TP Chimie Lloris 1 1

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Séance d’introduction de TP de la licence 1


A. Généralité sur les travaux pratiques
I. La sécurité au laboratoire

Si vous travaillez en binôme ; il s’agit donc d’un travail en commun: chacun doit prendre
part à la fois à la manipulation et à la rédaction. Si vous quittez la salle, prévenir le professeur
pour des raisons de sécurité.

Vous êtes priés de laisser la salle et la verrerie aussi propre que vous les avez trouvées:

- Burette remplie d’eau permutée.

- Appareils de mesure sur 0 ou arrêt.

- Ne pas mélanger le matériel avec les manipulations voisines.

- Paillasse impeccable (ne pas hésiter à se servir des éponges, des goupillons et du produit à
récurer !).

La plupart des manipulations se font à l'eau distillée pissettes et bonbonne à simple trait
bleu:

La préparation préalable des T.P. est un gain de temps certain lors de la manipulation!

Les appareils sont fragiles et coûteux, il faut donc le s manipuler avec beaucoup de
précautions.

1-agressions sur le corps

Les produits chimiques agissent aussi de façon sournoise en provoquant des intoxications à long
terme se terminant souvent par des cancers. Contrairement au personnel permanent (enseignants,
personnel technique), vous ne serez que très faiblement soumis à ce risque au cours de vos TP, car il
faut un contact répété avec les toxiques pour aboutir à des lésions cancéreuses. Pour les TP de cette
année les solutions utilisées sont très diluées.

2-Comportement

Il est donc interdit de boire, manger ou fumer dans les salles de TP de chimie: le risque d'ingestion
de produits chimiques en est la raison principale. Il faudra aussi prendre l'habitude d e se laver les
mains en sortant. Les produits caustiques (brome, acides minéraux forts, bases fortes, oxydants
puissants...), les composés pénétrant facilement à travers la peau (amines aromatiques, dérivés
nitrés...) seront manipulés avec des gants et surtout des lunettes de sécurité.

Le port d'une blouse blanche longue manche est obligatoire en permanence. Elle protège
évidemment les vêtements de ville des souillures diverses (colorants, perforation s par les acides, etc.)
mais surtout du feu et d'une imprégnation des vêtements près du corps par les produits corrosifs. Les
projections et les explosions sont le plus souvent imprévues et rares, et parmi les accidents de
laboratoire de TP, ceux touchant les yeux sont les plus graves. Enfin, s’il faut prendre soin de soi, il est
aussi très important de penser à protéger les autres par une attitude responsable. Il faut éviter
d'encombrer votre paillasse: le polycopié, un crayon, le cahier et une calculette sont le plus souvent
suffisants. Vêtements, cartables, sacs à main sont à proscrire et à ranger sous les paillasses. Tout

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mouvement non contrôlé ou déplacement désordonné est une cause d'accident dans un laboratoire. Le
plus grand calme doit être conservé en toute circonstance.

En cas d'accident

PREVENIR IMMEDIATEMENT VOTRE ENTOURAGE IMMEDIAT.

Vous ne manipulerez pas de produits mortels, et les risques les plus importants pour vous sont les
brûlures aux yeux, les brûlures au corps ou au visage, et éventuellement les chocs allergiques. Gardez
absolument votre calme et éviter les grands gestes et autres mouvements désordonnés. La parade la
plus efficace consiste à rincer abondamment à l'eau le plus vite possible. Dans tous les cas, il faut
prévenir de l'accident, et en cas de brûlures rincer abondamment à l'eau du robinet, surtout pas à l'eau
purifiée.

Chimie analytique ⟹ Analyse chimique des solutions

II. Introduction à la chimie analytique


La chimie analytique est la branche de la chimie qui a pour but l'identification, la caractérisation et
la quantification des substances chimiques.

Elle joue un rôle essentiel dans le contrôle de la qualité des produits, qui est indispensable pour les
industries chimiques, pharmaceutiques et alimentaires ; dans les problèmes d'environnement (contrôle
du taux et de la nature des substances, polluantes ou non, contenues dans les fumées, les eaux usées,
les déchets industriels ou autres, les résidus d'engrais, d'insecticides ou de défoliants dans les sols,
dans les produits agricoles) ; dans le diagnostic médical(taux de glucose, d'urée, de fer, de calcium ou
de potassium contenus dans le sang ou l'urine, pH, gaz du sang...) ; dans la connaissance d'un produit
de base (minerai, pétrole brut) ou dans l'amélioration des performances d'un produit transformé, qui ne
peut se faire que si l'on connaît la composition chimique exacte de ce produit ; dans l'expertise légale
(identification des traces de poisons, d'explosifs ou de liquides inflammables, contrôles antidopage,
etc.) et dans la recherche fondamentale.

