PDF Liaisons
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Partie 1
dP = |ψ|2.dV.
En mécanique quantique on ne parle plus de trajectoire ,mais en terme de probabilité
de présence.
Dans la description quantique de l’atome , l’état d’un électron c’est-à-dire : son énergie,
ses mouvements autour du noyau et la forme de l’orbitale, est défini par 4 paramètres
appelés nombres quantiques : n , ℓ , m et s .
Nombre quantique principal (n) : n > 0
1- Principe d’exclusion de PAULI : Dans un atome ,deux électrons quelconques ne peuvent pas
avoir les quatres nombres quantiques identiques.
Une case quantique ne peut contenir au maximum que 2 électrons de spins opposés.
2- Règle de Hund
A l'état fondamental, quand les électrons se placent dans une sous-couche multiple (p, d, f), ils
occupent le maximum d'orbitales de même énergie avec des électrons célibataires qui ont des
spins parallèles (même valeur de s).
Exemples:
6C: 1s22s22p2
1s 2s 2p
N: 1s 22s22p3
7
1s 2s 2p
9F: 1s22s22p5
1s 2s 2p
Les électrons de cœur et les électrons de valence
Les électrons de cœur sont ceux qui peuplent les orbitales internes. Pour un
élément donné, ils correspondent à la configuration du gaz rare qui précède cet
élément dans la classification.
Les électrons de valence peuplent les orbitales des couches périphériques
occupées. La couche de valence représente la couche au n le plus grand. C’est
le niveau le plus externe et il est à l’origine des propriétés chimiques des
éléments.
Li: 1s 2 2s1
3
Couche de valence
6C: 1s2 2s22p2
ns2np6
ns1
ns2np5
ns2np4
ns2np2
ns2np1
ns2np3
1)d8
1)d4
1)d10
1)d10
1)d1
1)d6
1)d3
1)d2
1)d5
1)d7
ns2(n-1)d
ns2(n-1)d
ns2
ns2(n-1)d
ns2(n-1)d
ns2(n-1)d
ns2(n-1)d
ns2(n-1)d
ns2(n-1)d
ns2(n-1)d
ns1(n-1)d
n=1
n=2
n=3
n=4
n=5
n=6
Du
n=7
Les colonnes sont désignées par des chiffres romains suivis d’un indice A ou B :
Le chiffre romain indique le nombre d’électrons de valence.
l’indice A ou B est attribué au groupe selon la couche externe :
Indice A si la couche externe est ns ou ns np (sous-groupe A).
Indice B si la couche de valence est ns (n-1)d (sous-groupe B).
IA
O
n=1 II A III A IVA V A VIA VII
A
n=2
VIIIB
n=3 IIIB IVB VB VIB VIIB IB IIB
n=4
n=5
9
n=6
n=7
Le tableau périodique est constitué de 4 blocs :
Du 10
Métaux et non métaux
Exemples
11Na : 1s22s22p6 3s2
2 électrons sur n=3 et appartient à la période 3
Exemples
20S : 1s22s22p63s23p4
6 électrons sur n=3 et appartient à la période 3
2s2 2p6
Un atome ou un ion qui présente une structure électronique similaire à celle des gaz
rares en s2 p6 (soit 8 électron = octet sur sa couche de valence) présentera une stabilité
particulièrement importante.
Cette règle permet de prévoir facilement l’ion le plus stable des éléments des blocs s et p.
Exemples:
Exemples:
Na Na + + 1 e-
[Ne] 3s1 [Ne]
Cl + 1 e- Cl-
[Ne] 3s23p5 [Ar]
a) Rayon atomique r
On peut définir le rayon atomique comme étant la moitié de la distance
entre les centres des deux atomes liés par une liaison simple.
18
b) Energie d'ionisation (E.I)
C'est l'énergie qu'il faut fournir pour arracher un électron à un
atome (ou à un ion) dans l'état fondamental et à l'état gazeux.
- Sur une même période : si Z augmente alors E.I augmente.
- Sur un même groupe : si Z augmente alors E.I diminue.
E fix .
A( g ) e
A (g) AE E fix.
22
Liaisons chimiques
I- Introduction
Les éléments chimiques existent dans la nature sous forme de molécules ou
composés poly-atomiques complexes, mais rarement sous forme d’atomes isolés sauf
les gaz nobles.
