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Bilan 2021 Repris

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SYNDICAT NATIONAL DES TELECOMMUNICATIONS

SECTION BOBO
BOBO-DIOULASSO

Bobo-Dioulasso, le 28 ou
29/01/2022

Assemblée générale Annuelle 2021


de la
Section SYNATEL de Bobo
BOBO-DIOULASSO, le 28 ou 29/01/2022

Bonjour Camarades,

Au nom du Bureau de la section, je tiens à vous adresser ainsi qu’à vos proches
les vœux de bonheur, de santé et de réussite pour cette année qui commence.

Comme il (est) devrait être de coutume chaque année, nous organisons aujourd’hui
l’Assemblée Générale Bilan des activités de l’année 2021.
Nous aborderons l’exercice selon le plan suivant:

I- Situation internationale et africaine

II- Situation nationale

III- Perspectives

I- SITUATION INTERNATIONALE ET AFRICAINE


L’année 2021 au plan international, a vu la crise généralisée du système
capitaliste-impérialiste mondial s’approfondir, exacerbant ainsi les contradictions
fondamentales de notre époque que sont la contradiction entre le capitale et le
travail, entre la bourgeoisie et le prolétariat et entre l'impérialisme et les peuples.

Cette crise se manifeste ostentatoirement par les attaques contre les droits sociaux et
démocratiques des travailleurs, les luttes inter-impérialistes pour le repartage du
monde. L'un des corollaires de celte dynamique est l'aggravation des inégalités
sociales et de la paupérisation qui contraste avec les progrès de la science et de la
technologie des temps modernes. Cette crise a pris une dimension plus aiguë avec la
pandémie de la COVID -19.
Ainsi, on assista partout à la fermeture des frontières, l'arrêt des transports,
l'interdiction des regroupements de plus de 50 personnes variables selon les pays,
des fermetures d'entreprises conduisant au chômage partiel, des fermetures d'écoles
et d'universités, etc.

Ces mesures désastreuses dont les conséquences économiques et sociales n'ont pas
fini d'être évaluées, ont plongé la quasi-totalité des pays dans une grave et inédite
crise économique.

La crise s'exprime aussi par la concentration de la production des entreprises avec de


grandes capitalisations comme les géants du numérique, les GAFAM (Google, Apple,
Facebook, Amazon, Microsoft), des regroupements sous forme de fusions et
acquisitions comme Vodafone/Mannesmann(télécom), AOL/Time Warner (médias), Air
France/KLM (Aéronautique). Etc.

Paradoxalement, Les opérateurs télécoms ont démontrés leur résilience.


L’utilisation des télécoms est devenue plus qu’essentielle et le volume de données
consommées a explosé à partir de 2020. Entre nouvelles tendances de consommation
et passage à la 5G, les télécoms sont en première ligne.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 9,8 milliards d’euros investis par les opérateurs
pour développer les réseaux fixes et mobiles en 2018 en France.

La consommation des données 4G en France entre 2016 et 2019 est en hausse de


442 %, passant alors de 1,9 à 8,3 Go consommés en moyenne par mois. Ce chiffre est
notamment présent grâce aux plus jeunes. En effet, 99 % des 18-24 ans possèdent un
smartphone et 73 % pour la population globale, avec donc une connexion de réseau.
Côté SMS et MMS, en 2016, 207 milliards de ces derniers ont été envoyés, un nombre
en forte diminution suite à l’utilisation accrue des messageries instantanées et
plateformes de discussions via les réseaux sociaux.

Enfin, les télécommunications influent notamment sur la vie des ménages, ainsi 1,9 %
des dépenses des ménages français concernent les télécommunications. En France,
en 2019, 1€ investi par les opérateurs télécoms dans les réseaux fixes et mobiles
génère 6€ en création de PIB cumulé.

Quant à l'Afrique, elle est l'objet de toutes les convoitises et de ce fait, subit de
plein fouet les répercussions de la crise du système capitaliste impérialiste,
dépendant essentiellement de la vente de ses matières premières (or, pétrole, cacao,
uranium, coton…) à l'état brut.

La crise du néocolonialisme se manifeste principalement dans la sous-région ouest


africaine, la bande sahélo-saharienne par des guerres réactionnaires sur fond de
rapine, le développement sans précédent du terrorisme djihadiste, du banditisme
transfrontalier, les tripatouillages constitutionnels, de successions dynastiques, le
retour de coups d'Etats militaires et les manifestations de guerre civile s'observent
dans de nombreux pays de la sous-région (Mali, Burkina, Niger) très souvent avec la
complicité des pouvoirs corrompus et fantoches et de l'impérialisme notamment
français.

