Électricité 2 Cours
Électricité 2 Cours
Électricité 2 Cours
LICENCE I
PHYSIQUE
Année académique
2020/2021
Copyright © 2021 Wilfrid Ndebeka
Table des matières
3 Le théorème d’Ampère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.1 Démonstration du théorème d’Ampère 33
3.2 Utilisation du théorème d’Ampère 35
3.3 Exemples et applications 35
3.3.1 Conducteur rectiligne infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.2 Solénoïde infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3.3 Bobine torique (de section transverse quelconque) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4 Exercices 39
II Deuxième Partie
4 Induction électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3 Le théorème d’Ampère . . . . . . . . . . . . . . 33
3.1 Démonstration du théorème d’Ampère
3.2 Utilisation du théorème d’Ampère
3.3 Exemples et applications
3.4 Exercices
1. Rappel sur l’analyse vectorielle
Coordonnées cartésiennes
−−→
�r = OM = x�ex + y�ey + z�ez (1.1)
Si M se déplace, on a :
−−→ −→
d OM = dM = dx�ex + dy�ey + dz�ez (1.2)
−−→2
OM = x2 + y2 + z2 (1.3)
� −−→�2
d OM = dx2 + dy2 + dz2 (1.4)
Coordonnées cylindriques
−−→2
OM = r2 + z2 (1.6)
−−→
d OM = dr�er + rdθ�eθ + dz�ez (1.7)
� −−→�2
d OM = dr2 + (rdθ )2 + dz2 (1.8)
� �
−−→ ∂f 1∂f ∂f
grad f = + + (1.9)
∂r r ∂θ ∂z
1 ∂ (rAr ) 1 ∂ Aθ ∂ Az
div�A = + + (1.10)
r ∂r r ∂θ ∂z
1 ∂ Az ∂ Aθ
r ∂θ − ∂z
−→ ∂ Ar ∂ Az
rot�A = � ∂ z − ∂ r � (1.11)
1 ∂ (rAθ ) ∂ Ar
r ∂r − ∂θ
1 ∂ (r∂ f /dr) 1 ∂ 2 f ∂ 2 f
�f = + 2 + (1.12)
r ∂r r ∂ θ 2 ∂ z2
Coordonnées sphériques
−−→ � �
OM = r�er �eϕ appartient au plan x0y (1.18)
� �
−−→ ∂f 1∂f 1 ∂f
grad f = , , (1.19)
∂ r r ∂ θ r sin θ ∂ ϕ
� 2 �
1 ∂ r Ar 1 ∂ (sin θ Aθ ) 1 ∂ A phi
div�A = 2 + + (1.20)
r ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂ ϕ
� �
1 ∂ (sin θ Aϕ ) ∂ Aθ
r sin θ ∂θ − ∂ϕ
−→�
rot A = r sin 1 ∂ Ar
− 1 ∂ (rAϕ )
(1.21)
�θ ∂ ϕ r ∂ r�
1 ∂ (rA θ ) ∂ Ar
r ∂r − ∂θ
1 ∂ 2 (r f ) 1 ∂ (sin θ ∂ f /∂ θ ) 1 ∂2 f
�f = + + (1.22)
r ∂ r2 r2 sin θ ∂θ r2 sin2 θ ∂ ϕ 2
−−→
OM = r�er (1.23)
� �
−−→ ∂f 1∂f
grad f = , (1.24)
∂r r ∂θ
1 ∂ (rAr ) 1 ∂ Aθ
div�A = + (1.25)
r ∂r r ∂θ
� �
−→ 1 ∂ (rAθ ) ∂ Ar
rot�A = − �ez (1.26)
r ∂r ∂θ
1 ∂ (r∂ f /dr) 1 ∂ 2 f
�f = + 2 (1.27)
r ∂r r ∂θ2
Le produit vectoriel
Le produit vectoriel de deux vecteurs est un vecteur
�i �j �k
�A ∧ �B = (Ay Bz − Az By , Az Bx − Ax Bz , Ax By − Ay Bx ) = Ax Ay Az (1.30)
Bx By Bz
Le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul. � �A ∧ �B � représente l’aire du parallélogramme
généré par �A, �B.
Orientation du produit vectoriel : Règle des doigts de la main droite : �A = pouce ; �B = index ; �A ∧ �B =
majeur.
