Cour de Comptabilité Generale
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OBJECTIFS GENERAUX
La tenue d’une comptabilité vise à obtenir des informations financières fiables en vue :
- de prendre des décisions pour une bonne gestion de l’organisation ;
- de rendre compte aux membres de l’utilisation des fonds par l’organisation ;
- de justifier l’utilisation des fonds confiés par les bailleurs ;
- de répondre aux obligations légales vis à vis de l’Etat ;
La comptabilité est tout simplement utile à toute organisation pour sa pérennité économique,
financière et sociale. C’est un outil très important de gestion interne. Lorsque la comptabilité
est correctement tenue et à jour, elle permet à tout moment de guider les responsables de
l’organisation dans la prise de décisions. Toutes sortes d’informations peuvent être fournies
par la comptabilité, comme par exemple :
Il va sans dire que pour être utile, la comptabilité doit être tenue à jour et les dépenses et les
recettes doivent être enregistrées de manière exhaustive. Sinon, les informations produites ne
seront pas fiables. Chaque système comptable est pourvu d’un mécanisme de contrôle qui
permet au comptable de vérifier s’il n’a pas omis certaines dépenses ou recettes ni enregistré
des montants incorrects.
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
La réalisation des activités d’une entreprise intéresse, non seulement les dirigeants,
mais aussi, et surtout, les propriétaires, les salariés et les tiers. Les tiers se préoccupent de sa
solvabilité, c’est-à-dire la capacité d’une entreprise à rembourser ses dettes. Cette solvabilité
intéresse aussi les salariés, puisqu’il s’agit d’apprécier la possibilité de perception de leurs
salaires. Les propriétaires quant à eux orientent leur attention dans la rentabilité de l’affaire,
où il est généralement question, d’apprécier les résultats de l’exploitation. Les dirigeants,
enfin doivent s’activer sur sa gestion, où il est question de piloter l’entreprise vers l’atteinte
des objectifs fixés par les propriétaires, tout en satisfaisant les tiers et les salariés. Et, chacun
en ce qui le concerne, pour ne pas être spectateur seulement et subir la vie de l’entreprise,
recherche en permanence les informations y rattachées. Les tiers tenteront de regrouper les
informations sur l’actif net de l’entreprise et sur les indicateurs de solvabilité, afin de décider
sur l’initiative à entrer en relation ou de continuer la relation. Les salariés chercheront à
comprendre les mécanismes de calcul de leurs salaires, en regroupant des informations sur les
salaires. Les propriétaires à leur tour porteront toujours leurs attentions sur les états financiers
de l’entreprise, afin de cerner le montant du résultat, ainsi que les charges et les produits
rentrant dans sa détermination. Ces états financiers présentent également un avantage
primordial auprès des dirigeants en ce sens qu’ils s’en servent pour élaborer des indicateurs de
bonne gestion et de performances économiques et financières. Mais, la question que nous ne
pouvons nous empêcher de poser reste celle de savoir, où peuvent-ils trouver la bonne et
pertinente information sur l’entreprise, dont ils appartiennent ?
La comptabilité apparait alors comme la voie loyale et royale à suivre. Etant une
technique d’enregistrement et de traitement des information chiffrées d’ordre juridique et
économique, dans des comptes, la comptabilité générale des entreprises a cesser de décrire et
d’analyser seulement, mais aussi et surtout, communique également. Cette communication
qu’effectue l’entreprise avec d’autres tiers, à travers la comptabilité, s’effectue grâce aux
documents de synthèse tels que, le compte de résultat, bilan et l’annexe. Dans sa phase
pratique, elle tente d’expliquer son fonctionnement, par la présentation de tous les documents
et la passation des écritures dans son ensemble.
PREMIERE PARTIE : LES OPERATIONS COURANTES
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA COMPTABILITE
Objectifs : A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :
- définir la comptabilité générale;
- maitriser les principes comptables et les normes comptables ;
- maitriser les différents livres comptables ;
- maitriser les différents systèmes de tenu des comptes
Réévaluation légale : organisée par une loi interne des Etats parties, et normalement sous
le bénéfice d'avantages fiscaux (neutralité fiscale ou écart de réévaluation peu ou faiblement
imposable ; amortissements fiscaux calculés sur les montants réévalués, etc.).
