Cours de Biologie Vegetale - 2021
Cours de Biologie Vegetale - 2021
Cours de Biologie Vegetale - 2021
COURS DE BIOLOGIE ET
PHYSIOLOGIE VEGETALE
CYCLE DES ASSISTANTS/EAUX FORETS ET ATE Ière ANNEE
Introduction
Ce qui porte la vie, c’est « … un faible courant entretenu par le soleil, » écrivait le lauréat
Nobel Albert Szent-Györgyi. Par cette simple phrase, il résumait une des plus grandes
merveilles de l’évolution – la photosynthèse, un processus vital propres aux plantes. Nous les
avons devant nos yeux en permanence et nous avons tendance à oublier leurs incroyables
capacités de développement et d’évolution dans des environnements souvent très différents et
changeants, d’où leur importance primordiale parmi les autres êtres vivants. La biologie
végétale fait partie intégrante des Sciences du Vivant, cette discipline permet d’acquérir des
connaissances concernant les tissus végétaux, l’anatomie des organes, leur morphologie ainsi la
reproduction.
En effet, la Biologie Végétale est l'étude de la vie et du comportement des végétaux qui
nous entourent. Un végétal est un être vivant qui appartient au règne végétal et qui est
caractérisé par un mode de vie basé sur l’autotrophie ; celle-ci étant le mode de vie selon lequel
le végétal utilise la chlorophylle, l’énergie solaire et le CO 2 pour synthétiser ses substances
nutritives organiques (c’est la photosynthèse). Au niveau du monde végétal, certains être
classés comme végétaux n’ont pas la possibilité de réaliser la photosynthèse : ce sont les
Champignons. Ils sont dits hétérotrophes comme les animaux. Dans leur vie, les végétaux
respirent en absorbant CO2 et en rejetant O2. Les végétaux sont des êtres très importants, c’est
pourquoi leur étude est très capitale.
Objectifs de la formation :
L’objectif global de cette formation est de donner aux apprenants, des notions de base sur la
biologie et la physiologie végétale.
2
D’aquatique chez les Thallophytes et les Archégoniates, la reproduction sexuée
devient aérienne chez les spermaphytes. Ce qui engendre la nécessité d’un agent transporteur
de l’élément mâle sur l’organe femelle. Ce transport est assuré par la présence d’eau, par
chimiotactisme, par voie aérienne et par autres agents vecteurs du monde animal. Au cours de
l’évolution, la cellule sexuelle femelle devient volumineuse et immobile : l’oosphère, tandis
que la cellule sexuelle mâle devient de plus en plus petite et perd ses éléments cinétiques. Le
gamète mâle est attiré par le gamète femelle par chimiotactisme.
4
Chapitre II : Caractère morphologique des végétaux
Les champignons sont des végétaux non chlorophylliens, donc hétérotrophe pour le
carbone. Alors que pour vivre ils ont absolument besoins d’aliments organiques. Leur structure
comprend en général un filament mycélien blanc ou coloré appelé mycélium. Ce filament est
plus ou moins ramifié et le plus souvent, il court entre les feuilles mortes qui recouvrent le sol.
Lorsque les champignons sont des saprophytes, ils décomposent la matière organique en des
éléments plus petits assimilable par les végétaux. Ils favorisent la fertilité des sols.
Les champignons sont importants dans la fermentation industrielle (bière, vin,
fromage, yaourt, …). Ils sont également parasites de l’homme et des animaux. Ils permettent la
fabrication d’antibiotiques (Pénicilline). En un mot, ils ont une importance fondamentale dans
l’équilibre des écosystèmes. Les champignons vivent sous toutes les latitudes sauf dans les
régions extrêmement froides. Ils se reproduisent soit par des sporocystes ou gamétocystes. Sur
le plan morphologique, on distingue les champignons macroscopiques et les champignons
microscopiques
5
2.1.3. Aperçu sur les formes morphologiques des lichens
Ce sont des organismes qui forment des croûtes colorées de teintes blanchâtre,
verdâtre ou grisâtre sur le sol, les arbres ou les rochers. Ils constituent un groupe spécial de
végétaux formé par l’association permanente et stable entre les filaments d’un champignon et
les organes reproducteurs d’une algue. Le champignon appartient à la famille des septomycètes.
Il comporte un filament cloisonné appelé hyphe. L’algue est soit une cyanophycée (algue
bleue) ou une chlorophycophyte (algue verte). L’association entre l’algue et le champignon est
de type symbiotique. Dans cette association, l’algue fourni les organes reproducteurs tandis que
le champignon sert de support à travers son mycélium. Celui-ci est associé à des cellules
autotrophes. Ce qui leur donne une autonomie nutritionnelle et leur permet de s’installer sur des
milieux arides.
Les bryophytes sont représentées par les mousses pourvues de feuilles comme le
polytric ou la sphaigne, les hépatiques, qui présentent des feuilles ou des thalles selon les
espèces, et les antocérotées, au nombre d'espèces très réduit. La majorité des espèces de
bryophytes vivent dans les endroits où règne une importante humidité, souvent à l'abri du soleil
direct. On trouve, par exemple, davantage de mousses sur la face nord du pied des arbres, là où
n'arrive jamais la lumière directe du soleil. Néanmoins, des espèces peuvent survivre à de
longues périodes de dessiccation et présentent une surprenante reviviscence par temps humide :
ces espèces colonisent des rochers exposés au soleil, et même le toit des maisons. Toutes ont
besoin d'eau pour se reproduire de façon sexuée et puisent l'eau aussi nécessaire à la
photosynthèse grâce à des (poils) rhizoïdes disposés à la face inférieure du thalle ou sur la
courte racine.
Les ptéridophytes sont les seuls cryptogames vasculaires : cryptogames (du grec
"cryptos" = "caché" et "gamos" = "le mariage") car leurs organes sexuels sont cachés il n'y a
pas de fleurs chez les ptéridophytes, et vasculaires (du latin "vascellum" = "le vaisseau") car ils
sont pourvus de tissus conducteurs. Ces vaisseaux conducteurs de sève permettent aux
ptéridophytes d'atteindre des tailles bien supérieures aux autres cryptogames : il existe, par
exemple, des fougères arborescentes tropicales de plus de 10 m de haut, et au cours de la
période carbonifère (il y a entre 345 et 280 millions d'années) il existait des prêles géantes et
des lycopodes de la taille des arbres actuels !
6
Actuellement, les ptéridophytes sont représentées par les fougères, les prêles, les
lycopodes, les sélaginelles et les psilotales. Les ptéridophytes préfèrent de façon générale des
milieux à forte humidité atmosphérique ; il en existe même quelques espèces aquatiques. Mais
certaines espèces, dont le cétérach indigène Ceterach officinarum, résistent étonnamment bien
à la sécheresse et à l'exposition à la lumière directe du soleil : elles se recroquevillent au plus
chaud et sec de l'été, mais sont douées d'une reviviscence surprenante lorsque l'eau revient.
Dans ce port, le bourgeon terminal reste prépondérant sur les autres bourgeons
axillaires. On parle d’acrotonie. Il en est de même des bourgeons axillaires les plus proches du
sommet de la tige sur ceux plus éloignés. Les branches apparaissent au-dessus d’une certaine
hauteur du tronc (tige principale). Ce tronc apparemment nu est appelé fût. L’étalement de la
ramure résulte du fait que les bourgeons de la face inférieur des divers rameaux dominent ceux
de la face supérieure : c’est l’hypotonie.
Ce port est obtenu par acrotonie tout d’abord et ensuite par hypotonie, la
ramification sympodique ou monopodique. C’est la hauteur totale de la plante en générale
comprise entre 2 et 7 m qui est à l’origine de la distinction entre arbre et arbuste.
Ce port est obtenu par basitonie c’est-à-dire les ramifications apparaissent dès la
base de la tige principale. Si l’hypotonie se traduit au contraire par la formation de rameaux
orthotropes au milieu du buisson et ceux-ci deviennent de plus en plus fournis au cours des
années. C’est ce double renversement de dominance qui oppose en principe le type arbre au
type buisson
7
2.2.4. Le port lianescent
Les plantes grasses sont gorgées de substances de réserves pour pouvoir s’adapter
aux conditions xérophytiques. Ces végétaux sont souvent aphylles. Il existe donc un transfert
de fonction de la feuille à la tige. La tige chlorophyllienne devient charnue puisque chargée
d’eau et de substances de réserve contre les conditions arides. C’est pourquoi toutes les espèces
appartenant à des familles différentes peuvent se présenter sous le même aspect et même
morphologie. C’est le phénomène de la convergence des formes.
Ce type de port est l’effet de l’inhibition totale des bourgeons axillaires. Herbacée
dressé à tige mince : la tige est souple et peu élevée souvent avec une hauteur inférieure à 1 m.
