Corrigé Du TD1-matrices

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Faculté des Sciences Année : 2020-2021

et Techniques - Marrakech
LST - MIPC

Corrigé du TD 1 : Matrices

Exercice 1
On considère les matrices à coefficients complexes données par
   
1 −ı −ı 1 1 −ı 3 ı
A =  ı 1 1 ı B =  ı 1 3ı −1  .
1 ı 3ı 3 0 1 ı 2

1. Ecrire les matrices transposées de A et B.

2. Calculer les produits AB t et BAt .

Corrigé de l’exercice 1

1. La transposée d’une matrice est obtenue en échangeant les lignes en colonnes. On


a alors    
1 ı 1 1 ı 0
 −ı 1 ı  t  −ı 1 1 
At =   
 −ı 1 3ı  B =  3 3ı ı  .

1 ı 3 ı −1 2

2. La matrice A est de type (3, 4) et B t est de type (4, 3) donc AB t est définie et
c’est une matrice carrée d’ordre 3. En multipliant les lignes de A par les colonnes
de B t , on obtient
 
  1 ı 0
1 −ı −ı 1 
−ı 1 1 
AB t =  ı 1 1 ı    3 3ı ı 

1 ı 3ı 3
ı −1 2
 
−2ı 2 3−ı
=  2 2ı 1 + 3ı  .
2 + 12ı −12 + 2ı 3 + ı

On a  
−2ı 2 2 + 12ı
BAt = (AB t )t =  2 2ı −12 + 2ı  .
3 − ı 1 + 3ı 3+ı

1
Exercice 2
Pour n ∈ IN, on considère le C-espace vectoriel

Cn [X] = {P ∈ C[X]/ P = 0 ou deg(P ) ≤ n}.

Soit f : C3 [X] −→ C2 [X] définie, pour tout P ∈ C3 [X], par

f (P ) = P ′ − P ′′ .

1. Vérifier que f est linéaire et calculer la matrice A de f dans les bases B0 =


{1, X, X 2 , X 3 } et B0′ = {1, X, X 2 }.

2. Soit S ∈ C[X] tel que deg(S) = 3. Démontrer que B = {S, S ′ , S ′′ , S (3) } est une
base de C3 [X] et que B ′ = {S ′ , S ′′ , S (3) } une base de C2 [X]. Ecrire la matrice de
f dans ces deux bases.

Corrigé de l’exercice 2

1. Pour tous P, Q ∈ C3 [X] et tout a ∈ C, on a

f (aP + Q) = (aP + Q)′ − (aP + Q)′′


= a(P ′ − P ′′ ) + Q′ − Q′′ = af (P ) + f (Q),

et donc f est linéaire.


On a
f (1) = 0, f (X) = 1, f (X 2 ) = 2X − 2, f (X 3 ) = 3X 2 − 6X.
Ainsi  
0 1 −2 0
A =  0 0 2 −6  .
0 0 0 3

2. On sait que dim(C3 [X]) = 4 et que B contient 4 vecteurs et donc, pour montrer
que B est une base, il suffit de montrer qu’elle est libre. Or B est libre car ses
vecteurs sont des polynômes de degré deux à deux différents et donc c’est une base
de C3 [X]. De même B ′ est libre et donc c’est une base de C2 [X].
On a
f (S) = S ′ − S ′′ , f (S ′ ) = S ′′ − S (3) , f (S ′′ ) = S (3) , f (S (3) ) = 0.
Ainsi la matrice de f dans les bases B et B ′ est donnée par
 
1 0 0 0
M (f, B, B ′ ) =  −1 1 0 0  .
0 −1 1 0

2
Exercice 3
Soient E et F deux IR-espaces vectoriels de dimensions respectives 4 et 3. Soient B =
{e1 , e2 , e3 , e4 } une base de E, B ′ = {f1 , f2 , f3 } une base de F et φ ∈ L(E, F ) dont la
matrice dans les bases B et B ′ est donnée par
 
1 −2 −1 7
A =  2 −4 3 −1  .
−1 2 2 −10

Déterminer une base de Imφ et une base de ker φ.

