Memoire Zaituni Benga-1

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 50

1

0.0. INTRODUCTION

1. ETAT DE LA QUESTION

L’état de la question est l’état où se trouve actuellement les connaissances des


hommes sur le thème au centre de la recherche dans l’espace et dans le temps.1

La question d'entreprenariat ou entrepreneuriat a déjà fait l'objet de nombreuses


études et analyses.

TOKOKO KASONGO2 se basant sur l’analyse critique de la gestion des entreprises


rurales par les entrepreneurs de la commune rurale de Kibombo. A conclu que, les
causes de la mauvaise gestion des entreprises des entrepreneurs de la commune
rurale de Kibombo sont les suivants : analphabétisme, manque d’information, la
participation des membres de la famille à la gestion (femme, Beaufre, femme, oncle),
absence de suivi permanent, absence totale d’utilisation de certains documents
comptables, absence d’inventaire,…

Ainsi KIYANI PALUKU3 se penchant sur l'entreprenariat en ville de Butembo est


arrivé à conclure que « la population de Butembo a un esprit d'entreprise, une fois
un petit revenu trouvé elle songe à le fructifier soit par un petit commerce soit en
investissant dans l'amélioration de ses équipements pour ceux qui font l'artisanat où
la créativité bat le record pour cette population. A part l'activité principale il y a aussi
à coté une ou plusieurs activités secondaires. Celles-ci sont bénéfiques tant pour la
personne que pour la société. L'auteur poursuit en soulignant que les entrepreneurs
de Butembo, à partir de leurs initiatives créent des richesses en produisant des biens
et des services et redistribuent les revenus en payant les facteurs qu'ils utilisent.
Quand une personne veut entreprendre, elle imite les autres au début en menant
d'abord les investigations sur les avantages et les difficultés de l'activité choisie ».

Cherchant à connaître pourquoi les femmes ont choisi l'activité de tricotage en ville
de Butembo, MASIKA MAYAO4 est arrivée à la conclusion selon laquelle « l'activité

1
NGONGO MUSAFIRI, Initiation à la recherche scientifique Bac 1 ISDR-Kibombo, 2023-2024, 82 Pages, inedit.
2
TOKOKO KASONGO, l’analyse critique de la gestion des entreprises rurales par les
entrepreneurs de la commune rurale de Kibombo, TFC ISDR-Kibombo, 2022-2023, Inédit,
36 P.

3
KIYANI PALUKU. Esprit d'entreprise et exigences économiques et sociales cas de la
l'entreprenariat en ville de Butembo, mémoire inédit, FSEG, U.C.G. - Butembo, 2003 -2004. P63-64

2 MASIKA MAYAO G. l'Esprit d'entreprenariat féminin en ville de Butembo cas des


tricoteuses, TFC inédit, faculté des Sciences Economiques et Gestion U.C.G.- Butembo. 2005-2006.

4
2

de tricotage joue un rôle dans la survie des responsables des ateliers et des
employés oeuvrant dans ces ateliers ainsi que de leurs familles respectives... Cette
activité a réduit le nombre des chômeurs surtout féminins ».

De même KASEREKA KOMBI5 a analysé la dynamique entrepreneuriale en territoire


de Lubero. Après analyse, le constat est que « l'entrepreneuriat en territoire de
Lubero contribue au développement local. Elle est source de revenu et de création
d'emploi. Il contribue à la réduction de la pauvreté ».

La nuance entre ce sujet et nos prédécesseurs réside au fait que nous nous
penchons sur l'entrepreneuriat et l'emploi féminin. Elle réside aussi au niveau du
choix de l'activité où nous prenons le cas particulier des femmes entrepreneures de
la commune rurale de Kibombo.

2. PROBLEMATIQUE

Dans un contexte économique et financier mondialement morose, marqué par un


ralentissement de la croissance, la dégradation des conditions de vie, et la montée
du chômage..., la réflexion sur les opportunités de création d'emploi et de relance
des activités sont sans doute au menu de tous les programmes de développement
économique national. Et la lutte contre la pauvreté est devenue sans doute l'un de
principal objectif des pays du monde en général et de l'Afrique sub-saharienne.1

La crise socio-économique que traverse la RDC aujourd'hui est caractérisée entre


autres par de nombreuses distorsions dans le circuit des biens et des services et la
faible performance des services publics. Il en résulte le bas niveau de revenu, une
médiocre qualité de vie et une dégradation continue des conditions de vie de la
population dans l'ensemble du pays. L'image de la RDC dans le concert des nations
est de plus en plus écornée, d'autant plus que le pays nourrit des paradoxes criants :
vaste pays, immenses ressources naturelles (agricoles, forestières, minières, etc.),
mais sa population croupit dans la misère la plus noire et figure parmi les plus
pauvres de la planète.

