Cours Anatomie Du Systeme Sensoriel

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

INTRODUCTION

Les organes sensoriels ont pour fonction de traduire des stimulus physiques en
impulsions nerveuses. Ils comprennent une ou plusieurs cellules sensorielles
associées le plus souvent à une structure spécialisée pour recevoir les stimuli.
Chez les insectes les cellules sensorielles sont des cellules épidermiques
modifiées. Ces cellules ou neurones sensoriels peuvent être multipolaires, leurs
nombreuses dendrites innervant l’épiderme, les muscles somatiques ou viscéraux,
tandis que leur axone se dirige vers le système nerveux central.

PARTIE 1- LA PEAU

I- Etude anatomique
1- Généralités
La peau est un organe qui recouvre toute l’étendue/la surface du corps et constitue
son enveloppe de revêtement. La surface totale chez l’adulte est de 1,70 m² et pèse
2 kg. Elle recouvre la surface extérieure de l’organisme et se transforme en
muqueuse en tapissant les orifices naturels. (Narines, bouche, vagin, anus)
La peau et ces structures complémentaires que sont les poils, cheveux, ongles et
glandes, constituent le système tégumentaire.
Coloration de la peau dépend de 3 facteurs :
 Pigment (mélanine),
 Taux d’oxygénation (par voie vasculaire),
 Pigment biliaire.
Coloration de la peau suivant le taux d’O2 : Baisse d’oxygène = cyanose
Voir marbrure

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- Epaisseur de la peau = 0.5 à 2 mm. La plus fine = paupières, la plus épaisse =


la plante des pieds et les articulations.
Elle est plus épaisse chez l’homme que chez la femme
Elle est plus épaisse chez l’homme adulte que chez l’enfant et la personne âgée.
Elle est marquée par des sillons, des plis (d’expression), plis des paupières
(génétique), de structure, pli d’amaigrissement.
La peau est composée de 3 couches :
•Epiderme (épithélium pavimenteux stratifié kératinisé)
•Derme (tissu conjonctif)
•Hypoderme (tissu graisseux

 LES FONCTIONS DE LA PEAU


 LA PROTECTION
Contre les bactéries :
 Action bactéricide du film hydrolipidique (mélange sueur-sébum) à
la surface de la peau.
 La desquamation (renouvellement cellulaire au niveau de la couche
cornée) joue aussi un rôle dans l’élimination des microorganismes
qui se fixent sur la peau.
 Contre les agressions chimiques : la couche cornée et le film
hydrolipidique font barrière mais celle-ci n’est pas infranchissable.
 La peau supporte des produits acides, alcalins, oxydants, s’ils ne sont
pas en forte concentration
 Contre les agressions mécaniques : Elasticité et épaisseur protègent
les muscles et os sous-jacents contre chocs et pressions.
 Contre l’eau : la couche superficielle de la peau (couche cornée)
rend la peau imperméable (hydrophobe) et protège le derme d’une
entrée massive d’eau.

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 Contre le rayonnement solaire : la mélanine, pigment produit par les


mélanocytes, assure une certaine protection de l’organisme face aux
rayons du soleil.
 LA REGULATION THERMIQUE
La peau permet au corps de maintenir sa température à 37° C. Cette
fonction participe à l’homéostasie.
Contre le chaud : l’évacuation de l’excès de chaleur est assurée par la
dilatation active des petits vaisseaux du derme, et par la sudation.
Contre le froid : le resserrement des petits vaisseaux de la peau, le coussin
graisseux de l’hypoderme, et la contraction des petits muscles des poils («
chair de poule ») s’opposent au refroidissement de l’organisme.
 LA RESPIRATION
La peau absorbe directement l’oxygène de l’air (O₂), et rejette du dioxyde
de carbone (CO₂) : c’est la respiration cutanée.
 D’ECHANGE.
La couche cornée qui est une membrane semi-perméable (Permet la perspiration
du dedans au dehors) des liquides secrétés. (Absorption de dehors au-dedans).
Elle a un rôle physico-chimique exclusivement (Passif).
Elle absorbe de nombreuses substances (Médicamenteuse ou cosmétologique),
l’O2 et rejette le CO2. C’est la respiration cutanée indispensable à la vie mais cent
fois moins que la respiration pulmonaire.
 L’EXCRETION
Par la production de sueur, la peau élimine des déchets et des produits
toxiques et excrète de l’eau.
 LA SENSIBILITE
La peau permet de ressentir des sensations tactiles (sensorielles),
thermiques et douloureuses, et ce, grâce à des récepteurs qui réagissent en
fonction de différents stimuli :

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Les récepteurs de Merkel : sensibles à la pression lente


Les récepteurs de Meissner : sensibles à la pression plus rapide
Les récepteurs de Ruffini : sensibles à l’étirement
Les récepteurs de Pacini : sensibles à la vibration rapide
Les récepteurs de krause : sensibles aux variations de température

 LA RESERVE
L'hypoderme joue un rôle de réserve énergétique. La graisse contenue dans
les adipocytes peut être mobilisée sous forme d'énergie en cas d'effort
intense, prolongé ou de jeûne.
8. LA PRODUCTION DE VITAMINES
Grâce à l’exposition aux rayons UV, la peau participe à la synthèse de la
vitamine D, qui contribue à l’assimilation du calcium et donc à la croissance
des os.

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2- Structures
De l’extérieur vers l’intérieur :
a) Epiderme :
La couche la plus extérieure. C’est un tissu de revêtement (épithélial)
pavimenteux, stratifié.
Il est non vascularisé et kératinisée (protéine fibreuse et insoluble à l’eau assure
l’imperméabilité la protection de la peau) a desquamation permanente.
Elle est vivante, sensible et plus ou moins pigmentée (mélanine secrétée par les
mélanocytes).
Les cellules de cette couche font l’objet d’une multiplication active (mitose).
Régulation de l’épiderme en profondeur à partir de la couche basale et provoque
l’érosion (desquamation en surface) (dut à la perte du noyau => durcissement).
Le renouvellement complet est de 17 à 30 jours.

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Epiderme produit des structures kératinisées = les phanères (ongles, poils et


cheveux). Qui sont des structures kératinique, d'autres structures, les glandes
sébacées et sudoripares.
Invagination = Pénétration d’une structure (épidermique) dans le derme (une
autre structure).
L’épiderme n’est pas vascularisé, mais il contient de nombreuses terminaisons
nerveuses permettant d’apprécier la température, la pression, la douleur (piqures,
pincements, brulures pour des températures supérieures à 40° ou inférieures à
20°).