Le Système comptable OHADA précise la technique de réévaluation qui porte exclusivement
sur les immobilisations corporelles et financières Le calcul des valeurs réévaluées peut se
fonder :
soit sur une méthode indiciaire, par utilisation d'indices officiels dans la limite des
valeurs actuelles ;
soit sur une méthode de coûts actuels (recherche des valeurs actuelles des éléments).
Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le
résultat de l’entité » (article 33 de l’Acte uniforme).
Cette définition de l’importance significative par ses conséquences sur le jugement des
utilisateurs montre le caractère relatif du critère (en fonction de la taille de l’entité
notamment) et la difficulté de son application, puisqu’elle place en responsabilité les
comptables, les dirigeants et les auditeurs, qui ont à prendre la décision de retenir ou
non l’élément en fonction de son importance significative présumée, donc de son influence
sur le jugement porté par telle ou telle catégorie de lecteurs des états financiers annuels. Les
conséquences de ce principe sont considérables et vont, selon le cas, dans le sens d’un
allégement ou d’un alourdissement de l’information comptable : a) dans le sens d’un
allégement de l’information
« l’arrondi » possible de certaines évaluations (stocks notamment) ; la possibilité
d’accélérer l’arrêté des comptes annuels, donc d’accélérer leur
publication, par des estimations raisonnables des comptes de régularisation (charges à payer,
produits à recevoir...) ne présentant pas de différence significative avec les montants
exacts ; la possibilité voire l’obligation de ne pas fournir, dans les Notes annexes aux
états
financiers, des informations n’atteignant pas le seuil d’importance significative.
Critères à retenir
Si la notion de « caractère significatif » n'est pas exclusivement liée à un critère quantitatif, ce
dernier peut, sur un plan pratique, aider à sa mise en œuvre. À titre indicatif, on peut
considérer qu'une information quantifiée sur le plan financier a un caractère significatif dès
lors que l'une au moins des conditions suivantes est remplie :
lorsque le poste qu'elle explique ou précise représente un certain pourcentage du total du
bilan (par exemple, entre 5 et 10 % au moins) ;
Ou lorsque la partie de variation du poste expliquée par l'information représente entre10 et
20 % du montant total du poste ;
Ou lorsque le montant considéré représente plus de 10 % du bénéfice net.
Les critères qui peuvent être retenus sont, par exemple, le résultat des activités ordinaires, le
résultat net, le chiffre d'affaires, les capitaux propres.
La nature de l'information en cause peut présenter un caractère qualitatif qui conduira
également à une mention dans les Notes annexes. De même, une information peut être
significative si elle répond par avance à une question susceptible de se poser à la lecture du
bilan ou du compte de résultat.
EXEMPLE
Une librairie qui reçoit en dépôt vente la majorité de ses livres, présentera un bilan
dont les stocks de livres seraient presque inexistants à l’actif (et donc a priori non
significatifs).
Mais, pour une pertinence de l’information financière, cette librairie doit mentionner dans les
Notes annexes qu’elle a eu recours pour la quasi-totalité de ces stocks de livres à un contrat
de dépôt vente et préciser la valeur desdits stocks.
4.2.1.1. Pertinence
Une information financière est pertinente lorsqu’elle permet d'influencer les
prises de décision et tient compte du besoin exprimé par un utilisateur légitime. Pour cela,
l'information doit avoir une valeur de prédiction, de validation, ou les deux.
Valeur prédictive : l’information financière a une valeur prédictive si elle peut être
utilisée comme une donnée par les utilisateurs pour prédire les résultats futurs.
Valeur de confirmation (ou rétrodictive) : l’information financière a une valeur de
confirmation si elle confirme ou modifie des évaluations précédentes.
