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Fabirama

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FOOD/20211422-681 Titre du livrable

Soutenir et valoriser le patrimoine de cultures locales au Burkina Faso


et au Niger pour améliorer les conditions de vie et les écosystèmes

Programme “DeSIRA - Development Smart Innovation through Research in


Agriculture”
Convention de contribution : FOOD/2021/422-681

Activité A1.1 Identification des zones cibles et des NUS tolérantes au stress

Fiche sur la Fabirama

Partenaire responsable de l’activité : Alliance Bioversity International-CIAT


Partenaires concernés : AICS, CIHEAM-Bari, CNR, LUKE, Université Joseph Ki-Zerbo,
Université Abdou Moumoni

Juin/2022

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Projet SUSTLIVES
FOOD/20211422-681 Titre du livrable

Etat d’avancement : approuvé

Distribution : Public

Cette publication a été produite avec le soutien financier de l’Union européenne.


Son contenu relève de la seule responsabilité de l’auteur et ne reflète pas nécessairement les opinions
de l’Union européenne

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Projet SUSTLIVES
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Table des matières


Introduction et contexte ................................................................................................................................. 4
Fabirama (Solenostemon rotundifolius)..................................................................................................... 6

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Introduction et contexte

SUSTLIVES (SUSTaining and improving local crop patrimony in Burkina Faso and Niger for better
LIVes and EcoSystems) est un projet financé par l’Union Européenne dont l’objectif est de favoriser
la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables et résilients aux changements
climatiques au Burkina Faso et au Niger à travers la mise en valeur du patrimoine des cultures locales
et de leurs chaînes de valeur. SUSTLIVES s’appuie sur une analyse approfondie des caractéristiques
socio-économiques et agro-environnementales du Niger et du Burkina Faso, où l’on propose une
approche globale pour protéger et renforcer l’agro-biodiversité ainsi qu’une démarche participative
et inclusive, sensible au genre et à l’âge. L’objectif spécifique de SUSTLIVES est de renforcer les
capacités de recherche et d’innovation des acteurs sur les chaînes de valeur des cultures négligées et
sous-utilisées (NUS – Neglected and Underutilised Species) au Burkina Faso et au Niger.
SUSTLIVES inclut huit partenaires :

• L’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) – Coordinateur du projet


• Le Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM-Bari)
– Responsable de la coordination technico-scientifique du projet
• L’Alliance Bioversity International & Centre International de l’Agriculture Tropicale (ABC)
• Le Conseil national de la recherche agronomique italien (CNR - Consiglio Nazionale delle
Ricerche)
• L’Université Roma Tre (Roma 3)
• L’Institut des ressources naturelles du Finland (LUKE)
• L’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ)
• L’Université Abdou Moumouni (UAM).

Les NUS sélectionnées par le groupe de recherche ont été les suivantes :
Au Burkina Faso :

· Tubercules/racines : Patate douce (Ipomoea batatas) & Fabirama (Solenostemon


rotundifolius)
· Légumes : Oseille de guinée (Hibiscus sabdariffa) ; Moringa (Moringa oleifera) et
Amarante (Amaranthus sp.)
· Légumineuses : Vouandzou (Vigna subterranea)

Au Niger :

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· Tubercules/racines : Patate douce (Ipomoea batatas) & Cassava (Manihot esculenta)


· Légumes : Oseille de guinée (Hibiscus sabdariffa) ; Moringa (Moringa oleifera) et
Gombo (Abelmoschus esculentus)
· Légumineuses : Vouandzou (Vigna subterranea)

La sélection des NUS a pris en compte le potentiel commercial des cultures et les conditions
socioéconomiques des femmes et des jeunes, et leur contribution au système alimentaire local, dans
le but de classer en ordre de priorité les espèces qui ont le plus d’incidence sur leur autonomisation.
Pour plus d’informations sur le processus de sélection des NUS, voir le dossier intitulé « Rapport sur
le processus de sélection des NUS et des zones cibles » disponible sur le site web du projet Sustlives
au lien suivant :
https://www.sustlives.eu/wp-content/uploads/2022/05/Sustlives_L1.1_rapport_final.pdf

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Fabirama (Solenostemon rotundifolius)

Taxonomie, culture and propriétés Agronomiques

Figure 1. Feuilles et inflorescence de Figure 2. Tubercules de Fabirama.