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4 types de cellules :
 Les mélanocytes (mélanine)
 Les kératinocytes (kératine)

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 Les cellules de Langerhans (immunitaire : phagocytose)


 Les cellules de Merkel (sensibilité)

L’épiderme ne contient aucun vaisseau sanguin ni lymphatique, mais renferme de


nombreuses terminaisons nerveuses sensitives.
La présence d’autres types cellulaires dans l’épiderme est pathologique.

b) Le derme :
Tissus nourricier de la peau grâce au Vx sanguin sous-jacent à l’épiderme. Il
mesure 1 à 2 mm.
C’est un tissu conjonctif, compressif, extensible et composé de 2 couches.
􀁘 Couche papillaire qui est au contact de l’épiderme (couche basale). Il forme
des petites saillis = les papilles.
􀁘 Couche réticulaire : composé de filtre collagène (élastique et épaisse). Il faut
une force de 10 kg pour la rupture.

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Il est composé de substance fondamentale, de fibroblaste, de Vx sanguins et


lymphatiques, de nerfs et terminaisons nerveuses fibrées et des follicules pileux.
Glandes sébacées et sudoripares.
Tissus sous-cutané : Tissus adipeux d’épaisseur variable selon les régions
du corps et les individus. C’est un tissu conjonctif lâche.
- Vascularisation : Comme tout organe, la peau à besoins d’un matériel
énergétique apporté par le sang. Absence de Vx sanguin de l’épiderme. Permet
aux cellules de se nourrir par diffusion à partir des capillaires du derme.
Les artères cutanées naissent des troncs artériels profond, présentent de
nombreuses anastomose (muni de plusieurs Vx) et le système veineux de retour
innervé au niveau des plexus sous capillaire (amas de tissus enchevêtres).
Le débit circulatoire est réglé par l’intermédiaire d’un système de régulation
nerveuse. Le calibre des Vx diminue (Vasoconstriction) ou augmente
(Vasodilatation).
Cette micro circulation sanguine permet d’assurer la thermo régulation.
Innervation cutanée : Elle est abondante et assure la sensibilité tactile,
douloureuse, thermique et la vasomotricité. (Nerfs sensitifs = de la périphérie vers
le central).
Au niveau de la peau, il existe 200 corpuscules et terminaison nerveuse par cm².
La répartition est variée selon la région (plus innervé = la main).
- Sensibilité à la douleur = Nocicepteur ou nocicepteur
- Tactile et perception, pression = Mécanorécepteur.
- Chaleur = thermorécepteur.
c) L’hypoderme :
L’hypoderme est un tissu adipeux se trouvant sous le derme. Il est traversé par les
vaisseaux et les nerfs arrivant dans le derme. C’est la couche sous-cutanée. Elle
est constituée de lobes eux-mêmes subdivisés en petits lobules graisseux.

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L’abondance du tissu adipeux varie avec les habitudes Alimentaires, mais aussi
les régions du corps et le sexe.

3° Annexe de la peau

3.1 ° Glandes sudoripares ou sudoral.

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Structure épidermique = épithélium glandulaire


Elle élabore la sueur. Petit glande exocrine en tube qui consiste en un peloton
(Glomérule) situe dans la partie la plus profonde du derme. Il en existe deux à
cinq millions dans le corps (nombreux aux aisselles, paumes et front).
La sudation = 1litre par jour. Perte insensible (diurèse, séduction).
Elément essentiel dans la thermorégulation. Il existe une sécrétion sudorale
permanente insensible (perspiration). Lors d’une activité physique ou d’un stress,
il y a une augmentation de la sécrétion. La sueur devient visible. (Transpiration).
La sueur est un liquide aqueux, clair contenant 99% d’eau, des sels minéraux
(chlorure de sodium) et des déchets (substance azotées et acide gras).
La sécrétion sudorale dépend de la circulation sanguine qui la favorise sous
l’influence du système lymphatique et de certaines hormones en particulier
l’adrénaline.
Rôle de la sueur : - L’évaporation de la sueur contribue à la diminution de la
température du corps.
- Permet d’hydrater la couche cornée de l’épiderme.
- Permet d’attaquer les bactéries qui voudraient coloniser la peau (bactéries
pathogènes).
3.2° Glandes sébacées.
Structure épithéliale glandulaire. Glande exocrine en grappe située dans la couche
superficielle du derme, annexé au poil et situe dans la base de celui-ci. Elles sont
reparties sur toute la surface de la peau partout ou il existe des poils sauf les
paumes. Principalement au milieu du visage, pubis.
Il existe des glandes sébacées dans le conduit auditif. Elles ont un rôle de
fabrication du cérumen.
Rôle : Elles secrètent le sébum qui est chargée de lubrifier le poil et éviter le
desséchement de la peau. Le sébum contient des substances toxiques pour les
bactéries.

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La sécrétion des glandes sébacée est contrôle par les hormones sexuelles et se
développe à la puberté. Elles sont la cause de l’acné. Le sébum oxydé = le point
noir.
3.3° Les poils.
D’origine épidermique, invagination épidermique. Ils existent partout sauf pour
les mains et les pieds. La croissance est assurée par les mitoses de la couche
épidermique de la couche basale située à la base de la follicule pilleuse.
Constitué d’un petit muscle lisse, redresseur du poil, érecteur, horripilateur.
La croissance est de 1 à 2 cm par mois pendant 3 ans puis 3 semaines de repose
et ils meurent en 3 mois. La perte journalière est de 50 000 cheveux par jour.
3.4° Les ongles.
De formation épidermique. Ils protègent l’extrémité des doigts e des orteils. Ils
sont constitués de couche très kératinisée.
II Etude Physiologique
Les caractéristiques physiologiques font d’elle un organe frontière qui marque la
limite entre l'intérieur et l’extérieur. Elle reflète bien des aspects comme l’age ou
l’état de santé.
Elle enveloppe notre corps et à de nombreuses fonctions. Toutes atteintes à
l’intégrité de la peau perturbent 1 ou plusieurs fonctions avec des conséquences
plus ou moins grave selon l’importance des lésions.
L’Homme sans peau meurt. L’Homme mal dans sa peau peut mourir aussi (Prof
MIMOUNE).
2° Sensorielle.
Grâce aux terminaisons nerveuses. Il existe un temps de latence = « Arc réflexe »
Elle permet la communication, le toucher.
3° D’échange.
La couche cornée qui est une membrane semi-perméable (Permet la perspiration
du dedans au dehors) des liquides secrétés. (Absorption de dehors au-dedans).

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Elle a un rôle physico-chimique exclusivement (Passif).


Elle absorbe de nombreuses substances (Médicamenteuse ou cosmétologique),
l’O2 et rejette le CO2. C’est la respiration cutanée indispensable à la vie mais cent
fois moins que la respiration pulmonaire.
4° Protectrices.
Elle constitue une barrière physique contre l’invasion des micro-organismes et
des diverses substances étrangère y compris l’H2O. Le derme contient des cellules
spécialisées dans l’immunité. Ce sont les cellules de LANGERHAMS. Pour la
protection contre les U.V. selon le temps d’exposition et selon le type de peau.
Elle réduit la perte d’H2O dans le milieu ambiant.
En réponse à une sollicitation répétée, elle se transforme en couche cornée et
forme des callosités.
5° Thermorégulatrice.
Il existe un mécanisme qui associe deux phénomènes : - Thermolyse (déperdition
de la chaleur). - Thermogenèse (Production de la chaleur).
L’homme est un homéotherme => régulation automatique de la température.
Equilibre entre thermolyse et thermogenèse.
5.1 ° La thermolyse
Elle est facilitée par l’information sensitive qui va permettre de se dévêtir et
d’adapter un comportement adapté.
- La vasodilatation artériole du derme => Passage de la chaleur centrale à
l’environnement (déperdition par rayonnement).
- Augmentation de la sécrétion des glandes sudoripares. Par évaporation il y a
évacuation de la sueur ce qui facilite le refroidissement.

