These Ioa Et Tedizolide

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UNIVERSITÉ de CAEN

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FACULTÉ de MÉDECINE

Année 2016

THÈSE POUR L’OBTENTION


DU GRADE DE DOCTEUR EN MÉDECINE

Présentée et soutenue publiquement le 4 Juillet 2016

par

Mme Pauline RACT

Née le 11 octobre 1982 à PARIS (14ème)

TITRE DE LA THÈSE

ACTIVITE IN VITRO DU TEDIZOLIDE SUR LES BACTERIES A


GRAM POSITIF IMPLIQUEES DANS LES INFECTIONS
OSTEO-ARTICULAIRES COMPLEXES

Président du jury : Monsieur le Professeur Vincent CATTOIR


Membres du jury : Monsieur le Professeur Éric SENNEVILLE
Monsieur le Docteur Michel VERGNAUD
Monsieur le Docteur Jocelyn MICHON

Directeur de thèse : Pr Vincent CATTOIR


UNIVERSITÉ DE CAEN · NORMANDIE

UFR DE MÉDECINE

Année Universitaire 2015 / 2016

Doyen
Professeur Emmanuel TOUZÉ

Vice-Doyen
Professeur Boris BIENVENU

Assesseur
Professeur Guy LAUNOY

Responsable administrative
Madame Sarah CHEMTOB

PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS - PRATICIENS HOSPITALIERS


M. AGOSTINI Denis Biophysique et Médecine nucléaire
M. AIDE Nicolas Biophysique et Médecine nucléaire
M. ALLOUCHE Stéphane Biochimie et Biologie Moléculaire
M. ALVES Arnaud Chirurgie digestive
M. BABIN Emmanuel Oto-Rhino-Laryngologie
M. BALEYTE Jean-Marc Pédopsychiatrie
M. BÉNATEAU Hervé Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
M. BERGER Ludovic Chirurgie vasculaire
M. BERGOT Emmanuel Pneumologie
M. BIENVENU Boris Médecine interne
Mme BRAZO Perrine Psychiatrie d’adultes
M. BROUARD Jacques Pédiatrie
M. BUSTANY Pierre Pharmacologie
M. CATTOIR Vincent Bactériologie - Virologie
Mme CHAPON Françoise Histologie, Embryologie
Mme CLIN-GODARD Bénédicte Médecine et santé au travail
M. COQUEREL Antoine Pharmacologie
II
M. COURTHEOUX Patrick Radiologie et imagerie médicale
M. DAMAJ Ghandi Laurent Hématologie
M. DAO Manh Thông Hépatologie-Gastro-Entérologie
M. DEFER Gilles Neurologie
M. DELAMILLIEURE Pascal Psychiatrie d’adultes
M. DENISE Pierre Physiologie
M. DERLON Jean-Michel Neurochirurgie
éméritat jusqu’au 31/08/2018

Mme DOLLFUS Sonia Psychiatrie d'adultes


M. DREYFUS Michel Gynécologie-Obstétrique
M. DU CHEYRON Damien Réanimation médicale
M. DUHAMEL Jean-François Pédiatrie
éméritat jusqu’au 31/08/2018

Mme ÉMERY Evelyne Neurochirurgie


M. ESMAIL-BEYGUI Farzin Cardiologie
Mme FAUVET Raffaèle Gynécologie - Obstétrique
Mme GALATEAU-SALLÉ Françoise Anatomie Pathologique
M. GÉRARD Jean-Louis Anesthésiologie et Réanimation
M. GUILLOIS Bernard Pédiatrie
M. HABRAND Jean-Louis Cancérologie option Radiothérapie
M. HAMON Martial Cardiologie
Mme HAMON Michèle Radiologie et Imagerie médicale
M. HANOUZ Jean-Luc Anesthésiologie et Réanimation
M. HAUMONT Thierry Chirurgie infantile
M. HÉRON Jean-François Cancérologie
éméritat jusqu’au 31/08/2018

M. HULET Christophe Chirurgie orthopédique et traumatologique


M. HURAULT de LIGNY Bruno Néphrologie
surnombre jusqu’au 31/08/2017

M. ICARD Philippe Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire


Mme JOLY-LOBBEDEZ Florence Cancérologie
Mme KOTTLER Marie-Laure Biochimie et Biologie Moléculaire
M. LAUNOY Guy Epidémiologie, Economie de la santé et
prévention
M. LE COUTOUR Xavier Epidémiologie, Economie de la santé et
prévention
Mme LE MAUFF Brigitte Immunologie
III
M. LEPORRIER Michel Hématologie
éméritat jusqu’au 31/08/2017

M. LEROY François Rééducation fonctionnelle


M. LOBBEDEZ Thierry Néphrologie
M. MANRIQUE Alain Biophysique et Médecine nucléaire
M. MARCÉLLI Christian Rhumatologie
M. MAUREL Jean Chirurgie Générale
M. MILLIEZ Paul Cardiologie
M. MOREAU Sylvain Anatomie/Oto-Rhino-Laryngologie
M. NORMAND Hervé Physiologie
M. PARIENTI Jean-Jacques Biostatistiques, info. médicale et tech. de
communication
M. PELAGE Jean-Pierre Radiologie et Imagerie médicale
Mme PIQUET Marie-Astrid Nutrition
M. RAVASSE Philippe Chirurgie Infantile
M. REZNIK Yves Endocrinologie
M. ROUPIE Eric Thérapeutique
M. TOUZÉ Emmanuel Neurologie
M. TROUSSARD Xavier Hématologie
Mme VABRET Astrid Bactériologie - Virologie
M. VERDON Renaud Maladies infectieuses
Mme VERNEUIL Laurence Dermatologie
M. VIADER Fausto Neurologie
Mme ZALCMAN Emmanuèle Anatomie et cytologie pathologique

PROFESSEUR DES UNIVERSITÉS


M. LUET Jacques Médecine générale
éméritat jusqu’au 31/08/2016

PROFESSEUR ASSOCIÉ DES UNIVERSITÉS A TEMPS PLEIN


M. VABRET François Addictologie

PRCE
Mme LELEU Solveig Anglais

IV
UNIVERSITÉ DE CAEN · NORMANDIE

UFR DE MÉDECINE

Année Universitaire 2015 / 2016

Doyen
Professeur Emmanuel TOUZÉ

Vice-Doyen
Professeur Boris BIENVENU

Assesseur
Professeur Guy LAUNOY

Responsable administrative
Madame Sarah CHEMTOB

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITÉS - PRATICIENS HOSPITALIERS


M. AOUBA Achille Médecine interne
Mme BENHAÏM Annie Biologie Cellulaire
M. BENOIST Guillaume Gynécologie - Obstétrique
M. BESNARD Stéphane Physiologie
Mme BONHOMME Julie Parasitologie et mycologie
M. BOUVIER Nicolas Néphrologie
M. COULBAULT Laurent Biochimie et Biologie moléculaire
M. CREVEUIL Christian Biostatistiques, info. médicale et tech. de
communication
Mme DEBRUYNE Danièle Pharmacologie fondamentale
Mme DERLON-BOREL Annie Hématologie
Mme DINA Julia Bactériologie - Virologie
M. ÉTARD Olivier Physiologie
Mme GUITTET-BAUD Lydia Epidémiologie, économie de la santé et
prévention
M. GRUCHY Nicolas Génétique
M. HITIER Martin Anatomie - ORL Chirurgie Cervico-faciale
V
M. LANDEMORE Gérard Histologie, embryologie, cytogénétique
Mme LELONG-BOULOUARD Véronique Pharmacologie fondamentale
Mme LEPORRIER Nathalie Génétique
éméritat jusqu’au 31/10/2017

Mme LEVALLET Guénaëlle Cytologie et Histologie


M. LUBRANO Jean Chirurgie générale
M. MITTRE Hervé Biologie cellulaire
M. REPESSÉ Yohann Hématologie
M. SESBOÜÉ Bruno Physiologie
Mme SZERMAN-POISSON Éthel Biologie du Développement et de la
Reproduction
M. TILLOU Xavier Urologie
M. TOUTIRAIS Olivier Immunologie
M. VERGNAUD Michel Bactériologie – Virologie

MAITRES DE CONFERENCES ASSOCIÉS DES UNIVERSITÉS A MI-TEMPS


Mme ABBATE-LERAY Pascale Médecine générale
M. ROBERT Jean-Charles Médecine générale

VI
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier monsieur le Pr Vincent CATTOIR d’avoir accepté de juger mon travail et
de bien vouloir présider le jury. C’est un honneur d’avoir pu travailler à tes côtés. Je te
remercie pour tes conseils et ton soutien depuis mon arrivée en Biologie. Tu as orienté et
guidé ce travail de thèse depuis le départ dans la bonne humeur. Ta rapidité à répondre à
mes nombreuses sollicitations, ainsi que ta clairvoyance ont été très précieuses pour m’aider
à mener à bien cette thèse dans le court délai imparti.

Je remercie monsieur le Pr Éric SENNEVILLE d’avoir accepté de faire partie de mon jury et
de venir à Caen pour la soutenance de ce travail. Depuis de nombreuses années ses
nombreux travaux sur la discipline apportent un atout considérable dans la prise en charge
des patients présentant des IOAC en France.

Je remercie de même monsieur le Dr Michel VERGNAUD d’avoir accepté de faire partie de


mon jury, ainsi que pour ses enseignements toujours très riches et variés qu’ils portent ou
non sur la microbiologie.

Je remercie monsieur le Dr Jocelyn MICHON pour son aide au 10.22, aussi bien pour la
gestion médico-chirurgicale des patients d’orthopédie septique que pour l’enseignement et
les conseils qu’il a pu me donner lors de mon passage dans l’unité.

Je remercie toute l’équipe de microbiologie dont François GUERIN, Claire DAUREL,


Marguerite FINES-GUYON et Christophe ISNARD pour leurs conseils, leur patience et leur
gentillesse.

Je remercie l’équipe de microbiologie du CHU de Caen pour son enthousiasme et sa bonne


humeur.

Un grand merci à Michel AUZOU pour ses conseils dans la réalisation des manipulations, le
prêt de ses locaux et sa présence 7 jours sur 7.

Je remercie Sébastien GALOPIN qui m’a aidé dans mes recherches de souches au fin fond
des archives.

VII
Je souhaite également remercier l’ensemble des chefs de service, le Pr Xavier
TROUSSARD, le Pr Astrid VABRET, le Dr Julie BONHOMME, le Pr Stéphane ALLOUCHE,
leurs collaborateurs et leurs équipes respectives pour m’avoir encadré et fait confiance.

Un grand merci à mes collègues internes qui m’accompagnent au quotidien. Merci


notamment à Honorine, Victor et Valérie d’avoir repris les TD de parasitologie pour me
laisser travailler sur ma thèse.

Je remercie Ben, Camille, Marlotte, Emma, mes amis de fac Broussais Hôtel Dieu depuis
tant d’années, mes amis d’enfance de Tours Dorothée, Aurore et Marie et de foyer Marie,
Marion, Muriel, Nadine et Sarah.

Je remercie Gaëtan PATRY pour sa présence et son réconfort dans tous les moments.

Je remercie ma famille pour son soutien et sa confiance depuis si longtemps et ma petite


Juliette pour sa bonne humeur et sa participation personnelle au travail de sa maman.

VIII
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS......................................................................................................................VII
SOMMAIRE.....................................................................................................................................IX
TABLE DES FIGURES.................................................................................................................XII
TABLE DES TABLEAUX.............................................................................................................XV
LISTE DES ABREVIATIONS....................................................................................................XVI
1. INTRODUCTION.......................................................................................................................1
2. ETAT DE L’ART.........................................................................................................................2
2.1 Infections ostéo-articulaires....................................................................................................2
2.1.1 Définitions......................................................................................................................2
2.1.2 Physiopathologie de l’IOA.............................................................................................5
2.1.3 Diagnostic......................................................................................................................7
2.1.4 Etiologie bactérienne...................................................................................................11
2.1.5 Antibiothérapie.............................................................................................................12
2.1.6 Matériel........................................................................................................................15
2.2 Tédizolide (TR-700)..............................................................................................................17
2.2.1 Structure chimique.......................................................................................................17
2.2.2 Mécanisme d’action.....................................................................................................18
2.2.3 Spectre d’activité..........................................................................................................20
2.2.4 Résistance.....................................................................................................................22
2.2.5 Pharmacodynamie........................................................................................................23
2.2.6 Pharmacocinétique :....................................................................................................24
2.2.7 Effets indésirables........................................................................................................26
3. MATÉRIEL ET MÉTHODES.................................................................................................27
3.1 Souches bactériennes.............................................................................................................27
3.1.1 Sélection des souches...................................................................................................27
3.1.2 Récupération et vérification des souches.....................................................................27
3.2 Détermination des CMI.........................................................................................................28
3.2.1 Préparation des gammes d’antibiotiques.....................................................................28
3.2.2 Préparation de l’inoculum bactérien...........................................................................29

IX
3.2.3 Préparation des plaques..............................................................................................29
3.2.4 Incubation, lecture et interprétation............................................................................31
3.2.5 Réalisation de contrôles de qualité..............................................................................32
3.2.6 Spécificité des corynébactéries....................................................................................33
4. RÉSULTATS..............................................................................................................................34
4.1 S. aureus................................................................................................................................34
4.1.1 Répartitions des souches de S. aureus.........................................................................34
4.1.2 Distribution des CMI chez S. aureus............................................................................34
4.1.3 Activité comparée des oxazolidinones chez S. aureus.................................................38
4.2 SCN.......................................................................................................................................39
4.2.1 Répartition des souches SCN.......................................................................................39
4.2.2 Distribution des CMI chez SCN...................................................................................40
4.2.3 Activité comparée des oxazolidinones sur les SCN......................................................44
4.3 Enterococcus spp...................................................................................................................45
4.3.1 Répartition des souches Enterococcus spp..................................................................45
4.3.2 Distribution des CMI chez Enterococcus spp..............................................................46
4.3.3 Activité comparée des oxazolidinones sur Enterococcus spp......................................50
4.4 Corynebacterium spp............................................................................................................51
4.4.1 Répartition des souches Corynebacterium spp............................................................51
4.4.2 Distribution des CMI chez Corynebacterium spp........................................................52
4.4.3 Activité comparée des oxazolidinones sur Corynebacterium spp................................57
5. DISCUSSION.............................................................................................................................58
6. CONCLUSION..........................................................................................................................64
BIBLIOGRAPHIE...........................................................................................................................65
ANNEXES.........................................................................................................................................74
Annexe 1 : certificat d’analyse du Tédizolid (TR-700)..................................................................74
Annexe 2 : CMI (mg/L) des 104 souches de S. aureus vis-à-vis des antibiotiques étudiés, par
microméthode en plaque.................................................................................................................75
Annexe 3 : CMI50 et CMI90 des 104 souches de S. aureus...........................................................78
Annexe 4 : CMI (mg/L) des 102 souches de SCN vis-à-vis des antibiotiques étudiés, par
microméthode en plaque.................................................................................................................79
Annexe 5 : CMI50 et CMI90 des 102 souches de SCN..................................................................82
X
Annexe 6 : CMI (mg/L) des 51 souches d’Enterococcus spp vis-à-vis des antibiotiques étudiés, par
microméthode en plaque.................................................................................................................83
Annexe 7 : CMI50 et CMI90 des 51 souches d’Enterococcus spp.................................................85
Annexe 8 : CMI (mg/L) des 50 souches de Corynebacterium spp vis-à-vis des antibiotiques étudiés,
par microméthode en plaque...........................................................................................................86
Annexe 9 : CMI50 et CMI90 des 50 souches de Corynebacterium spp.........................................88

XI
TABLE DES FIGURES
Figure 1 : (1) bactériémie, (2) ostéite avec atteinte corticale, (3) et envahissement médullaire..............2
Figure 2 : (a) ostéomyélite : abcès sous périoste, (b) phase d’état (séquestre osseux, reconstruction
osseuse)....................................................................................................................................................3
Figure 3 : (a) incidence PTH/100 000 personnes entre 1969 et 2008 aux États-Unis selon le sexe
(gauche) et selon l’âge des patients (droite) ; (b) incidence PTG/100 000 personnes entre 1969 et 2008
aux États-Unis selon le sexe (gauche) et selon l’âge des patients (droite)...............................................4
Figure 4 : Biofilm de S. epidermidis sur matériel (microscope électronique à balayage, échelle = 10
µm) (9).....................................................................................................................................................6
Figure 5 : Rôle du biofilm (10)................................................................................................................6
Figure 6 : Arthrite septique de genou droit sur plaie traumatique au regard de la rotule........................7
Figure 7 : Ostéite chronique évolue vers la fistulisation et écoulement..................................................8
Figure 8 : Arthrite aigue de hanche gauche chez un enfant.....................................................................8
Figure 9 : Arthrite septique chronique de hanche de gauche avec ostéolyse de la tête fémorale
(séquelle d’ostéomyélite enfant)..............................................................................................................9
Figure 10 : Ostéomyélite chronique tibiale sur matériel (lacune de la diaphyse)....................................9
Figure 11 : Examen direct après coloration de Gram (microscopie optique, grossissement x 1 000). (a)
cocci à Gram positif type streptocoque (chaînettes) ; (b) cocci à Gram positif type staphylocoque
(amas en tétrades) ; (c) bacille à Gram positif type corynébactérie (collection personnelle)................10
Figure 12 : Différents aspects de colonies de S. aureus après 48h d’incubation à 35°C sur gélose sang
(17).........................................................................................................................................................11
Figure 13 : Bloc opératoire de Lille-Tourcoing et équipe d’orthopédie sur une IOAC.........................16
Figure 14 : Algorithme américain des prise en charge chirurgicales des infections ostéo-articulaires
sur prothèse (9).......................................................................................................................................17
Figure 15 : Structure chimique du LZD et du TZD. Le groupe acétamide devient hydroxy-méthyl en
V, un nouveau groupe méthyl-tétrazole en I et remplacement du groupe morpholine en II par une
pyrimidine (37).......................................................................................................................................18
Figure 16 : structure chimique du TZD phosphate (A) et du TZD (B) (40)..........................................18
Figure 17 : Mode d’action des oxazolidinones. Les oxazolidinones (X) cachent un site précis du
ribosome bactérien : le site A du PCT (40)............................................................................................19
Figure 18 : Fixation du LZD en jaune (A) et du TZD en bleu (C) au niveau du CPT sur une
modélisation de l'ARNr 23S du ribosome bactérien d’E. coli (35).......................................................19
Figure 19 : Modèle moléculaire : la méthylation de l'ARNr 23S chez les souches Cfr (+) impacte le
LZD mais pas le TZD (37).....................................................................................................................22

XII
Figure 20 : Présentations commerciales, per os (comprimé jaune de TZD phosphate de 200 mg) ou
poudre lyophilisée pour injection (200 mg après reconstitution avec 4 mL d’eau stérile pour
perfusion)...............................................................................................................................................24
Figure 21 : Concentration plasmatique 6 heures après une injection intraveineuse (IV) de phosphate de
TZD (13,3 mg/kg, équivalent molaire de 10 mg/kg TZD) versus LZD (10 mg/kg) chez le rat (74).. . .25
Figure 22 : Modèle de plaque de CMI (en bleu, étape 1 : 100 µL de solution mère d’antibiotique en
A ; en vert, étape 2 : dilution de 2 en 2 sur chaque colonne ; en rouge, étape 3 : dépôt de 50 µL de
suspension bactérienne à 0,5 McFarland dans les 8 puits de la colonne)..............................................30
Figure 23 : Pipette multi-canaux............................................................................................................30
Figure 24 : Paillasse de travail...............................................................................................................31
Figure 25 : Lecture de plaque de CMI à 24 et 48h, et plan de plaque...................................................32
Figure 26 : Répartition des souches de S. aureus...................................................................................34
Figure 27 : Distribution des CMI de la vancomycine et de la téicoplanine chez les 104 souches de S.
aureus, (SASM (n=77) et SARM (n=27)). * : CMI50. ** : CMI90.........................................................36
Figure 28 : Distribution des CMI de la daptomycine, du LZD et du TZD chez les 104 souches de S.
aureus (SASM (n=77) et les SARM (n=27)). * : CMI50. ** : CMI90.....................................................37
Figure 29 : Distribution des CMI du ceftobiprole et de la ceftaroline chez les 104 souches de S. aureus
(SASM (n=77) et les SARM (n=27)). * : CMI50. ** : CMI90.................................................................38
Figure 30 : Distribution des CMI (mg/L) du TZD et du LZD sur les souches de SASM (n=77) et de
SARM (n=27).........................................................................................................................................39
Figure 31 : Répartition des souches des SCN........................................................................................40
Figure 32 : Distribution des CMI (mg/L) des glycopeptides (vancomycine, téicoplanine) chez les 102
souches de SCN (SCN-MS (n=63) et les SCN-MR (n=39)). * : CMI50. ** : CMI90..............................42
Figure 33 : Distribution des CMI (mg/L) de la daptomycine et des oxazolidinones (LZD et TZD) chez
les 102 souches de SCN (SCN-MS (n=63) et les SCN-MR (n=39)). * : CMI50. ** : CMI90.................43
Figure 34 : Distribution des CMI (mg/L) du ceftobiprole et de la ceftaroline chez les 102 souches de
SCN (SCN-MS (n=63) et des SCN-MR (n=39)). * : CMI50. ** : CMI90...............................................44
Figure 35 : Distribution des CMI (mg/L) du TZD et du LZD sur les souches de SCN-MS (n=63) et de
SCN-MR (n=39).....................................................................................................................................45
Figure 36 : Répartition des souches d'Enterococcus spp.......................................................................46
Figure 37 : Distribution des CMI (mg/L) des glycopeptides (vancomycine et téicoplanine) chez les
souches d'E. faecalis (n=39) et d'E. faecium (n=10) ; * : CMI50. ** : CMI90.........................................48
Figure 38 : Distribution des CMI (mg/L) de la daptomycine et des oxazolidinones (LZD et TZD) sur
les souches d'E. faecalis (n=39) et d'E. faecium (n=10), * : CMI50. ** : CMI90.....................................49
Figure 39 : Distribution des CMI (mg/L) du ceftobiprole et de la ceftaroline chez les souches d'E.
faecalis (n=39) et d'E. faecium (n=10) * : CMI50. ** : CMI90................................................................50
XIII
Figure 40 : Distribution des CMI (mg/L) du TZD et du LZD chez les souches d'E. faecalis (n=39) et
d'E. faecium (n=10)................................................................................................................................51
Figure 41 : Répartition des souches de Corynebacterium spp. (*, espèce non déterminée)..................52
Figure 42 : Distribution des CMI (mg/L) des glycopeptides (vancomycine, téicoplanine) sur les
souches de Corynebacterium sensibles à la pénicilline (PS) (n=30) et résistantes à la pénicilline (PR)
(n=20). * : CMI50. ** : CMI90.................................................................................................................54
Figure 43 : Distribution des CMI (mg/L) de la daptomycine et des oxazolidinones (LZD, TZD) sur les
souches de Corynebacterium sensibles à la pénicilline (PS) (n=30) et résistantes à la pénicilline (PR)
(n=20). * : CMI50. ** : CMI90.................................................................................................................55
Figure 44 : Distribution des CMI (mg/L) du ceftobiprole et de la ceftaroline sur les souches de
Corynebacterium sensibles à la pénicilline (PS) (n=30) et résistantes à la pénicilline (PR) (n=20). * :
CMI50. ** : CMI90...................................................................................................................................56
Figure 45 : Distribution des CMI (mg/L) du TZD et du LZD sur les souches de Corynebacterium
sensibles à la pénicilline (PS) (n=30) et résistantes à la pénicilline (PR) (n=20)..................................57

