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Dimensionnement de La Protection Cathodique

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N° Ordre………..

ISE/FSI/UMBB/2019

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE M’HAMED BOUGARA-BOUMERDES

Faculté des Sciences de l’Ingénieur


Département Ingénierie des Systèmes Electriques
Mémoire de Master
Présenté par
Rabia Amine et Rechdaoui Sofiane
Filière : Electrotechnique
Spécialité : Machines électriques

Dimensionnement de la protection cathodique


Soutenu le 15/07/ 2019 devant le jury :
Mr GROUNI Said Professeur Université UMBB Président
Mr KHALFI Kamel MAA Université UMBB Examinateur
Mr AOUZELLAG Haroune MCB Université UMBB Examinateur
Mme M’ZIOU Nassima Professeur Université UMBB Rapporteur
Mr BOUDINA Abd el karim Ingénieur Sonatrach Co-Rapporteur

Année Universitaire : 2018/2019


Dédicace

Dédicaces
Je dédie ce mémoire

À mes cher parents,mon père allah yarhmo qui n’a


pas pu assister à ce jour et à ma mère.

Pour leur patience, leur amour, leur soutien et leurs


encouragements.

À mes frères.

À Ma fiancée

À tous les membres de ma famille

À mes amis et à mes camarades


Sans oublier tous les professeurs que ce soit du
primaire, du moyen, du secondaire ou de
l’enseignement supérieur.

R.aMINE

i
Dédicaces

Je dédie ce travail à mon grand-père « Allah yerahmo »


qui n’a pas pu assister à ce jour et mes chers parents
qui ne cessent de me donner avec amour le nécessaire
pour que je puisse arriver à ce que je suis aujourd’hui.
Que dieu vous protègent et que la réussite soit toujours
à ma portée pour que je puisse vous combler de
bonheur.
Je dédie aussi ce travail à :
• Mon frère, mes sœurs et leur famille.
• Mes oncles, mes tantes et leur famille.
• Tous mes cousins et cousines.
• Tous mes amis, mes collègues et tous ceux qui
m’estiment.

R.SOFIANE

ii
Remerciement

Remerciements

C ’est avec un grand plaisir qu'on réserve ces quelques lignes en signe de
gratitude et de profonde reconnaissance à ceux qui, de près ou loin, ont
contribué à la réalisation et à l'aboutissement de ce travail.

Nous remercions tout d'abord ALLAH pour la volonté, la santé et la


puissance qu’il nous a donné durant toutes ces années.

On voudrais tout d’abord adresser toute notre reconnaissance a la promotrice


de ce mémoire madame m’ziou.

Nos remerciements les plus sincères sont adressés aux membres de jury de
soutenance pour avoir bien voulus faire partie de ce jury. On espère que ce travail
sera à la hauteur de leurs exigences scientifiques.

Enfin, volontiers d’un devoir de gratitude et de remerciement à tous nos


enseignants pour le savoir qu’ils nous ont transmis à travers tous notre cycle de
licence.

iii
[Tapez le titre du document]

Résumé
La longévité et la sécurité des pipelines dans l’industrie sont des éléments
importants sinon vitaux pour le transport et la distribution des hydrocarbures. Baignant dans
différents milieux corrosifs, ces pipelines se corrodent dans le temps, voire se dégradent
totalement entraînant ainsi des pertes économiques très importantes
Notre étude concerne la protection du tronçon 8’’ d’une longueur de 5930 m
transportant le gaz lift à une pression de 142 bars, cette étude nous a été proposée par
l’accompagnateur de la société Sonatrach BARKAOUI, lors de notre stage.
Nous avons expliqué la théorie du phénomène de la dégradation par corrosion, les
moyens et méthodes de protection.
Dans le cas du projet, nous avons opté pour la protection cathodique à courant imposé
pour la raison essentielle du sol agressif.
Nous avons procédé aux dimensionnements de la protection cathodique qui consiste
à déterminer :
- le nombre de poste de soutirage
- le dimensionnement du déversoir
- la tension au niveau des bornes du redresseur
Mots clés : protection cathodique, déversoir.

Abstract
The longevity and safety of pipelines in the industry are important if not vital
elements for the transportation and distribution of hydrocarbons. Bathed in different corrosive
environments, these pipelines corrode in time, or even degrade totally, thus causing very
significant economic losses.
Our study concerns the protection of the section 8 '' of a length of 5930 m carrying
the gas lift at a pressure of 142 bars, this study was proposed to us by the accompanist of the
company Sonatrach BARKAOUI, during our course of 15 days.
We have explained the theory of the phenomenon of degradation by corrosion,
means and methods of protection.
In this project, we opted for cathodic current protection for the essential reason of
the aggressive soil.
We proceeded to the dimensions of the cathodic protection which consists of
determining:
- the number of filling stations
- the sizing of the weir
- the voltage at the terminals of the rectifier
Keywords: cathodic protection, spillway.

iv
‫]‪[Tapez le titre du document‬‬

‫ملخص‬
‫يعد طول وسالمة خطوط األنابيب في الصناعة من العناصر الهامة إن لم تكن حيوية لنقل وتوزيع المواد‬
‫الهيدروكربونية‪ .‬في خطوط بيئية مختلفة قابلة للتآكل‪ .‬تتآكل خطوط هذه األنابيب في الوقت المناسب‪ ،‬أو تتحلل تما ًما‪،‬‬
‫وبالتالي تتسبب في خسائر اقتصادية كبيرة‪.‬‬
‫بارا‪ ،‬وقد تم‬
‫مترا الذي يحمل المصعد الغازي عند ضغط ‪ً 142‬‬ ‫تتعلق دراستنا بحماية القسم ‪ '' 8‬بطول ‪ً 5930‬‬
‫اقتراح هذه الدراسة لنا من قِبل مرافقة شركة سوناطراك ببركاوي خالل الدورة التدريبية الخاصة بنا والتي تبلغ ‪ 15‬أيام‬
‫لقد شرحنا نظرية ظاهرة التدهور عن طريق التآكل ووسائل الحماية‪.‬‬
‫في هذا المشروع ‪ ،‬اخترنا الحماية الكاثودية الحالية للسبب األساسي للتربة العدوانية‪.‬‬
‫انتقلنا إلى أبعاد الحماية الكاثودية التي تتكون من تحديد‪:‬‬
‫‪ -‬عدد محطات التعبئة‬
‫‪ -‬التحجيم من السد‬
‫‪ -‬الجهد عند أطراف المقوم‬
‫كلمات المفتاحية‪ :‬الحماية الكاثودية‪ ،‬المجرى المائي‪.‬‬

‫‪v‬‬
Table des matières

Table des matières


Dédicaces1 .................................................................................................................................. i
Dédicaces2 ................................................................................................................................. ii
Remerciements .......................................................................................................................... iii
Résumé ...................................................................................................................................... iv
Abstract ..................................................................................................................................... iv
‫ ملخص‬........................................................................................................................................... v
Table des matières .................................................................................................................... vi
Liste des abréviations ............................................................................................................... xii
Liste des tableaux ..................................................................................................................... xii
Liste des figures ...................................................................................................................... xiii
Introduction générale .................................................................................................................. 1

Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

I.1. Rappels sur les métaux et électrolytes ................................................................................. 3


I.1.1 Électrode métallique ................................................................................................ 3
I.1.2 Électrolyte ................................................................................................................ 3
I.1.3 Conduction .............................................................................................................. 4
I.2.La corrosion .......................................................................................................................... 5
I.2.1 Processus électrochimiques de la corrosion ............................................................ 5
I.2.1.1 équilibre d’un métal dans une solution ......................................................... 5
I.2.1.2 Potentiel du métal dans la solution ................................................................ 6
I.2.1.3 Processus de corrosion .................................................................................. 7
I.2.1.3.1 Destruction de l'équilibre par réaction du milieu ............................... 7
I.2.1.3.2 Rupture de l’équilibre d’un métal dans une solution par couplage
électrique (ou galvanique) ........................................................................................... 10
I.2.1.4 Dégradation quantitative (loi de FARADAY) .............................................. 11
I.2.2 Principe de Mesure du Potentiel d'un Métal .......................................................... 12
I.2.2.1. Mesure du potentiel d'une canalisation enterrée .......................................... 13

I.2.2.2 Électrode de référence ................................................................................... 14


I.2.3 Diagramme de Pour Baix ....................................................................................... 16
I.2.4 Généralités sur les différents types de corrosion dans le sol ................................ 17
vii
Table des matières

I.2.4.1 Corrosion électrochimique : piles de corrosion ............................................ 18


I.2.4.2 Piles dues à l’électrolyte (Piles géologiques) ............................................... 18
I.2.4.3 Piles dues à l'association des métaux différents (couplage galvanique) ....... 19
I.2.4.4 Corrosion par Aérations différentielles ......................................................... 19
I.2.4.5 Corrosion Bactérienne ................................................................................... 20
I.2.4.6 Corrosion par les courants vagabonds .......................................................... 21
I.2.5 Corrosion par les sols ............................................................................................. 22
I.2.5.1 Facteurs agissant sur la corrosion des ouvrages métalliques enterrés ......... 22
I.2.6 Résistivité du sol .................................................................................................... 22
I.2.6.1 Paramètres constitutifs des sols influençant la résistivité électrique ........... 24
I.2.6.1.1 Influence du pH................................................................................. 24
I.2.6.1.2 Humidité .......................................................................................... 25
I.2.6.1.3 Aération ............................................................................................ 25
I.2.7 Eléments chimiques présents dans le sol .............................................................. 25

Chapitre II Protection et Moyens de Lutte Contre la Corrosion

Introduction .............................................................................................................................. 28
II.1 Protection passive .............................................................................................................. 28
II.1.1 But de revêtements .............................................................................................. 28
II.1.2 Différentes catégories de revêtements .................................................................. 28
a Revêtements à base de produits hydrocarbonés ............................................... 29
b Revêtements thermoplastiques ......................................................................... 29
c Revêtements à base de produits thermodurcissables ........................................ 29
II.2 Protection Active ............................................................................................................... 29
II.2.1 Protection cathodique .......................................................................................... 29
II.2.1.1 Principe de fonctionnement ...................................................................... 30
II.2.2Protection par anode sacrificielle .......................................................................... 30
II.2.2.1 Principe ..................................................................................................... 30
II.2.2.2 Domaine d’utilisation ............................................................................... 31
II.2.2.3 Types d’anodes sacrificielles couramment utilisées ................................ 32

viii
Table des matières

a Anode en Zinc ...................................................................................... 32


b Anode en Magnésium .......................................................................... 32
c Anode en Aluminium ............................................................................ 32
II.2.3 Protection cathodique par courant imposé ............................................................ 33
II.2.3.1 Principe ...................................................................................................... 33
II.2.3.2 Générateur du courant continu et ses caractéristiques ............................... 34
II.2.3.3 Déversoir anodique et leur implantation ................................................... 34
II.2.3.3.1Une pose verticale ........................................................................ 35
II.2.3.3.2Une pose horizontale .................................................................... 36
II.2.4 Domaine D’Applications ...................................................................................... 36
II.2.5 Avantages et inconvénients d'anodes sacrificielles et courant imposé ............... 37
II.2.5.1 Anode sacrificielles ................................................................................... 37
II.2.5.2 Système à courant imposé ......................................................................... 37
II.2.6 Comparaison des différents de protection par d'anodes sacrificielles et par courant
imposé ..................................................................................................................................... 38
Conclusion ................................................................................................................................ 39

Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Introduction ............................................................................................................................. 40
III.1 Calcul des paramètres de protection : .............................................................................. 40
III.1.1 résistivité du terrain .......................................................................................... 40
III.1.2 Nombres des points de soutirage ........................................................................ 41
III.1.2.1 Portée de la protection cathodique ....................................................... 42
III.1.2.1.1 Coefficient d’atténuation (𝑎) ...................................................... 43
III.1.2.1.1. Résistance longitudinale de la conduite ................................... 43
III.1.2.1.2 Résistance transversale de la conduite ..................................... 43
III.1.2.1.3Abaissement minimal de potentiel à l’extrémité de la conduite . 44
III.1.2.1.4 Abaissement maximal de potentiel au point de soutirage .......... 45
III.1.3 Poste de soutirage ................................................................................................ 45
III.1.3.1 Dimensionnement du déversoir .............................................................. 46
III.1.3.2 Intensité totale du courant ..................................................................... 48

ix
Table des matières

III.1.3.3 Calcul des nombres d’anodes ................................................................. 49


III.1.3.4 Profondeur du déversoir ......................................................................... 49
III.1.3.5 Calcul de la tension au niveau des bornes du redresseur ....................... 51
III.1.3.5.1 Résistance des câbles ................................................................. 51
III.1.4 Calcul du potentiel et du courant au point X ....................................................... 52
III.1.4.1 Calcul du courant soutirage .................................................................... 56
III.1.4.2 Calcul de potentiel de soutirage ............................................................ 57
III.5 Calcul de dimensionnement ............................................................................................. 57
III.5.1 Caractéristiques de pipe ...................................................................................... 57
III.5.2 Calcul des Paramètres de la Protection .............................................................. 57
III.5.2.1 Résistivité du terrain ........................................................................... 57
III.5.2.2 Nombres de poste de soutirage N .......................................................... 58
III.5.2.3 Calcul des paramètres de Poste de soutirage ......................................... 60
III.5.3 Potentiel de minimaux de protection à une distance x du point de soutirage ..... 62

Conclusion ................................................................................................................................ 63

Conclusion générale ................................................................................................................. 64


Bibliographie ............................................................................................................................ 65

x
Liste des abréviations

Liste des abréviations


ρ : Résistivité du sol.
A : Distance entre piquets.
r : Résistance longitudinale.
R : Résistance mesurée
N : Nombre des postes de soutirage
𝐿𝑚𝑎𝑥 : La portée de la protection cathodique.
L: La longueur de la conduite.
𝑎 : Coefficient d'atténuation.

∆𝐸𝑠 : Abaissement maximal de potentiel au point de soutirage.

