Guide Bonne Conduite Influenceurs Createurs Contenus

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Guide de

bonne conduite
Influenceurs
et créateurs
de contenus
L’essentiel de vos droits et devoirs

JUILLET 2023
ÉDITO

Vous produisez des contenus sur les réseaux


sociaux et faites la promotion de biens ou de
services pour des marques en exprimant votre
opinion ou en faisant valoir votre notoriété ?

Bravo ! Vous êtes ce que l’on appelle un


influenceur ou un créateur de contenus ! Et
vous n’êtes pas seuls, puisque vous êtes près de
150.000 Français à exercer cette activité, à titre
principal ou secondaire.

Bruno Le Maire, Vous êtes des créateurs, vous orientez les avis,
Ministre de l'Économie, les envies. Vous avez des droits, vous avez des
des Finances et de la
Souveraineté industrielle devoirs. Les millions de personnes, souvent
et numérique jeunes, qui vous suivent, vous font confiance.
Cette confiance vous oblige.

Influenceur, c’est un métier sérieux, parfois


complexe, car il n’est pas aisé, pour les
créateurs d’entreprises que vous êtes, de
comprendre les règles qui vous sont applicables.

Ce guide est fait pour vous rappeler :

→ En quoi consiste l’activité d’influenceur ?

→ Vos droits en tant qu’influenceur

→ Vos devoirs en tant qu’influenceur

→ Comment être responsable dans votre


métier ?

2
SOMMAIRE

ÉDITO ........................................................................................................................................ 2

SOMMAIRE............................................................................................................................... 3

SUIS-JE UN INFLUENCEUR ET QUELLES SONT LES DEMARCHES A SUIVRE ? ........ 4

QUELS SONT MES DROITS ? ............................................................................................... 8

QUELS SONT MES DEVOIRS ?........................................................................................... 12

COMMENT SIGNALER UN CONTENU ............................................................................ 16

AU-DELA DE LA LOI, COMMENT DEVENIR UN INFLUENCEUR RESPONSABLE ?. 19

3
SUIS-JE UN INFLUENCEUR ET
QUELLES SONT LES DEMARCHES
A SUIVRE ?
1. Suis-je un influenceur ?
Opère une activité d’influence commerciale toute personne physique ou morale qui, à titre
onéreux, mobilise sa notoriété auprès de son audience pour communiquer au public établi sur
le territoire français, par voie électronique, des contenus visant à faire la promotion,
directement ou indirectement, de biens, services ou d’une cause quelconque.
Dès lors que je reçois une contrepartie financière ou en nature, pour faire la promotion d’une
marque, je suis un influenceur.

2. Ai-je le droit d’exercer l’activité d’influenceur si je suis par ailleurs


salarié ou agent de la fonction publique ?
Certaines entreprises ou administrations peuvent prévoir des règles strictes d’incompatibilité
avec d’autres activités ou un devoir d’information auprès de l’employeur. Si j’exerce déjà une
activité professionnelle en tant que salarié ou agent de la fonction publique, je dois donc
vérifier la compatibilité de mon activité principale avec l’activité d’influenceur.
Pour cela, je peux me renseigner auprès de mon employeur, ou m’informer sur les règles de
cumul d’emplois :
→ Pour les salariés : service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1945
→ Pour les agents publics : service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1648
Attention : si j’exerce déjà une autre activité en tant qu’entrepreneur individuel et que je
souhaite également exercer mon activité d’influenceur/créateur de contenus en tant
qu’entrepreneur individuel, je dois rattacher mon activité d’influenceur/créateur de
contenus à ma première entreprise individuelle.

3. Je suis mineur, puis-je devenir influenceur ?


Parce que de plus en plus de mineurs sont mis en scène par des influenceurs, dans le cadre de
la loi, les moins de 16 ans qui apparaissent à l’écran bénéficieront des dispositions protectrices
du droit du travail régissant le travail des mineurs (comme par exemple les enfants
mannequins). En substance :
- si j’ai moins de 16 ans, je peux être employé par une entreprise exerçant l’activité
d’influence commerciale. Il est nécessaire d’obtenir un agrément préalable auprès des
services de l’Etat et 90% des sommes que j’ai perçues via l’influence commerciale seront
consignées jusqu’à ma majorité ;
- si j’ai plus de 16 ans et moins de 18 ans sans être émancipé, j’ai deux possibilités :
o je peux créer et gérer une société unipersonnelle ou reprendre et gérer une
entreprise individuelle à responsabilité limitée exerçant cette activité, avec
l’autorisation de mes représentants légaux (parents ou conseil de famille)
qui auront un pouvoir décisionnel sur certains actes ;

4
o je peux être employé par une entreprise exerçant une activité d’influence
commerciale, à condition que mes représentants légaux (parents ou conseil
de famille) me donnent l’autorisation et signent mon contrat de travail.
- Si j’ai 16 ans révolus et que je suis émancipé, je peux agir comme un majeur.

4. Comment déclarer mon activité d’influenceur / de créateur


de contenus ?
Au moment de débuter mon activité d’influenceur, je déclare la création de mon entreprise
sur le site du guichet unique des formalités des entreprises à cette adresse :
formalites.entreprises.gouv.fr. Je peux le faire au plus tôt un mois avant son démarrage et au
plus tard dans les 15 jours après son commencement. Ce guichet transmet ma déclaration
auprès des organismes compétents qui me permettra d’obtenir un numéro SIREN ou SIRET
indispensable pour mes futures démarches fiscales et sociales. Selon votre situation, vous faites
partie de la catégorie suivante :

- si mon activité de création de contenu vise à faire la promotion de biens ou de services


en contrepartie d'un bénéfice économique ou d'un avantage en nature, je renseigne
mon activité au sein du guichet unique selon la catégorie "activités de service - services
d'information - influenceur et créateur ". Mon activité est commerciale (je suis
immatriculé au registre du commerce et des sociétés et au registre national des
entreprises), mes revenus sont déclarés en BIC et je suis affilié à l'URSSAF – SSI ;