L'entreprise est le lieu où se créent les emplois, où se redistribue la richesse, où se


réalisent les investissements et où naissent les conflits sociaux qui contribuent à
évoluer la société. L'entreprise, qui est une communauté économique contribuant au
bien-être humain. Son utilité, c'est rendre l'être humain plus heureux dans la vie 4(*).
L'entreprise est le lieu de fabrication des biens ou services répondant aux besoins de
la population, un lieu de création d'emplois, des richesses, des investissements,

5
. KASEREKA KOMBI, la dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero, Mémoire
inédit, FSEG, U.C.G.- Butembo, 2008-2009. P85

4. HENAULT.G et R M'ROBERT, l'entrepreneuriat en Afrique francophone : culture,


financement et développement, AUPELF-UREF, Paris, 1990. P1
3

d'épanouissement des hommes mais aussi un lieu où les conflits sociaux prennent
de l'ampleur.

Bref, l'entreprise est le laboratoire où se réalise les grandes opérations


économiques : la production, la consommation, la distribution, l'investissement.

A travers sa participation à l'organisation, chaque individu cherche à satisfaire


plusieurs catégories de besoins, comme l'ont montré les travaux de l'école de
relations humaines en particulier ceux de MASLOW : accès à un emploi et donc à un
revenu, besoin d'appartenance à un groupe, besoin de reconnaissance, besoin
d'accomplissement social.

L'entrepreneur est l'acteur central du développement socio-économique. G. Henault


et R. M'Robert6estiment que « sans entreprenariat, point de salut ». L'entrepreneuriat
est donc le socle, le soubassement de tout développement. L'entrepreneur est ainsi
le moteur de la croissance économique et du progrès technologique.

L'histoire montre que le progrès économique est surtout le fait des personnes
pragmatiques animées par l'esprit d'entreprise et d'innovation qui arrivent à tirer
partie des occasions qui se présentent et sont prêtes à prendre de risques.

De tout temps, de nombreuses activités de taille très réduite (qualifiées


habituellement de micro-entreprises) se sont développées dans les pays du Sud
pour permettre aux populations pauvres de subsister. Celles-ci regroupent des
activités diverses qui font intervenir des marchands ambulants, petits artisans,
taximen, vendeurs de rue, etc.

Suite à ceci, l'économie privée a pris le relais. Pour KAMBALE MIREMBE « à la suite
de la défaillance des Etats africains en matière de développement, des nouveaux
acteurs non étatiques prennent le relais. Parmi eux, on retrouve les commerçants et
leurs associations. Ce sont des acteurs de développement qui s'impliquent dans les
initiatives locales de développement. Et ces initiatives sont surtout informelles mais
permettent à ses acteurs de faire face au sous-développement et à la pauvreté »7

Parmi les acteurs non étatiques, les femmes occupent une place importante dans la
création des activités d'auto emploi.

Il est à noter que l'entrepreneuriat de la commune rurale de Kibombo fait appel à


plusieurs acteurs. Quant au genre, l'entrepreneuriat est l'ouvre des hommes et des
femmes. La présence féminine est plus manifeste dans le commerce de survie.

Dans la présente recherche, nous avons jugé utile d'analyser l'entrepreneuriat et


l'emploi féminin de la commune rurale de Kibombo.

Ceci nous pousse à analyser les questions suivantes :


6

7
KAMBALE MIREMBE, statistique descriptive, cours inèdit, G1 Economie, 2004 - 2005
4

- Quels sont les facteurs motivationnels de l'entrepreneuriat féminin dans la


commune rurale de Kibombo?

- Ces activités suivent-elles certaines normes économiques : tenue d'une


comptabilité ?

- Quelles sont les sources de financement de cet entrepreneuriat féminin ?

Telles sont les principales questions auxquelles cette recherche va apporter des
réponses.

Pour y arriver, il nous faut maintenant émettre les hypothèses qui seront infirmées,
confirmées ou nuancées selon les résultats de la recherche.

3. HYPOTHESES

L'hypothèse est une proposition anticipée de réponse, une idée pressentie, le point
de départ nécessaire de toute recherche mais qui attend confirmation par la
vérification argumentative10(*).

