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EST Fès Filiere : Gestion des Ressources Humaines 2A

Cours Système d'informations (MERISE)

Chapitre 1 : Système d’information


1. Définition d’une information

Il faut faire la distinction entre la donnée et l’information.

Une donnée = signe + code


Une information = donnée + modèle d’interprétation.

Une information est quelque chose de beaucoup plus qu’une donnée brute. C’est une
donnée qui a un sens, et ce sens vient d’un certain modèle d’interprétation. Une même
donnée peut avoir plusieurs sens selon le modèle d’interprétation qui lui est associé.
Par exemple, la donnée ‘04051980’ peut être interprétée par un anglo-saxon comme la
date du 05 Avril 1980 (et non pas le 04 Mai 1980).

Une information n’est pas toujours facile à appréhender si on ne connaît pas le


contexte sémantique auquel réfère le modèle d’interprétation.

Toute organisation quelle qu’elle soit, doit consacrer une partie de son effort à récolter,
traiter, stocker et diffuser l’information issue de son propre fonctionnement.

C’est la tâche principale du SI que nous allons définir dans les pages qui suivent.

2. Définition d’un système

Un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisés en


fonction d’un but.

L’entreprise est un système, elle est composée d’éléments (services, départements, …)


en interaction dynamique les uns avec les autres et avec le monde extérieur (clients,
fournisseurs, banque, …) organisée en fonction d’un but (produire, vendre, …).

3. Le concept de Système d’information

Pour introduire d’une manière un peu formel le concept de système d’information, on


va recourir à ce qu’on appelle la vision systémique d’une entreprise.

L’entreprise peut être composée en trois composantes : le système opérant, le système


de pilotage et le système d’information.

Réalisé par : Mohamed HMAMOU 1


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Le système opérant : système qui réalise toutes les tâches d’exécution, transforme un
flux physique d’entrée en un flux physique de sortie. Exemple:dans une usine automobile, ce
sera la chaîne de montage avec ses ouvriers.

Exemple : Si on considère l'EST (qui est un exemple typique d’une organisation), le


système opérant est constitué de services et de départements qui organisent les jurys,
les délibérations, les cours, les examens,etc.
Les étudiants qui suivent les cours qui passent les examens, etc font aussi partie de ce
système. C’est l’obtention du diplôme qui est –entre autre- le produit final du système
opérant.

Le système de pilotage : système de gestion, celui qui prend les décisions, fixe les
objectifs et les moyens de les atteindre. On peut dire que c’est le système nerveux de
l’entreprise. Il se compose par exemple de la direction financière, direction commerciale,
direction de production, …

Exemple : En considérant toujours le cas de l'EST, les décisions prises par le système
de pilotage concernent le seuil d’admissibilité, la définition des programmes, le choix
des partenaires, la définition des règlements des études et des modalités des examens,
le développement futur de ESIG, les investissement en matériel et logiciels, etc.

Le système d’information (SI) : sert à traiter l’information et la véhiculer entre le


système de pilotage et le système opérant. Le SI est composé d’employés, ordinateurs, règles
et méthodes etc.

Réalisé par : Mohamed HMAMOU 2


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Exemple : En reprenant le cas de l'EST, on trouve dans son SI toutes les informations
sur les étudiants, les enseignants, les modules et leurs coefficients,etc. En résumé toute
information utile et pertinente pour l’organisation ainsi que les règles de gestion et
d’organisations, les modalités de traitement, etc.

4. Le système d’information (SI) :

Le système d’information est un ensemble de moyens humains, techniques et


organisationnels pour fournir en temps et en heure toute l’information nécessaire au
fonctionnement de l’organisation (autant le système opérant que le système de
pilotage).

Le SI doit apporter à tous les acteurs de l’organisation l’information et la connaissance


dont ils ont besoin pour agir et décider.

Le SI est l’ensemble de méthodes et moyens recueillant, contrôlant, mémorisant et


distribuant les informations nécessaires à l’exercice de l’activité de tous les points de
l’organisation.

Le SI est une représentation de la réalité.


C’est un modèle- forcément réducteur- des faits et des événements survenus (présents
et passés).
C’est un artefact, un objet artificiel, qui est greffé sur l’objet réel de l’entreprise.

Pourquoi dit-on artefact ?

