Diplome PaulLibbrecht ConstructionCombinatoireGroupeHurwitz
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Diplome PaulLibbrecht ConstructionCombinatoireGroupeHurwitz
COMBINATOIRE
D'UN GROUPE
D'HURWITZ
Le texte est organisé de la façon suivante : les trois premiers chapitres introduisent aux outils combinatoires
étudiés ici, les trois suivants démontrent les théorèmes géométriques qui nous serviront ; les deux derniers
chapitres font une synthèse de ces deux facettes afin de prouver que notre groupe est bien un groupe d’Hurwitz
et de s’approcher d’une réalisation abordable de la surface et de son pavage.
Plus précisément, le chapitre premier donne les premières définitons nécessaires à l’observation du groupe
qui deviendra groupe d’Hurwitz, il prouve en outre la simplicité des groupes PSLn (K) ; le chapitre II a
pour ambition de donner un cadre parfaitement rigoureux aux graphes de Cayley en s’approchant le plus
possible d’une “utilisation pratique” de cet outil ; le chapitre III utilise les deux précédents pour déterminer
une présentation de P SL27 ; le chapitre IV est sans commentaire ; le chapitre V nous construit l’élément
le plus difficle à atteindre du théorème d’Hurwitz, à savoir l’existance de groupes triangulaires, le chapitre
VI achève la démonstration. Au chapitre VII nous synthétiserons les précédents pour exhiber de manière
abstraite la surface sur laquelle agit PSL2 (F7 ) et montrer qu’il est un groupe d’Hurwitz. Le dernier chapitre
s’occupe essentiellement de simplifier la structure des 168 éléments de PSL2 (F7 ) afin d’obtenir une surface
véritablement réalisable.
Je voudrais chaleureusement remercier mon directeur de diplôme, le professeur Oscar Burlet, pour m’avoir
introduit une si belle matière et je voudrais remercier également le professeur Marc Troyanov pour les longues
heures de patience passées avec moi.
Paul Libbrecht
Lausanne, le 19 août 94
-3-
-4-
Chapitre I
d
Transformations homographiques de K
Ce premier chapitre est la première approche des groupes linéaires projectifs. Des propriétés essentielles de
PSL2 (K) sont étudiées ici, avec un éclairage particulier sur les générateurs et relations qui les lient. L’étude
est faite de manière “géométrique” au sens où les PSL2 (K) sont considérés comme des groupes agissant
homographiquement sur P1 K, on rencontrera donc des êtres comme des inversersions, des translations, etc.
Le but final est la démonstration de la simplicité de presque tous les PSL2 (K).
Définition cadre
Soit K un corps commutatif quelconque et n un entier ≥ 2. Le groupe linéaire GLn (K) est le groupe de
toutes les matrices inversibles (i.e. de déterminant non-nul) de taille n × n. On considère l’action matricielle
n
multiplicative de GLn (K) sur K . Par mesure de cohérence, on appellera µ cette action, c’est-à-dire que µ
n
est un morphisme de groupe GLn (K) −→ P erm(K ).
à x1 !
..
n .
Pour des raisons de mise en page, on notera un élément de K indifféremment (x1 , . . ., xn ) ou xn ; dans
tous les cas, la multiplication d’un vecteur par une matrice est la multiplication à gauche en considérant que
le vecteur est écrit en colonne.
Au chapitre des notations, précisons encore que si G est une matrice, on écrira (G)l,c pour sa composante
n
à la ligne l et la colonne c. De même, si v = (x1 , . . ., xn ) est un vecteur de K alors on notera (v)i sa ieme
composante.
DEMO En effet, supposons que µ(G) soit l’identité pour une certaine matrice G de GLn (K). Si l’on
n
appelle (ei )ni=1 la base ordonnée canonique de K , (ei )j = δij (Kronecker), alors on a :
(µ(G)(ei ))k = (G)i,k
Puisque µ(G) est l’identité, on a donc que µ(G)(ei ) = ei ainsi (G)i,k = δik et donc G ne peut
être que la matrice identité.
Définition projective
Soit n ≥ 2 et K un corps, appelons Scaln (K) le sous-groupe de GLn (K) composé des matrices scalaires
∗
A = λ · I. Clairement Scaln (K) est isomorphe au groupe (K , ·).
n
On appellera alors Pn−1 K le quotient de l’ensemble des vecteurs non-nuls de K par l’action du groupe
Scaln (K).
Lemme
Z (GLn (K)) = Scaln (K)
DEMO Z (GLn (K)) ⊃ Scaln (K) : Cette affirmation est claire puisque tout A ∈ Scaln (K) s’écrit de
manière unique comme λ · I : A · B = λ · I · B = λ · B · I = B · (λI) = BA.
Z (GLn (K)) ⊂ Scaln (K) : Pour chaque i 6= j = 1, . . ., n, posons Cij comme la matrice n’ayant
que des 1 sur la diagonale et un 1 en i, j : (
1 si l = c
(Cij )l,c = 1 si l = i et c = j
0 sinon
Lemme n
L’action de GLn (K) passe au quotient de K par Scaln (K).
DEMO Soit G ∈ GLn (K) telle que µ e (G) est l’identité. Cela est équivalent à ce que G soit telle que
n ∗
∀ x ∈ K ∃λ ∈ K avec µ(G)(x) = λ · x alors pour chaque i, on peut trouver λi tel que
µ(G)(ei ) = λi · ei donc (G)i,j = λi · δij ainsi la matrice G doit être diagonale. De plus appelons
v le vecteur qui ne contient que des 1, on peut également trouver un λ tel que µ(G)(v) = λ · v,
mais puisque la matrice est diagonale, on a que (µ(G)(v))i = λi ainsi λi = λ et donc G doit
être une matrice scalaire.
Que P GLn (K) soit un groupe vient du fait qu’il est le quotient d’un groupe par son centre qui est
bien un sous-groupe normal. En conséquence kerµ e = Scaln (K) et donc µe redescendu au quotient
de GLn (K) par kerµ e = Scaln (K) est un morphisme injectif P GLn (K) −→ P erm(Pn−1 K) et donc
l’action de P GLn (K) sur Pn−1 K est fidèle.
Définition
∗
A chaque groupe GLn (K) on associe un morphisme bien connu, le déterminant GLn (K) −→ K . Nous allons
considérer son noyau qui est l’ensemble des matrices de déterminant 1 et sera écrit SLn (K) .
Définition
On appellera P SLn (K) le quotient de SLn (K) par son centre. Il s’agit bien d’un groupe puisque le centre
est un sous-groupe normal.
Définition µ ¶
a b
Étant donnée une matrice A = de GL2 (K), on lui associe l’application b
K −→ b
K appelée ω(A) et
c d
définie comme suit :
• si c 6= 0, on définira ω(A) : b
K −−−−−−−−−→ b
K
. ©− d ª −
x ∈ K− 7 −−−−−−−−→ a·x+b
c c·x+d
x = −c
d
7−−−−−−−−−→ ∞
x=∞ 7−−−−−−−−−→ ac
• si c = 0, on définira ω(A) : b
K −−−−−−−−−→ b
K
x ∈ K 7−−−−−−−−−→ a
d ·x+ b
d (ce qui est possible puisque
c = 0 ⇒ ad 6= 0 ⇒ a, d 6= 0)
x = ∞ 7−−−−−−−−−→ ∞
¡a ¢ ³ ´ ³ ´ ³ ´
DEMO Posons A = b
c d . On a donc e (A)[ xy ] = [ a·x+b·y
∀ [ xy ] ∈ P1 K on a µ c·x+d·y ]. De l’autre côté :
¡ ¢ ¡1¢ ¡ ¢
• c = 0 : β 1 ◦ ω (A) ◦ β : [³x0 ´]7−→ β ◦ ω (A)(∞) 7−→ β 1 (∞) ³ a x +b ´7−→ [³0 ] = ´ [ x0 ] ³ ´
y 6= 0 [ xy ] 7−→ β ◦ ω (A)( xy ) 7−→ β 1 yd 7−→ [ ax+by ] = [ ax+by
cx+dy ]
¡ ¢ ¡ ¢ ¡ ¢
dy
³ ´
• c 6= 0 : β 1 ◦ ω (A) ◦ β : [ x0 ] 7−→ β ◦ ω (A)(∞) 7−→ β 1 ac 7−→ [ ac ] = [ ax+by
cx+dy ]
³ ´ ³ ´ ³ a x +b ´ ³ ´
y 6= 0 [ xy ] 7−→ β ◦ ω (A) xy 7−→ β 1 c xy +d 7−→ [ ax+by cx+dy ]
³ ´ ³ ´ y
³ ´
En conséquence, β 1 ◦ ω (A) ◦ β ([ xy ]) = µ e (A)([ xy ]) pour tout [ xy ] ∈ P1 K.
Corollaire L’application ω ainsi construite définit une action de GL2 (K) sur b K. Son noyau est
le même que celui de µ e , c’est-à-dire Scal2 (K) et donc P GL2 (K) agit, par l’action
ω , de manière fidèle sur bK.
Corollaire-Définition ω̄ étant une action fidèle de P GL2 (K) sur bK, elle l’est pour tous les
sous-groupes de P GL2 (K). En se rappelant que PSL2 (K) s’injecte
dans P GL2 (K), on a donc une action fidèle de PSL2 (K) sur b
K.
Nous la nommerons également ω̄ , de même que ω est une action de
SL2 (K) sur b
K. De plus on nommera l’image de PSL2 (K) par ω̄ dans
K) l’ensemble des transformations homographiques de b
P erm( b K,
b
on le notera H( K) . Étant l’image d’un groupe par un morphisme,
il s’agit encore d’un groupe.
CLAIR
Remarques
Il s’agit là très certainement d’un abus de langage, puisque c’est, a priori, l’image de P GL2 (K) qui
devrait porter ce nom. Le fait est que l’on s’intéresse à P SL2 (K) pour ses propriétés de groupe
et que la technique choisie est justement de considérer l’action d’un point de vue “géométrique”.
Nous aurions pu maintenir l’étude des deux groupes en parallèle mais cela doublerait probablement
le nombre d’énoncés dans les deux parties qui vont suivre. En outre les propriétés essentielles de
PSL2 (K) telle que celle qui est démontrée dans le Lemme “Engendré Encore” restent apparemment
inatteignables pour P GL2 (K). Nous décidons donc de n’étudier plus que PSL2 (K).
Description de H K
d
Le but de cette partie est la découverte de quelques propriétés essentielles des homographies de b K.
Ses générateurs sont en tous cas d’un intérêt tout particulier. Munis des outils de cette partie nous
pourrons affronter sans trop de difficulté la démonstration de la simplicité des PSL2 (K). Commençons
par un lemme qui nous rappelle que nous avons refusé d’étudier tout P GLn (K).
2∗
Notation : On écrira K l’ensemble des carrés non-nuls du corps K.
Remarque
Le but de ce chapitre est donc d’étudier PSL2 (K) mais cela revient au même que d’étudier H( b
K)puisque
ce sont deux groupes isomorphes. Le travail va donc se faire géométriquement.
³ ´
Générateurs de H Kb Le groupe H( bK)est engendré par les éléments que voici :
∗
• des translations d’amplitude t ∈ K ¡1 ¢
τt : ∞ 7−→ ∞ τt = ω t
0 1
x 7−→ x + t
DEMO Pour un χ : x 7−→ ax+b b
cx+d ∈ H( K) il y a deux traitements possibles :
• soit c = 0 alors a · d = 1 donc a, d 6= 0 et d = a1 ; on a alors x 7→ ad · x + db = a2 · x + db
et ∞ 7→ ∞, mais alors χ a exactement le même comportememnt que τ b ◦ ηa2 et lui est
d
donc égal.
∗ ax+(b− c )
ad
−1 −1
• soit c 6= 0 et alors ∀ x ∈ K χ ◦ τ− d (x) = −c2 · x = c + c2 · x ,
= ac + bc−ad a 1
¡ −d ¢ c cx
χ ◦ τ− dc (0) = χ c = ∞ et χ ◦ τ− dc (∞) = c . a
DEMO Pour prouver ceci, nous avons besoin du petit lemme suivant :
Lemme Soit ϕ ∈ H( b
K) qui fixe 0 et ∞ alors ϕ est un homothétie de rapport ϕ(1)
¡ ¢ ¡ ¢
DEMO Puisque ϕ ∈ H( b K), on trouve ac db ∈ SL2 (K) avec ω ac db = ϕ
¡ ¢
Détaillons ac db sachant que ϕ fixe 0 et ∞ :
• ϕ(∞) = ∞ ⇔ c = 0
• ϕ(0) = 0 ⇔ db = 0 ⇔ b = 0
¡ ¢
Ainsi ac db est une matrice diagonale d’où :
¡ ¢ ¡ ¢
∀ x ∈ K ϕ(x) = ω a0 0b (x) = ad · x et ϕ(∞) = ω a0 0
b (∞) = ∞
et donc ϕ est bien une homothétie de rapport a
d = a
d · 1 = ϕ(1).
Q.E.D.
Pour prouver l’énnoncé de “Engendré Encore”, il nous suffira, en vertu du lemme précédent, de
montrer que :
τ−k ◦ ι ◦ τ− k1 ◦ ι ◦ τ−k ◦ ι applique 0 7−→ 0
∞ 7−→ ∞
1 7−→ k 2
Faisons donc les calculs :
τ−k ◦ ι ◦ τ− k1 ◦ ι ◦ τ−k ◦ ι(0) = τ−k ◦ ι ◦ τ− k1 ◦ ι ◦ τ−k (∞) = τ−k ◦ ι ◦ τ− k1 ◦ ι(∞) = τ−k ◦ ι ◦ τ− k1 (0)
= τ−k ◦ ι(− k1 ) = τ−k (k) = 0
= τ−k (k 2 + k) = k 2
Corollaire On a la relation suivante entre ι et τ1 qui nous dit que l’homothétie de rapport
1 = −12 = 12 est l’identité :
τ1 ◦ ι ◦ τ1 ◦ ι ◦ τ1 ◦ ι = Id et de même τ−1 ◦ ι ◦ τ−1 ◦ ι ◦ τ−1 ◦ ι = Id
Q.E.D.
2∗
Proposition Le sous-groupe des homothéties de H( b K)est isomorphe à (K , ·).
2 ∗ ¡ ¢
DEMO L’application qui associe à tout k 2 ∈ K la transformation ω k0 01 est : par
¡ ¢ ¡ 0 ¢ ¡ 0 ¢
k
Proposition ι est une involution. Le sous-groupe engendré par l’inversion hιi est isomorphe
à Z2
DEMO ι2 : ∞ 7−→ 0 7−→ ∞
0 7 → ∞ −
− 7 → 0
∗
x ∈ K 7−→ − x1 −7 → − −11 = x
x
Donc ι2 est bien la transformation identité ainsi ι 1 = ι.
Équivalence des similitudes Soit ρ ∈ H alors les trois assertions suivantes sont
équivalentes :
(i) ρ(∞) = ∞
(ii) ρ est l’image par ω d’une matrice triangulaire
supérieure.
2∗
(iii) ρ = τp ◦ ηk où p ∈ K et k ∈ K avec p = ρ(0)
et k = τ−p ◦ ρ(1).
DEMO ¡ ¢
(i) ⇔ (ii) Dans la définition de ω , on a ∀ ρ = ω ac db ∈ H( b K) ρ(∞) = ∞ ⇔ c = 0
et donc ρ(∞) = ∞ est équivalent à dire que ρ est l’image par ω d’une matrice
triangulaire supérieure.
¡ ¢
(ii) ⇒ (iii) Supposons que ρ = ω a0 db ∈ SL2 (K), alors, d’après la définition de ω , on a que
ρ(x) = ad · x + db et que ρ(∞) = ∞.
2∗
Or ad − b · 0 = 1 = ad donc a, d 6= 0 et d = a1 d’où ad = a2 ∈ K donc ρ(x) =
a2 · x + b · a ∀ x ∈ K.
Mais τb·A ◦ ηa2 envoie x ∈ K 7→ a2 · x + b · a et ∞ 7→ ∞ donc ρ = τb·a ◦ ηa2 puisque
ces deux transformations ont le même effet sur b K.
Définitions
Les transformations de H( bK) qui satisfont les trois conditions énnoncées dans le lemme ci-dessus sont
K) . On écrira H∞ ( b
appelées les similitudes de H( b K) l’ensemble des similitudes.