5.2° Thermogenèse.
Information sensitive qui permet de s’habiller et de s’activer : - Pâleur
- Constriction des Vx

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􀁘 Réduction de l’activité sudoripare


􀁘 Les frissons permettent la thermogenèse
6° Production de Vitamine D3
􀁘 Sous l’action des rayons U.V. => Substance lipidique de la peau qui se
+
transforme en vitamine D. Essentiel pour l’absorption du Ca et du phosphore.
􀁘 Croissance des os (diminution du rachitisme)

7° Fonctions métaboliques.
Les changements hydro-électrolytiques sont permises par la peau avec le milieu
extérieur ainsi que par l’excrétion des déchets métaboliques tel que l’urée par les
glandes sudoripares (Azote=déchets ultimes).
8° Fonctions mécaniques.
Ce sont par les mouvements qu’elle permet en glissant sous la structure sous-
jacente.
9° Fonctions esthétiques.
Elle a un rôle important dans l’estime de soi. L’altération de l’intégrité cutanée
peut entraîner une altération de l’image corporelle. Connotation psychologique de
la peau dans la population.

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PARTIE 2 : ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’OREILLE


PLAN
Introduction
1- Généralités
1-1- Définition
1-2- Intérêt
1-3- Objectifs
2- Anatomie
2-1- Anatomie descriptive
2-1-1- Situation
2-1-2- Subdivisions
2-1-3- Vascularisation

2-2- Anatomie topographique


3- Physiologie
3-1- Rôle de chaque élément
3-2- Physiologie proprement dite
4- Applications pratiques
Conclusion

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Introduction
L’ORL ou Oto-Rhino-laryngologie, est la discipline médico-chirurgicale
s’occupant des affections du pôle cervico-céphalique du corps humain. Plusieurs
organes font partie de ce pôle, dont l’oreille. C’est l’organe par excellence de
l’audition et de l’équilibre.
1- Généralités
1-1- Définition
L’oreille est un organe neurosensoriel, bilatéral, intervenant principalement
l’audition et dans l’équilibre.
1-2- Objectifs
A la fin du cours, l’étudiant doit être capable de :
- connaitre les différentes parties de l’oreille ;
- identifier les différents éléments constitutifs de chaque partie de l’oreille ;
- connaître les différents organes de voisinage de l’oreille ;
- expliquer succinctement le phénomène de l’audition.
2-Anatomie
L’oreille est située à la partie latérale du crâne, dans une partie de l’os temporal
appelé rocher.
2-1-2- Subdivision
L’oreille humaine comprend trois parties qui sont de dehors en dedans : l’oreille
externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne

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2-1-2-1- Oreille externe

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Elle comprend deux sous-parties : le pavillon ou auricule et le conduit auditif


externe
a) Pavillon
C’est une expansion lamelleuse essentiellement formée de cartilage élastique qui
lui confère sa forme et sa souplesse. Il a une forme ovalaire, à grosse extrémité
supérieure. La taille moyenne chez l’adulte est de 60 à 65 mm de hauteur et 25 à
36 mm de largeur.
Il présente à décrire :
- une face externe faite de reliefs ;
- une face interne adhérente au crâne dont elle est séparée par le sillon retro-
auriculaire ;
- une structure formée de :
 Cartilage élastique sauf à sa partie inférieure appelée lobule,
 Ligaments extrinsèques et intrinsèques,
 Muscles extrinsèques et intrinsèques,
 Un revêtement cutané.
b) Conduit auditif externe
C’est un canal ostéo-cartilagineux, faisant suite à l’auricule au niveau de la conque
et se terminant au niveau du tympan. Il a une forme d’un S en italique dans le plan
horizontal. Il mesure 25 mm de long et 8 à 10 mm de diamètre.
Il présente :
- une charpente fibro-cartilagineuse en dehors et osseuse en dedans
- un revêtement cutané fait d’une peau (épaisse au niveau de la portion
cartilagineuse et d’une peau fragile au niveau de la partie osseuse), de follicules
pileux très marqués dans le tiers externe et de glandes cérumineuses produisant le
cérumen qui s’oppose à la pénétration des germes.

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2-1-2-2- Oreille moyenne


Elle est formée de cavités creusées dans le rocher et présente à décrire d’arrière
en avant : les cavités mastoïdiennes, la caisse du tympan et la trompe d’Eustache.

a) Cavités mastoïdiennes

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Elles sont situées en arrière de la caisse du tympan et communiquent avec celle-


ci grâce à un fin canal appelé aditus ad antrum. On y identifie plusieurs cellules
dont la plus volumineuse s’appelle antre mastoïdien. Ces rapports expliquent la
propagation des infections de l’oreille moyenne aux cavités mastoïdiennes,
réalisant une mastoïdite.
b) Caisse du tympan
C’est l’élément central de l’oreille réalisant une cavité contenant le système
tympano-ossiculaire.
 Tympan
C’est une membrane fibreuse qui sépare l’oreille externe de l’oreille moyenne, et
qui comprend :
- quatre quadrants : antéro-supérieur, antéro-inférieur, postéro-supérieur et
postéro-inférieur ;
- trois couches qui sont : superficielle externe ou cutanée, moyenne fibreuse et
une couche interne muqueuse.
Il est subdivisé en deux parties :
- une partie supérieure environ le cinquième qui est dépourvue de couche
moyenne, s’appelle la pars flaccida
- une partie inférieure appelée la pars tensa.
On reconnait au tympan deux faces :
- une face externe qui est vue à l’examen otoscopique et qui comprend des reliefs
(voir schéma)
- une face interne qui reproduit en les inversant les reliefs de la face externe.
 Osselets
Ils sont au nombre de trois et sont de dedans en dehors : le marteau, l’enclume et
l’étrier.
Le marteau est le plus externe des osselets.

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L’enclume s’articule avec le marteau en avant et l’étrier en en arrière et en bas.


C’est le plus lourd des osselets.
L’étrier est l’osselet le plus interne. C’est le plus petit et le plus léger des os du
corps humain. Il pèse 2 mg. Il s’articule avec l’enclume grâce à sa tête. Il se
termine par une base appelée platine qui lui permet de s’articuler avec l’oreille
interne au niveau de la fenêtre ovale.

c- Trompe d’Eustache
C’est un conduit osseux et fibro-cartilagineux qui relie la partie antérieure de la
caisse du tympan à la partie latérale du rhinopharynx.

