Memoire Final-1++++
Memoire Final-1++++
Memoire Final-1++++
MEMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de
MASTER
Spécialité : PHYSIQUE
Option : Physique des Matériaux
Par
Le travail, dans le cadre de ce mémoire, est très riche par la diversité des
propriétés étudiées du composé NiSi, par les méthodes de calcul utilisées et
par la quantité et la qualité des résultats obtenus, et constitue donc une valeur
ajoutée dans le domaine des sciences des matériaux et des méthodes de calcul
ab initio.
III
Abstract :
In this work, we conduct an ab initio study as part of the DFT of one
compound that is very rich research topic and interesting theoretical point of
view and perspective practical applications, it is based on transition metal. For
NiSi, a comprehensive study was conducted: structural properties (by
extending the study to two configurations: orthorhombic NiSi and hexagonal
NiSi) by GGA with and without spin polarisation, electronic, magnetic, and
thermoelectric properties is also performed in this study.
This work, is very rich by the properties of the material studied, by the
methods of calculations used and by the quantity and quality of the results,
and thus, it constitutes an added value in the field of materials science and ab
initio calculations
IV
ملخص :
في هذا العمل قمنا بدراسة نوع من المركبات التي هي موضوعات بحثية مثيرة لالهتمام و غنية جدا من الجانب النظري و
التطبيقي .بالنسبة للمادة موضوع البحث التي تحتوي معدن انتقالي ،قمنا بدراسة معمقة وشاملة لترتيبين ممكنين لهذا المركب
العمل المقدم في إطار هذه األطروحة ،غني جدا من حيث الخصائص المختلفة للمادة المدروسة و من حيث الطرق التقريبية
المستعملة ،إضافة إلى الكم الهائل من النتائج المحصل عليها ونوعية هذه النتائج .كل هذا يجعل من هذا العمل إضافة حقيقية
كلمات مفتاحية :نظرية الكثافة الوظيفية ،مبدأ الحسابات من األساس ،خصائص المادة
V
Table des matières :
VI
Théorème 2 : ........................................................................................... 35
3. L'idée de Kohn et Sham : ...................................................................... 36
4. Les équations de Kohn et Sham : .......................................................... 37
5. L’approximation de la densité locale (LDA) : .......................................... 38
6. L’approximation du gradient généralisé (GGA) : ..................................... 40
7. Procédure d’autocohérence du calcul du potentiel : ............................... 41
III. La méthode (FP-LAPW) : ........................................................................ 42
1. La méthode des ondes planes augmentées (APW) : ................................ 42
2. Principe de la méthode FP-LAPW : ........................................................ 45
3. Les rôles des énergies de linéarisation: .................................................. 46
4. Construction des fonctions radiales : .................................................... 46
Références :................................................................................................... 48
VII
Liste des figures :
8
Figure IV.4 Densités d’états électroniques partielles et Page 69
totales du Ni et Si par GGA
Figure IV.5 Densités d’états électroniques partielles et Page 70
totales du Ni (à gauche) et Si (à droite) par GGA
9
Liste des tableaux :
10
Introduction Générale
11
Introduction générale
12
Introduction générale
Références :
14
Chapitre 1
15
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
Introduction :
Dans ce chapitre, on présente brièvement le composé étudié dans le
cadre de ce mémoire, à savoir le NiSi, qui est un composé binaire à base d’un
métal de transition. On essayera de présenter l’état de l’art concernant ce
composé très intéressant théoriquement et expérimentalement. Et montrer
l’intérêt théorique de l’étude qu’on a mené ainsi que l’intérêt technologique et
pratique de ce composé à large éventail d’utilisation, en soulignant les
avantages de ce composé par rapport aux autres matériaux en concurrence.
