Les Principes de Fonctionnement
Les Principes de Fonctionnement
Les Principes de Fonctionnement
Ils procèdent :
Quelles sont ces règles statutaires et les droits à la défense reconnus aux
citoyens à l’occasion des procès ?
Les Magistrats sont chargés de dire le droit, de trancher les litiges. Ils
représentent le dernier recours quant à la régulation de la paix, de l’essor
économique, social et même politique dans la société. C’est pourquoi, la
rédaction de leur statut met en avant la garantie des droits de la société et
des citoyens. Ceci apparait à divers endroits dudit statut dont nous ne
retiendrons que deux. Les règles qui prônent :
L’article 9 :
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« Le Procureur Général près la Cour Suprême est placé sous
l’autorité du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice »
L’article 36 :
« Le Ministre de la Justice peut dénoncer au Procureur Général les
infractions à la loi pénale dont il a connaissance, lui enjoindre
d’engager ou de faire engager des poursuites ou de saisir la
juridiction compétente de telles réquisitions écrites que le Ministre
juge opportunes »
La principale question est de savoir si le juge peut exercer sur une même
affaire des fonctions de poursuite et ses fonctions ordinaires de juger. En
d’autres termes, le juge peut-il connaître en jugement une affaire qu’il a lui-
même instruite ?
A– Le principe
B – Les exceptions
1- En matière pénale
Elle concerne le Juge des Enfants qui, vis-à-vis des délinquants mineurs, a
les mêmes attributions que le Juge d’instruction vis-à-vis des délinquants
majeurs.
I- La collégialité
A- Le principe.
Article 17 nouveau :
« En toutes matières, les arrêts des Cours d’Appels sont rendus par des
Magistrats délibérant en nombre impair…
Les arrêts sont toujours rendus par trois Juges au moins ».
Article 35 nouveau :
« Les jugements des Tribunaux de Première Instance sont rendus par des
Magistrats délibérant en nombre impair…
Les jugements sont toujours rendus par trois Juges au moins ».
B- L’exception au principe.
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Cette disposition est prévue à l’article 103 de la constitution. Ce texte
énonce :
« Les Magistrats ne sont soumis, dans l’exercice de leurs fonctions
qu’à l’autorité de la loi »
Elle met en lumière la lutte contre l’influence du juge par des volontés
étrangères à sa propre conviction et à l’objet de la loi. Dans l’élan, la
disposition constitutionnelle ne restreint pas la source de l’influence à une
catégorie de personnes. Elle a un caractère général qui, en dehors de
l’influence pouvant résulter des autres pouvoirs, concerne aussi celle de la
hiérarchie professionnelle du Magistrat.
« La loi ne demande pas compte aux juges des moyens par lesquels
ils se sont convaincus ; elle ne leur prescrit pas de règles desquelles
ils doivent faire particulièrement dépendre la plénitude et la
suffisance d’une preuve ; elle leur prescrit de s’interroger eux-
mêmes, dans la sincérité de leur conscience, quelle impression ont
faites sur leur raison, les preuves rapportées contre l’accusé et les
moyens de sa défense. La loi ne leur fait que cette seule question qui
renferme toute la mesure de leurs devoirs :
« Avez-vous une intime conviction ? »
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- qu’il fait des propositions de nominations des Magistrats des juridictions
supérieures, des Premiers Présidents des Cours d’Appel, des Présidents des
Tribunaux ;
- qu’il donne son avis pour la nomination et la promotion des autres
Magistrats ;
- qu’il statue comme CONSEIL DE DISCIPLINE des Magistrats.
A ces règles statutaires des Magistrats il faut ajouter celles qui s’appliquent
aux Greffiers pour comprendre la détermination du législateur à promouvoir
une justice dénudée de toutes les pesanteurs et des soupçons.
Après avoir donné toutes les garanties nécessaires au juge pour une
saine application de la loi, le législateur fait du greffier le témoin légal de
l’application des textes par le juge, à l’occasion de l’exercice de ses
fonctions juridictionnelles. C’est- à- dire à l’occasion de l’exécution des
fonctions qui font appel à dire le droit. Ce faisant, le législateur prévoit :
A- En matière pénale
B- En matière civile
La procédure de mise en état est conduite par un juge, assisté d’un greffier.
