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Cours Histoire 5e Annee

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PARTIE : INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE PREMIER : INTRODUCTION A L’HISTOIRE

1.1. L’ORIGINE DE L’HISTOIRE

Le terme histoire dérive du mot grec « Historia ». Il signifie enquête, recherche ;


c’est-à-dire la connaissance qui résulte des investigations. C’est aussi récit des
événements.

1.2. LA DEFINITION DE L’HISTOIRE

L’Histoire une science qui cherche à reconstituer, à analyser, à interpréter et à


expliquer les faits humains du passé. Si historien s’intéresse au passé, c’est pour
comprendre le présent et préparer l’avenir.

1.3. LE BUT DE L’HISTOIRE

Le but du cours de l’histoire est de rechercher des causes qui provoquent les
évènements et d’en tirer des enseignements édifiants afin d’éviter les risques

1.4. L’OBJET DE L’HISTOIRE

L’histoire s’occupe des faits, des événements, des changements et des


transformations de l’humanité. Elle reconstitue les événements du passé et donne
une image fidèle des anciennes civilisations.

1.5. L’UTILITE DE L’HISTOIRE

L’étude de l’histoire permet de connaitre comment ont vécu nos ancêtres.

1.6. L’INTERET DE L’HISTOIRE

C’est de mieux connaitre les sociétés humaines

1.7. L’IMPORTANCE DE L’HISTOIRE

L’histoire nous aide à éviter de commettre les erreurs du passé et à lutter contre les
mêmes difficultés

1.8. LA METHODE DE L’HISTOIRE

L’histoire utilise la méthode de la critique historique qui est une technique qui
consiste à interroger les sources et les documents pour ressortir la vérité historique

CHAPITRE DEUXIEME : LES ARCHIVES

2.1. LE CONCEPTE « ARCHIVES »

Le mot « Archives » est rarement employé au singulier, du moins par les


professionnels. Il est toujours utilisé au pluriel, car on parle plutôt d’articles, de
pièces. Ces sont des documents originaux.
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2.2. DEFINITION DES ARCHIVES

Les Archives se définissent comme « ensemble des documents relatifs à l’histoire d’une
ville, d’un pays, d’une population, d’une famille ; soit propres à une entreprise, quels
que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme, leur support, produit ou reçus
par toute personne physique ou morale et par tout service ou organisme public ou privé
dans l’exercice de leur activité »

2.3. LES DOCUMENTS D’ARCHIVES

Les documents d’archives constituent un patrimoine culturel à transmettre aux


futures générations, car ce sont des témoignages matériels ; Exemple :

 Les lois coutumières,


 Les papiers de familles,
 Les comptes rendus, les accords, les journaux de bord,
 Les transactions commerciales et statistiques,
 Les correspondances fiscales, juridiques, institutionnelles
 Les textes consistant en inscription dans des sanctuaires et en formules de
communication des sociétés secrètes, etc. Tous ces documents d’archives
jettent une lumière sur les secteurs politique, économique, social, culturel
des sociétés du passé.

2.4. TYPES D’ARCHIVES

En termes juridiques, il existe plusieurs types d’archives « soit six » :

 Les Archives Publiques ou officielles


 Les Archives Privées
 Les Archives Orales
 Les Archives Audiovisuelles
 Les Archives Textuelles
 Les Archives Electroniques

2.4.1. Les Archives Publiques ou Officielles

Ce sont les archives produites par les pouvoirs publics « institutions officielles » et par
les organismes chargés d’une mission de service public « établissement publics,
organismes consulaires, organismes de droit privé chargés d’une mission de service
public ; officiels ministériels »

2.4.2. Les Archives Privées

Ce sont toutes les archives qui ne revêtent pas le caractère légal d’archives publiques.
On peut y rattacher ainsi :

 Les papiers de famille et les documents personnels ;


 Les archives d’entreprise ;
 Les archives d’associatives, politiques ou encore religieuses. Elles peuvent être
données, léguées ou encore confiées en dépôt des services d’archives publics
ou privés et leur communication peut obéir alors des règles particulières fixées
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par leur propriétaire. La conséquence naturelle de ce principe est que les

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archives ne sont pas imprescriptibles, qu’elles peuvent faire l’objet d’une


transaction.

2.4.3. Les Archives Orales

Ce sont des idées, des mœurs se transmettent d’une génération à une autre, par
exemple : la transmission coutumes en Afrique Noire

2.4.4. Les Archives Audiovisuelles

Ce sont des documents qui produisent les images et les sons.

2.4.5. Les Archives Textuelles

Ce sont de des manuscrits, des imprimés ou des documents dactylographiés.

2.4.6. Les Archives Electroniques

Ce sont des documents informatisés et conservé sur les supports électroniques

2.5. LE CYCLE DE VIE DES ARCHIVES

En archivistique, on considère que le cycle de vie du document est divisé en trois


périodes :

 Courante
 Intermédiaire
 Définitive

2.5.1. Les Archives courantes ou Archives Actives

Ce sont celle dont les affaires sont en cours. Elles regroupent les documents qui
nécessaires à l’activité des services qui les ont produits. Les services les conservent
pour le traitement de leurs affaires courantes

2.5.2. Les Archives intermédiaires

Ce sont celles qui ne sont plus d’usage courant mais doivent être conservées
temporairement, pour des besoins administratifs ou juridiques. A l’issue de la durée
légale ou réglementaire de conservation, les archives intermédiaires font l’objet
d’un tri et sont soit conservées définitivement (pour les besoins de recherche)
soit éliminées. C’est ici que l’on peut parler de droit d’archives qui relève pour la
plupart du droit civil : durées légales de conservation en cas d’une peine
encourue pour viol, viol, meurtre, assassinat, et détournement qui peut
ressusciter la condamnation.

2.5.3. Les Archives définitives

Ce sont celles qui ont vocation à être conservées pour des raisons historiques ou
patrimoniales.

Les archives définitives des administrations centrales de l’Etat et des établissements


publics à compétence nationale (qu’il agisse de collectivités territoriales ou de services
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déconcentrés de l’Etat soit des communes) doivent être versées aux archives
nationales sous le contrôle de l’Etat.

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Les entreprises, comme tous les autres organismes du secteur privé, ont plusieurs
raisons ou obligations de conserver leurs archives :

 Des raisons utilitaires

Liées à la pérennité et efficience de leurs activités ou à certification volontaire


(écolabels) impliquant la conservation d’’archives.

 Les raisons légales

Le droit positif oblige les entreprises à conserver certains types de document pendant
une durée donnée, soit parce qu’il leur faut, en cas de procès ou contrôle, pouvoir
prouver qu’elles ont fait ou dit ce qu’elles devaient au moment où elles le devaient.

 La création d’un musée interne ou un service d’archives historiques, confié


à des archivistes de métier, ouvert à des chercheurs extérieurs à l’entreprise,
avec des préoccupations d’image de l’entreprise ou culturelles et
patrimoniales.
2.6. ULITITE DES ARCHIVES
 Les Archives nous aident à la redécouverte du passé
 Elles nous donnent en effet les noms des lieux, des fleuves, des montagnes
aujourd’hui disparus ou conservé simplement dans la tradition orale.
 Elles sont considérées comme les documents de référence
 Ce sont des écrits sûrs dont dispose l’historien, parce qu’ils ont une portée
pratique et même juridique. Ils ont une crédibilité en cas de contestation, une
force probatoire et font en cas de discussion ou de doute
2.7. L’IMPORTANCE DES ARCHIVES
A. Sur le plan National

Les archives constituent un instrument de bonne gouvernance : elles permettent de


gérer efficacement le pays

B. Sur le Plan Historique

Les archives permettent de reconstituer l’histoire et valoriser l’identité culturelle d’un


peuple

C. Sur le plan Administratif

Les archives constituent la mémoire de l’administration. Celle-ci produit les dossiers


et les document officiels dans le cadre de ses activités

2.8. LA GESTION DES ARCHIVES


 Les archives sont en général purement utilitaires.
 Leur gestion est confiée à des services de logistique interne, éventuellement
renforcés par des sous-traitants externes, ou elle est confondue avec des
activités de documentation.
 Dans le meilleur des cas, cette gestion est rationalisée par des procédures de
records Management (alias gestion des documents d’archives) qui encadrent
dès l’origine la production des documents, évitent les doublons et les
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destructions inconsidérées et assurent la traçabilité des documents durant


leur durée de vie
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2.9. LA PROTECTION DES ARCHIVES


A. En Afrique Traditionnelle
 Les archives étaient soit en œuvres d’art, en peaux d’animaux, en os
cornes, même en bois ou en métal, etc.
 C’est le patrimoine de chaque société sur son organisation, la hiérarchie de
son pouvoir secret
 Ces archives étaient protégées par les vieillards, des vieux le ou même des
initiés (griots). Ces personnes étaient formées pour conserver et protéger les
patrimoines traditionnels
 Cette protection se faisait tantôt dans la pratique « Magico-mystique »
 C’est ainsi que le malien Hampate-Ba dira qu’en Afrique quand un vieillard
meurt, c’est une bibliothèque qui brule. Quand une case brule, toutes les
archives se brulent également, soit elles perdent leur sens.
B. Dans le Monde Moderne : c’est le pouvoir central (Etat) qui protège les
archives en créant des mécanismes de conservation
2.10. LA CONSERVATION DES ARCHIVES

Les archives sont gardées dans plusieurs lieux différents :

 Dans une bibliothèque


 Dans des musées, bureaux de l’administration, aujourd’hui dans des
ordinateurs, dans des Flashes disques, des cartes mémoires, dans des C.D. et.
Cette conservation est souvent l’apanage des hommes des sciences, des
intellectuels et surtout des historiens
 En RDC, il existe un service de conservation dénommé « Les Archives
Nationales » créé par l’Etat pour conserver, classer et communiquer les
documents produits par le gouvernement et les administrations centrales de
l’Etat. Les Archives Nationales dépendent du Ministère de la culture et
des Arts. Il y a lieu de signaler que les archives administratives dites de
souveraineté pendant l’époque coloniale ont été transférées en Belgique et les
archives actives dites de gestion et documents divers sont restés au Congo.
2.11. LES LACUNES DES ARCHIVES

Certes, les lacunes dans des archives sont évidentes, car beaucoup de pièces sont
perdues du moins pour l’Afrique noire, d’autres sont raturées, falsifiées ou même
fabriquées.

2.12. LA DESTRUCTION DES ARCHIVES

Qu’est-ce qui détruisent les archives ? Ce sont :

 Les incendies, les vermines, les insectes, les inondations,


 L’humidité, les rejets, les vols, la mauvaise conservation,
 La poussière qui attaquent les films et bandes magnétiques,
 Les ouragans, les tempêtes, les séismes, les incendies criminels ou les
purifications ethniques en cas des guerres.
2.13. LES ARCHIVES DE L’AFRIQUE NOIRE
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L’opinion ancienne selon laquelle l’Afrique était dépourvue des archives a été réfutée.
L’Administration coloniale entretenait une correspondance avec les africains.

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L’Afrique possédait depuis 1833 des archives des textes écrits en écriture Vai (du
Libéria, du Sierra Léone) et des textes écrites Nsibidi (Nigeria). Ces documents
parfois non dates sont délicats pour l’historien, car ils sont néanmoins très
intéressants en raison des renseignements qu’ils fournissent pour l’Afrique.

CHAPITRE TROISIEME : LES GRANDES PERIODES DE L’HISTOIRE

3.1. LA PERIODISATION DE L’HISTOIRE

La périodisation universelle divise l’histoire en quatre grandes périodes :

 L’Antiquité : Elle va de pus au moins 3500(IV siècle av.) et se termine à la


chute de l’Empire romain d’Occident en 476 ap j.c. Cette période a duré
environ 4000Ans
 Le Moyen-âge : il va de 476 apr j.c. jusqu’en 1453 qui marque la chute de
l’Empire romain d’Orient lors de la prise de Constantinople par les turcs
musulmans
 Les Temps Modernes : vont de 1453 ap j.c. et s’étendent jusqu’à la
Révolution Française en 1789
 L’Epoque Contemporaine, qui est l’objet de notre étude d’histoire en 3HP
et 3HL : Elle va de 1789 jusqu’à nos jours, en attendant que le cours du
temps et l’ampleur des événements obligent les Historiens à distinguer des
nouvelles périodes.

3.2. EPOQUUE CONTEMPORAINE

3.2.1. Définition

L’Epoque Contemporaine représente l’histoire de notre époque, l’histoire actuelle, ou


l’histoire.

3.2.2. Délimitation

L’Epoque contemporaine commence en 1789 à la Révolution Française et elle se


poursuit jusqu’à nos jours

3.2.3. Caractéristiques de l’époque contemporaine

L’époque contemporaine est caractérisée par des idées nouvelles du XVIIIe


Siècle appelé « siècle des lumières » à cause du progrès de la pensée humaine
dans le raisonnement et dans l’esprit.

L’Epoque contemporaine a vu s’épanouir des nouvelles tendances du


rationalisme, du libéralisme et de l’expérimentation scientifique

A. Les Nouvelles Tendances du Rationalisme

Pendant l’Epoque contemporaine, l’homme a mis toute sa foi en la philosophie des


lumières. Sa confiance est tournée vers le progrès de l’individu, le progrès de la
nature, de l’esprit et de la bonté. Les savants et les philosophes ont fait des
recherches en mathématiques, en astronomie, en physique, en chimie. Au nom de doute
[Date]

méthodique et du rationalisme cartésien, ils ont mis en cause le « le principe

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d’autorité », fondement de tout ordre établi. Ils ont réclamé les limites de
l’autorité royale.

B. Les Nouvelles Tendances du Libéralisme

L’époque contemporaine a proclamé les droits de l’individu. Au nom de la raison, on


revendiqua l’égalité entre les hommes, la liberté pour chacun, la fraternité entre
les hommes et la souveraineté pour tous.

C. L’Epoque de l’expérimentation

L’époque contemporaine imposa la pensée scientifique des méthodes plus


rigoureuses fondées sur l’observation, l’expérience et le raisonnement.

D. L’Epoque Attentive au Concret

Pendant l’Epoque contemporaine, on étudia l’homme dans son individualité en y


découvrant sa valeur, la force de ses sentiments qui le pousse à poser des actes
bons ou mauvais.

E. L’Epoque de l’accroissement de la population mondiale

Grâce aux grands découvertes scientifiques surtout en médecine et à la révolution


industrielle la population mondiale a connu un accroissement plus rapide.

F. Ligne du temps

Une frise chronologique ou ligne du temps est une représentation linéaire


d'évènements positionnés sur la flèche du temps ; elle associe des événements à leurs
positions dans le temps le long d'une échelle graduée, ce en quoi elle se rapproche
d'une chronologie.

On parle, par exemple, de la ligne du temps d'une civilisation ou de l'histoire des


techniques pour représenter ses grands événements de part et d'autre d'une flèche
qui part des temps les plus reculés et qui va vers le futur.

La ligne du temps présente un seul événement sur une période de temps, tandis que
la frise chronologique permet de travailler la simultanéité des phénomènes. En
d’autres mots, elle superpose graphiquement plusieurs événements d’une même
période.
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DEUXIEME PARTIE : L’AFRIQUE DE 1789 A 1945


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CHAPITE QUATRIEME : DECLIN DES ANCIENS ROYAUMES ET EMPIRES DE LA


REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

4.1. LES RAPPORTS DE VIOLENCES ET D’INSECURITES

A la période de déclin des anciens royaumes et empires de la République


Démocratique du Congo, il y a eu apparition de rapports de violences dans tout
l’espace congolais, inaugurés avec la « la chance à l’homme ». D’un bout à l’autre,
on constante la formation de bandes armées interethniques, s’équipant des armes
à feu et semant l’insécurité. Les promoteurs de ces violences étaient des groupes
Lunda, Yaka, Tshokwe et des bandes Songye, Telela, Luba qui, dans le sillage des
conquérants swahili arabisés, s’étaient initiés à l’art de détruire.

De toute façon, l’origine de ces violences n’était pas le fait des autochtones congolais ;
mais elles provenaient de personnes externes ou semi-externes, notamment les
Arabes (Tippo-Tip, Sefu, Mwinyi Mohara, etc.), Les swahili Arabisés (M’SIRI,
NGONGO LETETA), Les Pombeiros et Les Soudano-Egyptiens.

4.2. LES TRANSFORMTIONS POLITIQUES

A côté de l’insécurité, s’ajoutait une série de transformation politiques. Le pouvoir


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politique dépendait désormais de l’argent que de la Légitimité. Ce nouveau principe


d’argent entrainait plusieurs conséquences à savoir :

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 Certaines chefferies soumises profitaient de la situation pour se libérer de la


tutelle de grands Rois qui les dominaient, car tout le monde dépendait de
l’argent
 L’apparition d’une nouvelle classe des chefs née de commerce

4.3. LE DEVELOPPEMENT DU COMMERCE

 Les Etats érigés sur base commerciale connurent un développement


prodigieux ;
 C’est le cas du royaume M’SIRI ou Bayeke ou Garenganzé
 On respectait plus les chefs qui organisaient le commerce et apportaient des
marchandises ou des produits de l’Europe, de l’Asie, voire de l’Amérique. Ces
chefs sont devenus plus puissants par rapport aux chefs traditionnels
pauvres et devenus impuissants. Les nouveaux chefs puissants sur base
du commerce et de l’argent détenaient des fusils et des armes à feu
 La Légitimité du pouvoir des anciens rois traditionnels ne reposait que sur
l’autorité autochtone basée sur la propriété du sol. Par contre, les nouveaux
« chefs parvenus », sans légitimité, tels que Tippo-Tip, M’siri, les Pombeiros,
détenaient le vrai pouvoir sur base justement du commerce et de l’argent. Ils
ont ainsi arraché aux chefs traditionnels tout le pouvoir jusqu’à
provoquer le déclin

4.4. LES GRANDES INNOVATIONS SOCIALES

Dans le domaine social, on a enregistré la circulation des personnes de manière


incontrôlée au point que les frontières ethniques n’étaient plus respectées, car elles
se brisaient du jour au lendemain. Les royaumes et les empires qu’elles délimitaient
se modifiaient et leurs contenus ne permettaient plus aux rois traditionnels de percevoir
les impôts sur le droit de passage. La circulation intense des commerçants avait
apporté des innovations :

 La naissance des innovations des marchés publics


 Les lieux où se tenaient ces marchés se constituaient vite en « gros
villages » qui représentent les premières expressions d’urbanisation du
pays, c’est-à-dire la Naissance des villes. C’est le cas de banana dans le
bas fleuve ; boma ; mpumbu « kinshasa » ; bololo ; lukolela ; makanza ;
upoto ; lisala le long du fleuve congo, kasongo lunda ; musumba ;
bunkeya dans la savane du sud ; nyangwe ; kasongo dans le maniema
 Du stade traditionnel fait des microsociétés on passe alors au stade
moderne avec les macro sociétés

An fond, on constatera que ces dernières formations forgées à partir de l’entreprise


commerciale étaient les plus dynamiques et évincèrent les anciennes couches
ethniques. Le destin de la société échappait déjà au contrôle des rois traditionnels
incapables de s’opposer à un courant dont ils subissaient à la fois les bienfaits et
les méfaits :

 En ce qui concerne les bienfaits : le déclin des anciens royaumes et empires


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ouvrait la RDC au commerce international et au modernisme

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 Pour les méfaits : l’occupation sporadique « qui se produit d’une manière


irrégulière » du territoire par les arabes et arabisés grâce aux nouvelles voies
des communications commerciales ouvrait le pays à l’occupation coloniale
belge, car les chefs traditionnels déjà paralysés ne pouvaient résister.

D’ailleurs, lorsqu’ il sera question de passer au stade de l’Etat indépendant du Congo


puis du Congo belge, on partira des acquis de l’occupation commerciale arabe, ce qui
met en lumière le rapport de continuité qu’il y avait de l’une à l’autre.

CHAPITRE CINQUIEME : LA NAISSANCE DU ROYAUME BAYEKE OU


GARENGANZE

5.1. LES ORIGINES DU ROYAUMES GARENGANZE

Il sied de souligner que, c’est grâce à la renaissance du commerce à partir de


Zanzibar, passant par la Tanzanie jusqu’à l’Est de la RDC sera à l’origine de la
création d’un grand Etat de conquête : le royaume Garenganze ou bayeke, créé par
NYAMWEZI M’SIRI qui après 1870 domine politiquement et économiquement la
région du Katanga

L’entrée des chasseurs Nyawezi de Tabora (Tanzanie) dans le Katanga fut prétexte à
une redistribution du pouvoir politique ? On les avait surnommés Bayeke, c’est-à-
dire « chasseurs d’éléphants » A leur contact avec les autochtones du Katanga : les
Basanga et les Lamba, ils eurent l’occasion de se rendre compte de la richesse
minière de cette région. A leur retour, ils apportèrent la nouvelle à leur chef
Kalasa Mazuuiri dans le pays Nyamwezi, situé entre Tabora et lac Tanganyika.

Ce chef organisa une expédition dans le but d’en tirer profit de ces mines de cuivre.
Une fois une place, il se lia d’amitié avec les chefs Katanga, seigneur des mines,
Mpanda, chef des Basanga, Sampwe, chef de Bena Mitumba et Kanyama, chef
des Aushi. On noua des relations commerciales grâce auxquelles la caravane de
Kalasa répartir dans son pays chargée de lingots de cuivre des ivoires et de biens
d’autres présents.

Lors d’un voyage postérieur, Kalasa se fit accompagner de son fils NGELEWA. Celui-
ci s’tant rendu compte sur place de grandes possibilités qu’offrait pour lui le Katanga,
obtient de son père l’autorisation de s’y installer entre les lacs Moero et
Tanganyika dans le royaume Kazembe au nord de lubumbashi.

Mais, il fallait s’assurer de bonnes grâces de tous les grands maitres de la région,
notamment KNYATA MUNONA, chef du royaume Kazembe, maitre de lieu qui
contrôlant le passage du luapula et faisait payer les tributs à tous les chefs locaux.
Ngelewa se fit son allié en lui montrant le remède contre la variole, remède
antivariolique, appris auprès des Arabes. Ngelewa obtient en mariage une princesse
locale et fut autorisé à occuper une terre.

En bon guerrier, Ngelewa ne tarda pas à se faire remarquer. Il orgnisa des


expéditions punitives contre les villages insoumis pour le compte de ses alliés
Katanga et Mpanda, belle occasion d’acquérir des esclaves à faire expédier
[Date]

dans son pays d’origine.

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M'Siri (vers 1830 - 20 décembre 1891) fonda et dirigea le royaume de Yeke (également
appelé royaume Garanganze ou Garenganze) dans le sud-est du Katanga (maintenant
en RD du Congo) d'environ 1856 à 1891. Son nom est parfois orthographié Msiri,
Mziri, Msidi ou Mushidi et son nom complet était Mwenda Msiri Ngelengwa
Shitambi.

Carte du sud de l'Afrique centrale en 1890 montrant la position centrale du royaume


Yeke de M'Siri et les principales routes commerciales, avec les territoires
approximatifs des principaux alliés de M'Siri (noms en jaune) et les zones
approximatives occupées par les puissances européennes (noms en orange - ne
montre pas les sphères d'influence ou frontières). Le commerce de la côte est était
contrôlé par le sultan de Zanzibar. Les zones d'influence des autres tribus, de
la France et de l'Allemagne ne sont pas indiquées.

 De Tabora au Katanga

M'Siri était un Nyamwezi (également connu sous le nom de "Yeke" ou "Bayeke") de


Tabora en Tanzanie. C'était un commerçant, comme son père Kalasa, impliqué dans
le commerce du cuivre, de l'ivoire et des esclaves contrôlé par le sultan de
Zanzibar. La principale route commerciale allait à Ujiji sur le lac Tanganyika,
puis au lac Mweru et au Katanga

 Pouvoir militaire

M'Siri a compris que l'accès aux armes était la clé du pouvoir et qu'il pourrait s'en
procurer en échange de cuivre et d'ivoire du Katanga. Il a formé une milice et a
commencé à conquérir ses voisins. Il s'est également marié dans la famille
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royale Luba, commençant sa pratique consistant à utiliser des épouses comme


espions.
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Il dépendait du lien commercial avec la côte Est pour ses canons et sa poudre, qui
traversait le territoire de ses rivaux, rendant les approvisionnements coûteux et peu
fiables. Il choisit donc de se tourner vers la côte ouest, envoyant son neveu Molenga
chez les commerçants portugais et Ovimbundu situés autour de Benguela en Angola,
et un commerçant appelé Coimbra est devenu son fournisseur. Au nord-ouest, le
peuple Luba contrôlait le commerce de la côte ouest, mais M'Siri l'a repris et a stoppé
leur expansion vers le sud2.

M'Siri avait maintenant le pouvoir et l'influence pour former des alliances sur un pied
d'égalité avec des seigneurs de guerre tels que Tippu Tip, qui contrôlait l'est du
Congo depuis le lac Tanganyika jusqu'à ce qui est maintenant l'Ouganda dans le
nord-est, et le chef Nyamwezi Mirambo qui contrôlait la route terrestre entre le lac
Tanganyika et la côte. Il a cherché à les imiter. M'Siri a réalisé ce que d'autres tribus
et les Portugais avaient tenté sans autant de succès, à savoir commercer à travers le
continent, avec les deux côtes.

Au moment de la visite de David Livingstone à Mwata Kazembe VIII en 1867,


M'Siri avait pris le contrôle de la majeure partie du territoire et du commerce
des Mwata sur la rive ouest de la rivière Luapula. Tippu Tip voulait se venger
de Kazembe qui avait tué six de ses hommes et il a formé une alliance avec
M'Siri pour attaquer et tuer Mwata Kazembe en 1870. Par la suite, M'Siri a
influencé la nomination de ses successeurs. Le contrôle de M'Siri sur le sud-est du
Katanga et ses ressources en cuivre en a été consolidé

La stratégie de M'Siri

L'épouse préférée de M'Siri, la portugaise-angolaise Maria de Fonseca

Dans une région et à une époque dominée par les commerçants armés, M'Siri a eu
beaucoup de succès. Son contrôle des routes commerciales entre l'Atlantique et l'
océan Indien reposait sur la cruauté et les armes. Mais il avait aussi une vision
[Date]

stratégique, employant la ruse et la persuasion nécessaires pour former des alliances

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avec des centaines d'autres tribus, dirigeants et commerçants. Il l'a fait par
l'intermédiaire de ses épouses, qui étaient plusieurs centaines. Il prit une femme du
village de chaque chef subordonné, faisant croire au chef que cela lui donnait un
avocat à la cour de M'Siri, mais l'épouse était utilisée pour espionner le chef à la place
et pour obtenir des informations sur ses relations et sa loyauté.3 La femme pouvait
également être utilisée comme otage en cas de rébellion de ce chef.

M'Siri a également cimenté des alliances avec d'autres partenaires commerciaux par
le mariage. On dit que son épouse préférée était Maria de Fonseca, sœur de son
partenaire commercial portugais-angolais Coimbra.6 M'Siri a offert une de ses
propres filles en mariage à Tippo Tip4.

En 1884, souhaitant obtenir des conseils sur la façon de traiter avec les puissances
coloniales européennes qui approchaient, il a invité un missionnaire écossais,
Frederick Stanley Arnot, qu'il avait entendu dire se trouver en Angola, à venir dans
sa capitale à Bunkeya, 180 km à l'ouest de la rivière Luapula. En 1886, Arnot arriva
et fut la première personne blanche à s'installer au Katanga. Après trois ans, il est
retourné en Grande-Bretagne pour recruter plus de missionnaires, dont Charles
Swan et Dan Crawford7.

Ainsi, les premiers missionnaires du Katanga n'ont pas décidé de s'y rendre de leur
propre initiative. La stratégie de M'Siri a fonctionné : les conseils des missionnaires
l'ont préservé des premières expéditions britanniques et belges (voir ci-dessous).7 Il
est également possible que M'Siri ait eu l'idée de tenir les missionnaires en otage en
cas de guerre avec les Européens, de la même manière qu'il tenait en otage les femmes
des tribus soumises.

5.2. LES CONQUETES DE NGELEWA ALIAS M’SIRI

A la mort de chef KATANGA, Ngelewa s’empare de la succession et finit par s’imposer


chez des sujets de chef Mpanda. Il bat les Luba dont il dévaste le royaume, il bat
également les Kazembe. Grâce à la supériorité de son armement, il se taille aux
dépends des Luba, Lunda et Basanga un royaume Garenganze en 1869 (Du
nom de sous ethnie d’origine) auquel il donne une organisation militaire, autour de
sa garde personnelle des Bayeke, seuls armés de fusils. Il prit le titre de « Mushid »,
terme qu’une mauvaise compréhension transformera en M’siri

5.3. LE DEVELOPPEMENT DU COMMERCE

 L’activité commerciale battait son plein à partir de la capitale « Bunkeya » du


roi M’siri
 Il s’attribue le monopole de l’ivoire, du cuivre, et sel
 Garenganze devient le point de jonction des routes caravanes vers l’Atlantique
et l’océan Indien, au détriment de Kazembe
 Pendant 15 ans environs de 1870-1885, Bunkeya devient le plus grand
[Date]

centre commercial d’Afrique centrale

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14

 Les Bayeke vendaient aux commerçants swahili du cuivre, de l’ivoire, mais


surtout des esclaves et recevaient en contre partie des fusils et des munitions
grâce auxquels ils tenaient toute la région en respect
 M’siri traitait très rudement les populations conquises et une révolte des
Basanga facilita l’expédition belge qui, en 1889, mit fin au règne de
M’siri et à ses jours sur terre, car il était assassiné par le capitaine Omer
Bodson le 20 décembre 1891.

5.4. LA RUEE VERS LE KATANGA ET LE MEURTRE DE M'SIRI

 Expéditions britanniques (Sharpe et Thomson), 1890

La British South Africa Company (BSAC) de Cecil Rhodes et l’État indépendant


du Congo (EIC) du roi belge Léopold II voulaient tous deux signer des traités avec
M'Siri pour réaliser leurs ambitions coloniales.

Certains des chefs subordonnés et des concurrents commerciaux de M'Siri ont profité
de l'arrivée de nouvelles puissances dans la région pour déclencher des rébellions
contre son autorité.

En novembre 1890, Alfred Sharpe arriva à Bunkeya depuis le Nyasaland au nom


du BSAC et du commissaire britannique en Afrique centrale / Nyasaland, Sir Harry
Johnston, avec une concession de droits miniers et un traité de protectorat
britannique à signer. L'explorateur Joseph Thomson a été envoyé par le BSAC pour
rencontrer et renforcer la mission de Sharpe à Bunkeya, mais sa route a été bloquée
par une épidémie de variole.

M'Siri et ses fonctionnaires ne savaient pas lire l'anglais. Sharpe décrivait l'accord
favorablement mais Arnot, qui était absent, avait conseillé à M'Siri de faire traduire
les traités et Swan donnait maintenant le même conseil. Pour cela, les missionnaires
furent plus tard critiqués par les Britanniques, parce que lorsque le contenu réel du
traité fut révélé à M'Siri, enragé, il renvoya Sharpe les mains vides5. Sharpe était sûr
que M'Siri ne céderait sa souveraineté à aucun autre pouvoir, et il a conseillé à
Johnston d'attendre qu'il soit « hors du chemin ».

 Expéditions belges (Le Marinel et Delcommune), 1891

Le 18 avril 1891, Léopold II envoie une expédition d'environ 350 hommes


dirigée par Paul Le Marinel. Il obtient une courte lettre signée par M'Siri et
attestée (et probablement rédigée) par Swan, disant que M'Siri accepterait des
agents de l'EIC sur son territoire. Il n'a pas mentionné l'acceptation du hissage
du drapeau de l'EIC ni la reconnaissance de la souveraineté de Léopold II. Le
côté évasif de la lettre était probablement conçu pour tenir Léopold II à distance.
Quelques mois plus tard, l'expédition de Delcommune fut envoyée pour essayer
d'atteindre ces objectifs, mais encore une fois M'Siri a refusé. S'attendant à ce que le
[Date]

BSAC essaie à nouveau avec Thomson, Léopold II opta pour une méthode plus
brutale avec sa troisième expédition de 1891.

14
15

 L'expédition de Stairs et le meurtre de M'Siri

Le 14 décembre 1891, l'expédition armée de Stairs pour le compte de l'EIC


arrive à Bunkeya avec 400 soldats et porteurs, dirigée par le mercenaire
britannique d'origine canadienne, le capitaine WG Stairs. Léopold lui a
ordonné de planter le drapeau de l'EIC et de revendiquer le Katanga par la
force si nécessaire. Les négociations ont commencé et M'Siri a indiqué qu'il
pourrait accepter un traité si on lui fournissait de la poudre à canon

Selon le docteur de l'expédition Joseph Moloney et le troisième officier Christian de


Bonchamps, les négociations étaient dans l'impasse. Voyant Stairs poser un
ultimatum et arborer le drapeau de l'EIC sans son consentement, M'Siri se rend
de nuit au village fortifié de Munema, près de Bunkeya. Le lendemain, 20 décembre
1891, Stairs envoya son commandant en second, le lieutenant belge Omer Bodson
avec de Bonchamps et cent askaris pour arrêter M'Siri. Malgré les inquiétudes de de
Bonchamps quant au danger, Bodson entre à Munema avec une douzaine d'hommes
et affronte M'Siri devant environ 300 de ses guerriers. M'Siri ne dit rien mais, en
colère, commence à tirer l'épée que Stairs lui avait offerte. Bodson sort son revolver
et tue M'Siri en lui tirant trois fois dessus.

Une bagarre éclate et l'un des hommes de M'Siri blesse Bodson par balle. Celui-ci
décédera peu après. L'histoire orale du peuple Garanganze présente des versions
quelque peu différentes de l'incident.

Dans l'une de ces versions, M'Siri tue Bodson à l'aide d'une lance avant d'être abattu
par d'autres membres de l'expédition

 Le sort de la tête de M'Siri

Dans un article publié à Paris en 1892, de Bonchamps a révélé qu'après avoir ramené
le corps de M'Siri dans leur camp, l'expédition lui a coupé la tête et l'a hissée sur
un poteau. Dan Crawford était à un avant-poste belge quarante kilomètres plus
loin et, s'appuyant sur un récit Garanganze, il a écrit qu'après avoir tiré sur
M'Siri, Bodson lui a coupé la tête et a crié « J'ai tué un tigre ! Vive le Roi ! »

L'histoire orale des Garanganze dit que le corps qui leur a été rendu par Stairs pour
l'enterrement était décapité et que l'expédition a gardé la tête. Un récit dit que cette
tête apportait malédiction sur tous ceux qui la transportaient. Stairs qui gardait la
tête de M'Siri dans une boîte de kérosène est décédé du paludisme six mois plus tard
lors du voyage de retour. L'histoire des successeurs de M'Siri indique que la tête a
été enterrée sous une colline de pierres en Zambie.

CHAPITRE SIXIEME : L’OCCUPATION DE L’AFRIQUE PAR LES PUISSANCES


EUROPEENES

6.1. L’EUROPE ET L’AFRIQUE AU DEBUT DU XIXe SIECLE


[Date]

15
16

Au début du XIX, l’Europe ne s’intéressait pas à l’AFRIQEU. Cet abandon relatif de


l’Afrique par les européens avait quatre causes distinctes :

 L’Afrique ne pouvait offrir un commerce rémunérateur parce que la traite des


Noirs n’existait plus et que les Navires européens allant en Extrême-Orient
et en Judée passaient par le canal de suez et non en contournant l’Afrique
par le cap de Bonne espérance
 L’Adoption de Libre-échange par l’Europe n’avait plus besoin du marché
réservé des colonies. C’est l’abolition du vieux système du pacte colonial
 La population européenne trouvait en Amérique du Nord et du sud des
débouchés suffisant pour son immigration. L’émigration européenne allait vers
les pays tempérés d’Amérique et l’Océanie pour avoir des terres où rapidement
fortune.
 Le commerce trait avec l’Afrique faute de commerçants, car à l’intérieur
les mines n’étaient pas encore prospectées ni exploitées et sur la coté, il
n’y avait pas grand-chose à vendre. Mais alors compte tenu des richesses
africaines et le besoin économique, politique, moral, démographique et religieux,
l’Europe tourna son regard sur l’Afrique déjà abandonnée

6.2. LES CAUSES DE L’OCCUPATION

A. Causes économiques

 Le développement de l’industrie et l’accroissement des stocks de produits finis


exigeaient aux européens l’ouverture de nouveaux marchés où couler
 L’Afrique représentait un marché potentiel non négligeable
 Les pays européens étaient en Rivalité politique et recherchaient des points
stratégiques
 L’Europe après la traite possédait beaucoup de capitaux d’où la nécessité
s’imposait d’investir dans des pays neufs où ces investissements
pouvaient trouver du profit et produire des inertes
C. Causes Politiques et Morales
 Les diverses puissances estimaient que la force et prestige d’un Etat
dépendaient avant tout de l’étendue et de la richesse des territoires coloniaux
qu’il possédait
 Les Européens croyaient avoir une civilisation, unique et la seule à travers
le monde ; d’où la nécessité de la répandre aux peuples « Non Civilisés »
 Pour les Européens, l’expansion était une forme de « Lutte pour la vie » et
que le peuple plus apte physiquement, intellectuellement était appelé à
triompher et à dominer le monde
D. Causes Religieuses
 Le XIXe siècle voyait aussi l’épanouissement du phénomène missionnaire
 Les églises protestantes étaient les premières à bouger et elles étaient suivies
par les Catholiques
E. Causes Démographique
[Date]

 L’accroisse de la population de l’Europe de plus peuplée poussait l’Europe à


chercher des terres nouvelles pour loger sa population.
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6.3. LES POINTS DE DEPART EUROPEENS

Les point de départ avait ses origines dans les différentes théories :

 Economique
 Psychologique
 Diplomatique
 De la dimension Africaine. Lorsque le communisme ne constituait pas encore
une menace pour le système capitalisme occidental, personne ne mettait en
doute la base économique de l’expansion impérialisme.

Les origines de la théorie économique remontent à Mayence lors du congrès de la


weltpolitik, c’est-à-dire la politique d’expansion impérialiste à l’échelle
mondiale par les socio-démocrates Allemands. C’est là que Rosa Luxembourg fit
observé, pour la première fois, que l’impérialisme était le stade ultime du
capitalisme. C’est là que George Ledebour remarqua que « essence même de la
welpolitik » était l’« élan profond qui poussait tous les capitalistes européens et
américains à s’installer dans le monde entier pour une politique de pillage »

Toutefois, la formulation classique de cette théorie, la plus claire était celle de John
Atkinson Hobson. Il déclare que « la surproduction, des excédents de capitaux
et sous consommation de pays industrialisés les avaient amenés à placer une
partie croissante de leurs ressources économiques hors de leur sphère
politique actuelle, et à appliquer activement une stratégie d’expansion
politique visant à s’emparer de nouveaux « Territoires » A titre d’Exemple :

 EN FRANCE

Les dirigeants républicains Gambetta, Jules Ferry, Jules Méline étaient peu à peu
acquis à l’idée de l’expansion coloniale par un petit nombre de Géographes, des
voyageurs, d’économistes comme Leroy Beaulieu qui publie en 1874 son « Essai
sur la colonisation dans les peuples modernes »

Des militaires, des marins, des missionnaires vont s’intéresser au mouvement qui
plus tard finira par grouper les commerçants et les amateurs ; d’abords peu
intéressés. Le député d’Oran, Eugène Etienne deviendra le chef du « Parti
colonial » qui forma le groupe de pression

 EN ANGLETERRE

Les dirigeants n’étaient pas partisans de la conquête coloniale. Mais un mouvement


impérialiste se créa avec le romancier Kipling, homme politique Disraeli, l’homme
de Cecil Rhodes. Des ligues coloniales étaient fondés.

 EN Allemagne

Où le chancelier devint lui aussi favorable à l’expansion outre-mer

 EN Belgique

C’est le duc de Brabant, sacré roi des Belges sous le nom de Léopold II qui utilisa des
[Date]

moyens financiers pour acquérir un si grand Etat au cœur de l’Afrique.

17
18

La plupart des fondateurs d’empires coloniaux insistèrent sur la nécessite


économique pour les grands pays industrialisés d’avoir des colonies. Jules Ferry en
France : « La Politique Coloniale est la Fille de la Politique Industrielle » C’est
le point commun.