La chimie analytique se divise en deux parties :

 Analyse qualitative : C’est la méthode d’identification des éléments (ou des ions) qui
composent la substance étudiée.
 Analyse quantitative : Elle sert à déterminer la quantité des divers éléments ou
combinaisons d’éléments qui constituent la substance à étudier.

Cette année nous étudierons surtout l’analyse quantitative qui utilise plusieurs méthodes : Méthode
physique et méthode chimique.

Comme méthode chimique on peut citer la gravimétrie et la volumétrie.

Cette année nous utiliserons souvent comme méthode chimique la volumétrie qui est une méthode
valablement rapide et donne une précision sur le résultat.

I.1. Définition
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La gravimétrie :

Il est parfois possible de former un composé peu soluble du corps à étudier, qui précipite sous
forme solide. Le précipité peut être isolé et purifié par filtration et lavage. Une fois séché, son poids
permet de remonter à la quantité initialement présente du corps étudié. La méthode est assez générale.

La volumétrie

La volumétrie concerne la mesure des volumes de solution. Elle est toujours associée à une réaction
chimique acido-basique, d'oxydoréduction, de complexation ou même de précipitation. Un titrage est
effectué. Une solution connue d'un réactif approprié est préparée. Cette solution titrante est ajoutée,
peu à peu, à la solution étudiée et le paramètre indicateur de la réaction (pH, potentiel, intensité
électrique, conductivité ou couleur) est mesuré.

La fin de la réaction peut être détectée de différentes manières :

- changement de coloration d’un réactif ou d’un indicateur coloré choisi pour la réaction
considérée ;

- méthodes physiques diverses : potentiométrie, pHmétrie, conductimétrie...

I.2. Différents types de réactions

Les réactions chimiques utilisées en analyse quantitative doivent satisfaire à certaines conditions :

- réaction simple univoque, parfaitement déterminée par une équation chimique ;

- réaction totale (quantitative);

- réaction instantanée ou de vitesse très grande.

Les réactions rencontrées en analyse quantitative peuvent être divisées en quatre catégories :

I.2.1. Acidimétrie : Réactions de neutralisation entre acides et bases.

Acide : Substance qui, en solution dans l’eau, est capable de libérer des ions H3O+.

Base : Substance qui, en solution dans l’eau, est capable d’accepter des ions H3O+.

Acide1 + H2O → Base1 + H3O+

Base2 + H 3O+ →Acide2 + H 2O


_________________________
Acide1 + Base2 → Base1 + Acide2

I.2.2. Oxydoréduction : réactions d’échange d’électrons.

Oxydant : Substance capable de capter des électrons

Réducteur : Substance capable de céder des électrons.

Ox1 + n e- → Red1
Red 2 → Ox 2 + n e-
__________________________________
Ox 1 + Red 2 → Red 1 + Ox 2

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III. Calcul d’erreur

Toute mesure d'une grandeur physique présente inévitablement une incertitude. Elle résulte de
diverses erreurs qui peuvent être classées en deux grandes catégories: les erreurs systématiques et les
erreurs aléatoires.


=

∆ =

Causes d’erreurs :

1) Erreurs systématiques : elles peuvent être dues

- A la méthode utilisée :

Exemples :

· Indicateur coloré virant avant la neutralisation. On pourra y remédier en changeant l’indicateur


ou chiffrer l’erreur.

· Réaction incomplète. On essaiera de changer la méthode ou de chiffrer l’erreur.

- Aux produits :

Exemples :

· Produits impurs

· Produits souillés

- Aux instruments et matériels :

Exemples:

· Instruments défectueux : Balance déréglée, burette sale ou mal calibrée. On pourra y remédier
en étalonnant l’instrument.

· Mauvaise utilisation de l’instrument : La pesée sur une balance au 1/10 de mg se fera à ±0,0001g
près.

· Les pipettes sont calibrées avec une certaine tolérance. Lecture sur la burette.

