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CM1
Présentation des séances préparatoires
Les 2 séances préparatoires sont extraites des travaux de Sylvie Cèbe, Roland Goigoux et
Serge Thomazet : « Enseigner la compréhension : principes didactiques, exemples de tâches
et d’activités ».
Pour comprendre un texte, un bon lecteur utilise des stratégies de lecture.
Il faut donc amener les élèves à s’approprier les stratégies qui permettent de comprendre :
1) en identifiant les procédures qui permettent de répondre à des questions
2) en utilisant ces stratégies pour arriver à une automatisation
Comment faire identifier les stratégies qui permettent de répondre aux questions posées ?
Cette séance préparatoire est extraite des travaux de Sylvie Cèbe, Roland Goigoux et Serge
Thomazet : « Enseigner la compréhension : principes didactiques, exemples de tâches et d’activités ».
Danny Boodmann
Important :
Pour chacune des séances, l’enseignant joue un rôle prépondérant : c’est lui qui encadre, guide
et contraint le fonctionnement des élèves dans l’activité.
Il doit respecter très précisément les consignes de passation.
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CHAMP : Comprendre Séance
préparatoire 2
COMPETENCES : Apprendre aux élèves à utiliser les
CM1
procédures qui permettent de répondre
Fiche enseignant
à des questions de lecture Bryan
Cette séance préparatoire est extraite des travaux de Sylvie Cèbe, Roland Goigoux et Serge
Thomazet : « Enseigner la compréhension : principes didactiques, exemples de tâches et d’activités ».
Bryan
Important :
Pour chacune des séances, l’enseignant joue un rôle prépondérant : c’est lui qui encadre, guide
et contraint le fonctionnement des élèves dans l’activité.
Il doit respecter très précisément les consignes de passation.
Entraînement ou systématisation
Ecrire le texte suivant au tableau. Le lire à haute voix puis laisser le temps aux élèves de le
relire individuellement et silencieusement.
Ce matin, nous avons accueilli dans la classe un nouveau camarade. François l’a fait asseoir
à côté de lui et lui a demandé son nom. Le nouveau a dit, souriant à toute la classe mais avec
un drôle d’accent : « Bryan». Il connaît mal notre langue car il n’est en France que depuis
une semaine. Il comprend les explications du maître et peut parfois faire les problèmes, mais
il est incapable de suivre la dictée. Il semble avoir très bon caractère et rit avec nous de bon
cœur des fautes qu’il fait en parlant. Il chante très bien et nous a promis de nous apporter
demain des photos de sa ville natale. Construite au bord de la Tamise, elle est connue dans le
monde entier pour ses typiques bus rouges à deux étages et Big Ben, la grosse cloche de la
Tour de l’horloge du palais de Westminster qui carillonne les heures. De nombreux touristes
s’y pressent pour visiter Buckingham Palace, le palais de la reine, ou faire du shopping dans
les magasins d’Oxfort street, un des quartiers les plus commerçants de la ville.
Organiser un bref temps d’échanges sur l’origine du texte (d’où vient cet extrait ?) en
demandant aux élèves de justifier leurs réponses. Avec des élèves en grande difficulté, résumer
rapidement le texte (ou le faire résumer si les élèves sont plus efficients).
Distribuer la fiche : Séance préparatoire 2 - Fiche élève CM1 « Bryan »
Lire ensuite la première question à haute voix puis demander aux élèves d’y répondre.
Compléter avec eux le tableau des ‘Relecture et Stratégies’.
Procéder de la même manière pour les questions suivantes.
Q 1 : Comment s’appelle le nouveau camarade ? Il s’appelle Bryan.
Q 2 : D’où vient-il ?
Il vient de Londres … d’Angleterre… de Grande-Bretagne…du Royaume Uni…
Q 3 : Depuis quand suit-il cette classe ? Il suit cette classe depuis ce matin.
Q 4 : Quel est l’exercice le plus difficile pour lui en classe ? C’est la dictée.
Q 5 : Pourquoi Bryan a-t-il des difficultés en dictée ?
Il a des difficultés parce qu’il arrive d’un pays étranger et ne parle pas le français.
Q 6 : En quoi est-il très bon ? Il est très bon en chant.
Demander aux élèves d’utiliser la typologie retenue pour ranger individuellement les questions.
Procéder à une correction collective.
Comment j’ai fait pour répondre aux questions :
Texte Bryan
J’ai trouvé la réponse écrite dans le texte. 1- 1, 3, 4
J’ai trouvé la réponse à partir d’indices écrits dans le texte. 2- 5, 6
J’ai utilisé des connaissances que j’avais déjà. 3- 2
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CHAMP : Comprendre Ateliers CM1
Unité 3
COMPETENCES : Retrouver les idées essentielles d’un texte Fiche élève
Exercice 1
Coche la phrase qui résume le mieux le texte en italique ci-dessous.
Etant donné que les gaz d’échappement polluent l’atmosphère, les constructeurs automobiles
proposent aujourd’hui des modèles qui ne rejettent pas plus de 130 g de CO2, limite autorisée.
Les constructeurs automobiles ne proposent pas de modèles dont les rejets sont
inférieurs à 130 g de CO2.