Parce que l’organisation doit consacrer une partie de ses ressources à gérer
l’information, ce qui n’est pas sa tâche initiale. Cette tâche est parfois sous traité.
On appelle cette pratique « Out-sourcing » ou « linfogérance ».
Le risque de cette pratique est de devenir trop dépendant d’un acteur externe.

Les fonctions du SI :

 Collecter les informations des autres éléments du système ou de l’environnement


extérieur au système.

Mémoriser les données manipulées par le système.

Traiter les données stockées.

Restituer l’information à la demande.

Transmettre les informations vers les autres composantes du système ainsi vers
l’environnement extérieur au système.

Réalisé par : Mohamed HMAMOU 3


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Les trois cycles du système d’information :

Cycle de vie : cheminement chronologique du SI depuis sa création (naissance) et son


développement jusqu’à son obsolescence et sa remise en cause (mort).

Conception réalisation maintenance déclin

Conception : Il s’agit de fournir une description fonctionnelle et technique


détaillée du système en utilisant une méthode.

Réalisation : Des programmes seront élaborés afin de mettre en œuvre des


solutions techniques précédemment retenues.

Maintenance : permet de prolonger la vie de SI et son adaptation aux


besoins nouveaux de l’entreprise. Ceci n’est possible qu’avec des logiciels
fortement paramétrés.

Déclin : Un nouveau cycle de vie recommencera.

Cycle d’abstraction : On distingue trois niveaux :

Le niveau conceptuel : l’ensemble des entités manipulées par le SI sera


représenté de façon totalement indépendante de l’organisation et des moyens
techniques existants ou à venir pour la suite du projet.

Le niveau logique : ou organisationnel permet à partir des modèles


développés au niveau conceptuel de procéder aux choix en terme
d’organisation pour les traitements et de modèles de base de données pour les
données à automatiser.

Le niveau opérationnel : ou physique, ou l’on effectue le choix sur les


méthodes de stockage ou d’accès des données. On étudie le découpage en
programme pour les traitements automatiques.

Cycle de décision : Traduit l’ensemble des mécanismes de décisions et de choix à prendre


lors du développement du SI.
Il est indispensable de savoir qui prend les décisions, en particulier en ce
qui concerne la validation des différents modèles de la méthode et le
passage d’une étape à une autre.

Réalisé par : Mohamed HMAMOU 4


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Chapitre 2 : Méthode d’analyse et de conception des SI
Approche Merise

1. Méthode de conception des SI

a. Méthode : Selon le petit Robert, une méthode est « Un ensemble de


démarches raisonnées, suivies, pour parvenir à un but ».
Tel est bien l’objet des méthodes de conception et de développement des SI : présenter
une démarche et un ensemble de modèles permettant de définir et mettre en place un
nouveau système.
Les avantages d’utilisation d’une méthode sont :

Une meilleure gestion et un meilleur suivi du projet en cours.


Une facilité de dialogue entre les membres du projet et ensuite avec les utilisateurs
du fait qu’elle utilise un formalisme commun et constitue une documentation.

b. Les différents types de méthodes :

i. Méthodes cartésiennes

Issues des méthodes d’analyse [années 60]. Elles consistent à diviser le problème en
éléments simples, étudient chaque élément puis les réunissent à nouveau. Ces méthodes
associent en général la démarche par étapes à une approche fonctionnelle du SI. Le SI est
abordé par les fonctions qu’il doit assurer. Exemple de méthodes [60-70] Minos, Ariane,
Corig. Sous l’influence de la programmation structurée, certaines méthodes anglo-saxones ont
adopté [80] une démarche de décomposition fonctionnelle descendante tel que SADT et
Yourdon.

ii. Méthodes à approche par les données

L’approche par les données, dans laquelle les premiers concepts analysés sont ceux de
rubrique, de relation et d’entité, aboutit à un modèle initial du système qui est le modèle
conceptuel de données, véritable carte de l’entreprise sur laquelle on va spécifier les
applications en parcourant les mêmes chemins d’accès que les fonctions. La suite de la phase
de conception est consacrée à étudier les opérations capables de modifier l’état de chacune
des rubriques, relations et entités ou de les consulter.

iii. Méthodes à approche par les traitements

L’approche par les traitements, dans laquelle on doit commencer par étudier les
concepts d’activité et de règles d’exécution, conduit à déterminer les constituants de chaque
traitement de la façon dont il va s’exécuter (avec quelles données, selon quel algorithmes,
pour quels résultats) à partir d’un modèle initial de traitement établi sur la base d’une liste des
fonctionnalités attendues.

