LDP 1

Géographie 2 de
Livre du professeur
Sous la direction de
Serge Bourgeat et Catherine Bras
Auteurs
Pascal Baud Agrégé de géographie,
lycée Champollion, Grenoble
Serge Bourgeat Agrégé de géographie,
lycée Édouard-Herriot, Voiron
Catherine Bras Agrégée de géographie,
lycée Édouard-Herriot, Voiron
Caroline Calandras Agrégée de géographie,
lycée Joffre, Montpellier
Camille Girault Maître de conférences en géographie,
université Savoie Mont-Blanc
Alain Joyeux Agrégé de géographie,
lycée Joffre, Montpellier
David Méchin Agrégé d’histoire-géographie,
lycée du Cheylard
Florian Nicolas Agrégé d’histoire-géographie,
lycée Pierre-Bourdieu, Fronton
Bertrand Pleven Agrégé de géographie,
ESPE université Paris-Sorbonne
Nathalie Reveyaz Agrégée de géographie,
académie de Grenoble
Céline Vacchiani-Marcuzzo Maître de conférences HDR en géographie,
université Reims-Champagne-Ardenne,
UMR Géographie-cités
Sommaire
Thème 1 – Sociétés et environnements : des équilibres fragiles . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Études de cas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Question monde 1 - Les sociétés face aux risques ................................................................... 13
Question monde 2 - Des ressources majeures sous pression : tension, gestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Question France - Des milieux entre valorisation et protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Acquérir les méthodes . . . . . . . . . . .............. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Thème 2 – Territoires, populations et développement : quels défis ? . . . . . . 25

Études de cas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Question monde 1 - Des trajectoires démographiques différenciées,
les défis du nombre et du vieillissement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Question monde 2 - Développement et inégalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Question France - Dynamiques démographiques,
inégalités socio-économiques en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Thème 3 – Des mobilités généralisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Études de cas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Question monde 1 - Les migrations internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Question monde 2 - Les mobilités touristiques internationales ............................................. 47
Question France - Mobilités, transports, enjeux d’aménagement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Thème 4 – L’Afrique australe : un espace en profonde mutation ............. 55

corrigé
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170 bis, boulevard du Montparnasse, 75680 Paris cedex 14 G0002192
Introduction
La notion de transition est le fil conducteur du manuel… tel I. Un nouveau programme construit
qu’annoncé en titre même du programme : « Environnement,
sur un jeu d’échelles
développement, mobilité : les défis d’un monde en transition. »
C’est pour cette raison que les premières pages (pages 6-7) 1 Du monde à la France. Un jeu d’échelles commun aux trois
proposent la présentation de la notion et de ses déclinaisons, avec premiers thèmes
deux options possibles. La page 6 peut être simplement observée La grande originalité des programmes du lycée est qu’ils articulent
pour une compréhension globale en début d’année. Mais la page 7 désormais la France et le monde. L’élève se repérera sans difficulté
amène à un travail plus approfondi sur la notion tout en conduisant dans le manuel grâce aux petits logos « Monde » et « France ». La
à une démarche active de découverte du manuel par le biais d’un structure de l’ouvrage est également similaire d’un thème à l’autre,
« tour du monde » à concevoir. de façon à faciliter les apprentissages et à coller le plus possible au
La notion de transition a connu une évolution singulière en programme : aux deux « Questions Monde » succède une « Question
géographie. Elle a longtemps été réduite à l’idée d’un simple état France », de taille toujours importante.
intermédiaire entre deux situations. Le terme désigne plutôt Une des ambitions du programme est qu’il n’y ait pas de véritables
désormais une phase de changements majeurs, une évolution, ce chapitres mais, au sein de chaque thème, des questions que
qui correspond à une clé d’analyse des mutations du monde actuel. l’enseignant pourra combiner entre elles ou pas, à l’exception de
Le programme insiste aussi sur l’idée que cette évolution « n’a rien celles sur la France. C’est pour cette raison que, par exemple, les
de linéaire : elle peut déboucher sur une grande diversité d’évolutions pages « L’essentiel », qui résument les principaux acquis, se situent
selon les contextes ». toujours après les deux « Questions Monde » qu’elles synthétisent
L’étude des différents processus au programme permet donc et articulent à la fois. Ainsi, celles des pages 56-57 correspondent
aux élèves d’appréhender la complexité du monde dans lequel ils à l’ensemble des pages 10 à 55.
vivent. Mais cette clé d’analyse n’est en rien prescriptive, elle n’est L’étude de la France renvoie tout d’abord aux notions déjà travaillées
pas un « objectif à atteindre », ce qui la différencie du concept de dans les « Questions Monde », qu’elle approfondit et remobilise
développement durable qui était au cœur de l’ancien programme (voir la notion de ressources en thème 1). Mais il ne s’agit pas
de 2010. C’est donc bien la description du monde qui est au cœur seulement de traiter la question sur la France comme un simple
de l’analyse. focus des « Questions Monde ». Cette partie apporte toujours un
Dans le détail, plusieurs types de transitions sont à étudier dans peu plus du fait du programme :
l’année. – En thème 1, il s’agit de comprendre « des actions de valorisation
– Il s’agit en thème 1 des notions de transition environnementale et de protection » qui ne sont pas stricto sensu étudiées dans les
(notion essentielle, définie page 42) mais aussi de transition questions à l’échelle mondiale ;
énergétique, étudiée par exemple page 34. Ces notions sont – En thème 2, il faudra approfondir les principales « actions nationales
remobilisées par la suite, comme dans le thème 2 pour la transition et européennes » qui tentent de répondre aux inégalités
environnementale (page 130) et bien évidemment en thème 4 socio-économiques ;
conclusif. – En thème 3, la question des transports, absente de la partie
« Monde », est ici développée et sert de clé d’entrée aux mobilités
– La transition démographique, définie aux pages 108 et 112, et
à l’échelle nationale et européenne.
la transition urbaine (page 114) sont au cœur du thème 2. De
Cette question sur la France n’est donc pas un décalque des notions
même, la transition alimentaire, en grande partie liée au
vues précédemment. C’est un des choix du manuel qu’elle soit
développement, est étudiée aux pages 166-167.
– La notion de transition économique se retrouvera à plusieurs toujours plus développée que chacune des questions à l’échelle
reprises, comme dans l’étude de cas sur l’Inde, page 96, ou le dossier mondiale et qu’elle fasse l’objet de pages « L’essentiel » et « Réviser
sur le Qatar, page 132. activement » à part.
– La transition vers les mobilités fait l’objet du thème 3 2 L’Afrique australe en thème 4 conclusif : un second jeu
(migrations, mais aussi déplacements touristiques). Elle est définie d’échelles
page 220. L’autre originalité du programme est la présence d’un thème
– Toutes ces notions sont remobilisées en thème conclusif, dans conclusif qui « applique l’ensemble des savoirs et compétences acquis
les pages de cours et les dossiers, mais aussi dès les premières par l’étude des trois premiers thèmes à l’étude d’une aire géographique ».
pages du thème (pages 254-255). Ce thème s’articule donc autour de deux idées fortes :
Introduction GÉOGRAPHIE 2e 3
– L’aspect notionnel, déjà présent dans les trois premiers thèmes, le monde). Pour ce faire, l’élève doit donc rechercher des informations
est ici renforcé. Il s’agira donc bien de remobiliser des connaissances dans la suite de la question et notamment dans les cartes.
et des concepts. C’est pour cette raison que le thème débute aux Ces études de cas sont suivies d’une double-page « À l’échelle
pages 254-255 par des exercices visant à rafraîchir certaines mondiale » ou « À l’échelle de la France » qui met en valeur la notion
connaissances et certaines notions vues en cours d’année ; essentielle du chapitre (par exemple la « Notion-clé » de
– Le changement d’échelle, appliqué dans les trois premiers thèmes développement page 122), elle-même toujours accompagnée de
à celle de la France, est encore une fois convoqué, mais pour un sous-notions qui éclairent la notion principale (dans ce cas précis :
groupe de pays – l’Afrique australe –, région présentant une véritable inégalités, PMA, émergence, développement durable). Cette page
unité, mais aussi une certaine diversité, et, surtout, connaissant de est aussi l’occasion de renforcer la mise en perspective en combinant
très nombreuses mutations en cours : la notion de transition s’y l’échelle planétaire à quelques zooms (4 photographies prises dans
applique donc tout particulièrement. des lieux différents) et par un questionnement simple à portée
Conformément au programme, le thème de l’Afrique australe ne générale. La double-page de cartes poursuit les mêmes ambitions,
comprend aucune étude de cas mais des dossiers qui complètent mais constitue aussi une banque de données sur les points essentiels
le cours. Leur utilisation permettra, au besoin, à l’enseignant de la question. Le programme insiste en effet sur le rôle des cartes
d’approfondir telle ou telle notion si celle-ci n’est toujours pas « pour rendre compte du fonctionnement des territoires ».
maîtrisée… ou a été oubliée en cours d’année ! Ainsi, par exemple, Les pages de cours qui suivent sont toujours problématisées et se
les données du thème 3 sont revues en cours 3 aux pages 270-271 terminent par un petit résumé de réponse à la problématique en
(Comment les mobilités modèlent-elles les territoires de l’Afrique bas de page. Le cours met l’accent sur les points essentiels dans
australe ?) mais peuvent être creusées par le biais du dossier des une expression accessible, de manière à ce que les élèves puissent
pages 274-275 : Quelle est la place de l’Afrique du Sud dans l’espace en comprendre et en retenir les grandes idées. Ce souci d’accessibilité
migratoire africain ? La notion de transition épidémiologique, peu concerne aussi les documents du manuel, en particulier les textes,
vue en cours d’année, est abordée avec le dossier sur le paludisme relativement brefs et évitant un vocabulaire complexe.
(pages 268-269). Les pages « L’essentiel » visent enfin à aider les élèves à retenir les
Enfin, ce thème est l’occasion d’aborder une dernière fois les idées, notions, données chiffrées, etc. principales, ainsi que les
méthodologies vues tout au long de l’année. En cela, ses pages localisations. Il utilise pour ce faire des formes de langage variées
méthodologiques (pages 280-285) sont l’occasion d’aborder les (textes, schémas fléchés, schémas cartographiques, graphiques…).
futures épreuves de baccalauréat de Première mais aussi, comme – L’enseignant peut, au contraire, favoriser une démarche déductive.
le veut le programme, de « travailler à l’élaboration de croquis plus Il est ainsi possible de commencer les questions du programme par
complexes ». la présentation générale des grandes thématiques du cours. Ces
pages sont toutes accompagnées de 2 à 4 documents qui amènent
II. La structure du manuel est conçue par leur questionnement à répondre à la problématique du cours.
pour respecter la liberté pédagogique Parallèlement, 21 dossiers permettent d’approfondir ces notions.
de l’enseignant Situés immédiatement après le cours, ils abordent un thème concret
en l’ancrant souvent dans un territoire précis. Ainsi, dans le thème 2,
1 Inductif ou déductif : une démarche pédagogique au choix le cours de la page 114 , qui pose les questions des défis
Contrairement aux programmes précédents, la démarche par étude démographiques dans le monde, est directement suivi du dossier
de cas n’est plus une obligation. Le programme en fournit une simple qui compare l’évolution démographique du Nigeria et de la Chine.
liste indicative. Il existe donc une liberté pédagogique. Ces dossiers sont tout aussi mobilisables en complément de la
Ainsi, la structure du manuel a été conçue pour favoriser différents démarche inductive.
parcours au choix de l’enseignant. Deux démarches, diamétralement L’enseignant a donc le choix entre plusieurs démarches et peut
opposées, sont envisageables. passer de l’une à l’autre en fonction des questions.
– Une approche inductive, assez similaire à celle des anciens
programmes, demeure « recommandée ». Elle passe par des études 2 Un manuel qui privilégie une pédagogie différenciée
de cas qui inaugurent chacun des trois premiers thèmes. Cette liberté pédagogique est renforcée par la présence de très
Concrètement, toutes celles proposées par le programme ont été nombreux itinéraires différenciés. La différenciation pédagogique
traitées, ce qui offre un véritable choix à l’enseignant dans les est en effet une démarche de base au collège et de nombreux élèves
territoires et problématiques abordés. Le manuel propose aussi le y sont donc pleinement habitués à leur entrée en Seconde.
choix de la durée qui leur est consacrée : certaines sont déroulées Il s’agit avant tout, dans cette démarche, de rompre avec la « même
sur 4 pages – avec un bilan plus important (pages 10-13), d’autres leçon », les mêmes exercices pour tous, tout en visant à ce que tous
sur 2 pages (pages 22-23). les élèves parviennent à acquérir les notions attendues. Il s’agit plus
La première partie de chacune d’elles propose un corpus de globalement de « mettre en œuvre un cadre souple où les apprentissages
documents qui sont tous questionnés. La dernière partie (« Bilan » sont suffisamment explicités et diversifiés pour que les élèves puissent
et « Mise en perspective ») amène l’élève à replacer les problématiques travailler selon leurs propres itinéraires d’appropriation, tout en restant
et les acquis notionnels à l’échelle mondiale ou/et à l’échelle de la dans une démarche collective d’enseignement » (Halina Przesmycki,
France. Les études de cas en 4 pages proposent par ailleurs La Pédagogie différenciée, Paris, Hachette, 2004).
systématiquement un schéma fléché à compléter et un croquis ou Pour cette raison, les blocs questions du manuel proposent plusieurs
un schéma cartographique de synthèse (avec généralement la légende itinéraires :
à compléter). L’élève est ensuite amené par des questions précises – Des itinéraires guidés ou au contraire plus autonomes. C’est le
à mettre le cas travaillé en perspective à d’autres échelles (la France, cas pour l’intégralité des dossiers. Certains de ces « parcours
4 Introduction GÉOGRAPHIE 2e
autonomes » amènent l’élève à en rechercher les idées directrices, pages 74-75). L’élève doit accomplir une mission nécessitant une
à bâtir un plan, ou à faire une recherche complémentaire ; certains argumentation, parfois écrite, souvent orale, qu’il devra confronter
les amènent à rédiger, d’autres à réaliser des cartes mentales ou à à celle d’autres élèves de la classe, éventuellement dans le cadre
faire un exposé ; d’un débat. Ces pages sont aussi l’occasion d’accompagner les élèves
– Des itinéraires requérant des savoir-faire très différents. Les vers une plus grande autonomie, notamment dans la recherche
14 pages intitulées « Des cartes pour comprendre » proposent soit documentaire, également une des capacités à acquérir au lycée.
un parcours rédigé, soit un parcours cartographique. Le but est
aussi d’acquérir une des capacités demandées au lycée : « Réaliser Mais le but de la Seconde est aussi, évidemment, de préparer
des productions graphiques et cartographiques dans le cadre d’une les élèves au baccalauréat dont les premières épreuves auront lieu
analyse. » Certains de ces parcours, comme celui de la page 65, se dès la classe de Première dans le cadre du tronc commun. Les délais
doublent d’un parcours numérique ; étant nettement plus courts que par le passé, où l’examen n’avait
– Enfin les blocs questions des études de cas en deux doubles-pages lieu qu’en fin de Terminale, l’accent a donc été mis sur la préparation
se terminent par une synthèse partielle que l’enseignant choisira aux nouvelles épreuves avec les 4 cahiers de fin de thème, soit
de faire faire ou non à ses élèves. L’autre solution étant de ne faire 42 pages d’exercices. Dans le détail, on recense :
que la synthèse globale (avec la dernière page de l’étude de cas). – Des pages d’exercices simples qui permettent de travailler telle
ou telle capacité, tel aspect concret, et ce avec des supports variés ;
3 Un manuel connecté
– Des pages déjà orientées vers le baccalauréat, mais conçues avec
Le manuel se double de très nombreux liens vers des ressources
un souci de progressivité : ainsi, la technique de l’argumentation
numériques. La plupart des études de cas renvoient à un document
fait l’objet de plusieurs pages, de la plus simple, page 80 (Rédiger
vidéo, comme le document 3 page 10. Ces documents sont optionnels
une réponse à un sujet), à des exercices de plus en plus complexes.
et leur projection dépendra des choix pédagogiques de l’enseignant.
De même, la nouvelle épreuve de construction d’un croquis à partir
En effet tous les exercices fonctionnent sans l’appoint de ces films :
d’un texte fait également l’objet d’une première réflexion dès la fin
les captures d’écran des différentes vidéos ont été choisies pour
du thème 1 ; toutefois il ne s’agit que d’une première approche,
être exploitables en tant que telles. De même, de nombreux textes
alors même que, des thèmes 2 à 4, le travail demandé sera plus
sont en ligne sur le site Belin en version plus longue.
important.
Dans le même ordre d’idées, les 14 pages « Faire le point » se
Tous ces exercices ont été pensés en fonction des attentes du
terminent par une référence à un documentaire que l’élève pourra
programme.
regarder en autonomie et qui a, comme but, de remobiliser, une
dernière fois les notions vues en cours : ces documents, extraits de
l’émission « le Dessous des cartes », de clips vidéo, de reportages
de France Télévisions, sont tous d’une durée limitée et ont été
sélectionnés en fonction de leur accessibilité et de leur pertinence.
Enfin de nombreux exercices numériques (voir le tableau
d’assemblage page suivante) complètent le dispositif.
III. Les capacités et méthodes attendues