Au plan économique, notamment dans le secteur des télécommunications, on a


noté généralement très peu d’investissement :

Etisalat Egypte

• Revenu : 1,1 milliard de dollars (2021)

• Base d’utilisateurs : 26,4 millions (2020)


Etisalat Egypt est une entreprise en croissance rapide. En 2020, la société a
enregistré une croissance de 22% annuel par rapport à 2019.

Maroc Telecom

• Revenus : 997 millions de dollars (2021)

• Base d’utilisateurs : 73 millions

Créée en 1998, Maroc Telecom est la principale et la plus importante entreprise de


télécommunications du Maroc. Il s’agit d’une société d’économie mixte, le
gouvernement marocain détenant 22% de la société et Etisalat Group 53%. D’autres
investisseurs, comme la société multimédia française Vivendi, possèdent le reste.

Dans ses résultats financiers publiés au titre du troisième trimestre de 2021, Maroc
Telecom enregistre une solide et constante marge de 51,6 % pour un chiffre d’affaires
global en léger recul de 1,9 % par rapport au troisième trimestre de 2020.

Au Gabon, Chute de 3,2% du chiffre d’affaires dans les télécoms en raison de la Covid
19.

De façon global, Les opérateurs ont vu augmenter leur marge bénéficiaire avec les
services de transfert d’argent, l’utilisation d’internet sur le mobile.

II- SITUATION NATIONALE

Au niveau national, le Burkina Faso, tout comme les autres États néocoloniaux,
subit de plein fouet les répercussions de la crise du système capitaliste-impérialiste
sur le triple plan : social, politique et économique. En effet, pour ce qui concerne le
secteur des télécommunications en proie à une forte concurrence et
principalement à MOOV-AFRICA, filiale de la multinationale Maroc télécom (61% du
capital dont 10% acquis en 2018), elle-même filiale de Etisalat Groupe.
L’année 2021 a été marqué par les moments important suivants :

1°) Le changement de l’identité visuelle de ONATEL devenue MOOV-AFRICA Burkina

2°) L’apparition de nouveaux concurrents comme le G-cloud de l’Etat, le point


d’atterrissage virtuel (PAV), WAVE, SANK PAY...

3°) La baisse des investissements qui s’est poursuivie dans le fixe, la fibre optique
et le mobile ; L’arrêt et le démentellement (dépôt) du CDMA ; MOOV-AFRICA perd la
place du premier opérateur télécom au profit de Orange Burkina. Elle a poursuivi
durant l’année sa politique de réduction de charge: le non remplacement de la
logistique vétuste ; réduction du personnel avec les départs volontaires ; effectifs
insuffisant du personnel ; pas de remplacement ou de recrutement du personnel ;
absence de plan de carrière pour les travailleurs ; aucune gestion prévisionnelle des
emplois et des carrières ( plus de concours et examens professionnels considéré
autrefois comme acquis) ; poursuite de la politique d’externalisation et de
sous-traitance des activités ; absence de dialogue avec les partenaires
sociaux(pas de rencontre avec les délégués du personnels) ; raréfaction des
formations et des réunions en présentielles ; multiplication des formations et réunions
à distance ; faible motivation du personnel( notamment pas de décoration à la DRO
malgré l’organisation de deux ’’11 Décembres’’ dans des conditions difficiles et avec
félicitation du comité national d’organisation) ; le non renouvellement des tenues de
sécurité.

4°) 2021 a vu se tenir le 19ème Congrès ordinaire du SYNATEL ayant abouti à la


formulation d’une plateforme en 43 points.

5°) la lutte contre le nouveau système de la couverture médicale MCI CARE ayant
permis de préserver des acquis de sécurités sociales (Bon de pharmacie)

6°) le renouvellement du Bureau de la Section. A cette occasion, les Camarades ont


insisté sur les aspects suivants : l’insuffisance de communications avec la base, la
nécessité de revoir le volet financier de la Section pour une amélioration des
recettes, le renforcement des activités récréatives et sociales qui sont en fortes
baisses (recules) .

7°) 2021 a vu aussi revenir la question des 6% des actions des travailleurs
fortement souhaité qui jusque-là n’a pas encore vu son aboutissement.