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iv. Méthodes à approche par les résultats

Cette approche consiste à débuter l’analyse par le recensement des lots résultats, cad
des ensemble de données à produire. A partir de la structure hiérarchique des données d’un
état ou d’un écran que l’on détermine le traitement à effectuer, l’algorithme qui le compose et
les fichiers ou base de données, autrement dit les rubriques et les entités nécessaires à
l’exécution du dit algorithme.

v. Méthodes systémiques

Nées en 70. L’essentiel réside dans la compréhension du SI, l’importance de la


décomposition du système en éléments et sur la mise en évidence des relations entre éléments.
Le SI couplé d’une part au système opérant dont il est la représentation cohérente, complète,
actuelle, non redondante et structurée, d’autre part, au système de pilotage dont il est le
support. L’approche retenue est conceptuelle. Concevoir le SI, c’est construire un modèle de
la réalité organisationnelle qui est à la fois une image et une vue abstraite des collections de
données et des programmes qui seront implantés sur l’ordinateur.

Exemple : Codasyl(), Remora, Ciam, ACM/PCM et Merise.

2. Caractéristiques de Merise

Merise est apparue en 1979, c’est une méthode ou démarche de construction du SI.

Conçue par un certain nombre de sociétés de services, de conseils et d’ingénierie


informatique et quelques universitaires.

Merise tire son nom du « Merisier » arbre fruitier très voisin du cerisier qui est un arbre
porte-greffe et comme Merise évoque la greffe réussie des méthodes informatiques sur
l’organisation elle a été appelée ainsi.

De nombreuses directions informatiques, prenant conscience de l’aide apportée par Merise


pour la conception de SI et la conduite de projets, favorisent son utilisation.

Les points forts de cette démarche se résument ainsi :

Permet de recenser la totalité des informations (manuelles ou automatiques) dans


l’entreprise.
Permet une description instantanée (présent) et aussi prospective (futur).
Se base sur une description objective des informations permettant de confronter les points
de vue des acteurs : représentation de l’organisme, de son activité et son environnement …
Utilise un formalisme spécifique à base de modèles : facile à valider et à vérifier la
cohérence des informations.
Se caractérise par sa double démarche : par niveau et par étape.
Se base sur une séparation des traitements et des données : les données représentent la
statique du SI alors que les traitements représentent sa dynamique.

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3. Les deux approches de Merise.

a. Approche par niveau

Vise à concevoir le SI de chaque domaine de l’entreprise suivant une logique de


modélisation à trois niveaux. Les trois niveaux sont : le niveau conceptuel, le niveau logique
ou organisationnel et le niveau physique ou opérationnel. Pour chaque niveau des modèles
sont proposés.

Niveau préoccupation Données Traitements


Conceptuel Quoi ? MCD MCT
Organisationnel ou Logique Qui fait quoi ? MLD MOT
Ou ?
Quand ?
Physique ou Opérationnel Avec quels moyens ? MPD MopT

Une démarche méthodique doit s’appuyer sur les trois niveaux, le découpage proposé
par Merise est par étape.

b. Approche par étape

Merise propose une démarche en six étapes :

1) Schéma directeur
2) Etude préalable
3) Etude détaillée, étude technique
4) Réalisation
5) Maintenance

1) Schéma directeur

Etape de planification du développement du SI.

Le SI est étudié d’une manière globale, il est décomposé en domaines. En parallèle, il sera
procédé à l’identification des activités de l’entreprise (finalités stratégiques).
Exemple : concevoir des produits nouveaux, acheter la matière première, gérer le
personnel, … Il s’agira ensuite d’affecter les finalités aux besoins correspondants.

Au niveau informatique est établi un plan prévoyant l’évolution de l’informatique pour le


matériel et le logiciel, ce plan peut évoluer au fur et à mesure que l’étude préalable sera
menée.

2) Etude préalable

Son but est de reprendre domaine par domaine (ou le domaine de choix) et d’étudier d’une
manière plus approfondie les projets à mettre en œuvre et leurs interfaçage. On distingue trois
étapes :

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Etude de l’existant : phase de recueil des informations
Scénarios futurs : phase de conception
Evaluation des scénarios : phase d’organisation et d’appréciation.

La phase de recueil a pour objet de modéliser les données et les traitements, de mettre
en évidence les difficultés (de gestion, d’organisation et technique) du système actuel et de
sélectionner les activités représentatives.

