Support Du Cours de Technologies Éducatives

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

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UNIVERSITE D’EBOLOWA UNIVERSITY OF EBOLOWA
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ECOLE NORMALE SUPERIEURE HIGHER TECHNICAL TEACHERS’
D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE TRAINING COLLEGE
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BP 886 EBOLOWA/Tél : + 237 243 71 78 16 PO BOX 886 EBOLOWA/Tel : +237 243 71 78 16
Site web: www.enset-ebolowa.com Web site: www.enset-ebolowa.com
Mailto: [email protected] Mailto: [email protected]

DEPARTEMENT DE DIDACTIQUE DES DISCIPLINES, DES SCIENCES DE


L’EDUCATION, DE PEDAGOGIE ET DE FORMATION BILINGUE

SED351: TECHNOLOGIES EDUCATIVES

SUPPORT DE COURS

ENSEIGNANTS : Pr MENGUE MBOM Alex, Maitre de Conférences

M. EKANGA Jean Arnaud, Doctorant

REPARTITION HORAIRE : CM 16h ; TD 8h ; TPE 6h

Année: 2024/2025

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Objectif général :

L'objectif de ce cours est de proposer aux futurs enseignants de se familiariser avec les TIC ou
Technologies de l’Information et de la Communication pour bonifier leurs pratiques
professionnelles, pédagogiques.

Concrètement, vous développerez ainsi des compétences spécifiques dans le domaine de la


PÉDAGOGIE NUMÉRIQUE. Les ressources qui vous sont présentées ont toutes été construites
pour vous en tenant compte, autant que faire se peut, de l’hétérogénéité de vos connaissances
dans ce domaine. Le cadre de référence de ce cours est basé sur les lignes directrices énoncées
par l’UNESCO, (cf. Référentiel 2018 - version 3).

Objectifs spécifiques :

1. Explorer l’univers des TIC et leurs potentiels en éducation-apprentissage ;

2. Parvenir à comprendre les politiques relatives aux TIC dans l’Éducation ;

3. Savoir intégrer les TIC dans les programmes d'enseignement et les évaluations ;

4. Savoir intégrer les TIC dans les pratiques pédagogiques ;

5. Assimiler les fonctionnalités de base des outils TIC courants ;

6. Organiser et administrer l'environnement physique pour optimiser l'utilisation du numérique ;

7. Développer une culture numérique pour la formation professionnelle des enseignants.

Compétences
Au terme de ce cours, les étudiants doivent pouvoir :
Développer une maitrise du temps, des techniques et des outils d’acquisition et de
transmission des ressources et connaissances ;
Développer une meilleure organisation des activités et un renforcement des interactions
dans l’éducation inclusive ainsi qu’une expertise technologique ;
Choisir des outils TIC pour les activités d’enseignement/apprentissage
Concevoir des plans de cours intégrant les TIC ;
Concevoir des présentations didactiques avec les outils TIC ;
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Optimiser son activité enseignante grâce aux TIC ;
Développer de nouvelles pratiques pédagogiques grâce aux TIC ;
Gérer des problèmes de sécurité sur internet ;
Promouvoir les principes de la citoyenneté numérique ;
Évaluer les ressources numériques pédagogiques.

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INTRODUCTION

L’informatisation de l’éducation est souvent présentée comme étant une réalité incontournable à
l’orée du XXIième siècle. Au sein de la vaste littérature qui concerne l’introduction des nouvelles
technologies de l’information et de communication (NTIC) dans le milieu scolaire, nous
retrouvons la thèse soutenue par de nombreux chercheurs, praticiens et administrateurs voulant
qu’inéluctablement, les NTIC " moderniseront " l’École et permettront à toute une génération
d’étudiant(e)s d’accéder à une société dite de l’information. Cette interprétation est
technologiquement déterminée et fait l’économie d’une discussion approfondie concernant les
conditions socioculturelles auxquelles doit faire face l’école contemporaine en voie
d’informatisation.

Les dernières préconisations en matière de renforcement des capacités des enseignants tendent à
affirmer que la meilleure démarche pour aider les enseignants à être plus professionnels est de
leur offrir l’opportunité d’accéder à une gamme d’outils, de démarches et de techniques
pédagogiques parmi lesquelles l’enseignant fera un choix judicieux. Ce choix est fonction de son
parcours et de sa conception la plus actuelle des principes et paradigmes d’enseignement et
d’apprentissage. L’outil informatique et notamment les ressources disponibles sur la toile
mondiale permettent d’offrir cette gamme variée de choix pédagogiques.

Par ailleurs, il est aujourd’hui établi que l’enthousiasme suscité par l’utilisation des technologies
de l’information et de la communication (TIC) par les enseignants et les apprenants a généré
beaucoup d’espoir d’amélioration de la qualité des processus d’enseignement, d’apprentissage et
d’évaluation. Cet enthousiasme a également suscité beaucoup de raisonnements simplistes sur
l’amélioration automatique de l’apprentissage par la simple utilisation des technologies
numériques dans l’éducation.

Si l’école à pour missions de mieux préparer les populations aux défis de la société,
l’intégration des TIC est à son tour, selon Karsenti, l’occasion idéale de repenser la pédagogie, la
conception de l’école, tant au point de vue de l’enseignement qu’à celui de l’apprentissage. Le
contexte d’intégration éducative des TIC permet aux apprenants de se former aux outils
(Ingénierie éducative) et à l’utilisation pédagogique des outils.

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Les technologies de l’Information et de la communication (TIC), occupent de ce fait une place de
plus en plus importante dans les programmes éducatifs. Et pour cause, les usages des TIC à des
fins pédagogiques se sont multipliés à tel point que, selon l’UNESCO, les TIC sont devenus l’un
des piliers de la société moderne.

On peut d’emblé se poser la question pourquoi le elearning et l’intérêt porté sur la technologie
éducative. Les réponses se trouvent à différents niveaux scalaires.

Disons que dans le contexte international l’enseignement universitaire, d’après Monsieur Le


Professeur Karsenti Thierry, évolue de plus en plus dans un contexte de mutation du rapport au
savoir et entre de ce fait de plain – pied dans l’univers de l’information numérique, d’internet, de
la e-éducation.

De nombreuses études montrent que les technologies de l’information et de la communication


peuvent aider les étudiants à apprendre en facilitant la communication et les interactions.

L’Afrique a besoin de cadres bien formés pour atteindre les objectifs de développement aux
niveaux continental, sectoriel, et local. Les bailleurs de fonds internationaux et les gouvernants
africains encouragent de ce fait le eLearning.

Au niveau national, le Cameroun, conscient des enjeux du contexte éducatif au XXI ème siècle,
invite les acteurs de l’éducation à relever le défi de la réforme du système éducatif. Ce qui oblige
l’intégration des technologies éducatives dans les systèmes d’apprentissage.

Les moyens pour atteindre les objectifs éducatifs par eLearning, sont nombreux et
complémentaires. Ils facilitent l’accès aux ressources (syllabus, exercices, cours elearnig, vidéo,
etc) ; aux services (tutorat à distance, outils de communication, résolution d’exercices,
accompagnement etc) ; aux échanges collaboratifs à distance (via forums, chat, télécopie,
téléphone, emails.

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CHAPITRE 1 : CADRAGE GENERAL

1.1 Terminologie de Base

ELearning : D’après la définition proposée par la commission européenne, il faut entendre par
eLearning, « l’utilisation des nouvelles technologies multimédia et de l’internet pour améliorer la
qualité de l’apprentissage en facilitant l’accès aux ressources et aux services, ainsi que les
échanges et la collaboration à distance.

Le elearning, ou Napprentissage en ligne, est par conséquent une méthode d’apprentissage qui
repose sur la mise à disposition des contenus pédagogiques via un support électronique. Il
comprend aussi bien des outils, que des applications pédagogiques, que des contenus
pédagogiques.

Les formations en eLearning, sont très souvent des formations à distance, par opposition aux
formations en présentiel. Une formation à distance est assistée par ordinateur et accessible via
une connexion par internet ou par intranet. La pédagogie est moins frontale, elle est beaucoup
plus différenciée.

La mLearning : en raison de la mobilité sans cesse des individus et leur diverses occupations, il
est de plus en plus nécessaire d’en tenir compte dans les programmes éducatifs ce qui impose un
changement de la relation pédagogique, en facilitant l’apprentissage dans des situations de
mobilité d’où l’émergence du mLearning ou mobile Learn ing.

Les TICE : regroupent un ensemble d’outils conçus et utilisés pour produire, traiter, entreposer,
échanger, classer, retrouver et lire des documents numériques à des fins d’apprentissage.

Technologie éducative: est un concept polysémique : Ce concept peut être entendu


différemment soit qu’on considère le champ d’étude, soit qu’on considère chacune des
technologies.

PREMIER SENS : On entend par la, l’approche globale ou le système pédagogique touchant
toutes les étapes d’un système d’enseignement, de formation ou d’apprentissage.

DEUXIEME SENS : Toutes les technologies au service de l’enseignement, de la formation ou


de l’apprentissage.
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TROISIEME SENS : Utilisation combinée de matériel informatique, de logiciels, des théories et
des pratiques pédagogiques pour faciliter l’apprentissage.

La technologie éducative créée, utilise, et gère des processus technologiques et des ressources
éducatives pour aider à améliorer les performances scolaires des utilisateurs.

DEFINITION CONSENSUELLE :

Ensemble des Connaissances, d’applications et de dispositifs qui permettent l’application d’outils


technologiques dans le domaine de l’éducation.

En conclusion, le constat majeur qui se dégage de l’évolution de la technologie éducative c’est


qu’elle a été résolument tournée vers la résolution de problèmes éducatifs et vers l’amélioration
de l’apprentissage. Cette option a pris une autre dimension avec le développement de nouvelles
pratiques pédagogiques grâce notamment à l’ordinateur et la reconnaissance de son potentiel
pédagogique et par le fait qu’il combine plusieurs ressources technologiques (multimédia,
systèmes pédagogiques, etc.) (Bernard, Borokhovski, Schmid, Tamim, & Abrami, 2014; Lei &
Zhao, 2007; Reiser & Dempsey, 2012) Les applications pédagogiques des outils technologiques
ainsi que les expérimentations de design pédagogiques utilisant des environnements numériques
ont donné naissance à des variétés d’innovations qui à leur tour ont abouti à l’émergence de sous-
domaines d’études en technologie éducative. Ces domaines ont pour nom, entre autres : Distance
Education, Computer Mediated Communication (CMC), Educational Games and Simulations,
Using Computers as cognitive tools (Jonassen & Reeves, 1994), Computer Supported
Collaborative Learning (CSCL), etc. (Spector, Merrill, Elen, & Bishop, 2014). Ainsi l’intérêt
pour les approches collaboratives supportées par des environnements numériques est perceptible
à partir de la définition de la technologie éducative de 1994. Cette définition a ouvert plusieurs
possibilités auxquelles les chercheurs sont désormais conscients: « The authors' discussion of the
latter revolves around a variety of instructional strategies, and reflects the profession's current
interest in a wide variety of instructional techniques, ranging from traditional lecture/discussion
approaches to open-ended learning environments. » (Reiser & Ely, 1997, p. 70). L’avènement des
outils numériques a été une révolution majeure dans le domaine de l’éducation en général. Ces
dernières années, ils ont focalisé une bonne partie des études dans le domaine de la technologie

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éducative par leur potentiel évolutif et leur capacité à s’adapter à beaucoup de secteurs d’activités
professionnelles (Reiser & Dempsey, 2012).

Les technologies éducatives sont utilisées à différentes stades du processus éducatif.

1.2 Contexte geographique d’apprentissage et caracteristiques

Une Offre technologique abondante, innovante et représentant un symbole du monde global


(matériels de collecte des données, matériel de traitement des données, matériel d’affichage et de
communication des informations etc)

Une Nécessité de changer la relation pédagogique en facilitant l’apprentissage en situation de


mobilité (mLearning)

Une Nécessité d’apporter des solutions aux problèmes éducatifs en Afrique (pénurie
d’enseignants, insuffisances d’infrastructures d’accueil, insuffisances numériques et
fonctionnelles des centres de documentation, isolement du cadre familiale, faible solidarité entre
étudiants, tricheries et plagiats etc).

La stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique de l’Union Africaine donne un cadre de


réorientation du secteur éducatif qui fait la part belle aux Technologies de l’Information et de
communication pour l’éducation (TICE).

Il existe de ce fait une université virtuelle africaine, son objectif principal est d’utiliser les TIC
pour apporter aux universités africaines des ressources éducatives de haute qualité, à un coût
moindre, et d’accroitre l’accès aux ressources éducatives pour la jeunesse africaine.

Il existe aussi au niveau régional, le campus numérique francophone ou l’université virtuelle


francophone, située dans le campus université de Yaoundé I à NGOA EKELE.

1.3 Retombes de l’intergration des technologies educatives

Une facilité d’accès aux ressources éducatives

Un renouvèlement perpétuel des connaissances

Une numérisation et une utilisation intensive des informations

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Une Codification des savoirs

Une acquisition des nouvelles compétences

1.4 Facteurs determinant le choix des technologies educatives

Pour soutenir des activités d’apprentissage, le choix des technologies éducatives doit être fait
avec beaucoup de sérieux, en tenant compte des facteurs tels que :

L’Environnement institutionnel ;

Les Divers couts (matériel, entretien, consommable, licence etc)

Les Objectifs pédagogiques (de l’enseignant et même de l’apprenant etc) ;

Les compétences (celles des enseignants et des apprenants).

1.5 Les types de formations offertes en technologies educatives

Formations aux Outils (Ingénierie éducative) : création des sites web, conception des didacticiels,
conception des jeux vidéo, conception des logiciels pour des taches précises

Formations aux usages pédagogiques :

Communication électronique (courrier électronique, chat, groupes de discussion)

Communication téléphoniques (télécopieur, téléphone, skype, etc)

Communication par diaporama (power point)

Prise des photos (appareils photos numériques, tablettes, drones etc)

Utilisations des vidéo projecteurs

L’Internet et l’Intranet

1.6 Avantages et inconvenients lies aux technologies educatives

Avantages (Gains de temps, formation de masse, formation personnalisée, flexibilité et


adaptabilité selon les disponibilités des apprenants, interactivité et attractivité du contenu éducatif,

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télécollaboration (etc).
Inconvénients (faible couverture des télécommunications en zones rurales, absence ou faiblesse
de l’infrastructure réseaux, couts d’accès aux ressources, couts des formations etc, Blocages
psychologiques), etc.

1.7 Approches selectives des domaines d’applications du des technologies educatives :

1.7. 1- La recherche des Informations et le travail collaboratif

1.7.2 - La création du visuel et la diffusion des savoirs (Montage des PowerPoint)

1.7.3 - La Traduction des supports pédagogiques

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CHAPITRE 2: INTEGRATION DES OUTILS TIC DANS LES PRATIQUES
PÉDAGOGIQUES

2.1 Les facteurs pédagogiques spécifiques de choix pour usage optimal des TIC à des fins
d’apprentissages

Quinze facteurs pédagogiques des environnements d’apprentissage multimédia interactif doivent être pris
en compte lors de l’élaboration d’un dispositif pédagogique : (1) la motivation de l’apprenant.e, (2) son
rythme individuel, (3) sa participation, (4) l’interaction avec d’autres apprenant.e.s ainsi qu’avec
l’enseignant.e, (5) la perception, (6) l’organisation des messages, (7) la structuration du contenu, (8) le
choix des méthodes pédagogiques, (9) la stratégie de l’organisation des ressources, (10) le guidage de
l’apprenant.e, (11) la répartition d’activités et d’expériences variées, (12) les exercices, (13) la
connaissance immédiate des résultats (la rétroaction), (14) l’application des connaissances acquises
(transfert), (15) les contacts humains épanouissants (C. Depover et al., 1998, pp.34-40).

L’enseignant.e doit en permanence se poser les questions qui prennent en compte ces facteurs
déterminants. Par exemple : comment peut-on bien motiver ces élèves ? Et quels moyens peut-on
mobiliser pour motiver les élèves ? L’intégration d’un nouvel outil dans leur apprentissage ne serait-il pas
bénéfique pour leur motivation ? Comment peut- on changer les perceptions des élèves envers
l’apprentissage avec les technologies ?

C’est là que les TICE commencent à prendre une place de choix dans sa stratégie pédagogique, toutefois
d'autres questions se posent dans ce même contexte :

Quel sera l’impact de ces technologies sur la motivation des apprenant.e.s ? Quelles sont les ambitions de
l’usage des TICE dans le contexte scolaire ? Quel sera l’impact de ces technologies sur les perceptions des
élèves envers l’apprentissage d’un contenu disciplinaire ? Et, dans un sens opposé, quelles sont les limites
et les obstacles que peut rencontrer l’intégration des TICE dans le domaine scolaire de la zone où vous
enseignez ?

2.2 L’apprentissage coopératif par projet avec les TIC

Cette approche consiste à regrouper par équipe des élèves pour réaliser un projet dont l’exécution
nécessite l’utilisation des TIC comme ressources. Le projet vise l’apprentissage de nouveaux contenus
disciplinaires du programme officiel et le développement de compétences technologiques,
méthodologiques, sociales et culturelles.

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Elle repose sur l’entraide, l’enrichissement mutuel par la confrontation et la validation des idées. Elle
privilégie la méthode active, participative. Celle-ci prend en compte la perception, les centres d’intérêt, la
motivation, les besoins et les attentes des apprenant.e.s. Elle nécessite la définition de stratégies par
lesquelles les apprenant.e.s sont amenés à produire, créer, chercher, s’informer et à communiquer à l’aide
des TIC.

Le projet doit être assez significatif et présenter des défis que les élèves devront relever. Il peut
s’appliquer à un ou plusieurs domaines disciplinaires. Il permet d’activer les ressources internes de l’élève
(savoir, savoir-faire, savoir-être) afin de faciliter la construction de nouvelles connaissances et le
développement de diverses compétences en situation. La construction de connaissances s’effectue à partir
des interactions élèves-élèves et enseignant-élèves. Elle s’appuie sur l’interdépendance positive des
différents acteurs du projet.

Lorsque la maîtrise des contenus disciplinaires ou des compétences technologiques est insuffisante ou
absente pour accomplir une activité ou une tâche, l’enseignant.e doit aider les apprenant.e.s à combler
leurs lacunes. Les nouvelles connaissances et compétences ainsi acquises sont réinvesties dans la
réalisation des tâches.

La stratégie d’enseignement dépend des objectifs, du niveau et des effectifs des apprenant.e.s, des
disciplines visées, de la qualité (potentialité) et de la quantité de ressources disponibles. À l’enseignant.e
d’adapter la stratégie pédagogique au contexte, et ce, même au cours du déroulement des activités.

2.3 Les outils de communication asynchrone et synchrone

Les outils asynchrones n’ont pas de contraintes spatio-temporelles, les personnes qui échangent avec ces
outils ne sont pas obligées de se retrouver à une heure précise et dans un espace précis ou commun.

Courrier électronique ou courriel,

Liste de diffusion,

Forum,

SMS, médias et réseaux sociaux, etc.

Les outils synchrones ont des contraintes spatio-temporelles, les personnes qui échangent avec ces outils
sont obligées de se retrouver à une heure précise et dans un espace précis.

Téléphone ou smartphone,

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Tchat (de l'anglais Chat),

Les tablettes tactiles,

Les logiciels ou plateformes d'audio-conférence,

Les logiciels ou plateforme de visio-conférence,

Le Tableau Blanc Interactif (aussi appelé : Tableau Numérique Interactif).

2.4 Les outils de présentation

La présentation dans le cadre d’un enseignement consiste à montrer, faire connaître, exposer des
connaissances, un travail ou des idées. Les outils de présentation permettent à l’enseignant.e de présenter,
à l’ensemble de son auditoire, l’enseignement à dispenser. La compétence 3 développera davantage ce
point.

Les outils de présentation utilisables en présentiel sont :

Powerpoint (Windows)

Keynote (Macintosh)

Prezi (Windows et Macintosh)

Les outils de présentation et d’animation en ligne :

Il existe également des outils de présentation utilisables en ligne et qui vous permettent de partager vos
présentations avec d’autres utilisateurs comme : Powtoon, Mixeek, Vcasmo.

2.5 Les logiciels éducatifs

Il existe une panoplie de logiciels éducatifs (Make Web vidéo, GoAnimate, EWC Presenter, Creaza) dont
le choix n’est pas toujours aisé. Cependant un indicateur pouvant orienter le choix est d’identifier ceux
qui ont reçu la marque RIP (Reconnu d’Intérêt Pédagogique). Le site du SIALLE (Service d’Information
et d’Analyse des Logiciels Libres Éducatifs) identifie les réalisations de qualité et le site Carrefour
éducation propose des ressources pour le développement des compétences des élèves. On peut distinguer
les logiciels sous «licence libre» et ceux sous «licence propriétaire».

Le premier élément à prendre en compte est pour l’enseignant de s’assurer que son enseignement a besoin
d’une ressource ou d’un outil TIC, et de connaître les outils TIC disponibles avec des potentialités

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exploitables sur le plan pédagogique avant de faire son choix. Une fois le choix effectué, il faut encore
veiller à ce que le moment de l’intégration en fonction du processus d’acquisition ou de production soit
adéquat.

Un outil TIC sera efficace s’il est choisi en fonction d'une finalité précise contribuant à bonifier l’activité
en situation et son utilisation impose à l’enseignant.e de faire évoluer ses pratiques. Un.e enseignant.e qui,
habituellement, donnait un cours magistral sur les minorités ethniques, demande à ses élèves d’effectuer
une recherche sur ce sujet et construit son enseignement autour des travaux des élèves en améliorant les
rendus des élèves quand cela est nécessaire.

L’intégration d’un outil dans un enseignement doit se faire dans l’optique d’apporter une plus-value à
l’enseignement : au début, pendant ou à la fin de l’enseignement en fonction du scénario pédagogique.

2.6 Les problèmes qui peuvent se poser lors de l’utilisation d’un outil ou d’une ressource

La méconnaissance de l’utilisation de la ressource ou de l’outil choisi ;

L’effet de distraction que cette ressource peut avoir sur les élèves ;

L’utilisation des outils et des ressources est soumise au respect du droit des auteurs. Vous risquez d’être
poursuivi.e.s en justice si vous ne tenez pas compte de ces droits, et vous pouvez ainsi causer un préjudice
financier à votre établissement. Les sources des outils et ressources libres d’accès doivent être citées, pour
celles qui ne sont pas libres d’accès, le droit d’auteur doit être demandé avant toute utilisation.

2.7 Les solutions de secours pour remédier aux problèmes liés à l’utilisation des outils ou des
ressources TIC

L’enseignant.e doit veiller avant toute utilisation d’un outil ou d’une ressource TIC, à ce qu’un certain
nombre de précautions soient prises: Il/elle doit être préparé.e à l’utilisation de la ressource choisie. Le cas
échéant il/elle doit s’assurer qu’un.e collègue peut l'aider ou le/la remplacer, ce qui impose de vérifier la
compatibilité des agendas ;

Avant toute présentation en classe, l’enseignant.e doit s'assurer de la cohérence entre le contenu de son
cours et le choix des outils TIC; il/elle doit tout contrôler avant de présenter quoi que ce soit à ses élèves.
Il/elle doit aussi vérifier le 'minutage' et la durée de l'utilisation des outils numériques ; par exemple :
il/elle ne doit pas ouvrir la vidéo au mauvais moment de son cours et encore moins, la découvrir en même
temps que ses élèves ;

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Le choix de la technologie doit se faire en tenant compte de l’environnement de l’école et de ce qui est
disponible dans l'établissement scolaire ;

Préparer des solutions de secours : par exemple, une série d’images prises sur les différentes étapes
d’utilisation d’un moteur de recherche peuvent remplacer une présentation vidéo. Ou encore, pour éviter
la perte de données lors d’une coupure d’électricité, disposer d’un onduleur; ou même s’assurer que
l’autonomie de l’ordinateur utilisé est capable de satisfaire les besoins si une panne d'électricité survient ;

Toujours disposer d’une solution de rechange pour la connexion à l’Internet. Par exemple, des
abonnements auprès de deux opérateurs pour éviter le piège du fournisseur unique.

La question des droits d’images : Dois-je faire signer une autorisation de droit à l’image à toute personne
figurant dans mon cours ? Oui. Toute personne filmée ou photographiée possède le droit de disposer de
son image. Ainsi vous devrez faire signer un formulaire d’autorisation de droit à l’image à toute personne
apparaissant dans votre cours et qui est reconnaissable, comprenant les personnes dont la voix est utilisée
(voix off narrative etc…).

2.8 Situations pratiques réflexives

EXEMPLE N° 1 : GCompris, un outil libre pour le primaire

SYNOPSIS :

GCompris est un logiciel éducatif qui propose des activités variées aux enfants de 2 à 10 ans.