- si mon activité de création de contenu ne vise pas à faire la promotion de bien ou de


services en contrepartie d'un bénéficie économique ou d'un avantage en nature, je
renseigne mon activité au sein du guichet unique selon la catégorie "activités de service
- services d'information - Community manager, ergonome web, blogueur professionnel,
rédacteur web". Mon activité est indépendante (je suis immatriculé au seul registre
national des entreprises), mes revenus sont déclarés en BNC et je suis affilié à l'URSSAF-
SSI ;

- si mon activité de création de contenu est une activité de création artistique, je


renseigne mon activité au sein du guichet unique selon la catégorie " Activités de
services - Arts, culture et divertissement - Activités créatives, artistiques et de
spectacle - Vidéaste, vlogueur, blogueur". Mon activité est indépendante (je suis
immatriculé au seul registre national des entreprises), mes revenus sont déclarés en
BNC ou en précompte par un tiers diffuseur et je suis affilié, après validation, à la
sécurité sociale des artistes auteurs.

Le site entreprendre.service-public.fr apporte toutes les informations utiles pour préparer la


création de l’entreprise, choisir son statut et l’immatriculer.

5. Comment remplir mes obligations fiscales et sociales ?


Afin d’effectuer mes démarches fiscales et sociales, je dois créer un espace professionnel sur
le portail impots.gouv.fr. Cet espace professionnel, gratuit et sécurisé, permet de déclarer et
de payer les principaux impôts professionnels, d’effectuer des demandes de remboursement,
de consulter le compte fiscal de mon entreprise et d’effectuer mes démarches en ligne
(renseignement, réclamation,…) via une messagerie sécurisée.

5
→ Ma catégorie d’imposition, mon régime fiscal et les déclarations fiscales que je dois
effectuer : je me réfère au Livret fiscal du créateur d’entreprise 1:
→ Mon régime de sécurité sociale et les déclarations sociales que je dois effectuer :
je me réfère au service dédié de l’Urssaf2.
Si je suis encore rattaché au foyer fiscal de mes parents, ce sera à eux de déclarer mes revenus.
Je me renseigne sur le site internet economie.gouv.fr.
Attention : en cas de non-respect de mes obligations déclaratives ou d’omission, d'insuffisance
ou d’inexactitude relevées dans les déclarations, je m’expose à des sanctions pouvant aller
jusqu’à 80% de majoration.

Les personnes domiciliées en France y sont assujetties à l'impôt sur l'ensemble de leurs revenus,
de source française ou étrangère. Les personnes domiciliées hors de France y restent
imposables sur leurs revenus de source française, sous réserve des stipulations de la
convention conclue entre la France et leur État de résidence. Pour plus d'informations,
consultez le site www.service-public.fr et le site impots.gouv.fr, notamment sa rubrique
« International ».

6. L’ensemble de mes revenus sont-ils fiscalisés et dois-je les déclarer ?


L’ensemble des revenus que je tire de mon activité d’influenceur, que celle-ci soit exercée à
titre principal ou accessoire, est soumis à impôts, cotisations et contributions sociales, dès le
premier euro. Je dois donc déclarer, dans mes déclarations fiscales et sociales, les revenus tirés
de cette activité.

7. Dois-je déclarer les cadeaux que je reçois de la part d’annonceurs ?


Pour respecter leurs obligations fiscales et sociales, les « cadeaux » reçus dans le cadre de
l’activité d’influenceur doivent être déclarés dès le premier euro. Vous pouvez interroger les
services de la DGFIP en cas de doute.
Tous les renseignements sur la manière d’évaluer le montant de ces rémunérations sont
précisés sur le site impots.gouv.fr.
Pour vous aider à déterminer la valeur du cadeau, vous pouvez également vous rapprocher de
l’annonceur qui vous l’a attribué ou vous référer à partir de ses références, à son prix moyen
de marché sur les « market place » ou dans ses lieux de distribution. Vous pouvez également
vous appuyer sur les éléments du contrat écrit mentionné au point 8 ci-dessous.

1
https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/1_metier/2_professionnel/EV/1_creation_entreprise/livret_fiscal
/nid_10306_2021_generalites_livret_fiscal_createur_dentreprise.pdf

2
https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr/portail/accueil/une-question/toutes-les-fiches-pratiques/declarer-et-payer-
mes-cotisation.html

6
8. Dois-je formaliser un contrat ?
Un décret déterminera le seuil de revenus tirés de l’opération d’influence commerciale
(qui intégrera les avantages en nature c’est-à-dire les cadeaux attribués en contrepartie de
l’opération) à compter duquel un contrat devra être formalisé par écrit (cf point 14).

Concrètement, deux cas se présentent :

- Cas où la valeur cumulée de l’ensemble des revenus (rémunération et/ou avantage


en nature) est égale ou dépasse le seuil (selon les cas cela pourrait intégrer par
exemple des évènements très exclusifs ou voyages de grande valeur) : dans ce cas
la formalisation d’un contrat est obligatoire ;
- Cas où la valeur cumulée de l’ensemble des revenus (rémunération et/ou avantage
en nature) est inférieure au seuil (selon les cas cela pourrait intégrer par exemple
des produits de grande distribution de faible valeur) : dans ce cas la formalisation
d’un contrat n’est pas obligatoire.

