Processus Entrepreneurial Cours 2024

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Le processus entrepreneurial

Le processus entrepreneurial se définit comme la démarche utilisée par l’entrepreneur pour


démarrer son entreprise et atteindre ses objectifs.

Les étapes du processus entrepreneurial

1. Génération d'idées

L'entrepreneur commence à se demander pourquoi un produit ou un service n'est pas


disponible, pourquoi ne pas améliorer certaines choses, comment générer des revenus pour
couvrir ses dépenses, etc. Des milliers de questions pourraient se poser, elles aideront donc à
identifier les possibilités de répondre aux besoins du marché. Les années précédentes, il n'y
avait pas assez de biens et de services. Il était un peu plus facile de positionner une entreprise,
mais il faut maintenant rechercher des informations et analyser le marché pour voir les
possibilités de succès. Il est possible qu'à ce stade du processus entrepreneurial, il y ait
beaucoup de monde, car la génération d'idées peut être beaucoup plus facile. Cependant,
l'étape vers une prise de décision est celle où beaucoup peuvent s'arrêter et peut-être même
abandonner l'idée dès le démarrage d'une entreprise.

2. Prise de décision et planification des activités

Un point critique dans le processus entrepreneurial est la décision de lancer le projet. Être actif
et rester motivé sont les principaux facteurs qui permettent à l'entrepreneur de commencer à
concrétiser son idée. Il est essentiel de se demander quelles sont les ressources nécessaires et
où il les obtiendra, afin de générer au moins une voie d'avenir pour l'entrepreneur.
L'élaboration du plan d'entreprise ne constituera qu'un guide pouvant servir de référence.

3 Création de projets

Le projet est réalisé lorsque l'entrepreneur décide de rechercher et d'obtenir des ressources.
Obtenir un financement est difficile, et c'est peut-être l'un des principaux obstacles à la création
d'une entreprise. Lorsque l'entrepreneur commence à investir les ressources et à opérer, c'est
une libération ponctuelle de stress, car l'entrepreneur verra les premiers pas de son entreprise.
4. Gestion et contrôle

Après avoir traversé les premiers mois d'activité, l'entreprise verra si elle diminue, maintient ou
augmente ses ventes. L'entrepreneur doit s'efforcer de maintenir la croissance de ses revenus
avant de s'inquiéter d'avoir un beau bureau. La gestion d'une entreprise n'est pas facile, mais
l'expérience que les entrepreneurs acquièrent au fil du temps facilitera certainement la gestion
de toutes les ressources. On pourrait peut-être dire que le processus entrepreneurial s'arrête
là, mais je pense qu'il n'est plus entrepreneur, et qu'il devient un homme ou une femme
d'affaires à part entière.

4 étapes des évènements du processus entrepreneurial.

Dans le processus entrepreneurial, différents événements sont générés tout au long du


processus.

1. Innovation

C'est le moment où l'entrepreneur génère l'idée innovante, identifie l'opportunité de marché et


recherche des informations. Elle commence également à voir la faisabilité des idées, la capacité
à en tirer une valeur et la manière de générer le développement du produit ou du service.

2. Événement déclencheur

Cet événement est la période de gestation du projet. L'entrepreneur commence à se motiver


pour créer une entreprise et à décider de la poursuivre. Le plan d'affaires est créé, ainsi que
l'identification des ressources nécessaires, le risque du projet, la source des fonds et la manière
dont ils seraient utilisés.

3. Mise en œuvre

Cet événement comprend l'incorporation des ressources et l'armement du projet pour lancer
leur nouvelle entreprise sur le marché. La stratégie et le plan d'affaires commencent à se
développer jour après jour, et l'utilisation des ressources est investie en faveur de la
construction d'une entreprise prospère.

4. Croissance
L'événement idéal pour tout entrepreneur est de voir comment son entreprise se développe
constamment. Les activités de l'événement précédent conduisent idéalement l'entreprise à un
stade de maturité permettant de maximiser la rentabilité pour de meilleurs bénéfices. La
croissance est l'étape du processus entrepreneurial dans laquelle se reflètent le temps et les
efforts consacrés par l'entrepreneur. À l'heure actuelle, pour maintenir le rythme de la
croissance de l'entreprise, l'entrepreneur doit poursuivre son développement personnel et sa
croissance interne. Cette croissance est finalement collaborative ; il y a une amélioration de
l'écosystème entrepreneurial qui aide également le travail mutuel.

Le processus entrepreneurial n’est pas un processus intangible déterminé à l’avance. Il met en


jeu des mécanismes complexes et multidimensionnels mêlant l’émergence d’une nouvelle
forme organisationnelle et le comportement entrepreneurial. Nous commençons tout d’abord
par resituer la nature du processus entrepreneurial, puis nous abordons la dynamique
effectuale et présentons ensuite le processus effectual en action.