Il faut rappeler qu’en 2020, au nom du progrès social et pour le renforcement


du sentiment d’appartenance ; la Direction Générale de Orange Burkina a
offert plus de 13 000 actions nominatives, gracieusement aux 300 travailleurs. Cet
acte majeur de l’actionnariat salarié vise au partage avec les salariés des fruits
de la croissance de l’entreprise.

« Chez Orange, nous avons la forte conviction que sans progrès social, il ne peut
y avoir de progrès économique. Et sans progrès économique, il ne saurait
également y avoir de progrès social. De ce fait, l’actionnariat salarié est pour
nous une volonté affichée de solidarité avec les employés. Un gage d’efficacité et
un élément de partage des fruits de la croissance. Par ce dispositif, nous voulons
renforcer le sentiment d’appartenance des salariés » … « Cette reconnaissance pour
nous, c’est une façon de dire merci aux employés. Pour tout ce qui est fait dans le
développement de l’entreprise et de tout ce qui sera fait. Pour nous, c’est une
action stratégique qui s’inscrit dans la durée » a déclaré le Directeur général de
Orange Burkina, Ben Cheick Haїdara.

Et au responsable du comité SYNATEL de Orange Burkina représentant le personnel


de répondre qu’il s’agit d’une invite à la performance. « Nous devons mettre en
synergie toutes nos intelligences pour que lesdites actions puissent porter fruits.
Désormais lorsque la société se porte bien, nous en bénéficions également.
Lorsqu’une société performe, les actionnaires sont à l’aise. C’est ce qui va changer
dans notre vie de salarié actionnaire » a déclaré Charles Zakané.

7°) Le renforcement de la solidarité syndicale et citoyenne par (notre ) la


participation aux activités de l’UAS, du CODMPPP, de la CCVC et du collectif CGTB : la
participation active au 1er mai (formation sur le syndicalisme révolutionnaire,
Acquittement des impôts et la relecture du code de travail…) ; la participation à la
journée internationale de la femme (apprentissage de la fabrication du savon et
d’élévation des consciences) ; la commémoration du 13 décembre jour anniversaire
du l’assassinat de Norbert Zongo et de ses 7 compagnons d’infortunes (Assemblée
Générale)

8°) 2021, le mode de calcul des indemnités de rupture à MOOV-AFRICA est


fortement remis en cause

9°) 2021 a connu son épilogue avec un message de Vœux 2022 de la Direction
Générale, adresser aux travailleurs. Disons que cet acte nous va droit au cœur et
que cela fait bien longtemps que nous n’avons pas eu un tel message. Nous espérons
comprendre que ce retour de la Direction Générale est une rupture avec
l’isolement pour une reprise d’un dialogue fécond gage de paix et de sérénité.

10°) l’année écoulée a vu mettre en place le Comité de Santé et sécurité au


Travail (CSST), aussi certains bâtiments ont été fortement éprouvés pendant la
saison hivernale rendant difficile les conditions de travails des collaborateurs et les
conditions d’accueils des clients (Cas de la toiture de l’Agence Mobile de Bobo etc.)

De façon générale, au niveau du pays la situation socio-économique est marquée par


l'aggravation de la misère caractérisée par la persistance de la vie chère, le chômage
massif des jeunes, les difficultés d'accès à l'éducation, aux soins de santé, au
logement décent, la crise de l'eau et de l'électricité, ainsi que l'inaccessibilité des
produits de première nécessité (riz, huile, sucre, etc.).

Cette situation est exacerbée par les conséquences des crises sécuritaire et
sanitaire auxquelles le pays est confronté et a pris l'allure d'une guerre civile
marquée par :

- D’une part par les attaques menées par divers groupes terroristes ;

- D’autre part par des affrontements intercommunautaires à l'exemple des


affrontements à Yirgou en janvier 2019 et à Titao en octobre 2021. A ceux-ci, il
convient d'ajouter les abus commis aussi par les FDS que par les Volontaires
pour la Défense de la Patrie (VDP) et les assassinats ciblés commis par des
escadrons de la mort. De 2015, année de la première attaque terroriste à ce
jour, ces attaques ont provoqué plus de 2000 pertes en vies humaines tant
parmi les forces de défense et de sécurité que parmi les populations civiles, et
plus d'un million et demi (1,5 millions) de personnes déplacées (majoritairement
des jeunes dont 53% sont en âge d'aller à l'école).

