Cour de Comptabilité Generale

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 40

COURS DE COMPTABILITE GENERALE

OBJECTIFS GENERAUX
La tenue d’une comptabilité vise à obtenir des informations financières fiables en vue :
- de prendre des décisions pour une bonne gestion de l’organisation ;
- de rendre compte aux membres de l’utilisation des fonds par l’organisation ;
- de justifier l’utilisation des fonds confiés par les bailleurs ;
- de répondre aux obligations légales vis à vis de l’Etat ;

La comptabilité est tout simplement utile à toute organisation pour sa pérennité économique,
financière et sociale. C’est un outil très important de gestion interne. Lorsque la comptabilité
est correctement tenue et à jour, elle permet à tout moment de guider les responsables de
l’organisation dans la prise de décisions. Toutes sortes d’informations peuvent être fournies
par la comptabilité, comme par exemple :

• le solde bancaire après le dernier chèque émis ;


• les créances sur les débiteurs ;
• les dettes vis à vis des créanciers ;
• le montant des avances non encore justifiées ;
• le coût total de construction d’un puits.

Il va sans dire que pour être utile, la comptabilité doit être tenue à jour et les dépenses et les
recettes doivent être enregistrées de manière exhaustive. Sinon, les informations produites ne
seront pas fiables. Chaque système comptable est pourvu d’un mécanisme de contrôle qui
permet au comptable de vérifier s’il n’a pas omis certaines dépenses ou recettes ni enregistré
des montants incorrects.

La tenue d’une comptabilité revêt un caractère obligatoire à plusieurs points de vue :


• juridique : au Cameroun, l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires (OHADA) et l’ordonnance n°84-06 portant régime des associations imposent la
tenue d’une comptabilité ;
• statutaire : les statuts et le règlement intérieur disposent de la tenue d’une comptabilité et
déterminent les attributions des personnes qui en sont responsables
• contractuelle : Les accords de subvention signés avec leurs partenaires financiers font
obligation aux organisations de justifier les fonds reçus à travers des rapports financiers.

PLAN DU COURS

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : LES OPERATIONS COURANTES


CHAPITRE 1 : GENERALITE SUR LA COMPTABILITE
CHAPITRE 2 : LE BILAN
CHAPITRE 3 : L’ANALYSE DES OPERATIONS DE L’ENTREPRISE
CHAPITRE 4 : LE COMPTE
CHAPITRE 5 : LA PARTIE DOUBLE
CHAPITRE 6 : LA BALANCE
CHAPITRE 7 : LA DETERMINATION DU RESULTAT
CHAPITRE 8 : L’ORGANISATION COMPTABLE
CHAPITRE 9 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)
CHAPITRE 10 : LES OPERATION S D’ACHAT DE VENTE DES
MARCHANDISES
CHAPITRE 11 : LES EMBALLAGES
CHAPITRE 12 : LES OPERATIONS DE TRESORERIE
CHAPITRE 13 : LA COMPTABILITE DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES
CHAPITRE 14 : LES CHARGES DE PERSONNEL
CHAPITRE 15 : LE CYCLE DE FINANCEMENT
CHAPITRE 16 : LE CYCLE D’INVESTISSEMENT
CHAPITRE 17 : LE SYSTEME COMPTABLE CENTRALISATEUR (JA)

DEUXIEME PARTIE : LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE


CHAPITRE 18 : LES AMORTISSEMENTS
CHAPITRE 19 : LES SORTIES D’IMMOBILISATIONS
CHAPITRE 20 : LES PROVISIONS
CHAPITRE 21 : LES AUTRES REGULARISATIONS
CHAPITRE 22 : LES ETATS FINANCIERS ANNUELS
CONCLUSION

La comptabilité a été développée pour la 1 ère fois en 1494 par un mathématicien de


nationalité Italien au nom de Luca Pacioli dans son livre intitulé SUMMA
ARITHMETICAE.
Cette technique sera introduite en France en 1673 mais ne sera obligatoire qu’en
1808 avec l’apparition du 1er code de commerce. Le tout 1er plan comptable français voit le
jour en 1947 et sera actualisé en 1958. S’inspirant de ce plan comptable français, certains
chefs d’Etats Africains vont se réunir à Brazzaville en 1970 et vont mettre sur pied le plan
comptable OCAM (organisation commune Africaine et Malgache). Ce plan voit le jour dès
1971.
Le 17 Octobre 1993 à l’Ile Maurice, sur la base des normes conventionnelles
internationales 16 Etats Africains francophones vont signer le traité portant sur
l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Ces Etats sont : BENIN, BURKINA
FASSO, CAMEROUN, RCA , COMORES , CONGO, COTE D’IVOIRE, GABON,
GUINEE, GUINEE BISSAO, GUINEE EQUATORIALE, MALI, NIGER, SENEGAL,
TCHAD, TOGO.
Le 23 et 24 Mars 2000, le conseil des ministres de ces 16 Etats adopte l’acte uniforme
portant création de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires
(OHADA). Le système comptable OHADA entre en vigueur au Cameroun le 1 er Janvier
2001.
La comptabilité est définit par le droit comptable, le droit comptable étant l’ensemble
des règles qui régissent et organise la pratique de la comptabilité. Il trouve ses origines des
sources nationales et internationales.
La complexité de l’activité économique moderne a fait de la comptabilité un instrument
d’analyse économique et le pivot d’une gestion éclairée pour atteindre ce double objectif, la
comptabilité est scinder en grandes branches :
- La comptabilité générale
- La comptabilité analytique de gestion
- La comptabilité prévisionnelle ou budgétaire

La comptabilité est un système d’organisation et de traitement des opérations


permettant de saisir, de classer et d’enregistrer les données de base chiffrés afin de fournir un
ensemble d’information utile aux décideurs et aux autres utilisateurs de l’information
comptable.
La comptabilité a pour finalité de :
- Donner une image fidèle de la situation de l’entreprise ;
- Un moyen de preuve et de contrôle des transactions commerciales ;
- Un moyen d’information pour toutes les parties concernées par la vie de l’entreprise (le
banquier, les actionnaires, le personnel, l’Etat, …) ;
- Un moyen de calcul de l’assiette de l’impôt (IS, IRPP, TVA, …).
INTRODUCTION GENERALE

La réalisation des activités d’une entreprise intéresse, non seulement les dirigeants,
mais aussi, et surtout, les propriétaires, les salariés et les tiers. Les tiers se préoccupent de sa
solvabilité, c’est-à-dire la capacité d’une entreprise à rembourser ses dettes. Cette solvabilité
intéresse aussi les salariés, puisqu’il s’agit d’apprécier la possibilité de perception de leurs
salaires. Les propriétaires quant à eux orientent leur attention dans la rentabilité de l’affaire,
où il est généralement question, d’apprécier les résultats de l’exploitation. Les dirigeants,
enfin doivent s’activer sur sa gestion, où il est question de piloter l’entreprise vers l’atteinte
des objectifs fixés par les propriétaires, tout en satisfaisant les tiers et les salariés. Et, chacun
en ce qui le concerne, pour ne pas être spectateur seulement et subir la vie de l’entreprise,
recherche en permanence les informations y rattachées. Les tiers tenteront de regrouper les
informations sur l’actif net de l’entreprise et sur les indicateurs de solvabilité, afin de décider
sur l’initiative à entrer en relation ou de continuer la relation. Les salariés chercheront à
comprendre les mécanismes de calcul de leurs salaires, en regroupant des informations sur les
salaires. Les propriétaires à leur tour porteront toujours leurs attentions sur les états financiers
de l’entreprise, afin de cerner le montant du résultat, ainsi que les charges et les produits
rentrant dans sa détermination. Ces états financiers présentent également un avantage
primordial auprès des dirigeants en ce sens qu’ils s’en servent pour élaborer des indicateurs de
bonne gestion et de performances économiques et financières. Mais, la question que nous ne
pouvons nous empêcher de poser reste celle de savoir, où peuvent-ils trouver la bonne et
pertinente information sur l’entreprise, dont ils appartiennent ?
La comptabilité apparait alors comme la voie loyale et royale à suivre. Etant une
technique d’enregistrement et de traitement des information chiffrées d’ordre juridique et
économique, dans des comptes, la comptabilité générale des entreprises a cesser de décrire et
d’analyser seulement, mais aussi et surtout, communique également. Cette communication
qu’effectue l’entreprise avec d’autres tiers, à travers la comptabilité, s’effectue grâce aux
documents de synthèse tels que, le compte de résultat, bilan et l’annexe. Dans sa phase
pratique, elle tente d’expliquer son fonctionnement, par la présentation de tous les documents
et la passation des écritures dans son ensemble.
PREMIERE PARTIE : LES OPERATIONS COURANTES
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA COMPTABILITE
Objectifs : A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :
- définir la comptabilité générale;
- maitriser les principes comptables et les normes comptables ;
- maitriser les différents livres comptables ;
- maitriser les différents systèmes de tenu des comptes