Herbacée rampante : plante à croissance horizontale et à enracinement fréquent aux points de
contact avec le sol. Herbacée grimpante : la plante se développe en hauteur en s’appuyant sur
des supports d’emprunts soit par des poils rigides ou des crochets, par des piquants ou
aiguillons, par des crampons, par des racines ventouses ; dans ce cas, l’enroulement est absent.
Si la plante grimpe avec des mouvements préhenseurs, donc avec enroulement, on parle de
plante volubile. L’enroulement est orienté de droite à gauche ou de gauche à droite. Chez les
graminées (Poacées), le tallage correspond à des ramifications au niveau des nœuds qui se
trouvent à la base de la tige près du sol en donnant une touffe très serrée. Il en résulte différents
types de port ou architecture : cespiteux, culminaire, rhizomateux et gazonnant.
8
Chapitre III : Morphologie des organes végétatifs
L’appareil végétatif des spermaphytes est composé par les feuilles, les tiges et les
racines. Les feuilles apparaissent comme les organes d’assimilations de la plante. La tige
constitue le support généralement aérien. La racine apparait comme un organe souterrain de
fixation.
Les feuilles sont des expansions latérales de la tige, elles sont insérées aux nœuds. Les
vaisseaux conducteurs qui se trouvent dans les nervures de la feuille apportent l'eau et les sels
minéraux nécessaires à la photosynthèse. Les stomates permettent l'entrée et sortie des gaz.
9
Une feuille typique est composée de 3 parties : Le limbe, Le pétiole, La gaine
a. Le limbe
Il se présente sous forme d’une lame aplatie, de couleur verte (présence de
chlorophylle) présentant une face supérieure (ventrale) vert foncé et une face inférieure
(dorsale) plus pâle. Le pourtour de la feuille s'appelle la marge. Le limbe peut être : entier,
crénelé, denté, lobé (pennatilobé ou palmatilobé), séqué (pennatiséqué ou palmatiséqué),
lacinié.
Quant à la forme générale du limbe, elle peut être : cordée, arrondie, ovale,
oblongue, triangulaire, lancéolée, ... La feuille peut être simple ou composée.
10
o Feuilles composées paripennées : nombre pair de folioles.
o Feuilles composées imparipennées : nombre impair de folioles (le rachis se
termine par une foliole terminale).
o Feuilles composées bipennées : Se dit de feuilles pennées dont les folioles sont
pennées à leur tour. Le rachis principal porte des rachis secondaires qui portent
des folioles.
b- Le pétiole
Le pétiole est considéré comme une différentiation secondaire du limbe dont la base pliée sur
elle-même devient concrescente. Le pétiole relie le limbe à la tige soit directement, donc sans
gaine, soit indirectement, feuille avec gaine. Si le limbe est sessile, ceci signifie que le pétiole
n’existe pas. On peut avoir plusieurs formes : sessile embarrassante-auriculée, sessile
décurrente, sessile perfoliée, sessile amplexicaule, engainante.
11
c- La gaine
La gaine est un élargissement de la base du pétiole qui embrasse plus ou moins
complètement la tige. Les feuilles dont la gaine embrasse largement la tige sont dites
engainantes. La gaine est ouverte chez les Cypéracées et ouverte chez les Poacées.
Les stipules et stipelles sont des lames foliacées parfois caduques situées de part et d’autre
du pétiole ou à la base des folioles des feuilles composées. Les stipules et stipelles peuvent être
très petites (foliacées), en forme d’épines assez longues (stipules des Acacia) ou très grandes et
ressemble à des feuilles. La ligule est une lame membraneuse située au sommet de la gaine à la
limite de la gaine et du limbe.
L’ochréa est une sorte d’étui membraneux formé par la soudure de la ligule avec la gaine
et les stipules. La ligule est une caractéristique des Poacées tandis que l’ochréa est une
caractéristique des Polygonacées.
12
3.1.2. Les Types Foliaires Particulières
Certaines feuilles des plantes subissent des transformations très particulières liées au
caractère héréditaire de l’espèce.
Les feuilles des plantes carnivores des genres Drosera et Dionaea peuvent être munies de
poils glanduleux à leur face supérieure, une fois que les insectes s’y posent, ils se trouvent
immobilisés. Le limbe qui semble sensible, dès que l’insecte frôle la surface, les deux marges
se referment pour emprisonner la proie.
Chez le genre Népenthes, la nervure médiane se prolonge par une urne dont le fond est
tapissé de glandes sécrétrices d’enzymes protéolytiques.
Chez Utricularia, des poches en forme d’escargot attirent ces derniers.
La sclérophyllie se rencontre chez les espèces sempervirentes des zones chaudes plus ou moins
arides ou sur sols calcaires dont les feuilles sont imprégnées de sclérine donc dures : espèces
méditerranéennes, les espèces du genre Aloe L. Les Feuilles-épines sont des feuilles en partie
épineuse comme les feuilles de Houx, les bords du limbe sont épineux, ou des feuilles
totalement transformées en épines ; comme des feuilles de Cactus
Les Feuilles-vrilles : La feuille peut être en partie ou en totalité transformée en vrilles pour
assurer la fonction de soutien. Chez certaines plantes, tout le limbe est transformé en vrille et
les stipules jouent la fonction de la feuille.
13
chez certains Verbénacées et Convolvulacées. Souvent, elles constituent des nectaires extra-
florales et favorisent la myrmécophyllie.
14
3.2.2. Les tiges succulentes, les cladodes et les dards
La succulence est une adaptation au milieu désertique ou semi-aride. Elle est à l’origine de
la convergence des formes entre les tiges des Asteraceae, des Cactaceae, des Dideriaceae, des
Euphorbiaceae, etc. ainsi, on parle en général de tige Cactiformes ou plantes grasses.
Les Cladodes sont des rameaux constitués d’un seul entre-nœud et en forme d’aiguilles
chez le genre Asparagus ainsi que les rameaux de Casuarina equisetifolia L. (filao). Chez les
espèces du genre Opuntia Miller, les cladodes encore appelés raquettes sont des structures
aplaties assurant entièrement l’assimilation chlorophyllienne et qui prennent la forme de
raquette de tennis.
Les rameaux-épineux ou dards sont des rameaux à croissance limitée ; leur bourgeon
terminal durcit, se transforme en épine (dard). Ex : chez les plantes des zones arides en général,
l’aiguillon chez le genêt et le dard des rosiers.
15
- Des bulbes : ce sont des tiges souterraines en formes de masse aplaties. On a un plateau
sur lequel sont insérés à la face inférieure des racines adventives. Au centre de la face
supérieure le bourgeon terminal se développe pour donner une tige aérienne. Autour du
bourgeon terminal se développent des feuilles peu différentiées plus ou moins imbriquées dont
les externes sont sèches et protectrices. Les internes sont gorgés de substances de réserves.
- Les tubercules : ils peuvent être considérés comme des rhizomes renflés par
l’accumulation de substances de réserves mais en position verticale. Les bourgeons dormants
sont éparpillés à la surface du tubercule. Les espèces du genre Dioscorea L. (igname)
présentent ce type de tubercule et se reproduisent par bouturage à partir des fragments. Le
tubercule provient de la tubérisation de plusieurs entre-nœuds. Pour le cas de la pomme de terre
(Solanum tuberosum L.), les tiges souterraines horizontales se renflent à leurs extrémités en
donnant une sorte de bouton portant un bourgeon terminal et des bourgeons axillaires (yeux de
la pomme de terre). Pour le cas du poids souchet, Cyperus esculentus L., il s’agit d’un tubercule
chargé de réserve glucidique. Certains tubercules sont formés à la fois par la base de la tige et
la partie supérieure de la racine. C’est le cas des Araceae et particulièrement les espèces du
genre Amorphophallus Blume ex Decne.
16
3.2.4. Les tiges rampantes
Les tiges rampantes sont celles de plantes herbacées à croissance horizontale et à
enracinement (racines adventives) fréquents aux points de contact avec le sol. Exemples :
Alternanthera repens (L.) Link, Boerhavia diffusa L., Citrullus vulgaris Schrad, Cucumis melo
L., Ipomoea batatas L., Ipomoea aquatica Forssk. Les stolons sont des tiges horizontales aux
longs entre-nœuds, aux feuilles très réduites et différentes de celles portées par la tige
principale qui est courte et verticale donc dressées. Exemples : les stolons de Pistia stratiotes
L., la laitue d’eau, Eicchornia crassipes (C. Martius) Solms-Laub, la jacinthe d’eau, Fragaria
vesca L., le fraisier.
17
Exemples : chez Dioscorea alata L., l’enroulement se fait de gauche à droite (dextre) dans le
sens de rotation des aiguilles d’une montre. Par contre, chez les espèces D. bulbifera L., D.
dumetorum (Kunth) Pax, D. esculenta (Lour.) Burkill, D. pressii Pax, l’enroulement se fait de
droite à gauche (senestre). Chez les légumineuses (Ordre des fabales), les tiges sont souvent
volubiles, en particulier les fabacées : Canavalia insiformis (L.) DC, Vigna unguiculata (L.)