Depuis 1870, la méditerranée était redevenue, grâce au canal de suez, un axe


essentiel du commerce européen. Le canal de suez était à l’origine l’œuvre technique
et financier de la France. Mais bientôt les Anglais allaient s’en assurer le contrôle, en
intervenant directement dans les affaires égyptiennes. La France était pratiquement
exclue de l’Egypte

6.4. LES CONQUETES COLONIALESS

6.4.1. Les Conquêtes Britanniques

 Les Anglais avaient requis les régions les plus riches de l’Afrique où ils
possédaient bien avant la conquête de solides antennes commerciales
 Ils avaient des compagnies à charte qui faisaient du commerce en gold
coast (Actuel GHANA) et Nigeria
 Ils entreprirent la conquête pour ne pas être devancés par les Français, leurs
rivaux
 Ils étaient présents en Afrique occidentale occupant la Gambie. Plus au sud,
la Sierra Léone ainsi que la Côte d’Or et Nigeria que les Anglais avaient
eu du mal à conquérir.
 A l’Est de l’Afrique, les Anglais avaient fini par installer leur domination
d’abord en Egypte (Nord)
 Depuis 1875, ils achèteront les ports du Pacha Ismaël dans la société du
canal suez.
 En 1879, ils le destituèrent pour lui substituer « mettre qlqn à la place de qlqn
chose » son fils, le faible Thewfih. Quand celui-ci menacé par la révolte d’un
colonel très populaire dans l’armée Egyptienne, Ali Pacha, les Anglais
intervinrent en1882, ils débarquèrent à suez et occupèrent toute l’Egypte.
 On les voit occuper le soudan en1898 au sud de l’Egypte malgré la résistance
Mahdiste et la guerre Fachoda contre les Français que le général Kitchener
domina le soudan
 En 1899, ils en font une colonie de l’Angleterre, baptisée « Anglo-
Egyptienne »
 Poursuivant leur marche vers le sud, Zanzibar fut officiellement placé sous
protectorat en novembre 1890 ET SERVIT DE BSE à la conquête du reste
de l’Afrique Orientale Britannique.
 Le pays le plus convoité dans cette région était Ouganda que les Anglais
s’étaient approprié en 1894 et en cette même année, ils avaient imposé aussi
leur protectorat au Kenya
 Ils avaient créé « Est Africain Britannique » (Kenya et Ouganda) Sur la cote,
ils possédaient la somalie Britannique
 L’impérialisme Anglais s’était solidement établi au sud de l’Afrique, où les
britanniques dominaient au départ la colonie du Cap et le Natal.
[Date]

18
19

 En 1890, le premier ministre du Cap, l’ancien homme d’affaires Cecil


Rhodes créa la Rhodésie après avoir brisé la résistance Zoulou et empêcha
les portugais de relier l’Angola au Mozambique
 Les Anglais avaient enlevé aux portugais le Nyassaland (actuel Malawi)
 En 1896, ils avaient conquis le Royaume Matabele, Shona et dominaient toute
la Rhodésie : la Rhodésie du Nord (Actuel Zambie) et Rhodésie du sud
(Actuel Zimbabwe). Vers l’Ouest, ils protégeaient le Bechuanaland
(Botswana) depuis 1895.
 Restaient à conquérir deux Etats boers du Transvaal et de l’Orange, peuples
par des colons d’origine hollandaise.
 Riches en or et en diamant, ces deux Etats étaient acquis grâce à la victoire
anglaise dans une dure guerre de 1899 à 1902
 En 1910, ils avaient proclamé « Union sud-Africaine »
 Les Anglais dominaient presque complément l’axe Cap-Le Caire. Seule la
colonie allemande de l’Afrique orientale, le Tanganyika les empêchait de faire
la liaison Ouganda-Zambie

6.4.2. Les Conquêtes Françaises

Moins riche que les possessions britanniques(anglais), les conquêtes françaises


étaient centrées sur le désert du Sahara. Elles comprenaient en 1914 toute l’Afrique
du Nord, occidentale, équatoriale et orientale

A. L’Afrique du Nord
 L’ALGERIE : Conquise dès 1830 Grâce à l’aide du général français Faidherbe
qui avait installé en Afrique un embryon d’armée coloniale. Faidherbe était le
gouverneur du Sénégal
 LA TUNISIE : A laquelle les Français avaient imposé un protectorat grâce à la
volonté du bey de Tunisie, Mohammed Saddok qui signa le traité de Bardo
en 1881, plaçant son pays sous protectorat Français
 LE MAROC : devenu, après une violente crise internationale (guerre contre
l’Allemagne), un protectorat français en 1912
 De 1898 à 1902 : le désert du Sahara était passé sous le contrôle des
Français. Ceux-ci ont ainsi établi leur liaison avec les possessions acquises en
Afrique Noire. Ils étaient dès lors maitres de toute la zone sahélienne.
B. L’Afrique Occidentale

Le point de départ essentiel était le Sénégal. Les Français joignirent, de 1880 à


1883, le Sénégal au Niger, puis ils remontèrent la vallée jusqu’à Tombouctou,
conquise en 1893. En même temps la conquête s’opérait Sud, à partir de la cote : le
Capitaine Binger a occupé la Cote d’Ivoire en 1893.

 Un corps expéditionnaire s’est emparé du Dahomey « Bénin » en 1894. La


Guinée était Conquise.
 La liaison fut établie avec le Niger en 1895.
 En 1900, trois colonnes, parties, l’une du Niger dirigée par Foureau et Lamy
avec 310 hommes, l’autre de l’Algérie, la troisième du Congo Brazza, elle
[Date]

offrait une grande continuité, grâce à la domination du Sahara.

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 Le Sénégal, la haute volta « Burkina-Faso », la Mauritanie, la Guinée, la cote


d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), une partie du Togo et Mali étaient conquis. Ainsi,
les Français avaient-ils créé le groupe des colonies dites « l’Afrique
Occidentale Française » A.O.F =Capitale= Dakar
C. L’Afrique Equatoriale

Les Français dominaient sur la côte du Gabon en 1890, la partie du Congo Brazza
située au Nord-Ouest du fleuve, plus au Nord, le Centrafrique joignant le lac Tchad,
l’Oubangui-Chari en 1900. Ces territoires furent regroupés en 1910 sous le nom
« L’Afrique Équatoriale Française »

A.E.F. =Capitale=Congo Brazzaville

D. L’Afrique Orientale

Les Français n’avaient que la Somalie Française et le Madagascar abandonné par


l’Angleterre. En 1895, la France en profitant pour en faire sa colonie, elle abolit la
royaume ranavalienne et organisa la colonie.

6.4.3. Les Conquêtes Allemandes

 Arrivés tard dans la conquête de l’Afrique, les Allemagnes s’étaient rendu


maîtres de quelques territoires riches et peuplées comme la Cameroun à
l’Ouest et une partie du Togo, l’œuvre du voyageur Nachtigal.
 Bismarck s’était engagé en 1884 dans la conquête du sud de l’Afrique, où le
commerçant Lüderitz avait des comptoirs, il avait occupé la Namibie (le sud-
ouest Afrique allemand) à la fin du XIXe Siècle.
 Il avait également pris position sur la côte orientale grâce au docteur Peters
qui imposa le Protectorat allemand : Tanganyika, sans Zanzibar avant leur
union actuelle qui devient la Tanzanie.
 Bismarck en profita et se mit à l’œuvre en créant, à la grande colère des
Anglais, L’Afrique Orientale Allemande », qui au Caire.
 En 1885, lors de la conférence de Berlin, l’Allemagne occupa le Rwanda
et Le Burundi, à l’Est du Congo

6.4.4. Les Conquêtes Portugaises

Egalement riches étaient les colonies portugaises de l’Angola (Saint Pau-de-Lunda)


et du Mozambique (Lourenço Marques), séparées d’une de l’autre par la Rhodésie
Anglaise. Ces deux territoires étaient les seules bases que les portugais avaient
conservées de leur passé colonial en Afrique ; les portugais possédaient en outre, au
Nord de la Guinée Française, une Guinée portugaise (Actuel Guinée Bissau)

6.4.5. Les Conquêtes Espagnoles

Les colonies espagnoles en Afrique étaient des survivances négligeables : Madrid


dominait la pointe refaire du Maroc, le petit territoire désertique d’Infi sur la côte
ouest, Rio de Rio (Sahara occidental), une enclave dans le Cameroun appelé
Guinée espagnole (Rio Muni) aujourd’hui Guinée équatoriale
[Date]

6.4.6. Les Conquêtes Italiennes

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Les derniers venus dans la conquête et les plus mal étaient les Italiens : ils durent se
contenter des sables brulants de la Somalie Orientale, de la bordure
méditerranéenne de la Libye. Ils occupèrent en 1890 la cote de l’Ethiopie,
constituant la colonie de l’Erythrée sur la mer Rouge. Mais le désastre d’Adoua
(défaite face aux soldats du Négus) les empêcha de se rendre maitres de
l’Abyssine (Ethiopie). Ils durent même reconnaitre formellement, par le traité
d’Addis Abeba de 1896, l’indépendance de l’Ethiopie. L’Ethiopie passe donc
pour un des pays africains non colonisés.

En 1914, la conquête du continent Africain était achevée. L’Angleterre possédait


les colonies les plus rentables ; la France avait d’immenses étendues de territoires
de valeur très inégal. La Belgique, l’Allemagne, le Portugal et Espagne étaient
beaucoup moins bien partagés.

L’Afrique était devenue une annexe de l’Europe, car elle était presque entière aux
mains des puissances européennes, les plus anciennes avaient la part du lion. Les
jeunes nations devaient se contenter par les Blancs. L’Afrique était reconnue et
occupée d’un bout à l’ autre par les Blancs. La colonisation était en cours

CHAPITRE SEPTIEME : LES SYSTEMES COLONIAUX COLONIALE

7.1. DEFINITION

Ensemble des organisations Politique ou sociale, une administration des méthodes,


des règles utilises par les colonisateurs en vue de gérer leurs colonies. Cette
administration a préparé l’indépendant pour certains pays.

7.2. L’ADMINISTRATION COLONIALE

Il n’y avait pas un seul système colonial appliqué par toutes métropoles européennes,
mais des Systèmes coloniaux.

La France avait eu trois ou quatre politiques colonies, l’Angleterre, le Portugal, la


Belgique, l’Espagne et la Hollande avaient tous des principes différents.

7.3. LA POLITIQUE COLONIALE BRITANNIQUE ANGLAISE

Entre 1939 et 1945, la Grande Bretagne comptait 16 territoires africains.


Généralement les Anglais avaient utilisé la Politique l’Administration indirecte.

Cette politique se basait sur deux principes :

 Principe de distinction des Races : qui consistait à l’évolution séparée entre


les Blancs et les Noirs (Apartheid en Afrique du sud)
 Principe de respect de Nationalistes « respect de coutume et de culture » :
Qui consistait à une administration décentralisée.
Exemple : L’Empeur SOKOTO au Nigeria furent maintenus et
l’administration locale leur fut abandonné
 Dans la méthode indirecte, les anglais respectaient les coutumes
car les chefs locaux n’étaient pas destitués, mais travaillaient au
[Date]

compte des anglais

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22

 En Ouganda, « en 1900 » le système l’indirect Rule : qui consistait


à donner un certains pouvoir aux chefs traditionnels. C’est aussi
le cas du Botswana, du Nigeria
 Au Souda était administré sur base d’un arrangement prévu par
l’accord Anglo-égyptien « Condominium » gérer à deux cogestion
 La méthode coloniale Anglaise rendait déjà autonome les colonies
d’Afrique.

7.3. LA POLITIQUE COLONIALE FRANÇAISE

La France avait utilisé :

 Administration directe : toutes les décisions, toute impulsion venaient du


Paris
 En outre, tout pouvoir fut réservé aux administrateurs coloniaux,
commandants de cercle, chefs de subdivision ou de poste subordonnés
aux précédents
 Ils avaient groupé les pays selon leur situation géographique de
commencement :
 A.O.F. avec sa capitale Dakar
 A.E.F. avec sa capitale Brazzaville
 A sa tête un gouverneur général représenter le ministre
Français des colonies, crée en 1894.
 Assimilation

Conduisant à faire des colonies une « France d’outre-mer » et les habitants


africains des « citoyens français »

En fait, « l’assimilation » se traduisit uniquement par le mépris et la destruction


de tout élément de culture nationale africaine, au profit d’une culture française
tronquée et adaptée surtout la langue française prenait la grande place au
détriment des langues africaines

 Association

La théorie de l’association consistait d’associer la métropole et les colonies. Il


s’agit d’associer les Noirs à la gestion de leurs pays.

7.4. LA PPOLITIQUE COLONIALE PORTUGAISE

 L’Assimilation ou Administration directe : dans le sens pur, car ils avaient


rejeté l’idée du Racisme. Il n’y avait pas pour eux des Vrais Noirs ni des
vrais blancs
 En 1919, ce fut un accord d’un statut assimilandos faisant des colonisés
des véritables citoyens portugais

7.5. LA POLITIQUE COLONIALE BELGE

La politique belge est appelée Paternalisme. Ce dernier consistait à exiger des


autorités plus d’attention aux besoin de leurs sujets, à donner peu d’initiatives aux
[Date]

autochtones et ne guère se préoccuper de les y former. Ce système faisait du congolais


un perpétuel inférieur.
22
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7.6. L’ADMINISTRATION COLONIALE ALLEMNDE

Les allemands utilisaient l’administration appelée « Opportuniste » Qui reposait sur


l’arbitrage et les méthodes coercitives (forcées) pour de recrutement de la main-
d’œuvre.

7.7. LES POLITIQUES COLONIALES HOLLANDAISE ET ESPAGNOLE

Toutes les deux utilisées la politique appelée l’Administration

7.8. LES LIEUX D’INVESTISSEMENT

A. L’Agriculture

Les européens pratiqueraient l’agriculture commerciale de plantations. Dès le XVI


siècle, ils ont développé les champs de canne à sucre aux Antilles, le coton aux
Etats Unis, le café au Brésil. Cette agriculture de plantations se pratiqua à la fin
du XIXe siècle en Afrique, en Asie et Extrême-Orient.

Le problème des terres se posait car les européens les prenaient aux Noirs suivant
plusieurs méthodes :

 Ils confisquaient les terres des souverains africains au profit des


communautés religieuses
 Ils exploitaient des terres jusque-là vides, créant des zones de culture : tel est
le cas du domaine de la couronne(RDC) dans la forêt équatoriale
 Ils parquaient les Noirs dans de parcours ou d’agriculture itinérante

Exemple :

 Les terres des bantous d’Afrique du sud


 Zimbabwe
 Mayombe au bas Congo
 Lusanga à kikwit
 Celles de Busina-Lomami à Isangi

B. Les Mines

 Le cuivre du Congo belge


 Les diamants
 L’or d’Afrique du sud
 Le Zinc de la Zambie

L’industrie européenne avait besoin de certains minerais qu’elle ne trouvait pas sur
son propre sol et qu’elle devait faire venir d’outre-mer

Les métropoles étaient hostiles au développement d’industries locales exploitant sur


place les minerais

D. Le Commerce

Les populations colonisées constituaient la production industrielle métropolitaine


[Date]

un prodigieux marché. L’Agriculture de plantation avait donné de bons résultats :

 Le coton égyptien
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 Le café et le cacao de la côte d’ivoire, de la RDC, l’arachide du Sénégal, le


cacao du Ghana allaient être exploités dans le monde entier

7.9. LES CONSEQUENCES DE L’OCCUPATION COLONIALE

Malgré certains avantages, la colonisation avait entrainé des conséquences en


Afrique en Afrique Noire :

A. Sur le plan Politique


 Les frontières coloniales en Afrique ne correspondent pas aux frontières
traditionnelles
 L’introduction de l’autorité coloniale u détriment du pouvoir traditionnel. Dans
la plupart des cas, les chefs traditionnels devenaient des simples agents de
l’administration et d’autres étaient destitués pour être remplacés par des
hommes de main des colonisateurs
 L’introduction d’un nouvel organisme et la création des villes avec toutes ses
difficultés et anomalies
B. Sur le plan Social
 Les hommes se déplaçaient par milliers, abandonnant les villages, se
concentrant dans les régions riches et urbanisés
 Les grands travaux des européens attiraient de loin les foyers des milliers
de travailleurs pour participer à la construction des voies ferrées
Exemple :
 Brazzaville à l’océan atlantique
 De Kinshasa à la ville portuaire de Matadi
 Le chemin de fer d’illebo à Lubumbashi, de Bumba à Isiro
 Les villes se peuplèrent très vite au détriment des villages
 Toutes les sociétés noires sont bouleversées, les vieilles coutumes tribales ont
presque disparue, l’autorité du chef de clan n’est pas respectée

CHAPITRE HUITIEME : LA CONFERENCE DE BERLIN DE 1885 ET LES


RESISTNCES AFRICAINES

A. LA CONFERENCE DE BERLINE
8.1. LES RIVALITES ENTRE LES PUISSANCES COLONISATRICES
EUROPEENNES

Avant l’ouverture de la conférence de Berlin, des rivalités internationales avaient


fait naître une tension entre les puissances européennes. Chacune de ces
puissances tenait à avoir une colonie en Afrique centrale. Une course ouverte
« course au clocher » : Le clocher c’est le Congo (République Démocratique)

Après les postes créés par Stanley et 500 Traités signés avec les chefs locaux,
ceux-là suscitèrent des rivalités entre les puissances européennes. La France
en 1880 avait occupé Kinshasa et le Portugal s’opposait au Roi Léopold II

 La France revendiqua ses possessions de la rive gauche (Kinshasa) suite à un


[Date]

accord du 10 septembre 1880 signé entre De Brazza et le Roi MAKOKO. Ce


fut le début de la querelle entre Léopold II et La France

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 Le Portugal revendiquant ses droits d’occupation sur les deux rives du fleuve
Congo, car Diego Cao était ce portugais qui avait découvert l’embouchure
du fleuve Congo en 1483. Ces prétentions interdirent à l’Etat
indépendant du Congo « E.I.C. » l’accès à l’océan Atlantique
 L’Allemagne voulait des colonies parce qu’elle avait besoin des matières
premières pour ses industries. Elle visait l’E.IC. Pour relier le Cameroun à
Tanzanie. L’Allemagne s’opposa aussi à la France et au Portugal qui rendaient
nuisible le commerce sur le fleuve Congo
 L’Angleterre s’opposa à E.I.C. parce qu’elle voulait relier le Cap au Caire.
Pour mettre fin à ses rivalités, il a fallu convoquer une conférence
internationale

8.2. DEFINITION

La conférence de Berlin était est une assemblée de plénipotentiaires européens


qui s’étaient réunis pour régler les rivalités existantes entre les grandes
puissances en Afrique Centrale. C’est une conférence internationale,
diplomatique et Politique.

On l’appelle aussi congrès du 15 Novembre 1884 au 26 février 1885. La date


du 26 février 1885 Marque le début de l’occupation de RDC, par le Roi Léopold
II et ensuite l’entrée de la civilisation occidentale et du commerce
internationale. Cette date marque aussi l’entrée de la RDC sur la scène
internationale et diplomatique

La conférence de Berlin marqua l’organisation et la collaboration européenne pour


le partage et la division de l’Afrique. Aussi connue comme la conférence de l'Afrique
de l'Ouest, elle commença le 15 novembre 1884 à Berlin et finit le 26 février 1885.

8.3. L’INITITIVE

L’Initiative de cette conférence fut prise par le chancelier allemand Otto Von
Bismarck de commun accord avec le premier ministre français Jules Ferry. Un
troisième personnage dans les coulisses était le Roi des Belges Léopold II de la
Belgique

8.4. LES PARTICIPANTS

Quatorze nations avaient pris part à cette conférence :

 L’ALLEMAGNE,
 L’AUTRICHE-HONGRIE,
 LA BELGIQUE,
 LE DANEMARK,
 L’ESPAGNE,
 LA FRANCE,
[Date]

 LE ROYAUME-UNI,
 L’ITALIE, LES PAYS-BAS,
25
26

 LE PORTUGAL,
 LA RUSSIE,
 LA SUEDE-NORVEGE
 LA HOLLANDE
 L’NGLETERRE
 ÉTATS-UNIS Y PARTICIPERENT MAIS LA TURQUIE COMME
OBSERVATEUR.

Une conférence antérieure fit commencer le débat sur la partition des Congo. La
conférence de Berlin aboutit principalement à édicter les règles officielles de
colonisation. L’impact direct sur les colonies fut une vague européenne de
signatures de traités

8.5. LE BUT DE LA CONFERENCE DE BERLIN

 La Conférence devait fixer les du jeu et les conditions générales du partage


de l’Afrique par rapport aux conflits qui régnaient entre les puissances
européennes
 Elle fut convoquée pour réfuter le traité anglo-portugais reconnaissant les
prétentions du Portugal sur les deux rives de l’embouchure du fleuve
Congo privant ainsi aux stations de l’A.I.C. l’accès à l’Océan Atlantique

8.6. LE DEROULEMENT DES TRAVAUX

Le défenseur des intérêts de l’A.I.C. (Association Internationale du Congo) était


Lambermont (Baron), secrétaire général des affaires étrangères de la Belgique et
son assistant technique Emile Banning, journaliste et archiviste au ministère des
affaires étrangères, fervent partisan de l’entreprise de Léopold II.

Rappelons aussi qu’à ce moment les Libéraux et les socialistes belges étaient
anticolonialistes et que les catholiques au pouvoir étaient des alliés convaincus
de l’Association ; la position était officiellement neutre tandis que le représentant
de la Belgique qui travaillait dans les coulisses appuyait les idées de l’Association

Stanley assistera qu’à cette conférence, mais recevra du Roi les Ordres de se
soumettre aux instructions de Lambermont. L’ordre du jour de la conférence ne
comportait pas la question des possessions territoriales, mais celle-ci était pourtant
présente dans l’esprit de chacun. C’est ainsi que dès ceux qui avaient des
prétentions territoriales sur le Congo et les autres.

La conférence était ouverte le samedi le 15 Novembre 1884 à 14 heures sous la


présidence du chancelier allemand Bismarck. Elle fut divisée en deux sessions :

 La première commença le 15 Novembre et se termina le 22 Décembre


1884 ;
 La deuxième eut lieu du 05 Janvier au 25 Février 1885. Au total, la
conférence avait duré 3 mois et 2 semaines. Elle se tenait en
commissions

Stanley participe à la conférence à la commission sur la limitation du bassin du


[Date]

Congo. Il avait quitté la conférence le 30 Novembre 1884 pour se rendre en

26
27

Angleterre en vue de négocier la reconnaissance de l’A.I.C. Pendant la conférence


tout le monde avait dans l’esprit l’A.I.C., drame de la conférence. Il en est ainsi
de la surprise que personne n’avait manifesté après coup devant l’absence des
Africains à ces assises solennelles où, pour la première fois, l’Afrique était
l’objet exclut d’une conférence internationale. Seul l’ambassadeur anglais à
Berlin, Sir Edouard Malet avait constaté au cours de la séance inaugurale la non
représentation des Africains. Celle-ci ne choqua personne.

Les négociations du Roi avec les puissances furent entamées par ses deux
collaborateurs : Sanford, l’ancien ministre américain au service du Roi et Stanley.
Sanford fut admis à la conférence comme représentant des Etats-Unis. Les deux
avaient défendu les intérêts de l’A.I. Le Roi négocia avec les Etats-Unis par
l’intermédiaire de Sanford, conseiller du Roi. C’est le Sénateur MORGAN, ami
de Sanford qui défendit le dossier de l’A.I.C. au parlement américain.

 Le 22 avril 1884, les Etats-Unis reconnurent le pavillon de l’A.I.C. sans


même en connaitre les limites. En contrepartie, les Etats-Unis obtinrent le
droit de commerce dans le bassin du fleuve Congo
 Le 08 Novembre 1884, l’Allemagne reconnut le pavillon de l’A.I.C. et reçut
en revanche le doit de commerce au fleuve Congo
 Le 16 Décembre 1884, l’Angleterre reconnut le pavillon de l’A.I.C.
 Le 05 Février 1885, la France sous la pression de Bismarck reconnut le
pavillon de l’A.I.C. et reçut en échange le droit de commerce au fleuve Congo.
L’A.I.C. céda à la France ses territoires KWILU-NIARI
 Le dimanche 15 Février 1885 à 5 heures, le Portugal reconnut le pavillon
de l’A.I.C. et en contrepartie, le Portugal occupa l’enclave de Cabinda
 Le 26 Février 1885 à la séance de clôture présidée par Bismarck lui-même,
STRAUCH, Président de l’A.I.C. transmit une lettre d’adhésion à l’A.I.C. à
l’acte de Berlin en tant que pays souverain. L’A.I.C., s’était transformée
directement à l’E.I.C. « Etat Indépendant du Congo », Etat propre et
personnel du Roi Léopold II

8.7. LES RESULTATS DE LA CONFERENCE DE BERLIN

L’Acte de Berlin signé le 26 Février 1885 déterminait le statut du bassin


conventionnel du Congo qui comprenait :

A. Sur le plan Politique


 L’Occupation territoriale effective et la neutralité délimitée par la conférence
 La Reconnaissance de l’A.I.C. et sa substitution à l’E.I.C.
B. Sur le plan Economique
 L’Instauration de la liberté de commerce et de navigation sur le bassin du
fleuve Congo conventionnel du Congo voire de ses affluents
C. Sur le plan Social
 L’Interdiction de l’esclavage, la répression de la traite en Afrique et sur les mers
afin d’améliorer les conditions morales et matérielles des indigènes
 En guise de conclusion, il faudrait souligner que la conférence de Berlin
[Date]

ne fut pas à l’origine du partage de l’Afrique. Elle ne fit qu’établir


certaines règles qui entérinèrent un processus du partage de l’Afrique
27
28

déjà engagé. Elle a fixé les frontières des pays africains après
l’occupation européenne. Les frontières de l’Afrique issues de la
conférence de Berlin de 1885 restent intangibles
 Le principal bénéficiaire de la conférence de Berlin fut peut-être le Roi
Léopold II. Il en sortir avec le titre, reconnu par tous, de souverain
propriétaire d’un territoire qu’il n’avait jamais vu et sur lequel il
n’jamais mis ses pieds

États Chef du
Chef d'État Représentants/Participants
participants gouvernement
Otto von Bismarck, Paul von
Guillaume Otto von
Allemagne Hatzfeldt, Clemens Busch
Ier Bismarck
et Heinrich von Kusserow (de)
Autriche- François- Emmerich Széchényi de Sárvár-
Gusztáv Kálnoky
Hongrie Joseph Ier Felsővidék
Auguste Gabriel Auguste van der Straten-
Belgique Léopold II
Beernaert Ponthoz (de) et Auguste Lambermont
Christian Jacob Brønnum
Danemark Emil von Vind
IX Scavenius Estrup
Alphonse Antonio Cánovas
Espagne Francisco de Benomar
XII del Castillo
Chester Chester Alan John A. Kasson (en) et Henry Shelton
États-Unis
Alan Arthur Arthur Sanford
Alphonse Chodron de Courcel et
France Jules Grévy Jules Ferry
Edouard Engelhardt
Italie Humbert I Giovanni Giolitti Eduardo de Launay
er

Guillaume
Pays-Bas Jan Heemskerk Philipp van der Hoeven
III
Fontes Pereira de Antônio José da Serra Gomes (pt) et
Portugal Louis Ier
Melo António de Serpa Pimentel
Royaume- William Ewart
Victoria Edward Malet
Uni Gladstone
Mikhaïl
Alexandre
Russie Kristoforovitch Pierre Kapnist (ru)
III
Reutern
Suède- Robert
Oscar II Gillis Bildt
Norvège Themptander
Empire Abdul Mehmed Said
Mehmed Said Paşa (en)
ottoman Hamid II Paşa (en)
Les frontières du nouvel État sont fixées : au total, Léopold II de Belgique
reçoit, à titre personnel, deux millions et demi de kilomètres carrés qui
deviendront plus tard l'État indépendant du Congo.

Au nord-ouest de l'État ainsi formé, 500 000 km2 reviennent à la France


(bientôt baptisé Congo-Brazzaville). La France se voit aussi attribuer la partie
[Date]

intérieure du Niger dont le Royaume-Uni contrôle le delta. Du côté allemand,


on espère que les concessions territoriales faites à la France atténueront le

28
29

ressentiment né de la perte de l'Alsace-Lorraine à la suite de la guerre franco-


prussienne de 1870. Le Portugal abandonne ses prétentions au nord de
l'estuaire du Congo, sauf en ce qui concerne l'enclave de Cabinda.

LEOPOLD II Et Sa femme Marie-Henriette et son fils Léopold en 1864

[Date]

Stanley et la carte de la E.I.C.

29
30

B. LES RESISTANCES AFRICAINES


8.8. LA DEFINITION

La résistance peut être défini en ces termes : se défendre contre, s’opposer


par la force, ne pas se plier à la volonté de quelqu’un, ect.

Pour le cas des africains, ils avaient résisté pour empêcher la prise du
pouvoir en Afrique par l’autorité européenne. Partant, des populations
africaines se dressèrent à la limite de leurs forces pour leur liberté.
8.9. LES CAUSES

Les Africains avaient opposé une résistance aux Européens à cause :

 De la conquête européenne de l’Afrique aux européens européennes,


 De la colonisation européenne qui tendait à imposer leurs langues, les
coutumes, les mœurs, les cultures, bref, la cavillation européenne en Afrique
 De la domination coloniale et la prise du pouvoir en Afrique par l’autorité
européenne
 Du partage de l’Afrique en termes de colonies pour l’exploitation des
capitalistes occidentaux

8.10. LES FORMES DE RESISTANCES

La conquête européenne de l’Afrique s’était faite d’abord sur papier, mais sur
terrain, les européens devaient se heurter à plusieurs types de résistances dont ils
mirent longtemps à venir au bout, notamment :

 Les résistances des empires et royaumes animés d’une foi religieuse islamique
 Les résistances populaires ses Etats animistes Africains
 Les révoltes des sociétés africaines

8.10.1. LES RESISTANCES A LA CONQUETE DES EMPIRES ET ROYAUMES

A. L’AFRIQUE OCCIDENTALE

1. La Résistance d’El Hadj Omar


1.1. Ses Origines

 Fondateur de l’empire Toucouleur, Omar Saïdou Tall naquit en 1797 près de


Podor dans le Fouta-Toro
 Il était le quatrième fils du marabout Saïdou Tall. A l’âge de 23 ans, il fit le
pèlerinage à la Mecque. Il revient au soudan avec le titre rare d’El Hadj et
avec le mandat de chef de la confrérie de Tidiane
 Avec l’appui de l’Almamy du Fouta-Djalon, El Hadj Omar s’installe alors à
Dinguiraye et y crée une communauté religieuse et militaire (Zaouïa). En
[Date]

grand nombre, des jeunes Toucouleurs viennent le rejoindre

30
31

1.2. Ses Prestiges

 Les prestiges d’El Hadj Omar s’expliquent par sa science islamique ; sa foi
religieuse ardente, sa réputation de prophète
 Sa popularité vient aussi du caractère démocratique de la secte qu’il dirigeait :
tous peuvent y être admis, le rang accordé à chacun dépend de sa science
ou son courage, et non de son origine sociale
 Ainsi beaucoup d’opprimés tournent-ils vers lui espoirs : les captifs, femmes,
jeunes, opprimés par la société patriarcale et les chefs féodaux

1.3. L’empire d’El Hadj Omar

 Décidé à fonder un empire musulman, il part de Dinguiraye vers 1850 et


regroupe sous sa domination le Sénégal, la Gambie et le Fouta-Djalon
 Il s’empare de Bambouk et du kaarta, puis se heurte au roi musulman de
Khasso et aux chefs de son pays, le Fouta-Taro. Poursuivant ses conquêtes
vers le Nord, il s’attaque au roi musulman de Macina, s’empare de la capitale
Hamdallaye en 1862 et lance une expédition jusqu’à Tombouctou
 Il n’a pas progressé vers l’Ouest parce que, attaquée avec des canons français,
sa garnison succombe malgré une défense héroïque en 1859.

1.4. Sa Lutte contre les Français

 Omar a lutté contre la première colonisation française du gouverneur du


Sénégal Faidherbe
 En combattant les Peuls du Macina révoltés, El Hadj Omar trouva la mort en
1864 après avoir renoncé à conquérir le Sénégal soutenu par les Français
2. La résistance d’Ahmadou
A. L’empire d’Ahmadou
 Ahmadou, fils d’El Hadj Omar, régnait à Ségou où il avait succédé à son père.
Intelligent et cultivé, Ahmadou avait une grande autorité religieuse comme
chef de la confrérie Tidiane.
 Mais, dans ses Etats, son autorité politique se heurte à de nombreuses
résistances.
 Son empire comprend, outre Ségou où il résidait, le Kaarta, Dinguiraye, enfin
Macina
 Dans cet empire, les conquérants Toucouleurs et ceux qui les ont ralliés
sont minoritaires
 Sous les menaces des Bambara et de Peuls du Macina, Ahmadou a signé un
traité avec le Français la liberté du commerce et les Français ne pouvaient
jamais conquérir aucun pays appartenant aux Toucouleurs
 Par la suite, le gouverneur français refusa de reconnaitre le traité
[Date]

B. La guerre et la résistance (1890-1894)


31
32

 ARCHINARD, nommé commandant militaire du Soudan en 1888 est décidé


à supprimer tous les traités signés avec Ahmadou
 Il s’empare de Ségou, qu’Ahmadou a quitté pour se réfugier à Nioro
 Ahmadou tenta en vain une dernière offensive. Archinard fait en 1893 la
conquête de Macina
 Ahmadou a continué la résistance. Il se heurta aux Sarakollé du Haut du
chef Mamadou Lamine
 Les Français exploitent cette querelle pour venir à bout de ces deux peuples
 Ahmadou meurt en 1898 près de Sokoto insoumis, c’est-à-dire sans avoir
jamais accepté la soumission française
3. La résistance de Lat-Dior Diop
 Lat-Dior (Latjor), le Damel (Roi) du Cayor était un souverain intelligent, en
même temps qu’un guerrier fougueux, tenace et d’une fierté inébranlable
 Ce Wolof du Sénégal était en guerre contre les Français 1851, voulant à tout
prix empêcher les Français de faire passer le chemin de fer sur son
territoire, qui partait de Dakar au port Saint Louis.
 Le 17/NOVEMBRE 1882, il adressa une lettre au gouverneur français
Faidherbe lui interdisant de commencer les travaux. Devant la supériorité de
l’armement français, il élabore une nouvelle tactique : au lieu d’affronter
en bloc son armée à celle de l’adversaire (ce qui eut été l’échec certain),
il la divisa en petits groupes qui harcelèrent les colonnes adverses,
multipliant les embuscades
 Mais ses soldats, les « Tiédos », grandis pillards et buveurs des rivaux, sont
comme Madiodio.
 En 1864, il réussit à le chasser de Cayor qui est annexé par la France pour le
remplacer au pouvoir par Samba Laobé Fall. Ce dernier, sur ordre des
Français, attaque ALBOURI N’DIAYE, Roi du Djoloff qui avait accordé asile à
Lat-Dior Diop. Celui-ci essaya de reconquérir Cayor.
 Le 27 octobre 1886, vers 11heures, il surprit les français et leurs alliés
au puits de Dekle et leur infligea de lourdes pertes. Lui-même Lat-Diop
fut tué ainsi que ses deux fils et 80 de ses partisans
4. La résistance de Mamadou Lamine
 D’origine Sarakollé, Mamadou Lamine naquit vers 1840 près de Kayes. En
1872, il fait le pèlerinage à la Mecque et séjourne en Turquie d’où il revient
instruit, entouré d’un grand prestige. Jaloux de lui, Ahmadou, fils d’El Hadj
Omer le retint prisonnier six ans à Ségou.
 Revenu dans son pays, il était persécuté par les autorités françaises
 En 1888, les Sarkollé du haut fleuve Sénégal, exaspérés par les réquisitions
et le travail forcé imposés par les Français Gallieni, se révoltèrent sous la
conduite de Mamadou.
 Mais les Français jouent sur l’antagonisme qui l’opposait à Almadou : ils
essaient d’abord d’utiliser Mamadou Lamine contre Toucouleurs puis quand
Mamadou s’était emparé de Sénoudébou, ils ont fait appel à l’aide
[Date]

d’Ahmadou contre lui. Chassé de Sénoudédou, Mamadou conquiert la haute


Gambie. Mais il est finalement vaincu et tué en 1887. Ses femmes furent
32
33

distribuées aux tirailleurs et son fils Souaibou, âge de 18 ans fut fusillé sur
l’ordre de Gallieni
 Sa communauté Dioula de Sikasso était aussi prise par les Français.
5. La résistance de Samory Touré et son empire
 Samory était le plus grand artisan de la résistance musulman à la
colonisation française
 Il mérite d’occuper la première place parmi les résistants africains
A. Sa Vie
 Samory Touré le Malinké naquit vers 1840 à Minianbalandougou dans le
pays Manding. Sa mère fut capturée par un chef de la région Sori Birama.
Par amour de sa mère et pour obtenir sa liberté, Samory accepta de servir
comme soldat de Sori Birama.
 Il ne tarde pas à se révéler comme l’un des meilleurs chefs de guerre de
son temps. Au bout de sept ans, Sori Birama fit alors la guerre à son propre
compte
 De 1870 à 1875, il rassembla sous son autorité les multiples chefferies de la
région. Son autorité s’étendit du Haut Niger à l’Ouest jusqu’au royaume de
Sikasso à l’Est, des Etats d’Amadou au Nord, au forêt au Sud.
 En unifiant le pays, il ramena la paix et la prospérité. Maître d’une grande
ville de Kankan, il préférera fixer sa capitale à Bissandougou, dans la région
où il était né. Musulmans pieux, il prit le titre d’Almamy, fit détruire les
fétiches et construire des mosquées
B. Son Armée
 L’armée de Samory Touré était remarquablement organisée. Elle comprit 7,
puis 10 corps stationnés aux frontières de son pays auxquels s’ajoutait une
garde d’élite à la capitale Bissandougou. Chaque corps comprenait un noyau
de soldats de métier, les « Sofas »
 En cas de guerre, il s’y ajoutait la milice populaire fournie par les villages.
Les troupes portaient un uniforme jaune (bonnet, veste et pantalon serré à
la cheville)
 Les forgerons africains étaient capables de fabriquer de toutes pièces, à
la main, des fusils à tir rapide (en très petit nombre évidement)

C. Ses premiers contacts avec les Français


 C’est en 1881, pour la première fois, que les troupes françaises se heurtèrent
à celles de Samory près de Kita. A part quelques accrochages, cet incident
n’eut pas de suite
 La pénétration française, dirigée vers Niger moyen n’inquiétait pas Samory. Il
avait besoin de la paix avec les Français
 Il signe en mars 1886 le traité de KENIEBAKOURA qui lui laisse le Bouré
et Kangaba et accepte d’envoyer en France comme ambassadeur et otage
son fils Karamoko. Il signe encore toute la rive gauche du Tinkisso et accepta
leur protectorat. Pour reprendre son pays (empire), les Français le poussèrent
de faire la guerre à Tieba, Roi de Sikasso, laquelle fut une grande erreur qui
[Date]

33
34

affaiblit inutilement Samory, perdant inutilement du temps, des troupes et des


forces
D. Les guerres de Samory contre les Français (1891-1898)
 Depuis son arrivée, le Français Archinard, après s’être débarrassé
d’Ahmadou, à « liquider » Samory. Ayant réussi en un an à chasser Ahmadou
de Ségou et de Nioro, Archinard s’imagine venir à bout de Samory en une ou
deux campagnes. Il attaque subitement la ville de Kankan, pousse une pointe
sur Bissandougou, mais doit l’évacuer le jour même.
 Archinard, ayant subi de lourdes pertes, doit battre en retraite ; car la
tactique de la guerre de Samory était celle de la « terre brulée », faire le
vide devant l’ennemi, ne lui abandonner ni hommes, ni réserves, tout en le
harcelant sans trêve et en réoccupant le terrain après son passage
 L’attaque brusquée d’Archinard ayant échoué, elle provoque une alliance entre
trois derniers grands souverains africains : Samory, Ahmadou (Réfugie à
Bandiangara) et Tieba sur l’initiative de Samory
 Une nouvelle colonne française commandée par Humbert ravage les Etats de
Samory (1891 à 1892), occupe Bissandougou et Sanankoro
 La riposte de Samory a provoqué la mort du Capitaine français Ménard à
Séguéla
 La campagne de 1892 à 1893 dirigée par Combes permet de couper les
communications de Samory avec la Sierra Léone. Samory se maintient
de 1896 à 1897, mais sa situation devient difficile, la prise de Bobo-
Dioulasso par les Français lui coupe toute retraite nouvelle vers l’Est.
E. La Fin de Samory
 Samory fait alors des offres de paix, mais se refuse à rien accepter qui porte
atteinte à sa dignité. Plutôt que de régner sous le contrôle d’un « résident »
français, il préfère abandonner le pouvoir, à condition de pouvoir se retirer
librement dans son village
 Par surprise, un détachement français, que les soldats de Samory prenaient
pour un groupe de négociateurs, pénètre dans son camp à Guélémou et le
fait prisonnier en 1898.
 Samory est déporté au GABON, dans une île de l’Ogooué où il meurt deux
ans plus tard en 1900, victime du climat et de la mauvaise nourriture
 Par ses qualités d’homme d’Etat, de stratège, par sa ténacité irréductible,
Samory mérite d’occuper la première place parmi les résistants africains.
6. La résistance de Rabah au Tchad
 Les accords entre impérialistes avaient réservé la rive Nord du Lac Tchad aux
Français. Une petite troupe conduite par Joalland et Meyneir rejoint le Tchad
 Mais depuis 1893, Rabah, ce négrier, après la suppression de la traite fuit le
Soudan et fit irruption dans la région du Tchad, conquit et détruisit les royaumes
autour du Lac Tchad : Kanem-Bornou, Baguirmi, Ouadaï, Darfour et constitua
un grand Etat au Sud du Tchad
 Dans la capitale Dikoa, il se fit proclamer émir du Bornou. Il résista
longtemps à toutes les influences et se heurta à la mission de Foureau-Lamy en 1900.
[Date]

Il était écrasé et tué à Kousseri le 22 avril 1900

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8.10.2. L’AFRIQUE ORIENTALE

B. RESISTANCE EN ARFIQUE ORIENTALE

1. La résistance de Mahdi au Soudan


 Le Mahdi Mohammed Ahmed, originaire de Dongola, dans la vallée du Nil,
se proclame Mahdi « envoyé de Dieu ». Vers 1830, fit éclater une insurrection
religieuse islamique, le « Mahdisme » Son objectif fondamental était de
revenir à la foi pure et primitive de l’Islam, purgée des hérésies. Ensuite,
il voulait convertir ou tuer tous ceux qui n’étaient pas de la religion
musulmane. Son mouvement fut appelé le « Mahdiyya »
 Beaucoup de Soudanais et Arabes musulmans nommés « Mahdistes »
(Derviches) se réunirent autour de lui pour exterminer les infidèles et chasser
les étrangers
 Ces Mahdistes qui s’étaient rendus célèbres, puis maitres du Soudan avaient
assassiné le général Anglais Gordon Pacha
 Les Anglais durent envoyer une armée commandée par le Général Lord
Kitchener. La révolte fut mâtée qu’en 1898
 Le 24 Novembre 1899, après la bataille, le calife fut trouvé mort sur son
tapis de prières en peau de mouton ; tous les autres chefs et généraux
mahdistes étaient tués ou faits prisonniers
 L’Etat mahdiste s’effondra, mais le Mahdiyya, lui en tant que réalité
religieuse et politique survécut. Mais il y a eu des conséquences dans
toutes les sociétés musulmanes du désert :
 La Tribu des Oulad Sidi Cheikk dans le sud algérien se révolta,
 Les Touaregs massacrèrent la mission Flatters dans la ville de Hoggar.