Les constructeurs automobiles proposent des modèles qui respectent l’environnement.
Les constructeurs automobiles ne proposent que des véhicules dont les gaz polluent
l’atmosphère.
Exercice 2
A la gare
Le client – Bonjour, monsieur. Je voudrais deux billets de chemin de fer, un pour moi, un pour ma
femme qui m’accompagne en voyage.
L’employé – Bien, monsieur. Je peux vous vendre des centaines et des centaines de billets de chemin
de fer. Deuxième classe ? Première classe ? Couchettes ? Je vous réserve deux places au wagon-
restaurant ?
Le client – Première classe, oui, et wagon-lit. C’est pour aller à Cannes, par l’express d’après-demain.
L’employé – Ah… C’est pour Cannes ? Voyez-vous, j’aurais pu facilement vous donner des billets,
tant que vous en auriez voulu, pour toutes directions en général. Dès que vous précisez la destination
et la date, ainsi que le train que vous voulez prendre, cela devient plus compliqué.
Le client – Vous me surprenez, monsieur. Il y a des trains, en France. Il y en a pour Cannes. Je l’ai
déjà pris, moi-même.
L’employé – Vous l’avez pris, peut-être, il y a vingt ans ou trente ans, dans votre jeunesse. Je ne dis
pas qu’il n’y a plus de trains, seulement ils sont bondés, il n’y a plus de places.
Eugène Ionesco.
Coche le (ou les) titre(s) qui peuvent aussi convenir au texte ci-dessus.
Un voyage bien organisé
Direction Cannes
Un employé bien curieux
Des trains pour toute la France
A l'agence de voyage
Grève des trains
A - Sitôt passé le petit pont, la prairie de foin ! Quelle herbe ! Haute ! Fine ! Odorante ! Un régal !
Quel plaisir de se rouler dedans. Toute la journée à sauter, à grignoter, à rencontrer de nouveaux amis.
Plus de pieu, plus de corde qui me ronge le cou !
Je vois en bas, dans la vallée, la maison de M. Seguin. Oh ! Comment ai-je pu tenir là-dedans ? Mon
dieu qu’elle est petite ! J’entends la trompe de M. Seguin qui me rappelle. Croit-il vraiment que je vais
rentrer ?
Qui raconte l’histoire ? le loup la chèvre M. Seguin
B - Ah ! Ah ! La petite chèvre.
Toute la journée à la voir se rouler dans l’herbe, à franchir les ruisseaux, dégustant avec délice le foin
tout juste coupé… ! Quelle tentation ! Une si jeune chevrette, toute blanche et si tendre…. ! La salive
me mouillait les babines…. ! Quand le crépuscule s’abattit sur la montagne, je me postai au détour du
sentier.
Qui raconte l’histoire ? le loup la chèvre M. Seguin
C - Ah ! La pauvre chèvre ! Que croit-elle ? Que l’herbe est meilleure là-haut ? Que la montagne est
faite pour une chevrette folle ! Une si jolie chevrette que le loup va me dévorer ! Quelle catastrophe !
Je l’appelle une dernière fois peut-être reviendra-t-elle ?
Qui raconte l’histoire ? le loup la chèvre M. Seguin
Exercice 4
Au 19ème siècle, de nouveaux moyens de se déplacer et de transporter des marchandises remplacent la
marche, la navigation à voile et la traction animale.
L’automobile et l’aviation en sont encore à leurs débuts, mais le chemin de fer connaît un très grand
essor. Son développement entraîne de profonds changements dans la vie économique : les commandes
importantes de rails, de locomotives et de wagons augmentent considérablement la production
sidérurgique, le commerce et les échanges s’intensifient. Les déplacements deviennent plus faciles et
plus fréquents. Que de changements dans la vie quotidienne ! En 1840, une diligence transportant 12
personnes mettait 14 heures pour parcourir les 130 km séparant Paris de Rouen. Quelques années plus
tard, le train emportait 200 personnes en 4 heures. Les gares se construisent à la périphérie des villes
existantes. De nouveaux quartiers apparaissent qui profitent des activités commerciales développées
par l’arrivée du train.
FH
Une barque glisse au fil de l’eau. Le long de la rive, des buissons... Deux jeunes filles en
robe de mousseline passent comme dans un rêve.
Une barque glisse au fil de l’eau. Au pied du village la rivière, le lavoir … Des lavandières
s’activent sous le soleil écrasant d’un jour de juillet.
Une barque glisse au fil de l’eau. Le long de la rive des cabanes de pêcheurs… Un toit de
toile pour abriter l’atelier flottant que Monet faisait voguer à la rame et à la gaule, s’arrêtant
là où le motif l’inspirait.
Une barque sur l’eau calme… Le long de la rive quelques arbres au feuillage rafraîchissant
… Camille rêve.
FH/MR
Monet et sa femme sur le bateau atelier La Seine à Bennecourt En canot sur l’Epte
Claude Monet, 1874 Claude Monet, 1868 Claude Monet, 1887 ou 1890
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CHAMP : Comprendre Ateliers CM1
Unité 3
COMPETENCES : Repérer les connecteurs Réinvestissement
Repérer les substituts Fiche élève
Faire des inférences
Repérer les marques morphosyntaxiques Le système solaire
Retrouver les idées essentielles d’un texte
Formuler des hypothèses
Le système solaire
Boules de gaz en feu, rouges, blanches ou bleues, les étoiles par milliards,
attirent le regard. Depuis l’Antiquité, les savants observent la voûte céleste
afin de percer ses mystères et d’expliquer son organisation.