Fabirama.
Source : Kwarteng et al. (2018).
Source : Kwarteng et al. (2018)

1. Taxonomie :
Les Burkinabés appellent la culture « Fabirama » (en langues bambara et dioula), qui a de nombreux
autres noms communément connus, tels que pomme de terre indigène, pomme de terre de campagne,
pomme de terre Frafra, pomme de terre Hausa, pomme de terre Soudan ou pomme de terre Zulu,
selon la zone de culture en Afrique. Dans la langue Mòoré, la langue la plus parlée au Burkina Faso,
la Fabirama s’appelle Pessa, mais en Inde, par exemple, la Fabirama est appelée pomme de terre
chinoise (voir Ouédraogo et al. 2007, Sugri et al. 2013, Hua et al. 2018).
Le Fabirama est scientifiquement appelé Coleus rotundifolius (Poir.) A. Chev. & Perrot. Il est
étroitement lié aux plantes coleus, qui sont largement cultivées comme plantes ornementales. Le
Fabirama fait maintenant partie du genre Coleus, après avoir été auparavant placé dans le genre ancien
Solenostemon et dans Plectranthus (Paton et al. 2019). Par conséquent, dans de nombreux articles
scientifiques, le Fabirama a été appelé par divers noms d'espèces scientifiques, tels que Plectranthus
rotundifolius (Poir.) Spreng. et Solenostemon rotundifolius (Poir.) J. K. Morton. Par exemple,
Kwarteng et al. (2018) ont utilisé le nom Solenostemon rotundifolius, lorsque les activités de sélection
de cultivars pour le Fabirama ont été rapportées. Cela est dû au fait que dans la littérature horticole,
Solenostemon sp. est encore fréquemment reconnu (Paton et al. 2019).
Le Fabirama est une plante herbacée vivace de la famille des menthes (Lamiaceae) originaire
d'Afrique tropicale. On pense qu'il est originaire d'Afrique centrale ou orientale, mais il s'est répandu
très tôt dans toutes les régions tropicales du monde (Murugesan et al. 2020). Il est largement cultivé
au Burkina Faso, au Mali, au Ghana, au Nigeria, au Togo, au Cameroun, au Tchad et en Afrique du
Sud (Hua et al. 2018, Nanéma et al. 2019). Le Fabirama est également répandu en Asie du Sud-Est,

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notamment en Inde, au Sri Lanka, en Malaisie et en Indonésie, où sa culture se fait normalement à


petite échelle (Tindall 1983). C'est l'une des cultures mineures importantes de tubercules ayant une
valeur nutritionnelle et commerciale dans les régions tropicales du monde.

Le Fabirama est une petite plante annuelle. Il mesure 15 à 30 cm de haut, prostré ou ascendant, avec
une tige succulente et des feuilles un peu épaisses ayant une odeur aromatique ressemblant à celle de
la menthe. Les fleurs sont petites, de couleur violet pâle, produites sur une grappe terminale allongée
(Figure 1) (Sugri et al. 2013). Le Fabirama produit des tubercules comestibles et ovoïdes pouvant
atteindre 8 cm de longueur. Les tubercules crus sont exceptionnellement nutritifs (Hua et al. 2018).
Les tubercules sont consommés sous forme de curry, cuits au four ou frits (Nanéma et al. 2019).
L'utilité de Fabirama s'étend au-delà de la nourriture, et ses tubercules sont populaires pour les
applications pharmaceutiques et de médecine traditionnelle (Hua et al. 2018). Par exemple, les
tubercules sont utilisés pour traiter la dysenterie dans les communautés rurales nigérianes (Tindall,
1983). Chez les Frafra du nord du Ghana, les tubercules de pomme de terre frafra (Fabirama) sont
présentés à la belle-famille en guise de dot (Aculey et al. 2011). Cette plante a un nombre de
chromosomes de 2n = 64 (Murugesan et al. 2020). Le fabirama est devenu une culture vivrière rare
en Afrique. Il semble également peu commun dans la nature. Cependant, il existe encore une grande
diversité de germoplasmes sauvages et cultivés sur tout le continent africain (Nkansah 2004).
2. Les zones de cultures et les cultivars connus :
Les sites de culture du Fabirama au Burkina Faso
Le Fabirama a été signalé pour la première fois en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) par un
explorateur français, Louis Gustave Binger, en 1888 (voir Ouédraogo et al. 2007). Le Fabirama est
ainsi bien adapté aux régions sahéliennes et soudano-sahéliennes du Burkina Faso. Il pousse bien
dans les grandes zones recevant des précipitations annuelles comprises entre 400 et 1200 mm
(Nanéma et al. 2017). Le plateau central du Burkina Faso est la principale zone de culture (Ouédraogo
et al. 2007), et Ouagadougou est connue pour être une ville importante de consommation de Fabirama
(Nanéma et al. 2017). Les provinces de Kadiogo, Kourwéogo et Ganzourgou ont également été
répertoriées comme sites de culture (Ouédraogo et al. 2007) (Figure 3). Les centres de culture
importants de Fabirama dans la province du Kadiogo sont Tanghin-Dassouri et Komsilga (Ouédraogo
et al. 2007). Dans la province du Ganzourgou, Meguet et Baudry sont les principaux centres de culture
(Ouédraogo et al. 2007). Les provinces de Passoré (nord du Burkina Faso) et de Nahouri (sud du
Burkina Faso) ont également été considérées comme des zones de culture de Fabirama (Nanéma et
al. 2019).