Walp, etc.
19
3.3.4. Les racines aériennes
Elles peuvent constituées des réservoirs d’eau de nombreuses plantes épiphytes.
Exemple des racines aériennes à voile ou velamen des Orchidées. Elles sont assimilatrices
parce que chlorophylliennes et se présentent sous forme aplatie en lame d’aspect foliacé. Elles
sont en béquilles et jouent un rôle de stabilisateur dans un sol mou, instable ou gorgé d’eau.
Les racines échasses des palétuviers rouges (rhizophora) et de l’Uapaca en terrain
respectivement marécageux et très humide.
Les pneumatophores qui croissent vers le haut et qui servent de moyen d’aération à
la plante dans son milieu marécageux (palétuvier).
Les racines lianes ou étrangleuses fréquentes chez les espèces du genre ficus.
Leurs graines germent sur un support, elles émettent deux types de racines aériennes : les
racines piliers et les racines étrangleuses qui finissent par étouffer le support et former un faux
tronc.
Les racines suçoirs de certaines phanérogames parasites, en particulier les espèces
de la famille des Loranthacées. Les racines sont vertes, dépourvues de coiffe et poils
absorbants. Elles sécrètent un composé liquéfiant les poils cellulaires de l’hôte.
Les racines contreforts de Ceiba pentandra (L.) Gaertn., espèces arborescentes des
régions équatoriales et subtropicales.
20
Chapitre IV : Morphologie des organes reproducteurs et la reproduction
21
Une fleur par définition est un rameau court à croissance limitée qui porte au moins
un organe sexué étamine ou carpelle, donc spécialisé dans un rôle reproducteur. La fleur a pour
origine la transformation d’un bourgeon végétatif en bourgeon floral avec successivement la
mise en place des sépales, du réceptacle floral, des pétales puis des pièces reproductrices. Une
fleur typique est fréquemment hermaphrodite mais peut être mâle ou femelle et est constituée :
D’une bractée qui est la feuille axillaire d’un rameau florifère. Les bractées peuvent
ressembler aux autres feuilles de la plante mais souvent elles présentent des modifications.
D’un pédoncule floral : partie permettant la fixation d’une fleur sur le rameau. La taille est
variable. Quand le pédoncule est absent, la fleur est dite sessile. Il peut porter des pré-feuilles et
se termine par un réceptacle sur lequel se développent plusieurs pièces florales : le périanthe
(calice et corolle), l’androcée ensemble des fleurs mâles (étamines) et le gynécée, ensemble des
fleurs femelles ou carpelles. Chaque verticille est constitué d’un certain nombre de pièces
d’origine foliaire ou non.
Le gynécée ou pistil est l’organe reproducteur femelle de la plante. Il est formé par un ou
plusieurs carpelles d'une même fleur libres ou soudés entre eux (partiellement ou entièrement).
Chaque carpelle est composé de la base au sommet d’une partie renflée (l’ovaire) renfermant le
ou les ovules, d’un style prolongeant l’ovaire et d'un stigmate coiffant le style et permettant de
retenir le pollen. Dans la majorité des cas, la fleur possède à la fois un androcée et un
gynécée : elle est dite bisexuée ou hermaphrodite. Il existe des espèces unisexuées, c'est-à-
dire qui possèdent seulement un gynécée, ou possèdent seulement un androcée. On peut
également rencontrer des fleurs stériles ; sans étamines ni carpelles. Si les fleurs mâles et
femelles sont produites sur un même individu, la plante est dite monoïque. Si ces fleurs sont
produites sur des individus séparés, la plante est appelée dioïque.
4.1.3. La placentation
La placentation est le mode d’insertion des ovules sur la paroi de l’ovaire, il existe trois types
courants :
23
Placentation Pariétale : Le gynécée est formé d’un seul carpelle avec un ovaire
uniloculaire (une seule loge) et non compartimenté, les ovules sont insérés sur la paroi
périphérique de l’ovaire
Placentation Axile : Le gynécée est formé de plusieurs carpelles (donc de plusieurs ovaires)
fermés et soudés entre eux et forment des cloisons. Il y a autant de loges que de carpelles. Les
ovules sont insérés sur les zones des sutures.
Placentation Centrale : Le gynécée est formé de plusieurs carpelles fermés dont les
cloisons se sont résorbées (donc il y a un ovaire uniloculaire), il ne reste qu’une colonne centrale
sur laquelle sont fixés les ovules.
24
La fleur est hypogyne lorsque le périanthe et les étamines sont insérées plus bas
que l'ovaire supère, ce qui implique un réceptacle cylindrique, conique (a). La fleur est
périgyne lorsque le périanthe et les étamines sont insérés plus haut que le niveau d'insertion de
l'ovaire semi-infère qui est partiellement enfoncé et soudé dans le réceptacle, (b). La fleur est
épigyne quand le périanthe et les étamines sont insérés plus haut que l'ovaire infère qui est
totalement enfoncé et soudé dans le réceptacle (c).
25
4.1.5. Les types d’inflorescences
La plus-part des espèces présentent leurs fleurs sur un système plus complexe dont
l’ensemble porte le nom d’inflorescence. On distingue deux types d’inflorescence :
L’inflorescence définie sur laquelle l’axe florifère est toujours terminé par une fleur et
l’inflorescence indéfinie où l’axe n’est jamais terminé par une fleur.
L’inflorescence définie concerne deux types : l’inflorescence uniflore (fleur solitaire) et
l’inflorescence pluriflore (ramifiée à plusieurs fleurs) ou l’inflorescence en cyme (cyme
unipare, bipare ou multipare).
Les gymnospermes sont des plantes ligneuses dont le port en cône est très caractéristique.
Leurs feuilles sont très petites en forme d’écailles ou d’aiguilles. Ces feuilles vivent plusieurs
années si bien que les gymnospermes sont des plantes sempervirentes. Leur implantation dans
le sol se fait grâce à une racine pivotante. Ce sont des espèces monoïques c'est-à-dire que les
organes sexuels différents sont portés par les mêmes pieds. Les organes males sont représentés
par des petits cônes agglomérés en épis, ce sont des épis sporangifères. Les étamines sont
appelées des feuilles sporangifères males.
Les organes femelles sont également représentés par des cônes composés d’écailles et
disposés en spirale. Ce sont des feuilles sporangifères femelles. Chaque feuille porte deux
ovules appelés macrosporanges. Les ovules sont en contact direct avec l’atmosphère on dit
qu’ils sont nus d’où le terme gymnosperme. Chaque ovule porte quatre macrospores dont trois
dégénèrent rapidement. La macrospore restante est celle qui est fertile. Elle donne naissance à
l’intérieur même de l’ovule à un prothalle intérieur appelé endosperme. Lors de la fécondation
27
la feuille fertile sera fécondée par un gamète male provenant de la germination d’un grain de
pollen. Au cours du développement ultérieur de l’ovule, la graine n’est en aucun cas protégée.
4.2.3. La pollinisation
C’est l’ensemble des processus par lesquels le pollen est transporté des étamines jusqu’au
stigmate d’une fleur de la même espèce. Au niveau des fleurs unisexuées la pollinisation fait
obligatoirement intervenir des fleurs différentes appartenant au même individu ou deux
individus différents.
28
▪ La pollinisation indirecte ou pollinisation croisée ou hétérogamie ou fécondation croisée.
Elle résulte du transport de pollen sur le stigmate d’une autre fleur, ont dit qu’il y’a
allogamie ou hétérogamie. Chez beaucoup d’espèces la pollinisation directe ne donne pas de
résultats, de nombreuses raisons en sont les causes : On peut citer entre autres ; le fait que les
étamines et le stigmate ne murissent pas en même temps. Il y’a des phénomènes d’autostérilités
qui s’expriment dans beaucoup de fleurs. Il peut arriver que même si les étamines et le stigmate
murissent en même temps, le pollen ne germe que sur les fleurs d’une variété différente. Il
semble que l’hétérogamie apporte des avantages appréciables et les graines issues de cette
pollinisation sont qualitativement supérieures. La pollinisation croisée est obligatoire pour les
espèces dioïques. On estime que chez près de 3000 végétales l’arrivée du pollen sur le stigmate
de la même fleur n’est pas suivie de fécondation.
30
4.2.4. Les fruits
Les fruits résultent de la transformation de l'ovaire ou des ovaires d'une fleur fécondée ; ils
renferment la ou les graines, provenant de l'évolution de ou des ovules. Au terme des
transformations, la paroi du fruit qui provient directement de la paroi de l'ovaire ou péricarpe
comporte généralement trois parties suite à des différenciations histologiques en cours de
croissance, à savoir, de l'extérieur vers l'intérieur : l'exocarpe (épicarpe), le mésocarpe et
l'endocarpe.