Les activités sont quelquefois ludiques, mais toujours pédagogiques.

Ces activités relèvent de :

La découverte de l'ordinateur : clavier, souris, écran, unité centrale…

La lecture : les lettres, les mots, l’entraînement à la lecture, à l'écriture…

Les mathématiques : révision des tables, dénombrement, les tables à double entrée…

Les sciences : l'écluse, le cycle de l'eau, l'énergie renouvelable…

La géographie : pays, régions, cultures…

Les jeux : les échecs, jeux de mémoire, le puissance 4, le pendu, le morpion…

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GCompris est un logiciel libre accessible sur smartphone, tablette ou ordinateur, il est donc possible de
l'adapter à ses besoins ou de l'améliorer.

LIEN U.R.L : https://gcompris.net/index-fr.html;

EXEMPLE N° 2 : Z-Anatomy, un atlas d’anatomie libre

SYNOPSIS :

Z-Anatomy est un atlas d’anatomie sous licence CC-BY-SA, c’est à dire qu’il est libre d’accès et
diffusible sous les mêmes conditions que celles définies par l’auteur. Il est donc accessible à tous.
Disponible en anglais, en français et en espagnol. Il s’agit de représenter l’anatomie humaine en 3D pour
faire vrai et aider les apprenants à comprendre le fonctionnement du corps humain. Il est disponible aussi
bien sur le Web que comme application mobile. L’application a des fonctionnalités interactives. Grâce à
l’hypertexte, il est facile de passer d’une définition à l’autre.

L’atlas contient la terminologie d’environ 7500 structures anatomiques humaines. Cet outil est
recommandé pour les activités qui requièrent une représentation animée de l’anatomie humaine.

LIEN U.R.L : https://www.z-anatomy.com/;

EXEMPLE N° 3 : TuxMath, apprendre les mathématiques en jouant

SYNOPSIS :

TuxMath est une application éducative et ludique de calcul mental destinée aux enfants de 7 à 13 ans. Elle
permet aux apprenants de chercher des solutions à des problèmes mathématiques ; notamment les calculs
de base à travers des jeux.

Au fur et à mesure qu’ils avancent dans leurs apprentissages, les calculs deviennent complexes, intégrant
les divisions des nombres négatifs.

L’application est entièrement gratuite et compatible avec les smartphones et tablettes et offre la possibilité
de contextualiser l’interface à l’environnement géographique de l’apprenant. Elle est disponible sur
plusieurs plateformes : navigateur web, Android, Microsoft Windows, Linux, Macintosh famille de
systèmes d'exploitation.

LIEN U.R.L : https://tuxmath.org/;

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EXEMPLE N° 4 : GeoGebra, une large gamme de possibilités pour les mathématiques

Capture de la page d’accueil de Geogebra

SYNOPSIS :

Logiciel de mathématiques dynamique prenant en compte la géométrie, l'algèbre, les feuilles de calculs,
les graphiques, les statistiques et le calcul. GeoGebra donne également accès en ligne à des ressources
gratuites pour la classe, créées par une forte communauté. Ces ressources peuvent être facilement
partagées via une plateforme de collaboration.

LIEN U.R.L : https://www.geogebra.org/;

EXEMPLE N° 5 : Phyphox, utilisez votre smartphone comme laboratoire mobile

SYNOPSIS :

Phyphox est une application qui offre la possibilité de transformer un smartphone en laboratoire mobile de
physique. Les mesures sont faites via les capteurs du smartphone et les données ainsi collectées peuvent
être analysées et exportées aux formats CSV et Excel.

LIEN U.R.L : https://phyphox.org/;

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CHAPITRE 3 : CONCEPTION DES PLANS DE COURS INTEGRANT LES TIC

3.1 Étymologie de l’expression

3.1.1- Définition

Un "plan de cours" est un document écrit de quelques pages contenant toutes les informations utiles pour
un cours et à son organisation pédagogique. Il permet aux apprenant.e.s de prendre connaissance des axes
et des domaines théoriques et de discerner plus facilement les mécanismes structurels d’organisation.

L’élaboration d’un plan de cours implique donc de déterminer les contenus à aborder, de formuler les
cibles d’apprentissage à atteindre par ses élèves, d’associer aux cibles les moyens à mettre en œuvre pour
y parvenir, etc. Dans ce sens, un plan de cours est un outil de planification pédagogique.

3.1.2- Précisions

Il ne doit pas être confondu avec le syllabus qui explique l’objet et les objectifs de votre cours, et
comment celui-ci va s’organiser dans les grandes lignes. Il peut aussi être pourvu d’un chronogramme.
C’est un outil de communication et de clarification entre vous et les apprenant.e.s. Il permet également de
situer le cours par rapport à une formation et de faire apparaître les prérequis nécessaires.

3.2 Modus operandi : rappel sur la construction d’un plan

3.2.1- Préparation

Cette phase consiste à collecter les informations nécessaires à sa rédaction. Vous aurez notamment besoin
des documents suivants, sans être exhaustif :

Le référentiel de compétences qui est le cadre institutionnel de ce que l’on devient après la formation ;

Le programme d’étude donne les contenus de la formation, c’est-à-dire les savoirs, les savoir-faire et les
savoir-être dont les apprenant.e.s ont besoin pour développer leurs compétences ;

Les plans antérieurs s’ils existent, pour avoir la bibliographie du domaine ;

Les consignes d’évaluation qui peuvent être contenues dans le référentiel de certification ;

Le calendrier scolaire ;

Les différents guides d’application des programmes.

Mais aussi, tout autre document qui encadre la formation (e.g. notes de service, circulaires, etc.)
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À l’aide de tous ces documents, l’enseignant.e élabore une planification pédagogique qui comprend les
stratégies d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation.

3.2.2– Rédaction

Il s’agit d’organiser les informations recueillies pour ne retenir que ce qui est essentiel. Il faut éviter des
redondances avec d’autres cours ou d’autres niveaux pour pouvoir réaliser au mieux ce plan de cours. Il
faut aussi éviter le superflu qui augmente la charge cognitive des apprenant.e.s. En effet, le plan du cours
tient compte de ce que l’apprenant.e doit apprendre et non de ce que l’enseignant.e est capable d’enseigner.

Au bout du compte, un plan de cours bien rédigé comporte :

Des objectifs d’apprentissage ;

Les contenus du cours en termes de savoirs, savoir-faire et savoir-être ;

Les méthodes d’enseignement ;

Les activités d’apprentissage pour chaque période (séance, semaine, mois…) dans le calendrier.

3.3 Intégration des activités et plus spécifiquement des activités fondées sur l’usage des TIC

3.3.1- Prévoir les activités d'apprentissage dans un plan de cours

Il s’agit de répondre aux questions : Quoi ? avec Qui ? Où ? Quand ? Comment ? et Pourquoi ? Il s’agit
d’une méthode de résolution de problèmes pour faciliter la prise de décision appelée couramment :
méthode du Q.Q.O.Q.C.P.

► Quoi ?

L’enseignant.e liste les activités et les tâches des élèves soutenues ou non par les outils TIC. Il peut s’agir
d’activités de recherche, de collecte d’organisation, de traitement, d’analyse, de conception, de publication,
de communication ou de présentation.

► Avec Qui ?

Il s’agit de préciser avec qui l’apprenant.e réalisera l’activité. Est-ce un.e camarade de classe, un.e autre
élève de l’établissement, un.e tuteur/tutrice externe, un parent… ? Aura-t-iel besoin d’un.e responsable
d’une salle spécialisée ou d’un atelier, d’un.e spécialiste externe à l’établissement ?

► Avec Quoi ?

P a g e 19 | 106
Il s’agit de définir les types de ressources matérielles à utiliser dans chaque activité ou tâche. Par exemple,
on peut citer des ordinateurs connectés à l’Internet et disposant de périphériques numériques, d’un ou
plusieurs logiciels particuliers, de supports numériques sous différents formats. Les ressources
traditionnelles ne sont pas exclues. Il s’agit du tableau noir ou blanc, de documents imprimés, des manuels,
de dictionnaires ou d’encyclopédies, de documents ou reportages filmés et d’enregistrements audio sous
format analogique, de photos, etc.

► Comment ?

L’enseignant.e définit les modalités d'organisation du travail et d’utilisation des différents outils et
ressources pour accomplir les tâches. Il s'agit des modalités d'organisation des apprenant.e.s et du travail,
des conditions d'accès aux ressources.

► Où ?

Il peut s’agir des locaux disposant des équipements spécifiques ou non, accessibles aux apprenant.e.s,
mais aussi de tout autre environnement. La question est essentielle car plusieurs facteurs peuvent venir
entraver le bon déroulement d’une séance d’activité en dehors des équipements eux-mêmes, par exemple,
la luminosité ou la température.

► Quand ?

L’enseignant.e définit les durées et les périodes des différentes activités en classe ou hors classe. Le temps
de travail est une durée importante qui doit tenir compte de l’âge de l’apprenant.e et du nombre
d’apprenant.e.s dans le groupe en plus du travail à faire.

Le rythme de travail doit-il aussi être défini hebdomadairement ? bi-hebdomadairement ?

3.3.2- Intégration des outils TIC et des ressources numériques dans les activités d'apprentissage au niveau
du plan du cours

Il s’agit de revenir sur la question posée précédemment afin de compléter ou de revoir la réponse à la
question « avec quoi ? » l’activité va-t-elle être réalisée, sous-entendu, de quoi les apprenant.e.s ont-iels
besoin pour travailler et à partir de quoi vont-iels travailler ? En fonction de l’activité à réaliser,
l’enseignant.e choisit un outil pertinent et disponible dont iel a la maîtrise. La technologie est ainsi choisie
pour aider les apprenant.e.s à construire leurs savoirs.

P a g e 20 | 106
3.3.3- L'adéquation de l'outil avec l'objectif pédagogique

L’enseignant.e s’assure que l’outil choisi participe effectivement à l’atteinte de l’objectif pédagogique.
L’utilité de l’outil à des fins d’apprentissage est à mettre en avant et non son caractère divertissant ou sa
nouveauté.

3.4 Situations pratiques réflexives

EXEMPLE N° 1 : Intégration des TIC dans l’enseignement du français

SYNOPSIS :

Answergarden est un outil, un service interactif et collaboratif en ligne qui permet à l’enseignant.e de
poser des questions aux élèves puis de créer un nuage de mots avec les réponses obtenues. Au fur et à
mesure que les apprenant.e.s répondent, l’enseignant.e voit apparaître les réponses. La page se met à jour
de manière instantanée. Le nuage de mots se construit de sorte que les mots qui reviennent fréquemment
dans les réponses apparaîtront au premier plan avec une taille supérieure aux autres mots. L’utilisateur n’a
pas besoin d’y créer un compte. Même si l’outil est à la base en anglais, l’utilisation est intuitive.

L’URL pour y accéder : https://answergarden.ch;

L’utilisation de l’outil Answergarden dans l’enseignement du français permet à l’enseignant.e de faire


participer tous les apprenant.e.s même les plus timides et leur permet ainsi d’améliorer leurs compétences
langagières. De ce point de vue, cet outil pourrait être admis comme contribuant à l’amélioration de
l’apprentissage. Un exemple d’utilisation dans la classe à l’adresse ci-après.

LIEN U.R.L : Comment intégrer les TIC dans l’enseignement : exemple d’une leçon de français.

EXEMPLE N° 2 : La technologie au service de l’apprentissage et pour lutter contre l’échec scolaire

SYNOPSIS :

Année après année, la technologie investit le monde de l'éducation. Robotique hyper sophistiquée,
tablettes numériques… Aux quatre coins du monde les professeurs renouvellent leurs outils éducatifs afin
de transmettre tous les savoirs dont les enfants ont besoin pour bien grandir.

Dans les salles de classe, les tableaux noirs et les cahiers laissent la place aux ordinateurs et aux tablettes
numériques. Dans certaines régions du Kenya, l'éducation est encore très basique et le décrochage scolaire
très élevé. Mais un projet éducatif a révélé que les tablettes numériques et certaines applications pouvaient
être une solution pour redonner l'envie d'apprendre aux élèves.
P a g e 21 | 106
E-limu signifie "éducation" en Swahili, et c'est aussi le nom d'une application destinée aux élèves.
Imaginée par une équipe de développeur.e.s de logiciels voulant s'engager dans l'une des communautés
kényane les plus pauvres. Cette application a pour but de capter l'attention des élèves et de leur donner
envie de s'instruire. Ici, près de la moitié des élèves quittent l'école à l'âge de 14 ans.

LIEN U.R.L : La technologie au service de l'éducation - learning world

EXEMPLE N° 3 : Présentation d'un FabLab ; projets…

SYNOPSIS :

Présentation d’un FabLab, atelier de fabrication numérique installé dans un quartier défavorisé d’Abidjan
en Côte d’Ivoire. Il met en place un cours d’aide à l’initiation de l’informatique, à l’électronique et à la
robotique pour les enfants âgés de 8 à 15 ans. Ces ateliers créatifs ont pour objectif de former les enfants
aux technologies numériques afin de faciliter la transition numérique.

LIEN U.R.L : PROJETS : BABY LAB & MADELEO

EXEMPLE N° 4 : Utilisation de l’application Gcompris à partir de l’ordinateur XO pour classer les


nombres à la SIL (Section d’Initiation au Langage)

SYNOPSIS :

Il s’agit dans cet exemple, d’une séquence d’apprentissage à partir du logiciel Gcompris depuis
l’ordinateur XO. Le logiciel, ainsi que nous l’avons vu dans la compétence 1, section « Exemples »,
propose des activités destinées aux enfants de 2 à 10 ans. Dans le cas d’espèce, nous sommes dans une
classe de SIL, activité de mathématiques. Sur les consignes de l’enseignante, les élèves doivent classer les
nombres de 1 à 10 en déplaçant l’hélicoptère par des clics vers les nombres, en suivant l’ordre croissant.
Rappelons que le logiciel Gcompris est gratuit et peut être téléchargé sur tous les appareils. Il est
disponible sur les appareils mobiles (Android et IOS).

LIEN U.R.L vers la vidéo de la séquence : https://youtu.be/w4vrec68aBM;

RÉFLEXION PÉDAGOGIQUE

Ce n’est pas le logiciel qui déterminera la réussite


d’une activité, ni meme l’ordinateur, mais la
pertinence de la situation engendrée au regard des
objectifs vises. Jean Arnaud EKANGA

P a g e 22 | 106
CHAPITRE 4 : CONCEPTION DES PRESENTATION DIDACTIQUES AVEC LES
OUTILS TIC

4.1 Qu’est-ce qu’un logiciel de présentation ?

Définition : Un logiciel de présentation est un programme informatique qui permet à l’enseignant.e de


faire une présentation vidéo de contenus pédagogiques à des apprenant.e.s. Lorsque nous parlons de
logiciel de présentation, nous faisons explicitement référence à la présentation assistée par ordinateur.

4.1.1 - Quels sont les bénéfices que l'on tire dans l'utilisation d'un logiciel de présentation ?

Les avantages de l’utilisation des logiciels de présentation se retrouvent à ces TROIS NIVEAUX :le
processus « Enseigner » : l'enseignant.e peut mettre en valeur le Savoir dans ses contenus en ne
privilégiant pas uniquement le fond mais aussi la forme. Les spécificités de ces logiciels permettent en
effet à l'enseignant.e de se dégager du discours « logos », tel qu'énoncé par Aristote pour se focaliser sur
l'attention que manifestent les apprenant.e.s et créer ainsi un contexte d'apprentissage favorable ;le
processus « Former » : L'enseignant.e peut synthétiser les idées de manière claire et accessible en
structurant l'enchaînement des concepts et notions étudiées. L'outil devient didactique, c'est-à-dire un
instrument permettant le transfert de la connaissance. Cela signifie que dans cette interaction, le Savoir
n'est pas relégué au second plan et continue d'être au centre des apprentissages ;

le processus « Apprendre » : l'utilisation de cet outil didactique permet à l'enseignant.e de créer un pont à
partir duquel l'apprenant.e focalise son attention (visuelle et auditive) sur la connaissance à assimiler - sa
mémoire perceptive est donc exploitée à travers ces deux composantes majeures, ce qui influence
positivement et renforce sa motivation et donc son implication.

4.1.2 - Modalités d'utilisation efficace d'un diaporama

Le diaporama n’incarne pas en lui-même la finalité d’un apprentissage. La décision d'utiliser cet outil (ou
pas d'ailleurs) découle d’un choix pédagogique bien réfléchi par l’enseignant.e. Plusieurs modalités
peuvent être mobilisées pour la construction et l’utilisation d’un diaporama en vue de permettre une
présentation efficace :

Synthétiser les informations utiles pour alléger la charge intrinsèque cognitive des apprenant.e.s ;

Limiter la quantité d’informations contenues dans une diapositive pour alléger la charge extrinsèque
cognitive des apprenant.e.s ;

P a g e 23 | 106
Structurer les informations essentielles pour renforcer la charge générative ou essentielle des
apprenant.e.s ;

Varier la nature des informations (texte, image fixe ou animée, graphique, schéma, tableau, etc.) pour
faciliter leur encodage et leur rétention en mémoire.

4.1.3 - Enrichir la présentation numérique d’un diaporama

Pour faire un exposé efficace, l’enseignant.e peut :

Utiliser la souris de l’ordinateur, les outils « stylet » et « surligneur » du logiciel, en mode diaporama,
pour souligner, surligner et ajouter de courts commentaires pendant la présentation ;

Utiliser une télécommande pour faire défiler les diapositives du cours ;

Utiliser une lumière laser rouge pour mettre en évidence certaines parties du cours. Cela lui permettra de
se déplacer et de regarder les apprenant.e.s ;

Utiliser un Tableau Blanc Interactif (TBI) ou une tablette pour favoriser l’interaction des apprenant.e.s
avec l’enseignant.e et le travail collaboratif ;

Insérer une vidéo ou un contenu de réalité virtuelle et / ou augmentée dans une présentation numérique
pour enrichir et rendre le cours plus vivant.

4.1.4 - Attitudes à éviter lors de l’utilisation de diaporama

Certaines attitudes nuisent à une bonne présentation du cours. Par exemple :

Passer trop de temps sur les diapositives jusqu’à oublier que l’on est en présence d’apprenant.e.s ;

Lire « mot-à-mot » le contenu des diapositives car cela devient ennuyeux pour les élèves ;

Tout écrire et ne pas concevoir un diaporama de cours comme un aide-mémoire (prévoir des illustrations) ;

Surcharger les diapositives d’informations peu utiles à l'apprentissage ;

Faire une présentation monotone. Cela diminue la concentration des apprenant.e.s ;

Faire une présentation très rapide des contenus pédagogiques des diapositives. Cela est improductif sur le
plan cognitif.

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4.1.5 - Exemples de logiciels de présentation

PowerPoint (logiciel de la suite Microsoft Office) : https://www.microsoft.com/fr-fr/microsoft-


365/powerpoint;

Pour pouvoir recourir à Powerpoint en classe, il faut évidemment savoir utiliser le logiciel. À ce sujet,
l'équipe du Profil TIC a conçu plusieurs capsules vidéo très utiles. (Les capsules illustrent l'utilisation de
PowerPoint 2010, mais vous vous y retrouverez très aisément si vous utilisez PowerPoint 2016.) Il y a
également de nombreux points de documentation sur l'utilisation de PowerPoint sur le site officiel de la
suite Office de Microsoft.

Keynote (logiciel développé par Apple Inc.) : https://www.apple.com/keynote/;

Apple a produit un guide pour l'utilisation de Keynote.

Google Slides (Google Présentations) : https://docs.google.com/presentation/u/0/;

Google Slides fait partie de la suite Google associée à Google Drive, accessible en version gratuite. Cet
outil est semblable à Powerpoint et Keynote, mais fonctionne directement à partir du Web. (Note : Il
existe aussi une application mobile). Pour un meilleur usage de cet outil, il est recommandé de disposer
d’une adresse électronique Gmail. Il offre des options de travail collaboratif, de partage puisque les
créations se font directement en ligne.

Prezi (développée par la société Prezi) : https://prezi.com/fr/;

Prezi se distingue des autres logiciels de présentation par sa mise en forme qui peut être non linéaire, mais
le potentiel de Prezi en pédagogie est tout à fait similaire à celui de PowerPoint.

SlideShare : https://fr.slideshare.net/;

C'est un outil numérique de création de contenus de type présentation. Il est disponible en ligne et
nécessite d’y créer un compte au préalable. On peut importer des fichiers créés sur d’autres applications
pour une large diffusion afin de se faire connaître auprès d’un public spécifique.

Mettre en ligne un fichier

Genially (outil en ligne) : https://genial.ly/fr/;

Genially est un outil numérique, disponible en version gratuite, qui permet de créer des infographies
animées et des présentations interactives. Il requiert d’y créer un compte au préalable.

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Powtoon (outil de création en ligne) : https://www.powtoon.com/;

Logiciel disponible en ligne, il permet de créer des présentations animées et des vidéos explicatives qui
peuvent être ensuite exportées vers YouTube. Le fait qu’il soit essentiellement en anglais peut rebuter plus
d’un utilisateur. Cependant, il est facile d’utilisation.

4.2 Les principes pédagogiques pour une présentation numérique

Pour effectuer une présentation efficiente, l’enseignant.e utilise un logiciel de présentation en appliquant
les principes de Mayer. Ils permettent d’améliorer la mise en forme des diapositives et l’organisation
visuelle des informations.

4.2.1 - Principes liés à la forme de la présentation

Le principe multimédia est la complémentarité entre les éléments textuels et visuels pour favoriser un
apprentissage efficace des apprenant.e.s ;

Le principe de redondance est le fait de présenter simultanément les mêmes informations dans des
modalités différentes (visuelle et textuelle). C’est à éviter car son impact est très négatif dans
l’apprentissage ;

Le principe de contiguïté spatiale est le fait de rapprocher les illustrations et les mots car c’est une aide
cognitive importante. C’est un facteur important pour favoriser un apprentissage efficace ;

Le principe de cohérence est le fait de supprimer les informations inutiles et les sophistications dans les
supports pédagogiques afin d’éviter une augmentation de la charge extrinsèque cognitive des apprenant.e.s.
Il est essentiel de présenter seulement les images, les mots et les commentaires pertinents afin de rester
centré sur le cours. Cela évite de disperser l’attention des apprenant.e.s ;

Le principe de signalisation est la focalisation de l’attention des apprenant.e.s sur les éléments essentiels
de la séquence pédagogique. En effet, les informations mises en évidence sont mieux retenues ;

Le principe de segmentation est le fait de distribuer dans le temps le contenu pédagogique pour augmenter
la performance scolaire des apprenant.e.s.

4.2.2 - Principes liés au contenu pédagogique de la présentation

4.2.2.1. Le principe de modalité est le fait d’accompagner les supports visuels par un commentaire oral
pour éviter la surcharge cognitive et la saturation de la mémoire visuelle ;

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4.2.2.2. Le principe de contiguïté temporelle. La présentation simultanée des éléments verbaux et visuels
aide les apprenant.e.s à mieux traiter les informations ;

4.2.2.3. Le principe d’interactivité. La performance des apprenant.e.s est maximale quand ils sont
impliqués dans le déroulement de leur apprentissage et que leur interactivité avec le média est efficace.
Cela leur permet de mieux gérer les informations ;

4.2.2.4. Le principe d’ancrage est le fait de communiquer les informations sur le contenu avant la
séquence d’apprentissage. Ce principe est appliqué dans le cas d’une pédagogie inversée.

APARTÉ - TRUCS ET ASTUCES POUR L’ERGONOMIE COGNITIVE DE LA


PRÉSENTATION

Les règles d'ergonomie cognitive suivantes permettent d'optimiser le potentiel d'efficacité d'une
présentation :

Présenter une seule idée par diapositive ;

Utiliser au maximum 2 polices différentes : une pour le titre et une pour le corps du texte ;

Choisir des polices sans empattement, comme Arial, Verdana ou Calibri ;

Éviter l'italique, le souligné et l'utilisation des ombres ;

Choisir une couleur de police qui présente un fort contraste avec l'arrière-plan (caractères clairs sur fond
foncé, ou caractères foncés sur fond clair) ;

Choisir une taille de caractères suffisamment grande afin que le texte puisse être lu aisément par les
étudiant.e.s assis.es au fond de la classe ;

Conserver le même effet de transition du début à la fin de la présentation.

4.3 Situation pratiques réflexives

EXEMPLES

EXEMPLE N°1 : Comment réaliser une présentation PowerPoint.