∆𝐸𝐿 : Abaissement minimal de potentiel à l’extrémité de la conduite.

r: Résistivité longitudinale de la conduite

𝑅𝑇 : Résistance transversale de la conduite

e : Epaisseur du tube.

Dext : Diamètre extérieur de la conduite

𝜌𝑎 ∶ Résistivité de l’acier
β : Coefficient de vieillissement du revêtement.

R is (t 0 ) : Résistance d’isolement initial.


Ep : Potentiel de conduit/sol min aux extrémités du domaine de protection.
En : Potentiel naturel de la conduite.

Es : Potentiel conduit /sol max au point d’injection.

M : Masse totale des anodes du déversoir .

K : Consommation des anodes.

I : Intensité totale du courant.

t : Durée de vie de l’ouvrage à protéger.


σ : Densité du courant.

Na : Nombre d’anodes.

Ma : La masse de l’anode.

xi
Liste des abréviations

Lds : Longueur des anodes.

𝑅𝑎 : La résistance de déversoir.

Ld : La longueur d’anode.
F : Facteur.

ΔUc : La tension du câble .

ΔUd : La tension de déversoir .

ΔUsc : La tension au niveau de pipe .

Rc : La résistance des câbles du circuit reliant le poste avec la conduite en ohms.

Emax : Abaissement maximal de potentiel.

Emin : Le potentiel de soutirage.

𝜌𝑡 : Résistivité du cuivre .

Lc : La longueur du câble .

Sc : Section du câble.

Ex ∶ Potentiel de minimaux de protection à une distance x de point de soutirage.

Ix ∶ Courant de protection à une distance x de point de soutirage.

Is : Courant de soutirage.

E : Potentiel de soutirage.

n ; nombre de couche de valence

xii
Liste Des Tableaux

Liste Des Tableaux


Tab I.1 Echelle de NERNST ............................................................................................... 6

Tab I.2 Standard des principales réactions électrochimiques par rapport à l’électrode
d’hydrogène .............................................................................................................................. 14

Tab I.3 Standard des principales réactions électrochimiques par rapport à l’électrode au
sulfate de cuivre ...................................................................................................................... 15

Tab I.4 Vitesse de corrosion en fonction de la résistivité des sols ................................... 24

Tab I.5 Evolution du nombre de perforations en fonction de la résistivité des sols .......... 24

Tab I.6 Taux de corrosion à différente valeur de pH des sols ........................................... 25

Tab II.1 Propriétés et milieu d’utilisation des déversoirs .................................................. 35

Tab.II.2 Comparaison des deux systèmes de protection .................................................... 38

Tab III.1 Valeurs moyenne des résistances d'isolement ..................................................... 44

Tab III.2 Domaines de potentiel de protection préconisés .................................................. 45

Tab III.3 Propriétés et milieu d’utilisation des déversoirs ................................................... 47

Tab III.4 Dimensionnement de l'anode selon son type ........................................................ 49

Tab III.5 La profondeur de pose des anodes............................................................. ............ 49

Tab III.6 Résistivité de métal ................................................................................................ 51

Tab III.7 Dimensions de la conduite 8’’ GLA-PK6 ............................................................. 56

xiii
Liste des figures

Liste des figures


Fig I.1 Equilibre d'un métal dans une solution .................................................................... 7

Fig I.2 Destruction de l’équilibre ......................................................................................... 8

Fig I.3 Identification de courant ........................................................................................... 9

Fig I.4 Corrosion métallique du fer dans une eau neutre aérée ........................................... 9

Fig I.5 Métaux en équilibre dans la solution ...................................................................... 10

Fig 1.6 Rupture de l’équilibre par couplage galvanique .................................................... 10

Fig 1.7 Identification du courant ......................................................................................... 11

Fig 1.8 Mesure du Potentiel d'un Métal ............................................................................. 12

Fig 1.9 Mesure du potentiel d'une canalisation enterrée ..................................................... 13

Fig 1.10 Mesure du potentiel ................................................................................................ 13

Fig 1.11 Electrode Cu/CuSO4 ............................................................................................... 14

Fig I.12 Diagramme de Pourbaix du fer à 25° c ................................................................... 16

Fig I.13 Pile de corrosion géologique ................................................................................... 18

Fig I.14 Exemple de couples galvanique .............................................................................. 19

Fig I.15 Réactions électrochimiques possibles dans la zone cathodique .............................. 20

Fig I.16 Corrosion par les courants vagabonds. ................................................................... 21

Fig II.1 Représentation selon Evans du principe de la protection cathodique...................... 30

Fig II.2 Protection cathodique par couplage galvanique ..................................................... 31

Fig II.3 Principe protection cathodique d’un métal par courant imposé ............................. 34

Fig II.4 Déversoir anodique posé verticalement .................................................................. 36

Fig II.5 Déversoir anodique posé horizontalement .............................................................. 36

Fig III.1 Principe de la mesure de résistivité du sol par la méthode des 4 barres ................ 41

Fig.III.2 Poste de Soutirage. ................................................................................................. 46

Fig III.3 Schéma électrique d’une portion de conduite traversée par un courant. .............. 47

xiv
Liste des figures

xv
Introduction Générale

Introduction Générale
Depuis le temps où l’homme a découvert et su utiliser les métaux, il est toujours
confronté à leur destruction, c’est-à-dire leur retour à l’état naturel minéral. Cette destruction
s’appelle la corrosion.

La corrosion est le processus qui conduit les éléments naturels à défaire ce que
l’homme a réalisé en élaborant des matériaux que la terre lui a offert. La corrosion métallique
ramène ainsi, les métaux et alliages à leurs états naturels d’oxyde et de minerais.

On estime que, pour ce qui concerne l’acier, 10 à 20% de la production mondiale serait
détruite chaque année par la corrosion si l’on n’y prenait pas garde. En France, le

CEFRACOR (centre français de la corrosion) a évalué en 1977 les dégâts causés par la
corrosion à 8 ou 10% de la production d’acier [1].

Les évaluations des coûts directs et indirects de la corrosion et de l’anticorrosion


varient entre 1,5 et 5% du PNB (produit national brut) dans les pays industrialisés. Ceci
comprend les pertes en métal, les frais d’entretien et de réparation, le coût des études et de la
protection [1].

Aux Etats-Unis, ce coût a été évalué entre 5 à 8 milliards de dollars, soit 1,5 à 2% du
PNB. En France, l’évaluation actuelle du CEFRACOR est de 4% du PNB. Cette statistique
spéculative peut paraitre dé concentrant si l’on ne réalise pas à quelles conditions extrêmes
peuvent être soumis les métaux et leurs alliages dans notre civilisation industrielle, il importe
donc de développer notre connaissance de la lutte contre la corrosion au même rythme que
celui du développement des industries « de pointe ». Selon certaines estimations, on pense
qu’une économie de l’ordre de 15% du coût de la corrosion pourrait être réalisée par une
observation plus systématique des bonnes règles d’anticorrosion connues [1].

De nos jours, la protection cathodique est couramment appliquée à des structures aussi
diverses que : les conduites enterrées ou immergées (gazoduc/oléoduc), les réservoirs, les
bateaux, les installations pétrolières, les armatures métalliques, les câbles électriques ou
téléphoniques, etc.

En Algérie, la région de transport centre (RTC) a environ 1200km de pipeline, des


stations de pompage, une station de compression, des bacs de stockage…etc. qui sont tous

1
Introduction Générale

exposés au phénomène de corrosion. Et l’entreprise nationale SONATRACH fait en sorte que


ces structures soit protégées le plus longtemps possible de la corrosion.

Un système de protection cathodique, dépend essentiellement de la maitrise et de


l’optimisation des différents paramètres mis en jeu ; tel que le dimensionnement d’une
protection cathodique, le dimensionnement d’un déversoir anodique, les distances entre le
pipe-line et le déversoir et le calcul du potentiel a imposé.

Nous avons eu l’opportunité de bénéficier d’un stage de 15 jours auprès du service


chargé de la protection cathodique, au niveau de la société SONATRACH, région de
BERKAOUI. Nous avons trouvé toute l’aide nécessaire auprès de l’ingénieur qui nous a
accompagné durant la durée du stage. L’ingénieur nous a proposé d’étudier la protection
cathodique du tronçon 8’’ transportant le gaz lift produit du centre de production GLA au point PK6 :
soit une longueur de 5930 m. les données utilisées dans le dimensionnement de la protection
cathodique de cet ouvrage sont proposées par l’Ingénieur accompagnateur.

Aussi, notre présente étude est structurée en trois chapitres. Le premier chapitre est
dédié aux différents rappels bibliographiques en relation avec le sujet à savoir des rappels sur
le phénomène de la corrosion, les processus électrochimiques de la corrosion, et les
Généralités sur les différents types de corrosion

Le deuxième chapitre est dédié aux différents moyens et techniques de lutte contre la
corrosion ; traite la protection cathodique active, et la protection passive et les différents
paramètres à tenir en compte dans ces domaines.

Et en fin, le dernier chapitre est dédié aux différents calculs et dimensionnement de la


protection cathodique par courant imposé, et précisément le calcul pour le dimensionnement
et la réalisation d’un déversoir.

2
Chapitre I

Corrosion dans l’industrie


Pétrolière
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Introduction
Dans ce chapitre , Nous allons trouver les fondements théoriques de la corrosion et
ses conséquences sur les pipelines utilisées pour le transport des hydrocarbures. Nous
allons présenter aussi les différents types de corrosion qui existent.

I.1 Rappels sur les métaux et électrolytes

La corrosion est le résultat de la présence simultanée de deux acteurs à savoir le


métal et le milieu corrosif. L'environnement est un milieu corrosif, à partir du moment où il
contient de l'eau ; ce milieu, c'est, bien entendu, l'eau elle-même, milieu complexe
contenant quantité d'espèces chimiques dissoutes ou en suspension, mais aussi les sols qui
contiennent tous plus ou moins d'humidité, et encore les gaz amenant des condensations
d'eau. Cet environnement c'est aussi la plupart des milieux industriels liquides.

La corrosion humide est le résultat d'une réaction électrochimique, (une réaction est
un échange - gain ou perte - de particules) dont les particules proviennent d'une électrode
métallique et d'un électrolyte qui réagissent au contact l'un de l'autre. Ces réactions, à
l'interface d'une phase métallique et d'une phase aqueuse, mettent en jeu à la fois les
électrons du métal et certains éléments chimiques, neutres ou ionisés, contenus dans la
solution [2].

I.1.1 Électrode métallique

Un métal M est constitué par un édifice cristallin d'ions positifs Mn+ dans lequel
circulent des électrons libres. On sait que ce nuage électronique est responsable de la
conductibilité des métaux. La mise en mouvement de ces électrons sous l'effet d'un champ
électrique crée une circulation de courant dans le métal. La particularité d'un conducteur
métallique est de laisser passer le courant électrique sans subir de modification chimique
[3].

I.1.2 Électrolyte

Un électrolyte est un système qui renferme des particules ionisées. Ces particules
peuvent être des atomes ionisés, ou des ions complexes constitués de plusieurs atomes.
Les ions positifs ou cations proviennent d'atomes qui ont perdu un ou plusieurs
électrons. C'est le cas des atomes métalliques :

3
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

H+,Na+,K+ : sont des cations univalents.


Ca+2, Mg+2, Cu+2 (ion ferreux) : sont des cations divalents.
A1+3, Fe+3 (ion ferrique) : sont des cations trivalents.
Les ions négatifs ou anions proviennent d'atomes qui ont gagné un ou plusieurs
électrons. C'est en général le cas des métalloïdes :
Br-, Cl-(l'ion chlore) : sont univalents.

S-2 : sont divalents.

Les ions complexes pourvus d'une charge positive ou négative

ion oxhydrile OH-, HCO3-

ion sulfate SO4-2

ion peroxosulfate S2O8-2

ion ferryle FeO++, Fe (OH)2+,NH4+

Si l'on exclut le cas des électrolytes fondus, ces particules ionisées de l'électrolyte
sont dissoutes, en plus ou moins grande quantité, dans un solvant.

L'eau est un solvant très dissociant, dit ionisant. Ce n'est pas un solvant inerte car la
molécule d'eau a la propriété, par action électrostatique, de se combiner avec des particules
du soluté pour former des ions hydratés (ions solvates) [3].

I.1.3 Conduction

La conduction sous l'action d'un champ électrique est due, dans le cas de
l'électrolyte, au déplacement des ions. Les cations (ions +) se déplacent dans le sens du
champ et se dirigent vers la cathode. Les anions (ions -) se dirigent vers l'anode. Plus la
concentration en espèces ionisées est grande, meilleure sera la conductibilité électrique de
l'électrolyte.

La particularité du conducteur électrolytique est d'être décompose par le passage du


courant électrique. Les électrodes qui apportent le courant dans l'électrolyte sont le siège de
réactions d'oxydoréduction ou de phénomènes d'électrolyse.

En résumé, la distinction entre métal et électrolyte, en ce qui concerne la


conduction du courant, s'établit comme suit :

4
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Le métal conduit le courant par ses électrons. Le métal est un conducteur


électronique. La tension appliquée aux bornes du métal est proportionnelle au courant qui
le traverse, c'est un conducteur ohmique auquel s'applique la loi d'Ohm : U =RI.

L’électrolyte conduit le courant par ses particules ionisées, il s'agit d'une


conduction ionique. L'application d'une tension minimale d'électrolyse est nécessaire ici
pour assurer la circulation d'un courant dans l'électrolyte [3].

I.2 Corrosion

La corrosion est le phénomène de dégradation d'un substrat métallique, sous


l’action du milieu ambiant. Elle correspond au retour de la matière à son état le plus stable.
Dans le cas du fer, par exemple, la forme stable dans la nature n’est pas le métal mais
l’oxyde, c’est pourquoi une pièce en acier exposée sans protection à une atmosphère
humide tend à se transformer en rouille (oxyde de fer hydraté).
Les phénomènes de corrosion sont généralement classés en deux grandes catégories :
• La corrosion électrochimique (ou corrosion humide)
• La corrosion à haute température (ou corrosion sèche).
nous n’aborderons que la corrosion électrochimique pour laquelle la protection
cathodique peut être efficace et ne concerne que les ouvrages enterrés ou immergés [4].