La nature du processus entrepreneurial : une question de point de vue

6Dans les premières recherches issues du courant de l’école autrichienne (Kirzner, 1973, 1979,
2009) est considéré comme entrepreneur l’individu vigilant qui découvre des occasions de gains
encore inexploitées mais déjà préexistantes sur un marché, et qui met en œuvre une stratégie
pour les exploiter. En outre, loin d’être complètement passifs, les individus participent et
construisent pour une part leur propre environnement selon le processus d’enactment. Ainsi
« les gens créent leur environnement tout en étant le produit de leur environnement » (Weick,
1995, p. 34). L’entrepreneur devient alors lui-même un acteur de la « production » de
l’opportunité, en donnant du sens à l’émergence de marchés potentiellement générateurs de
gains économiques (Gartner, Carter et Hills, 2003). Par conséquent, l’émergence de
l’opportunité n’est plus seulement déterminée par la seule vigilance de l’entrepreneur mais
également par sa capacité à interpréter les possibilités de son environnement économique et
relationnel et à interagir sur celles-ci. Aussi l’entrepreneur a-t-il besoin (d’un minimum) de
temps pour évaluer l’opportunité, quitte à en tester le potentiel, rechercher des informations
supplémentaires, échanger avec des experts, susciter l’intérêt des parties prenantes. Ce
processus entrepreneurial est alors caractérisé comme étant un processus de nature causale,
c’est-à-dire comme une série de prises de décisions s’enchaînant dans un déroulement
« classique » où la rationalité des finalités de chacune commande les moyens à mettre en
regard. Concrètement, une fois la première phase de détection de l’opportunité découverte
et/ou construite, l’entrepreneur réfléchit alors aux moyens nécessaires à mettre en place en
rédigeant notamment un plan d’affaires (le business plan). Lorsque celui-ci est validé,
l’entrepreneur s’engage (seul ou en équipe ; avec des partenaires financiers ou non…) dans la
phase de création proprement dite avec le démarrage de l’activité. Sauf que Sarasvathy (2001)
montre que le processus entrepreneurial tel que décrit précédemment ne correspond pas à la
réalité vécue des entrepreneurs.
La logique causale ou prédictive :

Cette logique commence par définir un but précis puis organise les moyens comme autant les
causes permettant d’atteindre ce but précis puis les moyens .elle procède intrinsèquement de
la projection déterministe d’une réalité future.

Logique effectuale :

La logique effectuale cherche à imaginer des effets possibles à partir d’un certain nombre de
moyens à disposition de l’entrepreneur cette logique effectuale décrit le processus de décision
au lancement de projets au moment où les ressources sont rares (temps, argent et le niveau
d’incertitude élevé)

Si la logique causale ou prédictive met l’accent sur le but précis puis sur les moyens d’y arriver,
la logique effectuale met l’accent sur les moyens puis sur les effets atteignables.
Tandis que le mode causal part d'un objectif et définit la problématique en tant que choix d'une
trajectoire optimale pour atteindre l'objectif, le mode effectual part d'un ensemble
de ressources disponibles à partir desquels il construit les objectifs possibles.
Le mode effectual est en particulier utilisé par les entrepreneurs en situation d'incertitude totale mais
où l'action est encore possible.
Création d’entreprise :
Selon L’INSEE Une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre d’une nouvelle
combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu’aucune autre entreprise ne soit
impliquée dans cet évènement.
Synthèse des étapes de la création
1-L’idee/l’évaluation de l’idée
2-L’adequation homme /Projet
3-L’etude de marché
4-L’etude technique
5-L’investissment
6-le financement
7-Etude de rentabilité
8-Forme juridique et Statuts types
9-Business plan ou plan d’affaires
10-L’installation et le démarrage
L’idée /l’évaluation de l’idée
Généralement la recherche de l’idée d’un produit ou d’un service servant à la création d’une
entreprise, peut se faire dans trois directions : la vie quotidienne, la vie économique ou la vie
professionnelle. –
La vie quotidienne : en observant son quotidien, on peut facilement trouver l’idée du projet
qu’on veut mettre en place. Ainsi, on peut identifier certains besoins pouvant être satisfaits par
la mise en place de produits ou services non commercialisés, ou copier une idée réussie et qui a
été réalisée par un ami, un voisin ou un parent. –
La vie économique : la consultation des revues et magazines nationales et internationales peut
constituer une source d’idées pour des opportunités nouvelles. Ainsi des idées pouvant être
transposées d’un pays à un autre, en l’état ou adaptées, en fonction du contexte de ce pays. –
La vie professionnelle : présente la troisième source possible d’identification des idées
entrepreneuriales puisque l’observation de son milieu professionnel peut permettre de
découvrir des produits ou services complémentaires à ceux commercialisés par son patron. De
même, on peut trouver une idée d’un projet entrepreneurial en empruntant les quatre voies
suivantes :
1. La commercialisation d’un produit ou service existant déjà sur le marché.
2. La mise en place d’un nouveau produit ou d’un nouveau service.
3. L’acquisition d’une franchise.
Tout se commence par une idée qu’elle naisse de l’expérience, du savoir-faire, de la créativité
ou d’un simple concours de circonstance l’idée prend souvent la forme d’une intuition ou d’un
désir qui s’approfondit et mature avec le temps.
Plus l’idée est nouvelle, plus il faudra s’interroger sur la capacité des futurs clients à l’accepter.
Plus elle est banale, plus il conviendra de s’interroger sur la réelle utilité par rapport à l’offre
déjà existante sur le marche
Attention, Votre idée peut être séduisante, sans qu’il ait un marché réel. Cela reste une simple
invention.
5. Méthodologie de recherche et de validation d’idée de création d’entreprises
Le processus de recherche d’idée comporte 4 étapes:
1 - Sélection d’un axe de recherche On peut s’inspirer :
• de son savoir-faire professionnel
• de sa personnalité
• des opportunités
• des problèmes rencontrés
2 - La recherche des idées
On applique les techniques de créativité à l’axe de recherche retenu:
a- Le brainstorming
Cette technique consiste à produire en groupe et spontanément le plus grand nombre
possible d'idées sur un sujet donné (5 participants au minimum et idéalement 8-12) :
• sans retenue
• sans se soucier du réalisme des idées dans un premier temps ;
• en s'interdisant toute critique, toute justification.
b- La défectuologie
Cette technique consiste à :
• recenser tous les défauts, inconvénients ou faiblesses d'un produit ou d'un service ;
• les classer en fonction de critères choisis ;
• rechercher des solutions d'amélioration ou de suppression de ces éléments
insatisfaisants.