A part la paroi de l'ovaire, d'autres parties de la fleur, (des fois, de l'inflorescence),
subissent une modification importante et participent à la constitution du fruit ; la complexité
augmente avec l'éventualité de la participation du réceptacle floral.
a- Fruits charnus
C’est un vrai fruit dont le péricarpe est gorgé de réserves, devient épais et juteux, il existe
deux types de fruit charnu, selon que l’endocarpe est charnu ou lignifié, on distingue :
31
La baie ou fruit succulent à pépins est un fruit charnu indéhiscent qui ne possède un
endocarpe charnu. Il se caractérise par l'exocarpe ordinairement mince et par le mésocarpe et
l'endocarpe charnus, ce qui fait que les graines sont libres dans la chair du fruit. L'épicarpe
forme la peau du fruit, le mésocarpe la chaire, et l'endocarpe entoure les graines pour constituer
les pépins.
Ex : l’orange, raisin, tomate, melon...
En général, les baies ont plusieurs graines (polyspermes plusieurs ovaires), Les agrumes
(oranges) sont des baies particulières car leur endocarpe forme des poils charnus qui sont riches
en réserves. Le mésocarpe est de couleur blanche et peu développée.
La drupe ou fruit à "noyau" est un fruit succulent charnu indéhiscent avec un endocarpe
lignifié entourant une seule graine constituant un noyau. La drupe est le plus souvent
monosperme (constituée d'un seul ovaire), comme la cerise, les pèches.
b- Fruits secs
Le péricarpe se dessèche, devient fibreux et plus ou moins dure, les fruits secs se scindent en
deux catégories :
Les fruits secs indéhiscents : ce sont des fruits secs qui ne s'ouvrent pas spontanément
pour libérer leurs graines. A l'intérieur du fruit, la graine est libre en général. On
distingue différentes sortes de fruits secs indéhiscents :
Les akènes : qui ne contiennent qu'une seule graine. Les akènes sont souvent protégés par
une cupule ex : noisette, châtaigne, le fruit des astéracées.
Les samares : sont des akènes particuliers qui portent des sortes d'ailes leur permettant
d'être transportés par le vent. ex : orme, érable. La disamare est pourvue de deux ailes.
Le caryopse : quant à lui, spécifique à la famille des graminées, est caractérisé par la
soudure des téguments de la graine au péricarpe.
32
Les fruits secs déhiscents : ils s'ouvrent à maturité pour libérer les graines. La
déhiscence se réalise le plus souvent longitudinalement par rapport à l'axe du fruit. Dans
ce groupe important et diversifié de fruits, selon le type de déhiscence, on distinguera
principalement les types de fruits suivants :
Le follicule : fruit provenant d'un carpelle unique qui s'ouvre d'un seul côté grâce à une
seule fente, ex : l’hellébore
La gousse : fruit provenant également d'un carpelle s'ouvre grâce à 2 fentes, ce qui libère 2
valves sur lesquelles sont fixées les graines, fruit typique des Fabacées ex : haricot, vanille
La silique : fruit sec dérivant d'un ovaire composé de deux carpelles seulement, s'ouvre
grâce à 4 fentes, ce qui libère 2 valves avec développement d'une fausse cloison médiane
d'origine placentaire sur laquelle les graines sont fixées ex. : giroflées, moutarde.
La capsule : fruit sec formé à partir d'un ovaire composé de plusieurs carpelles soudés. IL
peut s'ouvrir de plusieurs façons et par plusieurs fentes ou peut s'ouvrir par des pores (ex :
pavot) et il peut s'ouvrir en formant une sorte de couvercle qui se détache, la capsule porte alors
le nom de Pyxide.
c- Fruits composés
Ce sont des fruits formés à partir d'une inflorescence donc composés de plusieurs fleurs
complète et dans ce cas-là le fruit est appelé infrutescence. Ex ; ananas, figue… L’ananas est
une infrutescence charnue, ces différentes parties sont soudées les unes aux autres.
34
4.2.5. Les graines
La structure de la graine est en relation directe avec celle de l'ovule. Après fécondation,
pendant que l'ovaire se transforme en fruit, le ou les ovules qui y sont abrités évoluent vers la
constitution de la ou des graines.
La graine se compose essentiellement d'un tégument (simple ou double) et d'une amande
formée de l'embryon et de tissus de réserves constituant l'albumen. La taille, la forme, la
pilosité, la consistance des graines varient considérablement selon les espèces et selon les
modes de dissémination.
La surface du tégument peut être lisse, pourvue de crêtes (pavot) ou de poils répartis sur
toute son étendue (cotonnier). Ce tégument peut ainsi servir à la protection ou à la
dissémination des graines. La partie essentielle de l'amande est l'embryon. Celui-ci comprend
une radicule, que prolonge une tigelle portant les cotylédons (ou le cotylédon unique dans le
cas des monocotylédones). L'embryon est souvent plongé dans un tissu de réserve, appelé
albumen chez les angiospermes (plantes à fleur). C'est lui qui, le plus souvent constitue la partie
comestible des graines. Ce tissu provenant d’une double fécondation contient 3 lots de
chromosomes. Selon la présence ou non d'albumen dans les graines, celles-ci se classent en 3
catégories :
- Les graine à périsperme : encore appelé tri-graine, elle est rencontrée chez le poivre noir,
le palmier dattier. Albumen très peu développé avec autour le périsperme (reste du nucelle
qui n'a pas été digéré et qui sert de réserve). C’est-à-dire que la graine est constituée de
l’embryon (cotylédon + plantule), de l’albumen et du périsperme. Le lieu de réserve est le
périsperme
- Les graines albuminées ou graine double : à ce niveau la graine est constituée de
l’embryon (cotylédon + plantule) et de l’albumen. Le périsperme a disparu, les cotylédons
minces dans un albumen développé servant de réserve comme par exemple, les caryopses
des céréales.
35
- Les graines exalbuminées ou graine simple : c’est-à-dire que la graine est constituée de
l’embryon (cotylédon + plantule). Les exemples peuvent être prises chez les toutes les
légumineuses. Ce type de graine parait être un caractère évolué.
36
Un rejet est une pousse jeune issue d’un bourgeon adventif développé sur un tronc ou une
branche. Exemple du rejet de souche de certains arbres tout naturellement ou après coupe du
tronc.
e. Les bulbilles
Ce sont des bourgeons dormants, charnus, transformés en véritables petits bulbes riches en
réserves. Ils restent à l’état de vie ralentie tant qu'ils sont portés par la plante qui les a formés.
Une fois tombés sur le sol, chacun d’eux se développe en un nouvel individu. Ces bulbilles
assurent un bouturage naturel.
f. Les tubercules
C’est un renflement des axes végétaux, surtout souterrains (racines, rhizomes), riche en
substances de réserve. Grâce à leur passage à l’état de vie ralentie pendant la mauvaise saison et
à Figure 75 : Drageon ou tige feuillée issue d’un bourgeon adventif racinaire Bulbilles Figure
76 : Bulbilles à l’état de vie ralentie sur leur plante leur réserve, les tubercules assurent à la fois
la pérennité et la multiplication de nombreuses espèces. Ce sont des tubercules de racines, de
stolons, de rhizomes ou des tubercules mixtes.
g. Les bulbes
Ce sont des organes végétaux souterrains remplis de réserves nutritives permettant à la plante
de reformer chaque année ses parties aériennes. Bulbe d’oignon
4.3.2. La multiplication végétative artificielle
La multiplication végétative artificielle est assurée par l’homme.
a. Eclatage ou division ou fragmentation
En se fragmentant, certains végétaux peuvent se multiplier végétativement. Ceci est la forme la
plus simple de multiplication végétative que l'on retrouve chez les thallophytes et les
cormophytes. Eclater une plante consiste à la fragmenter en plusieurs parties, chacune
possédant racines et tiges ou au moins racines et bourgeons (exemple : séparer les tubercules
d’un plant de pomme de terre).
b. Le marcottage
Pour marcotter un arbuste, il suffit de mettre une ou plusieurs de ses tiges en contact avec de la
terre, sans même les détacher de la plante mère, et d'attendre que des racines naissent de ces
tiges. On peut ainsi obtenir de nouveaux plants, et se procurer des végétaux difficiles à trouver
en pépinière. Il faut en moyenne une dizaine de semaines avant que les racines atteignent la
longueur voulue pour qu'on puisse procéder à la transplantation. Pour le vérifier, il suffit de
déterrer très délicatement la partie enfouie de la tige. Il est important de ne jamais tirer sur les
plants nouvellement marcottés, car les jeunes racines sont fragiles.