Les siliciures de métaux de transition tels que TiSi2, CoSi2, MoSi2, WSi2,
TaSi2 ont été utilisés depuis le début des années 80 dans tous les dispositifs
microélectroniques comme contacts ohmiques, électrodes de grilles,
interconnexions locales, barrières de diffusion, etc. afin de réduire les
résistances de contacts dans les transistors. Leur emploi avait été étudié et
expérimenté dès le début des années 70 déjà [1], et ils ont remplacé
avantageusement les métaux simples dans les interconnexions dans les
dispositifs de la microélectronique. Actuellement, les siliciures tels que NiSi ont
une place très importante en sub-microélectronique (ou nanoélectronique) où
ils sont utilisés principalement comme contacts [2] (figure I.1) et pour les
différents types d’interconnexions des différents dispositifs microélectroniques
et surtout comme contacts dans les CMOS (Complementary Metal Oxide
Semiconductor) pour réduire ce qu’on appelle les résistances séries (qui sont
des résistances parasites) pour les technologies 65 ηm et 45ηm mais il est
surtout l’unique composé candidat pour les applications futures des
technologies 32 ηm et 22 ηm [3,4].
16
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
Figure I.1. Transistor MOS où les contacts de la source, grille et drain sont en
NiSi
17
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
Technologie 100 90 65 45 32 22
Caractéristiques Technologie
130 ηm 90 ηm 65 ηm
18
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
Tableau I.3. Comparaison entre les siliciures pour les applications ULSI [6]
Plusieurs études expérimentales ont été effectuées depuis les années 70,
montrant les avantages du NiSi relativement aux deux composés
classiquement utilisés, à savoir le TiSi2 et le CoSi2, qui ont poussé à remplacer
ces derniers par le NiSi, ces avantages sont [8]:
Cependant, malgré ces avantages, il y a des défis à relever pour une meilleure
utilisation et intégration du NiSi en microélectronique, dont les importants
sont :
19
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
A haute température (environ 700 °C) le NiSi réagit avec le Si pour former
le NiSi2.
Les couches minces de NiSi produites peuvent rapidement se dégrader à
haute température (ce qui produit une mauvaise stabilité morphologique
de ces couches).
Pour résoudre le problème de stabilité thermique du NiSi, certains
expérimentateurs ont proposé l’addition du Palladium ou du Platine [9]
et ce pousser la formation du NiSi2 vers des températures plus hautes.
Les principales réactions chimiques qui ont lieu sont comme suit :
20
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
réagit totalement, puis environ 350 °C, la phase NiSi commence à se former, et
à la température haute (supérieure à 750 °C) seule la phase NiSi2 est possible.
21
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
Figure I.4. Les structures cristallines des composés formés par le Nickel et le
Silicium
1. Réseau direct :
Le composé NiSi cristallise dans une structure orthorhombique de type MnP,
structure vérifiée et validée expérimentalement et théoriquement, cependant,
sous certaines conditions spécifiques, Föll [12], d’Heurle [13] et Dai [14] ont
identifié une structure hexagonale du NiSi. Cette structure, non présente dans
le diagramme de phase bien connu du NiSi [10], a été reporte pendant la
croissance de couches minces de NiSi sur un substrat de silicium suivant
l’orientation (111). Autrement, la structure principale observée est une
structure MnP orthorhombique, notée généralement NiSi d’orthorhombique.
Pour expliquer la présence de cette structure certains auteurs [12,13]
soutiennent le fait que la structure NiSi d’orthorhombique peut être décrite
comme une structure hexagonale déformée. Malheureusement cette phase
22
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
hexagonale n’est pas du tout décrite en littérature et non encore bien étudiée et
mérite bien de l’être.
a) Structure orthorhombique :
Orthorhombique (structure type MnP)
b) Structure hexagonale :
Groupe d’espace 194 (B81); P63/mmc ;
23
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
24
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
25
Chapitre 1 Etat de l’art et Présentation du composé étudié
Références :
[1] L. J. Chen, Silicide Technology for Integrated Circuits, edition IEE, (2004).
[4] J. Liu and D. L. Kwong, Appl. Phys. Lett. 88, 192111 (2006)
75,1736 (1999).