XIV
TABLE DES TABLEAUX
Tableau 1 : micro-organismes isolés d'infections en l'absence de matériel orthopédique (19).............12
Tableau 2 : micro-organismes isolés d'infections en présence de matériel orthopédique (19)..............12
Tableau 3 : Recommandations américaines 2013 des traitements antibiotiques des IOA (32).............14
Tableau 4 : Distribution des CMI50 du TZD et CMI90 du TZD et du LZD (50).....................................20
Tableau 5 : Distribution des CMI 50 et CMI90 pour d’autres antibiotiques chez des SARM et des VRE
(50).........................................................................................................................................................21
Tableau 6 : Distribution des CMI du TZD en %, étude Eurofins 2011-2012 (CMI 50 en souligné, CMI90
en jaune, ERV= entérocoque résistant à la vancomycine).....................................................................21
Tableau 7: Propriétés pharmacocinétiques du TZD (68).......................................................................23
Tableau 8: Pharmacocinétique du TZD (77)..........................................................................................26
Tableau 9: Concentrations critiques utilisées pour l’interprétation SIR (85)........................................32
Tableau 10 : Intervalle de CMI (mg/L) attendus pour les souches de références (85)..........................33
Tableau 11: Comparaison de l’activité du TZD et de celle des autres antibiotiques sur S. aureus.......35
Tableau 12: Comparaison de l’activité du TZD et de celle des autres antibiotiques sur les SCN.........41
Tableau 13: Comparaison de l’activité du TZD et de celle des autres antibiotiques sur Enterococcus
spp..........................................................................................................................................................47
Tableau 14: Comparaison de l’activité du TZD et de celle des autres antibiotiques sur
Corynebacterium spp.............................................................................................................................53

XV
LISTE DES ABREVIATIONS
AMM : Autorisation de mise sur le marché

BGP : Bactérie à Gram positif

CA-SFM : Comité de l'Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie

Cfr: Chloramphenicol-florfenicol resistance

CLSI: Clinical & Laboratory Standards Institute

CMI : Concentration Minimale Inhibitrice

COPR : Corynebacterium résistant à la pénicilline

COPS : Corynebacterium sensible à la pénicilline

CPT : centre peptidyl transférase

CTL : Ceftaroline

CTP : Ceftobiprole

DAP : Daptomycine

ERA : Enterococcus résistant à l’ampicilline

ERV : Enterococcus résistant à la vancomycine

ESA : Enterococcus sensible à l’ampicilline

EUCAST : European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing

IOA : Infection ostéo-articulaire

IOAC : Infection ostéo-articulaire complexe

IOAP : infection ostéo-articulaire sur prothèse

ISO : Infection du site opératoire

LZD : Linézolide

XVI
MH : Mueller-Hinton

PTG : Prothèse totale de genou

PTH : Prothèse totale de hanche

RCP : Réunion de concertation pluridisciplinaire

SARM : Staphylococcus aureus résistant à la méticilline

SASM : Staphylococcus aureus sensible à la méticilline

SCN : Staphylocoque à coagulase négative

SCN-RM : SCN résistant à la méticilline

SCN-SM : SCN sensible à la méticilline

SCV : Small colony variant

SIR : Sensibilité – Intermédiaire – Résistance

TEI : Téicoplanine

TS : Trypticase-soja

TZD : Tédizolide

VAN : Vancomycine

XVII
1. Introduction
L’impact médico économique des infections ostéo-articulaires (IOA) représente un enjeu
important : elles touchent 30 000 patients par an. Les dépenses pour l’assurance maladie
sont évaluées à un minimum de 260 millions d’euros par an. La prévalence des IOA est de
54 pour 100 000 et augmente à plus de 160 pour 100 000 au-delà de 70 ans, ceci
représente 3000 à 4000 nouveau cas par an en France. Les IOA sur prothèse (IOAP)
représentent 1/3 des cas. Les IOA sont graves : le taux de létalité est de 5% (1 500 décès
par an) et il augmente avec l’âge (1).

La prise en charge des IOA est à la fois médicale et chirurgicale. S’’il existe à l’heure
actuelle des solutions pour traiter ces infections, elles ont toutes des limites. De plus le
développement de souches toujours plus résistantes pousse les acteurs de la santé à
trouver de nouveaux traitements.

Le tédizolide (TZD) est le second représentant de la famille des oxazolidinones à être


commercialisé (laboratoires MSD). Comme le linézolide (LZD), il présente une grande
activité sur les bactéries à Gram positif (Staphylocoques aureus, staphylocoques à
coagulase négative [SCN], entérocoques et corynébactéries) qui sont impliquées dans les
infections ostéo-articulaires dont la thérapeutique est généralement limitée.

L’objectif de ce travail a été de démontrer si le TZD pouvait être une alternative


thérapeutique intéressante dans les IOA, à partir de l’étude de son activité in vitro sur les
principales bactéries à Gram positif isolées d'IOA documentées.

Dans un premier temps, un état de l’art sur les IOA sera proposé, suivie d’une présentation
des protocoles expérimentaux de l’étude. Les résultats obtenus seront exposés, ainsi qu’une
mise au point actualisée sur les différentes caractéristiques du TZD.

1
2. Etat de l’art
2.1Infections ostéo-articulaires
Les IOA sont particulièrement graves : elles sont en effet à l'origine d'environ 5 % de décès
et de 30 à 40 % de séquelles fonctionnelles. Les IOA regroupent plusieurs entités cliniques
ayant en commun l’invasion et la destruction osseuse et cartilagineuse par un
microorganisme. Ce groupe très hétérogène est classé selon la localisation anatomique de
l’infection, le mécanisme de l’infection, la présence ou non de matériel et le délai d’évolution.

2.1.1 Définitions
a. Localisation anatomique

L’arthrite est l’infection de la cavité articulaire et de la synoviale, l’ostéo-arthrite est l’infection


de l’os et de l’articulation adjacente, enfin l’ostéite est l’infection osseuse (Figure 1) (2). La
spondylodiscite est l’infection du disque et de la vertèbre adjacente. L’ostéomyélite est
l’infection osseuse d’évolution aiguë et d’origine hématogène avec atteinte de la synoviale et
des métaphyses, elle touche surtout les enfants sur les zones de croissance richement
vascularisées qui sont proches du genou et loin du coude (Figure 2).

Figure 1 : (1) bactériémie, (2) ostéite avec atteinte corticale, (3) envahissement
médullaire.

(a) (b)

2
Figure 2 : (a) ostéomyélite : abcès sous périoste, (b) phase d’état (séquestre osseux,
reconstruction osseuse).

b. Mode de contamination

L’os et l’articulation sont des sites stériles, la contamination peut se faire par inoculation
directe, suite à des plaies, des escarres, des érysipèles, des lésions de grattages, des
morsures, voire par iatrogénie lors d’infiltration ou de chirurgie. C’est le cas de l’affaire de la
clinique du sport en 1990 où le matériel d’arthroscopie, rincé à l’eau du robinet au lieu de
l’eau stérile, avait entraîné la contamination de 58 patients par Mycobacterium xenopi (3).
L’inoculation peut être indirecte par voie hématogène (par la synoviale) ; elle complique
environ 10% des septicémies à S. aureus. Enfin, l’atteinte articulaire peut se faire par
contiguïté par l’ostéomyélite sur la métaphyse.

c. Matériel

Le nombre de prothèses articulaires posées par an en France est d'environ 150 000 (100
000 PTH et 50 000 PTG). L’infection du site opératoire (ISO) représente 0,9% des cas, soit 2
000 cas par an (4). Actuellement, il y a plus de 600 000 personnes de plus de 60 ans en
France porteuse d’une PTH (5). Avec le vieillissement de la population et l’amélioration de la
qualité de vie, l’incidence de la pose de prothèses articulaires tend à augmenter, l’âge
d’intervention augmentant ainsi que le risque de complications (Figure 3) (6) (7).

3
(a)

(b)

Figure 3 : (a) incidence PTH/100 000 personnes entre 1969 et 2008 aux États-Unis
selon le sexe (gauche) et selon l’âge des patients (droite) ; (b) incidence PTG/100 000
personnes entre 1969 et 2008 aux États-Unis selon le sexe (gauche) et selon l’âge des
patients (droite).

Les IOA complexes (IOAC) sont définies par : une pseudarthrose infectée avec perte de
substance nécessitant une reconstruction osseuse, une ostéite nécessitant excision-
reconstruction, une infection sur prothèse articulaire, une ostéo-arthrite des grosses
articulations, une infection rachidienne avec reconstruction, un échec de prise en charge
médicochirurgicale d’une IOA, une IOA sur terrain complexe (VIH, insuffisant rénal, allergie)
limitant le traitement, un microorganisme particulier limitant les thérapeutiques. Sont exclus
les ablations de matériel d’ostéosynthèse (AMO), les amputations en zone saine (vasculaire,
phalange), excision des parties molles sans reconstruction (cellulite, phlegmon,
synovectomie…) (8).

d. Délai d’évolution

L’infection aigue (< 1mois d’évolution) est définit par un tableau brutal et bruyant : douleur,
rougeur, chaleur, raideur. Contrairement à l’infection chronique (>1 mois d’évolution), qui est

4
pauci symptomatique, pouvant se manifester par une douleur, un érythème localisé, une
raideur voire une asthénie seule.
Fonction du délai par apport à la chirurgie, on parle d’infection précoce si elle survient dans
le mois suivant la chirurgie, retardée si elle survient entre 2 et 6 mois post opératoire et
tardive si elle survient après le 6ème mois.

2.1.2 Physiopathologie de l’IOA


Une fois l’os contaminé, les bactéries s’organisent pour passer de la forme planctonique à
l'état de biofilm.

a. Au contact de l’os

Localement, l’inflammation (IL-6, TNF-, IL-1) conduit à une activation des ostéoclastes (ce
qui explique la résorption osseuse, le descellement prothétique et les douleurs mécaniques).
De plus, les staphylocoques développent des facteurs de virulences associés à la paroi (des
adhésines, des substances polysaccharidiques dont certaines sont impliquées dans la
formation du biofilm) ou excrétés (exotoxines, hémolysines, toxine de Panton-Valentine),
permettant d'échapper au système immunitaire. Ces propriétés augmentent le risque de
greffe septique ostéo-articulaire de 30 %. Enfin, les staphylocoques peuvent s’internaliser
dans les cellules hôtes (notamment ostéoblastes) échappant ainsi aux antibiotiques et à la
phagocytose.

b. Au contact du matériel

En l’absence de vascularisation au contact du matériel, il y a une baisse des défenses


immunitaires et une diminution de la diffusion des antibiotiques. De plus, il y a une
immunodépression induite au contact du matériel avec activation des polynucléaires
neutrophiles et libération de peptides.

c. Biofilm et endormissement

Les bactéries ont un mode de vie différent de la forme planctonique. La communauté de


microorganismes présente à la surface (organique ou synthétique) est incluse dans une
matrice extracellulaire appelé le « slime » (Figure 4).

5
Figure 4 : Biofilm de S. epidermidis sur matériel (microscope électronique à balayage,
échelle = 10 µm) (9).

Les biofilms peuvent être mono-microbiens ou poly-microbiens. La croissance bactérienne


est stationnaire. Il y a formation de variants, dits small colony variants (SCV), adaptés à la
survie intracellulaire, sous de faibles pressions d’oxygène. Les dégâts tissulaires osseux
avec nécrose avasculaire et l’altération du métabolisme bactérien expliquent la persistance
chronique des bactéries malgré la chirurgie et les antibiotiques. En effet, entre les
antibiotiques qui diffusent mal à travers le biofilm et l’immunodépression locale, les bactéries
développent des résistances adaptatives.

d. Colonisation et infection

Une fois le biofilm constitué, les bactéries sont en phase stationnaire et sont cachées dans
la matrice extracellulaire, échappant ainsi au système immunitaire et à l’action des
antibiotiques. Le biofilm mâture se fragmente, laissant échapper des bactéries localement
pour coloniser un autre site à proximité ou via la circulation générale (Figure 5).

Figure 5 : Rôle du biofilm (10).

6
Phase 1 : l’adhésion bactérienne devient irréversible en 4 à 8 heures. Phase 2 : les bactéries
deviennent stationnaires, s’agrègent et se stratifient grâce à la production
d’exopolysaccharides (glycocalix ou slime). Elles sont quiescentes, s’organisent en micro ou
macro colonie et adhèrent dans les couches profondes. Phase 3 : lorsque le biofilm est
mature les bactéries superficielles peuvent se libérer pour coloniser un autre site à proximité
ou emboliser dans la circulation générale.

2.1.3 Diagnostic
Le diagnostic d’une IOA repose sur un faisceau d’arguments cliniques et paracliniques
(biologie et imagerie).

a. Anamnèse

L'anamnèse permet de rechercher les nombreux facteurs favorisant les IOA (11). Parmi les
facteurs liés au patient figurent : l’âge (> 80 ans), les comorbidités (comme le diabète
insulino-dépendant, la polyarthrite rhumatoïde, le VIH (12), un cancer, l’insuffisance
hépatique, l’insuffisance rénale), les addictions (comme l’alcoolisme chronique, la
toxicomanie), les traitements (comme les immunosuppresseurs, les corticoïdes) et enfin les
infections (urinaires, dentaires, cutanées…) qui jouent le rôle de portes d’entrée. Parmi les
facteurs iatrogènes figurent les infiltrations, la radiothérapie, la chirurgie prothétique (PTH ou
PTG) avec ou sans infection cutanée, une chirurgie articulaire récente (13) et la chirurgie
traumatologique.

b. Examen physique

En cas d’infection chronique la symptomatologie est souvent trompeuse et discrète


contrairement à l’arthrite aigue qui est bruyante (Figure 6).

Figure 6 : Arthrite septique de genou droit sur plaie traumatique au regard de la


rotule.
7
A l’examen général, le patient peut présenter une raideur allant de la boiterie à l'impotence
fonctionnelle totale, une fièvre isolée, des sueurs ou des frissons, voire juste une asthénie
(12). Localement, il faut rechercher une douleur, un érythème localisé ou une
eczématisation, un œdème ou un épanchement articulaire, voire un écoulement (Figure 7).
Enfin, il faut rechercher une porte d’entrée : érysipèle, lésion de grattage, coupure, plaie
ayant mal évolué, foyer dentaire, infection urinaire…

Figure 7 : Ostéite chronique évolue vers la fistulisation et écoulement.

c. Imagerie

- Radiographie (bilatérale de face, face et profil de la zone suspecte avec


l’articulation sus et sous-jacente) :
A noter qu'il peut exister un retard radio-clinique, la radiographie pouvant être normale au
début. A la phase aigüe, on peut visualiser une augmentation de volume des parties molles,
un élargissement de l’interligne articulaire sous pression du pus (Figure 8) (14,15).

Figure 8 : Arthrite aigue de hanche gauche chez un enfant.

Plus tardivement, l’arthrite septique se manifeste par une érosion des cartilages, un
pincement de l’interligne articulaire, déminéralisation, jusqu’à une destruction articulaire en
l’absence de traitement médicochirurgical (Figure 9).

8
Figure 9 : Arthrite septique chronique de hanche de gauche avec ostéolyse de la tête
fémorale (séquelle d’ostéomyélite enfant).

De même, une ostéite chronique se manifeste par des appositions périostées, des zones
d’ostéolyse, des lacunes osseuses (abcès de Brodie) et des séquestres osseux. Chez
l'enfant, on peut observer des inégalités de longueur des membres par atteinte des
métaphyses.
En présence de matériel, on peut observer un enfoncement, un descellement avec un liseré
péri-prothétique, une fracture, un déplacement de la prothèse aboutissant parfois à une
luxation du matériel révélatrice de l’infection (Figure 10).

Figure 10 : Ostéomyélite chronique tibiale sur matériel (lacune de la diaphyse).

- Echographie :
L’échographie est utile pour les articulations profondes, elle permet de visualiser un
épanchement ou une collection, de repérer des cloisons, voire de guider un geste de
ponction à visée diagnostic (épaule, hanche).
9
- Scanner :
Le scanner présente un intérêt diagnostic dans les ostéomyélites chroniques (collection
liquidienne séquestrée), il guide des ponctions de hanche. Il a aussi un rôle pronostic pour
quantifier l’importance de la perte de substance avant reconstruction.

e. Microbiologie

La ponction articulaire peut-être macroscopiquement trouble voire purulente : la formule


retrouve des leucocytes > 25 000 par mm3 et/ou > 90% PNN (12) ; des bactéries pouvant
être vues à l’examen direct (Figure 11) et identifiées sur la culture. Un examen en lumière
polarisé en anatomie-pathologie permet de rechercher l’absence de cristaux.

(a) (b) (c)

Figure 11 : Examen direct après coloration de Gram (microscopie optique,


grossissement x 1 000). (a) cocci à Gram positif type streptocoque (chaînettes) ; (b)
cocci à Gram positif type staphylocoque (amas en tétrades) ; (c) bacille à Gram positif
type corynébactérie (collection personnelle).

En cas de dissémination par voie hématogène, les hémocultures sont contributives dans
environ 30 % des cas. Les prélèvements profonds de bloc doivent être réalisés à distance
de toute antibiothérapie (15 jours, délai d’élimination de l’antibiotique de l’os). En l’absence
d’épanchement, les prélèvements sont broyés sous hotte dans des conditions d’asepsie
stricte, l’objectif étant de libérer les bactéries du biofilm. Une sonication des implants permet
de détacher le biofilm et les bactéries du matériel sans altérer leur viabilité (16).
L’ensemencement de 2 géloses au sang frais (l’une incubée en aérobiose et l’autre en
anaérobiose), d’une gélose au sang cuit incubée sous 5% de CO2 et d’un milieu liquide de
type bouillon Schaedler sont nécessaires pour rechercher des différents pathogènes
responsables d’IOA. Compte tenu de la présence de bactéries à croissance lente
(Propionibacterium acnes), de variants métaboliques (SCV), et d’infections poly-
microbiennes, il est nécessaire de prolonger la culture à 14 jours. La lecture des cultures est
faite à J1, J2, J5, J10 et jusqu’à J14 pour le bouillon Schaedler (Figure 12).

10
Figure 12 : Différents aspects de colonies de S. aureus après 48h d’incubation à 35°C
sur gélose sang (17).

En l’absence de matériel, une IOA est certaine dès l’isolement d’un germe, qu’il soit
pathogène, commensale ou saprophyte. En présence de matériel, il faut 3 prélèvements (3
peropératoires ou 2 peropératoires + 1 par ponction articulaire) ou 2 prélèvements espacés
dans les temps (1 peropératoire et 1 par ponction articulaire) positifs à la même bactérie de
la flore cutanée (SCN, Corynebacterium spp., P. acnes). En cas de pathogène indiscutable
(S. aureus, entérobactérie), un seul prélèvement positif suffit. La porte d’entrée (prélèvement
génital, ECBU…) doit être recherchée.

f. Inflammation locale et générale

L’élévation de la CRP est inconstante et peut être longtemps entre 2 et 3 mg/L, ce qui
n’exclut pas une IOA. L’hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles se rencontre plus
fréquemment dans l’arthrite aiguë qui est plus bruyante avec des signes locaux francs.

2.1.4 Etiologie bactérienne


D’après la revue de la littérature, les infections à bactéries à Gram positif représentent la
majorité des IOA. Chez l’adulte, en l’absence de matériel, on retrouve principalement des
infections bactériennes (Tableau 1). Dans de rares cas, elles peuvent être dues à
mycobactéries (Mycobacterium tuberculosis, M. xenopi) ou fongiques (< 1% ) (18). Dans
20% des cas, aucun pathogène n’est retrouvé.