9. Quand sortiront les décrets d’application de la loi ?


Quatre décrets en Conseil d’Etat doivent être pris prochainement pour permettre l’application
de la loi :
• Dans les toutes prochaines semaines, un décret sur les nouveaux pouvoirs de la
DGCCRF : il sera publié cet été et permettra un renforcement de ses pouvoirs
d’injonction et d’astreinte.
• D’ici la fin de l’année et au plus vite : le détail des conditions dans lesquelles
l’influenceur doit préciser les mentions « images retouchées », « images virtuelles »
• D’ici la fin de l’année et au plus vite : la fixation du seuil à partir duquel la formalisation
d’un contrat est obligatoire pour une opération d’influence commerciale
• D’ici la fin de l’année et au plus tard, début 2024 : les conditions dans lesquelles les
influenceurs basés en dehors de l’Union européenne, de l’espace économique
européen et de la confédération helvétique devront avoir une forme de représentation
légale et une assurance civile professionnelle obligatoire.

7
QUELS SONT MES DROITS ?
10. Mes contenus bénéficient-ils d’une protection juridique ?
Si vous créez des contenus dont la forme est originale, vos contenus sont protégés par les
règles relatives au droit d’auteur. Vous disposez à ce titre de droits moraux et patrimoniaux
sur vos contenus.
→ Au titre du droit moral, vous pouvez décider du principe, du moment et des modalités
de la divulgation de votre contenu mais aussi de la poursuite de sa circulation. Vous
pouvez également exiger qu’à chaque utilisation de votre contenu, votre nom soit
mentionné et que l’intégrité de votre contenu soit respectée.
→ Au titre des droits patrimoniaux, vous pouvez autoriser ou interdire les reproductions
ou représentations de vos contenus.
Par conséquent, toute utilisation de vos contenus nécessitera votre autorisation. Un tiers ne
pourra donc pas réutiliser vos publications et/ou vos vidéos sans en avoir d’abord obtenu les
droits auprès de vous.
Le régime de la propriété intellectuelle s’applique en tout état de cause aux influenceurs qui
créent du contenu original au sens du droit d’auteur. Je peux déposer mes marques sur le site
de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Les œuvres ne se déposent pas, mais il
est possible pour des raisons probatoires et pour donner une date certaine à la création
d’utiliser une enveloppe Soleau. Attention ! Ce n’est toutefois pas un titre de propriété
industrielle.

11. Ai-je le droit d’utiliser de la musique dans mes contenus ?


S’il s’agit d’une musique originale, que vous avez vous-même composée, écrite, et interprétée,
il n’y a pas de difficulté. Il n’est pas nécessaire de solliciter d’autorisation si vous en êtes
l’auteur-compositeur et l’interprète.
En revanche, si la musique a été composée, écrite et interprétée par un tiers, plusieurs
situations se présentent :
→ soit la musique est tombée dans le domaine public (70 ans à compter de l’année suivant
le décès de l’auteur) et son utilisation ne nécessite pas d’autorisation préalable ;
→ soit la musique est commercialisée dans le cadre de licences dites « libres de droit ».
Dans ce cas, l’utilisation ne nécessite pas d’autorisation préalable mais elle doit être
conforme aux conditions fixées par la licence ;
→ soit la musique n’est pas libre de droit et son utilisation nécessite l’autorisation
préalable de son auteur ou de ses ayants droit. L’autorisation pourra être délivrée à
titre gracieux ou à titre onéreux (le second cas est le plus répandu en pratique).

L’utilisation d’une musique sans autorisation ni respect des conditions fixées constitue une
contrefaçon et vous expose à des sanctions civiles et pénales. Plus généralement, les œuvres
de l’esprit (les musiques mais aussi les dessins, les livres ou les œuvres plastiques) sont
protégées par le droit d’auteur si leur forme est originale. Leur usage nécessite donc une
autorisation préalable de l’auteur de l’œuvre ou de ses ayants droit.
Le site Propriété intellectuelle - Droit d’auteur, droit à l’image à l’ère du numérique (1) |
economie.gouv.fr apporte des informations utiles en matière de droit d’auteur.

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12. Si j’ai recours à un agent d’influenceur, des règles spécifiques
s’appliquent-elles ?
Les agents d’influenceur sont au sens de ceux dont l’activité consiste, à titre onéreux, à
représenter les personnes physiques ou morales exerçant l’activité d’influence commerciale
définie dans la loi, auprès des personnes physiques ou morales et, le cas échéant leurs
mandataires, sollicitant leur service, dans le but de promouvoir, à titre onéreux, des biens ,des
services ou une cause quelconque.
Si vous avez recours à un agent, il est obligatoire de conclure un contrat avec lui. Ce contrat
doit être formalisé par écrit, au-delà d’un certain seuil qui sera défini prochainement par
décret.

13. La plateforme peut-elle limiter ou bloquer mes contenus ?


les utiliser comme elle le souhaite ?
Si je diffuse un contenu illicite et que celui-ci est signalé, la plateforme doit retirer rapidement
mes contenus. En outre, le contenu doit respecter les conditions générales d’utilisation des
plateformes qui peuvent recouper les contenus illicites au sens de la loi, ou aller au-delà, selon
leur politique de modération.

Si le contenu est licite et respecte les conditions générales d’utilisation, les plateformes n’ont
pas de raison valable de le bloquer ou limiter vos contenus. Les plateformes n’ont pas à
intervenir sur l’édition de votre contenu, sans votre autorisation.

14. Ai-je le droit de critiquer une marque ?


La formulation d’avis, de critiques ou d’observations positives ou négatives au sujet d’une
marque relève de la liberté d’expression.

Cependant, la liberté d’expression connaît des limites :


→ La diffamation : vous ne pouvez pas alléguer ou imputer publiquement des faits
précis et déterminés qui portent atteinte à l’honneur ou à la considération d’une
personne physique ou morale qu’il est possible d’identifier, sauf si vous fournissez
la preuve que ces faits sont avérés ou que vous étiez de bonne foi (ce qui requiert
la réunion de quatre éléments : la poursuite d'un but légitime, l’absence de volonté
de nuire, un travail sérieux d'enquête et une prudence dans l'expression).