ETOILE OU PLANETE ?
L’étoile produit une énergie lumineuse alors
AU TEMPS DES DECOUVERTES que la planète est un corps froid qui renvoie
On sait aujourd’hui que l’astronome polonais Copernic la lumière qu'il reçoit. Depuis quelques
avait raison en affirmant que la Terre et les autres années on a découvert que les astres
planètes tournaient autour du soleil, tout en tournant émettaient des ondes radio. On a donc
sur elles-mêmes. Il faudra attendre un siècle plus tard construit des radiotélescopes pour les
pour que les découvertes de ce scientifique soient écouter.
confirmées par Galilée. En utilisant la lunette LES CONSTELLATIONS
astronomique qu’il a mise au point, le savant italien Ce sont des groupes d’étoiles qui forment,
révolutionnera l’observation de l’Univers. Pourtant ce au firmament, certaines figures. Les grecs
professeur de l’université de Padoue se fera de ont donné un nom à la plupart des
nombreux ennemis. constellations de l’hémisphère Nord : la
Il est vrai que les propos des deux physiciens étaient Grande Ourse, la petite Ourse, Cassiopée
révolutionnaires car on croyait auparavant, selon le …
géographe grec Ptolémée, que la Terre était immobile L’ETOILE POLAIRE
au centre de l’Univers et que le Soleil et les étoiles Cette étoile indique la
tournaient autour. direction du Nord. Elle est
CONNAIT-ON LES DIMENSIONS DE fixe dans le ciel ; les autres
L’UNIVERS ? semblent tourner autour
Non, car elles sont considérables. Même d’elle. Avant l’invention de
l’utilisation de puissants télescopes et de la boussole, les marins ou les
satellites ne permet pas de les mesurer. nomades l’utilisaient pour
L’univers est constitué de galaxies. De la s’orienter la nuit ou par
terre, on a déjà pu en dénombrer des temps clair. Les
millions. Chaque galaxie est composée constellations situées dans le
d’étoiles et de planètes qui forment des cercle autour de cette étoile
systèmes. Notre galaxie s’appelle la voie sont visibles toute l’année.
Lactée.
LES PLANETES ET LEURS SATELLITES
LE SOLEIL Plusieurs planètes du système solaire possèdent des
Le soleil est une étoile comme les autres. C’est satellites naturels. Saturne en possède le plus grand
elle qui nous envoie chaleur et lumière. Elle nombre. L’unique satellite de notre planète, situé à
brille depuis 5 milliards d’années et dans 5 380 000 km, brille parce qu’il réfléchit la lumière
milliards d’années elle mourra. du soleil. Sa rotation autour de la Terre dure 29
On ne voit plus le soleil quand la lune passe jours 12 heures et 44 minutes. Du croissant à sa
entre lui et nous. C’est ce qu’on appelle une forme pleine, ses différents quartiers rythment les
éclipse solaire. quatre périodes de chaque mois.
D’après Méga Junior, Encyclopédie Vivante Nathan
Exercice 2
Indique par une croix quels personnages sont désignés par les expressions suivantes.
Exercice 3
De quel satellite naturel de la Terre parle-t-on dans le paragraphe « Les planètes et leurs satellites » ?
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Copernic Copernic
Galilée Galilée
Le Conseil des Sages Le Conseil des Sages
Le Conseil des Sages affirme : « Galilée vient de prouver avec sa lunette que Ptolémée, au sujet du
soleil et des planètes, avait tort. »
Copernic Copernic
Ptolémée Ptolémée
Le Conseil des Sages Le Conseil des Sages
Exercice 5
Choisis le résumé qui convient
Ce document nous apprend que :
L'espace dans lequel on peut suivre la trajectoire du soleil sur la voûte du ciel
s'appelle le zodiaque. Cet espace est occupé par douze constellations : le Bélier, le
Taureau, le Sagittaire.... Dans l'astrologie, on étudie la position de la terre, du soleil
et de la lune dans le zodiaque.
La sonde spatiale, lancée par la NASA pour étudier Jupiter, porte le nom de Galiléo
en hommage à l'astronome italien. Cette sonde, après un voyage de six ans, est
enfin arrivée à proximité de Jupiter et a réalisé environ 14 000 photos de cette
planète.
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Frissons dans la colline
d’après Pascale Hédelin
Chapitre 1
J’
étais assis bien tranquillement sous le grand platane, au fond de la cour de
mon école. C’était la récréation. Mais ce matin-là, pendant que mes copains
du CE1 s’amusaient, moi je lisais Le monde fabuleux des animaux. C’est mon
encyclopédie : elle est formidable !
Je regardais le chapitre 15 sur les papillons et le sphinx à tête de mort, quand tout d’un coup… Paf ! j’ai reçu un ballon
en plein dans la figure ! J’ai ramassé mes lunettes par terre en râlant :
- C’est qui l’andouille qui a fait ça ?
