CH 3 Montage

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 11

CH 3 : CABLAGE ET MONTAGE DES EQUIPEMENTS

Introduction
Une installation électrique est un ensemble cohérent de circuits électriques et
d'appareillages électriques. Elle peut se situer dans un bâtiment ou un ensemble de
bâtiments à usage d'habitation, industriel, commercial, ou de bureaux (secteur tertiaire).
• L'étude de l'installation électrique se fait par un architecte en collaboration avec un
bureau d'étude d’ingénierie électrique et /ou par une entreprise d'électricité
• La réalisation de l'installation électrique se fait par l’entreprise d'électricité.
Dans ce chapitre, avant de présenter les différents montages existant dans une
installation standard il faut tout d'abord commencer par une initiation aux plans et
schémas électriques, les différentes normes et le repérage des différents éléments
constituant un schéma électrique.

I- PLANS ET SCHEMAS ELECTRIQUES


Un plan donne une description complète et détaillée des travaux à réaliser, indique
clairement comment l’installation à exécuter doit être mise en œuvre et définit les
types des travaux, les matériaux à utiliser et les modes d’installation. Selon le métier
le plan se diffère, il y a par exemple le plan d’installation électrique, le plan
d’architecture, le plan de plomberie, le plan mécanique…..etc.
Un plan comporte en général :
• Des symboles représentant des installations, des machines, des appareils, etc.…
• Des traits qui représentent des connexions électriques, des liaisons mécaniques
ou des conditions d’interdépendance entre les différents éléments,
• Des repères qui permettent d’identifier des organes,
• Des renseignements généraux sur les matériaux, les produits, l’équipement,
les dimensions des divers éléments, l’identification des produits, les tableaux et
les listes des matériaux de finition.
Les schémas sont des représentations graphiques symboliques et conventionnelles
d’une installation ou d’une partie d’installation, qui montrent les relations mutuelles des
différentes parties de l’équipement et les moyens de liaison employés à cet effet.
Les schémas électriques sont établis dans le but de décrire principalement les
connexions électriques. Il en existe plusieurs types de schémas.
1- schéma multifilaire

Ce schéma est rédigé par l'électricien à partir du schéma architectural, c'est un schéma
d'exécution qui précise le cheminement exact des conducteurs et leur nombre à
l'intérieur de chaque conduit. Pour repérer la nature des conducteurs, on utilise soit des
couleurs soit des symboles comme donné ci-dessous :

2- schéma unifilaire
Le schéma électrique unifilaire (ou schéma unifilaire) représente tous les branchements de
l'installation électrique en fonction de la norme NF C 15-100. Le nombre de fils n’est plus
explicitement représenté pour éviter l’encombrement et la surcharge du schéma. Il est très
souvent utilisé en électricité de bâtiment. Sa réalisation se fera plus facilement à l’aide de
logiciels (ex : XLPRO, chantier chrono…)

II- ELEMENTS DE COMMANDES DE L’ECLAIRAGE


1- Interrupteur simple allumage

Le simple allumage consiste à ouvrir et fermer un circuit d'éclairage à partir d'un seul
interrupteur. L'interrupteur maintient sa position ouverture ou fermeture.
Pour l'allumage de plusieurs points lumineux, les
lampes sont raccordées en parallèle. Cela
signifie que chaque lampe est d'un côté reliée à
la sortie de l'interrupteur, et de l'autre au neutre
en provenance du disjoncteur.

NB : Lier 8 points d'utilisation maxi par circuit.


Sauf les spots qui peuvent être regroupés en
points de 300VA

Schéma architectural Schéma multi-filaire

Schéma unifilaire

2- Double allumage

Le double allumage fonctionne selon le même principe que le simple allumage, mais il
permet de commander deux points lumineux à partir d'un interrupteur double.
Le schéma qui suit reprend le principe de deux simples allumages. A noter qu'il est
néanmoins possible de les raccorder indépendamment en va et vient.
Schéma architectural schéma multifilaire

Schéma unifilaire

3- Interrupteur va-et-vient

Les interrupteurs représentés sont de type simple allumage (SA), soit une entrée et une
sortie. Les interrupteurs de type va et vient (VV) comportent une entrée et deux sorties.
L'une et l'autre de ces sorties sont passantes (contact fermé) à tour de rôle selon la
position de l'interrupteur. En utilisant une seule sortie d'un interrupteur va et vient celui-ci
remplira les mêmes fonctions qu'un simple allumage classique.
Certains fabricants ou revendeurs ne proposent d'ailleurs que des interrupteurs va -et-
vient.