A titre d'hypothèses, on pourrait émettre que :

- Il est probable que les facteurs à la base de l'entrepreneuriat féminin soient


multiples notamment : l'insuffisance du revenu des époux, l'auto emploi ou la lutte
contre le chômage ;

- Il est possible que cette activité ne soit pas soutenue par la tenue des documents
comptables pour l'analyse de son évolution ;

- Il se pourrait que l'épargne personnelle, les aides et dons des maris ou parents
soient les principales sources de financement de l'entrepreneuriat féminin.

La valeur pratique et scientifique de ce travail ne sera atteinte que lorsque nous


aurons fixé des objectifs.

4. OBJECTIFS DE L’ETUDE

L’objectif global poursuivis dans ce mémoire permet d’analyser et critiquer


l’entrepreneuriat féminin.

Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes assignés comme objectifs


spécifiques :

- Déterminer les facteurs à la base de l'entrepreneuriat féminin dans la commune


rurale de Kibombo ;

- Avoir une idée sur la tenue des documents ;

- Déterminer les contraintes liées à l'entrepreneuriat féminin dans la commune rurale


de Kibombo.
5

5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix d'un sujet serait inutile s'il n'y avait pas de problème. En effet, toute
recherche naît de l'existence d'un problème qu'il faut élucider ou duquel il faut
contribuer à la résolution

Le choix de ce sujet a été motivé par le souci de connaitre si l'entrepreneuriat féminin


contribue à la réduction de la pauvreté.

En dehors du choix porté à ce sujet, nous estimons que ce travail présente un double
intérêt. La présente étude aura, d'une part, le mérite de mettre à la disposition de tout
intellectuel désireux de travailler ou d'investiguer dans le même thème, une source
d'information et particulièrement l'entrepreneuriat féminin. D'autre part, ce travail est
un outil judicieux pour les femmes entrepreneurses afin de s'imprégner du
fonctionnement réel de leurs activités.

6. DELIMITATION DU SUJET

Dans le souci de mieux cerner notre réflexion, il convient d'en préciser les limites. Ce
travail se borne sur l'entrepreneuriat et l'emploi féminin et précisément aux femmes
entrepreneuses de la commune rurale de Kibombo.

Dans le temps, il s'étend sur une la période de 2018-2023.

7.METHODOLOGIE

Pour mener une recherche à bon port et avoir des résultats fiables, la rigueur et la
pertinence de la démarche scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et
cohérent des méthodes d'analyse et des techniques de collecte des données afin
d'éviter de tâtonnements du chercheur et réduire la probabilité d'aboutir à des
conclusions erronées.

7.1.Méthode

M. GRAWITZ8 définit la méthode comme « un ensemble d'opérations intellectuelles


par lesquelles une discipline cherche à atteindre des vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie. Elle dicte surtout de façon concrète d'envisager ou
d'organiser la recherche, mais ceci de façon plus ou moins précise, complète et
systématique ».

8
GRAWITZ. M, Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 2001. P.509

7.KAKUHI.K., « Les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives dans une recherche
en sciences sociales » in parcours et initiatives n°4, UCG /Butembo, Mai 2006. P.20.
6

Dans le cadre du présent travail, nous avons estimé que l'usage de la méthode
analytique, et la méthode descriptive permettent la réalisation de nos objectifs.

- La méthode analytique : une approche explicative a facilité la détermination des


facteurs explicatifs mais aussi l'analyse des informations recueillies sur terrain ;

7.2. Techniques.

L'usage des méthodes nous a obligé à recourir à certaines techniques qui nous ont
également favorisé la récolte des données nécessaires à la rédaction du présent
travail.

Pour NGONGO MUSAFIRI, une technique « est un moyen se situant au niveau de


la pratique des étapes qu'utilise la méthode dans un but bien déterminé, pour dire
qu'une technique est au service de la méthode ».9

- La technique documentaire : consiste à puiser les données existantes dans les


écrits en rapport avec le sujet. Nous avons consulté divers documents portant sur
l'entrepreneuriat. Parmi les documents consultés, on a des ouvrages, des revues,
des textes légaux, des annuaires, TFC, mémoires, des notes des cours ainsi que des
sites Internet, bref toute la documentation disponible.

- La technique d'interview : consiste à puiser les données utiles à une enquête


suscitant des déclarations orales de quelques personnes susceptibles de fournir ces
données. Nous avons aménagé des entrevues avec les femmes entrepreneuses de
la dite commune..

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Le travail est articulé sur quatre chapitres devancés par la présente introduction.