11
Tableau 1 : micro-organismes isolés d'infections ostéo-articulaires en l'absence de
matériel orthopédique (19).
Micro-organismes %
Staphylocoques 50-60
Streptocoques 20-30
Bacilles à Gram négatif 10-30

En présence de matériel, l’épidémiologie varie selon le délai depuis l’intervention


prothétique : dans les infections péri-opératoires précoces (0-3 mois), on retrouve plutôt S.
aureus, Streptococcus spp. et Enterococcus spp. ; alors que dans les infections
postopératoires tardives (3-24 mois), on retrouve SCN et P. acnes. Dans les infections
ostéo-articulaires secondaires par voie hématogène (> 24 mois), il est plus fréquemment
retrouvé S. aureus, Streptococcus spp. et E. coli (Tableau 2).

Tableau 2 : micro-organismes isolés d'infections ostéo-articulaires en présence de


matériel orthopédique (19).
Micro-organismes %
SCN 20-25
S. aureus 20-25
Poly-microbien 14-19
BGN 8-11
Streptocoques 8-10
Bactéries anaérobies strictes 6-10
Entérocoques 3

2.1.5 Antibiothérapie
Les IOA font l’objet de recommandations médico-chirurgicales aussi bien dans
l’Encyclopédie Médico-Chirurgicale (EMC) des techniques chirurgicales en orthopédie et
traumatologie, que dans le PILLY 2016 et les recommandations de pratique clinique édités
par la SPILF (4) (19) (20) (21). La prévalence élevée des BMR en chirurgie orthopédie
septique rend indispensable la mise en place et le respect de protocoles visant à réduire la
diffusion des BMR. Les traitements antibiotiques en chirurgie orthopédiques ne doivent
jamais être probabilistes (empirique) sauf en cas d’urgence septique (arthrite aigue

12
infectieuse, sepsis sévère, infection post opératoire précoce) ou en cas d’infection tardive
hématogène, et toujours après des prélèvements opératoires.

a. Durée

Pour une arthrite aigue les recommandations de l'EMC et du PILLY 2016 préconisent un
traitement adapté de 3 à 4 semaines avec diminution de l’inoculum grâce à l'acte chirurgical
(20).
Une septicémie à S. aureus compliquée d’une arthrite septique, nécessite 4 à 6 semaines de
traitement dont 14 jours par voie IV (22).
La durée de traitement d’une arthrite varie en fonction de la présence ou non de matériel.
Pour une arthrite native, il faut 3 à 6 semaines de traitement. En présence de matériel il faut
6 à 12 semaines de traitement, avec un minimum de 6 semaines de bi-antibiothérapie dont
la rifampicine si l’infection est due à bactérie à Gram positif type S. aureus.
D’après la revue de la littérature, la durée du traitement n’est pas un facteur de risque
d’échec contrairement à l’immunosuppression et l’absence de reprise chirurgicale (23).

b. Voie d’administration

La voie orale est équivalente à la voie IV si l’antibiothérapie a une bonne biodisponibilité


avec une bonne pénétration osseuse, c’est le cas de la rifampicine.
A la phase initiale, il est recommandé d’utiliser la voie IV à des posologies élevées, pour
obtenir une concentration cible à 10 fois la CMI au niveau du site infecté, afin de réduire les
situations où l’antibiotique est à des concentrations faibles, inférieures ou proches de la CMI.

c. Nature de l’Antibiotique

Les critères pertinents d’un antibiotique pour une infection osseuse sont : la biodisponibilité,
la diffusion osseuse, l’action sur le biofilm et l’innocuité sur des durées prolongées.
Parmi les antibiotiques qui diffusent dans l’os à plus de 30 % (par rapport aux concentrations
sériques), il y a la rifampicine , les fluoroquinolones, l’acide fusidique, la clindamycine, le
métronidazole, le LZD (24) et le ceftobiprole (25). Entre 15 et 30 %, il y a les -lactamines,
les glycopeptides, les sulfamides et les macrolides. Ceux qui diffusent le plus mal (<15 %)
sont les aminosides et les lipopeptides (daptomycine) (26).
D’après les recommandations françaises, en cas d’arthrite aigue communautaire à
staphylocoque sensible à la méticilline, il est recommandé d’utiliser des pénicillines M et un
aminoside. En cas d’allergie vraie aux β-lactamines, il faut utiliser de la vancomycine. Après
13
une phase d’attaque de 1 à 2 semaine par voie IV, le traitement d’entretien per os peut
comporter une monothérapie par une péniciline M en privilégiant la cloxacilline ou la
céfalexine associée ou non à une fluoroquinolone pour une durée totale de 3 à 6 semaines.
Il ne faut pas administrer l’oxacilline par voie orale du fait de sa mauvaise biodisponibilité.
En cas d’ostéomyélite aigue communautaire, après une phase d’attaque identique à l’arthrite
aigue, il est recommandé un relais par rifampicine 900mg/jour (10mg/kg/12h) en une prise
(ou clindamycine) associée à de la lévofloxacine (qui n’a pas encore l’AMM dans cette
indication) (27), à la vancomycine, au LZD ,à la daptomycine ou au cotrimoxazole (28), avec
au minimum 6 semaines de bi-antibiothérapie (29). Le risque d’une monothérapie de
rifampicine est de sélectionner des mutants résistants.
Sur une IOAC à staphylocoque résistant à la méticilline (de moins bon pronostic), les
recommandations préconisent de la vancomycine (IVSE) et un aminoside, avec un relais
adapté à l’antibiogramme : rifampicine - fluoroquinolone ou clindamycine ou cotrimoxazole
ou doxyclicline ou acide fucidique et en dernier recours LZD (utilisation hors AMM et dont
l’utilisation au long court est pénalisée par une toxicité hématologique et neurologique). La
vancomycine reste le traitement de référence des IOA à SARM (30), même si les
recommandations nord-américaines et de nombreuses publications retiennent la
daptomycine et le LZD comme alternatives possibles (31) (32).
En cas d’IOA à Enterococcus il est recommandé d’utiliser de l’amoxicilline et un aminoside,
puis de faire un relais amoxicilline-rifampicine. En cas d’allergies ou de résistances aux
pénicillines, il faut utiliser de la vancomycine. L’EMC préconise une association rifampicine -
fluoroquinolone à activité élargie sur les cocci Gram positif (lévofloxacine, moxifloxacine).
D’après les recommandations nord-américaines IDSA de 2013 (Tableau 3) :

Tableau 3 : Recommandations américaines 2013 des traitements antibiotiques des


IOA (32).

14
Dans tous les cas il est primordial de réduire l’inoculum, rarement par des ponctions
articulaires seules, essentiellement par arthrotomie et lavage articulaire (hanche).

d. Surveillance clinique et biologique

La surveillance de l’efficacité est essentiellement clinique, avec régression des signes


locaux. La biologie (CRP) est souvent négative. Les glycopeptides, dont les variations
interindividuelles sont importantes, doivent être dosés. La rifampicine est un inducteur
enzymatique, aussi il est recommandé de doser l’antibiotique associé. La tolérance du
traitement est évaluée par l’interrogatoire et la surveillance du bilan hépatique, rénal et la
numération selon l’antibiotique utilisé (21).

2.1.6 Matériel
Pour entrainer une infection, l’inoculum bactérien est multiplié par 100 000 en présence de
matériel.

a. Pas d’antibioprophylaxie

Dans certains cas, lors d’une reprise en 1 temps (dépose du matériel/ repose d’une nouvelle
prothèse en un seul temps opératoire), une antibioprophylaxie peut être discutée (33). Dans
tous les autres cas, elle est proscrite car elle risquerait de décapiter les prélèvements
opératoires.

b. Infection précoce

Si l’infection survient dans le mois suivant la chirurgie prothétique c’est une urgence
médicochirurgicale. Le but de la chirurgie est de diminuer l’inoculum bactérien. Les
recommandations de la HAS (8) préconisent une reprise de la voie d’abord, une arthrotomie,
une synovectomie, des prélèvements microbiologiques multiples (5 maximum), l’exérèse des
tissus infectés ou nécrosés, un lavage abondant, un remplacement du matériel mobile non
cimenté en 1 temps ; si le matériel est cimenté, un remplacement des pièces modulaires
(plateau tibial par exemple) est suffisant (Figure 13).
La clinique peut être trompeuse en post opératoire : réapparition des douleurs et de
l’impotente fonctionnelle, inflammation locale au regard de la cicatrice, retard de
cicatrisation, désunion, épanchement. En cas de doute il faut ponctionner l’articulation dans

15
des conditions d’asepsie rigoureuse. Si l’infection n’est pas confirmée, il est préconisé de
suivre l’évolution clinique du patient, de réaliser une cinétique de la CRP, voire de répéter la
ponction.
Dès la réalisation des prélèvements au bloc opératoire, une antibiothérapie probabiliste est
démarrée (association vancomycine à une C3G tel céfépime ou C4G), puis secondairement
adaptée, pour une durée de 6 à 12 semaines. En cas de sepsis sévère, un aminoside peut
être ajouté pendant les 3 à 5 premiers jours. Si le patient est intolérant à la vancomycine, on
peut utiliser la téicoplanine ou la daptomycine en 2eme intention (32).

Figure 13 : Bloc opératoire de Lille-Tourcoing et équipe d’orthopédie sur une IOAC.

c. Infection retardée ou tardive

Dans les infections chroniques le rôle de la chirurgie est de supprimer le biofilm. A plus d’un
mois après l’intervention, pour réaliser une dépose et une repose en 1 temps, il est
nécessaire : de connaître le germe impliqué, que l’articulation soit peu endommagée, que
l’état du patient permette une chirurgie plus longue (minimum 3 h) et que le chirurgien soit
expérimenté (Figure 14).
Dans le cas contraire, les recommandations préconisent une reprise en 2 temps : pour
déposer le matériel, laver abondement l’articulation, faire une synovectomie, débuter une
antibiothérapie curative adaptée, maintenir l’espacement articulaire soit par un spacer
(genou), soit par une traction (hanche) pour une durée minimum de 6 semaines, puis repose
d’une nouvelle prothèse dans un site stérilisé. Parfois, compte tenu de l’état du patient, une
simple dépose est réalisée avec traitement antibiotique, voire une antibiothérapie
suppressive (à vie) en cas de contre-indication chirurgicale. En cas d’arthrite à entérocoque
ou fongique, le spacer n’est pas indiqué (32).
Afin de réduire le risque de colonisation du matériel implanté lors du 2 eme temps, une
antibiothérapie à large spectre (C3G - glycopeptides) peut être instaurée en prophylactique.

16
Celle-ci est débutée dès les prélèvements du bloc opératoire et peut être interrompue si les
cultures sont stériles.
En cas de prélèvements positifs, l’antibiothérapie est adaptée pour une durée totale de 3-4
mois (entre la dépose et après la repose) pour les PTH et 3-6 mois pour les PTG (19).
La réalisation d’une fenêtre antibiotique de 15 jours entre la dépose et la repose est
discutée, selon certains auteurs la repose sans arrêt de l’antibiothérapie semble associée à
un meilleur pronostic (34).

Figure 14 : Algorithme américain des prise en charge chirurgicales des infections


ostéo-articulaires sur prothèse (9).

2.2Tédizolide (TR-700)
2.2.1 Structure chimique
Le TZD (anciennement TR-700) a une structure chimique et des propriétés proches de
celles du LZD (Figure 15). Ses spectres d’activité et de résistance permettent de définir le
TZD comme une seconde génération de la famille des oxazolidinones (35,36).

17
Figure 15 : Structure chimique du LZD et du TZD. Le groupe acétamide devient
hydroxy-méthyl en V, un nouveau groupe méthyl-tétrazole en I et remplacement du
groupe morpholine en II par une pyrimidine (37).

Grâce au groupe hydroxy-méthyl en V, le TZD résiste à l'action de la méthyl-transférase


codée par le gène plasmidique Cfr (Chloramphenicol-florfenicol resistance) contrairement au
LZD (37,38).
Le TZD est une molécule de synthèse qui est absorbée sous forme de prodrogue, TZD
phosphate (anciennement TR-701), qui est estérifiée au niveau du groupe hydroxy-méthyl
(Figure 16) (39,40) .

Figure 16 : structure chimique du TZD phosphate (A) et du TZD (B) (40).

La prodrogue est microbiologiquement inactive, plus soluble, elle présente donc une
meilleure biodisponibilité (41).

2.2.2 Mécanisme d’action


Les oxazolidinones inhibent la synthèse protéique bactérienne par action sur la sous-unité
50S du ribosome. Il y a encombrement stérique au niveau du site A de l'ARNr 23S, et plus
précisément dans le centre peptidyl-transférase (CPT), où a lieu la formation des liaisons
18
peptidiques entre les acides aminés pour former les polypeptides (Figure 17). Le site de
fixation des oxazolidonones est proche de celui du chloramphénicol et de la clindamycine.

Figure 17 : Mode d’action des oxazolidinones. Les oxazolidinones (X) cachent un site
précis du ribosome bactérien : le site A du PCT (40).

Par rapport au LZD, le TZD a plus de sites de fixation sur l'ARNr 23S de la sous-unité 50S
du ribosome bactérien (Figure 18).

Figure 18 : Fixation du LZD en jaune (A) et du TZD en bleu (C) au niveau du CPT sur
une modélisation de l'ARNr 23S du ribosome bactérien d’E. coli (35).

Dans les 2 modèles, il y a un ancrage avec une liaison hydrogène entre l’oxazolidinone et le
résidu G2505 de l'ARNr 23S, via le groupe acétamide du LZD ou le groupe hydroxy-méthyl
du TDZ. Le TZD possède 2 liaisons hydrogènes supplémentaires entre son groupe
pyrimidique et le résidu A2451 et entre son groupe méthyl-tétrazole et le résidu U2584 (35).

19
2.2.3 Spectre d’activité
In vitro, le TZD est actif sur de nombreuses bactéries à Gram positif et présente des CMI
plus basses que celles du LZD (42). Son spectre d’activité comprend les espèces suivantes :
S. aureus (sensible à la méthicilline [SASM] ou résistant à la méthiciline [SARM]),
staphylocoques à coagulase négative (SCN) (ex. S. epidermidis, S. haemolyticus,
S. lugdunensis), Enterococcus spp. (dont les entérocoques résistants à la vancomycine
[ERV]), Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pyogenes, Streptococcus agalactiae,
streptocoques oraux (dont S. anginosus et S. constellatus). Toutes les études in vitro
montrent une meilleure activité du TZD par rapport au LZD sur de nombreux cocci à Gram
positif issus d’infections respiratoires (43–45).
Son activité in vivo a aussi été confirmée grâce à plusieurs modèles expérimentaux :
comparaison TDZ/vancomycine/daptomycine dans un modèle d'endocardite à S. aureus
chez le lapin (46), tuberculose chez la souris (47,48), infection à SASM et SARM sur des
modèles murins neutropéniques ou non (39), pneumonie à SARM chez la souris (49).
D’après l’étude in vitro de Barber et al. (Tableau 4), sur 7 souches de SARM résistantes au
LZD, 4 restaient sensibles au TZD (souches cfr+) alors que les 3 autres avaient une CMI à
1mg/L (souches Cfr-).

Tableau 4 : Distribution des CMI50 du TZD et CMI90 du TZD et du LZD (50).

A noter que les CMI90 du TZD sont 4 fois plus basses que celles du LZD et de la
daptomycine vis-à-vis des souches de SARM et d'ERV (Tableau 5) (50).

20
Tableau 5 : Distribution des CMI50 et CMI90 pour d’autres antibiotiques chez des SARM
et des VRE (50).

(AMP : ampicilline, CLI : clindamycine, LVX : levofloxacine, OXA : oxacilline, STX : trimethoprime/sulfomethoxazole, TGC :
tigecycline)

D’après un réseau de surveillance américain et européen, portant sur 6 884 bactéries à


Gram positif, les CMI50 et CMI90 sont comprises entre 0,25 et 0,5 mg/L (Tableau 6) (51).

Tableau 6 : Distribution des CMI du TZD en %, étude Eurofins 2011-2012 (CMI 50 en


souligné, CMI90 en jaune, ERV= entérocoque résistant à la vancomycine).
Distribution des CMI (mg/L) en %
Micro-organisme
<0,12 0,12 <0,25 0,25 0,5 1 2 4
SASM (n=2 729) 9,5 65,9 99,9 100 100 100
SARM (n=1 770) 12,7 66 99,7 99,9 100 100
SESM (n=93) 62,4 94,7 100 100 100 100
SERM (n=258) 53,5 91,9 98,1 98,5 100 100
E. faecalis (ERV)
7,1 50 100 100 100 100
(n=28)
E. faecalis (non
5,8 61,1 99,7 100 100 100
ERV) (n=606)
E. faecium (ERV)
10,5 64,6 98,4 99,2 100 100
(n=133)
E. faecium (non-
10,2 60,2 98,8 100 100 100
ERV) (n=88)
S. agalactiae
0,8 38,5 99,8 100 100 100 100
(n=530)
S. pyogenes
4,7 62,4 100 100 100 100 100
(n=407)

21
2.2.4 Résistance
a. Naturelle

Les bactéries à Gram négatif sont naturellement résistantes aux oxazolidinones, du fait
d'une imperméabilité de la membrane externe et d'un efflux actif (porine TolC et la pompe
d'efflux AcrAB) (52).

b. Acquise

Il existe une résistance acquise chromosomique aux oxazolidinones et au TDZ par


acquisition de mutation(s) au niveau des cibles ribosomales (ARNr 23S et protéines
ribosomales L3 et L4) (53) (37).
Les souches Cfr (+) présentent une résistance plasmidique acquise transférable. Le gène
Cfr code pour une méthyl-transférase qui modifie par méthylation le résidu A2503 de l'ARNr
23S au niveau du CPT. Ceci confère une résistance aux Phénicolés, Lincosamides,
Oxazolidinones, Pleuromutilines (usage vétérinaire, ex tiamuline) et Streptogramine A
(phénotype PhLOPSA) chez les staphylocoques et les entérocoques (54) (36). Ce
mécanisme de résistance est observé en premier lieu chez les SCN, mais a été également
décrit chez S. aureus et E. faecalis (55). Le TZD qui a un groupe hydroxy-méthyl plus petit
que le groupe acétamide du LZD, n’est pas affecté par Cfr (Figure 19).

Figure 19 : Modèle moléculaire : la méthylation de l'ARNr 23S chez les souches Cfr (+)
impacte le LZD mais pas le TZD (37).

22
Un nouveau gène de résistance plasmidique, le gène optrA qui code pour un transporteur
ABC (ATP-Binding Cassette) vient d’être décrit en Chine. Il confère une résistance aux
oxazolidinones (y compris le TZD) et aux phénicolés, et a principalement été retrouvé chez
Enterococcus spp. et dans une moindre mesure chez S. aureus (56). C’est le premier
mécanisme de résistance plasmidique au TZD (57).
Enfin, le TZD a un taux très faible de résistance spontannée chez le SASM, le SARM ,
E. faecalis sensible ou résistant à la vancomycine (58).

2.2.5 Pharmacodynamie
D’après l’essai clinique de phase III ESTABLISH (59), il n’a pas été observé de différence
selon l’âge, le sexe, la race, l'index de masse corporelle, l’insuffisance rénale et hépatique
(60) (61) entre une prise journalière de TZD 200 mg pendant 6 jours et de LZD 600 mg
x2/jour pendant 10 jours (62).
Le TZD se caractérise par une faible variabilité interindividuelle même en cas d’insuffisance
hépatique ou d’insuffisance rénale dialysée (61) (63) (64) (65). Il n’y a donc pas de nécessité
d’ajuster le traitement. De même, il n’est pas nécessaire d’ajuster le traitement chez les
personnes âgées, les adolescents (66) et les patients obèses (IMC>30kg/m2) (67).
Les concentrations plasmatiques de TDZ sont comparables entre les patients présentant
une obésité et ceux sans surpoids; ce qui est surprenant étant donné le grand volume de
distribution du TDZ, et le fait qu’il diffuse dans le tissus adipeux et les muscles ( Tableau 7)
(68).

Tableau 7: Propriétés pharmacocinétiques du TZD (68).

(AUC : aire sous la courbe, Cmax : concentration maximale, CL : clearance, T1/2 : élimination terminale à mi-temps, Tmax : temps à la
concentration maximum, V/F : volume de distribution pendant la phase terminale)

23
De plus, le TZD est fortement lié aux protéines plasmatiques (90 %), l’hypo-albuminémie
augmentant sa clearance et exposant au risque d’un traitement insuffisant (69).
Le TZD est efficace à 200 mg/j en une prise, avec moins d’effets indésirables qu’à une
posologie de 400mg/j (63). Le TZD à 200 mg x1/j pendant 6 jours est non inférieur au LZD
600 mg x2/jour pendant 10 jours, avec moins d’effets indésirables, notamment thrombopénie
<150 000/mm3 à la fin du traitement (TDZ 4,9% ; LZD 10,8% ; p=0,0003) (59).
Les propriétés pharmacodynamiques du TZD ont été décrites pour la première fois sur un
modèle de souris neutropénique infecté par S. aureus (39). Le TZD est bactériostatique sur
Staphyloccocus et Enteroccocus, et bactéricide sur Streptoccocus (70). Le TZD a aussi un
effet post antibiotiques (70).