La phase de conception définit les nouvelles orientations et apporte des solutions


fonctionnelles et techniques.

La phase d’organisation permet de définir l’organisation du futur système (poste de


travail, moyens informatiques, temps, …).

La phase d’appréciation a pour objet d’estimer le coût et les délais des solutions
envisagées.

3) Etude détaillée

Pour chaque domaine à partir du scénario étudié lors de l’étude préalable, on procède à
une étude détaillée. Le domaine peut être découpé en projets, auquel cas l’étude est menée par
projet. Chaque projet est découpé en application et un cahier de charge utilisateur sera rédigé
par application.

Les modèles suivants seront développés :

MCD : Modèle Conceptuel de Données


MCT : Modèle Conceptuel de Traitements
MOT : Modèle Organisationnel de Traitements
MLD : Modèle Logique de Données.

4) Etude technique

Permet d’élaborer les modèles suivants :

MPD : Modèle Physique de Données


MOpT : Modèle Opérationnel de Traitements.

5) Réalisation
Comporte par application la programmation et les tests, la mise en œuvre (lancement
progressif en exploitation, implantation des fichiers, formation du personnel, …)

6) Maintenance
Modification des programmes pour faire vivre les applications et les mettre à niveau
jusqu’à leur mort.

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4. Organisation des différents modèles :

Etude de l’existant

Etude préalable
Graphe de flux

50%
directeur
MCD brut MCT
Schéma

MOT

Vues externes
MCD validé
détaillée
Etude

35%

MLD brut
technique

MPD MOpT
Etude

15%

5. La courbe Soleil

Cette courbe permet d’aider le concepteur à utiliser Merise lors d’un projet.

Nouveaux besoins/Nouvelles orientations


Conceptuel
Logique
Physique
ACTUEL FUTUR

Cette courbe est la juxtaposition de deux éléments :

Le premier élément consiste à commencer l’étude par analyser l’existant puis
prendre en compte les nouveaux besoins et/ou orientations, et enfin proposer un
nouveau système.

Le deuxième élément consiste à étudier le système futur en commençant par le côté
conceptuel ensuite logique et enfin physique.

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Chapitre3 : Le modèle conceptuel de données : MCD

1. Présentation

Le MCD est une représentation stable de l’ensemble des données manipulées par
l’entreprise ainsi que des relations entre ces données. Le graphe de flux permet souvent de
mettre en évidence des individus du MCD.

Le MCD est précisé lors de l’étude préalable et complété lors de l’étude détaillée du SI.

2. Concepts manipulés.

Entité
Une entité ou individu est la représentation dans le SI d’un objet concret ou abstrait
(matériel ou immatériel) de l’univers de l’entreprise.

Exemple : Client, Compte-bancaire.

On parle d’entité type c-a-d classe d’entité ayant des propriétés analogues.

Relation
Est un lien sémantique de plusieurs entités (indépendamment des traitements) ; on
l’appelle aussi association entre deux ou plusieurs entités.

Il est souhaitable de limiter la dimension des relations à deux (relations binaire). Plus
la dimension d’une relation est grande, plus la relation devient complexe et difficile à gérer.
[La dimension d’une relation est le nombre d’entité qu’elle relie].

On parle de relation type c-a-d une relation entre plusieurs entités type.

Exemple : Possède est une relation qui lit l’entité Client à l’entité Compte-bancaire.

Propriété (ou Attribut)


Est une donnée élémentaire qui caractérise une entité ou une relation.

Exemple : l’entité Client est caractérisée par les propriétés :


Numéro-client
Nom-client
Adresse-client
L’entité Compte-bancaire est caractérisée par les propriétés :
Numéro-compte
Nom-banque
Agence
La relation possède peut être caractérisée par la propriété :
Date-ouverture

Une propriété est caractérisée par une structure (Classe et longueur).

Occurrence

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Les occurrences d’entité sont les valeurs qui appartiennent à l’entité.

Exemple : Tazi et Alaoui sont des occurrences de l’entité Client.

Identifiant (ou Clé)

Constitué d’une ou de plusieurs propriétés permettant de distinguer sans ambiguîté les


différentes occurrences de l’entité.

Exemple : L’identifiant de l’entité Client est Numéro-client car deux clients ne peuvent pas
avoir le même numéro.