Exemple 1 PowerPoint

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SYNOPSIS :

PowerPoint (logiciel de la suite Microsoft Office) est un logiciel de présentation qui permet de réaliser des
diaporamas électroniques que l'on peut ensuite projeter sur un écran, permettant de faire des présentations
orales. Plus largement, le terme PowerPoint désigne l'exposé présenté grâce au logiciel du même nom. Ce
logiciel informatique permet à l’enseignant de réaliser des présentations vidéo de contenus pédagogiques
pour ses apprenant.e.s mais aussi pour ses collègues lors des rencontres pédagogiques. Powerpoint permet
de faire des présentations assistées par ordinateur.

Attention ! il existe d’autres logiciels de présentation comme, Keynote (logiciel développé par Apple Inc.),
Google Slides (Google Présentations) ouPrezi (développée par la société Prezi)

URL :Voici un lien qui permet d’accéder à un didacticiel qui montre comment créer une présentation
avec Powerpoint : https://www.youtube.com/watch?v=kODQULUGi-A;

Un autre tutoriel pour un créer une présentation avec Keynote :

https://www.youtube.com/watch?v=xirICYT4-5M;

EXEMPLE N°2 : Créer une leçon interactive avec PowerPoint

Exemple 2 PowerPoint

SYNOPSIS :

Avec un logiciel de présentation, l’enseignant peut créer une leçon interactive. Le principe consiste à
créer des liens hypertextes entre des diapositives.

Dans PowerPoint, le lien hypertexte est un élément placé dans le contenu d'une diapositive et qui permet,
en cliquant dessus, d'accéder à un autre contenu sur la même présentation, (lien interne). On le nomme
également hyperlien.

URL :

Voici un lien qui vous oriente vers une présentation PowerPoint qui explique comment créer une leçon
interactive avec Powerpoint. Cela peut aussi se faire avec Keynote, le principe étant le même.

https://www.youtube.com/watch?v=yCYJxBlCzQo;

EXEMPLE N°3 : Utiliser des ressources pédagogiques numériques

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Exemple 3 : "Le cycle de l'eau"

SYNOPSIS :

Une ressource pédagogique est une entité, numérique ou non, utilisée dans un processus d'enseignement,
de formation ou d'apprentissage. La ressource pédagogique numérique peut être soumise aux droits
d'auteurs, elle peut être vendue ou rendue disponible librement par son ou ses auteur.e.s.

URL :

Voici un lien qui montre une ressource numérique qu’un.e enseignant.e peut utiliser librement dans sa
classe.

https://www.youtube.com/watch?v=Rn_53A588vM;

Alors, que faut-il retenir de ce chapitre ? Essentiellement six points.

Premièrement : au lieu de présenter votre contenu de cours sur un tableau à craie ou un tableau à
marqueurs, l’ordinateur peut vous aider à présenter ce contenu à travers des diapositives à l’aide d’un
vidéoprojecteur. Et le logiciel qui permet de présenter ce contenu s’appelle un logiciel de présentation
assistée par ordinateur ou PAO. Donc c’est le premier point.

Deuxième point : un logiciel de présentation assistée par ordinateur comporte des diapositives dans
lesquelles vous pouvez inclure du texte, des graphiques, des images, du son, des vidéos, des liens internet,
des schémas, etc.

Troisièmement : une diapositive ne doit pas être surchargée pour éviter la charge cognitive au niveau de
l’apprenant. Elle doit comporter plus d’images, plus de graphiques que de texte. Donc, l’information doit
être préférentiellement présentée sous forme d’images, de graphiques plutôt que de texte.

Quatrièmement : une présentation assistée par ordinateur offre beaucoup d’avantages, aussi bien à
l’enseignant qu’à ses élèves. À l’enseignant, elle facilite le discours, elle lui permet de présenter un cours
dynamique, multimédia, synthétique, focalisé sur l’information utile, sur le contenu utile. Aux élèves, elle
permet de faciliter la mémorisation de l’information. Elle peut permet d’être plus attentifs et plus motivés.
Alors, ça s’était le quatrième point.

Cinquième point : pendant l’utilisation d’un logiciel de présentation assistée par ordinateur, il faut éviter
de lire le texte dans les diapositives. Il faut éviter de passer trop de temps sur une diapositive. Il faut éviter
également de passer très rapidement sur une diapositive, il faut trouver le juste milieu.

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Et puis sixièmement, il faut savoir qu’il existe plusieurs logiciels de présentation assistée par ordinateur.
PowerPoint est certainement le plus utilisé, mais il existe également Powtoon, Keynote et bien d’autres.

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CHAPITRE 5 : OPTIMISATION DES ACTIVITÉS ENSEIGNANTES GRACE AUX TIC

5.1 Caractérisation des tâches professionnelles quotidiennes dans lesquelles les technologies
peuvent être utiles

5.1.1 - Identifier des catégories de tâches

Beaucoup de recherches s’appuient sur une définition des catégories de tâches en fonction du contexte de
travail dans lequel les enseignants utilisent les TIC :

Dans la classe ("front office") où l'enseignant anime des séances d'apprentissage (figure 1), soit en
présentant des notions (enseignement didactique), soit en proposant des activités d'apprentissage, de
recherche ou de production, de manipulations, d'entraînement (figure 2) ;

ClasseProfesseur

Figure 1

Le cachot de Messire Buet

Figure 2

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En dehors de la classe ("back office"), où l'enseignant prépare les séances, les ressources et supports, le
matériel, le plan de cours. Il s'occupe aussi de la gestion administrative de la classe, de la planification,
communique avec la direction, les collègues, les parents d’élèves, les élèves et d’autres personnes
concernées ;

À distance ("line office"), où l’enseignant conduit des séances d’apprentissage dans un espace
géographiquement différent de celui des apprenants (figure 3).

Figure 3

1.2 - Identifier les tâches dont la réalisation peut être améliorée grâce aux technologies

D'une manière générale, dans les tâches où interviennent une recherche ou une production de ressources,
par exemple, des documents-supports pour la classe, ou des documents pour communiquer avec la famille,
l'utilisation des technologies numériques peut faire gagner du temps et/ou une certaine qualité en termes
de résultats. Mais les technologies peuvent également être utiles pour d'autres tâches professionnelles. À
titre d’exemple, la figure 4 est une capture d'écran du logiciel Google Classroom qui peut être utilisé pour
créer un cours pour sa classe. La figure 5 met en évidence les impacts de l’utilisation de la technologie
pour un nouveau mode de management scolaire.

P a g e 32 | 106
Figure 4

Figure 5

5.2 Identifier les personnes ressources (trouver de l’aide)

5.2.1 - Dans son entourage personnel

Il est reconnu que beaucoup d'utilisateurs des technologies numériques ont été motivés par une personne
de leur entourage personnel. La présence d'une personne enthousiaste dans ses usages donne confiance et
constitue un déclencheur à l'utilisation de certains outils. Il est intéressant de repérer qui peut aider et sur
quel domaine d’utilisation (par exemple technique et gestion de l'environnement numérique, utilisation de
certains logiciels, etc.).

5.2.2 - Dans son entourage professionnel

Les collègues de l'établissement sont les personnes ressources les plus accessibles. Il est aisé de partager
avec eux des compétences, dans un cadre informel ou dans le cadre d’échanges plus construits lors d'un
projet commun.

Par ailleurs, l’on peut s'informer, au sein de son lieu de travail et à partir de ressources institutionnelles,
sur les personnes ressources qui pourraient intervenir dans l'accompagnement des enseignants à
P a g e 33 | 106
l'utilisation des T.I.C.E. : conseillers pédagogiques, techniciens, animateurs T.I.C.E., etc. Ainsi, il est
possible d’identifier les principaux acteurs de ce réseau professionnel et institutionnel et d’en préciser les
principaux rôles, pour savoir immédiatement à qui s'adresser en cas de besoin.

Dans la classe, il est également intéressant de repérer les élèves utilisateurs, voire experts de certains
domaines, ceux qui utilisent quotidiennement les technologies numériques, et de ne pas hésiter à les mettre
à contribution, les responsabiliser sur l'utilisation de certains outils. L’enseignant peut leur demander aussi
d’aider leurs camarades.

5.2.3 - En ligne et les réseaux sociaux

Des enseignants sont également présents en ligne et sur les réseaux sociaux, dans leurs différents groupes
(WhatsApp, Facebook, Twitter, etc.), dans leurs blogs ou sur des sites collaboratifs de partages de
ressources, sur des forums de discussion concernant l’utilisation de ressources, etc. Il est souvent possible
d’utiliser leurs productions mais également de leur poser des questions.

En cas de blocages techniques, il est également possible d’utiliser les indications de personnes ressources
en ligne et sur les réseaux sociaux, par le biais de forums. Une simple recherche sur Google (par exemple,
une question sur la conversion d'un format), peut permettre d'accéder à des sites d'aide technique dans
lesquels l’on peut trouver la réponse à sa préoccupation.

5.3 Identifier l’outil TIC approprié pour une tâche, et accomplir la tâche en l’utilisant

5.3.1 - Des catégories d'outils pour des catégories de tâches, et des actions à accomplir

Le choix des outils ainsi que nous l'avons vu depuis la Compétence 1 (Choisir des outils TIC), est fonction
de la nature de l'activité, de l'accessibilité de l'outil, de sa pertinence pour ce qui est des apprentissages de
qualité. Dans le cas d'espèce, on peut citer les banques de ressources éducatives disponibles en ligne.
L'enseignant y aura recours pour optimiser son activité puisqu'elle comporte des ressources de formats
variés selon les disciplines d'enseignement (guide pédagogique, tutoriel, vidéo pédagogique, etc. Pour les
classes de langues (apprentissage de la lecture), l'histoire, l'enseignant pourra recourir aux podcasts par
exemple. L'on retrouve des banques de ressources thématiques à visée pédagogique, c'est le cas avec le
portail RELIEFH (Ressources éducatives libres pour l'égalité femmes-hommes,
https://reliefh.francophonie.org; ). La bibliothèque numérique BNEUF en ligne (https://bneuf.auf.org; ) ,
qui offre un accès libre et gratuit à une diversité de ressources documentaires, pédagogiques et
scientifiques pouvant servir de base à l'enseignant pour optimiser son activité et contribuer à
l'amélioration de la qualité des apprentissages. le Programme APPRENDRE met également à la

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disposition des enseignants, encadreurs, superviseurs et formateurs des formateurs, des ressources
(https://apprendre.auf.org/type_ressource/ressources-pedagogiques-et-
didactiques/?tax_query=1&termid=339&taxo=thematique_ressource; ) pour aider au renforcement des
capacités mais aussi au développement professionnel des acteurs du secteur de l'éducation.

5.3.2 - Exemples de tâches quotidiennes accomplies grâce à des outils TIC

Préparation d'une leçon d'histoire : en complément à une leçon sur manuel, recherche des documents
authentiques à présenter sur vidéo projecteur, accompagnés de questions.

Programmation d'une période de classe : recherche sur les programmes officiels et exemples, modèles en
ligne, saisie sur traitement de texte et/ou présentation qui permet de réutiliser en adaptant l'année suivante.

Recherche, classement, et archivage des ressources : cette sous-tâche quotidienne est présente dans la
plupart des catégories, pour l'approfondissement des compétences disciplinaires, pour la préparation de la
classe (supports de cours, fiches pédagogiques, documents authentiques, etc.), et pour l'administration
(instructions officielles, modèles de documents outils et administratifs). Elle est donc essentielle pour
l'organisation quotidienne du travail, et pour assurer un gain de temps. On peut utiliser un gestionnaire de
favoris ou des applications en ligne, les réseaux sociaux pour retrouver ses ressources rapidement, les
partager, en chercher de nouvelles.

5.4 Identifier les changements qui peuvent être apportés en termes d’efficacité

Il est recommandé de tenir compte de certaines contraintes à l'utilisation des techniques numériques pour
des tâches professionnelles : accès au matériel nécessaire (ordinateurs, connexion, logiciels, smartphones) ;
temps d'apprentissage à l'utilisation des outils ; temps d'apprentissage des utilisations pédagogiques. Si ces
obstacles peuvent être surmontés sans que les contraintes ne soient trop lourdes, les TIC peuvent apporter
une plus-value dans le travail quotidien, en termes de gain de temps et de qualité du travail produit.

5.4.1 - Archiver et réutiliser plutôt que refaire

Un bon archivage de fiches de préparation, scenarii, supports créés ou trouvés en ligne et les réseaux
sociaux, associé aux possibilités de modifications de documents des techniques numériques, permet un
gain de temps énorme sur la préparation de la classe. Les tâches d'administration peuvent également être
allégées par la création de modèles de documents à réutiliser.

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Les ressources en ligne et les réseaux sociaux sont d'un volume beaucoup plus important que la somme
des ressources sur support papier dont on dispose habituellement. Le travail de classement et d'archivage
est donc essentiel pour des conditions d'utilisation optimales de ces ressources.

Lien vidéo sur les méthodes d’archivage de documents :

https://www.youtube.com/watch?v=IK36nFxOgHY;

5.4.2 - Partager et mutualiser

La communication et le partage de toutes les ressources sont facilités par l'utilisation de supports
numériques, d'une part par les outils de communication en ligne et les réseaux sociaux, d'autre part par les
possibilités de productions collaboratives.

Lien vidéo sur les outils pour produire et partager des ressources pédagogiques :

https://www.youtube.com/watch?v=ncfz9YWs_x0;

5.4.3 - Améliorer l'attractivité des supports de cours

Les supports sont plus accessibles et plus variés sur formats numériques que sur formats traditionnels, et
les trois canaux de communication, texte, image (animée et non animée), son, peuvent être utilisés. De
plus, ce type de support est souvent apprécié des enfants hors du contexte scolaire. Le caractère attractif
des supports est un facteur de motivation des élèves qui peut être positif pour les apprentissages.

Lien vidéo sur l’évolution de la pédagogie grâce à la technologie:

https://www.youtube.com/watch?v=LDZb1Af_Yek;

5.5 Cas pratique pour illustrer l’efficience productive

5.5.1 - Utilisation des logiciels outils de traitement de texte

Pour cette séquence, nous portons notre choix sur un logiciel outil de bureautique libre d’accès et gratuit :
la suite LibreOffice, particulièrement LibreOffice Writer.

LibreOffice est une suite de bureautique diversifiée qui permet de créer, traiter, modifier, sauvegarder des
documents au format Word, (Writer), présentation, tableur, etc. ainsi qu’on peut le voir ci-dessus. Il
possède des fonctionnalités similaires à la suite Office de Microsoft. Ce dernier est payant, d’où le choix
pour LibreOffice afin de permettre à un plus grand nombre d'utilisateurs d’y accéder.

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L’enseignant, dans ses pratiques professionnelles quotidiennes, est appelé à produire des documents, des
ressources aussi bien pour l’activité en situation que pour des tâches administratives. Les supports
numériques, technologiques exploités à bon escient, lui permettront de mener à bien ses diverses tâches.

LibreOffice Writer est un outil facile d’usage pour tout utilisateur lambda. Il aide à concevoir des
documents de type texte. Ceux-ci peuvent inclure des images, des tableaux, des diagrammes ou autres.
Ces documents seront enregistrés dans différents formats «.odf» (Open Document Format), «.doc»
(Microsoft Word) ou exportés au format «.pdf».

5.5.2 - Exploiter les outils de planification et d’archivage pour bonifier son activité

5.5.2.1 - Créer un agenda numérique

L’agenda est un calendrier électronique qui remplace l’échéancier papier (Fantoli, 2012:8). Il permet
d’insérer une liste d’événements ainsi que leur périodicité au courant d’une semaine, d’un trimestre, d’un
semestre ou encore tout simplement pour une année (ibid.11). Cet auteur fait tout de même remarquer que
les évènements se répétant tous les jours ou toutes les semaines n’ont pas lieu de figurer dans l’agenda au
risque de la saturer (ibid.) sachant qu’il existe d’autres outils qui peuvent être exploités pour des tâches
itératives (téléphone, communiquer dans le forum ou encore utiliser la messagerie instantanée, etc.).

Il s’agit donc d’un outil de planification nécessaire à la pratique professionnelle. Il facilite la gestion du
temps. Dans le cas de l’activité enseignante, cet outil favorise au niveau micro, la gestion des classes au
quotidien et une meilleure organisation de son activité. Il contribue également au suivi de l’activité
d’apprentissage des élèves par leurs parents. Il fonctionne comme la mémoire de la communauté (ibid.13).
L’on peut directement en créer un en ligne par exemple si l’on possède un compte de messagerie sur
Google. En effet, la suite Google offre cet outil à tous ceux qui y possèdent un compte de messagerie
électronique.

Il existe des solutions en ligne qui permettent de concevoir l'agenda numérique de sa classe, par exemple,
Google Agenda. Pour exploiter ce service, il est requis de disposer d'un compte de messagerie sur Google.
Vous y accéder en cliquant sur le menu déroulant de votre messagerie ainsi qu’on peut le voir sur
l'illustration ci-dessous :

P a g e 37 | 106
Figure 6

Puis, vous serez redirigés vers la page qui apparaît dans la capture ci-après, pour planifier votre activité en
cliquant sur “créer” :

Un agenda en ligne favorise les interactions entre l'enseignant et ses élèves et le suivi de leur activité
d'apprentissage par celui-ci. Cet outil permet également, ainsi qu’évoqué précédemment, aux parents
d'élèves d'être au fait des activités pédagogiques. Également, ils ont la possibilité de suivre la progression
de leurs enfants. Ce qui est propice à un suivi personnalisé des élèves, de manière adéquate. L’agenda de
l’année précédente fonctionne comme archive, l’on peut s’en servir pour planifier les activités à venir en
les adaptant au public mais surtout aux prescriptions et autres exigences de l’année en cours.

5.5.2.2 - Créer un portfolio

Le numérique a facilité l’accès à des ressources. Il offre également des possibilités aux concepteurs
d’archiver leurs réalisations. Le portfolio est un outil de communication interactive entre l’apprenant, les
parents et l’enseignant (Eyssautier-Bavay, 2008: 2). Il est comparable à un journal de bord. Cette solution
qui permet de publier ses réalisations, de mettre en avant ses compétences. Dans le cadre des pratiques
professionnelles, des pratiques pédagogiques particulièrement, il s’agit pour l’utilisateur d’y déposer ses
retours d’expérience et même son activité en action sous forme de support multimédia (vidéo en
l’occurrence). Doolittle (1994) le définit comme une collection des travaux de l’enseignant qu’il choisit de
conserver, d’archiver et de structurer pour mettre en avant ses connaissances, ses compétences. La version
numérique permet d’atteindre un public cible plus large. Ces travaux doivent être présentés d’une manière
attrayante pour capter et retenir l’attention des visiteurs.

Les contenus d’un portfolio sont donc de natures diverses mais surtout dynamiques puisqu’il s’agit
d’améliorer sa pratique professionnelle grâce à la rétroaction et aux interactions avec ses pairs sur des
activités réussies ou que l’on souhaite améliorer (Eyssautier-Bavay op.cit. p. 10) :
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Biographie et une photo de portrait de l’auteur ;

Réalisations / Expériences ;

Quelques visuels (diaporamas/ vidéos/etc.) de son activité ;

Productions et/ ou réalisations ;Etc.

L'enseignant peut structurer son portfolio autour des dimensions clefs de l'enseignement suivantes :

La planification ;

L’évaluation ;

L’enseignement proprement dit.

Mettre en œuvre un portfolio revient à définir préalablement ses objectifs (Jalbert, 1997) puisque la
finalité d’un portfolio devrait se focaliser sur l’évolution des pratiques d’enseignement apprentissage.
C’est la raison pour laquelle Eyssautier-Bavay (op.cit.12) fait remarquer que « le plus important n’est pas
le portfolio mais ce que les utilisateurs en font ». L’enseignant peut également créer un dossier pour
chacun de ses apprenants pour suivre son parcours, sa progression dans l’apprentissage ou du moins, pour
chaque classe dans le cas des effectifs pléthoriques. Dans ce cas, il est un moyen de communication entre
l’enseignant et les parents. Ces derniers peuvent suivre le parcours de leurs enfants, leur assiduité, etc. En
effet, ainsi que le précise Jalbert (1997), il s’agit d’un dossier d’apprentissage qui vise plusieurs objectifs
tels que mettre l’accent sur les progrès de l’élève, pour lui-même, pour l’enseignant et pour ses parents. Il
favorise dès lors l’évaluation des apprentissages par l’élève et aussi par l’enseignant.

Pour avoir davantage d'informations :

https://primabord.eduscol.education.fr/qu-est-ce-qu-un-portfolio-numerique;

5.6 Identifier les outils de communication à des fins éducatives et/ou professionnelle

5.6.1 - Facebook®

Facebook est un média social créé en 2004. Il est, à l’heure actuelle, le média le plus utilisé par la
population mondiale. Il constitue « un espace important d’interactions en ligne1 ». En effet, il favorise la
constitution des réseaux d’échanges, d’informations le plus largement possible, et des contenus à partir du
profil des membres. Il contribue au développement des compétences communicatives mais aussi au
développement professionnel des enseignants à travers l’activité et les interactions en réseaux. Ceux-ci ont

P a g e 39 | 106
la possibilité de produire et partager des contenus sous divers formats (images, textes, vidéos, etc.) au sein
des groupes professionnels qu’ils constituent. Ils développent, débattent sur des thématiques à partir de
leurs préoccupations communes, pour faire évoluer leurs pratiques. L’on assiste également au cours de ces
échanges, au partage d’expériences, de bonnes pratiques à capitaliser aussi bien sur les plans pédagogique,
méthodologique que didactique.

Certes, il arrive que les échanges, les commentaires dérivent du but professionnel préalablement défini,
d’où la nécessité pour les administrateurs des pages et/ou groupes de configurer les paramètres de
publications afin de filtrer des contenus qui s’éloignent des objectifs fixés. En outre, les modérateurs
doivent être disponibles pour assurer la veille en recadrant les échanges pour assurer la gestion du flux
d’informations, en supprimant au besoin les commentaires indésirables, inappropriés, etc. en veillant
d’emblée à la sélection des membres pour s’assurer que le groupe n’est constitué que des personnes ayant
les mêmes centres d’intérêt.

5.6. 2-Twitter®

Il s’agit également d’un média social. Cependant, le principe ici est de publier des textes courts selon la
métaphore du gazouillis d’un oiseau. Le principe d’un gazouillis est de faire du bruit avec peu de mots. Ce
qui nécessite moins de temps et de préparation (Deschêne, op. cit. 8). Les textes sont en effet limités à un
nombre de mots bien défini (280 caractères) dans les fonctionnalités de l’outil. Cette application permet de
créer une communauté de personnes ayant en commun les mêmes intérêts. Elle assure également une
veille pédagogique grâce au partage de l’actualité relative aux domaines auxquels les usagers s’intéressent,
par le hashtag2 .

5.6. 3 -LinkedIn®

C’est un réseau social ayant une finalité essentiellement professionnelle. Il aide à constituer un réseau
professionnel, à faciliter l’intégration d’un ou de plusieurs correspondants à nos centres d’intérêt. Il s’agit
surtout de gérer son image professionnelle à travers la construction d’un profil/CV3 qui cadre avec les
compétences et l’expertise que l’on possède pour décrocher un nouvel emploi. Pour les recruteurs, c’est le
lieu de dénicher des talents qui feront la différence dans l’intérêt de leur structure. Par ailleurs, il permet
de rester au fait de l’actualité relative à notre domaine d’activité.

5.6. 4 -WhatsApp®

WhatsApp est à priori un outil de messagerie instantanée disponible dans tous les smartphones depuis
2010. Il est donc accessible à un public large. Toutefois, il possède des fonctionnalités de partage,

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d’interactions qui entraînent l’exploration des usages autres que privés, informels. La crise sanitaire
mondiale actuelle a contribué à vulgariser ses usages pédagogiques dans la mesure où la plupart des
établissements d’enseignement secondaires et supérieurs ne possèdent pas de dispositifs adaptés pour la
formation à distance, en ligne.

En plus, ces dispositifs techno-pédagogiques sont complexes et requièrent une formation préalable des
utilisateurs. Laquelle est très souvent défaillante. Pour assurer la continuité pédagogique, la solution
alternative s’est révélée être le recours à cette application. Il a été créé des groupes/ classes virtuelles
animées par des enseignants par spécialité. Les principales activités étaient centrées sur les travaux dirigés.
Les enseignants envoient des fichiers aux élèves. Ceux-ci exécutent les tâches puis renvoient les
documents à l’enseignant. Grâce à cette application, les enseignants fournissaient un feedback quasi
immédiat aux élèves. En outre, les élèves ont la latitude de solliciter l’enseignant chaque fois qu’ils en
éprouvent le besoin pour recevoir une aide ponctuelle individualisée avec une mise au point collective.
Les élèves, même les plus timides en présentiel, ont l’opportunité d’interpeller l’enseignant et d’exposer
leurs préoccupations. Ce qui rapproche l’enseignant de ses élèves.