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2-1-2-3- Oreille interne


Elle est de forme complexe et comprend une cavité osseuse appelée labyrinthe
osseux dans laquelle flotte un organe souple et comparable appelé le labyrinthe
membraneux.
 Labyrinthe osseux
Il comprend deux parties :
- une partie antérieure appelée cochlée osseuse ou limaçon
- une partie postérieure appelée vestibule osseux où on y voit les canaux semi-
circulaires (antérieur, supérieur et latéral), la fenêtre ovale où s’articule la platine
de l’étrier et la fenêtre ronde.
Il contient un liquide appelé périlymphe qui le sépare du labyrinthe membraneux.
 Labyrinthe membraneux
Il comprend aussi deux parties :
- une partie antérieure appelée cochlée membraneuse où se trouve le canal
cochléaire. C’est à ce niveau que se trouve l’organe sensoriel de l’audition
appelée organe de corti. Le nerf cochléaire prend naissance en ce lieu.

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- une partie postérieure appelée vestibule membraneux où se trouvent deux


cavités arrondies (utricule et saccule) et des canaux semi-circulaires membraneux
homologues aux canaux semi-circulaires osseux.
Dans le labyrinthe membraneux se trouve l’endolymphe.

2-1-3- Vascularisation
2-1-3-1- Oreille externe
Les artères proviennent de l’artère temporale superficielle, branche de l’artère
carotide externe.
Les veines se jettent dans la veine temporale superficielle qui rejoint la veine
jugulaire externe.
2-1-3-2- Oreille moyenne
Les artères proviennent de la carotide externe, de la carotide interne et de l’artère
vertébrale.
Les veines se jettent dans la veine jugulaire externe et dans la veine jugulaire
interne.

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2-1-3-3- Oreille interne


Les artères du labyrinthe osseux proviennent des deux systèmes carotidiens
interne et externe.
Les artères du labyrinthe membraneux sont issues de la carotide interne.
Les veines sont satellites des artères.
2-2-Anatomie topographique
2-2-1- Oreille externe
L’oreille externe entretient des rapports avec
- en dedans, l’oreille moyenne
- en dehors, le milieu extérieur,
- en avant l’articulation temporo-mandibulaire
- en arrière la région mastoïdienne
- en haut, l’étage moyen de la base du crâne,
- en bas, la région parotidienne.
2-2-2- Oreille moyenne
Ses rapports se font avec :
- en dehors, l’oreille externe
- en dedans, l’oreille interne
- en avant, la région carotidienne
- en arrière, la région mastoïdienne,
- en haut, l’étage moyen de la base du crâne
- en bas, la région jugulaire
2-2-3- Oreille interne
Elle est située dans l’os temporal et entretient des rapports avec :
- en dedans le conduit auditif interne où chemine le paquet vasculo-nerveux
acoustico-facial ;
- en dehors avec l’oreille moyenne ;
- en avant avec la région de la trompe d’Eustache ;

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- en arrière avec l’étage postérieur de la base du crâne


- en haut avec l’étage moyen de la base du crâne
- en bas avec la région parotidienne
3-Physiologie
L’oreille intervient dans l’audition et dans l’équilibre. Nous n’aborderons ici que
sa fonction auditive
3-1- Rôle de chaque élément
Le son est une sensation auditive produite sur l’organe auditif par la vibration
physique des molécules constituant la matière et propagée par l’air. Le bruit est
un son gênant.
Le pavillon va localiser le son, le capter et le transporter en l’amplifiant à l’oreille
moyenne via le conduit auditif externe.
Le conduit auditif externe amplifie et transmet le son à l’oreille moyenne.
Le tympan vibre comme une peau de tambour, va amplifier le son et le transmettre
aux osselets.
Les osselets amplifient et conduisent le son sans perte d’énergie jusqu’au niveau
des liquides de l’oreille interne. L’étrier protège l’oreille interne contre les sons
de grande intensité.
La trompe d’Eustache assure le drainage, l’aération et le maintien en équilibre des
pressions au niveau de la caisse du temps.
Les cavités mastoïdiennes assurent une protection de l’oreille.
Le mouvement des liquides labyrinthiques sera à la base d’une cascade de
mécanismes (mécano-transduction et neurotransmission) ; ce qui va transformer
l’onde sonore en énergie électrique conduite par le nerf cochléaire vers les centres
auditifs. Le son sera alors perçu.
3-2-Physiologie proprement dite
L’audition est un sens complexe qui fait intervenir des éléments aux
caractéristiques différentes mécaniques, électriques et cognitives.

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L’onde sonore produit par le milieu extérieur va rencontrer d’abord l’oreille


externe. Le pavillon va localiser et capter le son. Ce son sera amplifié légèrement
et transporté jusqu’au niveau du conduit auditif externe qui va en assurer le
transport sans déperdition énergétique jusqu’au niveau de l’oreille moyenne. Au
niveau de l’oreille moyenne, l’arrivée de l’onde sonore sur la membrane
tympanique, la fait vibrer comme une peau de tambour, transformant l’onde
aérienne en une force mécanique.
Cette force mécanique est communiquée au marteau qui est inclus dans le tympan.
Le marteau percute l’enclume en lui transférant la force mécanique de l’onde
sonore. L’enclume met en mouvement l’étrier qui grâce aux vibrations de sa
platine dans la fenêtre ovale, transmet le mouvement vibratoire du tympan à
l’oreille interne.
Le mouvement des osselets est contrôlé par deux muscles qui peuvent limiter la
conduction du son, grâce au réflexe dit stapédien : leur contraction permet
d’atténuer les mouvements des osselets sur la fenêtre ovale, donc le niveau
d’intensité des sons transmis à l’oreille interne.
C’est dans l’oreille interne que s’arrête le phénomène mécanique et que
commence la neurotransmission par analyse et transmission du message sonore.
Les mouvements de la platine de l’étier au niveau de la fenêtre ronde entrainent
un déplacement de la périlymphe qui met en mouvement l’endolymphe contenu
dans le labyrinthe membraneux. Il y a transformation du l’énergie mécanique en
influx nerveux.
Ensuite le nerf cochléaire véhicule l’influx nerveux jusqu’au cerveau. Le cerveau
va identifier ce son grâce à la mémoire dont il fait preuve.
4-Applications pratiques
4-1- Applications cliniques
- Toute atteinte de l’intégrité du système auditif sera à la base de troubles auditifs
qui peuvent être en excès (hyperacousie) ou en baisse (hypoacousie)

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

- Les traumatismes sonores peuvent entrainer une destruction irréversible du nerf


cochléaire dont les fibres ne régénèrent pas.
- Les rapports de l’oreille expliquent la propagation des infections vers la base du
crâne (méningite, encéphalite, thrombophlébite), vers la mastoïde (mastoïdite) et
la survenue de paralysie faciale.

