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LA PROTECTION DE LA VIEILLESSE
I- Protection de la vieillesse
1- Les prestations de l'assurance vieillesse.
a) Prestations contributives
b) Prestations non contributives
2- La procédure de mise à la retraite
3- Départ à la retraite
4- Le cumul emploi retraite
5- La retraite progressive
Compétences attendues :
Mots clés :
Age légal de la retraite, taux plein , décote , surcote,
Eléments de calcul de la pension de retraite
Départ anticipé à la retraite avant l’âge légal,
Liquidation de la retraite,
Cumul emploi retraite
Durée d’assurance
Pension de réversion
Allocation veuvage
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Simone AYACHE
Avocat au Barreau de Paris
I- La protection de la vieillesse
Le droit à une pension de retraite relève de la loi du 21 août 2003, modifiée par la loi du 10
novembre 2010. La mesure principale, est le relèvement progressif de l'âge d'ouverture des
droits.
La loi du 20 janvier 2014 allonge la durée d’assurance requise pour obtenir une pension de
retraite à taux plein et instaure un compte de prévention de la pénibilité.
L’âge d’ouverture des droits à la retraite est progressivement relevé dans l’ensemble
des régimes. Il a ainsi augmenté de 4 mois par an à compter du 1er juillet 2011 et a
donc atteint 62 ans pour les assurés nés en 1955. (soit en 2017).
Les assurés ayant commencé leur activité à 14, 15, 16 ou 17 ans ont continuer de
partir à la retraite à 60 ans ou avant 60 ans.
a) Prestations contributives
L'assurance vieillesse des travailleurs salariés garantit :
une pension de retraite aux assurés : il s'agit de droits propres acquis par l'assuré et
proportionnelles au montant des cotisations versées et à la durée de versement (années
d'assurance).
sous certaines conditions, des droits de réversion ou de veuvage aux conjoints des
assurés décédés ou disparus : ce sont des droits dérivés attribués en fonction des droits
acquis par l'assuré décédé ou disparu
L'ensemble de ces prestations est essentiellement financé par les cotisations d'assurance
vieillesse à la charge des employeurs et des salariés.
- Carrière longue : les assurés qui ont commencé à travailler très tôt soit 16, 18,
20 ou 21 ans pourront partir à 58, 60, 62 et 63 ans.
- Handicap : les personnes lourdement handicapées (Taux min de 50%) peuvent
partir à 55 ans
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Simone AYACHE
Avocat au Barreau de Paris
- Carrière pénible : départ possible à 60 ans pour des personnes ayant exercé des métiers
pénibles
- Inaptitude : départ à 62 ans pour les personnes reconnus inaptes au travail et pour
celles justifiant d’une incapacité permanente au moins égale à 50 %.
2- Si un âge minimum doit être respecté pour liquider les droits à pension, en
revanche, il n'existe pas d'âge maximum: la retraite est un droit et non une obligation.
L’âge du taux plein, soit pour obtenir le versement d’une prestation égale
à 50% du salaire annuel moyen, est l’âge légal de départ à la retraite si le
salarié bénéficie de tous les trimestres nécessaires .
Taux plein automatique : le bénéfice automatique d'une retraite à taux plein, accordé à
tout assuré qui n'a pas acquis la durée d'assurance nécessaire, est ouvert à 67 ans pour
les assurés nés à compter du 1er janvier 1955
La durée d’assurance pour bénéficier d’une retraite à taux plein est actuellement fixée
à:
172 trimestres pour les salariés nés après 1965.
Certaines périodes sont assimilées à des périodes de travail pour valider des
trimestres :
- les périodes de maladie, d’accident de travail, d’invalidité si le taux est d’au moins
66%,
- de maternité, de congé parental : Pour les femmes ayant eu des enfants avant 2012, les
indemnités journalières de maternité sont prises en compte dans le calcul de la moyenne
des 25 meilleures années.
Majoration pour enfants :
8 trimestres, sont attribuées pour chaque enfant mineur au titre de la maternité et de
son éducation pendant les 4 années suivant sa naissance ou son adoption.
Pour les enfants nés avant 2010 :
Ces 8 trimestres sont automatiquement accordés à la mère.
Pour les enfants nés après 2010 :
Il est attribué 4 trimestres automatiquement à la mère
Les parents désignent d'un commun accord le bénéficiaire de la majoration où,
le cas échéant, définissent la répartition entre eux de cet avantage.
En cas de désaccord, la majoration est attribuée par la caisse d'assurance vieillesse
à celui des parents qui établit avoir assumé à titre principal l'éducation de l'enfant
pendant la période la plus longue.
A défaut, la majoration est partagée par moitié entre les deux parents.
Surcote :
Pour les femmes nées après 1964, une surcote de 1,25 % de la pension de retraite
est appliquée pour chaque trimestre qui permettrait de partir avant 64 ans. Dans une
limite d’un an soit 5 % maximum.
- de chômage indemnisé, sont considérées comme des trimestres d'assurance retraite
dans la limite de 4 trimestres par an. Chaque période comportant 50 jours de chômage est
considérée comme un trimestre d'assurance.
- de service militaire,
- l’apprentissage, la formation professionnelle, les stages en milieu professionnel
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Simone AYACHE
Avocat au Barreau de Paris
4 - Décote :
Si l’assuré n’a pas assez cotisé, sa pension sera réduite au prorata du
nombre de trimestres manquants (1,25% par trimestre manquant) .
5- Rachat de trimestres
Les assurés peuvent racheter des cotisations afin d’augmenter leur du-
rée d’assurance, ainsi pour les années d’études ou d’apprentissage
(avant la réforme)
Afin de garantir un minimum de revenu aux personnes qui n'ont pas ou peu cotisé à
l'assurance vieillesse, diverses allocations ont été créées qui ont le caractère « d'avantages
non contributifs », c'est-à-dire non liés au versement de cotisations, mais attribués sous
conditions de ressources.