Au-delà de cette expérience, plusieurs institutions dont les établissements scolaires, ont adopté WhatsApp
comme outil de communication en interne parce qu’immédiate et quasi instantanée. Cela se fait à travers
la création d’un groupe général pour l’ensemble du personnel et des sous-groupes dont un par département.
Ces groupes sont des lieux par excellence de partage d’informations et des fichiers à destination du
personnel. Les communiqués urgents sont passés par ce canal, présupposant que les membres du groupe se
connectent régulièrement, en moyenne une fois par jour. Cependant quelques dérives sont observées dans
le partage des fichiers, entraînant des interférences entre la sphère privée, informelle et la sphère
professionnelle. Les administrateurs doivent pouvoir faire valider la charte d’utilisation par les membres et
veiller à la qualité des informations postées.

Également, il a été observé que les enseignants créent des groupes avec des parents d’élèves. C’est
l’occasion d’échanger sur l’évolution des élèves mais aussi sur leurs comportements, d’adopter ensemble
des stratégies qui contribuent aux apprentissages effectifs des élèves. De même, les parents, par ce canal,
sont informés des évènements qui se déroulent dans l’établissement. Ils peuvent donc garder un certain
contrôle sur leurs enfants, même lorsque ces derniers sont à l’école. Cette application se trouve dès lors
être un outil de communication approprié entre l’enseignant et les parents d’élèves pour assurer la
continuité pédagogique.

Un usage professionnel encadré permettra d’exploiter les potentialités de cet outil à des fins pédagogiques,
de gestion du système d’information au sein des établissements scolaires. Les administrateurs rappellent
P a g e 41 | 106
les règles d’utilisation aux membres. En plus, ils ont la possibilité de restreindre les publications des autres
membres dans les paramètres, pour éviter des dérives. L’administrateur peut contrôler l’envoi des
messages dans le forum en fonction de la finalité de celui-ci.

5.7 Utiliser les réseaux sociaux à des fins d’apprentissage/ enseignement/ formation

« Grâce au web social, il est désormais à la portée de chacun de produire des contenus accessibles à tous,
de communiquer, de collaborer, de participer et de partager, en mode synchrone et asynchrone »
(Deschêne, 2015:5). Dans la même lancée, (Bettex et Biondo op. cit. 16), font remarquer que l’usage des
réseaux sociaux favorise la collaboration avec les élèves, les parents, la direction et les collègues. Le choix
pour un média social sera donc déterminé par les objectifs pédagogiques définis par l’enseignant mais
aussi par les fonctionnalités qu’offre l’outil de même que sa plus-value dans l’activité d’enseignement-
apprentissage. C’est ce que montre l’image ci-dessous où une bonne utilisation pédagogique des réseaux
sociaux fait désormais partie des compétences d’un enseignant moderne.

Avec les élèves, nous avons vu précédemment que plusieurs solutions numériques peuvent être envisagées
selon l’objectif pédagogique préalablement défini. Il convient également pour l’enseignant de scénariser
son activité avant. Ce qui suppose selon Beaudin-Lecours et al. (p.15, 16) :

De déterminer les objectifs d’apprentissage ;

De définir le contexte de réalisation ;

La structure de l’activité ;

La nature des interactions ;Etc.

Ensuite, le choix du média adéquat est nécessaire, en termes de fonctionnalités, d’usages pédagogiques
potentiels, de contraintes économiques et organisationnelles, d’ergonomie de l’outil, du public, etc.

Dès lors, pour garder un contact efficient avec toutes les catégories d’utilisateurs, l’enseignant choisira
l’outil approprié et définira sa finalité pour chaque public auquel il est destiné, de concert avec la direction.
Établir et garder une relation avec les parents est devenu prégnant avec la crise sanitaire mondiale.
Pourtant, ce lien entre les diverses entités de l’environnement scolaire est nécessaire pour assurer aux
élèves un suivi de qualité sans rupture, de la maison à l’école et vice-versa. Si les parents suivent l’activité
des élèves, ils seront à même de poursuivre avec l’accompagnement à la maison. En outre, ils aideront les
enseignants et la communauté éducative de manière générale à offrir aux élèves une éducation de qualité
prenant en compte autant que faire se peut, leurs besoins spécifiques. Il est préconisé d’opter pour un

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réseau social ouvert et commercial, contrairement aux deux autres (réseau social ouvert et libre; réseau
social fermé.), pour des raisons de sécurité.

CONCLUSION

La compétence liée au “développement professionnel” ci-dessus présentée permet de mettre en évidence


les potentialités des technologies informatisées qui peuvent y contribuer. Nous avons exploré certains de
ces outils : les outils de traitement de texte, les outils de planification et les outils de communication
numériques pour améliorer les interactions entre les différents acteurs du système éducatif mais surtout à
aider à développer des réseaux de pratiques pour améliorer la qualité de l’éducation, favoriser
l’apprentissage tout au long de la vie et contribuer au développement professionnel des enseignants et
autres encadreurs. Les TIC proposent une panoplie de solutions pouvant être exploitées dans l’optique de
bonifier son activité. Il revient à chaque enseignant d’explorer celles qui sont à sa portée afin de choisir
l’outil approprié pour l’exécution d’une tâche spécifique. Pour cela, il faut garder présent à l’esprit que le
choix de l’outil est motivé par l’intention pédagogique, les objectifs d’apprentissage y relatifs et surtout le
contexte et les caractéristiques du public cible.

Pour aller plus loin : Beauné A., 2020, « Utilisation des réseaux sociaux pour l’apprentissage des langues
étrangères : le cas de Facebook. » Adjectif.net

5.7 Solutions pratiques réflexives

EXEMPLES

EXEMPLE N° 1 : Optimiser son temps de travail et renforcer ses compétences grâce à la création d’un
blog pédagogique.

SYNOPSIS :

La norme ISO 1219 a été introduite dans le programme de formation en automatisme des séries et
spécialités des techniques industrielles du secondaire au Cameroun.

Face à la difficulté de réunir sur un seul site tous les enseignant.e.s concerné.e.s et aussi de multiplier sur
support papier les grandes lignes de la norme ISO 1219, nous avons conçu et mis en ligne une ressource
pédagogique destinée aux enseignant.e.s d’automatisme du Cameroun.

L’objectif visé étant d’imprégner les enseignant.e.s sur les normes ISO 1219-1 et ISO 1219-2 relatives à la
symbolisation graphique et à la codification des schémas des circuits à fluide.

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Quel que soit sa position géographique, l’enseignant.e a accès au blog pédagogique à partir du lien
http://automemcm-cours.blogspot.com/; qui lui a été communiqué et pour peu qu’iel dispose d’une
connexion à internet.

LIEN URL : http://automemcm-cours.blogspot.com/;

EXEMPLE N° 2 : Développer son efficacité en matière de communication grâce à Google Agenda

SYNOPSIS :

Vous souhaitez avoir un aide-mémoire pour toutes vos activités et même vos tâches quotidiennes, Google
Agenda est un outil TIC dédié à cela. Il vous suffit de disposer d’un compte Gmail.

Etant connecté à votre compte Gmail, vous pouvez accéder à Google Agenda. Il vous suffit de
synchroniser votre compte Gmail avec vos rappels, vos tâches à faire, les anniversaires, les événements,
les fêtes, etc.

Google Agenda est disponible sur smartphone et ordinateur de bureau.

Vous avez la possibilité de vous abonner à un autre agenda à partir de l’URL si quelqu’un vous envoie un
lien, ou de partager votre agenda avec des personnes en particulier grâce à un lien de partage pour pouvoir
envoyer à qui on le souhaite.

Vous pouvez gérer les invitations : accepter automatiquement, ajouter automatiquement, ne pas afficher,
autoriser l’accès et gérer les notifications pour les différents événements.

Ci-dessous une vidéo de formation sur l’outil Google Agenda.

LIEN URL : https://www.youtube.com/watch?v=0QvxdA3W8Us;

EXEMPLE N° 3 : Qu’est-ce que Google Drive ?

SYNOPSIS :

Pour sauvegarder vos précieuses données numériques, avez-vous pensé au "Cloud" ?

Vous souhaitez disposer de vos données et même les partager quel que soit l’espace et le temps, avez-vous
une idée sur la solution à ce problème ?

P a g e 44 | 106
Nous vous suggérons Google Drive qui est disponible sur smartphone et ordinateur de bureau. Si vous
avez déjà un compte Gmail et même YouTube, cela veut dire que vous avez un compte Google, car ledit
compte Google chapeaute tous les outils Google.

Je vous invite à vous rendre sur le lien ci-dessous pour prendre connaissance d’un exemple d’utilisation de
Google Drive par une enseignante.

LIEN URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ko6v7PiEhwg;

EXEMPLE N° 4 : Création de votre questionnaire de sondage avec Wooclap

SYNOPSIS :

Wooclap est un outil d'engagement de la classe et du public. Grâce à une grande variété de sondages,
questionnaires et quiz interactifs, la plateforme transforme les appareils existants de vos élèves
(téléphones mobiles, ordinateurs portables, tablettes) en outils d'apprentissage puissants, interactifs et
engageants. Wooclap vous aide à mesurer et à améliorer la compréhension des élèves et à leur fournir un
retour immédiat.

Wooclap peut être utilisé dans des cours en face à face, en ligne ou bimodaux.

LIEN URL : https://youtu.be/fUOSZgQlPWw;

EXEMPLE N° 5 : Sauvegarder et partager vos données avec OneDrive

SYNOPSIS :

Pour sauvegarder vos précieuses données numériques, vous pouvez le faire dans un "Cloud".

Microsoft OneDrive est un ensemble de services en ligne : stockage et applications Word, Excel,
PowerPoint et OneNote, dont les fonctionnalités sont toutefois réduites par rapport aux logiciels installés
sur un ordinateur.

Vous disposez de 5 Go de stockage Cloud gratuit avec votre compte Microsoft partagé entre vos fichiers
et photos dans OneDrive.

LIEN URL : https://www.microsoft.com/fr/microsoft-365/onedrive/online-cloud-storage;

EXEMPLE N° 6 : La création et diffusion collaborative entre apprenants en utilisant Google Classroom

SYNOPSIS :

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Outil de collaboration entre les apprenant.e.s et les enseignant.e.s que ce soit en classe ou hors classe.
C’est une plateforme d’apprentissage gratuite dédiée aux écoles. Son but est de simplifier la création et la
diffusion des contenus (cours, exercice, …) de façon numérique elle peut s’exploiter aussi bien sur
Android, iOS, web.

LIEN URL : https://support.prezi.com/hc/fr/articles/360062108113-Comment-utiliser-Google-Classroom-


Trucs-et-astuces-pour-les-enseignants ;

Que pouvons-nous retenir de ce module ?

Nous retenons que l’enseignant.e qui veut optimiser sa productivité par l’utilisation des technologies se
doit d’améliorer son autonomie dans les usages qu’iel fait des technologies de l’information et de la
communication dans son travail.

Que ce soit pour l'usage pédagogique ou pour l’usage professionnel, l'enseignant.e se doit à chaque fois
de s’assurer qu’iel a une maîtrise, ne serait-ce que basique, de l'utilisation des outils ; que les ressources
qu’iel a choisies possèdent un potentiel didactique qui va ellui permettre d’atteindre les objectifs qu’iel
s’est fixés avec ses élèves.

Iel doit apprendre faut apprendre à bien organiser les ressources, à bien les stocker, et surtout de façon
générale à utiliser ces ressources de façon efficace et efficiente pour améliorer la qualité des
apprentissages.

P a g e 46 | 106
CHAPITRE 6 : DEVELOPPEMENT DE NOUVELLES PRATIQUES PEDAGOGIQUES
ET PROFESSIONNELLES GRACE AUX TIC.

6.1 Les ressources éducatives libres

Avec les technologies numériques, les ressources sont maintenant faciles d’accès et sous des formats
diversifiés. Une ressource numérique pour l’éducation [1], correspond à un service en ligne, à un logiciel,
à des données, ou encore à des œuvres numérisées, accessibles via l’Internet et utiles à l’enseignant et/ou à
l’apprenant pour lui permettre d’atteindre un objectif d’apprentissage donné. L’expression Res-sources
Éducatives Libres (REL), en anglais « Open Educational Resources » (OER), désigne un mou-vement
mondial initié par des fondations, des universités, des enseignants et des pédagogues visant à créer et à
distribuer via l’Internet, des Ressources Éducatives (cours, manuels, etc.) Libres et gratuites. L’UNESCO
définit les REL comme étant « des matériels d’enseignement, d’apprentissage et de re-cherche sur tout
support, numérique ou autre, existant dans le domaine public ou publiés sous une li-cence ouverte
permettant l’accès, l’utilisation, l’adaptation et la redistribution gratuites par d’autres, sans restriction ou
avec des restrictions limitées. Les licences ouvertes sont fondées dans le cadre existant du droit à la
propriété intellectuelle, tel que défini par les conventions internationales concernées, et respec-tent la
paternité de l’œuvre. »

Une façon d’assurer que les ressources seront libres consiste à les rendre disponibles sous des licences
"Creative Commons" ainsi que nous le verrons par la suite.

La promotion des REL part des motivations des diverses catégories d’acteurs, selon le niveau du sys-tème
dans lequel ils sont directement impliqués. Pour les gouvernements, la promotion de la production de ces
ressources est motivée par la réduction de l’écart entre les apprentissages formels et informels, mais
surtout la promotion de l’apprentissage de qualité tout au long de la vie (IMHE-OCDE, 2007). Pour les
institutions d’enseignement supérieur, le développement des REL contribue à leur visibilité sur le plan
national et international vu qu’elles les diffusent sur Internet et de fait, elles peuvent aspirer à intéresser un
nouveau public. Pour des particuliers à l’instar des enseignants, il s’agit prioritairement d’un désir al-
truiste et de reconnaissance qui les pousse à s’investir dans la production des ressources. Ces enseignants
sont conscients de ce qu’ils contribuent d’une manière décisive à la qualité de l’enseignement dispensé
aux élèves et de leurs apprentissages.

6.1.1 - Caractéristiques des REL

Ainsi qu’énoncé précédemment, les REL se présentent sous des formats diversifiés, partant des documents
classiques de types textes aux supports multimédias et autres réalisations des enseignants et des élèves
P a g e 47 | 106
pendant l’activité située. On retrouve également dans cette catégorie, des solutions logicielles et d'autres
applications. La typologie des REL, notamment les formats et catégories sous lesquelles elles sont
diffusées, sont définies par l’intentionnalité ayant motivé leur production/conception. Atkins, Brow et
Hammond (2007) déterminent la typologie suivante relative aux REL :

Cours et programmes complets de formation ; Modules de formation ; Guides pour étudiants et/ ou
enseignants ; Notes pédagogiques ; Manuels ; Articles de recherche ; Vidéos ; Outils, instruments
d’évaluation ; Matériel interactif tels que les simulations ; Les jeux de rôle ; Base de données ; Logiciels ;
Applications ;Etc.

6.1.2 - Point très important- La notion de Creative Commons

Les REL sont souvent généralement diffusées sous licence "Creative Common". Ceci implique que vous
pouvez partager, copier, distribuer et communiquer le matériel par tous les moyens et sous tous les
formats conformément au degré de liberté, de permission accordée par l’auteur de l’œuvre produite. Les
licences Creative Commons aident à la fois les utilisateurs et les auteurs/créateurs des œuvres. Cependant
ces autorisations peuvent être retirées si vous n’appliquez pas les termes de cette licence.

6.2 La veille pédagogique (Modus Operandi)

6.2.1 - La veille pédagogique avec le flux RSS et/ou Atom

Lorsque l’on parcourt le web, on remarque la présence, à de nombreux endroits, de ce symbole. Parfois
ledit symbole n’est pas de couleur orange, mais plutôt bleu, parfois il est réduit à un petit rectangle orange
ou bleu arborant les lettres : RSS ou Atom. Ce symbole indique tout simplement la présence d’un flux de
syndication de contenu. En cliquant sur le symbole on peut obtenir l’adresse dudit flux. Un flux est un
moyen de décrire un contenu Web, à l’aide de balises spécifiques.

Il correspond donc à un fichier composé de balises encadrant du contenu. Ces balises indiquent que tel
contenu est un titre, tel autre un lien, etc. Les flux peuvent être exploités par des navigateurs ou des
logiciels appelés "agrégateur" de flux.

C’est une sorte de "résumé propre", formaté dans une syntaxe précise, de ce qu’il y a de nouveau sur un
site Web. Pour être au parfum des nouveautés relatives à un site, l'utilisateur doit s’abonner au flux as-
socié. L’abonnement à un flux se fait en cliquant sur le symbole qui apparaît sur un site.

Il est aussi possible d’avoir les nouveautés d’un site à partir de votre navigateur, de votre logiciel de
messagerie ou encore à partir d’un agrégateur de flux. Par exemple, avec Firefox (à partir de la version 2)

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les nouveautés apparaissent dans les marque-pages. Avec Thunderbird (logiciel de messagerie) les
nouveautés apparaissent sous forme de mails et avec l’agrégateur Netvibes les nouveautés sont organisées
en petites fenêtres sur une page Web.

On peut par exemple s’abonner au flux du site français : "Institut de la Francophonie pour l'Ingénierie de
la Connaissance (IFIC) et la formation à distance" (http://ific.auf.org/), avec le navigateur Firefox.
Lorsque le site vous affiche le message ci-dessous et si vous acceptez l'abonnement, le flux associé
s'ajoute à la barre personnelle de votre navigateur.

6.2.1.1 - Flux RSS

RSS signifie initialement "Rich Site Summary" (Sommaire de site enrichi). Ce sigle est aussi interprété
comme "Really Simple Syndication" (la « Syndication vraiment simple »), on parle aussi de "flux RSS".
Si vous êtes abonné à plusieurs flux RSS, il est conseillé de créer un compte sur un agrégateur de flux
comme Netvibes (http://www.netvibes.com/fr). Netvibes est une application en ligne gratuite qui héberge
des portails personnels agrégeant des flux et des contenus provenant de plusieurs sources, via les flux RSS.

Pour en savoir plus, voir la vidéo suivante : (Les flux RSS expliqués aux enfants :
https://www.youtube.com/watch?v=xmP7dFV9uIo; )

6.2.1.2 - Flux Atom

Atom est le diminutif de l’Atom Syndication Format — littéralement « Format de syndication Atom ». Le
format de syndication Atom est un standard de documents très similaire au format RSS. Un flux Atom est
aussi appelé un fil de syndication Atom. Le développement d’Atom a été justifié pour améliorer le flux
RSS qui était géré par des entreprises et qui disposait de multiples versions plus ou moins officielles.

6.2.2 - La veille pédagogique à l’aide de la liste de diffusion

Une liste de diffusion permet à un groupe de personnes de communiquer sur un thème donné grâce au
courrier électronique. Pour pouvoir participer aux discussions, il est nécessaire de s’abonner à la liste en
utilisant le mail. Chacun écrit à l’adresse électronique de la liste et un automate (programme) se charge de
distribuer les messages à tous les participants.

Pour s’abonner à une liste de diffusion, il suffit d’envoyer un message à une adresse d’abonnement ou
d’inscription. Si la liste est gérée manuellement, c’est donc une personne (appelée « modérateur ») qui lit
votre message et vous ajoute à sa liste.

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Si la liste est gérée automatiquement (cas le plus fréquent), l’automate qui est un programme qui tourne en
permanence, reçoit les messages adressés aux listes qu’il gère et les retransmet aux abonnés de la liste.
L’automate gère aussi les abonnements et désabonnements d’une liste. Une liste dispose généra-lement
d’adresses électroniques réservées aux commandes (abonnement, désabonnement, demande d’aide,
adresse de dialogue, ...). Les messages arrivent directement dans votre boîte de réception. Attention,
certaines listes de diffusion sont très actives et peuvent générer plusieurs dizaines de messages par jour !

Ces adresses correspondent à des listes liées au domaine de la pédagogie ou à des matières enseignées à
l’école primaire et au secondaire : (https://groupes.renater.fr/sympa) ou encore (https://aft-rn.net).

6.2.3 - Les outils de "curation"

6.2.3.1 - Description du principe de curation

La curation "désigne dans le domaine du Web une activité de sélection de contenus suivie d’une diffusion
à des lecteurs potentiels. Nous pouvons distinguer deux profils d’utilisateurs : le "producteur" (appelé
curateur dans ce cas) et le "consommateur". L’utilisateur-consommateur exploite les groupements
d’information générés par le curateur. Les tâches du curateur peuvent être divisées en cinq phases :

Dans la première phase, le curateur définit le champ thématique qui l’intéresse ;

En deuxième phase, il décide des moyens à mettre en œuvre pour grouper les contenus relatifs à la
thématique. Cette agrégation peut être manuelle ou automatique ;

En troisième phase, le curateur fait un tri des informations. C’est à cette étape qu’il détermine les contenus
à publier ;

La quatrième phase correspond à commenter et à ajouter de la valeur aux informations choisies ;

Dans la cinquième phase, le curateur partage les ressources sélectionnées et mises en forme. C’est à ce
stade que le consommateur trouve une information consistante et correspondant à son domaine d’intérêt.
L’exploitation de ces informations se fait grâce à des outils de curation.

Nous vous proposons une sélection d’outils de curation de contenu du moment :

Feedly (https://feedly.com; ) ;

Pocket (https://getpocket.com; ) ;

Flipboard (https://flipboard.com/; ) ;

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Scoop.it (https://www.scoop.it/; ) ;

Google Alertes (https://www.google.fr/alerts; ) ;

Buzzsumo (https://buzzsumo.com/; ) ;

Pinterest (https://www.pinterest.fr/; ) ;

Netvibes (https://www.netvibes.com/fr; ) ;

The Old Reader (https://theoldreader.com).

6.2.3.2 - Présentation d'un exemple : Scoop.it

Scoop.it est un outil en ligne de curation, il est gratuit dans sa version de base. Il offre une facilité
d’utilisation, de collecte et de restitution de l’information, de partage sur des réseaux sociaux ainsi que la
possibilité de personnaliser les pages Scoop.it.

Scoop.it donne la possibilité de partager des ressources, ou des articles, au fur et à mesure qu’elles/ils sont
sélectionnées sur le net. Ces articles, appelés "post", peuvent être classés selon des thématiques. Scoop.it
fonctionne comme un réseau social avec abonnements et abonnés (followers). Vous pouvez vous abonner
à un sujet (topic) qui vous intéresse et avoir des abonnés sur l’un de vos topics.

L’internaute qui suit votre topic peut proposer une source, le curateur validera ou non la proposition
(Onglet du haut : Suggest content)

(https://www.scoop.it/topic/innovation-en-formation-et-edtech; ).

6.2.4 - Massive Open Online Course ou "MOOC" (acronyme)

6.2.4.1 - Description du principe des MOOC

L’acronyme MOOC correspondant à "Massive Open Online Course" signifie cours en ligne ouvert et
massif. Il s’agit de cours gratuits et libres d’accès. Le terme a été proposé en 2008 et popularisé par
quelques universités américaines. L’inscription sur les différentes plateformes de MOOC est générale-
ment gratuite. Seule la délivrance de certificats (facultatifs) est payante. Il s’agit généralement de cours
universitaires et non pas de programmes complets. Cependant, le contenu de ces cours n’est pas tou-jours
sous licence libre et ne peut être réutilisé ou rediffusé qu’avec le consentement de leurs auteurs.

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La dénomination massive associée à ces cours est due au nombre d’inscrits par cours qui peut atteindre
plusieurs milliers d’apprenants. Toutefois, tous les étudiants inscrits n’arrivent pas au bout du chemin,
juste un petit pourcentage d’entre eux reste actif du début jusqu’à la fin.

6.2.4.2 - Structure des MOOC

Les structures des MOOC diffèrent en fonction de leurs objectifs, de leurs domaines et de leurs
plateformes. Toutefois, certains éléments sont généralement présents dans leur majorité. Ainsi nous
trouvons souvent :

Des leçons au format vidéo ou audio ;

Des devoirs ou des exercices d’évaluation ;

Des outils d'interaction entre les étudiants ;

Des réseaux sociaux qui interagissent avec la plate-forme ;

Des outils de gestion des travaux dédiés aux étudiants et aux enseignants.

Les cours proposés par les MOOC ont des durées pouvant aller de 4 à 12 semaines, mais il est souvent
recommandé de proposer de courtes durées ne dépassant pas les 6 semaines.

Au cours de ces semaines, les responsables du MOOC publient progressivement, et généralement chaque
semaine, des leçons et les activités associées. Les étudiants sont libres d'étudier le contenu du cours à leur
convenance mais ils sont tenus de respecter un rythme de travail hebdomadaire qui favorise le suivi et les
échanges entre eux.