2.2.6 Pharmacocinétique :
a. Absorption

Le TZD montre une très bonne biodisponibilité, avec plus de 90% du principe actif absorbé
(71), (72), (73), (74). Il n’y a pas d’effet de l’alimentation sur l’absorption. L’administration par
la sonde nasogastrique du TZD phosphate (sous forme de comprimé écrasé) montre une
très bonne absorption (75).

Figure 20 : Présentations commerciales, per os (comprimé jaune de TZD phosphate


de 200 mg) ou poudre lyophilisée pour injection (200 mg après reconstitution avec 4
mL d’eau stérile pour perfusion).

b. Distribution

Le TZD se lie aux protéines plasmatiques à 90% contre 31% pour le LZD. Le TZD a un très
grand volume de distribution 70-80L contre 40-50L pour le LZD (74). Il présente une très
bonne diffusion pulmonaire extracellulaire (fluide intra-épithélial) et intracellulaire
(macrophage) (76).

24
Figure 21 : Concentration plasmatique 6 heures après une injection intraveineuse (IV)
de phosphate de TZD (13,3 mg/kg, équivalent molaire de 10 mg/kg TZD) versus LZD
(10 mg/kg) chez le rat (74).

c. Métabolisme

Le TZD est absorbé sous forme de prodrogue (TR-701), qui n’est pas microbiologiquement
active. Il est très rapidement hydrolysé en TZD par des estérases plasmatiques (74). A
contrario, le LZD est essentiellement métabolisé par oxydation du noyau morpholine avec
formation de métabolites inactifs.

d. Excrétion

Le TZD est éliminé dans les selles sous forme de sulfate de TZD, microbiologiquement
inactif, après métabolisme hépatique. L’excrétion urinaire représente moins de 20 %, le TZD
actif excrété dans les urines et les selles représente moins de 3%(74).

25
Tableau 8: Pharmacocinétique du TZD (77).

(AUC : aire sous la courbe, C max : concentration maximale, CL : clearance IV, CL/T : clearance oral, IV : intraveineuse, t : dernier
point de temps quantifiable après 72h, t 1/2 : élimination terminale à mi temsp, T max : temps à la concentration maximum, Vd :
Volume de distribution, V/F : volume de distribution pendant la phase terminale)

2.2.7 Effets indésirables


Le TZD présente moins d’effets indésirables que le LZD.

a. Interactions médicamenteuses

Le TZD est inhibiteur réversible des IMAO, moins fort que le LZD selon l’étude in vitro de
Flanagan et al. (78) et une étude in vivo sur des modèles murins (78).
Le TZD n’est pas métabolisé par le cytochrome P450, c’est la seule forme circulante et il est
éliminé sous forme sulfatée.

b. Tolérance

Les études cliniques rapportent des nausées et des thrombopénies (59) (79). Il n’y pas de
modification de l’hémogramme à 21 jours (hémoglobine, globules blancs) (80) (77). Le TZD
est durée dépendant (81). Il n’y a pas de contre-indication (82).
Les oxazolidinones via l’inhibition de la synthèse protéique sur les ribosomes bactériens, se
manifestent par une toxicité mitochondriale. En effet, les mitochondries présentent des
similitudes structurales avec les ribosomes des procaryotes et cette toxicité se manifeste par
des acidoses lactiques, neuropathies périphériques, neuropathies optiques et
myélosuppression (83). Dans un modèle sur rats, il n'a pas été observé de
dégénérescences nerveuses (dont sciatiques et optiques) à 3 mois et 6 mois, contrairement
aux rats sous LZD. Des études de fractionnement cellulaires montrent que le TZD est
principalement localisé dans le cytosol et non dans les mitochondries. Ces résultats peuvent
s’expliquer par la plus forte liaison du TZD aux protéines plasmatiques, son administration
unique quotidienne (contre 2/j) et sa posologie 6 fois plus faible que celle du LZD (74).
26
3. Matériel et méthodes
3.1Souches bactériennes
3.1.1 Sélection des souches
Un total de 307 souches (staphylocoques, entérocoques et corynébactéries) impliquées
dans des IOAC a été étudié dans ce travail. Toutes ces souches ont été obtenues au CHU
de Caen entre 2013 et 2016. Elles provenaient de prélèvements d’IOAC, pour lesquelles
l’imputation de la bactérie a été prise en compte pour le traitement antibiotique : soit lors
d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), soit lors du passage de l’équipe
mobile d’infectiologie ou d’une consultation avec un infectiologue spécialisé dans la prise en
charge des IOAC (Dr Jocelyn Michon).
Les bactéries provenaient des prélèvements suivants :
• De ponctions articulaires de genou en consultation,
• De ponctions scan-ou écho-guidées (hanche, épaule, cheville) ayant conduit à une
reprise chirurgicale,
• De prélèvements opératoires étagés sur des sites ostéo-articulaires infectés.
Les écouvillons, les pus d’écoulement le long d’une fiche de fixateur externe et les pus de
fistules n’ont pas été inclus du fait de la contamination par la flore commensale cutanée. De
même, les prélèvements osseux (phalanges, métatarses) pour lesquels le traitement était
exclusivement la sanction chirurgicale (amputation), ainsi que des infections des parties
molles (cellulite, abcès, phlegmon, hygroma, cicatrice, panaris…) ont été exclus du fait de
l’absence de traitement antibiotique prolongé. Si une même souche de SCN ou
corynébactérie n’était pas retrouvée dans au moins 2 prélèvements, elle était considérée
comme contaminant.

3.1.2 Récupération et vérification des souches


Toutes les souches étaient conservées au laboratoire de Bactériologie :
- En gélose profonde à température ambiante pour les staphylocoques et les
entérocoques,
- En bouillon glycérolé à -20°C pour les corynébactéries.
Les souches ont toutes été nouveau identifiées par spectrophotométrie de masse de type
MALDI TOF (Microflex, Bruker Daltonics)

27
Les antibiogrammes ont été réalisés soit en diffusion soit en milieu liquide selon les
recommandations du CA-SFM. La détection de la résistance à la méticilline (RM) chez
Staphylococcus spp a été effectuée à l’aide d’un disque de céfoxitine et de moxalactam. En
cas de doute, elle était confirmée ou infirmée par la recherche de l’expression de la PLP2a
par un test immuno-chromatographique rapide (Clearview Exact PBP2a, Alere) ou la
détection du gène mecA par PCR (84).
Au total, 307 souches ont été étudiées dans ce travail :
- 104 souches de S. aureus,
- 102 souches de SCN,
- 51 souches d’Enterococcus spp.,
- 50 souches de Corynebacterium spp..

3.2Détermination des CMI


Les CMI de 7 antibiotiques ont été déterminées par la méthode de microdilution en milieu
liquide selon les recommandations du CA-SFM/EUCAST-2016 (85)
Les 7 antibiotiques étudiés étaient : la vancomycine (MYLAN, générique), la téicoplanine
(MYLAN, générique), la daptomycine (CUBICIN®, MSD), le LZD (ZYVOX®, Pfizer), le TZD
(SIVEXTRO®, MSD), la ceftaroline (ZINFORO®, AstraZeneca) et le ceftobiprole
(MABELIO®, Basilea Medical).

3.2.1 Préparation des gammes d’antibiotiques


Une solution d’antibiotique de concentration 2 fois plus élevée que la concentration désirée
au final a été utilisée. En effet, l’ajout d’un volume de suspension bactérienne égale au
volume de l’antibiotique, a dilué au demi la concentration de l’antibiotique.
Afin d’obtenir une gamme de dilution comprise entre 8 mg/L et 0,03 mg/L, une solution mère
d’antibiotique à 16 mg/L a été réalisée. De même, pour obtenir une gamme de dilution
comprise entre 4 mg/L et 0,03 mg/L de ceftaroline, il fallait une solution mère à 8 mg/L.
A partir de la poudre de TZD (TR-700) fournit par le laboratoire MSD [Annexe 1], il a fallu
peser 10 mg de poudre, la dissoudre dans 5 ml de diméthylsulfoxyde (DMSO), attendre 1 h
et passer au vortex. En effet, contrairement à la prodrogue (phosphate de TZD), le TR-700
est moins soluble. Pour obtenir une solution mère à 16 mg/L il a ensuite fallu le diluer 2 fois
au 10ème dans de l’eau stérile puis au 1/12,5 dans du bouillon Mueller-Hinton (MH).

28
Le ceftobiprole a été préalablement dissout dans 1 mL de DMSO et 0,1mL d’acide acétique
glacial, et le volume final a été ajusté à 10 mL avec de l’eau distillé stérile.
Pour les autres antibiotiques, disponibles sous forme de poudre au laboratoire, il a fallu les
dissoudre dans de l’eau stérile puis les diluer dans du bouillon MH pour obtenir les solutions
mères. De plus, pour la daptomycine, il a fallu ajouter du calcium, afin d’obtenir une solution
de daptomycine dans du bouillon MH avec une concentration à 50 mg/L en ions Ca2+.
Enfin, les antibiotiques étaient dilués de 2 en 2, et la gamme de dilution était 8 mg/L, 4 mg/L,
2 mg/L, 1 mg/L, 0,5 mg/L, 0,25 mg/L, 0,12 mg/L, 0,06 mg/L et 0,03 mg/L.

3.2.2 Préparation de l’inoculum bactérien


Nous avons réalisé une suspension bactérienne équivalente au standard 0,5 McFarland en
sérum physiologique à l’aide d’un densitomètre (modèle ATB 1550), à partir de cultures
fraîches de 24 h, puis nous l’avons diluée au 1/100 ème dans du bouillon MH afin de constituer
l’inoculum bactérien initial (environ 106 UFC/mL). A l’aide d’une pipette multicanaux, nous
avons distribué 50 µL de l’inoculum bactérien dans chaque puits d’une colonne.

3.2.3 Préparation des plaques


Nous avons utilisé des plaques stériles de 96 puits à fond rond (microtest plate 96 de
SARSTEDT®), chacune des 12 colonnes (1-12) représentait une souche bactérienne et
chacune des 8 lignes (A-H) une concentration d’antibiotiques (Figure 22).

29
Figure 22 : Modèle de plaque de CMI (en bleu, étape 1 : 100 µL de solution mère
d’antibiotique en A ; en vert, étape 2 : dilution de 2 en 2 sur chaque colonne ; en
rouge, étape 3 : dépôt de 50 µL de suspension bactérienne à 0,5 McFarland dans les 8
puits de la colonne).

Nous avons disposé 50 µL de bouillon MH dans chaque puit de B1 à H12, puis 100 µL de la
solution d’antibiotique à 16 mg/L dans les 12 puits en A (étape 1, Figure 22). Ensuite, nous
avons distribué 50 µL de la ligne A dans la ligne B, à l’aide d’une pipette multi-canaux
(Figure 23), diluant au demi dans du bouillon MH la solution d’antibiotique en B, et ainsi de
suite jusqu’en H (étape 2, Figure 22). Pour la ceftaroline la solution mère de départ était à 8
mg/L.

Figure 23 : Pipette multi-canaux.

30
Enfin, nous avons distribué 50 µL de suspension bactérienne dans chaque puits d’une
même colonne et obtenu une gamme de dilution de 8 mg/L, 4 mg/L, 2 mg/L, 1 mg/L, 0,5
mg/L, 0,25 mg/L, 0,12mg/L, 0,06mg/L pour le TZD, la vancomycine, la téicoplanine, la
daptomycine, le ceftobiprole et le LZD, et une gamme de dilution de 4 mg/L, 2 mg/L, 1 mg/L,
0,5 mg/L, 0,25 mg/L, 0,12 mg/L, 0,06 mg/L et 0,03 mg/L pour la ceftaroline (étape 3, Figure
22).
Les tubes de 10 mL de bouillon MH avec les 100 µl de 0,5 Mc Farland de chaque souche
bactérienne étaient conservés 24-48h et servaient de témoins pour les plaques.
La Figure 24 représente le plan de travail pour la réalisation des CMI.

Figure 24 : Paillasse de travail.

3.2.4 Incubation, lecture et interprétation


Afin de permettre une croissance optimale, les plaques contenant les souches ont été
incubées dans une étuve à 35°C pendant 48 h.
Les CMI ont été lues à 24 h puis 48 h de croissance. A 48h, la CMI augmentait de 1 dilution
dans chaque colonne par rapport à 24 h. La lecture à 48 h permettait de récupérer les CMI
des souches bactériennes à 0,06 mg/L à 24 h qui n’était pas encore visible pour les 6
antibiotiques, et à 0,03 mg/L pour la ceftaroline.
La CMI de chaque souche bactérienne était déterminée par désignation du 1 er puit
correspondant à la plus petite concentration d’antibiotique qui inhibait toute culture visible
(translucide). Cette valeur caractérise l’effet bactériostatique d’un antibiotique. La lecture des
puits était plus aisée avec un miroir (Figure 25).

31
Figure 25 : Lecture de plaque de CMI à 24 et 48h, et plan de plaque.

L’interprétation SIR (Sensible Intermédiaire Résistante) a été effectuée selon les


concentrations critiques recommandées par le CA-SFM/EUCAST 2016 (85). (Tableau 9). A
noter qu'aucune concentration critique n’était disponible pour Corynebacterium spp. et
certains antibiotiques (TZD, téicoplanine, daptomycine et céphalosporines). Il en est de
même pour le TZD et les entérocoques.

Tableau 9: Concentrations critiques utilisées pour l’interprétation SIR (85).

Concentrations critiques (mg/L)


Antibiotique
Enterococcus Corynebacterium
S. aureus SCN
spp. spp.
S≤ R˃ S≤ R˃ S≤ R˃ S≤ R˃
Vancomycine 2 2 2 2 4 4 2 2
Téicoplanine 2 2 4 4 2 2 - -
Daptomycine 1 1 1 1 4 4 - -
Linézolide 4 4 4 4 4 4 2 2
Tédizolide 0,5 0,5 0,5 0,5 - - - -
Cefttaroline 1 1 - - - - - -
Ceftobiprole 2 2 - - - - - -

3.2.5 Réalisation de contrôles de qualité


Les souches de référence utilisées pour la détermination des CMI étaient E. faecalis, ATCC
29212 et S. aureus, ATCC 29213 (Tableau 10). Les intervalles de CMI attendus pour ces 2
souches de références étaient défini par le CA-SFM 2016 (85).

32
Tableau 10 : Intervalle de CMI (mg/L) attendus pour les souches de références (85).

E. faecalis S. aureus
Molécules
ATCC 29212 ATCC 29213
Vancomycine 1-4 0,5-2
Téicoplanine 0,25-1 0,25-1
Daptomycine - 0,12-1
Linézolide 1-4 1-4
Tédizolide - 0,25-1
Cefttaroline - 0,12-0,5
Ceftobiprole - 0,12-1

3.2.6 Spécificité des corynébactéries


Certaines corynébactéries étaient lipophiles (ex. C. accolens, C. bovis, C. jeikeium,
C. urealyticum). Nous avons donc repiqué ces souches bactériennes sur gélose Trypticase-
Soja (TS) au sang de cheval avec une goutte de Polysorbate 80 (Tween 80). Pour constituer
l’inoculum bactérien initial (environ 106 UFC/mL), nous avons aussi ajouté 1 goutte de
Polysorbate 80 (50 µL) au 10 mL de bouillon MH et au 100 µL de suspension bactérienne à
0,5 MacFarland.

33
4. Résultats
4.1S. aureus
4.1.1 Répartitions des souches de S. aureus
Sur les 104 souches de S. aureus impliquées dans les IOAC du CHU de Caen entre 2013 et
2016, environ un quart correspondait à des SARM (27/104) (Figure 26).

Figure 26 : Répartition des souches de S. aureus.

4.1.2 Distribution des CMI chez S. aureus


99% des souches de SASM ou de SARM étaient sensibles au TZD, avec des CMI 50 et CMI90
à 0,12 mg/L et 0,25 mg/L, respectivement (Tableau 11). Seul 1 SASM avait une CMI à 1
mg/L.

34
Tableau 11: Comparaison de l’activité du TZD et de celle des autres antibiotiques sur
S. aureus.
CMI (mg/L)
Concentration
CMI 50 CMI 90 Intervalle critique de Proportion S
sensibilité
S.aureus (n=104)
vancomycine 1 1 0,25 - 2 ≤2 100%
téicoplanine 0,5 1 0,12 - 2 ≤2 100%
daptomycine 1 1 0,06 - 2 ≤1 95%
linézolide 1 2 0,5 - 4 ≤4 100%
tédizolide 0,12 0,25 0,06 - 1 ≤ 0,5 99%
ceftobiprole 0,5 1 0,06 - 2 ≤2 100%
ceftaroline 0,25 0,5 0,03 - 1 ≤1 100%
SARM (n=27)
vancomycine 1 1 0,25 - 2 ≤2 100%
téicoplanine 0,5 1 0,25 - 2 ≤2 100%
daptomycine 1 1 0,5 - 2 ≤1 93%
linézolide 1 2 0,5 - 2 ≤4 100%
tédizolide 0,12 0,25 0,06 - 0,25 ≤ 0,5 100%
ceftobiprole 1 2 0,06 - 2 ≤2 100%
ceftaroline 0,25 1 0,06 - 1 ≤1 100%
SASM (n=77)
vancomycine 1 2 0,25 - 2 ≤2 100%
téicoplanine 0,5 1 0,12 - 2 ≤2 100%
daptomycine 1 1 0,06 - 2 ≤1 96%
linézolide 1 2 0,5 - 4 ≤4 100%
tédizolide 0,12 0,25 0,06 - 1 ≤ 0,5 99%
ceftobiprole 0,5 1 0,06 - 2 ≤2 100%
ceftaroline 0,12 0,25 0,06 - 1 ≤1 100%

La téicoplanine et la vancomycine présentaient des CMI ≤2 mg/L (Figure 27) et il n’y avait
donc pas de résistances aux glycopeptides.
Les souches étaient toutes sensibles à la daptomycine (CMI ≤1 mg/L) et aux deux
oxazolidinones testées, LZD (CMI ≤4 mg/L) et TZD (CMI ≤0,5 mg/L) (Figure 28).
Les céphalosporines de nouvelle génération "anti-SARM" étaient actives sur toutes les
souches : CMI ≤2 mg/L pour le ceftobiprole et CMI ≤1 mg/L pour la ceftaroline (Figure 29).

35
Figure 27 : Distribution des CMI de la vancomycine et de la téicoplanine chez les 104
souches de S. aureus, (SASM (n=77) et SARM (n=27)). * : CMI50. ** : CMI90.

36
Figure 28 : Distribution des CMI de la daptomycine, du LZD et du TZD chez les 104
souches de S. aureus (SASM (n=77) et les SARM (n=27)). * : CMI50. ** : CMI90.

37
Figure 29 : Distribution des CMI du ceftobiprole et de la ceftaroline chez les 104
souches de S. aureus (SASM (n=77) et les SARM (n=27)). * : CMI50. ** : CMI90.

4.1.3 Activité comparée des oxazolidinones chez


S. aureus
A la fois pour les souches de SASM et de SARM, les CMI 50 et les CMI90 du TZD (à 0,12 mg/L
et 0,25 mg/L, respectivement) étaient quatre fois plus basses que celles du LZD (à 1 mg/L et
2 mg/L, respectivement) (Figure 30).

38
Figure 30 : Distribution des CMI (mg/L) du TZD et du LZD sur les souches de SASM
(n=77) et de SARM (n=27).

4.2SCN
4.2.1 Répartition des souches SCN
Parmi les 102 souches de SCN, S. epidermidis représentait près de 50 % (Figure 31). Sur la
totalité des souches de SCN, les SCN résistants à la méticilline représentaient 40 %
(39/102) des souches étudiées [Annexe 5].

39
Figure 31 : Répartition des souches des SCN.

4.2.2 Distribution des CMI chez SCN


Le TZD était actif sur tous les souches de SCN selon les concentrations critiques du CA-
SFM/EUCAST 2016 (85). Les CMI50 et CMI90 du TZD étaient 0,25 mg/L et 0,5 mg/L pour
toutes les espèces (Tableau 12). Parmi les souches de S. capitis, 11/22 étaient résistantes à
la daptomycine avec une CMI égale à 2 mg/L. Ils représentaient la majorité (11/14) des SCN
résistants à la daptomycine [Annexe 4].
Les SCN sont catégorisés sensibles aux glycopeptides avec des CMI ≤4 mg/L pour la
vancomycine et pour la téicoplanine. Sur 102 souches, seulement deux (1 SCN-MS et 1
SCN-MR) présentaient une CMI téicoplanine 8 mg/L (Figure 32). Ces 2 souches
appartenaient à l'espèce S. capitis [Annexe 4].