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Figure 3. Illustration des zones d'étude de Ouédraogo et al. (2007) pour la culture de Fabirama

Les types de Fabirama cultivés au Burkina Faso


En se basant sur la couleur de la peau des tubercules de Fabirama (noir, rougeâtre et blanc-jaune),
trois types différents (variétés locales) appelés respectivement « A », « B » et « C », ont été distingués
au Burkina Faso (Nanéma et al. 2019). Les tubercules à peau noire et rouge ont été mentionnés comme
étant les types de Fabirama les plus courants sur le marché du Burkina Faso (Figure 4).
Alternativement, Ouédraogo et al. (2007) ont décrit quatre types différents de Fabirama (comme on
le voit également dans le tableau 1):
- « pès yaanga » ou Fabirama « femelle », qu'ils décrivent comme ayant un plus grand port,
des feuilles larges et des tubercules ovoïdes
- « pès raaga » ou « pès raogo », qui est le Fabirama « mâle » avec un port plus petit, des
feuilles moins grandes et produisant des tubercules de forme oblongue
- « pès miugu » ou « fabirama rouge » distingué sur la base des tubercules qui sont de couleur
rougeâtre
- « pès sablega » ou « fabirama noir », qui a des tubercules noirâtres.
Pour d'autres, la couleur des tubercules épouse celle du sol et ne saurait constituer un critère de
distinction des types de Fabirama
La chair des tubercules dans différents types de Fabirama est généralement blanche. Cependant, des
couleurs de chair brun foncé, jaune rougeâtre et gris clair ont également été documentées (voir
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Kwarteng et al. 2018). Très peu de travaux de sélection variétale ont été réalisés pour le Fabirama
(Aculey et al. 2011, Kwarteng et al. 2018). Étant donné que la petite taille des tubercules présente la
principale contrainte à la culture de Fabirama, les objectifs de sélection peuvent être orientés vers le
développement de cultivars à haut rendement avec des tubercules plus gros pour augmenter la valeur
marchande de la culture (Kwarteng et al. 2018). Les connaissances sur le potentiel d'amélioration
génétique et la manière de développement de cultivars améliorés de Fabirama sont encore rares (voir
Kwarteng et al. 2018).
Tableau 1 : Liste des types de Fabirama distingués dans différentes localités du Burkina Faso (Ouédraogo et al. 2007).

Figure 4. Les préférences des commerçants selon les différents types de Fabirama Source : Nanéma et al. (2017)

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3. Diversité génétique des génotypes de Fabirama au Burkina Faso


La variabilité intra-spécifique a été évaluée pour décrire les différents types de Fabirama au Burkina
Faso (Nanéma et al. 2019). Trois accessions (E02, E35 et E20) représentant les morphotypes « A »
(peau de tubercule noire), « B » (peau rougeâtre) et « C » (peau blanc-jaune) ont été caractérisées.
Vingt-quatre traits liés au cycle, à la taille de la canopée, à la production de tubercules et à la taille
des tubercules ont été mesurés (Nanema et al. 2019).
Les tubercules à peau noire étaient originaires de la province du Passoré au nord du Burkina Faso,
alors que les accessions à peau rouge et à peau blanc-jaune provenaient toutes deux de la province du
Nahouri au sud du Burkina Faso (Nanema et al. 2019) (tableau 2).
Tableau 2. Les morphotypes de Fabirama identifiés au Burkina Faso pour les analyses de diversité (Nanema et al. 2019)