La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de :


 Saisir, classer, enregistrer les opérations commerciales et financières de l’entreprise et
de retracer toutes les transformations subies par les capitaux mis à sa disposition.
 Fournir après traitement un ensemble de documents de synthèse.
Toute entreprise doit non seulement établir des comptes réguliers et sincères mais être aussi la
source d’une information normalisée et vérifiable à destination des tiers de plus en plus
nombreux.
Les informations comptables doivent donner à leurs utilisateurs une description adéquate,
loyale, claire, précise et complète des opérations, événements et situations.
La comptabilité et le cadre institutionnel
Le législateur est intervenu pour réglementer la comptabilité « moyen de gestion et de
direction des entreprises ».
 La comptabilité est un moyen de preuve entre les commerçants.
 La comptabilité est un moyen d’information des associés (actionnaires), des salariés et
des tiers en général.
 La comptabilité est un moyen de calcul de l’assiette de différents impôts.
 La comptabilité doit permettre d’obtenir des informations homogènes sur le plan
national et international, d’où la nécessité d’être réglementée part l’élaboration d’un
plan comptable général.
 La comptabilité doit tenir compte de l’influence de la jurisprudence et de la doctrine.

I- LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX

La comptabilité moderne est conventionnelle. Pour assurer sa fonction de


communication, elle a établi les postulats généralement admis pour l’établissement des états
financiers.
Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable de
l’entité.
Issus historiquement de la pratique comptable, ces principes sont intégrés dans les
cadres conceptuels et les normes comptables, et tirent leur légitimité de leur reconnaissance
par les acteurs du monde comptable. Ce sont les postulats et conventions comptables
qui sont couramment regroupés sous le terme générique de principes comptables.

4.1. Postulats et conventions comptables


4.1.1. Les postulats comptables
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des
principes acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.
Les postulats retenus pour définir le champ du modèle comptable du Système
comptable OHADA sont les suivants :
Postulat de l’entité
Postulat de la comptabilité d’engagement
Postulat de la spécialisation des exercices
Postulat de la permanence des méthodes
Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique

4.1.1.1. Postulat de l’entité


Il s’agit d’une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre, d’une part, la
personne morale ou le groupe et d’autre part son ou ses propriétaires (exploitant, associés,
actionnaires, membres). En effet, l’entité est considérée comme étant une personne morale
ou un groupe autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques. La
comptabilité financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l'entité et
celui de ses propriétaires. Ce sont les transactions de l'entité et non celles des propriétaires
qui sont prises en compte dans les états financiers de l’entité.
Une entité s'étend à toute organisation exerçant une activité économique et qui contrôle et
utilise des ressources économiques. Lorsqu’une entité (personne morale) contrôle une
ou plusieurs entités, l’ensemble forme un groupe qui doit présenter des états financiers
consolidés.

4.1.1.2. Postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice


Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces
transactions ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou
paiements. Ils sont enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états
financiers des exercices auxquels ils se rattachent. L'information financière ainsi
établie, à l'exception de celle contenue dans le tableau des flux de trésorerie et sous
réserve des dispositions spécifiques concernant le Système Minimal de Trésorerie,
renseigne les utilisateurs, non seulement sur les transactions passées ayant entraîné des
flux de trésorerie, mais également sur des obligations et autres événements entraînant des
encaissements et des paiements futurs.