[14] J. Y. Dai, D. Mangelinck, and S. K. Lahiri, Appl. Phys. Lett. 75, 2214
(1999)
26
Chapitre 2
Concepts théoriques
27
Chapitre 2 Concepts théoriques
Introduction :
28
Chapitre 2 Concepts théoriques
(II.1)
= (II.2)
29
Chapitre 2 Concepts théoriques
Soit:
̂ ∑ ⃗⃗
∑ ⃗
∑ ∑ ∑ (II.3)
|⃗ | |⃗ | |⃗ ⃗ |
2. L’approximation de Born-Oppenheimer :
Dans le cadre de cette approximation on peut alors considérer les électrons qui
seront traités de façon adiabatique [5]. Le traitement adiabatique consiste à
négliger les termes couplés (i ≠ j) qui proviennent de l’opérateur cinétique des
noyaux agissant sur la fonction d’onde électronique , et l’énergie
potentielle noyaux-noyaux devient alors une constante qu’on peut choisir
comme une nouvelle référence des énergies. Les conséquences de cette double
simplification peuvent mesurer l’évolution des termes contenus dans
l’Hamiltonien total du système (équation II.2 et II.3) et le nouvel Hamiltonien
issu de l’approximation de Born-Oppenheimer (équation I.5 et I.6) [4, 7, 8].
̂ ̂ ̂ ̂ (II.5)
30
Chapitre 2 Concepts théoriques
̂ ∑ ⃗
∑ ∑ (II.6)
|⃗ | | |
3. L’approximation de Hartree :
ᴪ(
(II.7)
̂ (II.8)
Où :
̂ (II.9)
31
Chapitre 2 Concepts théoriques
̃ ̀
∫ ̀ (II.10)
| ̀|
̃ ∑ | | (II.11)
| ̀|
( ⃗⃗⃗ ) ∑ ∫ (II.12)
| ̀|
̃ ̃ ∑ | | (II.13)
4. L’approximation de Hartree-Fock :
( ) (II.14)
32
Chapitre 2 Concepts théoriques
Une telle description obéit donc au principe d’exclusion de Pauli qui impose à
deux électrons de mêmes nombres quantiques de ne pouvoir occuper
simultanément le même état quantique. Or, dans la formulation de Hartree de
la fonction d’onde, cela n’est pas le cas, car l’électron i occupe précisément
l’état i.
( )
( ) | ( )| (II.15)
√
( )
33
Chapitre 2 Concepts théoriques
Hᴪ=Eᴪ (II.17)
∑ ∑ ∑ ∑ (II.18)
| |
∑ (II.19)
Théorème1:
La densité électronique du système dans son état fondamental non
dégénéré,
34
Chapitre 2 Concepts théoriques
∫ (II.20)
Théorème 2 :
Le second théorème de Hohenberg et Kohn [22, 23] découle du premier
théorème est reconsidère le principe variationnel d’énergie en fonction de la
densité électronique. Il suppose l’existence d’une fonctionnelle universelle de la
densité, [ ]indépendante du potentiel externe Vext (r), qui s'écrit :
[ ] [ ]
[ ] 〈 | | 〉 [ ] [ ] (II.21)
[ ] [ ] ∫ (II.22)
35
Chapitre 2 Concepts théoriques
∑ | | (II.23)
∑ ∫ (II.24)
̀
[ ] ∫ ̀ (II.25)
| ̀|
[ ] [ ] [ ] [ ] [ ] (II.26)
36
Chapitre 2 Concepts théoriques
[ ] [ ] [ ] [ ] ∫ (II.27)
∫ (II.28)
[ ] ∑ ∫ (II.29)
( ) ∑
(II.30)
Avec :
̀ [ ]
∫| ̀| ̀ (II.31)
Comme le potentiel Veff (r), appelé aussi potentiel de Kohn-Sham, est réel
(c'est la dérivée fonctionnelle d'une énergie par une densité, qui sont tous deux
37
Chapitre 2 Concepts théoriques
( ) (II.32)
̀ [ ]
∑ ∬ ̀ [ ] ∫ (II.33)
| ̀|
[ ]
(II.34)
[ ] ∫ (II.35)
[ ]
(II.36)
38
Chapitre 2 Concepts théoriques
̀
( ∫| ̀| ̀ ) (II.37)
(II.38)
⁄
( ) (II. 39)
Des valeurs précises de sont disponibles par les calculs de Monte Carlo
quantique de Ceperley et Alder (1980) [29]. Ces valeurs ont été interpolées pour
avoir une forme analytique, de [29]. Il existe ainsi différentes
paramétrisations, numériques ou analytiques, de . L'une d'elles est plus
connue des utilisateurs de programmes de diffusion multiple, il s'agit de la
fonctionnelle d'échange et de corrélation de Hedin et Lundqvist (1971) [30].
