Cours Cryogénie
Cours Cryogénie
Cours Cryogénie
Cryogénie
Cours
Destiné aux étudiants de Licence 3
Spécialité : Energétique
Messaoud HAMDI
I. 1. Introduction.........................................................................................................1
I. 3. Rappels thermodynamique.................................................................................4
II. 1. Introduction......................................................................................................15
V. 2. Cycle de Claude...............................................................................................42
VI. 1. Introduction...................................................................................................48
Références bibliographiques
Préface
Préface
I. 1 Introduction
-1-
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
-2-
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
Figure I.1. Différentes étapes vers les basses températures et leurs acteurs.
-3-
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
I. 3 Rappels thermodynamiques
P : pression (Pa)
V : volume (m3)
m : masse (kg)
R : constante des gaz parfaits (J/kg.K)
T : température (K)
L'équation d'état : est une relation fonctionnelle entre les variables d'état du
système à l'état d'équilibre, et la relation elle-même est régie par les lois de la
thermodynamique. Elle représente la relation entre la pression (P), le volume (V),
-5-
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
température (T), et la masse (m) ou le nombre de moles (n) d'un système dans son
état d'équilibre
I. 3. 1 Transformation spécifique
-6-
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
∆E=
tot Etot ( F ) − Etot ( I )
U= W + Q
Pour tout système fermé, il existe une fonction d’état S extensive, non
conservative, appelée entropie, telle que sa variation lors d’une transformation
entre deux états d’équilibre est la somme de l’entropie échangée Séch avec le
milieu extérieur et de l’entropie créée Scréée dans le système. L’entropie créée Scréée
est nécessairement positive ou nulle.
I. 3. 4 La chaleur
-7-
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
b) La chaleur latente
Un autre type de chaleur est appelée chaleur latente. C’est la quantité de chaleur
ajoutée au ou retirée d'une substance pour produire un changement de phase.
Lorsque la chaleur latente est ajoutée, aucun changement de température ne se
produit.
Il existe deux types de chaleur latente :
-8-
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
Q = mL
Où :
m : la masse de la substance considérée,
L : la chaleur massique associée à un changement d’état, cette chaleur est soit
libérée (état vapeur - état liquide) ou absorbée (état liquide - état vapeur).
Les transitions de phase d’un corps pur sont développées au travers d’une
approche descriptive introduisant le diagramme de Clapeyron et le diagramme
pression – température.
-9-
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
vint = c + 2 − f
vint: variance
c : nombre de constituants
f : nombre de phases
- 10 -
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
Pour décrire complètement un corps pur sous deux phases, il est nécessaire, en
plus de la température, de connaître la répartition de la masse entre les deux
phases, par exemple la masse d’une des phases.
• Un point sur l’une de ses courbes, comme N, correspond à tous les états
liquide – gaz à la température TN ayant toutes les compositions possibles
en gaz.
• Ces trois courbes ont un point commun Ptri appelé point triple,
correspondant à l’équilibre des trois phases solide – liquide – gaz.
• Pour le dioxyde de carbone, la pression du point triple est 5,17 bar = 5,17
105 Pa et sa température 216 K.
- 11 -
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
- 12 -
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
• Le lieu des points V est appelé courbe de rosée. Le lieu des points L est
appelée courbe d’ébullition, car lors de la détente du liquide, il y
apparition, en L, de la première bulle de gaz. La réunion de ces deux
courbes est appelée courbe de saturation ; celle-ci sépare la région
diphasique de la région monophasique. La courbe de saturation présente
un maximum au point critique.
• Sur le palier LV, le système est diphasique à la pression psat appelée
pression de vapeur saturante.
mV
xV =
m
mV: masse de la phase gaz (kg)
m : masse de corps pur (kg)
I. 3. 5 Gaz parfait
• Le gaz parfait est un gaz dans lequel les molécules sont sans interaction. Il
correspond au cas limite où la densité moléculaire est faible, si bien que la
- 13 -
Chapitre I Généralités et rappels thermodynamiques
PV = n RT
p : pression du gaz (Pa) ;
n : nombre de moles de gaz (mol) ;
R : constante des gaz parfaits = 8,314 J.K-1.mol-1
V : volume du gaz (m3)
T : température du gaz (Kelvin, K)
I. 3. 6 Gaz réels
Les gaz parfaits ne peuvent pas être liquéfiés, car il n’y a pas d’interaction. Pour
décrire les gaz réels, un modèle souvent utilisé est le gaz de van der Waals qui
tient compte de la taille finie des molécules et des forces attractives entre les
molécules, ces forces diminuant quand le volume molaire augmente. Des tables
thermodynamiques permettent aussi de décrire ces gaz.