2) Erreurs fortuites :

Imprévisibles, incontrôlables. Seul un grand nombre de mesures peut permettre de les réduire (Test
de répétabilité) .Elles peuvent être dues :

- Aux manipulateurs : Plus ou moins formé, plus ou moins concentré

- Aux locaux : Environnement de travail favorable

- A l’équipement :
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1) Pipettes jaugées

Les pipettes jaugées sont livrées par le fabricant avec une tolérance sur les volumes qui est fixée
∆ ,
par des normes = , %= .

2) Burettes

Si on suppose que les burettes sont correctement étalonnées, les incertitudes sont dues aux lectures
de graduation. On peut estimer que lors de la mise au zéro de la burette, on peut apprécier la demi-
division. De même lors de la lecture du volume équivalent: une demi-division. Soit en tout :
incertitude maximum sur le volume lu à la burette : 1 division.

3) Fioles jaugées

Les fioles jaugées sont livrées par le fabricant avec une tolérance sur les volumes qui est fixée par
∆ ,
des normes = , %= .

Détermination de l’erreur par le calcul

 Incertitude absolue sur une somme = somme des incertitudes absolues

Exemple 1:

= + +

= + +

∆ =∆ +∆ +∆

Exemple 2:

= + −

= + −

∆ =∆ +∆ +∆

 Incertitude relative sur un produit = somme des incertitudes relatives

Exemple 1 :

 Méthode 1 :

= +

∆ = ∆ + ∆

Divisons les deux membres par Z :

∆ ∆ ∆ ∆ ∆
= + = +

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D’où on a :

∆ ∆ ∆
= +

 Méthode 2 :

= ln = +

On passe à la différentielle

= +

∆ ∆ ∆
= +

Exemple 2 :

 Méthode 1 :


= = −

Divisons les deux membres par Z, on a :

= − = −

= −

D’où en passant aux variations, on a :

∆ ∆ ∆
= +

 Méthode 2 :

= ln = −

On passe à la différentielle

= −

∆ ∆ ∆
= +

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B- PRÉSENTATION DES MANIPULATIONS


Nous aurons à faire 8 manipulations dont :

 Cinq (5) réactions acido-base :


o Acidimétrie
o Alcalimétrie
o Produit de solubilité
o pHmétrie
o Conductimétrie
 Trois (3) réactions d’oxydoréduction
o Chlorométrie
o Manganimétrie I
o Manganimétrie II

Hormis la conductimétrie et la pHmétrie, on fera toujours un essai grossier et deux essais précis.

 L’essai grossier nous permet d’encadrer le volume équivalent. On procédera ainsi :


On verse millilitre par millilitre, si la solution vire au volume Vn donc le volume équivalent
est compris entre Vn – 1 et Vn.
− < é ≤
 Pour l’essai précis, on verse la solution titrée d’un seul coup jusqu’au volume Vn - 1,
ensuite on versera goutte par goutte jusqu’au virage de la solution. Le volume équivalent ainsi
obtenu sera noté pour le premier essai précis et pour le second essai précis. On aura :
+
=

On effectue deux essais précis pour minimiser les erreurs fortuites.

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I. Acidimétrie :

Le vinaigre est caractérisé par un degré en acide acétique CH3COOH. Ce degré correspond à la
masse d'acide acétique contenu dans 100 g de vinaigre. Le but du dosage est de déterminer la
concentration d’acide acétique contenu dans le vinaigre commercial.

Pour doser l'acide acétique du vinaigre, on utilisera deux indicateurs colorés (dont on précisera le
plus approprié). Un volume de vinaigre sera prélevé, dilué puis dosé par une solution d'hydroxyde de
sodium.

1. Equation de dosage

+ ⟶ +
A l’équivalence on a une solution de base faible ( ) si on prend
[ ]= , / on aura :

é = + +

pKa acide acétique = 4,7

pHé = + , + log , = ,

Conclusion : La phénolphtaléine (8-10) est un indicateur approprié pour ce dosage car sa zone de
virage encadre le pH à l’équivalence (8,85) par contre l’hélianthine (3,1-4,4) ne l’est pas car le pH à
l’équivalence ne situe pas dans sa zone de virage.

