Cours Theorie Ensemble GI - SIR23.24

N OTIONS DE LA THÉORIE DES ENSEMBLES .
Mohammed Souid El Ainin
Université Mohammed V , École Supérieure de technologie de Salé
2023/2024
M OHAMMED S OUID E L A ININ (U NIVERSITE M OHAMMED V, ESTS ) C OURS D ANALYSE GI ET SIR 2023/2024 1 / 22
P LAN DU C HAPITRE
1 ENSEMBLE
Appartenance
Inclusion
Partie d’un ensemble. Ensemble des parties
2 O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES

Intersection
Complémentaire
Différence
Différence symétrique
Partition
Produit d’ensembles
E NSEMBLES
En mathématiques, on étudie des objets de différents types : des points, des

nombres ou encore des vecteurs par exemple.
Ces objets ou éléments forment des collections ou ensembles.
On notera, en général, un élément par une lettre minuscule (l’élément x ) et

un ensemble par une lettre majuscule (l’ensemble E ).
E NSEMBLES
Parmi les ensembles déjà rencontrés, citons notamment :
1 N l’ensemble des entiers naturels.
2 Z l’ensemble des entiers relatifs.
3 Q l’ensemble des nombres rationnels.
4 R\Q l’ensemble des nombres irrationnels.
5 R l’ensemble des nombres réels.
6 C l’ensemble des nombres complexes.
7 Soient a et b deux réels distincts, [a, b[ est l’ensemble des réels x qui
vérifient a ≤ x < b.
REMARQUE
Un ensemble formé d’un et un seul élément x est appelé un singleton et est
noté {x}.
A PPARTENANCE
D ÉFINITION
La relation d’appartenance se note x ∈ E et s’énonce " x appartient à
l’ensemble E ", ou encore " x est un élément de E ". La négation de cette
relation est une autre relation, qui se note x ∈
/ E et s’énonce "x n’appartient
pas à l’ensemble E ", ou encore "x n’est pas un élément de E ".
EXEMPLE
Le nombre 3 est entier naturel, ce qui se représente par 3 ∈ N. De même,
π ∈ R, mais n’est pas un nombre rationnel, d’où π ∈/ Q.
EXERCICE
√
Montrer que 2 ∈ R\Q
I NCLUSION
D ÉFINITION
1 On dit qu’un ensemble E est inclus dans un ensemble F , ce que l’on note
E ⊂ F , si et seulement si tout élément de E appartient à F i.e,
E ⊂ F ⇔ (∀x ∈ E, x ∈ F ).
2 On note E 6⊂ F la négation de E ⊂ F i.e, E 6⊂ F ⇔ (∃x ∈ E, x ∈
/ F ).
3 3. Lorsque E ⊂ F et qu’il existe au moins un élément de F qui
n’appartient pas à E, on dit que E est un sous-ensemble propre de F , ce
qui est noté E & F .
EXEMPLE
1 L’ensemble constitué de l’entier 5, ou ayant pour unique élément l’entier
5, est le singleton noté {5} et l’on a {5} ⊂ N.
2 N & Z.
I NCLUSION
D ÉFINITION
1 On dit que l’ensemble E est égal à l’ensemble F (et l’on note E = F ) si
tout élément de E est un élément de F et si tout élément de F est un
élément de E.
2 Lorsque les ensembles E et F ne sont pas égaux, ils sont dits distincts et
l’on note E 6= F .
EXERCICE
1 Donner un exemple de deux ensembles égaux.
2 Donner un exemple de deux ensembles différent.
I NCLUSION
PROPOSITION
Soient E, F et G trois ensembles, on a
1 E ⊂ E.
2 ( E ⊂ F et F ⊂ G) ⇒ E ⊂ G (transitivité de l’inclusion).
3 E = F ⇔ E ⊂ F et F ⊂ E.
EXERCICE
PARTIE D ’ UN ENSEMBLE . E NSEMBLE DES PARTIES
DÉFINITION
Soit E un ensemble. On appelle partie de E (ou sous-ensemble de E ) tout
ensemble A vérifiant A ⊂ E.
EXEMPLE
Dans l’ensemble N des entiers naturels, l’ensemble des nombres pairs est
une partie de de N.
EXERCICE
DÉFINITION
1 La partie de E n’ayant aucun élément se nomme l’ensemble vide de E et
se note ∅.
2 Toutes les parties de E constituent un nouvel ensemble, noté P(E), que
l’on nomme ensemble des parties de E.
REMARQUE
Pour tout ensemble E, on a E et ∅ appartiennent à P(E).
EXEMPLE
PROPOSITION
Soit A un ensemble d’un ensemble E. On a
1 A ∈ P(E) ⇔ A ⊂ E.
2 {x} ∈ P(E) ⇔ x ∈ E.
EXEMPLE
Si E = {0, 1, 2}, on a P(E) = {∅, {0}, {1}, {2}, {0, 1}, {0, 2}, {1, 2}, {0, 1, 2}}.
EXERCICE
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES :I NTERSECTION
Considérons un ensemble E. Nous allons tout d’abord définir des lois de