4-2- Applications fonctionnelles


- L’audiogramme est un test permettant d’évaluer l’audition chez un sujet.
- Il existe d’autres tests auditifs permettant de détecter les simulateurs.
4-3- Thérapeutiques
On peut réhabiliter la fonction auditive par la chirurgie de l’oreille externe, de
l’oreille moyenne ou de l’oreille interne.
Conclusion
L’oreille est un organe neurosensoriel, pair et symétrique. Elle est subdivisée en
trois parties qui sont de dedans en dehors l’oreille interne, l’oreille moyenne et
l’oreille externe. Elle porte en sa partie interne, entre autres, l’organe sensoriel de
l’audition appelé l’organe de Corti. L’atteinte de l’oreille et des organes de
voisinages peuvent être à la base de plusieurs pathologies.

PARTIE 3 LA LANGUE

Introduction
L’organe de la gustation est représenté par les bourgeons du goût situé dans les
papilles linguales. Il intervient dans l'appréciation de la nourriture, sa digestibilité
et également dans la libération de salive et du suc gastrique.
Les bourgeons du gout sont relié à des terminaisons nerveuses qui forment les
voies gustatives.

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27
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

La gustation peut être altéré suite à de nombreuses pathologies que nous allons

I. Rappel embryologique
Le développement des bourgeons du goût accompagne celui des papilles de la
langue :
• les premières sont les papilles caliciformes qui se développent à partir de la 9ème
semaine du développement dans la région du V lingual au contact des
terminaisons nerveuses du nerf glosso-pharyngien (IX) dont les corps cellulaires
siègent au niveau des ganglions
• les papilles fungiformes apparaissent vers la 10ème semaine du développement
sur la surface des 2/3 antérieurs de la langue au contact des terminaisons des fibres
nerveuses de la corde du tympan (contingent sensitif du nerf facial, VII bis) dont
les corps cellulaires siègent au niveau du ganglion géniculé.
I. Anatomie descriptive
1. L’appareil de gustation

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28
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Les récepteurs gustatifs ou les papilles se situent pour l’essentiel dans la


muqueuse linguale, qui constitue simultanément un champêtres Riche de
sensibilités tactiles, thermiques et algiques

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Les papilles sont de quatre types :


 Les papilles fungiformes disséminées à la pointe et sur les deux tiers
antérieurs de la surface linguale

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

 Filiformes les plus diffuses, dont beaucoup n'ont pas de fonction gustative,
mais une sensibilité tactile
 Foliées localisées sur le bord de la langue
 Circum vallées (caliciformes) volumineuses, situées dans la zone dorsale
où elles forment le V lingual
L’organe gustatif proprement dit est constitué par le corpuscule ou le bourgeon
du goût. C'est un corps ovoïde, de dimension variable suivant la papille qui le
contient ; il comporte un canalicule central (ou pore) parle quel la salive baignant
la papille et pénètre dans le bourgeon qui se prolonge par une fibre nerveuse

2. La voie gustative
Les cellules gustatives doivent transformer le signal chimique de la saveur en un
signal électrique ce signal est transmis par les voies gustatives pour atteindre
finalement le cortex gustatif. La voie gustative est difficile à explorer et à
systématiser car il est souvent difficile de différencier les sensations gustatives et
olfactives.

a. Le premier neurone
Il est constitué de deux contingents :
 Les protoneurones en provenance de la muqueuse situe en avant du V
lingual logent leurs corps cellulaires dans le ganglion géniculé du nerf
facial et parviennent au noyau gustatif supérieur (noyau solitaire) par le nerf
lingual, la corde du tympan puis le nerf facial.
 Les protoneurones en provenance de la muqueuse situe en arrière du V
lingual logent leurs corps cellulaires dans les ganglions supérieur et
inferieur du nerf glosso-pharyngien dont ils ont suivi le trajet depuis la
langue jusqu’au noyau gustatif inferieur (noyau solitaire)

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

b. Le deuxième neurone
Dans le faisceau solitaire, les fibres gustatives se regroupent pour former le centre
gustatif, Les axones montent vers le noyau latéro-ventral postérieur du thalamus
en empruntant la grande voie de Reil
c. Le troisième neurone thalamo-cortical
Les axones empruntent alors le pédoncule inferieur du thalamus et rejoignent
l’extrémité de la 5ème temporale où l`aire gustative se trouverait ainsi mélange
aux aires olfactives
5 saveurs
Saveur Molécules Ex
Salé Ions métalliques Sel
NaCl
Sucré Glucose, aspartame Sucres
Acide Ions H+ Vinaigre, citron
Amer Alcaloïdes Café, Nicotine
Umami Glutamate Bouillon boeuf

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Cahier 2 ASSC (2017),


p. 23

Conclusion
Les anomalies de la fonction gustative :
-Agueusie complète : incapacité à reconnaître le sucré, le salé, l'amer et l'acide
-Agueusie partielle : incapacité à reconnaître certaines saveurs mais pas toutes
-Agueusie spécifique : incapacité à reconnaître la saveur de certaines substances
-Hypo-gueusie complète : diminution du goût
-Hypo-gueusie partielle : diminution de la sensibilité à quelques saveurs
-Dysgueusie : distorsion dans la perception d'une saveur, c'est-à-dire perception
erronée d'une saveur présente ou perception d'un goût en l'absence de stimulation
Des examens complémentaires sont possibles :
La biopsie (prélèvement) des papilles permet l'examen des tissus des bourgeons
gustatifs

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

PARTIE 4 : L’OEIL ET LA PHYSIOLOGIE DE LA VISION

INTRODUCTION
Le système visuel de l’homme et l’un des systèmes les plus développés ; il est
extraordinaire par la quantité et la qualité des informations qu’il nous fournit sur
le monde.
Un rapide coup d’œil suffit pour connaitre la position, la taille, la forme, la couleur
et la texture des objets, soit qu’ils sont en place ou en déplacement (leur direction
et leur vitesse relative). Le stimulus de l’œil est la lumière,
Les récepteurs de cette lumière sont les photorécepteurs de la rétine qui est un
tissu neuronal qui recouvre le fond de l’œil.
L’œil peut voir dans la plus faible lumière des étoiles, la nuit (vision
scotopique), à la plus éclatante lumière du jour (vision photopique).
Et comme dans tous les systèmes neurosensoriels conscients, le traitement de
l’information passe par trois étapes :
- Acquisition et transduction du signal physique (dans cette modalité
sensorielle, c’est la lumière), après plusieurs opérations rétiniennes, en signal
électrique, PA ; seul reconnu par le système nerveux,
- Transmission, traitement et codage de ce signal électrique ;
- Projection sur l’aire corticale correspondante, et perception de
l’information
Ce que l'on appelle (lumière) est la partie du rayonnement électromagnétique que
perçoit l'œil humain, elle est comprise entre des longueurs d’ondes allant de 380
nm à 780 nm.

