SI Cours
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SI Cours
Une information est quelque chose de beaucoup plus qu’une donnée brute. C’est une
donnée qui a un sens, et ce sens vient d’un certain modèle d’interprétation. Une même
donnée peut avoir plusieurs sens selon le modèle d’interprétation qui lui est associé.
Par exemple, la donnée ‘04051980’ peut être interprétée par un anglo-saxon comme la
date du 05 Avril 1980 (et non pas le 04 Mai 1980).
Toute organisation quelle qu’elle soit, doit consacrer une partie de son effort à récolter,
traiter, stocker et diffuser l’information issue de son propre fonctionnement.
C’est la tâche principale du SI que nous allons définir dans les pages qui suivent.
Le système opérant : système qui réalise toutes les tâches d’exécution, transforme un
flux physique d’entrée en un flux physique de sortie. Exemple:dans une usine automobile, ce
sera la chaîne de montage avec ses ouvriers.
Le système de pilotage : système de gestion, celui qui prend les décisions, fixe les
objectifs et les moyens de les atteindre. On peut dire que c’est le système nerveux de
l’entreprise. Il se compose par exemple de la direction financière, direction commerciale,
direction de production, …
Exemple : En considérant toujours le cas de l'EST, les décisions prises par le système
de pilotage concernent le seuil d’admissibilité, la définition des programmes, le choix
des partenaires, la définition des règlements des études et des modalités des examens,
le développement futur de ESIG, les investissement en matériel et logiciels, etc.
Parce que l’organisation doit consacrer une partie de ses ressources à gérer
l’information, ce qui n’est pas sa tâche initiale. Cette tâche est parfois sous traité.
On appelle cette pratique « Out-sourcing » ou « linfogérance ».
Le risque de cette pratique est de devenir trop dépendant d’un acteur externe.
Les fonctions du SI :
Transmettre les informations vers les autres composantes du système ainsi vers
l’environnement extérieur au système.
i. Méthodes cartésiennes
Issues des méthodes d’analyse [années 60]. Elles consistent à diviser le problème en
éléments simples, étudient chaque élément puis les réunissent à nouveau. Ces méthodes
associent en général la démarche par étapes à une approche fonctionnelle du SI. Le SI est
abordé par les fonctions qu’il doit assurer. Exemple de méthodes [60-70] Minos, Ariane,
Corig. Sous l’influence de la programmation structurée, certaines méthodes anglo-saxones ont
adopté [80] une démarche de décomposition fonctionnelle descendante tel que SADT et
Yourdon.
L’approche par les données, dans laquelle les premiers concepts analysés sont ceux de
rubrique, de relation et d’entité, aboutit à un modèle initial du système qui est le modèle
conceptuel de données, véritable carte de l’entreprise sur laquelle on va spécifier les
applications en parcourant les mêmes chemins d’accès que les fonctions. La suite de la phase
de conception est consacrée à étudier les opérations capables de modifier l’état de chacune
des rubriques, relations et entités ou de les consulter.
L’approche par les traitements, dans laquelle on doit commencer par étudier les
concepts d’activité et de règles d’exécution, conduit à déterminer les constituants de chaque
traitement de la façon dont il va s’exécuter (avec quelles données, selon quel algorithmes,
pour quels résultats) à partir d’un modèle initial de traitement établi sur la base d’une liste des
fonctionnalités attendues.
Cette approche consiste à débuter l’analyse par le recensement des lots résultats, cad
des ensemble de données à produire. A partir de la structure hiérarchique des données d’un
état ou d’un écran que l’on détermine le traitement à effectuer, l’algorithme qui le compose et
les fichiers ou base de données, autrement dit les rubriques et les entités nécessaires à
l’exécution du dit algorithme.
v. Méthodes systémiques
2. Caractéristiques de Merise
Merise est apparue en 1979, c’est une méthode ou démarche de construction du SI.
Merise tire son nom du « Merisier » arbre fruitier très voisin du cerisier qui est un arbre
porte-greffe et comme Merise évoque la greffe réussie des méthodes informatiques sur
l’organisation elle a été appelée ainsi.
Une démarche méthodique doit s’appuyer sur les trois niveaux, le découpage proposé
par Merise est par étape.
1) Schéma directeur
2) Etude préalable
3) Etude détaillée, étude technique
4) Réalisation
5) Maintenance
1) Schéma directeur
Le SI est étudié d’une manière globale, il est décomposé en domaines. En parallèle, il sera
procédé à l’identification des activités de l’entreprise (finalités stratégiques).