Figure 5. La variation entre les trois morphotypes différents (A, B et C) de Fabirama au Burkina Faso. Source : Nanema
et al. (2019)

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Les trois morphotypes « A » (peau du tubercule noire), « B » (peau rougeâtre) et « C » (peau blanche-
jaune) ont été identifiés comme étant des différents groupes de cultivars (Figure 5). Le morphotype
« A » s'est avéré être à maturation précoce et la variété la plus productive. Les accessions de ce
morphotype pourraient constituer un matériel très intéressant pour le développement de variétés
précoces à haut rendement et à gros tubercules (Nanéma et al. 2019). Un programme de sélection
pourrait contribuer à augmenter la taille des tubercules pour les cultures ultérieures (Nanéma et al.
2017).
Tolérance aux stress biotiques et abiotiques

Le Fabirama est connu pour être l'une des cultures de tubercules les plus adaptées d'Afrique de
l'Ouest. Il est adapté à la culture sur des zones marginales dans les régions de savane sèches avec des
sols peu fertiles (Aculey et al. 2011). Cependant, une période de sécheresse pendant le cycle de culture
peut affecter gravement la production, voire entraîner une perte totale de la récolte (Ouédraogo et al.
2007). Les agriculteurs du Ghana considèrent les ravageurs et les maladies comme une contrainte
mineure dans la production de Fabirama, apparemment inconscients des dommages potentiels qu'ils
pourraient causer (Sugri et al. 2013). Les chenilles et les termites sont les principaux ravageurs au
stade de la croissance végétative. Les termites et les mille-pattes creusent également des trous dans
les tubercules, provoquant leur pourriture pendant le stockage. Les ravageurs les plus importants sont
les nématodes, qui provoquent l'enroulement et le rabougrissement des feuilles au stade végétatif
(Anyalewechi et al. 2009, Sugri et al. 2013). Le Fabirama ne peut pas être cultivé avec succès dans
des champs fortement infestés de nématodes à galles (Meloidogyne spp.), ni utilisé dans la rotation
des cultures avec d'autres cultures sensibles aux nématodes à galles (Anyalewechi et al. 2009 ; Sugri
et al. 2013). Au Burkina Faso, le Fabirama peut souffrir d'attaques de larves de papillons nocturnes,
de rouille des feuilles, de pourriture de la tige et des tubercules provoquant la coupe des pousses et la
perforation des feuilles (Ouédraogo et al. 2007).

Technique de culture et conservation post-récolte

Culture :
La sécurité alimentaire a toujours été un problème majeur, surtout pendant la période entre la
plantation et la récolte des cultures successives. Par conséquent, les cultures (comme la Fabirama)
qui arrivent à maturité et sont prêtes à être consommées pendant ces périodes sont généralement
plantées avant les principales cultures de base. Au Burkina Faso, le Fabirama est cultivé par les petits
exploitants agricoles pour la consommation domestique et contribue à la sécurité alimentaire dans
une grande partie du pays (Nanéma et al. 2017). Cette plante a un grand potentiel économique, mais
de nombreuses contraintes dont la détérioration rapide des tubercules, les petits tubercules et leur
court délai d'approvisionnement, sont des problèmes majeurs dans leur utilisation (Nanéma et al.
2017). Le fabirama est souvent planté dans les jardins familiaux par des personnes âgées burkinabés,
qui ne peuvent plus participer aux grands travaux ruraux. Les petits exploitants agricoles qui cultivent
le Fabirama le conservent comme culture résiduelle à côté du sorgho ou du mil traditionnel. Il
demeure une culture accessoire, qui n'a toujours occupé qu'une place secondaire dans l'activité des
agriculteurs (Ouédraogo et al. 2007). Au Burkina Faso, des prospections et des enquêtes auprès des
agriculteurs et des commerçants ont été faites par Ouédraogo et al. (2007) en termes de pratiques
culturales de Fabirama. En tant que culture, elle se propage principalement par les tubercules
racinaires. Cependant, les boutures de vigne de deux à trois nœuds peuvent également être utilisées

