TP Politique Economique
TP Politique Economique
TP Politique Economique
Par Groupe N° 8
Fèvrier 2020
Par :
1. MUBAMBE ODILE Odile
2. MUNGELELE MWILABMWE Christ
3. MUSAU KADIMA Jessica
4. PAUNI AMISI GOLAN
5. TCHELENGE KINKOLE Alias
Option : L2 Economie Monétaire
Dirigé par : Prof. MUTOMBO KYAMAKOSSA
INTRODUCTION
Le profil d’évolution à court terme de l’inflation et son interaction cyclique avec les
agrégats réels sont des questions importantes aussi bien en théorie qu’en pratique, en particulier
dans l’optique de la conduite de la politique monétaire. La vigueur de l’activité économique et
le faible niveau de l’inflation récemment observés dans plusieurs pays soulèvent des doutes
quant à l’utilité de la courbe de Phillips traditionnelle pour modéliser le comportement de
l’inflation.
Depuis que la pensée économique existe, ses experts ont toujours été à la recherche de
relations de causalité entre les évolutions des différents paramètres macroéconomiques, des
connexions qui, si elles se vérifiaient, assureraient la postérité à leurs auteurs et pourraient
constituer de véritables « martingales » de politique économique. Cependant, les grandeurs
économiques étant souvent influencées par une infinité d’éléments, parfois non mesurables, les
données empiriques sur lesquelles on s’appuie pour établir de telles relations ne sont pas
forcément fiables d’une période à l’autre, et, d’une simple corrélation à une relation de
causalité, il y a habituellement un gouffre qui laisse la place à de féroces querelles entre les
différentes écoles de pensée. C’est ce qui s’est produit lorsqu’en 1958, un économiste néo-
zélandais de la LSE, A.W. PHILLIPS, publie dans la revue Economica un article intitulé : « La
relation entre le chômage et le taux de croissance des salaires nominaux au Royaume-Uni,
1867-1957 ».
L’un des problèmes importants auquel sont confrontés les responsables de la politique
économique est de déterminer le taux d’utilisation des capacités soutenables à moyen et long
terme, c’est-à-dire celui qui s’accompagne d’une inflation raisonnablement stable. On mesure
l’utilisation des capacités de différentes façons. Si l’on s’en tient à l’indicateur peut-être le plus
commun – le chômage – la notion d’utilisation soutenable des ressources devient opérationnelle
avec le concept de NAIRU ou taux de chômage n’accélérant pas l’inflation, autrement dit celui
qui est compatible avec une inflation stable.
L’intérêt du concept de NAIRU ne fait pas l’unanimité. Il n’en reste pas moins que les
économistes analysent les tendances futures de l’inflation, la viabilité des situations budgétaires
et les réformes structurelles qu’il faut entreprendre pour réduire le chômage de façon
permanente ; à cette fin, ils ont besoin d’une référence pour déterminer et mettre en évidence
les tendances de la production et de l’emploi qui sont soutenables ou non. Le concept de
NAIRU constitue une référence de ce type. Les estimations du NAIRU font apparaître les
hypothèses qui sous-tendent les analyses et les recommandations de politique économique ; il
en résulte une meilleure transparence sur la nature des conseils donnés aux responsables.
Le NAIRU à court terme est le taux de chômage compatible avec une stabilisation du
taux d’inflation à son rythme actuel dans la période suivante (la séquence temporelle précise
étant définie par la fréquence spécifique utilisée dans l’analyse de l’inflation, par exemple le
prochain trimestre, semestre ou encore la prochaine année). Il dépend du NAIRU (dans sa
définition présentée ci-dessus) mais il est a priori plus volatil, car il subit l’effet de toutes les
influences sur l’offre, y compris temporaires, des anticipations et de l’inertie du mécanisme
dynamique d’ajustement de l’inflation, ainsi que d’éventuels effets connexes de la « limitation
de vitesse ». Il s’ensuit que le concept de NAIRU à court terme sera également influencé par le
niveau du chômage effectif.
croissance des salaires nominaux. Cette relation s'explique par le fait qu'au-delà d'un certain
niveau de chômage, les salariés ne sont plus en position de force pour exiger une hausse de
salaire ; le partage des gains de productivité s'effectue alors en faveur de l'entreprise.
Elle dérive des travaux de l'économiste néo-zélandais Alban William Phillips mettant
en relation le chômage et la variation des salaires nominaux ; l'augmentation des salaires
nominaux est source d'inflation, car elle accroît les coûts de production des entreprises et celles-
ci se voient alors contraintes de rehausser leurs prix afin de restaurer leur marge bénéficiaire.
