TD9 Corrigé

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PCSI TD no 9 : Suites numériques Corrigés

Exercice 1 — Déterminer la limite des suites suivantes définies sous forme explicite, ou établir
qu’elles n’en ont pas.
√ √
1. un = n + 1 − n
Multiplier et diviser par l’expression conjuguée. On obtient un →
− 0.
 
1
Arccos n
2. un =
n2
1 π

− 0 or la fonction Arccos est continue en 0 et Arccos(0) = .
n 2
1 π
 
On en déduit Arccos →
− .
n 2
En outre n2 →
− +∞, donc par quotient : un → − 0.
√n
3. un = n2

n 1 1 2 ln(n)
On a : un = n2 = (n2 ) n = e n ln(n ) = e2 n .
ln(n)
Or, d’après le théorème des croissances comparées : →
− 0.
n
Comme en outre la fonction exponentielle est continue en 0, par produit on obtient :

− e0 = 1.
un →

2n
1

4. un = 1 +
n
1
ln(1+ n )
1 2n
 
1
2n ln(1+ n 2
On a : un = 1 + =e ) =e
1
n .
n
1
Or, → − 0
n
ln(1 + x)
et −−−→ 1, limite de référence. (il s’agit de la limite du taux de variation de la
x x→0
fonction logarithme
  népérien en 1)
1
ln 1 + n
D’où : 1 →
− 1.
n
Comme en outre la fonction exponentielle est continue en 2, par produit on obtient :

− e2 .
un →

Remarque : On démontre de façon analogue le résultat suivant que l’on peut mémoriser :
n
1

1+ →
− e
n

5. un = Arctan(en )
π
Par composition un →
− .
2
(−1)n
6. un = √ cos(n)
n
1
Méthode 1 : un = √ ×(−1)n cos(n) et théorème sur le produit entre une suite convergent
n
vers 0 et une suite bornée.

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Méthode 2 : On montre que


1 1
− √ ⩽ un ⩽ √
n n
puis on utilise le théorème d’encadrement (dit « des gendarmes »).
un →
− 0

Exercice 2 —
m
1. Montrer que, pour tout m ∈ N∗ :
X
k! ⩽ (m + 1)!.
k=1
m+1
X
On a : (m + 1)! = m!(m + 1) = m! .
k=1
On peut majorer chacun des termes de la somme du membre de gauche par un terme de
la somme du membre de droite ainsi écrit, et il en restera encore un.

n
1 X
2. Étudier la convergence de la suite (un )n∈N de terme général : un = k!.
n! k=1
Remarque : On est tenté d’utiliser directement le résultat de la question 1., mais cette
majoration grossière n’est pas conclusive. (on majore la suite par une suite divergeant
vers +∞)
n
X n−1
X
Remarque : En écrivant k! = k! + n! ⩽ 2n! on majore la suite (un )n∈N par 2,
k=1 k=1
mais comme on n’a pas d’information sur son sens de variation, on ne peut conclure à sa
convergence.
Encore un effort...
On a :
1 n−2
!
X 1 2
un = k! + (n − 1)! + n! ⩽ ((2(n − 1)! + n!) = + 1.
n! k=1 n! n
Remarque : On a majoré (un )n∈N par une suite qui tend vers 1. Si l’on parvient à la
minorer par une suite qui tend aussi vers 1 (comme la suite constante égale à 1), on peut
utiliser le théorème d’encadrement. Or il apparaît vite que le numérateur est plus grand
que le dénominateur.
On a :
n−1
X
n−1
! k!
1 X k=1
un = n! + k! =1+ ⩾ 1.
n! k=1
n!
On conclut d’après le théorème d’encadrement : un →
− 1.