8.10.3. LES RESISTANCES DES SOCIETES ANIMISTES AFRICAINES

C. LA RESTANCE DE L’AFRQUE OCCIDENTALE

1. La résistance de Béhanzin au Dahomey (Bénin)


A. Le royaume de Dahomey

 L’Etat de Dahomey jouait un rôle international depuis le XVIIe siècle. C’était


un Etat ancien dirigé par le roi Glélé et succédé par son fils Béhanzin. LE
ROI ET sa cour résidaient à Abomey à l’intérieur du pays
 Plusieurs puissances européennes avaient des comptoirs au port d’Ouidah,
et le chef Ouidah leur avait fait signer un traité leur interdisant de se battre
 L’Est du Dahomey était le domaine du Roi de Porto Novo, ennemi mortel de
Glélé, roi d’Abomey

B. La Première guerre du Dahomey (1889-1890)

 Les Français s’étaient installés à Porto Novo, il leur manquait un débouché sur
[Date]

la mer. Ils jetèrent leur dévolu sur la plage et le port de Cotonou, dépendant
du Dahomey

35
36

 Les commerçants français refusèrent de payer taxes et droits de douanes


aux délégués du roi Glélé.
 Envoyé en mission à Abomey, le Docteur Bayol provoque la colère de Glélé
parce que les autorités dahoméennes de Cotonou, convoquées sous
prétexte de discussion à Porto Novo sont arrêtées par la marine française.
Ainsi, commence la guerre
 La ville Africaine de Cotonou est bombardée par la marine française. Béhanzin
qui a succédé à son père Glélé tente une action sur Porto Novo et Cotonou,
mais il est arrêté à proximité des deux villes
 Pour éviter la destruction d’Ouidah que la marine française menace de
bombarder, il accepte de traiter. Par le Traité du 3 Novembre 1890, il
reconnaît le protectorat français sur Porto Novo et autorise les Français
à s’installer à Cotonou, moyennant une redevance annuelle
 Dès 1891, la décision est prise en France de détruire le royaume de Béhanzin.
Une colonne de 3000 hommes, commandés par le colonel Dodds débarque
au Dahomey. Elle était dotée du matériel le plus moderne et chargée d’
« expérimenter » l’usage des balles explosives qui provoquent d’effroyables
blessures. De Porto Novo, elle marche sur Abomey ; elle se heurte à une
résistance farouche. Réfugie dans le Nord-est avec son armée, Béhnzin
continue deux ans encore de résistance, harcelant les positions françaises.
 En France Dodds est renvoyé au Dahomey avec pour instruction d’obtenir
coûte que coûte la soumission de Béhanzin. Mais Béhanzin reste insaisissable
 Pour venir à bout de lui, Dodds fait recours à la Trahison. Le frère de
B2HANZIN, le prince Goutchili accepte d’être proclamé roi sous le nom
d’Ago-li-Agbo. Touche de cette trahison, Béhanzin se livre en 1894. Il est
emprisonné, puis déporté, d’abord à la Martinique, enfin en Algérie où il
meurt en 1906

2. La résistance de Ba Bemba
 Dans le royaume de Sikasso régnait le roi Tieba Traoré de 1876 à 1893. Il
avait résisté victorieusement à la soumission de Samory. Il va accepter
l’alliance des Français. Il se rendra compte de son erreur à la fin de sa vie
 Son frère Ba Bemba (1893-1898) lui succède comme roi de Kedougou à
Sikasso au Sud du Mali et Nord de Haute volta (Burkina-Faso). Il fut d’abord
respecté par les français, trop occupé à lutter contre Samory. Mais en
1898 ; le colonel Audéoud, dans l’espoir de se faire titulariser à la place du
gouverneur en congé veut un fait d’armes qui lui mette en valeur, il met en
demeure Ba Bemba d’accepter une garnison française. Ba Bamba refusa et
organisa une défense sans espoir. Mais les canons finissaient par avoir des
murailles de Sikasso, la bataille se poursuit rue par rue.
 Après avoir combattu jusqu’au bout, Ba Bemba se retire dans la salle du trône
et ordonne à son chef des gardes de le tuer. Celui-ci le blessa seulement ;
Ba Bemba pris de ses mains le fusil et s’acheva, préférant se suicider au
déshonneur.
3. La résistance d’Albouri N’DIAYE
[Date]

36
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 Roi du Djoloff, Albouri N’diaye avait accueilli Lat-Dior, chassé de ses Etats. En
1885, il a signé avec la France un traité de Protectorat : on voulait l’utiliser
pour tenir en respect de Damel du Cayor Samba Laobé, successeur de Lat-
Dior. Mais une fois Cayor annexé, Albouri est chassé à son tour du Djoloff en
1890. Il rejoint alors Ahmadou et prend le commandement de ses armées, mais
réussit
4. L’Almamy (imam) du Fouta-Toro
 En 1881, doit accepter le protectorat français et son autorité
est limité à deux provinces.
 A sa mort en 1890, ses Etats sont annexés.
5. Le Tègne (Roi) du Baol
 Avait signé en 1893 un traité de Protectorat, il est chassé du trône et le Baol
est annexé en 1894

8.10.4. LA RESISTANCE DE L’AFRIQUE CENTRALE

1. La résistance de M’Siri au Katanga


A. Sa vie
 Né vers 1830 en Tanzanie, M’siri était un célèbre chef indigène de la région
du Katanga en République Démocratique du Congo, de la tribu de Nyamwezi
de Tanzanie.
 Il a joué un rôle important dans l’histoire du pays à l’époque de la
découverte de cette région par les Belges.
 Les richesses minières du Katanga avaient été signalées par les explorateurs
européens et Léopold II décida d’occuper cette région en organisant les
expéditions, alors qu’elle était contrôlée par le célèbre M’Siri.

B. La résistance
 Pendant les expéditions de Paul Lemrinel en 1890, de Delcommune en
1891, de Stairs en 1891, M’siri refusa l’implantation belge et de reconnaitre
le drapeau de l’E.I.C., de reconnaitre l’autorité belge, mais autorise à Paul
Lemarinel l’installation d’un poste sur la Lafoï
 Le Roi Léopold II en réunion en Belgique avec ses collaborateurs décida
d’éliminer physiquement M’siri
 Ce dernier réagi et se refugia au village de Munema où Omer Bodson et de
Bonchamps sont envoyés pour parlementer
 Pendant leur dialogue, Bodson tira un coup de revolver sur M’siri ; Masuka,
fils de M’Siri riposta sur Bodoson
 M’Siri était mort le 20 décembre 1891
 Après sa mort les belges ont occupé définitivement le
Katanga
[Date]

37
38

2. Tchaka (Tshaka) et son royaume zoulou


A. Sa vie
 Né vers 1787, Tchaka était le fils non reconnu de son père Senzagakona,
chef du petit clan Ifenilendja, apparenté à la grande tribu Ngoli installé dans
le Nord de l’actuel Natal
 Chassé du clan de son père, il se réfugia avec sa mère Nandi à la cour de
Dingiswayo, suzerain de son père ; là il reçut l’éducation militaire et devient
guerrier
 A la mort de Dingiswayo, il en profita et s’imposa comme successeur incontesté
 Il changea le nom de sa tribu Ngoni à celui-de « Zoulou » qui signifie « ciel »

B. Ses Conquêtes
 Dès 1818, il mène une série de guerres contre ses voisins, les Swazi
 En 10 ans, il dévaste la région située entre le massif du Drakensberg et la côte
Est habitée par les Sotho, les Tembou, les Pondo et les Xhosa qui s’échelonnent
jusqu’à la province du Cap ; cela grâce à son armée redoutable des « Impis »
dont les guerriers sont armés des sagaies
 Il a inquiété et fait trembler même les Anglais qui ne pouvaient pas occuper
la partie Nord, par de Tchaka
 Devenu très autoritaire et par complot des Anglais, Tchaka fut assassiné par
son démi-frère Dingaan en 1828

C. Mosélékattsé
 Lieutenant de Tchaka, il se livre à des guerres pour son compte après la mort
de Tchaka
 Il se proclame chef d’un nouvelle tribu appelée « Matabele »
 En 1840, il écrase les Chona et se fixe définitivement au Zimbabwe dans
l’ancien royaume Monomotapa
 En 1819, il est attaqué et dévasté par les Anglais sous Cecil Rhodes.

TROISIEME PARTIE : EUROPE DE 1789 A 1945


CHAPITRE HUTIEME : LA REVOLUTION FRANCAISE

8.1. DEFINOTION
[Date]

La révolution française est la liquidation de l’ancien régime caractérisé par


l’absolutisme royal. C’est une révolution « mère », car elle a influencé toutes

38
39

révolutions qu’a connu l’Europe de 1830-1848. Nous l’étudions suite à l’ampleur


de ses conséquences et de ses retentissements dans le temps et dans l’espace. Elle
constitue donc un grand ébranlement que possède toute l’histoire du XIXe Siècle.
Elle marque également le début de l’époque contemporaine.

Si la plupart des manuels d'histoire et nombres d'historiens découpent la Révolution


en quatre périodes

 Constituante,
 Législative,
 Convention,
 Directoire — Michelet et l'historiographie marxiste en placent la fin à la
chute de Robespierre. Cette périodisation a souvent dépendu des convictions
ou arrière-pensées politiques des intéressés en faveur soit de la République
« parlementaire », soit de la « souveraineté populaire ».

L'historiographie distingue classiquement deux temps, deux révolutions successives,


qui ont transformé d'abord le royaume de France en une monarchie constitutionnelle,
puis en Première République, mettant fin à une société d'ordres et aux anciens
privilèges.

8.2. LES CAUSES

Elles sont d’ordres politiques, économiques, social et philosophique :

A. D’ordre Politique
 Le Roi exerçait le pouvoir Politique absolu de droit vin
 Le peuple n’avait aucun droit, aucune liberté et ne disposait d’aucun moyen
d’exprimer ses vœux
 Ce même peuple demandait l’instauration du Régime Parlementaire réclamé
par Jean Jacques Rousseau et la séparation des trois pouvoirs prônée
par Montesquieu ; cela pour limiter le pouvoir royal

B. D’Ordre Economique
 La France de 1789 est dans une crise économique grave, provoquée la
mauvaise gestion
 L’économie souffrait des barrières douanières et le manque de liberté du
commerce
 Les nouvelles structures économiques (la bourgeoisie commerciale)
s’opposaient aux vieilles structures agraires de type féodal, cela créait déjà des
tensions entre les Français
 Les pauvres envient les plus riches
 Le malaise économique s’installe avec la hausse des prix des biens.
[Date]

C. D’Ordre Social

39
40

La société française de 1789 et même avant était divisée en trois classe :

 Les clergés
 La Noblesse
 Le Tiers. Les deux premières classes forment la classe des Privilégiés.
 Les clergés et la Noblesse possédaient la plus grande partie de terres soit,
2/3 du territoire français
 Ensuite, ils occupaient des postes importants :
 Les hautes fonctions dans l’administration
 Dans les écoles et dans l’armée
 Ils étaient exemptés d’impôts alors que leurs revenus étaient très
élevés
D. D’ordre Philosophique
 Les idées nouvelles propagées par les philosophes du XVIIe siècle ont
réveiller la conscience du peuple

8.3. LES CAUSES IMMEDIATES

 La France de 1789 est frappée par une crise financière résultat du règne de
Louis XVI, puis la famine due à la mauvaise répartition de la richesse, les
péages, les difficultés de la circulation de marchandises
 Pour combler le déficit budgétaire de l’Etat, le Roi Louis XVI décide de
convoquer l réunion des Etats généraux par le canal selon son ministre des
finances Necker. Cette réunion avait pour but de votre de nouveaux
impôts capables d’établir l’équilibre budgétaire
 A la grande réunion du 05/05/1789 à Versailles, les délégués arrivaient avec
de volumineux « Cahier de doléances », décidés d’obtenir des réformes et des
droits de contrôle du pouvoir royal. Les députés du Tiers Etat, supérieurs en
nombre étaient dans l’obligation défendre le peuple sur l’égalité de tous
devant les impôts « 611 sur 1199 » d’où la naissance de l’ordre nouveau
 Mais le tiers Etat réclamé un vote par tête, une voix par personne, ce qui
assure sa majorité et son succès. Le Roi Louis XVI dans son discours ne
proposa aucune réforme
 N’obtenant rien du Roi, ni sur les doléances, ni aussi sur le vote, les députés
du Tiers Etat, conscients de représenter l’immense majorité de la nation, et
soutenus par le peuple de Paris rallièrent certains délégués de la noblesse et
du clergé (bas clergé), puis se réunissent seuls dans la salle de jeu de Paume
le 17 Juin 1789. Ils jurent de ne pas se séparer sans donner à la France
une « Constitution »
 Mirabeau, en une apostrophe célèbre à l’agent du roi voulait les évacuer de la
salle où la réunion se tenait, dit : « Allez dire à ceux qui vous envoient que
nous sommes ici par la volonté du peuple et nous ne sortirons d’ici que
par la force des baïonnettes ». A l’issue de cette réunion, le Tiers Etat se
proclama « Assemblée Nationale » le 17Juin 1789. Cet acte est le début de
la Révolution
 Par peur de troubles, le Roi s’inclina et accepta la réunion des ordres en une
[Date]

Assemblée unique. Le 09 Juillet 1789, celle-ci prit le nom de l’« Assemblée

40
41

constituante », car les députés du clergé et de la noblesse rejoignirent


ceux du tiers Etat.
 La monarchie absolu est donc remplacée par la monarchie
constitutionnelle. La révolution politique était ainsi faite

8.4. LES ETAPES DE LA REVOLUTION

La révolution française a subi les étapes suivantes :

 La monarchie constitutionnelle
 L’Assemblée législative
 La convention sous Robespierre
 Le Directoire sous Thermidor
 Le Consulat sous Napoléon Bonaparte
 L’Empire sous Bonaparte

8.4.1. La monarchie constitutionnelle : 9Juillet 1789-Semptembre 1791

A. La Révolution Violente (Juillet 1789)

 Tout semblait être passé sans troubles, de la monarchie absolue à l monarchie


constitutionnelle. Cette dernière avait désormais mandat officiel de
rédiger la « Constitution »
 Les manœuvres de Roi et de l’aristocratie accusés de complot avec les armées
étrangères (la Prusse et Autriche) contre la Constituante et l’acte du roi Louis
XVI qui tente encore à reculer l’assemblée en concentrant une armée autour
de la capitale pour écraser la révolution naissante, puis renvoi de Necker
surexcitèrent les esprits.
 Les petits peuples de paris, les « sans culottes », s’emparèrent de la Bastille
le 14 juillet, une prison d’Etat où se trouvait des munitions, mais aussi
le symbole de la monarchie.
 Les villes de provinces se révoltèrent à leur tour : c’est la révolution populaire.
Plusieurs partisans du roi c’est-à-dire les aristocrates quittèrent la France
 Dans les campagnes en Juillet-Aout 1789, les paysans s’attaquant aux
châteaux et aux abbayes « communauté religieuse dirigée par les
abbés ou abbesse » afin d’y détruire les archives qui contenaient la preuve des
droits féodaux
 Pour arrêter les désordres, l’assemblée constituante comprend finalement qu’il
faut donner satisfaction aux paysans
 Dans la Nuit du 4Aout, les députés de la noblesse et du clergé qui ont rejoint
l’assemblée nationale constituante renoncent à leurs privilèges :
 Tailles « est un impôt direct, très populaire, car les
bourgeois des grandes villes, le clergé et la noblesse en
sont affranchis. Cet impôt peut poser sur les individus
(taille personnelle, sur terre c’est la taille réelle)
suivant les régions
 Dîmes : Ancien impôt sur les récoltes, prélevé par
l’église. La dime fut abolie en 1789
[Date]

 Et privilèges de Naissance. C’est une victoire pour les


masses paysannes et la fin de l’ancien régime ou du
41
42

système seigneurial en France. La révolution sociale


est ainsi accomplie
C. L’œuvre de l’Assemblée Constituante

Dans l’espoir de désamorcer les émeutes que l’Assemblée constituante vota une série
de mesures radicales :

 Abolition de tous les droits et privilèges féodaux et proclamation de l’égalité


de tous devant l’impôt ; c’était la fin de l’Ancien Régime sur le plan social
le 04 Aout à 20heures
 Le vote de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, garantissant à
tous la liberté, définie comme le pouvoir de faire tout ce qui ne nuit pas à
l’autrui, l’égalité et proclamant la souveraineté de la Nation, en ce sens que
les citoyens devaient concourir à la formation des lois par leurs représentants
(26 Aout 1789)
 Le vote de la première Constitution en septembre 1891, basée sur la
séparation des pouvoirs :
 Le Pouvoir Législatif composé de représentants élus
au suffrage censitaire, votera les lois et les impôts
 Le Pouvoir Exécutif et véto suspensif sur les lois
réservées au Roi
 Le Pouvoir Judiciaire. Selon le principe de la
souveraineté nationale, le roi n’est plus roi de la France
par la Grâce de Dieu, mais le roi des Français, premier
fonctionnaire de l’Etat. Il prête serment à la constitution.
La nouvelle constitution a mis sur pied une assemblée
législative
 L’Eglise de France est transformée par la Constitution civile du clergé :
Evêques et Curés seront élus et prêteront serment à la constitution
 Les corporations sont abolies « les communautés de métiers des différents
ordres qui avaient été instituées dans les villes françaises depuis le Moyen Age »
et la loi de chapelier interdit les groupements de patrons et d’ouvriers
(syndicats) Les douanes intérieures sont également abolies
8.4.2. L’Assemblée législative : Otobre1791-Septembre 1792
 L’Assemblée législative succède à l’Assemblée constituante en septembre
1791. Rapidement elle entre en conflit avec le roi qui oppose son véto aux
sanctions qu’elle veut faire appliquer contre les nobles émigrés et les prêtes
réfractaires
 L’alliance avec l’Autriche et la Prusse souhaitée par Louis XVI (Intervention
de ses cousins étrangers pourrait le rétablir dans on son autorité absolue) mais
aussi les députés les plus progressistes de l’Assemblée
 La guerre éclate le 20 Avril 1792. L’Assemblée législative déclare « la Partie
en danger » en Juillet 1792 : des bureaux d’enrôlement s’ouvrent partout et
de jeunes volontaires s’engagent dans l’armée.
 C’est alors que des Marseillais montèrent vers Paris au son du chant composé
par Rouget de Lisle « La Marseillaise » pour la circonstance, invitant la
[Date]

population au combat contre les émigrés. Cette chanson deviendra et reste


l’hymne national français jusqu’à ce jour
42
43

 Il y a aussi à signaler qu’en 1790, le club ou société des amis des droits de
l’homme et du citoyen fondé par Danton se réunissait au couvent des
cordeliers pour la déchéance du Roi
 La France entre en guerre. Elle connait d’abord la défaite. L’ennemi
prussien et autrichien se rapproche.
 Le 10 Aout, dans l’élan patriotique, les sans-culottes « sont des
révolutionnaires issus du petit peuple de la ville et défenseurs d’une république
égalitaire. Ils sont jugés par les autres révolutionnaires comme « Radicaux », est
le nom donné, au début de la révolution française de 1789, par mépris, aux
manifestants populaires qui portent des pantalons à rayures et non des culottes,
symbole vestimentaire de l’aristocratie d’ancien régime » se soulevèrent,
prennent les Tuileries « résidence des Rois de France, à Paris, incendiée)
massacrent des Suisses qui gardent le château et renversent le Roi qui
était d’entente avec l’ennemi.
 Le Roi se réfugia à l’Assemblée législative qui le suspendit, le fit internet (10
Aout 1792) et confia l’exécutif à un conseil provisoire dominé et dirigé par
Danton. Ces émeutes du mois d’aout 1792 ont mis fin à la Royauté
 L’Assemblée législative a posé comme acte :
 La confiscation des biens ecclésiastiques et ceux des nobles
expatriées en vue de résoudre la crise financière (par leur vente)
 La suppression des ordres religieux, la laïcisation de l’Etat Civil
 L’Arrestation et l’emprisonnement du Roi et sa famille
8.4.3. La convention sous Robespierre : Septembre 1792 Octobre 1795
 Après la destitution du roi, des élections au suffrage universel désignèrent les
membres qui ont été élu une nouvelle Assemblée, « la Convention ». Celle-ci,
dès sa première réunion du 21 septembre 1792, abolit la Royauté et
proclame la République : « la première république de 1792-1804 »
 Elle entreprend ensuite le procès du roi Louis XVI, reconnu coupable de la
haute trahison car des preuves d’une correspondance secrète avec les
souverains étrangers ont été retrouvées dans une armoire de fer aux
Tuileries.
 Louis XVI est condamné à mort et guillotiné le 21 Janvier 1793 à la place
de la Révolution, aujourd’hui place de la Concorde
 Cette exécution est lourde de conséquences :
 A l’intérieur, les régions restées fidèles au roi et l’église
(Vendée=Département français) se soulevèrent contre la
République
 A l’extérieur la coalition faite de l’Angleterre, l’Espagne, les
Pays Bas, se joint à l’Autriche et la Prusse en Guerre contre la
France
 Cette situation amène la France à décréter l’Etat de Siège,
suspendre la Constitution et le gouvernement pour les
remplacer par un conseil de sécurité, un comité du salut
public sous la domination des montagnards avec
ROBESPIERRE comme chef. Cet d’Avocat d’Arras, grand
[Date]

Admirateur Rousseau, député du Tiers, Etat en 1789 est


élu à la convention en 1792. C’est un homme intègre qui
43
44

veut le bien de son pays, mais organise un gouvernement


dictatorial.
 Il crée un tribunal révolutionnaire qui ne connait qu’une seule
peine la « la mort »
 Il instaure la « Terreur » avec 2000 victimes en trois mois dont
la reine Marie-Antoinette, Elisabeth la sœur du roi, le
chimiste Lavoisier, le poète André Chénier, Philippe duc
d’Orléans « le plus élevé après le prince », Bailly maire de
Paris, Danton et ses Partisans parce qu’ils veulent relâcher la
terreur
 Les membres de la convention ou les « Conventionnels » se
tournent alors contre Robespierre et le font arrêter le
lendemain aux Thermidoriens (les 9 Thermidor) le 27
juillet 1794. Il est exécuté le lendemain. Le régime de
terreur instauré par Robespierre tombe en même temps
sa tête
 Le mois de thermidor était le onzième mois du calendrier
républicain français, c’est-à-dire, la période allant du 19 au
20 juillet au 17ou 18 Aout
 Montagnards « pendant la révolution les députés de
l’assemblée législative de 1791 les plus à gauche prirent le
nom de montagnards formant le groupe de la montagne,
alors que les députés blancs les plus modérés prenaient le nom
de Plaine ou Marias »
8.4.4. Le Directoire sous Thermidor : Octobre 1795-Novembr 1799
 La terreur est supprimée, le décret du maximum est abrogé =annulation
d’exécution (la seule peine de mort)
 Les sans-culottes, fanatiques de Robespierre qui se soulèvent, sont écrasés
par la force et définitivement désarmés
 Une nouvelle constitution met sur le pied en octobre 1795 un Directoire était
composé des membres de la Convention qui ont abattu Robespierre et qui
veulent une établir une République Modérée. (Le Directoire
Conseil de cinq membres du pouvoir exécutif : le régime durant cette
période)
 Le pouvoir exécutif est réparti entre cinq directeurs pour éviter toute dictature
 Le pouvoir législatif est confié à deux conseils, élus au suffrage universel
censitaire indirect, renouvelés chaque année : un conseil de cinq cents
membres et un conseil des anciens.
 Les thermidoriens ont limité la démocratie et reversé le pouvoir à la bourgeoisie
formée des riches propriétaires
A. Un régime instable
 A la terreur succèdent l’anarchie
 La décadence des mœurs
 La corruption
 Les troubles fomentés par les royalistes
[Date]

 Les désordres

44
45

 L’économie est ruinée : les assignats, c’est-à-dire la monnaie émise par le


gouvernement ne valent plus rien
 Les prix augmentent et la misère peuple s’accroit. Malgré quelques réformes
importantes, le Directoire est complètement déconsidéré.
B. Le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte
 Ce jeune général, né en Corse en 1769 d’une famille de petite noblesse,
boursier du roi Louis XVI à l’école militaire d’où il est sorti officier
d’artillerie « arme lourde », rallié à la révolution, a connu une ascension
extrêmement rapide
 Très remarqué lors du siège de Toulon par les Anglais en 1793, il est devenu
général en chef de 27 ans et a mené brillamment la première campagne
d’Italie en 1796
 Après ses victoires d’Arcole « Italie » et de Rivoli « Italie » sur les autrichiens
qui reconnaissaient à la France la possession de la Belgique et Lombardie
et la rive gauche du Rhin, l’ambitieux général reçoit alors le projet de
conquérir l’Egypte afin d’y ruiner l’influence de l’Angleterre et de menacer sur
la route des Indes ; sa victoire des Pyramides lui ouvre la route de Caire, mais
la destruction de flotte française par Nelson AMIRAL ANGAIS à
Aboukir « 1798 » en compromet les résultats
 Rentré en France et trouvant le régime plus discrédité « diminuer sa valeur »
que jamais, Bonaparte met fin au Directoire par un coup d’Etat du 9 Novembre
1799. Il instaure le Consulat et l’Empire.
 Un consulat est le service d'un État chargé des
relations avec les ressortissants de l'État
accréditant (l'État qui dirige le service) au sein de
l'État accréditaire (l'État où est situé le service) et
son rôle est avant tout la protection de sa
communauté. Il est dirigé par un consul, qui ne doit
pas être confondu avec un ambassadeur, ce dernier
étant le représentant de son État dans l'État
d'accueil.
 Mission et organisation]
Le statut international des consulats et des consuls
est fixé par la convention de Vienne sur les relations
consulaires de 19631. L'établissement de relations
consulaires entre deux États se fait par
consentement mutuel mais n'est pas
obligatoirement lié aux relations diplomatiques.
L'ouverture d'un poste consulaire, qu'il soit
principal (consulat ou section consulaire d'une
ambassade) ou secondaire (vice-consulat ou agence
consulaire) est toujours liée au consentement de
l'État accréditaire (ou d'accueil). Le consul est
nommé par le chef de l'État d'envoi et ne peut
exercer sa mission qu'après avoir reçu l'exequatur
du pays d'accueil, procédure comparable à la
remise des lettres de créance d'un ambassadeur. À
l'inverse d'une ambassade, qui est presque
[Date]

systématiquement implantée dans la capitale de


l'État accueillant, il peut y avoir plusieurs consulats

45
46

(ou agences consulaires) installés dans les plus


grandes villes du pays. Les compétences
consulaires peuvent être exercées dans les capitales
au sein d'une section consulaire par l'autorité
diplomatique (ambassade). En conséquence, les
consulats sont souvent[réf. nécessaire] situés hors de la
capitale, plutôt dans les principales villes de
province.

Il existe néanmoins certains cas particuliers : par exemple, l'Ambassade de France


en Israël est située à Tel-Aviv et le Consulat général de France à Jérusalem, ce dernier
ayant en outre un rôle d'interlocuteur officiel auprès de l'Autorité palestinienne.

Même si les consulats sont indépendants de l'ambassadeur dans l'exercice de leur


mission, ils doivent le tenir informé régulièrement des activités concernant
l'administration de leur communauté française (inscriptions au registre des Français
de l'étranger, inscriptions sur les listes électorales, élections, actes d'état-civil,
mesures privatives de liberté touchant les ressortissants français), ainsi que les
statistiques concernant les visas délivrés aux ressortissants étrangers.

Le consulat est organisé autour d'un :

 Consul général ou consul ;


 Consul adjoint.

Le consulat est chargé de recenser et de porter assistance à tous les ressortissants


du pays que l'ambassade représente, dans le respect de la légalité et de l'ordre public
local. Il remplit également les fonctions de mairie pour les expatriés. Il tient l'état-
civil, délivre des pièces d'identité et des passeports à ses ressortissants et des visas
aux nationaux ou résidents du pays d'accueil, dresse des actes notariés et organise
les élections. Il peut aussi porter assistance à ses ressortissants en cas de difficultés
avec les autorités locales, y compris dans le cadre de procédures judiciaires,
notamment pour vérifier que le déroulement des procédures est bien respecté. Il peut
être amené à organiser l'évacuation de ses concitoyens. Il a le droit d'intervenir auprès
des navires et aéronefs immatriculés dans le pays accréditant, dans le cadre de
contrôle ou d'assistance. Il est, plus généralement, le lien entre le pays d'origine et le
pays d'accueil.

Depuis la création de la charge, le consul est habilité à recueillir des informations


commerciales et à favoriser le développement de relations commerciales,
économiques, culturelles et scientifiques entre les deux États.

Le domaine d'influence d'un consulat (et par conséquent d'un consul) dans le pays
est nommé circonscription consulaire. Elle représente soit la totalité du pays, soit une
division territoriale du pays accréditant

8.4.5. Le Consulat sous Napoléon Bonaparte : Novembre 1799 Mai 1808


 Le consulat est résultat d’une nouvelle constitution imposée par Bonaparte
après son coup d’Etat du 09 Novembre 1799, par lequel il s’est emparé du
pouvoir
[Date]

 La France est dirigée par trois Consuls dont Napoléon, Ducos et Sieyès

46
47

 Napoléon est le premier Consulat avec tous les pouvoirs, car la réalité du
pouvoir appartient au premier consulat. Il fut proclamé consulat en vie et son
prénom de Napoléon fut employé comme celui d’un Roi. Ainsi, il instaure une
dictature personnelle, même s’il prend soin de consulter le peuple par des
plébiscites

PLEBISCITES

o Vote direct de confiance demandé par un chef d'État à l'ensemble


des citoyens.
o SUISSE Référendum.
o Scrutin par lequel une population choisit son statut.
o Histoire : Loi votée par l'assemblée de la plèbe, à Rome.

Un plébiscite (du latin plebiscitum — de plebs, « plèbe, peuple », et scitum, « décision,


décret ») est une consultation sur le désir d'une population à propos d'une importante
décision, comme celle de relever d'un État ou d'un autre. Au sens latin du terme, le
plébiscite est conçu comme un instrument véritablement démocratique, et non comme
celui du césarisme1.

Son acception moderne le définirait plutôt comme un dérivé du référendum qui


consisterait à approuver ou non la politique d’une personne par l’intermédiaire de la
question posée. La différence entre les deux est la suivante : un référendum répond à
une question, tandis qu'un plébiscite valide ou non une personne. Certains référendums
peuvent cependant être accusés de "dérive plébiscitaire", lorsque le peuple répond - ou
est invité à répondre - non pas à la question réellement posée, mais à celui qui la pose
(le Général de Gaulle allant jusqu'à promettre de démissionner de la présidence de la
République si la réponse à un référendum est négative, le transformant de fait en
plébiscite, particulièrement lors du référendum de 1969)

 Bonaparte va mener une politique de réorganisation, de réconciliation et


de paix extérieure qui accroissent sa popularité
 Il travaille à la pacification de la France
 En 1801, afin de calmer les querelles religieuses, il signe un « Concordat »
avec le pape Pie VII. Le clergé renonce à récupérer ses biens, ce qui rassure
tous ceux qui les ont achetés, les bourgeois ou paysans

« Concordat »

En matière politico-religieuse, un concordat (du latin médiéval concordatum,


« accord, traité ») est un traité signé entre le Saint-Siège et un État particulier
(ou entre un souverain et le pape pour l'Europe pré-moderne) dans le but de
définir les domaines respectifs et éclaircir les relations entre l'Église
catholique et les autorités civiles du pays signataire (ou concordataire).s

Selon la situation politique du pays, et selon ses relations avec le Vatican, le


[Date]

concordat peut comporter des clauses libérales et d'autres plus restrictives. En

47
48

particulier, les concordats doivent respecter la déclaration sur la liberté religieuse


formulée par le concile Vatican II le 7 décembre 1965

 Il permet le retour des nobles émigrés au début de la Révolution


 Pour rallier au régime les élites anciennes et nouvelles, il crée en 1802 la
région d’honneur, une récompense pour les services civils et militaires
 Il opéra une grande réforme des institutions sur ses réalisations :

 La réorganisation de l’administration centralisée, solide de


la constituante
 Sa division en 83 départements dirigés par des préfets, en
arrondissement et en municipalités
 La justice fut réglée par un code civil appelé « Code
Napoléon »
 Il rétablit la liberté des cultes dans tout le pays
 L’enseignement fut contrôlé par l’Etat
 La création en 1808 de l’Université impériale

8.4.6. L’Empire sous Bonaparte : Mai 1808-1814


A. Napoléon, empereur des Français
 Sur proposition du général Fouché, Bonaparte fut proclamé empereur des
Français sous le nom de Napoléon Ier le 18 mai 1804
 Le 2 Décembre, il est consacré par le Pape Pie VII
 Le régime déjà très autoritaire est devenu une Monarchie impériale
 Napoléon crée autour de lui une cour et compose avec ses ministres et
maréchaux une Noblesse
 Pour mieux assurer son pouvoir, il accentue son œuvre de centralisation :
 L’administration et la justice deviennent de véritables
instruments du Despotisme
 Une surveillance rigoureuse s’établit sur la presse, les théâtres,
l’enseignements et aussi sur les opposants

B. Les conquêtes du « Grand empire »


 Pendant l’empire, Napoléon règne en despote (maitre absolu) et grandit son
empire par des conquêtes de quelques pays européens : car il veut faire
renaitre l’ancien empire romain et devenir le souverain de toute l’Europe
 Il annexe la Belgique, la Hollande, l’Italie puis soumet l’Espagne en même
temps que l’Allemagne qu’il exclut de la domination autrichienne
 Pour réussir à sa mission de conquérir toute l’Europe, Napoléon lance l’idée
du libéralisme dans tous les pays d’Europe, cela dans le but de combattre les
pouvoirs absolus des Rois, des Princes dynastiques
 Il eut partout des apôtres appelés des « Libéraux » partisans de la liberté et
qui cherchent à s’affranchir des monarchies
 A travers ses libéraux, Napoléons lance les idées de la révolution française
[Date]

dans tous les pays pour renverser les Rois monarques


C. La Fin de l’empire Napoléon
48
49

 Pour étouffer les contagions révolutionnaires dans l’œuf (dans leurs pays
respectifs) et sur les prétentions de Napoléon sur la Suisse pour son annexion,
l’Angleterre lui déclare la guerre et se coalise avec d’autres Rois monarques
 Dans cette guerre, Napoléon remporte les premières victoires :
 D’Austerlitz (1805) contre l’Autriche et la Russie
 D’Iéna (1806) contre la Prusse
 De Friedland (1807) contre la Russie et de Wagram (1809)
contre l’Autriche
 En 1812, tout le continent jusqu’aux frontières de la Russie et de l’empire
Turc lui est soumis
 En 1813, l’Angleterre décrète un blocus contre la France. Napoléon y répond
par un blocus continental, malheureusement, il fut battu à Leipzig en Prusse
face aux coalisés russes, prussiens, suédois en 1813
 En février 1814, les coalisés marchent sur la France et prennent Paris
le 30 Mars 1814
 Le 06 Avril 1814, Napoléon abdique à Fontainebleau et se retire à île
d’Elbe
 Le 1er Mars 1815, il revient après cent jours et reprend le pouvoir. Il est
de nouveau vaincu à Waterloo en Belgique le 18 juin 1815 face à
Wellington (Anglais et Prussiens) et se fait prisonnier à l’île de Sainte
Hélène en Atlantique Sud, il meurt le 05 Mai 1821

8.5. LES CONSEQUENCES DE LA REVOLUTION FRANCAISE

8.5.1. EN FRANCE

La révolution française a profondément bouleversé les structures de l’Ancien Régime

A. Dans la Politique
 La France a abandonné la monarchie absolue ; les institutions se sont
démocratisées de plus en plus
B. Dans le Social
 Les privilèges réservés aux clergés et aux nobles sont supprimés
 Les nouveaux principes sont appliqués : liberté, égalité, fraternité ; le
document à base est la « Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen »
C. Dans l’Economie
 La France a pris un essor considérable
 Elle veut devenir l’usine de l’Europe ; suppression des douanes internes
s instaurations d’un système décimal de poids et de mesure
8.5.2. A L’ETRANGER
 La Révolution française a provoqué les indépendances des colonies
d’Amérique, d’Asie, plus tard d’Afrique ; elle a consolidé le triomphe des droits
de l’homme à travers le monde

CHAPITRE NEUVIEME : LE CONGRES DE VIENNE : SEPTEMBRE 1814-JUIN


1815
[Date]

9.1. DEFINITION

49
50

Le Congrès de vienne était une réunion diplomatique convoquée par le chancelier


autrichien Metternich au lendemain de la défaite de Napoléon Bonaparte à
Waterloo de septembre 1814 Juin 1815 à Vienne, capitale de l’Autriche,
symbole de la monarchie européenne. Ce congrès voulait établir l’ordre ancien,
c’est-à-dire le retour des souverains jugés légitimités de par leur titre de noblesse,
car la « Noblesse est innée »

9.2. LE BUT DE LA RENCONTRE

 Liquider l’œuvre de la révolution, refaire la carte de l’Europe après les


conquêtes de Napoléon
 Empêcher des propagandes des idées révolutionnaires des libéraux
 Ramener la France à ses anciens frontières de1789
 Organiser la paix continentale et rétablir l’ordre en Europe après guerres
Napoléoniennes
 Décider sur le sort des territoires abandonnés par Napoléon : Pologne, Italie,
Allemagne, etc.,
 Rétablir les monarchies et restaurer l’équilibrer Européen

9.3. LES PARTICIPANTS

 Les représentants de « Quatre grands », c’est-à-dire vainqueurs de


Napoléon :
 L’Angleterre
 L’Autriche
 La Prusse et Russie prendront part au congrès et seront tous
représentés par les diplomates de grande renommée
 L’Angleterre est représentée par Castlereagh
 L’Autriche est représentée par Metternich et le Roi François Ier
 La Prusse est représentée par le roi Fréderic Guillaume III et son premier
ministre Hardenberg
 La Russie est représentée par le Tsar Alexandre Ier et son premier ministre
Nesslrode
 La France n’a été qu’observatrice, représentée par Charles Maurice
Talleyrand
 Les représentants des petits Etats :
 Le Portugal
 L’Espagnol
 La Grèce et Le Vatican, eux aussi observateurs

9.4. LE DEROULEMENT

La Révolution avait provoqué en Europe un désir de liberté individuelle, également,


par ses guerres et conquêtes, réveillé les nationalismes, qui constituent une double
menace pour les absolutismes restaurés. De cela quelques principes dominent les
assises :
[Date]

A. Le Principe de Légitimité entre les puissances

50
51

 C’est le principe qui consiste à établir au pouvoir les souverains évincés par la
révolution
 Ce retour serait monarchique et dynastique
 C’est donc la condamnation préventive de toutes aspirations nationales issues
de la révolution
 C’est aussi sceller le sort des peuples belge, allemand, italien, polonais, et
slaves soumis d’office à des dynasties étrangères
 Cette décision serait restée lettre morte devant la poussée libérale.
B. Le Principe de l’équilibre entre les puissances
 C’est le principe de l’équilibre européen
 Les Quatre puissances sont en égalité entre elles et peuvent prendre décision
de la restauration, c’est-à-dire, restaurer la paix en Europe
C. Le Principe d’intervention
 Pour anéantir tout mouvement de soulèvement des libéraux, un « Directoire »
ou « Concret » Européen est constitué de l’Angleterre, la Prusse,
l’Autriche et la Russie
 Par l’initiative du Tsar Russe Alexandre Ier, ces quatre puissances s’étaient
unies dans la « Sainte Alliance » pour sauvegarder le prince monarchique et
le maintien de la religion chrétienne
 Elles admettent le droit d’intervention des princes, décidé en congrès, lorsque
l’autonomie de l’un d’eux est menacée par une révolution nationale ou libérale
 Quand les libéraux d’un pays se soulèvent, tous les rois membres de la
Sainte Alliance interviennent

9.5. LES RESOLUTIONS DU CONGRE

A. LA RUSSIE

 Reçoit la Finlande cédée par la Suède, également la Bessarabie enlevée à


l’empire turc et la Pologne
 La Suède en compensation de la perte Finlande obtient la Norvège enlevée au
Danemark