Utiliser l'approximation de la densité locale (Eq. II.36) pour une molécule ou un
solide revient à supposer que l'on peut obtenir l'énergie d'échange et de
corrélation pour un système inhomogène en appliquant les résultats d'un gaz
homogène d'électrons à des portions infinitésimales de la distribution
électronique inhomogène, ayant chacune dr électrons, puis étendue sur
tout l'espace les contributions individuelles dr. On peut appliquer la
LDA à des systèmes dont la densité électronique ne varie pas trop mais, en
réalité, il est difficile de justifier formellement son utilisation pour des systèmes
très inhomogènes, telles que les molécules. L'impact de la LDA en physique des
solides est resté limité jusqu'à la fin des années 1970 [31, 32], quand les
travaux de Zunger et Freeman (1977) et ceux de Moruzzi et al. (1978) [28] ont
montré la faisabilité de cette approche dans la détermination des propriétés des
solides et ce avec une bonne précision.
39
Chapitre 2 Concepts théoriques
Il est à noter que bien avant la méthode LDA, Slater (1951) [33] proposa la
méthode comme une simplification de la méthode Hartree-Fock, en
invoquant le modèle du gaz homogène d'électrons. Cette simplification aboutit
à l'équation suivante:
̀
( ∫| ̀| ̀ ) (II.40)
⁄
( ) (II.41)
⁄
[ ] ⁄
( ) ∫ (II.42)
[ ] ∫ (II.43)
40
Chapitre 2 Concepts théoriques
(II.44)
41
Chapitre 2 Concepts théoriques
Il est à noter que lorsqu'on dit que le potentiel n'est pas autocohérent, cela
signifie que l'on s'arrête à la première itération.
∑ é
{ (II.45)
∑ é
Slater expose la méthode APW (Augmented Plane Wave) dans son article
[36]. Au voisinage d’un noyau atomique, le potentiel et les fonctions d’onde
sont de la forme « Muffin-Tin » (M) présentant une symétrie sphérique à
l’intérieur de la sphère MT de rayon . Entre les atomes le potentiel et les
fonctions d’onde peuvent être considérés comme étant lisses. En conséquence,
les fonctions d’onde du cristal sont développées dans des bases différentes
selon la région considérée: Solutions radiales de l’équation de Schrödinger à
42
Chapitre 2 Concepts théoriques
Sphère
MT
Sphère
MT
Région
interstitielle
∑
{ ⁄
(II.46)
∑
( ) (II.47)
43
Chapitre 2 Concepts théoriques
(II.48)
⁄
∑ | | (II.49)
44
Chapitre 2 Concepts théoriques
Dans la méthode FP-LAPW [40, 41, 42], les fonctions de base dans les
sphères MT sont des combinaisons linéaires des fonctions radiales
et de leurs dérivées ̇ par rapport à l’énergie. Les fonctions sont
définies comme dans la méthode APW (II .41) et la fonction ̇ doit
satisfaire la condition suivante :
( ) ̇ (II.50)
⁄
∑
{ (II.51)
∑ [ ̇ ]
45
Chapitre 2 Concepts théoriques
Takeda et Kugler [43] ont proposé une généralisation de la méthode LAPW dans
laquelle N fonctions radiales et leurs (N-1) dérivées sont utilisées. Chaque
fonction radiale possédant son propre paramètre de sorte que l’erreur liée à
la linéarisation soit évitée. On retrouve la méthode FP-LAPW standard pour
N=2 et proche de , tandis que pour N>2 les erreurs peuvent être
diminuées. Malheureusement, l’utilisation de dérivées d’ordre élevé pour
assurer la convergence nécessite un temps de calcul beaucoup plus grand que
dans la méthode FP-LAPW standard. Singh [44] a modifié cette approche en
ajoutant des orbitales locales à la base sans augmenter l’énergie de cut-off des
ondes planes.
46
Chapitre 2 Concepts théoriques
(II.52)
47
Chapitre 2 Concepts théoriques
Références :
[6] Yves Quéré, physique des matériaux, édition Ellipses, Paris (1988).
[12] D.R. Hartree, Proc. Cambridge. Philos. Soc., 24, 328 (1928).
48
Chapitre 2 Concepts théoriques
[29] D. M. Ceperley and B. J. Alder. Phys. Rev. Lett., 45, 566-569 (1980).