Hydrogène : H ; H2 , H2O,………
Liaison covalente :
1 atome électronégatif (non métal) + 1 atome électronégatif(non métal) Liaison covalente
Ex: F + F F F
χ(F)=4
Liaison covalente
Liaison ionique :
1 atome électropositif (métal) + 1 atome électronégatif (non métal) Liaison ionique
+ -
Ex: Cs + F Cs , F χ(Cs)=0,7
Liaison ionique
Liaison métallique :
1 atome électropositif (métal) + 1 atome électropositif (métal) Liaison métallique
Ex: Cs + Cs Cs Cs
Liaison métallique
II . Types de liaisons chimiques
Il existe deux familles de liaisons chimiques:
2) Liaisons Chimiques faibles : Liaison intermoléculaires
Ce sont des forces qui se développent entre molécules. Le résultat est un état
physique (et non une nouvelle entité chimique).
Exemple :
Liaison intermoléculaire
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Partie 2
Exemple : la molécule H2
1H: 1s1 H H
Il existe deux modes de formation des liaisons :
Liaison de Covalence normale : Chaque atome fournit un électron célibataire.
A• + • B → A B
2
1- Liaison covalente
A + □B A•• B
3
2- Notion de valence
C’est le nombre de liaisons que fait un atome dans une molécule.
Elle correspond en général au nombre d’électrons célibataires de l’atome considéré.
Exemples :
N(Z=7) : 1s22s22p3 O(Z=8) : 1s22s22p4
La valence d’un atome peut être augmentée ou diminuée par excitation de l’atome.
4
Augmentation de la valence
Remarque : L’excitation d’un atome pour augmenter sa valence n’est possible que si
celui-ci possède simultanément des doublets électroniques et des cases quantiques
vides accessibles sur sa couche de valence.
5
Diminution de la valence
Valence 2 Valence 0
6
3- La Règle de l’octet de Lewis
Chaque atome de la molécule tend à saturer sa couche électronique
externe de façon à acquérir la structure électronique d’un gaz rare.
L’hydrogène est saturé avec un seul doublet (structure de
l’hélium : 1s2).
Valence O
Lors d’une réaction chimique, les atomes évoluent pour acquérir un octet
électronique sur leur couche de valence.
Cette règle est valable seulement pour la deuxième période.
7
4- Représentation de Lewis
Un doublet liant (liaison covalente) est représentée par un tiret (-): H-H
8
Schéma de Lewis atomique
9
Le schéma de Lewis moléculaire
Ce schéma constitue une description symbolique de la molécule faisant
apparaître la manière dont les atomes s’unissent entre eux.
Exemple 1 : La molécule N2
Doublet libre ou
Doublet non liant
N(Z=7) : 1s22s22p3
Doublet liant
N N
N
Diagramme de Lewis
N
Schéma de Lewis
Remarque : Les doublets assurant des liaisons sont dits liants, ceux qui n’assurent
pas de liaisons sont dits non-liants, on les appelle aussi doublets libres ou encore
paires libres. 10
Exemple 2 : la molécule H2O
2s 2p
O(Z=8) : 1s22s22p4
O
H(Z=1) : 1s1 H
H H
H O H
O
Schéma de Lewis
Diagramme de Lewis
Exemple 3 : l’ion ClO- 2p
2s
O (Z=8): 1s2 2s22p4 O O
3s 3p
Cl(Z=17): 1s2 2s22p6 3s23p5
Cl
2s 2p
O O
Cl O
Cl Cl Schéma de Lewis
12
5- Acide et base de Lewis
Toute espèce chimique possédant une case quantique vide sera appelée acide de Lewis.
Exemple : la molécule BF3 2p
2s
F(Z=9) : 1s2 2s22p5 F
2s 2p
B(Z=5): 1s2 2s22p1 B
Etat fondamental Etat excité
2s 2p 2s 2p
Excitation
B B* B
Valence 2 Valence 3 Schéma de Lewis
atomique
2s
F
F
F
2s 2p
B*
F B F
Schéma de Lewis
F
Diagramme de Lewis
La molécule BF3 possède une O.A vide BF3 est un acide de Lewis
Toute espèce chimique possédant un doublet libre sera appelée base de Lewis.
N(Z=7) : 1s22s22p3 N
1s 1s 1s
H
H H H
H N H
2s 2p
N Schéma de Lewis
La molécule NH3 possède un doublet libre NH3 est une base de Lewis
Si on combine l’acide de Lewis BF3 avec la base de Lewis NH3, on
obtient la molécule NH3BF3 dans laquelle les atomes N et B sont liés
par une liaison de coordination.
H F H F
H N + B F H N B F
H F H F
Base de Lewis Acide de Lewis
(Donneur) (Accepteur)
Liaison de coordination
(liaison dative)
15
Exemple : L’ion hydronium H3O+
H
H +
O + H+ O H
H
Base de Lewis Acide de Lewis
(Accepteur) H
(Donneur)
16
6- Notion de charges formelles
Lors de la formation de liaisons coordination un atome donne des
électrons et l’autre en reçoit. Ce transfert d’électrons fait apparaître
des charges formelles.