→ Le dénigrement : vous ne pouvez pas critiquer violemment une marque, ce qui


reviendrait à un dénigrement fautif susceptible d’engager votre responsabilité. En
effet, le dénigrement caractérise la situation dans laquelle « même en l'absence
d'une situation de concurrence directe et effective entre les personnes
concernées, la divulgation, par l'une, d'une information de nature à jeter le
discrédit sur un produit commercialisé par l'autre constitue un acte de
dénigrement, à moins que l'information en cause ne se rapporte à un sujet d'intérêt
général et repose sur une base factuelle suffisante, et sous réserve qu'elle soit
exprimée avec une certaine mesure » (Arrêt n° 18-15651 de la Cour de Cassation du
4 mars 2020).

15. Quels éléments doit comporter le contrat que je signe avec mon
agence ou l’annonceur dont je promeus la marque ?

9
En tant qu’influenceur, vous fournissez une prestation commerciale à un annonceur. Un
contrat est obligatoire, lorsque la rémunération de l’activité d’influence commerciale par voie
électronique concernée ou la valeur totale cumulée de l’avantage en nature concédé en
échange de celle-ci est supérieure à un montant défini par décret en Conseil d’Etat.
Si la liberté est la règle, la loi impose au contrat d’influence commerciale :
→ Les informations relatives à l’identité des parties, à leurs coordonnées postales et
électroniques ainsi qu’à leur pays de résidence fiscale;
→ La nature des missions confiées;
→ La rémunération en numéraire ou les modalités de sa détermination, le cas échéant la
valeur de l’avantage en nature ainsi que les conditions et les modalités de son
attribution ;
→ Les droits et les obligations qui incombent aux parties, le cas échéant, notamment en
termes de droits de propriété intellectuelle ;
→ La soumission du contrat au droit français, notamment au code de la consommation,
au code de la propriété intellectuelle et à loi visant à encadrer l’influence commerciale
et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux.

L’agent d’influenceur peut négocier pour vous le contrat avec l’annonceur et le signer en votre
nom et pour votre compte, s’il assure votre représentation.

16. Qui sera civilement responsable en cas de préjudice causé à autrui


lors de la mise en œuvre de mon opération d’influence
commerciale ?
La mise en œuvre d’une opération d’influence commerciale peut parfois porter atteinte aux
droits des personnes qui ne sont pas concernées par l’opération. En pratique, dans une
opération impliquant la création de contenus, cela concerne plus particulièrement des cas de
non-respect des droits de propriété intellectuelle appartenant à un tiers comme par exemple,
l’utilisation dans une vidéo d’une musique non libre de droit, sans autorisation préalable de
son auteur ou de ses ayants-droit (voir point. 9). Dans un tel cas, l’influenceur et l’annonceur
sont solidairement responsables du préjudice causé. Leurs intermédiaires (agent d’influenceur,
mandataire de l’annonceur) le sont tout autant.

17. En tant qu’influenceur, de quels droits économiques et sociaux


puis-je bénéficier ?
Pour rappel, dans la majorité des cas, la personne qui exerce l’activité d’influence commerciale
est un travailleur indépendant (au sens du code de la sécurité sociale).

a) Ai-je le droit à l’assurance chômage ?

Dès lors que j’exerce mon activité d’influence commerciale en tant que travailleur
indépendant, je ne cotise pas à l’assurance chômage et je ne bénéficie donc pas des
prestations chômage de l’UNEDIC. En revanche, je peux bénéficier du dispositif de l’allocation
des travailleurs indépendants (ATI) dans les conditions prévues aux articles L. 5424-24 et
suivants du code du travail.
Ce régime est notamment soumis à des conditions :

10
• de durée antérieure d'activité (une période minimale ininterrompue de deux ans au
titre d'une seule et même entreprise)
• de conditions de ressources personnelles (inférieures au montant du RSA)
• de revenus antérieurs d'activité (un revenu minimum de 10 000€ sur une seule des deux
années d’activité antérieure)
• de déclaration de cessation totale et définitive d’activité lorsque cette activité n’est
pas économiquement viable.

Cette allocation n’est pas une assurance dans le sens où elle n’est pas conditionnée au
versement de cotisations ; il s’agit d’une allocation de solidarité distincte de l’allocation d’aide
au retour à l’emploi (ARE), prestation chômage versée pour les salariés. L’ATI est versée pour
une durée maximum de 6 mois, avec un montant plancher de 19,73€ par jour (soit 3 591€ sur 6
mois) et un montant plafond de 26,30€ par jour (soit 4 787€ sur 6 mois).

b) Mon activité d’influence commerciale me génère-t-elle des droits à la sécurité


sociale comme la retraite, par exemple ?

Dès lors que j’exerce mon activité d’influence commerciale en tant que travailleur
indépendant, les cotisations que je verse au titre de mon activité d’influence commerciale en
application du point 6 du présent guide me permettent de bénéficier des droits
contributifs dès lors que j’en remplis les conditions, comme notamment le versement des
indemnités journalières ou une retraite.

En matière d’assurance accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP), je peux


également souscrire à une assurance facultative.

11
QUELS SONT MES DEVOIRS ?
18. Suis-je obligé d’indiquer l’intention commerciale de mes
publications ?
Oui, si votre publication ou contenu vise à promouvoir un bien ou un service et si vous avez
bénéficié d’une contrepartie pour sa diffusion : paiement, partenariat, pourcentage sur les
ventes, produits gratuits, voyages, invitations… En tant qu’influenceur, vos avis, retours
d’expérience ou vos crash test peuvent être assimilés à une pratique commerciale. Vous avez
donc des obligations à respecter au regard du code de la consommation, dont la transparence
sur le caractère publicitaire.
Non, si votre publication vise seulement à informer sur un produit pour lequel vous n’avez reçu
ou ne recevrez aucune contrepartie.