[30] L. Hedin and B.I. Lundqvist, J. Phys. C: Solid state Phys, 4, 2064-2083
(1971).
49
Chapitre 2 Concepts théoriques
[38] E. Wimmer, H. Krakauer, M. Weinert and A.J. Freeman, Phys. Rev. B 24,
864 (1981).
[40] M. Weinert, E.Wimmer, A.J. Freeman, Phys. Rev. B 26, 4571 (1982).
[41] H.J.F. Jansen, A.J. Freeman, Phys. Rev. B 30, 561 (1984).
50
Chapitre 3
51
Chapitre 3 Méthode et paramètres de calcul
Introduction :
Les calculs menés dans cette étude sur le matériau NiSi, ont été effectués dans
le cadre de la théorie de la fonctionnelle de la densité et réalisés par le code
wien2k.
52
Chapitre 3 Méthode et paramètres de calcul
DSTART: génère une densité de départ pour le cycle SCF, par la superposition
des densités atomiques générées dans LSTART.
53
Chapitre 3 Méthode et paramètres de calcul
La deuxième partie est consacrée au calcul du cycle (SCF) illustré par la (figure
III.2) [10], qui est composé de cinq programmes indépendants [11]:
54
Chapitre 3 Méthode et paramètres de calcul
(2) LAPW1: Calcul les bandes de valence, les valeurs propres et vecteurs
propres.
(3) LAPW2: calcul les densités de valence pour les vecteurs propres.
(5) MIXER: mélange les densités générées par LAPW2 et CORE avec la densité
l'itération antérieure pour produire une nouvelle densité de charge.
55
Chapitre 3 Méthode et paramètres de calcul
Kohn-Sham pour le calcul des valeurs propres des énergies des orbitales et les
vecteur propres, ces derniers sont utilisés pour calculer la densité électronique
de valence (clmval) par LAPW2. Cette densité trouvée ainsi que la densité des
états du cœur (clmcor) calculée par LCORE sont ajoutées et mélangées à la
densité du cycle précédent par MIXER qui va produire une nouvelle densité de
charge, cette dernière est utilisée comme entrée dans LAPW0 dans le cycle
suivant. Ce cycle est répété jusqu'à ce que le critère de convergence soit attient.
Grâce à d’autres programmes présents dans le code WIEN2k, d’autres
propriétés peuvent être calculées telles que la densité de charge, structure des
bandes, densité d’états, …etc.
Il faut noter que dans le code Wien2k, les états de cœur et de valence sont
traités différemment. Les états de cœur sont traités par une approche
relativiste de Dirac-Fock, tandis que les états de valence sont traités par une
approche relativiste scalaire.
56
Chapitre 3 Méthode et paramètres de calcul
Dans cette étude, les états Ni [3d8 4s2] et Si [3s2 3p2] sont traités comme des
états de valence, et le reste sont considérés comme des états de cœur.
Les atomes Si occupent les sites Wyckoff (2a) (0, 0, 1/2) (0, 0, 0)
Les atomes Ni occupent les sites Wyckoff (2d) (1/3, 2/3, 3/4) ((2/3, 1/3, 1/4)
RMT.Kmax= 7 Ry
Les atomes Si occupent les sites Wyckoff (4c) (x, 1/4, z), (-x, 3/4, -z)
Les atomes Ni occupent les sites (4c) (1/2-x, 3/4, 1/2+z), (1/2+x, 1/4, 1/2-z)
57
Chapitre 3 Méthode et paramètres de calcul
RMT.Kmax= 7 Ry
58
Chapitre 3 Méthode et paramètres de calcul
Références :
[4] P. Dufek, P. Blaha and K. Schwarz, phys. Rev. Lett. 75, 3545 (1995).
[5] K. Schwarz, C. Ambrosch-Draxl, and P. Blaha, Phys. Rev. B42, 2051 (1990).
[6] B. Kohler, P. Ruggerone, S. Wilke, and M. Scheffler, Phys. Rev. Lett. 74,
1387 (1995).