B. L’AUTRICHE

 Prend la Lombardie, la Vénétie, la Dalmatie, le Tyrol, une partie de Pologne Et


soumet les Tchèques, les Hongrois, les Slaves du sud et de la mer Adriatique

C. LA PRUSSE

 S’étend sur toutes les directions :


 Elle reçoit les provinces de Rhénanie
 Les principautés ecclésiastiques de Cologne
 De Trèves et de Mayence
 La Westphalie
[Date]

 Un tiers de la Saxe et la partie occidentale de la Pologne


(Posnanie)

51
52

 Les anciens Pays Bas autrichiens et la principauté de Liège (Belgique) sont


réunis à la Hollande et forment les Royaumes des Pays-Bas, crée en faveur
du roi Guillaume Ier de Prusse
 Le grand-duché de Luxembourg était donné également au roi de Prusse
Guillaume Ier d’Orange à titre personnel

D. L’ANGETERRE

 Garde le Cap et Ceylan enlevés à la Hollande, ainsi que d’autres conquêtes


maritimes :
 Malte
 Les îles Ioniennes
 Et quelques îles d’Antilles (Amérique). Sa maitrise des
mers est confirmée
 Les quatre Alliés obtiennent donc des avantages équivalents et se
renforcent
 Ils ont condamné Napoléon d’avoir fait des conquêtes, mais ils ont aussi
à leur tour conquis d’autres pays

9.51. Le rétablissement de la monarchie absolue

La monarchie absolue est rétablie :

 La création d’une armée de coalition pour réprimer tous les foyers


révolutionnaires
 La restauration des monarchies d’avant la révolution par le principe
de « légitimité »

9.5.2. Les Sanctions imposées à la France

 La France devait payer une indemnité pour réparer les dégâts causés par les
guerres de Bonaparte
 Reprendre ses frontières d’avant la Révolution : la France est ramenée à ses
anciennes frontières de 1789 et une puissante barrière au Nord et à l’Est
des Etats-tampons est dressée contre elle, destinés à prévenir de nouvelles
conquêtes :
 Royaume de pays bas
 La Rhénanie
 Le Palatinat
 Le grand-duché de Bade
 La confédération helvétique et royaume de Piémont-Sardaigne
 Louis XVII, frère de Louis XVI est imposé à la couronne de France

9.6. ŒUVRES DU CONGRES DE VIENNE

A. Les Points Positifs :

 Les diplomates réunis à vienne étaient convaincus d’avoir œuvré pour la paix
et le bonheur des peuples
 Effectivement, ce fut la première tentative sérieuse en ce sens
[Date]

52
53

 Le congrès a réussi à rétablir l’équilibre entre les puissances pour


stabiliser la paix

B. Les Points Négatifs

 Rentrée de la dictature
 La misère des peuples européens
 Les habitants des pays « transformés » ou « conquis » ne sont jamais
consultés ; le droit de disposer d’eux-mêmes ne leur es pas reconnu
 Le congrès de vienne ne tenait aucun compte du mouvement révolutionnaire
qui entrainait l’Européen depuis un siècle

CHAPITRE DIXIEME : LES REVOLUTIONS EUROPEENNES DE 1830 ET 1848

10.1. LES CAUSES

 Les puissances conservatrices victorieuses de vienne, La Russie, l’Autriche


et la Prusse, unifiées dans la sainte alliance, redessinent les frontières de
l’Europe sans tenir compte de peuples et imposent leur volonté à tous les
pays, alors que les principes de 1789 restent vivants dans les esprits
 La bourgeoisie intellectuelle et les milieux populaires qu’elle influence
réclament la reconnaissance des droits politiques le type d’Etat dans lequel
ils souhaitent vivre. Ils réclament aussi, au nom du libéralisme, la
reconnaissance des libertés fondamentales des citoyens
 La bourgeoisie réclame également la reconnaissance des droit nationaux
des peuples, surtout le droit, pour les membres d’une même nation de se
réunir dans le cadre d’un même Etat

10.2. LES REVOLUTIONS DE 1830

 Les monarques européens ont organisé le congrès de vienne qui a été pour eux
l’occupation de revenir à l’ancien régime
 Les adversaires de vienne sont les libéraux qui veulent appliquer partout en
Europe les droits de l’homme et le principe de nationalisme selon lequel
les membres d’une même nation peuvent et doivent être regroupés en seul Etat
 Ce qui ne peut se réaliser que par des révolutions contre les idées
contraires de Metternich, le plus redoutable adversaire des doctrines
révolutionnaires, qui par ailleurs a encore implanté la monarchie partout en
Europe
 La flamme révolutionnaire s’étend dans toute l’Europe
 Les révolutions cessent d’être une aventure, elles prennent les dimensions
d’une nouvelle Ere
 Des nombreuses s’écroulèrent par l’action des libéraux
 Les constitutions ont été établies, les rois ont été renversés, à l’exception de
quelques pays : la Belgique, l’Angleterre et quelques principautés telle que
Monaco
 Les chutes des royaumes sont allées de pair avec les guerres d’unification
italienne et allemande. Ainsi, l’Europe monarchique a cédé la place à
[Date]

l’Europe libérale

53
54

10.3. LA CRISE EN FRANCE

 Au congrès de vienne, la France redevient une monarchie sous LOUIS XVII


 Son frère Charles X lui succède en 1824. Ce dernier a violé la constitution
en promulguant les ordonnances pour :
 Supprimer les chambres de députés,
 Fixer la nouvelle loi électorale,
 Fixer la date des élections,
 Étouffer la liberté de presse
 Comme réaction, le peuple de Paris se soulève et provoque une guerre de rue
pendant trois jours, « les Trois Glorieuses », les 27, 28, 29 Juillet 1830
 Le Roi Charles abdique. Louis Philippe, duc d’Orléans arrive au pouvoir et
instaure la « Monarchie en juillet » qui, reste, était « censitaire » : pour
voter ou se faire voter, il faut payer
 Il accepte la charte révisée et le drapeau tricolore.
 Les chambres le proclament « Roi des Français » sous le nom de Louis-
Philippe Ier le 09 Aout 1830

10.4. L’INDEPENDANCE DE LA BELGIQUE

A. ORIGINES

 Le royaume des Pays-Bas, créé en 1815 par le congrès de Vienne regroupait à


peu près dix-sept provinces du roi Charles Quint d’Allemagne
 Le pays était placé sous la souveraineté du Roi Guillaume Ier de la maison
d’Orange-Nassu
 Il représentait une union des Hollandais e des Belges
 Ce pays avait été constitué sans tenir compte des aspirations des habitants,
sans même des consulter
 La Belgique apportait ses terres fertiles, ses richesses minérales et son
industrie
 De son côté, la hollande possédait des ports nombreux, une marine puissante
et d’importantes colonies. La Belgique produisait et la hollande exportait.

B. MOUVEMENT D’INDEPENDANCE

1. Les Causes

 Le roi Guillaume Ier soutenait les industries belges mais le favoritisme dont
bénéficiaient les Hollandais dans les emplois publics (domination dans
l’administration) devient insupportable à l’ensemble des Belges
 L’emprise de l’Etat sur l’enseignement indignait les Belges dans leurs écoles
publiques de tous degrés
 Les libéraux belges étaient mécontents des mesures portant atteinte à la
liberté de la presse
 Le congrès de vienne voulait imposer l’annexion de la Belgique à la Hollande
 Le roi Guillaume Ier tracassait trop les catholiques et traitait les Belges en
citoyens de seconde zone
[Date]

 Le roi Guillaume Ier favorisait les ports hollandais au détriment du Port


d’Anvers

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 En 1828, un accord était conclu entre les deux groupes d’opposants : Belges
et Hollandais mais le roi Guillaume Ier refuse de donner satisfaction aux
griefs belges.

2. La Révolution

 Le 25 Août 1830, la représentation au Parc de Bruxelles dans la salle de


théâtre de la monnaie pour l’anniversaire du roi Guillaume Ier « Muette de
Portici » provoque des manifestations à Bruxelles. Des troubles éclatent peu
après dans tout le pays.
 Une sanglante oppose pendant quatre jours autour du Parc de Bruxellois du
23 au 27 septembre 1830
 La défaite des Hollandais est le signal d’un soulèvement général
 Un gouvernement provisoire se constitue, proclame l’indépendance de la
Belgique le 04 Octobre 1830. Et convoque un congrès national qui choisit
pour roi un prince Allemand, Léopold Ier de Saxe-Cobourg le 04/06/1831
 Les grandes puissances réunies à la conférence de Londres reconnaissent
l’indépendance de la Belgique en décembre 1830. Il y restait à discuter
sur les conditions de la séparation

3. La Constitution Belge

 La Belgique s’est organisée en une monarchie constitutionnelle. La


constitution de 1831 basée sur la liberté individuelle et la séparation des
pouvoirs met en place un Etat monarchique avec sa tête LEOPOLD
PREMIER de Saxe-Cobourg (Allemand)
 Le bouveau roi de la Belgique a prêté le serment constitutionnel le 21 Juillet
1831 qui reste le jour de fête nationale.
 La conférence de Londres a fixé les conditions d’obligation de la neutralité
pour la Belgique dont Bruxelles est la capitale neutre au centre de l’Europe

4. Les Conséquences

 Au traité de Londres du 19/04/1839, les Pays bas ont reconnu l’indépendance


de la Belgique, laquelle doit céder Anvers et Luxembourg
 Après l’indépendance, les Wallons ont pris le pouvoir par l’entremise du Roi
Léopold Ier, et les Flamands n sont mécontents d’avoir perdu la suprématie

NB :
 Flamand :
Vient de la Flandre : ensemble des parlers néerlandais (hollandais) de la
Belgique (Flamingant)
 Wallon :
Vient de la Wallonie, dialecte français d’Oil, parlé en Belgique : langue du roi
Léopold II qui sera imposée dans sa colonie (Etat Indépendant du Congo)

10.5. L’INDEPENDANCE DE LA GRECE


[Date]

55
56

 Aux début du XIXe siècle, toute l’Europe y compris la Grèce était encore sous
la domination de l’empire Ottoman. Ce vaste et grand empire a été construit
par les Turcs musulmans après la prise de Constantinople en 1453
 Dans ses limites, l’empire ottoman s’étendait sur trois continent : l’Afrique du
Nord, l’Asie Mineure et l’Europe de l’Est appelée aussi les « Balkans »
 Pour besoin d’islamiser les peuples des Balkans, les chrétiens catholiques
orthodoxes étaient opprimés matériellement, moralement et ne connaissaient
ses ottomans que les massacres
 La domination des Turcs a poussé les peuples dominés des Balkans de
s’émanciper
 Devant cette agitation et ces menaces d’indépendances, l’empire ottoman
devient fragile, homme malade du XIXème siècle, colosse au pied d’argile à
cause de son effritement, de son déclin et de sa disparition

Le soulèvement des Grecs


 En 1821, les Grecs se soulèvent et proclament leur Indépendance
 La Turquie réagit grâce à l’appui du Pacha d’Egypte Méhémet Ali ou
Mohammad Ali
 Les Grecs sont soutenus conjointement par la France, l’Angleterre et la Russie
qui détruisent la flotte de guerre turco-égyptienne à Navarin (Grèce) en 1827
 Au traité d’Andrinople de 1829, la paix signée et la Turquie dut reconnaitre
l’indépendance de la Grèce
 En 1832, Othon de Bavière devient roi de la Grèce. Par ce même traité, la
Turquie reconnaissait également une certaine autonomie de la Serbie, la
Moldavie et Valachie aujourd’hui Roumanie
 Quelques années plus tard, des soulèvements patriotiques éclatent dans les
régions chrétiennes orthodoxes. La Serbie, puis la Roumanie et enfin la
Bulgarie obtiennent leur Indépendance
 Dans les régions Danubiennes qui sont sous la domination de l’Autriche,
la Hongrie obtient son autonomie mais les autres peuples de l’empire, une
majorité de Slaves ne peuvent faire reconnaitre leurs droits nationaux.

10.6. LES REVOLTES DE 1848

A. La Crise Française
 En France, deux forces s’opposent en 1848 au Louis-PHILIPPE Ier à savoir :
les Bonapartistes (partisans de la descendance de Napoléon) et les ouvriers
dont la misère est abominable
 Les deux forces réclament un régime républicain car le roi a créé la rareté de
la monnaie et a favorisé l’enrichissement des bourgeois, il a refusé
d’augmenter le nombre d’électeurs (enfants de 22 ans) et démettre son
ministre conservateur Guizot
 Suite à l’interdiction d’un banquet organisé par les opposants, les émeutes
éclatent à Paris en février 1848 et le roi abdique. Un gouvernement provisoire
dirigé pas bourgeois Lamartine, Louis-Blanc, Ledru Rollin prend la direction
[Date]

des affaires et proclame la deuxième république française (1848) et impose le

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suffrage universel, augmente le nombre d’électeurs (enfants de 21ans),


accorde la liberté de presse, de réunion et de droit de travail car le roi
 Ainsi fut élu le 24 Avril Louis-Napoléon, neveu de Bonaparte, président de
la république. Avec son coup d’Etat du 2décembre 1851, il se proclame
empereur sous le nom de Napoléon III. La France redevient un empire

B ; La Crise Anglaise
L’Angleterre a connu une triple révolution : Nationaliste, Libérale et ouvrière

1. La Révolution Nationaliste
 Elle éclate en Irlande par le refus de l’acte d’union renforçait la dépendance
de l’île vis-à-vis de l’Angleterre
 Elle ne s’apaisa qu’avec la grande famine qui réduisit la moitié de la
population et provoqua beaucoup d’expatriation vers le Canada et les Etats-
Unis
 La révolution contribua aux réformes prises en faveur du catholicisme qui
aboutirent à l’égalité des catholiques et des Protestants devant la loi.
 Il y eu en Angleterre une véritable renaissance catholique
 Le PAPE en profitant pour rétablir la hiérarchie épiscopale disparue depuis
XVIe Siècle
2. La Révolution Ouvrière
 Elle fut plus grave. Les ouvriers augmentent en nombre avec le développement
de l’industrie et leur situation est misérable.
 La révolution des ouvriers soutenue par des grèves provoque une série des
réformes : la réforme électorale qui décide de supprimer les bourgs et de
désigner des représentants à une série de nouvelles agglomérations
 Ensuite la modification sur la transformation du régime administratif par la
création de divers services d’Etat, soutenus par les fonctionnaires sous le
contrôle du pouvoir central ; on diminuait les privilèges et le rôle de l’aristocratie
foncière
3. La Révolution Libérale
 Elle fut menée par la bourgeoisie industrielle en faveur du libre-échange
 C’est Cobden qui dirigea la lutte qui aboutit à l’abolition des droits de
douane sur le blé étranger

CHAPITRE ONZIEME : LES MOUVEMENTS D’UNIFICATION :


ITALIE ET ALLEMANGNE
11.1. L’UNIFICATION ITALIENNE

11.1.1. L’Italie après le Congrès de Vienne


Après le congrès de vienne de 1815 et bien après l’échec des mouvements
révolutionnaires de 1848, l’Italie demeurait morcelée en plusieurs petits Etats
indépendants et absolutistes dominés par l’Autriche et dirigé par des princes
étrangers
[Date]

Dans ce morcèlement il y avait :

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 Le royaume de deux Sicile avec Naples


 Le royaume de Lombardie et la Vénétie
 Le royaume de Piémont-Sardaigne qui, seul grand Etat, avait une constitution
libérale
 Les Etats pontificaux (de l’église) avec Rome
 Des principautés indépendantes : Toscane, Modène, Parme, Ferrare, Nice et
Savoie, etc

A cause de ce morcèlement, Metternich, chancelier d’Autriche qualifiait l’Italie d’une


« expression géographique », c’est-à-dire un pays de petits Etats qui se font toujours

Les patriotes italiens souhaitaient l’unification de leur pays et s libération de


l’étranger

La révolution en France de 1830 et l’indépendance de la Belgique éveillèrent les


milieux révolutionnaires italiens. Les premières tentatives eurent sous
l’instigateur MAZZINI qui agissait suivant le principe « Italia far A Dasse », ‘est-à-
dire l’Italie entendait faire son unité sans l’aide de personne. Mais ces tentatives
furent étouffées par l’Autriche qui entretenait une armée d’intervention rapide

Cette tâche d’unification reviendra plutôt à l’Etat de Piémont


qui a pris la tête du mouvement pour l’unité de l’Italie

11.1.2. Les Artisans de l’Unité Italienne


 L’unification est l’œuvre du roi de Piémont Victor-Emmanuel II et son
chancelier Camillo Benzo Cavour
 Ils s’appliquaient à créer un Etat libéral qui devait attirer les libéraux d’autres
Etats italiens pour l’unité

11.1.3. La Préparation et les moyens d’unification


A. La force Intérieure
 Victor-Emmanuel II (1820-1878), roi de Sardaigne (1849-1861) puis roi
d’Italie (1861-1878), jouit d’une grande popularité en Italie, car il a été le seul
souverain italien à maintenir une constitution libérale après 1848. Le roi a
créé une armée bien dotée d’artillerie et d’une marine puissante
 Camillo Benzo Cavour de (1852-1861) s’efforce d’accroitre la richesse du
Piémont, il développé l’agriculture (exportation des produits agricoles) et de
l’industrie, il a construit des chemins de fer et des routes
 Il a réorganisé l’armée. Cavour créa une société secrète qui attira tous les
libéraux révolutionnaires de l’Italie à Piémont. Cavour mena continuellement
une politique libérale et réformatrice capable de gagner la confiance de
tous les libéraux de la Péninsule, tout en préparant la lutte contre
Metternich et l’Autriche, les plus redoutables adversaires de Piémont
[Date]

contre l’unité italienne

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B. La force extérieure
 Cavour créa des alliances avec Napoléon III de la France et Bismarck,
chancelier prussien (Allemagne)
 Napoléon III soutient cette politique d’autant plus vivement qu’elle peut
affaiblir l’Autriche, ennemie de toujours et responsable, avec les autres
grandes puissances, de l’humiliation de Bonaparte et de la France en 1815

11.1.4. Les Etapes de l’Unification


Elle se fera en quatre grandes étapes :

A. La libération de la LOMBARDIE
 Cavour fit provoquer des troubles dans tous les Etats italiens par les membres
de la société secrète. L’Autriche déclare la guerre au Piémont et la France
intervint. Les Franco-Piémont rempotent les victoires :

L’Autriche est battue :


 A MAGENTA Le 04/06/1958
 A SOLFERINO Le 24/06/1959
 Les Autrichiens signèrent la paix de Villa franca en 1859 et l’empereur
d’Autriche François-Joseph cède au Piémont la Lombardie, mais non la
Vénétie
 En reconnaissance de l’aide Française, l’Italie a cédé ses deux villes Nice et
Savoie à la France
 La bataille de Solferino a été très meurtrière. La description qu’en donne le
Suisse Henri Dunant produit une grande émotion en Europe. Dunant
réussira à imposer aux gouvernements l’idée de « Sociétés de secours pour
les blessés » et créa en 1859 « la Croix-Rouge » sur le fond blanc (c’est-à-
dire les couleurs suisses inversées) distinguera dorénavant leur personnel
sanitaire et leurs ambulances pour évacuer les cadavres et les blessés.

B. La libération de l’Italie et méridionale


 En 1860, par simples plébiscites, les petits Etats du centre : la Toscane,
Parme, Modène s’incorporent au Piémont saut la ville de Rome
 L’Italie du sud était dominée par Garibaldi qui chassa les Autrichiens, Cavour
encourage l’expédition lancée par la nationaliste Garibaldi
 Naples et la Sicile accueillirent en triomphe les soldats de Piémont.
 Le résultat du plébiscite est, à nouveau, favorable à l’annexion au Piémont,
car les peuples du Sud connurent Victor-Emmanuel II comme roi d’Italie
en mars 1861
 Ainsi, Cavour a proclamé l’unité italienne et le royaume d’Italie avec Florence
comme capitale le 23 Mars 1861 sans la ville de Rome et la Vénétie ; puis
meurt le 06 Juin 1861
C. La libération de la Vénétie
 Après la mort de Cavour, Garibaldi veut conquérir Rome, ensuite
[Date]

prendre la Vénétie aux Autrichiens.

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60

 En 1866, la guerre opposé la Prusse à l’Autriche. L’Italie s’allie à la


Prusse. La défaite de l’Autriche a fait profiter à Garibaldi de prendre la
Vénétie le 03 Juillet 1861devant l’Autriche très affaiblie
D. L’occupation de Rome
 En 1870, la guerre a opposé la France à la Prusse à propos de L’Alsace et
Loraine. L’Italie est Neutre.
 Napoléon III retira ses militaires qui protégeaient le Pape. Cette retraite a
permis aux militaires italiens d’entrer à Rome pour l’incorporer à l’Unité
italienne le 2 Septembre 1870. Romme, belle ville construite de la richesse
catholique devient la capitale de l’Italie unifiée le 20 Septembre 1870
 Le Pape Pie IX se considéra comme prisonnier et s’enferma au palais de
Vatican et ses dépendances qui lui restent. Il excommunie le roi et ses
ministres, refuse tout accord et un conflit est ouvert.
 Ses successeurs (Léon XII, Saint, Pie X et Benoît XV) observèrent la même
attitude jusqu’au traité de Latran
 Ainsi Naît la « question romaine ». Pour garantir au Pape, le parlement italien
vota la loi de « Garanties » qui assura au Pape Pie IX les honneurs souverains
et une dotation annuelle ; mais aucun Pape n’en reconnaîtra la validité jusqu’à
ce que la question romaine soit résolue par les accords de Latran (concordat)
conclus entre Benito Mussolini (pour le compte de l’Etat) et le Pape Pie XI
le 11 Février 1929, à l’issue desquels la cité de Vatican a été créée
(moins de 1Km2 de superficie)

11.1.5. L’Italie après l’unification


 Les Etats de Trieste et Trentin (l’Istrie) restent toutefois sous la domination
autrichienne : aussi les patriotes italiens continueront-ils à en réclame
l’annexion
 Victor Emmanuel II étend à toute l’Italie la constitution piémontaise de
1848, établissant une monarchie parlementaire
 Son fils Humbert Ier (1878-1900) fait entrer l’Italie dans Triplice de la
première guerre mondiale et lance son pays dans les entreprises coloniales
 Les Italiens occupent Massaouah sur la mer Rouge, mais lorsqu’ils veulent
s’étendre en Erythrée, ils se heurtent aux Ethiopiens et sont complètement
défais, en 1896, à ADOUA
 Ce désastre est effacé sous Victor-Emmanuel III (1900-1947) par la guerre
de Tripolitaine (1911-1912) qui enlève à la Turquie sa dernière possession
en Afrique, la Libye

11.2. L’UNIFICATION ALLEMANDE


11.2.1. L’Allemagne après le congrès de vienne de 1815
 Depuis l’acte final de Vienne, l’Allemagne était morcelée en 39 Etats regroupés
en confédération germanique sous la domination de l’Autriche à savoir :
Prusse (qui exerçait une influence prépondérante), Brandebourg, Silessi, Saxe,
[Date]

Hesse, Bavière, Hanovre, Wurtemberg, le grand-duché de Bade et plusieurs


petits Etats
60
61

 Malgré cette division politique, du point de vue économique, tous les Etats
allemands étaient regroupés en une Union douanière de 1825 appelée
« Zollverein » grâce à la Prusse avec son bassin métallurgique de la Ruhr

11.2.2. La Préparation et les forces pour l’Unification


 L’Unification était l’objet d’une longue préparation. Le chancelier allemand
Bismarck (1815-1898), gentilhomme campagnard, pénétré d’orgueil allemand,
« Prussien jusqu’à la moelle », il entend réaliser l’unité allemande au profit
de la Prusse, mais il est convaincu qu’elle ne peut se faire que « par le fer et
par le sang »
 Il est persuadé que seule la force peut servir d’arbitre aussi ben en
politique intérieure qu’en politique extérieure
 Face à cette réalité, Bismarck renforça l’armée prussienne qui est
complètement réformée : armement au tir, fusil à aiguille et à canon Krupp,
utilisation des chemins de fer et du télégraphe, service militaire général de trois
ans.
 Elle est aussi en mesure d’affronter l’Autriche, le principal obstacle à
l’unification allemande

11.2.3. Les Artisans de l’Unification


 L’unification est l’œuvre de Guillaume Ier, Roi de Prusse et son astucieux
chancelier Otton Von Bismarck appelé aux affaires en 1862

11.2.4. Les Etats de l’Unification


Elle se fera en trois guerres (étapes)

A. La Guerre contre Danemark


 Les clauses du congrès de Vienne avaient confié à Danemark la gestion des
trois Etats Allemands du Nord : Schleswig, Holstein et
Lauenbourg(Hambourg)
 Le roi Danois Christian IX eut l’idée de les incorporer dans son pays. Bismarck
intervient vite au nom de la Confédération germanique et obtient l’alliance
de l’Autriche
 Danemark ne pourra résister à cette guerre prusso-autrichienne. La paix fut
signée à Vienne en 1864, « la paix de Vienne », et Bismarck s’empare de ces
trois duchés. Il garda Schleswig et Lauenbourg(Hambourg)
 Mais par la convention de Gastein, il confia à l’Autriche la tâche
d’administration le duché de Holstein
B. La Gurre Austro-Prusienne
 Après Danemark, Bismarck veut affronter l’Autriche, il obtient l’alliance de
l’Italie en lui promettant la Vénétie. Sous prétexte d’une mauvaise
administration du duché obtenue d’Holstein, Bismarck attaque l’Autriche et
l’écrase à Sadowa le 03 Juillet 1866.
 L’Autriche cessa d’être le patron de la confédération germanique au profit de
[Date]

la Prusse qui prend la tête des Etats Allemands

61
62

 Prusse annexait le Hanovre et d’autres Etats de l’Allemagne du Nord et


couvrait ainsi un territoire d’un seul tenant. Elle dominait incontestablement
l’Allemagne entière
 Les Etats allemands du Sud signent des alliances militaires secrète avec la
Prusse qui forme dès lors, pour la première fois, un Etat d’un seul bloc
touchant d’une part la Russie et d’autre part la France.
C. La Guerre Franco-Allemand
 La réalisation de la dernière étape de l’unité allemande est le résultat de la
politique de Napoléon III qui propose maladroitement de reconnaitre
l’unification allemande en échange de « compensations » le projet d’annexion
de la Belgique quand il a aidé la Prusse en guerre contre l’Autriche
 Ce qui irrite l’Angleterre revendication du Palatinat, ce qui inquiète les Etats
du Sud de l’Allemagne. Bismarck méprisa cette demande.
 Après sa déclaration de guerre en 1870, tous les Etats allemands se
regroupent autour de la Prusse attaquée. Après un mois d’opérations en
France, Napoléon III, cerné, capitule et est fait prisonnier à Sedan
 Le gouvernement français voulut continuer la guerre mais dut capituler en
janvier 1871, margé les efforts infructueux pour le délivrer faits par les armées
improvisées de province
 Après un siège de quatre mois, livrée au bombardement et à la famine, la
capitale Paris se rend à son tour. Par le traité de Francfort (1871), la France
cède l’Alsace avec Strasbourg et le Nord de la Lorraine avec Metz, elle
doit, en outre, payer une indemnité de 5milliards de Franc-or
 Dans l’entre-temps, l’unité allemande s’achève d’une manière spectaculaire
dans la galerie du château de Versailles : les princes allemands y proclament
Guillaume Ier empereur d’Allemagne (IIeme Reich)
 Les victoires de la Prusse eurent de grandes conséquences. Le18 Janvier 1871,
à Versailles, fut proclamée la fondation de l’empire allemand dont le chef était
le roi Prusse. L’Allemagne devenait un Etat Fédéral où la Prusse jouait le
premier rôle
 La constitution confie le pouvoir à l’empereur qui l’exerce avec un
chancelier (Premier Ministre) et ses ministres. Le Pouvoir législatif est
partagé entre deux assemblées : Le Reichstag : chambre des députés, élus
pour 5 ans et le Bundesrat : assemblée des délégués des 25 Etats souverains
(chaque Etat a gardé ses institutions et ses lois)

11.2.5. L’Allemagne après l’unification (1871)

A. Du Point de Vue Scientifique, Technique et Economique

 Après l’unification, l’Allemagne a connu un essor démographique, industriel et


commercial
 Les entreprises se groupent en cartel et l’Allemagne est devenue le Premier
Etat Industriel de l’Europe en 1913, (elle produit deux fois plus d’acier
que l’Angleterre) et elle occupe la première place dans le monde pour les
industries chimiques et électrotechniques
[Date]

62
63

 Ce développement économique s’accompagne d’une production scientifique et


artistique remarquable, ce qui ne peut manquer d’arriver l’orgueil national –
développement des théories pangermanistes)

B. Du Point de Vue Politique

 Aussi longtemps que Guillaume Ier vécut, Bismarck resta chancelier. Mais
l’avènement de Guillaume II exigea la démission du vieux chancelier en 1890,
car il entend donner à la politique allemande une nouvelle orientation,
celle de l’expansion coloniale de l’Afrique qu’Otton Von Bismarck avait
longtemps confiné l’Allemagne à une politique continentale européenne
 D’ailleurs pour s’assurer de sa domination sur l’Europe, Bismarck conclut
avec l’Autriche et l’Italie une « Triplice Alliance ou la Triplice EN 1881 »
 De son côté, la France la « Triple entente » ou « Les Alliés à 1907 » Ainsi
l’Europe se trouvait divisée en deux camps opposés qui vont provoquer
en 1914 ? LA première Guerre Mondiale.

CHAPITRE DOUXIEME : LES REGIMES DICTATOTIAUX


EN EUROPE (1919-1945)
12.1. LA MOTEE DES DICTATURES EN EUROPE
 La crise mondiale de 1929 a favorisé les dictatures. Les Italiens et les
Allemands, menacés par la misère, font confiance à leurs chefs : les dictateurs
 Ainsi, les régimes autoritaires (autoritarisme) se développent
particulièrement en Europe Centrale, Orientale et Méditerranéenne, là où
la bourgeoisie libérale n’a pas pu s’affirmer sur le plan politique
 Ces régimes sont résultats également soit de révolution (Russe), soit de coups
de force tolérés ou soutenus par la classe dirigeante conservatrice
 En Allemagne, Adolf Hitler est à la tête du pouvoir autoritaire en Italie, c’est
Benito Mussolini, au Portugal, c’est Antonio de Oliveira Salazar, en Espagne,
le général Franco, en Grèce, le général Metaxás, en Turquie, Mustapha Kemal,
en Pologne, le Maréchal Pilsudski, en Hongrie, l’Amiral Horthy, en Slovaquie,
Monseigneur Tiso
 L’ensemble de ces régimes partagent quelques caractéristiques communes :
 Installation d’un Etat de Type autoritaire ou dictatorial dirigé par
un « chef »
 Ils s’appuient sur l’Eglise catholique, comme en Espagne ou
orthodoxe comme en Yougoslavie
 Parmi ces régimes autoritaires, il faut deux Etats totalitaires : l’Italie et
l’Allemagne. Ces Etats se distinguent des autres régimes par la promotion de
valeurs qui prétendent définir un « homme nouveau », Mussolini appelé
Duce en Italie, Hitler appelé Führer en Allemagne dont le déploiement
s’affirme par l’adhésion en masse.
 L’idéal du totalitarisme est de conditionner la vie de l’homme dans sa
totalité par la propagande et par un contrôle absolu de la vie privée et
[Date]

familiale, de l’enseignement, de la presse, des croyances, de la morale,


des loisirs, des expressions artistiques…

63
64

 Pour y parvenir, ces régimes utilisent notamment les progrès des moyens
d’information et de diffusion (radio, cinéma, système d’amplification
sonore), défilés en uniformes, manifestations et multiplient es
rassemblements de masse soigneusement mis en scène
 Ces régimes totalitaires ont également en commun le développement d’une
politique étrangère de type impérialiste qui vise à la constitution d’un
« empire »
 Ces régimes pratiquent le culte rendu au chef (Duce, Führer), l’omniprésence
du PARTI UNIQUE et son rôle dans l’encadrement de la société, un
nationalisme exacerbé, et la soumission de l’économie aux directives de
l’Etat.
 Hitler en Allemagne a utilisé même le racisme

12.2. LE FASCISME EN ITALIE

 Ce régime est né Italie entre deux guerres. C’est une réponse à une crise
économique et politique de la société européenne. En politique, il y a eu des
tentatives d’implantation du communisme en Europe occidentale par Rosa
Luxembourg, une femme docteur qui avait son organisation « spartakiste ».
Pour dominer ce mouvement et mâter la crise, il fallait recourir à un régime
autoritaire : le fascisme, fondé sur la dictature d’un homme
 Le chef du fascisme en fut BENITO MUSSOLINI, fils d’un forgeron du Nord,
né à Romagne en 1883, ancien instituteur aux idées révolutionnaires, c’est
agent nationaliste qui entreprit la restauration d’un Etat fort qui ferait le
bonheur de son peuple
 Entre 1917 et 1922, sept gouvernements se succèdent en Italie
 En 1919, MUSSOLINI fonde un mouvement Fascio (faisceau d’action
révolutionnaire) ou les Faisceaux italiens de combat qui rassemble de
nombreux anciens combattants autour d’un programme aux accents
nationalistes et socialistes. Aux élections de novembre 1919, Mussolini fut
un score personnel de 1064 voix
 En Novembre 1921, le mouvement des Faisceaux italiens de combat devient
le Parti National Fasciste. Au printemps 1922, il compte plus de 700000
Adhérant
 En 1921, un gouvernement alliant conservateurs et catholiques est formé.
N’ayant obtenu que 35 Siège aux élections de mai 1921, Mussolini envisage de
prendre le pouvoir par la force. Les 27 et 28 octobre, il organise une
« Marche sur Rome » avec 300.000hommes
 Son armée est paramilitaire soutenue par les anciens combattants et les
anarchistes. Quelque dizaine de milliers de fascistes occupent les grandes
villes entourent Rome, tandis que 26.000 d’entre eux convergent vers la
capitale. Pressé par une partie de la classe dirigeante qui voit dans le fascisme
le moyen de neutraliser l’opposition ouvrière, le roi Victor-Emmanuel III invite
Mussolini à constituer un gouvernement. Ce dernier défile alors
symboliquement dans Rome avec ses Partisans
 En plus de la présidence du conseil (Premier Ministre), Mussolini se réserve
[Date]

les postes de Ministre de l’intérieur et Ministre des affaires étrangères. Il


intègre cependant dans le gouvernement des représentants des Paris libéral et
64
65

catholique pour jouer les règles du jeu démocratique. Les chambres lui
accordent les pleins pouvoirs pour an.
 En 1923, MUSSOLINI fait voter une loi électorale qui donne les deux tiers des
sièges de la chambre à la liste majoritaire
 En 1924, son pari obtient 65% de suffrages. Les résultats de ces élections de
1924 sont critiqués par le député socialiste MATTEOTI qui dénonce les
méthodes frauduleuses et autoritaires des fascistes. Il est assassiné, dix jours
plus tard, par un groupe de miliciens fascistes. Cet assassinat politique
annonce la répression violente des opposants au régime
 En 1926, les lois « Fascisme » interdit les partis traditionnels, censurent la
presse et créent une police politique, l’Ovra
 La loi électorale de 1928 impose aux électeurs de se prononcer sur une liste
unique proposée par le grand conseil fasciste. Lors des élections législatives de
mars 1929, cette liste est approuvée par 98,42% des votants

12.2.1. L’Idéologie du Fascisme

 Le mouvement fasciste est un mouvement anti parlementaire, anti-


démocratique et nation à tendances impérialistes. Cette idéologie exige des
adhérents au mouvement le disciple, la volonté, la foi et glorifie la violence, la
lutte et le danger
 Les luttes des classes et l’internationalisme doivent disparaître grâce à
l’Etat national, valeur suprême que le citoyen doit servir en suivant une
élite. Refus du pacifisme et du libéralisme dangereux pour l’Etat
12.2.2. Le But du Fascisme

 La réforme agraire, suppression du sénat, confiscation des biens de l’Eglise


catholique, soutien des revendications des anciens combattants de la première
guerre mondiale
 La réalisation de ces buts, c’est la guerre

12.2.3. Le Principe du Pouvoir Fasciste

L’Etat fasciste est un Etat autoritaire, totalitaire, hiérarchique, et corporatif. Il


s’appuie sur le parti unique. Il se manifeste par :

 La dictature de Mussolini : chef de gouvernement qui a l surnom de « Duce ».


Il préside le grand conseil fasciste et nomme le secrétaire et haut fonctionnaire
du parti
 L’Edification d’un Etat à parti unique
 Une nouvelle organisation sociale avec le système corporatif
 La résurrection de l’ancien empire romain

12.2.4. Les Réalisations de Musssolini

A. Sur le Plan Politique

 Il a interdit tous les autres partis politiques à l’exceptions du parti fasciste


[Date]

 Pour implanter son parti, il déploie tous les moyens : une police tracassière,
une propagande intense par la presse, la radio, le cinéma, les slogans pour

65
66

convaincre les adultes, la terreur en vue de briser les adversaires (contraints


à exil ou au silence)
 Pour assurer l’avenir, il embrigade les jeunes dans les organisations qui font
d’eux des soldats ou des militants dociles et décidés. Il supprime toutes les
libertés
 Un grand conseil est chargé d’établir les listes des combattants aux élections
sont interdites

B. Sur le Plan Economique

 L’économie est strictement contrôlée par l’Etat


 Mussolini crée au sein de son gouvernement des industries nouvelles, dote
l’Italie d’une puissance militaire et développe l’agriculture.

C. Sur le Plan Extérieur

 Mussolini a pratiqué une politique d’impérialisme


 La guerre est pour l’homme ce que la maternité est à la femme, disait’-il.

12.3. LE NAZISME EN ALLEMAGNE

12.3.1. L’Allemagne avant 1933

 L’Allemagne, après sa défaite de la première guerre mondiale, a réussi à


s’organiser en une république libérale et démocratique
 Ce l’œuvre de la Constitution de Weimar, ainsi appelée du nom de la ville de
Saxe où elle fut votée en juillet 1919
 A partir de 1925, la stabilité politique, le redressement financier, l’essor
économique et la paix sociale allèrent de pair
 La crise de 1929 ne tarde pas à les dissiper. Il y eut une chute des exportations,
un arrêt des industries, de menace sur la monnaie, les chômeurs augmentent
du jour au jour
 La masse de mécontents se porte vers les regroupements extrémistes :
 Front communiste
 Mouvements monarchistes ou nationalistes dont le plus influent
est National-socialisme, en allemand Nazionalsozialismus d’où est
né le « Nazi » ou parti national socialiste ouvrier allemand

12.3.2. Adolf Hitler et la Naissance du Nazisme

Né à Braunau en 1889 en Autriche, d’un père douanier et d’une mère paysanne,


Hitler était peintre en Bâtiment à Munich lors de la première guerre mondiale. Cet
ardent nationaliste se lance à la politique lors de la défaite de la guerre et des révoltes
contre les traités de paix signés avec les Alliés au lendemain de la guerre 1914-1918
qui enlèvent à l’Allemagne toutes ses colonies d’Afrique et lui interdit de redevenir
une grande puissance

Pour Adolf Hitler, ces décisions des Alliés étaient un Diktat « dictat » et à cela
s’ajoute la crise de 1929. Il fallait pour Hitler un régime fort pour mettre fin à ces
difficultés, d’où il lance son idéal : Ein Volk, en Reich, Ein Führer » (Un peuple, un
[Date]

empire, un chef)

66
67

Dès 1919, il adhère au parti de l’extrême droite ou parti ouvrier allemand

En 1920, il transforme ce parti en Nazi. Son Parti est organisé sous forme de
fascisme par la notion d’Etat Totalitaire. On retrouve dans son Parti :

 Le Racisme : la race aryenne des Allemands serait supérieure aux autres


races du Monde, d’où il faut dominer
 L’Espace Vital : donner aux Allemands les endroits propices pour vivre à
l’aise
 La Poussée vers Est : Conquêtes vers Est où se trouve la Russie

12.3.3. Ascension d’Hitler au pouvoir

 En 1923, il tente un coup d’Etat à Munich, après l’échec, il est emprisonné.


Après la libération, il reprit la conquête du pouvoir par les voies législatives
tout en confirmant dans son livre intitulé « Mein Kampf » (Mon Combat)
 Son Parti gagna beaucoup de sièges aux élections de 1930 avec 30 députés
au Reichstag (Parlement)
 A la mort du vieux maréchal et homme d’Etat allemand Hindenburg en 1934,
Hitler devient président et cumula les deux fonctions
 Plein des pouvoirs, il fut le chef tout puisant, un dictateur incontesté, le
« Reichfuhrer »

12.3.4. Hitler et le Racisme

 Son Nationalisme constitue une première source du racisme.