37
c. Le bouturage
Le bouturage permet de créer, à partir d'un fragment de tige ou de racine, d'une feuille ou d'un
bourgeon, une plante semblable à celle dont provient cet organe. Une réaction d'auto-défense
permet à toute partie détachée d'un végétal de cicatriser la lésion existant au point de
séparation. Une intense activité cellulaire, provoquée par des hormones spécifiques, obture
rapidement la blessure d'une sorte de bourrelet appelé "cal" (masse de cellules indifférenciées)
sur lequel, en conditions propices, des racines adventives ne tardent pas à apparaître. L'organe
amputé devient dès lors capable de se nourrir et de se développer en croissant comme une
plante nouvelle. Cette dernière reproduit fidèlement toutes les caractéristiques génétiques de la
plante-mère (taille, port, couleur, duplicature de fleurs, etc.) ce que ne peut pas faire le semis
(plant d'arbrisseau, de fleur, etc., ayant été semé en graine).
d. Le greffage
Ce mode de multiplication végétative artificiel est très ancien (Antiquité). Le greffage est une
opération qui consiste à souder une portion de végétal (rameau ou bourgeon) sur un autre
végétal qui lui servira de support nourricier. Le greffage ne constitue pas toujours une méthode
de multiplication végétative mais est souvent utilisée seulement pour améliorer un rendement
de production (ou la qualité de celle-ci).
Remarque :
Le porte greffe C'est l'arbre qui supportera la greffe.
Le greffon C'est la partie de tige de la variété d'arbre choisie. Pendant le greffage, les zones
vascularisées du greffon et porte-greffe s’accolent afin que la sève brute du porte-greffe
parvienne au greffon dépourvu de racines. D’autre part, le contact entre les cambiums libéro-
ligneux de l’un et de l’autre est nécessaire pour la réalisation de la soudure entre les deux
éléments. C’est pour ces raisons que seuls les végétaux qui possèdent des formations
secondaires importantes sont concernés par le greffage : les Dicotylédones. On distingue :
* la greffe en biseau
* la greffe en couronne
Cette greffe se pratique de préférence sur les gros arbres, mais plus tardivement que la greffe en
fente. Le tronc de l'arbre à greffer est coupé comme pour la greffe en fente et les greffons,
taillés en biseau allongé, sont introduits à l'aide de la spatule du greffoir, entre l'écorce et
l'aubier du sujet. On place à environ 10 centimètres l'un de l'autre, autant de greffons que la
circonférence de l'arbre le permet. On ligature fortement.
38
4.4. Les avantages et les inconvénients
4.4.1. Les avantages de la multiplication végétative
C’est un processus obligatoire de reproduction pour les espèces qui sont privées de
reproduction sexuée.
La multiplication végétative est propice à une accélération de la reproduction, en évitant
les stades fragiles issus de la graine.
Elle maintient la constitution génétique (pas de variabilité génétique).
L'intérêt de la multiplication végétative est également économique. Les plantes sélectionnées
peuvent ainsi être reproduites en quantités très importantes, sans subir les délais de la
reproduction sexuée. Cela offre aussi la possibilité de multiplier des plantes stériles. Cela
permet encore de créer et d'étudier de nouvelles variétés et de nouvelles espèces de plantes.
39
méristèmes se présentent sous différentes formes, en différents lieux de la plante et ont des
fonctions variées.
L’embryon d’une plante Angiosperme comporte déjà les ébauches des futurs méristèmes
caulinaires (des tiges) et racinaires qui se trouvent respectivement au niveau de la gemmule et
de la radicule. Selon leur origine, on distingue les méristèmes primaires et secondaires. Les
méristèmes primaires apparaissent en premier au cours de l’embryogénèse (la formation de
l’embryon), ces méristèmes primaires en fonctionnant vont donner des tissus. Ils sont
dénommés tissus primaires pour les différencier des tissus secondaires qui apparaissent chez
certaines plantes ultérieurement.
Les cellules des méristèmes primaires se localisent sur l’extrémité des tiges et des
racines. Elles sont petites, isodiamétriques, le noyau est sphérique, volumineux, très riche en
chromatine, les vacuoles sont nombreuses et très petites et des plastes non différenciés
(proplastes).
A l’apex (l’extrémité d’une tige ou d’une racine), apparaissent les nouveaux organes grâce au
fonctionnement des méristèmes, ce sont les méristèmes apicaux caulinaire situés sur la région
apicale des tiges et les méristèmes apicaux racinaires localisés sur l’extrémité de la racine.
Ils sont présents chez toutes les plantes, mais fonctionnent d’une manière différente. Ils
assurent la croissance en longueur de toute les plantes.
40
avec le milieu extérieur. On distingue trois types de tissus protecteurs : épiderme, rhizoderme
ou exodermes, le liège ou suber ou écorce.
5.1.2.1. L’épiderme
C’est une couche continue des cellules vivantes étroitement juxtaposées, leur forme est
variable et elles sont dépourvues de chloroplastes. Elles recouvrent les parties aériennes des
plantes et fournissent une protection contre la dessiccation et les agressions extérieures.
L’épiderme comporte des cellules de revêtement et de stomates grâce auxquels se fait
l’évapotranspiration. Les cellules épidermiques secrètent sur leur face externe en contact avec
le milieu extérieur de la cuticule qui est une enveloppe constituée par des dérivées lipidiques
très hydrophobes et par des cires en particulier qui limitent les pertes d’eau lorsque
l’atmosphère est sèche. Les cellules de l’épiderme sont prolongées par des poils de forme
variable.
41
types de parenchymes porte sur l’évolution des plastes. Il existe ainsi deux types de
parenchymes suivant leur fonction :
le parenchyme chlorophyllien ou palissadique, lacuneux
le parenchyme de réserve ou amylifère
5.1.4.1. Le Collenchyme
C’est un tissu de soutien des organes jeunes en croissance. On le rencontre dans les
organes aériens des végétaux herbacés, dans les feuilles et les parties jeunes des tiges, des
arbres et arbustes. Il se forme très précocement en position périphérie à partir du cloisonnement
42
des cellules sous épidermiques dont la membrane squelettique s’épaissie. Lorsque
l’épaississement de la membrane est uniforme il y’a formation de collenchyme rond. Si
l’épaississement se fait uniquement aux angles on a un collenchyme angulaire. Selon les
espaces laissés entre les angles on peut obtenir un collenchyme lamellaire ou un collenchyme
tangentiel. Les cellules du collenchyme sont appelées des collocytes. Elles sont le siège de
métabolisme intense. Le collenchyme est un tissu très souple et résistant qui permet
l’élongation de l’organe.
5.1.4.2. Le sclérenchyme
C’est un tissu de soutien lignifié formé de cellules mortes à paroi très épaisse, il se forme
dans les organes aériens (tiges et feuilles) ayant fini leur croissance et au niveau de la paroi des
fruits secs. Il est formé par un ensemble de cellules ayant en commun de fabriquer une paroi à
grande dureté en s’imprégnant de lignine, on dit que c’est la sclérification. Lorsqu’elle est
achevée les cellules perdent leurs noyaux et leurs cytoplasmes dont le volume se réduit
fortement, elles deviennent donc de cellules mortes. On les appelle des sclérotes. Elles sont très
abondantes dans les organes des plantes adaptées à la sécheresse. Les sclérenchymes sont de
trois sortes : des cellules très allongées appelées des fibres sclérifié, des cellules beaucoup
moins allongées que les premières et appelées des cellules scléreuses, des cellules ramifiées
appelées des scélérites
43
5.1.5.1. Le xylème ou bois ou tissu vasculaire
Il est formé des vaisseaux (trachéides) qui assurent la conduction de la sève brute de la
racine vers les différents organes aériens de la plante. Les parois des vaisseaux s’épaississent
vers l’extérieur par un dépôt de lignine et ils prennent la forme de :
d’anneaux : les vaisseaux sont dits annelés
spirales : les vaisseaux sont dits spiralés. L’ensemble des vaisseaux annelés et spiralés
constitue le protoxylème - bandes transversales plus ou moins rapprochées : les
vaisseaux sont dits rayés
bandes transversales nombreuses et irrégulières : les vaisseaux sont dits réticulés
revêtement continu de lignine sauf au niveau de ponctuation : les vaisseaux sont
ponctués.
L’ensemble des vaisseaux rayés, réticulés et ponctués constitue le métaxylème
44
contenu cellulaire ; une vacuole centrale et un noyau qui occupe une position latérale. Dans les
plantes on trouve deux méristèmes secondaires qui se différencient tardivement :
La zone génératrice libéro-ligneuse, ou cambium, se localise entre le xylème et le
phloème, il est responsable de la formation des tissus conducteurs secondaires, il
présente une activité mitotique orientée dans le sens radial responsable de la formation
du xylème secondaire (le bois) vers l’intérieur et du phloème secondaire (le liber) vers
l’extérieur Le cambium est composé que d'une seule assise de cellules, sous la forme
d'un cylindre appelé parfois « anneau cambial », il est créé à partir de cellule de
parenchyme inter-fasciculaire qui subissent une dédifférenciation.