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Alors la lumière est une partie extrêmement étroite du rayonnement


électromagnétique dans lequel nous baignons, elle se déplace dans le vide à une
vitesse de 300 000 km/s.
C’est une onde électromagnétique caractérisée par :
- La longueur d’onde λ : c’est la distance séparant deux points de l’onde dans le
même état vibratoire,
- La période T : c’est le temps mis par l’onde pour se retrouver dans le même état
vibratoire,
- La fréquence F : c’est l’inverse de la période (F=1/T), elle s’exprime en Hertz
(Hz) ou cycles/s,
- L’amplitude : c’est l’écart maximum de l’onde.

La partie visible du spectre électromagnétique montre qu'à une longueur d'onde


correspond une couleur, et les 7 couleurs de l'arc en ciel définies par Newton
peuvent être retrouvées facilement. La lumière est constituée de grains d’énergie
ou photons.
Le nombre de photons correspond à l’intensité lumineuse.
Le rayonnement direct est la luminance mesurée en Candela (Cd).
Le rayonnement indirect est la radiance mesurée en Cd/cm2.
C’est ces photons qui interagissent avec la matière ou les objets qu’ils rencontrent
; et servent donc de support à une information visuelle ou à une image.
Une image a deux aspects :
- Le contraste : c’est une organisation spatio-temporelle de l’image, c’est la
transition entre deux zones de brillances différentes.
- La couleur : c’est l’énergie de cette lumière, correspondant à la longueur
d’onde.

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

I. ANATOMIE DE L’OEIL

L'œil humain est l'organe de la vision de l'être humain ; il lui permet de capter la
lumière, pour ensuite l'analyser et interagir avec son environnement. L'œil humain
permet de distinguer les formes et les couleurs. La science qui étudie l'œil
s'appelle l'ophtalmologie.

Hartung

L'un des grands défis de la technologie sera de fabriquer des yeux électroniques,
capables d'égaler voire de dépasser les aptitudes des yeux du monde vivant pour,
par exemple, remplacer l'œil d'une personne accidentée.

Anatomie et physiologie de l'œil humain

L'œil humain est constitué d'un globe oculaire comportant :

 sur sa partie antérieure, la cornée, qui est une calotte sphérique


transparente ;
 sur le reste du globe, la sclère, ou sclérotique, qui forme le « blanc » de
l'œil.

Le globe oculaire mesure environ 2,5 cm de diamètre et a une masse de


8 grammes. Il est formé de trois enveloppes, ou tuniques, entourant une substance
gélatineuse appelée le corps vitré.

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36
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Les trois tuniques sont : la tunique externe, la tunique moyenne, et la tunique


interne ; le corps vitré est principalement constitué d'eau et sert à maintenir la
forme de l'œil.

L'œil s'adapte en premier lieu à la lumière ambiante. L'être humain peut ainsi
percevoir avec une sensibilité équivalente en plein soleil ou sous la lumière de la
pleine lune, soit avec une intensité lumineuse 10 000 fois moindre. Une première
adaptation provient de l'écartement de l'iris qui, en mode nocturne, peut atteindre
une ouverture maximale de 7 mm pour des jeunes gens (maximum qui décroît à
4 mm avec l'âge).

1. Tunique externe

 La sclérotique est la plus résistante des tuniques de l'œil ; elle le protège


des dégâts mécaniques et soutient sa structure ; elle est percée en avant d'un
orifice pour la cornée.
 La conjonctive est une muqueuse transparente qui recouvre la partie
antérieure de la sclérotique et qui produit un mucus lubrifiant.
 La cornée est une membrane transparente circulaire et bombée vers l'avant
qui permet le passage des rayons lumineux, située au centre de la partie
antérieure de la tunique de l'œil ; elle est en continuité avec la sclérotique
et la conjonctive autour d'elle au niveau du limbe cornéen.

2. Tunique moyenne

 La choroïde est une membrane vascularisée qui assure la nutrition de la


rétine. Les cellules de cette tunique renferment un pigment, la mélanine,
qui lui donne une couleur brun-foncé, afin que les rayons ne pénètrent que
par la pupille. La choroïde forme en avant l'iris.

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

 L'iris donne la couleur à l'œil. Il est percé en son centre par une ouverture
circulaire, la pupille, qui se dilate ou se contracte selon l'intensité de la
lumière, grâce à l'action des muscles lisses de l'iris.
 La pupille laisse passer la lumière. Le diamètre de son ouverture s'adapte
automatiquement à l'intensité lumineuse perçue.
 Le corps ciliaire sécrète l'humeur aqueuse. Il contient un réseau de muscles
qui permettent de modifier la courbure du cristallin afin de rendre la vision
nette.
 Le cristallin est un petit disque fibreux, transparent et flexible qui permet
de focaliser l'image sur la rétine en fonction de la distance.

3. Tunique interne

 La rétine est la tunique sensible de l'œil. Elle est formée de cellules


sensorielles, les cônes (vision diurne=jour) et les bâtonnets (vision
nocturne=nuit), et de cellules nerveuses, les neurones.
 La macula sorte de tache jaune, assure une motilité visuelle maximale, car
elle est formée de nombreuses cellules visuelles.
 La tache aveugle, ou papille, est la zone où les fibres se réunissent pour
former le nerf optique, qui ne renferme aucune cellule photosensible.
 La fovéa est une petite zone de la rétine sensible aux couleurs et sert pour
la précision de la vision.
 Le nerf optique est formé du regroupement des fibres nerveuses de la rétine
et conduit l'information visuelle au cerveau.

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4. Annexes de l'œil

Anatomie latérale de l'œil Muscles de l’œil, Il y a quatre annexes de l'œil :

1. L'orbite est une cavité osseuse recouverte d'une membrane fibro-élastique


(la péri orbite), qui joue un rôle de protection

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

2. Les muscles oculomoteurs servent aux déplacements ; chez l'humain, on


distingue :
o Quatre muscles droits : droit supérieur, droit inférieur, droit interne
(ou médial) et droit externe (ou latéral),
o Deux muscles obliques : grand oblique (ou oblique supérieur) et petit
oblique (ou oblique inférieur) ;

3. La paupière est une membrane permettant une isolation plus ou moins


importante du rayonnement électromagnétique, l'étalement du film de
larmes, et la protection de la cornée ;

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

4. La glande lacrymale, située en haut et en dehors, sécrète 40 % de nos


larmes, le reste étant produit par des glandes accessoires.

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Récepteurs de la rétine

Les récepteurs de l'œil servent à décomposer les informations lumineuses en


signaux électriques qui seront envoyés au nerf optique. Chez l'être humain, il
existe :

 trois types de cônes (rouge, vert, bleu) servant à décomposer la lumière en


couleursnote 1 ; des recherches tendent à prouver que chez un certain
pourcentage d'hommes (10 %) et de femmes (50 %), il existerait un
quatrième type de cônes sensibles aux oranges1,2 ;
 des bâtonnets limités à la lumière, plus rapides et plus sensibles que les
cônes.

Chaque œil comporte environ 7 millions de cônes, et 120 millions de bâtonnets,


il est capable de discerner 300 000 couleurs, plus facilement dans les nuances de
verts ou de rouges que les nuances de bleus3.