Un identifiant d’une relation est l’ensemble des identifiants des entités reliées à cette relation.

Formalisme graphique

Entité1 Entité2

Propriété11 Propriété21

Exemple :

Client Compte-bancaire

Numéro-cli Num-co
Nom-cli Nom-ba
Adr-cli Agence

Remarque : On représente l’identifiant de l’entité en la soulignant.

Cardinalité

Est notée sous la forme (X-Y) .

X est le nombre minimum d’occurrences de l’entité1 relié à l’entité2.


Y est le nombre maximum d’occurrences de l’entité1 relié à l’entité2.

Exemple : Un client possède au minimum 1 compte bancaire et au maximum plusieurs


représenté par N d’ou la cardinalité 1-N. Alors qu’un compte bancaire appartient à un client et
un seul d’ou la cardinalité 1-1.

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Dans la pratique on gère les cardinalités suivantes :

0-1 : Chaque occurrence de l’entité est relié à au plus une occurrence de la relation.

Exemple : Un employé est responsable d’au plus un service.

1-1 : Chaque occurrence de l’entité est relié exactement à une occurrence de la


relation.

Exemple : Un compte bancaire appartient à un client et un seul.

0-N : Chaque occurrence de l’entité est relié à un nombre quelconque d’occurrence de


la relation.

Exemple : Une personne possède 0 ou N voitures.

1-N : Chaque occurrence de l’entité est relié à au moins une occurrence de la relation.

Exemple : Un enseignant assure au moins une matière.

Dans le cas des relations binaires, ce qui est fréquent est résumé dans le tableau
suivant :

Entité1/Entité2 0-1 1-1 0-N 1-N


0-1 ? ?
1-1 ? *
0-N
1-N

? : il faut se demander si l’une des entités n’est pas propriété d’une autre.
 : à éviter car il traduit souvent une erreur de conception.

Contrainte d’intégrité fonctionnelle (CIF)


Une CIF dans le cas d’une relation binaire est identifiée par la présence d’une
cardinalité (1-1) ou (0-1).

Une CIF porte sur une relation et sert d’indiquer que l’une des entités liées à la relation
est entièrement déterminée par la connaissance des autres.
Exemple :

1-1 1-N
E-code C-num
E-nom
E-adr

Un étudiant a cours dans une et une seule classe.

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Dans le cas ou la relation n’est pas porteuse de propriétés, on peut la remplacer par CIF.

C-num
E-code
E-nom
E-adr

3. Les dépendances fonctionnelles (DF)

Le problème de la conception consiste à construire des entités et des relations qui


présentent le moins d’incohérences possibles lors de leurs manipulation.

La méthode employée est basée sur l’étude des DF permettant de décomposer l’entité.

Chaque étape de décomposition éliminera un certain nombre d’incohérence, le processus


de décomposition est appelé normalisation et le niveau de décomposition sont appelés les
formes normales.

3.1. Définition

Soit X et Y deux propriétés d’une entité,

Il existe une DF entre X et Y notée X Y (X détermine Y) si et seulement si pour une valeur


de X il existe une seule valeur de Y.

Exemple : Num-cli  Nom-cli cad pour un même numéro client il n’existe pas deux noms de
clients différents.

Num-frs , code-produit  prix cad connaissant le numéro de fournisseur et le code du produit


on connaît le prix. Autrement dit il existe un seul prix pour un fournisseur par produit.

X  A est une dépendance fonctionnelle élémentaire (DFE) si et seulement si :


∄ X’ с X / X’ A

Exemple : Si code-client  adresse-client


alors code-client , nom-client  adresse-client n’est pas élémentaire.

On appelle une DFE directe, celle qui n’est pas déduite par transitivité.

Exemple : num-etud  no-section


no-section  nom-section
num-etud  nom-section n’est pas directe.

1-1 1-N
Num- No-section
etud
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Nom-etud Nom-section
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On peut dire qu’il existe une DFE entre l’entité Etudiant et l’entité Section.

Remarque : La cardinalité maximum 1 correspond à une DF.

Exemple :

1-N 1-N
Code-mat
Code-ens Titre-mat
Nom-ens
1-N

Num-cl

Connaissant le numéro de la matière et le numéro de la classe, on connaît le nom de


l’enseignant.

Code-mat , Num-cl  code-ens

3.2. Règles de normalisation

La décomposition ou normalisation d’une entité s’effectue selon des niveaux qui s’appellent
des formes normales.