c- L’espace de consommation
o Pour trouver de nouvelles idées de produits ou de services, on peut également utiliser un
tableau intitulé "Espace de consommation". Cet outil permet de définir un produit ou un
service existant et vendable selon tous ses critères commerciaux.

o La modification d'un des paramètres peut alors donner naissance à :


• un produit nouveau ou à une activité nouvelle ;
• un produit ou un service modifié pour l'adapter à un autre Marché.

Cette technique ne peut s'utiliser qu'à partir d'une activité ou d'un produit existant.

c- La différenciation

La différenciation apporte à un produit / service ou à une offre commerciale un caractère


apte à se distinguer nettement des offres concurrentes.
3- Sélection de certaines idées
La sélection de certaines idées se fait à travers une analyse objective et subjective du
réalisme des idées en tenant compte:
• des compétences indispensables
• des moyens financiers, humains et techniques
• du contexte juridique
• du temps disponible

2-L’adequation homme/Projet
La viabilité économique d’une idée de création d’entreprise ne garantit pas à elle seule la
réussite du projet de création
Valider la cohérence entre l’idée et son projet personnel (prenant en compte sa personnalité,
ses compétences, sa motivation) est nécessaire avant de se lancer dans l’aventure
entrepreneuriale.
Il convient donc de réaliser un travail d’introspection, en toute transparence.

L’étude de marché (Choisir un marché approprié).


La réussite d’un projet de création d’entreprise nécessite l’élaboration préalable d’une étude de
marche complète .Elle permettra un porteur d’évaluer le potentiel du marché afin de valider la
viabilité de son projet puis d’adopter un positionnement concurrentiel pertinent.
Au de la de la maitrise de l’environnement commercial et concurrentiel, l’étude de marche vise
a répondre aux principales questions suivantes :
-Existe-il un réel marché ?
-Quels sont son évolution et son potentiel ?
-Comment évaluer le futur chiffre d’affaires de l’entreprise ?
-Qui sont les concurrents directs et indirects ?
Comment se différencier d’eux ?
-Quelles sont les barrières à l’entrée ?
Il est également in dispensable de définir précisément son produit ou service, sa clientèle cible
ainsi que la zone d’implantation de l’entreprise.

Choisir l’emplacement de son entreprise


Il existe des entreprises pour lesquelles l’emplacement est plus important que pour
d’autres .un emplacement bien choisi est essentiel pour les détaillants et les entreprises de
service. Les magasins d’habillements et d’alimentation, les restaurants, les stations-services etc.
Dépendent tous, pour se maintenir en activité d’un fort passage clientèle. Ces types de
commerce doivent être située sur la route de leurs clients potentiels s’ils veulent des bénéfices.
L’étude technique.
Le but de l’étude du projet est de fournir des réponses précises et pratiques aux questions :
En quoi consiste le produit ?
Comment va –t-on le produire ? Quels sont les moyens nécessaires pour réaliser un produit
compétitif quant à la qualité et aux prix de revient.
L’investissement : Facteur de production.
L’investissement consiste à acquérir des outils de production (terrain, bâtiments, équipements,
machines, etc.)

Le financement
La réalisation d’un projet nécessite de réunir les financements nécessaires a sa création
(investissement), a son fonctionnement (BFR) et à son développement
-Epargne personnelle
-Aides ou subventions
-Prêt d’honneur c’est-à-dire sans garanties et crédit solidaire
-Prêt bancaire
-Participation dans le capital
-Crédit –bail
C'est quoi un crédit-bail ?
Le contrat de crédit-bail immobilier correspond à la mise en location, par un
établissement spécialisé (le crédit-bailleur), d'un bien immobilier à usage professionnel
ou commercial, au profit d'une entreprise (le crédit-preneur). Cette entreprise a la
possibilité d'acquérir le bien au plus tard à l'expiration du bail.
Quelle différence entre crédit-bail et leasing ?
Le crédit-bail est une location d'un bien mobilier ou immobilier avec une option d'achat à
l'issue de la période locative à destination des entreprises professionnelles.
Le leasing est une location financière d'un bien mobilier ou immobilier à destination des
particuliers et professionnels.

Étude de rentabilité

L'analyse de rentabilité englobe donc les coûts d'exploitation d'une


entreprise et les bénéfices apportés par la vente des produits. En
effet, l'étude de marché permet facilement de déterminer le prix de
vente des produits et de modifier le coût selon l'attente des clients
avec une bonne stratégie de vente.

Forme juridique et statuts types

Pour créer son entreprise, le créateur a le choix entre la forme individuelle ou la forme
sociétaire. Dans cette dernière, on distingue les sociétés de personnes et les sociétés de
capitaux.