Schéma architectural
S1
S1

E1
E1

S2
S2

Schéma multifilaire Schéma unifilaire

4- Bouton poussoir

Là où le va-et-vient a ses limites, puisqu’il ne permet de commander qu’un circuit


d’éclairage depuis 2 endroits maximum, le bouton poussoir -couplé avec un télérupteur-
peut remédier à cette limite.
Par exemple ce besoin de commande en plusieurs points est nécessaire dans le cas des
longs couloirs desservant plusieurs pièces ou des escaliers d’immeubles à plusieurs
étages.
a- Principe de fonctionnement du télérupteur
Un télérupteur est un relais "mémorisant" sa position (contact ouvert ou fermé). La
bobine du relais est alimentée par le biais des boutons poussoir (BP). Chaque fois que la
bobine est alimentée (impulsion sur un bouton poussoir), elle change l'état de son
contact qui à son tour permettra l'alimentation des appareils d'éclairage. Tout comme le
contacteur, il est composé d’une partie puissance et d’une partie commande, à
l’exception de son fonctionnement qui est quelque peu différent.

b- Différence entre télérupteurs unipolaires et bipolaires


Il existe deux (02) familles de télérupteurs. Le télérupteur unipolaire (1 seul pôle)
lors de l'extinction des appareils d'éclairage coupe uniquement la phase, tandis que le
télérupteur bipolaire coupe les deux polarités, la phase et le neutre (2 pôles). Il s'agit
simplement d'une sécurité supplémentaire (pour les locaux humides par exemple), les
différents éclairages se trouvant totalement isolés de l'installation lorsqu'ils sont éteints.

c- Raccordement

Le principe est simple. Nous envoyons la phase


directement à la borne A1 du télérupteur, en
créant un pont entre cette dernière et la borne 1.
C'est alors non plus la phase qui dessert les BP
mais le neutre. Le retour BP regagne alors la
borne A2 pour refermer le circuit commande.

Montage Télérupteur à 4 fils

Schéma multifilaire d’une commande par télérupteur

Schéma unifilaire
5- Montage d’allumage avec minuterie

C’est un montage qui permet une mise en service manuelle et une extinction
automatique grâce à une minuterie. Une minuterie est un appareil électromécanique
constitué d’une bobine et d’un contact temporisé et à accrochage mécanique. Quand la
bobine est alimentée le contact se ferme. Au relâchement du bouton, la bobine se
désexcite mais le contact reste fermé pendant un certain temps au bout duquel il s’ouvre.
On distingue le montage dit « sans effet » et celui dit « avec effet ».

Schéma multifilaire

Schéma unifilaire

III- Montage d’allumage des tubes fluorescents


Principe : C’est un tube de verre recouvert de poudre fluorescent et remplis de gaz rares
plus quelques gouttes de mercure. La différence de potentiel aux bornes du tube
provoque l’ionisation du gaz qui devient conducteur. Les électrons frappent le mercure
qui émet une radiation ultra-violette. Cette dernière se transforme en lumière visible en
contact avec la poudre.

Dans un tube rempli de gaz neutre (le starter) est installé un contact bilame pour que lors
de l’établissement de la tension l’arc électrique échauffe le bilame qui ferme le contact
pour permettre le passage du courant dans le tube.

Le ballast (inductance en série) quant à lui joue le rôle d’amorçage et de protection. La


coupure du courant par le starter crée une surtension aux bornes du ballast qui vient
s’ajouter à la tension du réseau permettant l’amorçage. Son caractère inductif s’oppose à
la variation rapide du courant.

Pour améliorer le facteur de puissance on y adjoint un condensateur.