Le produit mixte
Le produit mixte de trois vecteurs est un nombre
� � � � � �
� =C
�A · �B ∧ C � · �A ∧ �B = �B · C� ∧ �A (1.32)
est invariant
� �par permutation circulaire.
� �A · �B ∧ C
� � représente le volume du prisme droit généré par �A, �B, C.
�
Dès que deux vecteurs sont colinéaires, le produit mixte est nul.
Le double produit vectoriel
Le double produit vectoriel de trois vecteurs est un vecteur
� � � � � �
�A ∧ �B ∧ C
� = �A · C
� �B − �A · �B C � (1.33)
1.3.2 Différentielle
∂f ∂f ∂f
df = dx + dy + dz (1.34)
∂x ∂y ∂z
est la différentielle de f (x, y, z) ; elle représente les variations de f (x, y, z) lorsque x varie de x à x + dx, y
de y à y + dy et z de z à z + dz.
Remarques :
— Le gradient s’applique à un champ scalaire et le résultat est un champ vectoriel.
— La divergence s’applique à un champ vectoriel et le résultat est un champ scalaire.
— Le rotationnel s’applique à un champ vectoriel et le résultat est un champ vectoriel.
Laplacien scalaire
Il est définit par
→
− ∂2 f ∂2 f ∂2 f �−−→ �
� f = � 2 f = 2 + 2 + 2 = div grad f (1.49)
∂x ∂y ∂z
Laplacien vectoriel
Il est définit par
−−→ � �
−
�
→ − →
�
��A = grad div�A − rot rot�A (1.50)
En coordonnées cartésiennes, on peut écrire ��A = (�Ax , �Ay , �Az ) où � est le Laplacien scalaire ; ce
n’est pas vrai dans les autres systèmes de coordonnées (cylindriques et sphériques).
Le Laplacien s’applique à un champ scalaire ou vectoriel et le résultat de même nature.
Un champ vectoriel �A dont la circulation est nulle sur tout contour fermé est dit circulation conservative.
−−→
C’est toujours vrai si �A est un champ défini par �A = grad f où f est une fonction "potentiel" (exemple :
champ de pesanteur, champ de gravitation, champ électrostatique).
−
→ −→
où dS désigne un élément de surface (le vecteur dS = �ndS est normal en tout point de la surface). Une
−
→
surface qui entoure un volume est fermée : le vecteur dS est orienté vers l’extérieur. Une surface qui
−
→
s’appuie sur un contour fermé est ouverte ; dS est orienté par le contour.
1.5.3 Surface ouverte appuyée sur un contour, Surface fermée entourant un volume fini
Une surface ouverte appuyée sur un contour orienté (exemple : un disque délimité par la circonférence
d’un cercle) s’oriente à l’aide de la règle des doigts de la main droite : pouce en M le long du contour C,
index = MO, vise le centre O de C et majeur = vecteur surface dS � (sur la figure 7)
Un champ vectoriel �A dont le flux est nul sur toute surface fermée entourant un volume quelconque est dit
à flux conservatif (exemple : champ magnétique).
La circulation du champ vectoriel �A sur un contour fermé C est égale au flux de son rotationnel à travers
n’importe quelle surface S s’appuyant sur ce contour fermé. On choisit une orientation arbitraire du
contour C.
Le vecteur surface �S est alors orienté par C selon la règle des doigts de la main droite : pouce sur le
contour dans le sens choisi, l’index vise le centre O, le majeur indique le vecteur �S.
Le flux du champ vectoriel �A à travers une surface fermée S est égal à l’intégrale de sa divergence sur le
volume intérieur V délimité par cette surface.
Le volume V intérieur à toute surface S fermée et quelconque est tout simplement donné par
� �
V = 1/3 �A · −
→
dS. (1.57)
Si le volume V intérieur à toute surface fermée est composée de facettes planes, le calcul de cette
intégrale est aisé.
−−−→
dx/Ax = dy/Ay = dz/Az avec dOM(dx, dy, dz) (1.58)
Coordonnées cylindriques :
−−−→
dr/Ar = rdθ /Aθ = dz/Az avec dOM(dr, rdθ , dz) (1.59)
Coordonnées sphériques :
−−−→
dr/Ar = rdθ /Aθ = r sin θ dφ /Aφ avec dOM(dr, rdθ , r sin θ dφ ) (1.60)
impliquant que les lignes ou surfaces équipotentielles sont orthogonales aux lignes de champs.