2.4.3 – Autres Exemples de MOOC

OpenCourseWare de M.I.T. : http://ocw.mit.edu/courses/;

Le Khan Academy : https://www.khanacademy.org/;

Des enseignants de Stanford ont lancé les plateformes :

Udacity (https://www.udacity.com/; )

Coursera: (https://www.coursera.org/; )

Référence les cours en ligne ouverts à tous en français : https://mooc-francophone.com/;

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Le M.I.T. lançait MITx qui se transforma en EdX lorsque Harvard rejoignit son voisin sur cette plate-
forme : https://www.edx.org/;

6.2.5 - Les Webinaires

6.2.5.1 - Description du principe du webinaire

Webinaire est un mot-valise et un néologisme associant les mots "Web" et "séminaire", créé pour dési-
gner toutes les formes de réunions interactives, de type séminaire, faites via l’Internet. C'est, en fait, une
forme de conférence en ligne dont l'accès est généralement gratuit dans le domaine éducatif, mais il peut
parfois être payant.

Un webinaire associe généralement des outils permettant l'interaction distante et le partage entre le
conférencier et ceux qui l'écoutent et qui veulent l'interroger comme, par exemple :

Un diaporama,

Une liaison audio-vidéo multi-intervenants,

Une messagerie instantanée,

Un wiki ou autres formes de plateformes collaboratives ou de partage de données, etc.

Un webinaire est interactif et permet aux participants d’échanger avec le ou les intervenants, expert(s)
dans un domaine. Les participants peuvent poser leurs questions, écouter le formateur, commenter sa
présentation presque comme s'ils étaient sur place. Accessible après inscription, un Webinaire peut être
suivi en direct ou en différé, via un lien transmis par l’organisateur. D’une durée pouvant varier entre 60 et
90 minutes, un webinaire peut réunir plusieurs centaines de participants, dans le monde entier.
Généralement, aucun investissement particulier n'est nécessaire pour les participants pour accéder à la
réunion à part un navigateur et une bonne connexion à l’Internet.

6.2.5.2 - Exemples de sites de webinaire

Les webinaires du CRIFPE : https://www.crifpe.ca/webinaires/; .

La chaine YouTube de l’Institut de la Francophonie pour l’Ingénierie de la Connaissance et la formation à


distance (IFIC) : https://www.youtube.com/channel/UCr_4Z2-WxVj7D0isTxqyrgw;

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6.2.6 - Les outils d’aide à l’élaboration d’un plan personnalisé de formation : le "ePortfolio"

6.2.6.1 - Objectifs et structure d'un ePortfolio

L’association ‘Northwest Evaluation Association’ (Fieschi, 2010) définit le ePortfolio comme étant une
collection réfléchie des travaux d’un apprenant pour illustrer ses efforts, ses progrès et ses réalisations.
Cette collection doit indiquer :

La participation de l’apprenant dans la sélection de ses œuvres ;

Les critères de sélection des travaux ;

Les critères d’évaluation des travaux ;

Les réflexions de l’apprenant sur ses travaux.

L’intégration des facilités technologiques au portfolio classique apporte certainement un plus. Helen
Barret considère d’ailleurs que le ePortfolio utilise la technologie comme un contenant permettant aux
étudiants et aux enseignants de collecter, d’organiser et de commenter des travaux via plusieurs médias.
La structure du ePortfolio est souvent présentée sous forme de trois "sous-ePortfolio" :

Le "sous-ePortfolio" d’apprentissage : l’apprenant y collectionne ses travaux qui peuvent être à différents
niveaux d’avancement. On y trouve des travaux achevés ou en cours, ce qui montre la progression de
l’apprentissage ;

Le "sous-ePortfolio" d’évaluation : permet d’évaluer les compétences de l’apprenant tout au long de sa


quête du savoir ;

Le "sous-ePortfolio" de présentation : l’apprenant l’utilise pour communiquer avec l’extérieur.


L’apprenant y dépose ses meilleures réalisations qui sont généralement bien achevées.

Le ePortfolio permet de faciliter l’évaluation grâce à sa possibilité d’accès en ligne. Il peut aussi favoriser
l’apprentissage puisque l’apprenant a un rôle actif dans la construction de son ePortfolio. L’affichage
public de ses travaux est un facteur qui peut l’inciter à accorder plus d’importance à ses réalisations
(Depover, Karsenti et Komis, 2007).

6.2.6.2 - Présentation d'exemples de ePortfolio d'enseignants

Consulter le ePortfolio d’enseignant se trouvant sur le lien ci-dessous :

https://fr.slideshare.net/pgauthier/un-exemple-de-portfolio-ideal;
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6.2.7 - Savoir identifier des pairs et des "personnes-ressources"

L’enseignant, pour sa veille technique et pédagogique, pour rechercher de l’aide ou demander des
informations, doit identifier les pairs, le personnel de soutien ou les autres personnes qui peuvent faire
office de personnes-ressources, de référent ou de collaborateur dans le cadre de l’utilisation des TIC.

L’identification des pairs peut se faire via les forums de discussions relatifs aux cours offerts via la plate-
forme. La réalisation de travaux collaboratifs demandés par une formation permet aussi d'identifier des
pairs. Les réseaux sociaux créés autour d’une formation contribuent à l’identification des pairs, du per-
sonnel de soutien, ainsi que des éventuels tuteurs. Il est à noter que le responsable d’un cours peut aus-si
correspondre à une personne-clef ou à un référent. Il est aussi possible d’établir des liens avec les anciens
apprenants inscrits dans une formation et ce via les réseaux sociaux.

L’enseignant peut donc :

Faire appel à ses collègues dans l’établissement ;

Faire appel à un interlocuteur : l’Inspecteur académique, au ministère de l’Éducation, aux organi-sations


internationales (O.N.G., A.U.F., etc.) ;

Chercher en ligne des ressources : sites de communautés et de pratiques pédagogiques, etc.

6.3 Méthodes d’enseignement innovantes avec les TIC

Les TIC ont contribué à éprouver des méthodes d’enseignement-apprentissage, à explorer les supports
qu’elles offrent, leurs potentialités pour innover sur le plan pédagogique à travers la mise en application
effective de la pédagogie active. Celle-ci place l’apprenant au centre de l’apprentissage en tant qu’acteur
principal qui acquiert ses connaissances et construit ses savoir-faire par le biais des interactions avec ses
pairs, avec les artéfacts disponibles, sous l’accompagnement de l’enseignant. Même si les dispositifs de
plateformes pédagogiques se trouvent être des solutions lourdes et coûteuses à implémenter sur le plan
technique, technologique et même sur le plan financier, les technologies mobiles constituent une
alternative pour explorer la pédagogie de la classe inversée à travers l’utilisation des médias sociaux.

6.3.1 - La classe inversée

La classe inversée est une approche pédagogique dont l’innovation réside dans la gestion du temps
scolaire et la nature des activités effectuées en situation de classe. En effet, cette approche, comme son
nom l’indique, inverse la nature des activités dans l’objectif de rendre l’apprenant plus autonome et da-
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vantage impliqué dans le processus d’apprentissage. Cela passe donc par la mise à sa disposition des
ressources et supports de cours avant la classe. Il prend connaissance des contenus en dehors de la classe
sous des supports variés (textes, vidéos, fichiers audio, images, etc.)

Le temps de classe est donc dorénavant consacré aux activités d’apprentissage. Le numérique contribue
fortement à l’implémentation de cette approche, notamment avec la technologie mobile. Les apprenants
ont la possibilité de consulter les ressources partout où ils se trouvent, dès lors qu’ils sont en possession de
leurs appareils mobiles. Ils disposent de plus de temps pour comprendre, analyser les contenus de cours et
se préparent aisément à exposer leurs préoccupations pendant les activités d’apprentissage.

En outre, ils ont plus de temps de collaborer entre pairs, de s’entraider.

La sollicitation de l’enseignant survient en dernier recours. Cependant la mise en œuvre d’un tel dispositif
requiert une bonne préparation de l’enseignant qui prendra le soin de concevoir ou de sélectionner les
ressources appropriées, considérant les caractéristiques de ses élèves. Il a également la possibilité de
fournir des liens complémentaires, d’orienter, mieux, de canaliser leur recherche de l’information sur
internet.
Comme énoncé plus haut, les médias sociaux favorisent l’expérimentation de telles approches
d’enseignement-apprentissage dans la mesure où les technologies mobiles sont quasi omniprésentes dans
la plupart des ménages. Évidemment, certains enseignants en viennent à se montrer résistants à
expérimenter ces approches, mettant en avant le facteur chronophage. En effet, les frontières du temps
s’effacent avec la classe inversée. Les apprenants peuvent solliciter l’enseignant à tout moment lorsque le
besoin se fait sentir, e.g. pour un suivi individualisé, une régulation personnalisée pas toujours obser-vée
lors de l’activité en situation parfois à cause des effectifs pléthoriques et même du temps scolaire
généralement limité, défini à l’avance, par discipline, au cours d’une journée.
6.3.2 - L’utilisation des réseaux sociaux pour assurer la continuité pédagogique

Nous avons vu dans le cadre du module précédent que les outils de communication actuels connaissent un
glissement de la sphère privée vers la sphère publique et même professionnelle. Ils possèdent un potentiel
pédagogique avéré mis en évidence avec la pandémie de COVID 19 qui a sévi ces derniers temps.
Pourtant, ces artéfacts technologiques restent proscrits à l’école, notamment dans les cycles primaires et
secondaires dans plusieurs pays, notamment en Afrique subsaharienne.

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Depuis quelques années, il est observé un phénomène de groupe-classe sur les médias sociaux comme
Twitter, Facebook, parfois sur l’initiative personnelle des enseignants, dans le but d’assurer
l’accompagnement, l’encadrement de leurs apprenants. Des groupes WhatsApp ont également été créés au
sein des institutions, comme réseau intranet, pour assurer une communication ainsi que le partage
d’informations professionnelles quasi immédiate entre les personnels et l’administration sur le plan méso.

Sur le plan micro, il arrive que les enseignants d’une même discipline se retrouvent autour d’un groupe
pour échanger, partager leurs expériences sur leurs pratiques professionnelles quotidiennes, sur leurs
préoccupations. Ils s'entraident mutuellement, grâce aux interactions et au partage des ressources pé-
dagogiques. Cependant, mêmes les institutions qui, au départ, n’avaient pas envisagé un passage au
numérique, à la formation en ligne, n’ont pas eu d’autre choix que d’exploiter les technologies mobiles
disponibles, parce que plus accessibles pour tous pendant le confinement, à travers la mise en place des
groupes-classes pour travaux dirigés et même d’expérimenter des activités de types projets.

Ces solutions permettent à tous les apprenants de s’exprimer librement, même les plus timides en situation
de classe, trouvent le courage, par écran interposé, de poser leur problème à l’enseignant ou à leur
camarade sans avoir à subir leurs regards. Il apparaît toutefois que la mise en place de ces dispositifs
mobiles, moins contraignants que les plateformes pédagogiques classiques nécessitent de définir la charte
d’utilisation de concert avec l’ensemble des participants afin de canaliser les contenus partagés et partant
favoriser des pratiques pédagogiques efficientes puisque même au sein de groupes entre per-sonnels, il est
souvent observé quelques dérives. Une frontière "étanche" entre les informations profes-sionnelles et tout
ce qui relève de la distraction doit être maintenue. Il est de la responsabilité de l’enseignant de veiller à ce
que ces dérives soient minimisées, il est, en quelque sorte, « le dirigeant d’un microcosme pédagogique »
et, en conséquence, il est l’agent législateur, celui qui doit définir les règles.

Conclusion:

Les solutions qu’offrent les TIC favorisent le développement professionnel des enseignants. Nous avons
en effet observé que les enseignants et les apprenants ont accès, grâce à l’Internet, aux Ressources
Éducatives Libres spécialisées. Celles-ci permettent d’enrichir leurs connaissances, de faire évoluer leurs
pratiques et de se développer sur le plan professionnel. À travers les technologies informatisées et les
médias sociaux en particulier, ils peuvent intégrer des communautés professionnelles de pratiques pour se
construire, se perfectionner grâce aux échanges sur leurs intérêts professionnels communs. Par ailleurs,
ainsi que le faisait remarquer Nkwenti (2017) les effectifs pléthoriques, les horaires insuffisants pour
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l’activité en situation rendent le manuel déterminant pour l’amélioration des apprentissages. Or les
manuels scolaires se raréfient, en moyenne un manuel pour 12 élèves dans certains pays. Les Res-sources
Éducatives Libres existantes afin d’être contextualisées ou produites directement par les enseignants,
deviennent aujourd’hui une alternative non-négligeable. En outre, parmi les ressources disponibles, on
peut citer les solutions logicielles, les applications et d’autres artéfacts qui visent à améliorer les méthodes
d’enseignement/apprentissage. Il est tout de même nécessaire d’acquérir et de développer des
compétences de veille informationnelles, documentaires et aussi technologiques. Mais surtout, il est
intéressant de se laisser guider par les objectifs d’apprentissage, les intentions pédagogiques, pour choisir
la solution technologique adéquate, appropriée pour son contexte.

6.4 Situations pratiques réflexives

EXEMPLES

EXEMPLE N° 1 : Ressources pédagogiques et didactiques du programme IFADEM

SYNOPSIS :

Dans le cadre de l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM) des supports
de formation sont créés, dans chaque pays, par une équipe de concepteurs nationaux (didacticiens,
conseillers pédagogiques, professeurs…) soutenue par un expert d’une université francophone. Ces
supports comprennent des contenus pédagogiques tenant compte des spécificités éducatives,
socioculturelles et sociolinguistiques des pays.

Des livrets pédagogiques, accompagnés pour certains de supports audio et/ou d’émissions de radio, sont
accessibles en téléchargement sur le site (PDF). Ils ont été spécialement adaptés pour une consultation sur
la plateforme d'enseignement à distance, Moodle. Des supports pédagogiques complémentaires aux livrets
sont également conçus pour un usage sur téléphone portable.

Les ressources numériques du programme IFADEM sont organisées en contenus de formation et en


ateliers de formations.

LIEN URL : https://www.ifadem.org/fr/ressources-educatives ;

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EXEMPLE N° 2 : Ressources pédagogiques et didactiques du programme APPRENDRE

SYNOPSIS :

Dans le cadre du Programme APPRENDRE (Appui à la Professionnalisation des Pratiques enseignantes et


au Développement de Ressources), une page sur ressources pédagogiques et didactiques a été créée pour
animer une formation, un cours, ou bien pour l’auto-formation. Certaines de ces ressources ont été mises à
disposition par les Ministères de l’Éducation du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Sénégal.
Les autres ressources ont été produites par des experts, dans le cadre de missions soutenues par le
programme APPRENDRE.

LIEN URL : https://apprendre.auf.org/type_ressource/ressources-pedagogiques-et-didactiques/

EXEMPLE N° 3 : Ressources numériques de la bibliothèque numérique de l’espace universitaire


francophone (Ressources BNEUF)

SYNOPSIS :

La bibliothèque numérique (BNEUF) offre un accès facile et gratuit à des ressources documentaires,
pédagogiques, scientifiques et culturelles. La BNEUF offre plus de 11 millions de ressources
documentaires scientifiques et culturelles ainsi qu’un Atlas de 18.000 experts-universitaires issus des
établissements membres du réseau AUF. Ces ressources, pour la majorité gratuites, sont proposées par les
acteurs de la francophonie, publics et privés. La BNEUF est dotée de puissants moteurs d’intelligence
artificielle qui permettent de construire de nombreux services additionnels. Par exemple un système de
recommandation et d’alerte sur des ouvrages dans un but de veille ou un système de gestion et de partage
de collections de ressources à destination notamment des enseignants et des chercheurs, etc.

Les ressources numériques de la bibliothèque numérique (BNEUF) sont organisées en ressources


numériques et en Atlas de l’expertise.

La page des ressources numériques vous facilite les recherches en vous proposant des outils de
classification de ces ressources par discipline, niveau, format, type, catégorie, langue, catalogue de
ressources, date de publication et pays.

La page de l’Atlas de l’expertise vous facilite les recherches en vous proposant des outils de classification
de ces ressources par spécialité, mot clé et établissement.

LIEN URL : https://bneuf.auf.org/

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EXEMPLE N° 4 : Élaborer des exercices interactifs grâce aux TICE(Hot Potatoes)

SYNOPSIS :

Vous pouvez améliorer vos pratiques pédagogiques en créant des exercices interactifs avec Hot Potatoes.
Les possibilités sont diverses : textes à trous, correspondances, les mots croisés, etc. L’enseignant peut
créer ces exercices et les publier sur le web. Hot Potatoes est un exerciseur automatisé destiné à l’auto-
évaluation. Il permet à l’apprenant de détecter son erreur et la corriger, puis d’obtenir sa performance à
travers la publication du score obtenu. Hot Potatoes est un logiciel gratuit (freeware) téléchargeable sur le
site suivant : http://web.uvic.ca/hrd/hotpot/index.php#downloads

LIEN URL (pour suivre une démonstration sur l’usage de Hot Potatoes) :

https://www.youtube.com/watch?v=pLCCyN8BFKI&feature=youtu.be

EXEMPLE N° 5 : Google chat pour poursuivre les échanges entre les apprenants en dehors de la classe et
partager des documents avec ces derniers grâce aux TICE

SYNOPSIS :

L’utilisation de Google chat permet d’organiser des groupes de travail favorisant les échanges synchrones,
même en dehors de la classe. Le partage des fichiers est possible. Les visioconférences sont également
possibles. C’est un outil intéressant pour l’amélioration des pratiques pédagogiques. Ci-après, un exemple
d’utilisation de Google chat.

Cet exemple d'application de Google chat peut vous permettre d'organiser des groupes de discussion en
dehors de la classe et même partager des fichiers.

LIEN URL : https://www.youtube.com/watch?v=ZtJMYniv_qI&feature=youtu.be ;

EXEMPLE N° 6 : Illustrer une notion précise dans le cadre des pratiques de classes

Transformation physique ou chimique

SYNOPSIS :

En situation de classe, le recours aux capsules vidéo constitue une solution idoine pour illustrer des
notions précises. Il s’agit de courtes vidéos, d’une durée de 3 à 5 minutes, que l’enseignant.e va diffuser
auprès de ses apprenant.e.s pour favoriser l’acquisition de la notion qui en fait l’objet.

LIEN URL (pour un exemple patique) : https://youtu.be/mMuAM-Vewyw;


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Pour les enseignants, trois points fondamentaux se dégagent de cette partie du cours :
L’enrichissement de leurs connaissances, faire évoluer leurs pratiques et se développer sur le plan
professionnel grâce aux ressources éducatives libres spécialisées et disponibles sur Internet.
Le choix de la solution technologique adéquate, appropriée pour son contexte, en se laissant guider par les
objectifs d’apprentissage et les intentions pédagogiques.
L’intégration des communautés professionnelles de pratiques pour se construire et se perfectionner, grâce
aux échanges sur leurs intérêts professionnels communs à travers les technologies informatisées et les
médias sociaux en particulier.

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CHAPITRE 7 : GESTION DES PROBLEMES DE SECURITE SUR INTERNET

7.1 Les TIC en tant que outil de formation des enseignants (rappel et consolidation)

La formation des enseignants demeure un déterminant incontournable pour atteindre les objectifs suivants :
l’amélioration de la qualité de l’éducation, la réussite des apprenants, le développement professionnel des
enseignants, l’augmentation du rendement scolaire, etc. L’enseignant doit placer l’apprenant dans des
situations d’apprentissage au sein desquelles celui-ci est amené à développer des habiletés intellectuelles
qui le rendent de plus en plus autonome dans ses apprentissages.

Une formation adéquate fournira donc aux enseignants l’assurance et les compétences requises. Elle
s’appuiera sur les connaissances acquises en matière d’usage des TIC pour l’enseignement (UNESCO,
2004).

7.1.1 - La professionnalisation

La professionnalisation est un processus par lequel les acteurs construisent et maîtrisent les compétences
et les savoirs essentiels pour la pratique de leur métier. L’enseignant est un professionnel qui doit posséder
des connaissances et des compétences acquises, partant d’une formation hautement spécialisée au cours de
sa formation initiale.

Le respect et la confiance de la communauté et des pairs viendraient avec l’exercice d’un degré
d'autonomie et d'autogestion. Ce serait surtout le cas lorsque l’ensemble des valeurs, morales et éthiques,
s’oriente plus sur le service, le partage, le développement professionnel que sur le profit individuel.

7.1.2 - Les réseaux sociaux et les possibilités de formation

Les réseaux sociaux ont connu un glissement de la sphère privée vers la sphère professionnelle, en
l’occurrence dans le monde de l’éducation. Beaucoup d’enseignants interviennent dans ces espaces
virtuels pour échanger des ressources, partager des expériences, communiquer des informations et/ou
créer des communautés d’apprentissage, de pratiques professionnelles. Il importe de préciser au préalable
les bonnes pratiques des réseaux sociaux et les possibilités à exploiter dans le cadre des apprentissages et
de la formation.

Les règles élémentaires sur les réseaux sociaux :

Les médias sociaux constituent un microcosme social et numérique des espaces de socialisation physiques.
Ce caractère ‘virtuel’ peut amener certains utilisateurs à penser, à tort, que la vie dans cet espace n’est pas
réelle et que nos actions sont sans répercussions. Il s’agit en effet d’un domaine relativement nouveau et
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beaucoup d’utilisateurs de ces médias n’ont forcément reçu aucune formation adéquate. Ce qui entraîne
des dérives de toutes sortes que l’on connaît et que l’on peut observer au quotidien.

Quelles règles élémentaires doit-on respecter d’une manière générale ? Commencez par filtrer votre liste
de contacts. N’envoyez et n’acceptez pas de demande d’"ami(e)" d’individus que vous ne connaissez pas,
au préalable, dans le cadre de votre vie privée ou professionnelle. Vous devez être respectueux de
l’opinion des autres et également courtois. Cet espace social, même s’il est virtuel, ne doit pas être perçu
comme un exutoire et les règles qui régissent la vie physique en société restent les mêmes dans cet espace
numérique ; la responsabilité pénale, également. Il convient par ailleurs de veiller à son identité numérique
d’une manière générale à travers notre utilisation d'Internet.

La carte mentale suivante synthétise les différents usages des réseaux sociaux à des fins pédagogiques :

Carte mentale (recherche un exemple de carte mentale)

Source : https://format30.com/2015/03/30/comment-et-pourquoi-utiliser-les-reseaux-sociaux-en-formation;

Il se pose dès lors naturellement la question de la sécurisation des données, surtout si l'on considère par
exemple l'article consultable à partir du lien suivant :

https://www.village-justice.com/articles/jeunesse-africaine-face-utilisation-des-reseaux-sociaux-
internet,29655.html;

Il ressort de cet article que l’utilisation des réseaux sociaux laisse voir des dérives dues à la
méconnaissance de la loi par les internautes. C’est ainsi qu’on observe de nouvelles formes de criminalité
sur la toile.

7.2 La sécurité sur internet

La sécurité sur Internet renvoie à la navigation en toute sécurité sur le Web de même qu’une utilisation
sécure des appareils connectés. Il ne faut pas confondre ces trois termes : règles de sécurité sur Internet,
"lois" d’Internet et réglementation d’Internet.

La réglementation d’Internet représente les mesures prises par les gouvernements et les organismes
internationaux pour protéger les citoyens des dangers auxquels ils peuvent être confrontés en ligne. Dans
certains cas, ces lois sont positives et très bénéfiques pour vous en tant qu’utilisateur.

Les règles de sécurité sur Internet sont des conseils, des trucs et astuces sur ce que vous pouvez faire pour
vous protéger. Elles font généralement appel au bon sens lorsque vous utilisez Internet, ainsi qu’à des

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méthodes ‘testées et approuvées’. Cette catégorie comprend notamment l’utilisation d’un réseau privé
virtuel (V.P.N.), un logiciel antivirus et anti-spyware à jour, etc.

Enfin, les "lois" d’Internet sont un ensemble de règles humoristiques et semi-humoristiques qui font
référence aux habitudes sur le Net. Cela inclut par exemple la loi de Godwin, une théorie qui établit que
plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant
les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1, ou encore la loi de Po, selon laquelle certaines personnes ont
des opinions si ridicules qu’il est difficile de déterminer si elles plaisantent ou pas.

Ces "lois" sont intéressantes à connaître mais elles n’influencent pas vraiment votre cybersécurité.

7.2.1 - Les comportements à risque

Les médias sociaux sont indubitablement des lieux de socialisation, de mise en réseau avec des
interactions qui aident à façonner l’identité des utilisateurs. Cependant un mauvais usage principalement
justifié par le manque de sensibilisation, d’éducation, de formation au traitement de l’information et aux
médias expose les internautes à pas mal de dérives.

