Probabilités-Chap 3
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Statistiques II Sc. Éco. & Gestion (S3) Pr. M. El Merouani
Chapitre 3 : Probabilités
I ) Introduction :
1-Epreuve ou expérience :
On appelle épreuve ou expérience une certaine action que l’on peut répéter plusieurs fois.
Par exemple :
lancer un dé.
®E
2-Evénement :
Un événement est la réalisation d’un résultat possible à la suite d’une épreuve. On dit que cet
FP
En utilisant la notation ensembliste pour une épreuve aléatoire donnée, il sera possible de
noter :
l’ensemble Ω de tous les résultats possibles appelé ensemble fondamental ou univers.
an
1
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Exemple 1 :
Considérons l’épreuve de « Lancer un dé », alors Ω = { 1, 2, 3, 4, 5, 6 }
ero
Soit les évènements suivants :
A= {apparition d’un numéro pair} = {2, 4, 6}
B= {apparition d’un numéro impair} = {1, 3, 5}
ua
C= {apparition du numéro trois} = {3}
Alors on a : l’évènement C implique B car C ⊂ B
ni
C est dit un évènement élémentaire
A et B sont deux événements incompatibles car A∩B = Ø
FP
Exercice 1 :
Soient trois évènements. A, B et C définis sur une même épreuve. On demande de représenter
à l’aide de la notation ensembliste :
Te
1. A se réalise, B se réalise et C ne se réalise pas
2. A se réalise, B ne se réalise pas et C ne se réalise pas
tou
3. parmi A, B, C deux évènements quelconques se réalisent et un ne se réalise pas.
Solution :
1. A ∩ B ∩ C
an
2
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B
lM
C
ero
Ω
II) Définitions de la probabilité :
ua
1-Définition axiomatique de la probabilité :
Soit Ω l’ensemble fondamentale d’une épreuve aléatoire. Soit P(Ω) l’ensemble des parties de
ni
Ω, c’est donc l’ensemble de tous les évènements aléatoires. Alors à chaque évènement A de
évènement peut avoir la probabilité nulle sans qu’il soit l’évènement impossible.
B
3 Si A ⊂ B alors P ( A ) ≤ P (B).
A
B-A
En effet, comme B = A ∪ (B-A) puisque A ⊂ B
alors P (B) = P ( A ∪ ( B – A )) = P (A) + P (B-A) car A ∩ (B-A) = ∅
3
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( )
De même B = (B ∩ A) ∪ B ∩ A ⇒ P(B ) = P(B ∩ A) + P B ∩ A ( )
( ) ( )
ua
Donc P( A) + P(B ) − P( A ∩ B ) = P( A ∩ B ) + P A ∩ B + P B ∩ A
D’autre part, A ∪ B = ( A ∩ B ) ∪ (A ∩ B ) ∪ ( A ∩ B )
ni
⇒ P ( A ∪ B ) = P( A ∩ B ) + P (A ∩ B ) + P (A ∩ B )
D’où P( A ∪ B ) = P( A) + P(B ) − P( A ∩ B )
FP
Si, dans une épreuve aléatoire, un évènement A se réalise favorablement n fois, sachant qu’il
existe N résultats possibles dans cette épreuve (n<N) la fréquence (relative) de A est
n tend vers la probabilité de l’évènement A, si l’on répète un grande
f(A) = f ( n , N ) =
an
N
nombre de fois l’épreuve aléatoire.
Selon cette définition, la probabilité d’un évènement A est le rapport du nombre de cas
favorables au nombre de cas possible :
4
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Cette règle de Laplace donnée dans le cas des évènements équiprobables, c’est-à-dire que les
évènements aléatoires incompatibles de l’épreuve considérée sont supposés avoir la même
lM
probabilité de réalisation.
Exemple 2 :
Soit l’épreuve « lancer une pièce de monnaie » Quel est la probabilité d’obtenir « face » ?
ero
Exemple 1 (suite) :
Soit l’épreuve « lance d’un dé »
ni
1
• Dé non truqué ⇒ ses faces sont équiprobables la probabilité d’une face est
6
Soit l’évènement B = {apparition d’un numéro impair}
FP
= { 1, 3, 5 }
Alors on peut appliquer la règle de la place, Pour calculer la probabilité de B, on a
Te
3 1
P (B) = = = Nbre de cas favorables/Nbre de cas possibles
6 2
tou
Remarque 2 :
Les propriétés de la probabilité restent vérifiées pour cette définition fréquentielle, on a :
le nombre de cas favorables est au plus égal au nombre de cas possibles ce qui permet
an
d’établir l’inégalité suivante : 0 ≤ n ≤ N
n N
Cette inégalité implique que 0 ≤ P ( A) = ≤ =1
N N
soit A l’évènement contraire de l’évènement A. le nombre de cas favorables à la
réalisation de A est N- n. donc, sa probabilité est :
N −n n
P( A ) = = 1 − 1 − P( A)
N N
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P( A ∩ B)
P( A B) = Avec P(B)>0
P( B)
Te
On déduit alors que
P( A ∩ B) = P( B A).P( A)
P( A ∩ B) = P( A B ) = P( B )
tou
Et Théorème des probabilités composées
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Le théorème des probabilités composées acquiert une forme particulièrement simple lorsque
les événements qui constituent le produit sont indépendants :
P ( A ∩ B ) = P ( A).P ( B )
3-Conséquence :
Si A et B sont deux évènement indépendants alors il en est de même de A etB
En effet :
®E
Il suffit de montrer que : P( A ∩ B ) = P( A ).P ( B ).