Le premier chapitre renferme le cadre théorique ou définitionnel et la thématique


autour des notions d'entrepreneuriat.

Le deuxième chapitre quant à lui propose également l'approche méthodologique du


travail.

Le troisième chapitre est une étude de l'entrepreneuriat dans la commune rurale de


Kibombo, et le dernier chapitre s’est basé sur les stratégies.

Ce travail se boucle par une conclusion et des suggestions.

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR L’ENTREPRENEURIAT ET


L’EMPLOI

9
NGONGO MUSAFIRI, Cours de l’intiation à la recherche scientifique Bac1 ISDR-Kibombo, 2023-2024, 74P,
inédit.
7

Ce premier chapitre est consacré à la présentation des considérations théoriques de


notre thème. Ce chapitre fait intervenir un certain nombre de concepts que nous
estimons nécessaires de clarifier en vue de permettre à nos lecteurs d'en saisir le
contenu et de mieux comprendre les idées sous-jacentes.

Il sera important d'épingler les notions autour des concepts clés dont
l'entrepreneuriat, l'entrepreneuriat féminin et l'emploi.

I.1. L’ENTREPRENEURIAT

L'entrepreneuriat fait l'objet d'un engouement médiatique et politique pouvant


conduire à des amalgames. Il est parfois utilisé dans des formes adjectives
surprenantes : création d'affaires, activité, ... En effet, l'entrepreneuriat est étudié par
des économistes, des sociologues, des anthropologues, des historiens et des
chercheurs d'autres disciplines. D'où l'entrepreneuriat peut correspondre à une ou
plusieurs terminologies selon la discipline du chercheur. Pour nous, nous le
considérons comme activité économique.

I.1.1. Définition

Il y a beaucoup de chemins différents où l'entrepreneuriat peut être défini. Une vue


possible de la nature d'un phénomène entrepreneurial est de le considérer comme
un phénomène d'organisation. Dans cette vision, l'analyse de l'entrepreneuriat
revient à étudier la naissance de nouvelles organisations ou les activités permettant
à un individu de créer une nouvelle entité.

Le concept d’entrepreneure : la femme entrepreneure africaine recherche


l’épanouissement personnel, l’autonomie financière et la maîtrise de son existence
grâce au démarrage et à la gestion de sa propre entreprise (Belcourt et Burke)10.

Gatner cité par Kasereka Kombi17 s'est beaucoup intéressé à la question de


définition de l'entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode Delphi en
essayant de répondre à la question suivante « What are we talking about when we
talk about entrepreneuship ? ». Il a déterminé à la suite de cette étude, 8 thèmes
relatifs à l'entrepreneuriat :

- L'entrepreneuriat touche à l'entrepreneur comme un individu ayant des


caractéristiques particulières ;

- L'entrepreneuriat a trait à l'innovation en général ;

- L'entrepreneuriat c'est la création d'une organisation ;

- L'entrepreneuriat c'est la création de valeur ;

- Certains réservent l'entrepreneuriat au seul secteur privé, d'autres estiment qu'il


peut concerner le secteur public.

10
Belcourt, M. L., Burke, R. J. et Lee-Gosselin, H. (1991). Une cage de verre : les entrepreneures au Canada.
Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme.
8

- L'entrepreneuriat intéresse les organisations à forte croissance ;

- L'entrepreneuriat implique chose unique ;

- L'entrepreneuriat concerne les dirigeants propriétaires.

I.1.2.Types d’entrepreneuriat

Nous avons déjà évoqué les différents types d'entreprises et d'entrepreneurs dans
les deux premières sections. Nous inspirant de ces types d'entreprises, nous
pouvons dire qu'il existe autant des types d'entrepreneuriat qu'il y a de types
d'entreprises et/ou d'entrepreneurs. Ainsi, nous pouvons avoir l'entrepreneuriat
public, l'entrepreneuriat privé, l'entrepreneuriat social, etc.

Si nous prenons les critères comme la légalité, le nombre d'entrepreneurs, la durée


de l'activité, le sexe, le statut juridique de l'entrepreneur, nous pouvons classifier
l'entrepreneuriat en :

1. Entrepreneuriat formel et informel : l'entrepreneuriat formel comprend les


activités relatives à l'économie formalisée c'est-à-dire les activités autorisées et
reconnues par l'Etat alors que l'entrepreneuriat informel est relatif aux activités qui
s'exercent dans le noir, non enregistrées par l'Etat. On peut avoir aussi
l'entrepreneuriat souterrain, par analogie à l'économie souterraine qui concerne les
activités prohibées et illicites.