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Exercice 3 — Étudier la monotonie de la suite (un ) dans chacun des cas suivants :
θ
 
1. Pour tout n ∈ N, un = 2n sin avec θ ∈ [0, π].
2n
Si θ = 0, la suite (un )n∈N est la suite nulle, qui est à la fois croissante et décroissante.
Sinon la suite (un )n∈N est à termes strictement positifs à partir du rang n = 1, donc pour
tout n ∈ N∗ le quotient suivant est définit :
     
θ θ θ
un+1 2n+1 sin 2n+1
2n+1 sin 2n+1
2n+1 sin 2n+1 1
=   =   =     =  .
un 2n sin θ
2n sin θ
2 2n+1 2n × 2 sin θ
cos θ
cos θ
2n 2n+1 2n+1 2n+1

Or ∀θ ∈]0, π], ∀n ∈ N∗ :
θ π θ 1
 
0< < ⇐⇒ 1 > cos >0 ⇐⇒ 1<  
2n+1 2 2n+1 cos θ
2n+1

On en conclut que la suite (un )n∈N est strictement croissante.

2. u0 ∈ R et pour tout n ∈ N, un+1 = eun − 1.


On a : un+1 = f (un ) avec f : R −→ R . Or ∀x ∈ R, ex − 1 ⩾ x (par convexité
x 7−→ ex − 1
de la fonction exponentielle ou par l’étude des variations de la fonction f ).
Donc ∀n ∈ N, un+1 ⩾ un . La suite (un )n∈N est donc croissante quel que soit son premier
terme réel u0 .
Remarque : Si u0 = 0, la suite (un )n∈N est la suite nulle, sinon elle est strictement
croissante.

n 
1


Y
3. Pour tout n ∈ N , un = 1− 2 .
k=1
2k
un+1
... < 1. ...
un
n
X 1
4. Pour tout n ∈ N, un = − n.
k=0
2k
Soit n ∈ N. On a :
1
un+1 − un =
− 1 < 0.
2n+1
La suite (un )n∈N est donc strictement décroissante.
n!
5. Pour tout n ∈ N, un = n+1 .
2
un+1
Remarque : On pense spontanément à , mais attention aux premiers termes...
un
On a :
1 1 3
u0 = u1 = u2 = u3 =
2 4 8
Donc :
u1 < u0 et u3 > u2
La suite (un )n∈N n’est donc pas monotone.

Remarque : On pourrait établir qu’elle est croissante à partir du rang 1.


ln(n)
6. Pour tout n ∈ N∗ , un = .
n
Remarque : On a u1 = 0 et u → − 0 (croissances comparées), et la suite n’est pas la suite

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nulle, on devine bien qu’elle n’est pas monotone, et donc il suffit d’exhiber deux paires de
termes dont l’ordre exclu la monotonie.
ln(2)
On a : u1 = 0 et u2 = > 0.
2
ln(8) 3
ln(2 ) 3
De plus u8 = = = u2 . (astuce)
8 8 4
D’où : u1 < u2 et u2 > u8 .
La suite (un )n∈N n’est donc pas monotone.
Remarque : La suite (un )n∈N est strictement décroissante à partir d’un certain rang, cela
se démontre en étudiant sur [1; +∞[ les variations de la fonction f telle que un = f (n).

2n
X (−1)k
7. Pour tout n ∈ N, un = .
k=0
k+1
Pour passer d’un terme au suivant on ajoute deux termes dont la somme doit être de signe
constant. Tentons de l’établir.
On a :
−1 1 2n + 1 − 2n − 2 1
un+1 − un = + = =− < 0.
2n + 1 2n + 2 (2n + 1)(2n + 2) (2n + 1)(2n + 2)
La suite (un )n∈N est donc décroissante.

Exercice 4 — Soit u ∈ RN . Prouver que


1. La suite u est croissante si et seulement si : ∀(n, m) ∈ N2 , (n ⩽ m =⇒ un ⩽ um ).

Soit une suite u vérifiant : ∀(n, m) ∈ N2 , (n ⩽ m =⇒ un ⩽ um ).


En particulier, avec m = n + 1 on a : ∀n ∈ N, un ⩽ un+1 .
La suite u est donc croissante, par définition.

Soit une suite u croissante et deux entiers naturels n et m tels que n ⩽ m.