Cette disposition est prévue par le dernier alinéa de l’article 48 du code
de procédure civile, commerciale et administrative. Le texte énonce :
« (…) Le juge de la mise en état est assisté dans ses fonctions d’un
greffier »
Il est recouru, par les juges d’appel et les parties aux notes du greffier en
cas de contestations sérieuses. Notamment, en cas de recours exercé contre
la décision du juge.
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La préservation des droits du citoyen à l’occasion des procédures des
poursuites a toujours été une préoccupation pour le constituant. Si cette
volonté apparait clairement dans l’étude précédente, ici, le constituant la
complète en affirmant, tant dans le préambule de la Constitution que dans
son libellé, un certains nombre de principes qui encadrent les droits à
observer vis-à-vis des citoyens dans la conduite de l’œuvre de la Justice.
Ces principes généraux ont été traduit en fait par le législateur à travers les
droits qu’il reconnait citoyen au seuil et au cours des procès.
- La présomption d’innocence ;
- Le droit à l’action en Justice (L’assistance des parties.)
- Le droit à la défense
- Les principes de jugement
Paragraphe 1 : Le principe
Il signifie que toute personne poursuivie n’est reconnue coupable des faits
dont elle est soupçonnée que si la juridiction compétente en retient sa
culpabilité.
- L’article 11 de la déclaration
- L’article 22 de la constitution
Paragraphe 1 : Le principe
Paragraphe 2 : L’exception
C’est cette volonté du constituant que le législateur traduit dans les faits à
travers l’exception par laquelle il ouvre une possibilité à ceux des citoyens
qui ne peuvent justifier de moyens pour satisfaire aux exigences du
principe, de profiter eux aussi, du droit de saisir la Justice lorsqu’ils veulent
porter leur affaires devant les juridictions. L’exception prévue dans ce cadre
est : l’assistance judiciaire.
A – L’approche
L’assistance judiciaire est une institution qui permet à la partie démunie qui
désire saisir le tribunal d’être affranchie non seulement, de la condition de
paiement de la consignation mais aussi de bénéficier, le long du procès, du
concours gratuit des prestations des officiers publics ou ministériels
(Greffiers, Avocats, huissiers de justice…), des experts.
En effet, lorsque l’assistance judiciaire est accordée à la partie, les frais de
justice qui lui étaient applicables au cours du procès sont désormais
avancés par trésor public dans les proportions déterminées par la décision.
B - La source légale
Le principe veut que toutes les personnes poursuivies devant les juridictions
bénéficient de toutes les conditions à même de leur permettre de présenter
la meilleure défense de leurs intérêts. Il emprunte, dans le droit positif
ivoirien, le visage de la libre assistance des parties d’un Avocat.
Il en résulte que l’Etat doit assurer aux citoyens toutes les chances de leurs
prétentions devant la Justice en s’assurant qu’ils bénéficient de tous les
moyens légaux dignes de leurs ambitions de se défendre et de défendre
leurs intérêts. Or ce devoir de l’Etat, au regard des ambitions légitimes des
citoyens ne peut être assuré que par sa ferme résolution de recommander
aux parties l’assistance d’un Avocat dont c’est le rôle institutionnel d’aider à
la protection des droits des citoyens devant les juridictions.
Devant la Cour d’Assises ce droit est constaté par l’article 274 du CPP.
Devant le Tribunal de Flagrant délit, ce droit est constaté par les articles
385 du CPP.
A - l’approche de la procédure
« Les mineurs de dix-huit ans (mineurs n’ayant pas encore atteints les 18
ans) auxquels est imputée une infraction qualifiée de crime ou délit ne sont
pas déférés aux juridictions pénales de droit commun et ne sont justiciables
que des tribunaux pour enfants ou de la Cour d’Assises des mineurs ».
« Le juge des enfants prévient des poursuites les parents, tuteur ou gardien
connus. A défaut de choix un défenseur par le mineur ou son représentant
légal, il désigne ou fait désigner par le bâtonnier un défenseur d’office… »
II - L’accusé
A - L’approche de la procédure
B - La source légale
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A côté de ces principes relatifs aux droits du citoyen qui, comme nous
l’avons indiqué, s’achèvent à l’entame du procès, existent ceux qui ont trait
à son déroulement.