La zone génératrice subéro-phéllodermique, ou phellogène, responsable de la formation
des tissus protecteurs secondaires, il se trouve dans l’écorce, il est responsable de
l’apparition du liège (suber) vers l’extérieur et du phelloderme vers l’intérieur.
45
petit le xylème et le phloème primaires, ils vont assurer le transport de la sève et auront un rôle
de soutien du végétal (le tronc de l'arbre)
Le xylème secondaire (bois) Il se développe vers l’intérieur. Il a une croissance
rythmique centripète, synchronisée avec les saisons. Il forme donc des couches
annuelles
Le phloème secondaire (liber) Il est disposé vers l’extérieur. Sa formation, centrifuge,
est rythmique et donne des couches concentriques minces de cellules aplaties. Elles
ressemblent à des feuilles d’un livre, d’où le nom de liber (= livre).
46
végétaux sont des organismes eucaryotes pluricellulaires et autotrophes, possédant des organes
qui ont des rôles spécifiques dans l'organisme ;
Les racines ancrent la plante au sol et permettent l’assimilation de l’eau et des
nutriments nécessaire à son fonctionnement.
Les tiges jouent le rôle de support des organes photosynthétiques.
Les feuilles sont les usines à photosynthèse où se fait la transformation de l’énergie
solaire en énergie chimique
6.1. La racine
La racine est l'organe souterrain d'une plante servant à la fixer au sol et à y puiser
l'eau et les éléments nutritifs nécessaires à son développement. La racine peut aussi jouer le rôle
d’organe de réserve. Elle résulte du développement de la radicule de l’embryon qui était dans la
graine. La jeune racine présente, en partant de son extrémité une zone méristématiques qui
constitue le pôle de croissance, protégée par une coiffe conique qui protège le point végétatif ou
apex racinaire, composée de cellules se renouvelant constamment (les statocystes). Ils sont
impliqués dans la perception de la gravité grâce à leurs statolithe (organites spécifiques des
cellules végétales : ce sont des amyloplastes spécialisés impliqués dans la perception de la
gravité chez les plantes). En suite une zone d'élongation limitée à quelques millimètres, suivie
par une zone pilifère (ou assise pilifère). La présence des nombreux poils permet d'augmenter
considérablement la surface d'absorption de la racine. La zone suivante est une couche de
cellules enrichies en subérine appelée assise subéreuse.
Les racines secondaires issues du péricycle situé autour du faisceau conducteur,
permettent d'accroître la surface d’absorption racinaire. Leur morphologie est comparable à
celle de la racine principale. Les plus fines racines secondaires sont appelées les radicelles et
comportent généralement beaucoup de poils absorbants. La région qui sépare la racine de la
tige porte le nom de collet.
La racine présente une symétrie axiale et une structure bien définie. Une coupe transversale
d’une racine jeune présente une symétrie axiale et nous permet de distinguer deux zones
essentielles : Ecorce (composé de rhizoderme et parenchyme cortical) et cylindre central
(composé de l’endoderme, péricycle, tissus conducteur et parenchyme médullaire). Sur des
coupes effectuées dans la racine au niveau des poils absorbant, on distingue de l’extérieur vers
l’intérieur plusieurs structures :
47
Les poils absorbants qui se trouvent sur le rhizoderme, sont les prolongements des
cellules du rhizoderme. Ils permettent l’absorption de l’eau et des sels minéraux. Ils ont
un diamètre de 12 à 15 micromètres et de 1 à plusieurs millimètres de long.
Le parenchyme cortical est formé de cellules jointives à la forme d'un parallélépipède,
(prisme à six faces parallèles deux à deux), allongées dans le sens de l’axe de la racine.
L’endoderme est une couche de cellules qui se trouve entre l’écorce (le cortex) et la stèle
(cylindre central), il constitue un anneau unistratifié (composé d’une seule assise de
cellules), joue le rôle de barrière sélective qui règle le passage des substances provenant
du sol vers les tissus conducteurs de la stèle. Les cellules sont en forme de
parallélépipède dont les parois possèdent un épaississement formant la bande de
Caspary.
Le péricycle formé d’une seule assise de cellules responsable de l’apparition des racines
secondaires
Le cylindre central (la stèle) situé dans le centre de la racine protégé par l’endoderme. Il
est limité par le péricycle. Plus au centre, des vaisseaux du xylème, facilement
reconnaissables par leur épaisse paroi. Ils alternent régulièrement et sur un seul cercle,
avec les tubes criblés du phloème. Les uns et les autres représentent les tissus
conducteurs de la racine. Les cellules du xylème ont des tailles différentes selon leur
emplacement dans le cylindre central. Près du péricycle, elles sont jeunes et petites
(protoxylème), vers le centre, elles sont grandes et âgées (métaxylème). La
différenciation du xylème est centripète dans la racine. Même si ceci est moins visible, il
en est de même pour le phloème.
48
Une petite stèle.
Le parenchyme cortical sclérifié, seules les parois radiales de l’endoderme sont
subérifiées (bande de Caspary) souvent moins visible que chez les monocotylédones.
L’endoderme présente une subéro-lignification en forme de cadre.
Les faisceaux criblo-vasculaires sont au nombre de 5 ou 6.
La moelle est composée de xylème.
L’apparition des formations secondaire ; Présence fréquente d’un cambium qui apparait
toujours entre Xylème primaire et Phloème primaire qui donnera les tissus conducteurs
secondaires.
b- structure secondaire :
La structure secondaire d’une racine ne concerne que les plantes dicotylédones, elle est
totalement absente chez les plantes monocotylédones
Dans la racine des plantes dicotylédones, des cellules situées sur la face interne des
faisceaux de phloème entrent en division mettent en place des arcs cambiaux discontinus. Plus
tard au niveau des pôles du xylème, des cellules se dédifférencient et construisent de nouveaux
arcs cambiaux. Ceux-ci se raccordent aux massifs précédents réalisant un manchon cambial
continu (cambium).
Le cambium (assise libéro-ligneuse) va créer les tissus de conduction secondaires (xylème
secondaire vers l’intérieur (développement centripète) et du phloème secondaire vers
l’extérieur (développement centrifuge).
L’apparition de l’assise subéro-phéllodermique (phellogène) est toujours beaucoup plus
tardive. Chez les plantes herbacées, elle est même souvent absente.
49
6.2. La tige
La tige est chez les plantes, l'axe généralement aérien, qui prolonge la racine et porte les
bourgeons et les feuilles. La tige se ramifie généralement en branches et rameaux (tiges
secondaires) formant l'appareil caulinaire. Chez les arbres et les plantes ligneuses on distingue
le tronc. Elle assure une fonction de soutien et une fonction de transport des éléments nutritifs
entre les racines et les feuilles.
La tige diffère de la racine par la présence de nœuds où s'insèrent les bourgeons axillaires
et les feuilles ainsi que par sa structure anatomique. La transition entre racine et tige se fait dans
le « collet ».
50
On observe d’abord un épiderme puis on peut trouver quelques assisses superficielles de
collenchyme, un parenchyme cortical très réduit et un anneau de sclérenchyme continu existe
dans la partie profonde de l’écorce, au-dessus du xylème se trouve le phloème et entre les deux
on trouve des cellules du cambium qui seront à l’origine des structures secondaires.
Le cylindre central comporte de nombreux faisceaux disposés sur un seul cercle chez les
dicotylédones.
Le parenchyme médullaire plus important que le parenchyme cortical, parfois il existe
une lacune au centre de la tige.
Ces observations correspondent à une tige jeune de dicotylédone. Mais très rapidement
des formations secondaires vont apparaître et compliquer ces structures.
b- Structure secondaire
Entre le phloème primaire et le xylème primaire un cambium se forme et fonctionne en donnant
vers l'intérieur du xylème secondaire et vers l'extérieur du phloème secondaire, et dans l’écorce
apparait le phellogène qui va donner le suber vers l’extérieur et le phelloderme vers l’intérieur
On observe donc de l'extérieur de la tige, vers l'intérieur : Un périderme, collenchyme,
parenchyme cortical, phloème primaire, phloème secondaire, cambium, xylème secondaire,
puis xylème primaire et la moelle.
Dans la tige, le cambium apparaît très tôt au niveau des faisceaux cribro-vasculaires (entre
le xylème et le phloème). Plus tard à la suite d’une dédifférenciation des cellules du
parenchyme apparaissent des arcs de cambium inter fasciculaire qui peuvent se relier avec les
cellules du cambium intra fasciculaire (celui qui se trouve à l’intérieur du faisceau (entre
xylème et phloème)) et constituer un manchon méristématiques continu.