- C’est moi ! a dit une voix. Je t’avais bien prévenu de ne plus t’asseoir dans mes buts, Tinouille !
Zut ! Le grand Gilles ! J’avais oublié que c’était son terrain de foot, ici. Il m’a regardé de haut. Et il a redressé les
épaules, pour avoir l’air encore plus costaud. Il avait fait exprès de m’appeler Tinouille, parce que je déteste ça.
…………………………..Mais j’ai préféré ne pas lui répondre, pour éviter les ennuis.
Ça l’a agacé et, du coup, il a dit aux autres grands du CM2, derrière lui :
- Au fait, les gars, vous savez pas la dernière ? Ce soir, mission impossible : il faut que je ramène Tinouille en
vélo, jusqu’à sa petite maison ! Il paraît qu’il est trop trouillard pour rentrer tout seul …
Les grands ont pouffé de rire, mais moi je n’ai pas trouvé ça drôle. C’est ma mère qui voulait que Gilles me
raccompagne. Elle ne pouvait pas venir me chercher parce qu’elle avait un rendez-vous ce soir-là et, lui, il habite à
côté de chez nous. Mais je pouvais très bien faire la route tout seul. Pas besoin de Gilles !
J’allais le lui dire, mais la cloche a sonné. Gilles a fait une pirouette ridicule, en rigolant. Alors j’ai remarqué la griffe qui
se balançait à son cou. Et je me suis demandé où il avait bien pu trouver ça…
Chapitre 2
Le soir, en grimpant la colline à vélo, je faisais la tête. Gilles pédalait devant moi en sifflotant, sans rien dire. Il avait
l’air moins fier de lui, sans ses idiots de copains. Mais quand même, il fonçait drôlement sur son VTT.
Tout d’un coup, j’ai eu envie de lui parler. Sa griffe m’intriguait : elle brillait comme de l’or ! J’ai oublié ses
méchancetés du matin et je l’ai rattrapé. Mine de rien, je lui ai demandé :
- Dis donc… euh, elle est belle, ta griffe ! C’est quoi ?
- Ça, c’est une griffe de tigre ! m’a répondu Gilles fièrement. Ça protège les grands guerriers contre les dangers !
- Ouaaah !
- C’est mon oncle Jo qui me l’a rapportée d’Afrique ! Il est pilote d’avion. Moi, je serai comme lui, plus tard !
A son air sérieux, j’ai bien vu que Gilles ne se moquait pas de moi : sa griffe, c’était vraiment sacré ! Alors, à mon
tour, je lui ai confié :
- Moi aussi, quand je serai grand, j’irai en Afrique. Je serai vétérinaire dans une réserve. C’est pour ça que je lis Le
monde fabuleux des animaux.
- Tu es fou ! a crié Gilles en écarquillant ses gros yeux. Tu te vois opérer un éléphant de l’appendicite, toi ? Non,
non, tu n’y arriveras jamais, mon pauvre Tinouille ! Et puis c’est trop dangereux pour toi, l’Afrique !
Quand il m’a dit ça, ça m’a fait comme une claque. Mais je n’ai pas montré que j’avais mal, j’ai juste dit entre mes
dents :
- Et alors ? Si c’est pour les sauver, les animaux ? Et puis arrête de m’appeler Tinouille : je m’appelle Constantin !
Il y a eu un silence. Cette fois, j’avais marqué un point. Mais juste après, Gilles m’a dit d’un ton sec :
- Dis donc, tu te traînes comme une limace ! C’est à cause de ton fameux bouquin, il est trop lourd ! Allez, on se
fait une petite course jusqu’au col de la Mouche ? Je t’attends là-haut. Hé, hé, hé !
Je n’ai pas eu le temps de répondre. Gilles était déjà parti, debout sur son VTT. Alors je me suis lancé à sa
poursuite : j’allais lui montrer qui j’étais, moi, à ce sale frimeur avec sa griffe minable ! Je le détestais !
Chapitre 3
Finalement, elle était drôlement raide, cette montée, jusqu’au col de la Mouche ! Tellement raide que les derniers
cent mètres, j’ai été obligé de les grimper à pied. Il faut dire que mon petit vélo ne valait rien !
Quand je suis arrivé en haut, à la vieille chapelle, Gilles n’était pas là. C’était bizarre, tout de même. Je l’ai appelé
plusieurs fois… rien ! Le silence total ! J’ai commencé à m’inquiéter, je me disais : « Où est-il passé ? Il avait dit qu’il
m’attendrait ! Il n’est quand même pas descendu sans moi ? Il ne m’aurait pas fait ce coup-là. Peut-être qu’il lui est
arrivé quelque chose ? »
J’ai contourné la chapelle prudemment. Tout à coup, un hurlement monstrueux m’a fait sursauter :
28 Séance 4 - Frissons dans la colline
Texte Hypothèses
- Groooaaarrr !
… Gilles s’est précipité vers moi, et sa tête était ratatinée comme un pruneau. Il m’a montré sa main, en bégayant :
- Une vipère ! Elle m’a… elle m’a mordu ! Au secours !