4.1.1.3. Postulat de la spécialisation des exercices


Ce postulat, prévu à l’article 59 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable
et à l’information financière, signifie que la vie de l’entité étant découpée en périodes
appelées « exercices » à l’issue desquels sont publiés des états financiers annuels, il
faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui le concernent (nés de
l’activité de cet exercice), et ceux-là seulement.
D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un exercice, toutes
les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être déterminées et
rattachées à ce même exercice.
Ce raisonnement ne peut s’étendre à toutes les charges car certaines ne peuvent être
rattachées à aucun produit déterminé et constituent des charges « de période »
engendrant réduction d’actif ou augmentation de passif. L’exemple type est constitué
par les frais d’administration générale de l’entité.
Le respect de ce postulat est assuré par le biais de comptes dits de régularisation qui
permettent d'ajuster les produits et les charges dans le temps.
Enfin, une entité doit ajuster les montants comptabilisés dans ses états financiers pour tenir
compte des événements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à la date d’arrêté
des compte si ceux-ci contribuent à confirmer des situations qui existaient à la clôture
de l’exercice (par exemple : révélation de la situation compromise d’un client rendant la
créance douteuse).
Par contre, les événements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à la
date d’arrêté des comptes qui indiquent des situations apparues postérieurement à la clôture de
l’exercice ne donnant pas lieu à des ajustements des états financiers (par exemple : sinistre
intervenu après la date de clôture ne remettant pas en cause la continuité d’exploitation).
4.1.1.4. Postulat de la permanence des méthodes
Le postulat de permanence des méthodes rappelé dans l’article 40 de l’Acte uniforme
relatif au droit comptable et à l’information financière exige que les mêmes méthodes de
prise en compte, de mesure et de présentation soient utilisées par l'entité d'une période à
l'autre. En effet, la comparabilité et la cohérence des informations comptables au cours
de périodes successives implique la permanence des méthodes d'évaluation et de
présentation.
Le terme « méthode comptable » s’applique - aux méthodes et règles d’évaluation et
de présentation des comptes.
On peut cependant déroger à la fixité des méthodes si un changement exceptionnel
est intervenu dans la situation de l'entité ou dans le contexte économique, industriel ou
financier et que le changement de méthodes fournit une meilleure information financière
compte tenu des évolutions intervenues.
a) Changement de méthodes comptables
Nature des changements de méthodes comptables Un changement de méthodes
comptables résulte : soit du remplacement d’une méthode comptable par une autre
lorsqu’une option
implicite ou explicite existe. Cela constitue un changement de méthode comptable
stricto sensu (exemple : passage de la méthode d’évaluation des stocks CMP à la
méthode FIFO).
soit d’un changement de réglementation comptable (adoption d’un nouveau référentiel
comptable tel que le Système comptable OHADA révisé).
A la différence des changements de méthodes qui sont opérés à l’initiative de l’entité,
les changements de réglementation comptable s’imposent à elle. Un changement de
réglementation comptable est décidé par une autorité compétente en la matière ; il n’a pas à
être justifié par l’entité.
L'adoption d'une méthode comptable pour des événements ou opérations qui diffèrent sur le
fond d'événements ou d'opérations survenues précédemment, ou l'adoption d'une
nouvelle méthode comptable pour des événements ou opérations qui étaient jusqu'alors
sans importance significative, ne constituent pas des changements de méthodes comptables.
Traitement comptable des changements de méthodes
Tout changement de méthode comptable, dès lors qu’il induit des modifications significatives
dans les états financiers de l’exercice, ou est susceptible d’en induire lors d’exercices
suivants :
doit faire l’objet d’une information dans les Notes annexes ; et l'effet, après impôt, de
la nouvelle méthode est calculé de façon rétrospective, comme si celle-ci avait toujours
été appliquée. Pour les comptes individuels, l’impact fiscal ne concerne que l’impôt exigible
(et non l’impôt différé) qui doit tenir compte des dispositions fiscales en vigueur sur le plan
national. Ainsi par exemple, lorsque l’application rétrospective d’une méthode n’a aucune
incidence fiscale en matière d’impôt exigible, le changement de méthode affectera le
compte de report à nouveau pour un montant déterminé avant impôt.
Dans les cas où l'estimation de l'effet à l'ouverture ne peut être faite de façon objective, en
particulier lorsque la nouvelle méthode est caractérisée par la prise en compte d'hypothèses, le
calcul de l'effet du changement sera fait de manière prospective.
L'impact du changement déterminé à l'ouverture, après effet d'impôt, est imputé en « report à
nouveau » dès l'ouverture de l'exercice sauf :
- s’il existe des dispositions transitoires dans le cas d’une nouvelle règlementation
comptable ;
- si, en raison de l'application de règles fiscales, l'entité est amenée à
comptabiliser l'impact du changement dans le compte de résultat en valeur brute
(compte de charges par nature avec mention dans les Notes annexes).
Tel est le cas si le changement de méthode a pour impact une diminution des capitaux
propres.
Il s’agit là d’une première exception à la convention de correspondance « bilan de clôture
bilan d’ouverture ».
Au cours des exercices ultérieurs : lorsque les changements de méthodes comptables ont
conduit à comptabiliser des provisions sans passer par le compte de résultat, la reprise
de ces provisions s'effectue directement par les capitaux propres pour la partie qui n'a pas
trouvé sa justification.
Information comparative : des informations pro-forma des exercices antérieurs
présentés sont établies suivant la nouvelle méthode afin d’assurer la comparabilité. b)
Changements d'estimation et de modalités d'application
Nature des changements d’estimation et de modalités d’application
De nombreux éléments des états financiers ne peuvent être évalués avec précision en raison
des incertitudes inhérentes à la vie des affaires et ne peuvent faire l’objet que d’une
estimation. La procédure d’estimation repose sur des jugements fondés sur les
dernières informations fiables fournies. Elles sont notamment relatives :
Aux créances douteuses
Aux durées d’amortissement
À l’obsolescence du stock.
Une estimation est révisée si les circonstances sur lesquelles elle était fondée sont modifiées
par suite de nouvelles informations ou d’une meilleure expérience ; par exemple, une
nouvelle estimation de la durée de vie d’une immobilisation conduit à revoir le plan
d’amortissement.
Les estimations sont faites en dehors des méthodes comptables qu’elles ne remettent pas en
cause. Le fait de réviser une estimation ne confère pas nécessairement à l’ajustement
correspondant la qualité d’élément exceptionnel ni le caractère de correction d’erreur.
Traitement comptable des changements d’estimation et de modalités d’application
Les changements d'estimation et de modalités d'application n'ont qu’un effet sur l'exercice en
cours et les exercices futurs. L'incidence du changement correspondant à l'exercice en cours
est enregistrée dans les comptes de l'exercice. c) Changements d’options fiscales
Nature des changements d’options fiscales
L’adoption par les autorités fiscales de nouvelles mesures accordant des avantages
fiscaux aux entités entraîne des changements de présentation et/ou d’évaluation dans les
états financiers. Parmi les modifications d’options fiscales, on peut citer :
La constatation ou la reprise d’amortissements dérogatoires lorsqu’une entité applique le
système dégressif prévu par le code général des impôts ;
La constitution ou la reprise d’autres provisions réglementées.
Traitement comptable des changements d’options fiscales
Les changements d'options fiscales n'ont un effet que sur l'exercice en cours et les exercices
futurs. L'incidence des changements d'options fiscales correspondant à l'exercice en cours est
constatée dans le résultat de l'exercice. d) Corrections d'erreurs
Nature des corrections d’erreurs
Des erreurs, omissions matérielles, peuvent survenir dans les cas suivants :
Erreurs de calcul ;
Erreurs dans l’application des méthodes comptables ;
Négligences, mauvaises interprétation des faits ;
Adoption d'une méthode comptable non admise.
Traitement comptable des corrections d’erreurs
La comptabilisation des corrections d'erreurs, d'omissions matérielles, peut être regroupée en
deux catégories :
Les erreurs commises et découvertes sur l’exercice en cours ;
Les erreurs découvertes sur l’exercice en cours et commises sur les exercices antérieurs
appelés « erreurs d’un exercice antérieur».
Erreurs commises et découvertes sur l’exercice en cours,
Des erreurs commises dans la comptabilité au cours de l’exercice et découverte au cours du
même exercice doivent être corrigées avant l’arrêté des comptes. Dans ce cas, toute correction
d’erreur s’effectuera exclusivement par inscription en négatif des éléments erronés ;
l’enregistrement exact sera ensuite opéré (article 20 du droit comptable). Erreurs d’un
exercice antérieur
Toute correction d’erreur découverte sur l’exercice en cours et commise sur les
exercices antérieurs, doit faire l’objet d’une information dans les Notes annexes.
La correction d’une erreur significative commise au cours d’un exercice antérieur doit être
opérée par ajustement des capitaux propres d’ouverture (diminution ou augmentation
du report à nouveau).
Il s’agit là de la seconde exception de la convention de correspondance « bilan de clôture
bilan d’ouverture », avec celle résultant du changement de méthode ayant un impact
fort significatif sur les états financiers.
Par contre, la correction d’une erreur non significative commise au cours d’un
exercice antérieur doit être effectué directement dans les comptes de bilan ou de gestion de
l’exercice en cours.

4.1.1.5. Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique


Selon ce postulat, pour que l'information représente d'une manière pertinente les
transactions et autres événements qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'ils
soient enregistrés et présentés en accord avec leur substance et la réalité économique et non
pas seulement selon leur forme juridique.
Le Système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce postulat comptable.
Les quatre applications (au lieu de cinq applications dans l’ancien référentiel comptable) qui
sont faites du principe de prééminence de la réalité sur l’apparence sont les suivantes :
Inscription à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus
avec clause de « réserve de propriété » ;
Inscription à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d’un contrat de
location acquisition (côté preneur) et d’une créance de location financement (côté
bailleur).Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente ou tout
autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est raisonnablement
certain d’exercer) ;
inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou
honorés ; inscription dans les « charges de personnel » du personnel facturé par
d’autres
entités.
Dans ces quatre cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les suivantes :
inscription au passif, en contrepartie des valeurs d’actif, de comptes de dettes
financières spécifiques (crédit-bail et location-vente, réserve de propriété...), de dettes de
trésorerie (crédits d’escompte...) ;
inscription dans les charges et les produits des éléments correspondants : dotations
aux amortissements, charges financières (crédit-bail, location-vente), charges de
personnel (personnel intérimaire).
Contrairement aux dispositions prévues par l’ancien référentiel comptable qui prévoyait
l’inclusion dans le patrimoine du concessionnaire, des biens mis à sa disposition par
le concédant, ce cadre conceptuel exclut de tels biens du patrimoine du concessionnaire car,
ils ne répondent pas à la définition d’un actif (ressource économique actuelle contrôlée
par l’entité).

4.1.2. Les conventions comptables


Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes
dans l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles
ont un caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier
d’un pays ou d’un espace géographique à un autre.
Les conventions comptables servant de guide pour l’élaboration des états financiers annuels
du Système comptable OHADA sont les suivantes :
Convention du coût historique
Convention de prudence
Convention de régularité et transparence
Convention de la correspondance bilan de clôture- bilan d’ouverture
Convention de l’importance significative
4.1.2.1. Convention du coût historique
La convention du coût historique consiste à comptabiliser les opérations sur la
base de la valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de son
pouvoir d’achat. Il repose sur la stabilité de l’unité monétaire qui doit permettre
d’additionner des unités monétaires de différentes périodes, sans dénaturer l’information
comptable.
Selon la convention du coût historique, les actifs sont comptabilisés pour le montant payé ou
pour la valeur de la contrepartie qui a été donnée pour les acquérir. Les passifs sont
comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de l’obligation ou, dans
certaines circonstances (par exemple, les impôts sur les bénéfices), le montant que l’on
s’attend à verser pour éteindre le passif (passif externe) dans le cours normal de l’activité.
Selon les articles 35 et 36 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière, la méthode d’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur la
convention du coût historique. Ainsi donc, à leur date d' entrée dans le patrimoine de
l' entité, la valeur des actifs est déterminée dans les conditions suivantes :
Les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d'acquisition ;
Les actifs produits par l’entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
Les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
Les actifs acquis par voie d’échange sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs reçus,
sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable. Dans ce cas, les actifs acquis
sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs donnés en échange.
Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d'origine constitue une
information vérifiable reposant sur une évidence. Dérogation au principe du coût historique
Lorsque les déformations dues à l’inflation deviennent trop fortes, le Système
comptable OHADA a prévu, le recours à la réévaluation qui peut être libre ou légale.
Réévaluation libre : généralement sans avantages fiscaux (1'augmentation des capitaux
propres résultant de la réévaluation est considérée par le fisc comme un « bénéfice »
imposable) ;

Réévaluation légale : organisée par une loi interne des Etats parties, et normalement sous
le bénéfice d'avantages fiscaux (neutralité fiscale ou écart de réévaluation peu ou faiblement
imposable ; amortissements fiscaux calculés sur les montants réévalués, etc.).
Le Système comptable OHADA précise la technique de réévaluation qui porte exclusivement
sur les immobilisations corporelles et financières Le calcul des valeurs réévaluées peut se
fonder :
soit sur une méthode indiciaire, par utilisation d'indices officiels dans la limite des
valeurs actuelles ;
soit sur une méthode de coûts actuels (recherche des valeurs actuelles des éléments).