Phillips se retire rapidement après la publication de sa courbe, qui restera son unique découverte.
Elle sera reprise et améliorée par Modigliani. D’où Il y a deux interprétations :
Une interprétation keynésienne selon laquelle il y a un très fort lien entre la croissance
des salaires nominaux et l'inflation ;
Taux d'inflation = Taux de croissance des salaires nominaux - Taux de croissance de la
productivité
Une interprétation monétariste selon laquelle, à long terme, le taux de chômage ne
dépend plus du taux d'inflation. En effet le taux de chômage d'équilibre de long terme
est dit naturel ou bien encore structurel c'est-à-dire qu'il n'est pas dû à des causes
conjoncturelles. Ainsi, pour les monétaristes, à long terme la courbe de Phillips prend
une forme verticale.
Taux de chômage naturel = inadaptation de certains individus + chômage frictionnel +
chômage volontaire. Le chômage naturel est aussi parfois considéré comme synonyme du
NAIRU (Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment).
Ces interprétations différentes de la courbe de Phillips reflètent des conceptions
différentes du chômage et des politiques économiques. La courbe de Phillips joue un rôle
important dans l'histoire de la macroéconomie. Il s'agit en effet d'une relation empirique
observée indépendamment d'un cadre théorique précis. Les économistes keynésiens y ont vu la
relation manquante des modèles macroéconomiques, illustrant la possibilité d'un arbitrage entre
inflation et chômage. Pour les monétaristes, cette courbe illustrait les erreurs de la politique
keynésienne et ils prédirent, avec raison, que cette relation ne pouvait être stable dans le temps.
Elle introduit aussi une explication au niveau de la théorie des salaires : interprétée
comme une relation de cause à effet entre la situation du marché de l'emploi en abscisses et la
variation des salaires en ordonnées, elle pose que plus l'offre excédentaire de travail est
importante (plus le chômage est élevé), plus la croissance des salaires est faible.
Les anticipations d’inflation évoluent souvent lentement et il en résulte que les effets
des tensions sur la demande ou des chocs d’offre ne s’intègrent que graduellement dans le
mécanisme de l’inflation. S’agissant des tensions sur la demande, ce n’est pas seulement le
niveau du chômage qui importe, mais aussi éventuellement ses variations récentes. Par exemple,
une régression rapide du chômage est susceptible d’alimenter une hausse de l’inflation même si
le niveau du chômage est élevé ; ce phénomène est parfois désigné sous le terme de « limitation
de vitesse » (« speed limit »).
Il faut bien prendre en considération les chocs d’offre pour pouvoir distinguer les
variations ponctuelles des prix de l’inflation tendancielle. Il convient de distinguer les chocs
d’offre temporaires et durables. Les chocs temporaires (par exemple les changements des prix
réels à l’importation ou des prix réels du pétrole) sont en principe ceux qui sont censés se
résorber à un horizon d’un à deux ans, qui intéresse particulièrement la politique monétaire. Si
des chocs temporaires de ce type risquent de modifier le taux d’inflation, pour un quelconque
taux de chômage donné, le NAIRU sera pour l’essentiel inchangé une fois qu’ils auront disparu.
En revanche, un choc d’offre durable (résultant de facteurs comme le niveau des taux
d’intérêt réels, le coin fiscal, la démographie, etc.) est de nature à modifier le NAIRU de manière
permanente, ce qui se traduira par une hausse ou une baisse de l’inflation jusqu’à l’ajustement
du taux de chômage.
Milton Friedman présente alors une nouvelle approche de la relation entre inflation et
chômage Selon son analyse, les comportements des agents économiques reposent sur des
anticipations adaptatives : ils rectifient donc leurs anticipations en fonction de l’évolution
effective des grandeurs économiques Il existe autant de courbe de Phillips « de court terme »
que d’anticipations de prix : plus les agents anticipent un niveau de prix élevé, plus le taux
d’inflation correspondant à un taux de chômage donné est fort.
Pour Friedman (mais aussi Edmund Phelps), une relance non anticipée par les agents
économiques, peut, en raison d'une mauvaise évaluation du nouveau taux inflation, faire
quelque peu diminuer le chômage à court terme. Mais très vite, les anticipations s'adaptent, le
caractère artificiel de la relance apparaît, et l'on retourne au taux de chômage de départ (ou taux
de chômage « naturel ») : les effets de la relance disparaissent et il restera seulement un taux
plus élevé d'inflation. La courbe de Phillips de long terme est donc pour eux une droite verticale
(au niveau du chômage naturel), sur laquelle se déplace l’économie.