Chapitre 4
Sur le coup, j’étais tellement secoué que j’étais incapable de réfléchir. Gilles, lui, a couru vers son vélo en
gémissant :
- Aïe… Viiite ! Il faut que je redescende ! Il faut que j’aille à l’hôpital !
Et soudain, tout est devenu clair dans ma tête. J’ai hurlé :
- Non ! ne fais pas ça ! surtout pas !
Gilles s’est retourné. Il avait l’air stupéfait que j’ai crié comme ça, moi. J’ai senti mon cœur chahuter dans ma poitrine
et j’ai baissé un peu la voix, pour lui expliquer tout d’un bloc :
- Quand on est mordu par une vipère, il ne faut surtout pas bouger. Sinon, le venin va dans tout le corps, et on est
mort !
- Hein ? N’importe quoi ! a dit Gilles avec un air mauvais.
Et il a grimpé sur son vélo. Mais je l’ai agrippé, pour l’empêcher de partir. Gilles a crié :
- Laisse-moi ! je suis sûr que c’est pas vrai, ton truc !
Alors là, c’en était trop ! Cette fois, je me suis vraiment mis en colère. J’ai éclaté :
- Non mais dis donc, pour qui tu me prends ? Je ne suis pas un menteur !
Et je lui ai collé mon livre sous le nez :
- C’est écrit, là, dans mon encyclopédie, chapitre 9 : Les serpents venimeux. Regarde !
Gilles a jeté un œil vitreux sur mon encyclopédie. Soudain, il est devenu tout blanc et tout mou, comme un ballon qui
se dégonfle.
Il s’est laissé tomber par terre, en secouant la tête. Et il a pleurniché :
- Maman… Maman ! J’ai mal !... Je ne veux pas mourir !
J’ai bondi sur mon vélo. Et j’ai promis à Gilles :
- Euh… je vais chercher de l’aide. Surtout ne bouge pas ! Et ne t’en fais pas, je reviens tout… tout de suite !
Gilles n’a rien dit. Mais juste avant de me lancer dans la descente, je l’ai vu qui serrait fort sa griffe dans sa main.
Chapitre 5
Dans la pente, je roulais tellement vite que je flottais au-dessus de la route ! Enfin presque… En tout cas, je me
débrouillais drôlement bien : dans les virages, mon vélo se penchait comme une moto, exactement comme je voulais.
Je me répétais :
- Vas-y, c’est toi qui vas le sauver, Gilles ! Et les autres, à l’école, ils en seront verts.
Soudain je me suis dit :
- Mais au fait… sa griffe de tigre, ça ne l’a pas protégé du tout !
A cet instant, la pluie s’est mise à tomber. Des grosses gouttes ont inondé mes lunettes, et tout est devenu flou.
Quand j’ai aperçu le virage, c’était trop tard ! J’ai freiné très fort, mais mon vélo a dérapé et je me suis envolé. J’ai
cogné un tronc d’arbre… Schplaf ! Et je me suis retrouvé en plein dans les orties !
J’avais mal partout. J’ai récupéré mes lunettes dans les buissons : elles avaient un verre cassé. Puis j’ai relevé mon
vélo et, là, j’ai vu la roue pliée en deux. Elle était complètement fichue. J’ai senti un grand froid dans mon estomac.
Chapitre 6
J’étais devant une maison de pierre, toute tordue, un peu comme une vieille patate.
J’ai frémi :
- Horreur ! La maison du père Rognon !
On l’appelle comme ça, parce qu’il grogne tout le temps. En plus, il déteste les enfants et les animaux. Un jour,
il avait menacé de tirer sur ma chienne Zaza, si elle revenait traîner jusque chez lui !
Mes jambes étaient devenues du chewing-gum. Mais j’ai réussi à atteindre la porte et j’ai tambouriné, tambouriné…
Le père Rognon a fini par pointer son nez et sa barbe jaune, tout ébouriffée. Il a ronchonné :
- Qu’est-ce que c’est, ce chahut ? Qu’est-ce que tu veux, toi ?
J’ai explosé :
- Monsieur… je vous en supplie ! Gilles va mourir. Il faut le sauver ! Vite !
Le père Rognon a rouspété :
- Mouais, encore une de vos sales blagues, hein ? Allez, fiche-moi le camp !
- Mais je vous jure ! C’est une vipère, elle l’a mordu !
Le bonhomme s’est figé et il a demandé en m’examinant :
- Une vipère, tu dis ? Comment elle est, cette morsure ?
- Euh … Y’a deux trous, là, et d’autres petites marques autour. Et puis sa main est gonflée et toute blanche !
- Mince alors : c’est bien ça ! Là, c’est sérieux, faut pas traîner !
Le père Rognon a vite empoigné une couverture et un sac plein de glaçons et, en grognant, il m’a embarqué dans sa
vieille camionnette. Comme il n’avait pas le téléphone, on ne pouvait pas prévenir les pompiers : il fallait monter
chercher Gilles nous-mêmes.
Mais j’ai bien cru qu’on n’y arriverait jamais, tellement sa camionnette avait du mal à grimper la côte !