I.2.1 Processus électrochimiques de la corrosion


I.2.1.1 Equilibre d’un métal dans une solution
Couche double à l'interface métal-solution :

Plongeons un métal dans un électrolyte ionisant inerte.


Les ions du réseau métallique tendent à passer en solution et laissent le métal
chargé négativement par ses électrons.

Ce passage s'effectue jusqu'à ce que la charge des électrons s'oppose à celles des
ions positifs.

Il s'établit alors un équilibre réversible entre le métal, ses ions et ses électrons. Les
réactions (1 et 2) ont lieu simultanément.

M → M++ +2e- (1)

M  M++ +2e- (2)

5
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Ce phénomène se traduit par la création à l'interface métal/solution d'une double


couche électrochimique responsable de l'existence d'un potentiel du métal dans l'électrolyte
[5].

I.2.1.2 Potentiel du métal dans la solution

Dans le cas où le métal est plongé dans une solution normale d'un de ses ions, on
peut, en utilisant les lois de la thermodynamique, calculer ce potentiel. Ce potentiel a une
valeur déterminée pour un métal donné et permet le classement des métaux suivant leur
aptitude à s'ioniser. L’échelle de Nernst permet ainsi le classement des métaux du point de
vue de leur noblesse.

Un métal noble s'ionise peu, parce qu'il existe des forces de cohésion importantes
entre les atomes. Plus son potentiel est élevé, plus le métal considéré est noble, à l'inverse
d'un métal classé vil, de potentiel plus faible.

L'or, le platine, dont les potentiels normaux d’oxydoréduction sont les plus élevés,
sont très nobles, donc peu ionisables et peu corrodables. Le cuivre est plus noble que le fer,
son potentiel étant plus élevé que celui du fer [6].

Tab I.1 Echelle de NERNST [6]

Métal Potentiel
Or Plus noble
Platine
Argent
Cuivre
H2
Plomb
Fer
Zinc
Aluminium
Magnésium Moins noble

6
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Fig I.1 Equilibre d'un métal dans une solution [6]

I.2.1.3 Processus de corrosion [6]

Nous avons vu qu'une électrode métallique plongée dans un électrolyte était le


siège d'un équilibre :

Si par un moyen quelconque, on absorbe les électrons participant au maintien de la


couche double, on conçoit que l'équilibre des charges étant détruit, les ions métalliques
M++ puissent passer en solution.

La réaction 1 d'oxydation se développera tant que l'on absorbera les électrons. Le


processus de corrosion est établi.

I.2.1.3.1 Destruction de l'équilibre par réaction du milieu

Tout système chimique, contenu dans l'électrolyte, capable de fixer au contact de


l'électrode métallique les électrons du métal (ce qui est le cas des oxydants de la solution)
provoquera une oxydation du métal. (voir fig I.2)

Les oxydants de la solution sont réduits (gain d'électrons).

7
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Le métal, qui est dit réducteur, est, lui, oxydé (perte d'électrons). C'est le cas par exemple :

• L’ion hydrogène en milieu acide : 2H+ + 2e-→H2

• L’oxygène en milieu acide : O2 + 4H+ + 4e-→2H2O

• L’oxygène en milieu basique : O2 + 2H2O + 4e-→4OH-

• Ion métallique contenu

• La solution qui peut être réduit : Mm+ + électron → Mn+ avec m >n

Les sites anodiques et cathodiques se formant au hasard sur l'électrode, ce


processus conduit à une corrosion de type généralisé. Avec le temps, l'électrode voit sa
masse et son épaisseur diminuer régulièrement [6].

• Exemple de destruction de l’équilibre

Fig I.2 Destruction de l’équilibre[6]

8
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

• Identification de courant

Fig I.3: Identification de courant [6]

Il y a circulation d'un courant entre les zones anodique et cathodique

Exemple : Corrosion métallique du fer dans une eau neutre aérée :

Fig I.4 Corrosion métallique du fer dans une eau neutre aérée [2]

9
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

I.2.1.3.2 Rupture de l’équilibre d’un métal dans une solution par couplage
électrique (ou galvanique)

Métaux en équilibre dans la solution :

Fig I.5: Métaux en équilibre dans la solution [6]

Rupture de l’équilibre par couplage galvanique :

Fig I.6 Rupture de l’équilibre par couplage galvanique [6]

Fig I.7 Identification du courant [6]

10
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

A l'anode Ml, l'équilibre est détruit, de la matière métallique (M++) passe en


solution. Il y a corrosion. L'anode est l'électrode, ou la partie de l'électrode, sur laquelle se
développe une réaction d'oxydation. L'anode est sujette à dissolution.

A la cathode M2, l'afflux des électrons permet à l'équilibre de se renforcer, des


réactions cathodiques se développent à l'interface métal/solution. La cathode est
l'électrode, ou la partie d'électrode, sur laquelle se développe une réaction de réduction.

I.2.1.4 Dégradation quantitative (loi de FARADAY)


Les réactions d'oxydoréduction suivent les lois quantitatives de l'électrolyse. La
masse de métal déposé sur une cathode, ou la masse de métal consommé à l'anode est
proportionnelle à la quantité de courant traversant les électrodes et à la masse atomique M
du métal, et inversement proportionnelle à sa valence n (Loi de Faraday)

M : masse atomique du métal

m : valence de l’ion métallique

Calculée pour les métaux usuels, cette loi montre qu'une réaction d'oxydation mise
en jeu par un courant amène des consommations dont l'ordre de grandeur est le suivant :

10,4 kg de cuivre par A. an 10 kg de fer par A.an

10,7 kg de zinc par A.an 10 g de fer par mA.an

34 kg de plomb par A.an 1 g de fer par A.h

Ces chiffres sont déjà éloquents par eux-mêmes et laissent présager de l'importance
des dégâts auxquels une anode est soumise.

Mais si l'on fait intervenir la notion de densité de courant (A/m2), on comprend qu'à
perte de poids égale, le danger se présentera plus rapidement sur les petites surfaces
soumises à de fortes densités, que sur les grandes surfaces où la densité de courant peut
être très faible ; la perte de poids se répartissant sur tout l'ouvrage [3].

11
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

I.2.2 Principe mesure du potentiel d'un métal

Fig I.8 Mesure du potentiel d'un Métal [7]

On mesure la force électromotrice en circuit ouvert d'une pile électrique (couple


galvanique).Il faut que la résistance interne du voltmètre soit la plus élevée que possible de
manière à minimiser le courant "i" de la pile électrique. Plus "i" est grand, plus les
potentiels de "M" et de "N" évolueront dans le temps. Le potentiel de "M" mesuré par
rapport au métal "N" est égal à la déviation du voltmètre "V". Avec une telle mesure, le
métal "N" est pris comme référence. Le potentiel du métal "M" ne doit pas être modifié par
la circulation du courant "i". Le couple "métal N-électrolyte" doit être impolarisable. Si
l'on change de métal de référence, le potentiel de "M" sera modifié. Lors d'une mesure de
potentiel, il faut toujours préciser la nature de la demi pile électrique (électrode de
référence) qui a été prise comme référence [7].

I.2.2.1. Mesure du potentiel d'une canalisation enterrée

Fig I.9 Mesure du potentiel d'une canalisation enterrée [6]

12
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

La mesure du potentiel d'une canalisation enterrée s'effectue à l'aide d'une électrode


au cuivre/sulfate de cuivre saturée et d'un voltmètre de très élevée résistance interne.

Cependant, compte tenu de la circulation des courants de protection cathodique


dans le sol, la mesure ainsi effectuée ne correspond pas au potentiel du métal de la
canalisation en contact avec le sol [6].

Fig I.10 Mesure du potentiel [6]

I.2.2.2 L’électrode de référence

Une électrode métallique plongée dans un électrolyte est assimilable à une demi-
pile. Son potentiel ne peut se mesurer physiquement.
En effet on ne peut mesurer que la différence de potentiel d’une pile. Dans notre
cas, cette pile sera constituée par la chaine électrochimique constituée de l’électrode
métallique à étudier, plongée dans l’électrolyte, et d’une électrode de référence également
au contact de l’électrolyte.
L’électrode de référence est constituée elle aussi par une demi-pile soumise à un
processus réversible d’oxydoréduction c’est-à-dire métal/solution normale d’un sel du
métal. Elle possède son propre potentiel normal.
L’électrode standard à hydrogène a été choisie arbitrairement comme zéro de
l’échelle des potentiels, mais dans la pratique ,on utilise des électrodes de référence plus

13
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

simples, telles l’électrode Cu/ Cu SO4, Ag/ Ag Cl, au calomel ( Hg – Hg2 Cl2 – KCl), dont
on connait les potentiels respectifs

L'électrode Cu/CuSO4 est la plus couramment employée pour les mesures de


potentiel sur les conduites enterrées [4].

Fig I.11 Electrode Cu/CuSO4 [3]

Le tableau I.2 donne le potentiel standard des principales réactions


électrochimiques par rapport à l’électrode d’hydrogène.

Tab I.2 standard des principales réactions électrochimiques par rapport à l’électrode
d’hydrogène [7] :

Electrode Potentiel par rapport à l’électrode


d’hydrogène (V)
Or + 1.50 Métaux
Au/ Au3+ + 3 é + 1.20 Nobles
Platine Pt/ Pt2+ + 2é + 0.80
Argent Ag/ Ag+ + é + 0.40
Oxygen O2 + 2H2o + 4é / 4OH- + 0.34
Cuivre Cu/ Cu 2+ + 2é 0 (Après quelque jours)
Inox – Duplex 0
Hydrogène 2 H+/H2 + 2 é - 0.13
Plomb Pb/ Pb2+ + 2 é - 0.26

14
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Nickel Ni/ Ni2+ +2é - 0.447


Fer Fe/ Fe2+ + 2é - 0.74
Chrome Cr/Cr 3+ +3é - 0.76
Zinc Zn/Zn2+ + 2é - 1.63
Titan Ti/ Ti + 2é - 1.66
Aluminium Al/ Al3+ + 3 é - 2.37
Magnésium Mg / Mg2+ + 3é
Le tableau suivant donne le potentiel standard des principales réactions électrochimiques
par rapport à l’électrode au sulfate de cuivre

Tab I.3 Standard des principales réactions électrochimiques par rapport à l’électrode au
sulfate de cuivre [8] :

Métaux Potentiels
Graphite + 0.1
Fonte à forte teneur en silicium + 0.1
Cuivre, laiton et bronze + 0.1
Fonte - 0.2
Acier doux rouille + 0.1 à – 0.2
Acier doux propre - 0.5 à – 0.2
Aluminium - 0.5
Zinc - 0.8
Magnésium - 1.3

I.2.3 Diagramme de Pour Baix


Les diagrammes de Pour Baix appelés aussi diagrammes potentiel-[pH], indique sur
un plan E-pH les domaines d’existence ou de prédominance d’un élément. Ils sont
construits à partir de données thermodynamiques. La figure I.12 suivante donne l’exemple
d’un diagramme simplifié de Pourbaix du fer [9].

15
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Fig I.12 Diagramme de Pour Baix du fer à 25° c [3]

Selon le diagramme dans la figure I.12, on peut distinguer trois états thermodynamiques ou
s’y trouve le fer suivant son potentiel E et le pH de la solution dans laquelle il est immergé:

• Passivation thermodynamique : correspond aux domaines de stabilité des


hydroxydes Ferreux ou ferrique (Fe2O3), ou le Fer est protégé par un film
superficiel qui l’isole du milieu ambiant.

• Activité ou Corrosion : correspond aux domaines de stabilité des ions ferreux et


ferrique (Fe3+, Fe2+ HFe vers les pH extrêmes) ; ou le Fer se dissout dans la
solution et forme des sels et des hydroxydes solubles.

• Domaine d’immunité : correspond à la partie du diagramme correspondant à la


stabilité du Fer (Fe) ; ou le Fer reste à l’état métallique et ne peut donc se corroder.
C’est le domaine de la protection cathodique.
Dans l’état d’immunité, le métal et le milieu ambiant sont dans un état de stabilité
thermodynamique ; ils ne peuvent réagir et par conséquent, la corrosion n’est pas possible.
Cette situation se rencontre naturellement avec les métaux nobles.

16
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Dans l’état de passivité, le métal et le milieu ne sont pas dans un état de stabilité
thermodynamique, mais le métal se recouvre naturellement d’un film protecteur qui l’isole
du milieu extérieur. Ce film (couche passive) doit être thermodynamiquement stable vis-à-
vis du milieu extérieur et ne pas présenter de faiblesse localement. Dans le cas contraire, le
métal se corrode localement.

Dans l’état d’activité, le métal n’est pas stable thermodynamiquement, et n’est pas
recouvert d’un film protecteur, il réagit avec son environnement et se corrode.

I.2.4 Généralités sur les différents types de corrosion dans le sol


Le sol étant un système a trois phases :
Une phase solide constituée par des débris minéraux ou organiques,
Une phase liquide : l’eau,
Une phase gazeuse : l’air ou autres gaz.
C'est un milieu poreux, hétérogène et discontinu, souvent colloïdal, oû l’eau peut
avoir des liaisons physico- mécaniques, physico-chimiques ou chimiques [10].
Le comportement à la corrosion de toutes les canalisations enterrées, qu’il s’agisse
de réseaux de distribution d’eau, de gaz, de chauffage urbain, d'électricité, etc.... est sans
doute un des problèmes les plus difficiles à maitriser et à contrôler plus ou moins à long
terme [11].

• Les différents types de corrosion des pipes rencontrés dans les sols se présentent
comme suit :
I.2.4.1 Corrosion électrochimique : piles de corrosion :
Un sol humide pouvant être considéré comme un électrolyte, il est fondé les
processus de corrosion des métaux dans le sol du point de vue de la théorie
électrochimique. Il faudra toutefois tenir compte des particularités de cet électrolyte qui
consiste en un système hétérogène, capillaire, poreux, souvent colloïdal, dont les
caractéristiques ne sont pas uniformes tant à l‘échelle microscopique qu‘à l'échelle
macroscopique.
Du point de vue de la théorie électrochimique, la corrosion d’un métal dans un sol
résulte comme dans un électrolyte de l’activité de piles dites << piles de corrosion ».
Cependant on distingue trois types de pile de corrosion.