2. Mode opératoire :
a. Préparation de la solution à doser :

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×
= ⇒ = =

b. Dosage de la solution A :

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A l’équivalence on a :

×
=

, ×
=

 Détermination de ∆CeqA :

∆ ∆
∆ = +

, ,
∆ = +

 Concentration molaire de CH3COOH :

 Détermination de CMA

= =

 Détermination de ∆ CMA


Δ =


Δ =

 Concentration massique de CH3COOH :

 Détermination de CMA

= ×

= ×

 Détermination de ∆ CMA

Δ
Δ = ×Δ = ×

Δ
Δ = × = ×

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c. Relation entre les concentrations du vinaigre commercial et la solution A

d. Détermination des concentrations de la solution commerciale

, ×
= ×

, ×
= ×
×

× , ×
= ×
×

Soit = é .

= ×

= , ×

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II. Alcalimétrie:

L’objectif de cette manipulation est de déterminer le titre d’une solution de dibase faible Na 2CO3
(Carbonate de sodium).

Pour le carbonate de sodium pKa1 (H2CO3/HCO3 -) = 6,37 ; pKa2 (HCO3 -/CO3 2-) = 10,32.

∆ = − = , − , =

Donc les deux basicités peuvent être dosées successivement.

Contre-exemple : L’acide citrique

O OH

HO

HO OH

= , ; = , ; = ,

∆ = − = , − , = , ∆ = − = , − , = ,

Donc on ne peut doser successivement les trois acidités.

1. Equation de dosage de la solution

+ ⟶ + è é

+ ⟶ + é

Au dosage de la 1ère basicité, on a une solution contenant un ampholyte ( )

pHé = pKa + pKa = , + , = ,

Donc la phénolphtaléine (8-10) est un indicateur approprié pour repéré le dosage de la 1ère
basicité car sa zone de virage encadre le pH à l’équivalence (8,4).

+ ⟶ +

pHé = pKa + logC = , − log , = ,

Donc l’hélianthine (3,1-4,4) est un indicateur approprié pour repéré le dosage de la 2nde
basicité car sa zone de virage encadre le pH à l’équivalence (3,7).

Démontrer théoriquement que V2 = 2V1.

On se propose de déterminer expérimentalement cette relation.

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Conclusion : Le volume d’acide (base) nécessaire pour doser les deux basicités (acidités) est le
double du volume nécessaire pour doser une seule basicité (acidité).

A l’équivalence on a :

×
=

, ×
=

 Détermination de ∆CeqB :

∆ ∆
∆ = +

, ,
∆ = +

 Concentration molaire de Na2CO3 :

 Concentration massique de Na2CO3:

= ×

= × = ∗

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III. Chlorométrie :

L’eau de javel est un puissant agent nettoyant et désinfectant, doit ses propriétés à la présence de
l’ion hypochlorite ClO qui est un oxydant très efficace.

L’eau de Javel ou hypochlorite de sodium (Na +,ClO ) est obtenue en faisant barboter du
dichlore gazeux Cl2 dans une solution de soude (Na+,HO-) :

Cl2 + 2 NaOH NaClO + NaCl + H2O

On se propose de doser une solution commerciale d’eau de javel, afin de déterminer le degré
chlorométrique (°chl).

Le degré chlorométrique correspond au volume de dichlore libéré dans les conditions


normales de température et de pression par 1 litre d’eau de javel selon l’équation :

NaClO + 2 HCl Cl2 + NaCl + H2O

= ⇒ =

= ×

°= = = , /

°= , × ×

°= ,

Objectif : Réaliser le dosage indirect de l’eau de Javel.

On parle de dosage indirect car on ne dose pas directement l’ion hypochlorite, mais une espèce
chimique (I2) qui se forme au cours d’une réaction mettant en jeu tous les ions hypochlorite présents.

On fait tout d’abord réagir les ions hypochlorite ClO avec un excès d’ions iodure I- en milieu
acide. La réaction met en jeu les couples oxydant/réducteur ClO ⁄Cl et I ⁄I . L’oxydant le plus fort
étant l’ion hypochloriteClO , il réagit sur le réducteur I .

Ecrire l’équation bilan de la réaction:


ClO- + 2 H+ + 2e- Cl- + H2O
2 I- I2 + 2e-
ClO- + 2 H+ + 2 I- Cl- + I2 + H2O 1

Ensuite le diiode formé I2, brun, est dosé par le thiosulfate de sodium (Na2S2O3).

La réaction met en jeu les couples oxydant/réducteur / et I ⁄I . L’oxydant le plus fort


étant le diiode I2, il réagit sur le réducteur .