La valeur prédictive et la valeur de confirmation de l’information financière sont
interdépendantes. L’information qui a une valeur prédictive a souvent aussi une valeur
de confirmation. Par exemple, des données sur les produits réalisés, pour une année
courante, peuvent être utilisées comme base pour la prévision des recettes de l’année
à venir. Elles peuvent également être comparées avec les prévisions de recettes de l’année en
cours ou des années précédentes. Les résultats de ces comparaisons peuvent aider l’utilisateur
à corriger et améliorer les processus qui ont servi à effectuer ces prévisions. La pertinence
s'appuie sur la convention de l'importance significative.
4.2.1.2. Fidélité
Selon le Système comptable OHADA, l’information financière donne une image fidèle
quand elle dépeint la substance économique de la transaction, de l’événement ou des
circonstances sous-jacents de façon complète, et exempte d’erreurs significatives.
Représentation complète : une représentation complète comprend les informations
nécessaires à un utilisateur pour comprendre les faits qui y sont présentés, y compris toutes les
évaluations nécessaires, les descriptions et explications.
Erreur significative : la fidélité ne signifie pas l'exactitude à tous les égards. Ainsi, on ne
peut déterminer si l'estimation d'une valeur non observable est exacte ou inexacte.
L'image que l’on donne de cette estimation peut toutefois être considérée comme
idéale si le montant est décrit clairement et si les limites du processus d'estimation sont
expliquées. L'expression « exempt d'erreurs" signifie qu'il n'y a pas d'erreurs ou d'omissions
dans la représentation du phénomène.
Le concept « d’image fidèle » (une image fidèle et non de l’image fidèle) retenu
dans le Système comptable OHADA est celui d’un objectif d’image fidèle dans le
respect de la convention de prudence (articles 3 et 6 de l’Acte Uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière) qui n’autorise pas le maintien dans ce cadre
conceptuel, de la neutralité comme l’une des caractéristiques de l’image fidèle.
Finalité de la comptabilité, l'image fidèle en pratique, est présumée résulter de l'application de
bonne foi des règles et des procédures du Système comptable OHADA en fonction de
la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et
de l'importance des opérations, des événements et des situations.
Toutefois, dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle impropre
à donner une image fidèle de l’entité, il doit y être dérogé. Il est alors nécessaire de
mentionner dans les Notes annexes les motifs de cette dérogation.
Les procédures de traitement sont des méthodes et moyens utilisés par l’entreprise pour
que les opérations nécessaires à la tenue des comptes et à l’obtention des états prévus ou
requis soient effectuées dans les meilleures conditions d’efficacité et au moindre coût sans
pour autant faire obstacle au respect par l’entreprise de ses obligations légales et
réglementaires.
IV- Les livres comptables
Toute entreprise tient :
- Un livre journal enregistrant ses opérations : o Soit jour par jour
o Soit par récapitulation, au moins mensuelle, des totaux de ces opérations, à
la condition de conserver, dans ce cas, tous documents permettant de
vérifier ces opérations jour par jour ;
- Un grand livre (ensemble des comptes utilisés dans une entreprise) pour l’ouverture et le
suivi de ses comptes en concordance avec les totaux des écritures du livre journal.
Toute entreprise fait, au moins une fois par an, un inventaire de ses éléments actifs et
passifs et arrête tous ses comptes en vue d’établir ses documents de synthèse.
La récapitulation de l’inventaire ainsi que les documents de synthèse sont transcrits sur un
livre d’inventaire.
Le livre journal et le grand livre sont détaillés en autant de journaux auxiliaires et livres
auxiliaires, ou documents selon l’importance et les besoins de l’entreprise.
Les données, enregistrées dans les journaux et livres auxiliaires ou documents sont
périodiquement centralisées dans le livre journal et le grand livre. Les écritures des journaux
auxiliaires sont récapitulées au livre journal au moins une fois par mois.
Les livres ou documents visés ci-dessus peuvent être tenus par tous moyens ou procédés
appropriés conférant un caractère d’authenticité aux écritures et compatibles avec les
nécessités de contrôle de la comptabilité.
Le livre journal et le livre d’inventaire sont établis dans la forme prescrite par la
réglementation en vigueur.
EXERCICES D’APPLICATION
Une série de dix (10) affirmations vous est donnée. Dites si ces affirmations sont vraies (V)
ou fausses (F).