4.1.2.2. Convention de prudence


Cette convention est énoncée d’entrée dans les articles 3 et 6 de l’Acte uniforme
relatif au droit comptable et à l’information financière : « La comptabilité doit
satisfaire, dans le respect de la convention de prudence, aux obligations de régularité,
de sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la
communication des informations qu’elle a traitées. »
La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions d’incertitude
afin d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever
le patrimoine ou le résultat de l'entité. Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués,
et les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués.
La convention de prudence est avant tout, dans le contexte socio-économique et culturel de
nos entités, un moyen d’une part, de protéger et, surtout de garder la confiance des tiers et,
d’autre part de prévenir toutes distributions de dividendes fictifs (distribution de plus-values
potentielles) susceptibles de nuire à leur équilibre financier, leur croissance et leur capacité
d’autofinancement.
Toutefois, l'application de ce principe de prudence ne doit pas conduire à la création
de réserves occultes ou de provisions excessives, la sous-évaluation délibérée des actifs ou
des revenus ou la surévaluation délibérée des passifs ou des charges.

4.1.2.3. Convention de régularité et transparence


Dans le droit comptable OHADA, cette convention a été affirmée dans les articles 6, 8,
9, 10 et 11 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière. En
fait, il imprègne tous les textes relatifs à l’information externe.
Il faut inclure dans ce concept :
la conformité aux règles et procédures du Système comptable OHADA, au plan
comptable et à sa terminologie, à ses présentations d’états financiers (notion de
régularité)... ;
La présentation et la communication claire et loyale de l’information, sans intention de
dissimuler la réalité derrière l’apparence (article 6 de l’Acte uniforme) ;
le respect de la règle de non-compensation, dont l’inobservation entraînerait des
confusions juridiques et économiques et fausserait l’image que doivent donner les états
financiers annuels. Sont uniquement autorisées les compensations juridiquement fondées
(article 34 de l’Acte uniforme) en vertu de la loi ou du contrat...

4.1.2.4. Convention de la correspondance bilan de clôture – bilan d’ouverture


Cette convention est rappelée à l’article 34 de l’Acte uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière : « le bilan d’ouverture d’un exercice doit
correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent ».
Cette convention, classique mais d’application délicate, a pour principale conséquence
que l’on ne peut imputer directement sur les capitaux propres (à l’ouverture de l’exercice,
donc à la clôture de l’exercice précédent) :
Ni les incidences (gains ou pertes) des changements de méthode comptable ;
Ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été omis.
Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.
Dans le cadre du Système comptable OHADA, il a été considéré qu’il n’existait que deux cas
d’imputation possible, directement sur les capitaux propres, sans « passer » par le compte de
résultat :
Celui de l’incidence d’un changement de méthodes ayant un impact fort significatif sur les
états financiers ;
Celui de la correction d’une erreur significative.

4.1.2.5. Convention de l’importance significative


Cette convention, bien qu’énoncée formellement à l’article 33 de l’Acte uniforme
relatif au droit comptable et à l’information financière, à propos des notes aux états
financiers, concerne également tous les autres états financiers.

Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le
résultat de l’entité » (article 33 de l’Acte uniforme).
Cette définition de l’importance significative par ses conséquences sur le jugement des
utilisateurs montre le caractère relatif du critère (en fonction de la taille de l’entité
notamment) et la difficulté de son application, puisqu’elle place en responsabilité les
comptables, les dirigeants et les auditeurs, qui ont à prendre la décision de retenir ou
non l’élément en fonction de son importance significative présumée, donc de son influence
sur le jugement porté par telle ou telle catégorie de lecteurs des états financiers annuels. Les
conséquences de ce principe sont considérables et vont, selon le cas, dans le sens d’un
allégement ou d’un alourdissement de l’information comptable : a) dans le sens d’un
allégement de l’information
« l’arrondi » possible de certaines évaluations (stocks notamment) ; la possibilité
d’accélérer l’arrêté des comptes annuels, donc d’accélérer leur
publication, par des estimations raisonnables des comptes de régularisation (charges à payer,
produits à recevoir...) ne présentant pas de différence significative avec les montants
exacts ; la possibilité voire l’obligation de ne pas fournir, dans les Notes annexes aux
états
financiers, des informations n’atteignant pas le seuil d’importance significative.

b) dans le sens d’une extension de l’information


Tous les points cités ci-dessus conduisent à un allégement des travaux comptables. D’autres
alourdissent les états financiers, en l’occurrence les Notes annexes : le principe
conduit à l’obligation de fournir dans ces notes toute information (de nature comptable et
financière, qu’elle soit d’origine économique ou juridique) d’importance significative, même
si elle n’est pas prévue explicitement dans le Système comptable OHADA. Il en est ainsi par
exemple :
dans les événements postérieurs à la clôture de l’exercice, perte d’un marché important
à l’exportation ou innovation technologique née après la date de clôture rendant caduque une
partie du potentiel de production de l’entité.
c) Appréciation du caractère significatif d'une information
La notion de « seuil de signification » est, avant tout, le fruit d'une appréciation subjective et
ne saurait être ramenée à une dimension exclusivement quantitative ; elle implique, au
contraire, une étude au cas par cas en fonction des particularités de l'entité.

Critères à retenir
Si la notion de « caractère significatif » n'est pas exclusivement liée à un critère quantitatif, ce
dernier peut, sur un plan pratique, aider à sa mise en œuvre. À titre indicatif, on peut
considérer qu'une information quantifiée sur le plan financier a un caractère significatif dès
lors que l'une au moins des conditions suivantes est remplie :
lorsque le poste qu'elle explique ou précise représente un certain pourcentage du total du
bilan (par exemple, entre 5 et 10 % au moins) ;
Ou lorsque la partie de variation du poste expliquée par l'information représente entre10 et
20 % du montant total du poste ;
Ou lorsque le montant considéré représente plus de 10 % du bénéfice net.
Les critères qui peuvent être retenus sont, par exemple, le résultat des activités ordinaires, le
résultat net, le chiffre d'affaires, les capitaux propres.
La nature de l'information en cause peut présenter un caractère qualitatif qui conduira
également à une mention dans les Notes annexes. De même, une information peut être
significative si elle répond par avance à une question susceptible de se poser à la lecture du
bilan ou du compte de résultat.
EXEMPLE
Une librairie qui reçoit en dépôt vente la majorité de ses livres, présentera un bilan
dont les stocks de livres seraient presque inexistants à l’actif (et donc a priori non
significatifs).
Mais, pour une pertinence de l’information financière, cette librairie doit mentionner dans les
Notes annexes qu’elle a eu recours pour la quasi-totalité de ces stocks de livres à un contrat
de dépôt vente et préciser la valeur desdits stocks.

4.2. Caractéristiques qualitatives d’une information financière utile


Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers doivent garantir la
transparence sur la réalité de l’entité en présentant une information complète et utile.
Cette information doit répondre aux caractéristiques qualitatives classées en deux catégories :
Les caractéristiques essentielles ;
Les caractéristiques auxiliaires.