1. L’entreprise individuelle
Capital : Aucun capital minimum n’est exigé lors de la constitution
Fonctionnement de l’entreprise : C’est une entreprise dirigée par une seule personne (le
créateur)
Responsabilité du chef d’entreprise : Illimitée, le créateur prend seul toutes les décisions et les
assume
Statut social du chef d’entreprise : Le créateur ne peut être considéré comme salarié de son
entreprise, il est rémunéré par les bénéfices de l’entreprise
Recommandations: L’entreprise individuelle est recommandée pour les créateurs qui tiennent
à leur autonomie. Cette forme juridique exige peu d’investissement et présente des risques
modérés.
2. La société en nom collectif SNC
Capital : Pas de minimum de capital
Nombre d’associés : Peut être créée avec deux personnes au moins
Responsabilité des associés : Les associés répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales (c'est-à-dire en cas de défaillance de la société, la responsabilité peut s’étendre au
patrimoine privé de chacun des associés)
Fonctionnement de la société : - Tous les associés sont gérants, sauf stipulation contraire des
statuts. - Les statuts peuvent désigner un ou plusieurs gérants, associés ou non.
- L’autorisation préalable des associés est requise lorsque le gérant exerce une activité similaire
à celle de la société, ou que sa relation avec la société est régie par une convention.
- Les décisions qui ne rentrent pas dans le cadre des pouvoirs attribués aux gérants, sont prises
à l’unanimité des associés, sauf stipulation contraire des statuts en ce qui concerne certaines
décisions.
Cessation des parts sociales : Les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec l’accord de
tous les associés.
Recommandations : Cette forme juridique est recommandée pour les activités à faible risque
(peu de capitaux)

3. La société en commandite simple


Capital : Aucun capital minimum n’est exigé
Nombre d’associés : C’est une société avec au moins 2 types d’associés : un commandité et un
commanditaire
Responsabilité des associés : L’associé commandité est responsable indéfiniment et
solidairement alors que l’associé commanditaire n’est responsable qu’à concurrence de ses
dettes

Fonctionnement de la société : Le gérant ne peut pas être choisi parmi les associés
commanditaires. De ce fait, le gérant ne peut être que commandité
Cessation des parts sociales : Les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement de tous les associés
4. La société en commandite par actions Capital
Capital :Aucun capital minimum n’est exigé.
- Capital divisé en action
Nombre d’associés : - C’est une société avec au moins 2 types d’associés : les commandités et
les commanditaires.
Le nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à trois.
Responsabilité des associés : La société est constituée entre un ou plusieurs commandités qui
ont la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales,
et des commanditaires, qui ont la qualité d’actionnaires et ne supportent les pertes qu’à
concurrence de leurs apports.
Fonctionnement : Le ou les gérants sont désignés par les statuts.

Société Anonyme
Il existe deux formes de sociétés anonymes : la SA avec conseil d’administration et la SA avec
directoire et conseil de surveillance. 6.1. La SA avec conseil d’administration.
Le Code du commerce, dans ses articles 19 et suivants, ainsi que de nombreuses autres lois
définissent le fonctionnement des entreprises en Haïti. En plus des sociétés étrangères, il existe
quatre grands types d’entreprises selon les lois haïtiennes : les sociétés en nom collectif, les
sociétés en commandite, les sociétés anonymes et les sociétés anonymes mixtes. Dans le
secteur formel, les deux types d’entreprises les plus courants sont la société en nom collectif et
la société anonyme.

Une société anonyme est une forme d’entreprise dans laquelle au moins trois personnes
physiques ou morales ont réuni des apports d’une valeur déterminée, en argent ou en nature.
Chaque apport constitue une action, et l’ensemble de ces apports forme le capital social de la
société. Ce capital social peut, avec le temps, augmenter ou diminuer.
Une société anonyme a sa propre personnalité juridique et son propre patrimoine. Cela signifie
qu’elle peut répondre pour elle-même et par elle-même de tout acte ou toute transaction qui
découle de son fonctionnement. Mais, la société anonyme est la propriété de ses actionnaires.
En tant que personnalité juridique propre, l’entreprise a un nom, appelé sa raison sociale, et
une adresse, son siège social.

Comment s’organise une SA ?

Une société anonyme a une organisation complexe. Un Conseil d’administration préside son
fonctionnement et donne les grandes lignes de son orientation. Ce conseil trouve sa légitimité
dans le vote des actionnaires, qui lui donnent un mandat pour diriger l’entreprise en leur nom.
Ce vote a lieu à l’assemblée générale des actionnaires, selon les statuts de la société. Cette
assemblée générale, tenue au moins une fois tous les ans, est l’occasion pour les dirigeants de
l’entreprise de présenter le bilan de la société et les résultats obtenus pendant son exploitation.
Selon Philippe Volmar, avocat spécialiste du droit des affaires, ce conseil d’administration a une
obligation de bonne gestion. Les sociétés anonymes ont d’ailleurs besoin d’un commissaire aux
comptes, un vérificateur qui certifie cette bonne gestion auprès des actionnaires.

En fonction du nombre d’actions que détient un actionnaire, il reçoit une part proportionnelle
des bénéfices de l’entreprise. Cette part est appelée un dividende.