Corrigé de l’exercice 3
Il est toujours judicieux de commencer par déterminer le noyau et utiliser le théorème
Image-Noyau pour déterminer la dimension de l’image et ensuite déterminer l’image.
Un vecteur x = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 + x4 e4 est dans ker φ si et seulement si φ(x) = 0, ce
qui est équivalent à
 
  x1  
1 −2 −1 7  x2  0
 2 −4 3 −1    =  0 .
 x3 
−1 2 2 −10 0
x4

Cette équation est équivalente à



 x1 − 2x2 − x3 + 7x4 = 0 (1)
2x1 − 4x2 + 3x3 − x4 = 0 (2)

−x1 + 2x2 + 2x3 − 10x4 = 0 (3)

En faisant (2) − (1) et (1) + (3), on obtient que le système est équivalent à
{
x1 = 2x2 − 4x3 + 8x4
x3 = 3x4

Ainsi

x = (2x2 − 4x4 )e1 + x2 e2 + 3x4 e3 + x4 e4 = x2 (2e1 + e2 ) + x4 (3e3 + e4 − 4e1 ).

Donc ker φ = V ect(2e1 + e2 , 3e3 + e4 − 4e1 ).


La famille {2e1 + e2 , 3e3 + e4 − 4e1 } est libre. En effet, la relation

α(2e1 + e2 ) + β(3e3 + e4 − 4e1 ) = 0E

est équivalente à
(2α − 4β)e1 + αe2 + 3βe3 + βe4 = 0.
Puisque {e1 , e2 , e3 , e4 } est libre, on déduit que α = β = 0. Ainsi

{2e1 + e2 , 3e3 + e4 − 4e1 }

3
est une base de ker φ et donc dim ker φ = 2.
Maintenant, d’après le théorème Noyau-Image, on a

dim(Imφ) = dim(E) − dim ker φ = 4 − 2 = 2

et donc pour trouver une base de Imφ, il suffit de trouver deux vecteurs linéairement
indépendants dans Imφ. Or, d’après la matrice de φ, on a

φ(e1 ) = f1 + 2f2 − f3 et φ(e3 ) = −f1 + 3f2 + 2f3 .

Ces deux vecteurs sont dans Imφ et sont linéairement indépendants. En effet, la relation

α(f1 + 2f2 − f3 ) + β(−f1 + 3f2 + 2f3 ) = 0F

est équivalente à
(α − β)f1 + (3β + 2α)f2 + (2β − α)f3 = 0F .
Puisque {f1 , f2 , f3 } est libre, cette relation est équivalente à

(α − β) = (3β + 2α) = (2β − α) = 0

ce qui est équivalent à α = β = 0.


Finalement, {f1 + 2f2 − f3 , −f1 + 3f2 + 2f3 } est une base de Imφ.

Exercice 4
On considère les deux matrices
 
 
1 1 0 0
1 2 1  0 0 1 1 
P =  −1 −1 0  et Q = 
 0 0
.
1 −1 
2 3 −1
1 −1 0 0

Montrer que P et Q sont inversibles et calculer leurs inverses.

Corrigé de l’exercice 4

1. Les vecteurs colonnes de P sont linéairement indépendants. En effet, la relation

α(1, −1, 2) + β(2, −1, 3) + γ(1, 0, −1) = (0, 0, 0)

est équivalente à 
 α + 2β + γ = 0 (1)
−α − β = 0 (2)

2α + 3β − γ = 0 (3)
De (2), on déduit que β = −α. On remplace dans (1), on obtient γ = α et
finalement, en remplaçant dans (3), on obtient α = 0 et donc β = γ = 0. Ceci
montre que les vecteurs colonnes de P sont linéairement indépendants et donc P

4
inversible.
Pour calculer P −1 , nous allons résoudre le système linéaire
   
x X
P  y  =  Y .
z Z

Ce système s’écrit 
 x + 2y + z = X
−x − y = Y

2x + 3y − z = Z
En ajoutant la troisième équation à la première, le système devient

 3x + 5y = X +Z
−x − y = Y

2x + 3y − z = Z

La résolution des deux premières équations par les formules de Cramer nous donne

X +Z 5
Y −1 1
x = = − (X + 5Y + Z),
2 2
3 X +Z
−1 Y 1
y = = (X + 3Y + Z).
2 2
De la dernière équation, on déduit que
1
z = 2x + 3y − Z = (X − Y − Z).
2
On obtient alors que  
−1 −5 −1
1
P −1 =  1 3 1 
2
1 −1 −1

2. Les vecteurs colonnes de Q sont linéairement indépendants. En effet, la relation

a(1, 0, 0, 1) + b(1, 0, 0, −1) + c(0, 1, 1, 0) + d(0, 1, −1, 0) = (0, 0, 0, 0)

est équivalente à 

 a+b=0

c+d=0

 c −d=0 (3)

a − b = 0.