P( A ∩ B ) = P( A ∪ B ) = 1 − P ( A ∪ B ) = 1 − P ( A ∪ B )
Donc
= 1 − [P ( A) + P( B ) − P ( A ∩ B )]
Mais, comme A et B sont indépendants, on a P ( A ∩ B ) = P ( A).P( B)
ero
= P( A ).P( B ).
Remarque :
ni
La notion d’indépendance joue un rôle fondamental dans la théorie des probabilités et ses
applications.
FP
La majorité des résultats en probabilités s’obtiennent sous l’hypothèse d’indépendance .
Soient les événement A1, A2 …….An qui constituent une partition de c’est a dire
A ∪ A ∪ ..... ∪ A = Ω
tou
1 2 n
A ∩ A =φ
i j
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b
b b
ua
N N N
N N
ni
1
2
FP
Solution :
Soient les événements :
U 2
: « Le tirage se fait dans l’urne 2 »
tou
B : « les 2 boules tirées sont blanches »
D’après le théorème de la probabilité totale :
2
P ( B ) = ∑ P ( B U i ).P (U i ) = P (U 1).P (U 1) + P ( B ) P
an
1=1
U2
1
Or P (U 1) = P (U 2) =
2 Probabilité de tirage de
la 2eme boule
3 2
P(B U )=
1
.
6 5 Probabilité de tirage de la
4 3
P ( B U 2) = . première boule
6 5
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3 2 1 4 3 1
Donc P( B) = ( . ). + ( . ). = 0,3
6 5 2 6 5 2
Démonstration du théorème des probabilités totales :
On a A ∪ A ∪ ..... ∪ A = Ω
1 2 n
Et A ∩ A = φ pour i ≠ j
i j
B = B ∪ Ω = B ∩ ( A ∪ A ∪ ..... ∪ A ) 1 2 n
®E
Comme = ( B ∩ A ) ∪ ( B ∩ A ) ∪ .....U ( B ∩ A )
1 2 n
avec( B ∩ A ) ∩ ( B ∩ A ) = φ ; ∀i ≠ j i j
P( B ) = P[(B ∩ A ) ∪ ( B ∩ A ) ∪ ..... ∪ ( B ∩ A )]
lM
1 2 n
on a = P ( B ∩ A ) + P ( B ∩ A ) + ..... + P ( B ∩ A )
1 2 n
= P ( B A ) P ( A ) + P ( B A ) P ( A ) + .... + P ( B A ) P ( A )
1 1 2 2 n n
ero
n
C’est-à-dire P( B ) = ∑ P ( B A ) P( A )
i i
i =1
ua
Démonstration du théorème de BAYES :
P ( Ak ∩ B ) P ( B Ak ).P ( Ak )
On a : ∀K ; P ( Ak / B) = =
P( B) P( B)
ni
i =1
P( B A ).P( A )
D’où P( AK B ) = n
K K
Te
∑ P( B A ).P( A )
i =1
i i
Exercice :
tou
On considère trois urnes ; la première contient 3 boules blanches et trois noirs, la seconde 4
blanches et deux noires et la 3eme 6 blanches. On choisit l’une des trois urnes au hasard et on
tire simultanément deux boules de cette urne sachant que les deux boules extraites sont
an
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b b b b
b b b
b b b b
N N N
N N b b
®E
1
2 3
lM
∑ P( B U ) P(U )
i =1
i i
ni
1
P(U 1) = P (U 2) = P (U 3) =
3
FP
3 2 1
P( B U 1) = . =
6 5 5
4 3 2 6 5
P( B U 2) = . = etP( B U 3
) = . =1
6 5 5 6 5
Te
On trouve :
1
B) = 3 = 0,25
tou
P(U 2
1 1 2 1 1
. + . +
5 3 5 3 3
Première étape met en jeu les conditions de l’épreuve et la deuxième, la réalisation on la non-
an
réalisation de l’événement B.
6- Théorème de BAYES :
Les probabilités conditionnelles d’un événement quelconque B tel que P (B) ≠ rapport à
chacun des éléments de la partition ; P (B/Ai), sont généralement données dans les problèmes.
Mais, les probabilités du type P (Ai/B) ne le sont pas .Pour les calculer, on utilise le théorème
de BAYES :
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P( B
A ).P( A )
P( Ak B ) = n
k k
∑ P( B A ).P( A )
i =1
i i
Remarque :
Les probabilités P(Ai) , P(A2),……,P(An). Sont les probabilités avant l’épreuve aléatoire
(elles sont appelées de probabilité à priori).
®E
Après avoir réalisé l’épreuve, supposons qu’il en résulte l’événement B et que l’on connaît ses
probabilités conditionnelles P(B/A1),….,P(B/An)(elles sont appelées des vraisemblances).
lM
Le théorème de BAYES nous donne, donc, les probabilités après l’épreuve (elles sont
appelées des probabilité à posteriori) conditionnelles par rapport à l’événement B qui en
résulte, P(A1/B),….,P(A1/B).
ero
ua
ni
FP
Te
tou
an
11