en classe de Seconde
La classe de Seconde étant à la charnière du collège et du lycée,
une attention toute particulière a été portée à la progressivité de
l’apprentissage : les nombreux exercices méthodologiques (soit
39 pages d’exercices) sont précédés par 14 pages d’exercices plus
simples (« Faire le point ») qui permettent aux élèves de vérifier la
maîtrise des localisations, des notions, etc. Tous s’appuient sur les
acquis du socle commun de connaissances et de compétences du
collège, et visent à l’apprentissage des capacités et des méthodes
définies dans le programme de Seconde.
Dans le contexte du nouveau lycée et de la préparation dès la classe
de Seconde à l’épreuve du grand oral du baccalauréat, l’accent
a d’abord été mis sur la préparation à l’oral, d’autant que le
programme insiste sur cet aspect (« le développement des compétences
orales à travers notamment la pratique de l’argumentation »). Plusieurs
pages permettent de travailler cette capacité :
– Des pages dédiées (pages 91, 171, 251) où sont rappelées les
techniques de base, accompagnées de conseils ;
– Des pages d’exercices, comme celles des pages 166-167, où sont
mises en œuvre ces techniques ;
– Mais il s’agit aussi de la plupart des 12 pages « Acteurs et enjeux ».
Ces pages sont conçues autour d’un thème d’actualité (par exemple
la question des boues rouges dans le parc national des Calanques,
Les attentes officielles du programme Les réponses du manuel
Connaître et se repérer – Nommer et localiser les Toutes les pages « Faire le point » ont été pensées dans cette optique. Elles comportent
grands repères géographiques toutes un questionnaire (« Je maîtrise les idées du cours ») qui permet à l’élève de s’au-
ainsi que les principaux pro- toévaluer (solutions à l’appui). Plusieurs exercices de localisation permettent également
cessus et phénomènes étudiés de travailler les repères géographiques, par exemple en page 79
– Utiliser l’échelle appropriée Page 246 : Construire un schéma cartographique à partir d’un texte et d’une carte
pour étudier un phénomène
Contextualiser – Identifier les contraintes et Page 85 : Prendre en compte le contexte géographique pour analyser des documents
les ressources d’une situation
géographique
– Mettre en relation des faits Page 242 : Analyser deux documents complémentaires
ou événements de natures, de Page 244 : Analyser des photographies d’époques différentes
périodes ou de localisations
différentes
– Confronter le savoir acquis Page 90 : Réaliser une interview

en géographie avec ce qui est La plupart des « Acteurs et enjeux » sont conçus dans cette optique (thèmes d’actualité
entendu, lu et vécu comme Comment agir contre le « continent de plastique » ?, pages 38-39 ; l’œuvre ciné-
matographique Seven Sisters, pages 118-119 ; Réduire les inégalités hommes/femmes
dans les espaces publics, pages 156-157 ; ou Quelles alternatives à la voiture en ville ?,
PAGES 234-235)
Employer – Employer les notions et le Page 58 : « Réviser activement », exercice 2
les notions et exploiter lexique acquis en géographie à Page 139 : « Réviser activement », exercice 3
les outils spécifiques bon escient Page 238 : « Réviser activement », exercice 2
aux disciplines – Transposer un texte en Il s’agit d’une méthodologie faisant partie de l’évaluation au baccalauréat. Pour cette
croquis raison, elle est particulièrement travaillée avec un souci de progressivité, notamment
dans les exercices suivants :
Page 88 : Réaliser un croquis (Comprendre comment on réalise un croquis à partir d’un
texte)
Page 170 : Réaliser un croquis à partir d’un texte (Extraire et classer les informations
d’un texte)
Page 246 : Construire un schéma cartographique à partir d’un texte et d’une carte
Page 282 : Réaliser un croquis complexe à partir de plusieurs documents
– Réaliser des productions Page 78 : Dessiner la France
graphiques et cartographiques Page 82 : Comprendre la logique des figurés cartographiques. Faire un croquis de syn-
dans le cadre d’une analyse thèse à partir de plusieurs cartes
Page 138 : Dessiner le monde
Page 168 : Utiliser un SIG pour faire un schéma
Page 240 : Réaliser un schéma à partir d’une carte
Page 243 : Faire un schéma à partir d’une image satellite
Page 278 : Dessiner l’Afrique australe
– Savoir lire, comprendre et Page 83 : Confronter un texte et une carte
apprécier une carte, un cro- Page 59 : Faire le point. Analyser une caricature
quis, un document iconogra- Page 87 : Analyser une caricature avec un regard critique
phique, une série statistique… Page 163 : Analyser une photographie
Page 216 : Faire le point. Analyser un graphique
Page 217 : Faire le point. Analyser une caricature
page 240 : Réaliser un schéma à partir d’une carte
Page 241 : Analyser une caricature à l’aide d’un texte
Conduire une démarche – S’approprier un questionne- Page 90 : Réaliser une interview
géographique et ment géographique Et de manière plus générale les démarches induites par les questionnements des pages
la justifier exercices
– Construire et vérifier des Page 163 : Confronter une photographie et un texte de géographe
hypothèses sur une situation Et de manière plus générale les démarches induites par les questionnements des pages
géographique exercices
– Justifier des choix, une inter- Page 172 : Réaliser un exposé à l’oral
prétation, une production Et de manière plus générale les démarches induites par les questionnements des pages
exercices
6 Introduction GÉOGRAPHIE 2e
Construire – Procéder à l’analyse critique Page 81 : Analyser un cartogramme (étape 1)
une argumentation d’un document selon une Page 164 : Analyser un cartogramme (étape 2)
géographique approche géographique Page 87 : Analyser une caricature avec un regard critique
Page 165 : Analyser une affiche
– Utiliser une approche Page 80 : Rédiger une réponse à un sujet
géographique pour mener une Page 84 : Faire un plan détaillé
analyse ou construire Page 163 : Confronter une photographie et un texte de géographe
une argumentation Page 245 : Réfléchir à un plan pour argumenter
Page 281 : Rédiger entièrement une étude de documents
Page 284 : Rédiger pour argumenter
Utiliser le numérique – Utiliser le numérique pour Page 86 : Utiliser une carte interactive pour analyser un phénomène
réaliser des cartes, des gra- Page 166 : Organiser des informations d’un dossier documentaire en vue d’un exposé
phiques, des présentations oral
Page 168 : Utiliser un SIG pour faire un schéma
– Identifier et évaluer les Page 162 : Effectuer une recherche sur Internet
ressources pertinentes en
géographie
Découvrez votre manuel
PAGES 6-7
Il faut amener les élèves, dès le début de l’année, à découvrir le
programme de manière plus dynamique qu’avec le seul tableau
formel et officiel de la PAGE 4. Si l’acception classique du terme
« transition » leur est plus ou moins familière, en revanche son sens
en géographie reste très souvent largement méconnu. D’où l’objectif
de ces deux pages que l’enseignant pourra utiliser selon une durée
variable :
– On pourra se contenter de regarder la page de gauche rapidement
le premier jour de l’année, en s’appuyant par exemple sur un
brainstorming puis dans le cadre d’un cours dialogué : que nous
évoque cette notion de transition ? Comment peut-elle s’appliquer
en géographie ? Confrontons nos réponses à celles de la PAGE 6,
etc. ;
– On pourra aussi choisir d’y passer plus de temps, par exemple
une séance, en faisant faire aux élèves l’exercice de la PAGE 7.
Celui-ci les invite à parcourir l’ensemble du manuel à la recherche
de lieux qu’il faudra replacer sur un planisphère. Son but est
réellement de parcourir l’ensemble du manuel de manière à
s’imprégner des changements d’échelle inhérents à ce programme.
Une partie du travail de mise en forme pourra être faite à la maison.
L’enseignant pourra aussi décider de modifier les destinations
demandées en fonction des études de cas ou des dossiers qu’il
compte traiter dans l’année. Car le but est véritablement d’arriver
à une première compréhension globale du programme. C’est aussi
pour cette raison que la demande est volontairement limitée à un
simple exercice de localisation des phénomènes recensés. Il s’agit
de faire comprendre que les « défis d’un monde en transition » sont
nombreux et se situent à l’échelle planétaire.
Thème 1 Pages 8 à 91
Sociétés et environnements : des équilibres fragiles

(12-14 heures)
Du programme au manuel ➔ Questions monde Thème 1

Question Le choix des études de cas (pages 10-23), conforme à celles du programme, ne nécessite que peu de
Les sociétés face aux risques. commentaires, si ce n’est que seule celle sur les Alpes concerne en partie le territoire français. L’Amazonie
(pages 22-23) est traitée en deux pages : déjà vue au collège et très médiatisée, elle peut être un choix
pour gagner du temps en termes de programmation.
Question Le choix des 4 dossiers a été établi pour aborder les notions à des échelles différentes :
Des ressources majeures sous pression : • À l’échelle sous-continentale, la Caraïbe (les risques, pages 32-33) ;
tensions, gestion. • À l’échelle nationale, avec les États-Unis et leurs choix énergétiques (pages 52-53) ;
• À l’échelle d’une région (le delta du fleuve Sénégal, pages 48-49 ; la région de Fukushima, pages 36-37).
Mais dans les deux cas, ces analyses s’articulent à l’échelle nationale (les politiques énergétiques au Japon,
la gestion de l’eau au Sénégal), voire internationale (la mise en valeur du fleuve par l’OMVS).
Enfin deux dossiers à dimension thématique sont présentés sous forme d’« Acteurs et enjeux » : l’existence
d’un « continent de plastique », (pages 38-39), la question de l’eau embouteillée (pages 54-55).
Contrairement à l’ancien programme, les ressources alimentaires ne sont plus à l’ordre du jour, donc aucun
dossier ne les traite.
ENTRÉE DE THÈME ›› PAGE 8