La situation est allée de mal en pis et aujourd'hui, le bilan est catastrophique : une
bonne partie du territoire est sous contrôle de groupes armés qui imposent leurs lois
aux populations, des localités et même des provinces entières ont vu leurs écoles et
services administratives fermées, des villages entiers se sont vidés et continuent de
se vider pour s'installer dans les chefs-lieux de région. Dans certaines zones, ni les
commerciaux, ni les équipes techniques des entreprises (notamment
télécoms) ne peuvent plus y intervenir.

La crise sanitaire a servi de prétexte au gouvernement et aux patrons d’entreprises


pour la prise de mesures antisociales. A contrario, des mesures de renchérissement
de la vie ont visé les masses laborieuses : refus de suppression de l’UITS chez les
salariés des entreprises privées, augmentation de la part contributive des salariés
du public avec l'élargissement de l'assiette fiscale à travers l'IUTS pour compter de
février 2020, tentative par MOOV-AFRICA de faire du dumping social, une
économie et un enrichissement sur la santé des travailleur (nouveau système de
santé MCI CARE); ruine des populations qui menaient des activités leur permettant de
survivre par le fait que lesdites activités se sont arrêtées pendant un temps
relativement long, institution de port obligatoire de masques et d'utilisation de gel
hydro-alcoolique, etc. En somme, les mesures qui les ont visées n'ont pas tenu
compte de la nécessité de relance des activités économiques de ces nombreuses
personnes évoluant dans l'économie dite informelle.

Le pouvoir et le patronat vont organiser dans un premier temps une campagne


mensongère de diabolisation des luttes syndicales, de dénigrement des fonctionnaires
et des travailleurs du privé qui s'accapareraient injustement de plus 52% du budget
de l’État (pour ce qui concerne les fonctionnaires). Bien plus, ils tentent d'opposer les
travailleurs aux populations et les travailleurs entre eux. Comme si cela ne suffisait
pas, le pouvoir va franchir le rubicond en tentant de codifier la remise en cause du
droit de grève dans l'avant-projet de constitution de la Vème république, puis dans
une proposition de loi initiée par l'Assemblée Nationale. Ayant échoué dans sa
tentative, le pouvoir en est venu à la remise en cause du droit des travailleurs à
organiser des sit-in. Pour ce faire, le Ministre de la Fonction Publique et de la
Protection Sociale, le Pr Séni Mahamadou OUÉDRAOGO, a requis l'avis du Conseil
d'État qui a donné raison à l'administration en concluant que le mot « sit-in »
n'existant pas dans les lois nationales, est illégal et que les travailleurs qui s'adonnent
à cette forme de manifestation sont passibles de sanctions disciplinaires. Le
gouvernement s'est saisi de cet avis pour interdire les sit-in et les piquets de
grève.

Pourtant les sit-in ne sont rien d'autre que les manifestations sur la voie publique
régies par la LOI N°22/97/II/AN du 21 Octobre 1997- portant liberté de réunion et de
manifestation sur la voie publique.

D'ailleurs, les Conventions Internationales que notre pays a ratifiées reconnaissent


le droit de sit-in. Il en est ainsi de la convention 87.

L'autre trouvaille du gouvernement dont les répercutions sont attendues dans le


privé, est la remise en cause des acquis socio-économiques des travailleurs. Il s'agit
notamment de :

- La tenue du 12 au 14 juin 2018 de la conférence nationale sur la réforme


du système de rémunération des agents publics de l'État dans le but de
réduire la masse salariale et de dégager des fonds pour « financer le
développement » ;

- La révision à la baisse du nombre de charges pris en compte dans le


calcul de l'IUTS

- La tentative de remise en cause des fonds de motivation des agents du


ministère en charge des finances.

Sur le plan politique, la situation reste marquée par l’approfondissement de la crise


révolutionnaire qui a atteint un autre palier avec l’insurrection populaire d’octobre
2014 et la résistance au putsch de type fasciste du tristement célèbre régiment de
sécurité présidentiel (RSP) sous la houlette du général Gilbert DIENDERE. Cette crise
se manifeste essentiellement par la faillite de toutes les institutions de l'État
néocolonial, l'incapacité du pouvoir néocolonial à répondre aux aspirations des
populations ainsi que l'éveil de conscience politique des masses populaires.

Sur le plan économique, les rouages essentiels de l’économie sont détenus par les
industries des puissances impérialistes notamment françaises. Le pays regorge de
ressources diverses tels que l'or, le granite, le calcaire dolomitique, le phosphate, le
cuivre, le manganèse, le quartz, l'argile etc.