[11] Max Petersen, Frank Wagner, Lars Hufnagel, Matthias Scheffler, Peter
[12] J. P. Perdew, S. Burke and M. Ernzerhof, Phys. Rev. Lett. 77, 3865 (1996)
59
Chapitre 4
Résultats et discussion
60
Chapitre 4 Résultats et discussion
Introduction :
Dans ce chapitre nous allons présenter les résultats des calculs
effectués des principales propriétés du composé binaire NiSi dans sa structure
orthorhombique et hexagonale. Comme nous avions signalé auparavant de ce
mémoire, la structure orthorhombique étant la plus connue, a été très étudiée
expérimentalement dans le but des recherches visant l’utilisation du NiSi en
microélectronique [1-8], mais la structure hexagonale observée dans certaines
conditions d’expérience particulière n’a pas suscitée autant d’intérêt, donc il y
a peu de données concernant cette structure. De ce fait, ni les positions
atomiques, ni les paramètres de mailles ne sont donc vérifiés ou validés
expérimentalement sauf peut-être le très peu de tentatives théoriques [9,10].
Nous nous sommes tout d’abord intéressés à l’optimisation de la structure
cristalline de notre composé, en déterminant les positions atomiques optimales
par relaxation de la structure cristalline, puis effectuer une optimisation du
volume pour trouver la structure la plus stable entre les deux structures
étudiées et calculer les paramètres de maille ainsi que le module de
compressibilité B, sa dérivée B’ et l’énergie totale du système pour chaque
structure. Puis, nous sommes passés à l’étude de la structure électronique à
travers l’analyse de la structure de bandes et la densité des états électroniques
(DOS). Par la suite, nous passerons aux résultats des calculs des propriétés
magnétiques et des propriétés de transport.
61
Chapitre 4 Résultats et discussion
Les paramètres de mailles expérimentaux pris en compte pour les calculs pour
la structure orthorhombique sont : a=5.177 Å ; b=3.325 Å; c=5.616 Å [3], et
pour la structure hexagonale sont : a= 3.28 Å; c= 5.23 Å [11]
X Ni Z Ni X Si X Si Z Si Z Si
62
Chapitre 4 Résultats et discussion
Figure IV.1 L’énergie totale en fonction du volume pour les deux structures du
NiSi
63
Chapitre 4 Résultats et discussion
Les valeurs obtenues par GGA sont très proches des valeurs expérimentales,
estimées obtenues dans des conditions d’expérience (température, système
monocristallin et volume de la structure) très proches de nos considérations de
calcul;
64
Chapitre 4 Résultats et discussion
1
sp: calcul avec spin polarisé
65
Chapitre 4 Résultats et discussion
Il a été démontré que le GGA donnait une bonne description des métaux de
transition et de leurs siliciures comparativement à la LSDA [15,16].
D’après les valeurs obtenues du tableau IV.3, plusieurs remarques sont à noter
concernant les paramètres de structure pour la structure hexagonale du NiSi:
66
Chapitre 4 Résultats et discussion
Il y a quatre bandes qui croisent EF, mais seules deux bandes faiblement
dégénérées traversent EF dans la plupart des directions de symétrie. En
conséquence, la densité d’états au niveau de Fermi est très faible, ce qui est en
accord avec les autres calculs de Boulet [2] et de Connétable [8]. Au niveau de
EF, les états d du nickel et états sp du silicium sont hybridés. Ceci peut être
expliqué par l’environnement local de silicium (six premiers voisins sont des
atomes de nickel)
67
Chapitre 4 Résultats et discussion
68
Chapitre 4 Résultats et discussion
Figure IV.4 Densités d’états électroniques partielles des états d_Ni et p_Si par
GGA
69
Chapitre 4 Résultats et discussion
70
Chapitre 4 Résultats et discussion
densités de Si. Les parties traversant EF sont constituées des densités des états
3d-Ni. Cette bande étroite d est caractéristique des métaux de transition, de
sorte que NiSi aurait un caractère de métal de transition.
Une hybridation entre les états 3d-Ni et sp-Si au niveau EF, peut être due au
fait qu’un atome de Silicium est entouré par six atomes de Nickel (figure I.IV).
Les faibles densités 3d-Ni qui croisent EF (caractère commun aux métaux de
transition), impose un caractère de métal de transition au composé NiSi.