Énumération Dans le cas de corps finis il pourra s’avérer pratique de compter les similitudes,
voici une application d’énumération :
∗
ε : K × K2 −→ H∞ ( bK)
(p, k) 7−→ τp ◦ ηk
On montre ici que c’est une bijection. Toutefois, nous verrons dans le lemme
suivant qu’il ne s’agit pas d’un isomorphisme avec la structure groupe sur
2∗
K × K fournie par le produit cartésien.
DEMO Cette application est surjective puisque toute similitude ρ peut, grâce au lemme précédent,
s’exprimer comme τp ◦ ηk .
2∗
Pour l’injection, prenons (p, k) et (p0 , k 0 ) ∈ K × K donc ε(p, k) = τp ◦ ηk et ε(p0 , k 0 ) = τp0 ◦ ηk0 .
Supposons que ε(p, k) = ε(p , k ) et montrons qu’alors (p, k) = (p0 , k 0 ).
0 0
supposition
Calculons : p = τp (0) = τp ◦ ηk (0) = ε(p, k)(0) = ε(p0 , k0 )(0) = τp0 ◦ ηk0 (0) = τp (0) = p0
Mais alors, on a aussi : k = η (1) = τ ◦ τ ◦ η (1) = τ ◦ ε(p, k) = τ ◦ ε(p0 , k 0 )(1) = τ
k −p p k −p −p −p
p=p0
= τ−p0 ◦ ε(p0 , k 0 ) = τ−p0 ◦ τ−p0 ◦ ηk0 (1) = ηk0 (1) = k 0
On a donc montré que ε(p, k) = ε(p0 , k 0 ) ⇒ p = p0 et k = k 0 ⇔ (p, k) = (p0 , k 0 ).
à !
Sous-groupes normaux de H K
d
Dans cette partie nous voulons montrer que tout sous-groupe normal est soit trivial soit tout H( b K),
il va nous falloir, pour cela, passer par quelques calculs et, hélas, restreindre l’ensemble des corps
envisagés.
Lemme Nous avons trois sortes de générateurs de H( b K), voici deux façons de les permuter :
2∗
∀ p∈Kk∈K (i) ι ◦ ηk = η k ◦ ι
1 (ii) ηk ◦ τp = τp·k ◦ ηk
DEMO
(i) ι ◦ ηk : 0 7−→ 0 7−→ ∞ η k1 ◦ ι : 0 7−→ ∞ 7−→ ∞
∞ 7−→ ∞ 7−→ 0 ∞ 7−→ 0 7−→ 0
∗ ∗
x ∈ K 7−→ k · x7−→ − k·x 1
= k1 · − x1 x ∈ K 7−→ − x1 7−→ x1 · − x1
Donc ι ◦ ηk et η k1 ◦ ι ont le même effet sur bK, ces deux transformations sont donc égales.
(ii) τpk ◦ ηk : ∞ 7−→ ∞ 7−→ ∞ ηk ◦ τp : ∞ 7−→ ∞ 7−→ ∞
x ∈ K 7−→ k·x7−→ k·x+p·k=k·(x+p) x ∈ K 7−→ x+p7−→ k·(x+p)
Donc ces deux transformations agissent de la même manière sur b
K, elles sont donc égales.
Remarque
H( bK) peut être très grand, et il est très difficile de donner les propriétés d’une homographie quelconque
de bK. Par exemple la recherche d’un point fixe revient à la résolution d’une équation polynômiale du
second degré.. La classification que l’on établit de P SL2 (R) en géométrie hyperbolique est impossible
à reproduire pour n’importe quel corps puisque l’existance de points fixes est donnée par les zéros
d’un polynôme. ¡ ¢
Voici un petit exemple qui montre le problème : l’inversion ι = ω 01 −1 0 admet un point fixe si et
seulement si le corps admet une racine de −1. En effet ι : 0 7→ ∞ et ∞ 7→ 0 donc elle ne fixe pas 0 ou
∗ ∗
∞, de plus x ∈ K 7→− x1 alors x ∈ K est fixe si et seulement si x =− x1 i.e. x 6= 0 et x2 = −1.
Or il y a beaucoup de corps où −1 n’est pas carré, par exemple, Q, F7 ou F27 . . .
Nous allons choisir la technique suivante : on s’intéresse aux similitudes dans les sous-groupes normaux
de H( bK)et ceci suffira pour tout reconstruire.
Définition
Pour prouver les résultats qui suivent, il va falloir restreindre les corps
³ ∗envisagés
´ : on dira d’un corps
2
K qu’il possède suffisemment de carrés s’il existe dans le groupe K , · un élément d’ordre > 2.
Portée Tentons maintenant d’examiner l’orbite d’une quelconque similitude par l’action de con-
jugaison de l’ensemble des similitudes : dans cette proposition, on obtient que si on a
une similitude non triviale, elle peut être décomposée d’après le lemme de description
2∗
des similitudes τa ◦ ηr avec (a, r) ∈ K × K , alors l’application d’action de conjugaison :
∗
κ : K × K2 −→ H∞ ( bK)
−1
(p, k) 7−→ (τp ◦ ηk ) ◦ (τa ◦ ηr ) ◦ (τp ◦ ηk )
n o n o
2∗
a comme image : τl·a |l ∈ K si r = 1 et τq ◦ ηr |q ∈ K si r 6= 1.
Il nous reste maintenant à voir qu’ainsi viennent toutes les translations désirées. Il est temps de
séparer les deux cas pour examiner l’image de l’application :
∗
ϕ : K × K2 −→ K
(p, k) 7→ 1
k · (a + p(r − 1))
a + (q − a) = q ; donc dans cas, ϕ admet n’importe quel q ∈ K dans son image et donc
n’importe que τq ◦ ηk est atteint par κ (avec le k fixé).
2∗ 2∗
• Si r = 1, a 6= 0, κ(p, k) devient τ ak ◦ η1 = τ ak . Pour tout l ∈ K , on peut trouver k ∈ K
(en fait k1 ) ; tel que k1 = l alors toute translation τa·l est atteinte par κ et on a bien le résultat.
DEMO Soit a 6= 0 l’amplitude de la translation non-triviale qu’on a trouvée dans H∞ puisque H est
un sous-groupe on a déjà les translations τa et τ−a = τa1 . De plus, on a vu dans le lemme de
2∗
conjugaison que ∀ k ∈ K ηk ◦ τa ◦ η k1 = τak .
Quelle que soit la translation d’amplitude p 6= ±a que l’on cherche, le lemme nous donne
2∗
l’existence de e, f ∈ K tels que e − f = ap . Soient alors les translations :
Résumé Prenons un corps qui n’est pas de caractéristique 2 et qui a suffisemment de carrés,
soit H un sous-groupe normal de H( b K). Par la proposition, nous savons l’existence
d’une similitude non-triviale, disons τa ◦ ηk dans H. Par l’étude de la portée de la
conjugaison de cette transformation, on sait que :
- si k 6= 1 on a, par conjugaison, tout l’ensemble {τq ◦ ηk |q ∈ K} dans H. Choi-
∗ ∗
sissons q ∈ K et p ∈ K en sorte que p − q 6= 0 (suffisemment de carrés).
Puisque H est un sous-groupe, on a donc :
(τp ◦ ηk ) ◦ (τq ◦ ηk ) 1 = τp ◦ ηk ◦ η k1 ◦ τ−q = τp−q ∈H
Puisque p − q est non nul, on a donc une translation non-triviale ; enfin par la
suffisance nous pouvons donc affirmer que toutes les translations se trouvent dans H ;
en effet, H ∩ H∞ ( b K) est encore un sous-groupe et il est normal puisque le conjugué
d’une similitude par une similitude reste une similitude.
- si k = 1, on a déjà une translation non-triviale ; ici, comme au tiret précédent,
on a que H ∩ H∞ ( b K) est un sous-groupe normal dans H∞ ( b K) ; enfin, grâce à la
suffisance on trouve toutes les translations.
Donc, tout sous-groupe normal contient toutes les translations.
CLAIR
Théorème Soit K un corps de caractéristique non 2 et qui a suffisamment de carrés alors tout
sous-groupe normal de H( b K) est soit trivial, soit l’entier de H( b
K).
En bref H( b
K) est simple et, par conséquent, PSL2 (K) est simple également.
DEMO On a vu que si H est un sous-groupe normal non-trivial de H( b K) alors il contient toutes les
translations (Résumé) et l’inversion (Cadeau). Or, dans Engendré encore, on prouve que toute
homothétie est produit d’inversions et de translations ; tous les produits de cette nature étant
dans H, on a donc toutes les homothéties dans H.
Enfin, le premier résultat d’engendrement nommé Générateur de H( b K) montrait que tout élément
b
de H( K) était produit d’homothéties, translations et de l’inversion ; donc vu que les translations,
les homothéties et l’inversion sont dans H, tout élément de H( bK) est dans H et donc H = H( b K).
Graphes de Cayley
Ce chapitre est une reformulation combinatoire de la théorie des revêtements pour les graphes. Un
intérêt tout spécial est porté sur les graphes de Cayley donnés par la présentation d’un groupe. Le but
final est de développer un outil “artisanal” pour déterminer la présentation d’un groupe. Cet outil
sera utilisé dans le chapitre suivant.
Les premières définitions et théorèmes sont extraits de Lyndon-Schupp (1977).
Définition
On appellera graphe un quadruplet (S, A, ε, ι) où
• S (les sommets ) et A (les arêtes ) sont des ensembles quelconques.
• L’application d’extrêmités ε va de A −→ S × S . On dira qu’un arête a va de p à q si ε(a) = (p, q).
La donnée de ε revient à la donnée de deux applications α et β : A −→ S en définissant ε = (α, β ).
• ι : A −→ A ( l’application d’inverse ) est une involution telle que ε(a) = (p, q) ⇒ ε(ι(a)) = (q, p)
(ou, de manière équivalent, α ◦ ι = ω .
Soit C = (S, A, ε, ι). Pour chaque S 0 ⊂ S et A0 ⊂ A, en sorte que ε(A0 ) ⊂ S 0 × S 0 et ι(A0 ) ⊂ A0 , le
quadruplet (S 0 , A0 , ε|A0 , ιA0 ) est un graphe et on l’appellera sous-graphe de C .
Étant donnés deux graphes (S, A, ε, ι) et (S 0 , A0 , ε0 , ι0 ), soient fS : S −→ S 0 et fA : A −→ A0 , on appellera la
paire (fS , fA ) morphisme de graphe si elle préserve l’incidence et les inverses, c’est-à-dire que, pour chaque
a dans A :
ε(a) = (p, q) ⇒ ε0 (fA (a)) = (fS (p), fS (q)) c’est-à-dire α0 ◦ fA = fS ◦ α et ω 0 ◦ fA = fS ◦ ω
ι0 ◦ fA = fA ◦ ι
Un morphisme de graphe (fS , fA ) sera nommé un isomorphisme de graphe si fS et fA sont des bijections.
La paire (fS1 , fA1 ) est alors également un morphisme de graphe. Cela se montre en utilisant directement les
conditions pour que (fS , fA ) soit un morphisme de graphe :
Lemme Soit C un graphe non-vide. L’ensemble des sous-graphes de C qui sont des arbres peut être
ordonné partiellement, ainsi (Zorn), on peut trouver un arbre maximal dans C qui, si C est
connexe, contient tous les sommets du graphe.
DEMO On parlera d’arbre dans C au lieu de sous-graphe de C qui est un arbre. Remarquons d’abord
qu’il existe au moins un arbre dans C : le graphe étant non-vide, on peut trouver un sommet
s, le graphe composé de ce seul sommet est déjà un arbre. Prenons T 0 = (S 0 , A0 , ε0 , ι0 ) et
T 00 = (S 00 , A00 , ε00 , ι00 ) deux arbres dans C. On dira que T 0 est inclus dans T 00 (on notera T 0 ≺ T 00 )
si A0 ⊂ A00 (inclusion stricte). On a, dans ce cas, que T 0 est un sous-graphe de T 00 puisque
(connexité) S 00 = ω (A00 ) ⊂ ω (A0 ) = S 0 et ε00 = ε|A00 = (ε|A0 ) |A00 = ε0 |A00 .
Outil Réciproquement, si OM = (T, B, ε|B , ι|B ) est un sous-graphe simplement connexe de (S, A, ε, ι)
tel que T = S alors (T, B, ε|B , ι|B ) est un arbre maximal.
0
DEMO Supposons que OM n’est pas maximal, alors il existerait un arbre OM = (T 0 , B 0 , ε|B 0 , ι|B 0 ) tel
. B. Puisque T contient tous
que B ⊂ B 0 et B 6= B 0 . Soit alors une arête b un élément de B 0 −
les sommets de (S, A, ε, ι), on a α(b) et ω (b) ∈ T et donc il existe un unique chemin réduit dans
0
OM allant de α(b) et à ω (b). Et, puisque OM est un sous-graphe de OM , ce chemin est réduit
0
dans OM . Puisque OM il est donc l’unique chemin réduit allant de α(b) à ω (b). De plus ce
chemin est différent du chemin composé l’unique arête b, puisqu’il est dans OM alors que b est
0 .
dans B − B, en outre, le chemin b est réduit. On a donc deux chemins réduits distincts joignant
α(b) à ω (b). Absurdité !
Théorème Pour n’importe quel graphe C connexe, le π1 (C, s) est un groupe libre. De plus, si
TM = (SM , AM , ε|AM ι|AM ) est un arbre maximal dans C, on a une bijection entre
A−. A et X où X est une base famille symétrique du groupe libre π (C, s).
M 1
DEMO Définissons ϕ une application allant de A dans l’ensemble des chemins depuis s qui a tout a ∈ A
associe l’unique chemin réduit ϕ(a) de TM joignant s à α(a). De même, on définit ϕ0 (a) comme
l’unique chemin réduit dans TM joignant ω (a) à s ; on adopte ici la convention d’écrire ι(a1 . . .an )
Donc tout élément de π1 (C, s) est exprimable comme produit d’éléments de χ(A). On appellera
X l’ensemble χ(A)− . {[∅]}. On le munit de l’opération d’inverse suivante : χ(a) 1 = χ ◦ ι(a).
Vérifions alors que cela correspond à l’opération d’inverse dans le groupe fondamental :
χ(ι(a)) = [ϕ(ι(a)) ι(a)ϕ0 (ι(a)] = [ι(ϕ0 (a)) ι(a) ι(ϕ(a))] = [ι(ϕ(a) ā ϕ0 (a))] = [ϕ(a) ā ϕ0 (a)] 1
Ainsi donc X est un ensemble symétrique engendrant π1 (C, s). On observe ensuite que χ(a) = [∅]
si a est dans AM , en effet, la boucle ϕ(a) ā ϕ0 (a) n’est composée que d’arêtes dans TM , il s’agit
donc d’une boucle dans TM . Or TM est simplement connexe, ainsi χ(a) est simplifiable dans TM
en ∅ ; puisque TM est un sous-graphe de C, on peut dire que les simplifications peuvent alors se
faire dans C et donc a ∈ AM ⇒ χ(a) = [∅]. On a donc que X = χ(A)− . {[∅]} = χ(A− .A )
M
Pour montrer que π1 (C, s) est bien un groupe libre, il nous faut encore montrer que chaque mot
sur l’aphabet X qui représente un élément trivial est un mot simplifiable.
Supposons en effet qu’il y ait une suite d’arêtes (ai )ni=1 tel que χ(a1 ) . . . χ(an ) = [∅]. Donc
la boucle M = ϕ(a1 ) ā1 ϕ0 (a1 ) . . . ϕ(an ) ān ϕ0 (an ) serait simpifiable en ∅. Mais les arêtes
ai sont dans A− . A tandis que les arêtes des ϕ(a ) et ϕ0 (a ) sont dans A ainsi donc on ne
M i i M
pourrait simplifier que les ai entre eux et les ϕ(ai ) et ϕ0 (ai ) entre eux. D’où ϕ0 (ai ) ϕ(ai ) ∅, i.e.
on aurait α ◦ ϕ0 (ai ) = ω ◦ ϕ(ai+1 ). Donc M serait simplifiable en a1 . . .an qui lui-même serait
encore simplifiable en ∅ donc on aurait un i tel que ai = ι(ai+1 ) mais alors χ(ai+1 ) = χ(ai ) 1 et
donc le mot serait simplifiable dans l’aphabet symétrique X.
Afin d’obtenir la bijection, il convient alors de montrer que χ est injective : prenons a et b
deux arêtes de A− . A et supposons que χ(a) = χ(b). On aurait alors que χ(a) χ(b) 1 =
M
χ(a) χ(ι(b)) = [∅] et donc, d’après le raisonnement précédent, ab 1 ∅ i.e. a = b. Ainsi χ est
injective et donc bijective de A−. A dans X.