17
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

I.2.4.2 Piles dues à l’électrolyte (Piles géologiques)


Les piles géologiques sont caractéristiques des actions qui peuvent se développer
sur une conduite, ouvrage métallique de grande longueur et parfaitement homogène,
traversant des sols de compositions différentes, lui conférant des potentiels locaux
différents, donnant naissance à un courant qui conduit à l'oxydation de la partie la plus
négative du métal. Les zones soumises é une sortie de courant vont se corroder. Ce sont
celles qui ont les potentiels les plus négatifs.
En général, les sols argileux, marécageux et les terrains humides constituent des
zones anodiques vis à vis des autres terrains, (zones argileuses dans l'exemple ci-dessous,
figure I.13) [11].

Fig I.13 Pile de corrosion géologique [11]

I.2.4.3 Piles dues à l'association des métaux différents (couplage galvanique) :


On a vu que le contact électrique de 2 métaux différents dans un même sol
entrainait la corrosion de celui dont le potentiel est le plus négatif. Il est donc possible de
prévoir le sens des réactions galvaniques en mesurant et en comparant les potentiels des
métaux.
Le contact électrique entre une conduite en acier et des métaux tels que le cuivre,
plomb, la fonte et même l'acier oxydé, entraine une corrosion de l'ouvrage en acier. Les
piquages directs sur les conduites de gaz, réalisés en cuivre ou en fonte sont néfastes pour
la conduite en acier, de même que son raccordement, au niveau d'une installation gazière, à
un réseau de terres électriques en cuivre. Ces phénomènes de couplage décrits pour une
conduite, existent bien entendu également à l'échelle macroscopique au niveau d'une
soudure, en raison, par exemple, des disparités entre le métal de base et le métal d'apport,
et même à l'échelle microscopique au niveau des inclusions ou hétérogénéités du métal tels
que montrés dans les (fig I.14)[11].

18
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Fig I.14 Exemple de couples galvaniques [11]

I.2.4.4 Corrosion par Aérations différentielles :


Les phénomènes d'aérations différentielles sont à énumérer dans ce chapitre. Les
zones les moins aérées sont des zones anodiques par rapport au reste de l’ouvrage et se
corrodent donc plus facilement. C'est ainsi que s'expliquent les corrosions des pieux
métalliques sous la ligne d'eau, le creusement jusqu'au percement, de cavités mal aérées,
ou bien la corrosion d'un ouvrage recouvert de façon discontinue par des oxydes, de la
calamine, ou d'autres dépôts. Ce phénomène est responsable des corrosions situées sur la
génératrice inférieure des tubes en fond de fouille, là où l'oxygène de |'air diffuse le moins,
ainsi que des corrosions qui apparaissent au niveau des sols dont l'aération n’est pas la
même en tous points (sable ou cailloux et argile par exemple) [11].

Fig I.15 Réactions électrochimiques possibles dans la zone cathodique [11]

19
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

I.2.4.5 Corrosion bactérienne

Dans l'industrie pétrolière, il s'agit de la corrosion bactérienne induite par les


bactéries sulfurogènes en milieu anaérobie [12]. La corrosion bactérienne rassemble tous
les phénomènes de corrosion où les bactéries agissent directement, ou par l’intermédiaire
de leur métabolisme, jouant un rôle primordial, soit en accélérant un processus déjà établi,
soit en créant les conditions favorables à son établissement.

Certaines bactéries consomment l'hydrogène produit au niveau des microcathodes,


permettant ainsi à la corrosion de se poursuivre, et transformant les sulfates en sulfure de
fer, lorsque les colonies de microorganismes se fixent à la surface du matériau, elles créent
ce que l’on appelle alors un bio film.

Les développements de colonies bactériennes sont en effet fréquents dans de


nombreux milieux (sols ; eau, etc.), et peuvent avoir différentes incidences sur les
métaux :[15]

• Productions de substances corrosives (acides organiques ou minéraux, sulfures,


substances complexantes),

• Dépolarisation cathodique associée à des développements anaérobies. Les bactéries


anaérobies (bactéries se développant en absence d’oxygène), peuvent en effet
accélérer la réaction de réduction des ions H+ en hydrogène par émission de
substances pouvant jouer le rôle de catalyseur ( sulfures, enzymes,...),

• Modifications locales d'environnement provoquant des différences de potentiels de


corrosion en différentes zones du même métal. Il en résulte l’établissement d’une
corrosion de type caverneuse. Les modifications d‘environnement peuvent
intéresser l‘aération, le pH, les concentrations salines, etc...

• Dégradation de substances protectrices (dégradation des revêtements protecteurs de


canalisations enterrées par exemple).

• La corrosion bactérienne peut provoquer des dégradations rapides dans des milieux
dont la corrosivité à l’état stérile est faible. Certaines zones de conduites enterrées
par exemple subissent une corrosion pouvant aller jusqu'au percement alors que les
régions non exposées aux bactéries sont pratiquement intactes.
En milieu aqueux non aéré et proche de la neutralité ou basique par contre, ou la
vitesse de corrosion des aciers est limitée par celle de la réaction cathodique de réduction
20
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

des ions H" et est donc normalement assez lente, des attaques sévères ont pu être
constatées et attribuées aux bactéries, sulfatréductrices (SRB).

I.2.4.6 Corrosion par les courants vagabonds

Dans les sols, on a souvent à faire des courants vagabonds. Tout écoulement de
courant continu dans le sol, ligne de traction avec retour par les rails (tramways, métro),
usines électrochimiques comportant des cuves 3 électrolyses, etc...., peut alors être cause
de corrosion importante.

En effet, ces courants empruntent dans le sol des chemins de moindre résistance
électrique, canalisations par exemple, créant sur un même matériau des zones à des
potentiels électrochimiques différents (figure I.16). Les surfaces par ou entrent les courants
vagabonds sont plus électronégatives que le sol. Ces courants apportent des électrons à
l'interface métal/sol ou il se produit une réduction ; les surfaces par ou sortent les courants
sont devenues plus électropositives que le sol ; à cet endroit une corrosion du métal se
produira inévitablement [10].

Fig I.16 Corrosion par les courants vagabonds [10]


L'importance de la corrosion est directement proportionnelle aux intensités mises
en jeu (la Loi de Faraday donne pour |'acier une consommation d‘environ 10 kg par ampère
et par an).
21
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Or il n'est pas rare de voir transiter des courants de plusieurs dizaines d'ampères
dans les conduites. Les pertes de métal se chiffrent alors en grammes par heure, et des
percements de conduites peuvent alors se produire en quelques semaines.
On pourrait citer des cas ou ce phénomène s'est produit avant même que la conduite
ne soit en service et que les moyens de lutte contre la corrosion n'aient été mis en œuvre.

I.2.5 Corrosion par les sols

On peut considérer que les propriétés corrosives des sols sont, dans une large mesure,
déterminées par trois facteurs principaux (valeur instantanée et évolution dans le temps de
ces facteurs) :

• La teneur en eau du sol qui dépend essentiellement des conditions climatiques


locales, et des conditions de drainage.

• Les teneurs en oxygène et en gaz carbonique qui sont liées aux propriétés de
drainage du sol, mais aussi aux conditions hydrologiques.

• La composition chimique de l’eau du sol qui est fortement déterminée par les
réactions chimiques eau/substrat minéral du sol qui se produisent lors de la
percolation des eaux de précipitation à travers les couches supérieures du sol.
Une autre spécificité des sols est la présence de perturbations électriques [16], parmi
lesquele on peut noter les courants dits ‘’vagabonds’’, dùs aux courants de protection
cathodique d’ouvrages tiers ou des lignes ferroviaires. Ensuite, peuvent être cités les
courants induits par les lignes hautes tensions [17], et les courants telluriques [18] capables
de générer une corrosion locale au droit des défauts de revêtement.

I.2.5.1 Facteurs agissant sur la corrosion des ouvrages métalliques enterrés

Le sol est un amalgame complexe de solides, liquides et gaz, qui font qu‘il est
parfois agressif, ce qui conduit à des corrosions extrêmement rapides, mais qu'il est dans
certains cas, parfaitement inerte et n‘a qu‘une action tout à fait négligeable. L'agressivité
absolue du sol pour un métal découle de ses propriétés physiques et chimiques,
L'appréciation de celle-ci est relative à la mesure de la résistivité électrique.

I.2.6 Résistivité du sol

La résistivité électrique est un paramètre familier des géophysiciens, moins pour les
pédologues qui emploient préférentiellement son inverse la conductivité électrique, pour
22
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

caractériser la salinité des sols, la minéralisation de la solution du sol ou de l‘eau des


aquifères. La résistivité d‘un horizon de sol est sa capacité à limiter le passage du courant
électrique. Cette faculté est étroitement liée à ses caractéristiques intrinsèques.

Lorsqu’on relie les deux plaques conductrices à un générateur de courant la


𝑆𝑉 1
résistivité de l’échantillon est ρ = =
𝐿𝐼 σ

La résistivité électrique σ s’exprime en ohm. Mètre (.m), pour S en𝑚2 , L en m, V


en volt (V) et I en ampère (A). On inverse la conductivité, σ s‘exprime en siemens par
mètre (S/m) [19].

L’évaluation de l’agressivité des sols est relative à la mesure de la résistivité, cette


dernière très complexe du fait qu’elle dépend de facteurs géologiques et métrologiques qui
peuvent avoir un effet considérable sur l‘exactitude de ces valeurs [20].

La corrosivité augmente avec l’abaissement de la résistivité du sol tel que montré


dans le tableau I.4 suivant :

Tab I.4 Vitesse de corrosion en fonction de la résistivité des sols [21]

Résistivité de sol (ohm-mètre) Classe selon la vitesse de corrosion

< 25 Très corrosive (> 13)


= 26-50 Modérément corrosive (9-12)
= 51-100 Moyennement corrosive (4 -9)
≥ 100 Très moyennement corrosive (<4)

Un découpage est corroboré par l’analyse des cas de corrosion survenus sur un
réseau de conduites en service où la proportion des incidents apparait directement être en
relation avec la résistivité [10]

Tab I.5 Evolution du nombre de perforations en fonction de la résistivité des sols [10]

Résistivité du sol en (ohm.m) Nombres de perforations en % du nombre


total de perforations observées
< 500 50.2
500 à 1000 18.5
1000 à 2000 20.5

23
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

2000 à 5000 9.6


5000 à 10000 0.3
>10000 1.4
La résistivité ne représente pas tous les phénomènes qui entrainent la corrosion du
métal ; ce n'est pas un critère formel de décision, mais plutôt un critère d'orientation, à cet
effet nous citerons les différents facteurs favorisant l'effet corrosif du sol".

I.2.6.1 Paramètres constitutifs des sols influençant la résistivité électrique :


Les facteurs influant sur la valeur de la résistivité électrique sont largement décrits
dans la littérature. Nous le rappelons ici, en précisant que la conduction du courant
électrique dans les sols est essentiellement électrolytique et fait intervenir le déplacement
des ions en solution dans l'eau interstitielle. La conduction électrolytique est réalisée grâce
aux connections interstitielles du sol dont la matrice est généralement considérée comme
isolante; les autres modes de conduction, électronique ou les charges sont transitées par le
déplacement des électrons libres dans les métaux et diélectrique faisant intervenir les
courants de déplacement sous l’influence de champs de très haute fréquence. [21]

I.2.6.1.1 Influence du pH

Le rôle du pH dans les phénomènes de corrosion est relativement bien connu à ce


jour. Les travaux de référence en ce domaine sont ceux de Pourbaix [9]. D’autres ont
confirmé l’effet bénéfique d’un pH élevé sur la limitation de la dissolution anodique du fer
dans l'eau (formation d’une couche protectrice de produits de corrosion). Par ailleurs, des
conséquences néfastes sur les liaisons adhésives métal/revêtement ont étés mis en
évidence.

Le rapport général entre les valeurs du pH et la corrosion correspondante est montré dans
le tableau suivant [22].

24
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Tab I.6 Taux de corrosion à différente valeur de pH des sols [22]

Caractéristique du sol Valeur du pH Taux de corrosion


Milieu extrêmement acide < 4.5 Très forte corrosion
Acide très fort 4.5-5.0
Acide fort 5.1-5.5
Acide moyen 5.6-6.0 Corrosion faible
Acide faible 6.1-6.5
Milieu neutre 6.6-7.3
Alcalinité moyenne 7.4-7.8
Forte alcalinité 8.5-9.0
Très forte alcalinité 9.1 et plus Corrosion très élevée

I.2.6.1.2 Humidité

Sans constituer à vrai dire un facteur intrinsèque du sol, l'humidité est un facteur
complémentaire, qui va jouer un rôle important sur les processus de corrosion, par son
incidence sur la résistivité et sur l’aération [10].

Ce facteur dépend de la saison, de l’endroit, du type de sol, du niveau d'eaux


souterraines ; en présence de sols très humides autrement dit de sels très solubles, la
corrosion se développe très fortement [21].

I.2.6.1.3 Aération
L’aération est une mesure de la présence de l'0xygéne au contact du métal
déclenchant le processus de corrosion. Les caractéristiques d'aération d'un sol dépendent
principalement de la dimension des particules ; il est remarqué que la propagation de la
corrosion diminue avec l'augmentation du taux d’aération.

I.2.7 Eléments chimiques présents dans le sol

On distingue dans un sol des constituants solubles et des constituants insolubles.


L‘ensemble des anions et cations influenceront la force ionique de l’eau du sol et sa
résistivité. Ils joueront dans l‘eau du sol un rôle analogue à celui qu’on leur connait dans
les eaux salines.

25
Chapitre I Corrosion Dans L’industrie Pétrolière

Une attention particulière est portée aux chlorures et aux sulfates qui sont des
éléments défavorables, leur effet néfaste apparait respectivement pour des concentrations
supérieures à 100 mg/kg et 200 mg/kg, tant par l’abaissement de résistivité qu’ils
entrainent, que par leur rôle propre : action dépassivant des chlorures, intervention des
sulfates dans les processus de corrosion bactérienne.