Le processus de création est long

« Contrairement à une société en nom collectif, dit maitre Philippe Volmar, on ne peut pas
créer une société anonyme du jour au lendemain. Il faut l’implication de plusieurs institutions,
du Ministère du Commerce jusqu’à la Présidence. C’est un processus long et complexe qui
nécessite la participation de gens qui connaissent les lois. »

Celui ou celle qui veut créer l’entreprise doit préparer son dossier en trois exemplaires, dont
deux originaux. Le dossier doit être envoyé au Ministère du Commerce et de l’Industrie. Il est
constitué d’un ensemble de pièces comme les statuts de la société, l’acte de dépôt de ces
statuts chez un notaire, l’acte constitutif de l’entreprise, les bulletins de souscription des
actionnaires. Les attestations de versement du quart de la cette souscription, pour chaque
actionnaire accompagne ces pièces.

Il faut également y inclure le certificat de dépôt du quart du capital social de la société à la


Banque Nationale de crédit. Le capital social minimum requis par les lois haïtiennes est de 25
000 gourdes pour les sociétés de service ordinaires et les sociétés de distribution. Pour les
sociétés agricoles et industrielles, il est de 100 000 gourdes. Les sociétés financières ont un
capital social minimum plus élevé. Il est de 1 250 000 de gourdes pour les assurances, 5 000 000
de gourdes pour les banques commerciales, 2 500 000 pour les banques d’épargne et de
logement.
D’autres pièces sont importantes. Ce sont le procès-verbal de l’assemblée constitutive et un
chèque de direction à l’ordre des presses nationales pour frais de publication. Pour finir,
l’entreprise doit avoir une attestation du paiement de 250 gourdes de frais de traitement de
dossier au MCI et d’une vignette de 25 gourdes.

En plus de toutes ces démarches, l’entreprise doit au préalable vérifier auprès du Ministère du
Commerce et de l’Industrie que le nom choisi, la raison sociale, est disponible. Il faut aussi
identifier tous les actionnaires, tout en précisant leur nationalité et le nombre d’actions dont ils
disposent. Après la publication dans le Moniteur, la société anonyme, par le biais de son
représentant, doit continuer d’autres formalités à la Direction générale des impôts.

Une société anonyme peut être dissoute

Les sociétés anonymes sont prévues pour une durée illimitée, la plupart du temps. Mais
certaines situations provoquent la cessation des activités de l’entreprise.

La loi prévoit les conditions selon lesquelles une société anonyme peut être dissoute. « Il existe
plusieurs cas de figure lors d’une dissolution, explique Philippe Volmar. Elle peut être due à une
faillite, elle peut être judiciaire, à cause d’une condamnation par exemple. La dissolution peut
aussi être une décision commune des responsables de l’entreprise. Dans le dernier cas, si
l’entreprise avait une bonne part de marché, elle peut être rachetée. »

« En général, poursuit l’avocat, les statuts de l’entreprise prévoient comment elle peut être
dissoute. Mais, quel que soit le cas de figure, l’entreprise devra faire face à ses créanciers,
particulièrement ses employés, qui sont des créanciers privilégiés. »

Parfois aussi, pour des raisons diverses, une entreprise peut être mise en liquidation judiciaire.
Dans ce cas, la justice administre directement la société. Cette liquidation peut aussi finir en
dissolution.

Quelques réformes nécessaires

Selon le rapport Doing Business 2019 de la Banque mondiale, il faut en moyenne 97 jours pour
créer une entreprise en Haïti. Cette lenteur, ajoutée à la complexité du processus de création
d’une société anonyme, est préjudiciable aux entrepreneurs.

Des réformes sont nécessaires, selon maitre Philippe Volmar. « L’un des obstacles est le temps
que cela prend pour créer une société anonyme, dit-il. Il faut enlever la Présidence du
processus, pour que la publication de la création de ces sociétés puisse se faire dans le
Moniteur rapidement. »
Un projet de loi a été élaboré pour améliorer le secteur des affaires. Il prévoit notamment la
création d’une nouvelle forme de société, la SARL ou Société à responsabilité limitée. Ce n’est
pas une société anonyme, mais le patrimoine de l’entreprise créée sous cette forme sera
indépendant du patrimoine de ces créateurs. Ils ne répondront pas personnellement des dettes
de l’entreprise.

Différence entre Société anonyme et société en nom collectif

Société en nom collectif Société anonyme


Membres Associés Actionnaires
Ce qui constitue le capital Part social Action
social
Ce que gagnent les Bénéfice net Dividende
membres
Nombre de membres 2 associés au minimum 3 actionnaires au
minimum
Moyen d’informer d’autres Publicité dans un Publicité dans le journal le
personnes de leur quotidien de la place moniteur
existence
Personnalité juridique La somme des personnalité juridique
personnalités des distinct des actionnaires
associés
Patrimoine (actif et passif) Patrimoine de l’entreprise Patrimoine de l’entreprise
lié à celui des associés différent de celui des
actionnaires
Principe de solidarité Un seul associé peut Chaque actionnaire paie
payer l’intégralité de la l’équivalent du
dette en cas de cessation pourcentage des actions
de payement possédées
Temps d’enregistrement Moins de temps pour Plus de temps a
enregistrer l’entreprise enregistré l’entreprise
(environ 3 semaine) (environ 6 mois)
Prix de la procédure Moins cher : quelques Plus cher : quelques
dizaines de millier de milliers de dollars
gourdes américains
Gestion Dans le silence des Par le conseil
statuts tous les associés d’administration
sont gérant
Comptabilité et gestion Relativement simple, Relativement compliqué,
mais peut se compliquer mais peut se compliquer
selon le SNC selon le SNC
Lois Relativement moins de Relativement plus de lois
lois
Recherche de financement :

La recherche de financement et de contributions est une étape importante de la réalisation


d’un projet d’entreprise ou on fait appel à la collaboration de partenaires. Leur contribution
peut être financière et prendre la forme de subventions, de dons ou de commandites .Elle
peut aussi se faire par une contribution en biens et services tels que le prêt d’équipements la
participation d’experts, les services divers d’analyses etc. Pour faire croître son entreprise n’est
pas une tâche facile. Vous gagnez à diversifier vos sources de revenus afin d’atteindre vos
objectifs et d’améliorer vos chances d’obtenir le financement adéquat, adapté à vos besoins.
Voici neuf sources de financement à considérer.