M
Revêtement universel
Désormais, nous ne considèrerons que les graphes connexes. Soit C = (S, A, ε, ι) un graphe. On choisit
un sommet s ∈ S. On définit Cs comme l’ensemble des chemins partant de s. Rappelons que l’on appelle
chemin les suites finies d’arêtes qui se suivent et que l’on a égalité de deux chemins a1 . . .an avec b1 . . .bm si
et seulement si m = n et ai = bi ∀ i = 1. . .n. Adoptons la convention suivante : si± p = a1 . . .an , on écrira
ω (p) au lieu de ω (an ) et α(p) au lieu de α(a1 ). On définit Se comme le quotient Cs .
On définit alors l’ensemble Ae comme :
n o
e = ([p], a) ∈ Se × A|ω (p) = α(a)
A
L’incidence se définit comme : ε e et ω
e([p], a) = ([p], [p a]), on définit donc α e.
Alors on pose eι : A e −→ A e
([p], a) 7−→ ([p a], ι(a))
En effet p a est un chemin
³ (car´ ω (p) = α(a)) et ([p a], ι(a)) est une arête puisque ω (p a) = ω (a) = α ◦ ι(a).
e e e
Le quadruplet C = S, A, ε, eι est alors un graphe puisque :
e
Lemme Le graphe C e du revêtement universel d’un graphe C est un arbre, c’est-à-dire qu’il est sim-
plement connexe.
DEMO Prenons une boucle A1 . . .An non triviale en [∅]. Puisque c’est une boucle, on aurait α e (A1 ) = [∅]
et ωe (An ) = [∅]. Appelons ([pi ], ai ) les arêtes successives, donc, puisque A1 . . .An est un chemin, on
a ∀ i = 1. . .n − 1 que ω e (Ai ) = [pi ai ] = αe (Ai+1 ) = [pi+1 ] ; or [p1 ] = [∅] ainsi [pi ] = [a1 . . .ai−1 ].
Alors, puisque A1 . . .An est une boucle ω e (A1 . . .An ) = [pn an ] = [a1 . . .an ] = [∅]. Donc le chemin
a1 . . .an est équivalent à ∅ dans C.
Ainsi, si C e n’était pas simplement connexe, on pourrait trouver une boucle A1 . . .An en [∅] qui
serait un chemin réduit (eι(Ai ) 6= Ai+1 pour i = 1. . .n − 1) et non trivial (n > 0). Alors, en
vertu de la bijection locale ρ au points ω e (Ai ), on aurait que ι(ai ) 6= ai+1 pour i = 1. . .n − 1
donc le chemin a1 . . .an serait un chemin réduit dans C et non trivial, donc a1 . . .an 6 ∅ et
e (A1 . . .An ) = [a1 . . .an ] 6= [∅] donc A1 . . .An ne serait pas une boucle. Absurdité.
ω
Définition
Soit (σ , ρ) un revêtement entre C et C 0 . On appelle transformation de revêtement un isomorphisme de
graphe (τS , τA ) de C dans C en sorte que σ ◦ τS = σ et ρ ◦ τA = ρ. Il est clair que l’ensemble de ces
transformations muni de l’opération de composition est un groupe.
Graphes de Cayley
Le propos de cette partie est de définir un graphe associé à un groupe qui nous permettra de “visualiser” le
groupe. Nous commencerons notre étude par celle de graphes dits génériques, une propriété qui est conservée
par revêtement. Puisque le but de ce chapitre est de donner un outil pour montrer qu’un groupe admet la
présentation qu’on attend, nous allons réduire ce problème à la question de savoir si un graphe est isomorphe
au graphe de Cayley d’un groupe. Pour ce, nous allons étudier les revêtements universels d’un graphe de
Cayley pour passer, dans la partie suivante, aux revêtements d’un graphes sur les tous petits graphes.
Soit G un groupe et X un ensemble symétrique de générateurs (i.e. X engendre G et X 1 ⊂ X). On appellera
graphe de Cayley le graphe C(G, X) = (G, G × X, εG , ι) donné comme : l’ensemble des sommets est G,
l’ensemble des arêtes AG est G × X. On construit alors εG (g, x) = (g, g · x) et ι(g, x) = (g · x, x 1 ). Il s’agit
bien d’un graphe puisque :
αG ◦ ι(g, x) = αG (g · x, x 1 ) = g · x = ωG (g, x) et ωG ◦ ι(g, x) = ωG (g · x, x 1 ) = g · x · x 1 = g = αG (g, x)
De plus C(G, X) est connexe : en effet, prenons g et h deux sommets de C(G, X). Puisque G est engendré
par X, on peut trouver x1 , ..., xn ∈ X en sorte que g 1 · h = x1 · . . . · xn . Alors, la suite :
On dira d’un graphe qu’il est générique de degré p si de chaque sommet partent le même nombre d’arêtes.
Lemme Tout graphe de Cayley C(G, X) = (G, G × X, ε, ι) est un graphe générique de degré |X|.
DEMO En effet, on a, pour tout g ∈ G que l’ensemble Eg des arêtes partant de g est :
Eg {(f, x) ∈ G × X|f = α(f, x) = g} = {g} × X
Donc Eg est en bijection avec Ef via hgf : (g, x) 7−→ (f, x).
Lemme Pour que le revêtement universel d’un graphe soit un arbre générique de degré p, il faut et il
suffit que le graphe soit générique de degré p.
Corollaire Le revêtement universel d’un graphe de Cayley C(G, X) est un arbre générique de degré
|X|, il est donc isomorphe au graphe de Cayley du groupe libre C(FX , X). CLAIR
Bouquets et catalogues
Tous les isomorphismes donnés jusqu’à présent sont implicites. Afin de pouvoir donner des isomorphismes
explicites et des critères implicites nous allons introduire le catalogage, c’est-à-dire une nomination des arêtes
qui nous permettra de passer d’un graphe à un autre le long de chemins.
La base de l’outil que nous allons développer est la proposition suivante qui sera, au fur et à mesure du
développement, transformée en une vérification en un nombre fini d’étape (pour des graphes finis).
Corollaire Soit X un ensemble symétrique (i.e. muni d’une involution ι), alors il existe un graphe
composé d’un seul sommet o et ayant X comme ensemble des arêtes. Un tel graphe sera
appelé bouquet à base |X| .
Ce graphe a un revêtement universel générique de degré |X| et pour n’importe quel graphe
C générique de degré |X|, on peut trouver un revêtement de C dans le bouquet à base
|X|.
DEMO Ce graphe bouquet est défini comme suit : l’ensemble des sommets ne contient qu’un élément,
disons o, l’ensemble des arêtes est X et l’on définit ε(x) = (o, o), l’inverse ι est déjà défini
Définition
Un graphe générique de degré |X| muni d’un revêtement (µC , νC ) sur BX sera dit catalogué par (µC , νC ) .
De même si C et D sont deux graphes génériques de même degré |X| et si (θS , θA ) : C −→ D, on dira que
le morphisme (θS , θA ) est catalogué si µD ◦ θS = µC et νD ◦ θA = νC .
³ ´1 ³ ´
hx en composant : (ρC |Es ) ◦ νC |EρC (s) ◦ νC |EρC (x) ◦ (ρC |Ex ) enfin l’on obtient ky en
1
³ ´1 ³ ´ ¡ ¢
composant : (ρD |Et ) ◦ νD |EρD (t) ◦ νD |EρD (y) ◦ ρD |Ey . Alors l’image d’une arête a de
1
Ce était donnée par une composition de hx de e et de ky , or ces bijections préservent l’image par
les ν ◦ ρ. En effet, on voit que νD ◦ ρD ◦ e = νC ◦ ρC , que νC ◦ ρC ◦ hy = νC ◦ ρC et que
νD ◦ ρD ◦ ky = νD ◦ ρD . Ainsi l’isomorphisme (θS , θA ) construit au moyen de ces bijections est
tel que νD ◦ ρD ◦ θA = νC ◦ ρC .
Lemme Soit C = (S, A ; ε, ι) un graphe catalogué par un revêtement (µC , νC ) de C dans un bouquet
à base symétrique X, alors C est générique et on a une bijection wC de l’ensemble des
mots sur l’alphabet X vers l’ensemble des chemins dans C partant de s. Cette bijection est
caractérisé par : wC1 (a1 . . .an ) = νC (a1 . . .an ) qui est, définissons-le, νC (a1 ). . .νC (an ).
De plus, si D est catalogué (µD , νD ) de D sur BX et que (λ, τ ) est un morphisme de graphe
de C dans D en sorte que (λ, τ ) est catalogué alors τ ◦ wC = wD . Une telle application sera
appelée une alphabétisation .
DEMO En vertu du revêtement, il est clair qu’on a une bijection locale br entre l’ensemble X des arêtes
qui partent de o et l’ensemble Er des arêtes qui partent de r, explicitement c’est (νC |Er ) . Ainsi
1
C est générique.
¡ ¢
w0 ◦ wC (x1 . . .xn ) = w0 bs (x1 ). . .bω (an−1 ) (xn ) = νC ◦ bs (x1 )). . .νC ◦ bω (an−1 ) (xn ) = x1 . . .xn
Pour prouver la seconde assertion, considérons a1 . . .an = bC (x1 . . .xn ) un chemin de C. Ce que
l’on cherche à prouver est τ ◦ wC (x1 . . .xn ) = wD (x1 . . .xn ) or, en vertu de l’inverse de wC :
νD ◦ τ ◦ wC (x1 . . .xn ) = νC ◦ wC (x1 . . .xn ) = x1 . . .xn
La bijection est valable pour n’importe quel graphe ayant un revêtement sur BX . νD comme
application des chemins de D dans les chemins de BX est l’inverse de wD et donc on a que :
τ ◦ wC (x1 . . .xn ) = wD (x1 . . .xn )
Ceci étant valable pour n’importe quel mot x1 . . .xn , on a bien τ ◦ wC = wD .
Corollaire Soit C(G, X) un graphe de Cayley alors C(G, X) est catalogué par µ : g 7−→ o et
ν : (g, x) 7−→ x sur le bouquet à base X. Alors, pour chaque mot x1 . . .xn sur l’alphabet
X:
ω ◦ wC (x1 . . .xn ) = x1 · . . . · xn ∈ G
DEMO Le catalogage est clair. On choisit s = e, l’élément neutre de G. Si x1 . . .xn est un mot dans
l’alphabet X alors
wC (x1 . . .xn ) = (e, x1 )(e · x1 , x2 ). . .(e · x1 · . . . · xn−1 , xn )
Et donc ω ◦ wC (x1 . . .xn ) = ω (e · x1 · . . . · xn−1 , xn ) = e · x1 · . . . · xn = x1 · . . . · xn .
Lemme Soient C et D deux graphes génériques de même degrés |X| catalogués par les revêtements :
(µC , νC ) : C −→ BX et (µD , νD ) : D −→ BX
Alors on a un revêtement (σ , ρ) : C −→ D si pour chaque mot x1 . . .xn tel que wC (x1 . . .xn )
est une boucle de C, wD (x1 . . .xn ) est une boucle de D.
On vient donc de montrer que si les hypothèses sont vérifiées, on a θS (π1 (C, s)) ⊂ θ1 (D, t), la
proposition de base nous permet alors de dire qu’il y a un revêtement de C dans D.
Corollaire Soit C et D deux graphes génériques de même degrés |X| catalogués par les revêtements :
(µC , νC ) : C −→ BX et (µD , νD ) : D −→ BX
Et appelons TM = (SM , AM , ε|AM , ι|AM ) l’arbre maximal. On définit pour chaque arête
a, ϕ(a) comme l’unique chemin réduit de l’arbre maximal allant de s à α(a) et ϕ0 (a)
comme l’unique chemin réduit de l’arbre maximal allant de s à ω (a).
Alors on a un revêtement (σ , ρ) : C −→ D si pour chaque a ∈ A on a que x1 . . .xn =
νC ◦ χ(a) = νC (ϕ(a) a ϕ0 (a)) est tel que wD (x1 . . .xn ) est une boucle de D.
DEMO Ce résultat est évident dans la mesure puisque le π1 (C, s) est engendré par les [ϕ(a) a ϕ0 (a)]
pour a ∈ A− . M et puisque θ |
S π1 (C,s) est un morphisme de groupe.
Corollaire Prenons C(G, X) un graphe de Cayley et soit D = (S, A, (α, ω ), ι) un graphe générique de
degré |X| catalogué par (µC , νC ) : D −→ BX , soit enfin TM = (SM , AM , (α, ω )|AM ),ι|AM
un arbre maximal dans D alors on a un revêtement de D sur C(G, X) si pour toute arête,
a ∈ A− . A le mot x . . .x = w 1 (χ(a)) est tel que x · . . . · x = e, l’élément neutre dans
M 1 n C 1 n
G.
De plus si a ∈ A− . A satisfait cette condition alors l’arête ι(a) la satisfait aussi.
M
DEMO En effet, on a montré que, dans un tel cas, ωC ◦wC (x1 . . .xn ) = x1 ·. . .·xn ∈ G ainsi wC (x1 . . .xn )
est une boucle de C = C(G, X) si et seulement si x1 · . . . · xn = e.
Dès lors, si pour chaque a ∈ A− . A le mot x . . .x = w 1 ◦ χ(a) est tel que x · . . . · x = e on a
M 1 n C 1 n
donc que wD (x1 . . .xn ) est une boucle. Le corollaire précédent nous permet alors de dire qu’on a
un revêtement de D dans C(G, X).
La seconde assertion est très simple à vérifier :
χ(ι(a)) = ϕ ◦ ι(a) ι(a) ϕ0 ◦ ι(a) = ι(ϕ0 (a)) ι(a) ι(ϕ(a)) = ι(χ(a))
Ainsi donc le mot x1 . . .xn = wC1 ◦ χ(ι(a)) est le mot xn1 . . .x11 et donc, dans G il donne (x1 ·. . .·xn ) 1
qui si x1 · . . . · xn vaut l’élément neutre, sera aussi l’élément neutre.
2 2∗
DEMO Remarquons d’abord que F7 = {0, 1, 2, 4} et donc que F7 = {1, 2, 4}. Appliquons alors le corol-
laire de l’équivalence des similitudes qui énumère les similitudes, il nous donne une bijection :
∗
ε : F7 × F2 −→ H∞ (bF7 )
7
(p, k) 7 → τp ◦ ηk
−
³ ∗´
Il y a donc bien Card (F7 ) · Card F7 = 7 · 3 = 21 similitudes dans H(bF7 ). Mais l’action de
2
H(bF7 ) sur bF7 est transitive, un petit théorème de théorie des groupes nous dit donc que :
³ ´ transitivité ³ ´
Card H(bF7 )) = Card (Stab(∞)) · Card (Orbite(∞)) = Card H∞ (bF7 ) · Card (F7 ) = 21 · 8 = 168
b
D’après ¡ 0 1 ¢ Engendré encore, on sait que PSL2 (F7 ) = H( F7 ) est engendré par τ =
¡ 1 1 ¢ la proposition
ω 0 1 et ι = −1 0 . Enfin les relations sont vérifiées grâce à cette même proposition et grâce
aux isomorphismes (< ι >≈ F2 et < τ >≈ F7 ).
Enfin, le corps F7 n’est pas de caractéristique 2 puisque 2 n’est pas congru à 0 modulo 7. On
2∗
a³ vu que
´ F7 = {1, 2, 4} or 2 · 2 = 4 6= 1 donc 2 est un élément d’ordre > 2 dans le groupe
2∗
F7 , · , on conclut donc que F7 a suffisemment de carrés. Le théorème final nous dit donc que
H(bF7 ) ≈ PSL2 (F7 ) est un groupe simple.
Corollaire Sachant que H(bF7 ) est engendré par τ et ι on a déjà un morphisme surjectif du groupe
libre < τ , ι > sur H(bF7 ). Sachant, de plus, que les relations τ 7 = ι2 = (τ ι)3 sont vérifiées,
ce morphisme va passer au quotient pour donner un morphisme (surjectif toujours) :
< τ , ι|τ 7 = ι2 = (τ ι)3 = 1 > >>H(bF7 ) ≈ PSL2 (F7 )
CLAIR
Nous allons maintenant nous intéresser à un sous-groupe de PSL2 (F7 ) qui est bien connu. Celui-ci va nous
permettre d’acquérir la dernière relation nécessaire. Commençons par le décrire, ensuite, nous verrons
comment l’injecter.