Leur équation est donnée par V (x, y, z) = constante, qui définit une surface.
En deux dimensions dans le plan x0y, V (x, y) = constante définit une ligne équipotentielle.
1.10 Exercices
Exercice 1 Soit M ∈ R3 , on appelle (r, θ , z) les coordonnées cylindriques et (ρ, θ , Φ) les coordonnées
sphériques. Rappeler les relations permettant d’obtenir (x, y, z) en fonction de ces coordonnées. Exprimer
r et ρ a l’aide de x, y et x.
2 2 2 −−→
Exercice 2 On definit f (x, y, z) = (x − a) + (y − b) + (z − c) , calculer grad f (M).
On choisit un point M de la sphère de centre Ω = (a, b, c) ; représenter graphiquement le vecteur
−−→
grad f (M).
Exercice 3 On définit f (x, y, z) = (x − a)2 + (y − b)2 + (z − c)2 .
On choisit un point M de la sphère de centre Ω = (a, b, c).
Δ ( f + g) = Δ f + Δg (1.63)
Δ (α f ) = αΔ f (1.64)
�−−→ �
div grad ( f ) = Δ f (1.65)
�Δ�V = −−→ � �
−→ − →
grad div�V − rot · rot�V (1.66)
2.1 Introduction
Dans ce chapitre nous allons montrer que les aimants, les courants et les objets chargés en mouvement
ont tous en commun d’exercer les uns sur les les autres une force qui est de même nature. Nous verrons
qu’il faut avoir recours à un nouveau champ, le champ magnétique, pour expliquer cette interaction. Non
seulement il sera finalement admis que les courants produisent des forces magnétiques mais aussi que les
courants et les aimants produisent des forces sur les charges en mouvement.
Propriétés : Chaque aimant comprend un pôle Nord et un pôle Sud, situé respectivement à chaque
extremité de celui-ci. Si l’on met deux aimants en présence de l’un et de l’autre, les pôles identiques se
repoussent, tandis que les pôles différents s’attirent. (Voir Fig 2.1)
F IGURE 2.1 – Les pôles identiques se repoussent tandis que les pôles différents s’attirent
Un barreau aimenté A que l’on sectionnerait donnerait naissance à plusieurs aimants B, ayant chacun
un pôle Nord et un pôle Sud. En plaçant ceux-ci bout à bout on obtient à nouveau un aimant unique C,
ayant un pôle Nord et un pôle Sud. Les pôles d’un aimant sont inséparables.
Observation : chaque moité possède les deux pôles Nord (N) et Sud (S). Même si on répète l’opé-
ration, on n’obtiendra jamais un seul pôle magnétique. Il est impossible d’isoler un seul pôle. Chaque
fragment est un aimant complet possédant deux pôles.
Lorsqu’on coupe l’aimant en deux parties, il en va de même pour chacune des parties.
conception est soutenue par une simple expérience consistant à placer un aimant à proximité d’un corps
isolant chargé électriquement : c’est l’expérience d’Œrsted.
2.1.5 Force magnétique exercée par le champ magnétique sur une charge en mouvement
Dans un référentiel galiléen, où règne un champ d’induction magnétique uniforme �B, une particule
électrique q se déplaçant à la vitesse �v subit une force �F appelée force de Lorentz. La force de Lorentz est
donnée par
Soulignons que �F est perpendiculaire à la fois à �B et à �v. Cette dernière particularité implique que la
force magnétique ne fournit aucun travail.
En effet, le long d’un élément de trajectoire d�l, le travail élémentaire
δW = �F · d�l (2.2)
δW � d�l � �
P= = F · = q �v ∧ �B ·�v = 0. (2.3)
dt dt
En combinant ce résultat et le principe fondamental de la dynamique, on trouve
�FB = q�v ∧ �B
La force magnétique �FB s’exerçant sur un conducteur de longueur l parcouru par un courant I est
donnée par :
F IGURE 2.6 – La force magnétique sur un élément de fil Id�l parcouru par un courant I.