Pour tout i dans Jn, mJ nous avons les m − n inégalités : ui ⩽ ui+1 , c’est à dire :

un ⩽ ... ⩽ um

Par transitivité des inégalités on en conclut : un ⩽ um .

Par double implication on obtient donc l’équivalence :

La suite u est croissante ⇐⇒ ∀(n, m) ∈ N2 , (n ⩽ m =⇒ un ⩽ um )

2. La suite u est décroissante si et seulement si : ∀(n, m) ∈ N2 , (n ⩽ m =⇒ un ⩾ um ).


Mêmes idées que pour la question 1.
3. La suite u est strictement croissante si et seulement si : ∀(n, m) ∈ N2 , (n < m =⇒ un < um ).

Mêmes idées que pour la question 1.


4. La suite u est strictement décroissante si et seulement si : ∀(n, m) ∈ N2 , (n < m =⇒ un > um ).

Mêmes idées que pour la question 1.

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Exercice 5 — Soit (un )n∈N une suite telle que les suites extraites (u2n )n∈N , (u2n+1 )n∈N et
(un2 )n∈N convergent. Montrer que la suite (un )n∈N converge.

Remarque : Si les suites extraites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N convergent vers des limites diffé-
rentes, alors la suite u ne converge pas d’après les propriétés des suites extraites d’une suite
possédant une limite.

Soit ℓ etℓ′ les limites



des

suites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N respectivement.
La suite u(2n)2 = u2(2n2 ) est une suite extraite de (u2n )n∈N donc elle converge vers
n∈N n∈N  
ℓ. (la suite φ strictement croissante définissant l’extraction est 2n2 )
    n∈N
De même la suite u(2n+1)2 = u2(2n2 +n)+1 est une suite extraite de (u2n+1 )n∈N donc
n∈N n∈N  

elle converge vers ℓ . (la suite φ strictement croissante définissant l’extraction est 2n2 + n )
n∈N

Or ces deux suites sont également des sous-suites de (un2 )n∈N , donc ℓ = ℓ.
On en conclut, par le théorème d’existence de limite par complémentarité, que la suite (un )n∈N
converge.

Exercice 6 — Soit θ ∈ ]0, 2π[. Montrer la divergence des suites (un )n∈N dans chacun des cas
suivants :
1. un = (−1)n .
Pour tout entier naturel n on a u2n = 1 et u2n+1 = −1. La suite (un )n∈N admet donc deux
suites extraites qui admettent deux limites différentes.
Or, si (un )n∈N admettait une limite, toute suite extraite tendrait vers cette limite (suites
extraites d’une suite possédant une limite : Chapitre 9 Proposition 6 page 8). On en conclue
que la suite (un )n∈N diverge.
Remarque : Comme elle est bornée, on peut affirmer qu’elle n’admet pas de limite.

2. un = cos(nθ).
La suite (un )n∈N est bornée, donc si elle diverge elle n’admet pas de limite finie.
Raisonnons par l’absurde et supposons qu’il existe un réel ℓ tel que un → − ℓ.
La formule de duplication fournit :

cos(2nθ) = 2 cos2 (θ) − 1.

La suite (cos(2nθ))n∈N étant une suite extraite de (un )n∈N , sa limite est également ℓ.
Par passage à la limite on a donc la condition sur ℓ : ℓ = 2ℓ2 − 1, c’est à dire : ℓ = 1 ou
1
ℓ=− .
2
En outre, d’après les formules de transformation de somme en produit :

cos((n + 1)θ) + cos((n − 1)θ) = 2 cos(nθ) cos(θ)

La suite (cos((n + 1)θ)))n∈N est une suite extraite de (un )n∈N , et la suite (cos(n − 1)θ)))n∈N
privée de son premier terme est égale à la suite (un )n∈N . Ces deux suites admettent donc
également ℓ pour limite.
Par passage à la limite on a donc la condition :