Actuellement on cherche à modéliser l'action de chacun des facteurs susceptibles de


jouer un rôle et à juger ensuite de la corrosivité du sol d'après le résultat d'une formule
empirique.

Dans le but d‘estimer la vitesse de corrosion du l'acier enfoui dans le sol et de


concevoir les méthodes de protection, la (National Institute of Standards and Technologies)
NIST a développé un modèle de type Y= f (X1, X2, X3, X4)

Regroupant la résistivité du sol, la valeur du pH, l'humidité et l’aération [23].

Avec, Y : vitesse de corrosion (mils (1.6 km) /an)

X1 : Résistivité (ohm.cm)

X2 : pH

X3 : Humidité (%)

X4 : Aération (%)

Après plusieurs itérations le modèle est donné comme suit :

y= 3.36-9.63.10'5.X1+O.29.X2+O.O34X3+O.012X4 (1.12)

Ce modèle peut être appliqué pour différents sols

Conclusion
Dans ce chapitre, on a expliqué le phénomène de corrosion et son processus
d'occurrence, aussi on a classé les différents types de corrosions selon leurs causes.
On a évoqué aussi l'influence de la corrosion et ses conséquences dans l'industrie du
pétrole et pourquoi ce phénomène représente un danger menaçant des réseaux de conduites
des hydrocarbures.

26
Chapitre II
Protection et moyens de lutte
contre la corrosion
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

Introduction
Dans ce chapitre nous allons parler des différents moyens et techniques de lutte
contre la corrosion des pipelines. En premier on va parler de la protection passive qui ne
nécessite aucun équipement supplémentaire de façon que la protection soit assurée juste
par les revêtements. La deuxième approche appelée la protection active, cette dernière
nécessite l’introduction d’équipement supplémentaire dans le but d’assurer la protection
des ouvrages avec deux approches différentes qu'on va bien démontrer chacune.
II.1 Protection passive
Elle est constituée par le revêtement extérieur dont le rôle est de créer un effet de
barrière électrique entre le métal des canalisations et le milieu environnant. Ce revêtement
cependant ne constitue pas une protection absolue et définitive en raison des imperfections
ou blessures susceptibles de se produire lors de la pose ou au cours de la vie de l’ouvrage
[24].
Il est toujours souhaitable que le revêtement utilisé possède les qualités suivantes :
➢ Une excellente adhérence avec le métal support pour éviter l’infiltration du
milieu électrolyte et les risques de corrosion qui y sont associés malgré la
présence d’un système de protection cathodique fonctionnant correctement
➢ Une résistance d’isolement élevée vis-à-vis du milieu électrolytique afin de
limiter la consommation de courant de protection et, dans le cas de
structures de grande longueur, d’augmenter au maximum la portée de la
protection. [25].
II.1.1 But de revêtements
Les revêtements sont souvent associés à la protection cathodique afin de :
A-Offrir une protection supplémentaire contre la corrosion et de façon "passive"
B-Aider la protection cathodique dans les rôles suivants [25]:
➢ Limiter le courant consommé,
➢ Réduire la consommation des anodes,
➢ Assurer une polarisation plus rapide,
➢ Assurer une portée de la protection cathodique dans les structures complexes,
➢ Assurer une meilleure répartition du courant dans la structure
➢ Réduire le coût global de la protection.
II.1.2 Différentes catégories de revêtements
Il convient de choisir des revêtements compatibles avec leur situation [26] :
➢ Une adhérence parfaite et pérenne sur la structure,

28
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

➢ Un pH du milieu rendu alcalin.


On distingue trois grandes catégories de revêtements pour les conduites enterrées :
a. Revêtements à base de produits hydrocarbonés
Le revêtement est constitué d’un primaire synthétique ou hydrocarboné et d’une
armature en toile de verre imprégnée d’un liant hydrocarboné. Les brais en houille et les
bitumes de pétrole, ainsi appliqués, présentent des épaisseurs d’environ 3 mm [27].
b. Revêtements thermoplastiques
- Revêtement en polyéthylène extrudé avec primaire d’accrochage à base de
caoutchouc butyle, d’épaisseur 3 mm environ.
- Bandes adhésives minces, à support PVC, ou polyéthylène, appliquées sur primaire,
et recouvertes d’une bande de protection mécanique supplémentaire [27].
c. Revêtements à base de produits thermodurcissables
Ce sont des revêtements constitués par des résines époxydes, en épaisseur de 500
µm environ, ou par des polyuréthannes ou des produits composites tels les brai-
polyuréthannes et les brai-époxydes [27].
II.2 Protection Active :
On parlera de protection active lorsque l’on veut modifier les conditions dans
lesquelles se déroule la corrosion, elle consiste à modifier le potentiel métal-solution pour
amener le métal initialement situé dans la zone de corrosion ; soit dans la zone d’immunité
soit dans la zone de passivité. En abaissant le potentiel métal-solution, on peut faire passer
le métal dans la zone d’immunité (protection cathodique) comme on peut le voir sur le
diagramme de Pour Baix (Fig.I.12). En élevant le potentiel, on peut faire passer le métal
dans la zone de passivité ce qui est le principe de la protection cathodique.
II.2.1 La protection cathodique
La mise en place d’un système de protection cathodique est actuellement
considérée comme indispensable pour les structures métalliques en contact avec un milieu
conducteur (électrolyte) en complément d'une protection organique (revêtement) [28].
Cette technique, basée sur des principes électrochimiques est développée sous deux modes
différents :
➢ Création d’une pile artificielle bloquant la réaction naturelle de corrosion du
métal (Phénomène électrochimique), en fournissant au métal à protéger un
excès d‘électrons afin d’empêcher le transfert des cations dans la solution :
Protection cathodique par anodes sacrificielles.

29
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

➢ Circulation d’un courant électrique continu dans l’électrolyte entre une


masse anodique et le métal à protéger : Protection cathodique par courant
imposé dit soutirage de courant
II.2.1.1 Le principe de fonctionnement
La protection cathodique consiste en l’abaissement du potentiel de la structure à
protégera un niveau suffisamment bas, pour que la corrosion soit éliminée [29].
La Fig.II.1 donne une représentation selon Evans du potentiel en fonction de
l’intensité. On y voit que lorsque tout point de l’ouvrage aura atteint le potentiel Ep et
comme Ep est inférieur à Ea, point de la courbe où le courant anodique est nul, il n’y a plus
de réaction d’oxydations possibles, l‘ensemble sera devenu une seule cathode annulant de
ce fait le courant de corrosion (Icorr) par un courant de protection minimale (Iprot.min).
On a alors réalisé la protection cathodique du métal.
On peut abaisser l’ensemble à un potentiel plus bas que Ep avec un courant lp. Il
faut remarquer que le courant lp est toujours supérieur au courant de corrosion lcorr et qu'il
dépend des pentes respectives des courbes de l’anode et de la cathode.
En contré partie, il est nécessaire de fournir, par un système extérieur des électrons
en quantité suffisante. Ce flux d'électrons est mesuré par l'intensité Ip [32]

Potentiels

Ecorr
Ep Seuil de protection
cathodique
Anode Ea

0 Icorr I Protection Intensité

Ep Ip

Fig II.1 Représentation selon Evans du principe de la protection cathodique [30]

30
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

II.2.2 Protection par anode sacrificielle


II.2.2.1 Principe
La protection cathodique par anode sacrificielle (anode réactive) a pour but de
mettre à profit l’effet du couple galvanique (pile) crée par l’association, dans un même
électrolyte, deux métaux différents [25]:
➢ Le métal à protéger
➢ Un métal moins noble qui constitue l’anode
La protection par anode sacrificielle n’a pas une durée indéterminée, elle s’arrête
avec la disparition de l’anode avec le temps.
Pour garantir cette protection, il faut que :
➢ L’anode soit reliée électriquement à l’acier
➢ La surface à protéger et l’anode soient plongées toutes deux dans le même
milieu corrosif
➢ La surface à protéger soit du même côté que l’anode

Fig II.2 Protection cathodique par couplage galvanique [31]


II.2.2.2 Domaines d’utilisation
Les anodes galvaniques ne sont utilisées que pour assurer la protection de réseau
dont l’isolement est correct, de petite envergure (1 à 2 km de conduites) et pour lesquels on
peut être sûr que les extensions importantes ne seront pas réalisées dans les années à venir.

31
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

Elles peuvent aussi être installées pour jouer le rôle de mise à la terre électrique
d’un ouvrage, tout en assurant la protection cathodique de l’ouvrage, et en évitant de ce
fait, les couples galvaniques acier/ cuivre qui peuvent se développer lors de l’utilisation de
terres en cuivre dans les terrains très conducteurs.
Dans les autres domaines, les anodes galvaniques sont utilisées avec succès sur des
structures complexes, compactes ou longilignes, baignant en eau de mer, l’électrolyte peu
résistant (0.3 Ohm.m), permet des débits de l’ordre de l’ampère [32].
II.2.2.3 Types d’anodes sacrificielles couramment utilisées :
a. Anode en Zinc
Les anodes à base de zinc présentent une très grande fiabilité de fonctionnement et
ont de ce fait une très grande durée de vie, avec une consommation presque totale du
matériau. Leur domaine d’utilisation est très varié car elles peuvent être employées aussi
bien en terrains acides qu’alcalins, en eau douce ou en eau de mer. Cependant, avec la
faible tension de travail qu’elles proposent, on ne les emploie que dans les électrolytes très
peu résistantes, et pour de faible débit de courant.
➢ Consommation massique pratique : environ 11.9 kg/ A.an
➢ Potentiel dans le sol : -1100 mV (électrique Cu/CuSo4)
➢Ecart de potentiel par rapport aux critères de protection :250 mV [34].
Domaines d’utilisation des anodes en Zinc [26] :
➢ Conduites enterrées de faible longueur
➢ Ouvrage immergé
➢ Capacité métallique
b. Anode en Magnésium
L’anode en magnésium présente, sur celle en zinc l’avantage d’offrir une tension
plus importante, et donc permettre son utilisation sur des ouvrages plus importants dans les
terrains de forte résistivité ou en eau douce. Cet avantage général peut dans certains cas,
être un inconvénient, car il se traduit par une durée de vie plus faible, des débits de courant
plus importants qui, en milieu marin, peuvent être incompatibles avec la tenue de certaines
peintures :
➢ Consommation massique pratique : environ 7 kg/ A.an
➢ Potentiel dans le sol : -1600 mV (électrodes Cu/CuSo4)
➢ Ecart de potentiel par rapport au critère de protection : 750 mV [3]
Domaines d’utilisation des anodes en Magnésium [25]
➢ Protection de conduites enterrées sur de faibles longueurs

32
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

➢ Protection de conduite offshore sur plusieurs kilomètres à partir de plates-


formes.
c. Anode en Aluminium :
Les anodes aluminium ne sont pas adaptées à la protection cathodique dans les sols,
mais plutôt au milieu marin très conducteur.
➢ Consommation massique pratique : environ 3.2 à 3.5 kg/ A.an.
➢ Potentiel en eau de mer : - 1050 mV (électrodes Ag/AgCl) [3].
Domaines d’utilisation principaux :
➢ Plates-formes offshores.
➢ Conduites offshore chaudes.
➢ Capacité métallique.
II.2.3 Protection cathodique par courant imposé [25]
II.2.3.1 Principe
La protection par courant imposé (ou de soutirage) utilise une source d’énergie
électrique en courant continu qui débite dans un circuit comprenant :
➢ Un déversoir (masse anodique)
➢ L’électrolyte (sol ou eau)
➢ La structure à protéger
Le pôle positif de la source est relié au déversoir alors que le pôle négatif est relié à
la structuré à protéger. Le courant venant du déversoir traverse l’électrolyte, puis entre
dans la structure créant ainsi un abaissement de potentiel recherché correspondant à
l’immunité du métal.
Le déversoir du courant doit être constitué d’un métal le moins corrodable possible
pour avoir une durée de vie la plus longue possible.