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pour la multiplication (Aculey et al. 2011). Des greffes et des bourgeonnements en fente et en
épissure, utilisant des germes dormants et en croissance active, ont été testés (Aculey et al. 2011).
Le Fabirama se cultive dans des zones moyennement arrosées recevant entre 700 et 800 mm d'eau
par an. Il est cultivé sur tous les types de sols arables : argileux, gravillonnaires, sablonneux. Lorsque
le sol est meuble et suffisamment humide, le Fabirama a une productivité élevée en tubercules
(Ouédraogo et al. 2007).
La plantation se fait sur de petites parcelles directement sur un sol plat ou aménagé en buttes. La
parcelle est préparée plusieurs mois avant le semis, en y ajoutant de la fumure organique (excréments
d'animaux, restes de cultures, ordures ménagers, etc.). Aux premières pluies, la parcelle est
profondément remuée. Les tubercules pré-germés sont ensuite plantés et les bourgeons apicaux
découverts (Ouédraogo et al. 2007). L'écartement entre les semis est d'environ 30 cm. La plantation
se fait à l'envers de sorte à éviter d’abîmer les bourgeons des tubercules déjà plantés. La parcelle est
ensuite délicatement recouverte de branchages ou de paille pour protéger les jeunes pousses du soleil,
des prédateurs et pour maintenir l'humidité du sol.
Après la levée, les branches sont retirées de la parcelle et les feuilles restantes recouvrant le sol
constituent du fumier organique supplémentaire. Les mauvaises herbes sont régulièrement arrachées
à la main ou par désherbage léger. Tout au long de la plantation, la plante doit être débarrassée des
mauvaises herbes contre lesquelles elle se défend très mal (Ouédraogo et al. 2007).
Conservation post-récolte :
A la récolte, ce sont les tubercules de plus petite taille qui sont triés et réservés pour les prochains
semis. Deux raisons justifient ce choix d’après les paysans (Ouédraogo et al. 2007):
- les petits tubercules sont difficiles à éplucher à la préparation et se vendent mal sur le marché ;
- ils résistent mieux au pourrissement et se conservent mieux et de façon durable.
Le Fabirama est difficile à conserver. Traditionnellement, les tubercules sont stockés dans le sol sous
un arbre où il fait plus frais que dans un espace ouvert (voir Enyiukwu et al. 2020). Dans des
conditions chaudes, le goût particulier de Fabirama ne dure généralement que deux mois, après quoi
les tubercules deviennent fades et ne sont plus considérés comme un mets délicat. Le Fabirama est
également conditionné dans des sacs ou des paniers remplis de paille. Si ceux-ci sont conservés dans
des conditions chaudes, les tubercules se faneront rapidement et ne seront plus comestibles. Pour
conserver les tubercules plus longtemps, les gens les mettent dans des pots scellés avec de la bouse
de vache. Les petits tubercules nécessaires pour la prochaine saison de plantation sont stockés de cette
façon (Nkansah 2004).
Au Burkina Faso, la conservation des semences de fabirama se fait soit dans des jarres (marmites en
terre), soit dans des paniers confectionnés avec de la paille, ou dans des greniers. Les tubercules y
sont stockés seuls ou mélangés à du sable ou des débris végétaux fins, à l'abri du soleil, avec des corps
gras et du sel qui les empêchent de pourrir. Les tubercules doivent également être tenus à l'écart des
rats et des poulets (Ouédraogo et al. 2007). En raison du manque des moyens de stockage adéquats,
la plupart des agriculteurs africains ne sont pas en mesure de stocker suffisamment de nourriture tout
au long de l'année. Développer des méthodes appropriées pour la conservation et la transformation
des tubercules pourrait être une alternative à court terme (Nanéma et al. 2017). Dans des conditions
plus fraîches, comme dans les régions montagneuses ou en Afrique du Sud, le stockage est plus facile
(Nkansah 2004).

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Données agronomiques (rendement, production, approvisionnement alimentaire/consommation)


