Cours N - 3 de Droit

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 10

Cours n°1 de droit 16/09

Définition du droit

Le droit est l’ensemble des règles qui régissent la vie en société et qui sont sanctionnées
par la puissance publique (l’État).

Les branches du droit

Il existe différents types de droit, regroupés en deux catégories principales :

1. Le droit public :

Ce droit régit les relations entre les personnes publiques (État, collectivités locales,
administrations, établissements publics) et d’autres personnes publiques ou privées.

2. Le droit privé :

Il concerne les relations entre individus ou entre personnes morales. Le droit privé se divise
en :

• Droit civil : Le droit commun, qui est la base du droit privé.


• Droit professionnel ou d’exception : Il s’applique aux relations
professionnelles, mais si aucune règle spécifique ne s’applique, le droit civil prend le relais.

Remarque : Le droit spécialisé (droit selon le domaine) déroge ou prime sur le droit général
(droit civil).

3. Le droit national et international :

• Droit national : Il régit les relations internes d’un pays.


• Droit international : Il traite des relations entre États ou entre individus de
différents pays.
Les sources du droit

Les sources du droit se répartissent en deux grandes catégories :

1. Sources écrites :

• Lois : Textes législatifs adoptés par le Parlement.


• Doctrine : Travaux d’analyse et d’interprétation des juristes.
• Jurisprudence : Ensemble des décisions rendues par les tribunaux et cours
de justice.

2. Sources non écrites (orales) :

• Coutumes : Pratiques acceptées et répétées, qui acquièrent une force


juridique.

Hiérarchie des normes

La hiérarchie des normes est essentielle car un texte inférieur ne peut contredire un texte
supérieur. Voici les niveaux de la pyramide des normes (basée sur la pyramide de Kelsen) :

1. Bloc de constitutionnalité :
• Constitution de 1958
• Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789)
• Préambule de la Constitution de 1946
• Charte de l’environnement
2. Bloc de conventionnalité :
• Traités internationaux
• Droit de l’Union européenne
3. Bloc de légalité :
• Lois organiques
• Lois ordinaires
• Lois référendaires
• Ordonnances de l’article 38
4. Bloc réglementaire :
• Règlements autonomes
• Règlements d’application
• Arrêtés
3 types d’infractions pénal (droit mixtes) :

● Délit
● Contravention
● Crimes

Les directives et règlements européens

• Directives européennes : Fixent des objectifs à atteindre et laissent aux États


membres une marge de manœuvre pour les transposer dans leur législation nationale.
• Règlements européens : S’appliquent directement dans les 27 pays
membres, sans délai ni transposition nationale.

Les lois et les codes

• Lois codifiées : Recueillies dans des codes (ex. Code civil, Code pénal).
• Lois non codifiées : Lois isolées qui ne sont pas intégrées dans un code.
Cours n°2 : La Jurisprudence et les Contrats

1. La Jurisprudence

La jurisprudence regroupe l’ensemble des décisions rendues par les tribunaux et cours. Elle
joue un rôle clé dans l’application et l’interprétation des lois, ce qui en fait une source
importante du droit.

1.1. Hiérarchie des Juridictions

• Tribunal (1er degré de juridiction) :

C’est la juridiction où l’on introduit une affaire pour la première fois.


Le tribunal juge en fait (ce qui s’est réellement passé, prouvé par des preuves) et en droit
(comment la loi s’applique aux faits).

• Cour d’appel (2e degré de juridiction) :

Après un jugement de premier degré, il est possible de demander à la Cour d’appel de


réexaminer l’affaire si l’on pense qu’il y a eu une erreur.
Elle juge également en fait et en droit. Cela signifie qu’elle réévalue les faits et vérifie
l’application du droit.
1.2. Juridictions Suprêmes

• Cour de cassation (droit privé) :

C’est la juridiction suprême pour les affaires de droit privé (civil et professionnelle).
Elle ne juge que le droit : elle vérifie que les règles de droit ont bien été appliquées par les
juridictions inférieures.
Il n’y a qu’une Cour de cassation en France, située à Paris.
Important : elle ne réexamine pas les faits.