5
Ce qui donne clairement a = b = c = d = 0. Ceci montre que les vecteurs colonnes
de Q sont linéairement indépendants et donc Q inversible.
Pour calculer Q−1 , nous allons résoudre le système
   ′ 
a a
 b   b′ 
Q  
 c  =  c′  .

d d′
Ce système est équivalent à 

 a+b = a′

c+d = b′

 c −d = c′

a−b = d′
La résolution de ce système est aisée et donne
1 1 1 1
a = (a′ + d′ ), b = (a′ − d′ ), c = (b′ + c′ ) et d = (b′ − c′ ).
2 2 2 2
 
1 0 0 1
 1 0 0 −1 
Soit Q−1 = 21 
 0 1 1
.
0 
0 1 −1 0
Exercice 5
Soit u un endomorphisme de IR3 dont la matrice dans la base canonique B0 = {e1 , e2 , e3 }
est  
2 1 −1
A =  0 1 0 .
1 1 0
1. Montrer que B0′ = {(1, 0, 1), (−1, 1, 0), (1, 1, 0)} est une base IR3 .
2. Calculer la matrice B de u dans B0′ .
3. Calculer An , pour tout n ∈ ZZ.
Corrigé de l’exercice 5
On notera v1 = (1, 0, 1), v2 = (−1, 1, 0) et v3 = (1, 1, 0).
1. On sait que dim(IR3 ) = 3 et que B0′ contient 3 vecteurs. Pour montrer que B0′ est
une base, il suffit de montrer qu’elle est libre. Or, la relation

α(1, 0, 1) + β(−1, 1, 0) + γ(1, 1, 0) = (0, 0, 0)

est équivalente à
α−β+γ =β+γ =α=0
soit α = β = γ = 0. Donc B0′ est une base de IR3 .

6
2. On a
    
2 1 −1 1 1
 0 1 0   0  =  0 ,
1 1 0 1 1
    
2 1 −1 −1 −1
 0 1 0  1  =  1 ,
1 1 0 0 0
        
2 1 −1 1 3 1 1
 0 1 0  1  =  1  =  1  + 2 0 .
1 1 0 0 2 0 1

Ces relations montrent que

u(v1 ) = v1 , u(v2 ) = v2 et u(v3 ) = v3 + 2v1 . (1)

La matrice B de u dans la base est donnée par


 
1 0 2
B= 0 1 0 .
0 0 1

Comme les matrices A et B sont semblables, il existe une matrice inversible P ,


telle que
B = P −1 AP. (2)

La matrice P n’est rien d’autre que la matrice de passage de la base B0 dans la


base B0′ :  
1 −1 1
P = 0 1 1 .
1 0 0

Pour utiliser la relation (??), on aura besoin de calculer la matrice P −1 qui n’est
rien d’autre que la matrice de passage de la base B0′ dans la base B0 . Un moyen
de faire ce calcul est d’écrire le sytème

 v1 = e1 + e3 ,
v2 = −e1 + e2 ,

v3 = e1 + e2 .

La résolution de ce système donne



 e1 = 1
(v − v2 ),
2 3
1
e2 = (v + v3 ),
2 2

e3 = 1
2
(2v1 + v2 − v3 ).

7
Ainsi  
0 0 2
1
P −1 =  −1 1 1 .
2
1 1 −1

3. D’après (??), A = P BP −1 . On remarque que la matrice B est inversible car ses


vecteurs colonnes sont linéairement indépendants. En effet, la relation

α(1, 0, 0) + β(0, 1, 0) + γ(2, 0, 1) = (0, 0, 0)

est équivalente à α = β = γ = 0.
Puisque A et B sont semblables, on déduit que A est inversible et donc An existe
pour tout n ∈ ZZ et on a
An = P B n P −1 .
Pour calculer B n , on peut remarquer que B n est la matrice de un dans la base B0′ .
On déduit de (??) que pour tout n ∈ ZZ :

un (v1 ) = v1 , un (v2 ) = v2 et un (v3 ) = v3 + 2nv1 , (3)

ce qui donne

1 0 2n
Bn =  0 1 0  , n ∈ ZZ. (4)
0 0 1

On obtient finalement, pour tout n ∈ ZZ,


   
1 −1 1 1 0 2n 0 0 2
1
An = 0 1 1   0 1 0   −1 1 1 .
2
1 0 0 0 0 1 1 1 −1

En définitive,

 
n + 1 n −n
An =  0 1 0 .
n n 1−n

Exercice 6  
0 0 1
On considère la matrice A =  1 0 3  .
0 1 0
1. Calculer A2 et A3 et trouver (a, b, c) ∈ IR3 tel que

A3 + aA2 + bA + cI3 = 0.