2ℓ = 2ℓ cos(θ) soit ℓ(cos(θ) − 1) = 0

Or θ ∈ ]0, 2π[ donc cos(θ) < 1 etcos(θ) − 1 ̸= 0. Cela


 impose ℓ = 0.
1
Nous avons donc les conditions ℓ = 1 ou ℓ = − et ℓ = 0 qui sont incompatibles.
2

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L’hypothèse ∃ℓ ∈ R, un →
− ℓ est donc fausse.
On en conclut que la suite (un )n∈N diverge. (en plus elle n’admet pas de limite)

3. un = einθ .
La partie réelle de la suite (un )n∈N est la suite considérée à la question précédente dont
nous avons montré qu’elle diverge.
Or une suite complexe converge si et seulement si ses parties réelles et imaginaires convergent
(Chapitre 9, page 11, Théorème 12).
On en déduit que la suite (un )n∈N diverge.

Remarque : On pouvait aussi, pour établir ce résultat, prouver que le module de la dif-
férence entre deux termes successifs de la suite est une constante non nulle.

n
1 X
Exercice 7 — Soit x ∈ R. Démontrer que la suite de terme général un = ⌊kx⌋ est
n2 k=1
convergente et calculer sa limite.

On sait que pour tout réel t : t − 1 < ⌊t⌋ ⩽ t, donc pour tout k ∈ [[1, n]] :
kx − 1 < ⌊kx⌋ ⩽ kx
D’où, en sommant terme à terme et en divisant par n2 on obtient :
n n n
1 X 1 X 1 X
(kx − 1) < ⌊kx⌋ ⩽ kx
n2 k=1 n2 k=1 n2 k=1
Or, par linéarité de la somme on a :
n n n
X X n(n + 1) X n(n + 1)
(kx − 1) = x k−n=x −n et (kx) = x
k=1 k=1
2 k=1
2
D’où l’encadrement :
1 1 1 1 1
   
x 1+ − < un ⩽ x 1 +
2 n n 2 n
Par somme et produit on établit que les suites minorant et majorant la suite (un )n∈N tendent
1
vers x.
2
1
Donc, d’après le théorème d’encadrement : u→− x.
2

Z e
Exercice 8 — Pour tout entier n ∈ N, on pose In = lnn (x) dx.
1
Montrer que la suite (In )n∈N converge.

Soit n ∈ N. On a, par linéarité de l’intégrale :


Z e  Z e
n+1 n
In+1 − In = ln (x) − ln (x) dx = lnn (x) (ln(x) − 1) dx
1 1
Or on a : 1 ⩽ x ⩽ e =⇒ 0 ⩽ ln(x) ⩽ 1 par croissance de la fonction ln sur [1, e].
On en déduit :
∀n ∈ N, In+1 − In ⩽ 0
La suite (In )n∈N est donc décroissante.
Remarque : On pouvait aussi utiliser la croissance de l’intégrale.
Or (In )n∈N est minorée par 0 par positivité de l’intégrale.
On en conclut que la suite (In )n∈N converge d’après le théorème de limite monotone.

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Z 1 √
Exercice 9 — On pose, pour n ∈ N, In = xn 1 − x dx.
0
1. Montrer que la suite (In )n∈N est décroissante.
croissance de l’intégrale
2. En déduire que (In )n∈N converge et déterminer sa limite.
limite monotone et théorème d’encadrement en majorant la fonction à intégrer par une
fonction primitivable.
3. Calculer I0 .
Z 1√ 1
2 2

3
I0 = 1 − x dx = − (1 − x) 2 =
0 3 0 3
n ′
Primitivation d’une forme u × u à une constante multiplicative près avec n = 21 .
2n + 2
4. Démontrer que : ∀n ∈ N, In+1 = In .
2n + 5
Exprimer In+1 à partir de la définition est réaliser une intégration par partie qui permettra
de faire apparaître In et In+1 . Ensuite il suffit d’isoler In+1 dans l’égalité obtenue.