1. En application du principe de prudence, les plus-values latentes, non encore définitives
et n'ayant qu'un caractère potentiel, ne sont pas comptabilisées.
2. Le principe de prudence conduit à prendre dans les comptes des charges probables et à
interdire de prendre dans les comptes des produits non encore réalisés.
3. Il est interdit d'imputer directement sur les capitaux propres d'ouverture les incidences
des changements de méthodes ou des omissions de produits et de charges des exercices
antérieurs.
6. Le principe de spécialisation des exercices exige que les charges et les produits de
chaque exercice comptable soient imputes a la période au cours de laquelle ils ont pris
naissance, à savoir, pour les produits, lorsqu'ils sont acquis et non pas seulement encaisses,
pour les charges, lorsqu'elles sont engagées et non pas seulement décaissées.
8. Pour la présentation des états financiers, les comptes d'actif peuvent être compenses
avec les comptes de passifs et, les comptes de charges compenses avec les comptes de
produits.
10. Lorsque l'entreprise est dans la situation de continuité de l'exploitation, les principes
comptables traditionnels continuent à s'appliquer.
CHAPITRE 2 : LE BILAN
OBJECTIFS :
A la fin de ce chapitre, l’étudiant (l’apprenant) doit être capable de :
- définir la notion de bilan, de l’actif du bilan et de passif du bilan ;
- Distinguer les éléments de l’actif du bilan et les éléments du passif du bilan ;
- Distinguer les biens de l’entreprise, ses dettes et ses capitaux propres ; - De
distinguer les éléments du haut du bilan et les éléments du bas du bilan ;
- De déterminer le résultat réalisé par une entreprise avec les éléments du bilan.
I- DEFINITION
C’est un tableau qui donne la situation du patrimoine d’une entreprise à une date
donnée. Le bilan est un tableau qui comporte deux parties : La partie gauche récapitule les
biens de l’entreprise qui matérialisent l’emploi des ressources qui ont été mises à la
disposition de l’entreprise. Cette partie prend le nom de « ACTIF » du bilan. La partie droite
indique l’origine des fonds utilisés par l’entreprise. Cette partie prend le nom de « PASSIF »
du bilan.
Le patrimoine est l’ensemble des biens et des dettes appartenant à une entreprise ou à
une personne.
Situation de l’entreprise
EMPLOIS
RESSOURCES
En comptabilité, la situation d’une entreprise à une date donnée est représentée par un
tableau appelée Bilan.
Les ressources s’inscrivent à droite et constituent le passif de l’entreprise. Les emplois
s’inscrivent à gauche et constituent l’actif de l’entreprise.
Bilan
Actif Passif
Biens Capital
Dettes
L’entreprise ne peut pas posséder plus de biens que ne lui permettent ses ressources.
C’est pour cela que :
EMPLOIS = RESSOURCES
ACTIF = PASSIF
Les différents éléments constitutifs de l’actif et du passif sont appelés postes du bilan. Un
bilan peut être dressé à tout moment. La durée légale entre deux documents successifs est
d’une année : c’est l’exercice comptable (qui va du 1 er janvier d’une année au 31 décembre de
la même année). L’exercice comptable coïncide actuellement avec l’année civile et le bilan
est établi au 31 décembre de chaque année.
EXERCICE D’Application :
M. BOUMA dispose d’une somme de 15 000 000 Fcfa et décide le 30 septembre de créer un
commerce de fruits et légumes. Ces 15 000 000 Fcfa constitue l’apport qu’il met à la
disposition de son entreprise.
Mais cette somme n’est pas suffisante pour débuter dans de bonnes conditions, et il emprunte
3 000 000 Fcfa à M. RAMOS.
Donc, au total, les sommes mises à la disposition du commerce s’élève à 18 000 000 Fcfa (15
000 000+3 000 000).
Avec cette somme, les biens suivants ont été achetés:
- un local : 10 000 000 Fcfa
- une balance électronique : 1 200 000 Fcfa
- un présentoir : 2 900 000 Fcfa Après ces achats, il
reste 3 900 000 Fcfa :
- dépôt en banque : 3 600 000 Fcfa
- en caisse : 300 000 Fcfa
TAF :
1) Quels sont les biens possédés par l’entreprise BOUMA ?