Enfin, on a atteint le col de la Mouche. Gilles était étendu par terre. Il ne bougeait pas. Le père Rognon a tout de
suite refroidi sa main avec les glaçons. Puis il a posé la couverture sur lui. Moi, je ne voulais pas m’approcher. Mais
le vieux bonhomme m’a fait signe de venir. Il m’a dit, en me tapotant l’épaule :
- T’as drôlement bien fait, de dire à ton copain de ne pas bouger ! Pour sûr, ça lui a sauvé la vie. Chapeau, p’tit !
- C’est vrai ? Il est sauvé ?
- Mouais, il va s’en sortir ! Mais il faut vite filer à l’hôpital ! Allez, aide-moi ! On le porte dans la titine. Attention, fais
doucement !
On a foncé vers l’hôpital. Dans la « titine » qui tressautait, je soutenais Gilles, allongé à l’arrière. Il était plus blanc
qu’un pélican. Il a murmuré, d’une voix fatiguée :
- Je… je te remercie, Tinou… euh ! Constantin ! Tu sais, t’es pas si… euh… t’es vraiment…
J’ai voulu lui répondre, mais j’avais une drôle de boule coincée dans la gorge. J’ai juste souri et il a fait pareil.
Quand on est arrivé à l’hôpital, les infirmières ont descendu Gilles sur une civière.
Au moment de partir, il m’a regardé droit dans les yeux. Je ne l’avais jamais vu aussi sérieux ! Il m’a dit :
- Tiens, je te la donne ! Elle est à toi, maintenant !
Et il m’a tendu sa griffe de tigre. Sa griffe sacrée de grand guerrier ! J’ai dit des trucs idiots pour remercier Gilles,
mais on l’avait déjà emmené.
J’ai attaché la griffe autour de mon cou. Elle était drôlement belle ! Et là, tout d’un coup, j’ai réalisé :
- Mais… au fait ! comment je n’y avais pas pensé avant ? Il n’y a pas de tigres en Afrique ! Il lui a raconté n’importe
quoi, son oncle aviateur ! Tant pis, je ne lui dirai jamais ! Ça lui ferait trop de peine, à Gilles…
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Alerte au Goulglott
d’après Jan-François Chabas
Chapitre 1
I
l faisait froid et ma mère avait insisté pour que j’enfile deux pulls, un anorak et une
écharpe immense qui me faisait ressembler à la momie de Ramsès II. Tout ça parce
que je sortais faire du skate avec les copains, au square Alphonse Leveau.
C’était un dimanche tranquille. Pour arriver au square, je devais descendre toute la
rue du Toucan qui est très en pente.
Dans le bas de cette rue, sur le même trottoir que moi, j’ai distingué un groupe d’hommes qui semblaient discuter. Je
me suis élancé, les cheveux dans le vent, à toute vitesse, et je suis bientôt arrivé à leur hauteur. Mais j’ai raté le virage
qui m’aurait permis de passer sans les gêner. Un homme m’a poussé en criant :
- Toi, le morveux, dégage !
Je me suis cassé la figure dans le caniveau. L’homme qui m’avait poussé s’est retourné vers les autres, sans me jeter
un regard. Ils étaient trois, assez jeunes et ils entouraient un vieillard qui souriait malgré l’air mauvais des autres.
L’homme qui m’avait poussé a grincé entre ses dents :
- Ça suffit comme ça, le chinetoque. Donne-nous tes valises et ton portefeuille ou on te découpe en rondelles.
Le visage du vieux monsieur était rond et plat, des moustaches bien raides pendaient au coin de ses lèvres et ses
cheveux lui descendaient jusqu’aux fesses. Il a répondu avec une voix douce et aiguë comme celle d’une petite fille :
- Chers bandits de grand chemin, je ne suis pas chinois, je suis mongol. Je voudrais faire un séjour agréable
dans votre beau pays. Laissez-moi poursuivre ma route, cela vous évitera de regrettables inconvénients.
J’avais toujours le derrière dans le caniveau … C’est alors que j’ai vu un des trois affreux sortir un couteau de sa
poche. Le vieillard allait se faire poignarder.
J’ai pris mon skate et je l’ai lancé de toutes mes forces dans les jambes de l’homme au couteau, qui a poussé un
hurlement.
- Ça, gamin, tu vas me le payer !
Les trois hommes étaient fous de rage. Ils se sont précipités sur moi en oubliant complètement le vieux monsieur.
Celui-ci a posé ses valises. Ses yeux sont devenus tout jaunes, brillants comme des phares de voiture, il a marmonné
quelque chose … et …
Chapitre 2
J’ai dit au magicien que je m’appelais Marcus. Que j’avais neuf ans. Je n’ai pas pu m’empêcher d’ajouter, en désignant
les cafards :
- Ils vont rester comme ça pour toujours ?
- Non, non. Dans deux semaines, ils retrouveront leur apparence humaine.
Il m’a regardé droit dans les yeux :
- Je suis embêté. Normalement je ne dois pas pratiquer ma magie devant témoins …
J’ai regardé autour de nous, il n’y avait personne dans la rue. J’ai vraiment eu peur. Est-ce que moi aussi j’allais être
transformé en cafard, en crapaud ou en boîte de conserve ? Mulbotor a poussé plusieurs petits soupirs crachotants. Il
rigolait :
- Tu n’as rien à redouter. Tu m’as sauvé la vie. Si tu promets de ne rien répéter …
Je lui ai serré la main, je n’étais pas trop rassuré quand même :
- Au revoir, monsieur Mulbotor.
