Exposé Enseignement Scientifique 2

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Exposé Enseignement scientifique

Introduction
Pour introduire cet exposé sur les éléments chimiques dans l'univers, il est essentiel
de comprendre l'importance de la chimie cosmique et des processus nucléaires qui
façonnent la composition de tout ce qui nous entoure. Depuis le Big Bang jusqu'à
aujourd'hui, l'univers a évolué à travers des étapes complexes de formation des
éléments, depuis les plus légers, comme l'hydrogène et l'hélium, jusqu'aux éléments
plus lourds, tels que le carbone et l'oxygène. Ces processus, qui se produisent
principalement dans les étoiles et lors d'événements cataclysmiques comme les
supernovas, permettent de mieux comprendre l'origine de la matière et la structure
même de l'univers. Notre exposé s'articulera autour de la répartition des éléments
chimiques dans l'univers et sur Terre, ainsi que des réactions nucléaires responsables
de leur formation, notamment la fusion nucléaire au sein des étoiles et la
désintégration radioactive.

Cela nous amène donc à notre premier point, la composition chimique de l'univers...

Les éléments chimiques dans l'univers


A. La composition chimique de l'univers
L’univers est principalement composé de quatre éléments majeurs qui dominent la
matière observable : l'hydrogène (H), l'hélium (He), l'oxygène (O) et le carbone (C). Ces
éléments se sont formés dans des conditions extrêmes lors du Big Bang et au cœur
des étoiles par des processus de fusion nucléaire.

1. Hydrogène (H) :
L'hydrogène est l'élément le plus abondant dans l'univers, représentant environ 75 % de
la matière observable. Il s'est formé peu après le Big Bang, il y a environ 13,8 milliards
d'années. Il est le principal combustible des étoiles et des nébuleuses.

2. Hélium (He) :
L'hélium est le deuxième élément chimique le plus abondant, avec environ 24 % de la
masse baryonique de l’univers. Il s'est formé environ trois minutes après le Big Bang,
par fusion d’atomes d’hydrogène.

3. Oxygène (O) et Carbone (C) :


L'oxygène et le carbone, bien que moins abondants que l'hydrogène et l'hélium, sont
également des constituants importants de l'univers. Leur formation a lieu lors des
dernières phases de vie des étoiles massives, qui les expulsent dans l’espace lors de
leur explosion sous forme de supernova. L’oxygène représente environ 1 % de la
composition totale de l'univers, tandis que le carbone constitue environ 0,5 %.

Chiffres clés :

• Hydrogène : 75 % de la masse baryonique de l’univers


• Hélium : 24 % de la masse baryonique
• Oxygène : 1 %
• Carbone : 0,5 %

B. La répartition des éléments chimiques : Univers et Terre


1. Répartition dans l’univers
La répartition des éléments chimiques dans l'univers n'est pas uniforme. Dans les
étoiles, l'hydrogène et l'hélium sont prédominants, tandis que des éléments plus lourds
comme le fer, le silicium et le magnésium se concentrent dans les planètes rocheuses
et les astéroïdes. La plupart des étoiles sont composées à environ 98 % d'hydrogène et
d'hélium, avec des traces d'autres éléments plus lourds, appelés « métaux » dans le
jargon astronomique.

2. Répartition sur Terre


La Terre présente une composition chimique très différente de celle de l'univers. Elle
est composée principalement de minéraux riches en oxygène, fer, silicium et
magnésium. Les éléments les plus abondants dans la croûte terrestre sont :

• Oxygène (O) : 46,6 % de la masse de la croûte terrestre


• Silicium (Si) : 27,7 %
• Aluminium (Al) : 8,1 %
• Fer (Fe) : 5 %
• Calcium (Ca) : 3,6 %
• Sodium (Na) : 2,8 %
• Potassium (K) : 2,6 %
• Magnésium (Mg) : 2,1 %

3. Comparaison entre univers et Terre


Tandis que l’univers est dominé par des gaz légers (hydrogène et hélium), la Terre,
étant une planète rocheuse, est majoritairement composée de métaux et de dioxyde de
silicium, des éléments plus lourds. Cela s'explique par le fait que la Terre s'est formée
à partir de poussières riches en éléments lourds issus de supernova anciennes. Les
éléments légers comme l'hydrogène sont rares sur Terre car ils ont tendance à
s'échapper dans l'espace à cause de la faible gravité terrestre.

Sources
1. [NASA - Universe Composition](https://www.nasa.gov/)
2. Cours d’Astrophysique - Université Paris-Saclay, chapitre sur la nucléosynthèse
3. [U.S. Geological Survey - Earth's Crust Composition] (https://www.usgs.gov/)
4. M.E. Brown et al., "The Distribution of Elements in the Universe: The Origin of the
Chemical Elements", Annual Review of Astronomy and Astrophysics, 2018.