2) Quelles sont les ressources qui lui ont permis de posséder ces biens ?
3) déterminez la situation nette de l’entreprise BOUMA au 30 septembre.
4) Contrôlez l’égalité suivante : total des emplois = total des ressources.
5) Etablissez le bilan de BOUMA au 31 décembre.
Solution
1) Les biens que possède BOUMA sont :
Situation nette = Biens – Dettes A.N. : SN=18 000 000-3 000 000= 15 000 000 FCFA
4) Contrôlons l’égalité emplois = ressources
Ressources = capital + dettes = 15 000 000+3 000 000 = 18 000 000
Emplois = 10 000 000+1 200 000+ 2 900 000+ 3 600 000 + 300 000 = 18 000 000
18 000 000 = 18 000 000
EXERCICES
Exercice 1 :
Dans le tableau ci-dessous figurent les éléments du bilan de l’entreprise DJORA au 31
Décembre.
Eléments du bilan Biens Dettes
Immeuble 6 500 000
Meubles de Bureau 2 600 000
Micro-ordinateur 4 000 000
Somme due à Ets Corel 2 100 000
Emprunt dû à la banque 3 500 000
Avoir aux CCP 3 000 000
Facture Due au fournisseur Lucas 2 000 000
Facture Due par le client Rondu 1 300 000
Cotisations sécurité social 100 000
Totaux
Apport personnel M. DJORA ………
TAF :
1) Reportez dans la bonne colonne les sommes qui correspondent aux biens et aux
dettes.
2) Totalisez les colonnes biens et dettes.
3) Calculez le montant du capital de l’entreprise.
4) Etablissez le bilan de l’entreprise Mohamed au 31 Décembre.
5) Totalisez les colonnes.
6) Contrôlez que le total de l’actif est égal au total du passif.
Exercice 2.
Le GIC HOPE, entreprise agricole, veut établir le bilan de son exploitation, il vous
communique la valeur des éléments qu’il possède le 10 octobre.
Eléments du bilan Biens Dettes
Terrains 300 000 000
Constructions 200 000 000
Dettes fournisseurs 800 000
Tracteurs 40 000 000
Camionnette 5 000 000
Stock d’engrais 3 000 000
Emprunt au crédit agricole 3 200 000
Stock de semences 1 500 000
Fonds à la SGBC 12 000 000
Avoirs en caisse 2 500 000
Totaux
Montant du capital
TAF :
1) Triez les éléments d’actif et de passif en inscrivant les sommes dans la colonne
correspondante.
2) Déterminer la valeur du capital.
3) Etablissez le bilan de l’exploitation du GIC HOPE au 10 octobre.
4) Contrôlez que le total de l’actif est bien égal au total du passif.
Exercice 3.
Mme BELO, trésorière de l’association AKOB, vous communique au 15 novembre les
éléments d’actif et de passif de cette association.
Eléments du bilan Biens Dettes
Local appartenant à l’association 8 000 000
Cotisations des adhérents (à déterminer)
Emprunt à 5 ans 6 000 000
Matériel de reprographie 3 000 000
Matériel de vidéo 1 500 000
2Cv Citroën 850 000
Du aux fournisseurs 540 000
Totaux
TAF :
1) Triez les éléments de passif et d’actif en inscrivant les sommes dans la colonne
correspondante.
2) Déterminer le montant du capital, sachant qu’il est constitué par les cotisations
des adhérents.
3) Etablissez le bilan de l’association AKOB au 15 novembre.
4) Contrôlez l’égalité actif = passif.
L’activité d’une entreprise par des échanges avec l’extérieur : les fournisseurs, les clients, les
banques, l’Etat mais aussi par des opérations internes à l’entreprise. Ces opérations entrainent
des modifications dans la situation patrimoniale de l’entreprise. C’est à la comptabilité
générale que revient l’analyse et le suivi de ces opérations en les enregistrant régulièrement
dans l’ordre chronologique. Ces opérations donnent lieu à de flux.