24 sommets. En résumé :
Sommets(D) >U
> > S4
>
Le groupe alterné A4 est le noyau du morphisme de signature sur les éléments de S4 , c’est-à-dire
l’ensemble des permutations qui s’expriment comme un produit d’un nombre pair de transposi-
tions. Il s’agit donc d’un sous-groupe d’indice 2, il contient donc exactement 12 éléments. Tout
d’abord, il est clair que les deux permutations suivantes sont paires, puisqu’elles sont produits
de deux transpositions :
α = (123) = (31)(21) γ = βαβα = (12)(34)
Pour montrer qu’elles engendrent A4 donnons, comme précédemment, l’expression de chaque
permutation paire en termes de ces générateurs :
1234 1234
1234 = () = αα 1 = () 1342 = (24)(23) = α 1 γ = (234)
1234 1234
1423 = (42)(43) = γα = (243) 2143 = (12)(34) = γ = (12)(34)
1234 1234
2314 = (13)(12) = α = (123) 2431 = (14)(12) = γα γ = (124) 1
1234 1234
3124 = (12)(13) = α 1 = (132) 3241 = (14)(13) = αγ = (134)
1234 1234
3412 = (13)(24) = γαγα 1 = (13)(24) 4132 = (12)(14) = γαγ = (142)
1234 1234
4213 = (13)(14) = γα 1
= (143) 4321 = (14)(23) = αγα 1 = (14)(23)
La première relation énnoncée a été montrée
(124)
auparavant, la seconde : vient directement α
(14)(23)
γ
de la première partie de ce lemme :
(βαβα)2 = (βαβα)(βαβα) = (βα)4 = 1
(134)
Reste à montrer que ce sont bien là toutes
les relations. On procède de même qu’avant
(123)
en traçant E le graphe que l’on suppose être
le graphe de Cayley du groupe V donné par
la présentation. On montre en annexe que (132)
Id
ce graphe © admet ªun revêtement au dessus (13)(24) (143)
de C(V, α, α 1 , β ). Ce graphe contient 12 (234) (12)(34)
DEMO Sachant que dans S4 , A4 est engendré par α et βαβα, la stratégie consiste à trouver β étant
donnés α et βαβα, en fait, il suffirait de trouver une “racine carrée” de βαβα qu’il suffira de
multiplier à droite par α 1 pour obtenir β .
On a que 2 est l’élément de F7 dont le carré est 4, exprimons en détails le générateur γ : µ(γ ) =
µ(βαβα) = η4 ◦ ι = τ−2 ◦ ι ◦ τ− 12 ◦ ι ◦ τ−2 ◦ (ι ◦ ι). Or − 12 = −4 = (−2) + (−2) et −2 = 5, alors
µ(γ ) = τ5 ◦ ι ◦ τ5 ◦ τ5 ◦ ι ◦ τ5 = (τ5 ◦ ι ◦ τ5 )2 qui serait µ(βα)2 . On aurait alors µ(βα) = τ5 ◦ ι ◦ τ5 ,
ainsi le bon candidat pour notre µ(β ) devrait être µ(βαα 1 ) = µ(βα) ◦ µ(α) 1 = τ5 ◦ ι ◦ τ ◦ η4 .
Acceptons-le. Pour que ce soit un bon, on vérifie alors que les deux relateurs énnoncés vérifient
les relations de S4 : l’égalité µ(α)3 = 1 a déjà été vue plus haut ; l’égalité µ(βα)4 = 1 vient
de µ(βα)4 = µ(βαβα)2 = 1 comme on l’a montré précédemment. Il reste à vérifier que le
candidat µ(β ) est bien d’ordre 2 :
commutation
µ(β )2 = (τ5 ◦ ι ◦ τ ◦ η4 ) ◦ (τ5 ◦ ι ◦ τ ◦ η4 ) = τ5 ◦ ι ◦ η4 ◦ ι ◦ τ ◦ η4
idem isomorphismes idem
= τ5 ◦ ι ◦ ι ◦ τ 1 ◦ η 1 ◦ η4 τ5 ◦ τ2 = 1
=
4 4
On vient donc de montrer que l’on peut appliquer les générateurs α et β de S4 sur des éléments
µ(α) et µ(β ) qui satisfont aux mêmes relations que α et β , on a donc étendu µ en un morphisme
surjectif :
µ : S4 ≈< α, β |α3 = β 2 = (βα)4 = 1 > >
> < τ ◦ η2 , τ5 ◦ ι ◦ τ ◦ η4 >⊂ H(bF7 )
Corollaire On peut trouver des éléments d’ordre 4 dans H(bF7 ), un sympathique exemple est τ 3 ι.
DEMO Par le fait que le µ est un homomorphisme de S4 dans H(bF7 ), on peut dire que les images
des éléments d’ordre 4 dans S4 seront, dans H(bF7 ) à la puissance 4, des éléments triviaux.
Typiquement, on a que µ((1423)) = µ(βα) = τ5 ◦ ι ◦ τ5 est d’ordre 4. C’est-à-dire que :
1 = (τ5 ◦ ι ◦ τ5 )4 = (τ5 ◦ ι ◦ τ5 ) ◦ (τ5 ◦ ι ◦ τ5 ) ◦ (τ5 ◦ ι ◦ τ5 ) ◦ (τ5 ◦ ι ◦ τ5 )
= τ2 ◦ (τ3 ◦ ι) ◦ (τ3 ◦ ι) ◦ (τ3 ◦ ι) ◦ (τ3 ◦ ι) ◦ τ5 = τ2 ◦ (τ3 ◦ ι)4 ◦ τ5
ismorphismes ismorphismes idem
Dès lors, on peut dire que : (τ 3 ◦ ι)4 = (τ3 ◦ ι)4 = τ21 ◦ τ51 = τ5 ◦ τ 2 = 1
On vient donc de trouver un élément d’ordre 4 de H(bF7 ) un peu plus simple que ceux de µ(S4 ).
Sommets(F ) >
> H(bF7 )
H >
>
³ ´
168 = Card(Sommets(F )) ≥ Card(H) ≥ Card H(bF7 ) = 168
Le morphisme surjectif ne peut donc être qu’un isomorphisme et la conclusion est vraie. De plus
le graphe dessiné est bien le graphe de Cayley de H(bF7 ).
n
M
h
a
d
g
o
e
N
C
R
f
m
D
P
k
l
i
E
T
W
F
V
c
X
b
Z
B
Y
C
n
s
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E
F D
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m
l
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k
G
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i
H
K J
I
J
K
L
L
f
M
h
O
e
W
g
d
N
X
P
S
Q
A
b
c
Z
B
V
R
a
H
S
Définition
J’appellerai normalisateur de Γ , et je noterai N l’ensemble des difféomorphismes I de E en sorte que
I ◦ Γ = Γ ◦ I. Ce qui revient à dire que I ∈ N si et seulement si :
∀ G ∈ Γ ∃H ∈ Γ tel que G ◦ I = I ◦ H et ∀ H ∈ Γ ∃G ∈ Γ tel que I ◦ H = G ◦ I
DEMO Cela est tout à fait clair puisque π ◦ I = π ◦ J implique que π ◦ I ◦ J 1 = π et donc que I ◦ J 1 ∈ Γ
ainsi il existe G ∈ Γ tel que I = G ◦ J.
Sachant que α(F ) est bijective, on a donc montré que α(F ) est un difféomorphisme.
F G
E −→ E −→ E Il reste alors à voir que α : N −→ Dif f (B) est un morphisme
de groupe. Soient F et G deux éléments de N alors F ◦G ∈ N
π π π par définition. On a alors le diagramme suivant qui, encore
y y y une fois est commutatif en vertu de la définition de α(F ). On
a donc π ◦ F = α(F ) ◦ π et π ◦ G = α(G) ◦ π ainsi :
α(F ) α(G)
B −→ B −→ B
α(F ◦ G) ◦ π = π ◦ (F ◦ G) = α(F ) ◦ π ◦ G = α(F ) ◦ α(G) ◦ π
Puisque π est surjective, α(F ◦ G) ◦ π = α(F ) ◦ α(G) ◦ π implique α(F ◦ G) = α(F ) ◦ α(G).
Donc α est bien un morphisme de groupe.
Corollaire Si l’on restreint α aux isométries contenues dans N alors α va dans les isométries de B.
DEMO Le corollaire précédent nous disait que, si I est une isométrie et i un difféomorphisme avec
π ◦ I = i ◦ π , alors i est une isométrie. Ainsi α envoie une isométrie sur une isométrie.
Lemme
Ker(α) = Γ
DEMO
F ∈ Ker(α) ⇔ F ∈ N et α(F ) = IdB ⇔ π ◦ F = IdB ◦ π = π ⇔ F ∈ Γ
unicité
Proposition Supposons que E est simplement connexe alors tout difféomorphisme de B dans B se
remonte en un difféomorphisme de E dans E. Et donc α : Dif f (E) −→ Dif f (B) est
surjective.
Théorème Soit E une variété simplement connexe, B une autre variété avec π : E >>B un
Lemme On a les relations suivantes valables pour tout triplet L, M et N définis comme ci-dessus :
L2 = M 2 = N 2 = (LM )n = (LN )m = (M N )l = 1
2
DEMO Appelons κx la transformation de Moebius positive appliquant x sur 0 dans D .
Soit A = L, M ou N et soit x un point de l’axe de A alors κx1 ◦L◦ κx est une symétrie euclidienne,
elle est donc d’ordre 2. Ainsi A est d’ordre 2.
Soit A 6= B ∈ {L, M, N } et soit {x} = Axe(A) ∩ Axe(B) alors il est clair que κx1 ◦ A ◦ B ◦ κx =
(κx1 ◦ A ◦ κx ) ◦ (κx1 ◦ B ◦ κx ) est la composition de deux symétries euclidiennes et est donc une
rotation dont l’angle est deux fois l’angle entre l’axe de (κx1 ◦ A ◦ κx ) et l’axe de (κx1 ◦ B ◦ κx ). Or
κx qui est le même l’angle entre l’axe A et l’axe de B puisque κx est conforme. Par définition
l’angle inorienté entre les axes de A et B est :
π (
l si {A, B} = {M, N } M N et N M sont d’ordre l
π si {A, B} = {L, N } ainsi donc
LN et N L sont d’ordre m
π m
n si {A, B} = {L, M } LM et M L sont d’ordre n
f(l, m, n) le groupe engendré par ces trois réflexions dans le groupe M des transformations
On appellera ∆ ±
de Moebius, positives ou négatives. Appelons, en outre H le groupe abstrait donné par la présentation :
H =< L, M, N |L2 = M 2 = N 2 = (LM )n = (LN )m = (M N )l = 1 >
On a alors un morphisme de groupe surjectif π : H −→ ∆ f(l, m, n).
D’autre part, soit A une arrête de ce triangle, on appellera transformations vicinales autour de A et l’on
notera VA l’ensemble composé de la transformation identité notée 1 et de la réflexion RA dont l’axe est le
support de l’arrête A. Soit un x un sommet du triangle, on appellera transformations vicinales autour de x
le sous-groupe Vx engendré par A et B, où A et B sont les réflexions autour de chacun des axes qui sont le
support des arrêtes contenant x.
Lemme VA est isomorphe à F2 . VA est isomorphe au groupe < A, B|A2 = B 2 = (AB)j = 1 > où j
est l, m ou n donné par le lemme précédent.
2
DEMO Soit RA la réflexion autour de l’axe support de A, on a en vertu du lemme précédent que RA =1
f
et donc {1, R } est un sous-groupe de ∆(l, m, n).
A
Les éléments de Vx =< A, B >⊂ M± obéissent aux relations énnoncées en vertu du lemme
précédent. Reste à montrer qu’il n’y a pas d’autres relations. Or cela est clair puisque κx1 ◦Vx ◦ κx
est un groupe endendré par deux symétries euclidiennes d’axes concourant en 0, il s’agit donc
du groupe dihédral d’ordre j.
Lemme Soient A et B deux ouverts disjoints d’un espace topologique X, Y un autre espace topo-
logique et soient f : Ā −→ Y et g : B̄ −→ Y deux applications continues qui coı̈ncident sur
l’intersection de Ā avec B̄. Alors il existe une application continue notée f ∪g et appelée
le recollement de f et g allant de Ā ∪ B̄ dans Y telle que (f ∪g)|Ā = f et (f ∪g)|B̄ = g.
DEMO En effet, soit x ∈ Ā ∩ B̄ et O un voisinage ouvert de x dans Y alors :
h 1 (O) = f 1 (O) ∪ g 1 (O) = (U ∩ Ā) ∪ (V ∩ B̄)
où U et V sont des ouverts de X. Or x ∈ f 1 (O) et x ∈ g 1 (O) donc x ∈ U et x ∈ V et donc
U ∩ V est un ouvert non-vide, voisinage de x. Alors
(U ∩ V ) ∩ (Ā ∪ B̄) = (U ∩ V ) ∩ A ∪ (U ∩ V ) ∩ B ⊂ (U ∩ Ā) ∪ (V ∩ B̄) = (f ∪g) 1 (O)
On a donc trouvé, pour tout voisinage de f (x), un voisinage de x contenu dans la préimage du
premier. Donc f ∪g est continue aux point x ∈ Ā ∩ B̄.
Si x ∈ Ā−. B̄ et O est un voisinage de f (x) alors (f ∪g)(O) contient f 1 (O) = U ∩ Ā pour un U
ouvert de X. Or B̄ est fermé dans X donc U B̄ est encore un ouvert de X qui contient toujours
. B̄) = (Ā ∪ B̄) ∩ (U −
x. Alors Ā ∩ (U − . B̄) est un ouvert de Ā ∪ B̄ voisinage de x et contenu dans
1 1
f (O) et donc dans (f ∪g) (O). Ainsi tout voisinage de f (x) admet un voisinage de x dans sa
préimage. Et donc f ∪g est continue sur Ā− . B̄.
On montre, exactement de la même manière que f ∪g est continue sur B̄− . Ā. Donc f ∪g est
continue sur tout Ā ∪ B̄.
Lemme Soient A et B deux ouverts disjoints d’un espace topologique X, R et S deux ouverts dis-
joints d’un espace topologique Y et deux homéomorphismes f : Ā −→ R̄ et g : B̄ −→ S̄. qui
coı̈ncident sur leur intersection et tels que f (Ā ∩ B̄) = R̄ ∩ S̄ = g(Ā ∩ B̄).
Alors le recollement de f et g est aussi un homéomorphisme f ∪g : Ā ∪ B̄ −→ R ∪ S̄ qui
coı̈ncide avec f sur Ā et avec g sur B̄.
DEMO Par le lemme précédent, on sait que f ∪g est continue.
L’application est surjective puisque ∀ x ∈ R̄ ∪ S̄ on x ∈ R̄ ou x ∈ S̄ et donc f 1 (x) ou g 1 (x)
existe et est un antécédant de x par f ∪ g.
Elle est injective puisque si x 6= y appartiennent tous deux à Ā ou tous deux à B̄ alors, en
vertu de l’injectivité de f et de g, on a que (f ∪ g)(x) 6= (f ∪ g)(y). En outre si x 6= y avec
x ∈ Ā− . B̄ et y ∈ (B̄− . Ā) alors (f ∪ g)(x) = f (x) ∈ R̄−
. S̄ puisque f 1 (R̄ ∩ S̄) = Ā ∩ B̄) et
.
(f ∪ g)(y) = g(y) ∈ S̄− R̄ puisque g (R ∩ S) = A ∩ B, étant dans deux ensembles disjoints, ces
1
On vient donc de montrer que f ∪g est une bijection continue dont l’inverse est continue, il est
donc un homéomorphisme.
DEMO Pour k = 1. . .n, on pose uk : ∪ki=1 Āi −→ ∪ni=1 qui est bien défini puisque les fi coı̈ncident
x ∈ Āi 7−→ fi (x)
sur leurs intersections deux à deux. On a déjà que u1 = f1 est un homéomorphisme, supposons
alors, par induction, que uk est un homéomorphisme tel que uk |Āi = fi ∀ i = 1. . .k. Alors :
fk+1 |Āk+1 ∩∪ki=1 Āi = fk+1 |∪ki=1 Āk+1 ∩Āi or fk+1 |Āk+1 ∩Āi = fi |Āk+1 ∩Āi donc fk+1 |Āk+1 ∩∪ni=1 Āi = uk |Āk+1 ∩∪ni=1 Āi
De plus :
¡ ¢ ¡ ¢
fk+1 Āk+1 ∩ ∪ki=0 Āi = fk ∪ki=0 Āk+1 ∪ Āi = ∪ni=0 fi (Āk+1 ∩ Āi ) = B̄k ∩ ∪ki=1 B̄i
Ainsi, on peut appliquer le lemme précédent pour obtenir que uk+1 est un homéomorphisme tel
qu’on le souhaite. Alors un est l’homéomorphisme cherché.