Enoncé
On considère un circuit filiforme fermé (C) parcouru par un courant d’intensité I constante. Soit M un
point de l’espace. Un élément d�l en P du fil crée en M un champ magnétique
µ0 Id�l ∧�uPM
d �B p (M) = (2.8)
4π PM 2
�
�B p (M) = µ0 Id�l ∧�uPM
. (2.9)
4π (C) PM 2
−→
� µ0 I d �P ∧ PM
dB = .
4π � PM �3
Or chaque d �B est défini par un produit vectoriel. Il faut donc faire extrêmement attention à l’orientation
des circuits. Voici quelques règles mnémotechniques :
1. Règle de la main droite :
−→
le trièdre formé des vecteurs d�l, PM et �B doit être
direct. On fait tourner le premier vecteur vers le
deuxième, si ce sens de rotation est la droite, on
visse le tire-bouchon, le champ magnétique est
dans le sens de ce vissage
Le vecteur champ magnétique est un pseudo-vecteur car son sens dépend de l’orientation de l’espace.
Ceci provient de l’apparition d’un produit vectoriel notamment dans la loi de Biot et Savart. Ce produit
vectoriel est un produit de deux vrais vecteurs (vecteurs dont la direction ne dépend pas de l’orientation
de l’espace).
On dit que l’espace est orienté dans le sens direct lorsque les trois vecteurs de sa base sont orientés
dans le sens des trois doigts de la main droite (pouce : �ux , index : �uy , majeur : �uz ).
Ceci a une importance lorsque nous allons aborder les symétries, car un plan de symétrie transforme
la base directe en base indirecte, et le vecteur champ magnétique changera de sens de part et d’autre de ce
plan.
Les symétries et les invariances permettent de simplifier la recherche du champ magnétique créé par
une distribution de courants.
2.3.1 Invariances
Pour considérer celles-ci, on place un point M qui regarde la distribution, puis on le déplace par
translation le long de la distribution ou par rotation autour d’elle. Si le point M voit la même distribution,
il y a invariance et le champ magnétique au point M ne dépendra pas de la coordonnée qui "produit"
l’invariance.
Plan de symétrie
Plan d’antisymétrie
Remarque :
le champ �B est antisymétrique par rapport à un plan si ce plan est un plan de symétrie pour les courants.
Symétries et invariances
Le plan perpendiculaire contenant le fil passant par M est un plan de symétrie pour la distribution, le
champ magnétique est perpendiculaire à ce plan.
De plus, la règle du tire bouchon indique que le sens du champ magnétique est le même que celui du
vecteur �uθ (la base �ur , �eθ , �uz est directe).
Il y a invariance par rotation autour du fil et par translation suivant l’axe Oz (fil infini), le champ
magnétique ne dépend que de r.
Finalement :
−→ −→
µ0 Id�l ∧ PM µ0 Idz �uz ∧ PM
d �B = = (2.11)
4π PM 3 4π PM 3
Exprimons le produit vectoriel de cette expression.
On a :
−→ −→ −−→
PM = PO + OM = −z�uz + r�ur (2.12)
Donc
−→
�uz ∧ PM = r�uθ (2.13)
On a aussi :
r r r
cos α = = ⇔R= (2.14)
PM R cos α
et
z = r tan α
dz = r × d (tan α)
� �
dz = 1 + tan2 α dα
r
dz = dα (2.15)
cos2 α
Utilisons (2.12) et (2.14) dans (2.10), l’expression de la loi de Biot et Savart :
µ0 Ir r
d �B = dα�uθ
4π cos2 α r3
cos3 α
µ0 I cos α
⇔ d �B = dα�uθ (2.16)
4πr
Intégration
Il suffit à présent de sommer de façon continue tous les champs élémentaires créés par les éléments
infinitésimaux dl du fil infini. Les bornes d’intégration concerneront α puisque c’est le paramètre que
nous avons choisi de garder.
Afin de considérer un fil infini, nous devons intégrer α de -π/2 à π/2. Mais comme la situation est
symétrique de part et d’autre du point O, nous pouvons intégrer entre 0 et π/2 et multiplier le champ
obtenu par 2.
Ce qui donne :
� � π/2 � π/2
µ0 I cos α µ0 I µ0 I
Bθ (r) = dα = cos αdα = 2 cos αdα
f il 4πr 4πr −π/2 4πr 0
µ0 I
Bθ (r) =
2πr
Le champ magnétique créé par un fil infini s’écrit :
Champ produit par le courant circulant dans un conducteur fini ou non rectiligne
Le champ magnétique produit par un courant circulant dans un conducteur rectiligne infini est
donné par l’équation (2.17). Voici les étapes recommandées pour calculer le champ magnétique produit
par tout autre courant.