L’autofinancement
Pour valider une idée ou saisir des opportunités d’affaires, utiliser votre créativité pour faire
plus avec moins est une excellente façon de procéder. En investissant de votre temps, argent
ou encore en donnant des biens en garantie, vous augmentez vos chances de réussite pour
toutes les démarches citées plus bas puisque vous montrez que vous êtes prêt à prendre des
risques.

Les proches (Love money)


Vos proches peuvent, aussi, vous aider à démarrer ou développer votre entreprise. Que ce soit
votre conjoint/conjointe, les parents, d’autres membres de la famille ou des amis. L’argent
obtenu de vos proches est souvent considéré pour être remboursé plus tard, au fur et à mesure
que les profits de votre entreprise augmentent. Par contre, il est très important de retenir que
les proches peuvent rarement fournir beaucoup d’argent. Ils peuvent, également, vouloir
détenir une participation dans votre entreprise. Il est dans votre devoir de clarifier le tout par
une entente écrite, dès le départ, pour éviter toutes mauvaises surprises.

Les organismes financiers


Il existe plusieurs organismes destinés aux entrepreneurs qui peuvent vous aider au moyen de
bourses, prêts avantageux, subventions, concours, etc., FDI Les banques les micros finances en
sont des exemples. Selon le type d’entreprise que vous possédez, ils seront en mesure de bien
vous diriger. Toutefois, avant d’adresser votre demande, assurez-vous d’avoir en main un plan
d’action clair et de bien vous préparer à démontrer la viabilité de votre projet.

Le socio financement « crowdfunding »


Vous pouvez, aussi, envisager de faire appel à votre communauté pour aller chercher des fonds
pour un projet précis ou pour augmenter votre avoir afin de vous aider à convaincre les
banques et les divers organismes à vous prêter l’argent nécessaire manquant qui aidera à faire
évoluer votre entreprise. Cette approche représente aussi une excellente façon de vous faire
connaître.

Les investisseurs providentiels (anges financiers)


Les anges financiers sont généralement des personnes qui possèdent beaucoup d’argent à
investir. Ils investissent directement dans des entreprises aux premières étapes de
développement. Les entreprises choisies par les anges financiers profitent aussi de leurs
expériences et de leur réseau de contacts. Ils apportent, également, leur savoir-faire en gestion
et se réservent le droit de superviser la gestion de l’entreprise. Cela signifie souvent qu’ils
siègent au conseil d’administration et exigent une assurance de transparence.

Les fonds de capitaux-risque (venture capital)


Les investisseurs en capital de risque sont renommés pour investir des montants de l’ordre d’un
million de dollars à des entreprises à grand développement. Si vous avez déjà obtenu du
financement provenant d’investisseurs providentiels ( anges financiers ) et que votre entreprise
est en forte croissance, avoir recours à des capitaux additionnels pour soutenir cet essor peut
vous aider. En effet, ces personnes cherchent à investir dans des entreprises de haute
technologie et des sociétés très prometteuses des secteurs tels que: les technologies de
l’information, les communications et la biotechnologie. Ils se gardent , aussi, une participation
dans les entreprises qu’ils financent afin de les aider à réaliser un projet prometteur mais
comportant un plus grand risque. Cela signifie que l’entrepreneur doit céder une partie de son
entreprise à un tiers. Les investisseurs en capital de risque veulent aussi un bon rendement de
l’investissement qui se concrétise généralement lorsque l’entreprise commence à vendre des
actions au public. Recherchez des investisseurs qui possèdent une expérience pertinente et
dont les connaissances seront utiles à votre entreprise.

Les incubateurs ou accélérateurs d’entreprises


Les incubateurs et accélérateurs d’entreprises offrent des outils, dont du financement, qui leur
permettent de maximiser leurs chances de réussite. Ils sont établis à l’intérieur d’une
entreprise, dans des établissements scolaires ou encore proviennent d’initiatives privées. Ils
sont notamment un levier formidable pour les porteurs de projets d’entreprises à forte
croissance : les entrepreneurs ont l’occasion non seulement de suivre un accompagnement
performant, mais également d’agrandir leur réseau de contacts, de gagner en visibilité et en
crédibilité. Sur place, les entrepreneurs peuvent même avoir accès à des conseils provenant de
spécialistes dans différents domaines, ressources qu’ils n’auraient peut-être pas les moyens de
s’offrir. Ils peuvent aussi tester leurs produits à moindre coût avant d’en amorcer la production.

Les subventions du gouvernement


Le gouvernement offre du financement auquel votre entreprise pourrait être admissible. Une
liste exhaustive Par contre, la concurrence est très forte, alors c’est difficile d’être accepté. Les
critères sont aussi très serrés. Vous devez investir, la plupart du temps, un montant égal au
montant de la subvention et ce montant varie beaucoup d’une source à l’autre. Il y a aussi
beaucoup de paperasse à remplir. Lors de votre demande, vous devez rester juste et pertinent
dans l’ensemble de votre projet et de vos échéanciers pour la quantité de travail à effectuer.