Remarque
On pourrait étendre facilement ce résultat à une famille dénombrable, cela exigerait, toutefois, la finitude
locale de la famille des Ai et de la famille des Bi ce que nous ne pourrons avoir facilement dans notre cas,
le développement ne rentre donc pas dans ce cadre.
Construction
Toute la construction qui suit est très largement inspirée du Théorème de Poincarré donné dans le livre de
[Maskit (1988), pp. 68-78] Afin de prouver que le triangle T est bien un domaine fondamental de ∆ f(l, m, n),
nous allons assembler des copies de ce triangle à la façon avec laquelle on pense que le plan hyperbolique
est pavé, puis nous allons montrer que c’est assemblage est, localement, puis globalement homéomorphe
au plan hyperbolique. On obtiendra ainsi un pavage du plan hyperbolique et, par la même occasion, un
isomorphisme π : H −→ ∆ f(l, m, n).
Introduisons une relation sur H × T que l’on considère comme le produit de T par l’espace discret H : on
dira que :
x est dans l’intérieur du triangle et g = h (1)
(g, x) ∼ (h, y) ⇔ x = y et x est dans l’intérieur d’une arrête A et hg 1 ∈ VA (2)
x est un sommet et hg 1 ∈ Vx (3)
Vérifions qu’il s’agit bien d’une relation d’équivalence :
réflexive : (g, x) ∼ (g, x) puisque x = x et que g = g et puisque 1 est dans VA et dans Vx .
symétrique : si (g, x) ∼ (h, y) avec (1) alors x = y ∈ T ◦ et g = h donc (1) (h, y) ∼ (g, x).
si (g, x) ∼ (h, y) avec (2) alors x = y est dans l’intérieur d’une arrête A et g 1 h ∈ VA donc
h 1 g ∈ VA en vertu du sous-groupe et donc (2) ((h, y) ∼ (g, x).
transitive : si (g, x) ∼ (h, y) et (h, y) ∼ (i, z) alors x = y = z. Si x ∈ T ◦ alors g = h = i et donc
(g, x) ∼ (i, z). Si x est dans l’intérieur d’une arrête A alors g 1 h ∈ VA et h 1 i ∈ VA donc
g 1 i = (g 1 h)(h 1 i) ∈ VA (sous-groupe) et donc (2) (g, x) ∼ (i, z). Enfin, si x est un des sommets
alors g 1 h ∈ Vx et h 1 i ∈ Vx donc (sous-groupe) g 1 i = (g 1 h)(h 1 i) ∈ Vx ainsi (3) (g, x) ∼ (i, z).
e e
q 2
X −→ D
Il va s’agir de montrer maintenant que qe est un homéomorphisme local, ceci au moyen des trois lemmes
suivants qui traitent respectivement les cas de voisinages d’un point intérieur aux triangles, sur l’intérieur
d’une arrête ou d’un sommet.
Lemme 2 Soit x un point de l’intérieur de T alors il existe un voisinage U de x tel que p ◦ p21 (U ) est
la réunion disjointe de d’ouverts p({g} × U ) en sorte que qe restreint à p({g} × U ) est un
2
homéomorphisme arrivant sur une boule de D .
DEMO Puisque x est dans l’intérieur de T , il existe un rayon δ en sorte que B(x, δ ) ne contienne que
des points intérieurs au triangle. On pose U = B(x, δ ), alors p21 (U ) = H × U . Un point (g, y) de
H × T tel que y ∈ T ◦ n’est équivalent qu’à lui même modulo ∼ donc p|H×U est une bijection. p
étant ouverte c’est un homéomorphisme.
D’un autre côté, choisissons g ∈ H alors q|{g}×U = π (g)|U ◦ p2 . L’application p2 restreinte à
un sous-ensemble d’une des copies de T est un homéomorphisme, par définition, π (g) en est
également un donc q|{g}×U est un homéomorphisme dont l’image est l’image par l’isométrie π (g)
de la boule U qui est une boule.
Ainsi, pour tout g ∈ H, p|{g}×U et q|{g}×U sont des homéomorphismes et donc :
¡ ¢1
qe|p({g}×U ) = q|{g}×U ◦ p|{g}×U
est un homéomorphisme allant d’un ouvert de X, e p({g} × U ), sur une boule [π (g)](U ) de D2 .
Lemme 1 Soit x ∈ T un point se trouvant dans l’intérieur d’une arrête A alors il existe un ouvert U
de T en sorte que p21 (U ) soit la réunion disjointe d’une famille d’ouverts {Ug |g ∈ H} tels
2
que qe restreint à chaque p(Ug ) est un homéomorphisme sur une boule de D
DEMO Puisque x est dans l’intérieur d’une arrête, on peut trouver δ un rayon tel que B(x, δ ) ne
contienne pas de points des autres arrêtes que A. On pose U = B(x, δ ), donc p21 (U ) = H × U ,
2
U est l’intersection d’une boule de D avec le demi-plan dont le bord est le support de A. Les
points de (g, y) où y est sur A ∩ U sont équivalents aux points (gB, y) où B ∈ VA , on pose alors
Ug = ∪B∈VA {gB} × U
On a bien, en vertu de la topologie quotient que p(Ug ) est une ouvert. De plus, il est clair que
p|{gB}×U est un homéomorphisme pour chaque B ∈ VA (puisque {gB} × U est contenu dans une
seule copie de T ).
De l’autre côté, q|{gB}×U = π (gB)|U ◦ p2 est, pour les mêmes raisons, un homéomorphisme.
¡ ¢1
Ainsi : qe|p({gB}×U ) = q|{gB}×U ◦ p|{gB}×U est un homéomorphisme pour chaque B ∈ VA . De
plus VA n’est composé que de deux éléments disons B et 1 d’où, si C = U ∩ A :
Lemme 0 Soit x un sommet de T alors il existe un ouvert U de T tel que p21 (U ) soit la réunion
disjointe d’une famille d’ouverts {Ug |g ∈ H} tels que qe restreint à chaque Ug est un
2
homéomorphisme arrivant sur une boule de D .
DEMO On peut trouver un rayon δ tel que la boule B(x, δ ) ⊂ T ne coupe aucune autre arrête que
les deux arrêtes qui contiennent x. On pose alors U = B(x, δ ) alors p21 (U ) est une réunion de
secteurs circulaires. Pour tout g ∈ H, les points de {g} × U sont séparés en trois types : soit
y ∈ T ◦ alors (g, y) n’est équivalent qu’à lui-même modulo ∼ ; soit y est sur le bord d’une arrête
A alors (g, y) est équivalent à (gB, y) pour chaque B ∈ VA , soit, enfin, y est un sommet et donc
(g, y) ∼ (gB, y) pour chaque B ∈ Vx . On pose alors :
Ug = ∪B∈Vx {gB} × U
D’un côté q|{gB} × U est un homéomorphisme pour chaque B ∈ Vx , de l’autre côté p|{gB} × U
est un homéomorphisme puisque {gB} × U est contenu dans une seule copie du triangle. Ainsi
(comme précédemment) qe|{gB}×U est un homéomorphisme de p({gB} × U ) dans q({gB} × U )
qui est [π (gB)](U ) c’est-à-dire l’intersection de [π (gB)](B(x, δ )) avec [π (gB)](6 ) où 6 est l’angle
du triangle au sommet x. Ainsi :
isométrie
q(Ug ) = ∪B∈Vx q({gB} × U ) = [π (g)] (B) (x, δ ) ∩ ∪B∈Vx [π (B)](6 )
Mais, puisque π (Vx ) est le groupe engendré par les réflexions dont les axes sont les côtés de
2
l’angle, on a que ∪B∈Vx [π (B)](6 ) remplit tout D . Par conséquent q(Ug ) = [π (g)](B(x, δ )).
On montre ensuite que qe: p(Ug ) −→ satisfait aux conditions du corollaire de recollement. On
cherche à recoller qe|p(gB×U . Il est clair que, pour B, D ∈ Vx on a que p({gB} × U ) ∩ p({gD} × U )
est soit le seul sommet x soit l’intersection d’une arrête entière avec U . Par le lemme 1, on
sait que l’image par qe de l’intérieur d’une arrête entre deux triangles contigüs p({g} × T ) et
p({gC} × T ) est exactement l’arrête entre les deux images de ces triangles. De plus, quelque
soit B ∈ Vx , on a que qe(p(g, x)) = [π (g)](x) = [π (g)]([π (B)](x)) = [π (gB)](x) = qe(p(gB, x))
ainsi donc les restrictions de qe à p(gB × U envoyent l’intersection de l’adhérance de leur domaine
exactement dans l’intersection des images de l’adhérance de ceux-ci. Puisque les restrictions
coı̈ncident (par nature), on a trouvé une famille d’homéomorphismes satisfaisant au corollaire
de recollement. On a donc un homéomorphisme depuis ∪B∈Vx p({gB} × U ) = p(Ug ) qui est un
ouvert de X e (en vertu de la topologie quotient) sur q(Ug ) = [π (g)](B(x, δ )).
DEMO En effet, tout point de [(g, y)] de X, e y ∈ T alors on a montré qu’il existait un ouvert U de T tel
que p(p21 (U )) est la réunion disjointe d’ouverts {Ug |g ∈ G} et tel que q(p21 (Ug )) = qe(p(p21 (Ug ))
2
est une boule de D . et qe|p(p21 (U )) est un homéomorphisme. Alors p21 (U ) = H × U contient donc
e on a trouvé un tel ouvert qui est boule centrée
(g, y). Ainsi pour tout point qe([(g, y)]) de qe(X)
centrée en qe([(g, y)]) et une réunion disjointe d’ouverts {Ug |g ∈ G}, où G est un sous-ensemble
de H qui contient au moins g, en sorte que qe|Ug est un homéomorphisme.
Corollaire qe est un revêtement de X e sur D2 . Ainsi, puisque D2 est simplement connexe et que X e
est connexe, il s’agit d’un homéomorphisme. Alors π : H >
f
>∆(l, m, n) est un isomor-
f
phisme de groupe et l’on obtient que : ∆(l, m, n) admet la présentation :
< L, M, N |L2 = M 2 = N 2 = (LM )n = (LN )m = (M N )l = 1 >
Et le triangle est bien un domaine fondamental de f ∆(l, m, n).
DEMO On sait, d’après le corollaire précédent, que qe est un revêtement de X e sur qe(X)e ⊂ D2 . Il suffit
donc de montrer que qe est surjective.
Pour cela munissons X e de la métrique riemannienne déduite de D2 par qe, ainsi qe sera une
isométrie locale. Notons d la distance associée à cette métrique.
On remarque qu’avec cette métrique, toutes les applications th : [(g, x)] 7→ [(hg, x)] pour h ∈ H
sont des isométries puisque qe◦ th = [π (h)] ◦ qe. {1} × T est clairement un domaine fondamental de
cette action, de plus T en est le quotient puisque les th ne changent pas la seconde composante
e On a alors que, ∀ [(g, x)], [(h, y)] ∈ X,
d’un élément de X. e d([(g, x)], [(h, y)]) ≥ d(x, y). Ce qui
e
nous prouve également que X est complet puisque T l’est.
Alors, on peut prolonger à l’infini toute géodésique de X e et la projection de toute géodésique
par qe est également une géodésique (isométrie locale). De plus, par isométrie locale encore, une
2
géodésique de D peut être relevée localement, son relevé sera une géodésique X e qui se prolonge
e
à l’infini et dont la projection coı̈ncidera avec la première. Donc les géodésiques de l’ouvert qe(X)
e
se prolongent à l’infini et donc, par Hopf-Rinow, qe(X) est complet. On en déduit que qe(X) est e
2 2
un ouvert complet de D , donc un ouvert fermé de D , ainsi qe(X) e est tout D2 .
Théorème Soient a, b et c les sommets d’un triangle dont l’angle en a est πl , l’angle en b est m π et
π
l’angle en c est n . Soient L la réflexion dont l’axe est le support de [b, c], M la réflexion
dont l’axe est le support de [a, c] et N la réflexion dont l’axe est le support de [a, b]. Alors
le groupe f∆(l, m, n) engendré par L, M et N est un groupe discontinu d’isométries de
2
D qui admet le triangle dont les sommets sont a, b et c comme domaine fondamental et
qui admet la présentation suivante :
< L, M, N |L2 = M 2 = N 2 = (LM )n = (LN )m = (M N )l = 1 >
DEMO Il ne s’agit que d’un résumé de toute la construction que nous venons de faire depuis le début
du chapitre.
Lemme Soit Γ un sous-groupe d’indice fini d’un groupe Fuchsien G, on peut donc trouver une famille
finie T r = {α1 , . . . , αn } ⊂ G contenant un et un seul représentant de chaque classe modulo Γ
(une transversale de Schreier). Alors si Q est un domaine fondamental de G , l’ensemble :
O = ∪ni=1 αi (Q̄)
est un domaine fondamental pour Γ.
2
DEMO On montre que les images de O par l’action de Γ remplissent D sans se chevaucher :
Remplissage : soit un point p ∈ H 2 alors (quadrilatère fondamental) il existe ψ ∈ G en sorte
que ψ(Q̄) 3 p. Mais alors ¡ (transversale)
¢ je peut trouver αi ∈ T r et γ ∈ Γ telles que ψ = γ ◦ αi
et donc p ∈ ψ(Q̄) = γ αi (Q̄) ⊂ γ(O).
Non-chevauchement : Soit p ∈ ν(O) ∩ µ(O) alors je peut trouver αi et αj ∈ T r en sorte que
p ∈ µ ◦ αi (Q̄) ∩ ν ◦ αj (Q̄).
¡ ¢
(i) p ∈ Int µ ◦ αi (Q̄) ⇒ µ = ν
En effet, on a sous cette hypothèse : αi1 ◦ µ 1 (p) ∈ Int(Q̄), appelons r ce point ; de plus
αj1 ◦ ν 1 (p) ∈ Q̄. Alors αj1 ◦ ν 1 ◦ µαi : r ∈ Int(Q̄) 7−→ αi1 ◦ ν 1 (p) ∈ Q̄ donc cette
transformation, qui est dans G envoie un point de l’intérieur du domaine fondamental vers
un point du domaine fondamental, elle est donc forcément égale à l’identité. Et alors :
αj1 ◦ ν 1 ◦ µ ◦ αi = 1 ⇐⇒ αj1 ◦ αi = ν 1 ◦ µ ∈ Γ ⇒ αi = αj ⇒ ν 1 ◦ µ = 1 ⇒ ν = µ
(ii) ν 6= µ alors p ∈ ∂O
¡ ¢ ¡ ¢
En vertu de (i), p ∈ ∂ µ ◦ αi (Q̄) et p ∈ ∂ ν ◦ αj (Q̄) .
Primo, chaque voisinage de p contient p qui est un point de µ ◦ αi (Q̄) ⊂ µ(O).
2
Un sous-groupe F de l’ensemble M+ des transformations de Mœbius préservant l’orientation de D est
appelé un groupe fuchsien si F est discontinu et est finiment engendré.
Théorème Soit S une surface hyperbolique alors le revêtement universel de S est isométrique à
2 2 2
D . Ce qui revient à dire que S est le quotient de D par un groupe d’isométries de D
2
agissant librement et discontiûment sur D .
Corollaire Soit S une surface hyperbolique compacte alors la surface est de genre deux au moins et
le groupe des transformations de revêtement du revêtement universel de S est un groupe
fuchsien.
DEMO En effet, le groupe des transformations de revêtement d’un revêtement universel est isomorphe
au groupe fondamental de S. Or le groupe fondamental d’une surface compacte est finiment
engendré. De plus la surface est forcément orientée, sinon le groupe des transformations de
2
revêtement contiendrait une isométrie de D qui renverserait son orientation ; et les seules telles
isométries sont les réflexions autour des droites hyperboliques qui fixent les points des droites ;
l’action des transformations de revêtement ne serait donc pas libre et la surface ne serait pas lisse
partout. Donc S est orientée et les transformations de revêtement préservent toutes l’orientation.
Elles forment donc un groupe fuchsien.