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Ecrire l’équation bilan de la réaction:

I2 + 2e- 2 I-
2 S2O32- S4O62- + 2e-

2 S2O32- + I2 2 I- + S4O62- 2

Donc l’équation globale de la réaction peut se résumer à la somme des équations précédentes.

ClO- + 2 H+ + 2 I- Cl- + I2 + H2O 1

2 S2O32- + I2 2 I- + S4O62- 2

ClO- + 2 S2O32- + 2 H+ Cl- + S4O62- + H2O

L’iode n’intervient pas dans l’équation globale de la réaction, il agit simplement comme indicateur
coloré. La coloration observée durant la manipulation est due au diiode I2.

 Mode opératoire

Pipeter 10 ml de NaClO ensuite ajouter le KI (éprouvette) et enfin mettre le HCl (éprouvette). On


met le KI avant le HCl pour éviter qu’il réagisse avec le NaClO selon l’équation suivante.

NaClO + 2 HCl Cl2 + NaCl + H2O

 Détermination de la concentration équivalente de l’eau de javel

A l’équivalence on a :

×
=

, ×
=

∆ ∆
∆ = +

, ,
∆ = +

 Détermination de la concentration molaire de la solution à doser

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∆ =

 Calcul de la concentration de la solution commerciale de NaClO, sachant que 70 mL


d’eau de javel commerciale sont prélevées pour préparer 1 L de la solution à doser.

Soit = , le volume initial et = = le volume final, on a :

× = ×

×
= =

 Détermination de la concentration massique de l’eau de javel

= ×

×
= , ×

°
 Détermination du degré chlorométrique de l’eau de javel

°= ,

× ×
°= , × =

∆ ∆ ∆
∆ °= ° + +

∆ , ,
∆ °= ° + +

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IV. Manganimétrie I :

La manganimétrie est l’ensemble des dosages d’oxydo-réduction utilisant le KMnO4 comme


oxydant.

La manganimétrie I consiste en un dosage de l’eau oxygénée par le permanganate de Potassium


KMnO4.

L’eau oxygénée est une espèce amphotère redox :

 elle est un oxydant dans le couple H2O2/H2O (E° = 1,776 V)


 elle est un réducteur dans le couple O2/H2O2 a(E° = 0,695 V).

La solution d’eau oxygénée peut être dosée à l’aide d’une solution titrante de permanganate de
potassium ( MnO . Les ions permanganate MnO , violets, ont pour réducteur conjugué en milieu
fortement acide les ions manganèse , incolores (MnO ⁄ ; °= , )

L’oxydant l’ion permanganate MnO ne peut réagit qu’avec un réducteur, en l’occurrence le


peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) H2O2, dans le couple / .

Ecrivons les demi-équations électroniques et l’équation de la réaction chimique du dosage.

MnO4- + 8 H+ + 5e- Mn+2 + 4 H2O (x 2)

H2O2 O2 + 2 H+ + 2e- (x 5)

2 MnO4- + 6 H+ + 5 H2O2- 2 Mn+2 + 8 H2O + 5 O2

NB : Le milieu nécessite des ions H+ donc un milieu acide pour que la réaction se produise
correctement. Si le milieu n’est pas suffisamment acidifié, ce ne sont pas les ions Mn2+ qui se
forment mais de l’oxyde de manganèse MnO2 qui est un solide brun.

MnO 4- + 4 H+ + 3e- MnO2 + 2 H2O

On choisit un acide dont l’anion n’est ni réducteur ni oxydant afin qu’il ne participe pas à la
réaction.

Exemples :

 L’acide chlorhydrique HCl donne un anion ( ) qui est un réducteur et réagira avec
l’eau oxygénée (H2O2) qui est un oxydant.

H2O2 + 2 H+ + 2e- 2 H2 O E° = 1,776 V


- -
2 Cl Cl2 + 2e E° = 1,47 V

H2O2 + 2 H+ + 2 Cl- Cl2 + 2 H2O

 L’acide nitrique HNO3 donne un anion (NO ) qui est oxydant, donc réagira avec l’eau
oxygénée (H2O2) qui est un réducteur.

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H2 O2 O 2 + 2 H+ + 2e- E° = 0,695 V

NO3- + 4 H+ + 3e- NO + 2 H2O E° = 0,957 V

2 NO3- + 2 H+ + 3 H2O2 2 NO + 4 H2O + 3 O2

C’est pour cette raison qu’on choisit l’acide sulfurique H2SO4 dont l’anion (SO ) n’est ni réducteur
ni oxydant.