8
2. En déduire que A est inversible et calculer A−1 .
Corrigé de l’exercice 6

1. On a
     
0 0 1 0 1 0 1 0 3
A =  1 0 3  , A2 =  0 3 1  , A3 =  3 1 9  .
0 1 0 1 0 3 0 3 1

Donc la relation A3 + aA2 + bA + cI3 = 0 s’écrit


   
1+c a 3+b 0 0 0
 3 + b 1 + 3a + c 9 + a + 3b  =  0 0 0  .
a 3+b 1 + 3a + c 0 0 0

En identifiant, on obtient a = 0, c = −1 et b = −3.

2. De la relation ci-dessus, on déduit que

A(A2 − 3I3 ) = (A2 − 3I3 )A = I3 .

Ceci montre que A est inversible et que


 
−3 1 0
A−1 = A2 − 3I3 =  0 0 1  .
1 0 0

Exercice 7
On considère
IR3 [X] = {P ∈ IR[X]/ P = 0 ou deg(P ) ≤ 3}
et soit φ ∈ L(IR3 , IR3 [X]) dont la matrice dans les bases

B0 = {(1, 0, 0), (0, 1, 0), (0, 0, 1)} et B0′ = {1, X, X 2 , X 3 }

est donnée par  


2 −4 0
 6 −10 2 
A= 
 5 −10 2  .
1 −3 1
1. Montrer que

B = {(1, 0, 0), (1, 1, 0), (1, 1, 1)} et B ′ = {1, 1 + X, (1 + X)2 , (1 + X)3 }

sont deux bases respectives de IR3 et IR3 [X].

2. Calculer la matrice de φ dans les bases B et B ′ .

9
Corrigé de l’exercice 7

1. Puisque B et B ′ contiennent le même nombre de vecteurs, respectivement, que


dim IR3 et dim(IR3 [X]), pour montrer que ce sont des bases, il suffit de montrer
qu’elles sont libres. Puisque les vecteurs de B ′ sont des polynômes de degrés
distincts deux à deux, B ′ est libre et donc c’est une base. D’un autre côté, la
relation
α(1, 0, 0) + β(1, 1, 0) + γ(1, 1, 1) = (0, 0, 0)
est équivalente à
α+β+γ =β+γ =γ =0
soit α = β = γ = 0. Donc B est libre et donc c’est une base.

2. Calculons les matrices de passage de B0 à B et B0′ à B ′ notées respectivement P et


Q. On a  
  1 1 1 1
1 1 1  0 1 2 3 
P =  0 1 1  et Q =   0 0
.
1 3 
0 0 1
0 0 0 1

Pour calculer l’inverse de la matrice Q, on résoud le système


    
1 1 1 1 x1 y1
 0 1 2 3   x2   y2 
    
 0 0 1 3   x3  =  y3  .
0 0 0 1 x4 y4

Ce système est équivalent au système triangulaire




 x1 + x2 + x3 + x4 = y1

x2 + 2x3 + 3x4 = y2

 x 3 + 3x 4 = y3

x4 = y4

soit 

 x1 = y1 − y2 + y3 − y4

x2 = y2 − 2y3 + 3y4

 x3 = y3 − 3y4

x4 = y4
Donc  
1 −1 1 −1
 0 1 −2 3 
Q−1 =
 0 0
.
1 −3 
0 0 0 1

10
et par conséquent,

M (φ, B, B ′ ) = Q−1 AP
  
1 −1 1 −1 2 −4 0  
 0 1 −2 3    1 1 1
6 −10 2  
= 
 0 0
 0 1 1 
1 −3   5 −10 2 
0 0 1
0 0 0 1 1 −3 1
  