4.2.1. Les caractéristiques essentielles


Pour que l’information financière soit utile, elle doit être pertinente et représenter
fidèlement ce qu’elle prétend représenter. Les caractéristiques qualitatives essentielles
sont donc la pertinence et la fidélité.

4.2.1.1. Pertinence
Une information financière est pertinente lorsqu’elle permet d'influencer les
prises de décision et tient compte du besoin exprimé par un utilisateur légitime. Pour cela,
l'information doit avoir une valeur de prédiction, de validation, ou les deux.
Valeur prédictive : l’information financière a une valeur prédictive si elle peut être
utilisée comme une donnée par les utilisateurs pour prédire les résultats futurs.
Valeur de confirmation (ou rétrodictive) : l’information financière a une valeur de
confirmation si elle confirme ou modifie des évaluations précédentes.
La valeur prédictive et la valeur de confirmation de l’information financière sont
interdépendantes. L’information qui a une valeur prédictive a souvent aussi une valeur
de confirmation. Par exemple, des données sur les produits réalisés, pour une année
courante, peuvent être utilisées comme base pour la prévision des recettes de l’année
à venir. Elles peuvent également être comparées avec les prévisions de recettes de l’année en
cours ou des années précédentes. Les résultats de ces comparaisons peuvent aider l’utilisateur
à corriger et améliorer les processus qui ont servi à effectuer ces prévisions. La pertinence
s'appuie sur la convention de l'importance significative.

4.2.1.2. Fidélité
Selon le Système comptable OHADA, l’information financière donne une image fidèle
quand elle dépeint la substance économique de la transaction, de l’événement ou des
circonstances sous-jacents de façon complète, et exempte d’erreurs significatives.
Représentation complète : une représentation complète comprend les informations
nécessaires à un utilisateur pour comprendre les faits qui y sont présentés, y compris toutes les
évaluations nécessaires, les descriptions et explications.
Erreur significative : la fidélité ne signifie pas l'exactitude à tous les égards. Ainsi, on ne
peut déterminer si l'estimation d'une valeur non observable est exacte ou inexacte.
L'image que l’on donne de cette estimation peut toutefois être considérée comme
idéale si le montant est décrit clairement et si les limites du processus d'estimation sont
expliquées. L'expression « exempt d'erreurs" signifie qu'il n'y a pas d'erreurs ou d'omissions
dans la représentation du phénomène.
Le concept « d’image fidèle » (une image fidèle et non de l’image fidèle) retenu
dans le Système comptable OHADA est celui d’un objectif d’image fidèle dans le
respect de la convention de prudence (articles 3 et 6 de l’Acte Uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière) qui n’autorise pas le maintien dans ce cadre
conceptuel, de la neutralité comme l’une des caractéristiques de l’image fidèle.
Finalité de la comptabilité, l'image fidèle en pratique, est présumée résulter de l'application de
bonne foi des règles et des procédures du Système comptable OHADA en fonction de
la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et
de l'importance des opérations, des événements et des situations.
Toutefois, dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle impropre
à donner une image fidèle de l’entité, il doit y être dérogé. Il est alors nécessaire de
mentionner dans les Notes annexes les motifs de cette dérogation.

II- LES DISPOSITIONS GENERALES DE LA COMPTABILITE


1- La normalisation comptable
 La normalisation comptable a pour objet :
- L’amélioration de la comptabilité ;
- La compréhension des comptabilités et leur contrôle ;
- La comparaison des informations comptables (dans le temps et dans l’espace)
- La consolidation des comptabilités dans le cadre élargi de groupes, de secteurs d’activité,
de régions ou de la nation ; - L’élaboration des statistiques.
 La normalisation comptable recouvre, d’une part, la définition des normes et d’autre
part, leur application en vue de l’harmonisation des comptabilités.
 Conformément à la mission qui leur sont confiées et en application des procédures en
vigueur, le conseil national de la comptabilité donne son avis sur les applications des
normes.

I.1 les normes comptables


 D’une manière générale, une norme est une donnée de référence résultant d’un choix
collectif raisonné en vue de servir à la solution de problèmes répétitifs.

 Les normes comptables précèdent des principes généraux de la comptabilité. Elles en


sont le dispositif d’application et doivent répondre aux besoins d’une amélioration
constante de l’outil comptable.
 Les dispositions du plan comptable général et les compléments rendus nécessaires par
l’évolution juridique, économique, sociale et technique constituent les normes
communes de caractère général.
 Des normes particulières peuvent également être élaborés afin d’adapter les normes
communes à des structures ou à des opérations spécifiques.

I.2 l’harmonisation comptable


L’harmonisation comptable est obtenue par l’application de normes communes et
particulières.
Les normes communes énoncent un ensemble de prescriptions relatives :
- A la terminologie ;
- Aux critères successifs de classement d’éléments regroupés dans les nomenclatures ;
- A la comptabilisation de ces éléments et de leurs mouvements dans un plan de comptes
caractérisées au moyen d’une codification bien établie ;
- Aux modes d’évaluation ;
- A l’utilisation des données comptables afin de dresser des situations, suivre leur
évolution, mesurer les résultats.
Les nécessités d’adaptation liées aux particularités de structure ou d’activité des entreprises
conduisent, à partir des normes communes, à l’établissement :
- De plans professionnels tenant compte des dispositions comptables sectorielles ;
- Des plans d’entreprises élaborés à partir des dispositions du plan comptable général et
des plans professionnels ; - De plans particuliers.

III- L’organisation de la comptabilité

La comptabilité doit être organisée de telle sorte qu’elle permette :


- La saisie complète, l’enregistrement chronologique et la conservation des données de
base ;
- La disponibilité des informations élémentaires et l’établissement, en temps opportun,
d’états dont la production est prévue ou requise ;

- Le contrôle de l’exactitude des données et des procédures de traitement.


Pour l’entreprise, l’organisation se concrétise par l’adoption d’un plan comptable
général. On appelle « supports » les documents, livres comptables et, d’une manière générale,
tout ce qui permet, dans des conditions de conservation prescrites, d’enregistrer les données
de base et de prendre connaissance des informations.

Les procédures de traitement sont des méthodes et moyens utilisés par l’entreprise pour
que les opérations nécessaires à la tenue des comptes et à l’obtention des états prévus ou
requis soient effectuées dans les meilleures conditions d’efficacité et au moindre coût sans
pour autant faire obstacle au respect par l’entreprise de ses obligations légales et
réglementaires.
IV- Les livres comptables
Toute entreprise tient :
- Un livre journal enregistrant ses opérations : o Soit jour par jour
o Soit par récapitulation, au moins mensuelle, des totaux de ces opérations, à
la condition de conserver, dans ce cas, tous documents permettant de
vérifier ces opérations jour par jour ;
- Un grand livre (ensemble des comptes utilisés dans une entreprise) pour l’ouverture et le
suivi de ses comptes en concordance avec les totaux des écritures du livre journal.
Toute entreprise fait, au moins une fois par an, un inventaire de ses éléments actifs et
passifs et arrête tous ses comptes en vue d’établir ses documents de synthèse.
La récapitulation de l’inventaire ainsi que les documents de synthèse sont transcrits sur un
livre d’inventaire.
Le livre journal et le grand livre sont détaillés en autant de journaux auxiliaires et livres
auxiliaires, ou documents selon l’importance et les besoins de l’entreprise.
Les données, enregistrées dans les journaux et livres auxiliaires ou documents sont
périodiquement centralisées dans le livre journal et le grand livre. Les écritures des journaux
auxiliaires sont récapitulées au livre journal au moins une fois par mois.
Les livres ou documents visés ci-dessus peuvent être tenus par tous moyens ou procédés
appropriés conférant un caractère d’authenticité aux écritures et compatibles avec les
nécessités de contrôle de la comptabilité.

Le livre journal et le livre d’inventaire sont établis dans la forme prescrite par la
réglementation en vigueur.

Il est recommandé de tenir un répertoire de l’ensemble des livres de comptabilité ou de


documents utilisés dans l’entreprise.