Lemme Parmi tous les couples ((e1 , . . ., en ), g) avec e1 , . . ., en des entiers ≥ 2 (éventuellement ∞) et
g un entier ≥ 0, la fonction
X n
1
µ((e1 , . . ., en ), g) = n + 2 · (g − 1) −
i=1 i
e
Atteint son minimum strictement positif avec µ((2, 3, 7), 0) = 1 − 1
2 − 1
3 − 1
7 = 1
42 et lui seul.
DEMO Puisque l’ordre des ei n’importe pas, on peut les supposer écrits dans un ordre croissant, cela
nous facilitera la mise en cas. De plus, on remarque que pour ((e1 , . . ., en ), g) et ((d1 , . . ., dn ), g)
avec ek ≥ dk pour un k alors ej ≥ dj et donc − e1j ≥ − d1j pour j ≥ k alors :
X
k−1
1 X 1
n Xn
1
µ((e1 , . . ., en ), g) = n + 2 · (g − 1) − − ≥ n + 2 · (g − 1) − = µ((d1 , . . ., dn ), g)
i=1
ei ei d
i+1 i
i=k
Observons alors que, si g ≥ 2 on a, puisque ei ≥ 2, que :
µ((e1 , . . ., en ), g) ≥ µ((2, . . ., 2), g) = n + 2 − n2 = 2 + n2 ≥ 2
De même, on observe que, si g = 1, on a µ((e1 , . . ., en ), g) ≥ n − n2 = n2 qui vaut 0 si n = 0, et
est ≥ 12 si n 6= 0.
Ainsi, s’il existe un minimum strictement positif de µ il est tel que g = 0. Dans ce cas,
µ((2, . . ., 2), 0) = n − 2 − n2 = n2 − 2
Si n ≥ 5 alors on a que µ((e1 , . . ., en ), 0) ≥ µ((2, . . ., 2), 0) = n2 − 2 ≥ 52 − 42 = 12 .
Si n = 4 on a que µ((2, 2, 2, 2), 0) = n2 − 2 = 0 et que µ((2, 2, 2, 3), 0) = 16 .
Ainsi, puisque toutes les bornes obtenues sont supérieures à µ((2, 3, 7), 0), un minimum stricte-
ment positif de µ n’est possible que sur un couple du type ((e1 , e2 , e3 ), 0) et dans ce cas :
µ((e1 , e2 , e3 ), 0) = 3 − 2 − e11 − e12 − e13 = 1 − e11 − e12 − e13
En premier, on a toujours que µ((2, 2, k), 0) = 1 − 12 − 12 ≤ − k1 qui est toujours négatif. Ainsi,
si l’on a trouvé le plus petit k tel que µ((2, 3, k), 0) est strictement positif, on aura trouvé une
minimum puisque ∀ ((e1 , e2 , e3 ), 0) on a :
µ((e1 , e2 , e3 ), 0) > 0 ⇒ e1 ≥ 2 et e3 ≥ e2 ≥ 3 donc µ((e1 , e2 , e3 ), 0) ≥ µ((2, 3, e3 ), 0) ≥ µ((2, 3, k), 0)
Le minimum est unique puisque l’égalité impliquerait que
1 − 12 − 13 − e13 = µ((2, 3, e3 ), 0) = µ((2, 3, k), 0) = 1 − 12 − 13 − e13 i.e. k = e3
Elle implique, en outre que 1 − e11 − e12 − e13 = µ((e1 , e2 , e3 ), 0) = µ((2, 3, e3 ), 0) = 1 − 12 − 13 − e13 .
2 −6
Ce qui revient à dire que e11 = 56 − e12 = 5e6e 2
d’où e1 = 5e6e 2
2 −6
, Mais x 7−→ f (x) = 5x−6 6x
est
Corollaire Le groupe triangulaire T (2, 3, 7) est le groupe fuchsien ayant la plus petite aire du domaine
π = π . De plus, si F est un groupe fuchsien qui a la même aire du domaine
fondamental, 242 21
fondamental, alors, en vertu de l’unicité du minumum démontrée ci-dessus, la signature
de F est la même que celle de T (2, 3, 7) et donc (Fricke) F est isomorphe à T (2, 3, 7).
CLAIR
Lemme Dans un espace métrique quelconque X, soient {si |i ∈ N} une suite d’isométries de X dans
X et x 6= y ∈ X tels que sn (x)−−−−→ y
n→∞
Alors il existe une sous-suite {ski )|i ∈ N} des si telle que :
sk1n ◦ skn+1 (x) et (sk1n ◦ skn+1 ) 1 (x)−−−−→ x
n→∞
. De plus, s’il existe point p de X telle que sn (p)−−−−→ p, alors on a toujours sk1n ◦ skn+1 (p)
n→∞
et (sk1n ◦ skn+1 ) 1 (p)−−−−→ p.
n→∞
DEMO Appelons d la fonction de distance de cet espace X. On pose k1 = 1 et l’on construit la suite
1
des ki par induction : une fois ki construit, soit εi = i+1 . Alors on peut trouver, en vertu de la
convergence, Ni > ki tel que k > Ni ⇒ d(y, ski+1 (x)) < εi . On aura alors que :
d(x, sk1i ◦ ski+1 (x)) = d(x, sk1i+1 ◦ ski (x)) = d(ski (x), ski+1 (x)) ≤ d(ski+1 (x), y) + d(ski (x), y) < 1i + i+1
1
= 2i+1
i2 +i
Puisque cette fonction tend vers 0 lorsque i tend vers ∞, la suite sk1i ◦ ski+1 (x) converge vers x.
Enfin, si la suite si (p) converge vers p, on a pour tout ε > 0 qu’il existe un N ∈ N tel que :
∀ j > N d(p, skj (p)) < ε2 alors :
d(p, sk1i+1 ◦ ski (p)) = d(p, sk1i ◦ ski+1 (p)) = d(ski (p), ski+1 (p)) ≤ d(ski (p), p) + d(ski+1 (p), p) < ε
D’où la convergence de sk1n ◦ skn+1 (p) et (sk1n ◦ skn+1 ) 1 (p) vers p.
Lemme Soit G un groupe fuchsien dont la surface quotient est compacte et soit H un groupe
2
d’isométries de D telle que G / H alors G est d’indice fini dans H et donc, H est fuch-
sien.
2±
DEMO Appelons D le domaine fondamental de G qui est compact puisque la surface D G l’est. De
2
plus, puisque le quotient de D de G est compact, il est donc une surface de genre ≥ 2 alors, par le
théorème de Fricke, G contient au moins deux éléments hyperboliques, disons r et s. Choisissons
un point x dans l’intérieur de D et une boule B entièrement contenue dans l’intérieur de D.
Supposons que G n’est pas d’indice fini dans H alors on peut trouver une suite ai d’isométries
de H telles que Gai ∩ Gaj = ∅ ∀ i 6= j. Puisque D est un domaine fondamental de G, je peux
Prenons alors s, l’autre transformation hyperbolique des générateurs de G donnée par le théorème
de Fricke. On pose z = s(x). Par le même argument que précédemment, les el (x) restent dans
un compact et il existe une sous suite fm = elm qui converge vers un point z0 . Ainsi le lemme
nous dit qu’il existe gn = fmn une sous-suite telle que gn1 ◦ gn+1 fait tendre x vers x, y = r(x)
vers y et z = s(x) vers z, de même que son inverse gn+1 1
◦ gn .
On a clairement que gn1 ◦r ◦gn fait converger x vers y et donc, il existe un L ∈ N tel que ∀ n > L
les gn1 ◦ r ◦ gn (x) sont dans r(U ) ouvert contenu dans l’intérieur de l’image par r de D. Puisque
G / H et que D est un domaine fondamental, on peut dire que gn1 ◦ r ◦ gn = g. D’où les gn sont
hyperbolique le long du même axe que r, pour n > L.
De même, on a clairement que gn1 ◦ s ◦ gn fait converger x vers z, les mêmes arguments nous
amènenent à dire qu’il existe un N > L tel que ∀ n > N on a que gn1 ◦ s ◦ gn = s. D’où les gn
sont hyperbolique le long du même axe que s.
Mais les axes de s et r sont distincts sinon G contiendrait le conjugué d’un groupe d’homothétie
de la forme {z 7→ ap · bq |p, q ∈ Z} où a et b sont deux réels distincts. Or ce groupe n’est pas du
tout discontinu. Absurdité !
Donc G est d’indice fini dans H et donc H est également finiment engendré, c’est donc un groupe
fuchsien.
Théorème d’Hurwitz Soit S une surface hyperbolique comacte de genre g alors le groupe des
isométries de S ne peut avoir plus de 84 · (g − 1) isométries. Et ce
maximum est atteint si et seulement si le groupe des isométries est un
quotient fini de T (2, 3, 7). On parlera alors de groupe d’Hurwitz .
DEMO Puisque S est une surface hyperbolique compacte, on sait par le corollaire premier qu’elle est
2
le quotient de D par l’action d’un groupe fuchsien Γ . On sait par le chapitre précédent que le
±
groupe Iso(S) des isométries de S est alors isomorphe à N (Γ ) Γ . Le lemme précédent nous dit
±
que puisque N (Γ ) . Γ , le groupe Γ est d’indice fini dans N (Γ ) donc que N (Γ ) Γ est fini.
Ce lemme nous dit aussi que N (Γ ) est un groupe fuchsien, il admet donc un domaine fondamental
D. Son aire est donnée par le théorème de Fricke. Le dernier corollaire montré nous donne alors
que cette aire ne peut pas être inférieure à 21 π . Avec égalité si et seulement si la signature
de N (Γ ) est la même que celle de T (2, 3, 7), or deux groupes sont isomorphes s’ils ont même
signature, on a donc égalité des aires si et seulement si N (Γ ) est T (2, 3, 7).
De l’autre côté, l’aire du domaine fondamental de Γ est exactement l’aire de S ; Gauss-Bonnet
nous donne l’aire de S en fonction de son genre : Aire(S) = 4π · (g − 1).
En résumé, on a Aire(S) ≥ π 42 avec égalité ⇔ N (Γ ) ≈ T (2, 3, 7) et donc :
Aire(S) 4π · (g − 1)
Card(Iso(S)) = [Γ : N (Γ )] = ≤ π = 84 · (g − 1)
Aire(D) 21
DEMO La preuve s’appuie sur le lemme suivant qui est extrait de Magnus (Non-Euclidean Tessalations
and their Groups, Theorem 2.10 ) :
Lemme Tout élément d’ordre fini d’un T (l, m, n) est le conjugué d’une des puissances de
τ , ι ou τ ι.
DEMO Supposons qu’il existe une transformation φ non-triviale d’ordre fini dans T (l, m, n). Puisque
φ est une transformation de Mœbius, elle a exactement un point fixe p.
Or, si Q est le nom du quadrilatère fondamental de T (l, m, n), il existe une tranformation
ψ ∈ T (l, m, n) qui amène p dans Q. Mais alors θ = ψ ◦ φ ◦ ψ 1 fixe r = ψ(p).
Supposons que r est à l’intérieur de Q, alors celui-ci contiendrait un point et son image par
une transformation non triviale de T (l, m, n). Absurdité !Donc r est dans le bord de Q et θ
applique Q sur un des quadrilatères ayant un sommet en commun avec Q. Mais il n’y qu’une
telle transformation, donc θ doit être une des puissances des “rotations” autour d’un sommet,
c’est-à-dire être τ , ι, τ ι ou ιτ = τ 1 (τ ι)τ . On a donc que φ est conjuguée par ψ à l’une des
puissances de τ , ι ou τ ι.
Remarquons, ensuite, que, par la projection de quotient π : T (2, 3, 7) >>G, les éléments τ , ι
et τ ι sont envoyés sur des éléments de même ordre : on a montré dans le lemme machinal que
π(τ ) et π(ι) ne sont pas triviaux, sachant que π(τ )7 = π(ι)2 = 1 et que 2 et 7 sont des premiers,
on ne peut que conclure que leurs ordres respectifs sont bien 7 et 2. Enfin, π(τ ι) est d’un ordre
divisant 3, donc soit 1, soit 3. Mais π(τ ι) n’est pas d’ordre 1 car sinon π(τ ) = π(ι) 1 = π(ι) et
donc 1 = π(τ )7 = π(ι)7 = π(ι) ainsi G serait trivial.Absurdité !
57
Puisque ces ordres sont des premiers, cette propriété d’être envoyé sur un élément du même ordre
s’étend aux puissances de τ , ι ou τ ι, et donc aussi à leurs conjugués. Ainsi donc, si φ est un
élément d’ordre fini de T (2, 3, 7), il est envoyé par π sur un élément du même ordre.
Or tout élément de Γ est envoyé par π sur 1, élément d’ordre 1, donc les éléments de Γ ne sont
pas d’ordre fini, ils n’ont ainsi pas de point fixe.
Corollaire 2
L’espace topologique S = D /Γ est une surface et la projection Π : D
2
>
>
2
D /Γ est un
revêtement universel de S.
CLAIR
Domaine fondamental Γ est d’indice fini n = 168, on peut donc trouver une famille finie
T r = {α1 , . . . , αn } ⊂ T (2, 3, 7) contenant un unique représentant
de chaque classe modulo Γ (une transversale de Schreier). Alors si
Q est le quadrilatère fondamental de T (2, 3, 7), l’ensemble :
O = ∪ni=1 αi (Q̄)
est un domaine fondamental pour Γ. Une réalisation sympathique
de celui-ci est donnée dans la ci-contre extraite de [Klein et Fricke,
1890, p. 370].
2
DEMO On montre que les images de O par l’action de Γ remplissent D sans se chevaucher :
2
Remplissage : soit un point p ∈ D alors (quadrilatère fondamental) il existe ψ ∈ T (2, 3, 7)
en sorte que ψ(Q̄) 3 p. Mais alors
¡ (transversale)
¢ je peux trouver αi ∈ T r et γ ∈ Γ telles que
ψ = γ ◦ αi et donc p ∈ ψ(Q̄) = γ αi (Q̄) ⊂ γ(O).
Non-chevauchement : Soit p ∈ ν(O) ∩ µ(O) alors je peut trouver αi et αj ∈ T r en sorte que
p ∈ µ ◦ αi (Q̄) ∩ ν ◦ αj (Q̄).
¡ ¢
(i) p ∈ Int µ ◦ αi (Q̄) ⇒ µ = ν
58
En effet, on a sous cette hypothèse : αi1 ◦µ 1 (p) ∈ Int(Q̄), appelons r ce point ; de plus αj1 ◦
ν 1 (p) ∈ Q̄. Alors αj1 ◦ν 1 ◦µαi : r ∈ Int(Q̄) 7−→ αi1 ◦ν 1 (p) ∈ Q̄ donc cette transformation,
qui est dans T (2, 3, 7) envoie un point de l’intérieur du domaine fondamental vers un point
du domaine fondamental, elle est donc forcément égale à l’identité. Et alors :
αj1 ◦ ν 1 ◦ µ ◦ αi = 1 ⇐⇒ αj1 ◦ αi = ν 1 ◦ µ ∈ Γ ⇒ αi = αj ⇒ ν 1 ◦ µ = 1 ⇒ ν = µ
(ii) ν 6= µ alors p ∈ ∂O
¡ ¢ ¡ ¢
En vertu de (i), p ∈ ∂ µ ◦ αi (Q̄) et p ∈ ∂ ν ◦ αj (Q̄) .
Primo, chaque voisinage
¡ de ¢p contient p qui est un point de µ ◦ αi (Q̄) ⊂ µ(O).
¡ ¢
Et puisque p ∈ ∂ ν ◦ αj (Q̄) , chaque voisinage de p contient un point de Int ν ◦ αj (Q̄) .
Mais un tel point n’est pas dans µ(O) puisque µ 6= ν et puisque nous avons montré en (i) qu’un
point de l’intérieur d’un quadrilatère ne pouvait appartenir qu’à une seule image de O. En
résumé, chaque voisinage de p contient un point de µ(O) et un point qui n’est pas dans µ(O)
donc p est dans le bord de µ(O).