33
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

Fig II.3 Principe de protection cathodique d’un métal par courant imposé [33]
Note
Soutirage ce mot vient du système de protection qui consiste à soutirer de la
conduite à protéger le courant nécessaire pour porter la masse métallique a un potentiel
plus négatif. Ceci s'obtient au moyen d'une source de courant continu [25].
Une installation d’un poste de protection cathodique à courant imposé comprend
essentiellement :
➢ Un générateur à courant continu.
➢ Une anode déversoir.
➢ Des câbles de liaison entre appareil et anode, et appareil.
➢ Structure à protéger
II.2.3.2 Générateur du courant continu et ses caractéristiques
Habituellement, il est constitué par un transfo-redresseur alimenté à partir du réseau
électrique basse tension. Mais d’autres sources d’alimentation peuvent être envisagées
comme [9]:
➢ Les panneaux solaires photovoltaïques
➢ Les groupes électrogènes
➢ Les thermos générateurs
➢ Les générateurs de type éolien
➢ Piles à combustibles
➢ Générateur nucléaire.
Le débit de l’appareil est en fonction des caractéristiques de l’installation réalisée, il
est défini par la loi d’Ohm

34
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

La tension se situe en général dans la catégorie très basse tension. La résistance du


circuit est conditionnée par la résistance des anodes déversoirs [34].
II.2.3.3 Déversoir anodique et leur implantation
Le déversoir anodique est constitué d’un ensemble d’anodes, ces dernières peuvent
être de forme et de dimensions très variables.
Le déversoir sert à injecter le courant de protection cathodique dans le sol. Il doit
donc être constitué de matériaux conducteurs de courant. Se comportant comme une anode,
il est soumis aux phénomènes d’oxydation. La masse du matériau constituant le déversoir
devra être déterminés pour que l’installation ait une durée de vie de l’ordre de 15 à 20 ans
[34].
Les matériaux généralement utilisés pour la réalisation d’un déversoir sont
récapitulés dans le tab II.1 suivant :
Tab II.1 propriétés et milieu d’utilisation des déversoirs [36]
Déversoir Consommation (Kg/A.an) Milieu d’utilisation
Acier 9 Tous types de sol
Eau de mer
Eau douce
Graphite 0..25 à 0.5 Tous types de sol
Eau de mer
Eau douce
Ferro silicium 0.5 Tous types de sol
Milieux liquides chlorurés
Milieux de faible résistivité
Magnétite 1.5 g/A.an Tous types de sol
Eau de mer
Titane platiné 10 mg/A.an Milieu de faible résistivité

L’implantation du déversoir devra être installée à environ 50 m de la canalisation,


de façon à favoriser son rayonnement et augmenter ainsi la portée du poste de protection.
En règle générale, il faudra veiller impérativement à s’écarter d’au moins 50 m de tout
ouvrage métallique enterré susceptible de capter les courants déversés. On distingue deux
types d’emplacement

35
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

II.2.3.3.1 Une pose verticale


Le procédé de pose consiste à enterré les anodes verticalement dans un trou creusé
au fond d’une tranchée à une profondeur comprise entre 1 et 2 m selon la nature du terrain
tel que montré dans la figure suivante [34] :

Fig II.4 Déversoir anodique posé verticalement [34]


II.2.3.3.2 Une pose horizontale
Ce type de pose est conseillé lorsque la résistivité du sol en surface est faible et
lorsqu’on dispose de place sur le terrain tel que montré dans la figure échéante[34] :

Fig II.5 déversoir anodique posé horizontalement [34]


La section des câbles est déterminée en fonction de la chute admissible et de
l’échauffement. Pour des raisons de tenue mécanique une section minimale de 10 mm 2 est
recommandée, la nature a l’isolant des câbles est déterminée en fonction du milieu. Dans
beaucoup de cas un câble isolant en PVC est suffisant.
Les bornes (+) et (-) sur l’appareil de soutirage et les câbles doivent être clairement
repérées afin d’éviter des inversions qui provoqueraient la corrosion de la partie à protéger.
En plus des appareils déjà cités, il faut disposer d’autres appareils électriques :
36
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

Les appareils de coupure : des interrupteurs permettant d’établir ou d’interrompre


l’alimentation du poste de soutirage
Les appareils de protection : disjoncteurs permettant la coupure et la protection
contre les surcharges et les surintensités.
Les appareils de mesure : qui ont but d’indiquer :
➢ La tension d’alimentation
➢ L’intensité de débit
➢ Le potentiel de la structure
➢ Le temps de fonctionnement
II.2.4 Domaine d’application
Le soutirage de courant s'emploie chaque fois que l'intensité nécessaire à la protection
est importante ou que la portée demandée est élevée [25] :
➢ Conduites enterrées ou immergées, revêtues ou non.
➢ Casings de forages .
➢ Structures marines importantes (appontements, quais métalliques, plates-formes
pétrolières, coques de navires, etc.).
➢ Réservoirs de stockage de grande dimension.
➢ Ouvrage concentrés (station de pompage ou de compression, terminaux, etc.) .
➢ Intérieur des capacités d'eau douce.
➢ Boîtes à eau d'échangeurs thermiques
II.2.5 Avantages et inconvénients de protection par d'anodes sacrificielles et par
courant imposé
II.2.5.1 Anodes sacrificielles
• Avantages
• Potentiel bien adapté à la protection des structures compactes en eau de mer
• Comportement sûr dans les conditions diverses de fonctionnement (sol, eau de mer,
vase, milieux confinés)
• Excellent rendement
• Peu sensibles aux salissures marines
• Inconvénients
• Portée limitée (faible potentiel)
• Température d'utilisation limitée à 60 °C
• Poids spécifique élevé [37]

37
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

II.2.5.2 Système à courant imposé


• Avantages
• Potentiel bien adapté à la protection des structures complexes en eau de mer
• Utilisation possible dans les citernes des tankers (pas d'étincelle en cas de chute)
• Reste active aux températures élevées avec toutefois une chute du rendement
• Coût en ann ée et plus faible (forte capacité pratique)
• Inconvénients
• Moins adapté dans les milieux faiblement renouvelés (chute de rendement en cas
d'acidification du milieu), Vulnérable aux salissures marines
• Déconseillé pour la protection des ouvrages entièrement peints car il y a risque de
passivation si l'anode n'est que faiblement sollicitée. [37]
II.2.6 Comparaison des différents anodes sacrificielles et courant imposé
Tab II.2 Comparaison des deux systèmes de protection [3]
Anode galvanique ou Système à courant imposé
sacrificielle

Complexité de l’installation Simple Complexe


Source d’énergie Non nécessaire Nécessaire
Distribution du courant sur Homogène Souvent hétérogène
la structure
Poids de la structure Importante surcharge en Peu d’accroissement
poids pour les longues
durées de vie
Influence de la résistivité du Non envisageable si la Pas de difficulté
milieu résistivité du milieu est trop
Grande
Débit par anode Faible elvé
Nombre d’anode Important faible
Facilité d’adapter le courant Adaptation possible à travers Adaptation facile
consommé en fonction de la une liaison résistance
demande
Risque de surprotection Pratiquement aucune Possible
Interférence avec d’autres Non Possible
Risques humains Non Possible (post de soutirage)

38
Chapitre II Protection Cathodique et Moyens de lutte Contre la Corrosion

Surveillance Aisée et occasionnelle Surveillance fréquente


requise par un spécialiste
II.4 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons discuté les techniques de lutte contre la corrosion qu'on
peut classer en deux catégorie la première est une protection passive faite avec les
différents types de revêtements, et la deuxième qui est la protection active (protection
cathodique).

39
Chapitre III
Dimensionnement de la
protection cathodique
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Introduction

Ce chapitre est consacré au dimensionnement de la protection cathodique du pipe.


Le dimensionnement des anodes se fait suivant différentes méthodes plus ou moins
empiriqué, du fait de la complexité de fonctionnement du système galvanique liée à sa
variation dans le temps et en fonction de la géométrie de la structure. Il faut s'assurer, d'une
part que le nombre et la masse des anodes permettra une durée devie de la protection
conforme à ce qui est demandé d'autre part que leur forme et dimension garantissent que la
polarisation de la structure sera possible et suffisamment rapide et que la protection sera
encore effective en fin de vie quand l'anode sera pratiquement consommée.

Pour définir un pipe il faut déterminer :

• La section ;
• La longueur.

Dans le langage courant, le terme de « pipe » désigne un tube cylindrique ; pour le


définir, il faut alors déterminer :

• Le diamètre extérieur ;
• Le diamètre intérieur ;
• La longueur.

Ou bien :

Déterminer le diamètre moyen, parfois appelé « diamètre au plan neutre » ou bien


abusivement « diamètre à la fibre neutre » ; alors on doit déterminer :

• L’épaisseur ;
• La longueur.

III.1 Calcul des paramètres de la protection


III.1.1 Résistivité du terrain
Les mesures de la résistivité du terrain sont généralement prises avant la pose des
canalisations pour l’étude des prospections contre la corrosion.

La méthode utilisée pour prendre ces mesures est appelée la méthode de WENNER,
cette technique de mesure consiste à planter 4 piquets en acier galvanique équidistante
dans le sol. Sur la même ligne droite, ces derniers sont reliés par des conducteurs
électriques à l’appareil de mesure de résistivité (Fig.III.1)[38].

40
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Fig. III.1 Principe de la mesure de résistivité du sol par la méthode des 4 barres [38].

La résistivité du sol ρ pour chaque mesure est déterminée par l’équation suivante :

ρ=2πAR (III.1)

Avec :

ρ : résistivité du sol ( Ω.m )

A : distance entre piquet ( m )

R: résistance mesurée ( Ω )

On admet généralement pour l’acier les critères suivants :

• ρ ≤ 50 Ω.m ; sol agressif


• 50 < ρ ≤ 100 Ω.m ; sol faiblement agressif
• ρ> 100 Ω.m ; sol peu agressif

III.1.2 Nombre de postes de soutirage N

Le rapport entre la longueur de la conduite et la portée de la protection cathodique


permet de connaitre le nombre (N) nécessaire de postes de soutirage pour couvrir toute la
conduite.

Ce nombre est donné par l’expression suivant :

41
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

𝐿
𝑁= (III.2)
𝐿𝑚𝑎𝑥
Avec :

𝐿𝑚𝑎𝑥: la portée de la protection cathodique(m).

L : la longueur de la conduite(m).

III.1.2.1 Portée de la protection cathodique

La longueur maximale de la portée de la protection cathodique est donnée par


l’expression suivante :

1 Δ𝐸𝑠
𝐿𝑚𝑎𝑥 = ( )𝑐𝑜𝑠ℎ−1 Δ𝐸𝐿 (III.3)
𝑎

Avec :

𝑎 : coefficient d'atténuation.

∆𝐸𝑠 : abaissement maximale de potentiel au point de soutirage.

∆𝐸𝐿 : abaissement minimale de potentiel à l’extrémité de la conduite.

Pour calculer Lmax on doit calculer 𝑎, Δ𝐸𝑠 et Δ𝐸𝐿 :

III.1.2.1.1 Coefficient d’atténuation (𝒂)


Coefficient d’atténuation ou affaiblissement est la diminution relative de la
puissance d'un signal au cours de sa transmission. C'est le rapport entre la valeur
efficace du signal à la sortie par celle à l'entrée de la section considérée.
Il apparaît que le Coefficient d’atténuation (a) joue un rôle essentiel à la fois dans la
distribution du potentiel et celle du courant. Ce facteur dépend de la résistivité du matériau
de la pipe et surtout de la résistance transversale du revêtement qui évolue évidemment
avec le temps, il est calculé comme suit :
𝑟
𝑎=√ (III.4)
𝑅𝑇

Avec :

r: résistivité longitudinale de la conduite en Ω.𝑚1

𝑅𝑇 : résistance transversale de la conduite en Ω

42
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

III.1.2.1.1.1Résistance longitudinale de la conduite


La résistance longitudinale de la conduite est donnée par l’expression suivante :

ρa
r= (III. 5)
π. e. (Dext − e)
Avec :

e : épaisseur du tube en m.

Dext : diamètre extérieur de la conduite en m.

𝜌𝑎 ∶ résistivité de l’acier : 21.10-6. Ω cm, elle varie de 20 à 24.10-6 Ω cm

III.1.2.1.1.2 Résistance transversale de la conduite

Calculé comme suit :

𝑅𝑖𝑠 (𝑡)
𝑅𝑇 = (III. 6)
𝜋.𝐷𝑒𝑥𝑡

R is (𝑡) : la résistance d’isolement tube-sol. Elle est calculée comme suit :

𝑅𝑖𝑠 (𝑡0 )
𝑅𝑖𝑠 (𝑡) =
𝛽.𝑡
[1 − 𝑒 −𝛽𝑡 ] ( III. 7)

Avec :

R is (t 0 ) : résistance d’isolement initial. Ces valeurs sont mentionnées dans le tableau

(Tab.III.1).

β : coefficient de vieillissement du revêtement.

Généralement la valeur du degré de vieillissement (B) pour le brai de houille est comprise
entre (0.116 et 0.138) en (1/an). Cette valeur dépend essentiellement de la résistivité du sol
et de l’état électrique initial du revêtement

Tab. III.1Valeurs moyennes des résistances d'isolement initial [25]

Différents cas R(Ω)


Structure nue enfouie dans le sol 5 à 20
Structure nue en eau de mer sou protection Env.10
cathodique
Conduite revêtue de jute et bitume enfouie 30 à 200
depuis une tiretaine d'année

43
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Valeur minimale pour canalisation dans 100 à 1500


des cas défavorables comme la traversée
de marais ou fleuves
Conduite revêtue carboplast qualité C dans 5000 à 10000
de bonnes condition Ou plus

Conduite revêtue polyéthylène (sans point 1011


d'accroc)

III.1.2.1.3 Abaissement minimale de potentiel à l’extrémité de la conduite(∆𝐸𝐿)

∆𝐸𝐿 = Ep – En (III. 8)

Avec :

Ep : potentiel de conduit/sol min aux extrémités du domaine de protection.


En : potentiel naturel de la conduite.

III.1.2.1.4 Abaissement maximale de potentiel au point de soutirage(∆𝐸𝑠) :

∆𝐸𝑠 = Es – En (III. 9)

Avec :

Es : potentiel conduit /sol max au point d’injection en v

Remarque : le potentiel de protection Ep, peut dépendre dans une certaine mesure, de la
corrosivité de l'environnement (électrolyte), mais il dépend surtout du type de métal utilisé
(voir Tab III.2). Dans ce tableau on trouve les domaines de potentiel généralement
recommandés, pour différents métaux dans différents milieux.

44
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Tab III.2 Domaines de potentiel de protection préconisés [37]

Domaines de protection préconises

Métal Ep Dans les sols (électrode En eau de mer


Cu/Cu-SO4) (Électrode Ag/Ag-Cl)

Acier et carbone :

1) environnement aérobie < -0.80


< -0.85V
2) environnement anaérobie < -0.90
< -0.95V

Alliages cuivreux < -0.50 V a – 0.65V < -0.45 V a – 0.60V

Aluminium Entre -0.95 V et -1.20 V Entre -0.90 V et -1.15 V

Plomb Entre -0.60 V et -1.50 V Entre -0.55 V et -1.45 V

III.1.3 Poste de soutirage


Un poste de soutirage comprend l'équipement et les matériels nécessaires pour
assurer la protection cathodique par un courant imposé. Ces équipements et matériels
comprennent les anodes à courant imposé(déversoirs), les câbles et la source de courant
continu Voir (Fig. III.2)

Pour calculer les paramètres de points de soutirage nous devons suivre les étapes
suivantes :

• 1ère étape Dimensionner le déversoir :


Déterminer l’intensité du courant de protection, et par la suite déterminer la masse
totale des anodes du déversoir, après calculer la résistance du déversoir pour
calculer la profondeur de déversoir, et terminer par le calcul de nombre des anodes

• 2éme étape calculer la tension au niveau des bornes du redresseur : En utilisant


la loi d'additivité des tensions. Pour appliquer cette loi il faut d’abord calculer les
tensions suivantes (tension au niveau du déversoir, tension au niveau des câbles,
tension au niveau de la station).
45
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Fig.III.2 Poste de Soutirage

III 1.3.1 Dimensionnement de déversoir


Le déversoir utilisé est une masse de matériau conducteur d'électricité dont le rôle
est d'injecter le courant dans le milieu où se trouve la structure à protéger. Sa résistance de
contact au sol doit être la plus faible possible et sa masse est déterminée pour avoir la
longévité souhaitée. Les matériaux les plus couramment utilisés sont :

▪L'acier (rails, tubes…),


▪Le graphite,
▪Le Ferro silicium, etc.
La résistance du déversoir est faible en pratique (quelques ohms en général) doit
être déterminée en fonction du besoin en courant et doit être définie lors de l’étude.
La masse de l’anode à utiliser est donnée par la formule suivante :
M= K. I. t (III. 10)

Avec :

M : masse totale des anodes du déversoir en Kg.