J’étais fichu.
J’ai crié :
- Pas en cafard, monsieur Mulbotor ! Ma mère déteste ça, elle serait capable de m’asperger d’insecticide !
Transformez-moi en ce que vous voulez, mais pas en cafard !
Sans prendre la peine de répondre, il a désigné une des valises qu’il avait posées à terre :
- Je veux te faire un cadeau. Je t’offre cette valise. Si tu places n’importe quel objet à l’intérieur de cette valise, il
se transformera en quelque chose que tu aimes. Inutile de formuler un vœu, ça sera à chaque fois une bonne
surprise.
- Vous voulez dire que si je mets mon cahier de texte dans la valise, il se transformera en VTT ou en jeu vidéo ?
- Par exemple. Mais attention. Jamais, jamais tu ne devras mettre dans la valise un objet de couleur rouge. Il se
passerait des choses terribles. Terribles !
Comme la valise était très encombrante, Mulbotor a encore utilisé sa magie. Ses yeux sont redevenus brillants et
jaunes, il a grommelé quelques mots et la valise a pris les dimensions d’une boîte d’allumettes.
- Pour qu’elle retrouve sa taille, tu n’as qu’à prononcer trois fois « Yarzoukomok ». Tu t’en souviendras ?
J’ai mis la valise dans ma poche et j’ai articulé :
- Yarzoukomok.
- Bien. Maintenant, il faut que je te quitte. J’ai une conférence à donner au Salon de la magie, ce soir, et demain
je rentre en Mongolie.
Il m’a serré à nouveau la main et il s’est éloigné.
Chapitre 3
Je suis quand même allé au square pour faire du skate. Mon meilleur ami, Cédric, a trouvé que j’avais un drôle d’air.
Si seulement j’avais pu lui raconter mon histoire... J’ai juste dit que j’étais un peu fatigué. C’était vrai d’ailleurs. Des
émotions pareilles, ça n’arrive pas tous les jours. J’ai décidé de rentrer. Au retour, j’ai évité la rue du Toucan. Je
n’avais pas envie de marcher sur un cafard…
Quand je suis rentré chez moi, toute ma famille était là, assise devant la télé. J’ai posé mon skate par terre. Aussitôt,
mes sœurs jumelles se sont retournées et elles ont dit d’un air exaspéré :
- Chuuut !
Ces deux-là, elles sont vraiment épouvantables !
Je suis allé me coucher tout de suite après le dîner. J’ai réglé mon réveil pour qu’il sonne à deux heures du matin et
j’ai caché la valise. Lorsque je me suis réveillé, tout le monde dormait. Parfait, il était temps de me livrer à ma petite
expérience…
J’ai retiré la minivalise du tiroir de mon bureau et mon cœur s’est mis à battre fort. Le cadeau de Mulbotor… J’ai posé
le minuscule objet sur mon lit.
Chapitre 4
J’ai dit que c’était un cadeau de ma tante Sylviane. Il a pris le couteau et a affirmé qu’il n’en avait jamais vu d’aussi
beau.
La journée de classe m’a paru interminable. A la sortie, j’ai parlé un peu avec Cédric et je suis retourné chez moi en
courant. Les jumelles étaient en train de goûter. Je suis allé directement dans ma chambre et j’ai fermé la porte à clé,
puis j’ai descendu la valise et j’ai jeté dedans le chewing-gum vert que j’étais en train de mâcher. Couvercle fermé…
Oumkaeurk… Fumée… Cette fois j’ai trouvé dans la valise un dinosaure articulé, avec moteur. Ses yeux clignotaient et
sa gueule crachait des étincelles. On aurait dit qu’il était vivant. Vraiment, cette valise, quelle merveille ! J’ai décidé
qu’il fallait la montrer à Cédric. Après tout, j’avais promis de ne rien dire, pas de ne rien montrer.
Le soir, j’ai demandé à mes parents si Cédric pourrait venir dormir le lendemain. Ils ont dit oui. Avant de me coucher,
j’ai encore transformé une vieille gomme en raquette de tennis. Et puis, comme personne ne ferait le ménage avant
dimanche, je me suis contenté de cacher les nouveaux cadeaux et la valise magique sous mon lit.
Chapitre 5
Toute la journée du lendemain, j’ai répété à Cédric qu’il allait avoir une sacrée surprise… A la fin de la classe, nous
avons galopé à la maison. J’ai emmené Cédric directement dans ma chambre et j’ai fouillé sous le lit. Rien ! La valise
n’était plus là. Cédric m’a regardé avec inquiétude.
- Qu’est-ce qui se passe ?
Je me suis assis sur le lit pour réfléchir. Mes parents ne rentreraient pas avant plusieurs heures. Il n’y avait que deux
possibilités : soit la valise avait disparu toute seule, soit c’était un coup des jumelles.
Bien sûr ! Les jumelles !
Leur chambre était fermée à clé, j’ai frappé.
- Ouvrez ou je défonce la porte !
- On le dira à Maman ! a crié Noémie.