Malgré son adaptation aux conditions agricoles locales au Burkina Faso, et son importance comme
denrée alimentaire, le fabirama n'est actuellement qu'une culture mineure (Nanéma et al. 2017). Des
activités de recherche antérieures ont mentionné que la commercialisation de Fapirama a été moins
rentable par rapport à d'autres cultures de tubercules (igname, patate douce) (Nanéma et al. 2017).
Le petit calibre des tubercules constitue la principale contrainte à la culture de Fabirama en tant que
principale culture de base (Aculey et al. 2011). Le rendement potentiel rapporté en Afrique de l'Ouest
variait de 5 à 15 t/ha (Enyiukwu et al. 2014 ; Kwarteng et al. 2018). La plupart des tubercules trouvés
en Afrique mesurent de 2,5 à 4 cm, mais certains atteignent jusqu'à 8 cm. Les tubercules de Fabirama
sont généralement petits - environ 28 g, mais ils peuvent peser jusqu'à 480 g. Ces plus gros tubercules
sont la norme en Inde et au Sri Lanka, où les rendements sont également plus élevés que ceux des
zones semi-arides d'Afrique (voir Kwarteng et al. 2018).
Selon Sugri et al. (2013), la production de Fabirama est principalement orientée vers la consommation
domestique, qui représente jusqu'à 20% des aliments consommés d'octobre à décembre au Ghana.
Elle est généralement produite en agriculture pluviale par moins de 30% des agriculteurs sur moins
de ¼ d'hectare par agriculteur au Ghana. Une étude menée en Afrique du Sud a montré que le
rendement potentiel de Fabirama peut atteindre 45 t/ha dans des conditions optimales de pluviosité,
de fertilité et de texture du sol (Nkansah 2004).
Au Burkina Faso, les tubercules de Fabirama à peau noire sont les principaux types vendus par tous
les commerçants. Seuls 30% d'entre eux vendaient les tubercules de Fabirama à peau rouge. Le gros
calibre des tubercules, le bon goût et la facilité à s'éplucher par rapport aux autres variétés ont été
identifiés comme les principales caractéristiques préférées du Fabirama à peau noire (Nanéma et al.
2017). Une enquête menée à Ouagadougou (Burkina Faso) a révélé que 16 à 32 g de tubercules de
Fabirama étaient vendus par jour/commerçant et les prix variaient de 1,2 à 3 USD/kg (Nanéma et al.
2017). Des échanges internationaux ont été signalés entre le nord du Ghana et le Burkina Faso
(Nkansah 2004).
Les tubercules de Fabirama sont vendus sur une courte période par rapport aux autres tubercules
(igname ou patate douce). Leur faible productivité et leur détérioration rapide pourraient expliquer
cette situation. La détérioration rapide des tubercules a été également signalée par les agriculteurs
comme l'une des principales contraintes à la culture des Fabirama au Burkina Faso et au Ghana
(Nanéma et al. 2017). De mauvaises conditions de stockage des tubercules après la récolte peuvent
entraîner leur détérioration rapide. Par conséquent, il est important que les commerçants et les
agriculteurs puissent stocker les tubercules pendant une longue durée selon leurs propres conditions
afin d’assurer une meilleure planification de l’utilisation de ces tubercules. Le développement de
méthodes efficaces pour le stockage des tubercules pourrait inclure des techniques appropriées à
appliquer à la ferme. Une autre alternative pourrait être la transformation des tubercules (Nanéma et
al. 2017).

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Section nutritionnelle
Propriétés nutritionnelles et fonctionnelles

Figure 6 : Plante et tubercules de Solenostemon rotundifolius.

Source : Kwazo et al. (2021).

Solenostemon rotundifolius ou Plectranthus rotundifolius (Spreng/Tumuku) (noms communs : pomme


de terre Hausa, pomme de terre haoussa, pomme de terre Sudan, pomme de terre ronde Zulu, pomme
de terre Coleus, pomme de terre chinoise, pomme de terre noire) est une plante herbacée vivace de la
famille de la menthe (Lamiaceae) et originaire d'Afrique tropicale. Elle est cultivée pour ses tubercules
comestibles principalement en Afrique de l'Ouest (zones de savane intérieure du Ghana, du Nigeria, du
Bénin, du Togo, du Burkina Faso et du Mali). Cette culture est une source alimentaire vitale pendant
les périodes de soudure en Afrique. Cette plante a un parfum distinctif et un goût de tubercule
particulier. Les tubercules peuvent être bouillis, cuits au four ou frits (Kwarteng et al., 2018).
Sur le plan ethnomédical, les feuilles de cette culture sont utilisées pour traiter la dysenterie, le sang
dans l'urine et les troubles oculaires. Les tubercules sont consommés comme principal aliment amylacé
ou en partie en combinaison avec des légumineuses, des légumes ou des céréales (Enyiukwu et al.,
2014).
Il a également une grande importance médicinale et est connu pour réduire le taux de cholestérol dans
le sang ainsi que pour combattre les infections fongiques et virales chez les humains. Les feuilles de
cette plante ont également été utilisées comme cicatrisantes et antiseptiques. Outre son importance
agricole, elle a des usages ornementaux, médicinaux, culinaires et bien d'autres (Kwarteng et al.,
2018).
La pomme de terre Hausa est difficile à stocker. Traditionnellement, les tubercules sont stockés dans
le sol, sous un arbre, où il fait plus frais qu'à l'air libre. Lorsqu'ils sont stockés de cette manière dans
des conditions de chaleur, le goût particulier de la pomme de terre Hausa ne dure généralement que
deux mois, après quoi les tubercules deviennent fades et ne sont plus considérés comme un délice
(Nkansah, 2004).