Le dysfonctionnement d'un des trois types de cônes conduit au daltonisme, et le


dysfonctionnement des trois types de cônes conduit à l'achromatopsie, dont un des
symptômes est l'absence totale de vision des couleurs.

Alors la lumière est une partie extrêmement étroite du rayonnement


électromagnétique dans lequel nous baignons, elle se déplace dans le vide à une
vitesse de 300 000 km/s.
C’est est une onde électromagnétique caractérisée par :
- La longueur d’onde λ : c’est la distance séparant deux points de l’onde dans le
même état vibratoire,
- La période T : c’est le temps mis par l’onde pour se retrouver dans le même état
vibratoire,

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

- La fréquence F : c’est l’inverse de la période (F=1/T), elle s’exprime en Hertz


(Hz) ou cycles/s,
- L’amplitude : c’est l’écart maximum de l’onde.

La partie visible du spectre électromagnétique montre qu'à une longueur d'onde


correspond une couleur, et les 7couleurs de l'arc en ciel définies par Newton
peuvent être retrouvées facilement
Elle est composée d’un segment antérieur, un segment postérieur et des annexes.
Le segment antérieur : contient :
:
 La cornée :

C’est la partie antérieure du globe oculaire, est une lentille transparente dont le
rôle est de capter et de focaliser la lumière sur le cristallin. Elle est avasculaire à
l’état normal.
 La conjonctive :
La conjonctive est une muqueuse tapissant la face postérieure des paupières et se
réfléchissant sur la face antérieure du globe oculaire.

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

 L'humeur aqueuse :
C’est un liquide situé entre la face postérieure de la cornée et la face antérieure du
cristallin, qui nourrit la cornée et le cristallin.
L'uvée :
C’est une tunique composée de :
- L’iris : c’est l’élément le plus antérieur de l’uvée, c’est la partie colorée de l’œil
que l’on peut voir à travers la cornée. Il comporte des muscles qui ajustent la taille
de la pupille ;
Il est constitué d’épithéliums pigmentés qui vont donner sa couleur, elle va du
noir et du marron au bleu en passant par le vert.
- La pupille : ouverture située au centre de l'iris (permettant la modification de la
luminosité entrante).
Le diamètre pupillaire moyen est de 4 à 5 mm. Il peut varier de 1,5 mm dans les
myosis (rétrécissement) très serrés à 9 mm lors de mydriases (dilatation) totales.
La choroïde ; une composante du segment postérieur.
- Des corps ciliaires ;
 Le cristallin :
C’est une lentille biologique servant à l'accommodation ("mise au point" sur
l'objet à visualiser), il est relié aux corps ciliaires qui comportent une composante
musculaire permettant l’ajustement de la puissance réfringente du cristallin
(l’accommodation), et une composante vasculaire qui sécrète le liquide de
l’humeur aqueux de la chambre antérieure.
Le segment postérieur :
 La rétine :
C’est une membrane regroupant des cellules nerveuses photo-réceptrices (cônes
et bâtonnets), servant à la transformation de l'onde électromagnétique en
impulsions électriques, pour le traitement des images par le système nerveux. Son
épaisseur est de 1/10 à 4/10 de mm.

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44
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Au niveau de la rétine il existe deux zones particulières : la fovéa et la papille.


 La fovéa :
Elle est située dans le prolongement de l’axe visuel (l’axe de fixation du regard) ;
d’un diamètre de 0,6 mm.
L’acuité visuelle à ce niveau est la maximale.
Elle présente en son centre, la fovéola, une dépression de 200 um de diamètre,
avasculaire, contient uniquement des photorécepteurs à cônes.
A partir du centre de la fovéa jusqu’à 6mm autour, on parle de rétine centrale.
Au–delà, c’est la rétine périphérique.
 La papille :

Elle correspond à la tache aveugle où il n’y a pas de photorécepteurs.


C’est l’endroit d’émergence des axones du nerf optique et du paquet vasculaire
qui l’accompagne (artère rétinienne centrale et veine rétinienne centrale).
 La choroïde :
C’est la composante postérieure de l’uvée, c’est une membrane nourricière de la
rétine et véritable « éponge vasculaire » qui tapisse la face interne de l'œil,
responsable de l’approvisionnement en sang des photorécepteurs.
 La sclère :
C’est le blanc de l'œil, c’est la couche la plus externe de l’œil composée de tissu
résistant de couleur blanche, c’est elle qui à l’avant de l’œil devient la cornée, un
tissu transparent.
Elle ne sert de points de fixation pour les muscles oculomoteurs.
Les annexes de l'œil :
L’orbite :
C’est une cavité osseuse, recouverte d'une membrane fibro-élastique (la péri-
orbite). Elle a un rôle de protection.

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45
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

II. PHYSIOLOGIE DE LA VISION :


LES OPERATIONS RETINIENNES :
Les opérations rétiniennes correspondent à toutes les événements qui se
produisent au niveau de la rétine depuis l’arrivée de la lumière et son interaction
avec les photorécepteurs jusqu’à la genèse d’un PA au niveau des cellules
ganglionnaires dont leurs axones constituent le nerf optique.
Ces évènements passent classiquement par deux étapes :
L’étape de transmission de ce signal jusqu’aux cellules ganglionnaires (étape
de transmission).
PHASE DE RECEPTION ET DE TRANSDUCTION :
La transduction visuelle est l’ensemble des événements biochimiques qui vont de
la détection physique d’un photon jusqu’à la genèse d’un signal électrique.
La transduction visuelle repose sur des événements biochimiques.
Elle a lieu à l’intérieur du segment externe du photorécepteur.

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46
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Les mécanismes de la transduction sont bien étudiés sur les bâtonnets (leur
nombre élevé, un seul photo- pigment).
A l’obscurité :
La spécificité des photorécepteurs est qu’ils sont peu polarisés ou en d’autre
terme dépolarisés au repos. Ils ont un potentiel transmembranaire de (- 30 mv).
Cette dépolarisation est le résultat :
d’un Flux d’ions Na+ entrant par des canaux ioniques ouverts au niveau
segment externe, et
d’un Flux sortant sodique au niveau du segment interne par une pompe Na+/K+
ATPase dépendante qui permet la sortie de 3 Na+ et l’entrée de 2 K+.
Ces mouvements d’ions à l’obscurité sont (le courant d’obscurité).
Les canaux ioniques du segment externe sont en fait au repos ouverts laissant
l’entrée du Na+ du milieu extracellulaire vers le milieu intracellulaire par l’action
de la molécule de guanosine mono phosphate, qui agit alors comme un second
messager.
A l’obscurité le haut niveau de seconds messagers, , maintient les canaux ioniques
du segment externe ouvert permettant l’entrée du Na+.
Les photorécepteurs sont alors dépolarisés et libèrent donc au repos (à l’obscurité)
un neurotransmetteur qui est le glutamate, sur les cellules post-synaptiques (les
cellules bipolaires).
A la lumière :
C’est le photo-pigment du photorécepteur qui capte la lumière.
Le photo-pigment est un couplage entre :
un chromophore absorbant la lumière : le rétinal, qui est un aldéhyde de la
vitamine A, et
une protéine de la famille des opsines, qui ajuste l’absorption de la lumière à
une région particulière du spectre (région de longueurs d’ondes pour chaque
photo-pigment).