3.2.1. Première forme normale (FN1)

Une entité est en FN1 si chaque propriété est élémentaire (non décomposable) et chaque entité
possède une clé.

Exemple :

Cette entité n’est pas en FN1


Nom
car deux clients peuvent avoir le
adresse même nom.

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3.2.2. Deuxième forme normale (FN2)

Une entité est en FN2 si elle est en FN1 et chaque propriété de l’entité dépend pleinement de
sa clé.

Exemple :
La clé est {No-com , Ref-prod}
La DFE suivante
No-com
Ref-prod  libellé
Ref-prod
empêche l’entité commande d’être en FN2 car la
Libelle
propriété libellé est déterminée par une partie de la clé.
quantité

Cette entité doit être décomposée de la manière suivante :

1-N 0-N
No-com Ref-prod
libellé

3.2.3. Troisième forme normale (FN3)

Une entité est en FN3 si elle est en FN2 et chaque propriété dépend directement de la clé.

Exemple :

On considère les DFE :


No-imm No-imm  type
Type Type  modèle
modèle No-imm  modèle DFE transitive.

L’entité voiture doit être décompose de la manière suivante :

1-1 1-N
No-imm Type
modèle

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3.2.4. Forme normale de Boyce Codd (FNBC ou FN3+)

Une entité est en FNBC si elle est en FN3 et une propriété appartenant à la clé ne doit
pas dépendre d’une autre propriété.

Exemple : Si on considère qu’un moniteur entraîne un seul sport et que chaque étudiant n’a
qu’un seul moniteur par sport.

Code-etud , code-sport  code-mon


Code-etud Code-mon  code-sport n’est pas en FNBC.
Code-sport
Code-mon

L’entité Entraînement sera décomposée de la manière suivante :

Etudiant
1-N 1-1
Code-mon Code-etud
Code-sport

Remarque : Les règles de normalisation ont pour but d’éliminer les redondances et les
anomalies de mise à jour.

3.3. Graphe de DFE

A partir des propriétés appartenant au dictionnaire de données (DD) épuré1,


On établit la liste des DFE sous forme de graphe.
Exemple : soit l’ensemble des DFE suivantes :
AB AC CD
A, E  F EG EH

Le graphe correspondant :
A E

B C G H
F

1
DD épuré est celui qui contient que des propriétés élémentaires ; élimination des propriétés calculées et
concaténées ; élimination des synonymes et des polysémes.

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Le graphe ne contient que des DFE directe on l’appelle aussi couverture minimale (CM) ou
Structure d’accès théorique (SAT).

On appelle Fermeture transitive (F+) l’ensemble des DFE appartenant à la CM + les DFE
transitives.

Si le graphe de DFE contient des cycles, on élimine cette anomalie en supprimant une DF.
Exemple : A

B C D
 Ce cycle n’est pas admissible
E on supprime E  C

4. Construction du MCD

Recueil des informations


Interview, enquête, questionnaire  documents, fichiers.
Règles de gestion
Dictionnaire de données
Liste de propriétés à partir des documents et/ou fichiers.
Epuration du DD
Graphe de DFE
Construction du MCD vérifiant :
L’ensemble des CI et RG
Les règles de normalisation
Eviter d’avoir des relations n-aires (avec n>2), ou bien les décomposer en
relations binaires (si possible).

Réalisé par : Mohamed HMAMOU 17


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Chapitre 4 : Le modèle logique de données MLD


1. Introduction

Le MCD est indépendant du choix du logiciel de gestion utilisé. Au niveau


organisationnel, il faut intégrer les choix d’organisation en matière de la gestion des
données et transcrire le MCD validé.
Le MLD représente l’univers de données décrit dans le MCD en tenant compte du
logiciel de gestion utilisé sans entrer dans les détails techniques de méthodes de
stockage et d’accès qui relèvent du niveau opérationnel.
Le MLD traduit le MCD en formalisme compréhensible par la machine.
Le logiciel de gestion utilisé peut être un logiciel de gestion de fichier ou un logiciel
de gestion de BD (navigationelles ou relationnelles).
Le système le plus utilisé actuellement est le modèle relationnel de BD, celui qui sera
étudié dans ce cours.