V- La tenue des comptes


Les écritures comptables rappellent les numéros et/ou les intitulés des comptes.
Chaque écriture s’appuie sur une pièce comptable (document de base) justificative datée et
susceptible d’être présentée à tout moment lors d’une vérification ou contrôle. Le plan
de comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre
l’enregistrement des opérations conformément aux normes comptables.
Lorsque les comptes prévus par les normes comptables ne suffisent pas à l’entreprise
pour enregistrer distinctement toutes ses opérations elle peut ouvrir toutes subdivisions
nécessaires sur les comptes prévus par OHADA.
Inversement, si les comptes prévus par les normes comptables sont trop détaillés par
rapport aux besoins de l’entreprise, elle peut regrouper les comptes dans un compte global de
même niveau ou de niveau plus contracté, conformément aux possibilités ouvertes par le plan
de comptes.
Les opérations sont enregistrées dans les comptes dont l’intitulé correspond à leur
nature. Toute compensation est interdite sauf lorsqu’elle est explicitement prévue par les
dispositions en vigueur.
La comptabilité permet un enregistrement méthodique de toutes les opérations. La
comptabilité doit informer :
- Le chef d’entreprise,
- Les actionnaires,
- Les travailleurs de l’entreprise,
- Les tiers en relations avec l’entreprise : fournisseurs, clients, banquiers, etc.,
- L’Etat,
- Le public en général.
Il faut distinguer deux grandes parties dans la comptabilité :
- Il ya tout d’abord la comptabilité générale, qui sera celle que nous étudierons
particulièrement dans ce cours. Elle a un caractère obligatoire et va enregistrer les
internes et flux externes de l’entreprise. elle permet de dresser périodiquement les
documents de synthèse (bilan et compte de résultat) et de faire ainsi apparaitre :
• La situation passive et active du patrimoine,
• Le résultat de la période considérée ;
- Il ya ensuite la comptabilité analytique d’exploitation. Comme son nom l’indique, elle
est destinée à analyser les flux internes de l’entreprise. Elle n’est pas obligatoire mais de
plus en plus nécessaire pour les analyses. Elle est très utilisée dans les entreprises
industrielles. Elle permet au chef d’entreprise de mieux maitriser les flux internes de son
entreprise.

EXERCICES D’APPLICATION
Une série de dix (10) affirmations vous est donnée. Dites si ces affirmations sont vraies (V)
ou fausses (F).
1. En application du principe de prudence, les plus-values latentes, non encore définitives
et n'ayant qu'un caractère potentiel, ne sont pas comptabilisées.

2. Le principe de prudence conduit à prendre dans les comptes des charges probables et à
interdire de prendre dans les comptes des produits non encore réalisés.

3. Il est interdit d'imputer directement sur les capitaux propres d'ouverture les incidences
des changements de méthodes ou des omissions de produits et de charges des exercices
antérieurs.

4. Le système comptable OHADA prévoit deux cas ou l'imputation de l'incidence des


erreurs et omissions sur exercices antérieurs se fait directement sur les capitaux propres.

5. Les écritures de variation de stock sont enregistrées en application du principe de


séparation des exercices.

6. Le principe de spécialisation des exercices exige que les charges et les produits de
chaque exercice comptable soient imputes a la période au cours de laquelle ils ont pris
naissance, à savoir, pour les produits, lorsqu'ils sont acquis et non pas seulement encaisses,
pour les charges, lorsqu'elles sont engagées et non pas seulement décaissées.

7. En application du principe du cout historique, les biens entrent dans le patrimoine de


l'entreprise pour une valeur qui est conservée dans les états financiers même si, en réalité, il y
a des variations de cours observées dans le temps.

8. Pour la présentation des états financiers, les comptes d'actif peuvent être compenses
avec les comptes de passifs et, les comptes de charges compenses avec les comptes de
produits.

9. Le système comptable OHADA autorise de changer la présentation des comptes


annuels et les méthodes d'évaluation d'un exercice à l'autre.

10. Lorsque l'entreprise est dans la situation de continuité de l'exploitation, les principes
comptables traditionnels continuent à s'appliquer.
CHAPITRE 2 : LE BILAN

OBJECTIFS :
A la fin de ce chapitre, l’étudiant (l’apprenant) doit être capable de :
- définir la notion de bilan, de l’actif du bilan et de passif du bilan ;
- Distinguer les éléments de l’actif du bilan et les éléments du passif du bilan ;
- Distinguer les biens de l’entreprise, ses dettes et ses capitaux propres ; - De
distinguer les éléments du haut du bilan et les éléments du bas du bilan ;
- De déterminer le résultat réalisé par une entreprise avec les éléments du bilan.

I- DEFINITION

C’est un tableau qui donne la situation du patrimoine d’une entreprise à une date
donnée. Le bilan est un tableau qui comporte deux parties : La partie gauche récapitule les
biens de l’entreprise qui matérialisent l’emploi des ressources qui ont été mises à la
disposition de l’entreprise. Cette partie prend le nom de « ACTIF » du bilan. La partie droite
indique l’origine des fonds utilisés par l’entreprise. Cette partie prend le nom de « PASSIF »
du bilan.

La situation d’une entreprise à un moment déterminé se compose :


 d’une part, de l’ensemble des biens qu’elle possède (ACTIF),
 d’autre part, de l’ensemble des sommes qui lui ont permis de posséder ces
biens (PASSIF).

Le patrimoine est l’ensemble des biens et des dettes appartenant à une entreprise ou à
une personne.
Situation de l’entreprise

Biens possédés par l’entreprise moyens qui lui ont permis


de posséder ces biens

Acquisitions des biens durables Capital


Crédits accordés aux clients (Apports du ou des propriétaires)
Avoirs en banque, caisse, CCP Dettes

(Emprunts, crédits obtenus des fournisseurs)

Emplois des ressources Origine des ressources

EMPLOIS
RESSOURCES

En comptabilité, la situation d’une entreprise à une date donnée est représentée par un
tableau appelée Bilan.
Les ressources s’inscrivent à droite et constituent le passif de l’entreprise. Les emplois
s’inscrivent à gauche et constituent l’actif de l’entreprise.

Bilan
Actif Passif
Biens Capital
Dettes

PRESENTATION D’UN BILAN SIMPLIFIE


ACTIF BILAN DE L’ENTREPRISE … AU … PASSIF
ELEMENTS MONTANTS ELEMENTS MONTANTS
ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX A LONG TERME
-Immobilisations incorporelles -CAPITAUX PROPRES
-Immobilisations corporelles (capital social, réserves)
-Immobilisations financières -Dettes à long et moyen terme
ACTIF CIRCULANT
-Stocks et encours PASSIF CIRCULANT
-Créances -Dette fournisseur
-Trésorerie actif (Banque, CCP, -Dettes fiscales et sociales
Caisse) -Autres dettes à court terme -
Trésorerie passif (découverts,
crédit d’escompte de trésorerie)

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

L’entreprise ne peut pas posséder plus de biens que ne lui permettent ses ressources.
C’est pour cela que :
EMPLOIS = RESSOURCES
ACTIF = PASSIF

Les différents éléments constitutifs de l’actif et du passif sont appelés postes du bilan. Un
bilan peut être dressé à tout moment. La durée légale entre deux documents successifs est
d’une année : c’est l’exercice comptable (qui va du 1 er janvier d’une année au 31 décembre de
la même année). L’exercice comptable coïncide actuellement avec l’année civile et le bilan
est établi au 31 décembre de chaque année.