Il connaît un boom minier depuis ces dernières années, avec un nombre d'unités
industrielles qui est passé de dix (10) à dix-sept (17) entre 2010 et 2015, et le secteur
a été peu touché par la Covid-19. Dans le domaine du coton qui constitue un autre
grand produit d'exportation, les firmes françaises dictent leur loi au détriment des
intérêts du pays.

Au plan social, les populations éprouvent des difficultés pour satisfaire à leurs
besoins sociaux de base. Les augmentations incessantes et générales des prix des
produits de base induisent un renchérissement continu du coût de la vie. Les hausses
des prix sont surtout dues à l'absence d'une réelle volonté de contrôle desdits prix
doublés de l'option des politiques néolibérales. Le chômage frappe massivement les
jeunes à qui on fait plutôt miroiter l'auto-emploi. Ce chômage est aggravé par la
réduction drastique des recrutements, dans les télécoms notamment à MOOV-
AFRICA, malgré les bons résultats les retombés pour les travailleurs se font
attendre. Au plan du logement, la crise du foncier témoigne du peu de considération
que le pouvoir accorde à cette préoccupation populaire : le passif du foncier que les
nouvelles autorités s'étaient promises d'apurer reste intact cinq ans après, la
promesse de construire 40 000 logements sociaux se révèle comme un engagement
démagogique, voire une arnaque. Les fameuses sociétés de promotion immobilière
qui ont poussé comme des champignons. La révision en cours de la loi sur le foncier
qui poursuit la thèse antipopulaire selon laquelle la terre appartient à ceux qui
peuvent l'exploiter et vise à renforcer au niveau des masses la négation de leur droit
au logement. Aussi à MOOV-AFRICA les indemnités logements et de
transports restes faibles (malgré ) à cause du renchérissement des coûts.

Tout ceci conduit à classer le Burkina dans la rubrique de Pays pauvres très
endettés (PPTE) avec le rang de 182eme sur 189 pays et territoires en 2019 selon le
classement du PNUD basé sur l'indice de développement humain.

Au niveau des télécommunications notre pays est classé 27ème au niveau


africain et 125ème au niveau Mondial.

Ainsi, depuis 2017 jusqu'à nos jours, pratiquement tous les secteurs d'activités ont
connu ou connaissent des mouvements de grève et autres manifestations. Tour à
tour, les agents des Télécommunications (MOOV-AFRICA et ORANGE
Burkina…), les agents de l'éducation, des impôts, du trésor, des finances, de la
santé, des péages, les contrôleurs et inspecteurs du travail, les encadreurs
pédagogiques, les informaticiens, les journalistes, les gardes de sécurité pénitentiaire,
les administrateurs civils, les policiers, les élèves et étudiants...sont montés au
créneau pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail. Les autres couches
des populations ne sont pas en reste (exemple des mobilisations et les luttes des
coton culteurs, des populations de Fada en lutte pour les questions de voirie, de
Koukounfouanou en résistance contre le déguerpissement forcé de leur village, des
commerçants de Ouahigouya, des transporteurs routiers contre l'augmentation de
certaines taxes et les propos incendiaires du ministre de la sécurité Simon
COMPAORÉ, marches-meetings des populations dans les régions en proie à
l'insécurité, ...). L'insurrection populaire et la résistance au putsch, en instruisant les
masses populaires, ont fait faire un bond qualitatif au mouvement démocratique
révolutionnaire, au mouvement populaire à travers les luttes populaires sur
l'ensemble du territoire national.

Les récentes mobilisations des populations de l'Est, du Sahel, de Kaya, de Titao pour
dénoncer l'incapacité du gouvernement à assurer leur sécurité et celle de leurs biens
expriment leur ras le bol. Ces mobilisations sont amenées à se poursuivre et à
s'approfondir tant que des solutions idoines ne seront pas trouvées à la problématique
de l'insécurité.

La nomination de Lassina ZERBO comme premier ministre ne viendra pas à bout de la


détermination des populations à exiger la garantie de leur droit à la sécurité et à
exiger le départ de notre sol de troupes militaires étrangères.

Ces luttes, loin d'être des actes d'incivisme ou une défiance à l'autorité de l'État,
comme le prétend la bourgeoisie au pouvoir et non au pouvoir, ont un fondement
révolutionnaire : les populations veulent un véritable changement en leur faveur.
L’année 2021 s’en va avec son lot d’inquiétudes et son lot d’incertitudes.
L’année 2022 qui commence comme s’est terminé 2021, annonce des perspectives
de mobilisation et d’action pour sortir de l’isolement où nous avons été enfermés par
les gouvernants et le patronat.