F IGURE 2.7
�B = Bθ (r)�uθ .
Les lignes de champs sont orthoradiales. Ce sont des cercles d’axe Oz.
F IGURE 2.8
Le plan xOy est plan de symétrie de la distribution de courants. Le champ �B est perpendiculaire à
ce plan en tout point de xOy :
�B = Bz (z)�uz . (2.19)
De plus, xOy étant plan de symétrie, les composantes du champ sont fonctions paires de z.
— Solénoïde fini
F IGURE 2.9
Le solénoïode d’axe Oz et de centre O est de taille finie. Le plan xOy est plan de symétrie de
la distribution de courants. Tous les plans passant par l’axe Oz sont plans de symétrie-inversion.
La distribution de courants est invariante par rotation selon θ . On a donc les mêmes expressions
générales et conclusions que dans les cas précédent de la bobine plate.
— Solénoïde infini
F IGURE 2.10
Dans ce cas, les plans perpendiculaires á l’axe Oz (axe du solénoïde) sont plans de symétrie. En
tout point M, le champ �B(M) est donc normal au plan passant par M et perpendiculaire à l’axe du
solénoïde. La distribution de courants ne dépend plus que de r. On en déduit l’expression générale
du champ �B : 1
�B = Bz (z)�uz . (2.20)
1. www.docplayer.fr/32440435-Proprietes-de-symetrie-du-champ-magnetique.html
2.3.6 Champ magnétique crée par une spire circulaire sur son axe
�
Donc, en M d’abscisse x, on aura :
−→
OP = ρ�eρ
d �P = dρ�eρ + ρdθ�eθ = Rdθ�eθ
−→ −→ −−→
PM = PO + OM = −R�eρ + z�k
Donc PM 2 = R2 + z2
Ainsi
−→
PM −R�eρ + z�k
�uPM = = √ (2.22)
PM R2 + z2
L’élément infinitésimal crée en M un champ
� �
I(Rdθ�
e ) ∧ e
−R� + �k
z
µ0 θ ρ
dB(M) = (2.23)
4π (R2 + z2 )3/2
Ainsi
�� � �
�B(M) = Bz (z)�k = µ0 2π R2 dθ
d B(M) · k �k =
� � (2.24)
(C) 4π θ =0 (R2 + z2 )3/2
�B(M) = µ0 I R2
Soit (2.25)
2 (R2 + z2 )3/2
µ0 I�
et pour z = 0, �B(0) = 2R k. Donc
� �
�B(M) = �B(0) R2
(2.26)
(R2 + z2 )3/2
2.4 Champ magnétique crée par une solénoïde de longueur L, sur son axe
Cylindre de longueur L, rayon R sur lequel on réalise
un enroulement serré de N tours de fils parcouru par
un courant I.
Cet enroulement équivaut à N spires de même cou-
rant I, équisdistantes et équireparties sur la longueur
L du solénoïde.
F IGURE 2.11
L L
Condition N << R ⇒ N >> R
F IGURE 2.12
Les dNspires = N dz
L = ndz spires (n : nombre de spires par unité de longueur) situées entre les côtés z
et z + dz créent en M un champ magnétique :
µ0 dNspires I R2
d �B(M) =
2
� �3/2�k (2.27)
2
R2 + (z − zM )
Ainsi,
� z2 � z2
µ0 R2 nI dz
�B(M) = d �B(M) =
2
× � �3/2�k. (2.28)
z1 z1 2
R2 + (z − zM )
Soit,
z2
�B(M) = µ0 R2 nI z − zM �k.
� (2.29)
2R2
R2 + (z − zM )2
z1
On a
�
z − zM = HM × R2 + (z − zM )2 = AM (2.30)
Donc
z − zM � −→�
� = cos α, où α = �k, MA (2.31)
R2 + (z − zM )2
F IGURE 2.13
Ainsi
Cas particulier :
Pour un solénoïde très long et un point M à l’intérieur, trés éloigné des deux faces
F IGURE 2.14
Donc,
2.5 Exercices
Exercice 11 Dans trois expériences réalisées séparément, des particules chargées, sont envoyées avec
une vitesse connue dans une région de champ magnétique homogène. Les résultats des mesures donnent :
Le théorème d’Ampère permet une détermination rapide du champ magnétique pour des distributions
de courants de symétries élevées. Il (théorème d’Ampère) est analogue au théorème de Gauss. Alors que
le théorème de Gauss permet de relier l’intégrale de surface du champ électrique à la charge contenue
dans le volume enfermé par la surface, le théorème d’Ampère permet de relier l’intégrale de ligne du
champ magnétique au courant qui traverse la surface délimitée par la ligne.