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Composition nutritionnelle de Fabirama


Les tubercules de la pomme de terre hausa sont riches en calories et en micronutriments essentiels et
présentent un bon potentiel socio-économique pour atténuer la faim. Par rapport à d'autres cultures
de tubercules comme le manioc, l'igname et la patate douce, S. rotundifolius a une teneur élevée en
protéines, calcium, magnésium, fibres et fer. Les tubercules de Fabirama peuvent être utilisés pour
fabriquer des boissons aromatiques et alcoolisées, tandis que les feuilles peuvent parfois être
consommées comme des potherbes (Kwarteng et al., 2018).
La peau de S. rotundifolius contient des quantités plus élevées de protéines brutes, de lipides bruts et
de fibres brutes par rapport à la chair. D'autre part, la teneur en humidité, les glucides et la valeur
énergétique de la chair sont plus élevés que ceux de la peau. Les teneurs en éléments minéraux
obtenues ont montré que la peau contient des niveaux significativement plus élevés de magnésium,
calcium, potassium et fer que la chair. La chair contient des quantités significativement faibles de
composants anti-nutritionnels. La chair et la peau pourraient donc être de bonnes sources d'aliments
pour la consommation humaine et la formulation d'aliments pour animaux (Kwazo et al., 2021).
Tableau 3 : Composition chimique du tubercule de S. rotundifolius (%).

Chair Peau
78,17 ± 0,63 75,50 ± 0,82
Humidité (% du poids humide)

Protéines 2,22 ± 0,12 2,77 ± 0,12


Lipides 0,50 ± 0,00 2,67 ± 0,24
Cendres 1,33 ± 0,24 5,17 ± 0,24
Fibres alimentaire totales 0,50 ± 0,00 1,83 ± 0,24
Glucides disponibles 95,45 ± 0,33 87,56 ± 0,56
Énergie (kcal/100g) 395,18 ± 2,03 385,35 ± 1,01
Source : Kwazo et al. (2021)

Tableau 4 : Minéraux dans le tubercule de S. rotundifolius (mg/100g poids sec).

Minéraux Chair Peau

Magnésium 811,52 ± 0,34 816,96 ± 0,58

Calcium 716,59 ± 0,77 723,83 ± 0,24

Potassium 73,33 ± 2,36 101,67 ± 6,24

Fer 10,83 ± 0,67 15,20 ± 0,51

4,33 ± 0,12 4,42 ± 0,12


Sodium

Zinc 0,38 ± 0,03 0,52 ± 0,04

Cuivre 0,32 ± 0,06 0,59 ± 0,09

5,13 ± 0,36 5,34 ± 0,64


Manganèse

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Phosphore 0,27 ± 0,00 0,44 ± 0,00

Chrome 1,01 ± 0,01 1,24 ± 0,19

0,13 ± 0,03 0,15 ± 0,03


Cadmium
Source : Kwazo et al. (2021)

Le Fibirama au Burkina Faso contient également de la vitamine B1 (0,05 mg/100g de portion


comestible (PC)), de la vitamine B2 (0,02 mg/100g PC), de la vitamine B3 (1,0 mg/100g PC) et de la
vitamine C (1,0 mg/100g PC) (Djè, 2005)

Tableau 5 : Composés anti-nutritionnels du tubercule de S. rotundifolius (mg/100g de poids sec).