On peut classer les flux économiques selon leur nature ou selon leur destination.
Selon leur nature, on distingue trois types de flux : les flux réels, les flux de service et les flux
financiers.
-les flux réels sont les mouvements de biens corporels (palpables) achetés (flux entrants) ou
vendus (flux sortants)
-les flux de service sont les mouvements des prestations achetés (flux entrants) ou vendues
(flux sortants)
-les flux financiers sont les mouvements d’argent payé (flux sortant) ou encaissé (flux entrant)
Selon leur destination, on distingue les flux internes et les flux externes.
-les flux externes naissent d’une transaction entre l’entreprise et un tiers extérieur à
l’entreprise.
-les flux internes naissent des transactions dans l’entreprise sans intervention d’un tiers
extérieur.
A tout flux réel ou de service correspond une contre-partie monétaire qui prend le nom
de flux financier. Un flux est matérialisé par une flèche qui a toujours un point de départ et un
point d’arrivée.
II- Représentation d’un flux 1- Flux
externe :
Entreprise Flux réel ou de service Tiers
Flux financier
Exe mple1 :
La société « MANDOP » livre des marchandises pour 600 000 FCFC à M. NONO
contre un paiement en espèces. Cette opération s’analyse comme suit :
Société Marchandises (Flux réel) M. NONO
MANDOP
Espèces : 2 500 000 (Flux financier)
Exemple 2 :
M. NONO fait appel à la société « transporte tout » pour acheminer ses marchandises
dans sa boutique. Les frais de transport s’élèvent à 20 000 FCFA.
Cette opération s’analyse comme suit :
M. NONO Transport des marchandises (Flux de service) Société
« transporte tout»
Espèces : 20 000 (Flux financier)
2- Flux interne
Entreprise Flux
Poste ds Poste ds
l’e/se l’e/se
Exemple 1 :
L’entreprise MANDOP fait un retrait de la banque 200 000 pour alimenter sa caisse.
Cette opération s’analyse comme suit :
Entreprise MANDOP
Banque 200 000 FCFA caisse
Flux financier
Exemple 2 : l’entreprise EWOU transporte les marchandises d’une valeur de 50 000 FCFA du
magasin A pour le magasin B.
Cette opération s’analyse comme suit
Entreprise EWOU
Magasin Marchandises : Magasin B
A 50000
Flux réel
EXERCICES:
1- L’entreprise FAN achète les marchandises pour 3 000 000 FCFA à la société CHIVAS
payé 1/3 en espèces le reste par virement bancaire. Analysez cette opération.
2- La société EPAH vend les marchandises pour 6 000 000 FCFA à son client
NGOLONG à des conditions suivantes : payable moitié en espèces et le reste à crédit.
Analysez cette opération.
3- La société « voyage » transporte les produits de son client Pierre à un prix convenu de
400 000 FCFA payable moitié en espèces, ¼ par chèque bancaire et ¼ dans 30 jours.
Analysez cette opération.
Toutes les opérations de l’entreprise doivent être enregistrées dans les livres de l’entreprise.
Ces livres doivent être tenus régulièrement et sous une forme conventionnelle d’un exercice à
l’autre ni d’une entreprise à l’autre.
La ressource est le moyen qui nous permet d’obtenir un bien ou un service ; c’est
l’origine ou le point de départ de toutes transactions.
L’emploi est le bien ou le service obtenu après une transaction ; c’est le point d’arrivé
ou la destination de toutes transactions.
L’enregistrement comptable d’une opération distingue :
- La ressource
- L’emploi
Pour chaque opération, on enregistre en emploi les flux qui ont leur destination dans
l’entreprise et en ressources les flux qui ont leur origine dans l’entreprise.
Exemple 1 : Achat des matières premières pour 5 000 000 payable 1 500 000 par chèque
bancaire et 3 500 000 dans 45 jours.
Analyse comptable :
Ressources : banque : 1 500 000
Dette : 3 500 000
Emploi : matières premières : 5 000 000
Exemple2 : la société ASSOUA achète à crédit du matériel à un fournisseur à 300 000 FCFA.