Exemple : la molécule NH3BF3
Charges formelles
H F H F
+ -
H N + B F H N B F
H F H F
17
Calcule de la charge formelle sur un atome : q = n - l - 2e
n : nombre d'électrons de la couche de valence de l'atome considéré dans son
état normal isolé.
l : nombre de liaisons formé par l'atome considéré dans la molécule étudiée.
e = nombre de doublets libres pour l'atome considéré dans la molécule étudiée.
Exemple: la molécule NO
O
N O
19
b- Les molécules ayant des octets incomplets
C’est le cas de certains composés du B, Al et Ga.
Exemple : la molécule BF3
F B F
3 doublets ( 6 e-)
20
c- Les structures aux couches de valence étendues
Dans le cas des éléments ayant le nombre quantique n ≥ 3, les orbitales atomiques nd
peuvent intervenir et permettre d’avoir plus de 8 électrons dans la couche de valence.
Cl 5 doublets ( 10 e-)
Cl P Cl
Cl Cl
21
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Partie 3
2
III- Théorie de la répulsion des paires électroniques de la couche de valence
(V.S. P.E.R.) ou théorie de Gillispie
Dans une molécule, l’atome central est entouré par des doublets d’électrons (doublets
de liaisons et doublet libre). Ces doublets électriquement chargés se repoussent. Ils
vont se placer le plus loin possible les uns des autres afin de minimiser leur répulsion
électrique.
D’une manière générale, une molécule peut être représentée par la formule : AXmEn
A : atome central m : nombre d’atomes X liés à A
X : atome lié à A n : nombre de doublets libres E autour de A
E : doublet libre autour de A
Exemples:
3
Dans cette théorie la géométrie de la molécule est déterminée à partir des valeurs
p =m+n.
5
1- Trois paires électroniques (p=3): AX3, AX2E1, AXE2.
Géométrie de base : AXE2
triangulaire. AX3 AX2E
E
E
x
A
A A
E x
x x x x
Forme de la molécule:
Triangle ( triangulaire)
A
A
x
x x
Forme de V Moléculaire Linéaire
( Molécule coudée)
6
Exemples : BF3 et SnCl2 (l’atome centrale est souligné)
Cl Sn Cl AX2E1
SnCl2 Triangulaire Forme de V
2- Quatre paires électroniques (p=4): AX4 , AX3E1 ,AX2E2.
A A A
8
Exemples : CH4, NH3 et H2O (l’atome centrale est souligné)
Molécule Schéma de Lewis AXnEm Figure de Géométrie de
répulsion la molécule
H
AX4 Tétraèdre Tétraèdre
H C H
CH4
H
H N H AX3E Tétraèdre Pyramide à base
NH3
triangulaire
H
H2O H O H AX2E2 Tétraèdre
Forme enV
a Position axial
a
Les paires libres (doublets non liants) se positionnent de préférence en position équatoriale.
10
3- Cinq paires électroniques (p=5)
Géométrie de base : bi-pyramide à base triangulaire.
x
x x
x
x x
x x
x x
x
x x
Bi-pyramide
Pyramide déformée
à base Forme de T Forme Linéaire
triangulaire (Papillon)
Exemples : PF5et ClF3 (l’atome centrale est souligné)
Bi-pyramide à Bi-pyramide à
F P F AX5
PF5 base triangulaire base triangulaire
F F
F Cl F Bi-pyramide à Forme en T
ClF3 AX3E2
base triangulaire
F
4- Six paires électroniques (p=6)
Géométrie de base : Octaèdre
AX5E1 AX4E2
AX6
x x
x x x x x x
x x x x x x
Octaèdre Octaèdre
F S F AX6
SF6
F F
F
Octaèdre Plan carrée
XeF4 AX4E2
F Xe F
F
5- Facteurs modifiants des angles de valences d’une molécule
a- Influence du nombre de paires libres.
Une paire libre (non-liante) occupe plus d’espace autour de l’atome central qu’une
paire liante.
Exemple:
La molécule CH4 est de type AX4
La molécule NH3 est de type AX3E Figure de répulsion : Tétraèdre
La molécule H2O est de type AX2E2
H
109°28’
C N O
H
H H
H H
107° H H 105° H
16
5- Facteurs modifiants des angles de valences d’une molécule
b- Influence de l’électronégativité de l’atome central.
Plus l’atome central est électronégatif, plus les angles de liaisons sont grands.
