RDC Rapport Sur Les Ufe

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE, METIERS
ET ARTISANAT
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INSPECTION GENERALE

APPROFONDISSEMENT DE LA THEMATIQUE DU
CONTINUUM EN EDUCATION FORMATION EN AFRIQUE
Thématique 5 : Un cursus mixte Education/Formation au Collège
ou au Lycée.
CAS DES UNITES FORMATION-EMPLOI

Par

Emmanuel MADILAMBA YAMBA-YAMBA


Inspecteur Général

Août 2017
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TABLES DES MATIERES

TABLES DES MATIERES ................................................................................................................................. 1


1. Contexte ................................................................................................................................................... 2
2. Analyse de la situation ............................................................................................................................. 2
3. Implantation des UFE ............................................................................................................................... 3
3.1. Introduction .......................................................................................................................................... 3
3.2. Mise en oeuvre ...................................................................................................................................... 3
3.2.1. Définition ........................................................................................................................................ 3
3.2.2. Attributions des responsables de L’UFE ......................................................................................... 3
3.2.3. Composition de l’UFE ..................................................................................................................... 4
3.2.4. Activités de l’UFE ............................................................................................................................ 4
3.2.4.1. Stage d’observation ou de sensibilisation ................................................................................... 4
3.2.4.2. Stage de formation ou d’application ........................................................................................... 4
3.2.4.3. Stage d’intégration ou d’insertion ............................................................................................... 4
4. Evaluation ................................................................................................................................................. 5
5. Public bénéficiaire .................................................................................................................................... 5
6. Outils utilisés pour l’implantation des UFE .............................................................................................. 5
7. Les premiers résultats atteints ................................................................................................................. 5
8. Les moyens mis à disposition ................................................................................................................... 6
9. Les décisions prises par les responsables ................................................................................................. 6
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RAPPORT SUR L’IMPLANTATION DES UNITES FORMATION-EMPLOI (UFE)

1. Contexte
Depuis la période coloniale, le système éducatif congolais a mis très peu d’accents sur
l’enseignement et la formation techniques et professionnels.
Quelques écoles artisanales ou professionnelles étaient à compter de doigts.
On a observé une ruée vers les écoles d’enseignement général conduisant aux études
supérieures/universitaires après l’Indépendance du pays en 1960.
Le culte du diplôme d’Etat hantait tout le monde qui voulait exercer le métier de bureau en vue
de remplacer les colons belges.
C’est ainsi que l’on s’est retrouvé avec un grand nombre des jeunes détenant des diplômes d’Etat
ou des universitaires qui ne pouvaient pas être engagés dans les structures de l’Administration
publique. D’où le taux élevé de chômage des jeunes auquel le pays doit faire face.
Or, la plupart des établissements de l’Enseignement et Formation Techniques et Professionnels
(EFTP) manquent ou disposent d’ateliers dégarnis qui ne répondent plus aux normes
pédagogiques et sécuritaires, des laboratoires et autres supports pédagogiques défectueux voire
inexistants, des enseignements inadaptés à la technologie, l’insuffisance et le manque de remise
à niveau des formateurs à telle enseigne que, ni l’Etat, ni les partenaires ne peuvent arriver à
équiper en matériel approprié toutes les écoles. Ceci a donné lieu aux multiples préoccupations
en rapport avec :
1°. L’Élargissement du nombre d’écoles techniques et professionnelles ;
2°. Le Renforcement de l’apprentissage des élèves ;
3°. L’Implication de tous les acteurs (école, entreprise, formations professionnelles et
techniques, …
4°. La Garantie de la bonne utilisation des équipements pédagogiques et didactiques ;
5°. la pérennisation des investissements des bailleurs.

2. Analyse de la situation
La non prise en compte de l’implication des entreprises dans l’élaboration des programmes de
formation, la mise en œuvre des cursus de formation voire même dans l’évaluation pédagogique
et la certification des apprenants a entrainé :
1. L’inadéquation récurrente entre l’offre de la formation et la demande d’emploi ;
2. Le chômage des cadres formés dû au refus de ces derniers par les entreprises à cause de
leur contre-performance …
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Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, conscient de cette situation on ne


peut plus indescriptible, a décidé de renforcer la coopération entre les établissements de
l’enseignement et la formation techniques et professionnels et les différents partenaires de
l’économie nationale en vue d’une meilleure adéquation entre la formation dispensée et l’emploi
dans les secteurs économiques de la vie nationale (formels, non formels et informels) et ce, par
le biais de l’implantation des Unités Formation – Emploi (UFE) dans les écoles techniques et
professionnelles.