Sur Internet en général comme sur les réseaux sociaux, les utilisateurs postent ce qu’ils veulent que les
internautes voient d’eux. La plupart des informations fausses (NB : une information peut être vraie à 95%
et fausse à 5% ; la question étant de savoir quelles sont les conséquences de ces 5% sur les 95% restants)
par exemple sur leur âge, leur statut, etc. S’il est avéré que les jeunes sont plus enclins à poster leur
quotidien sur les réseaux sociaux pour faire part de leur activité à leurs amis, ils ne sont pas les seuls. De
plus en plus, les internautes ne font pas la part des choses entre la vie privée et la vie publique. Les
réseaux sociaux ont remplacé le journal intime. Ce dernier est maintenant public et les utilisateurs
comptent sur les «like» et partages de leurs connaissances pour gagner en visibilité. D’aucuns se font
même de l’argent plus le nombre d’abonnés est élevé. .Aussi, on retrouve un peu de tout, les utilisateurs
en viennent même à relayer des fake news (pour augmenter le nombre de vues de leur activité sur la toile),
à poster des informations sur leurs déplacements, leurs réalisations personnelles à travers : des photos
d’évènements privés et/ou professionnels, des vidéos de ‘tranches de vie’, des ‘lives’, etc.

Même dans les groupes de type réseaux professionnels, il devient malheureusement courant d’observer
des écarts de conduite. La raison encore une fois vient du fait que les utilisateurs ne font pas la part des
choses entre le privé et le professionnel. Il devient alors nécessaire d’établir une charte de bonne conduite
à adopter et de la faire valider par l’ensemble des membres du groupe. Ces comportements à la base n’ont
pas tous une intention malsaine mais ils exposent leurs auteurs à des dangers dont ils ignorent, ou mesure
mal, la portée : cyberharcèlement, cyberintimidation, usurpation d’identité, arnaques, etc.
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Lien vidéo sur les dangers sur Internet : https://www.youtube.com/watch?v=V4QUm2nWnBY;

Vidéo de sensibilisation par SFR - Piratage : cheval de Troie, données personnelles revendues, publicités
intempestives, usurpation d'identité, blocage de votre PC et mobile, utilisation de vos données bancaires,
pilotage à distance de votre mobile à votre insu, phishing, etc. Ces risques existent que ce soit depuis votre
mobile ou votre PC. Vous pouvez y être exposés sans le savoir. Découvrez tous les dangers d'internet dans
cette vidéo.

7.2.2 - Les dangers à éviter

Les internautes peuvent faire face à des dangers divers en fonction de leur implication, leur(s) activité(s)
sur la toile, leur(s) préférence(s), leur(s) publication(s), etc.

Pour un usage efficace des réseaux sociaux en tant qu’instrument potentiel de formation, il est impératif
d’éviter les pièges suivants :

Dévoiler des informations confidentielles ;

Publier des contenus commerciaux ;

Publier des photos liées à votre vie privée, à celle de votre famille et / ou de vos collègues ;

Être sur tous les réseaux sociaux ;

Publier des posts sans respecter une périodicité constante ;

Ignorer les statistiques fournies par l’administrateur ;

Accorder trop d’importance au nombre des abonnés au détriment de la qualité des échanges et des posts ;

Relayer des fake news; etc.

7.2.3 - Avoir une attitude responsable

L'utilisateur devrait être équilibré quant au temps passé sur les réseaux sociaux. Ces derniers sont de
véritables voleurs de temps. Par exemple, il est conseillé de mettre à l’arrêt les notifications lorsqu’on
n’utilise pas ses appareils connectés. Abordons quelques domaines où il nous faut, en tant qu’utilisateur-
responsable, nous montrer prudent et vigilant.

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7.2.3.1 - Notre attitude vis-à-vis de nos contacts sur Internet

Nous devons établir des relations saines et appropriées (partage d’expériences, échanges de pratiques, etc.).
De fait, avec les technologies, l’écran constitue une barrière qui ne permet pas toujours de garantir
l’identité de celui qui se trouve de l’autre côté. Des personnes que nous n’avons jamais rencontrées
peuvent nous fournir des données erronées en ce qui concerne leur identité, leur âge, etc. c’est, par
exemple, le propre des prédateurs sexuels la plupart du temps, en quête des personnes inexpérimentées
pour abuser d’elles, particulièrement les utilisateurs jeunes et moins jeunes.

Il est indiqué de s’identifier par une image ou un pseudo qui permettent de nous reconnaître et de nous
rendre crédible sur la toile. De nombreux utilisateurs se méfient des profils aux avatars et pseudo qui ne
permettent pas de nous identifier spontanément. Pour autant, diffuser le moins d’informations personnelles
sur soi reste l’idéal pour se protéger.

7.2.3.2 - Notre attitude vis-à-vis : des contenus sur Internet

Avant de poster quoi que ce soit sur la toile, rappelons-nous qu’il est plus facile de valider par un 'clic' la
diffusion d’une information sur la toile plutôt que de la faire disparaître. En effet, la suppression passe
parfois par des procédures complexes qui peuvent durer des jours, voire des mois. Il arrive même que l’on
soit ignorant des actions à engager pour faire supprimer ce que nous avons posté. Ce qui laissera du temps
aux personnes mal intentionnées d’exploiter ces éléments pour nuire à celui qui l’a posté.

L’éducation à l’information et aux médias est un impératif pour les utilisateurs des médias sociaux et
d'Internet dont le nombre ne cesse de grandir à travers le monde. Les photos ou vidéos permettent de
clairement identifier des personnes et même le lieu où la capture a été faite. Aussi est-il important de se
poser ces questions avant de cliquer :

Les contenus que je veux diffuser visent quels objectifs ?

À quel public sont-ils destinés ? Sont-ils acceptables, respectent-ils l’éthique, autrui ?

Mes proches pourraient-ils les relayer sans hésitation ?

S’ils intègrent des images et / ou vidéos, ai-je le droit de poster des médias où apparaissent des tiers sans
leur autorisation ?

Rappelons-nous également que Internet garde tout, ou presque, en mémoire. Ce que l’on y publie est suivi
et stocké. Si, dans certains pays, il existe des politiques claires qui définissent les conduites à tenir et les
règlements à respecter, dans d’autres (ce qui peut être le cas dans le vôtre), on a encore du mal à contrôler
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ce qui est diffusé et surtout à protéger les victimes. Si tel est le cas, il faut alors redoubler de vigilance. Ne
vous empressez pas à communiquer, à publier ou à faire suivre des informations, que vous n’avez pas
préalablement vérifiées : nous sommes pénalement responsables des informations que nous diffusons.

Il est également bon de savoir que tout ce que l’on regarde est enregistré quelque part dans ‘la toile’ (cette
métonymie prend ici toute sa valeur) et contribue à construire l’identité numérique de l’utilisateur.

7.2.4.3 - Notre conduite et notre comportement en tant qu'enseignant responsable

Notre comportement sur les médias sociaux contribue également à construire notre réputation sur Internet,
ce que l’on nomme, la "e-réputation". Notre activité dans les groupes, forums, et autres réseaux sociaux
est suivie et est visible par nos contacts. Nous devons nous montrer respectueux vis-à-vis des autres,
respecter leur opinion même lorsqu’elle n’est pas partagée, éviter des propos haineux, etc. Notre
réputation dans cet espace public devrait constituer un atout et non un handicap. Il faut ‘milles mots’ pour
bâtir une bonne réputation, mais un seul suffit à la détruire…

Lien vidéo sur la e-réputation : https://www.youtube.com/watch?v=UJXwkxBHr14;

Synopsis : Il fut un temps où un CV et une lettre de motivation suffisait à un recruteur ; un temps où le


public n'était intéressé que par votre art ou votre communauté par votre produit. Désormais, votre identité
numérique, où "e-reputation" entre en jeu et se mêlera progressivement à votre identité réelle.

E-reputation : une seconde identité, par Amghar Malik, pour TEDxUniversitéLyon3

Internet offre une gamme variée d’outils, des solutions logicielles aux médias sociaux et bien d’autres.
Néanmoins, il convient de prendre en compte l’intention pédagogique pour choisir l’outil adapté à la
situation. Comme évoqué précédemment, un usage efficient de ces outils implique une certaine maîtrise à
travers une formation initiale et / ou continue. Cette formation intègre celle aux usages responsables des
médias sociaux, par exemple, sur vos appareils technologiques avec lesquels vous accédez à Internet, il est
recommandé de rester anonyme autant que possible, d’utiliser les avatars et pseudonymes lorsque
l’authentification par vos données personnelles n’est pas explicitement requise. Utilisez un VPN, un bon
logiciel antivirus et évitez les programmes auxquels vous ne faites pas confiance. Sur le plan familial,
apprenez à vos proches à faire preuve de rigueur et de vigilance. De cette façon, vous découvrirez
rapidement les problèmes et pourrez les résoudre aussi vite que possible avec très peu de conséquences
émotionnelles.

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Enfin, ne craignez pas d’appeler les autorités, y compris les forces de l’ordre. Le cyberharcèlement,
l’intimidation et surtout le piratage informatique sont reconnus comme étant dévastateurs pour les
personnes qui en sont victimes. Ne restez pas silencieux.

7.2.4.4 - Notre attitude vis-à-vis de la sécurisation des appareils et des comptes en lignes

Les appareils avec lesquels nous accédons sur Internet constituent la première porte d’accès pour ceux qui
veulent nous traquer. Il faut donc veiller à les sécuriser par un mot de passe robuste, complexe ou tout
autre code disponible, un mot de passe par application et/ou par compte ; et ne pas le partager avec un tiers.
Celui-ci pouvant ultérieurement s’en servir pour harceler, intimider, etc. si un conflit apparaît.

Il est recommandé de protéger ses appareils à l’aide des dispositifs destinés à empêcher tout virus ou toute
intrusion d’y pénétrer (logiciel anti-virus, etc.). Certains d’entre eux disposent des gestionnaires de mots
de passe au cas où vous êtes quelqu’un d’oublieux et possédant plusieurs comptes en ligne. Il est
également recommandé d’envisager un numéro de téléphone et / ou une adresse électronique alternative
au cas où l’on perdrait son appareil ou alors qu’on se ferait pirater un compte. L’utilisation des mots de
passe robustes ou plusieurs méthodes de verrouillage vous préservera de l’usurpation d’identité par
exemple sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, il faut absolument configurer les paramètres de confidentialité pour les différents comptes sur
les réseaux sociaux, savoir quoi rendre disponible, accessible et à qui ? Vous pouvez choisir de restreindre
l’accès à certains contenus à vos contacts selon qu’ils sont proches, professionnels ou autres. Sur
Facebook par exemple, vous pouvez contrôler ce qui est publié sur votre page en n’autorisant aucune
publication n’émanant pas de vous sur votre fil d’actualité. Les identifications doivent être examinées par
vous avant qu’elles apparaissent ou non sur votre fil. En outre, lorsqu’un contenu vous semble inapproprié,
vous pouvez le signaler pour qu’il soit supprimé ou bloqué.

7.2.4.5 - Notre attitude vis-à-vis de nos activités en ligne

Notre activité en ligne informe sur nos centres d’intérêt dans une certaine mesure, sur notre personnalité.
Nous pouvons éviter d’être systématiquement tracés par exemple pour ce qui est des déplacements, l’on
peut activer le moins possible la géolocalisation et supprimer l’historique de navigation. L’on peut en effet
suivre son activité sur Google à travers l’outil « mon activité ».

Toutefois, tout n’y est pas supprimable. En plus, la désactivation de la géolocalisation n’empêche pas
Google de tracer les déplacements de ses utilisateurs. Il procède par d’autres applications que nous
consultons telles que la météo ou autres, pour situer approximativement nos positions quand les appareils

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sont connectés à Internet. Les frontières deviennent poreuses entre vie privée, vie publique et vie
professionnelle dès lors que l’on est connecté.

7.2.4.6 - Notre attitude vis-à-vis des recherches sur Internet

Internet, à travers les appareils technologiques, nous offre des opportunités de ‘mouvements’, dans tous
les domaines. Veillons toutefois lorsque nous procédons à la recherche d’informations, à le faire sur des
sites sécurisés dont l’URL possède un « s » à https:… avec pour symbole, un cadenas en bout de ligne,
pour indiquer que le site est sécurisé et les données cryptées.

La consultation des sites officiels, institutionnels également limite l’accès à des contenus malveillants.
Prendre la peine de lire les conditions d’utilisation et les règles de confidentialité, pour comprendre ce que
vous vous engagez à rendre disponible en retour lorsque vous effectuez des téléchargements sur des sites
gratuits. En fait, le « gratuit » dans la recherche entraîne forcément une contrepartie qui se traduit par trois
fois plus de risques : risque de se retrouver sur un site malveillant, risque d’être envahi par des publicités,
risque que les données personnelles souvent requises, soient exploitées à des fins que l’on ignore.

7.2.4.7 - S'inscrire à des listes de diffusion

Il se peut que l’on vous propose de vous inscrire à toutes sortes de listes de diffusion. Ici, en principe, le
site Web vous demande de fournir uniquement votre adresse électronique (votre e-mail), mais si d’autres
données personnelles vous sont demandées, là encore soyez prudents.

Si vous utilisez un service de messagerie électronique performant et que vous disposez d’un VPN,
contentez-vous de fournir votre adresse électronique. Mais ne donnez jamais votre nom ou toute autre
information personnelle. Si vous avez une adresse électronique professionnelle, vous pouvez l’utiliser, car
elle n’est pas reliée à d’autres données. Ceci est valable uniquement si vous avez confiance dans la
cybersécurité de l’entreprise pour laquelle vous travaillez.

7.2.4.8 - Un dernier conseil : faites preuve de bon sens

Il est impossible de passer en revue tous les dangers ou toutes les menaces qui existent sur Internet, ni
même de vous dire expressément comment réagir dans telle ou telle situation. Votre défense la plus
puissante et la plus efficace pour assurer votre sécurité sur Internet, c’est votre bon sens. Une approche
prudente, mesurée et calme vous épargnera presque toujours de nombreux problèmes. Dans le doute sur
un site, ou un téléchargement, abstenez-vous !

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Demandez des conseils, renseignez-vous, vérifiez les informations… Avec le temps, votre expérience
deviendra plus sûre, et cet outil, Internet, deviendra alors un véritable instrument éducatif que vous
pourrez manier avec dextérité pour valoriser le processus d’apprentissage. De plus, cette expérience vous
permettra par la suite de former vos propres apprenants.

[1] Logiciel utilitaire qui recherche et élimine les logiciels espions souvent inclus dans les logiciels
gratuits.

[2] Virtual Private Network

[3] Harcèlement via internet (mail, réseaux sociaux, etc.). Il consiste à tenir des propos malveillants,
insultants, humiliants dans le but de nuire à la victime.

https://www.interpol.int/fr/Infractions/Cybercriminalite/Cybercriminalite-CaNArrivePasQuAuxAutres;

https://www.un.org/fr/chronicle/article/combattre-lindustrialisation-de-la-cybercriminalite;

7.3 Situations pratiques réflexives

EXEMPLES

EXEMPLE N° 1 : l'extension DuckDuckGo

Extension DuckDuckGo

SYNOPSIS :

Les problèmes de sécurité sur Internet est une préoccupation majeure, car les établissements
d'enseignement sont confrontés à un certain nombre de risques de sécurité tels que les cyberattaques, le
piratage, le vol de données et le cyberharcèlement.

DuckDuckGo, une extension de Google chrome pour limiter l'accès des apprenants à des contenus
inappropriés sur Internet. Ce type d'outil permet aux écoles de bloquer l'accès à des sites web malveillants,
à des contenus violents ou pornographiques, ainsi qu'à d'autres contenus inappropriés pour les apprenants.

EXEMPLE N° 2 : Pare-feu, ou firewall (Sécurité Windows 11)

SYNOPSIS :

Le pare-feu est la première protection indispensable de tout ordinateur relié à l'Internet. Son rôle est de
bloquer les tentatives d'intrusion dans l'ordinateur par un pirate ou un virus. Il doit bloquer aussi toute

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tentative de connexion non autorisée à l'Internet par un programme résident sur l'ordinateur (par exemple
un spyware : programme espion). Vous ne devez donc jamais vous connecter à Internet sans pare-feu.

La première fois que vous utilisez un produit se connectant à Internet (navigateur, programme de mail…)
le pare-feu vous demandera si vous autorisez cette connexion. Vous pouvez répondre ponctuellement Oui,
ou demander que cette autorisation soit définitive. Les modalités peuvent être variables d'un pare-feu à
l'autre. Dans le but d'éviter certains risques, le pare-feu peut éventuellement demander aussi votre accord
si un programme veut en lancer un autre, ou si un programme, sans aller sur l'Internet, veut exploiter
l'adresse locale de votre ordinateur (127.0.0.1 ou localhost).

Par contre ne répondez pas Oui si l'avertissement du pare-feu ne correspond pas à un programme que vous
êtes en train d'utiliser. De même, si le pare-feu vous avertit d'une tentative de connexion entrante, même
sur un programme connu, en règle quasi générale vous devez répondre Non.

LIEN URL : https://youtu.be/90k4G-Q0W9E;

EXEMPLE N° 3 : Mise à jour du système (Windows Update)

SYNOPSIS :

Les mises à jour du système d'exploitation sont destinées à corriger des bugs et des failles de sécurité.
Votre système doit donc impérativement être à jour.

LIEN URL : https://youtu.be/9op8HvjtYc0;

EXEMPLE N° 4 : Profil et identification sur Facebook

SYNOPSIS :

Les réseaux sociaux ont été abordés à maintes reprises dans cette compétence et même dans les
précédentes. C’est dire que bon nombre d’utilisateurs y possèdent un compte. Facebook est le réseau
social le plus fréquenté. Pour protéger son compte, il peut être judicieux de contrôler ce qui peut être posté
sur sa page par ses contacts à partir des Paramètres de confidentialité. Pour cela, l’on peut valider que les
publications sur son fil d’actualité, son profil soit faite uniquement par le détenteur du compte en cliquant
sur « Moi uniquement » ainsi qu’il apparaît sur les captures ci-après:

En outre, pour ce qui est des identifications, l’utilisateur peut également contrôler les publications dans
lesquelles il est identifié en activant toujours dans les Paramètres de confidentialité, « Examiner les
publication… avant qu’elles n’apparaissent sur le profil ». Dès lors, si ces publications ne nous

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conviennent pas, nous les masquons et pouvons également supprimer l’identification pour ne pas être relié
à leur contenu même à distance.

Profil Facebook - Détails

Facebook se trouve être aussi l’espace où les utilisateurs voient très souvent leurs comptes piratés et les
hackers y diffusent toutes sortes de contenus malveillants. Comment s’en prémunir ou du moins limiter les
attaques, usurpation d’identité et autres ?

Quelques règles à suivre :

Créer un mot de passe robuste;

Se déconnecter systématiquement lorsqu’on utilise un appareil public.

Il est recommandé d’activer l’authentification à deux facteurs en cliquant sur « Protéger votre compte »
puis suivre les étapes ainsi qu’indiqué dans la capture ci-après :

Protection compte Facebook

EXEMPLE N° 5 : Tester son identité numérique / e-réputation pour sensibiliser ses apprenants aux bons
usages de l’Internet et des réseaux sociaux

SYNOPSIS :

Notre identité numérique ou e-réputation se construit à partir de notre navigation sur Internet. Nos traces,
publications et autres définissent notre profil et amènent de plus en plus les employeurs à faire un tour sur
nos profils sur les réseaux sociaux avant de décider de nous embaucher ou pas. Au regard des dérives liées
aux usages détournés des réseaux sociaux, il est recommandé de surveiller son e-réputation. Les
enseignant.e.s doivent donc maîtriser la leur pour sensibiliser et éduquer les apprenants à veiller à leur e-
réputation.

URL : http://formatice.org/cours_icr/C12-IN_gen_web/co/cote-pratique.html;

Pour tester votre identité numérique, copiez dans le navigateur le lien suivant : https://webmii.com

Puis vous rentrez votre nom dans la barre de recherche comme indiqué sur la capture ci-après, le test
prend quelques secondes : Webmii

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Il était question dans ce chapitre :

D’identifier les principaux problèmes de sécurité des environnements numériques ;

D’appliquer les mesures de prévention notamment contre les virus, contre les messages indésirables qu'on
appelle spams et aussi contre les attaques malveillantes ;

D’élaborer une politique fixant la déontologie en matière d'environnement numérique à l’école.

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CHAPITRE 8 : LA CITOYENNE NUMERIQUE

8.1 Définition

8.1.1 - Clarification conceptuelle de la citoyenneté numérique

Pour l’UNESCO, la citoyenneté numérique est le fait de posséder des outils et des compétences en
technologie de l’information et de la communication afin de participer à une société numérique comme le
fait d'accéder à des informations gouvernementales en ligne, d'utiliser des sites de réseaux sociaux et de
faire usage d'un téléphone mobile.

Selon le Conseil de l'Europe , la citoyenneté numérique désigne « le maniement efficace et positif des
technologies numériques (créer, travailler, partager, établir des relations sociales, rechercher, jouer,
communiquer et apprendre), la participation active et responsable (valeurs, aptitudes, attitudes,
connaissance) aux communautés (locales, nationales, mondiales) à tous les niveaux (politique,
économique, social, culturel et interculturel), l’engagement dans un double processus d’apprentissage tout
au long de la vie (dans des structures formelles, informelles et non formelles) et la défense continue de la
dignité humaine ».

Neuf éléments permettent de cerner la complexité de la citoyenneté numérique et les soucis liés aux
usages abusifs ou maladroits de la technologie :

Accès au numérique (participation complète à une société numérique)

Commerce électronique (acheter et vendre dans un monde numérique)

Communication numérique

Littératie numérique

Éthique en ligne

Loi numérique

Droits et responsabilités en ligne

Santé et bien-être en ligne

Cybersécurité (autoprotection)

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Pour les chercheurs comme (Greffet & Wojcik, 2014), l’éducation à la citoyenneté numérique s’inscrit
dans un projet socio-politique qui vise à construire une société du vivre ensemble, fondée sur des valeurs
communes. D’après (Pierre, 2019), le concept de citoyenneté numérique vise à la compréhension mutuelle,
la tolérance, le respect de soi et d’autrui, la gestion de ses émotions, le développement de l’esprit critique,
etc.

En somme, la citoyenneté numérique, encore appelée e-citoyenneté, représente une nouvelle dimension de
l’éducation qui vise plus spécifiquement à apprendre à travailler, à vivre et à partager de manière positive
dans des environnements numériques. Elle désigne le fait d’avoir un usage responsable, éthique et sécurisé
des outils technologiques en ligne.

La citoyenneté numérique implique des comportements et des habiletés responsables dans tout usage des
TIC. Elle repose ainsi sur les principes comme l’utilisation efficace et responsable des technologies
numériques, le respect des considérations éthiques et des risques, etc. Il s’agit d’outiller les enseignants et
les élèves dans l’acquisition des compétences nécessaires comme la gestion de l'identité numérique et de
la réputation en ligne ou e-réputation, la responsabilité dans la publication de contenus numériques, le
traitement et la validation de l’information.

8.2 Les éléments fondamentaux de la citoyenneté numérique

Les éléments qui permettent de structurer globalement la citoyenneté numérique sont: les données
numériques, l’identité numérique, la littératie numérique, la transaction numérique, l’éthique du
numérique, les dépendances au numérique et la discrimination numérique.

8.2.1 - Les données numériques

► Que signifie le concept de « données numériques » ? On appelle «données numériques» ou « données à


caractère personnel » toute information relative à une personne physique identifiée ou identifiable
directement ou indirectement, par référence à un numéro d'identification ou à un ou plusieurs éléments,
propres à son identité (nom, numéro de téléphone, plaque d’immatriculation d’un véhicule etc.). L’identité
et la réputation numériques sont donc des données personnelles qu’il faut gérer avec responsabilité. Un
utilisateur malveillant peut prendre délibérément l’identité d’une personne en vue d’exploiter les outils
qu’utilise cette personne à ses propres fins.

► Protéger les données numériques : l’informatisation des données a rendu facile et rapide leur diffusion.
En effet, par la téléphonie et l’Internet, les échanges des documents numérisés sont devenus quasi
instantanés. Tout en étant une opportunité, cela amplifie le risque que des données sur la vie privée ne

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tombent sur des personnes malveillantes qui les exploiteront à leur profit. Dans la pratique, l’Internet
donne beaucoup de possibilités d’utilisation frauduleuse des données. Pour protéger les données
personnelles, il faut : utiliser un gestionnaire de mots de passe, utiliser une connexion VPN, choisir un bon
navigateur web, etc. La figure suivante illustre symboliquement la nécessité de protéger nos données
personnelles.