Les prêts de votre banque ou de votre caisse


Enfin, pour obtenir un prêt auprès de votre institution financière, vous devez parler à un
conseiller afin de connaître les avantages et les modalités de remboursements souples. De
façon générale, les prêts bancaires sont accordés aux entrepreneurs qui ont d’excellents
antécédents de crédit, ont un plan ou un modèle d’affaires solide et qui sont prêts à fournir une
garantie personnelle (lors d’un démarrage d’entreprise). C’est-à-dire, aux entrepreneurs qui ont
fait leur preuve. Au besoin, comparer le fonctionnement avec d’autres institutions financières
pour vous assurer de faire le bon choix en fonction du type d’entreprise que vous opérez.

La BDC, par exemple, offre du financement aux entreprises qui sont en phase de démarrage ou
dans les douze premiers mois de ventes.

À vous la parole maintenant : J’aimerais savoir par quel moyen, jusqu’à maintenant, vous avez
réussi à financer votre entreprise ? Que ce soit pour son démarrage, son développement ou sa
croissance.
.

Business plan ou plan d’affaires :


Au de la de la recherche de crédibilité par rapport à d’éventuels investisseurs, le business plan
constitue un document de référence pour piloter son projet son évolution .Il constitue ainsi un
double outil :
Outil de structuration : Le business plan permet de définir la stratégie de l’entreprise d’évaluer
la faisabilité et la rentabilité de son projet, d’en fixer les objectifs ainsi que les moyens
permettant de les atteindre.
Outil de communication : Le business plan permet de présenter efficacement les fondements et
les avantages concurrentiels de son projet aux potentiels investisseurs ainsi qu’a d’éventuels
partenaires .C’est pourquoi il est important de le rédiger avec soin dans une optique de
séduction et de conviction.

Business plan

Définition du business plan


Le business plan est une présentation écrite et détaillée dont le rôle essentiel est de décrire le
projet d’une entreprise. Son contenu doit être assez riche mais aussi synthétique pour
convaincre vos futurs partenaires. Ce document doit contenir notamment:
 La forme juridique de l’entreprise, tout en précisant les parts ou actions sociales et les
actionnaires ainsi que le siège social
 Le type de produits ou services proposé
 La clientèle cible
 Le canal de distribution et la stratégie commerciale à déployer
 Les principaux concurrents sur le marché
 Le calendrier des étapes du lancement et du développement
 Le processus de fabrication du produit ainsi que les fournisseurs et les technologies utilisées
à cet effet
 Les ressources nécessaires au lancement du projet comprenant le type de financement et les
montants
 Les prévisions sur la trésorerie et le compte de résultat en mettant un point d’honneur sur
le retour sur investissement.
Si on devait le définir en une seule phrase, le business plan est le document qui regroupe
l’ensemble des stratégies de l’entreprise pour rentabiliser son projet. Il reflète l’idée de
l’entrepreneur et décrit l’ensemble des moyens nécessaires pour parvenir à réaliser son
objectif.

Les caractéristiques du business plan

Le business plan est un document écrit d’une vingtaine à une trentaine de pages sur lequel
figurent toutes les données et analyses concernant un projet. Voici les caractéristiques que doit
avoir un plan d’affaire:

 Le business plan doit être clair et compréhensible, bien que le sujet soit technique, le
contenu de votre business plan doit être facile à comprendre pour les tiers.
 Il doit être complet, ce qui signifie qu’aucune omission n’est permise car cela vous coûterait
un rejet de votre demande de financement.
 Il doit être réaliste : comme on dit souvent rêvez grand mais restez réaliste. Vous ne pouvez
pas vous permettre dissimuler les aspects négatifs de votre projet.

La présentation du business plan

Avant de rédiger votre business plan, prenez connaissance des critères de recherche et de
validation des lecteurs, notamment des partenaires ou investisseurs. En effet, chaque
document possède ses particularités en fonction du type de lecteur et du projet. Mais en
général, les principales parties d’un business plan sont:

 L’exécutive summary : représente le résumé de votre plan d’affaire. Réaliser après


l’élaboration de ce dernier, cette partie occupe une place importante dans le business plan
puisqu’il a pour objectif de donner envie aux potentiels investisseurs d’en connaître
davantage sur le projet.
 La partie rédactionnelle : elle doit permettre à vos lecteurs de s’informer réellement sur
votre projet. Elle contient par exemple, la présentation de votre offre ou encore les
stratégies adoptées pour atteindre vos objectifs.
 La partie financière : est complémentaire de la partie rédactionnelle. C’est une présentation
du compte de résultat prévisionnel, du bilan prévisionnel, du tableau de flux de trésorerie
prévisionnel, du plan de financement et des hypothèses. Pour tout comprendre au
prévisionnel financier, lisez ce dossier qui contient des dizaines de fiches pratiques utiles:
Un business plan présente généralement les plans de l’entreprise sur les 3 prochaines années,
mais celui-ci peut être modifié au rythme de l’évolution de l’activité.

Comment rédiger un business plan sur mesure ?