17
5- Facteurs modifiants des angles de valences d’une molécule
c- Influence de l’électronégativité de l’atome X.
H H F F
Partie 4
la taille des atomes A et B: Plus les atomes sont grands, plus la longueur de liaison est grande.
2
III- Propriétés physiques des liaisons covalentes
1. Longueur de liaison
Correspond à la distance internucléaire à l’équilibre.
la différence d’électronégativité (Δχ) : plus Δχ(AB) est élevé, plus la longueur de la liaison
A-B est courte.
3
2. Energie de liaison
L'énergie de la liaison covalente A-B est l'énergie qu'il faut fournir (donc positive)
pour dissocier la molécule A-B à l'état gazeux en atomes neutres à l’état gazeux également.
Dissociation (Ediss)
AB(g) A(g) + B(g) Ediss > 0
Remarque: Dans certains ouvrages, l’énergie de liaison est définie comme l’énergie libérée
(donc négative) lors de la formation de la liaison chimique entre A et B.
Formation (Ef)
A(g) + B(g) AB(g) Ef= - Ediss < 0
Exemples:
4
IV- Liaisons covalentes polaire
Molécule apolaire
H H
Δ χ=0
Liaisons apolaire
La molécule H2 est apolaire
Molécule polaire
δ+ δ-
H Cl
χ(Cl) > χ(H)
Liaisons polaire
La molécule HCl est polaire
5
IV- Liaisons covalentes polaire
Lorsqu’une liaison de covalence s’établit entre deux atomes d’électronégativité
différente, elle se polarise. L’atome le plus électronégatif va attirer le doublet de
liaison vers lui. Ainsi l’atome possédant un excès d’électron sera repéré par le symbole
δ- et l’atome dépossédé de ses électrons sera repéré par le symbole δ+. Le dipôle
électrique créé est caractérisé par son moment dipolaire (μ).
Δχ
Liaison covalente polaire
Liaison covalente apolaire 0,4
(charge partielles)
1,8 Liaison ionique
(pas de charge partielles) ( cation + anion)
≠0 liaison polaire (μ ≠ 0)
Pour les molécules polyatomiques, les moments dipolaires des liaisons s'ajoutent
vectoriellement.
A
μA-B
B μABC = μA-B + μA-C
α
μA-C μABC
A’
C
Exercice d’application 1
Calculer le moment dipolaire de la molécule H2O.
Données:
HÔH= α=104°, µO-H=1,5 D
Solution
Géométrie de la molécule H2O:
H O H O
α/2 α/2
μH2O μO-H
I 2
δ+
δ+
I H
μH2O
Cos (α/2)= 2
μO-H
μH2O = 2 μO-H Cos (α/2)
180°
F 120° F
F 120°
a) H-H b) O C O c) B F d)
C C
F
F F
χ (H) = 2.2, χ (C) = 2,5 , χ (O)= 3,5 ; χ (B) = 2 , χ (F)= 4
11
Solution :
La molécule H2 est apolaire car la liaison H-H est apolaire.
μ CO2 = μ1 + μ2 = 0
µAlF3 =( µ1 + µ2 ) + µ3 = µ12 + µ3 = 0
Exemple: La molécule H2
Théorie de Lewis : H H La liaison covalente est obtenue par mise
en commun d’un doublet d’e-
2
Symétrie des orbitales atomiques s et p
O.A ns
O.A npx
Dans la théorie LCAO, l’orbitale moléculaire (ψ) est définit comme une combinaison linéaire
des orbitales atomiques (Φi ): ψ = C1Φ1 + C2Φ2 + …. + CiΦi
avec Ci : coefficient de normalisation.
Atome A
Molécule A2
5
1- Molécule de dihydrogène (H2)
a- Construction des fonctions d’ondes moléculaires
On désigne par HA et HB les atomes d’hydrogène; les orbitales atomiques 1sA et 1sB
correspondantes sont Φ1s(A) et Φ1s(B).
Atome Ha Atome HB
Φ1sA Φ1sB
Selon la méthode LCAO, l’orbitale moléculaire ψσs est une combinaison linéaire
de ces deux orbitales atomiques:
σs = a Φ1s(A) + b Φ1s(B)
La probabilité de trouver l’électron dans l’espace est: P =∭[Ψσs]2 dV=1 (Ψσs est normée)
Espace
La probabilité de trouver l'électron dans l'espace est: P =∭[Ψσs]2 dV=1 (Ψσs est normée)
∭[Ψσs]2 dV = ∭( a Φ1sA + b Φ 1sB)2 dV= 1
∭Φ1sA 2 dV =1 et ∭Φ1sB 2 dV =1
a2= b2 b=± a
On aura donc deux solutions pour σs :
7
• b = a σs = a Φ1s(A) + a Φ1s(B)
HA HB HA HB
Recouvrement axial
+
+ + +
La fonction d’onde σ1s est dite liante car elle correspond à un renforcement de la probabilité
de présence de l’électron entre les atomes HA et HB.