40
Tableau 12: Comparaison de l’activité du TZD et de celle des autres antibiotiques sur
les SCN.
CMI (mg/L)
Concentration
critique de
CMI 50 CMI 90 Intervalle sensibilité (mg/L) Proportion S
SCN (n=102)
vancomycine 1 2 0,06 - 2 ≤4 100%
téicoplanine 1 4 0,06 - 8 ≤4 98%
daptomycine 1 2 0,06 - 2 ≤1 86%
linézolide 2 2 0,06 - 4 ≤4 100%
tédizolide 0,25 0,5 0,12 - 2 ≤ 0,5 92%

ceftobiprole 0,25 1 0,06 - 2 - -


ceftaroline 0,12 0,5 0,03 - 1 - -
SCN-MS (n=63)
vancomycine 1 2 0,06 - 2 ≤4 100%
téicoplanine 1 4 0,06 - 8 ≤4 98%
daptomycine 1 2 0,06 - 2 ≤1 86%
linézolide 2 2 0,06 - 4 ≤4 100%
tédizolide 0,25 0,5 0,12 -2 ≤ 0,5 95%
ceftobiprole 0,25 0,5 0,06 - 2 - -
ceftaroline 0,06 0,25 0,03 - 1 - -
SCN-MR (n=39)
vancomycine 1 2 0,06 - 2 ≤4 100%
téicoplanine 2 4 0,06 - 8 ≤4 97%
daptomycine 1 2 0,06 - 2 ≤1 87%
linézolide 2 2 0,5 - 4 ≤4 100%
tédizolide 0,25 1 0,12 - 1 ≤ 0,5 87%
ceftobiprole 1 1 0,06 - 2 - -
ceftaroline 0,25 0,5 0,03 - 1 - -
S. capitis (n=22)
vancomycine 0,5 2 0,06 - 2 ≤4 100%
téicoplanine 0,25 4 0,06 - 8 ≤4 91%
daptomycine 1 2 0,06 - 2 ≤1 50%

linézolide 2 4 0,06 - 4 ≤4 100%


tédizolide 0,25 0,5 0,12 - 1 ≤ 0,5 100%
ceftobiprole 0,12 0,5 0,06 - 1 - -
ceftaroline 0,03 0,25 0,03 - 0,5 - -
S. lugdunensis (n=11)
vancomycine 1 2 0,25 - 2 ≤4 100%
téicoplanine 0,5 2 0,12 - 2 ≤4 100%
daptomycine 0,5 1 0,25 - 1 ≤1 100%
linézolide 2 2 1 -2 ≤4 100%
tédizolide 0,25 0,5 0,25 - 0,5 ≤ 0,5 100%
ceftobiprole 0,5 0,5 0,06 - 0,5 - -
ceftaroline 0,25 0,25 0,03 - 0,5 - -
S. epidermidis (n=56)
vancomycine 1 2 0,06 - 2 ≤4 100%
téicoplanine 2 4 0,06 - 4 ≤4 100%
daptomycine 1 1 0,06 - 2 ≤1 95%
linézolide 2 2 0,5 - 4 ≤4 100%
tédizolide 0,25 0,5 0,12 - 1 ≤ 0,5 100%
ceftobiprole 0,5 1 0,06 - 2 - -
ceftaroline 0,12 0,5 0,03 - 1 - -

41
Figure 32 : Distribution des CMI (mg/L) des glycopeptides (vancomycine, téicoplanine)
chez les 102 souches de SCN (SCN-MS (n=63) et les SCN-MR (n=39)). * : CMI50. ** :
CMI90.

Les souches étaient toutes catégorisées sensibles au LZD avec des CMI ≤4 mg/L et au TZD
avec des CMI ≤0,5 mg/L. La CMI50 et la CMI90 daptomycine étaient à 1 mg/L et 2 mg/L
(Figure 33), avec 50% (11/22) des souches S. capitis et 5% (3/56) des S. epidermidis
présentant une CMI à 2 mg/L et donc catégorisées résistantes.
Les 2 souches S. capitis qui avaient une CMI à 8 mg/L pour la téicoplanine, avaient une CMI
à 2 mg/L pour la daptomycine et tous les autres antibiotiques testés étaient actifs [Annexe
4].

42
Figure 33 : Distribution des CMI (mg/L) de la daptomycine et des oxazolidinones (LZD
et TZD) chez les 102 souches de SCN (SCN-MS (n=63) et les SCN-MR (n=39)). * : CMI50.
** : CMI90.

Du fait de l'absence de concentrations critiques pour les céphalosporines "anti-SARM",


aucune catégorisation n'était possible. Cependant, nous avons observé que toutes les

43
souches de SCN testées présentaient une CMI ≤4 mg/L pour le ceftobiprole et une
CMI ≤0,5 mg/L pour la ceftaroline (Figure 34).

Figure 34 : Distribution des CMI (mg/L) du ceftobiprole et de la ceftaroline chez les 102
souches de SCN (SCN-MS (n=63) et des SCN-MR (n=39)). * : CMI50. ** : CMI90.

4.2.3 Activité comparée des oxazolidinones sur les SCN


Les valeurs de CMI50 du TZD étaient quatre fois plus faibles que celles du LZD (Figure 35),
avec 0,25 mg/L et 1 mg/L, respectivement.

44
Figure 35 : Distribution des CMI (mg/L) du TZD et du LZD sur les souches de SCN-MS
(n=63) et de SCN-MR (n=39).

4.3Enterococcus spp.
4.3.1 Répartition des souches Enterococcus spp.
Dans les IOAC à Caen à Enterococcus spp., les ¾ étaient représentées par E. faecalis
(39/51) puis par l’E. faecium à 1/5 (10/51) (Figure 36). Les souches résistantes à l’ampicilline
représentaient 20% et correspondaient à l’E. faecium [Annexe 6].

45
Figure 36 : Répartition des souches d'Enterococcus spp.

4.3.2 Distribution des CMI chez Enterococcus spp.


Les Enterococcus spp. étaient tous sensibles au TZD avec des CMI 50 et des CMI90 à 0,5
mg/L (Tableau 13). Exceptée la souche d'E. casseliflavus présentant une résistance
naturelle de bas niveau à la vancomycine, toutes les souches étaient sensibles aux
glycopeptides (absence d'ERV) (Figure 37). Toutes les souches étaient aussi sensibles à la
daptomycine (CMI ≤ 4mg/L) (Figure 38). Tous les entérocoques sont intrinsèquement
résistants aux céphalosporines. Cependant, il existe une certaine activité du ceftobiprole sur
la majorité des souches d'E. faecalis (Figure 39).

46
Tableau 13: Comparaison de l’activité du TZD et de celle des autres antibiotiques sur
Enterococcus spp.
CMI (mg/L)
Concentration
critique de
CMI 50 CMI 90 Intervalle sensibilité (mg/L) Proportion S
Enterococcus (n=51)
vancomycine 2 4 0,25 - 4 ≤4 100%
téicoplanine 0,5 1 0,12 - 2 ≤2 100%
daptomycine 2 4 0,25 - 4 ≤4 100%
linézolide 2 2 0,5 - 2 ≤4 100%
tédizolide 0,5 0,5 0,12 - 1 - -
ceftobiprole 0,25 8 0,06 - 8 - -
ceftaroline 1 4 0,25 - 4 - -
E. faecium (n=10)
vancomycine 0,5 1 0,25 - 2 ≤4 100%
téicoplanine 0,5 1 0,25 - 1 ≤2 100%
daptomycine 1 2 0,5 -2 ≤4 100%
linézolide 2 2 1 -2 ≤4 100%
tédizolide 0,25 0,5 0,12 - 0,5 - -
ceftobiprole 8 8 0,06 - 8 - -
ceftaroline 4 4 0,25 - 4 - -
E. faecalis (n=39)
vancomycine 2 4 1 -4 ≤4 100%
téicoplanine 0,5 1 0,12 - 2 ≤2 100%
daptomycine 2 4 0,25 - 4 ≤4 100%
linézolide 2 2 0,5 - 2 ≤4 100%
tédizolide 0,5 1 0,12 - 1 - -
ceftobiprole 0,25 1 0,06 - 8 - -
ceftaroline 1 4 0,25 - 4 - -

47
Figure 37 : Distribution des CMI (mg/L) des glycopeptides (vancomycine et
téicoplanine) chez les souches d'E. faecalis (n=39) et d'E. faecium (n=10) ; * : CMI50. ** :
CMI90.

48
Figure 38 : Distribution des CMI (mg/L) de la daptomycine et des oxazolidinones (LZD
et TZD) sur les souches d'E. faecalis (n=39) et d'E. faecium (n=10), * : CMI50. ** : CMI90.

49
Figure 39 : Distribution des CMI (mg/L) du ceftobiprole et de la ceftaroline chez les
souches d'E. faecalis (n=39) et d'E. faecium (n=10) * : CMI50. ** : CMI90.

4.3.3 Activité comparée des oxazolidinones sur


Enterococcus spp.
Les CMI du TZD sont 4 fois plus faibles que celle du LZD. Les CMI 50 et CMI90 du TZD sont à
0,5mg/L contre 2mg/L pour le LZD (Figure 40).

50
Figure 40 : Distribution des CMI (mg/L) du TZD et du LZD chez les souches d' E.
faecalis (n=39) et d'E. faecium (n=10).

4.4Corynebacterium spp.
4.4.1 Répartition des souches Corynebacterium spp.
Parmi les nombreuses espèces de Corynebacterium impliquées dans les IOAC du CHU de
Caen entre 2013 et 2016, C. striatum était majoritaire à 40 % (Figure 41). De plus, 60% de
ces souches étaient sensibles aux pénicillines (PS) (30/50) et 40 % étaient résistantes (PR)
(20/50) [Annexe 8].

51
Figure 41 : Répartition des souches de Corynebacterium spp. (*, espèce non
déterminée).

Les prélèvements osseux d’où provenaient les corynébactéries étaient souvent poly-
microbiens. Il fallait plusieurs prélèvements du bloc opératoire avec la présence d’une même
espèce de Corynebacterium pour la considérer comme pathogène.

4.4.2 Distribution des CMI chez Corynebacterium spp.


Le TZD présentait une CMI50 et une CMI90 à 0,5 mg/L (Tableau 14). Toutes les souches
étaient sensibles aux glycopeptides et présentaient des CMI ≤2 mg/L et ≤4 mg/L pour la
vancomycine et la téicoplanine, respectivement (Figure 42). Les Corynebacterium spp.
avaient toutes des CMI ≤2 mg/L pour le LZD et ≤1 mg/L pour la daptomycine ( Figure 43). De
nombreuses souches présentaient des CMI élevées aux nouvelles céphalosporines "anti-
SARM", notamment parmi les souches résistantes à la pénicilline (PR) (Figure 44).

52
Tableau 14: Comparaison de l’activité du TZD et de celle des autres antibiotiques sur
Corynebacterium spp.
CMI (mg/L)
Concentration
critique de
CMI 50 CMI 90 Intervalle sensibilité (mg/L) Proportion S
Corynebacterium spp (n=50)
vancomycine 1 1 0,12 - 2 ≤2 100%
téicoplanine 1 4 0,12 - 4 - -
daptomycine 0,12 0,5 ≤0,06 - 2 - -
linézolide 0,5 1 0,12 - 2 ≤2 100%
tédizolide 0,5 0,5 0,06 - 4 - -

ceftobiprole 0,12 ≥8 <0,06 - >8 - -

ceftaroline 0,5 ≥4 <0,03 - >4 - -

Corynebacterium -PR (n=20)


vancomycine 1 1 0,25 - 1 ≤2 100%
téicoplanine 2 4 0,5 - 4 - -
daptomycine 0,12 1 ≤0,06 - 2 - -
linézolide 0,5 1 0,12 - 1 ≤2 100%
tédizolide 0,5 0,5 0,12 - 4 - -
ceftobiprole 0,25 ≥8 <0,06 - >8 - -
ceftaroline 0,5 ≥4 <0,03 - >4 - -
Corynebacterium -PS (n=30)
vancomycine 1 1 0,12 - 2 ≤2 100%
téicoplanine 1 2 0,12 - 4 - -
daptomycine 0,12 0,25 ≤0,06 - 0,5 - -
linézolide 0,5 1 0,12 - 2 ≤2 100%
tédizolide 0,25 0,5 0,06 - 1 - -
ceftobiprole 0,06 4 <0,06 - 4 - -
ceftaroline 0,25 1 <0,03 - 2 - -
C. striatum (n=20)
vancomycine 1 1 0,5 - 1 ≤2 100%
téicoplanine 1 4 0,5 - 4 - -
daptomycine 0,12 0,5 ≤0,06 - 0,5 - -
linézolide 0,5 0,5 0,25 - 0,5 ≤2 100%
tédizolide 0,25 1 0,12 - 1 - -
ceftobiprole ≤0,06 4 ≤0,06 - 4 - -
ceftaroline 0,06 1 ≤0,03 - 1 - -
C. amycolatum (n=8)
vancomycine 0,5 1 0,5 - 1 ≤2 100%
téicoplanine 1 2 0,5 - 2 - -
daptomycine 0,12 0,25 ≤0,06 - 0,25 - -
linézolide 0,5 1 0,25 - 1 ≤2 100%
tédizolide 0,5 0,5 0,12 - 0,5 - -
ceftobiprole 0,12 4 ≤0,06 - 4 - -
ceftaroline 0,5 1 0,12 - 2 - -

53
Figure 42 : Distribution des CMI (mg/L) des glycopeptides (vancomycine, téicoplanine)
sur les souches de Corynebacterium sensibles à la pénicilline (PS) (n=30) et
résistantes à la pénicilline (PR) (n=20). * : CMI50. ** : CMI90.

54
Figure 43 : Distribution des CMI (mg/L) de la daptomycine et des oxazolidinones (LZD,
TZD) sur les souches de Corynebacterium sensibles à la pénicilline (PS) (n=30) et
résistantes à la pénicilline (PR) (n=20). * : CMI50. ** : CMI90.

55
Figure 44 : Distribution des CMI (mg/L) du ceftobiprole et de la ceftaroline sur les
souches de Corynebacterium sensibles à la pénicilline (PS) (n=30) et résistantes à la
pénicilline (PR) (n=20). * : CMI50. ** : CMI90.

D’après le tableau [Annexe 8] les souches présentant des CMI ≥8 mg/L au ceftobiprole et ≥4
mg/L à la ceftaroline sont les 5 C. jeikeium, les 2 C. urealyticum et la C. tuberculostaricum.
Cette résistance acquise aux β-lactamines s’expliquait par une modification de la PLP. Les 8
souches de corynébactéries avaient des CMI vancomycine ≤1 mg/L, daptomycine ≤2 mg/L,
LZD ≤1 mg/L et TZD ≤0,5 mg/L.

56
4.4.3 Activité comparée des oxazolidinones sur
Corynebacterium spp.
Les CMI50 et CMI90 du TZD sur les souches de Corynebacterium PS et PR étaient
respectivement à 0,25 mg/L et 0,5 mg/L alors qu’elles étaient à 0,5 mg/L et 1 mg/L pour le
LZD (Figure 45).

Figure 45 : Distribution des CMI (mg/L) du TZD et du LZD sur les souches de
Corynebacterium sensibles à la pénicilline (PS) (n=30) et résistantes à la pénicilline
(PR) (n=20).

57
5. Discussion
Au total, 307 souches de bactéries à Gram positif réparties entre S. aureus (n = 104),
SCN (n = 102), Enterococcus spp. (n = 51) et Corynebacterium spp. (n = 50) ont été
analysées.
Parmi les souches des IOAC à Caen, les souches résistantes à la méticilline représentent
25% des S. aureus et 40% des SCN. Ces résultats sont en accord avec les données de la
littérature. L’évolution constatée au cours de ces 10 dernières années est la baisse de
l’incidence des IOA à SARM qui passent de 28% à 20%, alors que le taux de SCN-MR est
en augmentation, passant de 23% à 40% (86). Parmi les entérocoques, l’espèce E. faecalis
est prédominante représentant ¾ des IOAC à Caen (39/51), suivie de E. faecium (20%,
10/51). Ces chiffres sont en accord avec des données de la littérature, ainsi selon Tornero et
al. E. faecalis représente 86% des souches d'entérocoques isolées (87).

L’originalité de notre étude porte sur l’introduction de souches du genre


Corynebacterium spp. dans notre pool de souches issues d’IOAC documentées. En effet,
notre revue de la littérature montre qu’il existe de nombreuses publications sur le TZD et son
activité in vitro sur les entérocoques et les staphylocoques, mais aucune à ce jour sur les
Corynebacterium spp. Souvent vues comme des contaminants, ces souches sont
considérées comme pathogènes lorsque les prélèvements idéalement stériles se répètent
(88–90).

Les antibiotiques utilisés doivent agir sur les bactéries à Gram positif, dont les souches
résistantes à la méticilline, et avoir des propriétés spécifiques aux IOA c’est-à-dire une
action sur le biofilm, sur les bactéries en phase stationnaire et intracellulaires, avec une
diffusion osseuse suffisante et une faible toxicité pour des durées prolongées. Le risque
d’une antibiothérapie inadaptée étant d’être inefficace et de sélectionner des mutants
résistants.
Les staphylocoques résistants à la méticilline sont résistants à l'ensemble des β-lactamines,
par production d'une PLP2A codée par le gène mecA, excepté aux céphalosporines dites
« anti SARM » (c'est-à-dire ceftaroline et ceftobiprole) qui sont souvent actives. Cependant,
leur activité doit être confirmée in vitro par mesure de la CMI, car des cas de résistance sont
possibles.

58
Les glycopeptides (vancomycine, téicoplanine) restent la référence en présence de SARM
dans les IOA (21). Cependant, ils présentent des limites : "glissement" des CMI, vitesse de
bactéricidie réduite, diffusion tissulaire lente, administration parentérale exclusive,
néphrotoxicité et nécessité de dosage.
Les β-lactamines et les glycopeptides agissent sur la synthèse du peptidoglycane des
bactéries en phase de croissance, et voient leur activité réduite sur les bactéries en phase
stationnaire et à métabolisme ralenti (SCV). D’après de nombreux modèles expérimentaux,
la rifampicine et la clindamycine sont les antibiotiques de choix dans les IOA chroniques
dues à bactéries à Gram positif (19).

La daptomycine est un lipopeptide cyclique produit par Streptomyces roseosporus. Il est


bactéricide rapide sur les bactéries à Gram positif (aérobie et anaérobie dont
Propionibacterium acnes), par formation d’un canal transmembranaire qui conduit à la lyse
bactérienne. Il n’est pas pénalisée par la phase de croissance stationnaire des bactéries et
agit sur le biofilm (91). La daptomycine est bactéricide à activité concentration dépendante.
L’association daptomycine-rifampicine a un effet antibactérien supérieur à l’association
vancomycine-rifampicine (92), notamment in vivo sur les IOA de lapins (93) et sur les IOAP
de patients (94).
La posologie est de 6-10mg/kg/j et il a été démontré que la dose de 8 mg/kg/j associée à la
rifampicine (95) est la dose qui présente une moindre toxicité musculaire (surveillance des
CPK) et prévient le mieux de l’émergence de résistance de type SCV-résistant à la
daptomycine en cas de sous dosage (96,97). En cas d’infection à entérocoques, la
posologie recommandée est de 10 mg/kg en association avec une β-lactamine (96). La
daptomycine est actuellement une alternative à la vancomycine (allergie, insuffisance
rénale). En cas de CMI vancomycine ≤2 mg/L, la posologie est de 6-8mg/kg/j ; si la CMI de
la vancomycine est >2 mg/L la posologie est de 10 mg/kg ; toujours en association avec la
rifampicine. En effet, si la CMI vancomycine est élevée, la sensibilité du germe pour la
daptomycine baisse.

Le LZD est une oxazolidinone et couvre les bactéries à Gram positif dont les bactéries multi-
résistantes et les anaérobies. Le LZD a une bioéquivalence totale. Il est temps dépendant et
nécessite deux prises par jour. Il est bactériostatique sur les staphylocoques et les
entérocoques. Il n’a pas l’AMM dans les IOA. Son spectre et sa bonne diffusion osseuse le
rendent intéressant dans les IOA mais la durée de traitement dépasse 14 jours, et au vu de
ses effets indésirables, il doit être proposé en dernier recours. En effet, d’après une étude

59
clinique sur 66 ostéomyélites traitées par LZD (98) , les effets indésirables sont rapportés
chez 50% des patients et 1/3 des patients ont dû sortir de l’étude suite aux effets
indésirables.
En plus des troubles digestifs (9%), des céphalées (3%), il a été rapporté une hématotoxicité
(anémie chez 32% des patients, dont 25% vont requérir une transfusion), une neurotoxicité
chez 9% des patients de type neuropathie périphérique, névrite optique. Cette toxicité est
imprévisible, brutale et lentement réversible au-delà de 2-4 semaines de traitement. Il est
aussi décrit un syndrome sérotoninergique (HTA, sueurs, tachycardie), le LZD étant un
inhibiteur réversible des mono-aminoxidase (interactions avec IMAO, dopamine,
dobutamine). Enfin, l’acidose lactique par toxicité mitochondriale dès 15 jours de traitement
est décrite. Il est nécessaire d’informer le malade et de surveiller la tolérance du patient
cliniquement et biologiquement (99) (100).

L’originalité de notre étude porte sur le choix du TZD, oxazolidinone de 2nde génération,
dans les IOAC. Notre revue de la littérature, montre que le TZD pourrait être une alternative
dans les infections osseuses (101) ; mais actuellement on ne trouve qu’une étude in vitro sur
le TZD et les souches bactériennes des IOAC (102). Compte tenu de son excellente
biodisponibilité et bioéquivalence (62,66), de sa bonne diffusion, notamment dans l’os
(68,74), de son spectre sur les bactéries à Gram positif multi-résistantes (67), et de sa
meilleure efficacité (CMI 4 fois plus basses que celles du LZD) (50,51), il semble adapté aux
IOAC. Il est bactériostatique (70). Il pénètre dans les macrophages selon Housman et al.,
peut être peut-il agir dans les ostéoblastes (76). De plus, contrairement au LZD il n'est pas
sensible au mécanisme de résistance plasmidique conféré par le gène Cfr (36,37,54,55).
Même si sa fréquence de sélection spontanée de mutants résistants est faible (58), des
résistances par mutations ribosomales peuvent apparaître (56) (46,57).
Le TZD présente moins d’effets indésirables que le LZD ; il n’a pas d’effet sur les plaquettes,
pas de syndrome sérotoninergique et pas d’inactivation des IMAO. Il est administré per os
(59,62,103,104). Le TZD ne présente pas de variation interindividuelle et ne nécessite pas
d’ajustement de posologie. L’indication actuelle est l’infection bactérienne aiguë de la peau
et des structures cutanées (cellulite, érésipèle, plaie infectée, abcès cutanées). D’après une
étude de non infériorité (ESTABLISH-1) par rapport au LZD (105), le TZD est administré en
1 prise par jour per os pendant 6 jours contre 600 mg deux fois par jour pendant 10 jours
pour le LZD (59,104–106). L’étude de phase 3 (ESTABLISH-2), compare la voie d’abord IV
et per os à 200 mg 1/jour du TZD au LZD. Elle permet de conclure qu’en cas d’amélioration
clinique à 48-72h, la voie IV peut être relayée per os pour la fin du traitement (62).