En effet, la valeur calculée de la densité d’état partielle d-Ni montre que les
densités totales des bandes de valence jusqu'au niveau de Fermi sont presque
les mêmes pour NiSi et l’atome simple de Ni, ce qui suggère qu'il n'y a pas de
transfert de charge significatif entre les sites Ni et Si. Par conséquent,
l'interaction entre les atomes Ni et Si dans NiSi devrait être faible, et la bande
non liante 3d-Ni serait dominante dans la bande de valence [20].
Il a été établi, par tous les travaux précédents sur le NiSi, le fort caractère
métallique de la liaison dans NiSi, qui est caractérisée par la mise en commun
de plusieurs électrons dotés d’un fort degré de liberté; ces électrons libres sont
à l’origine de la conduction du courant électrique dans le métal. On constate
que NiSi a une bande 3d métallique et la liaison est de caractère covalent
entre les atomes Ni et Si [20]. Cette liaison covalente entre le Ni et le Si est le
résultat de l’hybridation entre les orbitales 3d-Ni et 3p-Si malgré que la liaison
dans les métaux de transition est connue pour être totalement due aux
orbitales d-Ni. Ceci est en accord total avec les conclusions d’autres travaux [8,
10, 20].
En fin, il est à noter aussi que les états 3s-Si sont complètement occupés par
contre les états 3p sont partiellement occupés et forment avec les états 3d du
métal de transition Nickel une liaison métallique.
71
Chapitre 4 Résultats et discussion
Etant donné que dans le composé NiSi il y un atome connu par son
magnétisme (le métal de transition Ni), on a tout pour penser à étudier le
magnétisme dans le composé NiSi. En partant de ces considérations, on a
effectué le calcul du moment magnétique par toutes les approximations
utilisées, dans la cellule unitaire du NiSi. Ce calcul donne une valeur nulle du
moment magnétique total (MMT) dans la cellule unitaire du NiSi, malgré que
pour un atome simple Ni le moment magnétique qu’on a calculé est de 0.62 µB.
Cette valeur nulle a été obtenue expérimentalement par Wilson [3] et
théoriquement par Connétable [8]. Cette absence de moment magnétique est
expliquée par la faible densité d’états au niveau de Fermi [20], comme déjà
mentionné lorsqu’on a parlé des densités d’états du NiSi plus haut.
72
Chapitre 4 Résultats et discussion
73
Chapitre 4 Résultats et discussion
0.69241 eV. Ce qui est largement suffisant pour s’assurer d’étudier le cas des
porteurs de charges négatives (les électrons) majoritaires et le cas des porteurs
de charges positives (les trous) majoritaires, en passant par la valeur zéro du
potentiel chimique à laquelle le potentiel chimique coïncide avec le niveau de
Fermi (il faut se rappeler que U = EF à 0 K).
1. Le coefficient de Seebeck :
Le coefficient de Seebeck ou pouvoir thermoélectrique (en anglais
thermopower), permet de quantifier le rapport entre le potentiel électrique et le
potentiel thermique, il s’exprime en V/K. Un Seebeck positif reflète un type-p
de porteurs (trous) tandis qu’un Seebeck négatif reflète un type-n de porteurs
(les électrons). Il a été établi par l’expérience que les valeurs pour les matériaux
usuels sont de l’ordre du µV/K.
Dans la figure IV.5, Une valeur maximale de S= -61.3 µV/K est observée à
T= 750 K, pour un potentiel chimique U de 0.56812 eV (Seebeck négatif, donc
porteurs de type n), une deuxième valeur de S=-57.5 µV/K à T= 500 pour
U=0.5676 eV (Seebeck négatif, donc porteurs de type n), la plus grande valeur
positive du Seebeck est de 30.7 µV/K (donc porteurs de type p), obtenue à
T=250 K pour U=0.555 eV. Pour une température ambiante, on a un Seebeck
positif de 29.12 µV/K pour U=0.555 eV. Il faut remarquer que ces valeurs
obtenues sont supérieures à celles des métaux (ne dépassant pas 10 µV/K
généralement), c’est très intéressant comme résultat, car ces valeurs du
Seebeck justifie l’emploi du NiSi dans les thermocouples industriels à haute
température (fonctionnant jusqu’à 1200 °C) [24]. Mis à part ces quelques
valeurs positives et négatives relatives au type de porteurs, c’est un Seebeck de
très faible valeur pour toutes les autres valeurs du potentiel chimique, quelle
que soit la température, ce qui est caractéristique des métaux en général.