 Dans son discours à la nation allemande en 1807, le Philosophe Fichte invite
le peuple allemand au sursaut national et l’exalte comme le peuple élu, et la
race allemande comme celle par laquelle « Dieu fait ce qu’il veut dans le
monde »
 Hitler s’inspire aussi des Théorie racistes pseudo-scientifiques du XIXe
siècle se fondant sur des critères morphologiques, elles affirment l’existence
des races supérieures et des races inférieures, en lutte pour la vie
 Cette lutte entre races serait le moteur de l’histoire
 Hitler prône la supériorité des « Aryens » (nordiques, germaniques) et
condamne le mélange de races, facteur de déclin
 Hitler se réfère aussi aux « Protocoles des sages de Sion », un texte très
antisémite produit par la police russe de l’époque des Tsars. Publiés en 1905,
il raconte le soi-disant réunion des Leaders juifs mondiaux en vue
d’assurer leur domination sur l’univers entier.
 Hitler s’inspire du « Pangermanisme » qui se développe en Allemagne dès fin
du XXe siècle ; ce mouvement prône le rassemblement dans un Etat unique
de toutes les populations d’origine germanique
 Hitler en profite avec les Reproches de l’église aux juifs d’avoir tué le
Christ.
 Cette accusation ne sera levée qu’à l’issue du Concile Vatican II en 1965.
[Date]

12.3.5. La Théorie raciale d’Hitler

Hitler établit une hiérarchie des races :


67
68

 Au sommet, les Aryens ou race des « seigneurs », des « conquérants » et des


« créateurs des civilisations » Hitler les assimile aux peuples de la
germanique ;
 Ensuite d’autres peuples les Latins
 Les races qui « conservent la civilisation, mais ne créent pas » : les
Asiatiques, dont les Japonais
 Les races qu’il considéré comme inférieurs ; les Slaves et les Noirs
 Le « Sous-hommes » (Untermenscher) : Juifs et Tsiganes, ils seront
exterminés.

12.3.6. De l’Idéologie raciste aux Politique racistes

 Dès 1933, Hitler met en place une politique eugéniste. Elle vise à assurer la
pureté de la race en interdisant les accouplements entre Aryens et Non
Aryens et la création de lieux où des Aryens et des Aryennes
sélectionnées procréent : les « Lebensborn » Cette politique eugéniste
conduit également à éliminer les Homosexuels, qui sont envoyés dans des
camps et à euthanasier les handicapés et les malades mentaux
 En 1935, la loi « pour la protection du sang et l’honneur allemand » interdit
aux juifs d’avoir des relations sexuelles avec des non-Juifs
 Dès 1933, les juifs sont progressivement exclus de la société allemande,
beaucoup émigrent vers les Etats Unis ou vers l’Europe de l’Ouest. Le
passeport des juifs est marqué de la lettre « J »
 En 1941, le port de « l’étoile jaune » est rendu obligatoire en Allemagne pour
les Juifs.
 En 1941, plus de 5millions des juifs et près de 250 Tsiganes seront
exterminés par la famine dans des camps de concentration, les violences
dans les ghettos, les fusillades massives notamment en U.R.S.S. (la shoah)
par balles, le gazage dans six centres d’extermination, l’épuisement, la faim et
les maladies dans les camps et les ghettos et durant les « Marches vers la
mort »
 La théorie raciale d’Hitler l’amène enfin à revendiquer, pour les Allemands, un
« espace vital » (lebensraum) suffisant. Cette exigence justifie, un aux yeux
des Nazis, la politique expansionniste qu’Hitler entame dès 1938

12.3.7. Les Réalisations d’Hitler

A. Sur le Plan Intérieur

 Hitler supprimer les partis politiques au profit du Nazi


 Il supprime les principales libertés d’expression, de réunion, d’association, de
droit de propriété
 Il met en place une police secrète : la gestapo
 Il dote de l’Allemagne d’une armée forte (aviation, unité blindées), il se lance à
la course aux armements par le rééquipement militaire. Le service militaire est
obligatoire de 18 ans à 45 ans
 Il résout le problème de chômage causé par la crise de 1929
[Date]

 Les recherches scientifiques sont très actives avec le Nazi

68
69

 Il a favorisé les entreprises et industries surtout l’usine Volkswagen


d’automobiles
 Il a favorisé l’économie autarcique (de guerre)
 Il a pratiqué l’impérialisme continental
 Personne ne peut discuter ni de sa politique, ni de sa marche progressive vers
la deuxième guerre mondiale

B. Sur le Plan Extérieur

 Hitler a entrepris la révision du traité de Versailles imposé par les Alliés de la


première guerre mondiale, ce qui amène l’Allemagne à démissionner de la
Sociétés des Nations (S.D.N.) le 14 octobre 1939 pour agir en toute liberté
 En octobre 1936, l’Allemagne se lie avec l’Italie par un pacte « axe Rome-
Berlin »
 En novembre 1936, l’Allemagne se soude avec le Japon par le pacte
« antikomitern »
 Il annexe la Tchécoslovaquie à cause des 3millions d’Allemands groupés dans
les monts de Bohême, les sudètes
 Le 1er septembre 1939, Hitler attaque et occupe la Pologne pour avoir
refusé de lui céder le « Corridor de Dantzig » C’est avec l’invasion de la Pologne
qu’éclate la seconde guerre mondiale

CHAPITRE TREIZIEME : LES PROGRES SCITIFIQUES

13.1. UNE ERE NOUVELLE

 Les progrès scientifiques et techniques amorcés au XVIIe siècle se sont


développés avec beaucoup d’ampleur aux XVIIIe siècle, XIXe siècle et surtout
au XXe siècle, sans oublier le XXIe siècle
 Les conditions de vie des hommes et du monde sont bouleversées par
l’application découvertes importances

13.2. LES PROGRES SCIENTIFIQUES

Les découvertes scientifiques des siècles passés se poursuivent jusqu’aujourd’hui


dans ce début du XXIe siècle et surtout dans les domaines du nucléaire, de la
médecine et celui de la télécommunication qui mondialise le monde de plus en plus.

13.2.1. L’accélération de la science

 Les années 1850-1880 du XIX eme siècle marquées par un grand progrès des
sciences
 De nombreux penseurs ont été enthousiasmes.
 Ils ont cru et enseigné que la science est capable de tout expliquer, qu’il n’y a
en dehors d’elle aucune autre connaissance possible.
 On a appelé cet état d’esprit le « scientisme » Ses représentants les plus
éminents sont des « Savant » qui se spécialisent dans tous les domaines et
recourent aux méthodes expérimentales, car aucune investigation ne peut
être appelée science si elle ne passe par expérience ou les démonstrations
[Date]

 L’expérience est la seule interprète de la science

69
70

Avec les progrès de la science, les secrets de l’univers ont de mieux en mieux
explorés et connus, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. La science va de
succès en succès.

13.2.2. Les Sciences de base

13.2.2.1. En Mathématique

Les mathématiques se sont renouvelées.

a. Le calcul des probabilités était développé par le Français LAPLACE

b. La théorie des ensembles avec l’Allemand CANTOR était mise à jour en 1882

c. Avec les Français Alembert et Monge qui mis au en 1799 la géométrie descriptive
et le Suisse Léonard Euler qui a mis au point l’introduction à l’analyse des
infinies, la mathématique progressait de plus en plus

13.2.2.2. En Algèbre

La Théorie des groupes, le calcul matriciel et le système symbolique de l’Anglais


BOOLE étaient découvertes et utilisés

13.2.2.3. En Géométrie

A côté de la géométrie classique admettant trois dimensions, on a conçu des géométries


à des dimensions plus nombreuses

Le Russe Lobatchevski et Allemand RIEMANN ont développé des études qui ouvrent
la science des espaces non euclidiens. Ils ont mis exactement au point la première
géométrie non euclidienne

13.2.2.4. En Physique

L’élan dominant de la science était celui des sciences physiques

a. LORD KELVIN a résolu, dès avant 1870, le problème de la liquéfaction


de gaz. II a établi, dans un autre secteur, le principe des communications
télégraphiques.
b. Les Allemands Kirchhoff et Bunsen ont découvert l’analyse spectrale
qui permet de connaître la composition des astres
c. De 1870-1900, les principales recherches ont porté sur la chaleur et
électricité. On a établi qu’elle se propage par les ondes dans l’espace
comme la lumière (1889), qu’elle provient des vibrations auxquelles les
électrons sont soumis dans les atomes (1892), que les électrons eux-
mêmes sont de natures diverses (1897). La connaissance de l’atome
donne l’impulsion à l’électronique, celle-ci permet notamment la
fabrication des machines à calculer (1944), indispensables pour
trouver la solution rapide de problèmes de hautes mathématiques et une
multiple d’autres instruments (caméra, lentille, microscope, miroir,
télescope)
[Date]

d. Le Belge Zénobe Gramme a découvert la dynamo de laquelle viendra


l’électricité

70
71

e. L’Anglais Maxwell avait prédit l’existence des ondes


électromagnétiques et avait réussi à intégrer l’électricité, le magnétisme
et la lumière dans une explication générale à de nombreux
phénomènes naturels en 1864
f. L’Italien Alexandre Volta (1747-1827) a mis au point en 1800 la pile
électrique composée de plaques de zinc et de cuivre, séparées par du
carton imbibé d’eau acidulée qui produit de l’électricité. Pour un courant
plus fort, il réunissait plusieurs piles comme utilisées dans des
postes radio. Il s’agit là de la première production de courant continu
concentré dans un emballage de métaux. Son (nom Volta) est à
l’origine de celui de l’unité de force électromotrice et de différence
du potentiel « Volt » (1803). Le courant électrique connait l’application
pratique avec la découverte de la dynamo du Liégeois Zénobe en
1869. Elle fournit le courant électrique à partir de l’énergie mécanique.
Ainsi, l’électricité est produite par des moteurs actionnés soit par la
vapeur, soit par la force des eaux courantes. Gray découvre la
conduction métallique de l’électricité. Le problème du transport à la
distance de l’électricité par le moyen de fils sous voltage élevé a été résolu
par le Français Deprez en 1882 ; peu après Gaulard invente le
transformateur en 1884. L’électricité produit aussi bien la
chaleur que le froid, la force et la lumière grâce à l’ampoule à
filament incandescent qui est l’inventeur de l’éclairage.
g. Le domaine tout nouveau de la radioactivité s’est ouvert aux chercheurs,
dont l’Allemagne Wilhelm Conrad Von Röntgen (1845-1923), a
trouvé le rayon X qui traverse les cors opaques (1895). La première
expérience était les os de sa propre main
h. Le Français Pierre CURIE et sa Femme la Polonaise Marie Curie, MARIE
SKLODOWSKA de son vrai nom, ont isolé le premier cors « radioactif »
connu, le « Radium » en 1893
i. Le Français BECQUEREL Henri a découvert la radioactivité en 1896
j. A partir de 1900, Planck et Einstein avaient établi de grandes hypothèses
sur la constitution de la Terre

Les recherches en Physique ont conduit à la Technologie nucléaire qui


utilise l’uranium pour obtenir des bombes de destruction massive ; cas
de Hiroshima et Nagasaki au Japon.
13.2.2.5. En Chimie

a. Le Français Lavoisier a réussi en 1777 à faire l’analyse de l’aire et découvre


les deux composantes de l’aire, l’oxygène et azote. Six ans plus tard, il a constaté
que l’eau est composée d’hydrogène et d’oxygène

b. Berthollet a prouvé expérimentalement que l’on peut faire la synthèse de tous les
corps organiques à partir des corps minéraux ; l’unité des faits chimiques a été
démontrée en 1862. Une chimie-physique s’est fondée et s’est proposée de déterminer
la nature exacte de l’atome, élément constitutif de l’univers
[Date]

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72

c. Le Russe Mendeleïev a dressé en 1869 le tableau systématique (périodique ou de


Mendeleïev) des corps simples et le développement de la chimie organique qui
déclenche l’essor des industries chimiques et alimentaires

d. Le Belge Solvay a découvert les procédés de la fabrication du savon à partir de


soude caustique

Le progrès de la chimie des molécules permet de combiner des molécules


simples provenant de dérivés du charbon, et surtout du pétrole pour obtenir
des produits de synthèse complexes. Ce sont le Nylon commercialisé dès 1938,
les plastiques et les colles qui révolutionnent la mécanique traditionnelle

13.2.2.6. Les Sciences Naturelles et Médecine

13.2.2.6.1. Les Sciences Naturelles

 Le Français Lamarck a proposé la théorie de l’adaptation de l’espèce


dans le milieu donné. L’adaptation au milieu, au monde de vie, entraîne une
modification des besoins, créant chez l’animal de nouvelles habitudes qui à leur
tour engendre des transformations dans l’organisme (usage ou le défaut de
l’exercice d’un organe entraînant son développement ou au contraire son
atrophie)
 L’Anglais Charles Darwin a énoncé la théorie évolutionniste selon le
principe de la sélection naturelle (1859)
 Un moine Autrichien, Mendel a établi les premières lois de l’hérédité
 Le Russe Pavlov a expliqué par les réflexes conditionnés une des lois
fondamentales de l’apprentissage
 Le Suédois Linné et le Français Buffon ont regroupé les connaissances et
ont entrepris des classifications d’animaux et des végétaux
 Dans sa théorie de la relativité, Einstein a tenu à démontrer que la matière
n’est que de l’énergie concentré

13.2.2.6.2. La Médecine

C’est en partant des découvertes de chimie que le Français Louis Pasteur passe à la
biologie. Il découvre l’existence des microbes en 1862. Il établit une théorie
rationnelle des vaccins et découvre lui-même le vaccin contre la rage en 1881. En
1888, l’Institut Pasteur de Pari a mis au point des Sérums antitétaniques

 Koch découvre le bacille de la tuberculose et celui du choléra


 Roux découvre celui de la diphtérie
 Talamon découvre celui de la pneumonie
 Eberth découvre de la fièvre typhoïde en 1880
 Yersin découvre de la peste
 Weischselbaum découvre de la méningite
 Vers 1900, le psychologue Autrichien Freud met au point une méthode
nouvelle de traitement des maladies mentales : la psychanalyse
 Bayer découvre simultanément l’aspirine, le blé de méthylène, le formol, le
phénol etc.
[Date]

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73

13.2.2.6.3. Le progrès de la Médecine

 Les principaux acquis de la médecine moderne ont porté sur les moyens de
traitement. Simultanément, la pharmacologie donne une base scientifique à
l’étude des médicaments et de leurs effets.
 Mentionnons l’utilisation de la morphine, extraite de l’opium (1806), du
chloroforme (1847), de l’aspirine (1853), de la digitaline (1869), de la
Trinitrine (1875), de l’insuline (1921) parmi une série de produits
analgésique, anesthésiques, antirhumatismaux, anticoagulant,
antihistaminiques ainsi que les nombreux emplois d’hormones naturelles ou
synthétiques
 La chimiothérapie anticancéreuse supplée avantageusement à la
radiothérapie pénétrante, depuis une trentaine d’années (Travaux de Gilman
en 1946, et de Karnovsky en 1951)
 En chimiothérapie anti-infectieuse, Domak isole les premiers sulfamides
(1935) tandis que Fleming prépare industriellement en 1943 la pénicilline,
la streptomycine qui date de 1944, la cortisone de 1946, l’auréomycine
qui date de 1948. Mais à mesure que se multiplient les antibiotiques, les
microbes apprennent à leur résister et donnent naissances à de nouvelles
souches devenues « Insensibles »
 Ainsi le virus du Sida a-t-il surpris le monde médical par sa force et la rapidité
de son expansion. Au XXème S, le diagnostic se précise grâce à
l’électrocardiographie, à la bronchoscopie, l’encéphalographie, la
radiographie, l’endoscopie et à l’emploi des traceurs isotopiques. Des
procédés dits de réanimation permettent de pallier la défaillance (ou l’arrêt)
de certaines fonctions de l’organisme ; surtout la mise au point des
rétroviraux retarde le fonctionnement du sida dans le corps humain.
 Depuis 1971, le scanner discerne avec beaucoup de précision ce qui se passe
dans un organe sans avoir à soumettre le patient à une préparation préalable :
l’examen au scanner est indolore
 Les maladies sont aujourd’hui basées sur des analyses de laboratoire. Les
médicaments préconisés sont principalement d’origine végétale (plantes),
animale, (organe, venins) ou minérale (métaux, sels chimiques)
 La médecine a permis d’établir que le tabac provoque le cancer, la
tuberculose et l’infarctus
 A la deuxième moitié du XXeme siècle, la chirurgie voit la réussite des
transplantations d’organes tels que le Rein (1959), le foie et le cœur (1967)
par le professeur Bernard tandis que la première greffe d’un cœur artificiel
en poly méthane et aluminium est réussi aux Etats unis en 1982
 Depuis 1958, on implante des « Pacemakers » ou stimulateurs régulateurs
cardiaques miniaturisés dans les corps des malades qui peuvent, dès lors,
reprendre une vie normale
 C’est à la fin du premier quart du XXeme siècle que les biochimiques
s’attaquent aux aspects moléculaires qui sous-tendent la génétique, le
développement et le comportement des organismes. Quand les producteurs de
[Date]

médicaments ont besoin d’un dosage de haute précision, ils utilisent


l’électrophorèses, mis au point par le Suédois Tiselius, Prix Nobel en 1948

73
74

La biotechnologie
Qui est une science nouvelle regroupe un ensemble de techniques permettant la
production de multiples substances à l’aide de micro-organismes. Cette science tend
à programmer des cellules vivantes pour qu’elles puissent produire en quantité
des éléments utiles dans de multiples applications :

 Production de vaccins plus purs et plus spécifiques


 D’hormones de protéines de grand intérêt

13.2.2.6.4. Une nouvelle Ere de la Médecine

C’est la découverte de l’A.D.N. en biologie qui couvre la possibilité pour l’homme


d’intervenir sur les mécanismes de la reproduction de la vie. Prolonger la vie, soigner
efficacement et nourrir plus de gens semblent des acquis indiscutables de la
médecine. Ainsi, la fécondation in vitro a remis en cause les bases millénaires de
la procréation. « En quelque sorte, nous devenons Dieu », a déclaré le docteur
Jean Cohen, tandis que le Vatican condamnait en 1986 cette incursion humaine
dans le domaine de la création

Les « Mères porteuses » pouvant remplacer des mères naturelles avec lesquelles
elles n’ont d’autre lien que celui de porter leur enfant, manipulations génétiques
susceptibles de créer des colonies d’êtres rigoureusement identiques, d’améliorer
l’espèce ou de déterminer le sexe des enfants à naître, diagnostic prénatal d’anomalie
du fœtus, autant de progrès scientifiques qui soulèvent de graves problèmes éthiques

Il faut citer aussi l’expansion du trafic d’organes, les expérimentations biomédicales


sur le corps des hommes ;

Exemple ;

 Prendre une dent, un œil, un rein ou une partie de la chair d’un homme pour
l’implanter chez un autre homme
 Cela met en question les grands principes du droit

13.2.3. Les Sciences Appliques

 La découverte du béton armé en 1867 va permettre des réalisations


étonnantes dans la construction
 Les premiers Gratte-ciels (maisons à plusieurs étapes ont apparu à New York
et à Chicago aux Etats-Unis à la fin du XIXeme siècle)

13.2.4. Les Sciences Humaines

Les sciences humaines s’étaient ébauchés dès le début du XIXeme siècle. Elles ont
pris, après 1850, un élan décisif

 L’archéologie se contente d’explorer les restes de vieilles civilisations


méditerranéennes. Elle a aussi commencé à s’intéresser aux civilisations de
l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique précolombienne
 Les philologues ont étudié les langues humaines
[Date]

74
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 La sociologie a connu les recherches éminentes du Français Emile


Durkheim qui a parlé de l’augmentation de la population du monde et les
conséquences qui s’en suivront

13.2.4. Les Progrès de l’hygiène

 Depuis longtemps, on attribuait à l’action des eaux de mauvaise qualité des


microbes, la production et la propagation de certaines maladies épidermiques,
telles que la fièvre typhoïde, la fièvre paludéenne, la diarrhée, la dysenterie, et,
plus tard le choléra, etc.
 Dans l’époque moderne on a filtré l’eau, mais dans l’unique but d’obtenir une
eau limpide. Depuis une vingtaine d’années à peine, on commence à être
éclairé sur ce point capital en mettant à la disposition de la population l’eau
qui est bien traitée selon les méthodes scientifiques, avec divers traitement
d’eau grâce aux produits variés.

13.2.5. La Limitation de la science

Les sciences ont démontré que le domaine de la science est limitée car :

 D’une part, la science explique comment les phénomènes se produisent et non


pourquoi,
 D’autre part, elle ne peut pas donner de solution digne à certains problèmes
capitaux tels celui de l’origine de la matière et de la vie et celui de la destinée
humaine

13.3. LES PROGRES TECHNIQUES

13.3.1. Les Techniques

 Les progrès révolutionnaires de la science ont provoqué un progrès


révolutionnaire des techniques. En moins de cinquante ans, le travail et la vie
des hommes ont été bouleversés
 Des vielles inventions ont été améliorées et des inventions nouvelles ont été
faites
 L’utilisation des vieilles inventions s’est généralisée tandis que l’adoption des
inventions nouvelles s’est, dans l’ensemble, réalisée rapidement
 Les progrès techniques provoquent sans cesse la révolution industrielle, car
les manifestations techniques sont appliquées dans des industries. Il y a
enchevêtrement ou interpénétration entre la technique et l’industrie. Ces deux
éléments sont inséparables

13.3.2. Dans la Circulation routière

 Vers 1870, l’Anglais John Boyd DUNLOP a mis au point le « Grand Bi » ou


[Date]

un bicycle : muni d’une chaîne pour multiplier le mouvement des pédales, de


pneus gonflés d’aire pour amortir les chocs, des freins sur la jante, de la roue
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libre, du changement de vitesse et de l’éclairage produit par une dynamo, le


bicycle deviendra notre Bicyclette. Il a également inventé le bandage
pneumatique en caoutchouc pour une roue de véhicule.
 En 1890, les premières automobiles apparaissent, elles fonctionnent grâce
à la vapeur ou à des accumulateurs électriques, mais le moteur est trop lourd.
 Bien avant en 1860 le Belge LENOIR a inventé le Moteur à gaz avant
d’arriver au Moteur à essence
 C’est vers 1890 qu’est réalisé le Moteur à explosion, muni d’une magnéto, de
bougies et d’un carburateur
 Quelques années plus tard, le moteur à combustion (Mazout) est mis au
point par l’Allemand Rudolf Diesel en 1897
 Le Goudron extrait de la houille (1815) avait permis à l’Ecossais Mac Adam
de mettre au point le procédé de revêtement des routes qui rendit la
chaussée plus régulière et permet un trafic plus rapide. Les routes
goudronnées portent jusqu’à ce jour le nom de Macadam
 En outre, les charpentes métalliques s’adaptaient à la construction de points
qui amélioraient les itinéraires

13.3.3. Le Transport sur Rail

 La première locomotive est mise au point par l’Anglais STEPHENSON en


1825, elle remorqua un train de 90 tonnes à 13Km/heure, des progrès rapides
furent aussi réalisés pour réduire l’usure des rails : le chemin de fer fut ainsi
non seulement grand acheteur d’acier, mais agent actif son amélioration
 Le chemin de fer transportait un tonnage de 5milliards en 1905.

13.3.4. Le Transport sur Mer

A côté des clippers, grands voiliers mis au point par les Américains en 1845,
apparaissent des bateaux à vapeur, puis à hélice et les vaisseaux de fer qui
présentent une résistance à l’eau et ont une capacité beaucoup plus grande que
les bateaux en bois

13.3.5. Le Transport aérien ou dans l’air

La conquête de l’air est un des plus vieux rêves de l’homme. Deux possibilités
s’offraient :

 Soit des engins plus légers que l’aire que l’air


 Soit des plus lourds

Depuis la fin du XVIIIeme, des ballons gonflés à l’air chaud de Joseph et Etienne
Montgolfier (1783) étaient parvenus à s’élever dans l’atmosphère, bientôt
remplacés par des Ballons à hydrogène. Ce type d’engins est perfectionné par
l’Allemand Von Zeppelin qui construit des dirigeables actionnés par un moteur. L’on
abandonnera la construction des engins plus légers que l’air

 En 1890, le Français Ader parcourut 300 mètres avec un avion en forme de


chauve-souris.
[Date]

 Les frères Wright, constructeurs américains, réussissent le même exploit en


1905, ils couvrent 30 Km en 38 Minutes avec les premiers biplans

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 En 1905, le Français Blériot a réussi la première traversée de la manche


(Pas-de-Calais) entre la France et l’Angleterre
 En 1927, l’Américain Lindbergh traverse l’Atlantique en 35 heures

13.3.6. L’électronique

 L’électronique est le secteur où les progrès ont été les plus décisifs depuis
1945. Elle fournit à l’homme une gamme d’outils nouveaux qui augmentent
considérablement sa façon de penser.
 Les Premiers ordinateurs qui apparaissent fonctionnaient avec des
lampes comme les anciens postes de radios ; les appareils étaient
encombrants, ils chauffaient et étaient sujet à des pannes multiples
 La découverte du Transistor en 1948 Par les Américains Bardeen
Schrockley et Brattain a permis de réduire le volume des appareils et leur
consommation d’énergie ; ce fut la base de l’espoir des postes à pile, de la
télévision et de la deuxième génération d’ordinateurs 1958
 L’apparition des circuits intégrés (1964) a permis, à son tour, la
miniaturisation des appareils qui sont à la fois plus fiables, plus sensibles et
plus rapides à l’accroissement de la vitesse du traitement et du volume des
données. C’est la troisième génération d’ordinateurs et des calculateurs
programmables de poche, caractérisés par des capacités très larges de
mémoire
 Aujourd’hui, les Ordinateurs sont devenus les outils indispensables de la
recherche, de la médecine de pointe, de la gestion des entreprises et de
l’automatisation des industries.
 Les récepteurs radio, dénommés par assimilation « transistors » téléviseurs,
magnétophones à cassettes, lancés en 1983 sont ainsi devenus des produits
de consommation de masse.
 Le développement de la communication électronique mise au point par des
ingénieurs français, l’utilisation de nouvelles technologies de transmissions
par les satellites et les fibres optiques deviennent les types d’informations
avec l’images, sons, données codées sous formes numériques et peuvent
être transportées indifféremment
 Satellites, radiotéléphones, minitels, télescopes représentent une révolution
technique

Les ordinateurs permettent d’étendre l’automation dans les domaines les plus
divers :

 Prévision météorologiques et économiques, gestions des entreprises


(facturations, paiement, budget, stocks),
 Commandes automatiques, recherches documentaires, guidages des fusées,
traduction automatique des langages, etc.
 Le Radar mais au point en 1934 par des chercheurs Anglais permet de
déterminer la position et la distance d’un obstacle par la réflexion contre celui-
ci d’ondes radio-électronique
[Date]

 C’est en 1940 que le radar reçoit ses applications militaires en Angleterre,


permettant de détecter l’arrivée d’avion ennemis avant le survol du territoire

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 Le Laser, découvert Aux Etats Unis en 1958, bouleverse le domaine des


moyens de communication. Il sert à guider les fusées
 Aujourd’hui, les rayons émis par laser situé sur la terre permettent, grâce à
un satellite soviétique, de mesure avec le maximum d’exactitude, à tout
moment, la distance entre la terre et la lune
 Tous ces progrès ont assuré la Mondialisation de l’Information et des
communications et progressivement imposé la notion de « village
planétaire »

13.3.7. La Télécommunication

 Parallèlement à la T.S.F. (Téléphone sans fil), la radiodiffusion complète


et parfois remplace la presse comme moyen d’information
 La Télévision retransmet l’image depuis l’invention des tubes électroniques
(1936). A partir de 1962, grâce aux Satellites de télécommunications, il
existe une liaison en direct à travers le monde. On parle aujourd’hui de
« Mondovision ». Ainsi le monde est devenu plus petit, mieux connu et
l’habitant des campagnes comme celui des villes peut suivre de chez lui, à
l’instant même, tous les événements internationaux. Ces nouveaux moyens de
diffusion de la pensée sont utilisés dans l’enseignement ainsi que pour la
recherche scientifique.

13.3.8. La Diffusion de la pensée, de la parole et de l’image

 La pensée se diffuse plus largement et plus rapidement non seulement par les
journaux, mais aussi par la parole et image
 Depuis 1844, le télégraphe transmet les signes longs et de l’alphabet mis au
point par l’Américain Morse ; les Américains Grahan Bell et Gray
perfectionnement le Téléphone en 1876 ; la Télégraphie sans fil (T.S.F.)
naît des travaux de Hertz, Popov, Branly et Marconi (1890-1900)
 La Photographie a connu ses premiers essais entre 1830 et 1840 quand
Niepce et Daguerre parvinrent à fixer l’image d’objet ou de personnages au
repos ; la cinématographie muette est mise au point en France par les Frères
Lumières en 1895 et sera perfectionnée en 1828 quand elle deviendra
« Parlante », le Phonographe, réalisé en 1877 par Edison, enregistre les sons
sur un cylindre et les produit, dix ans plus tard, le gramophone les
enregistre sur un disque

 Dans le domaine de la Presse, on a perfectionné l’imprimerie dont on était


arrivé, dès avant 1870, à employer d’énormes machines rotatives, capables
d’imprimer plusieurs centaines d’exemplaires de journaux à la minute. Des
agences ont été créées pour récolter les nouvelles. La presse a conquis un
large public et peut mobiliser des capitaux importants

13.3.9. Les Satellites Artificiels


[Date]

78
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 La possibilité de mettre sur orbite des satellites artificiels a résolu le problème


des télécommunications à grande distance, en assurant une large couverture
terrestre permanente
 On a lancé un certain nombre de satellites météorologiques qui permettent de
prévoir le temps avec précision (environ cinq jours à l’avance les orages, les
tempêtes et les cyclones). Ils permettent également d’observer l’activité
solaire qui influence le temps à la surface de notre planète (les vents solaires
qui perturbent les liaisons radio)

13..3.10. Le Satellites Météosat

 Il permet d’obtenir en permanence des informations météorologiques,


envoyant vers la terre toute les 30 minutes des photographies et des données
sur les informations nuageuses (1978)
 Météosat remplit la triple mission de photographie, de collecter des
données sur la température, la pression et l’humidité fournies par de
stations automatiques et enfin de relayer soit de diffuser les informations
reçues

13.3.11. L’Exploration Spatiale

Depuis 1957, des engins interplanétaires des Russes et des Américains ont exploré
les espaces intersidéraux. Des Louniks (Russe), des Pioneers (USA) ainsi que le
Diaposon (France) tournent de plus en plus autour de la terre, de la lune, du soleil
et de vénus

 Le 12 Avril 1961, Youri Gagarine, un cosmonaute russe a tourné la terre à


une altitude moyenne de 225Km en moins d’une heure et demie
 Le 21 Juillet 1969, Neil Armstrong, commandant de la mission lunaire
Apollo 11, est le premier homme à poser le pied sur la lune. Pendant cette
mission, il est accompagné d’Edwin Eugene Jr. Aldrin et de Michaël Collins.
Ils ont ramené avec eux des échantillons de roches lunaires. Pour la première
fois dans l’histoire, une liaison directe avec un corps céleste est réalisée
 La Sonde automatique américaine « Voyager 2 », un engin de 825 Kg, a
survolé la planète Jupiter et photographié ses satellites (1977), avant de
s’approcher de Saturne (1981) et d’Uranus (1986) qui se trouve à quelques
3,2milliardS de kilomètres de la terre : son autre objectif était Neptune qu’il
devait atteindre en 1989
 Pendant ce temps, les Russes ont procédé à l’exploration spatiale par toute
une série de Vols habités dans l’espace. Après leur engin Soyouz (1968), c’est
dans leur satellites Mir lancé en février 1986 qui constitue une station
moderne, plus adéquat à la vie dans l’espace. « Mir » est la station vie, mais
en même temps la station de commande et de contrôle de l’ensemble du
complexe orbital.
 A leur tour les Etats Unis en 1973 ont lancé un laboratoire spatial « Skylab »
qui accueillit successivement des équipes de trois astronautes. Cet atelier
orbital avec une salle de travail, salle de séjour, dortoir, a connu sa
[Date]

désagrégation en juin 1979 au-dessus de l’océan indien ou l’engin était


tombé

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 En février 1986, la fusée « Ariane » décolle avec, à son bord, deux satellites :
le petit « Viking » des Suédois, chargé de photographier les aurores boréales
et surtout « Spot », satellites de télédétection, dans lequel les Belges sont
partie prenante à effectuer le tour de la terre en 90 minutes. Il était équipé
de deux caméras-télescopes. Ces deux instruments ont fourni des
« images » de haute révolution et de bonne qualité.
 Spot intéresse les géologues pour les prospections pétrolières et minérales ; les
cartographes pour l’établissement ou la mise à jour des cartes géographiques
et la révision des cartes anciennes, les agriculteurs, les forestiers et les
écologistes afin d’effectuer des prévisions de récoltes ou détecter des maladies
de la végétation ainsi que la surveillance de la faune et de la forent, la
progression de l’érosion et n’analyse des effets des catastrophes naturelles
(inondations, sécheresse), les urbanistes et les responsables de l’aménagement
du territoire
 HUBBLE, satellite non habité, lancé en avril 1990 doit permettre de faire
progresser considérablement l’astronomie. Il est conçu pour scruter le ciel en
dehors de l’atmosphère terrestre qui réduit l’efficacité des télescopes installés
sur la surface de notre planète ; on pourra voir dix fois plus loin et plus
nettement les étoiles et les galaxies. Les savants espèrent qu’il leur permettra
de parfaire des connaissances sur les origines de l’Univers
 Le 04 juillet 1997, la second Mars Pathfinder a réalisé l’une des plus belles
de toutes les missions spatiales, en posant sans heurt sur la planète Mars. La
sonde a libéré un petit robot automobile qui s’est promené plusieurs
semaines à la surface de cette planète rouge. La Sonde a filmé le paysage
où on remarque de roches bruns, deux collines aux sommets marqués, parfois
il y a des nuées à la basse atmosphère, pas d’eaux, mais d’anciens lits de
rivières. Très éloignée du soleil, Mars a un température moyenne de -54°C
par rapport à la terre à 14°C
 L’informatique y tient une place importance, car les écrans de
visualisation permettent de bien observer la terre.

13.4. LES CONSEQUENCES DES DECOUVERTES SCIENTIFIQUES ET


TECHNIQUES

La révolution scientifique et technique actuelle bouleverse les rapports


millénaires de l’homme et de la nature. Elle pose de graves problèmes
d’environnement. La planète terre semble de plus en plus vouée au pillage, à
l’empoisonnement et les écologistes estiment que nous courons à notre propre
destruction à savoir :
[Date]

 La civilisation industrielle et les substances toxiques, sans oublier la chasse


et la pêche ont bouleversé le milieu naturel et causé la disparition d’espèces

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81

animales comme les baleines et les phoques de la Méditerranée, les rhinocéros


d’Asie, de nombreux rapaces de nuit, certaines variétés de papillons. La survie
de plusieurs centaines d’espèces est menacée
 Les minerais sont de plus en plus exploités, les forêts n’ont plus le temps
de se reconstituer, les cultures industrielles épuisent des régions
autrefois réservées aux arbres ou à la prairie
 L’épuisement du sol est manifeste dans de nombreuses régions d’Américain et
d’Afrique. La déforestation abusive dans bien des cas about à la conversion du
milieu en désert
 Les agglomérations croissent de façon monstrueuse et l’évacuation des
déchets industriels et urbains devient de plus en plus difficile. Dans bien
des cas, les incinérations ne conviennent pas : on se débarrasse de certains
déchets radioactifs en les déversant dans les fonds marins
 L’eau est de plus en plus polluée. On rejette tout à la rivière, les fleuves sont
transformés en égouts et l’eau pure devient un produit de luxe. Les océans
ne sont d’ailleurs pas épargnés : pensons aux « Marées Noires » de pétrole
qui ont déjà détruit une partie de la faune et de la flore marines. Au Canada
les poissons ont disparu de centaines de lacs.
 La Pollution atmosphérique est réelle à partir des centrales électriques, les
industries métallurgiques ou chimiques, le chauffage domestique, la
circulation routière qui produisent les gaz carboniques, les hydrocarbures, le
plomb, le fluor etc. Cette pollution détruit la couche d’ozone qui nous
protège des rayons du soleil
 Les nappes de brouillards provenant d’un nuage de vapeurs toxiques émanant
des usines de produits chimiques se concentrent sur les villes dont l’air est
empoisonné et créent de sérieux problèmes de santé publique, surtout en
Europe, en Amérique, en Chine et au Japon. On observera la mort de
nombreux petits animaux, des brulures. On enregistra davantage de
cancers de foie et d’enfants malformés parmi les victimes
 Un accident dans une centrale nucléaire soviétique à Tchernobyl en Ukraine
a provoqué en Avril 1986 augmentation sensible de la radioactivité
atmosphérique dans les régions de la mer Baltique et de l’Europe centrale.
Cet accident met en lumière la mise en place de plans sérieux de sauvegarde
contre la pollution radioactive et ses effets
 Les déchets s’accumulent partout dans le paysage. Tous les emballages en
matières plastiques (bouteilles, sacs, bidons, sachets…) restent intacts dans
les dépôts d’ordures

La technique doit pouvoir limiter ses progrès néfastes. Des solutions doivent
être appliquées de toute urgence si l’homme du XXIeme siècle ne veut pas
compromettre sa vie, même au moment où l’explosion démographiques rend à
régler le problème de la faim dans le monde.

QUATRIEME PARTIE : L’ASIE DE 1789 A 1945


[Date]

81
82

CHAPITRE QUATORZIEME : L’IMPERIALISME EUROPEENS EN ASIE


14.1. L’OCUPATION DES PAYS ASIATIQUES PAR LES PUISSANCES
EUROPEENNES

A la différence de ce qui se passait en Afrique et en Océanie, l’Européen a rencontré


en Asie de vielles civilisations. Aucune n’était cependant capable de lutter contre elle
ou de contrecarrer son occupation et sa domination au XIXeme siècle.

14.1.1. L’Occupation du Proche et Moyen-Orients

Le Proche et Moyen-Orient faisaient partie intégrante de l’empire Turc ottoman.


Les puissances européennes luttèrent sourdement pour établir leur autorité dans
divers pays de l’empire ottoman, en décadence. Elles étaient jusque-là au stade de
la lutte pour les zones d’influences, sphère d’influence, ou les protectorats

 Les Anglais l’emportaient en Arabie où ils détenaient déjà le golfe d’Aden (la
sortie de la Mer Rouge à l’Océan Indien) en 1841. Ils dominèrent le Yémen
et l’occupèrent. En 1857, ils obtinrent le monopole commercial en Irak et en
1901, la concession des pétroles du Sud Pays, aujourd’hui Koweït. C’est
cependant l’Allemagne qui fut chargée de construire le chemin de fer de
Bagdad à l’Anatolie (Asie Mineure ou la Turquie)
 Les Français dominaient en Syrie en Palestine où ils avaient obtenu un droit
de protection sur les lieux saints. Plus à l’Est, un conflit éclata entre
l’Angleterre et la Russie. Aux accords conclus en 1885 et 1907, l’Iran fut
partagé en zones d’influence entre ces deux puissances.

14.1.2. L’Occupation du Sud-est asiatique


A. L’inde
1. La pénétration européenne aux Indes

 A partir de l’arrivé de premiers Portugais en Inde au port de Calicut, Vasco


de Gama et son équipe en 1498, et pendant plus de deux siècles, les
européens n’ont joué qu’un rôle secondaire. Les Portugais et les Hollandais
n’avaient évidemment pas l’ambition de pratiquer une colonisation. Ils
s’étaient installés plutôt modestement. Leur but était d’ordre stratégique :
s’assurer la route des Indes, la fameuse route sur l’eau, et pour cela
pratiquer un système de bases militaires et d’esclaves
 Les Anglais et les Français vont s’installer en Inde à partir du XVIIème siècle
pour créer leurs compagnies commerciales : la compagnie des Indes
orientales créer en 1603. Ces compagnies répondaient à des préoccupations
économiques et commerciales et obtenaient ainsi l’autorisation d’ouvrir des
comptoirs sur les cotes indiennes. A partir de ces comptoirs, l’intervention
anglaise allait devenir beaucoup plus active, car au début du XVIIème siècle,
les deux compagnies se sont ainsi partagés les zones d’influence :
 Les Anglais se sont établis à Bombay, à Calicut, et ils ont fondé le
[Date]

comptoir de Madras qui était leur principal centre d’opérations.

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 Les Français par François Martini ont acquis le territoire de


Pondichéry, l’autre poste important était Chandernagor leur grand
centre d’opérations. Le gouverneur général français de la compagnie des
Indes fut Joseph-François Dupleix et celui des Anglais était Lord
Robert Clive. Avec eux, la France et l’Angleterre vont créer des
véritables empires coloniaux
2. L’occupation coloniale
 Cette occupation se fit dans la première moitié du XIXème siècle. Les Anglais
acquirent le contrôle du Dekkan, plateau au sud de l’Inde grâce à leur victoire
sur les Mahrattes en 1817, le Pendjab au Nord entre 1840-1850, le
CACHEMIRE en 1846 et la Malaisie
 Le 1er Janvier 1887, la reine Victoria d’Angleterre était proclamée
« impératrice des Indes » et les princes locaux indiens et administratif lui
prête serment à sa fidélité. Dans son statut politique et administratif, le
régime colonial britannique aux Indes était assuré par les fonctionnaires de
l’Indian Civil Service qui utilisait des indigènes pour des postes de moindre
autorité. La langue anglaise remplace le Persan comme langue officielle.
L’anglicisation de l’Inde imposait une instruction publique britannique,
conformément à la thèse des occidentalistes que repoussaient les partisans de
l’éducation indienne les « orientalistes »

B. Les pays autour de l’inde


 L’Angleterre annexe la Birmanie pour la soustraire à l’expansion française en
1886. Londres obtient ensuite le protectorat du Tibet en 1904 et un certain
contrôle de l’Afghanistan en 1905. Les Anglais vont s’installer à Singapour
pour ce port qui allait devenir leur base militaire et un centre commercial de
première importance.

