Transvections
Transvections
Transvections
Moulay Youssef
Devoir Libre
Transvections
MP*
Transvections Devoir Libre
énoncé
Les transvections
Préliminaires
2a Montrer qu’il existe une forme linéaire λ et un vecteur e non nuls de E tels que :
[x ∈ E , f (x ) = λ(x )e
3 Soit e un vecteur de E . Montrer que si pour toute forme linéaire ϕ de E , ϕ(e) = 0 alors
e est le vecteur nul. (On pourrait supposer que e est non nul et construire une forme
linéaire ϕ de E telle que ϕ (e) = 1).
[x ∈ E , t (x ) = x + ϕ(x )a (3)
Trouver une condition nécessaire et suffisante pour que deux transvections commutent.
On dit que u est une involution minimale si Ker (u − idE ) est de dimension 1.
11 11a Montrer que si u est une involution minimale, alors il existe une forme linéaire
non nulle θ et un vecteur e tels que :
(4) [x ∈ E , u (x ) = −x + θ (x ).e
11b Réciproquement si θ est une forme linéaire et e un vecteur non nuls de E ,
montrer que l’application
u : x ↦−→ −x + θ (x ).e
est une involution de E si et seulement si θ(e) = 2.
12 Soit t la transvection donnée par la relation (3).
corrigé
Préliminaires
1b Deux formes linéaires ϕ et ψ non nulles ont le même noyau si et seulement si elle
sont proportionnelles, ie s’il existe λ ∈ Ã∗ tel que ψ = λϕ
2a Ayant dim Imf = 1, soit e un vecteur directeur de Imf . Pour tout x ∈ E il existe
un unique scalaire λ (x ) tel que f (x ) = λ(x )e . La linéarité de l’application λ ainsi définie
découle de la linéarité de f .
et donc f 2 = λ(e)f = tr (f )f .
4a D’après la condition (1), H ⊂ Ker (t − id) . H et Ker (t − id) ont pour dimension commune
n − 1. Donc H = Ker (t − id) .
4b Im (t − id) est bien de dimesion 1 d’après la formule du rang et la condition (2) signifie
que Im (t − id) ⊂ H .
Ensuite pour tout x ∈ E , (t − id) (x ) ∈ Im (t − id) ⊂ Ker (t − id) donc (t − id) 2 (x ) = 0E . Alors
(t − id) 2 = 0.
qui est clairement de rang 1 et de trace nulle donc t est une transvection.
t −1 = 2 id −t donne ensuite
−1 −2 −2
A −1 = 3 4 3®
© ª
«−1 −1 0¬
6 Posons f = t − id.
Comme ψ et ϕ ont pour noyau commun H alors il existe α ∈ Ã\{0} tel que ψ = αϕ . et
ainsi
s ◦ t −1 (x ) = x + ϕ(x ) − a + αb − αϕ (a)b
8a Soit x ∈ E .
s ◦ t (x ) = t (x ) + ψ (t (x ))b
= x + ϕ(x )a + ψ (x + ϕ(x )a)b
= x + ϕ(x )a + ψ (x )b + ϕ(x )ψ (a)b
t ◦ s (x ) = x + ψ (x )b + ϕ(x )a + ψ (x )ϕ(b)a
Pour la réciproque, supposons par l’absurde que s ◦ t = t ◦ s et que (ϕ(b) , 0 ou ψ (a) , 0).
Si par exemple ψ (a) , 0 alors a < Ker ψ , comme b ∈ Ker ψ alors (a, b) serait libre et donc
d’après l’expression de la question précédente
[x ∈ E , ϕ(x )ψ (a) = ψ (x )ϕ(b) = 0
Ainsi on aurait montré que s et t commutent si et seulement la droite de l’une est incluse
dans l’hyperplan de l’autre.
10b Dans une base de E adaptée à cette dernière somme directe, la matrice de u est la
matrice diagonale diag (1, · · · , 1, −1, · · · , −1) où il y’a d coefficients égaux à 1.
11a Si u est une involution minimale alors dim Im (u + id) = dim Ker (u − id) = 1 et donc
u − id est de rang 1.
D’après la question 2.a des préliminaires, il existe une forme linéaire θ et un vecteur e tous
les deux non nuls tels que
[x ∈ E , u (x ) + x = θ (x )e
u 2 (x ) = −u (x ) + θ (x )u
= x − θ (x )e + θ (x ) − e + θ (e)e
x + θ (x ) − 2 + θ (e) e
Noter que dans ce cas Im (u + id) ⊂ Ã.e et même, puisque θ est non nulle, Im (u + id) = Ã.e .
Donc u est une involution minimale d’axe la droite Ã.e .
12a Soit x ∈ E .
Réciproquement si (e, −a + θ(a)e) est liée alors en ajoutant −θ (a)e au deuxième vecteur
on voit que (e, −a) est liée et donc que (e, a) est liée. Posons alors a = αe où α ∈ Ã. En
appliquant θ on a alors θ (a) = 2α et donc α = 12 θ (e) . Alors a = 21 θ(a)e .
2
12c Il suffit de prendre une forme linéaire θ telle que θ(a) , 0 et ensuite e = θ (a ) a.
Les deux vecteurs e et −a + θ (a)e sont alors colinéaires et donc l’expression de u ◦ t (x )
devient
1
u ◦ t (x ) = −x +
θ (a)ϕ(x ) + θ (x ) e
2
L’application ψ = 12 θ (a)ϕ +θ est une forme linéaire de E . Comme e est maintenant colinéaire
à a alors e ∈ Ker ϕ et donc ψ (e) = θ(e) = 2.
13 D’après la question 1.b de cette partie une involution minimale a pour déterminant
−1, donc une transvection a pour déterminant 1 puisque on peut l’écrire comme composée
de deux involutions minimales.
σ ◦ f ◦ σ −1 (x ) = 0E ⇔ t ◦ σ −1 (x ) = 0E ⇔ σ −1 (x ) ∈ Ker f ⇔ x ∈ σ ( Ker f )
Im (σ ◦ f ◦ σ −1 ) = σ ◦ f ◦ σ −1 (E ) = σ ◦ f (E ) = σ ( Im (f ))
ϕ ◦ σ −1 et ϕ ′ prennent les mêmes valeurs sur les vecteurs de la base B ′ , elles sont donc
égales. D’autre part, par construction de σ , σ (a) = a ′ .
Pour cela on va d’abords démontrer un résultat intermédiaire : étant donné une matrice
inversible M ∈ Mn (Ã) , il existe une matrice C qui est le produit de une ou de deux matrices
de transvections telle que C M soit de la forme
1 α2 · · · αn
0
© ª
CM = .
®
..
®
M′
®
®
«0 ¬
M ′ étant une matrice d’ordre n − 1 qui aura forcément le même déterminant que M . Soit
donc M ∈ G L n (Ã) et soit f l’endomorphisme de E tel que Mat B (f ) = M .
Si (e 1, f (e 1 )) est liée, ayant dim E ⩾ 2 on peut choisir un vecteur e ∈ E tel que (e 1, e) soit
libre et donc aussi (f (e 1 ), e) .
Au bout du procédé on aura formé une matrice K , produit de transvection telle que
1 × ··· ×
© .
. .. .. ª®
0
. . .®
KM = . .
.. .
®
. 1 × ®
®
« 0 · · · 0 λ ¬