• Conseil d’État (droit public) :

C’est la juridiction suprême pour les affaires administratives (droit public).


Comme la Cour de cassation, il ne juge que le droit et pas les faits.

1.3. Principe du Degré de Juridiction

(Le degré de juridiction, c’est une juridiction qui va jugé en fait et en droit.

Les faits c’est ce qui c’est passé et on le justifie par des preuves.

Donc le tribunal juge en fait et en droit.

La cour d’appel juge en fait et en droit, c'est un principe juridique.

La cours de cassation proposé des règles identiques pour les citoyens, après le 1er et le 2er
degré de juridiction)

Le degré de juridiction correspond au niveau de la juridiction qui juge l’affaire.

Droit privé :

• Premier degré : Le tribunal (juge en fait et en droit).

• Deuxième degré : La cour d’appel (rejuge en fait et en droit).

• Au-delà : La Cour de cassation, qui ne juge que l’application du droit. (pas de


degré)

Droit public :

Le conseil d’Etat est la cour suprême.

Il peut également faire office de juge, il peut intervenir en 1er degré de juridiction ou même
le 2ème degré de juridiction.
1.4. Les Principes du Procès

• Principe contradictoire : Chaque partie a le droit de présenter ses arguments


et de répondre aux arguments de l’autre partie. Le juge doit écouter les deux parties avant
de rendre une décision. (Demandeur et défendeur)

• Gratuité de la justice : En principe, la justice est gratuite.

• Publicité des audiences : Les audiences sont publiques, sauf exceptions.

On a le droit de se faire rejuger car l’erreur est humaine.

1.5. Jurisprudence et Code Civil

• Articles 4 et 5 du Code Civil : Le juge a l’obligation de trancher les litiges


entre deux parties. Il ne peut pas refuser de juger, et il n’a pas le pouvoir de créer de
nouvelles lois. Son rôle est de trancher selon le droit existant.

La jurisprudence n’est ni une loi (disposition législative) ni un règlement (décret). Elle n’est
pas fixe et peut évoluer.

2. Les Contrats

2.1. Distinction Droit Objectif et Droit Subjectif

• Droit objectif : Ce sont les règles de droit qui s’appliquent à tous (lois
générales).

• Droit subjectif : C’est l’application du droit à une personne ou à un contrat


particulier (ex : un contrat entre deux personnes).

2.2. Principes des Contrats

• Le contrat est la loi des parties : Un contrat légalement formé à force de loi
entre les parties. Autrement dit, les personnes sont tenues de respecter les termes de leur
contrat.
• Liberté contractuelle :
Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter.
Chacun est libre de choisir son cocontractant et de définir le contenu du contrat, dans les
limites fixées par la loi.

Contrat = Loi !

2.3. Organisation de la Cour de Cassation

La Cour de cassation est divisée en plusieurs chambres spécialisées :

• 3 chambres civiles (Civ 1, Civ 2, Civ 3) : pour les affaires de droit civil.
• 1 chambre commerciale (Com) : pour les litiges commerciaux.

• 1 chambre sociale (Soc) : pour les litiges du travail.

• 1 chambre criminelle (Crim) : pour les affaires pénales.

Elle peut se réunir en assemblée plénière ou en chambre mixte pour des décisions
solennelles.

3. Saisir la Justice

3.1. Procédure Judiciaire

Comment saisir la justice ? Aujourd’hui on invite à faire de la médiation, mais si elle échoue
on part en justice.

• Demandeur : Celui qui engage la procédure.


• Défendeur : Celui contre qui l’action est engagée.

Les deux parties échangent leurs arguments (appelés conclusions) avant le procès
obligatoirement, et le juge rend un jugement.

3.2. Résultats possibles du jugement

• Le tribunal fait droit au demandeur : Le tribunal est d’accord avec la


demande.
• Le tribunal déboute le demandeur : Le tribunal n’est pas d’accord avec la
demande.

3.3. Appel et Cassation

• Si l’une des parties n’est pas satisfaite du jugement, elle peut faire appel si le
litige dépasse 5000€.