60
Parmi les 104 souches de S. aureus de notre étude issues des IOAC, 99% étaient
sensibles aux antibiotiques testés selon les CA-SFM/EUCAST 2016. Seules 5% des
souches (2/27 SARM et 3/77 SASM) présentent une CMI >1 mg/L (2 mg/L) pour la
daptomycine.

Parmi les 102 souches de SCN issus des IOAC de notre étude, toutes étaient sensibles
aux antibiotiques testés selon le CA-SFM/EUCAST 2016, sauf 2 qui étaient résistantes à la
téicoplanine avec une CMI à 8mg/L. Ces 2 souches appartenaient à l'espèce S. capitis.
D’après la littérature, la résistance à la téicoplanine chez les SCN passe de 4 à 22% et des
souches résistantes au LZD apparaissent (3,5% en 2011). Cette évolution justifie l’utilisation
de la vancomycine et de la daptomycine en première intention (86). La téicoplanine ne peut
être utilisée chez les SARM et les SCN-RM qu’après détermination de la CMI (21). Sur nos
102 souches de SCN, 14 avaient une CMI égale à 2mg/L pour la daptomycine (11/22 S.
capitis et 3/56 S. epidermidis) ; le seuil de sensibilité étant à 1 mg/L selon le
CA-SFM/EUCAST 2016. Il n’y a pas de données de la littérature sur la sensibilité diminuée à
la daptomycine chez S. capitis.

Parmi les 51 souches d’entérocoques issus des IOAC de notre étude, toutes étaient
sensibles aux antibiotiques testés sauf aux céphalosporines « anti-SARM ». En effet, les
espèces d’Enterococcus spp. sont naturellement résistantes aux céphalosporines. Ils
présentent une PLP5 naturelle de faible affinité à ces antibiotiques. La diminution de l’affinité
est encore plus marquée pour la PLP5 d’E. faecium. E. faecium présente une résistance
acquise de 1er niveau par hyperproduction de PLP5 de faible affinité (CMI ≤ 16 mg/L). Il
existe un second niveau de résistance acquise par mutation proche du site catalytique de
PLP5 (CMI>32mg/L (107)). Aussi, sur 10 de nos souches d’E. faecium, 8 présentaient une
résistance acquise de niveau intermédiaire pouvant s’expliquer par l’hyperproduction de
PLP5 (CMI à 4mg/L pour la ceftaroline, CMI à 8mg/L pour le ceftobiprole, figure 39) (108).
Les souches d'E. faecium résistantes aux pénicillines doivent être considérées comme
résistantes aux autres β-lactamines, y compris les carbapénèmes (85). L’association des
aminosides avec des inhibiteurs de la paroi bactérienne (pénicillines, glycopeptides) est
synergique et bactéricide vis-à-vis des souches sensibles à ces antibiotiques et ne
présentant pas une résistance de haut niveau aux aminosides. L'espèce E. faecium produit
une enzyme chromosomique, AAC (6'), qui abolit la synergie entre pénicillines/glycopeptides
et aminosides (sauf gentamicine et streptomycine). Les espèces E. gallinarum et E.

61
casseliflavus présentent une résistance naturelle de bas niveau à la vancomycine via vanC
(85).

Parmi les 50 souches de Corynebacterium spp. de cette étude, toutes étaient sensibles
aux glycopeptides, aux oxazolidinones et à la daptomycine. Certaines souches (5/8 C.
jeikeium ; 2/2 C. urealyticum et 1/1 C. tuberculostearicum) étaient résistantes aux
céphalosporines. D’après notre revue de la littérature, C. jeikeium et C. urealyticum
présentent fréquemment des résistances acquises aux β-lactamines par modification des
PLP (109), mais une sensibilité constante aux glycopeptides (110).

Les CMI50 et les CMI90 du TDZ étaient 4 à 8 fois plus basses que celles du LZD pour
toutes les souches d'IOAC étudiées. Pour les souches de S. aureus (SASM et SARM), les
CMI50 et les CMI90 du TZD étaient de 0,12 mg/L et 0,25 mg/L contre respectivement 1 mg/L
et 2 mg/L pour le LZD. Ces valeurs sont concordantes avec les données de la littérature (50)
(43). De même pour les SCN, les CMI 50 et les CMI90 du TZD étaient de 0,25mg/L et 0,5mg/L
contre 2 mg/L pour les CMI50/90 du LZD. Pour les entérocoques, les CMI 50 et CMI90 du TZD
étaient de 0,5mg/L contre 2 mg/L pour le LZD. Ces résultats sont en accord avec la revue de
la littérature, notamment les résultats de Barber et al. (50,111). Concernant les
corynébactéries, les CMI50 et CMI90 du TZD étaient de 0,5 mg/L contre respectivement 0,5
mg/L et 1 mg/L pour le LZD. Il n’y a pas de données de la littérature pour conforter ce
résultat ; cependant, on note que le TZD a des CMI 2 fois plus faibles que celles du LZD. Au
total, le TZD est bien actif in vitro sur les bactéries à Gram positif impliquées dans les IOAC
(112).

Devant l’apparition de souches de bactéries à Gram positif résistantes au LZD et à


d’autres antibiotiques, les laboratoires pharmaceutiques se livrent à une course au
développement de nouvelles molécules contre les nouvelles résistances (113). Le
SIVEXTRO (TZD) 200 mg comprimé pelliculé a obtenu l’AMM pour les infections de la peau
et des tissus mous en France le 4 novembre 2015 (114). Il est actif sur les SARM (dont
certaines souches résistantes au LZD) et les ERV d’après l’étude de Barber et al.(111).
Malgré l’absence d’AMM pour les IOAC, il faudrait prolonger la durée de traitement à 4 voire
6 semaines. Cependant, les études rapportent une toxicité hématologique, type
thrombopénie, moindre chez le TZD que le LZD (59,79). D’après les modèles murins de
Flanagan et al. la toxicité mitochondriale et les neuropathies à long terme du LZD ne se
retrouvent pas avec le TZD. A partir de simulations informatiques de type Monte Carlo ainsi

62
qu’en tenant compte des propriétés pharmacocinétiques du TZD (une prise quotidienne, à
une dose 6 fois plus faible que le LZD avec 80% de liaison aux protéines plasmatiques), il
est estimé que la concentration libre qui peut toucher les mitochondries est trop faible pour
être toxique (83).
Cependant des questions demeurent sans réponses avant l’utilisation clinique du TZD dans
les IOAC. La posologie actuelle est de 200 mg/jour, serait-elle à augmenter en phase
d’attaque de traitement comme pour les autres antibiotiques des IOA ? Le TZD à la
posologie de 200 mg/jour per os ou IV diffuse-t-il dans l’os à concentration efficace ? La voie
d’abord les premiers jours peut-elle être per os d’emblée ? La voie d’abord per os peut-elle
permettre une prise en charge ambulatoire ? Compte-tenu des effets indésirables sur le long
terme, peut-on ne pas surveiller le TZD ?
Propionibacterium acnes, est le 3ème agent bactérien responsable en fréquence
d’infections sur prothèses orthopédiques, essentiellement sur le membre supérieur (115). Or
l’activité du TZD sur les anaérobies est non connue. Il apparaîtrait donc pertinent d’étudier
l’activité du TZD sur P. acnes, ce qui n’a jamais été fait dans la littérature à ce jour.
Enfin, il faut souligner que les BGN représentent 10-30% des IOA, et ne sont pas sensibles
au TZD.
Au total, l'étude menée dans ce travail est mono-centrique et in vitro, et ces premiers
résultats devront être confirmés par des études cliniques.

63
6. Conclusion
L’objectif de ce travail était de montrer que le tédizolide (TZD) pouvait être une alternative
thérapeutique pertinente pour les IOA, à partir de l’étude de son activité in vitro sur les
principales bactéries à Gram positif isolées d'IOAC documentées. Pour répondre à cette
question, une revue de la littérature a d’abord été proposée pour montrer l’état de l’art sur le
sujet. Suite à cette étude, des expérimentations innovantes ont été menées, et les résultats
obtenus ont été exposés dans ce mémoire.

Nos résultats confirment l’efficacité du TZD in vitro sur les bactéries à Gram positif issues
d’IOAC documentées, avec des CMI 4 à 8 fois plus faibles que celles du linézolide (LZD). De
plus, ce travail rapporte pour la première fois l'activité du TZD sur des bactéries du genre
Corynebacterium pour lesquelles la lecture des CMI a été facilité par l’adjonction de
Polysorbate 80.

Si nos travaux ont permis d’améliorer la connaissance du TZD, il reste encore à confirmer
son potentiel intérêt dans la prise en charge thérapeutique des IOAC par des études
cliniques, de même sa meilleure tolérance par rapport au LZD en cas de traitement prolongé
devra être vérifiée.

64
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73
ANNEXES
Annexe 1 : certificat d’analyse du Tédizolid (TR-700)

74
Annexe 2 : CMI (mg/L) des 104 souches de S. aureus vis-à-vis des
antibiotiques étudiés, par microméthode en plaque
SA 80/100
ddn MALDI TOF topo date1+ATBG VAN TEI DAP LZD TZD CTP CTL
REF 29213 1 0,5 1 2 0,25 0,5 0,12
REF 29212 2 0,25 4 2 0,25 0,12 0,5
1 24/01/1928 SASM OLECRANE 14/01/2016 1 0,25 0,5 2 0,5 0,5 0,25
2 24/04/1946 SASM TIBIA 26/12/2015 1 0,5 0,5 2 0,25 1 0,5
3 29/07/1996 SASM 1M POST PSEUDARTHROSE
24/12/2015 CLOU
1 DE0,5
FEMUR1 4 0,5 0,5 0,12
4 23/05/1946 SASM PTG 17/12/2015 1 0,25 0,5 2 0,5 0,5 0,25
5 10/08/1956 SARM CHEVILLE 30/11/2015 1 0,5 1 2 0,25 1 0,5
8 22/08/1959 SARM PTG 30/11/2015 1 0,5 0,5 2 0,25 0,25 0,12
10 18/08/1943 SASM PTG 25/11/2015 1 0,5 0,5 2 0,25 0,25 0,12
11 24/04/1922 SASM PLAQUE GD 14/11/2015 1 1 1 2 0,25 0,5 0,12
12 07/01/1955 SARM TIBIA 14/11/2015 1 0,5 1 2 0,25 1 0,25
13 23/01/1960 SASM LA GENOU 12/11/2015 1 0,5 0,5 2 0,25 0,5 0,12
14 05/09/1973 SASM VIS humerus12/11/2015 1 0,25 1 2 0,25 0,5 0,25
15 15/09/1942 SASM PTG 06/11/2015 1 1 1 1 0,25 0,5 0,25
16 21/07/1940 SARM PTH G LA 04/11/2015 1 1 0,5 1 0,25 1 0,25
17 10/10/1937 SASM EPAULE 26/10/2015 1 2 2 1 0,25 0,5 0,25
19 12/12/1983 SASM SEQUESTRE OSTIBIA
21/10/2015
TRACTION
1 0,5 1 2 0,25 0,5 0,25
20 14/08/1988 SASM HUMERUS 15/10/2015 0,5 0,25 1 1 0,12 0,25 0,06
23 24/04/1946 SASM TIBIA 21/09/2015 1 0,5 1 1 0,25 0,5 0,12
25 30/03/1935 SASM PTH 05/09/2015 0,5 0,5 1 1 0,25 0,5 0,12
26 29/01/1971 SASM PLAQUE GD 16/09/2015 1 0,5 1 2 0,25 0,5 0,12
27 12/07/1925 SASM COUDE 30/08/2015 1 0,5 1 2 0,25 0,25 0,06
29 15/09/1942 SASM PTG 22/08/2015 0,5 0,5 1 1 0,25 0,5 0,12
32 11/04/1966 SASM PTH 05/07/2015 1 0,25 1 1 0,25 0,5 0,06
33 11/01/1992 SASM FRACTURE 27/06/2015 1 0,25 1 1 0,25 0,5 0,25
35 04/02/1990 SASM tibia 20/06/2015 2 1 1 1 0,25 0,5 0,12
36 30/11/1937 SASM pth 19/06/2015 2 0,5 1 0,5 0,25 0,25 0,12
37 11/01/1944 SASM CHEVILLE 18/06/2015 1 0,5 1 1 0,5 0,5 0,25
38 30/11/1937 SASM LA EPAULE 15/06/2015 1 0,5 1 1 0,25 0,25 0,12
39 07/01/1956 SASM FEMUR PTG 09/06/2015 1 0,5 1 1 0,25 0,5 0,25
40 04/12/1979 SASM ptg la 07/06/2015 2 0,5 1 0,5 0,12 0,25 0,12
41 26/12/1980 SARM PAPINEAU TIBIA
03/06/2015
3/6/15 1 0,5 1 1 0,25 0,5 0,25
42 06/04/1950 SASM r2pth 27/05/2015 2 0,25 1 1 0,12 1 0,25
43 15/08/1959 SASM PTH D 24/05/2015 1 0,25 0,5 0,5 0,12 1 0,5
45 07/01/1942 SASM PTG 12/05/2015 1 0,5 0,5 4 1 0,5 0,25
47 11/06/1989 SASM RADIUS MAC07/05/2015
GREGOR 2 1 1 1 0,12 0,5 0,25
48 05/05/1964 SARM R2PTH 06/05/2015 0,5 0,25 0,5 1 0,12 2 0,25
49 26/01/1957 SASM COUDE PSEUDARTHOSE
30/04/2015SEPTIQUE
0,5 0,5 1 0,5 0,5 1 0,25
51 27/10/2027 SARM PTH 21/04/2015 0,5 0,25 1 1 0,12 2 1
52 11/11/1946 SASM PTH CIMENT 18/04/2015 1 0,5 1 1 0,25 0,5 0,12
54 11/11/2011 SARM PTH PTG 01/04/2015 1 0,5 1 0,5 0,12 2 0,5
55 10/10/1921 SASM PTG 29/03/2015 1 0,5 1 1 0,25 0,5 0,12
56 30/07/1915 SASM 3 SEM POST PIH
26/03/2015
AS 0,5 0,25 0,5 1 0,25 0,5 0,25
58 16/12/1931 SARM PTG D 12/03/2015 1 0,5 1 1 0,25 1 0,5

75
61 16/12/1958 SARM AS CHEVILLE 01/03/2015 1 0,5 0,5 1 0,25 0,5 0,12
62 23/06/1947 SASM AS PTH CANCER 03/02/2015
PROSTATE 1 0,25 1 0,5 0,06 0,5 0,25
63 18/04/1965 SASM TIBIA PLAQUE31/01/2015
A NUE SEQUELLE0,5 CT 0,25 0,25 0,5 0,06 0,5 0,5
64 06/11/1936 SASM pth 26/01/2015 1 0,5 1 0,5 0,06 1 0,25
65 26/09/1984 SASM 23/1/15 1ER TEMPS
23/01/2015
DE MASQUELET
0,5 0,5 0,5 4 0,12 0,12 0,06
66 10/10/1937 SASM COTYLE 07/01/2015 1 2 1 1 0,12 0,5 0,25
68 11/03/1948 SASM PTH G 28/11/2014 0,5 0,5 0,5 0,5 0,12 0,25 0,12
69 06/04/1950 SASM ALESAGE 27/11/2014 0,5 0,5 0,5 2 0,12 0,5 0,25
70 05/04/1944 SASM FEMUR 20/11/2014 1 0,5 0,5 2 0,12 0,25 0,12
71 28/07/1945 SASM pth 20/11/2014 0,5 2 1 1 0,12 0,5 0,12
75 06/04/1950 SASM LA HANCHE 01/10/2014 0,5 0,5 0,5 0,5 0,12 0,5 0,25
76 27/10/2027 SARM PTH 11/09/2014 1 0,5 1 1 0,12 2 0,5
79 23/01/1930 SARM PTH 14/07/2014 0,5 0,5 0,5 0,5 0,12 0,25 0,25
86 17/05/1984 SASM AS CHEVILLE 01/07/2014
SUR MATERIEL 1 1 0,5 1 0,12 1 0,25
87 01/02/1950 SARM PIED 19/06/2014 0,25 0,5 0,5 0,5 0,12 1 0,12
89 21/12/1955 SASM J15 RPTH SA T113/06/2014 1 0,5 0,5 0,5 0,12 0,25 0,12
90 15/10/1934 SASM PTG 13/06/2014 0,5 0,25 0,25 1 0,12 0,5 0,12
94 07/01/1955 SASM TIBIA 03/06/2014 1 0,5 1 1 0,12 0,25 0,12
97 01/06/1939 SASM PTG D LA 31/05/2014 0,25 0,25 0,06 1 0,12 0,06 0,06
100 20/10/1938 SASM SPACER SOUS05/05/2014
TIBIA 1 0,5 1 0,5 0,12 0,25 0,12
103 23/05/1997 SASM FM DISTALE FEMUR
30/04/2014 1 1 1 1 0,12 0,5 0,25
104 03/04/2029 SARM PTH 24/04/2014 1 1 1 0,5 0,12 0,25 0,06
106 20/10/1938 SASM LA GG 14/04/2014 1 0,5 1 1 0,12 0,5 0,25
110 07/01/1956 SASM LA PTG 01/04/2014 1 0,5 2 1 0,12 0,5 0,12
111 31/12/1936 SASM SEQUESTRE COUDE
03/03/2015
REPRISE 13/3B TAVANIC
0,5 RIMPHAN
1 1 21J 0,12 0,5 0,12
113 05/01/1932 SARM PTH 25/03/2014 0,5 0,5 0,5 1 0,12 0,5 0,25
114 27/10/1974 SASM PTH 24/03/2014 1 0,5 1 1 0,12 0,5 0,12
115 21/03/1971 SARM PTG 23/03/2014 1 0,5 1 0,5 0,12 0,25 0,12
118 05/01/1932 SARM PTH BMR 06/03/2014 1 1 0,5 0,5 0,06 0,06 0,12
120 05/06/1925 SARM PTH FEMUR G25/02/2014 2 0,5 1 0,5 0,12 2 1
129 14/08/1962 SASM GENOU 04/02/2014 1 0,5 1 1 0,12 0,25 0,12
198 13/01/1989 SARM Infection ligamentoplastie
22/01/2013 0,5 0,5 1 1 0,12 1 0,25
199 10/06/1937 SARM Arthrodèse genou
24/01/2013
droit 1 0,5 1 1 0,25 2 0,25
200 29/02/1956 SASM Ostéite humérus05/02/2013 1
sur clou gauche 2 1 1 0,06 0,5 0,25
201 03/11/1937 SASM Arthrodèse genou
11/02/2013
plaque 1 0,12 2 0,5 0,12 0,5 0,25
202 21/09/1933 SASM PTH insrt ceramique
25/02/2013 1 0,5 1 2 0,06 0,06 0,03
203 30/12/1932 SARM LA GD 18/03/2013 2 0,5 1 2 0,25 2 1
204 17/04/1927 SASM PTH NEO CAPSULE15/04/2013 1 0,5 1 4 0,12 2 1
205 22/12/1957 SASM sur materiel 2
Ostéite Pouce17/04/2013 0,5 1 1 0,12 0,5 0,25
206 05/09/1942 SASM Arthrodèse genou
02/05/2013 1 0,5 1 1 0,12 1 0,25
207 28/07/1945 SASM PTG LA 02/05/2013 1 0,5 1 2 0,25 0,25 0,12
208 01/08/1963 SARM PTH TROCHANTER 07/05/2013 1 0,5 1 1 0,25 1 0,25
210 11/12/1985 SASM 1 hematome profond
24/05/2013 1
genou droit 1 1 1 0,12 1 0,5
211 03/03/1950 SARM jambe gauche25/05/2013 1
contact tibia n°2 0,5 1 1 0,12 1 0,5
215 10/09/1937 SARM genou 27/06/2013 1 0,5 1 1 0,12 1 0,25
216 08/04/1938 SARM hanche droite27/06/2013 1 2 1 1 0,12 0,5 0,12