C. L’Indochine
 Le Français prit en conquérant la Cochinchine et en obtenant le protectorat
du Cambodge en 1862.
 Après de durs combats, la France établit le protectorat sur le Tonkin en 1873.
Elle occupa Laos en 1892. L’ensemble de ces territoires : Vietnam,
Cambodge et Laos fut regroupé en Union indochinoise

D. Les autres pays


 Ils tombèrent aussi pour la plupart sous un contrôle colonial. Ainsi l’Indonésie
fut considérée par les Hollandais, les îles des Philippines étaient conquises
par les Etats-Unis sur l’Espagne en 1898 après la guerre Hispano-Américaine
 Les Etats Unis ont conquis également les îles de l’océan Indien et de l’océan
Pacifique en Océanie
 Le Siam ou Thaïlande, point de rencontre des influences anglaises et
françaises réussit à sauvegarder son indépendance politique en proclamant sa
neutralité, mais subit également une domination économique occidentale
[Date]

14.1.3. L’occupation de l’extrême orient

83
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A. La Chine

 La Chine était régie depuis 1644 par la dynastie des Mandchous. Cette
dynastie tenait la Chine à être fermée à toute relation avec l’Europe.
 La disparition du grand empereur Kien Lung en 1796 et la succession sur
le trône de souverains incapables avaient précipité la décadence chinoise.
 Les puissances occidentales en profitent et ont dès lors jugé une intervention
possible d’occupation. La Chine apparaissait, avec son énorme population,
comme un vaste débouché pour les productions industrielles en plein essor de
l’occident. Ce furent les Anglais qui prirent l’initiative
 Bien que la chine fût fermée au commerce européen, un certain trafic, très
limité, était permis dans le port chinois de Canton. La compagnie commerciale
anglaise imagina d’importer de grandes cargaisons d’opium, produit indien
dont l’Angleterre tirait de gros profits du commerce. Mais le gouvernement
impérial chinois interdit ce trafic et les Anglais saisirent ce prétexte pour
déclencher la « guerre de l’opium » de 1839-1842 qui se termina par un
traité qui ouvrait plusieurs ports chinois au commerce anglais, Canton,
Shanghai y compris l’îlot de Hong-Kong où les Anglais furent un entrepôt
très actif et dont ils obtiendront par la suite la cession (de Hong-Kong)
 Les autres puissances ne tardèrent pas à obtenir des avantages équivalents,
c’est-à-dire de quelques ports au trafic européen. Toutes les provinces
périphériques se détachent de la Chine : la Russie a dominé la Corée, la
France a dominé l’Indochine, l’Angleterre a dominé le Tibet, mais la
Mongolie devenue autonome est agglomérée à la Russie
 Ce contact avec l’occident procura certains profits à la chine : installation des
premiers câbles téléphoniques de Shanghai à Hong Kong En 1871 et des
premières lignes de chemin de fer de Shanghai à Wou-Song en 1876.

B. Japon
 Le Japon était fermé aux étrangers. Il était dans la première moitié du
XIXème siècle un pays d’allure féodale dominé par le roi SHOGOUN de
Tokugawa depuis 1598
 En 1867, un gouvernement centralisé remplaça le vieux système féodal. De
1866 à 1912, le Prince Mutsuhito réorganisa l’empire, dont il transféra la
capitale du Kyoto à Tokyo. Ainsi débute l’Ere Meiji du renouveau où le
gouvernement japonais ouvre ses portes aux étrangers et s’attacha à
européaniser le pays
 Avec le concours de techniciens et de capitaux étrangers, on construisit des
voies et des usines métallurgiques, on installa des lignes téléphoniques et des
centrales hydro-électriques ; on ouvrit des écoles et des hôpitaux
 Le Japon, devenu grande puissance, allait rivaliser avec les Occidentaux pour
la domination de l’Asie et, plus tard sur le Pacifique
[Date]

 Dès que l’équipement fut terminé, le Japon renvoya les techniciens


étrangers pour continuer sa modernisation seule.
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14.1.4. L’Emancipation de l’Inde


 Dès fin du XIXème siècle, la présence coloniale britannique est contestée en
Inde. Deux mouvements Nationalistes apparaissent le Parti du Congrès du
fondé en 1885, et la Ligue Musulmane créée en 1906
 En 1919, Mahatma Gandhi, membre du Parti du Congrès, devient la figurer
difficile à préciser. Il fut, sans nul doute, un patriote conservateur,
séduisant indiscutablement les masses populaires par la « Résistance
non violente » ou sa « Non-violence » au colonisateur selon d’ailleurs une
vielle tradition hindoue. Gandhi mourra en 1949, assassiné par un
Hindou Radical
 En 1947, le gouvernement travailliste britannique décide d’accorder
l’indépendance à l’Inde le 16/08/1949. Très rapidement, la partition de
l’ancienne colonie est décidée et deux Etats sont Créés : Union Indienne à la
Majorité Hindoue, et le Pakistan Occidental et Oriental, à Majorité
musulmane.
 Les deux parties du Pakistan occidental et oriental sont séparés par 1700Km
de territoire Indien. Depuis, la partition s’est faite sans tenir compte des
réalités ethniques
 Le Pakistan Oriental devient le Bangladesh, indépendant le 16/02/1971
 Le Pakistan Occidental Indépendant le 14/08/1948
 En 1947, Nehru, dirigeant du Parti du Congrès, devient Premier Ministre de
l’Inde. Sur le plan économique, le pays s’inspire du modèle socialiste et accorde
à l’Etat un rôle important. La Constitution de 1950 Fait de l’Inde un Etat
Fédéral. L’Inde est Aujourd’hui la plus grande démocratie du monde
A. Une Société diversifiée et inégale
 La population de l’Inde est passée de 240Millions à 1Milliards
d’habitants. Bien qu’aboli par la constitution, le système des castes
reste fortement enraciné. L’appartenance à telle ou telle dépend de
la naissance. Au bas de la hiérarchie, les intouchables, dénommés
dalits (opprimés ou les hors castes)
 L’Inde est une Mosaïque Humaine :
Religions, langues et cultures son enchevêtrées. Les femmes
occupent une place importance dans la vie politique et économique.
Ainsi, Indira Gandhi, fille de Nehru a occupé le poste de Premier
Ministre de 1966 à 1977 et de 1980 au 31 OCTOBRE 1984, l’année
de son assassinat par une organisation indépendantiste Tamoule

B. L’Inde : Puissance Régionale


 Depuis plus d’un demi-siècle, les tensions entre l’Inde et Pakistan se
cristallisent sur la région du Cachemire, considérée comme un véritable
château d’eau car il permet de contrôler le fleuve Indus. Peuplé d’une large
majorité de Musulmans, cet Etat avait choisi à l’Indépendance le
rattachement à l’Inde, car il était gouverné par un Maharadja Hindou. La
Réaction du Pakistan fut violente et la première guerre du Cachemire se
[Date]

termina par un partage de la région : 2/3 à l’Inde, 1/3 au Pakistan. Le

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Cachemire demeure le théâtre de nombreux attentats terroristes et


d’accidents frontaliers entre les armées indiennes et pakistanaises.

 Les relations entre l’Inde et la Chine sont également tendues. En 1959, l’Inde
accueille de Dalaï Lama, qui réclame l’indépendance de Tibet à la Chine. Il
fuit vite occupé par le Chine. En 1962, suite à des incidents frontaliers, la
Chine envahit le Nord de l’Inde. Elle soutient aussi le Pakistan lors de la
guerre Indo-pakistanaise de 1965. Le dialogue reprend dans les Années
1990. Le développement des relations commerciales entre les deux géants
devait faciliter leur rapprochement.
C. L’Inde : Puissance Militaire
 L’inde possède la deuxième armée du monde en termes d’effectifs.
Son budget de défense se rapproche de celui de la Chine.
 L’Inde effectue ses premiers essais en arme nucléaire en 1974 en
réponse à l’acquisition de l’arme atomique.
 En 1998, elle se déclare officiellement puissance nucléaire, tout
comme le Pakistan
 L’Inde faisait partie des pays sous-développés. Soixante ans plus tard,
elle figure parmi les principales puissances mondiales. Au plan
international, l’Inde s’affirme et réclame une place de membre
permanent au Conseil de sécurité de l’ONU

CHAPITRE CINQUIEME : LA REVOLUTION JAPONAISE ET


L’ERE DES LUMIERES (MEIJI)

LE JAPON
15.1. LES ORIGINES
 Le Japon est un archipel (group d’îles) au Nord-Est de la Chine. Les premiers
habitants étaient des Aïnous. Ensuite, arrivent les vagues d’immigrants
successifs des races altaïques venues de la Sibérie, suivis des Malais, des
Polynésiens (Peuples de la mer venus du sud du Japon : Malaisie et
Polynésie) ainsi que des peuples d’origine coréenne
 L’implantation de l’empire nippo dans le Yamato au Sud du pays est attribuée
à un descendant de la déesse solaire Amaterasu, Jimmu Temmô en 660 Av.
J.C

15.2. L’ENTREE NIPPONNE DANS L’HISTOIRE

A. La Période de Shôtôku
[Date]

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 Pendant cette période, le Japon comprenait plusieurs chefs des clans qui
possédaient le pouvoir politique. L’un d’entre eux, Shotoku Taïshi (VIème
siècle AP. JC) du clan Soga à Yamoto était le plus puissant dont il avait le
titre de Tennô, créateur du Pays « Amaterassu-no-Kami » grand être qui
illumine les cieux, « grand sujet » qui était au-dessus de la mêlée.

 Après sa victoire sur les autres clans, il fait reposer au Japon Une première
organisation politique centralisée, une constitution de 17Articls. Cette
période a connu l’introduction de l’écriture chinoise, puis l’adoption de
la religion bouddhisme de l’Inde

B. La Période de Nara (710-794)

 Par un coup d’Etat, un autre chef de Clan, l’empereur Nahatomi No


Kamatari de la famille Fuji-Wara prend le pouvoir. Son but était de supprimer
les pouvoirs des nobles, de découper le pays en provinces, d’instituer un
recensement, d’organiser la répartition des impôts, de mettre sur pied un code
pénal
 Sa capitale était la ville de Kyoto (Heiankyo). C’est un véritable siècle d’or
culturel des anciennes constructions nipponnes avec l’architecte GYOGI,
LEONARD DE VINCI Japonais

C. La Période de la famille Kamakura (1184-1338)

 C’est la période de la prise du pouvoir par des militaires. La dynastie qui règne
est celle de Shogoun de l’empereur Yoritomo Minamoto. Dans la ville de
Kamakura, il a installé une administration de KAKUFU qui présente son
caractère militaire.
 Le Titre du pouvoir de l’empereur est Cisei-i-taï Shogoun. Cette époque est
marquée par des guerres féodales intérieurs et extérieures, d’abord avec des
seigneurs des terres, puis avec la Chine et la Mongolie sus Gengis Khan dont
le Japon était sauvé par TYPHON, baptisé « vent divin », le « Kamikazé »

D. La Période de Muromachi (1392-1573)

 Le Pouvoir passe entre les mains de Shogoun de la famille Ashikaga. Pendant


cette période, les gouverneurs des provinces : les Shugo deviennent très
riches et plus puissants. Ils sont devenus de grands sujets « les Daïmios »,
les seigneurs des terres qui recevaient des paysans des redevances en nature
et étaient entourés des guerriers :
 Samouraï, (les Samouraï bleus c’est le nom donné à l’équipe
nationale nipponne) auxquels les seigneurs versaient une pension,
c’est-à-dire une allocation (salaire), les logeaient parfois
 Les seigneurs échappaient à l’autorité royale : d’où les guerres
civiles. Les Daïmios sont dépassés par leurs vassaux les « Sengoku-
Daimyo » Les guerres privées ont mis fin à cette période

E. La Période de Yedo (1603-1868)


[Date]

 L’empereur Tokugawa Iyeyasu de la famille de Yodo règne en maitre absolu

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 Il avait le droit de prétendre le titre de Shogoun.


 La révolution de 1868 renverse le gouvernement féodal. La capitale est
transférée à Edo, appelée à cette occasion Tokyo, ou la Capitale orientale
 Dès lors, le japon se met à l’école des puissances occidentales. L’Etat centralisé
entre les mains de l’empereur, est divisé en départements
 Le 15 octobre 1867, le 15ème Shogoun de Tokugawa YOSHINABU remet son
pouvoir à l’empereur Meiji qui crée le Japon moderne

15.3. L’OUVERTURE DU JAPON A L’ETRANGER


 Par Curiosité, le Japon commence à s’ouvrir à l’occident à partir de la
bureautique chinoise. Mais le commerce était fermé et les contacts très rares.
Ainsi, les tentatives faites en 1808 par les Anglais, et en 1811 par les Russie
d’ouvrir le Japon au commerce étranger avaient été ses échecs
 C’est en 1855 que le Japon consent, sous la menace des navires de guerre
des Etats-Unis, à ouvrir aux bateaux américains, anglais, français, hollandais
et russes les ports Yokohama, Nagasaki et Hakodate
 Cette entrée des étrangers au Japon provoque de vifs remous : bon nombre
d’entre eux sont victimes d’émeutes xénophobes. C’est l’empereur (Mikado)
Mutsu-Hito, appelé aussi Meiji Tenno (1867-1912) qui met fin à l’agitation
 L’ouverture a provoqué l’entrée des articles étrangers, des tissus, des armes,
ruinant l’artisans traditionnel japonais. Un grand changement s’opère au
japon, les marchands japonais avec leurs produits locaux tombent en faillite,
laissant la place aux produits des étrangers, européens et américains
 Des missions sont envoyées en Europe et en Amérique afin de s’informer des
techniques occidentales dans le but de d’industrialiser le Japon et d’y créer
une armée moderne.
 L’enseignement et service militaire sont rendus obligatoires : le régime
parlementaire entre en vigueur, mais la constitution de 1889 réserve un
droit de veto au « mikado » reconnu d’essence divine.

15.4. LA REVOLUTION ET LA MODERNISATION AVEC L’ERE MEIJI


 Pendant cette période, Mutsu-Hito se lance à une révolution décisive, devient
dictateur : il abolit les privilèges de la noblesse, distribua les terres des
nobles aux paysans qui les cultivaient, détruisit les châteaux des Daïmios,
soumit la chasse des Samouraï qui passe au service de l’empereur. La
noblesse tenta de se révolter, mais elle fut écrasée
 Le Japon féodal est détruit, les hommes sont utilisés pour la construction du
nouvel empire.
 Les Daïmios les plus intelligents sont entrés au genrô, petit groupe de
conseillers pour la réforme du pays
 La Noblesse occupe les postes importants dans l’administration nouvelle qui
se crée à l’image de l’Europe
 Les Paysans sont devenus propriétaires des terres, ils ne donnent plus aux
seigneurs une partie de leur récolte, mais payent un lourd impôt à l’Etat qui
sert à lancer les réformes et à moderniser le pays
[Date]

Le Japon se met à l’école des Occidentaux :


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 L’emprunte à la France son administration centralisée avec les préfets, les


grands services publics. Le Japon développe l’enseignement, enrôle les
Samouraï comme officiers dans l’armée
 La constitution Japonaise de 1889 imite celle de la Prusse, mais non
parlementaire, car, l’empereur est le seul maitre du Pouvoir
 Le Japon se met à l’école des Anglo-saxons pour accomplir sa révolution
industrielle, l’empereur lance l’industrie, crée des Banques nationales,
construisit des usines et des compagnies de navigation. L’empereur développe
un réseau de chemin de fer et de télégraphie, lance l’industrie textile de
cotonnade, favorise le commerce

Avec le commerce de techniciens étrangers, le Japon est devenu une puissance


industrielle, même impérialiste

15.5. LE JAPON IMPERIALISTE


 En tant qu’île, le Japon dot trouver des débouchés pour ses produis et
l’ouverture au continent. Il manque de matières premières qu’il doit importer
 Pour faire face à ce déficit, le Japon se lance dans l’aventure coloniale. Cela
lui a coûté deux guerres : contre la Chine (la guerre sino-japonaise) et
contre la Russie (la guerre russo-japonaise)
 La victoire contre la chine offre au Japon l’annexion de Formose(Taiwan) en
1895.
 Le Japon attaque sans déclaration de guerre, la flotte Russe de port Arthur
(1904). Les victoires japonaises (prise de Port Arthur, bataille de Moukden
et bataille navale de Tsushima) forcent Russie à accepter les efforts de
médiation des Etats Unis
 Le traité de Portsmouth (1905) cède au Japon le Port Arthur et la moitié sud
de l’île Sakhaline : en outre la Russie doit évacuer la Mandchourie et
reconnaitre le protectorat japonais sur la Corée qui sera annexée en 1910.
Cette victoire japonaise marque l’avènement du Japon comme grand
puissance et montre aussi qu’un peuple asiatique peut vaincre une puissance
occidentale moderne
 En Occident, la puissance militaire Japonaise Impressionne
 En un demi-siècle, le Japon passe du stade de pays fédéral et agricole au rang
de grande puissance industrielle en 1914

15.6. LE JAPON PUISSANCE MONDIALE (1905-1937)

 Durant la première guerre mondiale, le Japon s’engage aux côtés des Alliés,
ce qui lui avait quelques avantages territoriaux à l’issue de conflit. Il reçoit
plusieurs anciennes colonies allemandes dans le Pacifique, (Îles Carolines,
Marshall et Mariannes)
 Sur le plan économique, le Japon profite des marchés abandonnés par les
puissances européennes en guerre. L’Industrie lourde décolle. Les
exportations progressent fortement
 Dans les années 1920, l’économie japonaise subit en effet les conséquences
[Date]

de la crise économique de 1929. La baisse de la demande aux Etats Unis et


en Europe provoque la chute des exportations de produits japonais, réduit les

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rentrées en devises et limite les possibilités d’importation de matières


premières dont Japon a besoin.
 La baisse des exportations provoque aussi une diminution de l’activité
industrielle et le développement du chômage, lequel est d’autant plus difficile
à supporter que la population ne cesse de croître. Cette situation amène les
milieux économiques et financiers et l’armée à réclamer la reprise de la
politique de conquête, condition de survie de la nation Japonaise
 En 1931, les troupes Japonaises envahissent la Mandchourie. Cette
annexion ne suscite que des protestations de prince de la part de la Société
des Nations, que Japon quitte en 1933.
 En 1937, ce dernier engage une guerre contre la Chine ; en 15 jours, les
troupes nipponnes, qui s’illustrent par des massacres de masse, sont à Pékin
et s’emparent de l’Est de la chine
 En septembre 1940, le Japon, qui s’était lié avec l’Allemagne depuis 1936 par
une alliance d'assistance militaire dit « Pacte anti-Kominterm » se range du
côté de l’Axe. Il profite de la défaite de la France pour occuper une partie de
l’Indochine.
 En 1941, l’attaque Japonaise contre la base Américaine de Pearl Harbor
dans les îles Hawaï amène les Etats-Unis à s’engager dans la seconde
guerre mondiale
 A partir de 1943, la guerre du pacifique tourne lentement à l’avantage des
Alliés.
 En Août 1945, les Etats Unis lacent deux bombes atomiques (fabriquées
avec l’uranium extrait au Katanga en RDC à l’époque coloniale) au Japon sur
Hiroshima le 6 Août et Nagasaki trois jours après, c’est-à-dire le 09 Août
de la même année
 Au lendemain de la défaite, le Japon est occupé par les troupes américaines,
gouverné par le consul américain. S.C.A.P. (Supreme command of Allied
Power) sous le commandement du général Mac Arthur comme
commandant suprême des forces alliées.
 Après les deux bombardements et après son occupation, le Japon n’a pas eu
une armée, mais était protégé par l’armée américaine. Ses militaires gardaient
leur organisation, c’est-à-dire son département de l’armée fonctionnait
normalement
 Pour favoriser le retour à la stabilité politique, l’empereur Hiro Hito ne fait pas
partie des accusés. En 1951, le Japon retrouve son indépendance ainsi
que le régime démocratique à l’occidental. Il conserve des relations
privilégiées avec les Etats Unis qui y gardent notamment des bases militaires

15.7. LE JAPON AUJOURD’HUI

 Aujourd’hui, le Japon est le premier investisseur mondial, devant l’Allemagne


et les Etats-Unis ; il dispose de la troisième armée du monde, mais il ne
joue pas un rôle politique à la hauteur de sa force.
 Il est prêt à accepter des responsabilités mondiales, mais il ne veut prendre
aucune initiative internationale. Sa stratégie défensive lui interdit toute
[Date]

action militaire tant qu’il n’est pas attaqué. Il participe cependant


financièrement et militairement aux opérations de l’O.N. U au Koweït.
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CHAPITRE SEIZIEME : LA CHINE ET LE REVEIL CHINOIS

16. 1. LA CHINE TRADITIONNELLE

La Chine était composée de deux grandes parties :

1. La Chine du Nord
C’est la région des vastes plaintes ouvertes autour du fleuve Hoang Ho. La
terre est fertile avec sa couleur rouge, la population cultivait le riz
2. La Chine du Sud
C’est la région de grandes montagnes et des collines autour du fleuve Yang Tsé
Kiang

Dans le temps préhistorique, la chine était occupée par des peuples Mongoliques qui
parlaient des langues apparentées aux indo-européens. Ces peuples étaient divisés
en plusieurs tribus. L’un d’entre eux, donc les Chinois sortent les premiers de l’ombre
préhistorique et commercent à élaborer une civilisation primitive vers le XVème
siècle de notre Ere.

 Des conquêtes menées par des dynasties de Tsin et de Han aux IIIème et II
Siècles avant jésus christ donnèrent à l’espace chinois d’importantes
dimensions. L’empereur de Tsin du nom Tsin Che Hoang Ti (221-210) a
annexé par le fer et par le sang la Chine du sud.
 C’est aussi lui qui avait construit la grande muraille de la chine pour se
protéger contre les pillards nomades de l’Asie centrale
 Son successeur de la dynastie de Han du nom Hn Wou Ti (140-87) avait
étendu la limite de la chine jusqu’au Turkestan à l’Ouest, la Mongolie
au Nord, la Corée au Nord-Est et le Tonkin au sud. Avec lui, la civilisation
chinoise s’y diffuse progressivement. Très tôt, la langue écrite se constitue en
même temps que l’écriture chinoise

16.2. LA CHINE MODERNE ET CONTEMPORAINE

 Longtemps réfractaire aux influences extérieures, la chine ne s’ouvre aux


européens que par la contrainte
 Les Anglais sont les premiers à forcer l’entrée de l’immense « empire du ciel ».
Ils obtiennent l’île de Hong Kong et l’ouverture de cinq ports, dont Shanghai
et Canton au commerce international (1842)
 La Chine est alors en voie d’être dépecée par les grandes puissances
 La France et l’Angleterre obtiennent des territoires en Bail : l’Indochine et le
Tibet
 La Russie la partie du Nord, la Mongolie et le Port Arthur. C’est ainsi que la
chine perd ses régions périphériques au profit des occidentaux

16.3. LE DEBUT DU REVEIL : DE L’EMPIRE A LA REPUBLIQUE

Un redressement chinois a commencé à se produire vers 1905. IL eut pour initiateurs


quelques jeunes intellectuels chinois élevés en occident
[Date]

A. Sun Yan Sen (1866-1925)

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 C’est le père de la révolution ; élevé sous l’influence des missions américaines,


converti au christianisme, étudiant en médecine à Hong Kong, émigré en
Amérique puis en Angleterre, soutenu financièrement par l’économie chinoise
et les sociétés secrètes, il fonde en 1900 une ligue d’alliance qui regroupe
toutes tendances : Nationalistes et modernistes
 Son programme se résume en trois principales du peuple : Indépendance,
Souveraineté et le bien-être
 En 1911, des troubles intérieurs favorisent la révolte et forcent le dernier
l’empereur de la dynastie de Mandchourie à abdiquer. Sun Yat Sen prend le
pouvoir et fonde le parti du peuple « Kwo-min-Tang » ou « Gwomin-dand »
 L’empire est aboli et la République Démocratique chinoise est alors
proclamée par Sun Yan Sen à Nankin le 05 Janvier 1912
 Son œuvre a été surtout Théorique et d’une Naïveté politique. Mais il impose
à l’ouverture à la culture occidentale

B. Chang Kaï-Chek
 En 1939, il remplace Sun Yat Sen et veut réaliser les idéaux de son maître. Il
est formé à Moscou en 1920. Grand capitaliste, il a échoué devant l’avancée
du régime communiste
 Il n’a pas su gouverner le pays parce que son idéal politique n’avait pas
stabilité.
 Il n’a su lutter contre l’immense corruption dans le pays

16.4. LA NAISSANCE DE LA CHINE ROUGE

A. La Victoire de Mao Tsé Toung ou Mao Zedong

 Dès 1920, une véritable guerre civile oppose les Nationalistes du Gwoming-
dang et les communistes. Chassées des villes par la violente répression
déclenchée en 1927 par le gouvernement nationaliste dirigé par Tchang Kai-
Chek, les communistes se sont réfugiés dans les campagnes
 Sous l’impulsion de Mao Zedong, l’un des fondateurs du P.C. (Parti
Communiste) chinois en 1921, ils cherchent à se rallier les paysans pour
poursuivre la guérilla contre les nationalistes et faire triompher la révolution.
 Les régions qu’ils contrôlent sont transformées en « bases rouges » où les
terres sont redistribuées aux paysans pauvres
 De 1937, à 1946 après la guerre contre le Japon, les communistes sont en
position de force pour reprendre la lutte et conquérir le pouvoir
 Tchang Kai-Chek est déconsidéré par son attentisme face aux Japonais
 Mao qui prône depuis 1940 alliance entre les paysans, les ouvriers, les
classes moyennes et les capitalistes nationaux et dont les partisans se
sont activement battus contre les Japonais, apparaît désormais comme le
détenteur de la légitimité nationale, cela a fait qu’en 1946, la guerre civile
tourne rapidement à l’avantage des rouges (communistes)
[Date]

 Le Gouvernement nationaliste est contraint de se réfugier dans l’îles de


Formose (Taiwan)
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 Le 01 Octobre 1949, Mao Tsé Toung proclame à Pékin la naissance


officielle de la République Populaire de Chine

B. La Chine sous l’Ere de Mao

 Mao hérite d’un pays arriéré et ravagé par un demi-siècle de combats.


L’Industrie est réduite à néant par les destructions de la guerre et le manque
prolongé d’investissement
 L’Inflation est devenue galopante depuis 1948. La démographie crée une
menace alimentaire permanente. Les communications sont que précaires et la
chine ne maîtrise pas son espace
 De cela Mao est contraint de solliciter l’aide soviétique :
 Il signe dès février 1950 un « Traité d’amitié, d’alliance et
d’assistance mutuelle » avec Moscou et engage la chine dans une
transition vers le communisme inspiré par le modèle soviétique et la
stratégie Stalinienne
 Ainsi, Mao lance la réforme agraire, exproprie les grands domaines au
profit des paysans pauvres. Tous ceux tentent de résister sont
éliminés.
 Les bénéficiaires de réforme sont regroupés en coopératives contrôlées
par le Parti
 En 1957, il lance la collectivisation des terres qui est achevée dans
tout le pays. Il a donné une priorité absolue à l’industrie lourde. Moscou
envoie des milliers d’experts pour aider le pays à mettre en valeur les
richesses énergétiques et minérales
 Le régime maoïste apparait ainsi donc comme une simple réplique du
système stalinien

C. La Révolution Culturelle

 Mao engage à partir de 1971 une politique de rapprochement avec les


Etats Unis pour sortir le pays de son isolement. La chine bénéficie d’une
audience internationale exceptionnelle. Elle invente un homme nouveau,
libéré des mentalités bourgeoises et acquis aux masses.
 Pour la réforme agraire, Mao s’est lancé à la stabilisation de la monnaie, il
lance la campagne de :
 Trois anti : corruption, gaspillage, bureaucratie
 Et la campagne de cinq anti : corruption des fonctionnaires,
fraude fiscale et commerciale, détournement, extorsion
 Il favorise le lancement de la première bombe atomique et du premier satellite
 En 1964, c’est le premier essai nucléaire
 En 1971, la République Populaire de chine devient membre permanent du
conseil de sécurité de l’O.N. U en remplacement de Taiwan. Mao meurt le
09 Septembre 1976.

16.5. L’ENIGME CHINOISE : LE SOCIALISME DU MARCHE

 Le Président Deng Xiaoping incarne depuis 1978 nouveau cours chinois.


[Date]

Il fait adopter deux ans après la mort de Mao la « Politique de Quatre


modernisations » :
93
94

 De l’Agriculture
 De l’Industrie
 Des Sciences et de la défense nationale. La croissance est mise au service
d’une politique de puissance qui vise à redonner à la chine un rôle mondial
conforme à son poids démographique
 Après le long enferment imposer par le slogan maoïste « compter sur ses
propres forces » la chine veut s’ouvrir et faire appel aux technologies et aux capitaux
extérieurs pour accélérer son développement. Les réformateurs veulent aussi
« combiner l’économie planifié et l’économie de marché », centralisme et les
initiatives locales
 En 1982, Den Xiaoping rappelle que la modernisation s’accompagne de
quatre « Principes intangibles », le cap socialiste, la dictature du prolétariat,
le rôle dirigeant du Parti communiste, le marxisme-léninisme.

16.6. LA MODERNISATION CHINOISE

 La modernisation chinoise s’est traduite d’abord par une collectivisation


accélérée des campagnes
 Dès 1984, les paysans sont engagés dans un nouveau système contractuel
qui leur redonne la liberté de production contre un quota de livraison et
l’acquittement d’un impôt
 Les entreprises industrielles bonifient d’une large autonomie en matière de
salaires, d’embauche, de prix de vente et leur contrôle est fortement
décentralisé
 Les entreprises privées de toute taille se multiplient rapidement de 100.000 en
1997 à 17 millions dès 1985.
 Les zones économiques spéciales ouvertes dans les régions côtières n’ont cessé
de s’étendre
 Elles offrent de nombreux avantages et notamment un libre rapatriement
des bénéfices pour attirer les investisseurs étrangers.
 La Politique qui pousse les Chinois à s’enrichir s’inspire de la stratégie des
« quatre dragons » et débouche sur les résultats exceptionnels.

16.7. LE BOOM ACTUEL CHINOIS

Le boom actuel est en partie lié à la ruée des investisseurs étrangers fascinés
par l’énorme potentiel du marché chinois et le prix extrêmement faible d’une
main-d’œuvre docile et inépuisable. Coca-cola par exemple a décidé de porter
le nombre de ses usines en Chine à 23 dès 1996.

CINQUIEME PARTIE : L’AMERIQUE DE


1789-1945
CHAPITRE DIX-SEPTIEME : L’IMPERIALISME EUROPEEN EN AMERIQUE
[Date]

17.1. L’OCCUPATION DE L’AMERIQUE

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95

L’Amérique a été occupée depuis le XVIème par des immigrants ou colons venus
d’Europe

A. Les Anglais
 S’implantaient solidement en Amérique du Nord (Canada et Etats Unis). Les
Etats anglais en Amérique étaient en majorité fondé par les dissidents religieux
ou les Puritains.
 Ce qui pousse l’Angleterre à une politique plus libérale dans le domaine
religieux. Elle autorise la liberté de culte catholique et laisse aux Canadiens
français leur langue et leurs coutumes moyennant un serment de fidélité au
roi d’Angleterre

B. Les Français
 Se stationnaient au Canada (Nouvelle France) dans les villes de Québec et de
Montréal, aux Etats-Unis à Louisiane, puis dans îles de Martinique,
Guadeloupe, Saint Dominique (Haïti)
C. Les Hollandais
 Contrôlaient le territoire de la Guyane centrale ou hollande
D. Les Espagnols
 Occupaient l’Amérique centrale et toute l’Amérique latine (du Sud) Cette
occupation était l’œuvre des conquistadors (conquérants)
E. Les Portugais : occupaient seulement le Brésil
 Ces Premiers occupant commercèrent à mettre en valeur les pays occupés avec
l’aide des esclaves noirs provenant de l’Afrique.
 L’économie des colons français reposait sur le commerce du blé et des
fourrures. Celles des Portugais et Espagnols sur l’exploitation des mines et la
culture dans des plantations de tabac, de canne à sucre, de coton, etc
 A l’arrivée des colons européens sur l’étendue de l’Amérique, les
Amérindiens autochtones étaient repoussés vers l’Ouest dans la grande
forêt de Mississipi

17.2. LA COLONISATION DE L’AMERIQUE

A partir de 1550 (XVIème siècle), on peut considérer que l’ère de la conquête


est close. Non pas que toutes les terres aient été reconnues sinon conquises,
mais, dès cette année, il est possible de cerner les principales caractéristiques
de l’organisation politique et économique qui se met en place et qui subsistera
jusqu’aux indépendances des différents Etats de l’Amérique.

A. L’Organisation Politique
 Les occupations européennes d’Amérique en termes de « colonies » étaient
gérées politiquement par les puissances européennes en termes de
« Métropoles »
 Les Espagnols, les Portugais, les Anglais comme les Français avaient mis en
place des administrations locales, dépendant des administrations
[Date]

centrales implantées en Europe

95
96

 De toute façon, les pouvoirs dans des colonies étaient exercés par des hommes
nommés par les rois d’Europe après qu’ils aient acheté leur charge, et parfois
fort cher.
B. L’Organisation économique

L’Agriculture et l’élevage

 En Amérique du sud, d’immenses domaines étaient octroyés aux


conquistadors et à leurs compagnons qui devenaient les personnalités
dominantes des pays colonisés.
 Ce type de grand propriétaire colonial s’appelait « Fazendeiro » au Brésil,
« encomiendero » en territoire espagnol. Les grands propriétaires des terres
n’exploitaient jamais leurs domaines eux-mêmes, car ils avaient à leur service
des « Majordomes » (ce sont souvent des métis)

Le Commerce

 En Amérique du Nord, plus précisément aux treize anciennes colonies des


Etats-Unis, l’économie était régie par ce qu’on appelle le « Pacte Colonial » qui
interdit aux colonies le droit de commerce entre elles, les seuls échanges
autorisés concernaient chacune des colonies et la métropole qui est
l’Angleterre

DIX-HUITIEME CHAPITRE : LA LUTTE POUR L’INDEPENDANCE DES


ETATS-UNIS
18. 1. L’IMPANTATION DES ANGLAIS AUX ETATS-UNIS

 L’un des favoris de la reine Elisabeth d’Angleterre, Sir Walter Raleigh vers
1552-1618 a dépensé une grande partie de sa fortune pour établir une
colonie britannique sur les côtes Est de l’Amérique du Nord
 En 1587, il y laisse un groupe de colons.
 En 1607, cette colonie était baptisée par la reine du nom « Virginia » C’est une
colonie d’exploitation gérée par l’Angleterre comme métropole.
 En 1750, se succèdent ainsi « Treize anciennes colonies » ou les « Treize
plantations » de l’Angleterre :
 New York
 Delaware
 Massachusetts
 Connecticut
 Géorgie
 New Hampshire
 Rhodes Island
 Pennsylvanie,
 New Jersey, Maryland, Caroline du Nord, Caroline du SUD et Virginie
 L’activité principale était l’agriculture. Chacune de treize colonies disposait
d’une liberté politique limité. Tout pouvoir était exercé par un gouverneur
nommé par le roi d’Angleterre. Du point de vue économique, les colonies
[Date]

étaient soumises au Pacte colonial : le monopole du commerce était réservé à


la métropole qui est l’Angleterre
96
97

18.2. LES ORIGINES

Vers 1610, l’Angleterre devient le théâtre d’un conflit religieux l’église


d’Angleterre était partagée en trois parties :

1. La Haute Eglises :

Qui adopte le rituel de l’Eglise Anglicane, c’est-à-dire l’organisation épiscopale et


qui toutes les faveurs du roi Jacques Ier, partisan d’une église fortement hiérarchisée
qui soutient la monarchie

2. L’Eglise Presbytérienne :

Qui accepte, en se résignant, l’organisation épiscopalienne, mais qui espère,


progressivement la démocratie, c’est-à-dire la transformation

3. Les Protestants Indépendants

Qui refusent l’anglicanisme, qui déclare pour chaque homme le droit de choisir
ses croyances et ses rituels

Devant la ferme volonté exprimée par le roi d’imposer l’Anglicanisme, les


indépendants émigrent d’abord en Hollande, puis vers l’Amérique pour fonder des
colonies au Nord de Virginie

Ces premiers constituèrent un noyau de peuplement grossi d’année en année par de


nouveaux arrivants qui préfèrent émigrer plutôt que renoncer à leur roi. Ils sont
appelés des Puritains, ceux qui retrouvent leur liberté religieuse.

18.3. LES CAUSE LOINTAINES

A. Les colons venus d’Europe pour cause des guerres religieuses sont animés d’une
commune passion, celle de la liberté

B. Les restrictions imposées à leur commerce, celles soumises au pacte colonial,


c’est-à-dire la dépendance économique de la métropole. Les colons veulent mettre fin
à cette dépendance et veulent acheter et vendre aux pays de leur choix

18.4. LES CAUSES IMMEDIATES

A. La guerre de Sept ans

Cette guerre a été un conflit entre colons Anglais d’Amérique et Colons Français du
Canada. Les Français avaient intérêt à unir leurs possessions du Nord (Canada) à
celles du Sud (Louisiane aux Etats-Unis)

L’intervention sur le sol américain des forces militaires britanniques a provoqué la


guerre de sept ans qui a opposé l’Angleterre à la France. La victoire anglaise
donnait à la couronne les possessions françaises du Canada, ce qui imposait le
maintien d’une armée d’occupation pour parer à une révolte éventuelle des
Canadiens français. Cette présence anglaise devient rapidement un fardeau pour les
colons d’Amérique qui se voient imposer une partie des frais de la guerre.
[Date]

 C’est un fardeau Politique : l’existence sur place d’une armée régulière donne
au gouvernement britannique en Amérique une puissance nouvelle sur les
97
98

assemblées locales. Le Gouvernement britannique considère que les territoires


conquis sur les Français lui appartiennent et il interdit aux colons américains
de s’y établir, au traitaient dit, le désir des colons d’Amérique de conquérir
les territoires de l’Ouest auquel s’oppose le gouvernement britannique qui
préconise la création d’une réserve indienne. Cette décision va provoquer le
mécontentement de colons
 C’est un fardeau financier : l’Angleterre considère que la guerre et l’entretien
des troupes d’occupation doivent être en être en partie payés par les colons
qui en sont les principaux bénéficiaires

B. Le conflit fiscal

 L’Angleterre veut renforcer son contrôle sur les colonies en établissant de


nouveaux impôts, elle multiplie les taxes sur les produits importés (sucre,
thé), les taxes sur le timbre, sur le papier du commerce et les journaux.
 Les prétendaient que ces impôts sont illégaux, car les assemblées locales
n’ont pas été consultées et ne sont pas représentées au parlement de
Londres, puis ne pouvaient être soumis à des impôts qu’ils n’avaient pas
votés. C’est ainsi que les colons se révoltent en refusant la vente, l’achat et
l’importation des marchandises anglaises. Le gouvernement anglais supprima
les impôts mais maintint les droits de douanes des marchandises importées.

C. La Partie du thé de Boston (Boston te party)

 Pour empêcher la vente du thé que venait d’amener un Anglais de l’Inde, les
jeunes gens de Boston(Bostoniens) déguisé en peaux rouges montèrent la nuit
à bord du navire et jetèrent à la mer en décembre 1773 toute la cargaison de
trois navires chargés du thé coulée au port de Boston, capitale de l’Etat de
Massachussetts
 Le gouvernement anglais décrète la fermeture de ce grand port et fait payer à
Boston une « indemnité », c’est-à-dire sa « Partie du thé » Ces mesures
correctives amènent les autres Etats à se déclarer solidaires à Boston et
décident de s’unir en « Etats-Unis » pour une cause commune, celle de leur
liberté (indépendance)

18.5. LA DECLARATION D’INDEPENDANCE

A. Le Premier Congrès de Philadelphie (Capitale de Pennsylvanie)

 A la demande de Massachusetts, le Congrès se réunit le 05/09/1774 qui


regrouperait les représentants de tous les Etas
 Le Congrès a envoyé Benjamin Frank à Londres pour exposer leur exigence,
à savoir, la reconnaissance de leur liberté
 Londres parle d’une « rébellion » et déclara les Américains des « rebelles »
puis décide d’user de la force.
 Devant les déclarations de Londres pour une force militaire, le Congrès met
sur pied une armée et en confie le commandement au Virginien George
Washington
[Date]

B. Le deuxième Congrès de Philadelphie

98
99

A l’issue de ce 2eme Congrès, les délégués des Etats ont voté et ont promulgué le
04/07/1776 la déclaration d’indépendance

18.6. LA GUERRE DE L’INDEPENDANCE

A. Les débuts de la guerre

 Les débuts de la guerre furent difficiles pour les « insurgés ». Les miliciens
américains étaient courageux mais mal armés, indisciplines, prompts à la
désertion
 Les loyalistes, très nombreux par les grands propriétaires de plantations et les
vieilles familles du Nord, partisans du roi, portèrent les armes contre leurs
compatriotes colons d’Amérique
 Cela a fait que les troupes anglaises remportèrent d’importants succès : la
plupart des ports tombèrent entre leurs mains

B. L’Intervention française

 Le Congrès envoya en Europe le Savant Benjamin Franklin pour tenter d’y


demander du secours
 Les insurgés américains sont aidés par la France, l’Espagne et la Hollande
sous l’action du Français Marquis de la Fayette qui s’embarqua pour
l’Amérique avec quelque compagnons (1776). Deux grandes victoires
américaines encadrent la guerre : celle de Saratoga le 17/10/1777 où
l’armée anglaise a capitulé en ras campagne et celle de Yorktown le
19/10/1781
 La Paix fut signée au traité de Versailles le 03/09/1783 en France où
l’Angleterre a reconnu l’indépendance des Etats-Unis et a permis d’occuper
les territoires de l’Ouest des Etats-Unis

18.7. CONSEQUENCE

Ses conséquences se résument par les éléments suivants :

 La victoire des Américains a été le territoire des droits de l’homme


 Elle a assuré la vie d’un Etat où il n’a ni souverain absolu, ni église d’Etat, ni
ordres privilégiés
 Les vainqueurs américains confisquèrent les biens des loyalistes qui furent
contraints à l’émigration et les redistribuèrent aux soldats
 L’Angleterre a restitué Minorque et Floride à l’Espagne ; l’île de Gorée, le
Sénégal, Tobago, Sainte Lucie, Saint Pierre et Miquelon à la France

18.8. LA CONSTITUTION AMERICAINE

18.8.1. La Naissance d’une démocratie

 La Constitution du nouvel Etat est promulguée en 1787. Elle est la première


[Date]

de l’histoire qui soit écrite. Elle fonde les Etats-Unis, un Etat fédéral. C’est
une république qui ne reconnait plus de pouvoir héréditaire et dans laquelle
99
100

les pouvoirs sont séparés. C’est une démocratie, car le peuple est à la base
de tous les pouvoirs.