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47
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Le photo-pigment du bâtonnet le plus étudié, est la rhodopsine.


Quand le rétinal de la rhodopsine absorbe un photon, il change de configuration,
passant de la forme 11-cis à la forme tout-trans, et déclenche une série
d’altérations de l’élément protéique de la
Le Ca2+, l’arrestine et l’adaptation à la lumière :
Aux faibles niveaux d’éclairement, la sensibilité des photorécepteurs à la lumière
et maximale.
A mesure que l’intensité lumineuse augmente, le photorécepteur diminue de
sensibilité (saturation), ou lorsqu’on passe d’une zone obscure à une zone très
éclairée on trouve une difficulté à voir (tous les canaux ioniques du segment
externe sont fermés).
A l’obscurité les canaux ioniques du segment externe sont ouverts et laissent le
passage d’ions Na+ du milieu extracellulaire au milieu intracellulaire (ce qui
représente 80% du courant d’obscurité) mais laisse aussi l’entrée associée d’ion
Ca2+ (20% du courant d’obscurité).
Ces ions Ca2+ se trouvent en grande partie liés à une protéine, la recovérine.
A la lumière le Na+ ainsi que le CA2+ ne rentrent pas dans le milieu
intracellulaire par fermeture des canaux ioniques.

VI-A-2/ PHASE DE TRANSMISSION :


L’hyperpolarisation induite par la lumière au niveau du photorécepteur constitue
la première réponse électrique graduée du photorécepteur qui va du segment
externe et se transmet le long du photorécepteur constituant le potentiel tardif du
récepteur.
La voie visuelle directe est : photorécepteur- bipolaire- ganglionnaire- nerf
optique – voies visuelles.

VII/ PATHOLOGIES DE L’APPAREIL VISUEL :

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48
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Toute altération ou affection de l’un des constituant de l’appareil visuel quel soit
de la composante optique ou la composante nerveuse, entrainent des déficits
majeurs de la vision voire même la cécité, un handicap majeur.
On va citer quelques-unes de ces affections :
VII-A/ Atteinte de la composante optique :
La conjonctivite :
C’est une inflammation microbienne ou allergique de la conjonctive de l’œil.
L’œil devient rouge avec sensation de brulures, parfois même un œdème palpébral
et périorbitaire, avec une vision flou et altérée.
Le glaucome :
C’est l’accumulation de l’humeur aqueuse par défaut de drainage par le limbe, un
lacis spécialisé de cellules situé entre l’iris et la cornée, ce qui provoque une
augmentation de la pression intraoculaire pouvant réduire l’apport du sang à l’oeil
et endommager les neurones rétiniens.
La cataracte :

Elle est responsable de la moitié des cas de cécité dans le monde, presque toutes
les personnes de plus de 70 ans présentent une opacification du cristallin (perte de
la transparence).

Les causes sont : le vieillissement, l’exposition au rayonnement UV (l’intérêt de


porter des lunettes de soleil protectrices du cristallin et de la rétine. Parfois c’est
d’origine médicamenteux (corticoïdes à long terme).
Anomalie de réfraction :

Anomalie de la réfraction ou amétropie.


- La myopie. La Vision mal des objets éloignés, due à une courbure très élevée
de la cornée ou à une longueur excessive du globe oculaire.

Mme MATNA/ ISAR


49
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Les objets se projettent alors avant la rétine même avec une bonne
accommodation du cristallin (cristallin aplati).
- L’hypermétropie :
Vision mal des objets rapprochés, due à une longueur insuffisante de l’oeil ou à
une puissance insuffisante du système réfringent de l’oeil.
La focalisation se fait en arrière de la rétine.
Ces deux anomalies de réfraction se corrigent par des lunettes ou lentilles
correctrices.
VII-B/ Atteinte de la composante nerveuse :
La rétinite pigmentaire :
Un ensemble hétérogène de trouble oculaire héréditaire, c’est une dégénérescence
progressive des photorécepteurs associée avec une altération et une migration de
l’épithélium pigmentaire délabré vers la rétine où il constitue des amas de
différentes tailles
Le déficit touche tout d’abord la vision périphérique (bâtonnets) avec difficulté
de voir la nuit puis de la vision centrale (cônes) difficulté de voir la journée
s’associe de façon progressive avec les années.
La dégénérescence maculaire :
Dégénérescence maculaire liée à l’âge, affection qui entraine une perte
progressive de la vision centrale. C’est une dégénérescence des photorécepteurs
(cônes).
Les personnes affectées commencent à éprouver une sensation de flou dans leur
vision centrale lors de l’exécution de tache qui exige une vision détaillée, puis
l’atteinte s’accentue avec le temps avec l’apparition de points aveugles dans le
champ visuel.
Les causes sont mal connues mais le risque augmente avec l’âge, facteurs
héréditaires, maladies cardio-vasculaires, exposition prolongée au fumé, tabac,
lumière et des causes nutritionnelles.

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50
COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Déficits du champ visuel :


Grand nombre de trouble soit rétiniens soit centraux (tumeurs par exemple)
peuvent entrainer des déficits du champ visuel.
- Anopsie : déficit étendue du champ visuel.
- Scotome : déficit petit du champ visuel.
Exemples :
- Une atteinte du nerf optique droit donne une atteinte du champ visuel de l’œil
droit
Atteintes inflammatoires, immunitaires et démyélinisantes des voies visuelles
rétrobulbaires :
- La névrite optique.
- La sclérose en plaque.
PARTIE 5 : L’ODORAT

a. Définition
L'olfaction renseigne sur la qualité des différentes odeurs le point de départ de la
sensation olfactive est la muqueuse pituitaire au niveau des fosses nasales
b. Anatomie descriptive
L’appareil olfactif se compose de la cavité nasale (fosse nasale) recouverte d’une
muqueuse, des nerfs olfactifs et des bulbes olfactifs. - Les cavités nasales : situées
au-dessus de la cavité buccale ; constituent le segment initial des voies aériennes
supérieures, séparées l’une de l’autre par une mince cloison et, Ces cavités
s’ouvrent en avant par deux orifices des narines et en arrière dans la partie nasale
du pharynx par les choanes. - La muqueuse olfactive : Elle tapisse la partie haute
des fosses nasales au-dessus du cornet moyen sur la paroi externe, le plafond des
fosses nasales (lame criblée de l'ethmoïde) est sur le tiers supérieur de la cloison
nasale. Le reste de la cavité nasale est recouvert de la muqueuse respiratoire.

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COURS ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU système SENSORIEL

Perception olfactive : TRAVAIL PERSONNEL DE L’ETUDIANT

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