Puis, elle a ouvert en grommelant. Sarah et elle affichaient des visages de petits anges. J’ai demandé, menaçant :
- Où est-elle ?
- Qui ça ? a dit Noémie.
- Ne faites pas les idiotes ; je veux ma valise.
Cédric a écarquillé les yeux :
- Toutes ces histoires pour une simple valise ?
Pendant que je fouillais la chambre de mes sœurs, j’ai répondu à voix basse :
- Laisse-moi te montrer quelque chose, tu comprendras.
Je me suis tourné vers les jumelles :
- Pourquoi avez-vous fait ça ?
Sarah a haussé les épaules :
- On entendait des bruits bizarres dans ta chambre, depuis deux jours.
- Tu l’as volée, cette valise ? a ajouté Noémie.
Je n’ai rien dit car au fond du placard, derrière leurs robes, je venais d’apercevoir mon bien. Quand je l’ai saisie, elle
m’a semblé plus lourde que d’habitude.
- Vous avez mis quelque chose dedans ?
Sarah a soupiré :
- Ben… oui, des affaires, quoi… des foulards et nos poupées… Mais maintenant on n’arrive plus à l’ouvrir.
Tout à coup, je me suis souvenu de l’avertissement de Mulbotor.
- Sarah, ta poupée… Elle n’a pas une robe rouge ?
Elle a acquiescé, étonnée. En tremblant, j’ai tenté d’ouvrir la valise. Les serrures paraissaient soudées. A ce moment-
là, on a commencé à entendre des bruits qui provenaient de l’intérieur. Comme une vibration grave :
- Bôôôôôôôôzzzzzzôôôôzzzz…
Cédric et les jumelles faisaient une drôle de tête. J’étais encore moins rassuré qu’eux car je savais ce que Mulbotor
m’avait dit ! Ça allait être terrible. Les vibrations se sont arrêtées et…
… et de la fumée rouge a jailli en serpentant par les serrures. En même temps s’est élevée une voix très lente :
Chapitre 6
Mais le petit personnage verdâtre a ouvert la bouche. Et tout à coup, il a eu l’air beaucoup moins sympathique. Il
avait de véritables crocs pointus, effilés, terrifiants. Ses yeux aussi avaient une expression mauvaise.
Il a essayé de se jeter sur nous et je lui ai donné un coup avec le cartable de Sarah qui traînait sur la moquette. Il me
l’a arraché des mains (il avait une force incroyable) et a commencé à le dévorer. Ça a indigné les jumelles.
- Sale… sale goinfre ! Espèce de…
Mais ces insultes semblaient le mettre vraiment en appétit et il dardait sur nous ses yeux globuleux. Frénétique, il
essayait de nous attraper.
J’ai pris la valise dans une main et poussé Cédric et les jumelles hors de la chambre, puis j’ai refermé la porte, très
vite. Nous avons entassé contre la porte tous les meubles de l’appartement qui n’étaient pas trop lourds à déplacer.
Ouf ! Un répit. Mais on entendait des grattements, toujours plus violents. La porte tremblait. A la cuisine, les jumelles,
Cédric et moi, nous avons saisi les longs couteaux que Maman utilise pour la viande. Quand nous sommes revenus
dans l’entrée, le sale truc verdâtre avait traversé la porte et s’attaquait aux meubles. Sarah m’a tiré par la manche :
- Allez ! A l’attaque !
Nous avons sauté sur le Goulglott et l’avons lardé de coups de couteaux. Hélas, ça ne paraissait pas lui faire grand-
chose. J’ai même eu l’impression que là où il était coupé, la chair se refermait aussitôt. Saleté de magie !
Tout à coup, Noémie est partie en courant. La peur, sans doute…
Cédric, Sarah et moi avons persisté à vouloir transformer le monstre en passoire, en évitant de justesse ses coups de
dents. Quand Noémie est revenue et qu’elle a jeté un petit sac dans la gueule du Goulglott, je n’ai pas compris. Le
combat a continué. Et puis… juste au moment où nous commencions à nous décourager, le Goulglott a paru faiblir ; il
se débattait moins, ses mouvements se sont ralentis. Enfin, il s’est complètement immobilisé, comme une statue.
Epuisés, nous avons regardé l’ennemi à terre. Ce n’étaient pas les coupures qui avaient eu raison de lui. Alors quoi ?
- Ciment à prise rapide ! a juste dit Noémie, en regardant ses ongles, l’air modeste.
Mon père en gardait toujours sous l’évier pour réparer les fentes du balcon. Grâce à l’idée géniale de ma sœur, le
monstre s’était transformé en statue. Dans l’enthousiasme de la victoire, j’ai embrassé Noémie.
Nous sommes partis tous les quatre vers la rivière. Dans un grand sac-poubelle, il y avait le Goulglott et la valise. Nous
avons jeté le sac-poubelle à l’eau. Avec le poids du ciment, le sac a coulé à pic. En revenant, j’ai senti contre ma
cuisse le métal froid du canif, cadeau de la valise. Il me restait toujours ça…
Mais il allait falloir tout expliquer aux parents : Mulbotor, les cafards, la valise magique, le monstre qui avait mangé une
bonne partie de l’appartement.
Allez savoir pourquoi, j’ai senti que ce ne serait pas facile.
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