Objectif : Le but principal de ce dosage est la détermination du titre de l’eau oxygénée.

Le titre d’une eau oxygénée, exprimé en volumes (vol), correspond au volume (en litre) de
dioxygène gazeux O2(g) qu’un litre de solution est susceptible de libérer dans les CNTP par
dismutation selon la réaction d’équation suivante :

2 H2 O2 O2 + 2 H2 O

= ⇒ =

×
=

= = = , /

, × ×
=

= ,

 Mode opératoire

Pipeter 10 ml de H2O2 ensuite ajouter 10 mL de H2SO4 (éprouvette) et doser avec le KMnO 4.

 Détermination de la concentration équivalente de l’eau de oxygénée

A l’équivalence on a :

×
=

×
=

∆ ∆
∆ = +

, ,
∆ = +

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 Détermination de la concentration molaire de la solution à doser


∆ =

 Calcul de la concentration de la solution commerciale de H2O2, sachant que 1 mL


d’eau oxygénée commerciale sont prélevées pour préparer 100 mL de la solution à doser.

Soit = , le volume initial et = le volume final, on a :

× = ×

×
= =

 Détermination du Titre en volume de l’eau oxygénée Tv

= ,

×
= , × = , × ×

∆ ∆
∆ = + +

∆ , ,
∆ = + +

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V. Détermination d’un produit de solubilité


a. Généralités :

On appelle électrolyte toute espèce chimique qui à l’état fendu ou en solution, conduit le courant
électrique.

On distingue les électrolytes forts et les électrolytes faibles :

 Les électrolytes forts se dissocient totalement dans l’eau.

Exemples :

H2O
NaCl(s) Na+aq + Cl-aq

H 2O
HCl(s) H+aq + Cl-aq

H2O
NaOH(s) Na+aq + OH-aq

 Les électrolytes faibles se dissocient partiellement dans l’eau.

Exemples :

H2 O
Ca(OH)2 (s) Ca2+aq + 2 OH-aq

H2O
Ag2CrO4 (s) 2 Ag+aq + CrO42-aq

H2 O
AgCl(s) Ag+aq + Cl-aq

Lorsqu’ on essaie de dissoudre tels électrolytes (électrolytes faibles), ils saturent rapidement la
solution. La partie soluble et la partie insoluble forment un équilibre hétérogène.

D’une manière générale pour un électrolyte AnBm donné, l’équilibre de dissolution s’écrit :

H2 O
AnBm (s) nAm+aq + mBn-aq
t=0 c 0 0
teq c-s ns ms

La constante d’équilibre s’écrit :

[ ] [ ]
= ⇒ ×[ ] =[ ] [ ] =
[ ]

=[ ] [ ] Produit de solubilité

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 Solubilité d’un électrolyte faible:

Solubilité s (en mol.L−1 ou en g.L−1) : nombre maximal de moles d’un sel pouvant être dissoutes
dans un litre de solvant.

 si < . : la substance est dite insoluble


 si . < ≤ . : la substance est dite moyennement soluble
 si > . : la substance est dite soluble.

Une solution saturée, à une température donnée, est une solution qui contient la quantité maximum
de soluté qu’elle peut dissoudre. Donc pour une solution saturée, la concentration ne varie pas lors de
l’ajout de sel sauf si la température varie.

H2 O
AnBm (solide) AnBm (dissous)

=[ ]

[ ]
= ⇔[ ]=

[ ]
= ⇔[ ]=

=[ ] [ ] = = × ×

= × ×

⇒ =
×

⇒ =
×

Exemple: Calculer la solubilité du chlorure de plomb dans l’eau pure.

= , .

Solution :

; = ; = ; = =

PbCl2 Pb2+ + 2Cl-

Equilibre excès s 2s

Donc
=[ ][ ] = =

, .
= = = , .

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= , .

 Effet d’ion commun

Lorsque le sel AnBm est dissout dans une solution aqueuse contenant déjà un ion ou , la
valeur de la solubilité est différente de celle obtenue dans l’eau pure.

Exemple: Calculer la solubilité du chlorure de plomb dans une solution de chlorure de sodium
NaCl de concentration = , . . .