Ainsi, si l'illusion d'une courbe de Phillips peut exister à court terme, le résultat final
sera seulement un peu plus d'inflation et, au mieux, un taux de chômage égal. Ce taux de
chômage naturel est pour les monétaristes celui qui correspond à un équilibre général de longue
période. Il constitue pour eux le NAIRU : lorsque le taux de chômage courant est inférieur au
NAIRU, l’inflation s’accélère ; lorsqu’il lui est supérieur, il y a désinflation.
Les théoriciens des anticipations rationnelles (Lucas, Sargent, Wallace) vont radicaliser
ce raisonnement, en éliminant les courbes de Phillips de court terme et en ne conservant que la
courbe verticale de long terme.
La signification de cette courbe est claire : la politique économique est incapable de
faire reculer le chômage. Tout au plus va-t-elle accroître le taux d’inflation. Cette interprétation
de la courbe de Phillips est en parfaite adéquation avec la recherche prioritaire de la stabilité
des prix prônée par ces économistes.
Les pouvoirs publics vont devoir procéder à un arbitrage entre évolution du taux de
chômage et évolution du taux d’inflation.
La relation de Phillips offre un argument supplémentaire aux relances keynésiennes
basées sur une baisse des taux d’intérêt qui sont censés favoriser l’investissement par le recours
de facilité à l’emprunt. En effet, s’il y a bien un risque d’inflation induit par une baisse des taux
d’intérêt et du coût de l’argent, ce risque permet de réduire le chômage en augmentant la
demande de travail (attention, sous réserve d’une anticipation erronée de la part des agents
économiques).
Une politique de désinflation par l’accroissement du taux de chômage.
Cette situation est donc implicitement considérée comme la cause du sous-
développement économique duquel la RDC est censée sortir une fois le dualisme financier
disparu.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail qui s’intitule la Courbe de Phillips : NAIRU et
NAWRU.
Ce présent travail avait comme objectif principal, de faire une analyse théorique et
empirique de la courbe de Phillips, le cas de NAIRU et NAWRU.
Dans ce travail, nous avons démontré une approche théorique, une discussion emprique
et tiré une leçon à la République Démocratique du Congo face à la courbe de Phillips : Nairu
et Nawru.
Selon Phillips met au point un cadre analytique permettant de comprendre comment les
pressions de la demande et de l’offre (de travail) agissent sur le taux de variation des salaires.
Il étudie donc les données anglaises de chômage en les comparant aux taux de croissance des
salaires nominaux et montre l’existence d’une relation négative entre ces deux variables : quand
le chômage est fort, la croissance des salaires nominaux est plus faible. Quand le taux de
chômage est faible, la croissance des salaires nominaux est plus forte.
si le chômage est faible, les entreprises ont plus de difficultés à recruter des salariés. Il
en résulte une pression à la hausse sur les salaires, dans la mesure où les entreprises essaient
d’attirer de nouveaux travailleurs en se livrant à une concurrence par les salaires. Et lorsque les
syndicats négocient avec les entreprises, la situation tendue du marché du travail les places en
situation de force et ils peuvent alors obtenir des hausses de salaires plus importantes.
A contrario, si le chômage est élevé, il y a peu de pression à la hausse sur les salaires
réels. Les salaires nominaux augmenteront plus lentement et peuvent même baisser pour
certaines catégories de travailleurs, victimes de la concurrence avec un nombre importants de
chômeurs prêts à travailler pour un salaire moindre.
BIBLIOGRAPHIE
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Nathan.
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5) J. STIGLITZ/C. WALSH, Principes d’économie modernes, 3ème éd., De Boeck.
6) M. Mutombo Kyamakosa : Notes de cours de Macréconomie, L1 Economie/Unilu, 2018-
2019
7) M. Mutombo Kyamakosa : Notes de cours de Macréconomie, L1 Economie/Unilu, 2018-
2019
8) NICKELL, S. et R. LAYARD (1998), « Labour market institutions and economic
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9) P. SAMUELSON/W. NORDHAUS, Economie, 18ème éd., Economica.
10) SETTERFIELD, M.A., D.V. GORDON et L. OSBERG (1992), « Searching for a will o’the
wisp: an empirical study of the NAIRU in Canada », European Economic Review, n° 36.
11) The Relation between Unemployment and the Rate of Change of Money Wage. Rates in
the UK, 1861-1957, A. W. H. Phillips, Economica, 1958
12) Cet article utilise du matériel de l'article de Wikipédia Courbe de Phillips, qui est publié
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