8
b = -a σs = a Φ1s(A) - a Φ1s(B)
Plan nodale
HA HB HA HB
Recouvrement axial
+ -
+ + -
La fonction d’onde *ss est dite anti-liante car elle correspond à une diminution de la probabilité
de présence des électrons entre les atomes HA et HB.
9
c- Diagramme d’énergie de la molécule H2
L’O.M σ1s * est déstabilisée E(σ1s*) > E(1s)
∆E-
-13,6eV
∆E+ O.A 1s
O.A 1s
Si l’ordre de liaison =1, une simple liaison est obligatoirement une liaison σ
Si l’ordre de liaison =2, une double liaison est formée d’une liaison σ et une liaison π
Si l’ordre de liaison =3, une triple liaison est constituée d’une liaison σ et deux liaisons π.
Plus l’ordre de la liaison est grand plus la liaison est forte, plus la longueur de liaison
est petite et plus l’énergie de dissociation de la molécule est grande.
11
Propriétés magnétiques
Le moment magnétique µ (en magnétons de Bohr µB) d’une molécule est donné par la formule :
Si les électrons de la molécule sont appariés (en paires, n=0) le moment magnétique global
est nul et la molécule est dite diamagnétique.
Dans le cas où il y aurait présence d’électrons célibataires, le moment magnétique global est
non nul. La molécule est alors paramagnétique.
12
Cas des espèces chimiques : H2 et H2+
E E
O.M anti-liante σ1s* O.M anti-liante σ1s*
O.A 1s O.A 1s 1s 1s
O.A 1s O.A 1s 1s 1s
O.M liante σ1s O.M liante σ1s
O.A He O.A de He O.A de He+
OA de He
Molécule He2 Ion He2+
La molécule He2 n’existe pas car son ordre de liaison est nul.
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2
a- Recouvrement de deux orbitales atomiques ns
1ére possibilité :
+ + Recouvrement + z
z z
+
A’ axial A A’
2ème possibilité :
Recouvrement
+ z - z + - z
+
axial A A’
3
b- Recouvrement de deux orbitales atomiques npz
1ére possibilité :
z z Recouvrement z
- + + + - - + -
A A’ axial A A’
npz (A) - npz (A’)
Orbitale moléculaire liante σz
2ème possibilité :
z z Recouvrement z
- + + - + - + - +
A A’ axial A A’
npz (A) npz (A’) Orbitale moléculaire antiliante σ*z
x y (ou x) xy(ou x)
+
+
+
z Recouvrement z
A A’ A A’
Latéral -
-
-
npx (A) npx (A’) Orbitale moléculaire liante πx
ou ou ou
npy (A) npy (A’) Orbitale moléculaire liante πy
x ou y x ou y
+ -
z
+
-
z Recouvrement
A A’
latéral +
+
-
-
npx (A) - npx (A’) Orbitale moléculaire anti-liante πx *
ou ou ou
npy (A) - npy (A’) Orbitale moléculaire anti-liante πy*
y
La symétrie n’est
+ pas compatible +
A’ x
A + - + - +
x
- npx -
npy
px px
AXIAL
pz
pz
LATERAL py
py
sz *
px * py *
px py pz px py p
z
px py
Atome A Atome A’
sz 8
d- Recouvrement des orbitales atomiques ns et npz
1ére possibilité :
S1 > 0
+
+
+
A +
A + +
--
ns (A’)
-
-
ns (A’)
S2 < 0
npx (A)
npx (A) S= S1 + S2 = 0
Recouvrement nul
Le recouvrement est nul entre:
Recouvrement axial :
ns(A) ± ns (A’) σs + σs*
O.M. liante O.M. anti-liante
npy(A) ± npy(A’) πy + π y*
e- diagramme d’énergie
Suite à la valeur de l’écart énergétique entre les niveaux 2s et 2p pour les éléments de
la deuxième période de la classification périodique, deux cas sont possible.