(a) (b)
�
F IGURE 3.1 – Un courant qui sort de la page. L’intégrale �B · d�l sur un parcours fermé qui entoure le
courant est égale à µ0 I. Ce résultat demeure valable que lorsque le parcours épouse la forme d’une ligne
de champ comme en (a) ou qu’il ait une forme quelconque comme en (b), pourvu que le parcours entoure
le courant.
�l un élément infinitésimal de longueur. Quel que soit la position de d�l, �Bd�l = Bdl, car cos θ =
�Soit d�
cos �B, d�l = 1. Puisque la valeur du module de B est constante tout au long du parcours,
� �
�Bd�l = B d�l = B (2πR) . (3.1)
µ0 I
Nous savons que pour un fil rectiligne B = 2πR (équation (2.17)). On obtient donc
�
�Bd�l = µ0 I (à l’intérieur) (3.2)
On peut montrer que ce résultat est valable pour un parcours de forme quelconque, pourvu que ce parcours
entoure le courant (figure 3.1b). on peut décomposer le parcours de la figure 3.1b en «projections» qui sont
des portions de cercles, chacune étant sous-tendue par un même angle. Pour chacune de ces projections,
le produit scalaire �B · d�l est le même, quel que soit le rayon.
Considérons maintenant le cas d’un parcours qui n’entoure pas le courant (figure 3.2). On voit clai-
rement que le champ longe la moitié du parcours dans un sens et l’autre moitié dans l’autre sens, donc
�
�Bd�l = 0 (à l’extérieur) (3.3)
Ici encore, on peut montrer que ce résultat est valable quelle que soit la forme du parcours, pourvu qu’il
n’entoure pas le courant.
�
F IGURE 3.2 – L’intégrale �B · d�l sur un parcours fermé qui n’entoure pas le courant est nulle, quelle que
soit la forme du parcours
Il ne reste donc plus qu’à considérer ce qui se produit quand il y a plusieurs courants, certains encerclés
par le parcours et d’autres non. On peut exprimer le champ magnétique résultant comme une somme
vectorielle des contributions dues à chacun des courants. L’intégrale de ligne du champ résultant sera
donc la somme des intégrales de lignes des contributions. Pour les courants qui ne sont pas entourés par le
parcours, ces intégrales seront nulles, et pour les autres, elles seront µ0 I. On obtiendra donc le résultat
suivant, qui est le théorème d’Ampère :
Théorème d’Ampère
La circulation du champ magnétique �B créé par un ensemble de courants sur un contour Γ orienté est
égale à la somme algébrique des courants enlacés multipliée par µ0 :
�
�B · d�l = µ0 ∑ Ienlacés (3.4)
Γ
∑ I est le courant total traversant la surface délimitée par le parcours, cela signifie que les courants en
sens opposés ont un signe différent.
Pour appliquer le théorème d’Ampère, il faut en premier lieu orienté le contour d’Ampère. Cette orientation
définit le sens du vecteur �n normal à la surface s’appuyant sur le contour d’Ampère (voir figure 3.3). Les
courants sont ensuite additionnés en tenant compte de leur signe. Si le courant circule dans le même sens
que le vecteur �n, il est compté positivement. Il sera compté négativement dans le cas contraire. Dans
l’exemple de la figure 3.4, les courants I3 et I1 passant à travers le contour orienté Γ sont positifs alors que
le courant I2 est négatif. On obtient
�
CΓ = �B · d�l = µ0 (I1 + 2I3 − I2 ) (3.5)
Γ
Notons que les courants traversant le contour d’Ampère peuvent être également volumiques ou
surfaciques.