19. Ai-je des obligations vis-à-vis du public / de ma communauté ?


Oui, la loi vous impose de préciser le caractère commercial de vos contenus, ainsi que de vous
assurer que le produit dont vous faites la publicité n’est pas fictif.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des informations relatives au droit général du commerce sur
le site entreprendre.service-public.fr.

20. Comment indiquer le caractère commercial de mes contenus ?


Vous devez obligatoirement indiquer le caractère commercial ou publicitaire de votre contenu
ou publication par la mention « publicité » ou « collaboration commerciale ».
Cette mention doit être affichée de manière claire, lisible et identifiable sur votre publication
durant toute la durée de la promotion.
Vous devez également identifier clairement l’annonceur/la marque pour le compte duquel la
communication commerciale est réalisée.
La plupart des plateformes proposent aujourd’hui une fonctionnalité pour préciser si un
contenu est commercial ou publicitaire. Utilisez-la !

Attention : l’absence d’indication de la mention « publicité » ou « collaboration


commerciale » d’une communication est susceptible de constituer une « pratique
commerciale trompeuse », sanctionnée d’une peine d’emprisonnement de deux ans et d’une
amende de 300 000 euros.

21. A quel point puis-je vanter les mérites d’un produit


ou d’un service ?
Vos arguments et promesses commerciales doivent être vrais et vérifiables. Vos propos ne
peuvent pas mettre en avant des qualités (« made in France », « naturel »…), des gains ou des
résultats (« bon pour la santé », « - 10 kg en un mois », « Gagnez 5.000 euros »…) si vous ne
pouvez pas les justifier.
Il est par ailleurs interdit de prétendre qu’un produit ou un service augmente les chances de
gagner aux jeux d’argent et de hasard.
Il est également interdit de faire la promotion, directe ou indirecte, de produits, actes,
procédés, techniques et méthodes présentés comme comparables, préférables ou
substituables à des actes, protocoles ou prescriptions thérapeutiques.

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Il est également interdit de réaliser des promotions impliquant (la plupart) des animaux non
domestiques.
Enfin, les communications commerciales qui reposent sur des allégations fausses ou que vous
ne pouvez pas justifier constituent également des pratiques commerciales trompeuses.

22. Quels produits et services ne puis-je pas promouvoir ?


En tant qu’influenceurs, vous pouvez être sollicités par des marques pour faire la promotion
de leurs produits et vous devez ainsi respecter les clauses du contrat qui vous lient à ces
marques (les annonceurs) (cf. point 13. Quels éléments doit comporter le contrat que je signe
avec mon agent d’influenceur ou l’annonceur dont je promeus la marque ?). Vous pouvez
également vous référer aux recommandations de l’Autorité de régulation professionnelle de
la publicité (ARPP) en la matière.
Néanmoins, il est formellement interdit de faire la promotion de tout bien ou service
contrefaisant. La contrefaçon peut concerner tous types de produits (médicaments,
vêtements, jouets, cosmétiques, parfums, etc), ou toute création (vidéo, musique, image, logo,
etc). En effet, est considéré comme une contrefaçon, toute atteinte à un droit de propriété
intellectuelle au sens des articles L335-2, L513-4, L521-1, L613-3 et L613-4, et L713-2 du code de
la propriété intellectuelle.
Le marketing d’influence, comme toute pratique commerciale, doit également respecter les
dispositions spécifiques relatives à la promotion de certains biens ou services.
Sur internet comme partout ailleurs, la publicité est encadrée et les mêmes règles
s’appliquent. Elles s’appliquent notamment lorsque vous faites la promotion des produits
suivants, particulièrement encadrés, à savoir :
→ les actifs numériques (crypto-actifs…), les offres au public de jetons, la fourniture de
services portant sur des actifs numériques, uniquement en cas d’autorisation
(enregistrement et/ou agrément) de l’AMF ;
→ les jeux de hasard et les jeux d’argent par les dispositions du titre II du code de la
sécurité intérieure ;
→ les boissons alcooliques : (articles L.3323-2 à L.3323-4 du code de la santé publique) ;
→ les médicaments à usage humain (articles L. 5122-1 à 16 du code de la santé publique) ;
→ les dispositifs médicaux (articles L.5213-1 à 7 du code de la santé publique).
Par ailleurs, la publicité est interdite pour :
→ le tabac et les produits du tabac, la cigarette électronique, ainsi que les produits de
nicotine ;
→ les actes de chirurgie et de médecine esthétiques
→ les médicaments soumis à prescription médicale
→ les produits financiers risqués définis à l’article L.533-12-7 du code monétaire et
financier (pour lesquels on peut perdre tout ou partie de son argent), ;
→ Les abonnements à des conseils ou à des pronostics sportifs.

23. Que faire si je pratique le « dropshipping » ?


Le « dropshipping » ou « livraison directe » est une vente sur internet dans laquelle le vendeur
ne se charge que de la commercialisation et de la vente du produit. C’est le fournisseur du
vendeur qui expédie la marchandise au consommateur final. Le consommateur n’a
généralement ni connaissance de l’existence du fournisseur ni de son rôle.