5. Exprimer alors In en fonction de n.


Par récurrence immédiate on a :
2n 2n − 2 4 2
In = × × ... × × × I0
2n + 3 2n + 1 7 5
Or
2n × (2n − 2) × ... × 4 × 2 = 2n n!
et
(2n + 3)!
(2n + 3) × (2n + 1) × ... × 7 × 5 =
(2n + 2) × 2n × ... × 6 × 4 × 3 × 2
(2n + 3)!
= n+1
2 (n + 1)! × 3
D’où :
2n n! × 2n+1 (n + 1)! × 3 2 22n+2 (n + 1)(n!)2
In = × =
(2n + 3)! 3 (2n + 3)!
Remarque : On pense à tester la formule obtenue pour n = 0, voire pour n = 1.

Exercice 10 — Soit, pour tout entier n ∈ N, l’équation (Gn ) d’inconnue x ∈ R∗+ :

xn ln(x) = 1.

1. Montrer que l’équation (Gn ) possède une unique solution xn , et que xn ⩾ 1.


Soit n ∈ N et fn : R∗+ −→ R .
n
x 7−→ x ln(x)
Sur ]0, 1], on établit par produit que fn (x) ⩽ 0, donc l’équation (Gn ) n’admet pas de
solution.
La fonction fn est dérivable sur son ensemble de définition et sa dérivée est définie par :
1
fn′ (x) = nxn−1 ln(x) + xn × = xn−1 (n ln(x) + 1)
x
Sur [1, +∞[, fn′ (x) > 0 donc la fonction fn est strictement croissante.

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Remarque : On pouvait aussi invoquer le théorème sur les opérations sur les fonctions
monotones (Chapitre 4 Proposition 2) car fn est le produit entre deux fonctions positives
sur [1, +∞[ et croissantes.

Elle est en outre continue et admet +∞ pour limite en +∞ par produit.


Donc, d’après le théorème des valeurs intermédiaires strictement monotone (le théorème 2
du chapitre 4), la fonction fn réalise une bijection de [1, +∞[ vers fn ([1, +∞[) = [0, +∞[.
L’antécédent xn de 1 par fn est alors l’unique solution de l’équation (Gn ). Il vérifie bien
xn ⩾ 1.

2. Montrer que la suite (xn )n∈N converge et déterminer sa limite.


Soit x ∈ [1, +∞[ et n ∈ N. On a : fn+1 (x) = xfn (x) ⩾ fn (x).
En particulier
fn+1 (xn ) ⩾ fn (xn ) = 1
Donc, avec ce qui précède, on peut affirmer que fn+1 réalise une bijection de l’intervalle
[1, xn ] vers [0, fn+1 (xn )] ⊃ [0, 1].
L’unique solution de l’équation (Gn+1 ) appartient donc à l’intervalle [0, xn ].
On en conclut que pour tout entier naturel n, xn+1 ⩽ xn .
La suite (xn )n∈N est donc décroissante.
Comme elle est en outre minorée par 1, on en déduit qu’elle converge d’après le théorème
de la limite monotone.

Nous allons déterminer à l’aide d’un raisonnement par l’absurde que la limite de la suite
(xn )n∈N est égale à 1.
Appelons ℓ cette limite et supposons ℓ > 1.
La suite (xn )n∈N étant décroissante, ℓ est un minorant de {xn , n ∈ N}. (c’est même sa
borne inférieure : inf{xn , n ∈ N})
Soit x ∈]1, ℓ[. La suite (xn ln(x))n∈N est une suite géométrique de raison strictement supé-
rieure à 1 et de premier terme strictement positif, donc sa limite est +∞. En particulier,
il existe une valeur de n0 telle que xn0 ln(x) > 1. Dans ces conditions, xn0 < x < ℓ. Ceci
est en contradiction avec l’affirmation que ℓ est un minorant de {xn , n ∈ N}.
On en conclut que l’affirmation ℓ > 1 est fausse. Or ℓ ∈ [1, +∞[, donc ℓ = 1.
On en conclut :
xn →
− 1.