K : consommation des anodes en Kg/A.an.

I : intensité totale du courant en A

t : durée de vie de l’ouvrage à protéger =30 ans.

Les matériaux généralement utilisés pour la réalisation d’un déversoir sont récapitulés
dans le tableau III.3suivant :

46
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Tab III.3 Propriétés et milieux d’utilisation des déversoirs [36]

Déversoir Consommation (Kg/A.an) Milieu d’utilisation


Acier 9 Tous types de sol

Eau de mer

Eau douce
Graphite 0..25 à 0.5 Tous types de sol

Eau de mer

Eau douce
Ferro silicium 0.5 Tous types de sol

Milieux liquides chlorurés

Milieux de faible résistivité


Magnétite 1.5 g/A.an Tous types de sol

Eau de mer
Titane platiné 10 mg/A.an Milieu de faible résistivité

III.1.3.2 Intensité totale du courant


L’intensité du courant totale (de protection) I émis dans le sol par le déversoir, se
répartit dans le sol et retourne à la conduite. Le passage du courant détermine dans la
conduite un abaissement de potentiel.

Chaque élément AB de longueur dx de conduite, situé à la distance X du point de


soutirage est représenté par le schéma ci-contre :

Fig III.3 Schéma électrique d’une portion de conduite traversée par un courant.
47
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Calculé comme suit :

I=σ.π. Dext. L (III.11)

Avec :

σ : densité du courant en mA/m2

Dans certaines circonstances si la mesure du potentiel n'est pas réalisable, il peut


être utile de contrôler le courant assurant la protection cathodique.
La densité de courant est déterminée selon ‘UHLIG [39] comme suit :
• 0,7 mA/m2 pour un acier dans le ciment
• 5 mA/m2pour un acier dans un sol anaérobie sans bactérie
• 35 mA/m2 dans un sol aéré
• 60 mA/m2 dans l’eau douce agitée
• 100 mA/m2 dans l’eau de mer calme
• >=500 mA/m2 dans l’eau de mer mise en mouvement.
III.1.3.3 Calcul des nombres d’anodes
M
Na = (III.12)
Ma

Avec :

Ma : la masse de l’anode

III.1.3.4 Profondeur du déversoir


Le calcul de la profondeur(p)d’un déversoir dépend essentiellement de deux
paramètres :

ρ :la résistivité du sol de l’endroit choisi pour la réalisation du déversoir.


Ra:la résistance de déversoir. Elle est donnée comme suit :
ρ 2Lds
Ra = (ln − 1) (III.13)
2πL rs
M
Lds = Ld (III.14)
Ma

Avec :

𝜌 : résistivité du sol.

Lds: longueur des anodes.

Ld : langueur d’anode (voir tableau III.4).

48
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

rs : rayon de la section.

Le tableau III.5 nous permet de déterminer les valeurs de la profondeur (P) et la longueur
(Ld) du déversoir en fonction du facteur F qui est calculé comme suit :

𝑅𝑎
𝐹= (III.15)
ρ

Le tableau suivant nous donne les caractéristiques de plusieurs types d’anodes :


Tab III.4 Dimensionnement de l'anode selon son type [40]

Type d anode Poids en (kg) Diamètre en (mm) Longueur en (mm)

Ferro silicium 23 50 1500

Zinc 20 70 80

Magnésium 15 110 800

Le tableau suivant nous donne la profondeur de déversoir :


Tab III.5 La profondeur de pose des anodes [41]

p(m) 0-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35

F 0.1291 0.11700 0.11848 0.11392 0.11342 0.11309 0.11287


0.07558 0.07091 0.06952 0.06884 0.06844 0.06817 0.06798
0.04569 0.05215 0.05117 0.05065 0.05032 0.05009 0.04993
0.04331 0.04169 0.04097 0.04055 0.04028 0.04008 0.03994
0.03607 0.03945 0.03439 0.03404 0.03381 0.03364 0.03351
0.03102 0.03020 0.02975 0.02946 0.02926 0.02912 0.02900
0.02729 0.02666 0.02629 0.02605 0.02587 0.02547 0.02664
0.02414 0.02391 0.02361 0.02340 0.02324 0.02313 0.02303
0.02212 0.01217 0.02145 0.02127 0.02113 0.02103 0.02094
0.02024 0.09900 0.01968 0.01952 0.01940 0.01930 0.01923
0.01868 0.01839 0.01820 0.01806 0.01795 0.01786 0.01779
0.01735 0.01711 0.01694 0.01681 0.01671 0.01664 0.01657
0.01621 0.01600 0.01585 0.01574 0.01565 0.01558 0.01552
0.01522 0.01504 0.01491 0.01480 0.01472 0.01466 0.01460
0.01435 0.01419 0.01407 0.01398 0.01391 0.01384 0.01379
0.01358 0.01344 0.01333 0.01325 0.01318 0.01312 0.01308

49
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

0.01290 0.01270 0.01267 0.01260 0.01253 0.01284 0.01244


0.01282 0.01217 0.01208 0.01200 0.01195 0.01190 0.01186
0.01173 0.01162 0.01154 0.01148 0.01142 0.01138 0.01134
0.01122 0.01113 0.01105 0.01099 0.01094 0.01090 0.01086

III.1.3.5 Calcul de la tension au niveau des bornes du redresseur


Cette tension est donnée par l’expression suivante :

Ur=ΔUd+ΔUc+ΔUsc (III.16)

Où :

▪ la tension du câble

ΔUc=Rc.I (III.17)

▪ la tension de déversoir

ΔUd = Ra.I (III.18)

▪ la tension au niveau de pipe

ΔUsc= Emax - Emin (III.19)

Avec :

Rc : la résistance des câbles du circuit reliant le poste avec la conduite en Ohm.

Emax : abaissement maximal de potentiel.

Emin : le potentiel de soutirage.

III.1.3.5.1 Résistance des câbles


Les câbles électriques sont des conducteurs, ou composants électrotechniques,
grâce auxquels se fait la circulation de l'électricité (ou énergie) et des informations. Le
câble est composé d'une partie centrale en cuivre conductrice et gainée dans une couche
isolante. Il est aussi appelé conducteur simple.
En règle générale, Les liaisons électriques doivent répondre à deux critères

• Faible résistance électrique


• Très bon isolement par rapport au milieu (en particulier la liaison déversoir).

On n’utilise pas de câble de faible section pour des raisons de résistance mécanique.
❖ La résistance des câbles est calculée comme suit :
(ρ𝑡 .𝐿𝑐)
𝑅𝑐 = (III.20)
𝑆𝑐

50
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Avec :
𝜌𝑡 : résistivité du cuivre (voir Tab.III.6)
Lc : la longueur du câble = (80 m).
Sc : section du câble 490 m𝑚2.

Tab.III.6 Résistivité de métal [42]

Métal Résistivité 𝜌𝑡
(Ohm.mètre x10-9)
Aluminium 30
Argent 16
Bronze 50
Constantan 500
Cuivre recuit 17
Cuivre écroui 18
Duralumin AU4G 50
Etain 142
Fer 104

III.1.4 Calcul du potentiel et du courant au point X3[27]

Si l’on effectue un bilan de charges à travers l’élément dx de la conduite (fig. III.4)


en considérant que le gradient de potentiel dans la conduite obéit à une loi du type de la loi
d’Ohm, cet élément subit une entrée de courant transversal dI, en tout point de la
canalisation de potentiel E donnée par :

Ex
dI = RT (III.21)
dX

Avec :
𝐸𝑥 :potentiel de minimale de protection à une distance x de point de soutirage
𝐼𝑥 :courant de protection à une distance x de point de soutirage

Aussi, la chute de potentiel le long de l’élément AB (fig. III.4) de la canalisation est


donnée par :

51
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

dEx = rdx. I (III.22)

En admettant que, à l’interface, seule la résistance du revêtement est à considérer et


reliée au potentiel du métal par la relation linéaire E = R.I. (assimilée à une résistance de
polarisation dans le cas d’un transfert de charge). Ainsi, pour une valeur de potentiel fixe,
si la résistance R augmente l’intensité de courant doit diminuer et vice-versa.
Par conséquent,
Ex
dlx = . dx (III.23)
R
Traduisant les entrées du courant à travers le revêtement
dEx = r. lx. dx (III.24)

Traduisant la chute du potentiel au point x de la conduite provoquée par le passage du


courant.

La variation du courant Ile long de la structure :

𝑑𝐸𝑥 𝑑2 𝐸𝑥 𝑑𝐼𝑥
= 𝑟. 𝐼𝑥 ⟺ 2
= 𝑟.
𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥

𝑑 2 𝐸𝑥 𝑑𝑥 𝑑 2 𝐸𝑥 𝑟
= 𝑟. ⟺ = . 𝐸𝑥
𝑑𝑥 2 𝑅 𝑑𝑥 2 𝑅

𝑑2 𝐸𝑥
= 𝑎2 𝐸𝑥
𝑑𝑋 2

On pose :
r
𝑎=√ : Facteurd’atténuation
RT

R c = √r. R T = λ : Résistance caractéristique de la conduite d’où l’équation


. différentielle type

d2 Ex
− 𝑎2 Ex = 0 (III.25)
dx2

Cette équation possède deux solutions, dont la forme mathématique est :

Ex = A′e−ax + Be+ax (III.26)


dEx 1 dEx
. = r. lx ⟺ = lx
dX r dX

52
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

1 dEx 1
Ix = = r (−aA′e−ax + aBe+ax )
r dX

Ou (a) décide l’abaissement de la courbe


a a
Ix = − A′e−ax + r Be+ax (III.27)
r

Sachant que :
1
𝑎 r r2 1 1 1
r
= √R r −1 = 1 r −1 = 1 1 =
√r.R
=
λ
Par définition
R2 r2 .R2
A′ −ax B
(III.27) (III.23) =>Ix = − e + e+ax (III.28)
λ λ

On obtient donc le système d’équation suivant :


𝐸𝑥 = 𝐴′𝑒 −a𝑥 + 𝐵𝑒 +a𝑥 (III.26)

𝐴′ 𝐵
𝐼𝑥 = − 𝑒 −a 𝑥 + 𝑒 +a 𝑥 (III.28)
𝜆 𝜆

❖ En appliquant les conditions aux limites :

𝐸𝑥=0 = 𝐸0 Potentiel minimal de protection, appelé potentiel desoutirage(E0)


𝐼𝑥=0 = 𝐼𝑠 Courant de protection, appelé courant de soutirage (Is)
𝐸𝑥=𝐿 = 𝐸𝐿 Potentiel minimal de protection à l’extrémité de la conduite
𝐼𝑥=𝐿 = 0 Courant s’annule à l’extrémité de la conduite du fait de l’atténuation(a)

E0 = A′ + B E0 = A′ + B (III. 29)
{ −A′ B =>{
I0 = + I0 λ = −A′ + B (III. 30)
λ λ

(III.29)-(III.30) =>𝐸0 − 𝐼0 𝜆 = 𝐴′ + 𝐵 − (−𝐴′ ) − 𝐵 = 2𝐴′


D’où :
E0 − I0λ λ
A′ =
2
D'autre part on a :

(III.29)+(III.30) 𝐸0 − 𝐼0 𝜆 = 𝐴′ + 𝐵 − 𝐴′ + 𝐵 = 2𝐵

D’où :
E0 +I0 λ
B=
2
53
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

On met (A’) et (B) dans l'équation (III.29)


𝐸0 −𝐼0 𝜆 𝐸0 +𝐼0 𝜆
𝐸𝑥 = 𝑒 −𝑎𝑥 + 𝑒 +𝑎𝑥
2 2
𝐸0 𝐼0 𝜆 𝐸0 𝐼0 𝜆
→𝐸𝑥 = 2
𝑒 −𝑎𝑥 − 𝑒 −𝑎𝑥 + 𝑒 +𝑎𝑥 + 𝑒 +𝑎𝑥
2 2 2

e−ax +e+ax −e−ax +e+ax


→Ex = E0 ( ) − I0 λ( )
2 2

e−ax −e+ax
→Ex = E0 (cosh(ax)) − I0 λ( )
2

→Ex = E0 (cosh(ax)) − I0 λ(sinh(ax)(III.31)

D’autre part on a :
A′ −ax B
Ix = − e + e+ax
λ λ
E0 −I0 λ 1 −ax E0 +I0 λ 1 +ax
→ Ix = − ( ) e +( ) e
2 λ 2 λ

E I0 −ax E I0 +ax
→ Ix = − 2λ0 e−ax − 2
e + 2λ0 e+ax + 2
e

E0 −e−ax +e+ax e−ax +e+ax


→ Ix = ( ) − I0 λ( )
λ 2 2

E0
→ Ix = I0 (cosh(ax)) − λ
(sinh(ax)) (III.32)

En appliquant les conditions aux limites on obtient le système d’équation suivant :

Ex = E(cos h(ax)) − Isλ(sinh(ax)) (III. 31)


{ Es
Ix = Is (cosh(ax)) − λ
(sinh(ax)) (III. 32)