L'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est versée, sans condition de
nationalité, aux personnes ayant un âge minimum de 65 ans
Mais, la loi limite la possibilité pour l’employeur de mettre à la retraite d’office son sa-
larié avant 70 ans, et il doit respecter une procédure :
- Avant les 67 ans de son salarié, l’employeur doit , dans un délai de 3 mois, interroger
par écrit le salarié sur son intention de quitter volontairement l’entreprise pour bénéfi-
cier d’une pension de vieillesse.
- En cas de réponse négative du salarié dans le mois qui suit la demande de l’employeur, ou
à défaut d’avoir respecté cette obligation, l’employeur ne peut mettre à la retraite ce dernier
pendant une année.
- La même procédure sera applicable les quatre années suivantes, jusqu’au 70 ans .
- Si ces conditions ne sont pas réunies la rupture du contrat de travail par l’employeur
constitue un licenciement.
3- Départ à la retraite
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Simone AYACHE
Avocat au Barreau de Paris
sa pension de retraite.
4- Le cumul emploi-retraite
Le cumul des pensions de retraite avec les revenus d'une activité professionnelle est ouvert
à tout retraité qui :
Pour les personnes à la retraite depuis le 1er septembre 2023, ce cumul est possible quel
que soit le montant des pensions de retraite et quel que soit le montant du revenu d’activité.
Les cotisations vieillesse versées dans le cadre de cette activité professionnelle permet de
bénéficier de nouveaux droits à la retraite.
5- La retraite progressive
Les salariés retraités peuvent cumuler leur pension de vieillesse et le revenu d'une
activité professionnelle dès lors qu’ils satisfont aux conditions suivantes :
avoir au moins 60, puis 62 ans, et être à au moins à 2 ans de la retraite
justifier d'une durée d'assurance retraite et de périodes d'au moins 150 trimestres,
exercer une activité à temps partiel (au minimum à 40% de la durée du travail et au
maximum à 80%), ou réduire ses revenus de 20 à 60 % pour les indépendants .
Les garanties complémentaires des salariés constituent des dispositions d'ordre public.
La loi du 21 décembre 2015, applicable depuis le 1er janvier 2016 prévoit que tout employeur
du secteur privé, entreprise et association, a l'obligation de proposer une couverture
complémentaire santé collective à ses salariés (sauf ceux qui en ont déjà une), en
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Simone AYACHE
Avocat au Barreau de Paris
complément des garanties de base d'assurance maladie de la Sécurité sociale.
1- Les institutions
Seules sont habilités à mettre en œuvre un régime complémentaire les entreprises régies
par le Code des Assurances, les institutions de prévoyance relevant du Code de la Sécurité
Sociale ou du régime agricole, les mutuelles relevant du code de la Mutualité, les
organismes habilitées pour les opérations mises en place par la loi relative à l'initiative et à
l'entreprise individuelle.
a) Le risque vieillesse
Au 1er janvier 2019, les deux régimes complémentaires ARRCO et AGIRC ont
fusionnés.
Cette assiette des cotisations est limitée par salarié à :
- 3 fois le plafond de la Sécurité sociale (T1 et T2) pour les salariés non-cadres ;
- 1 fois le plafond de la Sécurité sociale (T1) pour les salariés cadres
b) La prévoyance
Ces régimes ont pour but d'organiser une couverture sociale complémentaire aux régimes
obligatoires (sauf pour la vieillesse).
L’employeur doit faire bénéficier tous ses salariés qui ne disposent pas déjà d'une cou-
verture complémentaire, quelle que soit leur ancienneté dans l'entreprise, d'un régime de
remboursement complémentaire des frais de santé.
L'entreprise choisit librement l'assureur, auprès de qui elle négocie le contrat d'assurance.
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Simone AYACHE
Avocat au Barreau de Paris
Les partenaires sociaux de la branche peuvent recommander un organisme.
2- Allocation veuvage : allocation versée au conjoint survivant qui ne peut pas bénéficier de
la pension de réversion
L’allocation veuvage est une allocation versée au conjoint survivant qui ne peut pas bénéficier de
la pension de réversion, sous conditions d’Age et de ressources :
- Le ou la veuve doit avoir moins de 55 ans .
- Ses ressources des 3 mois civils ne doivent pas dépasser un certain seuil
CAS PRATIQUE
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Simone AYACHE
Avocat au Barreau de Paris
1- Madame DANO travaille depuis 15 ans dans la même entreprise de nettoyage de locaux
commerciaux et industriels.
Elle va avoir 63 ans. Elle a reçu un courrier de son employeur qui l’informait de sa mise à la
retraite en application d’une clause de la convention collective du nettoyage prévoyant la re-
traite à l’âge de 63 ans.
Qu‘en pensez-vous ?
2- Mayline aura 62 ans le 1er juin prochain. La RH lui dit qu’elle va être mise à la retraite et
qu’elle va demander la liquidation de ses droits . Est-ce vrai ?
3- Irène , âgée de 48 ans vient de décéder d’un cancer . Son mari , Pierre , né en 1071 ,
gagne 2800 € par mois et a du mal à payer seul le crédit de la maison et les études des
enfants . Aura-t-il droit à l’allocation veuvage ou à une pension de réversion ?
4- Dimitri s’est marié 4 fois avant de mourir d’une crise cardiaque à 82 ans . Sa dernière
compagne avec qui il vivait en concubinage vous demande si elle va percevoir une pension
de réversion .