3. Implantation des UFE

3.1. Introduction
L’école technique et de formation professionnelle a pour mission de former des cadres qualifiés
et compétents capables de répondre aux besoins du marché de l’emploi. Or, en République
Démocratique du Congo, la plupart des diplômés sortis du système éducatif sont en chômage à
cause entre-autre de l’inadéquation entre les programmes de formation qu’ils ont suivis et les
besoins réels du monde de travail, évolution technologique oblige.
Pour pallier la distorsion entre cette inadéquation et l’insertion socioprofessionnelle des
finalistes, il faille en amont mettre en œuvre dans les établissements de formation technique et
professionnelle des stratégies qui prennent en compte cette problématique.
Pareille entreprise ne peut être menée à terme que dans un cadre d’une formation des
apprenants en alternance entre l’école et les entreprises à travers une convention de partenariat.

3.2. Mise en oeuvre


3.2.1. Définition
Placée sous l’autorité du chef d’établissement de l’école, l’UFE est une structure chargée de la
pratique professionnelle tant au sein de l’école que dans les entreprises.
C’est un noyau des enseignants d’options et des travaux pratiques d’une école technique et de
la formation professionnelle ayant une mission de travailler en partenariat avec les entreprises
environnantes, pour définir ensemble les stratégies professionnelles praticables afin de les
adapter au contenu des programmes scolaires, et ce, en vue de préparer et d’initier les
apprenants à l’employabilité.
3.2.2. Attributions des responsables de L’UFE
- Contacter les entreprises environnantes et les administrations locales pour identifier leurs
besoins en formation des futurs cadres ;
- échanger des expériences dans le cadre de l’évolution technologique, de l’élaboration
conjointe des curricula et les modules expérimentaux ;
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- chercher des informations pour les apprenants en constituant une banque des données
(statistiques, répertoires des entreprises, annuaires des anciens élèves, calendrier des
rencontres,…) ;
- organiser des stages professionnels dans les entreprises (temps, lieu, nombre de
stagiaires, durée et méthodes d’encadrement et d’évaluation) ;
- sensibiliser les jeunes sur l’importance de l’EFTP en les invitant massivement à s’y inscrire.
3.2.3. Composition de l’UFE
Sous l’encadrement du conseiller pédagogique de l’école, l’UFE est composée des enseignants
des branches d’options, du chef d’atelier et du maître de stage.
Les Inspecteurs des spécialisations et les partenaires peuvent être invités à prendre part aux
travaux ou à des réunions de l’UFE en cas de nécessité.
3.2.4. Activités de l’UFE
L’UFE organise des formations en alternance également appelées « stage » avec le monde du
travail. Celui-ci repose sur le partage des activités entre l’école et les entreprises partenaires. Les
deux parties prenantes doivent prendre en compte, dans leurs programmes, les apprentissages
effectués chez l’une comme chez l’autre.
On distingue trois catégories des stages :
- le stage d’observation ou de sensibilisation ;
- le stage de formation ou d’application ;
- le stage d’intégration ou d’insertion.
3.2.4.1. Stage d’observation ou de sensibilisation
C’est la prise de contact avec la réalité du travail dans le secteur d’activités de la profession ou
du métier choisi.
Il consiste en la visite guidée des apprenants dans une ou plusieurs entreprises pour découvrir
son organisation et ses méthodes de travail. Ce stage s’effectue au début de l’année scolaire,
c'est-à-dire au premier trimestre de l’année scolaire.
3.2.4.2. Stage de formation ou d’application
Ce stage permet à l’apprenant de réaliser une partie des activités d’apprentissage prévues au
programme d’études sous l’encadrement du maître de stage avec la contribution de l’entreprise.
Autrement dit, ce stage met l’apprenant en situation de travail réel, par rapport aux compétences
qu’il a acquises à l’école en vue de déceler en lui les lacunes à combler. Il est organisé au
deuxième trimestre de l’année scolaire.
3.2.4.3. Stage d’intégration ou d’insertion
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Il permet au stagiaire de commencer à exercer la profession ou le métier choisi et d’en faire


l’expérience réelle, pour mieux intégrer les apprentissages effectués au cours de sa formation.
Ce stage est organisé pendant les grandes vacances pour une durée d’un mois.

