Chapitre 5 - Les Insuffsances de L'administration

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Chapitre 5 : LES INSUFFSANCES DE L’ADMINISTRATION

TERRITORIALE : CAS DE LA CÔTE D’IVOIRE

INTRODUCTION

Instaurée au lendemain de son indépendance, la politique de décentralisation en Côte


d’Ivoire a connu une évolue significative dans les années 2000 avec la mise en vigueur de
nouvelles lois octroyant une autonomie de gestion aux entités décentralisées que sont les
Régions et les Communes.

Dans l’ensemble des collectivités territoriales, des sommes considérables, ont été
affectées à différentes opérations dont la réfection des pistes rurales et l’ouverture de nouvelles
voies, les lotissements, l’amélioration de l’éclairage public, la construction d’établissements
scolaires, de centres de santé, de centres sociaux, de marchés, d’abattoirs, de gares routières,
etc.…

Cependant, malgré cette évolution, la décentralisation en Côte d’Ivoire présente encore


des insuffisances.

L’objectifs de ce chapitre est d’identifier les facteurs explicatifs de l’insuffisance dans


la gestion locale et à proposer des pistes de réflexions sur l’amélioration de l’administration
locale en générale, particulièrement dans la gestion des entités décentralisés en Côte d’Ivoire.

I. LES FACTEURS EXPLICATIFS DE L’INSUFFISANCE DE


L’ADMINISTRATION TERRITORIALE

1. Le transfert limité des compétences et de ressources des collectivités


territoriales

-Certains domaines clés (éducation, santé, etc.) restent largement sous le contrôle de l’État
central.

-Les collectivités territoriales manquent souvent de moyens financiers et humains pour assumer
pleinement leurs responsabilités.

-La persistance de la disparité régionales (populations, investissements, infrastructures).

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- La non fonctionnalisation de certaines sous-préfectures.

2. La Faiblesse des capacités des collectivités locales

-Le manque de compétences techniques et de formation du personnel des collectivités.

-La faiblesse de la présence du pouvoir central dans la gestion des espaces publics,
l’environnement et la sécurité, le foncier rural comme urbain.

-Les difficultés à mobiliser des ressources propres et à gérer efficacement les budgets.

3. Les Problèmes de gouvernance et de démocratie locale

- L’instrumentalisation politique de la gestion territoriale.

-Le cumul des postes.

-La non limitation des mandats des conseillers régionaux et communaux

-La centralisation persistante du pouvoir central (l’État)

-La participation citoyenne limitée (faible implication des populations dans la gestion des
affaires locales)

- Le risque de potabilisation et de clientélisme au niveau local.

-La création des districts apparait comme un frein à la politique de décentralisation qui consiste
à donner plus de pouvoir aux populations.
.

4. Les disparités territoriales persistantes

-Le déséquilibre dans le découpage administratif.

-L’Inégalités de développement entre les régions et les communes

- La concentration des investissements et des services publics dans les zones urbaines

5. Le chevauchement et le manque de coordination entre les collectivités


territoriales

- Flou sur les compétences respectives des régions, départements et communes

- Difficultés de coopération et de mutualisation des moyens entre collectivités territoriales.

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-Le cloisonnement entre les différents niveaux de collectivités territoriales ;

-Absence de vision intégrée du développement local.

6. L’insuffisance du cadre juridique et institutionnel

- La lenteur dans le transfert des compétences

-La lenteur dans la mise en place effective de certaines institutions (régions, districts, etc.)

- Le besoin de clarifier et de renforcer les textes régissant la décentralisation

II. QUELQUES PERSPECTIVES

Face à ces limites, il est impérieux d’entreprendre des initiatives pour renforcer l’administration
locale en Côte d’Ivoire. Ce sont entre autres :

- Le transfert effectif de compétences et de ressources aux collectivités territoriales

- Le renforcement des capacités techniques et financières des collectivités territoriales

- La promotion d’une gouvernance locale plus participative et transparente

- Harmonisation et coordination du système de décentralisation

-Une grande autonomie décisionnelle et implication locale active ;

- Adaptation continue du cadre juridique et institutionnel

CONCLUSION

La réussite de la gestion des territoires en Côte d’Ivoire dépendant de traitement des


difficultés auxquelles sont confrontées les collectivités territoriales, en vue d’une administration
territoriale ou locale plus performante, autonome et au service du développement local.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Les collectivités territoriales sont considérées comme des entités fondamentales de la


société et un secteur important de l’économie des nations. Elles sont les garantes de l’intérêt
générale, du lien social et du développent des territoires. Elles sont des instruments de
développement local.

La gestion territoriale est donc un défi majeur qui nécessite une approche intégrée,
concertée et adaptative afin de mieux répondre aux enjeux complexe du développement local.

Ce module a permis de mieux comprendre le fonctionnement, les dynamiques et les


défis de l’administration locale dans un contexte de décentralisation.

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