Paleontologie Cours 2 CH 1
Paleontologie Cours 2 CH 1
Paleontologie Cours 2 CH 1
BIOLO IE MAROC
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Paléontologie
STU S3
I\ Définition de la paléontologie.
La paléontologie est la science qui étudie les êtres ayant vécu autrefois et dont les fossiles sont
conservés dans les sédiments.
B\ Les traces.
Les traces représentent l’activité biologique (déplacement, piste, empreinte, terrier). On peut
trouver des perforations dues à la nutrition (cas des éponges et des gastéropodes). Parfois, ce sont des
perforations du calcaire. On peut aussi trouver des traces d’excréments (des coprolithes).
III\ La fossilisation.
A\ Condition de la fossilisation.
La fossilisation est un phénomène exceptionnel qui nécessite des conditions très favorables.
Pour qu’il y ait fossilisation, il faut que le corps soit à l’abri des prédateurs, des bactéries aérobies
(des processus d’oxydation).
Les milieux les plus propices sont les sédiments à granulométrie fine. Les meilleurs sédiments
sont les boues calcaires et argileuses mais aussi, les cendres volcaniques. En général, les milieux de
fossilisation sont marins. Les milieux terrestres sont peu propices.
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La calcite : elle est rare dans la coquille des animaux. Elle n’est quasiment que chez
les échinodermes et brachiopodes. Chez les autres animaux, on a de l’aragonite. Ce
dernier minéral est instable et, à l’état fossile, elle donnera de la calcite.
La calcédoine (SiO2) : elle entraîne la silicification des végétaux et des coquilles
d’invertébrés.
La pyrite (FeS2) : elle a une couleur jaunâtre.
L’apatite (phosphate de calcium) : ce minéral intervient dans le cas des os et des
dents.
La paléontologie est loin d’avoir découvert tous les fossiles conservés dans les sédiments. Il y a
une très forte distorsion entre le monde vivant et les peuplements fossiles.
On compare sur ces documents le nombre d’individus vivants et le nombre d’espèces péchées
dans le plancton avec les sédiments actuels situés sur le même site. Il y a une perte considérable en
espèces et en individus, ainsi qu’une distorsion très importante.
B\ Échelle de la vie.
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Les individus sans squelette en milieu marin sont rarement fossilisés et encore moins sur le
milieu continental. Les animaux bien connus sont ceux à squelette ou à coquille.
Le cas des mollusques : il y a plus d’espèces actuelles que d’espèces fossiles. Toutefois, ces
mollusques sont connus depuis plus de 500 millions d’années : déformation.
Résultats : Les fossiles ne donnent qu’une image très fragmentaire et déformée de la vie.
Actuellement, on compte trois millions d’espèces animales et végétales connues. Le nombre
total d’espèces est estimé à 4,5 millions. Hors, seules 150 000 espèces fossiles ont été décrites ; soit,
3% des espèces connues actuellement et 3,3% des vivantes actuellement.
En 540 millions d’années, on estime qu’un milliard d’espèces a vécu sur terre et que 10 millions
étaient fossilisables.
ème
Les fossiles connus représentent 1/660 des espèces animales et végétales ayant vécu sur
ème
Terre et 1/66 des espèces fossilisables.
V\ L’espèce en paléontologie.
Les espèces sont nommées de manière identique à la biologie animale ou à la biologie végétale.
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- Les spécimens fossiles sont plus rares que les spécimens actuels. Les collections d’individus
sont peu abondantes et on n’est jamais sûr qu’elles soient contemporaines : il y a une difficulté pour
étudier une population à un moment donné.
- Une espèce paléontologique est décrite, non seulement avec ses caractères à un moment
donné mais aussi avec son évolution au cours des temps. On doit délimiter des espèces à un moment
donné mais aussi au cours des temps.
1\ Espèce typologique.
C’est la conception la plus ancienne. L’espèce est définie à partir des caractères d’un individu
tenu pour représentatif : c’est le « type ». Il est déposé dans une collection puis décrit et figuré. Tout
individu à morphologie semblable au « type » ou qui s’en rapproche suffisamment sera classée dans la
même espèce : le critère est la ressemblance.
Exemple : Les alvéolines de l’éocène.