76
218 28/06/1953 SASM 1)liquide en regard
11/07/2013 1 fléchisseurs
fes tendons 0,5 1 1 0,12 0,25 0,12
219 29/03/1941 SASM liquide synovial
11/07/2013 1 1 0,5 1 0,12 0,25 0,12
220 23/08/1953 SASM GENOU DROIT 06/08/2013 1 1 1 1 0,25 0,25 0,12
221 13/03/1928 SASM GENOU GAUC 10/08/2013 1 0,5 1 0,5 0,12 0,5 0,25
222 11/05/1975 SASM GENOU DROIT 13/08/2013 1 0,5 1 1 0,25 0,5 0,12
224 07/02/1935 SASM 1. pus sous cutane
11/09/2013 1
sur PTH droite 0,25 1 2 0,25 0,5 0,25
225 26/07/1938 SASM genou gauche23/09/2013 2 0,5 1 2 0,5 0,5 0,25
226 10/11/1976 SARM fistule contact26/09/2013
os distale 1 0,5 2 1 0,12 0,5 0,5
228 21/07/1934 fausse
SASM membrane intra articulaire
01/10/2013 2 0,5 1 1 0,12 0,25 0,12
229 30/10/1930 SASM pus tibia 04/10/2013 1 0,5 1 1 0,12 0,5 0,25
230 24/05/2004 SARMHANCHE GAUCHE 07/10/2013 1 0,5 2 1 0,12 1 0,5
233 21/09/1968 SASM genou droit 19/10/2013 1 0,5 1 1 0,12 0,25 0,12
235 05/11/1965 SASMs urvis distale tibia droit
23/10/2013 1 0,5 1 1 0,12 0,5 0,25
238 23/08/1953 SASM GENOU DROI 29/10/2013 1 0,5 1 1 0,12 0,5 0,12
240 08/05/1947 SASM la plaque coude1 droit 0,5
au contact de24/07/2013 1 1 0,12 0,5 0,12
242 30/04/1982 SASM TS 2 PIED 19/05/2013 1 0,5 1 1 0,25 0,25 0,12

77
Annexe 3 : CMI50 et CMI90 des 104 souches de S. aureus
teicoplanine Tous SAU SARM SASM
0,03 0 0 0
0,06 0 0 0
0,12 1 0 1
0,25 16 2 14
0,5 70 21 49
1 12 3 9
2 5 1 4
4 0 0 0
8 0 0 0
CMI 50 0,5 0,5 0,5
CMI 90 1 1 1
intervalle 0,12 - 2 0,25 - 2 0,12 - 2
%S 100% 100% 100%

78
Annexe 4 : CMI (mg/L) des 102 souches de SCN vis-à-vis des
antibiotiques étudiés, par microméthode en plaque
SCN 100
DDN MALDI TOF TOPO DATE + 2-5j m -R VAN TEI DAP LZD TZD CTP CTL
REF 29213 0,5 0,25 1 2 0,12 0,25 0,12
REF 29212 2 1 4 4 0,5 0,5 0,5
2 23/09/1970 S. capitis LA GG 15/01/2016 SCN-MR 0,5 0,25 2 2 0,25 1 0,25
3 17/06/1955 S. epidermidis-MR RPTH 30/12/2015 SCN-MR 1 2 1 2 0,25 1 0,5
4 17/06/1955 S. epidermidis-MR RPTH 30/12/2015 SCN-MR 1 4 0,5 1 0,25 1 0,25
5 17/06/1955 S. epidermidis-MR RPTH 30/12/2015 SCN-MR 2 2 1 1 0,12 1 0,5
6 17/06/1955 S. epidermidis-MR RPTH 30/12/2015 SCN-MR 0,5 1 0,5 2 0,5 0,12 0,03
7 29/07/1996 S. epidermidis-MS FEMUR 24/12/2015 SCN-MS 1 2 1 2 0,25 0,25 0,03
8 29/07/1996 S. epidermidis-MR FEMUR 24/12/2015 SCN-MR 1 2 1 2 0,25 1 0,25
9 29/07/1996 S. capitis FEMUR 24/12/2015 SCN-MS 0,5 0,06 2 4 0,5 0,06 0,03
10 28/11/1993 S. epidermidis-MR LA H G 23/12/2015 SCN-MR 1 2 1 2 0,25 1 0,25
13 15/12/1935 S. epidermidis-MR LA PTH 10/12/2015 SCN-MR 0,25 0,06 0,25 2 0,5 1 0,25
17 13/07/1930 S. epidermidis-MR RPTG 29/11/2015 SCN-MR 0,5 2 0,5 1 1 1 0,25
18 27/04/1952 S. capitis RPTG 27/11/2015 SCN-MS 1 4 2 2 0,25 0,06 0,03
19 27/04/1952 S. capitis RPTG 27/11/2015 SCN-MS 2 0,25 2 2 0,25 0,06 0,03
20 27/04/1952 S. capitis RPTG 27/11/2015 SCN-MS 0,5 0,12 2 2 0,5 0,06 0,03
21 07/01/1955 S. epidermidis-MR TIBIA 14/11/2015 SCN-MR 1 2 1 2 0,25 2 0,5
22 09/11/1932 S. capitis TIBIA 13/11/2015 SCN-MR 1 8 2 2 0,5 0,5 0,25
23 09/11/1932 S. capitis FEMUR 13/11/2015 SCN-MS 1 8 2 2 0,5 0,5 0,25
24 12/07/1954 S. capitis PTH 04/11/2015 SCN-MS 0,5 0,12 1 2 0,5 0,06 0,03
25 12/07/1954 S. epidermidis-MR PTH 04/11/2015 SCN-MR 2 4 1 2 0,25 0,5 0,25
27 07/01/1955 S. epidermidis-MR TIBIA 04/11/2015 SCN-MR 2 4 1 2 0,25 1 0,25
29 15/07/1960 S. epidermidis-MR RPTG 23/10/2015 SCN-MR 2 2 1 2 0,5 1 0,25
30 10/10/1937 S. epidermidis-MR LA EPAULE 26/10/2015 SCN-MR 2 1 0,5 1 0,12 1 0,25
32 11/06/1989 S. epidermidis-MR COUDE 14/09/2015 SCN-MR 2 2 1 2 0,5 1 0,5
33 11/06/1989 S. epidermidis-MR COUDE 14/09/2015 SCN-MR 1 1 0,5 1 0,25 2 0,5
37 25/03/1949 S. capitis LA HANCHE08/07/2015 SCN-MS 0,5 0,12 1 2 0,12 0,12 0,06
38 25/03/1949 S. warneri LA HANCHE08/07/2015 SCN-MS 0,5 0,12 1 2 0,25 0,12 0,06
39 07/03/1960 S. capitis HANCHE 29/07/2015 SCN-MR 1 1 1 1 0,25 0,12 0,06
40 07/03/1960 S. epidermidis-MS HANCHE 29/07/2015 SCN-MS 0,5 0,12 1 2 0,5 0,5 0,25
42 09/10/1998 S. capitis LA GENOU 20/07/2015 SCN-MR 0,5 0,12 1 2 0,25 1 0,25
46 07/11/1939 S. warneri GAMMA 13/05/2015 SCN-MS 0,5 0,12 1 2 0,25 0,12 0,06
47 07/11/1939 S. epidermidis-MS VIS 13/05/2015 SCN-MS 0,5 0,5 1 1 0,25 0,12 0,03
491 15/07/1960 S. lugdunensis PTG 23/04/2015 SCN-MS 1 1 1 2 0,25 0,5 0,25
492 16/07/1960 S. capitis PTG 24/04/2015 SCN-MS 1 4 1 1 0,25 0,5 0,25
50 15/07/1960 S. epidermidis-MS PTG 23/04/2015 SCN-MS 0,12 0,06 0,25 1 0,25 0,06 0,06
52 04/12/1943 S. epidermidis-MS BRAS 27/04/2015 SCN-MS 0,5 1 1 0,5 0,12 0,5 0,12
54 04/12/1943 S. epidermidis-MR BRAS 27/04/2015 SCN-MR 0,5 1 1 0,5 0,12 0,5 0,12
57 05/10/1944 S. lugdunensis R2PTG 02/04/2015 SCN-MS 0,25 0,25 0,25 2 0,25 0,06 0,03
61 05/10/1944 S. lugdunensis PONCTION24/03/2015 SCN-MS 2 2 0,25 2 0,5 0,5 0,5
62 20/10/1942 S. epidermidis-MS PTG 22/03/2015 SCN-MS 1 1 0,5 0,5 0,25 0,12 0,06
63 08/04/1930 S. epidermidis-MR PTH 19/03/2015 SCN-MR 0,5 0,25 1 2 0,25 0,25 0,03
66 28/12/1934 S. capitis LA HANCHE26/02/2015 SCN-MS 0,5 0,12 1 1 0,25 0,25 0,03

79
70 27/01/1958 S. simulans FEMUR 03/03/2015 SCN-MS 2 4 1 2 0,25 1 0,25
74 21/04/1938 S. capitis PTG 25/02/2015 SCN-MS 1 1 1 1 0,25 0,12 0,03
79 18/04/1965 S. lugdunensis TIBIA 31/01/2015 SCN-MS 0,5 0,25 0,5 1 0,25 0,5 0,12
84 06/11/1936 S. epidermidis-MR pth 26/01/2015 SCN-MR 1 1 1 2 0,25 1 0,25
85 06/11/1936 S. haemolyticus pth 26/01/2015 SCN-MS 0,06 0,06 0,06 1 0,25 0,12 0,06
93 28/08/1952 S. capitis PTG 18/12/2014 SCN-MS 0,06 0,06 0,06 0,06 0,25 0,06 0,03
102 08/05/1956 S. epidermidis-MS RPTH 19/11/2014 SCN-MS 1 4 1 1 0,25 0,06 0,03
112 16/12/1958 S. epidermidis-MS OS SOUS PLAQUE
23/10/2014 SCN-MS 0,5 0,5 0,5 2 0,5 1 0,12
114 16/12/1958 S. condimenti OS SOUS PLAQUE
23/10/2014 SCN-MS 0,5 0,06 0,25 4 0,5 0,25 0,12
132 05/01/1957 S. epidermidis-MR PTG D 27/06/2014 SCN-MS 0,5 0,25 0,5 1 0,25 0,25 0,06
159 27/09/2021 S. lugdunensis RPTH 01/11/2013 SCN-MS 0,5 2 0,5 2 0,25 0,5 0,12
171 04/08/1938 S. epidermidis-MR PTH 24/07/2013 SCN-MS 2 4 1 2 0,5 1 0,25
172 26/04/1955 S. capitis RPTH 23/07/2013 SCN-MS 0,5 0,12 2 4 0,5 0,06 0,03
173 26/04/1955 S. capitis RPTH 23/07/2013 SCN-MS 0,5 0,12 2 2 0,25 0,12 0,06
190 21/10/1945 S. capitis EPAULE VIS31/05/2013
AMO 1/1 SCN-MS 0,5 0,5 2 4 1 0,12 0,03
192 21/03/1961 S. lugdunensis INF CLOU CHEVILLE
29/05/2013 SCN-MS 0,25 0,12 1 2 0,25 0,5 0,12
193 07/08/1937 S. epidermidis-MS LA HANCHE24/05/2013 SCN-MS 1 2 1 2 0,25 0,12 0,03
194 01/08/1963 S. simulans PTH LA 07/05/2013 SCN-MR 0,5 0,12 0,12 4 0,25 0,06 0,03
195 21/03/1961 S. epidermidis-MS CHEVILLE 07/05/2013 SCN-MR 0,5 0,25 1 2 0,5 0,12 0,06
198 17/04/1944 S. epidermidis-MR PTH COTYLE30/04/2013 SCN-MR 1 0,25 1 2 0,5 0,12 0,06
201 04/02/1969 S. epidermidis-MR PTG LAVAGE
29/04/2013 SCN-MR 1 2 1 2 0,5 0,12 0,03
215 15/09/1942 S. epidermidis-MS TTA depose16/10/2012 SCN-MS 1 0,5 1 2 0,25 0,12 0,06
216 04/05/1946 S. epidermidis-MR RPTH 24/10/2012 SCN-MR 2 4 2 2 1 0,5 0,25
217 21/01/1940 S. capitis RPTH 16/10/2012 SCN-MR 2 2 2 2 1 0,5 0,5
218 02/01/1953 S. epidermidis-MS COUDE 03/04/2013 SCN-MR 2 2 2 4 1 1 0,5
219 01/10/1936 S. epidermidis-MR LA G 16/05/2013 SCN-MR 2 4 1 2 1 1 0,5
222 17/06/1955 S. epidermidis-MR RPTH 26/01/2016 SCN-MR 1 1 1 1 0,5 1 0,25
224 17/06/1955 S. epidermidis-MR RPTH 26/01/2016 SCN-MR 2 2 1 1 0,25 1 0,5
225 16/09/1960 S. epidermidis-MR PTG 05/02/2016 SCN-MR 2 1 1 1 0,25 0,5 0,25
226 16/09/1960 S. lugdunensis PTG 05/02/2016 SCN-MS 1 2 0,5 1 0,5 0,5 0,25
227 22/02/1930 S. epidermidis-MS AS femorale04/02/2016
et leiomiosarcome
SCN-MS 2 2 1 1 0,5 0,12 0,06
228 22/02/1930 S. epidermidis-MR AS femorale04/02/2016
et leiomiosarcome
SCN-MR 2 2 1 1 0,5 1 0,5
231 05/10/1965 S. epidermidis-MR PTH 08/12/2014 SCN-MR 0,5 2 0,5 1 0,25 0,5 0,12
232 05/10/1965 S. epidermidis-MR PTH 08/12/2014 SCN-MR 1 4 1 1 0,5 1 0,5
234 05/10/1965 S. epidermidis-MS PTH 09/12/2014 SCN-MR 0,06 1 0,06 0,5 0,12 0,06 0,03
237 30/04/1982 S. simulans POLYTRAU CALCA
19/05/2015 SCN-MS 1 0,5 0,5 4 2 0,12 0,06
238 01/05/1982 S. epidermidis-MS POLYTRAU CALCA
16/03/2013 SCN-MS 2 2 1 1 0,25 1 0,25
239 02/05/1982 S. lugdunensis POLYTRAU CALCA
17/03/2013 SCN-MR 1 0,5 0,5 2 0,25 0,5 0,25
240 27/12/1968 S. epidermidis-MS PLATEAU TIBIA
05/06/2013 SCN-MS 2 2 1 2 0,12 0,25 0,03
241 20/05/1982 S. epidermidis-MS SYMPHISE JAMBE
06/06/2013
GAUCHESCN-MS 2 2 0,5 1 0,12 0,12 0,03
242 21/05/1982 S. lugdunensis SYMPHISE JAMBE
06/06/2013
GAUCHESCN-MS 1 0,5 1 1 0,25 0,5 0,25
243 19/06/1948 S. pasteuri LA GG 18/06/2013 SCN-MS 1 2 1 2 0,5 0,25 0,12
244 04/07/1982 S. caprae VIS CLOU FEMUR
19/06/2013 SCN-MS 1 0,5 1 2 0,5 0,12 0,06
245 04/07/1982 S. lugdunensis VIS CLOU FEMUR
19/06/2013 SCN-MS 2 0,5 0,5 2 0,5 0,25 0,06
247 29/10/1990 S. epidermidis-MS CLOU HUMERUS
08/11/2013 SCN-MS 2 0,5 2 2 0,5 0,25 0,06
248 S. epidermidis-MS TIBIA 10/11/2013 SCN-MS 2 4 1 1 0,5 0,25 0,06
249 25/05/1926 S. epidermidis-MS LA G 22/11/2013 SCN-MS 2 4 1 2 1 2 1
80
251 14/02/1981 S. capitis FE TIBIA 04/12/2013 SCN-MS 1 0,5 1 2 0,25 0,12 0,06
252 14/02/1981 S. epidermidis-MS CHEVILLE FE04/12/2013 SCN-MS 2 2 1 1 0,5 0,12 0,06
253 25/05/1951 S. epidermidis-MS HANCHE 05/12/2013 SCN-MS 2 4 1 1 0,12 0,25 0,12
254 25/11/1955 S. capitis VOLET 18/12/2013 SCN-MS 2 4 1 1 0,12 0,25 0,06
255 02/06/1952 S. epidermidis-MR LA G 24/12/2013 SCN-MR 2 1 0,5 1 0,12 0,5 0,25
257 22/06/1986 S. epidermidis-MS VIS COUDE 03/07/2013
2 EPI SCN-MS 2 4 1 2 0,25 0,12 0,06
258 28/04/1997 S. epidermidis-MS VIS HANCHE08/07/2013 SCN-MS 1 0,5 1 2 0,12 0,06 0,03
259 28/04/1997 S. caprae VIS HANCHE08/07/2013 SCN-MS 2 1 1 0,25 0,25 0,12 0,06
260 30/05/1978 S. epidermidis-MS CALCANEUS18/07/2013 SCN-MS 2 4 1 1 0,25 0,25 0,12
261 18/10/1950 S. epidermidis-MS PTH 09/08/2013 SCN-MS 2 4 1 1 0,25 0,25 0,12
264 04/09/1937 S. lugdunensis LA GD 26/07/2013 SCN-MS 1 1 1 1 0,25 0,5 0,25
265 30/03/1995 S. simulans TIBIA DANS clou
29/07/2013 SCN-MS 2 2 0,5 1 0,25 0,25 0,06
266 04/05/1983 S. capitis
AMO BROCHE ANTERIEURE30/07/2013 SCN-MS
PIED GAUCHE 0,5 0,5 1 2 0,25 0,06 0,03
267 02/08/1935 S. xylosus GENOU 27/09/2013 SCN-MS 1 2 1 2 0,25 0,25 0,25

81
Annexe 5 : CMI50 et CMI90 des 102 souches de SCN
vancomycine Tous SCN SCN-MS SCN-MR teicoplanine Tous SCN SCN-MS SCN-MR
0,03 0 0 0 0,03 0 0 0
0,06 3 2 1 0,06 6 5 1
0,12 1 1 0 0,12 12 10 2
0,25 3 2 1 0,25 8 4 4
0,5 28 19 9 0,5 13 12 1
1 33 19 14 1 16 6 10
2 34 20 14 2 27 13 14
4 0 0 0 4 18 12 6
8 0 0 0 8 2 1 1
CMI 50 1 1 1 CMI 50 1 1 2
CMI 90 2 2 2 CMI 90 4 4 4
range 0,06 - 2 0,06 - 2 0,06 - 2 intervalle 0,06 - 8 0,06 - 8 0,06 - 8
%S 100% 100% 100% %S 98,0% 98,4% 97,4%

daptomycine Tous SCN SCN-MS SCN-MR linézolide Tous SCN SCN-MS SCN-MR
0,03 0 0 0 0,03 0 0 0
0,06 3 2 1 0,06 1 1 0
0,12 1 0 1 0,12 0 0 0
0,25 5 4 1 0,25 1 1 0
0,5 18 10 8 0,5 4 2 2
1 61 38 23 1 35 22 13
2 14 9 5 2 54 32 22
4 0 0 0 4 7 5 2
8 0 0 0 8 0 0 0
CMI 50 1 1 1 CMI 50 2 2 2
CMI 90 2 2 2 CMI 90 2 2 2
range 0,06 - 2 0,06 - 2 0,06 - 2 intervalle 0,06 - 4 0,06 - 4 0,5 - 4
%S 86% 86% 87% %S 100% 1 1

tédizolide Tous SCN SCN-MS SCN-MR ceftobiprole Tous SCN SCN-MS SCN-MR
0,03 0 0 0 0,03 0 0 0
0,06 0 0 0 0,06 14 12 2
0,12 12 7 5 0,12 24 19 5
0,25 53 35 18 0,25 16 15 1
0,5 29 18 11 0,5 21 12 9
1 7 2 5 1 24 4 20
2 1 1 0 2 3 1 2
4 0 0 0 4 0 0 0
8 0 0 0 8 0 0 0
CMI 50 0,25 0,25 0,25 CMI 50 0,25 0,25 1
CMI 90 0,5 0,5 1 CMI 90 1 0,5 1
range 0,12 - 2 0,12 -2 0,12 - 1 intervalle 0,06 - 2 0,06 - 2 0,06 - 2
%S 92% 95% 87% %S - - -

ceftaroline Tous SCN SCN-MS SCN-MR


0,03 24 19 5
0,06 24 21 3
0,12 12 10 2
0,25 29 11 18
0,5 12 1 11
1 1 1 0
2 0 0 0
4 0 0 0
8 0 0 0
CMI 50 0,12 0,06 0,25
CMI 90 0,5 0,25 0,5
range 0,03 - 1 0,03 - 1 0,03 - 1
%S - - -

82
Annexe 6 : CMI (mg/L) des 51 souches d’Enterococcus spp vis-à-vis
des antibiotiques étudiés, par microméthode en plaque