n
2
P + a (V − nb ) =
n RT
V
- 14 -
Chapitre II Les fluides cryogéniques
II. 1 Introduction
Les liquides cryogéniques, également appelés cryogènes, sont des gaz à des
températures et pressions normales. Cependant, à basse température, ils sont à
l’état liquide. Ces liquides sont extrêmement froids et ont des points d'ébullition
inférieurs à - 150°C. Même les vapeurs et les gaz dégagés par les liquides
cryogéniques sont très froids.
- 15 -
Chapitre II Les fluides cryogéniques
1) Air
L'air sec est un mélange composé principalement d'azote, d'oxygène et d'argon
avec des traces d'autres gaz. Lorsque l'air est liquéfié, le dioxyde de carbone est
généralement éliminé ; ainsi, à des fins pratiques, l'air liquide peut être considéré
comme composé de 78% d'azote, 21% d'oxygène et 1% d'argon, les autres
constituants étant présents en quantités négligeables.
2) Azote
L'azote liquide est d'une importance considérable pour l'ingénieur cryogénique
car c'est un réfrigérant sûr. Parce qu'il est chimiquement plutôt inactif et qu'il
n'est ni explosif ni toxique, l'azote liquide est couramment utilisé dans les cycles
de liquéfaction de l'hydrogène et de l'hélium comme pré-refroidisseur. L'azote est
le constituant majeur de l'air (78,09 % en volume ou 75,45 % en poids). L'azote
liquide est un liquide clair et incolore qui ressemble à de l'eau en apparence. A 1
bar de pression, l'azote liquide bout à 77,3K et gèle à 63,2K.
- 16 -
Chapitre II Les fluides cryogéniques
L'azote est utilisé de deux manières distinctes : (1) en tant qu'élément, qui
peut être utilisé soit comme gaz pour exclure l'air des processus industriels, soit
comme liquide pour assurer la réfrigération, et (2) comme azote fixe, dans des
composés avec d'autres éléments. , sous quelle forme il est un élément nutritif
essentiel pour les plantes et un constituant de nombreux produits chimiques
importants.
Tableau II.3 : Propriétés physiques de l’azote.
Masse molaire (g/mol) 14,0067
Masse volumique (kg/m3) 0,001251
Température de fusion (K) 63,25
Température d’ébullitions 77,35
(K)
Température critique (°C) -146,95
Pression critique (bar) 34,00
Température point triple -210,00
(°C)
Pression point triple (bar) 0,125
3) Oxygène
L'oxygène a huit isotopes. L'oxygène naturel est constitué de trois isotopes
stables de nombre de masse atomique 16, 17 et 18. L'oxygène se condense en un
liquide bleu clair dont la densité, 1134,2 kg/m3 à sa température d'ébullition, est
- 17 -
Chapitre II Les fluides cryogéniques
- 18 -
Chapitre II Les fluides cryogéniques
4) Hydrogène
L'hydrogène est le plus abondant de tous les éléments de l'univers, et on pense
que les éléments les plus lourds étaient, et sont toujours, construits à partir
d'hydrogène et d'hélium. Il a été estimé que l'hydrogène représente plus de 90%
de tous les atomes ou les trois quarts de la masse de l'univers.
Plus de 97 % de l'utilisation domestique actuelle de l'hydrogène concerne la
fabrication de produits chimiques et le raffinage du pétrole. Les autres
utilisations de l'hydrogène sont souvent importantes dans leurs industries
spécifiques.
Une quantité importante de l'hydrogène liquide produit, peut-être la moitié,
est utilisé par l'industrie aérospatiale pour les essais de propulseurs de fusées et
de composants de moteurs de fusées. L'hydrogène est également utilisé dans les
piles à combustible des engins spatiaux.