IV- Les prises de courant


Les prises de courant sont des appareils de raccordement qui servent de liaison entre
une canalisation fixe et un récepteur mobile. Elles sont caractérisées par une tension
nominale, un courant nominal et un nombre de broches. Le câblage du circuit électrique
de prises de courant se réalise en montage dit "paralléle". Le circuit électrique peut être
réalisé en section 1,5 ou 2,5 mm² suivant le nombre de prises et le type de protection
conformément à la NF C 15-100.

Section des 1.5 2.5 4 6


conducteurs
en (mm²)

Calibre du 10 20 25 32
fusible (A)

NB :
- Avec un disjoncteur 16A le circuit sera limité à 5 prises câblées en 1,5mm²
minimum (amendement 4 de la NF C15-100). Avec un disjoncteur 16 ou 20A ou
un fusible de 16A votre circuit sera limité à 8 prises câblées en 2,5mm²
(amendement 4 de la NFC15-100).

-
Schéma multifilaire Schéma unifilaire
V- Circuits spécialisés
Il est spécifié un nombre minimum de circuits spécialisés :

 Un circuit 32 A pour la plaque de cuisson


 Trois circuits 16 A pour l’électroménager (lave-linge, four, lave-
vaisselle)
 Tout autre appareil électroménager sera alimenté par un circuit
spécialisé.
Il est fortement conseillé d’alimenter la prise congélateur par un circuit
spécialisé avec une protection différentielle.
En bref, un circuit spécialisé devra être mis en œuvre pour chacune des
applications suivantes:

 VMC, si individuelle, avec une protection par un disjoncteur 2 A (fusible


interdit)
 Chauffe-eau
 Appareil de chauffage en salle de bain
 Chaudière et ses auxiliaires
 Climatisation
 Autres fonctions d’automatismes, alarme, contrôle du bâtiment
 Piscine
 Circuits extérieurs (applications non attenantes au bâtiment)

VI- Cas particulier de la salle de bain


Il existe une norme des volumes de salle de bain et pièce d’eau. Les quatre volumes de
sécurité d’une pièce humide vont de 0 à 3 et sont régis par la norme NF C 15-100. Voici
l’utilisation de base de ces volumes (voir figure suivante):

•Volume 0 : il s’agit de la zone la plus à risque, la baignoire et / ou la douche. Dans ce


volume, il est interdit d’installer tout matériel électrique. Quant aux canalisations électriques
aucune n’est admise, sauf si cette dernière est alimentée en Très Basse Tension de Sécurité
(12V alternatif par exemple).

•Volume 1 : il s’agit du volume au-dessus de la baignoire ou du receveur de douche sur


2,5m. Il est possible d’installer un luminaire basse tension à condition que l’interrupteur
ne soit présent que dans les volumes 2 ou 3. Les canalisations électriques doivent être de la
classe II

•Volume 2 : il s’agit du volume située à moins de 60cm de la baignoire ou du receveur et


de la même hauteur que le volume 1 (soit 2,5m de hauteur). Ce volume est exposé aux
éclaboussures d’eau. Dans ce volume, il est possible d’installer un luminaire pour
l’éclairage ainsi qu’une armoire de toilettes de classe I et II. Les canalisations électriques
doivent être de la classe II

•Volume 3 : au-delà des volumes 0,1 et 2, il s’agit du volume 3 et du hors volume. Il est
possible d’installer du matériel électrique de classe I et II
Voici les quelques règles de base à respecter pour assurer la sécurité électrique d’une
salle de bains :

 Tout appareillage électrique doit être équipé d’un disjoncteur différentiel haute
sécurité (DRHS) de 30mA. Ce disjoncteur permettra l’arrêt du courant électrique
en cas de présence d’eau afin d’éviter tout risque d’électrisation, d’électrocution
ou d’incendie domestique.
 Le montage d’un mobilier de salle de bains protégé embarquant luminaires et
prises électriques est possible dans les volumes 2 et 3.
 La pose d’un interrupteur électrique pour l’éclairage de la salle de bains se fera
dans le volume 3.
Annexe : Symboles architecturaux d’équipements électriques d'après NFC 03- 211

Vous aimerez peut-être aussi