Sociétés et environnements : des équilibres fragiles
Toutes les pages d’entrée de thème du manuel reposent sur le même principe : la liste des études de cas, une photographie représentative,
une seule question. Le but n’est pas de passer beaucoup de temps sur ces pages, mais de rentrer dans le chapitre, de découvrir le thème
par une première accroche. La question est donc pensée comme une simple réflexion sur les notions du thème, comme ici : qu’est-ce qu’un
risque ? Une réponse évidente attendue : le volcanisme. Qu’est-ce qu’une ressource ? Une autre réponse évidente attendue : la géothermie
certes, mais aussi le tourisme.
Mais l’enseignant pourra choisir de développer l’exercice soit par une écoute active des élèves, soit par une recherche Internet de leur part :
si l’Islande est effectivement soumise au risque volcanique, en revanche sa partie occidentale l’est beaucoup moins. C’est d’ailleurs pour
cette raison que l’immense majorité de la population est située dans cette région. Le site thermal « Blue Lagoon » fonctionne donc avant
tout comme une usine géothermique destinée à l’alimentation en énergie de cette région très peuplée.
ÉTUDE DE CAS 1 ›› PAGE 10-13 3 La densité de population accroît la pression sur l’espace, rend
Comment le Bangladesh fait-il face chaque catastrophe plus meurtrière et donne souvent lieu à d’importants
mouvements de populations. La pauvreté de cet État, qui fait partie
au changement climatique global ?
du groupe des PMA, comme celle des populations, limite les capacités
›› PAGE 11 de prévention des risques, par exemple par l’édification d’ouvrages
1 Il s’agit de risques liés à l’eau, à la fois en provenance des massifs de protection contre les inondations et les vagues de tempêtes.
montagneux voisins et de l’océan Indien. Le risque de crues et
4 Le nombre de migrants « purement » climatiques est toujours
d’inondations résulte de la fonte accélérée des glaciers himalayens
difficile à déterminer. Les données avancées dans le document 6 sont
et est clairement établi. Il reste quelques doutes sur les liens entre
changement climatique et accroissement de la fréquence (ou de la donc imprécises et peut-être exagérées. Plusieurs millions de migrants
puissance) des cyclones tropicaux. semblent toutefois quitter les campagnes vers les grandes villes
chaque année pour des causes en partie climatiques. D’autres tentent
2 Le Bangladesh est un pays qui possède une façade littorale sur leur chance dans les pays voisins et notamment en Inde.
le golfe du Bengale et est donc soumis aussi à des aléas sismiques,
par le biais de tsunamis, mais également à des aléas technologiques SYNTHÉTISER Soumis aux influences de l’Himalaya voisin et de
comme les marées noires. La concentration des eaux en arsenic dans l’océan Indien, pauvre et très densément peuplé, le Bangladesh
la partie méridionale du pays est également un aléa meurtrier. Présent est l’un des États les plus vulnérables de la planète. Le changement
dans les couches du sous-sol, il a contaminé les nappes phréatiques climatique accentue les effets des inondations continentales et
à la suite du creusement de nombreux puits depuis les années 1960. des cyclones et renforce sa vulnérabilité.
Thème 1 GÉOGRAPHIE 2e 9
›› PAGE 12 Polynésie. Les situations de ces États sont évidemment peu
1 Les moyens évoqués démontrent l’adaptabilité des populations comparables. L’Indonésie est un État encore en développement,
locales aux risques. Ils recoupent des outils de prévision, de fréquemment confronté à des aléas sismiques et climatiques, et
méthodes de prévention (digues, préservation de la mangrove) et marqué par une vulnérabilité forte. C’est le cas également de
des adaptations à l’évolution du niveau marin, comme les jardins certaines îles des Caraïbes. Les autres États sont des PID, mieux
flottants. armés pour limiter les conséquences des aléas qui les frappent.
Pour autant, malgré son niveau de développement, le Japon conserve
2 Les principaux acteurs sont, hormis les populations locales, le
une vulnérabilité élevée au regard des niveaux des pays du nord.
gouvernement, les ONG, et les pays ou groupes de pays qui
La France et les États-Unis font partie des États les moins vulnérables.
fournissent de l’aide au Bangladesh et peuvent en orienter les fonds
vers la lutte contre les aléas climatiques.
3 La baisse du nombre de décès liés aux inondations et aux ÉTUDE DE CAS 2 ›› PAGE 14-17
cyclones est révélatrice des progrès sensibles effectués par ce pays.
L’Arctique : pourquoi ce milieu fragile
Pour autant, la pauvreté, les fortes densités encore en progression
et les effets du changement climatique contribuent à la persistance et contraignant est-il si attractif ?
d’une vulnérabilité forte des populations, notamment dans la partie ›› PAGE 15
méridionale du pays. 1 Les territoires arctiques sont soumis à des contraintes liées au
froid. Leurs situations dans les hautes latitudes expliquent des
SYNTHÉTISER En combinant prévision, prévention et adaptation
températures basses l’hiver. Les températures estivales varient
aux évolutions climatiques, le Bangladesh a progressé nettement
grandement par rapport à la distance au pôle et en fonction du
dans la manière de gérer les risques. Confronté à de nombreux
caractère plus ou moins « continental » des territoires considérés
types d’aléas, il ne parvient pourtant pas à s’affranchir de toute
(document 2). Le froid complique la vie de tous les jours des
vulnérabilité.
individus : voir, notamment, les vêtements que portent les personnes
visibles sur le document 3. Ces températures impactent également
›› PAGE 13 fortement l’environnement : la présence de la glace terrestre ou
Bilan maritime (banquise) en est un des aspects. La présence de la glace
• Complétez le schéma fléché à l’aide de l’étude de cas. et la neige (document 3), plus ou moins permanente pendant
Des aléas accrus par le changement climatique : inondations, crues l’année, entraîne un grand nombre de contraintes : limitation des
et cyclones. capacités de production agricole, difficultés de déplacement sur
D’autres aléas : tsunamis, pollutions par l’arsenic et les marées terre comme sur mer (documents 1 et 3) et vulnérabilité des réseaux
noires. d’approvisionnement énergétique.
Des aménagements pour diminuer les risques : digues, jardins Si ces contraintes expliquent les faibles densités des populations
flottants, préservation de la mangrove… arctiques, les territoires arctiques ne sont pas des « déserts blancs »
Des acteurs multiples : populations locales, gouvernement, ONG, vides d’humains. Le document 1 montre l’existence de villes à
communauté internationale… l’intérieur du cercle polaire, dont certaines de taille respectable,
Un bilan : contrasté : chute des décès mais persistance d’une plus ou moins tournées vers l’océan (Anchorage, Norilsk, Mourmansk,
vulnérabilité forte. Arkhangelsk). Des villes plus petites ou des villages participent
• Complétez la légende du croquis également de l’organisation de l’espace arctique comme Iqaluit,
à l’aide de l’étude de cas. capitale du Nunavut (document 3), et ce parfois depuis longtemps
corrigé
........................................................................................................ en ligne (mention des peuples autochtones sur le document 1). On observe
sur la photographie une certaine densité de population qui s’exprime
notamment par les présences d’appartements au deuxième plan
Mise en perspective du cliché. Le peuplement des territoires arctiques se caractérise
ainsi par son caractère ponctuel. Il repose sur des adaptations aux
A • Ce sont majoritairement des pays d’Afrique subsaharienne, contraintes qui ont pu varier avec le temps et dont les documents
confrontés notamment à la désertification et à la croissance des donnent quelques exemples : à l’échelle locale, utilisation des
risques sanitaires. La vulnérabilité y est maximale dans les PMA et motoneiges, surélévation des maisons pour permettre le passage
se retrouve, hors d’Afrique, en Haïti, au Yémen ou au Népal par des réseaux d’eau, etc. ; à l’échelle régionale, installation de villes,
exemple. Certaines îles peu élevées en altitude sont vulnérables à de sites d’extraction, de routes (document 1) permettant d’habiter,
la montée du niveau marin. C’est le cas d’archipels du Pacifique malgré les contraintes climatiques, les milieux arctiques.
dont Tuvalu et les îles Salomon. 2 Le changement climatique global modifie la nature des
• Hormis le golfe du Bengale, les principales régions cycloniques contraintes énoncées en question 1. Le recul de la banquise en été
sont l’Amérique centrale, le golfe du Mexique, la mer des Caraïbes
est très marqué ces dernières années, il en est l’expression la plus
et la façade asiatique de l’océan Pacifique.
spectaculaire et médiatisée. Ce processus traduit des hausses de
B • À l’instar du Bangladesh, quelques PMA comme Madagascar, températures atmosphériques mais aussi des modifications de
le Niger ou le Cambodge ont des vulnérabilités très élevées. température et de composition des eaux de l’océan.
• Les documents donnent l’exemple de l’Indonésie, des États-Unis, Ces modifications ont des conséquences directes et indirectes sur
des îles des Caraïbes, du Japon et de la France d’outre-mer, avec la les sociétés humaines. Le document 1 suggère que les zones
10 Thème 1 GÉOGRAPHIE 2e
exploitées pour l’extraction de minerais et d’hydrocarbures sont Les contraintes naturelles rendent leur exploitation difficile. En dépit
favorisées par le recul de la glace. Les documents 1 et 4 invitent d’innovations techniques et des effets du changement climatique
aussi à considérer que cet espace peut également être traversé plus global, l’englacement des sols et de la surface de l’océan, les
facilement. C’est ainsi que les interactions entre sociétés arctiques températures parfois très basses et les distances importantes sont
et nature sont en voie d’être bouleversées profondément. autant de facteurs qui compliquent l’exploitation des ressources. La
3 L’exploitation accélérée des ressources arctiques et plus prise de conscience des effets d’une exploitation non raisonnée des
globalement l’intégration renforcée au processus de mondialisation ressources sur les populations locales peut aussi, selon les contextes,
entraînent, en retour, d’autres bouleversements environnementaux rendre plus complexe sinon problématique cette exploitation.
et sociaux. Le document 6 évoque les pollutions des sols et des 2 Le changement climatique peut apparaître comme une opportunité
eaux liées à une exploitation à court terme (le document 1 permet de développement pour les gouvernements des États, qu’une portion
de localiser les principales zones de pollutions maritimes, mais aussi de leur territoire appartienne ou non au domaine arctique.
fluviales). Avec la ville de Kiruna (Suède), qui est quant à elle Pour la Russie l’Arctique revêt des enjeux à la fois stratégiques
contrainte au déménagement en raison d’une exploitation intensive (espace de redéploiement de puissance russe), énergétiques (front
de ses sous-sols (document 5), la logique est de même nature. Les pionnier énergétique) et logistiques (liés à l’ouverture de la route
conséquences touchent dans les deux cas les milieux et les sociétés,
du Nord-Est). Le changement climatique global peut rendre les
conjointement. D’autres bouleversements peuvent être plus
ressources plus accessibles et plus facilement exportables vers les
proprement sociaux : la modification des modes de vie, parfois
centres de consommation (en Russie et au-delà). L’État est d’ailleurs
brutale, peut modifier le rapport au monde des communautés
partie prenante de l’avancée du front pionnier énergétique à travers
(document 3). Enfin, le nouvel attrait de la région arctique peut
de grands groupes comme Gazprom.
entraîner des nouveaux enjeux géopolitiques : tensions autour de
Pour la Chine, pourtant éloignée de l’Arctique, les perspectives
la définition des ZEE, revendications et tensions intra-étatiques
ouvertes par les routes maritimes internationales du Nord-Est et
quant à l’intégration de ces zones devenues stratégiques
(document 1) qui peuvent avoir des impacts sur l’environnement du Nord-Ouest permettent d’envisager des gains de temps
(par exemple le renforcement des infrastructures et de la présence importants pour l’exportation des marchandises produites sur son
militaire) et sur les sociétés (droits, représentations politiques, territoire. La Chine se trouverait ainsi « rapprochée » des centres