Le but de l’élaboration d’un business plan est de démontrer que votre activité est rentable et
répond à un besoin sur le marché. Chaque argument doit être bien argumenté pour mettre le
projet en valeur. La balance entre les revenus potentiels, les opportunités et les risques sont
pris en compte par le financeur afin que ce dernier puisse décider d’appuyer ou non le projet.
Du banquier aux managers, en passant par les actionnaires, la vision du projet et la manière
d’appréhender les risques ne sont pas les mêmes d’un lecteur à un autre. En effet, les
banquiers ne tiennent compte que de la capacité à rembourser l'emprunt en regardant
notamment la capacité d'autofinancement et les actifs de la société, tandis que les actionnaires
ne jurent que par la rentabilité du projet. De ce fait, la grille d’analyse doit être
minutieusement étudiée afin de l’adapter en conséquence.
Il en est de même concernant les projets puisque les activités se différencient par leur
nature. Le business plan d’un restaurant ne peut pas forcément convenir à un salon de
coiffure. Par exemple, le nombre de personnel nécessaire et les équipements sont différents
pour ces deux activités. C’est pour cette raison qu’il est d’ailleurs important d’être accompagné
par un professionnel ; pour adapter au mieux votre business plan à votre type de projet. Il
existe également des modèles de business plan disponibles en ligne adaptés à votre branche
d’activité.
Processus d'élaboration d'un business plan

Dans le processus de l’élaboration d’un plan d’affaire, il faut :

 Etudier le marché : Sachant que les gens n’ont pas les mêmes goûts, les produits doivent
être adaptés en fonction du besoin de la clientèle cible. De ce fait, il est important de
recueillir des informations pour définir leurs besoins. Pour un projet de pâtisserie par
exemple, vous pouvez mener une enquête sur le terrain pour faire des sondages portant sur
la préférence de la population, leur habitude de consommation et sur leur pouvoir d’achat.
N’oubliez pas qu’un bon emplacement est également important pour promouvoir votre
activité surtout quand il est question de vendre sur place. Pour une boulangerie par
exemple, il est préférable que la boutique soit dans une zone de fort passage..
 Evaluer la concurrence : tout jeune entrepreneur doit impérativement tenir compte des
entreprises déjà exerçantes. Dans cette démarche, Il faut répondre aux questions suivantes :
qui sont vos concurrents ? quelles sont leurs stratégies ? quelle serait leur réaction face à
votre plan marketing ? Vous pourrez même en tirer profit en identifiant les avantages de la
concurrence. Cela vous permettrait de déjouer la situation et d’adopter la meilleure
stratégie.
 Etablir des stratégies marketing : Un bon entrepreneur doit adopter une stratégie
marketing selon l’état de son marché, ses cibles, la concurrence. C’est souvent la stratégie
marketing qui fait la différence lorsque les conditions sont difficiles ou que la concurrence
est rude. Par exemple, pour un restaurant, cela se manifeste au niveau du rapport qualité
prix. Même les décorations et le confort compte pour attirer la clientèle.
 Dresser les états prévisionnels du projet : ils représentent des tableaux financiers qui
permettent de faire un récapitulatif des dépenses et des ressources afin d’estimer la marge
de bénéfice réalisable pour chaque produit. Cette procédure est indispensable si vous
envisagez d’obtenir une levée des fonds car elle justifie les besoins de financement de votre
société.
 Maîtriser la croissance : vous devez être capable d’appréhender le futur. Étant donné que
vous prenez un risque en investissant, vous devez viser haut et loin dans votre marge de
bénéfice. En effet, la rentabilité à long terme est l’objectif principal. Par exemple pour une
pâtisserie, cette maîtrise de la croissance peut se traduire par la variation des gammes de
gâteaux et la création de nouveaux goûts. Le but étant à la fois de rester productif et de
respecter le rapport entre la qualité et le prix.
En raison de la nature de certaines activités, la rédaction d’un business plan d’un projet peut
être plus compliquée que celui d’un autre. C’est par exemple le cas d’un projet d’hôtel.

Les intérêts du business plan

Certes, la rédaction du business plan prend un certain temps. Néanmoins, cette tâche n’en est
pas moins importante. Ce document joue un rôle prépondérant dans l’avenir du projet. En
effet, il permet aussi bien à l’entrepreneur qu’aux lecteurs de se projeter dans la concrétisation
du lancement de l’entreprise ainsi que sur son évolution future. Si vous souhaitez par exemple
obtenir un aperçu sur l’aspect financier de votre projet, il n’y a rien de mieux que d’élaborer
un business plan pour y parvenir. Ce dernier contient un plan réaliste de votre projet de façon
à mieux convaincre vos partenaires et investisseurs. Voici les principaux intérêts du business
plan :
 Le business plan permet à l’entrepreneur de bien piloter son entreprise. Même pour une
PME, prenez la peine de faire un business plan, cela vous permettra de connaitre si votre
projet est rentable.
 C’est un document exigé pour un quelconque financement que ce soit pour une levée de
fond ou un emprunt bancaire.
 Le business plan permet d’évaluer les risques. Qui dit business plan dit risque. En tout cas
avec un plan d’affaire en main, vous serez en connaissance des risques ainsi que des profits
réalisables. Il vous aide tout simplement à prendre la meilleure décision.
La précision est de rigueur lorsqu’on rédige un business plan. De plus, ce document est exigé
lors d’une demande de levée de fonds ou d’un prêt bancaire. Si vous oubliez par exemple de
mentionner le retour sur investissement dans votre business plan, il se peut que l’investisseur
refuse de lever des fonds en votre faveur. L’établissement de ce document est très important
notamment pour une entreprise qui désire réussir et croître de manière rentable.

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