13
Bien que vous ne vous chargiez pas de la livraison des produits que vous vendez, cette
méthode de vente vous engage car vous êtes et restez le vendeur, vous êtes responsable à
l’égard de l’acheteur. Dès lors :
→ Assurez-vous que ces produits sont conformes à la législation applicable (nationale ou
européenne, par exemple imposant un marquage CE pour certains produits), qu’ils ne
sont pas dangereux, ni pour des adultes, ni, le cas échéant pour des enfants, et qu’ils
ne sont pas interdits. Assurez-vous que les produits sont disponibles et licites,
notamment qu’ils ne sont pas des contrefaçons ;
→ Vous devez informer l’acheteur de l’identité réelle du fournisseur, si ce n’est pas vous.
→ Vous devez afficher les détails de ces produits : le prix (TTC en euros), les
caractéristiques (taille, quantité, composition…) et les conditions de vente (modalités
de paiement, délais de livraison…) doivent apparaitre clairement.
Lorsque certaines informations obligatoires sont manquantes, le vendeur s'expose à une amende
pouvant aller jusqu’à 75 000 euros pour une personne morale et 15 000 euros pour une personne
physique.

→ Vous êtes seul responsable, vis-à-vis de l’acheteur, de la bonne exécution de la


commande et de la livraison du produit dans le délai prévu et en bon état.
→ Vous devez respecter le droit de rétractation de votre client qui, dans les 14 jours à la
compter de la date de livraison du produit, peut revenir sur sa commande et vous
renvoyer le produit. Vous devez alors le rembourser.
Vous devez par ailleurs être inscrit au registre du commerce et des sociétés.
Le non-respect de ces règles est passible de sanctions administratives ou pénales.

24. Ce droit s’applique-t-il si je ne suis pas installé en France ?


L’ensemble de ces dispositions s’applique aux influenceurs, quelle que soit leur localisation,
dès lors qu’ils s’adressent à un public français. Les influenceurs exerçant via une société ou sous
le statut d’entrepreneur individuel ou d’EIRL qui ne sont pas établies sur le territoire d’un État
membre de l’Union européenne, de la Confédération suisse ou de l’Espace économique
européen doivent assurer une forme de représentation légale dans l’Union européenne en
désignant une personne morale ou physique pour garantir la conformité de leurs contrats au
regard du droit français et répondre aux demandes des autorités. Ils doivent en outre souscrire
une assurance civile professionnelle.
Ainsi, un influenceur basé à l’étranger pourra voir ses contenus bloqués dès lors qu’il ne
respecte pas la loi française, notamment sur le caractère commercial de ses publications, ou
fait la promotion de produits ou de services dont la promotion est règlementée ou interdite.
Les plateformes engagent leur responsabilité dès lors qu’elles n’agissent pas contre ces
contenus alors qu’ils lui sont signalés. Dans les cas les plus graves, des sanctions pénales
peuvent être prononcées, y compris en s’appuyant sur la collaboration internationale entre
autorités publiques.

25. Suis-je obligé d’afficher les retouches de mes photos et vidéos ?


La transparence était obligatoire pour les photos de mannequin utilisées dans les campagnes
publicitaires lorsque la morphologie d’une silhouette a été retouchée. Désormais, avec la loi
visant à encadrer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les
réseaux sociaux, cette transparence est exigée pour les influenceurs. Ainsi, la modification par
tous procédés de traitement d’image visant à affiner ou à épaissir la silhouette ou à modifier

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l’apparence du visage est accompagnée de la mention : « Images retouchées » ; La production
par tous procédés d’intelligence artificielle visant à représenter un visage ou une silhouette est
accompagnée de la mention : « Images virtuelles » .

26. Quelles sont les règles applicables si je diffuse l’image de mon


enfant mineur sur les plateformes en ligne ?
En application des articles 9 et 371-1 du Code civil, si vous êtes titulaires de l’autorité parentale,
vous êtes tenus d’assurer la sécurité de votre enfant ainsi que de respecter son image et sa vie
privée. En outre, selon son âge et son degré de maturité, vous devez l’associer aux demandes
qui le concernent. Ces obligations s’appliquent lorsque vous diffusez des images et/ou vidéos
de lui sur les plateformes.
Par ailleurs, la loi n° 2020-1266 du 19 octobre 2020 encadre l'exploitation commerciale de
l'image d'enfants de moins de seize ans sur les plateformes en ligne et va désormais s’appliquer
aux influenceurs.
Les opérateurs de plateformes en ligne ont également signé le 22 novembre 2022 une Charte
visant à promouvoir l'information et la protection des utilisateurs s'agissant de la diffusion de
l'image des mineurs sur les plateformes en ligne. Consultez là !

27. Que faire si je constate, sur un réseau social, un contenu ou une


pratique qui me semblent illégaux ?
Si vous constatez qu’un autre utilisateur a publié un contenu qui vous semble illégal ou que
son comportement vous paraît problématique, vous pouvez le signaler à la plateforme, grâce
au formulaire que celle-ci doit mettre à disposition à cet effet. Surtout, il est préférable de ne
pas réagir au contenu (notamment en le republiant) car cela aurait pour effet d’augmenter sa
viralité sur la plateforme.
Il est important de savoir que certains contenus peuvent être légaux au regard du droit français
mais interdits par les conditions générales d’utilisation et règles de la plateforme. C’est
pourquoi il peut être utile de signaler des contenus qui vous paraissent préjudiciables, sans
pour autant être manifestement illégaux.
La plateforme doit traiter votre signalement dans les meilleurs délais et vous exposer les motifs
de sa décision de façon claire et facile à comprendre. Si l’issue accordée à votre signalement
ne vous satisfait pas, vous pouvez faire une réclamation auprès de la plateforme, grâce au
formulaire mis à disposition.
Il est également possible de signaler les contenus trompeurs ou contraires à la réglementation
portant sur la promotion de certains produits auprès de Signal Conso (services de la DGCCRF
- www.signal.conso.gouv.fr). Si vous êtes témoin d’un contenu incitant à la violence, menaçant,
ou faisant l’apologie du terrorisme, vous pouvez le signaler à la police, à travers la plateforme
de signalement « Pharos » : www.internet-signalement.gouv.fr.
Il vous est aussi possible de signaler des contenus et comportements préjudiciables via une
association dite « signaleur de confiance ». Par exemple, le numéro 3018, opéré par e-Enfance,
conseille les mineurs victimes ou témoins de violences numériques et peut intervenir auprès
des plateformes pour que les contenus en question soient retirés en quelques heures. Plusieurs
associations de victimes de l’influence ou de protection des consommateurs vont être
désignées comme signaleur de confiance dans les tous prochains mois.