Atome A Atome A’
2px 2py 2pz p-p 2px 2py 2pz
px py
sz
ΔE > 12 eV
ss *
s s
Atome A ss Atome A
Molécule A2
px* py*
2p 2p
px py
sz ΔE=22,8 > 12 eV
ss *
2s
2s
Atome F ss Atome F
Molécule F2
La configuration électronique de la molécule F2 est :
(ss)2( ss* ) 2 ( sz) 2 ( πx , πy) 4 ( πx*, πy*) 4
Propriétés magnétiques de F2 : Pas des électrons célibataire la molécule F2 est
diamagnétique
14
Exemple : la Molécule F2 E (2s)= - 42,7eV E (2p)= -19,9eV
ΔEsp= -19,9- (-42,7)= 22,8eV > 12 eV Pas d’interaction s-p
E sz*
py*
2p px*
2p
px py
sz ΔE=22,8 > 12 eV
ss *
2s
2s
Atome F ss Atome F
Molécule F2
σ
L’ordre de liaison : O.L = ½ (n-n*)= ½ (8-6) = 1
F F
15
2ème Cas (avec interaction s-p)
Pour les éléments Li, Be, B, C, N l’écart entre les niveaux 2s et 2p étant
faible ( <12eV), il y a interaction entre l’orbital atomique 2s et les
orbitales atomiques 2p. L’énergie de l’O.M. σz est supérieure à celle
des O.M. πx et πy.
px py pz p-p px py pz
Atome A Atome A’
16
2ème Cas (avec interaction s-p)
Diagramme d’énergie des O.M. d’une molécules A2 (Z(A) ≤ 7)
sz *
E E(σpz) > E(πpx , πpy)
px* py*
np sz np
px py ΔE < 12 eV
il y a interaction
ss * s-p
ns
ss ns
Atome A Atome A
Molécule A2
2p sz 2p
px py ΔE < 12 eV
ss * il y a interaction
s-p
2s ss 2s
Atome N Atome N
Molécule N2
2p sz 2p
px py ΔE < 12 eV
il y a interaction
ss * s-p
2s ss 2s
Atome N Atome N
Molécule N2
π
π
σ
L’ordre de liaison : O.L = ½ (n-n*)= ½ (8-2) = 3
N N
UNIVERSITE SULTAN MOULAY SLIMANE
FACULTE POLYDISCIPLINAIRE- BENI MELLAL
DEPARTEMENT DE CHIMIE
Exemple 1: la molécule NO
Schéma de Lewis
N(Z=7) : 1s2 2s22p3 O N N.B. La molécule NO est paramagnétique
O(Z=8) : 1s2 2s22p4 car elle possède un électrons célibataire.
Schéma de Lewis
Diagramme d’énergie
L’oxygène est plus électronégatif que l’azote, donc les énergies des orbitales atomiques de la
couche de valence de l’oxygène sont plus basses que celles des orbitales atomiques de la couche
de valence de l’azote.
χ (O) > χ (N) E2s(O) < E2s(N) et E2p(O) < E2p(N)
np
sz np
px py
ss *
ns
ss ns
Atome N
Molécule NO Atome O
3
sz*
E px* py*
np
np
sz
px py O.L(NO)= ½ (8-3)=2,5
ss* O N
Schéma de Lewis
ns
ss ns
Atome N
Molécule NO Atome O
E
1s
2px 2py 2pz
Recouvrement
impossible
2s
Atome H
Atome F
Condition d'énergie:
E2s(F) - E2s(H) > 12eV Recouvrement impossible entre l’OA 2s (F) et l’OA 1s (H).
5
E sspz*
1s
2px 2py 2pz
2px 2py
sspz
2s 2s
Atome H
Molécule HF Atome F
1s
2px 2py 2pz
2px 2py
sspz
O.M non liantes
2s
2s
Atome H Molécule HF Atome F
Les orbitales 2s(F), 2px(F) et 2py(F) ne sont pas modifiées, elle reste
localisées sur l’atome du fluor, sont donc des orbitales moléculaire non
liantes. 7
II- Théorie de l’hybridation – Molécules poly atomiques
Dans certains molécules de formule générale AXn, le recouvrement des orbitales atomiques de l’élément A
avec celles de l’élément X donne des géométries moléculaires qui ne sont pas toujours prévisible.
Réalité
Les deux liaisons O-H sont orientées à 105° l’une de l’autre.
O Chose qu’on ne peut pas expliquer par un recouvrement direct
des orbitales atomiques pures (2py, 2py) de l’ oxygène avec les
105° deux orbitales atomiques 1s des deux hydrogènes.
H H
Pour tourner cette difficulté on fait appel à la notion d'hybridation des orbitales atomiques. 8
On définit l’hybridation comme un croisement entre orbitales atomiques pures de
symétrie différentes conduisant à des orbitales hybrides de symétrie et d’orientations
bien déterminées.