Solution :

NaCl Na+ + Cl-

t0 C 0 0
tf 0 C C

La solution contient déjà des ions et provenant du sel et le sel apportera aussi
des ions et donc l’ion commun entre et est .

Regardons comment évolue la solubilité de .

PbCl2 Pb2+ + 2Cl-

t0 excès 0 C
Equilibre excès s' C + 2s'

=[ ][ ] = ′ + = ′ ′ + +

= ′ + + ⇒ + + − =

D’où l’équation du troisième degré suivant :

′ + . + − , . =

Après résolution on obtient :

= , .

= , . < = , .

La présence de l’ion a pour effet de déplacer l’équilibre dans le sens de la précipitation


de , conformément au principe de Le Chatelier. La solubilité en présence d’un ion commun (s’)
est donc inférieure à celle du même sel dans l’eau pure (s). C’est l’effet d’ion commun

b. Application à la détermination du produit de solubilité de Ca(OH)2 :

H2 O
Ca(OH)2 (s) Ca2+aq + 2 OH-aq

Dosage : Première mesure


 Mode opératoire

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On filtre une solution saturée de Ca(OH)2 pour enlever la partie solide. On prélève 10 mL
du filtrat puis doser par une solution de HCl (0,11N) en présence d’indicateur coloré.

 Détermination de la concentration équivalente de Ca(OH)2 é .

Au point équivalent :

é = é

⇒ é = é

é
⇒ é =

, ×
⇒ é =

∆ ∆
∆ é = é +

, ,
⇒∆ é = é +

 Détermination de la concentration molaire de Ca(OH)2 .

é
=

é
⇒ =

∆ é
∆ =

∆ é
⇒∆ =

[ ]= [ ]=

=[ ][ ]

⇒ = = ×


∆ = = ∆

∆ = é ∆ é

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 Relation entre s et [ ] et entre s et [ ]:

[ ]
=

=[ ]

∆ é
∆ = ∆[ ]= ∆ =

Dosage : Deuxième mesure

On filtre une solution saturée de Ca(OH)2 contenant du CaCl2 pour enlever la partie solide.
On prélève 10 mL du filtra qui est doser par une solution de HCl (0,1N) en présence
d’indicateur coloré.

Les ions présents sont qui proviennent de Ca(OH)2 ; qui proviennent de CaCl2 et
qui proviennent à la fois de Ca(OH)2 et de CaCl2.

 Détermination de la concentration équivalente de Ca(OH)2 é ′ .

Au point équivalent :

′é = é

⇒ ′é = é ′

é
⇒ ′é =

, ×
⇒ ′é =

 Détermination de la concentration molaire de Ca(OH)2 ′ .

′é
′ =

′é
⇒ ′ =

 Détermination des nouvelles concentrations molaires des ions et

[ ]′ = ′ et [ ]′ = + ′ avec
+
=

=[ ]′[ ]′

⇒[ ] = =
[ ]′ ′

 Calcul de la nouvelle solubilité de Ca(OH)2 s’


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[ ]′
′=

Après calcul, on doit constater que ′ < .

Conclusion : L’ajout d’un sel ayant un ion commun avec un sel peu soluble, diminue la solubilité.
C’est l’effet d’ion commun (Loi de Lechatelier).

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VI. Manganimétrie II :

Elle consiste en un dosage en retour du bichromate de potassium ( ) par du permanganate


de potassium ( ) en milieu acide par le biais du sulfate de fer (II).

Dans certains cas, il n’existe pas de réactif B réagissant de manière satisfaisante avec un réactif A,
ou bien on ne dispose pas de méthode efficace pour détecter le point équivalent. Dans ce cas, on peut
procéder à un dosage en retour.

Dans un dosage en retour, A réagit d’abord quantitativement avec une quantité connue d’un réactif
C en excès, puis l’excès de C est dosé par B. Donc C doit réagir quantitativement avec les réactifs A
et B.

On pourra considérer qu’une réaction rédox est totale quand l’écart entre le potentiel standard de
l’oxydant et le potentiel standard du réducteur est supérieur à 0,3V.

Donc vérifions si la réaction entre bichromate de potassium et le permanganate de potassium est


quantitative.
° °
⇒ ⁄ = , ; ⇒ ⁄ = ,
°
⇒ ⁄ = ,
° °
∆ °= − = , − , = , < , donc la réaction n’est pas totale.