CALCUL DE LA SITUATION NETTE (SN)


La situation nette est la valeur comptable de l’entreprise. C’est ce que vaut l’entreprise
sur le plan comptable. Elle se détermine en faisant la différence entre les biens (actif réel) et
les dettes de l’entreprise.
SN = BIENS – DETTES

EXERCICE D’Application :
M. BOUMA dispose d’une somme de 15 000 000 Fcfa et décide le 30 septembre de créer un
commerce de fruits et légumes. Ces 15 000 000 Fcfa constitue l’apport qu’il met à la
disposition de son entreprise.
Mais cette somme n’est pas suffisante pour débuter dans de bonnes conditions, et il emprunte
3 000 000 Fcfa à M. RAMOS.
Donc, au total, les sommes mises à la disposition du commerce s’élève à 18 000 000 Fcfa (15
000 000+3 000 000).
Avec cette somme, les biens suivants ont été achetés:
- un local : 10 000 000 Fcfa
- une balance électronique : 1 200 000 Fcfa
- un présentoir : 2 900 000 Fcfa Après ces achats, il
reste 3 900 000 Fcfa :
- dépôt en banque : 3 600 000 Fcfa
- en caisse : 300 000 Fcfa
TAF :
1) Quels sont les biens possédés par l’entreprise BOUMA ?
2) Quelles sont les ressources qui lui ont permis de posséder ces biens ?
3) déterminez la situation nette de l’entreprise BOUMA au 30 septembre.
4) Contrôlez l’égalité suivante : total des emplois = total des ressources.
5) Etablissez le bilan de BOUMA au 31 décembre.
Solution
1) Les biens que possède BOUMA sont :

- un local : 10 000 000


- une balance électronique : 1 200 000
- un présentoir : 2 900 000
- banque : 3 600 000
- caisse : 300 000
2) les ressources qui ont permis d’obtenir les biens sont :
- apport de M. BOUMA : 15 000 000
- Emprunt : 3 000 000
3) Déterminons la situation nette (SN) de M. BOUMA au 30 septembre

Situation nette = Biens – Dettes A.N. : SN=18 000 000-3 000 000= 15 000 000 FCFA
4) Contrôlons l’égalité emplois = ressources
Ressources = capital + dettes = 15 000 000+3 000 000 = 18 000 000
Emplois = 10 000 000+1 200 000+ 2 900 000+ 3 600 000 + 300 000 = 18 000 000
18 000 000 = 18 000 000

5) Etablissons le bilan de BOUMA au 30 septembre


ACTIF BILAN DE L’ENTREPRISE BOUMA AU 30 SEPTEMBRE PASSIF
ELEMENTS MONTANTS ELEMENTS MONTANTS

LOCAL 10 000 000 CAPITAL 15 000 000


PRESENTOIR 2 900 000 EMPRUNT 3 000 000

BALANCE 1 200 000


ELECTRONIQUE 3 600 000
BANQUE 300 000
CAISSE

TOTAL 18 000 000 TOTAL 18 000 000

EXERCICES
Exercice 1 :
Dans le tableau ci-dessous figurent les éléments du bilan de l’entreprise DJORA au 31
Décembre.
Eléments du bilan Biens Dettes
Immeuble 6 500 000
Meubles de Bureau 2 600 000
Micro-ordinateur 4 000 000
Somme due à Ets Corel 2 100 000
Emprunt dû à la banque 3 500 000
Avoir aux CCP 3 000 000
Facture Due au fournisseur Lucas 2 000 000
Facture Due par le client Rondu 1 300 000
Cotisations sécurité social 100 000

Totaux
Apport personnel M. DJORA ………

TAF :
1) Reportez dans la bonne colonne les sommes qui correspondent aux biens et aux
dettes.
2) Totalisez les colonnes biens et dettes.
3) Calculez le montant du capital de l’entreprise.
4) Etablissez le bilan de l’entreprise Mohamed au 31 Décembre.
5) Totalisez les colonnes.
6) Contrôlez que le total de l’actif est égal au total du passif.

Exercice 2.
Le GIC HOPE, entreprise agricole, veut établir le bilan de son exploitation, il vous
communique la valeur des éléments qu’il possède le 10 octobre.
Eléments du bilan Biens Dettes
Terrains 300 000 000
Constructions 200 000 000
Dettes fournisseurs 800 000
Tracteurs 40 000 000
Camionnette 5 000 000
Stock d’engrais 3 000 000
Emprunt au crédit agricole 3 200 000
Stock de semences 1 500 000
Fonds à la SGBC 12 000 000
Avoirs en caisse 2 500 000

Totaux
Montant du capital

TAF :
1) Triez les éléments d’actif et de passif en inscrivant les sommes dans la colonne
correspondante.
2) Déterminer la valeur du capital.
3) Etablissez le bilan de l’exploitation du GIC HOPE au 10 octobre.
4) Contrôlez que le total de l’actif est bien égal au total du passif.

Exercice 3.
Mme BELO, trésorière de l’association AKOB, vous communique au 15 novembre les
éléments d’actif et de passif de cette association.
Eléments du bilan Biens Dettes
Local appartenant à l’association 8 000 000
Cotisations des adhérents (à déterminer)
Emprunt à 5 ans 6 000 000
Matériel de reprographie 3 000 000
Matériel de vidéo 1 500 000
2Cv Citroën 850 000
Du aux fournisseurs 540 000

Costumes de théâtres 600 000


Avoirs aux CCP 120 000 Avoirs
en caisse 50 000

Totaux

TAF :
1) Triez les éléments de passif et d’actif en inscrivant les sommes dans la colonne
correspondante.
2) Déterminer le montant du capital, sachant qu’il est constitué par les cotisations
des adhérents.
3) Etablissez le bilan de l’association AKOB au 15 novembre.
4) Contrôlez l’égalité actif = passif.

CHAPITRE 3 : L’ANALYSE DES OPERATIONS DE L’ENTREPRISE


Objectifs : A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :
- Définir la notion de flux, de ressource et d’emploi ;
- Distinguer la ressource de l’emploi ;
- Faire une analyse comptable des flux ;
- Enregistrer les opérations en emploi et ressources.

L’activité d’une entreprise par des échanges avec l’extérieur : les fournisseurs, les clients, les
banques, l’Etat mais aussi par des opérations internes à l’entreprise. Ces opérations entrainent
des modifications dans la situation patrimoniale de l’entreprise. C’est à la comptabilité
générale que revient l’analyse et le suivi de ces opérations en les enregistrant régulièrement
dans l’ordre chronologique. Ces opérations donnent lieu à de flux.

I- La notion de flux économique 1-


Définition

Un flux économique désigne tout mouvement de bien, de service ou de monnaie entre


l’entreprise et les tiers ou à l’intérieur de l’entreprise.

2- Classification des flux

On peut classer les flux économiques selon leur nature ou selon leur destination.
Selon leur nature, on distingue trois types de flux : les flux réels, les flux de service et les flux
financiers.
-les flux réels sont les mouvements de biens corporels (palpables) achetés (flux entrants) ou
vendus (flux sortants)
-les flux de service sont les mouvements des prestations achetés (flux entrants) ou vendues
(flux sortants)
-les flux financiers sont les mouvements d’argent payé (flux sortant) ou encaissé (flux entrant)
Selon leur destination, on distingue les flux internes et les flux externes.
-les flux externes naissent d’une transaction entre l’entreprise et un tiers extérieur à
l’entreprise.
-les flux internes naissent des transactions dans l’entreprise sans intervention d’un tiers
extérieur.

A tout flux réel ou de service correspond une contre-partie monétaire qui prend le nom
de flux financier. Un flux est matérialisé par une flèche qui a toujours un point de départ et un
point d’arrivée.
II- Représentation d’un flux 1- Flux
externe :
Entreprise Flux réel ou de service Tiers

Flux financier
Exe mple1 :
La société « MANDOP » livre des marchandises pour 600 000 FCFC à M. NONO
contre un paiement en espèces. Cette opération s’analyse comme suit :
Société Marchandises (Flux réel) M. NONO
MANDOP
Espèces : 2 500 000 (Flux financier)

Exemple 2 :
M. NONO fait appel à la société « transporte tout » pour acheminer ses marchandises
dans sa boutique. Les frais de transport s’élèvent à 20 000 FCFA.
Cette opération s’analyse comme suit :
M. NONO Transport des marchandises (Flux de service) Société
« transporte tout»
Espèces : 20 000 (Flux financier)

2- Flux interne

Entreprise Flux
Poste ds Poste ds
l’e/se l’e/se

Exemple 1 :
L’entreprise MANDOP fait un retrait de la banque 200 000 pour alimenter sa caisse.
Cette opération s’analyse comme suit :

Entreprise MANDOP
Banque 200 000 FCFA caisse
Flux financier
Exemple 2 : l’entreprise EWOU transporte les marchandises d’une valeur de 50 000 FCFA du
magasin A pour le magasin B.
Cette opération s’analyse comme suit

Entreprise EWOU
Magasin Marchandises : Magasin B
A 50000
Flux réel

EXERCICES:
1- L’entreprise FAN achète les marchandises pour 3 000 000 FCFA à la société CHIVAS
payé 1/3 en espèces le reste par virement bancaire. Analysez cette opération.
2- La société EPAH vend les marchandises pour 6 000 000 FCFA à son client
NGOLONG à des conditions suivantes : payable moitié en espèces et le reste à crédit.
Analysez cette opération.
3- La société « voyage » transporte les produits de son client Pierre à un prix convenu de
400 000 FCFA payable moitié en espèces, ¼ par chèque bancaire et ¼ dans 30 jours.
Analysez cette opération.