4. Evaluation
Chaque catégorie de stage est cotée par les deux parties prenantes assortie d’un rapport à
l’intention des autorités scolaires qui spécifie les points forts et faibles du stagiaire avec des
recommandations et des remédiations nécessaires.

5. Public bénéficiaire
1°. Les apprenants des établissements de l’enseignement et de formation techniques et
professionnels ainsi que des centres spécialisés qui sont familiarisés avec ce qui les attend
dans le milieu professionnel. Devenus qualifiés et compétitifs, ils auront à affronter avec
efficacité les exigences de l’employeur.
2°. Les enseignants et formateurs qui bénéficient d’une opportunité de maîtriser et de
transmettre les techniques du métier.

6. Outils utilisés pour l’implantation des UFE


Les principaux outils utilisés sont :
- Le Guide des Unités Formation-Emploi : ce dépliant donne les lignes maîtresses à savoir, les
missions des membres de l’UFE, leur composition, l’organisation de stage, … ;
- La lettre circulaire du Secrétaire Général adressée aux Directeurs Provinciaux : elle instruit
les Autorités provinciales de l’EFTP, chacune en ce qui la concerne, soit d’implanter des UFE
dans toutes les écoles techniques et professionnelles, soit d’en assurer le suivi par
l’entremise de l’Inspection, en vue d’initier et de préparer les apprenants à l’employabilité ;
- Le contrat local de partenariat entre les écoles techniques et professionnelles et les
entreprises ;
- Les Procès-verbaux d’installation des membres des UFE ;
- La Convention de partenariat entre le Ministère de l’EFTP et le monde de travail signée en
2011.

7. Les premiers résultats atteints


1°. L’adoption de l’APC comme pédagogie privilégiée de l’ETFP en 2010 ;
2°. La modernisation des curricula de formation. Les anciens programmes élaborés
en Pédagogie par Objectifs (PPO) ont été réécrits ou sont en cours d’élaboration
en APC. On en compte 16 qui sont modernisés à ce jour ;
3°. L’introduction obligatoire du cours d’entrepreneuriat dans le cursus de formation.
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4°. L’introduction d’un nouveau modèle de gestion des établissements de formation


sur base d’un plan de développement de l’école (PDE). Dix-huit écoles sont en
expérimentation depuis 2016.

8. Les moyens mis à disposition


- La gestion orthodoxe des frais techniques perçus par les gestionnaires scolaires.
- Les interventions des partenaires éducatifs : différents projets, notamment la Banque
Mondiale, KOIKA, CTB, …
- L’apport du Gouvernement congolais.

9. Les décisions prises par les responsables


- Les statistiques renseignent que le système éducatif compte encore 70 % d’établissements
qui organisent l’enseignement général et normal (EGN) contre 30 % d’établissements de
l’enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP). Un programme de
transformation des EGN en EFTP a été engagé depuis l’année 2013 afin de renverser la
tendance à 60 % EGN contre 40 % EFTP d’ici à l’année 2025. Cela a nécessité la prise des
mesures drastiques dans les domaines des infrastructures, des équipements et autres
outils devant rendre performant tout le dispositif de formation ;
- La Convention de partenariat signée en 2011 entre les organisations patronales et les
Ministères impliqués dans l’EFTP est en voie d’être revisitée pour une large implication de
tous les acteurs ;
- Un projet de création des écoles et centres d’application (une école par sous-division, 354
au total), un centre de ressources dans chaque chef-lieu de province éducationnelle (30 au
total) et un centre d’excellence dans chaque chef-lieu de province administrative (26 au
total) est en cours de réalisation ;
- La prise en compte des résultats des stages professionnels dans les évaluations au niveau
terminal et dans le passage des classes.

Ainsi fait à Kinshasa, le 19 Août 2017.

Emmanuel MADILAMBA YAMBA-YAMBA

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