Les réactions nucléaires


A. La fusion à l'origine de la synthèse des noyaux
La fusion nucléaire est le processus par lequel deux noyaux atomiques légers se
combinent pour former un noyau plus lourd. Ce phénomène libère une grande quantité
d’énergie et est essentiel à la formation des éléments chimiques dans l’univers.

1. La nucléosynthèse primordiale
Peu après le Big Bang, la température et la densité de l’univers étaient extrêmement
élevées, permettant des réactions de fusion entre protons et neutrons. Ce processus,
appelé nucléosynthèse primordiale, s'est produit quelques minutes après le Big Bang
et a abouti à la formation des noyaux légers :

• Hydrogène-1 (H) : le noyau d’hydrogène ordinaire, qui est de loin l’élément le plus
abondant.
• Deutérium (H-2) : un isotope de l'hydrogène avec un neutron.
• Hélium-4 (He-4) : formé par fusion de deux noyaux de deutérium, représente
environ 24 % de la matière baryonique de l’univers.

La nucléosynthèse primordiale a donc été responsable de la formation des éléments


légers

2. La fusion dans les étoiles

Les étoiles, grâce aux réactions de fusion nucléaire qui se produisent dans leur cœur,
jouent un rôle fondamental dans la création des éléments plus lourds présents dans
l'univers. Au début de leur vie, elles fusionnent l'hydrogène pour former de l'hélium.
Une fois que l'hydrogène est épuisé, les étoiles commencent à fusionner l'hélium pour
produire du carbone (C) et de l'oxygène (O). Dans les étoiles les plus massives, ce
processus de fusion se poursuit avec des éléments encore plus lourds, aboutissant à la
formation de néon, de magnésium, de silicium, et finalement de fer.

Chiffres clés :
- La fusion de 1 kg d’hydrogène dans le Soleil libère environ 6,3 × 10^14 joules.
- Dans le Soleil, environ 600 millions de tonnes d’hydrogène sont fusionnées chaque
seconde, libérant une quantité énorme d’énergie sous forme de lumière et de chaleur.
B. Les réactions nucléaires au cœur des étoiles
1. Les cycles de fusion stellaire
Les étoiles sont de véritables "usines" à éléments grâce aux réactions nucléaires qui
se produisent en leur sein. Ces réactions sont à l'origine de la formation d'une large
variété d'éléments au cours de leur vie.

2. La nucléosynthèse stellaire et la supernova


Lorsque les étoiles massives épuisent leur carburant nucléaire, elles subissent une
supernova, une explosion massive qui éjecte dans l’espace des couches externes
riches en éléments lourds. C’est lors de ce phénomène que des éléments plus lourds
que le fer, comme l’or, le plomb et l’uranium, sont synthétisés par capture de neutrons
rapides c’est-à-dire que les atome (comme le fer) peuvent absorber d’autre avant de
se désintégrer en nouvel atome. Par exemple Un noyau de fer peut capturer
rapidement plusieurs neutrons, devenant un isotope très instable qui se désintègre
ensuite pour former un élément beaucoup plus lourd, comme l'or ou l'uranium.

Chiffres clés :
- Une supernova peut libérer autant d'énergie en quelques secondes qu'une étoile en
libère durant toute sa vie.
- La masse du fer produit par une supernova typique est d'environ 0,1 à 0,2 masses
solaires, soit plusieurs fois la masse de la Terre.

Conclusion
La fusion nucléaire, à l'origine des éléments chimiques dans l'univers, est un processus
clé dans l’évolution des étoiles et la formation de la matière. Les étoiles, par leurs
réactions nucléaires, enrichissent constamment l’univers en éléments chimiques, des
plus légers comme l’hydrogène aux plus lourds comme le fer, tandis que les
supernovas permettent la formation d’éléments encore plus lourds, tels que l’or et
l’uranium.

Sources
1. Cours d’Astrophysique - Université de Grenoble, chapitre sur les réactions nucléaires
stellaires.
2. NASA - Stellar Fusion Processes (https://www.nasa.gov/)
3. Clayton, D.D., Principles of Stellar Evolution and Nucleosynthesis, University of
Chicago Press, 1983.
4. Arnold, M., Goriely, S., The r-process of stellar nucleosynthesis: Astrophysics and
nuclear physics achievements and mysteries, Physics Reports, 2007.
Désintégration des noyaux radioactifs
A. La radioactivité
La radioactivité est le phénomène par lequel certains noyaux atomiques instables se
désintègrent spontanément en libérant de l'énergie sous forme de rayonnement. Ce
phénomène a été découvert en 1896 par Henri Becquerel et est à la base de
nombreuses applications scientifiques et technologiques, comme la datation, la
médecine nucléaire, et la production d’énergie.