En se limitant aux orbitales atomiques s et p, on peut distinguer comme type
d’hybridation : sp3, sp2, sp.
1- Hybridation sp (hybridation diagonale) ( AXmEn: m+n=2)
Le mélange d’une orbitale s et une orbitale atomique p (par exemple pz) conduit à 2
OA hybrides sp. Les deux autres orbitales atomiques p restes pures (non hybrides)
E E
O.A non hybrides
np np
O.A hybrides sp
Hybridation sp sp
ns
9
Forme des O.A hybrides:
Hybridation sp
npz
px px
O. A. hybride sp
- -
+
+
z Hybridation sp
- pz + + t1 - t2 + z
+ -
+ +
py - py -
ns (A)
np(A)
Les O.A. hybrides (t1 et t2) se recouvriront avec autre O.A. s ou p des
autres atomes.
Le recouvrement est toujours axial, et les O.M. formées sont donc de type σ.
10
Example 1: la molécule BeH2 σ σ
Schéma de Lewis:
Be*
H Be H
Géométrie prévue par la méthode VSPER
H H Be: AX2
Figure de répulsion: linéaire
Hybridation des orbitales atomiques de Be: sp (car m+n=2)
H: pas d’hybridation
O. A. pures
E E px
2p npx npy O. A. hybride sp
-
+
Hybridation sp sp sp sp - sp
+ - z
+
2s + Be
py -
11
Example 1: la molécule BeH2
px
+ - σ σ
sp sp
+ - -
+ H---Be---H
+ Be
1s (H) py - 1s (H)
Le recouvrement des orbitales atomiques hybridées (sp3, sp2, sp) forme des liaisons sigma σ
(recouvrement axial).
12
Example 1: la molécule BeH2
Diagramme d’énergie
L’hydrogène est plus électronégatif que le béryllium (Be), donc l’énergie de l’orbitale atomique
de la couche de valence (1s) de l’hydrogène est plus basse que celles des orbitales atomiques de
la couche de valence de l’atome Be.
O.M (BeH2)
E E
σ1 * σ2 *
2O.A H sp
de Be
1s 1s
σ1 σ2
OA des 2 H OA (Be)
13
Example 2: la molécule C2H2
H
Schéma de Lewis: AX2
AX2
( linéaire)( linéaire)
C*
C* H C C H
H
sp sp
Hybridation
2s 2p sp sp 2px 2py
Hybridation sp
C* C (sp)
px
sp C sp
py
14
Example 2: la molécule C2H2
H
Hybridation σ
sp sp 2px 2py
Liaison σ px Liaison σ π
σ px π
sp C sp sp C sp
py py
Hσ C C σ H
1s (H) 1s (H)
σ
Recouvrement latéral
Liaison π
Le recouvrement des orbitales atomiques hybridées (sp3, sp2, sp) forme des liaisons sigma σ (recouvrement
axial).
Le recouvrement des orbitales atomiques p forme des liaisons p (recouvrement latéral).
15
2- Hybridation sp2 (hybridation Trigonal) ( AXmEn: m+n=3)
La combinaison d’une OA s avec 2 OA p (px, py) conduit à 3 OA hybrides sp2, la 3ème O.A (pz) reste non
hybridée. Chaque O.A. hybridée sp2 présente 1/3 du caractère s et 2/3 du caractère p.
Les trois O.A. hybridées sp2 ont une configuration plane formant un angle de 120°. L’orbitale npz pure
sera perpendiculaire à ce plan.
16
Example : la molécule BH3
Schéma de Lewis:
H
2s 2p
B* B H
E E
2p 2p O.A non hybride
Hybridation sp2
2s
O.A hybrides sp2
B(sp2)
Schéma avec cases quantiques
H
1s(H)
B H
H 120°
B(sp2) 1s(H)
Molécule triangulaire
1s(H)
La molécule BH3
Diagramme d’énergie
L’hydrogène est plus électronégatif que le Bore, donc l’énergie de l’orbitale atomique de la
couche de valence (1s) de l’hydrogène est plus basse que celles des orbitales atomiques de la
couche de valence de l’atome B.
O.M (BH3)
E
E σ1 * σ2 * σ3 *
2pz 2pz
3 O.A H sp2
de B
1s 1s 1s
σ1 σ2 σ3
OA des 3 H OA (B)
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DEPARTEMENT DE CHIMIE
npz
Hybridation sp3
npy
+ npx
ns
1 O.A ns
3 O.A. np
Tétraèdre 2
Exemple 1: la molécule CH4
Schéma de Lewis:
H
σ
C* σ σ
H C H
σ
H H H H H
3
Exemple 1: la molécule CH4
Hybridation:
E E
2p
Hybridation sp3
2s
4 O.A hybrides sp3
109,5°
Hybridation:
5
Diagramme d’énergie
Le carbone est plus électronégatif que l’hydrogène, donc l’énergie des orbitales atomiques de la
couche de valence du carbone est plus basse que celle de l’orbitale atomique de la couche de
valence de l’atome H.