- 19 -
Chapitre II Les fluides cryogéniques
Figure II.3. Fusée Ariane 5 (25 t hydrogène liquide et 130 t oxygène liquide)
5) Hélium
À l'exception de l'hydrogène, l'hélium est l'élément le plus abondant de
l'univers. Alors qu'il est présent dans divers minéraux radioactifs en tant que
produit de désintégration.
L'hélium est un gaz inerte de faible densité doté d'une combinaison de
propriétés uniques qui rendent sa disponibilité essentielle pour un large éventail
d'activités industrielles et scientifiques. Celles-ci incluent des applications non
seulement en cryogénie, mais également dans les technologies de soudage
spéciales, l'exploration spatiale, la chromatographie, le transfert de chaleur et
l'atmosphère contrôlée.
Tableau II.5 : Propriétés physiques de l’hélium.
Masse molaire (g/mol) 4.0026
Masse volumique (kg/m3) 0.00017846
Température de fusion (K) 0.95
Température d’ébullitions 4.25
(K)
Température critique (°C) -267.95
Pression critique (bar) 2.275
- 20 -
Chapitre II Les fluides cryogéniques
6) Argon
L'argon a trois isotopes stables. L'argon liquide est un fluide clair et incolore
avec des propriétés similaires à celles de l'azote liquide. A 1 bar de pression,
l'argon liquide bout à 87,3K et gèle à 83,8K. L'argon est présent dans l'air
atmosphérique à une concentration de 0,934 % en volume ou 1,25 % en poids.
La demande d'argon a augmenté rapidement à mesure que de nouvelles
applications se sont développées. Le soudage à l'arc sous protection gazeuse était
autrefois le principal consommateur. La principale utilisation de l'argon est
maintenant dans le processus de décarburation argon-oxygène (AOD) dans
l'industrie de l'acier inoxydable. Les utilisations de l'argon résultent en grande
partie de sa propriété d'inertie en présence de substances réactives mais aussi de
sa faible conductivité thermique, de son faible potentiel d'ionisation et de sa
bonne conductivité électrique.
7) Néon
Le néon a trois isotopes stables. Le néon est un gaz rare présent dans
l'atmosphère. Il est obtenu par liquéfaction de l'air et séparé des autres gaz par
distillation fractionnée. C'est un élément très insert; cependant, on dit qu'il forme
un composé avec le fluor. De tous les gaz rares, la décharge du néon est la plus
intense aux tensions ordinaires et aux courants.
Le néon est utilisé dans la fabrication des enseignes publicitaires au néon
courantes, qui représentent sa plus grande utilisation. Il est également utilisé
pour fabriquer des indicatrices hautes tensions, des parafoudres, des tubes
d'ondemètre. Le néon liquide est maintenant disponible dans le commerce et
trouve une application importante en tant que réfrigérant cryogénique
économique.
Risque de froid extrême : Les liquides cryogéniques et leurs vapeurs et gaz froids
associés peuvent produire des effets sur la peau similaires à une brûlure
- 21 -
Chapitre II Les fluides cryogéniques
Risque d'asphyxie : Lorsque des liquides cryogéniques forment un gaz, celui-ci est
très froid et généralement plus lourd que l'air. Ce gaz froid et lourd ne se disperse
pas très bien et peut s’accumuler près du sol. Même si le gaz n’est pas toxique, il
déplace l’air. Lorsqu’il n’y a pas assez d’air ou d’oxygène, une asphyxie et la mort
peuvent survenir. Le manque d'oxygène constitue un risque sérieux dans les
espaces clos ou confinés. De petites quantités de liquide peuvent s'évaporer en de
très grands volumes de gaz.
Risques toxiques : Chaque gaz peut avoir des effets spécifiques sur la santé.
Reportez-vous aux syndromes myélodysplasiques pour obtenir des informations
sur les risques toxiques d'un cryogène particulier.
- 22 -
Chapitre III Procédés de liquéfaction des gaz
D’une manière générale, la matière se présente sous trois états ; liquide, solide et
gazeux. La distinction entre ces états étant basée sur :
• La distance entre les particules (atomes, molécules, ions) qui constitue la
matière.
• L’agitation de ces particules.
Les particules à l’état gazeux sont très éloignées les unes par rapport aux autres
avec une agitation rapide et désordonnée. On observe également de nombreux
chocs entres elles.