Enregistrement :
Ressource : dette envers le fournisseur : 300 000
Emploi : matériel : 300 000
Exemple 3 : règlement d’un client en espèces pour 800 000 FCFA
Ressource : client : 300 000
Emploi : caisse : 300 000
Exercice 1 : l’entreprise FOSSO a réalisée les opérations suivantes au cours du mois de Mai
2012 :
- Achat des marchandises contre espèces 4 500 000 F
- Vente des marchandises à crédit 6 000 000 F
- Achat des matières premières 800 000 F
- Virement des clients dans notre compte bancaire : 3 000 000 F
- Paiement du fournisseur 900 000 f
- Achat des marchandises pour 3 000 000 payable ½ en espèces, ¼ par chèque et ¼ dans
10 jours.
- Déplacement des matières 1ères d’une valeur de 120 000F de l’usine B pour l’usine C ;
- Vente des produits finis pour 1 000 000 f payable ½ en espèces, ¼ par chèque et ¼
dans 8 jours.
TAF : 1-représentez ces opérations en termes de flux
2-enregistrez ces opérations en emploi et ressource
Exercice 2 : Au cours du mois d’Octobre, M. HITDAODI a réalisé les opérations
suivantes :
- Achat au comptant en espèce des marchandises 200 000F
- Vente a crédit des marchandises 150 000F
- Achat a crédit de matériel de transport 700 000F
- Vente en espèce pour 800 000F des marchandises
Règlement effectué par le client NIDAL 3 000 000F
- Paiement du fournisseur NOSEL 2 000 000F
Travail à Faire :
Enregistrer ces opérations en emplois et ressources
I- Définition
Un compte est un tableau constitué de deux parties dans lequel on enregistre les
opérations de même nature au fur et à mesure qu’elles sont réalisées dans l’entreprise.
Par convention, la partie gauche est appelée débit et la partie droite est appelée crédit.
La loi impose des règles concernant la présentation et le contenu des documents comptables.
Ces règles font l’objet d’une norme définie par le plan comptable OHADA. L’établissement
du bilan est soumis à cette norme. A chaque poste de l’actif et du passif doit correspondre un
compte définit par le plan comptable OHADA. Celui-ci donne la liste et le contenu des
comptes nécessaires pour la tenue de la comptabilité. Les entreprises choisissent dans cette
liste les comptes dont elles ont besoin.
Ces comptes se repartissent en neufs classes d’après leur nature. Les cinq premières
regroupent les comptes nécessaires à l’établissement du bilan, les trois suivants permettent
d’établir le compte de résultat et la dernière concerne les engagements hors bilan et la
comptabilité analytique.
La liste du plan comptable OHADA est basée sur le système de classification décimale
idéologique.
Exemple de codification pour la classe 2.
2 Comptes d’immobilisations
21 Immobilisations corporelles
211 Frais de recherche et de développement.
Tracé du compte
Il existe plusieurs tracés de comptes.
Exemple de tracés.
Compte schématique
Application
L’entreprise MOTTO EUGENE est titulaire d’un compte (Banque) à la SGBC. Le
1Novembre, ce compte présente un solde débiteur de 80 000 F.
Les opérations suivantes ont été effectuées pendant le mois de novembre :
Le 05/11 Retrait d’espèces de la banque pour la caisse 15 000 F,
Le 8/11 : Virement des clients (Avis de crédit N°102) 50 000F,
Le 12/11 : Règlement par chèque location terrain 14 000 F,
Le 15/11 : Règlement par chèque au fournisseur ENAME 48 000 F,
Le 16/11 : Virement bancaire client EYAMO 12 400 F,
Le 18/11 : Versement d’espèces en banque 8 000 F,
Le 20/11 : Achat d’un ordinateur réglé par chèque 50 000 F,
Le 21/11 : Règlement par chèque de la facture du garagiste 2 000 F Travail
à Faire
1- Présentez le compte banque à colonnes séparées
2- Présenter le compte banque (en colonnes mariées avec solde) arrêté au 30 Novembre
3- Présentez schématiquement le compte banque.