Compacité On a donc trouvé un domaine O qui est une réunion finie de compacts et qui, en image
2
par la projection Π : D >S est tout S donc notre surface est compacte. En outre,
>
Corollaire Puisque Γ est exactement d’indice 168 dans T (2, 3, 7), le domaine fondamental O obtenu
dans la proposition contient 168 quadrilatères distincts et donc S est d’aire 168 fois l’aire
d’un quadrilatère. Or, selon la description T (2, 3, 7) ce quadrilatère est la réunion de deux
triangles ayant chacun les angles au sommet π2 , π3 et π7 . On obtient donc :
Aire(S) = 168 · Aire(Q) = 168·2·(π− π2 − π3 − π7 )=168·2·( 42π−21π−14π−14π−6π
42
π
)=168·2· 42 = 168·π
21 =8·π
Gauss-Bonnet nous permet alors de calculer le genre de cette surface :
4 · π · (g − 1) = Aire(S) = 8 · π d’où g − 1 = 2 i.e. g = 3
CLAIR
±
Final On se rappelle, par le paragraphe sur les isométries d’un quotient que l’on a Iso(S) ∼= N (Γ ) Γ
où N (Γ ) est le normalisateur de Γ dans M± . Or Γ est un noyau de morphisme, donc il est
normal dans T (2, 3, 7) ce qui veut dire que T (2, 3, 7) ⊂ N (Γ ). Ainsi PSL2 (F7 ) s’injecte dans
±
N (Γ ) Γ = Iso(S)
D’autre part on sait depuis le chapitre 3, que PSL2 (F7 ) a exactement 168 éléments. Enfin, le
±
théorème d’Hurwitz nous affirme que N (Γ ) Γ = Iso(S) n’a pas plus de 84 · (g − 1) = 168
isométries. ±
On peut donc conclure que Iso(S) = N (Γ ) Γ a exactement 168 isométries et que l’injection
±
PSL2 (F7 ) ,→ N (Γ ) Γ est un isomorphisme de groupe, ainsi, par Hurwitz encore, Iso(S) est un
quotient de T (2, 3, 7), ce qui revient à dire que N (Γ ) = T (2, 3, 7).
On a donc réalisé PSL2 (F7 ) comme groupe d’Hurwitz puisque son ordre atteint la borne du
théorème d’Hurwitz.
59
Chapitre VIII
Réalisation
Le propos de ce chapitre est d’utiliser ce que nous avons construit pour réaliser matériellement la surface de
genre 3 et le pavage que nous avons décrit au chapitre précédent. Nous avons dit au chapitre des Graphes de
Cayley que de tels graphes permettaient de donner une “idée géométrique” du groupe, nous allons justement
établir un lien entre le graphe de Cayley d’un groupe agissant par isométries sur une variété riemannienne
et le pavage que ce groupe forme par déplacement de son domaine fondamental.
Les conclusions obtenues apparaissent comme des banalités dans la tête de tout un chacun, nous avons
préféré les démontrer tout de même puisque nous les utiliserons ensuite pour notre réalisation.
Cadre
Soit S une surface de Riemann connexe et, appelons polygone de S tout ensemble qui est l’adhérence d’un
ouvert non vide et dont le bord est une réunion de segments géodésiques, on appellera alors sommet de ce
polygone toute intersection de deux segments et côté de ce polygone, un segment géodésique joignant un
sommet à une autre.
Soit alors G < Iso(S) admettant un polygone d qui n’a qu’un nombre fini de sommets (et donc de côtés)
comme domaine fondamental.
• on appellera pavage , et on notera P l’ensemble des images de d par les éléments de G, une image
sera appelée un pavé .
• on dira d’une isométrie g de G qu’elle est une transformation vicinale si d et g(d) sont des pavés
voisins , c’est-à-dire si d ∩ g(d) est un côté commun des polygones d et g(d).
Remarquons que V 1 = V puisque si g ∈ V alors d ∩ g(d) est un côté des polygones d et g(d) alors
g 1 (d ∩ g(d)) = g 1 (d) ∩ d = d ∩ g 1 (d) qui est un côté des polygones g 1 (d) et d donc g 1 est une
transformation vicinale.
Définition
Étant donné le pavage P, on définit le graphe de proximité du pavage P, noté R(P, S) , comme le graphe
défini comme suit :
• P est l’ensemble des sommets.
• L’ensemble V ois(P) des arrêtes est l’ensemble {(p, q) ∈ P × P | p est voisin de q}
• L’incidence est : εR (p, q) = (p, q) et l’inverse : ιR (p, q) = (q, p) qui est bien une arrête puisque si p
est voisin de q alors, par définition, q est voisin de p.
L’application β des arrêtes se définit comme suit. Si p ∈ P est voisin de q ∈ P alors b(p) 1 (p) = d
est voisin de b(p) 1 (q) donc donc il existe v(p, q) ∈ V tel que v(p, q)(d) = b(p) 1 (q) (en fait
v(p, q) = b(q) 1 ◦ b(p). On pose alors :
β : (p, q) 7−→ (b(p), v(p, q))
β est injective puisque β (p, q) = (b(p), v(p, q)) = (b(p0 ), v(p0 , q0 )) = β (p0 , q0 ) alors p = p0 et
b(q) 1 ◦ b(p) = b(q 0 ) 1 ◦ b(p0 ) ainsi b(q) = b(q 0 ) donc q = q 0 .
β est surjective : soit (g, v) une arête de C(G, X) alors g(d) et g ◦ v(d) sont deux pavés voisins
puisque d et v(d) le sont donc (g(d), g ◦ v(d)) est une arrête du graphe du proximité, de plus :
β (g(d), g ◦ v(d) = (b(g(d)), v(g(d), g ◦ v(d)) = (b(g(d)), b(g(d)) 1 ◦ b(g ◦ v(d))) = (g, g 1 ◦ g ◦ v) = (g, v)
Il reste à vérifier que (b, β ) est un morphisme de graphe : soit (p, q) une arête et (g, v) = β 1 (p, q)
i.e. tel que p = g(d) et q = g ◦ v(d) alors :
αC ◦ β (p, q) = αC (g, v) = g = b(g(d)) = b ◦ αR (g(d), g ◦ v(d)) = b ◦ αR (p, q)
ωC ◦ β (p, q) = ωC (g, v) = g ◦ v = b(g ◦ v(d)) = b ◦ ωp (g(d), g ◦ v(d)) = b ◦ ωp (p, q)
ιC ◦ β (p, q) = ιC (g, v) = (gv, v 1 ) = (b(g ◦ v(d), b(g(d)) 1 ◦ b(g ◦ v(d))
= (b(q), v(g ◦ v(d), g(d)) = (b(q), v(q, p)) = β (q, p) = β ◦ ιR (p, q)
±
DEMO On sait, depuis le chapitre sur les isométries d’un quotient que Iso(S) ≈ N (Γ ) Γ via le
±
morphisme d’abaissement α (dont le noyau est Γ ). Donc G Γ est un groupe d’isométries de S.
© ª
Pour montrer que le pavage passe au quotient, il faut montrer que Π (p) | p ∈ P est un pavage
±
associé à α(G) = G Γ . Pour cela, montrons que Π (d) est un domaine fondamental de α(G) =
±
G Γ . Remarquons que l’on a :
© ª © ª © ª α surjectif © ª
Π (p) | p ∈ P = Π ◦ g(d) | g ∈ G = α(g) ◦ Π (d) | g ∈ G = h(Π (d)) | h ∈ α(G)
Ainsi et grâce à la surjection de Π , il est clair que les images de Π (d) recouvrent tout S.
Soit, enfin, v ∈ G une transformation vicinale alors v(d) ∩ d est un segment géodésique ou est
tout d. Considérons Π (v(d) ∩ d) = α(v)(Π (d)) ∩ Π (d). Si c’est tout d alors v est l’identité (do-
maine fondamental), sinon c’est l’image par Π d’un segment géodésique, c’est donc un segment
géodésique. On conclut que α(v) est une transformation vicinale.
de revêtement.
±
Lemme Ainsi Iso+ (S) ≈ T (2, 3, 7) Γ via le morphisme d’abaissement α : T (2, 3, 7) +
>Iso (s).
>
Appelons encore τ et ι les images de τ et ι par le morphisme d’abaissement. Alors Iso+ (S)
satisfait à la présentation :
< τ , ι | ι2 = (τ ι)3 = τ 7 = (τ 3 ι)4 = 1 >
et est donc isomorphe à PSL2 (F7 ).
DEMO Puisque le morphisme α est surjectif et que τ et ι engendrent tout T (2, 3, 7), il est clair que
τ et ι ∈ Iso+ (S) engendrent Iso+ (S). Sachant encore (on l’a montré au chapitre des groupes
triangulaires) que T (2, 3, 7) admet la présentation < τ , ι | 2 = (τ ι)3 = τ 7 = 1 > et que Iso+ (S)
est le quotient de T (2, 3, 7) par l’enveloppe normale de (τ 3 ι)4 on conclut que Iso+ (S) admet la
présentation :
< τ , ι | ι2 = (τ ι)3 = τ 7 = (τ 3 ι)4 = 1 >
Or on a montré en décrivant PSL2 (F7 ) que ce groupe admettait la même présentation. On peut
a donc un isomorphisme entre Iso+ (S) et PSL2 (F7 ) en envoyant τ et ι sur les τ et ι construits
dans le chapitre premier (la translation d’amplitude 1 et l’inversion). De plus on a, par cet
isomorphisme le graphe de Cayley de Iso+ (S) relativement aux générateurs τ et ι.
Lemme Π (d) est encore un triangle dans S c’est-à-dire un polygone simplement connexe dont le bord
est composé de trois géodésiques.
DEMO Pour montrer cela, on montre que Π |d est encore un homéomorphisme de d sur Π (d). Forcément,
Π |d est surjective, qu’elle ne soit plus injective alors, il y aurait x 6= y ∈ d tels que Π (x) = Π (y).
Il y aurait donc γ ∈ Γ tel que γ (x) = y. Puisque x 6= y on a γ 6= Id D2 et donc que x et y ∈ ∂d.
Ainsi y ∈ γ (d) ∩ d.
© ª
Mais les pavés qui intersectent d sont des pavés de la forme γ (d) où γ ∈ Id|S , ι, τ k , (τ ι)k , (ιτ )k | k ∈ N
donc (domaine fondamental) γ est une de ces transformations qui toutes fixent un point. Or on
2
a montré que Γ agissait librement sur D , c’est-à-dire qu’aucun élément de Γ n’a de point fixe.
Absurdité. On en conclut que Π |d est une bijection.
En vertu de l’isométrie locale elle est donc une isométrie de d dans Π (d) et donc Π (d) est bien
un polygone simplement connexe à trois côtés.
Lemme On a montré dans la description de PSL2 (F7 ) (chapitre III) que qu’on pouvait trouver un
morphisme µ : S4 −→ PSL2 (F7 ). Ce morphisme est injectif et donc µ(S4 ) est un sous-groupe
de PSL2 (F7 ) à 24 éléments. On a même donné explicitement ce morphisme en termes de
générateurs et relations : S4 est engendré par α et β et µ envoie
α 7−→ τ ◦ η 14 = τ ◦ (τ 3 ◦ ι ◦ τ 5 ◦ ι ◦ τ 3 ◦ ι) = τ 4 ◦ ι ◦ τ 5 ◦ ι ◦ τ 3 ◦ ι
β 7−→ τ 5 ◦ ι ◦ τ ◦ η4 = τ 5 ◦ ι ◦ τ ◦ (τ 5 ◦ ι ◦ τ 3 ◦ ι ◦ τ 5 ◦ ι)
= τ 6 ◦ (τ 6 ◦ ι ◦ τ 6 ◦ ι ◦ τ 6 ) ◦ τ 4 ◦ ι ◦ τ 5 ◦ ι = τ 6 ◦ ι ◦ τ 4 ◦ ι ◦ τ 5 ◦ ι
Une transversale de©l’action à gauche ª de S4 est l’heptagone contenant le 1, c’est-à-dire le
sous-groupe T r1 = τ k | k = 0, . . ., n et donc, l’image de S4 dans Iso+ (S) admet comme
domaine fondamental la réunion des 7 triangles τ k (d) qui est un heptagone.
DEMO Pour montrer que le morphisme est injectif, il faut construire les images des éléments de S4
dans PSL2 (F7 ). On le fait en utilisant la liste des mots donnée dans ce même chapitre III et
en construisant son image en suivant le chemin. On obtient effectivement 24 sommets. Dans la
mesure où l’on peut faire confiance à la personne qui a dessiné ces chemins, on peut dire que
l’image de S4 par µ contient 24 éléments et donc que µ est injective.
Pour montrer que la transversale proposée en est bien une, on montre que les images de T r1 par
multiplication à gauche par les éléments de µ(S4 ) sont disjointes. Mais cela se voit directement
dans le graphe puisque le sommet représentant µ(σ )τ k n’est rien d’autre que le bout du chemin
dans le graphe obtenu en suivant k fois les arrêtes τ depuis le sommet représentant µ(σ ). On voit
effectivement dans le même graphe ci-contre que ces heptagones sont disjoints. Alternativement,
on peut se baser sur l’ensemble des sommets représentants les images des éléments de S4 par
µ que l’on a tracé plus haut pour voir que, µ(S4 ) ∩ T r1 ne contient que la translation identité
τ 0 = τ 7 . Dès lors si l’on avait ξ et ζ ∈ µ(S4 ), tels que ξτ k = ζτ©l avec τ l 6= τ k on auraitª que
τ k−l = ξ 1 ζ ∈ µ(S4 ) et donc τ k−l = 1 ce qui est absurde. D’où µ(S4 ) · τ k | k = 0, . . ., n est
une famille disjointe d’éléments de PSL2 (F7 ).
En outre cette famille recouvre tout PSL2 (F7 ) puisque :
© ª © ª
Card( µ(S4 ) · τ k | k ∈ N ) = 168 = 24 · 7 = Card(S4 ) · Card( τ k | k ∈ N )
Et que PSL2 (F7 ) contient également 168 éléments.
On a donc trouvé une famille T r1 qui contient un et un seul représentant de chaque classe de
PSL2 (F7 ) modulo µ(S4 ) à gauche. D’où T r1 est bien une transversale de Schreier à gauche de ce
sous-groupe.
Chapitre VIII
α 1βαβ
S P O m
R
Q l
T (1342) βα 1
1
(132) α o
βα 1β
U W
(134)
V αβα 1β αβα N
H X (13)(24) (1432)
Y
Z O
.
ns
(143) βαβ P
(432) βαβα1
()
a Q R
an s ce se
s
nt d
ne
Le
sh
ept ur d
ag o nes to
1
A α βα
B (14)
e
- page 65 -
b (43) 1
αβα f g
αβα 1βαβ (13)
c d h
αβα 1β (123)
M
S e
(234) α
1
βαβα β o
f (23)
E
F C
D
αβαβ n
g (14)(23) βα (1423) G a
(1234) α 1βα 1
V
βα βα
K i (124)
h k l Y
α 1βα 1β (12)(34) W
L X
J U
Z
I
m n
Réalisation
Lemme Le sous-groupe A4 d’indice 2 dans S4 est le noyau du morphisme de signature. Ainsi en
prenant une permutation paire et une permutation impaire on obtient une transversale de A4
dans S4 (à gauche ou à droite puisqu’un noyau est normal). En regardant sur le graphe, on
voit que ∪µ(αβα 1 )τ k (d) = ∪τ 4 ιτ k (d) est un heptagone voisin de l’heptagone fondamental
∪τ k (d) de plus (43) = αβα 1 est impaire et l’identité est paire donc {(), (43)} forme une
transversale de A4 pour S4 et donc ∪τ k (d)∪ τ 4 ιτ k (d) est un domaine fondamental de l’action
de µ(A4 ) dans S.
CLAIR
¡ ¢
Lemme Puisque µ((134)) = µ(βα 1 β ) = τ ι, le pavé µ((134)) ∪τ k (d) ∪ τ 4 ιτ k (d) est voisin du
domaine fondamental ∪τ k (d) ∪ τ 4 ιτ k (d) (en effet, l’arrête (τ , ι) les relie). De même, on a
que µ((143)) = µ((134)2 = τ ιτ ι = ιτ 6 donc l’arrête (1, ι) relie le domaine fondamental à
son image par µ((134)2 ). Ainsi cette transformation est une transformation vicinale.
Donc l’image du domaine fondamental choisi pour l’action de µ(A4 ) sur S par le sous-groupe
Θ = {µ(()), µ((134)), µ((143))} est encore un domaine connexe.
On montre dans ce lemme que le sous-groupe Ω engendré par µ((14)(23)) et µ((12)(34)) est
une transversale pour l’action à droite de Θ et donc que Θ est une transversale de Ω pour
son action à gauche. Ainsi les images du domaine fondamental de µ(A4 ) par le sous-groupe
Θ forment un domaine fondamental de Ω .