Étant donné la symétrie cylindrique de la distribution de courant, on sait que le champ aura une sy-
métrie cylindrique. Cela nous permet d’affirmer que le module du champ est le même pour tous les points
situés à une distance r du centre et que les lignes de champ sont circulaires. On choisit donc pour le
parcours d’intégration un cercle de rayon r dont le centre coïncide avec le centre du conducteur (figure
3.5).
(a) r > R : le rayon du contour circulaire est plus grand que le rayon R du cylindre. En un point quelconque
situé sur le parcours, �B est parallèle à d�l, ce qui signifie que �B · d�l = Bdl. D’après l’équation (3.4),
� �
�B · d�l = B dl = µ0 ∑ I (3.6)
Γ
En effet, on peut sortir le module du champ B de l’intégrale puisqu’il est constant sur le parcours
choisi.
L’intégrale est alors simplement égale à 2πr et le courant total ∑ I à l’intérieur du parcours est égal
à I. On obtient donc B(2πr) = µ0 I et
µ0 I
B= (3.7)
2πr
Cette approche est plus simple que ce qu’exige la loi de Biot-Savart appliquée à une telle situation.
En revanche, le théorème d’Ampère devient inapplicable si le fil n’est pas infini. En effet, il faut
alors tenir compte du champ magnétique résultant produit par le courant dans tout le circuit dont
fait partie le conducteur, situation qui n’a plus la symétrie nécessaire.
(b) r < R : Le rayon du contour circulaire est plus petit que le rayon R du cylindre. Le courant circulant à
l’intérieur du parcours de la figure 3.6 est égale à une fraction seulement du courant total I. Cette
F IGURE 3.6
Pour une surface élémentaire dS décrite par son vecteur normal d�S, l’intensité dI du courant
traversant cette surface et �j, le vecteur densité de courant en ce point, sont reliés par dI = �j · d�S.
Pour une distribution uniforme de courant sur la surface, nous avons
��
I
I= j dS = jS =⇒ j = (3.8)
S S
I I ∑I r2
j= = = =⇒ ∑ I = I (3.10)
S πR2 πr2 R2
Ainsi l’equation (3.6) devient
�
µ0 r2 I
B dl = B (2πr) = (3.11)
R2
D’où
µ0 rI
B= (3.12)
2πR2
Conclusion
�
µ0 Ir
2πR2
, pour r < R
B= µ0 I (3.13)
2πr , pour r > R
On remarque que, pour r = R, les équations (3.7) et (3.12) donnent le même résultat. Le module du
champ magnétique est donc continu d’un côté à l’autre de la surface du conducteur. La figure 3.6
(bas) représente le module du champ magnétique en fonction de r.
Soit un solénoïde infini d’axe (Oz) constitué de N spires jointives. On considère que, bien que le fil
soit enroulé en hélice, un tour correspond à une spire, ce qui est approximativement vrai si l’on considère
des spires jointives et un diamètre de fil négligeable devant le rayon du solénoïde. Le rayon du solénoïde
est R et le nombre de spires par unité de longueur sera noté (n = N/L).
On cherche le champ en un point M quelconque de l’espace. On se place évidemment dans un système
de coordonnées cylindriques.
Symétries du système
Symétries des courants
— plan contenant une spire. C’est un plan de symétrie. Le champ est donc perpendiculaire à ce plan.
Vrai quelque soit la position de ce plan sur (Oz)
— plan contenant l’axe ((Oz)). C’est un plan d’anti-symétrie des courants. Il contient donc le champ.
Ceci est vrai quelque soit l’orientation du plan.
Le vecteur champ magnétique est donc selon la direction �uz , et sa norme est indépendante de la
coordonnée z. En effet, quelque soit la position z du point M, celui-ci voit un solénoïde infini (invariance
par translation le long de (Oz)). En conclusion, � �B � ne dépend que de la coordonnée r : �B = �B(r).
Choix du contour
On choisit donc comme contour un rectangle (ABCD) dont la longueur AB = L, dans un plan d’anti-
symétrie (plan contenant l’axe (Oz)). Ce rectangle aura deux côtés parallèles à (Oz), respectivement (AB)
et (DC), aux rayons r1 et r2 et deux côtés perpendiculaires (BC) et (DA).