Pour l’état liquide, les particules sont beaucoup plus rapprochées entre elles, elles
se déplacent à faible vitesse donnant lieux à des associations temporaires
(liaisons faibles).
A l’état solide, les particules sont empilées dans un ordre régulier, elles sont très
rapprochées les unes aux autres.
Sur ces bases, on peut constater que le passage de l’état gazeux à un état liquide,
pourra s’effectue par la diminution de la distance entre les particules
(rapprochement) et par le ralentissement du déplacement de ces particules et on
peut réaliser cela :
Par la compression
- 23 -
Chapitre III Procédés de liquéfaction des gaz
En pratique, avec un gaz réel, la détente d'un gaz sous pression s'accompagne
souvent d'un refroidissement. C'est l'effet Joule-Thomson mis en évidence par les
travaux de James Prescott Joule et William Thomson en 1852.
- 24 -
Chapitre III Procédés de liquéfaction des gaz
∂T
µ J ,T =
∂P H
Dans cette expérience schématisée à la figure suivante, un gaz subit une détente
à travers un disque poreux et passe d’une pression et d’une température initiale
(P1, T1) à une pression et température finale (P2, T2). La chute s’effectue
entièrement dans le disque poreux.
- Q=0, adiabatique
- 25 -
Chapitre III Procédés de liquéfaction des gaz
∆U =
W1 + W2 or ∂W =− P dv
Donc on aura : W1 = P1 v1 et W2 = − P2 v2
∆U = P1 v1 − P2 v2 ⇒ U 2 + P2 v2 = U1 + P1 v1
⇒ H2 =
H1
H = f ( P, T )
∂H ∂H
=dH dP + dT
∂P T ∂T P
∂H ∂H
dP = − dT
∂P T ∂T P
∂H ∂H ∂T ∂H ∂T
=− Avec : = Cp et = µ J ,T
∂P T ∂T P ∂P H ∂T P ∂P H
∂H 1 ∂H
=−Cp µ J ,T ⇒ µ J ,T =− .........(1)
∂P T Cp ∂P T
= Tds + vdP..............(2)
dH
∂H ∂s
=
T + v.................(3)
∂P T ∂P T
∂s ∂v
= −
∂P T ∂T P
- 26 -
Chapitre III Procédés de liquéfaction des gaz
∂H ∂v
=−T + v.................(4)
∂P T ∂T P
1 ∂v
µ J ,T =− −T + v
Cp ∂T P
1 ∂v
=µ J ,T T − v
Cp ∂T P
RT
=
Pv RT ⇒=v
P
∂v R
=
∂T P P
1 R 1
µ J= T − v= [v − v=] 0
Cp P Cp
,T
La température d’inversion
- 27 -
Chapitre III Procédés de liquéfaction des gaz
La courbe en pointillé qui relie ces points maximaux est appelée la « courbe
d’inversion » » et la température en ces points, la « température d’inversion ». La
température au point où la courbe d’inversion intercepte l’ordonnée (P = 0) est
appelée la « température d’inversion maximale ».
- 28 -
Chapitre III Procédés de liquéfaction des gaz
∂T
µ S =
∂P S
∂T ∂T ∂S
= −
∂P S ∂S P ∂P T
∂S ∂Q 1 1 ∂Q Cp
= = =
∂T P T dT T ∂T P T
∂T ∂T T
d’où :=
T=
∂S P ∂Q P Cp
∂S ∂Q 1 1 ∂Q ∂Q ∂V
= = et le terme : = h = −T
∂P T T dP T ∂P T ∂P T ∂T P
- 29 -
Chapitre III Procédés de liquéfaction des gaz
∂S ∂V
d’où : = −
∂P T ∂T P
Alors finalement :
∂T T ∂V
=
µS =
∂P S Cp ∂T P
Remarque importante :
- 30 -
Chapitre IV Cycles théoriques
thermiques de réfrigération
a-Cycle de Carnot
C’est le cycle le plus idéal en thermodynamique. Il est inapplicable et se fait sans
perte.