15
COMMENT SIGNALER UN CONTENU
Je suis un internaute

J’AI UN DOUTE SUR UN CONTENU

La mention « publicité » ou « collaboration


L’influenceur fait du dropshipping
commerciale » n’est pas affichée dans une
sans respecter les droits
publication commerciale
des consommateurs.
par l’influenceur.
L’influenceur fait de la publicité
contraire à la réglementation sur un
L’influenceur fait la promotion
produit ou un service (tabac, alcool,
d’un produit dangereux.
jeux d’argent, produits financiers,
acte de santé...).

JE SIGNALE

Auprès de Auprès des autorités


la plateforme concernées*
Elles examinent votre signalement
et éventuellement mènent une enquête
auprès de l’influenceur. Elles prennent
Elle doit accuser réception de votre les suites appropriées, selon les cas :
signalement (sauf si le signalement est
anonyme).

L’autorité ordonne à l’influenceur


de cesser sa pratique.
Elle doit vous faire part de sa décision
concernant le contenu jugé illicite et en
informer l’auteur du contenu.
L'autorité peut saisir le procureur de la
République qui peut engager les
poursuites devant le tribunal judiciaire
pour pratique commerciale trompeuse
La plateforme peut décider de retirer le (jusqu'à 2 ans de prison, voire 7 en cas de
contenu, de rendre l’accès impossible au circonstances aggravantes, et 300 000€
contenu ou de suspendre le compte. d'amende)

L’autorité peut ordonner à la plateforme


de suspendre le compte.
*DGCCRF via SignalConso , l’ANJ (anj.fr) pour les jeux d’argent et de hasard et l’AMF (amf-france.org/fr) pour les produits financiers.
Si vous êtes témoin ou victime d’une infraction (violence, mise en danger des personnes, menace ou apologie
du terrorisme etc.), vous pouvez signaler le contenu illicite sur Pharos (internet-signalement.gouv.fr)

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28. Quelles sanctions si je ne respecte pas la loi ?
L’absence d’indication de l’intention commerciale d’une communication est susceptible de
constituer une pratique commerciale trompeuse, sanctionnée d’une peine d’emprisonnement
de deux ans (voire 7 en cas de circonstances aggravantes) et d’une amende de 300 000 euros.
En outre, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des
fraudes (DGCCRF) a le pouvoir de demander à la plateforme diverses mesures visant à faire
cesser les contenus illicites, tel que :
→ l’affichage d’un message d’avertissement aux consommateurs ;
→ Le déréférencement d’un compte sur un réseau social ;
→ La limitation de l’accès ou le blocage d’un compte sur un réseau social.
Ces mesures peuvent être prises dès lors qu’un influenceur commet une infraction au code de
la consommation et qu’il ne répond pas à une injonction adressée par les services de la
DGCCRF. Ces dernières pourront également après le vote de la loi relative à l’influence
commerciale prononcer une injonction sous astreinte (amende journalière tant qu’il n’est pas
mis fin à l’illégalité).
Les plateformes peuvent d’elles-mêmes décider de suspendre temporairement ou
définitivement votre compte dans le cas où vous ne respecteriez pas la loi ou leurs conditions
générales.

Les différentes interdictions de publicité font par ailleurs l’objet de sanctions spécifiques,
définies soit dans les codes concernés soit dans la loi visant à encadrer l'influence commerciale
et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux (certaines interdictions de
cette loi font l’objet de sanctions pouvant aller jusqu’à 2 ans de prisons et 300000 euros
d’amendes, et d’une éventuelle peine complémentaire d’interdiction de l’activité d’influence
commerciale, voire d’autres activités). Le tableau ci-dessous donne des exemples de sanctions.

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Régulateurs, autorités
Secteur Règlementation influenceurs Sanctions
de contrôle
Contrats Interdite pour les contrats définis à l’article AMF/DGCCRF Amende administrative
financiers risqués L533-12-7 du Code monétaire et financier jusqu’à 100 000€.
(absence de protection intrinsèque du
portefeuille notamment)
Fourniture de Interdite, sauf si les opérateurs sont AMF/DGCCRF Amende administrative
services sur actifs enregistrés auprès de l’AMF, ou ont obtenu jusqu’à 100 000€.
numériques, ICO, un visa de l’AMF pour les ICO.
actifs numériques
Jeux d’argent et Autorisée pour l’offre de jeux licite ANJ/DGCCRF Amende pénale de
de hasard (opérateurs agréés ou sous droits exclusifs) 100.000€.
sur les plateformes en ligne permettant
d’exclure les mineurs de l’audience, sous
réserve de certaines règles, notamment
l’obligation de faire figurer un message de
mise en garde
Abonnements à Interdite. DGCCRF Emprisonnement de deux
des conseils en ans et amende de 300 000
pronostics sportifs euros
Boissons Possible sur internet si le message n’est Associations de lutte Amende jusqu’à 75000 €
alcoolisées qu’informatif et qu’un message de contre ou 50% des dépenses
prévention est affiché. l’alcoolisme/DGCCRF publicitaires pour
l’opération illégale.
Dispositifs Autorisée pour le grand public pour les ANSM Jusqu’à sept ans
médicaux, et médicaments non soumis à prescription d’emprisonnement et
indications médicale obligatoire et non remboursables 750 000€ d’amende.
thérapeutiques (dérogation pour les campagnes de
vaccination).
La publicité d’indications thérapeutiques
est autorisée sauf exceptions.
Actes médicaux et Interdite pour les influenceurs 2 ans de prison et
chirurgicaux à 300 000€ d’amende.
visée esthétique
Incitation à Interdite pour les influenceurs (on ne peut 2 ans de prison et
l’abstention présenter un produit, acte, procédé, etc. 300 000€ d’amende.
thérapeutique comme comparable à procédé,
prescription, etc. thérapeutique)
Tabac et de ses Interdite Associations de lutte Amende de 100 000€.
composants contre le tabagisme