Malgré une situation compliquée, difficile de double crises sanitaire et sécuritaire ; On


doit garder Espoir, on doit continuer d’êtres force de proposition, continuez à
militer, continuez à ouvrir des perspectives, donnez de l’espoir et ouvrir des
passerelles de solidarité.

III- PERSPECTIVES
Déjà des actions sont programmées. Le SYNATEL, par des initiatives et actions
diverses a contribué et doit continuer à contribuer entre autres à :

1°) Relever le défi de la mise en place d’un espace de dialogue franc sincères
fructueux respectant les engagements pris avec la Direction Générale.

2°) Lutter pour maintenir les espaces de liberté pour les travailleurs (le droit de
négocié, droit de s’organiser)

3°) Organiser la rencontre des délégués du personnel avec la Direction


Générale

4°) Redynamiser le fonctionnement du Comité de Santé et de Sécurité au


Travail(CSST).

5°) Revoir les recettes financières (notamment rédiger un nouveau contrat pour
la location du foyer) ; organiser une Assemblée Générale tous les trois mois,
assurer la formation des militants, réorganiser et renforcer les activités socio-
récréatives pour l’atteinte d’une solidarité agissante… A cet effet, un budget-
programme des (du programme d’) activité de la Section sera proposé très bientôt
pour adoption.

6°) Se préparer pour soutenir les négociations du BN avec la Direction Générale sur
les points de revendication du 19ème congrès et le suivi de l’application des
accords de 2016 ; Poursuivre la libération des 6% d’actions promis aux travailleurs ;
Renforcer l'unité et la cohésion sociale des couches catégorielles de l’entreprise ;
Se battre pour la préservation des acquis sociaux (nouveau system de santé) ;
exiger du pouvoir le bilan de la privatisation.

7°) Renforcer et élever notre niveau de conscience, l'unité des masses en participant
de façon solidaire aux luttes syndicales et citoyennes de l’UAS, du collectif CGTB et
de la CCVC

L'expérience de gestion inédite du SYNATEL nous enseigne qu'il est un outil de


mobilisation et de luttes efficaces qu'il faut maintenir et consolider. Les accalmies,
brèves ou prolongées, que peut observer le SYNATEL dans sa lutte, ne doivent souffrir
d'aucune interprétation erronée.

Le SYNATEL, qui a remporté des victoires importantes, a acquis une notoriété


d'importance, grâce à une vision juste de la marche du mouvement et une
combinaison judicieuse de ces moyens d'action à travers les différentes étapes de la
lutte.

C'est aussi dire que la garantie de son succès futur réside dans le respect des
principes qui ont guidé sa stratégie et sa tactique jusque-là.
La lutte doit donc se poursuivre pour un changement véritable pour les masses
laborieuses. Et dans le contexte décrit plus haut, la question du changement ne peut
être abordée sans que l'on ne mette en débat les options économiques et sociales qui
se cachent derrière les batailles pour accéder au pouvoir politique.

C'est pourquoi, en cette année 2022, nous invitons l'ensemble des militants à :
défendre les acquis de l'insurrection populaire, notamment les libertés démocratiques
et politiques, individuelles et collectives ; s'organiser mieux et lutter avec
persévérance contre tous les putschistes et fauteurs de guerre civile réactionnaire ;
dénoncer et combattre l'ethnicisme, le régionalisme et la référence aux
appartenances confessionnelles que les politiciens véreux et obscurantistes tentent et
tenteront d'utiliser pour diviser notre peuple; poursuivre la lutte contre l'impunité,
pour le jugement et le châtiment des putschistes, leurs complices et commanditaires
ainsi que les auteurs de crimes contre notre peuple; dénoncer les ingérences des
puissances impérialistes et leurs succursales dans notre pays, exiger et obtenir le
départ de toutes les troupes étrangères présentes dans notre pays. Demeurer sur
des positions de lutte, pour l'amélioration de nos conditions de vie et de
travail ; se battre pour la reconnaissance et l'effectivité de nos droits légitimes au
contrôle populaire de la gestion des biens publics pour construire ce tout ensemble
qui peut nous envoyer à gagner de Nouvelles conquêtes sociale.

C'est sur ces positions d'espoir et de détermination que la Section souhaite pleins
succès aux activités de l’année 2022. Nous avons confiance à votre engagement et
votre militantisme. A très bientôt dans les luttes et les mobilisations.

Pour le Bureau de la Section, le Secrétaire Général

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