Exemple : concevoir des produits nouveaux, acheter la matière première, gérer le
personnel, … Il s’agira ensuite d’affecter les finalités aux besoins correspondants.
2) Etude préalable
Son but est de reprendre domaine par domaine (ou le domaine de choix) et d’étudier d’une
manière plus approfondie les projets à mettre en œuvre et leurs interfaçage. On distingue trois
étapes :
La phase de recueil a pour objet de modéliser les données et les traitements, de mettre
en évidence les difficultés (de gestion, d’organisation et technique) du système actuel et de
sélectionner les activités représentatives.
La phase d’appréciation a pour objet d’estimer le coût et les délais des solutions
envisagées.
3) Etude détaillée
Pour chaque domaine à partir du scénario étudié lors de l’étude préalable, on procède à
une étude détaillée. Le domaine peut être découpé en projets, auquel cas l’étude est menée par
projet. Chaque projet est découpé en application et un cahier de charge utilisateur sera rédigé
par application.
4) Etude technique
5) Réalisation
Comporte par application la programmation et les tests, la mise en œuvre (lancement
progressif en exploitation, implantation des fichiers, formation du personnel, …)
6) Maintenance
Modification des programmes pour faire vivre les applications et les mettre à niveau
jusqu’à leur mort.
Etude de l’existant
Etude préalable
Graphe de flux
50%
directeur
MCD brut MCT
Schéma
MOT
Vues externes
MCD validé
détaillée
Etude
35%
MLD brut
technique
MPD MOpT
Etude
15%
5. La courbe Soleil
Cette courbe permet d’aider le concepteur à utiliser Merise lors d’un projet.
Le premier élément consiste à commencer l’étude par analyser l’existant puis
prendre en compte les nouveaux besoins et/ou orientations, et enfin proposer un
nouveau système.
Le deuxième élément consiste à étudier le système futur en commençant par le côté
conceptuel ensuite logique et enfin physique.
1. Présentation
Le MCD est une représentation stable de l’ensemble des données manipulées par
l’entreprise ainsi que des relations entre ces données. Le graphe de flux permet souvent de
mettre en évidence des individus du MCD.
Le MCD est précisé lors de l’étude préalable et complété lors de l’étude détaillée du SI.
2. Concepts manipulés.
Entité
Une entité ou individu est la représentation dans le SI d’un objet concret ou abstrait
(matériel ou immatériel) de l’univers de l’entreprise.
On parle d’entité type c-a-d classe d’entité ayant des propriétés analogues.
Relation
Est un lien sémantique de plusieurs entités (indépendamment des traitements) ; on
l’appelle aussi association entre deux ou plusieurs entités.
Il est souhaitable de limiter la dimension des relations à deux (relations binaire). Plus
la dimension d’une relation est grande, plus la relation devient complexe et difficile à gérer.
[La dimension d’une relation est le nombre d’entité qu’elle relie].
On parle de relation type c-a-d une relation entre plusieurs entités type.
Exemple : Possède est une relation qui lit l’entité Client à l’entité Compte-bancaire.
Occurrence
Exemple : L’identifiant de l’entité Client est Numéro-client car deux clients ne peuvent pas
avoir le même numéro.
Un identifiant d’une relation est l’ensemble des identifiants des entités reliées à cette relation.
Formalisme graphique
Entité1 Entité2
Propriété11 Propriété21
Exemple :
Client Compte-bancaire
Numéro-cli Num-co
Nom-cli Nom-ba
Adr-cli Agence
Cardinalité
0-1 : Chaque occurrence de l’entité est relié à au plus une occurrence de la relation.
1-N : Chaque occurrence de l’entité est relié à au moins une occurrence de la relation.
Dans le cas des relations binaires, ce qui est fréquent est résumé dans le tableau
suivant :
? : il faut se demander si l’une des entités n’est pas propriété d’une autre.
: à éviter car il traduit souvent une erreur de conception.
Une CIF porte sur une relation et sert d’indiquer que l’une des entités liées à la relation
est entièrement déterminée par la connaissance des autres.
Exemple :
1-1 1-N
E-code C-num
E-nom
E-adr
C-num
E-code
E-nom
E-adr
La méthode employée est basée sur l’étude des DF permettant de décomposer l’entité.
3.1. Définition
Exemple : Num-cli Nom-cli cad pour un même numéro client il n’existe pas deux noms de
clients différents.