On définit le coefficient d’effet frigorifique
Qf
COF= avec Wnet= Qc − Q f
Wnet
Qf Tf
=
COF =
Qc − Q f Tc − T f
- 31 -
Chapitre IV Cycles théoriques
TF 268
=
COP = = 11, 7
TC − TF 291 − 268
Carnot
=
COF
Qf
=
( h1 − h4 )
Wc ( h2 − h1 )
c-Cycle thermique de réfrigération à gaz (Brayton inverse)
La figure ci-dessous montre le schéma d'un cycle fermé de Brayton inverse ainsi
que le cycle sur le diagramme T-s. Comme le montre la figure, le cycle idéal se
compose des quatre Processus :
- 32 -
Chapitre IV Cycles théoriques
=
COP =
Qf (T1 − T4 )
Wturb − WC (T2 − T1 ) − (T3 − T4 )
- 33 -
Chapitre IV Cycles théoriques
Wi Wi qmf
=
FOM =
W W qmf
Le Figure of merit est un nombre est compris entre 0 et 1. Il donne une mesure
de la proximité avec laquelle le système réel se rapproche de la performance du
système idéal.
• • c2 c2
Qnet −=
Wnet ∑ q m h + + gz ∑ m
− q h + + gz
sortie 2 entreé 2
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Chapitre IV Cycles théoriques
Q
Avec net est la puissance calorifique nette dégagé par le système (considérée
δ=
Q TdS + δq
δQ =
TdS
Et pour une transformation isotherme T=cste.
Q= T ( S 2 − S1 ) ⇒ Q= qmT ( S 2 − S1 )
On aura donc :
•
W=
C qm ( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 )
•
Wnet= qm ( h2 − h1 ) − qmT ( S 2 − S1 ) − qm ( h2 − h f )
•
=
WC qm ( h f − h1 ) − T ( S 2 − S1 )
•
WC qm = ( h f − h1 ) − T ( S 2 − S1 )
Wnet Wi
Avec Sf=S2 . Dans un cycle idéal on peut écrire : q
=
m qm
•
Wi qm = ( h f − h1 ) − T ( S f − S1 )
- 35 -
Chapitre IV Cycles théoriques
Cette équation donne le travail minimal requis pour liquéfier un gaz. Donc c’est
cette valeur qu’il faudrait essayer d’approcher dans les systèmes pratiques.
Dans un système idéal 100 du gaz comprimé est liquéfié ou :
=m m f ou=
qm qm f ⇒ y =1
- 36 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
- 37 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
- 38 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
Avec :
m m = y représente la fraction liquéfié
( h2 − h1 )
( h2 − h1 )= y ( h − h1 ) ⇒ y=
( h − h1 )
On constate bien que l’enthalpie du point (1) est supérieure à celle du point (2) et
l’enthalpie du point (2) est supérieure à celle du point (l).
souvent ambiantes. Afin de maximiser y, la valeur de h2 doit être aussi petite que
possible.
• Travail par unité de masse du gaz comprimé : WC m
WC + Q = m ∆h ⇒ WC = m ∆h − Q = m ( h2 − h1 ) − m Q
Avec=
: Q T ( S 2 − S1 )
WC= m ( h2 − h1 ) − mT ( S 2 − S1 )= m ( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 )
D’où :
WC m = ( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 )
• Travail par unité de masse du gaz liquéfié : WC m
: y m m ⇒=
On a= m m y
(1 y ) ∗ WC
W
C m= W
C m ∗=
y m
1
W
C m y ( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 )
=
- 39 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
Il est le rapport entre le travail du cycle idéal sur le travail du cycle réel
(actuel).
Wi m
FOM =
WC m
( h − h1 ) − T ( S − S1 )
FOM= y ∗
( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 )
Les performances du cycle Linde peuvent être améliorées s'il est modifié de sorte
que le gaz entre dans l'échangeur de chaleur à une température inférieure à la
température ambiante. C'est le principe de base du système pré-refroidi illustré à
la figure suivant.
- 40 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
- 41 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
V. 2 Cycle de Claude
Ce cycle est l’association des cycles de Linde et de Brayton inverse. Le début du
cycle est le même que celui de Linde : compression du gaz à liquéfier, premier
refroidissement isobare. Le flux est alors divisé en deux :
• Une partie est détendue dans la turbine.
• L’autre partie du fluide subit un second refroidissement, puis est envoyé
dans la détente isenthalpique.