gestion des ressources, etc.). consommateurs. Cette nouvelle situation pourrait ainsi renforcer
la centralité de la Chine au sein de la mondialisation.
SYNTHÉTISER La réponse attendue des élèves doit s’organiser
autour de la notion de fragilité. Est-ce qu’un espace comme SYNTHÉTISER La synthèse attendue des élèves doit interroger la
l’Arctique est fragile par nature ou est-ce que cette fragilité dépend marginalité de la région arctique : à plusieurs échelles, l’Arctique
des modes d’habitat et d’exploitation, autrement dit des sociétés apparaît au centre d’enjeux de grandes importances.
et de leurs actions ? Nous donnons ci-dessous les grandes lignes 1. L’Arctique est exploitée de longue date, notamment pour ses
de la réponse attendue de la part des élèves. minerais. Néanmoins, elle a longtemps incarné une marge
environnementale (monde du froid faiblement peuplé situé aux
1. L’Arctique, un milieu contraignant mais néanmoins peuplé
confins des territoires nationaux), économique (ressources
L’Arctique est un espace contraignant pour des raisons avant tout
difficilement exploitables) et géopolitique (glacis durant la guerre
climatiques et physiques (espace aux 2/3 maritimes), (documents 1,
froide par exemple).
2, 3 et 4). Ces contraintes expliquent les conditions et les modalités
2. L’Arctique en voie de périphérisation ?
de peuplement de la région marqué par de faibles densités et un
Les effets du changement global permettent d’exploiter de façon
habitat assez ponctuel (documents 1 et 3).
moins onéreuse les sous-sols et d’envisager l’ouverture de routes
2. L’intégration de l’Arctique, vecteur de fragilités environ- internationales offrant des gains de temps et d’argent par rapport
nementales et sociales ? aux routes maritimes existantes. L’attractivité de l’Arctique résulte
Ce monde du froid est pourtant fragilisé par son intégration à la donc à la fois d’une nouvelle donne environnementale qui s’articule
mondialisation. Celle-ci présente un volet environnemental aux demandes de la mondialisation.
(réchauffement climatique global, documents 1 et 4), économique Conclusion : une intégration en question
(pression accrue sur les ressources en minerais et en hydrocarbures, Cette nouvelle attractivité questionne, à plus d’un titre, la durabilité
documents 1, 5 et 6) et politique (rapport de force entre les États de l’occupation et de l’exploitation des territoires arctiques.
arctiques et à l’intérieur des États, documents 1 et 6).
›› PAGE 17
›› PAGE 16 corrigé
Bilan ..................................................................................... en ligne
1 Les minerais et surtout les hydrocarbures sont les ressources
qui expliquent l’attractivité de l’Arctique (documents 1, 6, 8 et 9).
En effet, ces matières premières connaissent aujourd’hui une forte Mise en perspective
demande sur les marchés mondiaux. Les documents pointent les
différents sites d’extraction de minerais mais aussi les zones A • Les hautes montagnes marquées par la fonte des glaciers et
d’exploitation en expansion (mention des prospections). D’autres les milieux arides menacés par la désertification.
témoignent d’ailleurs de l’avancée du front pionnier énergétique • Les États riverains de l’Arctique présentent selon le document une
sur terre et sur mer (exploitation offshore). vulnérabilité faible et apparaissent très préparés.
B • L’empreinte écologique des États ayant des régions arctiques du parc national de la Vanoise on trouve de nombreuses stations de
apparaît forte (Russie) voire très forte (Canada, États-Unis, Norvège, sports d’hiver. Par ailleurs, préserver l’environnement permet aussi
Suède, Finlande). d’attirer des touristes, par exemple des randonneurs qui viennent
• Réponse en fonction des observations de l’élève. profiter des sentiers de montagne en été.
2 Les mesures qui sont prises pour réduire la vulnérabilité des
espaces alpins concernent d’abord la régulation des activités
ÉTUDE DE CAS 3 ›› PAGE 18-21
humaines et de leurs effets sur ces milieux de montagne. Les
Les Alpes : comment valoriser des milieux politiques de protection et la création d’espaces protégés comme
vulnérables ? les parcs nationaux ou les réserves naturelles permettent ainsi
d’encadrer certaines activités grâce à une réglementation spécifique
›› PAGE 19 (interdiction de la chasse, des déplacements motorisés, etc.). Elles
1 La population dans les Alpes est importante (14 millions permettent aussi de limiter l’urbanisation et la transformation de
d’habitants), elle est marquée par de fortes mobilités touristiques ces milieux vulnérables. D’autres mesures concernent
(120 millions de touristes par an), mais sa répartition est inégale. particulièrement les transports, par exemple pour favoriser des
Globalement, les piémonts, les vallées, les espaces péri-alpins sont alternatives moins polluantes au transport routier : c’est le cas du
plus densément peuplés, en particulier dans les Alpes du Nord ferroutage qui se développe fortement en Suisse.
françaises, les Alpes bavaroises (Allemagne) et les piémonts italiens.
Cela s’explique par des différences de climat et d’accessibilité des SYNTHÉTISER Concilier la valorisation et la protection des Alpes
territoires alpins. Les populations doivent en effet faire face aux est un véritable enjeu de développement durable et de transition
contraintes du relief montagnard (pente, altitude) et aux phénomènes environnementale. Il s’agit de promouvoir des activités écono-
climatiques et naturels associés aux montagnes (froid, neige, risques miques plus respectueuses de l’environnement, par exemple de
d’avalanche et de glissement de terrain). formes de tourisme plus durables ou des modes de déplacement
moins polluants (ferroutage). En fait, cette conciliation entre
2 La neige, les paysages montagnards, les cours d’eau sont des valorisation et protection est souvent une conciliation territoriale :
ressources qui sont particulièrement valorisées dans les Alpes par des espaces protégés sont créés pour y interdire certaines activités
le développement du tourisme (notamment en hiver où la neige qui détérioreraient trop ces écosystèmes vulnérables. Les habitants
apparaît comme de « l’or blanc ») et par la production d’énergie et les acteurs politiques et économiques sont incités par l’État à
hydroélectrique (qui permet ainsi des activités industrielles). soutenir de telles initiatives, mais dans les faits la conciliation
3 Les risques naturels qui pèsent sur l’environnement et les entre le développement économique et la préservation environ-
sociétés sont les avalanches (et les glissements de terrain) dues à nementale demeure souvent problématique (de nombreuses
la pente des versants. Les risques anthropiques sont la pollution communes ont par exemple refusé de rejoindre l’aire d’adhésion
due aux transports dans les vallées alpines, mais aussi la dégradation du parc national de la Vanoise).
des milieux naturels par l’aménagement de centrales hydroélectriques
(dégradation des lacs et des cours d’eau) ou de stations de sports ›› PAGE 21
corrigé
d’hiver. Le changement climatique est un risque qui affecte les Bilan ..................................................................................... en ligne
glaciers, mais aussi l’activité touristique (moins de neige pour le
tourisme hivernal).
Mise en perspective
SYNTHÉTISER La valorisation des Alpes se fait d’abord en fonction
des spécificités de ce milieu montagnard, par exemple à travers A • Les types de risques qui pèsent sur les milieux montagnards
le développement touristique qui s’appuie sur l’attractivité des en France et dans le monde sont des risques d’origine climatique
paysages alpins ou des sports d’hiver rendus possibles grâce à (réchauffement qui affecte les glaciers, etc.), d’origine sismique (les
l’utilisation de la neige. L’eau est aussi utilisée pour produire de montagnes sont souvent d’origine tectonique et elles sont donc
l’énergie hydroélectrique grâce à la force qu’elle acquiert en fréquemment des zones sismiques, comme le rappelle la catastrophe
descendant la pente des versants de montagne. Cependant cette sismique au Népal en 2015) voire d’origine volcanique. Certains
valorisation de l’espace alpin doit aussi prendre en compte un risques comme les mouvements gravitaires (avalanches, glissement
certain nombre de risques d’origine naturelle (avalanche). Les de terrain) sont assez spécifiques aux régions de montagne. Les
diverses activités humaines effectuées dans les Alpes peuvent transports et les activités industrielles des espaces de montagne
aussi engendrer de la pollution et une dégradation de ces milieux entraînent aussi certains risques d’origine anthropiques (pollution,
montagnards qui sont particulièrement vulnérables. dégradation des milieux, etc.). Ces différents risques peuvent bien
sûr se combiner.
• Les autres types d’espaces particulièrement vulnérables au chan-
›› PAGE 20 gement climatique sont les régions polaires et les littoraux.
1 Les parcs nationaux français tentent de concilier développement • On retrouve le même type de valorisation des ressources dans
touristique et protection de l’environnement en préservant de manière d’autres massifs montagneux français. Les Pyrénées, le Massif central,
assez stricte les écosystèmes dans le cœur de chaque parc national les Vosges et le Jura sont aussi des régions touristiques, même si le
(réglementation des activités et des aménagements pour limiter les développement de cette activité ne connait pas une ampleur aussi
impacts anthropiques), mais en permettant le tourisme et les amé- forte que dans les Alpes du Nord. La valorisation de la ressource en
nagements touristiques en périphérie du parc. Ainsi, autour du cœur eau par l’hydroélectricité existe également dans ces massifs.
• Par rapport à d’autres espaces du territoire français, l’anthropisation ces ressources. Les conflits les plus fréquents opposent les États et
des montagnes est globalement plus faible. En effet, la majeure FTN à des ONG comme le WWF, qui luttent pour des projets plus
partie de la superficie des zones de montagne sont des espaces durables, ou aux Amérindiens, qui défendent un mode de vie fondée
forestiers ou semi-naturels (vert). Les espaces artificialisés (rouge, sur la chasse et la cueillette. Comme le montre le reportage d’Arte,
rose, violet) et les espaces cultivés (jaune, orange) se trouvent l’État brésilien choisit l’exploitation des ressources hydroélectriques
surtout dans les vallées en occupant une superficie limitée des plutôt que la préservation du milieu.
espaces montagnards.
B • En dehors de la Vanoise (premier parc national à avoir été Mise en perspective
créé en France), les deux autres parcs nationaux des Alpes françaises
sont les Ecrins et le Mercantour. Les massifs des Bauges, de la A En Afrique équatoriale, en Amérique centrale ou en Asie du
Chartreuse, du Vercors, des Baronnies provençales, du Verdon et Sud-Est, des territoires où l’eau douce constitue une ressource
des Préalpes d’Azur sont des parcs naturels régionaux. importante.
• Les autres types d’espaces protégés qui existent en France sont
des réserves naturelles (nationales ou régionales), des parcs naturels B Toutes les régions de grandes forêts sont soumises à des fronts
marins, des sites classés. En dehors des espaces montagnards, on pionniers. Par exemple en Indonésie pour la culture du palmier à
les trouve surtout sur les littoraux, en France métropolitaine comme huile.
dans les territoires ultra-marins (Guadeloupe, Réunion, Martinique, La déforestation de l’Amazonie est un risque global sous plusieurs
etc.). On remarque que différents parcs naturels régionaux ont été angles : la perte de biodiversité dans une région du monde touche
créés dans le bassin parisien (Vexin français, Gâtinais, etc.), d’autres la chaîne alimentaire du monde entier, la déforestation produit du
espaces protégés concernent les forêts (PNR de la Forêt d’Orient CO2. À une échelle plus régionale, la pollution de l’eau des rivières
en Champagne, des Landes de Gascogne, parcs nationaux de Guyane, touche les populations de tout le bassin amazonien, les arbres de
de Guadeloupe et de la Réunion qui protègent des forêts l’Amazonie régulent l’humidité dans la région.
tropicales, etc.). C La ressource en eau qui répond à de multiples besoins et
génère par exemple des conflits entre agriculture et tourisme.
ÉTUDE DE CAS 4 ›› PAGE 22-23
À quels risques et pression la forêt amazo-