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AU-DELA DE LA LOI, COMMENT
DEVENIR UN INFLUENCEUR
RESPONSABLE ?
Respecter la loi, c’est bien, aller au-delà, c’est mieux… et dans votre intérêt. En tant
qu’influenceur/créateur de contenus, vous pouvez aller au-delà de vos obligations légales,
en devenant un influenceur responsable.

29. « Chacun pense et dit ce qu’il veut sur internet » : la liberté


d’expression permet-elle toutes les opinions ?
La liberté d'expression, c'est-à-dire le droit d'exprimer librement ses opinions, est la même en
ligne et dans la vie réelle.
Pourtant, cette liberté d’exprimer librement ses idées n'est pas une liberté absolue et certaines
limites s'imposent à son exercice. Par exemple, toute incitation à la discrimination ou la
violence est interdite.
De la même manière, si la diffusion de fausses informations n'est pas forcément illégale et que
la publication d'une information fausse n'est pas nécessairement faite dans l'intention de
tromper, dans certains cas spécifiés par la loi, elle peut être réprimée. Les plateformes en ligne
ont ainsi l’obligation de prendre des mesures pour lutter contre la diffusion de fausses
informations susceptibles de troubler l'ordre public ou d'altérer la sincérité des élections.
Les influenceurs, au regard de leur large audience, ont une responsabilité dans la protection
des publics. Il est ainsi fondamental de vérifier par vous-même une information avant de la
publier ou de la relayer, d’autant plus que les plateformes en ligne jouent désormais un rôle
majeur dans les mécanismes d’information et de formation de l’opinion publique.

30. Comment intégrer les questions environnementales à votre


activité d'influence commerciale ?
Une bonne connaissance des annonceurs qui vous sollicitent vous permet de choisir des
marques alignées avec vos valeurs pour vos publicités. Vous pouvez par exemple demander
aux marques des preuves de leur engagement RSE.
Vous pouvez également mettre en avant l'impact écologique de vos communications,
notamment les contenus sponsorisés.
Pour en savoir plus, vous pouvez notamment consulter la Charte d’éthique de l’influence des
collectifs « Paye ton influence » et « A quand demain ».

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31. Qu’est-ce que le Code des Recommandations de l’ARPP (Autorité
de régulation professionnelle de la publicité) ?
Vous pouvez retrouver sur le site de l’ARPP des recommandations en matière de
communication :

→ « Communication publicitaire numérique »,


→ « Développement durable »,
→ « Comportements alimentaires et allégations de santé »,
→ « Image et respect de la personne »,
→ « Produits cosmétiques »,
→ « Alcool, Jeux d’argent et secteur financier ».

Vous pouvez décider d’adhérer à l’ARPP et d’entrer dans le cadre de la régulation


professionnelle de la publicité. Vous vous engagez ainsi à respecter le Code de l’ARPP des
Recommandations de la publicité et en cas de non-respect de vous exposer à une sanction du
Jury de déontologie publicitaire (JDP).

32. Comment passer le Certificat de l’Influence responsable lancé par


l’ARPP ?
Le Certificat de l’Influence responsable de l’ARPP, créé en septembre 2021 prouve que l’on a
été sensibilisé au cadre légal et déontologique du marketing d’influence.

Les candidats doivent suivre une formation en ligne de 3 heures 30 qui informe les influenceurs
et leur donne les outils pour protéger leurs audiences et les consommateurs.

Cette formation leur permet également de se différencier auprès des marques, agences et des
institutionnels qui souhaitent travailler avec des créateurs de contenu responsables. C’est une
plus-value pour vous.

Ce certificat s’appuie, entre autres, sur des mesures relatives à la transparence, la loyauté, la
protection des consommateurs, l’environnement, la protection des mineurs, le statut de
l’enfant influenceur, l’image, le respect de la personne et la lutte contre le sexisme et toutes
formes de violence…

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33. Quelles sont les autres initiatives existantes ?
Respecter une charte applicable aux influenceurs, c’est l’occasion de partager avec d’autres
influenceurs, mais aussi avec des marques et annonceurs, une vision des valeurs applicables au
marketing d’influence.

Cela permet également de renforcer le sentiment de confiance que votre travail peut inspirer
aux consommateurs et aux annonceurs.

Il existe plusieurs chartes éthiques dans le marketing d’influence, parmi lesquelles (liste non
exhaustive) :

→ Accor : Charte de collaboration influenceurs


→ Charte Kid’influenceurs
→ Charte de la Relation Influenceurs adoptée par le Syndicat du Conseil en Relations
Publics (SCRP)
→ WOÔ – Agence Créative d’Influence Marketing : Charte d’éthique du marketing
d’influence

Les 55 agences membres du SCRP peuvent même obtenir depuis avril 2023 le premier e-label
« Agences conseil en Influence responsable » évalué par AFNOR Certification.

N’hésitez pas à consulter toutes ces initiatives !

34. Quels sont les autres sites utiles ?


→ Le site du ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et
numérique
→ Le site de l’ARPP
→ Les conditions générales de chaque plateforme
→ Le site de l’UMICC, une des fédérations professionnelles des influenceurs et créateurs
de contenus.

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CONTACT PRESSE

Cabinet de Bruno Le Maire

[email protected]

01 53 18 41 13

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