Exercice 2 : Analyse comptable des opérations


La société PITOU créée le 1/01/2013 effectue les opérations suivantes :
1 - Apport par le gérant de 1000 000 F en banque ce qui constituera le capital de l’entreprise
2 - Achat d'une machine-outil 100 000 F par banque
3 - Achat d'un terrain 300 000 F par banque
4 - Achats de marchandises 70 000 F par banque
5 - Ventes de marchandises 80 000 F par banque
6 - Achat d’essence 1 000 F par banque 7 - Achat de marchandises 40 000 F par banque
Travail à faire :
1 – faire le schéma comptable de ces flux.

III- La constatation des flux


Toutes opérations de l’entreprise qui se traduit par un flux donnent lieu à
enregistrement d’un document qui permet d’avoir une trace de l’opération. Ces
enregistrements seront différents selon la nature de l’opération.

IV- L’enregistrement comptable des flux

Toutes les opérations de l’entreprise doivent être enregistrées dans les livres de l’entreprise.
Ces livres doivent être tenus régulièrement et sous une forme conventionnelle d’un exercice à
l’autre ni d’une entreprise à l’autre.

1- Les notions d’emploi et de ressource

La ressource est le moyen qui nous permet d’obtenir un bien ou un service ; c’est
l’origine ou le point de départ de toutes transactions.
L’emploi est le bien ou le service obtenu après une transaction ; c’est le point d’arrivé
ou la destination de toutes transactions.
L’enregistrement comptable d’une opération distingue :
- La ressource
- L’emploi

Cette analyse conduit toujours à l’égalité : Ressource = Emploi


2- L’analyse comptable des flux économiques

Pour chaque opération, on enregistre en emploi les flux qui ont leur destination dans
l’entreprise et en ressources les flux qui ont leur origine dans l’entreprise.

Exemple 1 : Achat des matières premières pour 5 000 000 payable 1 500 000 par chèque
bancaire et 3 500 000 dans 45 jours.

Schéma des flux


Entreprise E Matières premières : 5 000 000 (flux réel) R Tiers
R Banque : 1 500 000 (flux financier) E
R Dette : 3 500 000 (flux financier)
E

Analyse comptable :
Ressources : banque : 1 500 000
Dette : 3 500 000
Emploi : matières premières : 5 000 000

Exemple2 : la société ASSOUA achète à crédit du matériel à un fournisseur à 300 000 FCFA.
Enregistrement :
Ressource : dette envers le fournisseur : 300 000
Emploi : matériel : 300 000
Exemple 3 : règlement d’un client en espèces pour 800 000 FCFA
Ressource : client : 300 000
Emploi : caisse : 300 000

Exercice 1 : l’entreprise FOSSO a réalisée les opérations suivantes au cours du mois de Mai
2012 :
- Achat des marchandises contre espèces 4 500 000 F
- Vente des marchandises à crédit 6 000 000 F
- Achat des matières premières 800 000 F
- Virement des clients dans notre compte bancaire : 3 000 000 F
- Paiement du fournisseur 900 000 f
- Achat des marchandises pour 3 000 000 payable ½ en espèces, ¼ par chèque et ¼ dans
10 jours.
- Déplacement des matières 1ères d’une valeur de 120 000F de l’usine B pour l’usine C ;
- Vente des produits finis pour 1 000 000 f payable ½ en espèces, ¼ par chèque et ¼
dans 8 jours.
TAF : 1-représentez ces opérations en termes de flux
2-enregistrez ces opérations en emploi et ressource
Exercice 2 : Au cours du mois d’Octobre, M. HITDAODI a réalisé les opérations
suivantes :
- Achat au comptant en espèce des marchandises 200 000F
- Vente a crédit des marchandises 150 000F
- Achat a crédit de matériel de transport 700 000F
- Vente en espèce pour 800 000F des marchandises
Règlement effectué par le client NIDAL 3 000 000F
- Paiement du fournisseur NOSEL 2 000 000F
Travail à Faire :
Enregistrer ces opérations en emplois et ressources

Exercice 3 : Analyse comptable des opérations


La société PITOU créée le 1/01/2013 effectue les opérations suivantes :
1 - Apport par le gérant de 1000 000 F en banque ce qui constituera le capital de l’entreprise
2 - Achat d'une machine-outil 100 000 F par banque
3 - Achat d'un terrain 300 000 F par banque
4 - Achats de marchandises 70 000 F par banque
5 - Ventes de marchandises 80 000 F par banque
6 - Achat d’essence 1 000 F par banque 7 - Achat de marchandises 40 000 F par banque
Travail à faire :
1 – procédé à l’analyse comptable de ces opérations en termes de ressources et emplois.

CHAPITRE 4 : LE COMPTE BJECTIFS :


A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :
 Définir le compte ;
 De distinguer le débit et le crédit d’un compte ;
 De connaitre le fonctionnement de chaque compte ;
 De distinguer les différents types de compte
 Trouver les comptes correspondants à une opération donnée ;
 D’enregistrer les opérations dans les comptes ;  D’établir un compte

I- Définition
Un compte est un tableau constitué de deux parties dans lequel on enregistre les
opérations de même nature au fur et à mesure qu’elles sont réalisées dans l’entreprise.
Par convention, la partie gauche est appelée débit et la partie droite est appelée crédit.
La loi impose des règles concernant la présentation et le contenu des documents comptables.
Ces règles font l’objet d’une norme définie par le plan comptable OHADA. L’établissement
du bilan est soumis à cette norme. A chaque poste de l’actif et du passif doit correspondre un
compte définit par le plan comptable OHADA. Celui-ci donne la liste et le contenu des
comptes nécessaires pour la tenue de la comptabilité. Les entreprises choisissent dans cette
liste les comptes dont elles ont besoin.
Ces comptes se repartissent en neufs classes d’après leur nature. Les cinq premières
regroupent les comptes nécessaires à l’établissement du bilan, les trois suivants permettent
d’établir le compte de résultat et la dernière concerne les engagements hors bilan et la
comptabilité analytique.
La liste du plan comptable OHADA est basée sur le système de classification décimale
idéologique.
Exemple de codification pour la classe 2.
2 Comptes d’immobilisations
21 Immobilisations corporelles
211 Frais de recherche et de développement.

Tracé du compte
Il existe plusieurs tracés de comptes.
Exemple de tracés.

Débit Compte : Crédit


Dates Opérations Montant Dates Opérations Montant

Comptes à colonnes séparées


Compte :……….
sommes
Dates Libellés D C Solde

Compte à colonnes mariées


Débit compte Crédit

Compte schématique

Application
L’entreprise MOTTO EUGENE est titulaire d’un compte (Banque) à la SGBC. Le
1Novembre, ce compte présente un solde débiteur de 80 000 F.
Les opérations suivantes ont été effectuées pendant le mois de novembre :
Le 05/11 Retrait d’espèces de la banque pour la caisse 15 000 F,
Le 8/11 : Virement des clients (Avis de crédit N°102) 50 000F,
Le 12/11 : Règlement par chèque location terrain 14 000 F,
Le 15/11 : Règlement par chèque au fournisseur ENAME 48 000 F,
Le 16/11 : Virement bancaire client EYAMO 12 400 F,
Le 18/11 : Versement d’espèces en banque 8 000 F,
Le 20/11 : Achat d’un ordinateur réglé par chèque 50 000 F,
Le 21/11 : Règlement par chèque de la facture du garagiste 2 000 F Travail
à Faire
1- Présentez le compte banque à colonnes séparées
2- Présenter le compte banque (en colonnes mariées avec solde) arrêté au 30 Novembre
3- Présentez schématiquement le compte banque.

Vous aimerez peut-être aussi