nienne est-elle soumise ?
Bilan Question Monde ›› PAGES 24-39
A Des ressources gigantesques Les sociétés face aux risques
Les ressources naturelles de l’Amazonie sont nombreuses. D’abord L’ouverture de question oppose systématiquement deux photo-
dans le domaine des matières premières : le document 1 mentionne graphies en tension. La question unique a toujours pour but de les
le bois, l’or et les hydrocarbures, répartis dans toute la région. Ensuite, relier, de montrer la complémentarité et l’opposition de ces deux
l’Amazone et ses affluents représentent un potentiel hydroélectrique clichés. La réponse attendue est donc qu’ils opposent un risque
important. On voit sur la carte de très nombreux barrages en service, naturel – les incendies – à un risque technologique diffus – la
au Brésil et au Pérou. De plus, la carte comme le texte rappellent pollution – mais aussi qu’ils témoignent tous deux de risques
l’importance des sols largement utilisés pour l’agriculture. Enfin, on globaux : le changement climatique global et la sécheresse de 2018,
peut penser à l’exploitation de la biodiversité, notamment dans le l’action de l’homme à l’échelle mondiale et la naissance d’un
domaine pharmaceutique, mais aussi dans celui du tourisme. « continent de plastique » que l’on réétudiera pages 38-39.
B Un milieu soumis à de fortes pressions et à des risques
L’augmentation de la population mondiale et ses besoins croissants
›› PAGES 26-27
font que les grands réservoirs de ressources comme l’Amazonie
sont de plus en plus exploités. Les docs montrent que la déforestation À L’ÉCHELLE MONDIALE
et le front pionnier agricole avancent dans tous les pays. Ils abordent Les sociétés face aux risques
les risques liés à l’exploitation de l’or : déforestation, pollution des Ces deux pages permettent à la fois de contextualiser les études
eaux et des sols au cyanure. La population, notamment amérindienne, de cas et d’introduire les notions du chapitre. La notion essentielle
souffre donc directement des conséquences de cette exploitation. de la question (« Risque majeur ») est déclinée en 4 sous-notions
Une partie importante de l’Amazonie est protégée (44 % ) mais cela qui sont reliées au planisphère sur les risques naturels.
n’empêche pas toujours la dégradation du milieu.
c De multiples acteurs et des conflits d’usage 1 Le but de cette question est d’amener les élèves à lire la légende.
Plusieurs types d’acteurs sont présents en Amazonie. Les États Les risques pris en compte sont liés à des aléas naturels soudains
cherchent à exploiter les ressources de leurs territoires et favorisent (séismes, cyclones…) ou progressifs (sécheresse, hausse du niveau
souvent l’avancée du front pionnier agricole, l’exploitation de l’or marin…). En revanche, les risques sanitaires, technologiques et
ou la construction de barrages, qui ne produisent pas de gaz à effet politiques ne sont pas pris en compte.
de serre mais ont des impacts destructeurs à l’échelle locale. Les 2 Les trois risques sont de natures diverses : le risque 3 est
États font appel à des firmes transnationales (FTN) pour exploiter d’origine naturelle, le 2 est combiné (un risque naturel engendre
un risque technologique). Le risque 1 est un risque global, de de couleurs. Là aussi, les espaces littoraux seront ceux qui doivent
dimension planétaire. être les plus visibles sur le schéma.
3 Le risque de catastrophe le plus élevé se situe en Afrique, Les deux parcours amènent les élèves au même résultat : celui d’une
devant l’Asie. Un tel phénomène n’est pas lié à des aléas naturels inégale exposition et vulnérabilité ; les espaces littoraux, et à une
plus nombreux, mais à une vulnérabilité supérieure, du fait de la autre échelle les pays d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, sont les plus
faible capacité des populations concernées à répondre à la vulnérables aux risques.
catastrophe. L’enseignant pourra choisir ou non de modifier la consigne et de
4 Le planisphère montre en effet des inégalités Nord-Sud. De demander soit ces « quelques lignes » soit d’argumenter beaucoup
nombreux espaces d’Afrique et d’Asie du Sud sont touchés par des plus, s’il a déjà traité une des études de cas possibles.
risques divers alors que l’Amérique du Nord et l’Europe sont
globalement épargnés. Il convient toutefois de nuancer cette
COURS 1 ›› PAGES 30-31
opposition Nord-Sud : l’Amérique latine, classiquement située au
Sud, est globalement peu touchée tous comme certains pays d’Asie Quels types de risques pèsent
ou d’Afrique (Oman, Égypte…). À l’inverse, les Pays-Bas du fait des sur les sociétés ?
inondations sont un pays du Nord pourtant classé à risques.
1. Il existe des aléas naturels mais les risques sont souvent
dépendants à la fois de la puissance de ces aléas et de facteurs
›› PAGES 28-29 humains, qui les limitent ou les accentuent. Les risques combinés
DES CARTES POUR COMPRENDRE sont donc les plus nombreux.
parcours rédigé 2. Les milieux maritimes, insulaires et littoraux sont les plus
vulnérables. Les espaces intertropicaux cumulent également
1. Les types d’espaces les plus exposés aux aléas naturels sont des plusieurs facteurs de vulnérabilité.
espaces tropicaux et surtout les zones côtières, notamment celles 3. Les espaces littoraux, à l’interface terre-mer, sont exposés à divers
situées le long de la « ceinture de feu du Pacifique » : le risque de aléas à la fois soudains et progressifs : tsunamis, cyclones tropicaux,
séisme se combine avec le risque volcanique, et celui de tsunami. tempêtes combinées à de fortes marées, relèvement du niveau
La Caraïbe, les littoraux de l’océan Indien sont également très marin…
vulnérables. Certains de ces espaces sont soumis à de nombreux
risques technologiques, comme les littoraux chinois et caraïbe.
DOSSIER ›› PAGE 32-33
2. Cette forte exposition des espaces littoraux – repérée dans la
première question – s’explique en grande partie par le très fort Le bassin caraïbe : une vulnérabilité particu-
peuplement de ces espaces (légende de la carte 1). C’est ce fort lière aux risques ?
peuplement qui explique aussi l’importance des catastrophes tech-
nologiques, les usines, les ports, etc. étant par définition situés en parcours guidé
zone habitée. 1. Les États de la Caraïbe sont affectés par des aléas d’origine
3. L’Afrique et l’Asie sont les espaces les plus vulnérables au chan- naturelle (sismiques, volcaniques et cycloniques) et technologiques
gement climatique global. Un tel fait est à relier à leur fort peuple- (marées noires). Haïti est de loin le pays dans lequel les conséquences
ment mais aussi à leur forte vulnérabilité sociale (infrastructures, de ces aléas sont les plus meurtrières. En proportion de leurs
habitat…).
populations, les États d’Amérique centrale et les États-Unis sont
bilan moins vulnérables aux risques naturels et technologiques que ceux
de la Caraïbe.
L’exposition aux risques majeurs n’est pas égale en tout point du
2. Ce sont les séismes, en raison principalement de leur caractère
globe. Des États comme le Bangladesh ou Haïti cumulent de
subit et de l’absence de signes avant-coureurs. Les cyclones sont
nombreux facteurs de risque et sont soumis à divers aléas, alors
également dévastateurs par les vents associés qui soufflent parfois
que ce n’est pas le cas des pays scandinaves ou de l’Allemagne par
de longues heures sur un même espace et détruisent les lieux
exemple. La vulnérabilité est également dépendante du niveau de
développement, et donc plus forte dans les pays du Sud et d’habitation qui ne sont pas construits selon des normes
notamment chez les PMA. anticycloniques.
3. Les risques technologiques sont peu dévastateurs et n’entraînent
parcours cartographique que peu de décès. La catastrophe de la plateforme Deepwater horizon
La question est volontairement ouverte et les élèves pourront partir reste tout de même dans les mémoires comme un épisode très
dans deux directions différentes : grave (11 morts et près de 800 millions de litres de pétrole
– Une carte qui recense en légende les risques naturels puis les répandus).
risques technologiques par d’autres items. L’élève refera alors 4. Il est situé à Miami, ce qui permet aux analystes d’observer l’océan
graphiquement ce qu’ont fait les autres élèves sous forme rédigée Atlantique, où naissent les cyclones, et leur trajet en direction de
en question 1 (les littoraux apparaîtront donc comme les principales la Floride, en passant par les îles des Caraïbes. Il observe également
zones coloriées sur le schéma) ; les cyclones qui se développent dans l’océan Pacifique, en direction
– Mais il est possible que d’autres élèves tentent une synthèse de de la Californie.
ces risques : ils aboutiront alors à un schéma de la vulnérabilité plus 5. Voir PAGE 34.
ou moins forte des différents espaces, par exemple par un dégradé 6. Plusieurs facteurs se combinent :
– l’exposition à divers aléas en raison du positionnement de l’île parfois accusés de forcer le trait, d’être exagérément alarmistes,
sur un réseau de failles à forte sismicité et, fréquemment, sur la comme le symbolise l’image d’un ours polaire dans ces eaux
trajectoire des cyclones qui se forment sur l’Atlantique sud ; tropicales. Les climato-sceptiques semblent parfois nier la réalité
– la pauvreté et le sous-développement des populations, notamment ou la gravité de la situation de ces îles et archipels. La question
l’analphabétisme et le manque de moyens financiers pour prendre migratoire est un bon exemple de la difficulté à apprécier la situation
des mesures individuelles de prévention contre les risques ; et à envisager l’avenir de ces territoires.
– la pauvreté de l’État, qui manque de disponibilités pour améliorer
les constructions, développer des plans d’urbanisme ou prendre DOSSIER ›› PAGE 36-37
des mesures efficaces avant et après la catastrophe pour accélérer
la résilience. Comment Fukushima s’est-elle relevée
parcours autonome
de la catastrophe de 2011 ?
Le bassin caraïbe est l’un des espaces du globe les plus vulnérables parcours guidé
aux risques. Cela s’explique à la fois par la diversité et la vigueur 1. Si le tsunami a coûté en quelques minutes la vie à plus de 18 000
des aléas qui affectent cette région et par la présence de pays personnes, l’explosion de plusieurs réacteurs de la centrale nucléaire
pauvres et encore en développement, dans lesquels les capacités de Fukushima Daiichi est également responsable d’un nombre
de prévention du risque restent faibles. Ainsi, même si des États important de victimes depuis lors et la cause d’une difficile résilience.
ou des îles développés, comme les États-Unis ou Saint-Martin, sont En effet, les effluents radioactifs rejetés par les réacteurs
encore confrontés à des épisodes meurtriers et dévastateurs, c’est endommagés ont produit de graves pollutions qui affectent sur le
en Haïti, seul PMA du bassin, que la vulnérabilité reste la plus long terme à la fois l’atmosphère, les sols, les sous-sols et les nappes
importante. phréatiques. La faune et la flore ont été durablement contaminées.
Les conséquences sanitaires de la catastrophe, notamment en lien
COURS 2 ›› PAGES 34-35 avec une recrudescence des risques de cancer, sont difficiles à
évaluer.
Comment les sociétés font-elles face aux 2. Les populations littorales, et notamment celles résidant à proximité
risques majeurs et globaux ? de la centrale de Fukushima Daiichi sont celles dont la résilience
1. Les pays les plus développés sont logiquement les moins est la plus difficile. En 2019, de vastes espaces restent impropres
vulnérables. Le Japon constitue une exception en raison de son à l’occupation humaine en raison de niveaux de radioactivité trop
exposition à plusieurs types d’aléas et à l’impact du tsunami de élevés. De nombreux riverains de la centrale sont donc dans
Fukushima. Les PMA sont les États les plus vulnérables, ce qui est l’incapacité de retrouver leur logement et vivent dans d’autres
tout particulièrement avéré sur le continent américain avec l’exemple localités. Les enfants ont été par ailleurs tout particulièrement
unique de Haïti. La partie centrale de l’Afrique, où se situent la affectés par la catastrophe et les conséquences sanitaires associées.
majorité des PMA de la planète, concentre les plus hauts niveaux 3. Le gouvernement japonais a d’abord pris des mesures d’urgence
de vulnérabilité. Le niveau de développement conditionne donc en zonant les espaces selon la gravité de leur contamination et en
directement la vulnérabilité. évacuant les populations des communes les plus proches de
2. Le document 3 répond à la phase de la prévention. l’accident. Il a également mis à l’arrêt toutes les centrales nucléaires
3. La localisation des bâtiments par rapport à l’aléa, et leur rapport du pays. Il a depuis lors agi dans le domaine de la prévention en
longueur/largeur qui conditionne leur capacité à résister à un séisme. créant des digues surélevées, dans les zones les plus sensibles et
4. La réalité du péril nouveau que représente le changement des centres de santé destinés aux enfants. Il lève cependant
climatique pour Tuvalu n’est pas aisée à déterminer et donne lieu progressivement les restrictions aux installations dans certaines
à des affirmations contradictoires. Les scientifiques du GIEC sont zones périphériques et relance son programme nucléaire.
parcours autonome
Une résilience difficile vu l’ampleur et la nature Des milieux et des populations encore forte- Des actions qui visent la résilience
de la catastrophe ment affectés
– Espaces encore interdits à l’installation – Populations évacuées et interdites de résidence – Digues rehaussées
– Contamination de la faune et de la flore dans les zones contaminées – Zonage selon le niveau de contamination