DEROULEMENT DU PROCES
- Le principe de la collégialité ;
- Le principe du contradictoire.
I - Le principe et sa source
A - Le principe
La finalité du principe est d’assurer des procès équitables aux citoyens car,
s’il est vérifié que l’union fait la force, il est aussi admis que de la réunion
des intelligences surgissent toujours les meilleures décisions. Ce principe
vise aussi la transparence dans la conduite des procès et renforce ainsi la
foi du citoyen en la justice, traduisant ainsi en fait le préambule de la
constitution qui exprime l’attachement du peuple de Côte d’Ivoire à la
transparence dans la conduite des affaires publiques.
B - la source légale
Le principe est prévu pour les formations de jugement des Cours d’Appels
et des Tribunaux respectivement par les articles 17 et 35 des lois
modificatives de la loi n° 61-155 du 18 mai 1961 portant organisation
judiciaire. C'est-à-dire, la loi n°97-339 du 11 juillet 1997 et la loi n° 99-435
du 6 juillet 1999.
II - l’exception au principe
Elle concerne les procès tenus par les Sections de Tribunaux pour lesquels
le principe n’est appliqué que pour quelques procédures d’un intérêt
particulier.
- La forme de la décision ;
- Et la voie de recours susceptible contre elle.
Ces modes ont été choisis parce qu’ils présentent l’avantage de rapporter
aux dossiers la preuve du mode de remise de la convocation aux partie
permettant ainsi au juge de décider de la forme de la décision qu’il rend.
(voir document)
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Ils concernent les recours ordinaires que sont l’opposition et l’appel puis le
recours extraordinaire qu’est le pourvoi en cassation.
A – L’opposition
Elle est formée contre les décisions (jugements ou arrêts) rendues par
défaut. C'est-à-dire les décisions rendues en l’absence du prévenu qui n’a
comparu à aucune des audiences, ni personne pour lui et dont il n’est pas
rapporté la preuve qu’il a eu connaissance de l’acte de convocation.
- un effet extinctif ;
- un effet de saisie.
1 – L’effet extinctif
« Le jugement par défaut est non avenu dans toutes ces dispositions
si le prévenu forme opposition à son exécution… »
2– L’effet de saisie
L’opposition, cependant, ne peut être exercée contre les arrêts des Cours
d’Assises.
B – L’Appel
Il est exercé contre toutes les formes de jugements rendus en premier
ressort par les juridictions du premier degré. Il est formé par les parties au
procès et porte soit sur toutes les dispositions du jugement (le condamné
seulement) soit sur une partie desdites dispositions (le condamné, la partie
civile, le Ministère public).
On distingue :
- l’effet suspensif
- l’effet dévolutif
a – L’effet suspensif
b – L’effet dévolutif
L’affaire qui a déjà été jugée par une juridiction du premier degré
(juridiction inférieure) est déférée, par le jeu de l’appel, à une juridiction du
second degré (juridiction supérieure) pour être à nouveau jugée sur les
griefs que porte le recours.
Comme on le constate, c’est donc l’appel qui, à travers ses effets, fonde le
double degré de juridiction qui reste la possibilité offerte à la partie qui a
des griefs contre un jugement rendu en premier ressort par les juridiction
du premier degré de saisir la Cour d’Appel, juridiction du second degré
pour reprendre le jugement de l’affaire sur les griefs exposés dans l’acte
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- au versement à la partie civile de la provision qui lui a été accordée (art
455 CPP)
- à connaître des faits nouveaux, différents de ceux qui ont été soumis au
premier juge.
- à connaître tous les faits soumis au premier juge en allant au-delà des
griefs portés dans l’acte d’appel ;
C – Le pourvoi en cassation
IL est aussi dit pourvoi dans l’intérêt des parties. C’est le pourvoi
exercé par les parties
Ceci étant, notre étude ne se limitera qu’au pourvoi de droit commun. C’est-
à-dire le pourvoi dans l’intérêt des parties.
I – Le principe
II – L’exception
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