• X=L

𝐸
(III.32) →𝐼𝑥=𝐿 = 0 = 𝐼𝑠 (cosh(a𝑥)) − (sinh(a𝑥))
𝜆

𝐸 𝐸 sinh(a𝐿)
→ (sinh(a𝐿) = 𝐼𝑠 (cosh(a𝐿)) ⇔ 𝐼𝑠 = ( )dans (III.31)
𝜆 𝜆 cosh(a𝐿)

On obtient Ex :

𝐸 𝐸𝑠 sinh(a𝐿)
→𝐸𝑥 = (cosh(a𝑥) − 𝜆 cosh(a𝐿)
(sinh(a𝑥))
𝜆

sinh(a𝐿)
→𝐸𝑥 = 𝐸 [cosh(a𝑥) − (sinh(a𝑥))]
cosh(a𝐿)

54
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

cosh(a𝑥) cosh(a𝐿)−sinh(a𝐿) sinh(a𝑥)


→𝐸𝑥 = 𝐸 [ ]
cosh(a𝐿)

Ainsi la distribution du potentiel le long de la canalisation de longueur l est donnée


par l’expression du potentiel en fonction de la distance
cosh 𝑎(𝑥−𝐿)
𝐸𝑥 = 𝐸 [ ] (III.33)
cosh(a𝐿)

Apre on obtient Ix :

• X=L

𝐸
(III.31)=>𝐼𝑥=𝐿 = 0 = 𝐼𝑠 (cosh(a𝐿)) − (sinh(a𝐿))
𝜆

Esm cosh(aL)
λ
(sinh(aL) = Is (cosh(aL)) <=> Esm = Is λ( )dans (III.32)
sinh(aL)

On obtient danc

𝐼 cosh(𝑎𝐿)
→𝐼𝑋 = 𝐼𝑆 cosh(a𝑥) − 𝜆𝑠 (sinh(a𝑥))
sinh(𝑎𝐿)

cosh(𝑎𝐿)
→𝐼𝑥 = 𝐼𝑠 [cosh(a𝑥) − (sinh(a𝑥))]
sinh(𝑎𝐿)

cosh(a𝑥) sinh(a𝐿)−cosh(a𝐿) sinh(a𝑥)


→𝐼𝑥 = 𝐼𝑠 [ ]
sinh(a𝐿)

Aussi la distribution du potentiel le long de la canalisation de longueur l est donnée


par l’expression du courant en fonction de la distance

sinh a(𝐿−𝑥)
𝐼𝑥 = 𝐼𝑠 [ ] (III.34)
sinh(a𝐿)

III.1.4.1 Calcul du courant soutirage :


Le courant de soutirage Is est calculé comme suit :

Δ𝐸𝐿
𝐼𝑠 = ( )sinh(𝑎. 𝐿) (III.35)
𝑅𝐶

III.1.4.2 Calcul de potentiel de soutirage :

E=Es+En (III.36)

Es = (∆𝐸𝐿)cosh(𝑎. 𝐿) (III.37)

55
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Avec :

E : potentiel de soutirage

𝑎 : coefficient d’atténuation.

L : longueur de la conduite.

∆𝐸𝐿 : abaissement de potentiel à l’extrémité de la conduite.

III.5 Calcul de dimensionnement


III.5.1 Caractéristiques de pipe
L’ouvrage à protéger est le tronçon 8’’ transportant le gaz lift produit du centre de
production GLA au point PK6, Les caractéristiques techniques de cet ouvrage sont comme suit :

Tab.III.7 Dimensions de la conduite 8’’ GLA-PK6

La pression de la ligne P = 140 bars


Diamètre extérieur 𝐷𝑒𝑥𝑡=8’’ = 203.2 mm
Diamètre intérieur Dint = 187.3 mm
Nuance en acier API 5L grade B
Epaisseur moyenne 15.88 mm
Longueur 5930 m

Nature du revêtement Bande adhésive noire

III.5.2 Calcul des paramètres de la protection


III.5.2.1 Résistivité du terrain
ρ=2πAR (III.1)

On a :

A=1.6m

On a mesuré R=4.97 Ω.

ρ=2*3.14*1.6*4.79 =48. 154≈50Ω.m

La valeur de résistivité pour le champ de la région est inférieure à 50 Ω.m. Donc il s'agit
d'un sol agressif.

56
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

III.5.2.2 Nombre de postes de soutirage N

Pour calculer le nombre de postes de soutirage N il faut d'abord calculer les éléments
suivants :

• La résistance transversale de la conduite :

Pour calculer La résistance transversale de la conduite 𝑅𝑇 il faut d'abord calculer la


résistance d’isolement 𝑅𝑖𝑠 selon l'équation (III.7)

D’après (Tab. III.1) on a 𝑅𝑖𝑠 (𝑡0 ) = (50000 Ω.𝑚2 )

Pour T=30ans

β = 0.116, pour un terrain peu agressif comme notre cas

50000
𝑅𝑖𝑠 (30) = [1 − 𝑒 −0.116∗30 ]
0.116 ∗ 30

𝑅𝑖𝑠 (30) = 13925.18 Ω. m2

En remplace la valeur Ris(t) dans la formule (III.6) on trouve :

13925.18
𝑅𝑇 =
𝜋. 0.2032

𝑅𝑇 = 21813.60 Ω. m

• Résistance longitudinale de la conduite :


La résistance longitudinale de la conduite 𝑟 est calculée par l’expression (III.5)
21 ∗ 10−8
𝑟=
𝜋 ∗ 0.01588 ∗ (0.2032 − 0.01588)

𝑟 = 2.24 ∗ 10−5 Ω. m−1

• Facteur d’atténuation :

Pour calculer le facteur d'atténuation 𝑎 en remplaçant (III.5) et (III.6) dans l’équation


(III.4) on trouve :

2.24 ∗ 10−5
𝑎=√
21813.60

57
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

𝑎 = 3.20 ∗ 10−5 𝑚−1

• Abaissement minimal du potentiel à l’extrémité de la conduite(∆𝐸𝐿) :


∆𝐸𝐿 est calculée par l’expression (III. 8)

D’après tableau (le tab III.2) on trouve :

Ep =0.85 V

En =0.55 V

∆𝐸𝐿 = 0.85 – 0.55

∆𝐸𝐿 = 0.3V

• Abaissement maximal du potentiel au point de soutirage ∆𝐸𝑠 :


∆𝐸s est calculée par l’expression (III. 8)

Es =2V

∆𝐸𝑠 = 2-0.55=1.45V

• La portée de la protection cathodique 𝑳𝒎𝒂𝒙 :

Pour calculer La portée de la protection cathodique en remplaçant (III.4) , (III.8) et(III.9)


dans (III.3)

1 1.45
𝐿𝑚𝑎𝑥 = ( −5
)𝑐𝑜𝑠ℎ−1
3.20 ∗ 10 0.3

𝐿𝑚𝑎𝑥 = 70556.43 𝑚

A la fin on terminer par le calcul du nombre du soutirage N en remplaçant la valeur de


𝐿𝑚𝑎𝑥 dans l’équation (III.2) on trouve :

5930
𝑁=
70556.43

N=0.08

Donc 1 seul poste de soutirage suffisant pour protéger le pipe

58
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

III.5.2.3 Calculs les paramètres de poste de soutirage


• Dimensionnement du déversoir :
On déterminée l’ Intensité totale du courant selon l'équation (III.11)
On a un acier dans un sol anaérobie sans bactérie alors σ =5 mA/𝑚2 alors:

I= 5* π*0.2032*5930

I=18.89 A

Alors pour que tout le pipe (de longueur = 5930 m ) soit protégé il faut que le déversoir
débite un courant de 18.89A

D’après le tableau (tab III.3); les anodes utilisés seront en Ferro silicium, avec une
consommation de 0.5 Kg/A.an. donc la masse des anodes selon l'équation (III.10) est :

M= 0.5*18.89*30

M=283.350 kg

• Calculons les nombres d’anodes :


Selon le (Tab (III.4)) on détermine le poids de l'anode (Ma) pour finalement calculer le
nombre des anodes selon l'équation (III.12)
283.350
Na =
23

Na = 12.319

Donc on doit utiliser 13 anodes

• Calcul de la profondeur du déversoir :


pour calculer la profondeur on doit déterminer :
❖ Premièrement la longueur des anodes (III.14)

283.350
Lds = *1.50
23

Lds=18.479 m

❖ Deuxièmement la résistance du déversoir (III.13)

48.154 2 ∗ 18.479
Ra = (𝑙𝑛 − 1)
2 ∗ 𝜋 ∗ 18.479 0.0255

Ra = 2.659 Ω

59
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

❖ Troisièmement on doit calculer le facteur F (III.15)

𝑅𝑎
F=
ρ

2.659
F=
48.154

F = 0.055 m-1

Finalement la profondeur du pose (P=5-10 m). elle est obtenue en fonction du


facteur F et d’après la lecture depuis le Tableau (Tab III.5), on obtient la profondeur de
recouvrement (profondeur de pose).

• Calcul de la tension du poste redresseur :

La tension du poste : pour calculer la tension du poste redresseur Ur on doit


déterminer :
❖ Premièrement la tension du câble il faut d'abord calculer la résistance du câble Rc
selon l’équation (III.20)

D’âpres le tableau (tab III.6) le résistivité du cuivre ρ𝑡 = 0.018(Ω.m𝑚2/𝑚)

(0.018 ∗ 80)
Rc =
490

Pour calculer la tension de câble ΔUc en remplaçant Rc dans (III.17)

ΔUc=0.0029*18.89

ΔUc=0.055 V

Donc la tension au niveau des câbles en égale à 0.055V

❖ Deuxièmement la tension du déversoir ΔUd calculer selon l'équation (III.18)

ΔUd=3.656*18.89A

ΔUd=69.06 V

Donc la tension au niveau du dévissoir en égale à 69.06V

❖ Troisièmement calculer la tension au niveau de pipe ΔUsc (III.19)

Emax =Es =2V

60
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

Emin=E=0.89V

ΔUsc =2-0.89

ΔUsc =1.11V

Donc la tension au niveau de pipe en égale à 1.11V

A la fin pour déterminer la tension du post redresseur Ur il faut remplace (III.17), (III.18)
et (III.19) dans (III.16)

Ur=14.55+0.051+1.11

Ur=70.225V

Donc la tension au niveau des bornes du redresseur en égale à 70.225V

III.5.3 Potentiel de minimaux de protection à une distance x de point de soutirage

• Potentiel de soutirage : pour calculer le potentiel de soutirage E il faut d'abord


calculeé abaissement maximal de potentiel selon équation (III.37)
Es = (0.3) cosh(3.20 ∗ 10−5 ∗ 5930)

Es=0.305V

en remplaçant (III.37) dans (III.36)

E=0.305+0.55

E=0.855V

Donc en calculant le potentiel minimal de protection à une distance x de point de


soutirage :
en prend x=3000m et on remplaçe x dans l’équations (III.33)
cosh3.20 ∗ 10−5 (3000 − 5930)
𝐸𝑥 = 0.855 ∗ [ ]
cosh(3.20 ∗ 10−5 ∗ 5930)

𝐸𝑥 = 0.84V

• Pour calculer le courant de protection à une distance x de point de soutirage il faut


d'abord Calcule de courant de soutirage Is selon l’équation (III.35)

61
Chapitre III Dimensionnement de la Protection Cathodique

0.3
𝐼𝑠 = ( )sinh(3.20 ∗ 10−5 ∗ 5930)
0.699

𝐼𝑠 = 0.08𝐴

Donc on calcul le courant de protection à une distance x de point de soutirage :


En remplaçant (III.35) dans (III.34) et la valeaur x =3000m on trouve :
sinh 3.20 ∗ 10−5 (5930 − 3000)
𝐼𝑥 = 0.08 [ ]
sinh(3.20 ∗ 10−5 ∗ 5930)
𝐼𝑥 =0.03

Conclusion
Dans ce chapitre on a fait le dimensionnement de la protection cathodique par
courant imposé d'une conduite de 8'' de diamètre et de 5930 m de longueur. On conclut que
le facteur d'atténuation est inversement proportionnel à la longueur de la portée de la
protection et donc du nombre de points de soutirages.

On peut conclure que le courant et le voltage de poste dépendent de la résistance du


déversoir et de la résistance des câbles électriques. Donc, pour avoir une consommation
optimale il faut jouer sur les dimensions et la profondeur du déversoir de manière que sa
résistance soit le plus petit possible, ainsi que la section des câbles électriques et leur
longueur pour une résistance plus petite aussi.

62
Conclusion générale
Conclusion Générale

Conclusion Générale
La technique de protection cathodique par courant imposé couple à une protection
passive, a pour principe de faire circuler un courant électrique entre la structure métallique
(pipeline) et le déversoir anodique favorisant ainsi, la réaction cathodique au niveau de ce
métal que l’on veut protéger contre la corrosion.

Afin de réaliser une parfaite et efficace protection cathodique, plusieurs paramètres


doivent être maitrisés. Dans ce travail, nous avons fait le dimensionnement de la protection
cathodique pour le tronçon 8’’ GLA-PK6 transportant le gaz lift de l’usine de production
GLA vers les trois champs de la région, le dimensionnement passe par le contrôle d’un
nombre de paramètres caractéristiques a la fois du milieu, de l’environnement et des
caractères de la conduite protégée. La nature du sol, la nuance du matériau de la conduite, le
type de revêtement, ainsi que la nature, les dimensions et l’emplacement des déversoirs sont
tous des grandeurs à considérer dans la mise en œuvre de la technique de protection
cathodique. Plus la valeur de la résistance d’isolement est importante, plus le facteur
d’atténuation est faible, et donc une portée de soutirage plus grande. Inversement avec un
facteur d’atténuation important, la portée du soutirage sera réduite et aura pour conséquence
une augmentation des postes de soutirage répartis le long des canalisations.

Enfin, Il faut noter que la distribution uniforme du potentiel de protection et son


maintien à un niveau minimum (-850 mV) qui assure la bonne protection de la structure,
passe nécessairement par le bon contrôle des paramètres caractéristiques à la fois de son
milieu, de son environnement et les outils de protection utilisés.

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