Calcul de la circulation
La circulation du champ se decompose en quatres parties, correspondant à chaque côté du rectangle :
� �
C= B(r2 ) ·�uz (dz) ·�uz + B(r) ·�uz (dr) ·�ur +
côté (AB)r=r2 côté (BC)
� �
B(r1 ) ·�uz (dz) ·�uz + B(r) ·�uz (dr) ·�ur (3.14)
côté (CD)r=r1 côté (DA)
Certaines de ces intégrales sont nulles, celles sur les côtés perpendiculaires à (Oz) (on voit dans ces
intégrales des termes �uz ·�ur qui sont nuls). Il reste, en utilisant �uz ·�uz = 1
� � �
C= �B · d�l = B(r2 ) · (−dz) + B(r1 ) · (dz)
(C) côté (AB)r=r2 côté (CD)r=r1
= B(r1 )L − B(r2 )L = L [B(r1 ) − B(r2 )] (3.15)
�
C= �B · d�l = L [B(r1 ) − B(r2 )] = µ0 ∑ Ienlacé (3.16)
(C)
Donc tout dépend de la position du contour et du fait qu’il y ait ou non des courants enlacés.
— Si le courant se trouve complètement à l’intérieur du solénoïde, c’est-à-dire r2 < R, on a ∑ Ienlacé = 0,
d’ou
L [B(r1 ) − B(r2 )] = 0 =⇒ B(r1 ) = B(r2 ) (3.17)
Le champ est donc constant à l’intérieur du solénoïde, quelque soit r. Nous le noterons B0
— Si le contour se trouve complètement à l’extérieur du solénoïde, c’est-à-dire r1 > R, on admettra
que le champ est nul partout. En effet, pour tout morceau dl de spire produisant un champ dB, on
�
peut trouver un morceau dl d’une autre spire produisant un champ −dB, car le solénoïde est infini
— Si le contour se trouve à cheval sur quelques spires du solénoïde, nous pouvons déterminer le
nombre de courants enlacés. Chaque spire conduit un courant I et il y a n spires par unité de
longueur. Donc pour un contour-rectangle de longueur L, le nombre de courants enlacés est nL. De
plus, le champ en r1 , qui est à l’intérieur du solénoïde, est constant et égal à B0 . Le champ en r2 ,
qui est à l’extérieur, est nul. On a, en utilisant l’equation (3.17)
B0 = µ0 nI (3.19)
Conclusion : le champ à l’intérieur du solénoïde est constant et égal à B0 = µ0 nI où n est la densité
linéique de spires et I le courant les traversant. Ce champ est dirigé selon l’axe du solénoïde. Le champ
est nul à l’extérieur.
3.4 Exercices
Exercice 14 Déterminer selon le cas l’orientation du champ magnétique total au point M ou du courant I
pour le conducteur.
F IGURE 3.8
Exercice 15 Considérez un circuit carré de côté a, parcouru par un courant I. Calculez le champ
magnétique en son centre.
Exercice 16 Appliquer le théorème d’Ampère au calcul du champ magnétique crée par un conducteur
cylindrique de section circulaire de rayon R dans lequel la densité de courant J est constante
Exercice 17 Un très long solénoïde comporte n spires par unité de longueur et il est parcouru par un
courant I. Déterminer le module du champ magnétique produit à l’intérieur de ce solénoïde.
Exercice 18 Deux bobines de N spires, de rayons R, parcourues par un courant d’intensité I, ont leurs
centres distants de R. Le sens du courant est telque les champs créés par les deux spires s’ajoutent dans
l’espace situé entre les deux spires.
1. Calculez �B au milieu O de l’axe joingnant les deux centres.
2. Calculez �B pour tout point M de l’axe voisin de O repéré par OM = x
Quelle est la variation relative de �B entre O et M pour x/R = 0, 1 ?
Exercice 19 On considè une spire circulaire parcourue par un courant d’intensité I, mobile autour d’un
de ses diamètres et placée dans un champ magnétique uniforme �B de direction quelconque dans un repère
Oxyz (on placera la spire dans le plan Oxy, son centre correspondant avec l’origine O du repère).
Exercice 20 Théorème d’Ampère : conducteur coaxial - Un câble coaxial infini cylindrique de rayons
R1 , R2 , R3 (R1 < R2 , R3 ). Le courant d’intensité totale I passe dans un sens dans le conducteur intérieur et
revient dans l’autre sens par le conducteur extérieur.
Calculez �B en tout point M et représentez graphiquement �B(r), r étant la distance du point considéré à
l’axe du cylindre.