ENTEROCOQUE
DDN MALDI TOF AMPI-R VAN TEI DAP LZD TZD CTP CTL
REF 29213 1 1 1 2 0,25 0,25 0,12
REF 29212 4 1 4 2 0,25 0,06 0,5
3 24/04/1946 E. faecalis EAS 2 2 4 2 0,5 8 4
4 18/10/1930 E. faecium EAS 2 0,5 2 1 0,25 0,25 1
5 18/10/1930 E. faecalis EAS 2 0,25 2 2 0,25 0,06 0,25
6 21/03/1931 E. faecalis EAS 4 1 4 2 0,5 0,12 1
7 26/02/1934 E. faecalis EAS 2 1 2 2 0,5 2 4
8 27/10/2027 E. faecalis EAS 2 0,5 4 2 0,5 0,5 2
9 21/05/1982 E. faecalis EAS 2 0,5 4 2 0,5 0,12 1
10 07/07/1970 E. faecalis EAS 4 0,5 2 2 0,5 0,06 1
12 29/08/1989 E. faecium EAR 0,25 0,25 1 1 0,25 8 4
13 29/08/1989 E. faecium EAR 0,5 0,5 1 1 0,12 8 4
15 21/03/1961 E. faecalis EAS 1 0,25 1 2 0,5 0,12 1
25 17/11/1954 E. faecalis EAS 2 0,25 1 0,5 0,12 0,06 0,25
26 12/05/1964 E. faecalis EAS 1 0,25 1 2 0,5 0,5 2
27 13/02/1962 E. faecalis EAS 1 0,12 0,25 2 0,5 0,06 0,25
30 24/03/1952 E. faecalis EAS 1 0,25 2 2 0,5 0,25 2
31 21/05/1982 E. faecalis EAS 2 0,5 4 2 0,5 0,12 0,25
35 01/01/1955 E. faecalis EAS 2 0,25 2 1 0,5 0,06 0,5
38 05/07/1996 E. faecium EAR 1 0,5 2 2 0,5 8 4
39 24/12/1960 E. faecalis EAS 1 0,5 4 2 0,25 0,12 1
41 10/02/1997 E. faecium EAS 0,5 0,5 1 2 0,5 0,06 0,25
42 03/10/1949 E. faecalis EAS 4 0,5 2 2 0,5 0,12 1
44 23/12/1952 E. avium EAS 1 0,12 2 1 0,5 0,25 0,5
45 09/03/1929 E. faecalis EAS 2 0,5 2 1 0,25 0,25 2
46 14/12/1931 E. faecalis EAS 1 0,5 4 2 0,25 0,5 2
48 25/07/1968 E. faecalis EAS 2 0,5 2 1 0,25 0,06 0,5
49 14/12/1931 E. faecalis EAS 1 0,5 1 2 0,5 0,25 2
50 20/11/1963 E. faecium EAR 0,5 1 0,5 2 0,5 8 4
51 09/09/1958 E. faecalis EAS 1 0,25 2 2 0,5 0,12 2
52 03/05/1941 E. faecalis EAS 2 0,5 4 2 0,5 0,5 1
53 21/03/1931 E. faecalis EAS 2 0,25 2 0,5 0,5 0,06 1
54 12/05/1964 E. faecalis EAS 1 0,5 2 2 0,5 0,5 2
58 10/05/1948 E. faecalis EAS 4 0,25 2 1 1 0,25 2
59 11/07/1951 E. faecalis EAS 1 0,5 4 1 0,5 0,5 2
60 15/09/1973 E. faecalis EAS 4 0,5 2 2 0,5 0,06 0,5
61 10/05/1948 E. faecalis EAS 2 0,5 2 2 1 0,12 1
64 23/08/1928 E. casseliflavus EAS 1 0,12 1 1 0,25 0,12 0,5
68 07/07/1970 E. faecalis EAS 4 0,5 2 2 1 0,12 1
69 07/07/1970 E. faecalis EAS 4 1 2 2 1 0,12 1

83
70 26/08/1962 E. faecalis EAS 2 0,5 2 1 0,25 0,25 1
82 30/07/1932 E. faecalis EAS 2 2 2 1 0,25 0,25 1
83 25/02/1951 E. faecalis EAS 1 0,25 2 2 0,5 0,25 1
85 26/08/1962 E. faecalis EAS 2 0,25 2 2 0,25 0,25 1
88 29/08/1989 E. faecium EAR 0,5 0,5 1 2 0,12 8 4
87 30/08/1989 E. faecium EAR 0,25 0,25 1 2 0,25 8 4
89 23/01/2028 E. faecium EAR 1 1 2 2 0,5 8 4
90 23/01/2028 E. faecium EAR 0,5 0,5 1 2 0,5 8 4
93 25/09/1938 E. faecalis EAS 1 0,25 1 2 0,5 1 4
94 26/06/1933 E. faecalis EAS 1 0,25 2 2 0,5 0,25 1
95 30/04/1936 E. faecalis EAS 2 0,25 1 2 0,5 0,25 2
98 30/04/1936 E. faecalis EAS 2 1 4 2 0,5 0,5 2
99 24/04/1946 E. faecalis EAS 2 2 2 2 0,5 8 4

84
Annexe 7 : CMI50 et CMI90 des 51 souches d’Enterococcus spp
vancomycine tous n=51 E. faecalis E. faecium E. avium E. casseliflavus teicoplanine tous n=51 E. faecalis E. faecium E. avium E. casseliflavus
<0,06 0 0 0 0 0 0,03 0 0 0 0 0
0,06 0 0 0 0 0 0,06 0 0 0 0 0
0,12 0 0 0 0 0 0,12 3 1 0 1 1
0,25 2 0 2 0 0 0,25 16 14 2 0 0
0,5 5 0 5 0 0 0,5 23 17 6 0 0
1 17 13 2 1 1 1 6 4 2 0 0
2 20 19 1 0 0 2 3 3 0 0 0
4 7 7 0 0 0 4 0 0 0 0 0
8 0 0 0 0 0 8 0 0 0 0 0
>8 0 0 0 0 0
CMI 50 2 2 0,5 1 1 CMI 50 0,5 0,5 0,5 0,12 0,12
CMI 90 4 4 1 1 1 CMI 90 1 1 1 0,12 0,12
intervalle 0,25 - 4 1- 4 0,25 - 2 - - intervalle 0,12 - 2 0,12 - 2 0,25 - 1 - -
%S 100% 100% 100% - - %S 100% 100% 100% - -

DAP tous n=51 E. faecalis E. faecium E. avium E. casseliflavus linézolide tous n=51 E. faecalis E. faecium E. avium E. casseliflavus
0,03 0 0 0 0 0 0,03 0 0 0 0 0
0,06 0 0 0 0 0 0,06 0 0 0 0 0
0,12 0 0 0 0 0 0,12 0 0 0 0 0
0,25 1 1 0 0 0 0,25 0 0 0 0 0
0,5 1 0 1 0 0 0,5 2 2 0 0 0
1 13 6 6 0 1 1 12 7 3 1 1
2 26 22 3 1 0 2 37 30 7 0 0
4 10 10 0 0 0 4 0 0 0 0 0
8 0 0 0 0 0 8 0 0 0 0 0
CMI 50 2 2 1 2 1 CMI 50 2 2 2 1 1
CMI 90 4 4 2 2 1 CMI 90 2 2 2 1 1
intervalle 0,25 - 4 0,25 - 4 0,5 -2 - - intervalle 0,5 - 2 0,5 - 2 1- 2 - -
%S 100% 100% 100% - - %S 100% 100% 100% - -

tédizolide tous n=51 E. faecalis E. faecium E. avium E. casseliflavus CTP tous n=51 E. faecalis E. faecium E. avium E. casseliflavus
0,03 0 0 0 0 0 0,03 0 0 0 0 0
0,06 0 0 0 0 0 0,06 9 8 1 0 0
0,12 3 1 2 0 0 0,12 11 10 0 0 1
0,25 12 8 3 0 1 0,25 12 10 1 1 0
0,5 32 26 5 1 0 0,5 7 7 0 0 0
1 4 4 0 0 0 1 1 1 0 0 0
2 0 0 0 0 0 2 1 1 0 0 0
4 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0
8 0 0 0 0 0 8 10 2 8 0 0
CMI 50 0,5 0,5 0,25 0,5 0,25 CMI 50 0,25 0,25 8 0,25 0,12
CMI 90 0,5 1 0,5 0,5 0,25 CMI 90 8 1 8 0,25 0,12
intervalle 0,12 - 1 0,12 - 1 0,12 - 0,5 - - intervalle 0,06 - 8 0,06 - 8 0,06 - 8 - -
%S - - - - - %S - - - - -

ceftaroline tous n=51 E. faecalis E. faecium E. avium E. casseliflavus


0,03 0 0 0 0 0
0,06 0 0 0 0 0
0,12 0 0 0 0 0
0,25 5 4 1 0 0
0,5 5 3 0 1 1
1 17 16 1 0 0
2 12 12 0 0 0
4 12 4 8 0 0
8 0 0 0 0 0
CMI 50 1 1 4 0,5 0,5
CMI 90 4 4 4 0,5 0,5
intervalle 0,25 - 4 0,25 - 4 0,25 - 4 - -
%S - - - - -

85
Annexe 8 : CMI (mg/L) des 50 souches de Corynebacterium spp vis-à-
vis des antibiotiques étudiés, par microméthode en plaque
CORYNE
DDNDANSMALDIBOITE TOF TOPO DATE N°W PENI -R VAN TEI DAP LZD TZD CTP CTL
REF 29213 2 1 0,12 1 0,25 0,25 0,25
REF 29212 4 1 1 2 0,5 0,12 1
2 29/07/1996 C. amycolatum CLOU F 1/5B 24/12/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 0,5 1 ≤0,06 0,5 0,5 0,25 0,06
3 29/07/1996 C. striatum 4/5B 24/12/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 0,5 1 0,12 0,5 0,5 0,25 0,5
5 11/04/1966 C. aurimucosumHANCHE 21/07/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 0,25 2 ≤0,06 1 0,25 0,5 0,5
8 14/02/1954 C. striatum PTH 09/12/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 0,5 2 ≤0,06 0,5 0,12 0,25 0,5
10 19/04/1968 C. pseudodiphtheriae
PTG 14/06/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 0,12 0,12 ≤0,06 0,12 0,06 ≤0,06 0,06
26 16/08/1932 C. striatum RPTG 10/06/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 1 2 0,12 1 0,5 ≤0,06 0,12
12 03/08/1960 C. jeikeium FE GENOU 11/05/2014 4E+09 Corynebacterium-PR 1 4 0,5 1 0,25 ≥8 ≥4
93 25/01/1928 C. simulans OLECRANE 03/03/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 1 0,5 ≤0,06 0,5 0,5 ≤0,06 0,06
15 12/03/1949 C. jeikeium CHEVILLE 31/12/2013 NON rendu Corynebacterium-PR 1 4 0,25 1 0,25 ≥8 ≥4
17 09/08/1939 C. striatum PTG 19/04/2013 3E+09 Corynebacterium-PS 0,5 1 0,12 0,5 0,12 0,12 0,25
18 09/08/1939 C. striatum PTG 05/04/2013 NON rendu
Corynebacterium-PS 0,5 0,5 0,12 0,5 0,25 0,5 2
19 11/04/1966 C. amycolatum HANCHE 08/03/2013 NON rendu Corynebacterium-PS 1 2 0,5 0,5 1 4 1
20 25/03/1930 C. striatum LA PTG 11/02/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 0,5 0,5 ≤0,06 0,5 0,5 ≤0,06 0,25
22 23/02/1962 C. aurimucosumMAIN 2/2B 03/07/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 0,5 2 ≤0,06 1 1 ≤0,06 0,25
27 28/08/2029 C. striatum PTH 15/12/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 1 1 0,25 0,5 0,5 ≤0,06 0,5
28 29/03/1956 C. striatum GENOU 30/06/2015 5E+09 Corynebacterium-PS 1 1 0,12 0,5 0,5 4 1
29 27/11/1980 C. striatum HALUX 24/06/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 1 1 0,12 0,5 0,25 ≤0,06 0,25
32 07/07/1970 C. minutissimumTIBIA 3/3B 11/05/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 0,5 2 0,12 0,5 0,5 ≤0,06 ≤0,03
34 C. striatum 06/06/2015 Corynebacterium-PS 0,5 1 0,12 0,5 0,5 ≤0,06 0,5
39 07/03/1937 C. striatum HANCHE 08/08/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 1 1 0,25 0,5 0,25 4 1
40 07/03/1937 C. striatum HANCHE 31/01/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 1 1 0,25 0,5 0,5 4 1
41 07/03/1937 C. amycolatum HANCHE 31/01/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 1 1 0,12 0,5 0,12 0,25 0,25
46 08/10/1982 C. striatum CRANIOPLASTIE
07/08/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 1 1 0,12 1 0,5 ≤0,06 0,5
48 08/08/1938 C. jeikeium COUDE 14/09/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 1 2 1 1 0,5 ≥8 ≥4
49 08/08/1941 corynebacteriumPTHspp1/7B 24/08/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 0,5 2 0,12 0,5 0,5 ≤0,06 0,25
57 04/07/1934 corynebacterium sppPIED 25/10/20133100282945Corynebacterium-PS 2 2 0,25 2 1 0,25 0,5
66 21/04/1923 C. urealyticum HANCHE 07/11/2013 3E+09 Corynebacterium-PR 1 4 0,25 1 0,12 ≥8 ≥4
68 03/08/1931 C. tuberculostearicum
POIGNET 30/04/2013 3E+09 Corynebacterium-PR 1 1 0,12 1 0,25 ≥8 ≥4
69 30/08/1945 C. jeikeium CHEVILLE 3E+09 Corynebacterium-PR 1 2 1 1 0,5 ≥8 ≥4
70 28/05/1951 C. striatum BASE P2 21/02/2013 3E+09 Corynebacterium-PS 0,5 1 0,12 1 0,12 0,5 1
71 28/05/1951 C. amycolatum BASE P2 21/02/2013 3E+09 Corynebacterium-PS 1 2 0,12 0,5 0,12 ≤0,06 0,12
78 30/06/1941 corynebacteriumVISspp
CHEVILLE19/03/2013 3E+09 Corynebacterium-PS 1 2 0,5 1 0,5 0,25 0,12
81 03/05/1936 C. striatum OS FIBULA 03/05/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 0,5 0,5 0,12 0,25 0,25 ≤0,06 0,5
82 13/05/1925 C. striatum PTG 10/05/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 0,5 1 ≤0,06 0,5 0,5 0,5 0,25
83 10/03/1951 C. striatum MOIGNON 18/06/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 0,5 1 0,12 0,5 0,5 0,5 0,5
84 11/06/1941 C. amycolatum TIBIA 08/09/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 0,5 0,5 ≤0,06 0,25 0,25 ≤0,06 0,12
85 07/03/1937 C. amycolatum clougamma 31/01/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 1 2 0,25 0,5 0,5 ≤0,06 0,06
87 11/03/1944 C. simulans CHEVILLE 27/02/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 1 2 ≤0,06 0,25 0,25 ≤0,06 0,12
88 11/03/1944 C. amycolatum MTP G 27/02/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 1 4 0,25 0,5 0,5 ≤0,06 0,06
89 13/02/1962 C. aurimucosumFAUSSE MB SOUS01/03/2014
FACIA 4E+09 Corynebacterium-PS 1 1 ≤0,06 1 0,5 ≤0,06 0,5
90 19/04/1963 C. simulans PAPINEAU T120/10/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 1 4 2 1 4 ≤0,06 0,12
91 26/06/1933 C. urealyticum SOUS MSC 08/12/2012 2E+09 Corynebacterium-PR 1 2 0,12 0,12 0,25 ≥8 ≥4

86
98 30/08/1951 C. striatum 18/11/2014 5E+09 Corynebacterium-PS 0,5 2 0,25 0,5 0,5 0,25 0,25
96 17/04/1928 C. striatum CHEVILLE PLAQUE
14/02/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 0,5 2 0,25 0,5 0,5 0,12 1
97 30/08/1951 C. jeikeium HALLUX 2/2B18/11/2014 4E+09 Corynebacterium-PR 1 4 1 0,5 0,25 ≥8 ≥4
100 08/12/1938 C. aurimucosumPOIGNET 20/08/2014 4E+09 Corynebacterium-PS 0,5 2 ≤0,06 0,5 0,25 ≤0,06 0,25
101 25/07/1968 C. striatum HALLUX 26/03/2015 5E+09 Corynebacterium-PS 1 1 ≤0,06 0,5 0,25 ≤0,06 0,5
103 14/10/2002 C. accolens GENOU? 23/02/2015 5E+09 Corynebacterium-PR 1 4 0,5 0,5 0,25 ≤0,06 ≤0,03
104 24/11/1942 C. amycolatum STERNAL 20/01/2015 5E+09 Corynebacterium-PS 1 1 ≤0,06 0,25 0,12 ≤0,06 ≤0,03
106 14/10/1967 C. pseudodiphtheriae
CAPSULE HANCHE
24/03/2015 5E+09 Corynebacterium-PS 0,5 1 ≤0,06 0,5 0,12 ≤0,06 ≤0,03

87
Annexe 9 : CMI50 et CMI90 des 50 souches de Corynebacterium spp
vancomycine Tous n=50 Corynebacterium-PR Corynebacterium-PS teicoplanine Tous n=50 Corynebacterium-PR Corynebacterium-PS
<0,06 0 0 0 <0,06 0 0 0
0,06 0 0 0 0,06 0 0 0
0,12 1 0 1 0,12 1 0 1
0,25 1 1 0 0,25 0 0 0
0,5 19 7 12 0,5 5 1 4
1 28 12 16 1 19 5 14
2 1 0 1 2 18 8 10
4 0 0 0 4 7 6 1
8 0 0 0 8 0 0 0
>8 0 0 0 >8 0 0 0
CMI 50 1 1 1 CMI 50 1 2 1
CMI 90 1 1 1 CMI 90 4 4 2
intervalle 0,12 - 2 0,25 - 1 0,12 - 2 intervalle 0,12 - 4 0,5 - 4 0,12 - 4
%S 100% 100% 100% %S - - -

daptomycine Tous n=50 Corynebacterium-PR Corynebacterium-PS linézolide Tous n=50 Corynebacterium-PR Corynebacterium-PS
<0,06 0 0 0
≤0,06 15 4 11 0,06 0 0 0
0,12 17 7 10 0,12 2 1 1
0,25 10 3 7 0,25 4 0 4
0,5 4 2 2 0,5 29 9 20
1 3 3 0 1 14 10 4
2 1 1 0 2 1 0 1
4 0 0 0 4 0 0 0
8 0 0 0 8 0 0 0
>8 0 0 0 >8 0 0 0
CMI 50 0,12 0,12 0,12 CMI 50 0,5 0,5 0,5
CMI 90 0,5 1 0,25 CMI 90 1 1 1
intervalle ≤0,06 - 2 ≤0,06 - 2 ≤0,06 - 0,5 intervalle 0,12 - 2 0,12 - 1 0,12 - 2
%S - - - %S 100,0% 100% 100%

tédizolide Tous n=50 Corynebacterium-PR Corynebacterium-PS ceftobiprole Tous n=50 Corynebacterium-PR Corynebacterium-PS
<0,06 0 0 0 0 0 0
0,06 1 0 1 ≤0,06 24 8 16
0,12 8 1 7 0,12 2 1 1
0,25 15 8 7 0,25 7 2 5
0,5 22 9 13 0,5 5 1 4
1 3 1 2 1 0 0 0
2 0 0 0 2 0 0 0
4 1 1 0 4 4 0 4
8 0 0 0 ≥8 8 8 0
>8 0 0 0
CMI 50 0,5 0,5 0,25 CMI 50 0,12 0,25 0,06
CMI 90 0,5 0,5 0,5 CMI 90 ≥8 ≥8 4
intervalle 0,06 - 4 0,12 - 4 0,06 - 1 intervalle <0,06 - >8 <0,06 - >8 <0,06 - 4
%S - - - %S - - -

ceftaroline Tous n=50 Corynebacterium-PR Corynebacterium-PS


0 0 0
≤0,03 4 2 2
0,06 5 1 4
0,12 6 1 5
0,25 9 4 5
0,5 11 3 8
1 6 1 5
2 1 0 1
≥4 8 8 0
0 0 0
CMI 50 0,5 0,5 0,25
CMI 90 ≥4 ≥4 1
intervalle <0,03 - >4 <0,03 - >4 <0,03 - 2
%S - - -

88
« Par délibération de son Conseil en date du 10 Novembre 1972, l’Université n’entend
donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses ou
mémoires. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs ».
VU, le Président de Thèse

VU, le Doyen de la Faculté

VU et permis d’imprimer
en référence à la délibération
du Conseil d’Université
en date du 14 Décembre 1973

Pour le Président
de l’Université de CAEN et P.O

Le Doyen
TITRE DE LA THESE :
ACTIVITE IN VITRO DU TEDIZOLIDE SUR LES BACTERIES A GRAM POSITIF
IMPLIQUEES DANS LES INFECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES COMPLEXES

RESUME :
Le but du travail a été de déterminer l’activité in vitro d'un nouvel antibiotique appartenant à
la famille des oxazolidinones, le tédizolide (TZD), sur une collection de bactéries à Gram
positif isolées d’infections oséto-articulaires complexes (IOAC) documentées. Au total, 307
souches cliniques (104 Staphylococcus aureus, 102 staphylocoques à coagulase négative
[SCN], 51 entérocoques et 51 corynébatéries) isolées entre 2013 et 2016 au CHU de Caen.
Les CMI du TZD ont été déterminées par microdilution en milieu liquide et comparées à
celles du linézolide (LZD), premier membre des oxazolidinones. Les souches de
staphylocoques avec une CMI ≤0,5 mg/L étaient considérées comme sensibles au TZD. Les
CMI50 et CMI90 du TZD étaient de 0,12 et 0,25 mg/L pour S. aureus, de 0,25 et 0,5 mg/L pour
les SCN, de 0,5 et 0,5 mg/L pour les entérocoques et de 0,5 et 0,5 mg/L pour les
corynébactéries. A noter qu'il n'y avait pas différence en fonction du profil de résistance
(notamment entre staphylocoques sensibles et résistants à la méticilline) ou selon l'espèce
de SCN, d'entérocoques et de corynébactéries. Parmi les souches de S. aureus et de SCN,
99% et 92% d'entre elles étaient catégorisées sensibles au TZD, respectivement. Excepté
pour les corynébactéries, les CMI50 et CMI90 du LZD étaient entre 4 à 8 fois plus élevées que
celles du TZD. En conclusion, le TZD possède une bonne activité sur la quasi-totalité des
souches de BGP impliquées dans les IOAC et pourrait donc représenter une alternative
thérapeutique intéressante dans le traitement de ces infections.

MOTS CLES :
Phosphate de tédizolide
Oxazolidinones
Os – Infections
Antibiogramme
Bactéries Gram positif
Entérocoques
Staphylocoques
Corynébactéries

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