Les feuilles sont le centre de la photosynthèse. Les vaisseaux conducteurs de xylème (dans les
nervures de la feuille) apportent l'eau et les sels minéraux nécessaires à la photosynthèse. Les
stomates permettent l'entrée des gaz et donc l'apport du CO2. La photosynthèse permet la
synthèse de matières organiques qui seront redistribuées aux autres organes par le phloème.
La feuille est un appendice latéral de la tige (prolongement) sur laquelle elle s'insère au niveau
d'un nœud. Elle se met en place grâce au fonctionnement du méristème caulinaire situé à l'apex
d'un bourgeon. La feuille se compose le plus souvent d'un pétiole et d'un limbe. Sa forme
aplatie lui permet de capter un maximum de lumière ce qui permet la photosynthèse dans les
cellules du parenchyme. La feuille est composée de :
L'épiderme supérieur : constitue toute la face supérieure (ventrale) du limbe. Il est formé
de cellules serrées les unes contre les autres et recouvertes d’une cuticule qui protège la feuille.
Le parenchyme palissadique : est logé sous l'épiderme supérieur. Il se compose de cellules
remplies de chloroplastes.
Le parenchyme lacuneux : constitué d’une couche de cellules moins régulières, peu
jointives et laissant entre elles d’importantes lacunes. Ces cellules sont pauvres en
chloroplastes.
Les faisceaux criblo-vasculaires : ce sont les tissus conducteurs superposés, les faisceaux
criblo-vasculaires, sont identiques à ceux observés dans la tige. Ils sont en réalité, la suite de
ceux de la tige et du pétiole et correspondent aux nervures du limbe.
L'épiderme inférieur est aussi formé de cellules serrées les unes contre les autres et
recouvertes d'une couche cireuse. Il est perforé de cellules stomatiques qui permettent à l'air de
passer dans la feuille ou d'en sortir. L'ostiole est l'ouverture au centre du stomate.
52
situé sous l’épiderme supérieur et le parenchyme lacuneux, se trouvant sur la face dorsale,
moins riche en chloroplastes, il contrôle les échanges gazeux entre la feuille et
l’atmosphère.
- un système vasculaire composé de phloème I et II et de xylème I et II de part et d'autre et
du cambium. La nervure principale présente des tissus de soutient, du collenchyme, près
de l’épiderme, et du sclérenchyme près des vaisseaux Les feuilles des dicotylédones
sont caractérisées par une nervation pennée (une grosse nervure centrale et des nervures
secondaires qui partent obliquement).
53
1.1.Définition
Le terme cellule a été introduit par le physiologiste Robert Hooke en 1665 pour désigner
des logettes semblables à des rayons de ruche d’abeilles qu’il avait observé au microscope
photonique. Ces structures ont été observées dans une coupe de liège. La cellule est l’unité de
vie. C'est-à-dire la plus petite forme d’organisation susceptible d’accomplir des fonctions
nécessaires au maintien de l’état vivant. La structure observée se présente sous forme de
polygone, et les éléments sont continus et réguliers. Sur le plan fondamental, la cellule végétale
se distingue de la cellule animale par sa forme polygonale, l’existence de plastes, d’une paroi
cellulaire ou membrane pectocellulosique et d’une vacuole centrale.
55
On rencontre aussi dans le stroma des inclusions diverses, telles que les grains d’amidon, les
fibres d’ADN, des globules plastidiaux ou plastoglobule et des ribosomes ou plastoribosomes.
1.3.2. La vacuole
C’est un sac plus ou moins volumineux, délimité par une membrane semi perméable appelée
tonoplaste. Elle présente une structure aqueuse appelée aussi tonoplasme. La vacuole représente
80 à 90% du volume cellulaire. Le nombre et la grosseur de la vacuole sont liés à l’âge et au
stade d’évolution de la cellule. La vacuole présente une composition polyvalente. En effet, elle
a plusieurs fonctions à jouer dans le maintien de la vie cellulaire :
- Elle constitue un réservoir d’eau. De ce fait, elle intervient dans le mouvement d’eau au
niveau de la cellule (turgescence et plasmolyse). C'est-à-dire dans la régulation de la
pression osmotique.
- Elle sert à emmagasiner les composés organiques (glucides, lipides, protéines) et des
sels provenant d’acides minéraux.
- Elle isole les cristaux (déchets) issus de l’activité cellulaire et qui pourraient être
toxique pour la cellule s’ils y accumulaient. Ce processus d’élimination des déchets
s’apparente au mode d’excrétion des cellules animales qui par contre évacuent leurs
déchets en les rejetant à l’extérieur.
- La vacuole aide à protéger la plante contre les prédateurs. En effet, elle peut renfermer
des composés toxiques ou désagréables au goût des animaux.
56
- La vacuole contient des pigments anthocyaniques (couleur rouge foncé, bleue et verte).
Les pigments anthocyaniques attirent les insectes pollinisateurs vers les fleurs.
58
1.3.6. Le noyau
C’est un organite végétal qui se retrouve également chez les animaux et qui a pour
structure une enveloppe qui protège le matériel nucléaire constitué par le nucléole et
chromatine. Les deux membranes de l’enveloppe sont séparées par un espace péri nucléaire
appelé citerne. L’enveloppe est associée par sa membrane externe à des ribosomes et constitue
dans ce cas le réticulum endoplasmique rugueux (REG). Par endroit, la membrane externe
comporte uniquement des crêtes et forme dans ce cas le réticulum endoplasmique lisse (REL).
L’enveloppe nucléaire est percée de pores au niveau desquelles les membranes se rejoignent
par l’intermédiaire d’un diaphragme.
60
Chapitre II : Absorption hydrique et minérale des plantes
61
2.2. L’absorption de l’eau
2.2.1. Le siège de l’absorption
Chez les plantes terrestres, l’absorption de l’eau s’effectue à partir du sol grâce aux poils
absorbants pour les plantes herbacées et grâce aux mycorhizes (champignon à filament
mycélien) pour les algues. Les poils absorbants sont des expansions des cellules épidermiques.
Ils ont un diamètre moyen de 10 μm et peuvent selon les espèces et les conditions de
l’environnement mesurer 0,1 à 10 mm de longueur. Habituellement, une extrémité racinaire
peut porter jusqu’à 2500 PA/cm2. Les PA ont une existence transitoire (quelques jours ou
quelques semaines) et sont renouvelées au fur et à mesure de leurs croissances. Ils sont très
fragiles et disparaissent dans un milieu trop concentré, trop acide ou mal oxygéné. Les PA
n’ont pas en eux même des vertus absorbantes particulières. En effet, toutes les cellules
absorbent l’eau, mais l’intensité de l’absorption relevée au niveau des PA sont due à leurs
particularités anatomiques :
Présence de membrane plasmique très mince
Présence de vacuole volumineuse qui facilite les échanges osmotiques
Présence d’une surface considérable
62
la voie transcellulaire ou voie de vacuole à vacuole. L’eau traverse le cytoplasme et la
paroi squelettique à travers les ponctuations.
63
moins fermée ou ouverte selon les conditions du milieu. La transpiration est influencée par
plusieurs facteurs comme la température, le vent et l’état du sol.
▪ La guttation : c’est l’émission d’eau à l’état de gouttelette liquide. Elle se produit
lorsqu’une surpression d’eau apparait dans la plante. Cela se fait suite à l’insuffisance de la
transpiration à équilibrer l’absorption d’eau. Le liquide émit est une solution diluée de sels
minéraux, de composés organiques glucidiques ou azotés. Cette sortie de l’eau s’effectue par
des stomates spéciaux dénommés stomates aquifères ou hydatoïdes qui sont des lacunes
communiquant l’extérieur par des ostioles bordées par deux cellules mortes. Les ostioles sont
donc toujours ouverts.
65
Le fer : il entre dans la constitution de plusieurs protéines catalytiques telles que les
réactions oxydoréduction. Ces protéines jouent un rôle capital dans le transfert des électrons
liés au métabolisme énergétique. Une carence en fer entraine un arrêt de la synthèse de la
chlorophylle et une chlorose générale.
Le manganèse il entre dans la constitution de divers enzymes qui interviennent dans les
réactions d’oxydoréduction. Sa carence provoque l’apparition des taches chlorotiques et
nécrotiques sur les feuilles et la décoloration des chloroplastes. Le cuivre l’ion Cu2+ intervient
dans les réactions fixation directe de l’oxygène moléculaire (O2) sur le substrat.
Le molybdène c’est un constituant de l’enzyme nitrate réductase grâce auquel les végétaux
sont autotrophes à l’égard de l’azote. Il est nécessaire à très faible dose.