Exercice 11 — Soit (un )n∈N une suite réelle non majorée. Montrer qu’il existe une suite
extraite de (un )n∈N tendant vers +∞.

Soit une suite (vn )n∈N telle que v0 = u0 .


La suite extraite (un+1 )n∈N est non majorée donc : ∃n1 ∈ N∗ , un1 ⩾ u0 + 1.
Posons v1 = un1 .
Le même raisonnement nous assure de l’existence d’un rang n2 > n1 tel que un2 ⩾ v1 + 1.
Posons v2 = un2 .
Ce processus nous permet de construire une suite v extraite de la suite u et minorée par la suite
(u0 + n)n∈N qui tend vers +∞.
Le théorème de minoration nous assure que la suite v ainsi extraite de la suite u tend vers +∞.

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Exercice 12 — Irrationalité de e
n
1 1
Pour n ∈ N∗ , on pose un =
X
et vn = un + .
k=0
k! n × n!
1. Montrer que les suites (un )n∈N∗ et (vn )n∈N∗ sont adjacentes.
On admet que leur limite commune est e.
a
On suppose que e ∈ Q et on choisit deux entiers naturels a et b tels que e = .
b
2. Montrer que ub < e < vb .
3. En déduire deux entiers naturels M et N tels que N < M < N + 1. Conclure.

Exercice 13 — Divergence de (sin(n))n∈N


On suppose que la suite de terme général sin(n) est convergente de limite ℓ.
1. En considérant la suite de terme général sin(n + 1), montrer que la suite de terme général
cos(n) est convergente. On notera ℓ′ sa limite.
2. En utilisant des formules de trigonométrie, exprimer de différentes manières les limites
des suites (sin(2n))n∈N et (cos(2n))n∈N à l’aide de ℓ et ℓ′ . En déduire les valeurs possibles
de ℓ′ , puis montrer que ℓ = 0 et ℓ′ = 1.
3. Conclure.

Exercice 14 — Somme harmonique


n
1
Pour tout n ∈ N∗ , on pose
X
Hn = .
k=1
k
1
1. Vérifier que pour tout n ∈ N∗ : H2n − Hn ⩾ .
2
2. En déduire que la suite (Hn ) tend vers +∞.

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√ !
∗ n 2n
Exercice 15 — On considère la suite (un )n∈N définie par : ∀n ∈ N , un = n .
4 n
1. Montrer que (un )n∈N est croissante.
2. On définit pour tout entier n ∈ N∗ , la suite auxiliaire vn = ln(un+1 ) − ln(un ).
a. Démontrer que : ∀x ∈ ]−1, +∞[, ln(1 + x) ⩽ x.
b. En utilisant un développement télescopique, démontrer que
n
X 1
vk ⩽ .
k=1
8

3. En déduire que (un )n∈N est convergente.

Exercice 16 — Pour n ∈ N∗ , on pose

1 × 3 × 5 × · · · × (2n − 1) 1 2
 
un = , an = n u2n , et bn = n + u .
2 × 4 × 6 × · · · × (2n) 2 n

Montrer que les suites (an ) et (bn ) convergent vers une même limite strictement positive.

n
 
Exercice 17 — On considère l’ensemble E = ; (n, m) ∈ (N∗ )2 .
nm + 1
Montrer l’existence d’une borne inférieure et d’une borne supérieure pour E ; puis les calculer.
L’ensemble E contient-il ses bornes ?

(−1)n n
 
Exercice 18 — Soit A = ; n ∈ N . Montrer que sup(A) = 1.
n+1

Exercice 19 — Déterminer, s’ils existent, la borne supérieure, la borne inférieur, le maximum


et le minimum des ensembles suivants :
(
1
) ( r )
n− 1 1
1. A = n
1 ; n ∈ N∗ 3. C = 1 − 2 ; n ∈ N∗
n+ n
n n
1
 
n√ √ o n
2. B = n+1− n; n∈N 4. D = (−1) + ; n∈N
n+1

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