• La Cour d’appel rend une décision (arrêt) :


Elle peut confirmer le jugement de première instance.
Elle peut infirmer le jugement et rendre une nouvelle décision.

• Pourvoi en cassation : Si l’arrêt de la cour d’appel est contesté, un pourvoi en


cassation peut être formé. La Cour de cassation peut :
• Rejeter le pourvoi (donc être d’accord avec la cour d’appel).
• Casser et annuler la décision, puis renvoyer l’affaire à une nouvelle juridiction
pour être rejugée. Soit la cour d’appel de renvoi, soit le tribunal de renvoi

La cour rend uniquement des arrêts.


Cours n°3 : Les Contrats

Petit aparté :
Le référé est une procédure d’urgence permettant de saisir la justice pour obtenir des
mesures provisoires rapides en cas de litige.

1. Définition du contrat

Le contrat est un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer,
modifier, transmettre ou éteindre des obligations (exemple : convention collective).

2. Les obligations dans un contrat

Dans un contrat, les parties s’engagent à des obligations réciproques :


• Le débiteur : Celui qui doit exécuter la prestation.
• Le créancier : Celui qui peut exiger la prestation.

3. Classification des contrats

• Contrat nommé : Soumis à des règles spécifiques prévues par la loi (ex. contrat de travail).
• Contrat innommé : Ne dispose pas de règles spécifiques légales, mais les règles générales
du Code civil s’appliquent.(parking payant)

4. Structure et formalisme du contrat

Le titre du contrat
Le contrat peut contenir un titre (ex. contrat de travail, contrat de mariage), mais ce n’est pas
obligatoire. Le titre a une valeur indicative, mais le juge peut requalifier un contrat selon son
contenu réel.

Preuve du contrat
Le contrat peut être écrit, oral ou se manifester par un comportement. Pour la preuve d’un
contrat, il existe deux types d’écrits :

• Écrit sous seing privé : Rédigé et signé par les parties.


• Écrit authentique : Rédigé par un officier public ou un officier ministériel (ex. notaire,
huissier).

6. Les parties au contrat


Dans le préambule il y a l’histoire des parties (exemples : le temps qu’ils ont mis à faire le
contrat) et les informations essentielles. Il n’apparaît pas souvent.

Conditions de validité
Pour qu’un contrat soit valide, trois conditions doivent être respectées :

1. Consentement : Libre et éclairé.


2. Capacité : Les parties doivent être capables juridiquement de contracter.
3. Contenu : L’objet du contrat doit être licite et certain.

Capacité juridique

• Capacité de jouissance : Aptitude à être titulaire de droits. Si il y a une incapacité de


jouissance elle est limitée ou partielle. (elle aura toujours des droits)

• Capacité d’exercice : Aptitude à exercer ses droits.

Régimes de protection :

• Mineurs : Régime de protection spécifique.


• Majeurs : Régimes de sauvegarde, curatelle, tutelle.

7. Personnes physiques et morales

• Personne physique : Individu.


• Personne morale : Groupement de personnes physiques ou morales (ex. entreprises,
associations).

Toute personne physique peut contracter sauf en cas d’incapacité prévue par la loi.

La capacité des personnes morales est limitée aux actes utiles à la réalisation de leur objet
tel que défini par leur statuts et aux actes qui leur sont accessoires, dans le respect des
règles applicables à chacune d’entre elles.
Elle aura toujours une incapacité d’exercice (la personne morale), il faut une personne qui
parle en son nom.

8. Notion d’entreprise

Entrepreneur individuel (EI) : Personne physique exerçant une activité en son nom propre. Il
existe plusieurs catégories :

• Agriculteur.
• Profession libérale (ex. médecins).
• Commerçant.
• Artisan.
Entreprise collective : Groupement de personnes qui forment une entité distincte (personne
morale). Exemples :

• Association.
Société/Etablissement
• Société (civile ou commerciale).
• Société coopérative.
• Groupement d’intérêt économique (GIE).

9. Typologie des sociétés

• Société civile : Société en nom collectif, société civile immobilière.


• Société commerciale : Société à responsabilité limitée (SARL), société anonyme (SA),
société par actions simplifiées (SAS).

Vous aimerez peut-être aussi