On appelle une DFE directe, celle qui n’est pas déduite par transitivité.
1-1 1-N
Num- No-section
etud
Réalisé par : Mohamed HMAMOU 13
Nom-etud Nom-section
EST Fès Filiere : Gestion des Ressources Humaines 2A
Cours Système d'informations (MERISE)
On peut dire qu’il existe une DFE entre l’entité Etudiant et l’entité Section.
Exemple :
1-N 1-N
Code-mat
Code-ens Titre-mat
Nom-ens
1-N
Num-cl
La décomposition ou normalisation d’une entité s’effectue selon des niveaux qui s’appellent
des formes normales.
Une entité est en FN1 si chaque propriété est élémentaire (non décomposable) et chaque entité
possède une clé.
Exemple :
Une entité est en FN2 si elle est en FN1 et chaque propriété de l’entité dépend pleinement de
sa clé.
Exemple :
La clé est {No-com , Ref-prod}
La DFE suivante
No-com
Ref-prod libellé
Ref-prod
empêche l’entité commande d’être en FN2 car la
Libelle
propriété libellé est déterminée par une partie de la clé.
quantité
1-N 0-N
No-com Ref-prod
libellé
Une entité est en FN3 si elle est en FN2 et chaque propriété dépend directement de la clé.
Exemple :
1-1 1-N
No-imm Type
modèle
Une entité est en FNBC si elle est en FN3 et une propriété appartenant à la clé ne doit
pas dépendre d’une autre propriété.
Exemple : Si on considère qu’un moniteur entraîne un seul sport et que chaque étudiant n’a
qu’un seul moniteur par sport.
Etudiant
1-N 1-1
Code-mon Code-etud
Code-sport
Remarque : Les règles de normalisation ont pour but d’éliminer les redondances et les
anomalies de mise à jour.
Le graphe correspondant :
A E
B C G H
F
1
DD épuré est celui qui contient que des propriétés élémentaires ; élimination des propriétés calculées et
concaténées ; élimination des synonymes et des polysémes.
Le graphe ne contient que des DFE directe on l’appelle aussi couverture minimale (CM) ou
Structure d’accès théorique (SAT).
On appelle Fermeture transitive (F+) l’ensemble des DFE appartenant à la CM + les DFE
transitives.
Si le graphe de DFE contient des cycles, on élimine cette anomalie en supprimant une DF.
Exemple : A
B C D
Ce cycle n’est pas admissible
E on supprime E C
4. Construction du MCD
On peut distinguer :
Les fichiers classiques utilisés par un langage de programmation.
Les fichiers améliorés (exemple : fichier dbase) pour lesquels il existe un logiciel de
gestion permettant de nombreuses fonctions. En plus des fonctions d’ajout, recherche,
modification et annulation avec un langage spécifique, un générateur d’état, un
gestionnaire d’écrans, etc …
Dans le MLD, on ne s’intéresse qu’aux fichiers logiques, cad aux fichiers tels qu’ils
sont pensés par le concepteur du point de vue de leurs contenu, sans penser aux
méthodes de stockage (index, pointeurs, etc…).
A chaque entité ou relation, on fait correspondre un fichier de données.
Chaque occurrence est un enregistrement logique (article).
L’identifiant de l’entité est la clé du fichier.
Chaque propriété est un champ défini par son nom, son type (numérique,…) et sa
longueur (vue par l’utilisateur).
3. Modèle relationnel de BD
Avantages des BD
Données structurées.
Données non redondantes.
Données cohérentes.
Données accessibles directement selon de multiples critères.
Données reliées entre elles conformément au MCD.
Indépendance des programmes et des données.
Données accessibles par plusieurs utilisateurs.
Sécurité des données stockées.
Concepts manipulés
Exemple :
Schéma de relation
Exemple : noclient
R1 : une entité dans le MCD devient une relation (table) dans le MLD.
R2 : une propriété dans le MCD devient un attribut dans le MLD.
R3 : l’identifiant de l’entité dans le MCD devient la clé de la relation (table) dans le
MLD.
Les règles de transformation des relations (association) du MCD dépendent des cardinalités.
Soit X = 0 ou 1.
Client Commande
Fournisseur
Nofrs 0-N
Nomfrs
1-N 1-N Produit
Ref
Désignation
prix
Le MLD correspondant :
Remarque : Si le MCD a été convenablement construit selon la méthode des DF, le MLD
relationnel obtenu se trouve directement en FN3.