On a diverses lignées et pour ellipsoïdalis, quatre espèces se succèdent dans le temps. Elles ont
été décrites en 1960 par un suisse (Hottinguer).
Espèce 1 : Ellipsoïdalis (1883-Egypte) 6 millions d’années. Description : coquille de petite taille,
peu allongée, spire serrée et petite loge initiale.
Espèce 2 : Moussoulensis (1960-près de Carcassonne, par Hottinguer). Description : un peu plus
grande, un peu plus allongée (pôles plus aplatis), spire plus lâche, loge initiale de taille moyenne.
Espèce 3 : Corbarica (1960-dans les corbières, par Hottinguer). Description : encore plus grande,
plus allongée, pôles pointus, spire serrée, loge initiale assez grande.
Espèce 4 : Trempina (1960-dans les Pyrénées, par Hottinguer). Description : plus allongée, plus
grande, grande loge initiale.
Chacune de ces espèces est définie par un type qui sert de référence pour les déterminations.
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Cette conception de l’espèce présente deux inconvénients majeurs :
- Le « type » : c’est le premier spécimen trouvé ou le mieux conservé parmi les premiers
trouvés. Il ne peut pas être parfaitement représentatif des caractères moyens de l’espèce.
- Dans une espèce, tous les individus ne sont pas identiques et les formes plus ou moins
éloignées du « type » ne sont pas toujours prises en compte pour la définition de l’espèce.
L’appréciation des limites de l’espèce est très subjective.
Dans le Minervois, on constate que deux espèces peuvent cohabiter dans le même niveau.
On a des intermédiaires entre les espèces. A-t-on deux espèces qui coexistent ou avons-nous
des variations dans une même espèce.
2\ L’espèce biologique.
La biologie moderne donne cette définition. Magr : « L’espèce est constituée par les groupes de
population naturelle réellement ou potentiellement interféconds et isolés quant à la reproduction de
tout autre groupe semblable. ». On a ici un critère de descendance.
Notion d’interfécondité : on peut appréhender cette notion d’interfécondité par l’analyse des
populations. En effet, dans la mesure où il y a une continuité morphologique dans une population, on
peut en déduire qu’il y a eu des croisements, donc interfécondité.
L’espèce est définie à partir d’un groupe d’individus : « la série type ». On prend un représentant
moyen : « l’holotype ». Les autres sont les « paratypes ».
Pour créer une espèce, il faut faire une étude statistique de population à partir de données
biométriques. Si la population est hétérogène, l’analyse fera apparaître des discontinuités. Si la
population est homogène, on a alors une distribution Gaussienne. Si elle ne l’est pas, c’est qu’il y a
plusieurs espèces.
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Réalisation d’histogrammes de répartition de population en fonction de l’indice d’allongement :
Quand le nombre d’individus est suffisant, les histogrammes indiquent une population
homogène. Dans chaque gisement, la population est homogène et ne renferme qu’une espèce.
Dans la partie inférieure : la moyenne correspond à moussoulensis mais avec aux deux
extrémités de la population, des représentants d’ellipsoïdalis et de corbarica.
Dans la partie supérieure : la moyenne correspond généralement à corbarica mais avec, aux
extrémités, des représentants de moussoulensis et de trempina.
Finalement, ellipsoïdalis, moussoulensis, corbarica et trempina sont des formes différentes
d’une même espèce. De la base au sommet de la courbe, on passe d’une population à moussoulensis
dominante à une population corbarica dominante. Toutefois, des croisements se produisent toujours
entre ces formes. Dans le détail, les proportions des deux formes fluctuent en fonction des conditions
du milieu.
On a donc une seule espèce biologique qui évolue par un remplacement d’individus à
caractères archaïques par des individus à caractères plus évolués : c’est une chronoespèce.
Cette conception biologique de l’espèce est plus objective mais nécessite la mise en œuvre de
méthodes statistiques qui ne sont pas toujours applicables en paléontologie :
- Le nombre d’individus collectés est souvent insuffisant.
- Les individus collectés dans un même gisement ne parviennent pas toujours d’une
population naturelle et ne découlent pratiquement jamais d’une même génération.
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En paléontologie, l’espèce biologique est un idéal à atteindre mais on ne peut souvent définir
qu’une espèce typologique.
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Bon courage
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