 Cette constitution laisse à chaque Etat Fédéré le choix de régler ses


affaires intérieures particulières :

 Posséder sa constitution, son exécutif (son gouverneur chef direct)


 Son législatif comprenant deux chambres (des représentants et des
sénateurs)
 Sa cour suprême de justice (dirigée par un chérif)
 Gérer les programmes d’aide sociale, d’éducation, de transports urbains
 Légiférer en matière de mariage et de divorce et l’hygiène publique
 Les pouvoirs de police pour les limites des frontières, lèver impôts, les
fournitures d’eau, de gaz, d’électricité, d’élection

Cette constitution confie à l’Etat Fédéral les pouvoirs de traiter les affaires
d’intérêt comme : battre la monnaie, règlementer le commerce Inter-Etat et le
commerce extérieur, entretenir des forces armées, gérer la diplomatie, la
guerre, la paix, signer les traités fédéraux,

Les 50 Etats sont sous la loi fédérale. Le premier président était George
Washington

18.8.2. La Capitale fédérale

La capitale fédérale du super-Etat est Washington qui se trouve dans le district de


Columbia (D.C.) cédé par l’Etat de Maryland et a un statut politique particulier et
administratif spécial (pas d’assemblée, de législatif ni d’administration)

18.8.3. Les Partis Politiques

Ils sont deux : les républicains et les démocrates :

LES REPUBLICAINS

 Nom de l’un des deux grands partis politiques des Etats-Unis d’Amérique
fondé en 1854 à Jackson (Michigan). Ils s’opposèrent à l’établissement de
l’esclavage, défendant les intérêts des industriels et sont les champions du
protectionnisme et de l’impérialisme dans le monde

LES DEMOCRATES

 Nom de l’un des deux grands partis politiques des Etats-Unis d’Amérique
fondé en 1830 sous l’influence d’Andrew Jackson
 Le parti démocrate est essentiellement libre-échangiste et défiant envers le
pouvoir fédéral ; il est spécialiste de la politique intérieure des Etats-Unis

Le 04/07/1776, les représentants de 13 colonies se réunissent et votent la


déclaration d’indépendance
[Date]

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Toutefois, les Noirs, les Indiens et les pauvres ne sont pas citoyens et n’ont
aucun droit. Ils sont mis à l’écart de la Nation Américaine

CHAPITRE DIX-NEUVIEME : L’INDEPENDANCE DES PAYS DE


L’AMERIQUE LATINE
19.1. LES ASPIRATIONS DES COLONIES A LA LIBERTE

 Jusqu’en 1811, tout le continent Américain, les Etats-Unis à part, relevait


encore, à titre de colonie, de métropoles européennes, surtout de l’Espagne
 Les colonies n’avaient de liberté ni d’industrie, ni de commerce. La justice et
l’administration étaient arbitraires et corrompues
 Les aspirations des colonies à la liberté furent encouragées par l’exemple par
exemple de la révolution réussie des Etats-Unis qui a conduit à
l’Indépendance, la Révolution Française de 1789 et la Naissance du
Nationalisme, les troubles en En Europe et l’occupation du Trône
d’Espagne Joseph Bonaparte (1808), les révolutions européennes de
1830 et 1848. Tout cela était trop pour l’Amérique latine et les Antilles de
conquérir leurs indépendances

19.2. L’INDEPENDANCE DE SAINT DOMINIQUE (Haïti)

 C’est le premier pays qui donne le ton.


 Les milliers d’esclaves noirs se sont révoltés en 1793, alors que la France
tendait à rétablir un control très strict de l’île
 Sous Toussaint Louverture, le peuple se soulève pour aboutir en 1804 à la
proclamation de la République indépendante de l’Haïti avec Dessalines comme
président

19.3. LES INDEPENDANCES DES COLONIES ESPAGNES

A l’exception du Brésil qui est une colonie portugaise, toute l’Amérique latine est
espagnole. La misère de la population et l’opposition interne poussent les colonies à
se révolter et accèdent aux indépendances dans le premier tiers du XIXème Siècle.
Cinq chefs se distinguent :

 Simon Bolivar et Antonio José de sucre dans le Nord :


 Ces deux nationalistes sud-américains se sont occupés à
l’émancipation de quelques colonies. Bolivar a libéré de la tutelle
coloniale le Venezuela entre 1811 et 1821 et la Colombie (Nouvelle
Grenade) entre 1817 et 1819 ;
 Son lieutenant Antonio José de sucre a libéré l’Equateur en 1822 et
remporté deux ans plus tard la victoire d’Ayacucho qui force les
Espagnols à consentir à l’Indépendance de l’Amérique latine
 José de San Martin dans le Sud :
 Ce général argentin (1778-1850) remporte en 1818 les victoires de
Chacabuco et de Maïpo qui consacrent l’effacement des Espagnols de
l’Argentine et du Chili
[Date]

 Puis en 1821, il entre au Pérou dont il proclame l’indépendance. En


désaccord avec Bolivar, il démissionne de sa charge de « Protecteur »

10
1
102

du Pérou en 1822 et s’exil en France. Ce retrait volontaire renforce la


stature de Bolivar comme « Libérateur » essentiel de l’Amérique latine
 Iturbide et Santa au Mexique :
 L’indépendance est proclamée en 1821, au terme d’une révolte
populaire qui dure depuis 11 ans.
 Le général Augustin d’Iturbide se proclame empereur, ce qui provoque
des oppositions
 Dès 1823, il est renversé et fusillé en 1824. L’homme fort du pays
devient le général Santa Anna, dont les ambitions territoires sont telles
que les Etats-Unis interviennent au Texas en 1833

19.4. L’INDEPENDANCE DU BRESIL

 Au Brésil se sont passés d’une manière pacifique. C’est le fils du roi de


Portugal qui fut proclamé empereur du Brésil en 1822 après le retour en
Europe de la famille royale. L’élu fut Don Pedro Ier (Pierre) fils de Jean VI
du Portugal. D’empire, le Brésil devient une République en 1889.
 Tous ces changements se sont faits avec la sympathie active de l’Angleterre,
intéressée à la suppression du monopole colonial de l’Espagne et du Portugal.
 Les Etats-Unis, de leur côté, entendaient réserver Monroe (1823) : « les
continents américains, avait-il formulé, ne doivent plus désormais être
considérés comme un domaine propre à la colonisation par aucune
puissance européenne »

19.5. LE CONGRE DE PANAMA

 Quand Bolivar réunit le congrès de Panama en vue d’une confédération des


Etats de l’Amérique Latine (1826), les difficultés ne lui viennent pas seulement
de questions intérieures (Haine raciales ne lui rivalités personnelles, son
propre caractère trop autoritaire), mais également de ses anciens
protecteurs les Etats Unis qui craignaient la formation d’un Etat assez
puissant pour échapper à leur influence
 C’est ainsi que l’Amérique du Sud se morcela en plusieurs Etats assez faibles.
 Panama se détacha de la Colombie en 1903 et devient autonome.
 Les Etats-Unis en profitent pour creuser le canal de Panama qui relie l’Océan
Atlantique l’Océan Pacifique

19.6. L’AMERIQUE LATINE VERS LA DEMOCRATIE

A. Des démocraties aux caudillos

Devenus indépendants dans le premier quart du XIXème siècle, les Etats d’Amérique
latine adoptent des régimes libéraux. Mais des tensions sociales et politiques
hypothèquent la survie de ces éphémères régimes démocratiques

Sur le Plan social

 La concentration de la richesse dans les mains de grands propriétaires terriens


et industriels ainsi que la misère de la masse paysanne sont sources de
[Date]

conflits.

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103

Sur le Plan Politique

 Les conservateurs, qui défendent les propriétaires, l’Eglise et l’armée,


s’opposent aux libéraux qui s’appuient sur les intellectuels et les membres des
professions libérales vers de grandes villes.
 Ces tensions sociales et politiques provoquent de nombreuses révoltes
paysannes et un grand nombre de coups d’Etat militaires
(pronunciamientos), 90 coups d’Etat au total entre 1920-1975. Ceux-ci
amènent au pouvoir des Caudillo qui installent des régimes autoritaires.
 C’est l’instabilité qui perdure au XXème siècle chez les peuples latino-
américain
 Les cous d’Etat sont suivis des soulèvements paysans, puis de nombreuses
révoltes sociales qui sont écrasées par des militaires, appuyés par les grands
propriétaires, les industriels et l’Eglise
 Des dictateurs s’installent durablement au pouvoir

B. Mouvement communistes

 Les inégalités sociales et l’autoritarisme des régimes en place suscitent


l’apparition de mouvements communistes qui entrent en lutte armée.
 En 1959, Fidel Castro et Ernesto « Che » Guevara renversent le dictateur
cubain Batista et installent un régime de gauche, bientôt communiste et
allié à l’U.R.S.S.
 Le « Che » prend la tête d’une guérilla en Bolivie et en Amérique centrale. Les
Etats Unis réagissent et décrètent l’embargo contre Cuba. Ailleurs, ils
soutiennent les juntes militaires au pouvoir où ils installent de nouveaux
régimes forts
 En 1973, au Chili, ils soutiennent le coup d’Etat du général Pinochet qui
renverse le président élu en 1970, Salvator Allende. Juste dans les années
1980, ces juntes monopolisent le pouvoir, bafouant les libertés politiques et
les droits de l’homme au nom de la doctrine dite de « sécurité nationale »
 Durant les années 1945-1980, rares sont les qui échappent donc à la
dictature : c’est le cas du Costa Rica et du Venezuela
1. Le long chemin vers la démocratie

A la fin des années 1970 et au long des années 1980, la démocratie se met en
marche, et ce pour plusieurs raisons :

 Les difficultés économiques des années 1970-1980 détruisent des régimes


militaires et suscitent la protection des classes moyennes et des masses
pauvres, puis l’échec des guérillas réhabilite les valeurs démocratiques
 Les Etats latino-américains voient se développer, entre 1968 et 1978, un
courant théologique qui, en intégrant des éléments de l’analyse marxiste, aide
les couches populaires à prendre conscience des inégalités dont elles souffrent
et à se révolter

Tour à tour, à partir de 1979, presque tous les Etats se débarrassent des
régimes militaires. Cuba fait désormais figure d’exception : Fidel Castro
[Date]

demeure au pouvoir jusqu’en 2008, où il confie les rênes de l’Etat à son frère
Raoul, sans que le peuple cubain ait été consulté
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2. Le développement des pays latino-américains


 Les écarts de développement entre les pays latino-américains demeurent
importants, tout comme les inégalités sociales et économiques
 Les sous-continent connait en outre une forte croissance démocratique :
la mortalité est en baisse alors que la natalité reste forte. Comme les
richesses n’augmentent pas au même rythme que la population, celle-ci
s’appauvrit.
 La Corruption de la classe dirigeante, les dépenses de prestige qui
sont effectuées sur le budget de l’Etat et le poids des dépenses militaires
privent aussi la population de d’investissements publics dont elle avait
grandement besoin
 Le F.M.I. (Fonds monétaire Internationale) prête beaucoup aux Etats
latino-américains qui ne cessent de creuser leur dette
 Aujourd’hui, les pays d’Amérique latine peuvent se répartir en trois
ensembles selon leur Indice de développement humain
 Les pays les plus développés : Argentine, Chili, Uruguay, Costa Rica,
Cuba et Mexique
 Les pays à faible niveau e développement humain : Equateur, Pérou,
Bolivie, Paraguay, pas « pauvres » peuplés en majorité d’Indiens et de
métis, ainsi que quelques petits pays d’Amérique centrale et, le plus
pauvre de tous, Haïti. Ces pays connaissent un fort taux de chômage,
une population importante employée dans l’agriculture, peu de
syndiqués, un analphabétisme surtout féminin, le travail des enfants
 Les Pays à niveau de développement humain moyen : Brésil,
Colombie, Venezuela.

SIXIEME PARTIE : LES RAPPORTS ENTRE LES


DIFFERENTES PARTIES DU MONDE
CHAPITRE DIXIEME : LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

20.1. DEFINITION

La Première Guerre mondiale aussi appelée la Grande Guerre, est un conflit


militaire impliquant dans un premier temps les puissances européennes et
s'étendant ensuite à plusieurs continents, qui s'est déroulé de 1914 à 1918.

Cette guerre est la première où les aéronefs (ballons fixes ou dirigeables puis, de plus
en plus, les avions) jouent un rôle tactique important, d'abord pour l'observation et
la reconnaissance, puis pour la chasse et le bombardement. Les premiers véhicules
blindés motorisés apparaissent alors, essentiellement au sein de la Triple-Entente
à la supériorité de laquelle ils contribuent. Elle donne également lieu au premier
engagement massif de sous-marins de combat, et à une guerre de course menée
contre des flottes commerciales, qui atteint son paroxysme lors de la première
[Date]

bataille de l'Atlantique.

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4
105

Parfois qualifiée de guerre totale, elle atteint une échelle et une intensité inconnues
jusqu'alors. Elle implique plus de soldats, provoque plus de morts et cause plus de
destructions que toute autre guerre antérieure. Plus de soixante millions de soldats
y prennent part. Pendant cette guerre, environ dix millions de civils et de militaires
sont morts et environ vingt millions sont blessés.

D'autres événements historiques majeurs surviennent pendant ce conflit, comme le


génocide arménien (1915-1916), la Révolution russe (1917) ou la grippe de 1918, qui
augmentent la mortalité et la détresse des populations. Pour toutes ces raisons, cette
époque marque profondément ceux qui la vivent. Cette guerre entraîne de nombreux
changements géopolitiques et infléchit fortement le cours du XXe siècle.

Elle cause l'effondrement ou la fragmentation des empires allemand, austro-


hongrois, russe et ottoman. L'Allemagne voit son territoire réduit ainsi que sa
puissance économique et militaire amputée lors du traité de Versailles.

En conséquence, les frontières européennes et du Proche-Orient sont redessinées.


Des monarchies sont remplacées par des États communistes ou par des républiques
démocratiques. Pour la première fois, une institution internationale est créée dans le
but de régler les différends internationaux : la Société des Nations (SDN
20.2. LES ORIGINES DE LA GUERRE

 Les rivalités entre les puissances impériales. Certains de ces puissances,


notamment l’Allemagne s’estime mal partagées en colonie et voulait une
redistribution aux dépens de pays mieux pourvus, c’est-à-dire la France-
Angleterre. C’est une guerre impériale pour le partage et le pillage des
territoires d’Outremers
 Les rivalités maritimes et économiques entre Allemagne et Angleterre
 La Politique agressive de l’Autriche-Hongrie dans le Balkans
 L’Antagonisme Franco-Allemand : Après la victoire de l’Allemagne sur la
France en 1871 lors de son unification, la France perdu deux territoires au
profit de l’Allemagne ; l’Alsace et Lorraine. Craignait la revanche brusque
de la France, Bismarck, Chancelier allemand a pris l’initiative avec l’Autriche-
Hongrie, puis avec l’Italie, mécontent de l’intervention française en Tunisie
en 1882, lors de la conquête italienne de l’Afrique. C’est la Triple Alliance
ou Triplice (1882) quit unit l’’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie.

Les Empires centraux sont

 L'Allemagne
 Et l'Autriche-Hongrie,
 Et les colonies qu'elles contrôlent.
[Date]

L'Empire ottoman les rejoint en octobre 1914, suivi un an plus tard du royaume
de Bulgarie.
10
5
106

Parmi les nations européennes, seuls les Pays-Bas, la Suisse, l'Espagne, le


Danemark, la Norvège, la Suède, le Liechtenstein et Monaco demeurent
officiellement neutres, bien que certains d'entre-eux participent financièrement ou
matériellement aux efforts de guerre des protagonistes.

Les combats se déroulent sur différents fronts situés principalement en Europe, mais
une petite partie de l’Asie, de l'Océanie et de l'Afrique, ainsi que l’Atlantique Nord
connaissent également des actions militaires.

Le front de l'Ouest est caractérisé par un ensemble de tranchées et de fortifications


séparées par une aire surnommée le no man's land

Ces fortifications s'étendent sur plus de 600 kilomètres, et donnent lieu à la « guerre
des tranchées ». Sur le front de l'Est, l'étendue des plaines et la faible densité
ferroviaire empêchent la stabilisation des champs de bataille, mais le conflit est tout
aussi étendu. D’importants combats ont lieu dans les Balkans, au Moyen-Orient et
en Italie.

Cette guerre est la première où les aéronefs (ballons fixes ou dirigeables puis, de plus
en plus, les avions) jouent un rôle tactique important, d'abord pour l'observation et
la reconnaissance, puis pour la chasse et le bombardement. Les premiers véhicules
blindés motorisés apparaissent alors, essentiellement au sein de la Triple-Entente
à la supériorité de laquelle ils contribuent. Elle donne également lieu au premier
engagement massif de sous-marins de combat, et à une guerre de course menée
contre des flottes commerciales, qui atteint son paroxysme lors de la première
bataille de l'Atlantique.

Parfois qualifiée de guerre totale, elle atteint une échelle et une intensité inconnues
jusqu'alors. Elle implique plus de soldats, provoque plus de morts et cause plus de
destructions que toute autre guerre antérieure. Plus de soixante millions de soldats
y prennent part. Pendant cette guerre, environ dix millions de civils et de militaires
sont morts et environ vingt millions sont blessés.

D'autres événements historiques majeurs surviennent pendant ce conflit, comme le


génocide arménien (1915-1916), la Révolution russe (1917) ou la grippe de 1918, qui
augmentent la mortalité et la détresse des populations. Pour toutes ces raisons, cette
époque marque profondément ceux qui la vivent. Cette guerre entraîne de nombreux
changements géopolitiques et infléchit fortement le cours du XXe siècle.

Elle cause l'effondrement ou la fragmentation des empires allemand, austro-


hongrois, russe et ottoman. L'Allemagne voit son territoire réduit ainsi que sa
puissance économique et militaire amputée lors du traité de Versailles.

En conséquence, les frontières européennes et du Proche-Orient sont redessinées.


Des monarchies sont remplacées par des États communistes ou par des républiques
démocratiques. Pour la première fois, une institution internationale est créée dans le
[Date]

but de régler les différends internationaux : la Société des Nations (SDN)

10
6
107

 La France, avec son âpre esprit de revanche, conclut à son tour avec la Russie,
l’Angleterre, une entente : LA TRIPLE ENTENTE OU LES ALLIES EN 1907
UNIT LA FRANCE, LA RUSSIE ET L’ANGLETERRE

 Et Les Empires coloniaux que ces États contrôlent.


 Plusieurs autres États se joignent à cette coalition, dont la
Belgique, envahie par l'Allemagne, qui fait appel à la France et au
Royaume-Uni, garantes de son indépendance.

Le Japon rejoint la coalition en août 1914, l'Italie en avril 1915, la Roumanie en


août 1916 et les États-Unis en avril 1917, ainsi que de nombreux autres pays
moins puissants.

 Les puissances européennes sont divisées en deux blocs antagonistes.


L’opposition de ces deux blocs ne fit que s’accentuer et, à partir de 1910, la
course aux armements fut générale entre l’alliance et l’entente. Ce fut la
période de la paix armée. L’Europe a vécu dans la hantise de la guerre et
l’agression ennemi.

20.3. LA CAUSE IMMEDIATE

 Le conflit éclata dans le Balkans, à l’occasion de l’Assassinat du prince héritier


autrichien, l’archiduc François Ferdinand et sa Femme le 28 Juin 1914
par un étudiant Bosniaque Prince à Sarajevo, sur l’ordre de « la main
noire », une organisation secrète. L’enquête ayant révélée que le coup avait
été préparé à Belgrade « Serbie »
 L’Autriche accuse la Serbie de la complicité dans ce meurtre, puis lui envoie
un ultimatum de 48heures demandent le châtiment des coupables avec
participation des forces autrichiennes
 La Serbie invoque ses droits d’Etat souverain, mobilisation partielle en Serbie
 L’Autriche déclare que la réponse Serbe est insuffisante : rupture des
relations diplomatiques d’où mobilisation partielle en Autriche. Visite en
Russie de président Poincaré et de Viviani, président du conseil. La
France assure à la Russie sa Fidélité à l’entente

Déclarations de guerre en 1914 et détailles


 28 juillet : Autriche-Hongrie à la Serbie ;
 1er août : Allemagne à la Russie ;
 2-3 août : Allemagne à la France ;
 4 août : Royaume-Uni à l'Allemagne ;
 6 août: Autriche-Hongrie à la Russie ;
 11 août : France à l’Autriche-Hongrie ;
 13 août : Royaume-Uni à l'Autriche-Hongrie ;
 23 août : Japon à l'Allemagne ;
 3 novembre : France et Royaume-Uni à l'Empire ottoman
[Date]

10
7
108

 L’Angleterre riposta en déclarer la guerre à l’Allemagne pour violation


de la Neutralité Belge le 04 Aout 1914
 Le 3 août, la Belgique rejette l’ultimatum allemand. L’Allemagne entend
prendre l’initiative militaire selon le plan Schlieffen. Elle adresse un ultimatum
au gouvernement français, exigeant la neutralité de la France qui en outre
devrait abandonner trois places fortes dont Verdun. Le gouvernement français
répond que « la France agira conformément à ses intérêts »
 Le Royaume-Uni, qui souhaitait éviter la guerre[, déclare qu’il garantit la
neutralité belge, et réclame le lendemain que les armées allemandes, qui
viennent de pénétrer en Belgique, soient immédiatement retirées. Le
gouvernement de Londres ne reçoit aucune réponse, et déclare donc la
guerre à l’Allemagne le 4 août.
 Seule l’Italie, membre de la Triplice qui la lie à l'Allemagne et à
l'Autriche, se réserve la possibilité d'intervenir plus tard suivant les
circonstances.
 Le 6 août, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Russie aux côtés de
l’Allemagne.
 Le 11, la France déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie, suivie par le Royaume-
Uni le 13. Comme la plupart des pays engagés possèdent des colonies,
l'affrontement prend rapidement un caractère mondial : faisant partie du
Commonwealth, le Canada, l’Australie, l’Inde, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique
du Sud entrent automatiquement en guerre contre l’Allemagne, de même que
les colonies françaises et belges.
 Le 23 août, le Japon offre son appui aux Alliés et déclare la guerre à
l’Allemagne.
 Le 1er novembre, l'Empire ottoman se joint aux puissances centrales. Le sort
de la guerre cependant se joue en Europe, surtout en France, qui en supporte
la charge la plus lourde

20.4. CARCTERE DE LA GUERE

La guerre a connu quelques points essentiels à savoir :

A. La durée : 4 ans, c’est une guerre d’usure

B. L’Engagement des forces en présence :


 Cette guerre a connu la grande mobilisation
 Mobilisation humaine
 Mobilisation des ressources économiques pratique des économies
antarctiques
 Mobilisation des effectifs militaires engagés à la guerre
 Les blocus économiques
 Mobilisation sur la guerre maritime
 Guerre d’avion
 Mobilisation sur la Guerre Psychologique pour affaiblir l’ennemi
[Date]

10
8
109

C. L’Extension de la guerre dans l’espace : dans les deux camps, il y a eu


recherche de nouveaux alliés, c’est l’élargissement des alliances :
 Chaque pays européen engageait dans le conflit ses colonies d’Afrique, d’Asie
et la guerre eut dès les premiers jours un déploiement mondial
 Le Japon veut occuper Kiao-Tchéou et tendre son influence en Chine du
Nord jusqu’au fleuve Yang Tsé Kiang, sollicité par les Alliés, il déclare la guerre
à l’Allemagne le 23 Aout 1914. Il sied de noter que l’entrée du Japon aux cotés
des Alliés était suite à un traité secret Russo-Japonais, car les deux puissances
protégeaient la chine contre les prétentions allemandes sur celle-ci
 La Turquie signe un traité avec l’Allemagne le 2 Aout 1914, dirigé contre la
Russie et se déclare en état de Neutralité armée le 03 Aout 1914. Mais
quand il eut le bombardement des villes Russes de la mer noire par les navires
allemands, « Goenen » et « Breslau », les Russes, les Anglais et les Français
déclarent la guerre à la Turquie du 02 au 05 Novembre 1914, car le Mer
noire était jusque-là sous le contrôle Turc
 L’Italie par opposition à l’Autriche-Hongrie change le camp et se place
aux cotés des Alliés. Cette opposition interviendra après un traité secret
entre Italie et Angleterre, proposant des concessions territoriales au Sud de
l’Autriche, Trieste, Trentin, Tyrole, et en Afrique l’Erythrée, puis une
partie de l’Asie Mineure. Déclaration de la guerre de l’Italie contre l’Autriche-
Hongrie et contre l’Allemagne le 28 Novembre1915
 La Bulgarie conclut un traité d’amitié et l’alliance avec l’Allemagne qui lui
accorde la Macédoine Serbe, elle entre en guerre du côté de l’Allemagne le 14
Octobre 1945
 La Roumanie déclare d’abord Neutre. Après, signe le traité avec les Alliés qui
lui promettent le Banat, la Transylvanie et Boukovine et elle déclare la
guerre à l’Autriche-Hongrie le 27 Aout 1916
 La Grèce demeure Neutre. Après le blocus de ses cotés par les Alliés qui
mettent en péril le ravitaillement de sa population, elle se laisse entrainer
signés par ci par là, la guerre devient mondiale.

20.5. LA GUERRE

A. 1914 : Echec des Opérations

 En Europe Occidentale :
 L’armée allemande balaya la première résistance belge et française
 Mais fut immobilisée en septembre 1914 sur l’Yser par les belges et
sur Marne par les Français sous le commandement du Général Joffre
 En Europe Orientale :
 Les troupes Autrichiennes furent également immobilisées après une
première pénétration en Serbie, de même celles de la Russie, qui
avaient à peine franchi les frontières de l’Allemagne et de l’Autriche-
Hongrie
 En Afrique
[Date]

 Les essais d’incursions allemandes, entre autres à l’Est de la RDC


furent en vains

10
9
110

 En Asie
 Les Anglais débarquent en Mésopotamie(Irak), mais sans y progresser
 Seulement la prise de Kiao-Tchéou, ville chinoise cédée à bail aux
Allemands, par les Japonais (Novembre1914)

B. 1915-1916 : La Guerre d’Usure

Taux intérêt d’un prêt au taux abusif, affaiblissement et détérioration due à


utilisation trop fréquente ou prolongée, grand intérêt ou excessif

 En Europe Occidentale
 Trois offensives alliées échouèrent en 1915 et 1916 ; de même en
1916 , celle lancée par les Allemands à Verdun en vue de saigner
à blanc l’armée française (275.000 Tués Français et 240.000
Allemands)
 En Europe Orientale
 Des troupes franco-anglais établissent une tête de point à
Salonique (1915), mais ne réussirent pas à progresser ; Roumanie,
à peine entrée en guerre aux cotés des Alliés, fut vaincue en 1916

 Hors d’Europe
 Des opérations restèrent plus actives, dans l’empire turc ;
 Les Anglais s’emparèrent de Bagdad (Irak), par l’Est, et de
Jérusalem (Israël) par le Sud (1917) ;
 Les Russe, d’une partie de l’Arménie (1916)
 En Afrique
 Les colonies allemandes passèrent les unes après les autres sous
le contrôle des Alliés
 Les troupes congolaises (RDC) soutinrent d’abord les anglais pour
repousser une attaque allemande en Rhodésie du sud(Zimbabwe)
 En 1915, puis les Français pour la conquête du Cameroun
(janvier 1916)
 Elles occupèrent en suite un mois la totalité du Rwanda et Burundi
sous le commandement du Général TOMBEUR en avril-mai 1916
 Et s’emparèrent enfin avec les anglais de Kigoma 28 Juillet et de
Tabora le19 Septembre 1916
 Ils décidèrent en 1917, de poursuivre la conquête de l’Est africain
allemand
 Ils réussirent ainsi, après de durs combats, à occuper Mahenge le
09 octobre 1917
 L’armée sud-africaine s’emparera du Sud-ouest africain (Namibie)
[Date]

C. 1917-1918 : Liquidation des fronts

11
0
111

Les Etats Unis entrèrent en guerre suite au torpillage de leurs navires par les
Allemands le 06 Avril 1917. L’entrée en guerre des Etats Unis sous président Wilson
s’explique par trois Raisons :

 Economie et commerciale :
 L’attaque à outrance des bateaux américains par les allemands porte
atteinte au commerce anglo-saxon

La propagande des Alliés :

 Qui présentaient la guerre comme une défense de la démocratie,


principe cher aux américains contre l’autocratie
 La crainte du Japon :
 En tant que nouvelle puissance naissante qui constituait déjà un
danger en Extrême-Orient

20.6. LES CONSEQUENCES DE LA GEURRE

 La perte humaine et baisse démographique


 La perte matérielle, destruction des usines, ponts, villes, chemins de fer et
ruine en Europe, surtout en France et en Allemagne
 La crise sociale, chômage, crise de la démocratie libérale
 La régression de l’hégémonisme européen et la montée de celle des Etats-Unis
 La France récupéra en outre l’Alsace et Loraine et la Belgique les cantons
d’Eupen et de Malmédy

20.7. LES TRAITES DE PAIX

Suite aux désaccords des Alliés à la réunion de Paris, ils décidèrent de traiter
successivement avec chacun des pays vaincus. Il n’y pas eu des négociations entre
les vaincus et les Alliés, ceux-ci dictaient la paix aux vaincus. Plusieurs traités furent
signés :

A. Le traité de Versailles du 28Juin 1919 Avec l’Allemagne

C’est le plus important d’où naîtra la S.D.N. (Société des Nations) Pendant ce traité
plusieurs décisions étaient prises :

 L’Allemagne perd ses colonies en dehors de l’Europe qui deviennent des


« Territoires sous Mandat » de la Grande Bretagne, de la France et de la
Belgique
 Par contre, territoires des îles de l’Océan Pacifique étaient confiés au Japon,
aux Etats-Unis, à l’Australie et à la Nouvelle Zélande
 Pour l’Afrique, le Togo et Cameroun furent donnés à la France et la Grande
Bretagne
 Tanganyika à la Grande Bretagne
 Rwanda et Burundi à la Belgique,
[Date]

 Namibie à l’Union sud-Africaine

11
1
112

 L’Allemagne n’avait plus droit d’avoir une armée, ni devenir une grande
puissance
 L’Allemagne devait payer une indemnité de guerre pour les dévastations
commises, le montant n’est pas fixé
 Pour l’Allemagne, ces décisions sont sans doute une imposition, un dictat
(diktat) des Alliés
 L’Allemagne était à la recherche d’un oiseau rare pour pouvoir renverser ce
dictat, cet homme sera appelé Adolf Hitler qui avait renversé toutes les
décisions de Versailles à Weimar lors de son discours prononcé au lendemain
de son arrivée un pouvoir
B. Le Traité de Saint Germain en Laye avec l’Autriche-Hongrie en 1919
 Ce traité démembrait les empires centraux ; la dislocation de la double
monarchie Autriche-Hongrie en quatre Etats Indépendants :
 Autriche
 Hongrie
 Tchécoslovaquie et Yougoslavies
C. Le Traité de Newlly avec la Bulgarie en 1920
 La Bulgarie était réduite en un petit Etat

D. Le Traité de Sèvres avec la Turquie 1920


 Ce traité se termine par la réduction de la Turquie à la presqu’île d’Asie
Mineure
 Cette réduction permettait l’extension de la Roumanie et de la Serbie
 La Turquie ne conservait que Constantinople
 Ses alentours sont les Etats sous mandats de la S.D.N., puis la Neutralité
de détroits de Bosphore et de Dardanelles
E. L’Italie qui a changé de camp
 Se trouvera dupe parce qu’elle n’a pas obtenu des compensations promises
par les Alliés

CHAPITRE VINGTIEME : LA SOCIETE DES NATIONS (S.D.N)


21.1. DEFINITION

La Société des Nations (SDN ou SdN) était une organisation internationale


introduite par le traité de Versailles en 1919, et dissoute en 1946.

Ce même traité est élaboré au cours de la conférence de paix de Paris, pendant


laquelle est signé le Covenant ou le Pacte qui établit la SDN, afin de préserver la paix
en Europe après la fin de la Première Guerre mondiale. Basée à Genève, dans le
palais Wilson puis le palais des Nations, elle est remplacée en 1945 par
l’Organisation des Nations unies, qui reprend un certain nombre de ses agences.
Le principal promoteur de la SDN est le président des États-Unis Woodrow Wilson.
Le dernier des dits Quatorze points de Wilson de janvier 1918 qui préconise une
association des nations constitue la base politique officielle.
Toutefois, le Sénat américain, en s’opposant à la ratification du Traité de Versailles,
[Date]

vote contre l’adhésion à la Société des Nations et les États-Unis n’en font pas partie.

11
2
113

En plus d'être un traité de libre-échange affirmé dans les trois premiers des Quatorze
points de Wilson, les objectifs de la SDN comportent le désarmement, la prévention
des guerres au travers du principe de sécurité collective, la résolution des conflits par
la négociation, et l’amélioration globale de la qualité de vie.
L'approche diplomatique qui préside à la création de la Société représente un
changement fondamental par rapport à la pensée des siècles précédents, en
prônant la négociation collective à l'encontre de la diplomatie secrète honnie
par le président américain. Cependant, la Société n’a pas de force armée « en
propre » et, de ce fait, dépend des grandes puissances pour l’application de
ses résolutions, que ce soit les sanctions économiques ou la mise à disposition
de troupes en cas de besoin. Les pays concernés sont peu disposés à intervenir.
Benito Mussolini déclare ainsi : « la Société des Nations est très efficace quand
les moineaux crient, mais plus du tout quand les aigles attaquent ». Dans
l’entre-deux-guerres, trois pays (l’Allemagne nazie, ainsi que le Japon en 1933,
et l'Italie en 1937) quittent la SDN.
Après de nombreux succès notables et quelques échecs particuliers dans les années
1920, la Société des Nations est totalement incapable de prévenir les agressions des
pays de l’Axe dans les années 1930.
Malgré le règlement pacifique de tensions et conflits mineurs (dans les îles
Åland, en Albanie, en Autriche et Hongrie, en Haute-Silésie, à Memel, en Grèce
face à la Bulgarie, en Sarre, à Mossoul, dans le sandjak d’Alexandrette, au
Liberia, entre la Colombie et le Pérou), la SDN est considérée comme un échec car
elle ne parvient à enrayer ni la guerre civile espagnole, ni l’agression italienne contre
l’Éthiopie, ni l'impérialisme japonais, ni l'annexion de l'Autriche par Hitler, ni la crise
des Sudètes, ni enfin les menaces allemandes contre la Pologne, c'est-à-dire
l'ensemble des crises internationales qui préludent au déclenchement de la Seconde
Guerre mondiale. De plus, sa gestion de certaines colonies par des puissances
européennes sous le format de mandat posera des problèmes dont les effets seront
effectifs jusqu'à nos jours (Rwanda, Proche-Orient).

21.2. BUTS

 De supprimer les diplomaties secrètes


 D’Assurer la paix par la collective
 Maintenir la paix dans le monde
 Préparer la limitation des armements
 Du règlement pacifique des conflits et de l’illégalité de guerre
 De jouer le rôle de l’arbitre dans des contestations entre Etats
 Prendre des sanctions économiques et financières contre tout pays jugé
coupable d’agression

21.3. SIEGE : Genève (en Suisse)

 Elle avait une assemblée


 Un conseil de neuf membres dont cinq membres permanents :
[Date]

 Etats Unis
 Angleterre

11
3
114

 France
 Italie
 Japon et Quatre autres temporaires :
 Belgique
 Brésil
 Espagne
 Grèce désignés pour un an, puis son
secrétaire général

21.4. LIMITES

A. Les Faiblesses de la S.D.N.

 La prédominance européenne u sein de l’organisation


 Dans sa composition, un nombre limité des Etats qui la composent
 Le retrait des Etats Unis à partir du congrès américain de ratifier le traité le
traiter d’adhésion à la S.D.N. parce que les Américains voulaient renforcer leur
politique interne
 La non-participation de la Russie à des travaux entre 1920-1934
 Le retrait du Japon 1933, de l’Allemagne 1933 et de l’Italie 1937
 L’absence d’une force armée, marque des moyens matériels
 Manque de l’Unanimité pour toute décision
 Suite à ces faiblesses, l’action de la S.D.N. ne sera que morale

B. Les échecs de tentatives de paix

LA S.D.N. s’est montrée incapable de régler pacifiquement plusieurs conflits à


savoir :

 L’Italie devenue fasciste s’empare de l’Ethiopie en 1935-1936 que la S.D.N. ne


lève son petit
 L’occupation de la Rhénanie par l’Allemagne
 L’Annexion de l’Autriche par l’Allemagne (Anschuss), le démembrement de la
Tchécoslovaquie par Adolph Hitler
 L’invasion de la Pologne par l’Allemagne, ce qui va provoquer la cause
immédiate de la deuxième guerre mondiale
 L’attaque de la chine par le Japon

CHAPITRE VINGT-DEUXIEME : ME : LA CRISE ECONOMIQUE


DE 1929
22.1. DEFINITION

On parle de la crise économique de 1929 aux périodes pendant lesquelles le monde


entier a connu le ralentissement de l’activité économique, la diminution de la
production, des capitaux ainsi que celle des échanges. Cette crise a été le fait
dominant de l’entrée deux guerres mondiales.