- 42 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
m h2 + me he= m h + m− m h1 + me h3
m ( h − h1 )= m ( h2 − h1 ) + me ( he − h3)
Avec : et X 1 = me m
=
m
y =
( h2 − h1 ) + X ( he − h3 )
m
( h − h1 ) 1 ( h − h1 )
• Travail net requis par unité de masse du gaz comprimé : Wnet m
= WC + WT
Wnet
Avec WT = ?
- 43 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
Ce qui implique :
W=
C m ( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 )
Wnet 1
=
( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 ) + X 1 ( he − h3 )
m y
i
W m
FOM =
Wnet m
( h − h1 ) − T ( S − S1 )
FOM= y ∗
( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 ) + X 1 ( he − h3 )
- 44 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
Dans les années 1940, le liquéfacteur d'hélium Collins est né d'un effort pour
produire un système commercial utilisant des moteurs à expansion pour pré
refroidir plusieurs échangeurs de chaleur. Le système Collins est en fait similaire
au système Claude, sauf qu'il utilise entre deux et cinq moteurs d'expansion au
lieu de juste un.
- 45 -
Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
• La fraction totale de flux du gaz liquéfié : y = ml m
ml ( h2 − h1 ) (h − h ) (h − h )
y= = + X 1 e1 3 + X 2 e 2 4
m ( hl − h1 ) ( hl − h1 ) ( hl − h1 )
Avec :
me1
X1 =
fraction soutirée turbine 1
m
me 2
X2 =
fraction soutirée turbine 2
m
• Travail net requis par unité de masse du gaz comprimé : Wnet m
Wnet
= ( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 ) + X 1 ( he1 − h3 ) + X 2 ( he 2 − h4 )
m
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Chapitre V Les cycles réels de liquéfaction
• Travail net requis par unité de masse du gaz liquéfié : Wnet m
Wnet 1
=
( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 ) + X 1 ( he1 − h3 ) + X 2 ( he 2 − h4 )
m y
Wi m
FOM =
Wnet m
( h − h1 ) − T ( S − S1 )
FOM= y ∗
( h2 − h1 ) − T ( S 2 − S1 ) + X 1 ( he1 − h3 ) + X 2 ( he 2 − h4 )
- 47 -
Chapitre VI Séparation des gaz
VI.1 Introduction
Une partie des produits de la séparation peut être demandée à l’état liquide. On
combine alors séparation et liquéfaction dans une même unité.
- 48 -
Chapitre VI Séparation des gaz
La fraction de gaz perméée, nommée perméat, est enrichie en gaz les plus
perméables (ceux qui ont la vitesse de perméation la plus élevée). La fraction de
gaz non perméée, désignée par le terme rétentat (ou résidu), est concentrée en
espèces les moins perméables (vitesses de perméation les plus faibles). Pour
augmenter la différence de pression partielle de part et d'autre de la membrane,
on trouve dans certaines configurations un flux de purge, circulant du même coté
que le flux de perméat et dont la concentration en espèces les plus perméables est
faible voire nulle.
- 49 -
Chapitre VI Séparation des gaz
Distillation simple
- 50 -
Chapitre VI Séparation des gaz
Distillation fractionnée
Elle concerne un mélange de plusieurs liquides miscibles, elle utilise une colonne
de séparation (ou colonne de Vigreux) pour séparer les différents constituants du
mélange en fonction de leurs températures d’ébullition au niveau de chaque
plateau de cette colonne.
- 51 -
Chapitre VI Séparation des gaz
Elle concerne les mélanges constitués d’hydrogène, gaz léger, et d’un ensemble de
constituants plus lourds, le traitement commence par des étapes de
refroidissement au cours desquelles on soutire les fractions condensées. Cette
condensation peut être à contact ou à reflux. Les liquides recueillis à un ou
plusieurs niveaux de températures sont détendus dans une vanne et vaporisés en
retour pour apporter le froid nécessaire à leur condensation. La fraction gazeuse
restante est détendue partiellement dans une turbine avant d’être, elle aussi,
réchauffée en retour. Cette détente avec production d’énergie (on dit « avec
travail extérieur ») constitue un appoint frigorifique qui vient en complément de
l’effet Joule- Thomson.
- 52 -
Références bibliographiques
Références bibliographiques