DEMO
On établit l’ensemble des images de l’application α
=(14)(23) () =(13)(24) (143) γ
(124)
(x, y) ∈ Ω × Θ 7−→ x · y ∈ A4 dans le graphe. (14)(23)
sion. (13)(24)
= (13)(24) ()
(12)(34)
= (12)(34) ()
(143) =() (143)
(234) =(14)(23) (143)
(243)
(142) = (12)(34) (134) =(13)(24) (134)
Chapitre VIII
α 1βαβ
S P O m
R
Q l
T (1342) βα 1
1
(132) α o
βα 1β
U W
(134)
V αβα 1β αβα N
H X (13)(24) (1432)
Y
Z O
.
ns
(143) βαβ P
(432) βαβα1
()
a Q R
an s ce se
s
nt d
ne
Le
sh
ept ur d
ag o nes to
1
B A α βα
(14)
e
- page 67 -
b (43)
αβα 1 f g
αβα 1βαβ (13)
c d h
αβα 1β (123)
M
S e
(234) α
1
βαβα β o
f (23)
E
F C
D
αβαβ n
g (14)(23) βα (1423) a
(1234) α 1βα 1
G
V
βα βα
(124)
h i k l Y
K α 1βα 1β (12)(34)
X W
L J U
Z
I
m n
Réalisation
Proposition Le domaine fondamental de Ω est homéomorphe à une sphère où l’on a envlevé trois
disques ouverts d’adhérences disjointes. Il s’agit donc d’un “pantalon”. La surface S
est donc le collage de ces quatre pantalons va donner un surface tubulaire qui peut être
représentée comme “l’épaississement du 1-squelette” d’un tétraèdre.
DEMO
En vertu de l’équivalence : p et q sont deux pavés
voisins si et seulement s’il y a une arrête du
graphe de proximité entre p et q (i.e. s’il y a une
γα γ (143)
arrête entre b(p) et b(q) dans le graphe de Cayley (134)
γα 1 γ
()
(13) α γα 1 γα γ
On peut alors dessiner l’assemblage exact de triangles que cela représente et l’on obtient :
γα 1 γ γα γ (143)
(134) ()
α 1 γα
(43) (14)
α γα 1
(13) α γα 1 γα γ
On voit donc qu’il s’agit d’un disque percé de deux trous, qui n’est rien d’autre qu’un pantalon.
On a donc bien décomposé notre surface en quatre pantalons, il est maintenant aisé de la réaliser
manuellement.
α3 =1
1 α3 = 1
α3 =1 γ 2 =1
2 α−2 γα3 γα2 = = (α−2 γ )(γα2 ) = 1
(αγ )3 =1
3 α− 2γα−1 γα−1 γα = α−1 (α−1 γα−1 γα−1 γ )α = α−1 α = 1
4 α−1 γα3 γα = α−1 γγα = 1
5 α−1 γα−1 γα−1 γ = 1
γ 2 =1
6 γα3 γ = 1
7 γα−1 γα−1 γα2 = γα−1 γα−1 γα−1 = 1
On a donc vérifiée que le groupe fondamental de ce graphe E est bien envoyé dans le groupe fondamen-
tal de C(U, {α, α 1 , γ }) par l’isomorphisme des revêtements universel induit par les deux cataloguage sur
B({α, α 1 , γ }). On peut donc appliquer le théorème final de la théorie des graphes de Cayley qui nous dit
alors que l’on a un revêtement du graphe D sur C(U, {α, α 1 , γ }).
1 α3 = 1
α3 =1 β 2 =1
2 βα3 β = ββ = 1
3 βα−1 βα3 βαβ = (βα−1 β )(βαβ ) = 1
(βα)4 =1
4 βα−1 βα−1 βα−1 βα2 = α(α−1 βα−1 βα−1 βα−1 β )α−2 = 1
5 α−2 βα3 βα2 = (α−2 β )(βα2 ) = 1
6 α−2 βα−1 βα3 βαβα2 = (α−2 βα−1 β )(βαβα2 ) = 1
7 α−2 βα−1 βα2 βα−1 βα = α−2 (βα−1 βα−1 βα−1 βα−1 )α2 = α−2 α2 = 1
8 α−1 βα3 βα(α−1 β )(βα) = 1
9 α−1 βα−1 βα−1 βα−1 β = 1
10 βαβα3 βα−1 β = (βαβ )(βα−1 β ) = 1
111 βαβα−1 βα−1 βα−1 βαβ = (βα)(βα−1 βα−1 βα−1 )(α2 β ) = (βα)(α2 β ) = 1
12 βαβα−1 βα3 βαβα−1 β = (βαβα−1 β )(βαβα−1 β ) = 1
13 βαβα−1 βαβα−1 βαβα2 = βαβα(αβαβα)αβαβα2 = βαβαβα2 βαβαβα2
(βα)4 =1
= (βαβαβα)(αβαβαβα)α = (α2 β )(βα) = 1
On a donc vérifiée
© que
ª le groupe fondamental de ce graphe D est bien envoyé dans le groupe fondamen-
tal ©de C(U, ªα, α 1 , β ) par l’isomorphisme des revêtements universel induit par les deux cataloguage sur
B( α, α 1 , β ). On peut donc appliquer le théorème final
© de laªthéorie des graphes de Cayley qui nous dit
alors que l’on a un revêtement du graphe D sur C(U, α, α 1 , β ).
s
.
n
P
24
a 6
Q R
an s ce se
s
nt d
ne
Le
- 72-
sh
25 ept ur d
ag o nes to 1 39 38
A 26
B 37
27 e
b 3 f g
13
c d h
7 35 M
S e
8 36
f 15 E o
14
F C
29 D
28 n
g 31 G a
30
33 V
32 34
K 44 i
h k l Y
X W
L J U
Z
I
m n
= τ 4 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 ι)τ −4 = 1
27 τ 4 ιτ 3 ιτ τ τ 5 ιτ −3 ιτ −4 = (τ 4 ιτ 3 ι)(ιτ −3 ιτ −4 ) = 1
28 τ 4 ιτ −2 ιτ τ τ 5 ιτ 2 ιτ −4 = (τ 4 ιτ −2 ι)(ιτ 2 ιτ −4 ) = 1
29 τ 4 ιτ −2 ιτ −1 ιτ −2 ιτ −5 = τ 4 ιτ −1 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −1 ιτ −5 = τ 4 (ιτ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −4 = 1
−1 −1 −1 −2 −1 −1
30 τ 4 ιτ −2 ιτ −2 ιτ −1 ιτ −3 ιτ 5 = τ 4 ιτ −2 ιτ −1(τ ιτ ιτ )τ ιτ =τ ιτ (τ ιτ −1 ιτ −1 )τ −1 ιτ 5
5 4
= τ 5 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 ι)) = 1
31 τ 5 ιτ 5 ιτ −1 ιτ 5 ιτ 6 = τ 5 ιτ 6 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ 6 ιτ −6 = τ 5 (ιτ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −5 = 1
32 t6 ιτ −5 ιτ 6 ιτ ιτ 5 ιτ −6 = (τ 6 ιτ −5 ι)(ιτ 5 ιτ −6 ) = 1
33 τ 6 ιτ −5 ιτ 6 ιτ −1 ιτ 4 ιτ −6 = τ 6 ιτ −5 (ιτ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ 5 ιτ −6 = (τ 6 ιτ −5 )(τ 5 ιτ −6 ) = 1
34 τ 6 ιτ −4 ιτ 2 ιτ 5 ιτ 4 ιτ −6 = (τ 6 ιτ −4 ι)(ιτ 4 ιτ −6 ) = 1
35 τ 6 ιτ −2 ιτ 7 ιτ 2 ιτ −6 = (τ 6 ιτ −2 ι)(ιτ 2 ιτ −6 ) = 1
36 τ 6 ιτ −2 ιτ 3 ιτ 6 ιτ 7 ιτ −3 ιτ 2 ιτ −6 = (τ 6 ιτ −2 ιτ 3 ι)(ιτ −3 ιτ −2 ιτ −6 ) = 1
37 τ 6 ιτ −2 ιτ −1 ιτ −2 ι = τ 6 ιτ −1 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −1 ι = τ −1 ιτ −1 ιτ −1 ι = 1
38 τ 6 ιτ −2 ιτ −2 ιτ 7 ιτ 2 ιτ 2 ιτ −6 = (τ 6 ιτ −2 ιτ −2 ι)(ιτ 2 ιτ 2 ιτ −6 ) = 1
39 τ 6 ιτ −2 ιτ −2 ιτ −1 ιτ −3 ι = τ 6 ιτ −2 ιτ −1 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −2 ι
= τ 6 ιτ −1 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −1 ι = τ −1 ιτ −1 ι = 1
40 ιτ 5 ιτ 7 ιτ −5 ι = (ιτ 5 ι)(ιτ −5 ι) = 1
41 ιτ 5 ιτ −1 ιτ −2 ιτ −1 = ιτ 6 τ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −1 ιτ −1 = ιτ −1 ιτ −1 ιτ −1 = 1
42 ιτ 5 ιτ −2 ιτ −1 ιτ −3 ιτ −1 = ιτ 5 ιτ −1 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −2 ιτ −1 = ιτ 6 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −1 ιτ −1
= ιτ −1 ιτ −1 ιτ −1 = 1
43 τ ιτ 3 ιτ 7 ιτ −3 ιτ −1 = (τ ιτ 3 ι)(ιτ −3 ιτ −1 ) = 1
44 τ 5 ιτ 3 ιτ 7 ιτ −3 ιτ −5 = (τ 5 ιτ 3 ι)(ιτ −3 ιτ −5 ) = 1
45 τ 2 ιτ 6 ιτ −1 ιτ −2 ιτ −3 = τ 2 ιτ 5 ιτ 6 ιτ 5 ιτ 4 = τ 2 ιτ 6 (τ 6 ιτ 6 ιτ 6 )τ 6 ιτ 4 = τ 2 ιτ 6 ιτ 6 ιτ 4
= τ 2 (ιτ 6 ιτ 6 ιτ 6 )τ 5 = τ 2 τ 5 = 1
A τ ιτ −2 ιτ ιτ 5 ιτ − 3ιτ − 4 = τ ιτ −3 (τ ιτ ιτ ιτ )τ 4 ιτ −3 ιτ −4 = τ ιτ −3 ιτ −3 ιτ −3 ιτ −4
(τ 3 ι)4 =1
= τ (ιτ −3 ιτ −3 ιτ −3 ιτ −3 )τ −1 = = 1
τ 7 =1
B τ ιτ −2 ιτ 2 ιτ 3 ιτ 2 ιτ −3 = τ ιτ 5 ιτ 2 ιτ 3 ιτ 2 ιτ 4 = (τ ιτ )τ 3 (τ ιτ )(τ ιτ )τ (τ ιτ )(τ ιτ )τ 3
= ιτ 6 ιτ 3 ιτ 5 ιτ ιτ 5 ιτ 3 = ιτ 6 ιτ 3 ιτ 4 (τ ιτ ιτ )τ 4 ιτ 3 = ιτ 6 ιτ 3 ιτ 4 ιτ 4 ιτ 3
= ιτ 6 ιτ 6 (τ 4 ιτ 4 ιτ 4 ιτ 4 )τ 6 = ιτ 6 ιτ 6 ιτ 6 = 1
C τ ιτ −2 ιτ 3 ιτ 1 ιτ −3 ιτ 2 ιτ −6 = τ ιτ −2 ιτ 4 (τ −1 ιτ −1 ιτ −1 )τ −2 ιτ 2 ιτ −6 = τ ιτ 5 ιτ 4 ιτ −3 ιτ 2 ιτ −6
= τ ιτ (τ 4 ιτ 4 ιτ 4 )τ ιτ 2 ιτ = τ ιτ ιτ 3 ιτ ιτ 2 ιτ = (τ ιτ ιτ )τ 2 ιτ ιτ 2 ιτ = ιτ 2 (τ 6 ιτ 6 )τ 2 ιτ = ιτ ιτ ιτ = 1
D τ ιτ −2 τ ιτ −3 ιτ −2 ιτ 2 ιτ −6 = τ ιτ 5 ιτ 4 ιτ 5 ιτ 2 ιτ = (τ ιτ )(τ 4 ιτ 4 ιτ 4 )τ ιτ 2 ιτ
= (τ ιτ ιτ )τ (τ ιτ ιτ )(τ ιτ ) = ιτ ιτ ιτ = 1
E τ 2 ιτ 3 ιτ −5 ιτ − 1ιτ 2 ιτ −6 = τ 2 ιτ 3 ιτ 2 ιτ 6 ιτ 2 ιτ = τ 6 (τ 3 ιτ 3 ιτ 3 )(τ 6 ιτ 6 ιτ 6 )τ 3 ιτ
= τ 6 ιτ 4 ιιτ 3 ιτ = τ 6 ιτ 7 ιτ = τ 6 τ = 1
F τ 2 ιτ 3 ιτ −4 ιτ 3 ιτ −6 = τ 2 ιτ 3 ιτ 3 ιτ 3 ιτ = τ 6 (τ 3 ιτ 3 ιτ 3 ιτ 3 ι)τ = 1
a τ 3 ιτ −2 ιτ −4 ιτ −3 ιτ 2 ιτ −6 = τ 3 ιτ 5 ιτ 3 ιτ 5 ιτ 4 ιτ 2 ιτ = τ 4 (τ 6 ιτ 6 )(τ 6 ιτ 6 )τ 4 ιτ 5 ιτ 4 ιτ 2 ιτ
= τ 4 ιτ 2 ιτ 4 ιτ 5 ιτ 4 ιτ 2 ιτ = τ 4 ιτ 5 (τ 4 ιτ 4 ιτ 4 )τ 4 (τ 4 ιτ 4 ιτ 4 )τ 5 ιτ = τ 4 ιτ 5 ιτ 3 ιτ 4 ιτ 3 ιτ 5 ιτ
= τ 4 ιτ 5 ιτ 6 (τ 4 ιτ 4 ιτ 4 )τ 6 ιτ 5 ιτ = τ 4 ιτ 5 ιτ 6 ιτ 3 ιτ 6 ιτ 5 ιτ = τ 5 (τ 6 ιτ 6 )(τ 6 ιτ 6 )ιτ 4 (τ 6 ιτ 6 ιτ 6 )τ 6 ιτ
= τ 5 ιτ 2 ιιτ 4 ιτ 6 ιτ = τ 5 ιτ 6 ιτ 6 ιτ = τ 6 (τ 6 ιτ 6 ιτ 6 ι)τ = 1
b τ 4 ιτ 3 ιτ −1 ιτ −3 ιτ 2 ιτ 2 ιτ −6 = τ 4 ιτ 3 ιτ 6 ιτ 6 ιτ 2 ιτ 2 ιτ = τ 4 ιτ 4 (ιτ 6 ιτ 6 ιτ 6 )τ 4 (τ ιτ )(τ ιτ )(τ ιτ )
= τ 4 ιτ 4 ιτ 4 ιτ 4 ι = 1
On a donc vérifiée que le groupe fondamental de ce graphe F est bien envoyé dans le groupe fondamen-
tal de C(H, {τ , τ 1 , ι}) par l’isomorphisme des revêtements universel induit par les deux cataloguage sur
B({τ , τ 1 , ι}). On peut donc appliquer le théorème final de la théorie des graphes de Cayley qui nous dit
alors que l’on a un revêtement du graphe F sur C(H, {τ , τ 1 , ι}).
[Berger-Gostiaux (1987)]
Marcel Berger & Bernard Gostiaux, Géométrie différentielle : variétés,
courbes et surfaces, P.U.F., Paris, 1987
[Burnside (1955)]
W.Burnside, Theory of Groups of Finite Order(2nd ed), Dover Publications,
New York, 1955
[Klein-Fricke (1890)]
Felix Klein & Robert Fricke, Vorlesungen über die Theorie der elliptischen
Modulfunctionen, B.G. Teubner Verlag, Leipzig, 1890
[Maskit (1988)]
Bernard Maskit, Kleinian Groups, Springer Verlag, Berlin-Heidelberg, 1988
[Lyndon (1985)]
Roger Lyndon, Groups and Geometry, Cambridge University Press, Cam-
bridge, 1985
[Lyndon-Schupp (1977)]
Roger Lyndon & Paul Schupp, Combinatorial Group Theory, Springer Ver-
lag, 1977
[Wolf (1974)]
Joseph Wolf, Spaces of Constant Curvature, Publish or Perish, Boston, 1974
[Zieschang (1981)]
Heiner Zieschang, Finite Groups of Mapping Classes fo Surfaces, Springer
Verlag, Berlin-Heidelberg-New-York, 1981
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Chapitre I : Transformations Homographiques de b K.....................5
Droite complétée, action fractionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Description de H( b K) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Sous-groupes normaux de H( b K) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77