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Chapitre 4 Résultats et discussion
valeurs de u-Ef
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Chapitre 4 Résultats et discussion
D’après la figure IV.6, On observe aussi que la valeur du Seebeck est contrôlée
conjointement par la température et le potentiel chimique (donc du type et du
nombre de porteurs de charges majoritaires). A part les grandes valeurs
décrites plus haut, les faibles valeurs de Seebeck du NiSi sont dues à la
compensation de la contribution des électrons en dessus de EF par la
contribution des électrons en dessous de EF [10]. Il est à noter ici que tous les
métaux ont un coefficient de Seebeck très faible, car les distributions
électroniques au-dessus et en dessous du niveau de Fermi sont symétriques et
il y a une compensation. Le Seebeck dépend essentiellement de la densité des
porteurs et son signe suit le type de porteurs (n ou p). Dahal et al. [10] ont
calculé les coefficients Seebeck, et ont remarqué une variation de la valeur du
Seebeck en fonction de la direction, ce qui prouve l’anisotropie du Seebeck.
2. La conductivité électrique :
On sait bien que pour une meilleure performance thermoélectrique, le
matériau doit posséder une grande conductivité électrique et une faible
conductivité thermique.
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Chapitre 4 Résultats et discussion
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Chapitre 4 Résultats et discussion
Exp. 14 à 20 [25]
(IV.1)
Il faut se rappeler que notre valeur est calculée pour un monocristal et que
toutes les valeurs reportées au tableau IV.5 sont pour des couches minces en
polycristal, et qu’il faut tenir compte des conditions bien spécifiques de
l’expérience (couches minces très fines, où il y a inévitablement un résiduel de
contraintes), ce qui influe nécessairement sur la qualité des valeurs trouvées.
Il a été constaté que le NiSi est un métal compensé (même nombre de porteurs
positifs ou trous et négatifs ou électrons) de très faible résistivité à température
ambiante (10 µΩcm) [1], ce qui lui a valu tout l’intérêt pour les applications en
microélectronique. Et il a été observé qu’un changement de la nature de charge
des porteurs s’opère à T= 40 K, le signe du coefficient de Hall, change du positif
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Chapitre 4 Résultats et discussion
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Chapitre 4 Résultats et discussion
3. Le facteur de mérite ZT :
Le facteur de mérite est une quantité sans dimension déterminée pour mesurer
la performance thermoélectrique globale des matériaux et composés. Il est
donné par la relation suivante :
σ
(IV.2)
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Chapitre 4 Résultats et discussion
Suivant nos résultats obtenus, représentés sur la figure IV.9 et figure. IV.10, le
facteur de mérite du NiSi est de faible valeur. La valeur maximale du ZT est de
0.16 à T=900 K pour u-Ef=-1,66573 eV. A température ambiante, c’est ç dire à
t=300 K ; le ZT maximum est de 0,062 à u-Ef = -1,69 eV, ce qui loin d’être
intéressant. Cependant pour augmenter le facteur de Mérite, on peut jouer sur
les trois paramètres qui affecte le facteur de mérite, à savoir ; le Seebeck, la
conductivité électrique et la conductivité thermique. On a vu plus haut que par
un dopage d’éléments bien choisis, on peur garantir l’augmentation du Seebeck
du NiSi, et ainsi augmenter le facteur de mérite. Il est à noter aussi que l’effet
du Seebeck est plus important que les deux autres paramètres, car suivant la
formule du facteur de mérite, c’est le carré du Seebeck qui est en jeu.
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Chapitre 4 Résultats et discussion
Références :
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[28] M. Qin, M. C. Poon and C. Y. Yuen, sensors and Actuators, 87, 90-95
(2000)
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Conclusion Générale
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Conclusion générale
Ce travail a été réalisé par l’emploi des approximations LDA et GGA, avec
et sans spin polarisé, pour l’étude des propriétés structurales (des deux
structures : orthorhombique et hexagonale), et des propriétés électroniques du
NiSi orthorhombique, ainsi que ses propriétés magnétiques et explorer ses
propriétés thermoélectriques.
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Conclusion générale
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