– Niveaux de radioactivité élevés – Enfants affectés par des cancers – Reprise progressive de la production électrique
– Conséquences sanitaires sur le long terme – Contamination durable de la faune, de la flore, nucléaire
des eaux continentales et marines – Centres de santé
›› PAGES 38-39
aussi de faire ou non les questions « Des pistes de réflexion », et
ACTEURS ET ENJEUX
ce, dans l’ordre où il le souhaite.
Comment agir contre le « continent
plastique » ? des pistes de réflexion
Cette double-page suppose une démarche libre de la part de l’élève • L’importance du phénomène est mondiale. Ses causes sont liées
qui peut choisir son rôle (un chercheur, un consommateur…) mais au fait que le plastique est peu recyclable, qu’une bonne partie finit
dans les océans et que, du fait des courants océaniques, ces déchets dans les Andes et dans le sous-continent indien. Le rapport avec le
se regroupent en « continent de plastique ». développement est évident : les pays les plus développés sont, de
• Les acteurs qui tentent de lutter contre la pollution liée au plastique très loin, ceux qui ont l’empreinte écologique la plus forte.
sont divers. Il s’agit d’acteurs institutionnels (l’État français dans le 2. L’élève situera les pays avec la carte du rabat. Le but est de
document 7), d’ONG, de scientifiques ou de particuliers. montrer la diversité de ces pays, tant du point de vue de leur
• Les solutions évoquées par les documents sont également diverses : développement que de leur empreinte écologique : celle de Dubaï
collecte du plastique, sensibilisation du public, compréhension est beaucoup plus élevée que celle de l’Égypte ou même de la France
scientifique des processus océaniques… La question de l’efficacité et de la Chine. Cela relativise cet indicateur car la population de
est ouverte : les élèves répondront différemment à cette question. Dubaï (3 millions d’habitants) n’a évidemment rien à voir avec celle
Le but est donc de leur faire comprendre la complexité du problème, de la Chine. Or l’indicateur donné par la carte est l’empreinte
et qu’il n’y a pas une, mais plusieurs solutions possibles qui peuvent écologique en hectares… par habitant !
se combiner. 3. Seule la photo 4 témoigne de la transition environnementale
(souci vis-à-vis de la biodiversité et d’une volonté de gestion durable
du milieu). Celle sur Dubaï (une grande consommation d’énergie)
et celle sur la Chine (une mine de charbon, matière très polluante)
montrent un vrai retard dans cette transition.
Question Monde ›› PAGES 40-59 4. Les documents évoquent les ressources en eau et celles
énergétiques. On peut en citer d’autres, comme les ressources
Des ressources majeures sous pression : alimentaires.
tensions, gestion
›› PAGE 40-41 ›› PAGES 44-45
L’ouverture de question oppose deux photographies présentant les DES CARTES POUR COMPRENDRE
ressources étudiées dans le cadre du programme : l’eau, qu’elles
ont pour point commun, et l’énergie, que seule la seconde aborde. Des ressources majeures sous pression :
La problématique soumise aux élèves repose également sur la notion tensions, gestion
de développement : le premier cliché a été pris dans un pays pluvieux
parcours rédigé
du Sud (la fillette a un parapluie), mais qui manque d’eau potable.
À l’inverse, le second montre un pays développé. Le rapport à la 1. Le changement climatique global est responsable d’atteintes
ressource est donc différent : une ressource paradoxalement rare diverses au milieu : désertification, fonte des glaciers et du pergélisol,
d’un côté, abondante de l’autre. D’autre part, les tensions environ- montée du niveau des mers. Celles provoquées par d’autres actions
nementales peuvent être fortes : les barrages produisent-ils une des sociétés sont également nombreuses : érosion ou
énergie « verte », peu polluante, comme l’affirment ses promoteurs imperméabilisation des sols, surexploitation, pollutions diverses,
ou au contraire sont-ils cause de dégâts environnementaux et surpêche…
sociaux, comme l’assurent ses détracteurs ? Ces problématiques 2. Les situations de stress hydrique sont très souvent liées à l’aridité
seront développées par les élèves s’ils réalisent le dossier sur le du milieu (pays de la bordure saharienne), mais c’est loin d’être un
fleuve Sénégal PAGES 48-49 ou s’ils font l’exercice sur le Colorado lien de cause à effet systématique. Des pays fortement peuplés,
PAGE 85. comme l’Inde, pourtant associée à la mousson dans notre imaginaire,
sont en stress hydrique. D’autres pays comme la Pologne, voire le
Royaume-Uni, peuvent souffrir de pénurie en eau.
›› PAGES 42-43
3. Ce sont les pays émergents qui ont connu une forte hausse de
À L’ÉCHELLE MONDIALE leur consommation énergétique depuis une trentaine d’années :
L’empreinte écologique : des ressources sous pression Chine, Inde, Brésil, Iran… Leur développement économique et les
La carte (l’empreinte écologique) et la notion (la transition besoins accrus des populations nécessitent en effet une énergie
environnementale) ont été choisies pour faire réfléchir les élèves plus abondante.
sur la gestion des ressources. Les documents sont sélectionnés
pour faire apparaître une progression : quels rapports entre Bilan
ressources et besoins (document 1), entre ressources et Les quelques lignes devront montrer à la fois l’inégalité de la
consommation (la pression sur les ressources du document 2) ? présence de ces ressources, mais aussi dans leur accès : ces
Cette consommation croissante des ressources pose donc la ressources sous donc sous pression, c’est-à-dire qu’elles sont plus
question des ressources renouvelables ou pas (document 3) et de ou moins convoitées, plus ou moins exploitées en fonction des lieux
modes de gestion plus durables des ressources (document 4). Le et des sociétés.
planisphère est conçu comme une synthèse de l’ensemble : aux
parcours cartographique
pays fortement consommateurs de ressources, comme les États-
Unis, s’opposent des pays peu consommateurs, de faible empreinte Même si elle suggère un angle d’approche, la question est
écologique. volontairement ouverte et les élèves pourront partir dans deux
1. Les pays qui ont la plus forte empreinte écologique se situent en directions différentes :
Amérique du Nord et en Océanie, mais aussi, à un degré moindre, – Une carte tentant de répondre directement au sujet : des tensions
en Europe. Ceux qui ont l’empreinte la plus faible sont en Afrique, plus ou moins fortes autour des ressources en eau et en énergie.
Toute la difficulté consistera en l’établissement de catégories bien 2. Les usages de l’eau sont variés et repérables dès le document 2.
distinctes : des tensions fortes sur les ressources en eau et en Si l’utilisation agricole est la principale, et est visible en document 1,
énergie ; des tensions fortes sur une seule des deux ressources ; l’élevage est également présent, tout comme l’approvisionnement
de faibles tensions sur les ressources ; en eau potable ou l’industrie.
– Une carte qui recense en légende d’abord les besoins en eau (des 3. De nouveaux aménagements sont nécessaires du fait de l’utili-
tensions plus ou moins fortes) puis les besoins en énergie (des sation croissante du fleuve (irrigation notamment). Ils relèvent de
tensions plus ou moins fortes). Cette solution sera sans doute la domaines variés allant principalement de l’agriculture (notion de
plus facile à réaliser. L’enseignant invitera les élèves ayant fait ce
sécurité alimentaire) au transport fluvial et à la pêche. Ces actions
choix à confronter leurs réponses aux schémas 3 et 4 des pages
sont impulsées par l’OMVS, une structure internationale des pays
« L’essentiel » (pages 56-57) qui tentent de quantifier cet accès à
parcourus par le fleuve.
la ressource.
4. Il s’agit principalement du projet de « grande muraille verte »,
détaillée dans le document 6. Le film montre à la fois les ambitions
COURS 1 ›› PAGES 46-47 du projet mais aussi ses limites : celle d’une coopération interna-
tionale, mais aussi celle de l’ampleur de la désertification plus rapide
Comment les sociétés gèrent-elles
et plus importante que les mesures prises pour la stopper.
la ressource en eau ?
1. L’accès à l’eau est certes lié à des conditions naturelles : une plus
Bilan
ou moins grande aridité, mais aussi et surtout à des conditions
socio-sanitaires. Le but de ce bilan est que l’élève s’entraîne ainsi à l’épreuve de
Le cas des régions sahariennes traversées par le Nil montre la réponse à une question argumentée.
faiblesse de ces ressources en eau. C’est cette faiblesse qui fait de
parcours autonome
cette eau un enjeu géopolitique. En revanche, l’accès à l’eau en
corrigé
milieu urbain, à Delhi témoigne d’une autre réalité : celle d’un pays ........................................................................................................ en ligne
pluvieux, mais aussi très peuplé, de populations socialement
défavorisées ayant peu de moyens d’accéder à cette ressource.
2. Les usages de l’eau sont de trois ordres : un usage agricole tout COURS 2 ›› PAGES 50-51
d’abord (irrigation), mais aussi un usage pour l’énergie hydro-
électrique, et un usage domestique pour l’approvisionnement des Comment les sociétés gèrent-elles
villes. les ressources énergétiques ?
3. Ce document émane d’une grande compagnie privée, Veolia, qui 1. Les risques économiques et les tensions environnementales liées
investit en Asie. Elle propose avant tout le recyclage de l’eau (slogan, à l’énergie sont nombreux : convoitise économique pour des sites
dessin à droite) de manière à pouvoir avoir une eau qui permet des
naturels, installation à bas coût dans un pays du Sud, le Nigeria,
usages nombreux et variés.
mais aussi d’un point de vue environnemental la dégradation de
milieux naturels (l’Arctique de la caricature), ou la pollution de
DOSSIER ›› PAGE 48-49 milieux fortement peuplés (le Nigeria).
2. L’Inde cherche à diminuer sa consommation électrique et à
Comment le fleuve Sénégal permet-il procéder à une transition énergétique par le biais des smart grids,
de valoriser un milieu aride ? c’est-à-dire l’utilisation de l’informatique pour faire des économies
Le but de ce dossier est d’approfondir le cours sur la ressource en d’énergie et améliorer les réseaux électriques.
eau (pages 46-47). L’exemple du delta du Sénégal est très 3. La consommation énergétique par habitant est la plus importante
représentatif des problématiques soulevées par l’accès à l’eau. Le dans les pays très développés. L’Islande, peu peuplée (340 000
milieu est littoral et sahélien, donc un milieu aride a priori très habitants en 2019) est un cas à part : l’énergie, notamment géo-
pauvre en eau. Mais le fleuve Sénégal apporte une richesse, visible
thermique, y est abondante. Les États-Unis constituent un second
dès le document 1 (le tracé du fleuve se voit sur la photo satellite).
cas : les fortes dépenses individuelles, l’absence de véritable politique
Par ailleurs, le Sénégal est un PMA, ce qui renforce les difficultés
favorisant une transition énergétique amènent le pays à avoir une
d’accès à la ressource.
consommation presque deux fois supérieure à celle de la France,
parcours guidé pays dans lequel la consommation reste pourtant deux fois plus
importante que la moyenne mondiale. L’enseignant pourra appro-
1. Le fleuve Sénégal coule dans un milieu aride lorsqu’il se jette
dans l’océan Atlantique. Ce tracé apporte une biodiversité visible fondir ce constat sur les États-Unis en renvoyant ses élèves au
sur le document 1 : la végétation est importante et le fleuve permet dossier PAGES 52-53.
l’irrigation. À l’opposé, l’Inde et même la Chine ont de très faibles dépenses
La seconde partie de la question est réalisable à la maison ou en énergétiques par habitant. L’on rappellera aux élèves le fait que ces
salle informatique par les élèves. Elle les amène à découvrir la deux pays comptabilisent 2,5 milliards d’habitants et qu’une faible
région. L’enseignant réalisant ce dossier en salle banalisée peut consommation par habitant peut tout de même se traduire par une
sans dommage ne pas faire cette question. très forte consommation totale.
DOSSIER ›› PAGE 52-53 • Boire l’eau du robinet est plus écologique car cela ne nécessite
pas l’utilisation de matière plastique. Cela est possible dans les pays
Quels choix énergétiques qui ont un réseau d’adduction d’eau de qualité, avec des acteurs
pour les États-Unis ? qui effectuent des contrôles.
parcours guidé
L’ESSENTIEL ›› PAGE 56-57
1. La consommation énergétique aux États-Unis est une des plus
fortes au monde : une très forte consommation individuelle, Sociétés et environnement :
notamment dans les centres urbains, mais aussi dans les industries, des équilibres fragiles
et qui repose à la fois sur l’utilisation privilégiée des énergies fossiles
Ces pages ont pour but de synthétiser de manière visuelle toutes
conventionnelles (pétrole, charbon) ou non-conventionnelles (gaz
les notions et les connaissances des deux « Questions Monde ».
et pétrole de schiste).
L’enseignant souhaitant traiter de front les deux questions peut
2. Les ressources sont très nombreuses et très diverses : le pays
donc se baser sur la synthèse de la page de gauche comme d’un
possède du pétrole, du gaz, du charbon, mais aussi des énergies
résumé de son cours.
renouvelables nombreuses : éolien, solaire, géothermie. De plus,
L’élève pourra aussi utiliser seul ces pages lors de ses révisions pour
ces énergies sont réparties sur tout le territoire et souvent situées
se remémorer les principales notions du thème, soit sous forme
à proximité des centres de consommation urbains.
rédigée, soit sous forme de graphique (« retenir autrement ») soit
3. L’État fédéral a privilégié l’exploitation des ressources non-
conventionnelles, garante d’une baisse des importations. Les sous forme de schéma.