Conclusion : On ne peut pas un doser directement le par le . On se sert donc du


sel de Mohr (solution de sulfate de fer (II)) profitant du fait qu’en milieu acide qu’il peut réagir aussi
bien avec le qu’avec le .
°
⇒ ⁄ = ,
° °
∆ °= − = , − , = , > , donc la réaction entre et est totale.
° °
∆ °= − = , − , = , > , donc la réaction entre et est totale.

Comme réagit totalement avec les deux réactifs, on peut l’utiliser pour un dosage en retour.

1ère mesure : Dosage en retour du bichromate de potassium ( )


A l’équivalence on a : é × = é × + é × (1)
ème
2 mesure : Dosage direct du sel de Mohr

Cette mesure nous permet de calculer la concentration du sel de Mohr

A l’équivalence on a : é × = é × (2)

= ⇒ é × + é × = é ×

⇒ é × = é × − é × = é × −

é ×
⇒ é =

∆ ∆ ∆ , , ,
∆ é = é . + = é . +

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VII. pH-métrie

Les méthodes analytiques basées sur les mesures de potentiel sont appelées méthodes
potentiométriques. Les titrages potentiométriques fournissent des données plus fiables que celles
obtenues en utilisant des indicateurs chimiques. Ils sont particulièrement utiles si la solution est
colorée ou trouble. Ils impliquent la mesure du potentiel d’une électrode indicatrice en fonction du
volume de titrant ajouté.

La pH-métrie consiste à suivre l'évolution du pH au cours du dosage d’un acide fort (HCl) et d’un
acide faible (CH3COOH) par une base forte NaOH.

1. dosage acide fort par une base forte

pH = −log[H O ]

H2 O
HCl H3O+ + Cl-

H3O+ + Cl- + Na+ + OH- 2 H2O + NaCl

En versant la soude (NaOH), la concentration des ions H O diminue, une augmentation du pH.

Mode opératoire

On remplit le tableau suivant :

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A l’équivalence, on a :

× , ×
= ⇒ = ⇒ =

∆ ∆ , ∆
∆ = + ⇒∆ = +

Détermination de ∆

Echelle :

= ⟶ ×
⇒∆ =
⟶∆

2. Dosage d’un acide faible par une base forte

Même principe que le dosage précédent

Il nous permet de déterminer expérimentalement le ⁄ car à la


demi-équivalence ( é ) = .

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VIII. CONDUCTIMETRIE

Au cours de cette manipulation, on suit la variation de la conductance durant le dosage d’un acide fort
(HCl) et d’un acide faible ( ) par une base forte (NaOH).

On que sait la résistance R d’un matériel homogène de longueur (l) à travers une section (s)
est définie par : = . = .

ù = é é é .

NB : Pour la plupart de nos cellules : = , .

La grandeur = est défini comme la conductance, elle s’exprime en siémens (s) ou en


ohm-1(Ω ).

La conductivité est une grandeur qui permet d'évaluer la concentration en ions d'une solution.

Le courant est transporté par déplacement des ions (cations et anions).

Plus un ion est mobile, plus il participera au transport du courant. Chaque ion est caractérisé par sa
conductivité molaire limite, notée Λ° . On utilise aussi très souvent la notion de conductivité
équivalent limite, notée Λ° é où la quantité d'ions est exprimée en équivalent et non plus en mol.L-1.

Cation Λ° S.cm2.mol-1 Anion Λ° S.cm2.mol-1


350 200
50 76
37 55
73 78

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En général, pour une solution diluée et pour des ions i de charge à la concentration , on peut écrire
la conductivité de la solution somme la somme des conductivités de ses ions selon:

= .Λ °

= | |. . Λ ° é

En remplaçant au cours d'un dosage un ion i par un ion j ou une molécule, la variation de conductivité
de la solution est donc en général proportionnelle au taux de remplacement, donc à l'avancement de la
réaction de dosage.

Dosage d’un acide fort par une base forte

, + , → + +

Avant l’équivalence, on consomme des ions hydroniums et on ajoute des ions sodium de conductivité
ionique molaire moins grande : la conductivité de la solution diminue. Après l’équivalence, il n’y a
plus de réaction et on ajoute en solution des ions sodium et hydroxydes (de grande conductivité
ionique molaire) : la conductivité de la solution augmente. On a donc un changement de pente (facile
à repérer) à l’équivalence.

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