22.2. LES CARACTERISTIQUES


[Date]

 La crise se caractérisait par de brusques changements de prix

11
4
115

 De chômage, des ruines des entreprises incapables de payer leurs dettes


 Des fermetures des usines et de dévaluation des monnaies

22.3. LES ORIGINES DE LA CRISE

 A la fin des années 1920, et plus précisément en 1929, une crise économique
survient aux Etats Unis. POURQOUI ?
 Dès 1919, les anciens belligérants remettent en route leur machine
économique
 Les besoins nés de la reconstruction après la première guerre mondiale
semblent immenses et suscitent la demande tant en matières premières qu’en
biens d’équipement ou de consommation
 La production s’accroit donc et provoque la surproduction
 Ce sont les « Années folles »
 L’industrie tourne à pleine rendement, particulièrement dans le secteur des
biens de consommation ou de nouveaux produits se diffusent : Automobile,
électroménager… Pour répondre à la demande, les entreprises s’endettent.
 Et pour susciter la demande, elles multiplient les publicités, tandis que les
banques proposent aux consommateurs de multiples formes de crédits
 Cette croissance économique provoque une hausse des cours ou de la valeur
des titres à la bourse de New York
 Les investisseurs et les spéculateurs sont nombreux à vouloir acheter des
titres : leurs prix augmentent
 Cette hausse des prix favorise le recours au crédit, les acheteurs réglant
parfois 10 % du montant de l’action ou de l’obligation et empruntant les 90%
restant à un agent de change ou de courtier qui travail lui-même à crédit, avec
les banques

22.4. DU KRACH A LA DEPRESSION

 A partir d’aout 1929, les banques qui composent la Federal Reser (Fed)
augmenter leur taux d’intérêt, qui passe de 5 % à 6 %
 La Fed espère de cette rendre plus difficile le crédit, puisque l’intérêt de l’argent
emprunté sera plus élevé
 Cette hausse inquiète certains spéculateurs : le crédit étant plus cher, ils
craignent que les actions qu’ils ont acquises, parfois à un prix élevé, ne
trouvent plus d’acheteurs
 Ils décident donc des cours à la bourse de la bourse de New York
 Ce ralentissement est perçu, par d’autres spéculateurs et un certain nombre
d’investisseurs, comme l’annonce d’une baisse prochaine de la valeur des
actions
 Leur réaction ne se fait pas attendre : ils revendent en masse leurs actions et
provoquent ainsi la baisse qu’ils voulaient anticiper
 Celle-ci amène d’autres à revendre à leur, renforcement encore la baisse
 Le 24 Octobre 1929, le « Jeudi noire », 13 Millions de titres sont mis en
[Date]

vente à Wall Street ; 16 Millions et demi le lendemain. Faute d’acheteurs, les


cours s’effondrent. C’est la panique et la faillite pour de nombreux

11
5
116

investisseurs et spéculateurs, tout comme pour les courtiers qui leur ont
prêté de l’argent et ne seront pas remboursés.
 Les banques se trouvent dans une situation périlleuse et plusieurs d’entre
elles font faillite. En effet :
 Elles se sont elles-mêmes, souvent, livrées à la spéculation
et sont touchées par la chute des cours des titres ;
 De nombreux courtiers à qui elles ont prêté de l’argent ne
peuvent rembourser leurs créances
 Les particuliers affluent dans les banques pour retirer
leurs économies : ils voient en effet le moment où ces
économiques s’envolent en fumée, les banques ne
retrouvant pas les fonds qu’elles ont investis en bourses
ou prêtés
 La faillite de nombreuses banques provoque une diminution des capitaux
disponibles pour les entreprises. Celles-ci se trouvent en outre confrontées à
une diminution drastique du crédit disponible pour la consommation et de la
demande de nombreux particuliers ayant perdu leurs économies. La crise
bancaire gagne l’ensemble de l’économie : la production baisse, le prix
s’effondrent, la crise devient sociale. C’est la « Dépression » des années
1930
 Du jour u lendemain, ni l’agriculture, ni l’industrie ne trouvèrent des
débouchés suffisants pour leurs énormes productions
 Les stocks de produits invendus s’accumulèrent sur le carreau des mines,
dans des entreprises, des entrepôts, dans tous les magasins
 Ce qui obligea les usines à freiner la production et même à l’arrêter,
fermant les portes des chantiers
 Ceci provoque à son tour la réduction des importations des matières
premières, le chômage augmente, les salaires plongent
 Une crise industrielle, crise agricole et va se répandre dans tous les secteurs
 Rapidement, elle gagne le monde et s’étend au commerce mondial
 Dès 1931, la crise de 1929 plonge l’Europe dans la dépression. Pour la
première fois en 1931, le livre sterling britannique dévalua. De même que
le dollar américain évalua également à 40%

22.5. L’EXPANSION DE LA CRISE DANS LE MONDE

 Partie des Etats-Unis, la crise atteint d’abord les pays plus liés au système
économique américain et les plus industrialisés tels que Japon, l’Angleterre,
la France, l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie
 Les crédits américains qu’ils investissaient en Europe depuis les années 1920
furent interrompus
 La grande banque d’Autriche dût suspendre ses paiements, puis la grande
banque d’Allemagne
 Partout, les commandes furent suspendues
 Seule la Russie dont l’économie était dirigée par l’Etat n’a pas connu la
crise
[Date]

 Dans les pays neufs et colonies :

11
6
117

 Ils furent touchés de la crise par la chute brutale des


exportations et par l’arrêt des investissements étrangers
 Dans cette situation de crise, les intérêts des emprunts et les
dépenses publiques restaient cependant aussi lourds
qu’auparavant
 Au Brésil et dans nombreux pays d’Amérique, la mévente des produits
agricoles fut elle que des planteurs empruntèrent empruntèrent en
hypothéquant leurs terres, puis s’en trouvèrent dépossédés parce qu’ils ne
pouvaient plus payer les intérêts de leurs dettes
 La surproduction du café fur par ailleurs, telle que la destruction des
stocks fut systématiquement organisée
 En Inde, où la majorité de la population vivait des exportations des produits
primaires, la crise fut particulière dure
 Les pays coloniaux dont l’économie reposait sur la monoculture
connaissent de graves difficultés :

 Le caoutchouc de Malaisie
 Les arachides du Sénégal, etc.

22.6. LES CONQUENCES DE LA CRISE

A. Aux Etats-Unis

Pour mettre fin à crise, le président démocrate Franklin Roosevelt voté en 1333 met
sur pied sa politique ou son programme de redressement de « New Deal » ou
« Nouvelle Donne ». Dans ce programme :

 L’Etat soutient financièrement les banques en leur accordant des aides


 Il favorise la diminution de la production agricole et donc l’augmentation des
prix
 Il finance aussi de grands travaux publics comme les barrages dans la région
déshéritée de Tennessee et fournit ainsi du travail
 Il instaure un premier système de sécurité sociale (allocation de chômage et
pension de vieillesse) et fait voter des lois sociales comme la semaine de 40
heures pour les employés, 35 pour les ouvriers, le salaire minimum garanti,
l’interdiction du travail pour les moins de 16 ans
 Le New Deal semble avoir contribué au redressement économique
progressif des Etats-Unis
 Réélu en 1936, Roosevelt apparait comme celui qui rend l’espoir à
l’Amériques

B. En Italie, au Japon et en Allemagne

 L’Etat le chômage en pratique une politique de grands travaux


(autoroutes, bâtiment publics) et en développant l’Industrie de
l’Armement
 Ces mesures sont financées notamment par l’impôt
 Pour se procurer certains produits, matières premières et sources d’énergie,
[Date]

l’Etat négocie avec l’étranger des accords bilatéraux, proches du troc, et évite
ainsi les sorties de divises
11
7
118

C. En République Démocratique du Congo(RDC)

 Pour faire face à la crise, le gouvernement imposa aux villageois un effort accru
de culture d’exportation et restructura son organisation administrative pour
en réduire le coût : le nombre des territoires fut ramené de 183 en 103
l’année suivante
 Le pays bénéficia de 1933 à 1936 de subventions belges correspondant
approximativement, pour l’ensemble, au budget ordinaire d’une année

CHAPITRE VIN-TROISIEME : LA DEUXIEME GUERRE


MONDIALE
23.1. DEFINITION

La Seconde Guerre mondiale, ou Deuxième Guerre mondiale[3], est un conflit armé


à l'échelle planétaire qui dure du 1er septembre 1939 au 2 septembre 1945. Ce conflit
oppose schématiquement les Alliés et l’Axe.

Provoquée par le règlement insatisfaisant de la Première Guerre mondiale et par les


ambitions expansionnistes et hégémoniques des trois principales nations de l’Axe (le
Troisième Reich, l'Italie fasciste et l'Empire du Japon), elle est favorisée par la
convergence d’un ensemble de tensions et conflits régionaux, notamment : en Afrique
(Seconde guerre italo-éthiopienne dès 1935), en Espagne où la guerre civile
commence le 18 juillet 1936, en Chine où la guerre contre le Japon débute le 7 juillet
1937, et en Europe centrale où l'Allemagne annexe autoritairement l'Autriche le 11
mars 1938 puis les territoires des Sudètes pris à la Tchécoslovaquie le 21 octobre
1938 et où enfin, le 1er septembre 1939, elle agresse militairement la Pologne selon
un pacte passé avec l'Union Soviétique. Ce dernier événement provoque dès le 3
septembre 1939, l'entrée en guerre du Royaume-Uni (à 11 h), de la France (à 17 h),
et de leurs empires coloniaux respectifs.

Tout d'abord associée à l'Allemagne dans le partage de l'Europe, l'URSS rejoint le


camp allié à la suite de l'invasion allemande le 22 juin 1941. Quant aux États-Unis,
ils abandonnent leur neutralité après l'attaque de Pearl Harbor par les forces
japonaises, le 7 décembre 1941. Dès lors, le conflit devient vraiment mondial,
impliquant toutes les grandes puissances, et la majorité des nations du monde sur
la quasi-totalité des continents.

La Seconde Guerre mondiale prend fin sur le théâtre d'opérations européen le


8 mai 1945 par la capitulation sans condition du Troisième Reich, puis
s’achève définitivement sur le théâtre d'opérations Asie-Pacifique le 2
septembre 1945 par la capitulation également sans condition de l'Empire du
Japon, dernière nation de l’Axe à connaître une défaite totale.

La Seconde Guerre mondiale constitue le conflit armé le plus vaste que l’humanité
ait connu, mobilisant plus de 100 millions de combattants de 61 nations, déployant
[Date]

les hostilités sur quelque 22 millions de km2[4], et tuant environ 62 millions de


personnes, dont une majorité de civils. La Seconde Guerre mondiale est aussi la plus
11
8
119

grande guerre idéologique de l’Histoire, ce qui explique que les forces de collaboration
en Europe et en Asie occupées aient pu être solidaires de pays envahisseurs ou
ennemis, ou qu’une résistance ait pu exister jusqu’en plein cœur de l’Allemagne nazie
en guerre. Guerre totale, elle gomme presque entièrement la séparation entre espaces
civils et militaires et donne lieu dans les deux camps à une mobilisation massive des
ressources non seulement matérielles — économiques et scientifiques — mais aussi
morales et politiques, dans un engagement des sociétés tout entières.

La somme des dégâts matériels n’est pas évaluée avec certitude. Les pertes en vies
humaines et les traumatismes collectifs et individuels sont considérables, la violence
ayant pris des proportions inédites. Le conflit donne en effet lieu à de multiples crimes
de guerre, crimes favorisés et banalisés par une violence militaire et policière d'une
intensité et d'une profondeur inégalées, cette violence notamment contre les civils
étant parfois un élément de la stratégie militaire.

On assiste ainsi à l'émergence à une échelle inconnue jusqu'alors de crimes de masse


particulièrement atroces et pour certains sans précédent, tout particulièrement à
l'instigation de l'Allemagne nazie et du Japon impérial. Parmi ces crimes figurent des
massacres génocidaires allant jusqu'à une organisation industrielle s’appuyant sur
la déportation en camps de concentration, camps de travail et camps d'extermination,
comportant des chambres à gaz à des fins d’extermination de populations entières
(Juifs, Slaves, Tziganes) ou de catégories particulières d’individus (communistes,
homosexuels, handicapés, Témoins de Jéhovah, etc.) particulièrement à l’instigation
du régime nazi.

L'ampleur des crimes des vaincus suscite la définition d'une incrimination nouvelle
par les vainqueurs : le crime contre l'humanité, appliquée notamment au génocide
des juifs d'Europe. Le régime Shōwa n'est nullement en reste en Asie avec, à son actif,
dix millions de civils chinois enrôlés de force par la Kōa-in au Mandchoukouo, environ
200 000 « femmes de réconfort » enrôlées en Corée et dans tout l’Extrême-Orient,
ainsi que l’annihilation systématique de populations civiles, principalement en Chine.

Il faut ajouter à cela l'assassinat systématique de résistants et d'opposants politiques,


ainsi que les représailles contre les civils, comme le firent par exemple les nazis ; les
viols généralisés des femmes dans les territoires ennemis occupés, crimes perpétrés
tant par un camp que par l'autre, et à une moindre échelle dans les territoires amis ;
les expérimentations sur des êtres humains auxquelles se livrèrent des médecins
nazis tels le SS Josef Mengele, et l’unité japonaise 731 ; les bombardements aériens
massifs de civils d’abord par l’Axe en Europe (Coventry en Grande-Bretagne,
Rotterdam aux Pays-Bas) et en Asie (Shanghai, Canton, Chongqing, cette dernière
étant la ville la plus bombardée du conflit sino-japonais), puis par les Alliés :
bombardement à grande échelle de nombreuses villes allemandes et notamment
Dresde et Hambourg, attaques sur Tokyo au napalm au Japon. Développée par les
États-Unis lors du conflit, la bombe atomique est utilisée pour la première fois de
l'Histoire : deux bombes A larguées sur des cibles civiles par les États-Unis explosent
[Date]

à trois jours d’intervalle, à Hiroshima et à Nagasaki, au Japon.

11
9
120

La Seconde Guerre mondiale propulse les États-Unis et l’URSS, principaux


vainqueurs, au rang de superpuissances concurrentes appelées à dominer le
monde et à se confronter dans une vive rivalité idéologique et politique,
pendant près d'un demi-siècle, et à s'affronter militairement par États
interposés comme pour la guerre de Corée, la guerre du Viêt Nam et la guerre
d'Afghanistan. Elle scelle le déclin des vieilles puissances impériales d’Europe
et ouvre le processus de décolonisation qui s’accélère dans l'après-guerre en
Asie, dans le monde arabe et en Afrique, jusqu'aux années 1960.

L'ampleur des destructions et des morts suscite la création d'instances


internationales, politiques et économiques, visant à éviter la réapparition des
conditions ayant mené à la guerre (Organisation des Nations unies, Fonds
monétaire international, Banque mondiale et Accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce pour les plus connues). Enfin, ce dernier conflit
d'ampleur sur le continent européen est suivi en Europe de l'Ouest par une
période de prospérité sans précédent, dans la foulée de la reconstruction, et
l'émergence progressive d'un projet d'unification politique pacifique porté en
premier lieu par les deux adversaires historiques, l'Allemagne et la France.

En septembre, l’Allemagne envahit la Pologne. En Aout 1945, les Etats-Unis


lancent une bombe sur Hiroshima et sur Nagasaki. Entre ces deux dates, il y
a 50 60Millions de morts.

Quelles ont été les causes, les grandes étapes et les conséquences de ce condo
conflit ?

23.2. LES CAUSES

A. Les Causes Lointaines ou les origines de la guerre

 Les séquelles de la première guerre mondiale :


 Il s’agit essentiellement des injustices créées par le traité de Versailles
 Ces traités ont affaibli les puissances centrales : l’Allemagne-Autriche-
Hongrie-et ont déçu l’Italie
 Les Alliés de la première guerre Mondiale ont imposé des sanctions
économiques, militaires aux puissances centrales qui considérèrent ces
sanctions comme injustices et devant les supprimer
 La crise économique de 1929 :
 Cette crise a engendré le Nationalisme économique
 Elle a fait naître une économie autarcique (économie fermée, celle de la
guerre
 Pour mâter la crise, il fallait des régimes forts fondés sur la
dictature d’un homme, cas du fascisme de Benito Musolini en
Italie et du Nazi d’Adolf Hitler en Allemagne
C. Les causes Immédiates
[Date]

 Les propagandes du Nazi d’Adolf Hitler de faire de l’Allemagne une grande


Allemagne « Pangermanisme »

12
0
121

 Le besoin d’expansion et d’impérialisme de l’Italie fasciste et de l’Allemagne


Nazie ainsi que le Japon en 1932 qui occupe la région de Mandchourie en
Corée pour crée un nouvel Etat, le Mandchoukouo. Cet impérialisme inquiète
les Alliés et devait aboutir à la guerre
 La remilitarisation de la Rhénanie (rive droite du Rhin) par l’Allemagne
 La Politique d’Hitler de conquérir son espace vital
 L’annexion par l’Allemagne de l’Autriche (Anschluss), et de la région des
Suèdes en Tchécoslovaquie pour permettre à l’Allemagne d’intégrer tous les
territoires peuplés d’Allemand (1939)
 En 1939, la signature de pacte germano-soviétique entre l’Allemagne et
l’URSS pour continuer des annexions ? alors que la France et
l’Angleterre ne pouvaient tolérer une nouvelle agression allemande
 En dépit cet avertissement, Adolf Hitler a sommé le 23 Aout 1939
 La Pologne de lui céder le couloir de Dantzig et devant le refus polonais, Hitler
n’a pas hésité à recourir aux armes
 La Pologne est envahie et est partagée entre l’Allemagne et URSS
 A cette conquête, la France déclare et l’Angleterre déclarent la guerre à
l’Allemagne le 1er Septembre 1939 et celle-ci se mobilise

23.3. LES BELLIGERANTS

Deux camps s’affrontèrent :

1.Territoires de l'Axe ou pays de l’Axe :

 L’Allemagne ; l’Italie, le Japon


 Colonies et territoires occupés de l'Axe

7. Territoires alliés ou Les pays des démocraties libérales ou les Alliés :

 La France, l’Angleterre, les Etats Unis puis l’URSS qui s’aligne aux Alliés
bien que n’était pas de la Démocratie
 Alliés occidentaux
 Dominions des Alliés occidentaux
 Colonies et territoires occupés des Alliés occidentaux
 Alliés de l'Est (URSS et États satellites)

23.3. LES GRANDES ETAPES DE LA GUERRE

A. De 1939 à 1942 : Les succès des puissances de l’AXE

C’est la guerre—éclaire. L’armée allemande y met en pratique, avec succès, sa


[Date]

technique de la Blitzkrieg « guerre-éclaire » qui consiste en la concentration de

12
1
122

forces terrestres blindées très mobiles précédées de bombardements aériens qui


anéantissent les défenses adverses

 En Avril 1940, l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège afin de


garantir son ravitaillement en fer suédois. La suède demeure Neutre
 Le 10 Mai 1940, la Belgique, la France et les Pays Bas capitulent après
18 jours de combat.
 La Belgique est administrée par l’armée allemande tandis que le Roi Léopold
II se constitue prisonnier avec son armée.
 La France capitule et signe armistice le 22 Juin et le président Charles de
Gaule, réfugié à Londres, lance le 18 Juin 1940 un vibrant appel à la
résistance
 En Aout 1940, Hitler projette de débarquer en Angleterre. Il lance donc la
bataille d’Angleterre : les aéroports anglais sont soumis à d’intenses
bombardements. L’Invention du Radar antiarien ainsi que les avions de
chasse de la Royal Air Force imposent des pertes très lourdes à la Luftwaffe
de l’Allemagne
 Le 07 Octobre, Hitler donne l’ordre de cesser l’attaque. C’est le premier
échec allemand
 Au printemps 1941, Hitler reprend la gurre-éclaire en Yougoslavie, en Grèce
et Crète. Il vole ainsi au secours de Mussolini qui, dans son désir de conquérir
le bassin méditerranéen, a échoué à envahir la Grèce
 En Juin 1941, Hitler sans ultimatum déclenche l’opération Barbarossa en
URSS. Il rompt ainsi le pacte germano-soviétique. Son projet est d’étendre
sa domination aux slaves qu’il considère comme des « sous-hommes »,
d’agrandir son espace vital, notamment accédant au pétrole du Caucase. Sur
le point d’entrer dans la capitale Moscou, les troupes allemandes avaient
arrêté les opérations à cause de l’hiver très dur et la capitale est ainsi sauvée
par les conditions climatiques
 La résistance acharnée des soviétiques, l’hiver russe ainsi que les distances
conduisent les troupes allemandes à l’échec. Malgré cet échec, la Roumanie,
la Bulgarie et Hongrie sont annexées
 En septembre 1940, la guerre devient mondiale, elle déborde l’espace
européen, car Italie lance offensive en Egypte à partir de la Libye, sa colonie.
C’est un échec. Les Allemands viennent au secours des Italiens. La guerre
gagne l’Afrique du Nord.
 En Aout 1941, Churchill, le premier ministre anglais et Roosevelt,
président des Etats-Unis signent la charte de l’Atlantique :
 Ils s’engagent à détruire la tyrannie nazie et à rétablir
des peuples
 Le 07 décembre 1941, les avions japonais attaquent par
surprise la flotte américaine stationnée à Pearl Harbor
 Cette agression provoque l’entrée en guerre les Etats
Unis contre le Japon et ses alliés de l’Axe
 La guerre s’étend aussi dans l’océan Atlantique
[Date]

B. De 1942 à1942 : le tournant de la guerre

12
2
123

Quatre victoires amorcent le reflux pour les puissances de l’Axe :

 Midway : « 3 juin 1942 » les Etats-Unis stoppent l’avancée des Japonais dans
le Pacifique
 El Alarmein : « 3 Novembre 1942 » : les Britanniques, conduits par le général
Montgomery, l’emportent en Egypte et s’assurent le contrôle du canal de
suez
 Les débarquements anglo-américain en Afrique du Nord « Novembre 1942 »,
puis en Sicile juillet 1943 et en Italie provoquent le recul des troupes de
Mussolini
 Stalingrad « 2 février 1943 » : au terme d’une intense bataille de rues de 5
mois, les Soviétiques parviennent à repousser les Allemands qui doivent
capituler, l’armée rouge fait 94.500 prisonniers

C. De 1943 à 1945 : La débâche de l’Axe et Victoires des Alliés

1. En Europe

 Déclenché le 06 Juin 1944, le débarquement de Normandie amorce la


reconquête de l’Europe occidentale par les Alliés. Bruxelles est libérée en
septembre
 En Italie, suite aux victoires des Alliés, Mussolini est mis en minorité au sein
du gouvernement et arrêté par le roi Victor-Emmanuel III, en juillet 1943
 Le nouveau gouvernement nommé par le roi signe l’armistice en septembre
1943. Hitler fait libérer Mussolini, il attaque le roi et son nouveau
gouvernement qui se réfugient dans les régions sous contrôle des Alliés
 Le 28 Avril 1945, Benito Mussolini est exécuté par les résistants
antifascistes
 En Avril 1945, les troupes soviétiques rejoignent les américaines sur l’Elbe et
entrent les premiers à Berlin où Hitler se Suicide le 30 Avril
 La capitulation Allemande y est signée par Keitel Wilherm le 08 Mai 1945

2. En Dehors de l’Europe

 En Afrique du Nord, les victoires des Anglo-Américains permettent aux forces


françaises libres du général De Gaule d’entrer à Tunis en 1943. Cette
victoire marque la fin de la campagne d’Afrique
 Dans le Pacifique, les Japonais défendent chaque parcelle de territoire
conquis avec acharnement qui va jusqu’au suicide par les Kamikazes
 Pour imposer la reddition inconditionnelle refusée par les Japonais, les Etats-
Unis lancent, sur l’ordre du président américain Harry TRUMAN, les premières
bombes atomiques su Hiroshima Le 6 août 1945

78 000 morts en quelques secondes et NAGASAKI Le 9 août 1945 75 000 morts

23.4. L’AFRIQUE NOIRE DANS LA GUERRE

L’Afrique noire était entrée à la guerre mondiale, d’où le nom de « la guerre 40-46 »,
lors que la guerre commençait déjà en Europe depuis 1930 :
[Date]

A. L’Afrique occidentale

12
3
124

 L’Afrique occidentale et équatoriale dut fournir des hommes pour les armées
combattantes en Afrique du Nord, en Italie et en France
 Après 1942, fut lancé le mot de l’« effort de guerre » que les populations
africaines durent fournir, à des prix dérisoires, en quantités énormes des
produits, que parfois elles ne produisaient pas mais devaient les acheter très
cher ailleurs
 Ces sacrifices furent acceptés par les Africains dans l’espoir que la victoire des
allés apporterait la liberté promise : celle des indépendances des pays
africains

B. L’Afrique Centrale

Il en fut de même comme en Afrique occidentale. La RDC a apporté son aide aux
Alliés : Militaire et économique

 Aide Militaire : les troupes congolaises coopérèrent d’abord avec les forces
britanniques venues du soudan et du Kenya à la conquête de l’Abyssinie
(Ethiopie)
 Ensuite, la force publique commandée par le général Gillieart a battu les
Italiens à Assossa le 11Mars 1941 et à Sao le 06 Juillet 1941
 Elle contraignit le général Gazzera, commandant de la région de Galla-
Sidamo, à la capitulation avec ses 15000 hommes
C. Le sort des Territoires sous mandat
 Les territoires sous mandat lors de la première guerre étaient devenus des
territoires « sous tutelles » de l’ONU, tout en restant avec les mêmes
puissances, sauf l’Erythrée confiée à l’Ethiopie et la Somalie à l’ONU

23.5. LES CONSEQUENCES

 Les Pertes humaines sont considérables avec plus de 50 Millions des morts
soit 20 Millions pour URSS
 Les Pertes matérielles considérables : destruction des villes, barrages, es
ponts, canaux, voies ferrées, ports. Les plus touchées sont les pays de l’Europe
 Les progrès économiques, scientifiques et techniques : la guerre a stimulé
l’économie des pays neufs. Elle est à l’origine de l’industrialisation forcée des
pays jeunes, l’implantation dans des colonies des industries de
transformations
 La guerre a aussi accéléré la commercialisation des découvertes scientifiques :
les ordinateurs, des radars, des fusées, des bombes atomiques

CHAPITRE VIN QUATRIEME : L’ORGANISATION DES


NATIONS UNIES
24.1. INTRODUCTION
C’est la deuxième organisation à vocation universelle. Elle est née en remplacement
de la Société des Nations. Cette organisation fut fondée à l’issue des trois conférences
préparatoires :
[Date]

 Conférence de Téhéran (Iran) le 30 Octobre 1943


12
4
125

 Où les présidents Roosevelt des USA, Churchill d’Angleterre et


Staline de l’URSS proclamèrent la nécessité d’établir aussitôt que
possible, une organisation internationale de tous les Etats
pacifiques, grands et petits, afin d’assurer le maintien de la paix et
de la sécurité internationale
 Conférence en Crimée de Janvier à Février 1945
 Où les trois chefs d’Etats précités élaborent les grandes lignes de la
future organisation des Nations Unies
 Conférence de San Francisco aux Etats-Unis
 Où il y a eu l’élaboration définitive de la charte de l’ONU qui entre en
vigueur le 24 octobre 1945 et du statut de la cour internationale de
Justice, ratifiés par 51 pays en guerre contre l’Axe
 Ainsi Naquit l’ONU, dont le siège fut fixé à New York
 En l’accueillant, les Etats-Unis ont prouvé qu’ils abandonnaient
leur politique isolationniste et voulaient participer activement à la
politique internationale
24.2. DEFINITION

L’Organisation des Nations unies (ONU) est une organisation internationale


regroupant actuellement 193 États membres. Elle a été instituée le 24 octobre 1945
par la ratification de la Charte des Nations unies signée le 26 juin 1945 par les
représentants de 51 États. Elle remplace alors la Société des Nations.

Les objectifs premiers de l'organisation sont le maintien de la paix et la sécurité


internationale. Pour les accomplir, elle promeut la protection des droits de l'homme,
la fourniture de l'aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit
international et dispose de pouvoirs spécifiques tels que l'établissement de sanctions
internationales et l'intervention militaire

Depuis le 1er janvier 2017, le secrétaire général des Nations unies, nommé par
l'Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité, est le Portugais
António Guterres.

Le siège des Nations unies est à New York et bénéficie du régime d'extraterritorialité.
Les 193 États membres y sont représentés par un ambassadeur permanent auprès
de l'ONU.

24.3. LA CHARTE DES NATIONS UNIES

 La charte de l’ONU comprenait 111 articles qui reprenaient le grand principe


de la Société des Nations
 Elle est l’instrument constitutif de l’organisation
 Elle fixe les droits et les obligations des Etats membres et porte création des
organes et des procédures de la convention internationale
 La Charte s’ouvre sur un préambule, suivi par un certain nombre des
chapitres portant sur les buts et les principes de l’ONU, ses membres, ses
organes, le règlement pacifique des conflits, l’action en cas de menace contre
[Date]

la paix, la coopération économique internationale, etc.

12
5
126

24.4. LES BUTS ET PRINCIPES DE L’ONU


A. Les buts et objectifs de l’ONU annoncés dans la charte

 Maintenir la paix et la sécurité dans le monde


 Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du
principe de l’égalité de droits des peuples et de leurs droits de disposer d’eux-
mêmes
 Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes
internationaux d’ordre économique, social, culturel et humanitaire et en
développant le respect de droit de l’homme et des libertés fondamentales
B. Les principes : ils sont nombreux mais citons quelques-uns
 L’ONU est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres
 Les membres doivent régler leurs conflits internationaux par des moyens
pacifiques, sans mettre en danger la paix et la sécurité internationale
ainsi que la justice
 Les Etats membres doivent s’abstenir de recourir à la menace de l’emploi de la
force contre tout autre Etat
 Ne faire aucune distinction entre les hommes selon les races, les langues et
les religions et protéger leurs libertés
 Ne pas intervenir dans les affaires intérieures des Etats

24.5. LES LANGUES OFFICIELLES DE L’ONU


 Ce sont l’anglais, français, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le russe. Mais les
langues du travail sont l’anglais et françai
 Le Conseil économique et social des Nations unies reconnait l'anglais,
l'espagnol et le français, et le reste des organes de l'ONU utilisent les six
langues officielles.

24.6. LA COMPOSITION
 Peuvent devenir membres de l’ONU tous les Etats pacifiques qui acceptent les
obligations de la charte et soient capables de les remplir et disposer à les faire
 Les nouveaux membres sont admis par la décision de l’Assemble Générale sur
recommandation du conseil de sécurité
24.7. LES ORGANES PRINCIPAUX DE L’ONU

L'Organisation des Nations unies comprend six organes principaux :

 L'Assemblée générale,

 C’est le principal organe de délibération


 Elle se réuni une fois par an en septembre en session ordinaire
 Mais elle peut tenir des sessions extraordinaires en cas de crise
internationale si le conseil de sécurité ou la majorité des membres le
demande
 Chaque Etat membre y est représenté par un délégué
[Date]

 L’Assemblée générale renvoie la plupart des questions à six


grandes commissions :

12
6
127

 Politique et sécurité
 Economique
 Social
 De décolonisation
 Administration et Juridique
 Où tous les États membres sont représentés et disposent d'une voix
pour les recommandations qui sont portées au vote ; l'assemblée
générale dispose de compétences très larges mais n'émet pas de
décisions contraignantes pour les États ;

SES COMPETENCES :

 Discuter les grandes questions du moment et émettre des


recommandations
 Elire les membres des différents conseils qui l’assistent, ainsi que le
secrétaire général sur proposition du conseil de sécurité, puis les juges
de la cour internationale de justice
 Voter l’administration de nouveaux membres
 Arrêter le budget de l’Organisation

NB : L’ONU qui avait à l’origines 51 Etats membres compte depuis 2011 à ce


jours 1933 Etats membres soit la quasi-totalité des 197 Etats actuellement
reconnus par organisation des Nations Unies. 192 de l’ONU de ses 193 pays ont
un ambassadeur permanent à New York, siège de l’ONU, les Quatre pays non
membres de l’’ONU sont : l’autorité Palestinienne, la Crimée, le Vatican et
principauté de Hutt Rover

 Le Conseil de sécurité

 Il compte au total 15 membres dont 5 permanents : USA, France,


Grande Bretagne, la Chine et 10 Non membres permanents
élus pour 2 ans par l’Assemblée générale.
 Les 5 membres permanents ont le droit de « Veto ». Ce droit de
veto permet aux 5membres de paralyser le Conseil de
sécurité, c’est-à-dire le droit de veto leurs permet de s’opposer
à toute décision qu’elles estiment contraire à leurs intérêts
 Conseil de sécurité est plus spécialement chargé de traiter les
menaces contre la paix, les ruptures de la paix ou les agressions ;
il peut émettre des résolutions contraignantes pour les États ; ses
pouvoirs sont définis dans le chapitre VII de la charte de l'ONU.
 La pratique lui permet de décider du lancement d'opérations de
[Date]

maintien de la paix avec le concours des États membres puisque

12
7
128

l'ONU est dépourvue de moyens militaires propres. Le conseil de


sécurité peut décider de sanctions contre un État ;

SES PREROGATIVES :

 Maintenir la paix et la sécurité internationale


 Envoyer des forces de maintien de la paix en cas de menaces de guerre
 Recommandation à l’Assemblée générale l’élection du secrétaire
général et la candidature de nouveaux Etats

 Le Conseil économique et social

 (ECOSOC) est placé sous l'égide de l'Assemblée générale et a un


rôle consultatif concernant les questions de coopération
économique et sociale internationales ; deux types de
commissions : les Commissions techniques, comme la
commission du développement durable ; les Commissions
régionales, comme la CEE-ONU, (UNECE), qui participe à des
travaux de standardisation comme les spécifications techniques
sur le commerce électronique.
 Est appelé Ecosoc
 Son siège à Genève. C’est l’organe principal de coordination
des activités économiques et sociales internationales
 Qui aide à la promotion de la coopération économique et sociale
et au développement
 Est appelé Ecosoc
 Son siège à Genève. C’est l’organe principal de coordination
des activités économiques et sociales internationales
 Qui aide à la promotion de la coopération économique et sociale
et au développement

SES FONTIONS :

 Servir d’instance principale pour l’examen des questions


économiques et sociales internationales
 Consulter les organisations régionales : U.E (Europe),
C.E.S.E.A. (Asie), C.E.A. (Afrique), C.E.A.L. (Afrique du sud)
 Assurer le respect des droits de l’homme et des libertés
fondamentales

 Le Conseil de tutelle

 Composé de membres du conseil de sécurité qui n’ont pas de


territoires sous tutelle. L’organe est en sommeil
 Dont la fonction est tombée en désuétude depuis la fin de
[Date]

la décolonisation ;

12
8
129

 La Cour internationale de justice

 C’est un organe judiciaire principal de l’ONU


 Elle se compose de 15 membres (magistrats) de
antinationalistes différentes, élus par AG et CS pour un
mandat de 9ans renouvelable
 Tranche les différends entre les États qui acceptent de
recourir à sa juridiction ; elle peut également fournir des avis
juridiques aux autres organes lorsqu'elle est saisie, ce qui
arrive de plus en plus rarement.
 Elle siège à La Haye (Pays-Bas). Conformément à l'article
92 de la Charte des Nations unies, elle remplace la Cour
permanente de justice internationale, dont elle utilise les
jurisprudences ;

SA FONCTION :

 Trancher les conflits juridiques entre les Etats


 NB : Il faut signaler dans cet organe les tribunaux pénaux
internationaux créés par le Conseil de sécurité, pour juger le cas de :
 Massacres généralisé et organisés
 Campagnes de purification ethnique
 Viols systématiques
 Génocides
 Crimes contre humanité
 Violations des lois ou coutumes de guerres
 Compétence limitée aux personnes physiques
 Pour ces cas il y a souvent comme peine, la prison
à vie. Siège : à la HAYE

 Le Secrétariat ou Secrétaire Général qui assure la gestion quotidienne de


l'organisation, y compris celle des quelque 9 000 fonctionnaires qui l'animent,
et des représentants des Nations unies

 Secrétaire Général est élu pour 5 ans l’Assemblée Générale


sur recommandation du conseil de sécurité et rééligible
 Il est le plus haut fonctionnaire et l’administrateur permanent
de l’organisation
 LES 8 SECRAIRES GENERARAUX SE SONT SUCCEDE JUSQU’ICI :
 Trygve Lie (Norvège) : 1946-1952 (démissionne le 10 octobre
1952)
 Dag Hammarskjöld (Suède) : 1953-1961 (mort par accident
à Ndo la suite aux troubles et désordres politiques en RDC
 U.Thant (Birmanie) : 1961-1972 (d’abord intermédiaire)
 Kurt Waldheim (Autriche) : 1972-1981
[Date]

 Javier Perez de Cuellar (Pérou) : 1992-1991


 Boutros Boutros Ghali (Egypte) :1992-1996

12
9
130

 Koffi Annan (Ghana) : 1997-2006


 Ban Kin Moon (Corée du Sud) : 2007

24.8. LES AUTRES ORGANES DES NATIONS UNIES


1. C.N.U.C.E.D. : conférence des Nations unies sur le commerce et le développement :
créée en 1964 ; Siège : Genève (en suisse)
But : Favoriser l’expansions du commerce international en vue d’accélérer le
développement économique : surtout celui des pays en développement

8. F.N.U.A.P. (UNFPA) Fonds des Nations Unies pour la population ; créé en 1967,
siège : New York
9. H.C.R : Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés : créé en 1950 et
vigueur en 1951, siège : Genève
But : Protection internationale et assistance des réfugiés dans le monde, de même
que des personnes déplacées au sein de leur propre pays
10. P.A.M. : Programme alimentaire mondial ; créé en 1961, siège : Rome
But : S’occuper de l’aide alimentaire. Le P.A.M. aide surtout les pays pauvres des
pays en développement
11. P.N.U.D. : Programme des nations unies pour le développement : créé en 1956,
siège : New York

But : le PUND a 3 buts essentiels


 L’assistance technique multilatérale et investissement
 L’élimination de la pauvreté création d’emploi
 Le renforcer de la coopération internationale au service du développement
humain durable
12. P.N.U.E. : Programme des nations unies pour l’environnement ; créé en 1972,
siège : Nairobi
But : La protection de l’environnement en permettant aux nations d’améliorer leur
qualité de vie

13. U.N.I.C.E.F. : Fonds des nations unies pour l’enfance ; créé le 11 décembre
1964, siège : New York
But : La protection, la suivre et de développement des enfants dans le cadre de
conservation relative aux droits de l’enfant

24.9. LES INSTITUTIONS SPECIALISEES DES NATIONS UNIES


L’ONU a diversifié les institutions spécialisées compte tenu de la multiplicité
des situations ayant rapport avec la paix. A titre illustratif nous retenons :

 BIRD : Banque internationale pour la reconstruction et le développement

Créée en 1945 ; siège Washington

But :

 Financer, dans les Etats membres les moins favorisés, des projets ou
[Date]

programmes de développement économique et programmes de développement

13
0
131

par des prêts aux gouvernement, à des organicismes publics ou à des


entreprises privées, avec la garantie du gouvernement intéressé
 AID : Association internationale pour le développement :

Créée en 1960 ; siège Washington

But :

 Filiale de la BIRD, donner des crédits de développement à 35 à 40 ans intérêts


aux pays les plus pauvres
 SFI : Société financière internationale

Créée en 1956 ; siège : Washington

But :

 Affilée à la BIRD,
 Promouvoir le développement des Etats membres en finançant des entreprises
privées par des prises de participation ou des prêt à long terme
 AMGI (MIGA) Agence multilatérale de garantie des investissements

Créée en 1988 ; Siège : Washington

But

 Indépendance de la BIRD, promouvoir l’investissement juridique et financier


 Elle fait appel à la banque Mondiale
 FIDA : Fonds international de développement agricole

Créée en 1977 ; siège : Rome

But :

 Mobiliser des ressources pour améliorer la production alimentaire et nutrition


dans les pays en développement à faible revenu
 FMI : Fonds monétaire international

Créé le 27décembre1945 Siège : Washington

But :

 Faciliter l’expansion et l’accroissement harmonieux du commerce international


 Promouvoir la stabilité et la liberté des échanges
 ONUDI : Organisation des nations unies pour le développement industriel

Siège : Vienne (Autriche)

But :

 Soutenir et promouvoir le développement industriel : fournir des services


intégrés de coopération technique
 UPU : Union postale universelle ; créée en 1975, siège Berlin
[Date]

But :

 Organiser, perfectionner et développer la collaboration postale internationale


13
1
132

 OMPI : Organisation mondiale de la propriété intellectuelle

Créée 1967 ; siège : Genève « suisse »

But

 Promouvoir le respect, l protection et l’utilisation de la propriété intellectuelle


 L’Organisation Internationale du travail (OIT)

Siège Genève, création associée à l’ONU en 1946.

But :

 L’OIT bénéficie de la collaboration des représentants des gouvernements, des


travailleurs et des employeurs en vue d’institut et de meilleures conditions de
travail au moyen de conventions internationales d’augmenter la productivité de
la main d’œuvre et de favoriser la stabilité économique et sociale.
 Etablir la paix pour le progrès social et l’amélioration des conditions du travail
par des conventions que les pays sont invités à ratifier
 L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
(FAO).

Siège : Rome, création : le 16 octobre 1945.

But :

 Elle tâche d’aider les pays à accroître la production de l’agriculture, des forêts
et de la pêche et à améliorer la nutrition de leur population
 Augmenter et meilleur distribution des productions alimentaires
 Assistance technique aux pays en développement pour l’amélioration des
revenus, du niveau de vie des milieux ruraux
 Améliorer du développement de l’agriculture, des pêchess, des forets.

 L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la


Culture (UNESCO)

Siège Paris, création : le 16 novembre 1942.

But :

 Elle tâche de promouvoir ta paix en organisant une coopération internationale


pour assurer l’éducation à tous. Ses activités s’étendent de l’alphabétisation
jusqu’aux projets destinés â favoriser la compréhension mutuelle des différentes
cultures et l’octroi d’une assistance technique en vue de développer les moyens
d’information des masses.
 Contribuer au maintien de la paix en resserrant, par l’éducation, la science,
la culture, les sciences sociales, et la communication, la collaboration
entre les Nations
 L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS,)
[Date]

Siège : Genève, création : le 22 juillet 1946.

13
2
133

But :

 Elle est chargée de la coopération internationale en vue d’améliorer la santé


physique et mentale de tous.
 Amener tous les peuples au niveau de la santé élevé possible
 Elle aide les pays membres à éliminer les grandes maladies, à juguler les
épidémies. Elle forme du personnel sanitaire à tous Lus niveaux et favorise la
recherche médicale internationale.
 Agence Internationale de l’Energie atomique (AIEA)

Siège : Vienne, création : octobre 1956

But :

 Elle est chargée d’accélérer l’utilisation pacifique de l’énergie atomique,


d’établir des normes de protection radiologique et de l’environnement
ainsi que des mesures de sûreté et de protection de la population.
 Elle est aussi chargée de servir d’intermédiaire pour les matières nucléaires, de
favoriser l’échange de connaissances et prévenir le détournement des matières
fissiles et les installations nucléaires à des fins militaires, d’appliquer les
garanties dans le cadre du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

 Organisation Mondiale du Commerce (OMC)

Siège : Genève, création : le 1e janvier 1995

But :

 Elle est chargée de promouvoir les échanges sur une baie non discriminatoire,
le relèvement des niveaux de vie et des revenus, l’utilisation optimale de
ressources mondiales.
 Chargée également de réduire les distorsions commerciales résultant d’une
protection insuffisante de la propriété intellectuelle; permettre aux pays en
développement, en particulier les moins avancés, de mieux participer au
commerce international et promouvoir le développement et la protection de
l’environnement.
 Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI)

Siège : Montréal, création : le 07 décembre 1944.

But :

 Elle a pour mission d’uniformiser les normes, les pratiques


recommandées et les procédures de l’aviation civile ; la coopération
technique aux pays en voie de développement.
[Date]

 Organisation Maritime Internationale (OMI)

Siège : Londres, création : le 02 mars 1948


13
3
134

But :

 Son but est de traiter des problèmes techniques maritimes, recommander


l’adoption des normes de sécurité, lutter contre la pollution des mers,
convoquer des conférences maritimes internationales, élaborer des conventions
internationales et échanger des informations techniques.

[Date]

13
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