conséquences environnementales (par exemple au Texas ou au
Dakota du Nord) et paysagères sont lourdes, tout comme les ›› PAGES 58-59
conséquences diplomatiques (sortie des accords de Paris). RÉVISER ACTIVEMENT
4. La place des énergies renouvelables est encore limitée mais elle
est en hausse. Une telle évolution est liée à plusieurs acteurs : 1 Je maîtrise les idées du cours
certains États comme la Californie, les particuliers qui y sont très 1. Faux – 2. Vrai – 3. Faux – 4. Vrai – 5. Faux – 6. Vrai – 7. Faux –
8. Faux – 9. Faux – 10. Faux
favorables à près de 60 % , et même l’État fédéral qui n’a pas
2 Je maîtrise les notions principales
complètement abandonné ce secteur. Les causes de cet essor sont
Scénario A : « Une catastrophe naturelle »
non seulement à chercher dans la montée de préoccupations
Aléa : 3
environnementales mais aussi dans le fait qu’il s’agit d’un secteur
Enjeu : 2
économique en plein essor et créateur d’emplois.
Risque : 1
Bilan Scénario B : « Une catastrophe technologique »
Aléa : 1
Le but de ce bilan est que l’élève s’entraîne ainsi à l’épreuve de Enjeu : 3
réponse à une question argumentée. Risque : 2
parcours autonome Scénario de risque combiné : 1. Stress hydrique 2. Transition
corrigé
énergétique 3. Grand foyer de peuplement
........................................................................................................ en ligne 3 J’utilise mes connaissances pour analyser une caricature
– Donald Trump, le président des États-Unis.
– Un navire de guerre, symbolisant l’hostilité de Donald Trump envers
›› PAGES 54-55 l’ONU.
ACTEURS ET ENJEUX – Un océan déchaîné symbolisant le changement climatique.
– La fumée du navire symbolisant la recrudescence de la pollution
L’eau en bouteille : plus d’inconvénients crée par cette décision.
que d’avantages ? – L’accord, résultat de la COP 21 de 2015 : un accord entre la plupart
des pistes de réflexion des pays au monde, prévu pour limiter le changement climatique.
– Angela Merkel, chancelière allemande.
• Le succès de l’eau en bouteille s’explique d’un point de vue sanitaire, – Une île menacée par les eaux symbolisant la montée du niveau des
quand les populations n’ont pas accès à une eau potable, ou dans les mers.
pays dont le réseau d’eau potable n’est pas de bonne qualité ; elle 4 Je révise à l’aide d’un court documentaire
s’explique aussi d’un point de vue gustatif, pour les populations plus Réponse en fonction des observations de l’élève.
aisées qui ont le choix de leur consommation d’eau.
• Les firmes multinationales bénéficient de cette demande d’eau
en bouteille (l’entreprise suisse Nestlé, les entreprises françaises
Roxane et Danone)
• Les inconvénients socio-économiques sont le coût des bouteilles
d’eau, et le transport que cela nécessite (acheminement et portage
des marchandises). D’un point de vue écologique, les répercussions
sur l’environnement se manifestent par l’épuisement de certaines
nappes phréatiques, mais aussi par la production de déchets
plastiques ou le bilan carbone du transport de ces marchandises.
Question France ›› PAGES 60-79
Des milieux entre valorisation et protection
Du programme au manuel ➔ Questions France Thème 1
Questions Si la seule étude de cas qui permet de traiter la France est les « Alpes » (pages 18-21), en revanche les pro-
La France : des milieux métropolitains blématiques générales des « Questions Monde » sont directement réutilisables ici. La question des risques
et ultramarins entre valorisation et et des ressources est abordée par exemple dans le focus sur Guadeloupe et Martinique pages 72-73.
protection. Mais la question sur la France invite aussi à se poser la question de la valorisation et de la protection, par
exemple avec le cours des pages 70-71 (« Comment mettre en œuvre une gestion durable des milieux ? »)
mais aussi le focus sur les vallées fluviales (pages 72-73).
Enfin, l’acteur et débats des pages 74-75 pose la question de la protection sous l’angle du débat citoyen :
peut-on continuer à déposer des boues rouges dans le Parc national des Calanques ?
›› PAGES 60-61 3. Tous les documents témoignent d’une utilisation des milieux par
DES MILIEUX ENTRE VALORISATION ET PROTECTION l’homme : tourisme en documents 1 et 4, agriculture en document 2,
enfouissement en profondeur de déchets dans le document 3. Le
Des milieux entre valorisation et protection terme de valorisation est toutefois contestable pour ce dernier :
La « Question France » reprend les grandes thématiques des deux s’agit-il d’une valorisation ou au contraire d’une dégradation du
« Questions Monde » mais apporte aussi un éclairage différent sur milieu ? Outre la question du conflit environnemental se pose donc
ces milieux. C’est pour cette raison que l’ouverture de question la question de la protection de ces milieux contre les pollutions
oppose deux photographies illustrant pour l’une une action de (document 3), contre les risques (document 1) ou contre la
protection (le parc national de la Réunion), mais aussi de valorisation surfréquentation d’un milieu montagnard dans le cadre du
(la fréquentation touristique) et pour l’autre les conséquences changement climatique (document 4). Le document 2 montre bien
environnementales de l’élevage. Elles montrent par ailleurs la cette nécessité de protection paysagère, qui peut aller jusqu’à la
diversité des milieux (une côte bretonne, une montagne ultramarine). patrimonialisation.
La question posée aux élèves les amène à réfléchir sur les actions 4. Même si la tropicalité n’apparaît pas directement sur la carte,
de protection : comment faire pour lutter contre ces algues… ou certaines différences entre les milieux des DROM et ceux de la
contre les boues rouges dans les Calanques (thème des pages métropole sont très visibles. La présence de cyclones est la première
« Acteurs et enjeux », annoncé en bas de la page de droite). différence : ils sont certes rares en Guyane et à Mayotte (l’enseignant
pourra toutefois faire remarquer aux élèves qu’un très violent
›› PAGES 62-63 cyclone a touché l’île en 1898). L’autre différence visible est la
À L’ÉCHELLE DE LA FRANCE présence de volcanisme actif, à la Réunion, la Guadeloupe et la
Martinique. L’enseignant pourra rappeler aux élèves la catastrophe
Le but de la « Question France » étant d’étudier « des milieux entre de 1902 à Saint-Pierre et l’éruption de la montagne Pelée.
valorisation et protection », la notion-clé est bien évidemment
« milieu ». La carte centrale montre donc la variété des milieux
métropolitains et ultramarins et leur inégale valorisation, et leur ›› PAGES 64-65
fragilité. Il s’agit donc bien ici de reprendre les notions étudiées à DES CARTES POUR COMPRENDRE
l’échelle mondiale : les sous-notions sont donc « risque », « ressource »
parcours rédigé
et « gestion durable ».
Mais la « Question France » n’est jamais un décalque des « Questions 1. Les aléas sont les plus nombreux en zone littorale (inondations
Monde ». La « valorisation » (sous-notion 4) passe par la protection, possibles), en zone de montagne, dans tout le sud de la France
par la patrimonialisation. Et elle peut engendrer des conflits comme (incendies de forêt) et dans la plupart des DROM. Une bonne partie
le montre le document 3. de l’intérieur du territoire métropolitain connaît au contraire des
1. Le territoire français est transformé par les activités productives aléas moins importants.
dans le domaine agricole et industriel, mais aussi par les activités 2. Certains risques sont d’origine naturelle (avalanches, cyclones,
récréatives plus récemment développées (tourisme littoral et de risque sismique…), d’autres sont d’origine anthropique (villes
montagne). La transformation s’effectue par des aménagements qui soumises aux aléas technologiques). Toutefois il existe aussi des
artificialisent les milieux (urbanisation, infrastructures de circulation). risques combinés : l’artificialisation des milieux (document 2) favorise
2. Les mesures de protection visibles sur la carte consistent à établir les inondations, notamment en milieu urbain, les incendies sont
des zonages sur terre comme en mer, en délimitant des périmètres souvent d’origine anthropique…
à protéger : parcs nationaux, parcs marins. L’enseignant désirant 3. Les zones artificialisées couvrent a priori une faible partie du
approfondir cet aspect avec ses élèves pourra aussi les renvoyer à territoire. Toutefois ces zones sont de loin les plus peuplées. Les
la carte des espaces protégés en France (document 3 page 65). La risques liés à l’artificialisation sont donc nombreux.
protection peut également s’effectuer par la patrimonialisation des 4. Les milieux protégés en France sont de nature très diverse : les
territoires. La fragilisation des milieux soumet également les parcs nationaux sont, pour une grande partie d’entre eux, situés
populations à des risques dont il faut les protéger. en zone de montagne, les parcs marins couvrent de grandes étendues
d’espace maritime ou océanique. En revanche les parcs régionaux (base nautique). Les hommes se sont donc installés près des fleuves
et les réserves naturelles recouvrent des milieux beaucoup plus en urbanisant les vallées et en transformant fortement les espaces
divers : zones de montagne (Pyrénées ariégeoises), de marais (Marais naturels (endiguement du lit mineur et installation d’infrastructures
poitevin), de plaines (Oise - Pays-de-France), de forêt (forêt d’Orient). dans le lit majeur).
Ils sont pour la plupart situés en zone peu peuplée, voire en zone 3. Les fleuves peuvent être pollués par l’industrialisation ou la
inhabitée pour la plupart des parcs nationaux. navigation : la dégradation de la qualité de l’eau, de la faune et de
la flore porte atteinte à l’équilibre écologique de la vallée. Les risques
Bilan
sont aussi importants pour les populations qui vivent à proximité,
Le but de ce bilan est que l’élève s’entraîne ainsi à l’épreuve de surtout le risque d’inondation.
réponse à une question argumentée. 4. Certains aménagements importants ont été stoppés comme les
barrages, d’autres permettent de retrouver le bon état écologique
parcours cartographique
des fleuves (traitement des rejets dans des stations d’épuration).
Le but de l’exercice est que l’élève s’approprie l’outil et maîtrise les Ménager ces milieux signifie renaturaliser des vallées qui ont été
SIG. Le résultat obtenu sera évidemment très différent en fonction largement artificialisées au cours du xxe siècle. Les aménageurs
de la localisation du lycée. La difficulté consistera dans le essaient de recréer un lien entre les hommes et les fleuves, en
regroupement des informations très nombreuses en deux à quatre profitant de l’accès direct à leurs berges pour les loisirs et le cadre
catégories (soit des espaces artificialisés dominants/minoritaires, de vie. La prise de conscience que les fleuves et leurs vallées
soit un classement en 4 catégories comme la légende). constituent un patrimoine fragile, donc à préserver, est récente.
parcours autonome
COURS 1 ›› PAGES 66-67 corrigé
........................................................................................................ en ligne
Quelles sont les conséquences
de la valorisation des milieux ? COURS 2 ›› PAGES 70-71
1. Le littoral est rocheux et très découpé, mais on ne voit
pratiquement plus le milieu naturel. Le littoral est construit sur tout Comment mettre en œuvre une gestion
son linéaire : on repère les toits des bâtiments et les routes. Il est durable des milieux ?
aussi utilisé pour des activités de plaisance (plusieurs ports). 1. La préservation de l’environnement peut se faire par des mesures
2. La forêt reste très présente en montagne car ce sont des régions de classement de territoires exceptionnels : cela permet de les protéger
où la pente limite l’agriculture intensive : les forêts ont donc été de certains aménagements, et d’une trop forte fréquentation
peu défrichées. La présence de la forêt tropicale est très marquée touristique. Ces actions sont effectuées par des acteurs qui collaborent
dans les DROM. On voit également la grande étendue de la forêt à différentes échelles : l’État, l’Union européenne, les Nations unies.
des Landes, une forêt de production de bois dans le Sud-Ouest. La Les milieux littoraux sont particulièrement concernés par ces mesures.
forêt gagne du terrain à cause de la déprise agricole de certains 2. Des citoyens manifestent devant l’hôtel de ville, pour s’opposer
territoires. au projet d’implantation d’éoliennes dans la forêt de la Double.
La forêt est une ressource pour la production de bois (bois d’œuvre, Ce conflit environnemental oppose les habitants et l’entreprise
pâte à papier…), mais c’est aussi une ressource pour les loisirs de production (non présente sur les banderoles de la photo), mais
(chasse, cueillette, activités sportives…). aussi les pouvoirs publics qui donnent leur accord à ce type
3. La brochure d’information est produite par les autorités publiques, d’aménagement. Les parcs éoliens permettent la production
afin d’informer les populations sur les comportements à adopter d’énergies renouvelables dans le cadre de la transition énergétique,
lorsqu’il y a une alerte cyclone. Ils doivent s’informer des risques mais certains estiment qu’ils portent atteinte à la qualité des
(prévention), de l’évolution de la situation (pendant la crise), et de paysages. Ces paysages doivent être aussi préservés, car ils
la fin de l’alerte. Afin que le message soit plus compréhensible, il constituent un cadre de vie pour les habitants et le support d’un
est écrit en français mais également en langue régionale, et il est tourisme vert pour des visiteurs.
accompagné d’un dessin permettant d’attirer l’attention en première
page de la brochure. DOSSIER ›› PAGE 72-73
DOSSIER ›› PAGE 68-69