► Sécuriser nos appareils et nos comptes en ligne: nos smartphones et tablettes stockent des données
personnelles. Leur vol est préjudiciable. De plus, des personnes malveillantes peuvent les pirater s’ils ne
sont pas protégés. C’est ainsi que la CNIL recommande une série de mesures pour les sécuriser : ne jamais
enregistrer de données confidentielles - activer le code PIN - activer le code de verrouillage – conserver le
code IMEI – chiffrer vos données pour préserver leur confidentialité.

La photo ci-dessous donne quelques conseils pour sécuriser nos appareils mobiles.

Cyber malveillance

(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Source: https://www.cybermalveillance.gouv.fr/tous-nos-contenus/bonnes-pratiques/appareils-mobiles;

8.2.2 - L’identité numérique

Que signifie « identité numérique » ? De manière générale, l'utilisation du courrier électronique, des
médias sociaux comme les blogs, les wikis, les forums de discussion, les réseaux sociaux amènent
l'internaute à laisser des traces. À l'ensemble de ces traces volontaires viennent s'ajouter les traces
involontaires qui nous concernent sans que nous en soyons à l'origine. Notre nom pourra apparaître dans
l'organigramme publié sur le site web de notre entreprise, un ami pourra publier une photo dans laquelle
on peut nous identifier. Par identité numérique, on entend donc l’ensemble des traces, volontaires ou
involontaires laissées au passage par un individu, d’autres personnes à son sujet et qui concourent à
brosser votre portrait.

Les composants de l’identité numérique : Les outils permettant de collecter l’identité numérique sont
composés de plusieurs éléments : l’adresse IP, les cookies et les espiogiciels. L’identité numérique se
traduit in fine par une e-réputation.

L’adresse IP

L’accès à l’Internet nécessite que votre machine soit identifiée. Pour cela, votre machine se voit attribuer
une adresse IP. Cette adresse étant unique, elle permet de vous associer des informations sur votre profil et
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votre activité, notamment lors de votre navigation web. Chaque ordinateur connecté à l’Internet dans le
monde est identifié par une adresse IP (Internet Protocol). Cette information est une suite de quatre
nombres séparés par des points, par exemple, 80.10.246.157.

Chaque internaute possède donc une adresse IP unique et cette adresse est systématiquement enregistrée
dès que vous vous livrez à une quelconque activité sur Internet. Les fournisseurs d'accès à l’Internet (FAI)
mettent à disposition des adresses IP (temporaires ou fixes) pour permettre à leurs clients de se connecter
au réseau. Cette adresse est utilisée pour vous suivre lors de votre navigation. Elle permettra d'enregistrer
votre durée de connexion, les pages que vous avez visitées, les liens sur lesquels vous avez cliqué. Elle
fournit aussi un indice sur la localisation géographique de l’ordinateur qu’elle identifie.

Lien pour trouver son adresse IP : https://www.hostip.fr

Les cookies

En informatique, les cookies ne sont pas des petits gâteaux secs, mais des fichiers qu'un serveur peut
vouloir stocker sur votre machine afin de mémoriser vos préférences de consultation et vous reconnaître la
prochaine fois que vous vous connecterez à ce site.

Les espiogiciels

Les espiogiciels c'est la traduction française du terme anglais "spyware", "spy" en anglais signifiant espion
que l'on peut donc traduire par « logiciel espion ». Les espiogiciels sont un phénomène d'apparition
récente qui est en train de prendre une ampleur considérable. Un espiogiciel est un programme qui
rassemble des informations à l'insu de son utilisateur et les transmet à une organisation qui cherche à en
tirer parti. En fait, on désigne sous le terme d'espiogiciel des programmes qui recueillent des informations
telles que les sites web visités, les applications installées sur l'ordinateur, la version du navigateur et du
système d'exploitation. Ces données permettent de dresser un profil commercial de l'utilisateur qui est
surtout considéré comme un consommateur en puissance.

Ainsi, derrière son ordinateur, l'internaute croit souvent qu'il est totalement anonyme quand il surfe sur
Internet. En fait, il n'en est rien et toutes les activités liées à l'usage de l'Internet génèrent toute une série de
traces qui permettent d'identifier assez facilement l'utilisateur d'un ordinateur. L'anonymat relève donc
plus du mythe que de la réalité.

D'autre part, il est parfois important d'arriver à prouver son identité sur Internet, que ce soit pour acheter
un livre en ligne, consulter son compte en banque ou bien encore télédéclarer ses impôts. Petit à petit se
développe, l'usage de l'Internet se renforçant, le concept d'identité numérique. Maîtriser son identité
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numérique consiste à contrôler l'ensemble des traces qui la composent. Il faudra être particulièrement
vigilant aux informations qui se retrouvent en accès public et qui peuvent être référencées par les moteurs
de recherche. Elles permettront aux autres de se faire une opinion de nous à travers les informations qu'ils
trouvent et que les moteurs se chargent de rassembler. Cela soulève la question de la réputation en ligne
(e-réputation) qu'il faudra, dans un premier temps, protégée et surveillée.

e-réputation

Aussi connu par les expressions : web-réputation, cyber-réputation, réputation numérique… Ces
différentes appellations qui désignent la même chose sont apparues dès le début des années 2000 ; il s’agit
de l’opinion commune que l’on se fait d’une personne ou d’une entité sur le Web. Ce sont toutes les
actions que vous entreprenez sur Internet et qui laissent des traces qui construisent vos e-réputation.
Chaque site auquel vous vous connectez peut identifier : votre adresse IP, votre fournisseur d'accès, votre
système d'exploitation, la page qui vous a conduit jusqu'à lui, etc.).

Tout comme dans la vie réelle, nous nous construisons une réputation numérique à travers notre
comportement sur le Net, c’est-à-dire nos activités (publications, lectures, visionnages, interactions…) et
nos relations (avec qui discutons-nous, participons-nous dans un forum ? Sur quels types de forums
allons-nous ? À quels réseaux professionnels ou sociaux nous inscrivons-nous ?)

L’objectif n’est pas de générer chez vous une peur morbide de l’Internet, mais de vous faire prendre
conscience, au contraire, de l’opportunité qui s’offre à vous dans ce monde virtuel en ayant la possibilité
de vous construire une bonne e-réputation. À l’instar d’artistes reconnus qui contribuent à faire de leur
nom une véritable marque de commerce, « une œuvre d’art », chaque internaute soucieux de sa réputation
peut (et doit) la préserver pour se démarquer sur le marché du travail, par exemple. Les sites sur le
"personal branding" abondent aujourd’hui sur Internet et si vous ne contrôlez pas votre identité numérique,
il y a de fortes chances que quelqu’un d’autre le fasse à votre place avec les risques que cela comporte.

La tâche est complexe car nous n'avons pas le contrôle de l'ensemble de ces traces. Comme nous l'avons
dit, certaines de ces traces pourraient être produites par des tiers sans que nous en soyons informés. La
présence des traces sur le Web dépend également de la manière dont les moteurs de recherche gèrent ces
informations et les archivent. Certaines informations nous concernant pourront apparaître de nombreuses
années après leur première publication alors qu'elles ne correspondent plus à l'image que nous souhaitons
montrer de nous-mêmes. Cela soulève des questions relatives au droit à l’identité numérique et à la gestion
des données personnelles, autrement dit, aux considérations éthiques.

Liens vidéo sur la gestion de la e-réputation :


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https://www.youtube.com/watch?v=oWo3yS1YM84;

https://www.youtube.com/watch?v=XqwAkPJmqQc;

8.2.3 - La littératie numérique

Que signifie « littératie numérique » ? La littératie numérique est plus qu’un savoir-faire technologique :
elle inclut une grande variété de pratiques éthiques, sociales et réflectives qui sont intégrées dans le travail,
l’apprentissage, les loisirs et la vie quotidienne.

Lien vidéo sur la littératie numérique :

https://www.youtube.com/watch?v=RkUQkCmYBpc;

Au sein de la International Society for Technology in Education (ISTE), la littératie numérique repose
essentiellement sur un ensemble de six normes : la créativité et l’innovation ; la communication et la
collaboration ; l’aisance en recherche et information ; la pensée critique, la résolution de problèmes et la
prise de décision ; la citoyenneté numérique ; les concepts et les opérations technologiques.

Le schéma suivant illustre les trois dimensions de la littératie numérique : informationnelle, technique et
sociale.

Source (tableau adapté) : https://dane.ac-lyon.fr;

8.2.4 - La transaction numérique

La transaction numérique est l’échange de biens et services à travers les réseaux informatiques. On parle
aussi de commerce électronique, de commerce en ligne ou de e-commerce. En général, les consommateurs
consultent des sites ou plateformes pour acheter ou vendre des produits. Un site e-commerce (site de vente
en ligne) est une plateforme qui permet à un marchand de vendre ses produits sur internet. Cette

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plateforme est très intéressante car elle permet de vendre des produits tout en s'affranchissant des
problèmes de localisation.

8.2.5 - L’éthique du numérique

Que signifie « l’éthique du numérique » ? Selon le CIGREF, l’éthique du numérique est un sujet qui
renvoie spontanément à de nombreuses questions et thématiques : Big Data et protection des données
personnelles, transparence vis-à-vis des clients, infobésité, brouillage des frontières entre vie privée et vie
professionnelle, fracture numérique (générationnelle, géographique), traçabilité, algorithmes prédictifs et
libre arbitre… Bref, tant de sujets, d’interrogations qui témoignent de l’ampleur des questions éthiques
liées au numérique. Nous constatons bien souvent que l’éthique est un sujet qui arrive a posteriori, une
fois qu’un scandale a été mis au jour. Or, avec le numérique, il sera de plus en plus difficile d’être dans la
réactivité face à un problème éthique. Autrement dit, les problématiques éthiques et juridiques seront
insolubles si on ne les traite pas en amont de la conception des technologies numériques. L’éthique
permettrait ainsi d’être proactif, d’accompagner de manière positive l’innovation et non pas de brimer ses
potentiels.

De nombreux acteurs interviennent sur l’Internet à des niveaux différents. On peut citer les hébergeurs, les
Fournisseurs d'Accès à l’Internet (FAI), les éditeurs de sites, les commerçants en ligne, les moteurs de
recherche et enfin les internautes. Tous sont tenus de respecter certaines obligations légales. Dans de
nombreux pays, des lois ont été créées pour garantir les libertés et imposer aux responsables «
gestionnaires de fichiers » des obligations concernant la collecte, le traitement et la conservation des
données personnelles. Mais il faut noter que ces lois viennent souvent compléter ou affiner des textes de
loi relatifs au droit civil et pénal et qui s'appliquent aussi au monde numérique. Par exemple, le droit à
l'image est un droit qui découle du droit au respect de la vie privée. La diffusion de l'image d'une personne
reconnaissable ne peut se faire sans son autorisation à l'exception d'un personnage public dans l'exercice
de ses fonctions. Il est conseillé d'obtenir le consentement des personnes filmées ou photographiées par
écrit pour éviter les problèmes. Un autre principe découle de la protection de la vie privée, il s'agit du
principe du secret de la correspondance privée qui s'applique également aux communications
électroniques. Lorsqu'un message est exclusivement destiné à une ou plusieurs personnes déterminées et
individualisées, il entre dans le cadre de la correspondance privée.

Afin de ne pas nuire à des tiers, il est important de savoir juger de la nature publique ou privée des
échanges dans les divers espaces de communication qu'offre l’Internet. Concernant la messagerie
électronique, le principe du secret de la correspondance privée interdit, par exemple, de rendre public le
contenu d'un courriel, sans demander l’autorisation préalable à l'expéditeur. De même, on ne devrait pas
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transférer un courriel à un tiers sans l'accord de l'expéditeur. Tout internaute qui publie des informations
sur le web se doit également de respecter la loi qui interdit la diffamation, l'injure et l'incitation à la haine
raciale. Cette loi est généralement mentionnée dans les conditions générales d'utilisation des services
permettant la publication comme les réseaux sociaux, les blogs, les forums.

Lorsque les internautes s'inscrivent sur ces services, ils s'engagent à respecter ces conditions d'utilisation
(souvent appelées "charte d’utilisation"). Les éditeurs de sites qui mettent à disposition du public des
pages sur l’Internet sont également soumis à des obligations légales et engagent leur responsabilité. Un
éditeur de site est responsable de tous les contenus figurant sur son site, que ce soient ses propres
publications ou les commentaires des participants. Il a donc l'obligation de surveiller les contenus
apparaissant sur son site de manière à supprimer tout propos injurieux, diffamatoire ou d'incitation à la
haine raciale ou tout contenu portant atteinte à la vie privée.

On peut noter qu'un internaute qui détient un blog est considéré comme éditeur. Il est donc responsable du
contenu de son blog et en particulier des commentaires postés par les autres internautes. Les FAI ne sont
pas responsables des contenus illicites présents sur Internet. Ils ont cependant un certain nombre
d'obligations dont celle de conserver les données permettant l’identification de quiconque a contribué à la
création d’un contenu sur les services dont ils sont prestataires afin de pouvoir les communiquer aux
autorités judiciaires.

Vie privée et vie professionnelle : La vie privée est difficile à définir, car la frontière entre nos activités,
relations publiques et ce qui nous est privé n’est pas étanche. De plus, notre vie publique influence notre
vie privée et vice versa. La vie privée peut être définie comme la part de notre comportement, de nos
sentiments, nos émotions, nos désirs, nos idées, etc. mais touche aussi notre cercle familial.

Lien vidéo sur l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle :

https://www.youtube.com/watch?v=McKosSAvjwE;

C’est pourquoi, il est absolument nécessaire de protéger sa vie privée. Tout individu a droit à la protection
de sa vie privée, non seulement pour lui-même, mais parce que la vie privée impacte par extension tous les
autres domaines, qu’ils soient professionnels, amicaux, associatifs, etc. C’est pourquoi, il est impérieux
que «l’usager du net soit conscient des traces qu'il laisse et de l’impact que ces traces peuvent avoir sur sa
réputation tout au long de sa vie personnelle comme professionnelle. Il lui appartient donc de gérer
activement les différentes caractéristiques et facettes de son identité numérique ». (Cf. Karine SILINI, C2i,
Domaine 2, Université du Littoral Côte d'Opale).

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L'atteinte à la vie privée d’une personne peut se faire par la diffusion d'informations la concernant à
travers la publication dans les sites Web, la messagerie, les réseaux sociaux, les blogs, les forums, etc. La
distinction entre la nature publique ou privée d’une communication n’est pas toujours évidente. Quand vos
échanges sont visibles par tous, ils sont de nature publique. En revanche, quand ils sont accessibles à
quelques personnes identifiées et choisies, ils sont de nature privée. La frontière entre « l’espace privé » et
« l’espace public » est tracée par le paramétrage du compte. Dans votre messagerie électronique : vous
identifiez clairement les personnes à qui vous envoyez votre message, c’est donc un message privé. Seules
les personnes mentionnées recevront les informations que vous transmettez.

Cependant, dans le milieu professionnel, vos messages peuvent être consultés par votre employeur (ils
sont donc publics pour lui) sauf si vous spécifiez dans l’objet du message son caractère personnel.

Les forums de discussion classiques dans lesquels vous intervenez, les publications sont de natures
publiques car visibles par tous ceux qui consultent ces sites. Cependant, sur de nombreux forums, vous
pouvez, si vous êtes inscrit, échanger des messages privés, de membre à membre, par exemple via une
messagerie interne. Sur Twitter, chaque message est, par défaut, visible du monde entier. Ce sont donc des
messages publics. Cependant, il vous est possible d'envoyer des messages privés à une condition : que les
personnes soient abonnées à votre compte Twitter. Les messages privés ne sont alors visibles que par vous
et le destinataire. Le D.M. ou "Direct Message" n’est pas publié publiquement et n'apparaît pas dans vos
tweets. Il peut être assimilé à un ‘courriel’ interne sur Twitter.

Si vous ne spécifiez pas les destinataires des messages que vous publiez sur votre « mur », vos
publications sont de nature publique. Exemple du réseau social Facebook : Vous pouvez modifier les
paramètres de confidentialité de votre compte afin que les posts que vous publiez (passés, présents et
futurs) ainsi que votre profil ne soient consultables - par exemple - que par vos amis et non par « les amis
de vos amis ». En plus de ce paramétrage, vous pourrez choisir le degré de visibilité de chaque message,
image, vidéo, commentaire, j’aime, question ou n'importe quel contenu que vous publiez. Vous avez
également la possibilité de choisir quelles personnes peuvent vous demander en ami et vous envoyer des
messages. Cela limitera la visibilité de votre mur qui sera donc de nature privée car seulement limité aux
personnes désignées. Si vous ne le faites pas, vos messages seront de nature publique car transférables à
l’infini.

La loi « Informatique et Liberté » impose des obligations à tout responsable de traitement informatique de
données personnelles de mettre en œuvre des mesures de sécurité physique, logiques et adaptées à la
nature des données, pour éviter la corruption des données ou leur vol. Il doit garantir la confidentialité des
données et fixer une durée de conservation raisonnable de celles-ci en fonction de l’objectif du fichier.
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Toute personne a la possibilité de faire rectifier, compléter, actualiser, verrouiller ou effacer les
informations qui le concernent lorsqu’il a été décelé des erreurs, des inexactitudes ou la présence de
données dont la collecte, l'utilisation, la communication ou la conservation est interdite.

8.2.6 - Les dépendances au numérique

On parle souvent de l’importance de limiter le temps passé sur les écrans pour les enfants et les
adolescents. Or, ce problème ne concerne pas que les plus jeunes. Les adultes bénéficient d’un accès égal
et donc d’une responsabilité égale face à la dépendance numérique. Et ils ont souvent plus d’excuses que
les enfants pour expliquer leur addiction à ces appareils, comme le travail ou les tâches quotidiennes. Mais
ce problème réel peut affecter l’ensemble de la famille et de la vie d’une personne.

Liens vidéo sur l’addiction des enfants et adolescents aux écrans :

https://www.youtube.com/watch?v=yWAspxspLMc;

https://www.youtube.com/watch?v=IuVlRHQpeME;

Bien que la dépendance numérique n'implique pas de drogues ou d'alcool et n'ait pas encore trouvé sa
place dans les manuels officiels des troubles mentaux, les comportements de dépendance à l'égard du
numérique représentent un sujet d'actualité depuis plusieurs années. Les experts ont repéré quelques
symptômes : l’irritabilité, l’apathie envers sa vie et celle de ses proches, une anxiété accrue et des signes
de dépression.

8.2.7 - La discrimination numérique

Internet nous promettait un monde plus plat, un monde plus connecté permettant à chacun d’être sur un
pied d’égalité et de rencontrer plus facilement des personnes différentes d’âge, de race, de religion,
différentes de culture, d’origine sociale aussi. Bref, de permettre à chacun de s’enrichir des différences des
autres. Et pourtant, force est de constater que la nature humaine a tendance à revenir à ses turpitudes
habituelles : discriminer l’autre, discriminer celui qui est différent.

La fracture numérique – qui est la première forme de discrimination numérique – est le fossé qui existe
entre ceux qui ont accès à l’information et ceux qui n’y ont pas accès. Sans accès direct à l’information,
nous sommes moins aptes à nous forger notre propre opinion et donc plus facilement manipulables par
ceux qui maîtrisent les nouvelles technologies. Sur le plan de l’accès à l’information, les algorithmes des
moteurs de recherche ou la censure sur les réseaux sociaux sont des facteurs déterminants qui jouent un

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rôle de filtre et qui décident aussi quelle est l’information doit être affichée en premier (i.e. hiérarchise ou
affecte un rang).

L’illectronisme, nouvelle forme de discrimination, désigne les difficultés à utiliser les outils numériques.
Ainsi, de nouvelles inégalités sociales voient le jour car de nombreuses personnes sont victimes
d’isolement social et de discrimination. En effet, l’exemple des démarches administratives illustre le
mieux la situation. Déclarer ses revenus, s'inscrire sur les listes électorales, renouveler ses papiers
d'identité… la liste est longue. Autant de nouvelles habitudes à prendre pour ces démarches complexes qui
peuvent bouleverser le quotidien.

Pour lutter contre les formes de discriminations numériques, il faut permettre une meilleure accessibilité
numérique et aussi simplifier l’usage du numérique grâce à une formation auprès des populations
vulnérables (personnes du 3ème âge, immigré, familles démunies…).

Liens vidéo sur l’illectronisme et la fracture numérique :

https://youtu.be/jllOyNwBXj0;

https://youtu.be/25jNhSp3tkc;

8.3 Éducation à la citoyenneté numérique

8.3.1 - Pourquoi enseigner la citoyenneté numérique ?

Au-delà de votre responsabilité personnelle, à titre privé ou professionnel, en tant qu’utilisateur de


l’Internet, vous avez la responsabilité d’éduquer vos apprenants en matière de citoyenneté numérique. Les
TIC ne sont plus une « option pédagogique » mais une nécessité pédagogique qui entre dans le champ des
compétences d’un enseignant. Pour les faire « leur », ces compétences doivent d’abord faire « vôtre ». La
citoyenneté est un concept qui vise à faire accepter à chacun que ses propres libertés personnelles soient
limitées par les libertés nationales, communes à tous, et que, conjointement à sa liberté, il faut accepter la
notion de devoirs.

C’est pourquoi, il faut amener progressivement ses apprenants à prendre conscience de leur responsabilité
en leur expliquant - parfois en leur explicitant - que leurs actions impactent nécessairement leur propre vie,
mais plus encore la vie des autres. Ces impacts peuvent être positifs (être accepté par les autres, montrer
nos qualités, devenir populaire) ou négatifs (propager des fausses informations, perdre sa crédibilité,
influencer négativement les autres).

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Il est question de comprendre les enjeux liés à la «marchandisation» des renseignements personnels, à
l’influence de la publicité numérique et à la perception de la crédibilité des sites Web. Il est important de
développer l’esprit critique des élèves et de mener avec eux une réflexion éthique sur la réglementation ou
les lois en vigueur, y compris sur les droits d’auteur, qui encadrent le numérique.

Pour ce faire, il faut :

Réfléchir sur sa réaction lorsque quelqu'un publie une opinion différente de la sienne sur les médias
sociaux ;

Réfléchir sur l'opportunité de s'affirmer sur les médias sociaux même si les autres commentaires diffèrent
de son opinion ;

Développer un esprit critique sur la pertinence d'une vidéo ou d'un commentaire que l’on souhaite publier ;

Se questionner sur les limites de la liberté d'expression ;

Déterminer jusqu'où quelqu'un peut aller dans l'exercice de la liberté pour répondre à un besoin personnel ;

Répondre à la question : qu'est-ce qui caractérise un comportement acceptable et un comportement


inacceptable sur Internet ?

8.3.2 - Éducation aux média et à l'information

Lien vidéo sur l’éducation aux médias et à l’information :

https://www.youtube.com/watch?v=UDNQgQPT9LU;

8.3.3 - Le rôle des parents

Les parents ont un rôle très important à jouer dans l’éducation de leurs enfants aux médias et à
l’information. En effet, ils peuvent engager la discussion sur le modèle du citoyen numérique et l’utilité
des réseaux sociaux. L’absence de débat au sein de l’environnement familial est un facteur bloquant pour
la responsabilisation des jeunes. Lorsque la cellule familiale engage la discussion, les jeunes auront
confiance aux adultes et ainsi beaucoup de dérives seront prévenues. Aussi, les parents pourront limiter
l’accès à l’Internet selon l’âge des enfants. Cela permet de protéger les plus petits et de prévenir
l’addiction aux écrans.

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La réputation en ligne est un autre aspect que les parents doivent prendre en charge en échangeant avec
leurs enfants sur les contenus à publier, les limites de la sphère privée / sphère publique et surtout la
sécurisation des appareils numériques et comptes en ligne.

8.4 Les nouvelles compétences indispensables aux enseignants à l’ère du numérique

Les compétences indispensables à l’enseignant à l’ère numérique sont : les compétences informationnelles
et les compétences numériques.

8.4.1 - Les compétences informationnelles

Ces compétences sont au nombre de 3 :

Identifier un besoin d’information et en définir la nature et l’étendue

Accéder aux informations nécessaires avec efficience

Produire et communiquer à partir de ses résultats

8.4.2 - Les compétences numériques

Les compétences numériques sont des compétences transversales et qui sont nécessaires au cybercitoyen
pour utiliser toutes les potentialités du numérique. Le service public français PIX a défini une série de
compétences numériques et qui sont évaluées pour obtenir un certificat éligible au Contrat Premier
Embauche (CPE).

Lien vidéo sur les compétences évaluées par le PIX :

https://www.youtube.com/watch?v=RmuCnIk9IOA;

Ces compétences sont réparties en cinq domaines : informations et données – communication et


collaboration – création de contenu – protection et sécurité – environnement numérique.