composition internes dans l’ensemble P(E).
PROPOSITION
Soient A et B deux parties de E.
1 On appelle intersection des ensembles A et B l’ensemble des éléments
qui appartiennent à la fois à A et à B. Celui-ci est noté A ∩ B.
2 Lorsque A ∩ B = ∅ (c’est-à-dire lorsque A et B n’ont aucun élément
commun), on dit que A et B sont disjoints.
EXEMPLE
Soient A = {0, 5, −1}; B = {4, 5, 2} et C = {9} trois ensembles. On a
A ∩ B = {5} et A ∩ C = ∅.
EXERCICE
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES :I NTERSECTION
PROPOSITION
Soient A, B et C trois sous-ensembles de E. Alors, on a
1 A ∩ E = A.
2 A ∩ B ⊂ A et A ∩ B ⊂ B.
3 A ∩ B = B ∩ A.
4 A ∩ (B ∩ C) = (A ∩ B) ∩ C.
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES :R ÉUNION
DÉFINITION
Soient A et B deux parties de E. On appelle réunion des ensembles A et B
l’ensemble des éléments qui appartiennent à A ou à B. Cet ensemble est
noté A ∪ B.
EXEMPLE
Soient A = {0, 5, −1} et B = {4, 5, 2} deux ensembles. On a
A ∪ B = {0, 2, −1, 5, 4}.
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES :R ÉUNION
PROPOSITION
Soient A, B et C trois sous-ensembles de E. Alors, on a
1 A ∪ B = B ∪ A.
2 A ∪ E = E.
3 A ∪ (B ∪ C) = (A ∪ B) ∪ C.
4 A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C).
5 A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C).
EXERCICE
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES :C OMPLÉMENTAIRE
Nous introduisons à présent la notion de complémentaire d’un

sous-ensemble.
PROPOSITION
Soit A un sous-ensemble de E. On appelle complémentaire de A dans E, et
l’on note CE (A) ou encore CEA , l’ensemble des éléments de E qui
n’appartiennent pas à A.
EXEMPLE
Soit E = R et A = [0, 1], on a CE (A) =] − ∞, 0[∪]1, +∞[.
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES :D IFFÉRENCE
DÉFINITION
Soient A et B deux parties d’un ensemble E. On appelle différence de A et de
B, et on note A\B, l’ensemble des éléments de E appartenant à A mais pas à
B.
EXEMPLE
Soient A = {0, 5, −1} et B = {2, 4, 5}. On a A\B = {−1, 0} et B\A = {2, 4}.
REMARQUE
Soit A une partie d’un ensemble E. On a
1 A\A = ∅.
2 E\A = CE (A).
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES :D IFFÉRENCE
Toutes ces opérations sont résumées sur la figure suivante

La figure représente respectivement les ensembles
CE (A), A ∪ B, A ∩ B et A\B, où A et B sont des sous-ensembles d’un
ensemble E.
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES : D IFFÉRENCE
SYMÉTRIQUE
DÉFINITION
Soient A et B deux ensembles, l’ensemble A∆B est dit la différence
symétrique d’ensembles A et B est défini par
[ \
A∆B = (A B)\(A B).
C’est l’ensemble des éléments étant soit dans A soit dans B mais pas dans
les deux.
EXEMPLE
T
Soient A = [−2, 1] et B = [0, 3]. On a A ∪ B = [−2, 3] et A B = [0, 1], alors
A∆B = [−2, 0[∪]1, 3] et A∆A = ∅.
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES : PARTITION
DÉFINITION
Soit E un ensemble. Une famille (Ai )i∈I de parties de E est appelée partition
de E si les conditions suivantes sont satisfaites :
1 ∀i ∈ I, Ai 6= ∅,
2 ∀(i, j) ∈ I 2 , i 6= j ⇒ Ai ∩ Aj = ∅,
S
i∈I Ai = E.
3
EXEMPLE
L’ensemble des entiers naturels pairs et l’ensemble des entiers impairs
forment une partition de l’ensemble N.
1 Les ensembles A1 = {0}, A2 =] − ∞, 0 [ et A3 =] 0, +∞[ forment une
partition de R.
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES : P RODUIT
D ’ ENSEMBLES
DÉFINITION
Soient E et F deux ensembles. On appelle ensemble produit de E par F (ou
produit cartésien de E et F ), et l’on note E × F , l’ensemble des couples
(x, y ), tels que x ∈ E et y ∈ F :
E × F = {(x, y ) | x ∈ E, y ∈ F }.
EXEMPLE
On a R2 = R × R = {(x, y ) | x ∈ R, y ∈ R}.
O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES : P RODUIT
D ’ ENSEMBLES
PROPOSITION
L’égalité entre couples est définie par l’équivalence logique suivante :
(a, b) = (c, d) ⇔ a = c et b = d.

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2 O PÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES

En mathématiques, on étudie des objets de différents types : des points, des

Ces objets ou éléments forment des collections ou ensembles.

On notera, en général, un élément par une lettre minuscule (l’élément x ) et

Considérons un ensemble E. Nous allons tout d’abord définir des lois de

Nous introduisons à présent la notion de complémentaire d’un

Toutes ces opérations sont résumées sur la figure suivante

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