Guadeloupe et Martinique : comment
protéger un milieu tropical fragilisé ?
Comment aménager durablement les fleuves
parcours guidé
et les vallées ?
1. Les milieux sont marqués par une immense biodiversité (elles
parcours guidé
sont un des « points chauds de la planète »). La forêt tropicale humide
1. Les vallées sont des lieux importants d’implantation des villes couvre une grande partie du territoire des deux îles et les milieux
(site de bord de fleuve) et de l’extension de l’urbanisation le long littoraux sont également très riches.
des axes de communication qui suivent les vallées. Ce sont des 2. Ces milieux ont connu de très nombreuses atteintes sur les lit-
milieux très artificialisés. toraux, notamment le développement de l’urbanisation, d’aména-
2. La proximité du fleuve permet d’avoir accès à l’eau : pour gements portuaires et industriels. La réduction de la biodiversité
l’industrie (barrages pour l’hydroélectricité, refroidissement des constatée en document 1 est un témoin de ces atteintes, mais
centrales nucléaires), pour l’agriculture (irrigation), pour les loisirs aussi du réchauffement climatique global. En milieu urbain,
l’imperméabilisation des sols est responsable d’une rupture écolo- 4 Je maîtrise les localisations
gique ; en milieu littoral, le tourisme a pu avoir des conséquences Alpes : 8 – Corse : 7 – Garonne : 12 – Guadeloupe : 1 – Guyane : 2 –
sur l’environnement ; en milieu rural, le chlordécone a fait des Jura : 9 – Loire : 13 – Martinique : 1 – Massif central : 11 – Mayotte :
ravages et a encore des conséquences à l’heure actuelle. 4 – Pyrénées : 6 – Réunion : 5 – Rhône : 14 – Seine : 15 – Vosges : 10
3. Les mesures de protection sont nombreuses et variées : interdiction 5 Je révise à l’aide d’un court documentaire
du chlordécone puis promotion d’un label « Zéro chlordécone », Réponse en fonction des observations de l’élève.
développement de l’écotourisme dont l’activité est basée sur la
découverte et le respect des milieux, création de parcs nationaux ›› PAGE 80
et régionaux, réserves naturelles et parcs naturels marins. Le milieu
ACQUÉRIR LES MÉTHODES
littoral est particulièrement concerné par cette protection avec la
loi Littoral qui réglemente l’urbanisation des côtes. Rédiger une réponse à un sujet
Cet exercice est conçu comme une première initiation à la technique
Bilan
d’argumentation pour le contrôle continu du baccalauréat et aux
Le bilan écrit est ici pour préparer aux épreuves d’argumentation techniques d’écriture utilisées au lycée : qu’est-ce qu’une
du contrôle continu du baccalauréat dès la Première. L’élève se introduction ? Un développement ? Un plan ?
contentera de reprendre les résultats du parcours qu’il a Les demandes faites aux élèves sont donc très simples et relèvent
précédemment effectué. pour une part de l’observation. Seule la question 3 demande une
véritable écriture.
parcours autonome
Le but de ce travail est que l’élève arrive seul à bâtir un plan. Mais pour traiter le sujet
sur le fond, il arrivera aux mêmes résultats que l’élève ayant travaillé 1. Le plan amène à une division nord-sud en faisant :
en parcours guidé… Un plan qui peut donc être : – un milieu – des Sud très vulnérables
exceptionnel, – des atteintes diverses, – des mesures de protection. – des Nord moins vulnérables
2. L’introduction est en violet, la conclusion en vert. L’introduction
annonce le plan.
›› PAGES 74-75
3. La seconde partie se compose d’une phrase introductive et de
ACTEURS ET ENJEUX deux sous-parties que l’élève devra compléter à l’aide du cours de
Les « boues rouges » polluent-elles toujours la PAGE 30.
les Calanques ? 4. Le but de ce bilan est que l’élève s’entraîne ainsi à l’épreuve de
réponse à une question argumentée.
Des pistes de réflexion
• L’usine Alteo ainsi que la zone de stockage des déchets se situent
dans la petite ville de Gardanne dans l’arrière-pays marseillais ; le ›› PAGE 81
parc national des Calanques se situe à l’est de la grande ville de Analyser un cartogramme 1/2
Marseille, et s’étend à la fois sur le littoral et en mer Méditerranée. pour traiter le sujet
• Les rejets sont stockés à proximité de l’usine Alteo de Gardanne
(rejets solides), mais ils sont aussi évacués en mer Méditerranée Le but de ce premier exercice est de faire réfléchir les élèves aux
par l’intermédiaire d’un pipeline de 55 km (rejets liquides). Les phénomènes représentés sur un cartogramme. L’analyse d’un tel
document est toujours difficile pour certains. Pour cette raison, le
autorités ont autorisé le stockage des déchets à côté de Gardanne
manuel proposera l’exercice à deux reprises : ici et en page 164. S’il
de 1906 à 1996, l’ont interdit de 1967 à 2007, avant de l’autoriser
le souhaite, l’enseignant pourra donc après ce premier exercice,
à nouveau. Durant la période d’interdiction de 1967 à 2007, l’usine
approfondir le travail et renvoyer les élèves à cette page 164 pour
a rejeté tous ses déchets en Méditerranée. Depuis que le site de
leur montrer les deux types de cartogrammes, leurs points communs,
stockage de Gardanne a été à nouveau ouvert, seuls les déchets
leurs différences.
liquides sont rejetés en mer. Cette autorisation devrait prendre fin
1. Le cartogramme ne représente que les émissions de CO2 liées
en 2019 (au lieu de 2021 initialement prévu).
aux énergies fossiles et au ciment, et pas à l’agriculture. L’espace
• Les acteurs sont : l’usine Alteo, les habitants (de Gardanne et du
représenté est la planète et chaque figure géométrique représente
littoral), les associations écologistes, les pêcheurs professionnels,
un État. L’avantage est que ce type de figure est très parlant quand
le parc des Calanques, l’État. Les arguments qui s’opposent sont les
on le compare à un véritable planisphère ; en revanche ce type de
arguments écologiques (nuisances environnementales) et
représentation est parfois difficile à lire et apporte peu de précisions.
économiques (l’emploi).
2. Le phénomène représente des valeurs absolues (la taille des États
est proportionnelle à leurs émissions brutes) et relatives (le CO2 par
›› PAGES 78-79 personne).
RÉVISER ACTIVEMENT 3. Des pays comme les États-Unis, la Chine, immenses émetteurs de
CO2, sont anormalement gros. À l’inverse, l’Afrique n’apparaît presque
1 Je maîtrise les idées du cours pas si ce n’est l’Afrique du Sud, principal émetteur du continent.
1. Vrai – 2. Faux – 3. Faux – 4. Vrai – 5. Faux – 6. Vrai – 7. Vrai – 4. Là aussi le but est d’amener les élèves aux techniques d’écriture
8. Faux – 9. Faux – 10. Faux (analyse de documents, argumentation). Pour cette raison, en début
3 Je maîtrise les enjeux de la gestion durable d’une zone côtière d’année, le plan est volontairement transparent (description/
A. 1 – B. 3 – C.5 – D. 2 – E. 7 – F. 4 – G. 6 explication).
›› PAGE 82 exercice a donc pour but de réfléchir au plan : non seulement les
Réaliser un croquis grandes parties, mais également les sous-parties. Comme il s’agit
corrigé d’un premier exercice sur ce thème, la question 1 est très facile, et
........................................................................................................ en ligne
la 2 amène l’élève à faire des révisions de ses acquis. Pour la même
Une des demandes officielles en termes de capacités est « réaliser raison, le sujet est un sujet très large qui reprend l’intégralité de la
des productions graphiques et cartographiques dans le cadre d’une question sur les ressources en eau.
analyse ». Pour cette raison, le manuel comporte de nombreux Étape 1
exercices cartographiques soit de type baccalauréat (faire un croquis La question 1 amène les élèves à examiner les grandes parties d’un
à partir d’un texte) soit valorisant d’autres savoir-faire. Le but de plan tandis que la seconde question présentera les sous-parties.
cette page est de montrer comment l’on peut passer de trois cartes Étape 2
sur le même thème à un schéma de synthèse. En ce qui concerne les exemples donnés, les réponses à la question
pour traiter le sujet varieront en fonction du cours de l’enseignant. Mais le plan sera le
suivant :
1. La carte des pages 26-27 correspond à la première partie de la
1. – des inégalités entre les régions du monde
légende. Il faut utiliser des figurés aplat.
– des inégalités à l’intérieur d’un pays voire d’une ville
2. Le deuxième choix est le meilleur car il présente un dégradé de
2. – des ressources inégales selon les climats et les réserves en eau
couleurs.
– des aménagements hydrauliques coûteux
3. La carte 1 page 28 fournit des informations sur les trajets des
3. – des améliorations techniques
cyclones et sur les principales zones sismiques. Les figurés utilisés
– des programmes internationaux
sont des figurés linéaires (trajet des cyclones) et de surface (hachures
pour les séismes).
4. La carte 2 page 28 est simplifiée de deux manières : en regroupant ›› PAGE 85
toutes les catastrophes technologiques (marées noires, accidents Confronter une photographie et un texte
nucléaires…) en un même item, et en ne prenant que celles des
Une des attentes essentielles de l’année, en termes de capacités,
trente dernières années. Des figurés ponctuels (points rouges)
est de contextualiser. D’où cet exercice et son point méthode qui
seront utilisés.
insiste sur le fait de « connaître le contexte géographique » pour
expliquer quelque chose d’a priori très surprenant : pourquoi le
›› PAGE 83 fleuve Colorado ne se jette-t-il plus dans la mer ? L’analyse du texte
est donc essentielle ici.
Confronter un texte et une carte
« Savoir lire une carte, un graphique, un texte » est une des capacités pour traiter le sujet
à maîtriser en fin de Seconde. C’est pour cette raison que cet exercice 1. Le fleuve Colorado coule des États-Unis (au nord de Denver) vers
combine ces trois types de documents autour d’un même le Mexique (document 1) dans un milieu subdésertique (document 2).
phénomène : la pollution « ordinaire ». Il traverse donc d’abord un pays développé puis un pays en
pour traiter le sujet développement. Son parcours se déroule essentiellement en milieu
rural du fait de l’irrigation possible le long du fleuve.
1. Le phénomène étudié, la pollution, fait plus de 9 millions de morts
corrigé
par an dans le monde. C’est donc bien une catastrophe majeure. 2. ................................................................................................... en ligne
2. Le paradoxe soulevé par la formulation du sujet est que cette
pollution « ordinaire » est un événement beaucoup plus meurtrier
›› PAGE 86
que toutes les autres catastrophes (l’élève argumentera avec le
bilan de celle étudiée en cours). C’est donc bien un événement Utiliser une carte interactive
extraordinaire. Utiliser le numérique est une des compétences demandées en fin
3. Les pays les plus touchés se situent en Afrique, dans le sous- de Seconde. Pour cette raison, le manuel propose plusieurs exercices
continent indien (des pays du Sud) mais aussi en Europe de l’Est de ce type référencés en page 5 du manuel. Il s’agit ici d’analyser
(Biélorussie, Ukraine…). Les pays développés d’Europe de l’Ouest la carte de l’accès à l’énergie dans le monde établi à partir de données
et du Centre, l’Australie, toute l’Amérique sont beaucoup plus de la Banque mondiale.
épargnés. La pollution aux particules et les pollutions intérieures Toutefois l’enseignant ne disposant pas de salle informatique pourra
sont les plus importantes. tout de même utiliser le document comme une carte classique et
4. Comme dans les exercices précédents, par exemple PAGE 81, le faire avec ses élèves les deux premières questions qui ne demandent
but est d’amener les élèves aux techniques d’écriture (analyse de aucun matériel. Une bonne solution serait alors de commencer en
documents, argumentation). Pour cette raison, en début d’année, classe (questions 1 et 2) et de demander aux élèves un travail
le plan est ici donné. d’approfondissement (c’est le sens de la question 3) à la maison
sur Internet.
›› PAGE 84 pour traiter le sujet
Répondre à une question problématisée 1. Le thème central de la carte est l’accès à l’énergie dans le monde.
Page 80, les élèves ont réfléchi aux techniques d’argumentation L’indice étudié (Indice RISE : Regulatory Indicators for Sustainable
pour le contrôle continu du baccalauréat. Ce premier véritable Energy) mesure l’accès à l’énergie, mais aussi l’efficacité énergétique
et les énergies renouvelables. Les pays ayant le meilleur score sont ›› PAGE 88-89
donc en vert et les pays ayant les scores les plus faibles sont en Réaliser un croquis
rouge.
Une des nouvelles attentes du baccalauréat est la construction d’un
2. L’accès à l’énergie est globalement le meilleur dans les pays
croquis à partir d’un texte. Pour cette première approche, le croquis
développés mais aussi dans des pays émergents comme l’Inde ou
est donné entièrement finalisé car il s’agit simplement de comprendre
la Chine. Il est le moins bon dans les pays en développement
comment on peut passer du texte au croquis. Le travail de l’élève
d’Afrique, mais aussi dans les pays andins et en Asie du Sud-Est.
consiste donc à réfléchir à la légende de manière à ce qu’il comprenne
Les éléments d’explication sont nombreux : richesse globale du pays
les attendus liés à l’épreuve.
qui facilite l’accès à l’énergie, meilleure efficacité énergétique liée
Info-bulle bleue : image de pureté de la vallée
au développement, politique de développement d’énergies corrigé
renouvelables qui est souvent plus avancé dans les pays du Nord. ........................................................................................................ en ligne
3. La question nécessite un accès Internet.
– L’accès à l’électricité est très faible en Afrique, notamment dans pour traiter le sujet
certains pays comme le Soudan ou le Mozambique (l’enseignant, 1 et 2. Deux des trois couleurs surlignant le texte sont données. La
s’il le souhaite, pourra approfondir ce constat avec les documents troisième en bleu concerne l’image de pureté donnée par la vallée.
de la page 266 du chapitre conclusif sur l’Afrique australe). La seule difficulté de la question est donc de passer du texte au
– L’accès aux énergies renouvelables est plus important en Europe, sujet, de manière à voir que le plan du croquis est donné par le
et notamment en Scandinavie, au Canada mais aussi en Inde. sujet.
– La situation énergétique aux États-Unis a pu être éventuellement Éléments à surligner sur le sujet : en bleu : pureté. En rose : pollution.
étudiée en cours pages 52-53. C’est pour cette raison que la question 3. La question invite à la localisation des phénomènes. Elle amène
porte sur ce pays qu’il s’agit de comparer avec l’Inde pays ayant un donc les élèves à appliquer les méthodes données par le « Point
score global assez proche, mais que l’on imagine peu développé, méthode 1 ».
avec un faible accès à l’électricité… 4. La question amène ici les élèves à examiner de plus près le plan
Mais l’enseignant pourra s’approprier la question et étudier deux de la légende et à voir qu’il correspond bien au sujet précis.
autres pays, l’essentiel est que l’élève découvre le moteur de 5. La dernière question demande simplement aux élèves de faire
recherche du SIG. passer les items du croquis à la légende.
Si les États-Unis ont un bon score global, ils le doivent à leur accès
facile à l’énergie, et ce, en dépit d’un faible développement des ›› PAGE 90
énergies renouvelables. Le bilan indien est beaucoup plus équilibré,
AUTONOMIE
mais l’Inde doit, au contraire des États-Unis, son bon score global
à la forte proportion d’énergies renouvelables. Réaliser une interview
Le programme demande à plusieurs reprises de valoriser les
« restitutions orales », ou encore de développer « les compétences
›› PAGE 87 orales à travers notamment la pratique de l’argumentation ». La
présentation d’un exposé est donc un des scénarios pédagogiques
Analyser un document
à envisager dans l’année. Cette page consiste donc en un certain
pour traiter le sujet nombre de conseils concrets. Elle complète les deux autres pages
méthodologiques dédiées à l’oral :
1. Le message délivré par la caricature est que, contrairement aux
– Présenter un oral, page 172 ;
apparences, les voitures électriques peuvent être considérées comme
– Préparer une sortie sur le terrain, page 250 ;
polluantes. Cela peut apparaître surprenant : a priori, ces voitures
Les élèves sont amenés à s’y référer à plusieurs reprises dans
polluent moins que les autres. Les couleurs du dessin montrent une l’ouvrage.
voiture verte, marquée « éco » et dont les propriétaires se font traiter
de « pollueurs » par le conducteur d’une voiture ordinaire, produisant
un gros nuage de fumée derrière elle. Ce qui renforce le paradoxe ›› PAGE 91
et provoque l’étonnement du lecteur. ORIENTATION
2. Certains éléments confortent ce discours. Les voitures électriques Le but de cette page est de montrer que les débouchés de la
utilisent beaucoup de terres rares, dont l’extraction est très polluante. géographie sont divers, ne se limitent pas au seul métier d’enseignant,
Les produits électroniques sont également plus difficiles à recycler. que les préoccupations des géographes sont variées.
3. À l’inverse, les voitures classiques consomment beaucoup de Les débouchés en rapport avec le thème 1 du programme sont
pétrole, une énergie fossile polluante. Par ailleurs, la consommation nombreux. La page privilégie les thématiques liées à l’environnement,
d’énergie finale étant en augmentation dans le monde, il est souvent en rapport avec la géographie.
nécessaire de procéder à une transition énergétique… et l’électricité
peut être produite par des énergies renouvelables.
4. Comme dans les exercices précédents, par exemple page 81
ou 83, le but est d’amener les élèves aux techniques d’écriture
(analyse de documents, argumentation). Pour cette raison, en début
d’année, le plan est ici donné par les deux questions précédentes.

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Géographie 2 de

Thème 2 – Territoires, populations et développement : quels défis ? . . . . . . 25

Thème 3 – Des mobilités généralisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Thème 4 – L’Afrique australe : un espace en profonde mutation ............. 55

© Belin Éducation / Humensis, 2019

III. Les capacités et méthodes attendues

– Confronter le savoir acquis Page 90 : Réaliser une interview

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Du programme au manuel ➔ Questions monde Thème 1

ENTRÉE DE THÈME ›› PAGE 8

ÉTUDE DE CAS 4 ›› PAGE 22-23

À quels risques et pression la forêt amazo-

DOSSIER ›› PAGE 68-69

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