8.4.2.1 - Informations et données

Mener une recherche et une veille d’information

Mener une recherche et une veille d’information pour répondre à un besoin d’information et se tenir au
courant de l’actualité d’un sujet (avec un moteur de recherche, au sein d’un réseau social, par abonnement
à des flux ou des lettres d’information, ou tout autre moyen).

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THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Web et navigation ; Moteur de recherche et requête ; Veille d’information, flux et curation ; Évaluation de
l’information ; Source et citation ; Gouvernance d’internet et ouverture du web ; Abondance de
l’information, filtrage et personnalisation ; Recul critique face à l’information et aux médias ; Droit
d’auteur.

Gérer des données

Stocker et organiser des données pour les retrouver, les conserver et en faciliter l’accès et la gestion (avec
un gestionnaire de fichiers, un espace de stockage en ligne, des tags, des classeurs, des bases de données,
un système d’information, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Dossier et fichier ; Stockage et compression ; Transfert et synchronisation ; Recherche et métadonnées ;


Indexation sémantique et libellé (tag) ; Structuration des données ; Système d’information ; Localisation
des données et droit applicable ; Modèles et stratégies économiques ; Sécurité du système d’information.

Traiter des données

Appliquer des traitements à des données pour les analyser et les interpréter (avec un tableur, un
programme, un logiciel de traitement d’enquête, une requête calcul dans une base de données, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Données quantitatives, type et format de données ; Calcul, traitement statistique et représentation


graphique ; Flux de données ; Collecte et exploitation de données massives ; Pensée algorithmique et
informatique ; Vie privée et confidentialité ; Interopérabilité

8.4.2.2 - Communication et collaboration

Interagir

Interagir avec des individus et de petits groupes pour échanger dans divers contextes liés à la vie privée ou
à une activité professionnelle, de façon ponctuelle et récurrente (avec une messagerie électronique, une
messagerie instantanée, un système de visio-conférence, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

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Protocoles pour l'interaction ; Modalités d'interaction et rôles ; Applications et services pour l'interaction ;
Vie privée et confidentialité ; Identité numérique et signaux ; Vie connectée ; Codes de communication et
netiquette

Partager et publier

Partager et publier des informations et des contenus pour communiquer ses propres productions ou
opinions, relayer celles des autres en contexte de communication publique (avec des plateformes de
partage, des réseaux sociaux, des blogs, des espaces de forum et de commentaire, des CMS, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Protocoles et modalités de partage ; Applications et services pour le partage ; Règles de publication et


visibilité ; Réseaux sociaux ; Liberté d'expression et droit à l'information ; Formation en ligne ; Vie privée
et confidentialité ; Identité numérique et signaux ; Pratiques sociales et participation citoyenne ; e-
Réputation et influence ; Écriture pour le web ; Codes de communication et netiquette ; Droit d'auteur

Collaborer

Collaborer dans un groupe pour réaliser un projet, co-produire des ressources, des connaissances, des
données, et pour apprendre (avec des plateformes de travail collaboratif et de partage de document, des
éditeurs en ligne, des fonctionnalités de suivi de modifications ou de gestion de versions, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Modalités de collaboration et rôles ; Applications et services de partage de document et d'édition en ligne ;


Versions et révisions ; Droits d'accès et conflit d'accès ; Gestion de projet ; Droit d'auteur ; Vie connectée ;
Vie privée et confidentialité

S’insérer dans le monde numérique

Maîtriser les stratégies et enjeux de la présence en ligne, et choisir ses pratiques pour se positionner en tant
qu'acteur social, économique et citoyen dans le monde numérique, en lien avec ses règles, limites et
potentialités, et en accord avec des valeurs et/ou pour répondre à des objectifs (avec les réseaux sociaux et
les outils permettant de développer une présence publique sur le web, et en lien avec la vie citoyenne, la
vie professionnelle, la vie privée, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

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Identité numérique et signaux ; e-Réputation et influence ; Codes de communication et netiquette ;
Pratiques sociales et participation citoyenne ; Modèles et stratégies économiques ; Questions éthiques et
valeurs ; Gouvernance d'internet et ouverture du web ; Liberté d'expression et droit à l'information.

8.4.2.3 - Création de contenu

Développer des documents textuels

Produire des documents à contenu majoritairement textuel pour communiquer des idées, rendre compte et
valoriser ses travaux (avec des logiciels de traitement de texte, de présentation, de création de page web,
de carte conceptuelle, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Applications d'édition de documents textuels ; Structure et séparation forme et contenu ; Illustration et


intégration ; Charte graphique et identité visuelle ; Interopérabilité ; Ergonomie et réutilisabilité du
document ; Accessibilité ; Droit d'auteur.

Développer des documents multimédias

Développer des documents à contenu multimédia pour créer ses propres productions multimédia, enrichir
ses créations majoritairement textuelles ou créer une œuvre ''transformative'' (mashup, remix, ...) (avec des
logiciels de capture et d'édition d'image / son / vidéo / animation, des logiciels utiles aux pré-traitements
avant intégration, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Applications d'édition de documents multimédia ; Capture son, image et vidéo et numérisation ;


Interopérabilité ; Accessibilité ; Droit d'auteur ; Charte graphique et identité visuelle.

Adapter les documents à leur finalité

Adapter des documents de tous types en fonction de l'usage envisagé et maîtriser l'usage des licences pour
permettre, faciliter et encadrer l'utilisation dans divers contextes (mise à jour fréquente, diffusion
multicanale, impression, mise en ligne, projection, etc.) (avec les fonctionnalités des logiciels liées à la
préparation d'impression, de projection, de mise en ligne, les outils de conversion de format, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

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Licences ; Diffusion et mise en ligne d'un document Ergonomie et réutilisabilité du document ; Écriture
pour le web ; Interopérabilité ; Accessibilité ; Vie privée et confidentialité.

Programmer

Écrire des programmes et des algorithmes pour répondre à un besoin (automatiser une tâche répétitive,
accomplir des tâches complexes ou chronophages, résoudre un problème logique, etc.) et pour développer
un contenu riche (jeu, site web, etc. avec des environnements de développement informatique simples, des
logiciels de planification de tâches, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Algorithme et programme ; Représentation et codage de l'information ; Complexité ; Pensée algorithmique


et informatique ; Collecte et exploitation de données massives ; Intelligence artificielle et robots.

8.4.2.4 - Protection et sécurité

Sécuriser l’environnement numérique

Sécuriser les équipements, les communications et les données pour se prémunir contre les attaques, pièges,
désagréments et incidents susceptibles de nuire au bon fonctionnement des matériels, logiciels, sites
internet, et de compromettre les transactions et les données (avec des logiciels de protection, des
techniques de chiffrement, la maîtrise de bonnes pratiques, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Attaques et menaces ; Chiffrement ; Logiciels de prévention et de protection ; Authentification ; Sécurité


du système d'information ; Vie privée et confidentialité.

Protéger les données personnelles et la vie privée

Maîtriser ses traces et gérer les données personnelles pour protéger sa vie privée et celle des autres, et
adopter une pratique éclairée (avec le paramétrage des paramètres de confidentialité, la surveillance
régulière de ses traces par des alertes ou autres outils, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Données personnelles et loi ; Traces ; Vie privée et confidentialité ; Collecte et exploitation de données
massives.

Protéger la santé, le bien-être et l'environnement


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Prévenir et limiter les risques générés par le numérique sur la santé, le bien- être et l'environnement mais
aussi tirer parti de ses potentialités pour favoriser le développement personnel, le soin, l'inclusion dans la
société et la qualité des conditions de vie, pour soi et pour les autres (avec la connaissance des effets du
numérique sur la santé physique et psychique et sur l'environnement, et des pratiques, services et outils
numériques dédiés au bien-être, à la santé, à l'accessibilité).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Ergonomie du poste de travail ; Communication sans fil et ondes ; Impact environnemental ; Accessibilité ;
Vie connectée ; Capteurs ; Intelligence artificielle et robots ; Santé ; Vie privée et confidentialité.

84.2.4 - Environnement numérique

Résoudre des problèmes techniques

Résoudre des problèmes techniques pour garantir et rétablir le bon fonctionnement d'un environnement
informatique (avec les outils de configuration et de maintenance des logiciels ou des systèmes
d'exploitation, et en mobilisant les ressources techniques ou humaines nécessaires, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Panne et support informatique ; Administration et configuration ; Maintenance et mise à jour ; Sauvegarde


et restauration ; Interopérabilité ; Complexité.

Construire un environnement numérique

Installer, configurer et enrichir un environnement numérique (matériels, outils, services) pour disposer
d'un cadre adapté aux activités menées, à leur contexte d'exercice ou à des valeurs (avec les outils de
configuration des logiciels et des systèmes d'exploitation, l'installation de nouveaux logiciels ou la
souscription à des services, etc.).

THÉMATIQUES ASSOCIÉES

Histoire de l'informatique ; Informatique et matériel ; Logiciels, applications et services ; Système


d'exploitation ; Réseau informatique ; Offre (matériel, logiciel, service) ; Modèles et stratégies
économiques.

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CONCLUSION:

L’éducation à la citoyenneté numérique doit amener les enfants, les adolescents et les jeunes adultes à
participer de manière sûre, efficace, critique et responsable dans un monde où les médias sociaux et les
technologies numériques se développent à très grande vitesse. Le plus grand défi reste d’aider nos jeunes à
comprendre leur responsabilité sociale et leur citoyenneté numérique.

Pour y arriver, les éducateurs et les adultes doivent être des « cyber-modèles », c’est-à-dire, montrer
l’exemple et faire attention à ce qu’ils publient, en ayant à l’esprit que ce qui se passe sur le Web ne reste
pas uniquement sur le Web… et que l’empreinte numérique est indélébile.

Il est important de créer des activités, comme nous l’avons vu, qui soient basées sur le numérique afin
d’avoir des discussions avec nos apprenants sur les bons comportements à adopter. Il appartient à tout
enseignant, à vous, de former vos apprenants en créant des situations-problèmes qui développent certains
apprentissages de la citoyenneté numérique.

Pour aller plus loin : https://rm.coe.int/fiche-d-information-17-citoyennete-numerique-manuel-de-


maitrise-de-l-i/1680772edf;

https://www.cnil.fr/fr/comment-securiser-au-maximum-lacces-votre-smartphone;

8.5 Situations pratiques réflexives EXEMPLES

EXEMPLE N° 1 : Demander une suppression de vidéo sur YouTube®

SYNOPSIS :

La publication de vidéos est devenue courante dans l’espace numérique. Il arrive que des personnes mal
intentionnées montent des vidéos et les publient pour tenir l’image d’un tiers. La chaîne YouTube® offre
la possibilité de demander la suppression de ces vidéos malveillantes à travers son menu Studio.

LIEN U.R.L : http://studio.youtube.com;

EXEMPLE N° 2 : Fake news detector

SYNOPSIS :

Cet outil est une extension qui alerte lorsque l’on lit une page Web de fausses nouvelles. Ce type d’outil
est aujourd’hui indispensable pour se protéger des fausses informations qui sont véhiculées dans Internet.

P a g e 92 | 106
LIEN U.R.L : https://addons.mozilla.org/fr/firefox/addon/fake_news_detector;

EXEMPLE N° 3 : YouTube DataViewer

SYNOPSIS :

C’est une page proposée par AMNESTY International. Elle permet de vérifier l’authenticité des vidéos
publiées sur Youtube. Son utilisation consiste à copier-coller le lien de la vidéo dans la zone « Enter
YouTube URL ».

LIEN U.R.L : https://citizenevidence.amnestyusa.org;

EXEMPLE N° 4 : Que faire quand je découvre un contenu illégal sur internet ?

SYNOPSIS :

Vous avez sur cette image ; un ensemble d’outils TIC par lesquels votre citoyenneté numérique peut être
mise à mal si vous ne prenez pas des précautions. Un courrier, une clé USB, un téléphone, un Laptop, un
dossier, un message … c’est pour cette raison que vous devez vous méfier de tout contenu illégal pour
mieux protéger votre citoyenneté numérique.

LIEN U.R.L : https://urlz.fr/lTNV;

EXEMPLE N° 5 : InVID

SYNOPSIS :

La multiplicité des sources et la possibilité relative de publier dans l’anonymat d’images et de vidéos
ouvrent la voie à des pratiques malveillantes dans l’espace numérique. InVID qui est une extension du
navigateur Chrome, permet d’identifier de fausses vidéos publiées sur Facebook®, Youtube®… C’est un
outil indispensable pour se protéger des deepfakes (fausses vidéos) et assurer une présence responsables
dans l’espace numérique en assurant de la crédibilité de ces vidéos avant de les commenter ou les partager.

LIEN U.R.L : https://urlz.fr/lSjK;

Que pouvont nous retenir de ce chapitre ? Pourquoi parler de citoyenneté numérique ?

Internet et tous les outils de communication qu’il rend accessible, sont très utiles notamment pour les
apprentissages. Malheureusement, ces outils regorgent aussi de nombreux pièges. Des individus mal
intentionnés s’en servent pour nuire aux autres.

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Notre rôle en tant qu’enseignant.e, pédagogue, éducateur.tice, est de sensibiliser et éduquer les utilisateurs
sur leurs droits et devoirs vis-à-vis des autres sur la toile.

La responsabilité des enseignant.e.s est grande :

- inculquer le respect des autres lorsqu’ils interagissent sur la toile,

- les former à se prémunir des dangers liés aux usages du numérique.

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CHAPITRE 9 : EVALUATION DES RESSOURCES NUMÉRIQUES

9.1 Analyse et évaluation des ressources numériques pédagogiques : concept d’opportunité

Plusieurs ressources numériques disponibles ne sont pas a priori conçues pour l’enseignement et
l’apprentissage. L’enseignant doit s’assurer de leur qualité en s’appuyant sur des critères de pertinence, de
fiabilité, de la qualité du contenu tant sur le plan de la forme que dans le fond.

9.1.1 - Le critère premier : évaluation de la pertinence

Une ressource pédagogique numérique doit répondre à un besoin pour lequel elle n’a pas été conçue. Le
premier critère qui doit justifier le choix de ce type de ressource est sa pertinence par rapport aux objectifs
pédagogiques poursuivis, au contexte d’usage, à l’approche pédagogique à adopter dans le cas de son
exploitation dans une activité d’enseignement et à son rôle (matériau principal pour la construction du
savoir ou support à une activité de renforcement des apprentissages).

9.1.2 - Les autres critères d'analyse et d'évaluation d'une ressource numérique par opportunité

En plus de la pertinence pédagogique, d’autres critères d’analyse et d’évaluation relatifs à l’auteur, la


source, la forme et le fonds du contenu sont à prendre en compte.

Le tableau ci-dessous examine de manière non exhaustive quelques pistes à explorer pour évaluer la
ressource numérique :

P a g e 95 | 106
Par exemple :

Sur le site ci-après, il y a des informations données qui permettent à l’enseignant de vérifier la pertinence
de la ressource numérique par opportunité proposée. On y voit les destinataires, le type de jeu, les
conditions, l’auteur et le site. Ce site (https://www.onf.ca/education/selections-educatives) contient des
films jugés éducatifs à proposer aux élèves dans les salles de classe.

9.2 Les critères et méthodes d’analyse et évaluation des ressources numériques


d’enseignement/apprentissage

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2.1 - Les critères d'analyse et d'évaluation des R.N.E.A.

L’évaluation et l’analyse d’une R.N.E.A. consiste à vérifier d’une part, sa fiabilité, à attester si la
ressource répond aux exigences pour lesquelles elle a été créée. Ces exigences sont parfois définies par les
concepteurs. D’autre part, l’évaluation prend aussi en compte l’estimation de la qualité de la ressource en
se référant à différents critères répartis en quatre principales catégories Annaïg Mahé (2006) :

► La première catégorie est constituée des critères d’évaluation de l’ergonomie ou critères techniques
utilisés pour examiner la qualité des RNEA. Il s’agit des facilités d’accès technique à la ressource telles
que la facilité de l’ouvrir, de l’exploiter dans un environnement informatique, etc.

► La deuxième catégorie comprend les critères d’évaluation de la qualité scientifiques ou relatifs au


contenu. Les éléments les plus importants sont : sa conformité au programme d’enseignement en vigueur,
la cohérence du contenu par rapport aux objectifs pédagogiques déclarés, sa pertinence par rapport à
l’amélioration de l’enseignement et/ou de l’apprentissage des apprenants, la qualité de la forme et de la
structuration interne du contenu. La page d’accueil, par exemple, du site Maskott Sciences présente les
éléments qui prouvent scientifiquement les contenus proposés à finalité éducative.

► La troisième catégorie est celle des critères d’évaluation de la qualité pédagogique ou de description :
elle correspond à la description de la ressource. Cette description généralement faite par le concepteur de
la ressource doit apparaître dans la ressource et être exacte. Elle comporte des éléments pédagogiques tels
que le contexte d’utilisation de la ressource (niveau et modalité de formation concernée…), le public cible
ou les caractéristiques des élèves pour qui la ressource a été conçue, le type d’activité privilégiée, le but ou
l’intention pédagogique qui sous-tend sa conception, etc. La figure ci-après sélectionnée présente les
éléments qui illustrent les critères d’évaluation de la qualité pédagogique ou de description.

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► La quatrième catégorie est celle des critères de design qui comprend principalement la pertinence des
éléments fonctionnels de l’interface, la présence d’éléments qui aident l’utilisateur à interagir avec la
ressource numérique d’apprentissage.

Les catégories des critères de contenus et de description sont les plus déterminantes pour le choix d’une
R.N.E.A. Car ces critères permettent d’évaluer son efficacité potentielle en tant qu’outil d’apprentissage
en répondant à deux préoccupations clés, liées à l’exploitation d’une ressource numérique pédagogique
dans un processus d’enseignement/apprentissage: sa validité pédagogique et sa validité didactique.

Ces critères sont souvent regroupés et présentés sous forme de grilles d’analyse et d’évaluation des
R.N.E.A. Dans la conception de ces grilles, il convient de tenir compte de la nature et du format de la
R.N.E.A. (page web, logiciel, capsule vidéo…).

9.2.2 - Les méthodes d'analyse et d'évaluation des R.N.E.A.

Trois méthodes complémentaires sont employées pour analyser et évaluer les ressources numériques
pédagogiques destinées à l’enseignement et à l’apprentissage (Noël 2007).

► La méthode empirique ou validation implicite qui consiste à valider une ressource numérique à partir
du sceau d’une institution reconnue. C’est le cas de certaines R.N.E.A. déclarées d’intérêt pédagogique

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par des institutions qui y sont habilitées ou proposées dans des espaces libres de dépôt qui ont ayant un
système d’évaluation en amont. Il s’avère nécessaire de prendre connaissance des critères d’évaluation de
ces institutions avant toute décision d’exploitation des ressources qu’elles proposent. Sur la capture
d’écran ci-dessous prise sur le site de Maskott Sciences, on y voit posé des logos des institutions
éducatives. Cela participe à accorder le crédit aux ressources pédagogiques proposées.

► La deuxième méthode d’analyse et d’évaluation d’une R.N.E.A. est celle qui consiste à la validation de
sa conformité, notamment son adéquation avec les critères techniques et les éléments descriptifs.
L’enseignant peut s’appuyer sur les éléments des quatre catégories de critères d’analyse et d’évaluation
des R.N.E.A. pour estimer la qualité de la ressource.

► La troisième méthode d’évaluation est celle qui repose sur l’avis des utilisateurs et/ou des enseignants
ayant une grande expérience dans l’enseignement de la discipline et l’usage des R.N.E.A. Ce mode
d’évaluation a l’avantage de prendre en compte des données issues du contexte d’usage et d’apprentissage
notamment l’utilisation de l’outil dans une situation d’enseignement / apprentissage.

Conclusion

L’analyse et l’évaluation des ressources numériques pédagogiques reposent sur trois catégories de critères
et trois approches complémentaires qui tiennent compte des aspects techniques et pédagogiques. Ces
critères et méthodes qui correspondent à des standards, doivent être appliqués par l’enseignant en mettant
l’accent sur la pertinence de la ressource numérique pédagogique pour la mise en œuvre du processus
d’enseignement / apprentissage auquel il est destiné. Au-delà de ces critères standard, il appartient à
l’enseignant de bien analyser le contexte d’usage qui peut influer sur l’effet attendu du résultat de l’outil.

P a g e 99 | 106
9.3 Situations pratiques réflexives

EXEMPLES

EXEMPLE N°1 : Est-ce que cette REL est de qualité ? LE « FOUTAISOMÈTRE DES REL »

SYNOPSIS :

Il s’agit d’une grille permettant d’analyser une ressource éducative libre de manière à recenser les
éléments positifs et ceux négatifs afin de se faire une idée de sa qualité.

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LIEN U.R.L : https://fabriquerel.org/wp-content/uploads/2020/05/foutaisometre-REL-fabriqueREL.pdf;

EXEMPLE N°2 : BNEUF - La bibliothèque numérique de l’espace universitaire Francophone

SYNOPSIS :

BNEUF offre l’accès à une multitude de ressources numériques dont certaines pouvant soutenir les
activités d’enseignement ou d’apprentissage.

LIEN U.R.L : https://bneuf.auf.org;

EXEMPLE N°3 : MERLOT - des documents d'apprentissage et de soutien en ligne

SYNOPSIS :

MERLOT donne accès à des documents d'apprentissage et de soutien en ligne et à des outils de création
de contenu, dirigés par une communauté internationale d'éducateurs, d'apprenants et de chercheurs.

LIEN U.R.L : https://www.merlot.org/merlot/index.htm;

EXEMPLE N°4 : Open Textbook Library

SYNOPSIS :

Open Textbook Library est une bibliothèque offrant des manuels ouverts et libres qu’il est possible de
télécharger, de librement utiliser et adapter et même de distribuer gratuitement.

LIEN U.R.L : https://open.umn.edu/opentextbooks/books;

EXEMPLE N°5 : Search creative communs - TROUVEZ DU CONTENU QUE VOUS POUVEZ
PARTAGER, UTILISER ET REMIXER

SYNOPSIS :

Creative Commons search permet de rechercher des ressources sous licence creative commons. Il est donc
possible grâce à cette recherche de trouver des ressources que l’on peut personnaliser et contextualiser,
utiliser et partager.

LIEN U.R.L : https://search.creativecommons.org;

P a g e 101 | 106
CONCLUSION

Vous avez été sensibilisé.e.s sur le concept de ressources éducatives par opportunité. Aussi, vous êtes à
même d’évaluer la pertinence d’une ressource numérique destinée à l’apprentissage ; d’utiliser les
ressources éducatives libres ; de comprendre le fonctionnement des réseaux sociaux pour communiquer
efficacement avec les membres de la communauté éducative.

Sachant que la majorité des ressources numériques disponibles sur la toile ne sont pas toutes conçues a
priori à des fins pédagogiques, il revient à l’enseignant.e de s’assurer que la ressource numérique qu'iel va
mobiliser remplit des critères qualitatifs et bonifie son activité en situation de classe. Son analyse se fait à
l’aide des indicateurs tels que la pertinence pédagogique.

Cette compétence vous aide donc à sélectionner les différentes ressources de manière à vous constituer un
vivier de ressources qui intègre des ressources fiables, et favorise des apprentissages effectifs.

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TRAVAUX DIRIGES
THEME 1 : Appropriation des TIC dans la pratique enseignante
THEME 2 : La formation en ligne : le cas de l’Afrique Subsaharienne
THEME 3 : La place des technologies du numérique dans l’éducation en situation de la COVID-
19 : analyse de l’impact entre la zone rurale et la zone urbaine
THEME 4 : Les limites du développement des technologies éducatives au Cameroun
THEME 5: Attitudes et pratiques d’enseignants et d’élèves face aux technologies
THEME 6: Usages pédagogiques des technologies
THEME 7: Les technologies à l’université et au secondaire
THEME 8: Les technologies et la formation à distance
THEME 9 : La place de l’utilisation des technologies éducatives dans l’enseignement technique :
les cas des filières industrielles

THEME 10 : Réseaux sociaux et et diffusion des contenus éducatifs

THEME 11 : Utilisation des technologies éducatives et valorisations des langues et cultures


nationales : le cas du Cameroun.

THEME 12: La Place des TIC dans l’accompagnement des apprenants à la maison
THEME 13 : Faire un inventaire des technologies éducatives les plus utiles dans le procesus
enseignement/apprentissage

THEME 14 : Utilisation de la digitalisation de l’éducation et capacité d’innovation chez


l’enseignant

THEME 15 : Rédiger un projet intitulé : optimisation de l’utilisation des TIC et acquisition de


nouvelles compétences : cas des zones rurales couvertes par le réseau téléphonique

THEME 16 : Ressources éducatives libres et amélioration de la qualité de l’éducation en Afrique


Subsaharienne : le cas du Cameroun

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