Remarque : en général la composition minérale varie selon les tissus. C’est ainsi que les
méristèmes sont particulièrement riches en potassium, en phosphore, en cuivre et au contraire
ils sont relativement pauvres en minéraux alcalino-terreux surtout le calcium. Lors de la
sénescence de la feuille on assiste à une diminution de la teneur en potassium et à un
enrichissement en calcium
66
2.5.2. L’absorption de l’azote par les plantes
La forme de l’N absorbée varie selon la plante. Ainsi, certains végétaux préfèrent la forme
nitrique (NO2) (blé, orge). D’autres préfèrent la forme ammoniacale (NH3) (pomme de terre).
La préférence de l’azote est aussi liée à l’âge et aux conditions de culture (pH). Les jeunes
plantes préfèrent l’ion ammonium (NH+ 4) (tomate, riz, maïs, …). Sur le plan agronomique, les
ions ammonium sont plus intéressants que les ions nitrates (NO3) comme engrais de fond. En
effet, lorsque les ions nitrates sont lessivés et doivent être apporté au moment même de leur
utilisation, les ions ammonium sont mis en réserve sur les colloïdes par le phénomène
d’adsorption et ne sont libérés que progressivement dans le sol au fur et à mesure de leur
utilisation par les plantes et les microorganismes. L’oxygène favorise un peu l’absorption des
nitrates et beaucoup celles des ions ammonium. Azote atmosphérique Fixation de l’azote
atmosphérique (microorganismes et plantes symbiotiques) Azote organique (plantes et
animaux) Dénitrification (Pseudomonas) Nitratation Nitritation (Nitrosomonas) Azote
organique des sols (cadavre et déchets) NH3 Putréfaction Ammonification NO3 N02 55
2.5.4. La fixation biologique de l’N moléculaire par les plantes et certaines bactéries
symbiotiques
Certaines plantes comme les légumineuses sont capables grâce à des associations
symbiotiques avec des organismes procaryotes, d’être autotrophe vis-à-vis de l’azote
atmosphérique. Seuls certains micro-organismes procaryotes symbiotiques (les bactéries
comme le rhizobium ou des actinomycètes) peuvent fixer l’azote moléculaire (N 2) et le
transformer en ammoniac. Cet ammoniac sera utilisé ultérieurement et être assimilé dans les
67
plantes. Il existe des micro-organismes libres et des micro-organismes symbiotes fixateurs
d’azote :
- Les bactéries libres fixatrices d’N2 sont très rependues dans le sol, la surface des feuilles
et les écorces, ainsi que dans les tubes digestifs de divers animaux. Elles comprennent les
genres non photosynthétiques (Clostridium, Bacillus) ;
- Les fixateurs symbiotiques ne fixent l’N2 que lorsqu’ils sont en association avec une
plante hôte. Isolés, ils en sont incapables. Chez les légumineuses (haricot, arachides, …), le
symbiote est une bactérie appartenant à trois genres suivants : le genre rhizobium, le genre
Brady-rhizobium et le genre azo-rhizobium. Des nodules sont également observés chez
certaines espèces non légumineuses comme le piment royal, le filao, quelques membres de la
famille des Rosacées et certains graminées tropicales. Le symbiote non légumineux est une
bactérie filamenteuse appelée frankia. Les nodosités sont des sortes de racines secondaires dans
lesquelles l’N se retrouve concentré 5 fois par rapport aux autres parties de la plante.
68
3.2. Caractéristiques des semences
3.2.1. Caractéristiques morphologiques
Il y’a plusieurs types de graines :
Les graines albuminées : ce sont des graines ayant conservée leur albumen (tissus de
réserve)
Les graines exalbuminées : l’albumen a été absorbé par les cotylédons au cours de la
formation des graines avant la germination. C’est le cas du haricot.
Les caryopses : l’albumen existe. A la périphérie de la graine, il y’a une couche
d’aleurone (vacuoles déshydratées). Exemple : les graines des céréales et autres
graminées.
70
température adéquate. Pour germer, une semence doit avoir conservé son pouvoir germinatif,
ne plus être dormante mais elle doit encore trouver des conditions qui lui permettront de
reprendre les activités de synthèse. La première étape de la germination est la réhydratation ou
phase d’imbibition, puis vient la période de germination sensu stricto. L’embryon se dote alors
des structures physiologiques indispensables. La croissance proprement dite peut alors
commencer. Les facteurs externes les plus importants sont :
- L’eau : l’eau utilisable par les semences est l’eau du sol. La saturation peut faire varier le
pouvoir de germination. Si on fait un trempage de courte durée, il y’a augmentation du pouvoir
de germination. Si le temps de trempage est élevé, il y’a baisse du pouvoir germinatif
- La température : il y’a une température minimale permettant la germination et une
température maximale. Entre les deux, Il y’a une température optimale. Il y’a des plantes qui
germent entre 2 et 13°C, d’autres entre 35 et 40°C. Il arrive que ces semences exigent des
alternances de la température entre le jour et la nuit, c-à-d, un écart entre les températures
diurne et nocturne. Si l’écart est inférieur ou égal à 15°C, la germination est favorisée.
- La teneur en gaz : la graine de riz ne peut germer en absence d’oxygène. Elle ne respire
pas, mais elle fermente. A l’opposé, l’augmentation de la teneur en oxygène favorise la
germination. Le gaz carbonique (CO2) a une action inhibitrice qui n’est bien marquée qu’a des
concentrations élevées. Son influence est beaucoup plus marquée à faible température et à
basse teneur. Toutefois, il y’a quelques cas où l’augmentation de la teneur en CO2 stimule la
germination (cas de la laitue).
- La lumière : elle agit quantitativement. L’intensité peut jouer un rôle. Elle agit aussi
qualitativement : la longueur d’onde est déterminante. La photosensibilité est positive quand la
germination est favorisée par la lumière. C’est le cas de 70% des semences. Elle est négative
lorsque la lumière inhibe la germination. C’est le cas de 25% des espèces. Les semences non
photosensibles sont de 5%. Cette classification n’est valable que si l’on considère des semences
intactes fraichement récoltées, placées à des températures habituelles et d’humidité suffisante
pour pouvoir germer.
71
3.4. Etat de vie latente des semences
3.4.1. Quelques notions de base
Chez un grand nombre de végétaux, certains organes : graines, bourgeons, tubercules,
spores, ont la particularité de passer par des phases de repos caractérisées par une faible activité
métabolique. Ces phases de repos, appelées vie ralentit ou vie latente représente l’un des
moyens permettant aux plantes à l’échelle de l’individu et de la lignée de résister aux
conditions défavorables. On définit ainsi :
La quiescence est une réduction temporaire des activités métaboliques et des échanges de
la semence. C’est une étape physiologique normale, donc différente de la sénescence. Lorsque
cette étape de vie ralentit rend la semence irréversible aux conditions extérieurs, on parle de
dormance.
La dormance est une inaptitude interne au retour à la vie active. Elle est une forme
profonde de la quiescence.
Le terme inhibition se distingue de la dormance par le fait qu’elle est due à cause externe.
Le retour à la vie active de semence ne peut se faire qu’après transformation préalable qui lui
restitue sa sensibilité. On parle de levée de dormance. La dormance d’une semence c-à-d,
l’incapacité de la semence à germer même si les conditions sont favorables peut avoir des
causes diverses. Connaissant leur origine, il devient plus facile de lever la dormance.
3.4.2. Dormances d’origines tégumentaires
Sous ce thème, on regroupe les dormances apparentes parce que dès qu’on enlève les
téguments, l’embryon est capable de germer. Les causes des dormances tégumentaires sont
variées :
L’imperméabilité du tégument à l’eau : on qualifie les semences imperméables à l’eau de
semences dures. On les rencontre chez les légumineuses. L’imperméabilité à l’eau est due à la
structure des enveloppes de la semence.
Résistance mécanique des téguments : la lignification des enveloppes peut offrir une
résistance mécanique à la saillie de la radicule.
Imperméabilité des téguments à l’oxygène : certaines semences sont incapables de germer
en absence d’oxygène.
Remarque : Levée des dormances d’origine tégumentaires : la levée d’inhibition tégumentaire
se fait soit par décortication, soit par scarification. Il y a la scarification biochimique et celle
mécanique.
72
Dormance liée à l’état immature de l’embryon : il arrive que la maturité de la graine soit
apparente et que l’embryon soit éloigné de l’endroit où il peut germer. Dormances primaires :
ce sont les dormances qui correspondent le mieux aux dormances psychrolabiles et xérolabiles.
Les semences de ces types ne peuvent germer qu’après traitement au froid humide
(psychrolabiles) ou au secs (xérolabiles). Dormances secondaires : elle se manifeste
postérieurement à l’imbibition et sont induites par suite d’incorporation à des conditions
défavorables tels que la dessiccation, le contre traitement à la lumière ou à l’obscurité, les
basses températures, le manque d’oxygène ou l’excès de CO2 et certaines substances
chimiques.
73