Facteurs anti- Chair Peau


nutritionnels
Nitrate 147,62 ± 1,11 172,91 ± 0,42
Tannins 12,29 ± 0,11 33,27 ± 0,04
Cyanure 9,30 ± 1,27 64,08 ± 1,32
Phytate 2,68 ± 0,54 3,39 ± 0,34
Oxalate Trace Trace
Source : Kwazo et al. (2021)

Effets bénéfiques sur la santé


Le Fabirama revêt une grande importance médicinale et possède donc de nombreuses propriétés
fonctionnelles. Cette culture contient des saponines et des anthraquinones. Les flavonoïdes et les
saponines qu'il contient réduisent le cholestérol sanguin et combattent les infections fongiques et
virales chez l'homme. En outre, elles possèdent également une forte activité antioxydant. Il existe
plusieurs rapports sur l'utilisation de Solenostemon rotundifolius en Afrique et en Asie pour le
traitement de la dysenterie, des maux de gorge, des troubles oculaires et de l'hématurie. Les feuilles
de cette plante ont également été utilisées comme cicatrisantes et antiseptiques (Kwarteng et al.,
2018).

Utilisation des différentes parties de la plante - comme aliment ou pour d'autres usages -et
informations sur les possibilités de transformation.
En tant qu'espèce riche en nutriments sous-utilisée, elle gagne en intérêt en raison de son contenu
nutritionnel et de son potentiel diététique (Andrias et al., 2019 ; Kwarteng et al., 2018 ; Safwan &
Mohammed, 2016 ; Sugri et al., 2013).
Des études ont été menées pour évaluer son potentiel d'amélioration de la qualité du régime alimentaire
(Andrias et al., 2019) pour ses propriétés antioxydantes (Murthy et al., 2018), sa réponse glycémique
(Lakmali et al., 2019 ; Eleazu et al, 2017), sa qualité prébiotique (Jayatilake et al, 2008) et pour sa
capacité à développer de nouveaux produits alimentaires fonctionnels (Hasna et al., 2020 ; Ukpabi et
al., 2011) en raison de son potentiel inexploité en tant que source alimentaire alternative et pour
augmenter les revenus (Reddy, 2015; Andrias et al., 2019).

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Les tubercules sont principalement consommés bouillis, sautés, écrasés ou épluchés et frits (Kwarteng
et al., 2018). Ils sont également moulus en farine et utilisés dans divers produits alimentaires,
notamment le porridge du petit-déjeuner (Morton, 2004 ; National Research Council, 2006). Une étude
comparant différents types de cuisson (ébullition et friture) de certaines espèces de tubercules, dont le
Solenostemon, a mis en évidence sa bonne prédisposition à fournir des frites très croustillantes avec des
caractéristiques organoleptiques très appréciées par les panélistes avec l'absence de mauvais goûts et
un goût très similaire au Solanum tuberosum mais avec une teneur en fibres plus élevée qui pourrait
être utile dans le régime alimentaire des pays les plus industrialisés (Ukpabi et al., 2011).
En outre, étant donné l'augmentation de la consommation de pain comme aliment de base, même dans
les zones rurales de l'Afrique subsaharienne, il est important de valoriser toutes les études qui proposent
des farines alternatives et produites localement (Olaye et al., 2006) y compris celles obtenues à partir
de Solenostemon pour éviter l'importation plus coûteuse de blé (Edema et al., 2005). Cela contribuera
davantage à diversifier l’utilisation de cultures largement connues et d’autres inconnues disponibles
localement.
Une autre étude a appliqué le processus de pré-gélatinisation à la farine de Solenostemon, augmentant
sa qualité, ses propriétés physicochimiques et fonctionnelles par une structure granulaire modifiée
(Majzoobi et al, 2011). La pré-gélatinisation a amélioré l'absorption et la viscosité de la farine dans l'eau
froide. Ainsi, par la pré-gélatinisation, la mise en œuvre de l'amidon sera plus applicable dans les
produits alimentaires. Dans l'application alimentaire, l'amidon de pré-gélatinisation est utilisé comme
agent épaississant ou de remplissage dans la soupe instantanée, le pudding, la sauce, les produits de
boulangerie et les aliments congelés, également appliqué dans les flocons, les aliments en poudre, les
craquelins, d'autres industries de collation (Hasna et al, 2020).

Contribution à l'emploi
C'est une culture de petits exploitants, principalement cultivée par les femmes comme nourriture de
subsistance où les tubercules sont cultivés, séchés et stockés pour les périodes de soudure (National
Research Council, 2006). Ce n'est pas principalement une culture de rente, mais une partie de la récolte
est vendue, ce qui permet aux femmes africaines de tirer des revenus considérables (Morton, 2004 ;
Sugri et al., 2013 ; National Research Council, 2006).
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