2. Rappel sur les fichiers

On peut distinguer :
 Les fichiers classiques utilisés par un langage de programmation.
 Les fichiers améliorés (exemple : fichier dbase) pour lesquels il existe un logiciel de
gestion permettant de nombreuses fonctions. En plus des fonctions d’ajout, recherche,
modification et annulation avec un langage spécifique, un générateur d’état, un
gestionnaire d’écrans, etc …
Dans le MLD, on ne s’intéresse qu’aux fichiers logiques, cad aux fichiers tels qu’ils
sont pensés par le concepteur du point de vue de leurs contenu, sans penser aux
méthodes de stockage (index, pointeurs, etc…).
A chaque entité ou relation, on fait correspondre un fichier de données.
Chaque occurrence est un enregistrement logique (article).
L’identifiant de l’entité est la clé du fichier.
Chaque propriété est un champ défini par son nom, son type (numérique,…) et sa
longueur (vue par l’utilisateur).

3. Modèle relationnel de BD

Avantages des BD

Les BD remplacent avantageusement le concept de fichier.


Elles sont caractérisé par :

 Données structurées.
 Données non redondantes.
 Données cohérentes.
 Données accessibles directement selon de multiples critères.
 Données reliées entre elles conformément au MCD.
 Indépendance des programmes et des données.
 Données accessibles par plusieurs utilisateurs.
 Sécurité des données stockées.

Réalisé par : Mohamed HMAMOU 18


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Concepts manipulés

Notion de relation (ou table relationnelle)

Une relation est un sous ensemble de produit cartésien de plusieurs ensembles


de valeurs (appelé domaine).
Une relation ou table est représentée sous forme de tableau à plusieurs
colonnes, chaque colonne est appelée attribut et chaque ligne est appelée tuple.

Exemple :

Client noclient nomclient Tel


10 Bennani 055625420
20 Ouazzani 055654021
30 Tazi 055606740

Schéma de relation

Le schéma d’une relation est l’ensemble constitué du nom de la relation suivi


entre parenthèse du nom de chaque attribut.

Exemple : client (noclient , nomclient , tel)

Clé d’une relation

 Clé primaire : est un sous ensemble d’attributs de la relation permettant


d’identifier sans ambiguîté les autres attributs de la relation.
La clé est unique dans la relation.

Exemple : noclient

On représente une clé dans un schéma relationnel en la soulignant.

Exemple : client (noclient , nomclient , tel)

 Clé étrangère : ou externe est la clé primaire d’une autre relation.

Exemple : Client (noclient ,nomclient , tel)


Commande (nocom , date , noclient)

Noclient est une clé étrangère dans la relation commande.

Réalisé par : Mohamed HMAMOU 19


EST Fès Filiere : Gestion des Ressources Humaines 2A
Cours Système d'informations (MERISE)

4. Règles de passage du MCD au MLD relationnel

R1 : une entité dans le MCD devient une relation (table) dans le MLD.
R2 : une propriété dans le MCD devient un attribut dans le MLD.
R3 : l’identifiant de l’entité dans le MCD devient la clé de la relation (table) dans le
MLD.

Les règles de transformation des relations (association) du MCD dépendent des cardinalités.
Soit X = 0 ou 1.

R4 : Si la relation possède des cardinalités (X-N)-(X-N) alors


- la relation (association) devient table dans le MLD.
- Ses propriétés deviennent des attributs dans la table du MLD.
- La clé de la table est l’identifiant de l’entité1 + l’identifiant de l’entité2
qu’elle relie.
R5 : Si la relation possède des cardinalités (X-N)-(X-1) alors
- la relation disparaît
- l’identifiant de l’entité de cardinalité (X-N) devient une clé étrangère dans
la table qui correspond à l’entité de cardinalité (X-1).
- Les propriétés de la relation (association) deviennent des attributs dans la
table qui correspond à l’entité de cardinalité (X-1).
Exemple :

Client Commande

Noclient 0-N 1-1 Nocom


Nomclient date
tel
1-N

Fournisseur

Nofrs 0-N
Nomfrs
1-N 1-N Produit
Ref
Désignation
prix
Le MLD correspondant :

Client (noclient , nomclient , tel)


Commande (nocom , date , noclient)
Produit (ref , designation , prix)
Ligne-cde (nocom , ref , quantité)
Fournisseur(nofrs , nomfrs)
Fournir (nofrs, ref )

Remarque : Si le MCD a été convenablement construit selon la méthode des DF, le MLD
relationnel obtenu se trouve directement en FN3.

Réalisé par : Mohamed HMAMOU 20

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