1. Nature de la radioactivité
Les noyaux instables se désintègrent parce que la force qui lie les protons et les
neutrons (la force nucléaire forte) ne suffit pas à maintenir l’équilibre entre les forces
répulsives entre protons. Les noyaux radioactifs se transforment ainsi en d'autres
noyaux plus stables par l’émission de particules ou de rayonnement
électromagnétique. Il existe trois types principaux de désintégration :

- Radioactivité alpha (α) : émission de particules alpha, composées de deux protons et


deux neutrons, qui correspond à un noyau d’hélium.

- Radioactivité bêta (β) : elle se produit lorsqu’un neutron dans le noyau se transforme
en proton (ou l’inverse), avec émission d'une particule bêta (électron ou positron) et un
neutrino. C’est ce qu’il se passe durant la nucléosynthèse stellaire (voir ici)

- Radioactivité gamma (γ) : émission d’un rayonnement électromagnétique très


énergétique, souvent accompagnée d'une désintégration alpha ou bêta.

2. Effets et applications de la radioactivité


La radioactivité a un impact important sur les matières et les organismes vivants en
raison des rayonnements émis, qui peuvent ioniser les molécules et provoquer des
dégâts cellulaires ou des mutations génétiques. Toutefois, ses propriétés permettent
aussi des applications diverses :

- Médecine nucléaire : utilisation d’isotopes radioactifs dans le diagnostic et le


traitement (ex. : radiothérapie) de certaines maladies comme le cancer.

- Production d’énergie : les noyaux lourds comme l'uranium ou le plutonium sont


utilisés dans des réacteurs nucléaires pour produire de l'électricité à partir de
réactions de fission.
B. Évolution du nombre de noyaux et demi-vie
1. La loi de désintégration radioactive
La désintégration radioactive est un processus aléatoire, mais la probabilité qu’un
noyau se désintègre dans une période donnée est constante pour chaque type de
noyau. La loi de désintégration radioactive s’écrit sous forme exponentielle :

N(t)=N0e−λt

Où :
- N(t) est le nombre de noyaux restants à l’instant t,
- N0 est le nombre initial de noyaux à t = 0,
- λ est la constante de désintégration, propre à chaque noyau radioactif.

2. La demi-vie
La demi-vie (ou période radioactive) est le temps nécessaire pour que la moitié des
noyaux radioactifs présents initialement dans un échantillon se soit désintégrée. Elle
est reliée à la constante de désintégration par la relation suivante :

T(1/2) = ln(2) / λ

Quelques exemples de demi-vies :


- Uranium-238 (U-238) : 4,47 milliards d’années.
- Carbone-14 (C-14) : 5730 ans.
- Iode-131 (I-131) : 8 jours.

3. Évolution du nombre de noyaux au fil du temps


Lorsqu'un échantillon contient des noyaux radioactifs, le nombre de noyaux restants
diminue de manière exponentielle avec le temps. La courbe de désintégration montre
une diminution rapide du nombre de noyaux actifs au début, mais cette réduction
ralentit avec le temps. Au bout d’une demi-vie, il reste 50 % des noyaux, après deux
demi-vies, il reste 25 %, et ainsi de suite. La décroissance suit une loi bien déterminée
qui permet d’estimer l’âge des objets radioactifs.

4. Applications de la demi-vie

Conclusion
La désintégration radioactive est un phénomène clé dans la transformation des
éléments chimiques et leur évolution dans le temps. La compréhension de la
radioactivité et de la demi-vie a des implications importantes dans des domaines
variés, tels que la médecine, la physique nucléaire, la datation des matériaux et la
gestion des déchets radioactifs.
Conclusion Générale
La composition chimique de l’univers et la transformation des éléments résultent
principalement des processus de nucléosynthèse stellaire, ainsi que de la
désintégration radioactive. L’hydrogène, l’hélium, l’oxygène et le carbone, formés peu
après le Big Bang ou dans les cœurs des étoiles, constituent la base de la matière
observable dans l'univers. Ces réactions de fusion nucléaire transforment les éléments
légers en éléments plus lourds, tandis que la capture de neutrons dans les supernovas
permet d’alourdir les particules en les rendant instable

La radioactivité, quant à elle, transforme les éléments instables en d’autres plus


stables permettant la formation d'éléments encore plus lourds, tels que l’or et
l’uranium.

Ainsi, la fusion nucléaire au cœur des étoiles et la désintégration des noyaux


radioactifs sont des mécanismes essentiels dans l’évolution chimique de l’univers,
enrichissant constamment la matière à travers des cycles de vie stellaire et des
événements cataclysmiques comme les supernovas. Ces processus façonnent non
seulement la composition chimique des étoiles et des planètes, mais aussi celle de la
Terre et de la vie elle-même.

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