1 −1 1 −1 2 −2 2
 0 1 −2 3   6 −4 −2 
= 
 0 0
 
1 −3   5 −5 −3 
0 0 0 1 1 −2 −1
 
0 −1 −2
 −1 0 1 
= 
 2
.
1 0 
1 −2 −1

Exercice 8
Soit f l’endomorphisme de IR3 dont la matrice dans la base canonique B0 est donnée par
 
0 1 1
A =  1 0 1 .
1 1 0

1. Montrer que B = {(1, 1, 1), (−1, 1, 0), (−1, 0, 1)} est une base de IR3 .

2. Donner la matrice de passage P de B0 à B et calculer P −1 .

3. Calculer la matrice B de f dans la base B.

4. Montrer que A et B sont inversibles et calculer B n et An , pour tout n ∈ ZZ.

Corrigé de l’exercice 8
On notera v1 = (1, 1, 1), v2 = (−1, 1, 0) et v3 = (−1, 0, 1) et e1 , e2 , e3 les vecteurs
de B0 .

1. On sait que dim(IR3 ) = 3 et que B contient 3 vecteurs, donc pour que B soit une
base, il suffit de montrer qu’elle soit libre.
La relation
α(1, 1, 1) + β(−1, 1, 0) + γ(−1, 0, 1) = (0, 0, 0)
est équivalente à
α − β − γ = α + β = α + γ = 0.
Des deux dernières équations, on déduit que γ = −α et β = −α. En remplaçant
dans la première, on obtient α = β = γ = 0. Donc B est une base de IR3 .

11
2. On a  
1 −1 −1
P = 1 1 0 .
1 0 1
La matrice P −1 n’est rien d’autre que la matrice de passage de la base B dans la
base B0 . Un moyen de calculer P −1 est d’écrire le système

 v1 = e1 + e2 + e3 , (1)
v2 = −e1 + e2 , (2)

v3 = −e1 + e3 . (3)

En faisant (1) − (2) − (3) et en remplaçant ensuite dans (3) et (2), on obtient
1 1 1
e1 = (v1 − v2 − v3 ), e2 = (v1 + 2v2 − v3 )e3 = (v1 − v2 + 2v3 ).
3 3 3
Ainsi  
1 1 1
1
P −1 =  −1 2 −1  .
3
−1 −1 2

3. On a
   

0 1 1 1 1
 1 0 1  1  = 2 1 ,
1 1 0 1 1
    
0 1 1 −1 1
 1 0 1  1  =  −1  ,
1 1 0 0 0
    
0 1 1 −1 1
 1 0 1  0  =  0 .
1 1 0 1 −1

Ces relations montrent que

f (v1 ) = 2v1 , f (v2 ) = −v2 et f (v3 ) = −v3 . (5)

Il en résulte que la matrice B de f dans la base B est donnée par


 
2 0 0
B =  0 −1 0  .
0 0 −1

4. Les matrices A et B sont semblables et on a

B = P −1 AP et donc A = P BP −1 . (6)

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La matrice B est inversible car ses vecteurs colonnes sont linéairement indépendants.
En effet, la relation

α(2, 0, 0) + β(0, −1, 0) + γ(, 0, −1) = (0, 0, 0)

est équivalente à α = β = γ = 0.
Puisque A et B sont semblables, on en déduit que A est inversible et donc An
existe pour tout n ∈ ZZ et on a

An = P B n P −1 .

Pour calculer B n , on utilise le fait que B n est la matrice de f n dans la base B et


f n = (f −1 )n si n ∈ ZZ− . On déduit par récurrence de (??) que pour tout n ∈ ZZ :

f n (v1 ) = (2)n v1 , f n (v2 ) = (−1)n v2 et un (v3 ) = (−1)n v3 , (7)

ce qui donne
 
2n 0 0
B n =  0 (−1)n 0 , n ∈ ZZ. (8)
0 0 (−1)n

On obtient finalement, pour tout n ∈ ZZ,


  n  
1 −1 −1 2 0 0 1 1 1
An = 31  1 1 0   0 (−1)n 0   −1 2 −1 
 1n 0 1 0 0 (−1)n −1 −1 2

2 + 2(−1) n
2 − (−1)
n n
2n − (−1)n
= 13  2n − (−1)n 2n + 2(−1)n 2n − (−1)n 
2n − (−1)n 2n − (−1)n 2n + 2(−1)n

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