E O.M (CH4) E
σ1 * σ2 * σ3 * σ4 *
1s 1s 1s 1s
4 O.A H sp3
de C
σ1 σ2 σ3 σ4
OA des 4 H OA (C)
Exemple 2: la molécule H2O
Schéma de Lewis:
O σ σ
H O H
H H
7
Exemple 2: la molécule H2O
Hybridation:
109,5°
O
Exemple 2: la molécule H2O
Hybridation:
1s(H)
Exemple 3: la molécule NH3
Schéma de Lewis:
σ σ
N H N H
σ
H
H H H
10
Exemple 3: la molécule NH3
Hybridation:
109,5°
N
Exemple 3: la molécule NH3
Hybridation:
liaison σ
1s (H)
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FACULTE POLYDISCIPLINAIRE- BENI MELLAL
DEPARTEMENT DE CHIMIE
les interactions de Van der Waals, qui existent pour toutes les molécules, et qui
mettent en jeu une énergie de l'ordre de quelques kJ.mol-1;
les liaisons hydrogène, qui ne concernent que des molécules bien particulières, et qui
mettent en jeu une énergie de l'ordre de la dizaine de kJ.mol-1.
Nuage électronique de la
Nuage électronique de la molécule A en présence d’un
molécule A en l’absence d’un champ électrique.
champ électrique.
+δ
E -δ
A
μinstant
α: la polarisabilité de la molécule.
Remarques importantes:
Toute molécule, polaire ou apolaire, présente un moment dipolaire instantané sous
l’effet d’un champ électrique.
La polarisabilité est d’autant plus grande que la molécule est volumineuse.
Exercice d’application 1:
Classer les gaz nobles He, Ne, Ar, Kr par ordre de polarisabilité croissante.
Rayon atomique croissant: R(He) < R(Ne) < R(Ar) < R(Kr)
δ- δ+ δ-
δ+ B A B
A
Effet d’orientation
Exemple:
δ- δ- δ+ δ-
δ+ Cl δ+ δ- δ+
H Cl H Cl
H H Cl
Plus les molécules sont polaires, plus les interactions de KEESOM sont importantes.
Le dipôle électrique permanent d’une molécule polaire crée un champ électrique qui déforme le nuage
électronique d’une autre molécule polaire ou apolaire voisine.
- + - +
Exemples: l’eau est une molécule polaire et le benzène une molécule apolaire polarisable.
L’eau et le benzène sont en interaction de Debye.
Remarque importante:
Plus les molécules mises en jeu sont polaires et polarisables, plus les interactions de Debye sont
importantes
7
3- Interaction dipôle instantané-dipôle instantané ou effet de dispersion de London
Remarque importante:
Plus les molécules mises en jeu sont volumineuses (α grand), plus les interactions de London
sont importantes
8
Résumé
Molécule apolaire + molécule apolaire effet de dispersion
9
II- Conséquences des forces intermoléculaires sur les températures de changement d’état
Les températures de passage d’un état plus lié à un état moins lié permettent de jauger la force
des interactions responsables de la cohésion intermoléculaire.
Plus les interactions entre les molécules sont importantes, plus les
températures de changement d’état sont élevées
Exemple 1:
Classer les dihalogènes (Cl2, Br2, I2) par ordre de point de fusion croissante.
Méthode:
Pour comparer les températures de changement d’état physique des corps pures, il faut indique:
-Quelles sont les interactions intermoléculaire qui existent entre deux molécules au sein de chaque corps pur
- Quelles sont celles qui sont identiques entre les différents corps pur
- Quelles sont celles qui diffèrent entre les différents corps pur
Cl2 Br2 I2
CH3-CH2-CH2-CH3 CH3-CO-CH3
χ (C) - χ (H) = 0,3 < 0,4 χ (O) - χ (C) = 0,9 > 0,4
v
v
v
v
v
v
v
v
Peu d’interaction entre molécules Forte interaction entre molécules
v
v
apolaire polaire
H
Exemple : H2O
2δ- δ+
O H O H O H O H
H H δ+ H
H
O H
H
III- Liaison hydrogène
Des liaisons hydrogènes peuvent aussi s’établir au sein d’une même molécule.
On parle alors de liaison hydrogène intramoléculaire.
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