2. Entrepreneuriat individuel et entrepreneuriat collectif : l'entrepreneuriat


individuel, c'est la volonté d'une personne de se démarquer, d'acquérir plus
d'indépendance et de liberté sans qu'intervienne une autorité, explique Régis
LABEAUME11. Les individus qui empruntent cette voie cherchent à se réaliser sur les
plans personnel, professionnel et financier. L'entrepreneuriat individuel correspond
en fait au travail indépendant. L'entrepreneuriat collectif ou communautaire est
caractérisé par un groupe d'individus qui décèlent un même besoin et qui choisissent
d'unir leurs efforts afin de répondre à ce besoin. Dans l'entrepreneuriat collectif, les
individus partagent les bénéfices et les risques. Ils ont envie d'entreprendre
ensemble et non d'être en concurrence.

3. Entrepreneuriat occasionnel et entrepreneuriat durable : selon la durée de


l'activité, l'entrepreneuriat occasionnel reprend les activités temporaires,
journalières,... alors que l'entrepreneuriat durable correspond aux activités et surtout
les sociétés dont l'exploitation dure longtemps.

4. Entrepreneuriat féminin et entrepreneuriat masculin : certaines activités


peuvent être exclusivement exercées par les femmes alors que d'autres peuvent être
spécifiques aux hommes.

5. Entrepreneuriat privé, entrepreneuriat public et entrepreneuriat social : ici le


critère est le statut juridique de l'entreprise. Le privé concerne les entreprises du

. Régis LABEAUME, « Types d'entrepreneuriat » [en ligne] [référence du 30 janvier


11

2009disponible sur http://www.defi.gouv.qc.ca


9

secteur privé ; le public, les entreprises du secteur public et l'entrepreneuriat social


concerne les différentes entreprises du secteur de l'économie sociale.

I.1.3. Caractéristiques de l’entrepreneuriat

Dans la littérature, il y a plusieurs caractéristiques de l'entrepreneuriat. Un article de


wikipédia12 (cfr. infra) en dénombre sept :

- Il y a un « leader », l'entrepreneur, qui est la force motrice à l'origine des faits


économiques ;

- Dans l'esprit de cet entrepreneur il y a une vision de l'avenir qui est préférable à
celle de l'état présent ;

- Tout au long d'un processus partiellement conscientisé d'intuitions et de


perspicacité qui trouvent leurs racines dans l'expérience, l'entrepreneur développe
une vision ainsi qu'une stratégie afin de la mettre en pratique.

- Cette vision est mise en oeuvre rapidement et avec enthousiasme par


l'entrepreneur. Le travail réalisé peut procurer le sentiment de vivre pleinement ou la
satisfaction de rendre service à la société.

- La stratégie est délibérée et la vision d'ensemble est claire en revanche les détails
sont malléables, incomplets et émergents.

- Les stratégies entrepreneuriales s'accompagnent souvent de structures simples et


centralisées qui répondent rapidement aux directions que donne l'entrepreneur.

- Les stratégies entrepreneuriales tendent à se développer dans des marchés de


niche qui ne sont pas pris en compte par les acteurs dominants du marché.

Nous constatons que l'entrepreneur est un visionnaire, un stratège. Etant visionnaire


(il doit savoir où il faut aller, ses vues étant plus vastes que la réussite) ; être capable
de susciter l'engagement d'autrui, avoir une évaluation lucide de soi-même, connaître
ses forces et ses limites.

I.2. L’ENTREPRENEURIAT FEMINIM

I.2.1.Définition et notions

Le terme entrepreneuriat vient du verbe entreprendre qui, d'après le dictionnaire


Universel signifie « se décider à faire une chose et s'engager dans son exécution »
et du substantif entreprise qui, d'après le même dictionnaire est « une unité
économique de production à but commercial des biens et services »20(*)

12
Régis LABEAUME, « Types d'entrepreneuriat » [en ligne] [référence du 30 janvier
2009disponible sur http://www.defi.gouv.qc.ca.
10

Dès lors, l'entrepreneuriat englobe toutes les activités économiques, y compris celles
de production, de commercialisation.

Selon Y. GASSE et A. d'AMOURS, l'entrepreneuriat est « l'appropriation des


ressources humaines, matérielles et financières dans le but de créer, de développer,
et d'implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des individus. » 13

Quant à l'adjectif qualificatif féminin, le Dictionnaire Universel renvoie à « ce qui est


propre à la femme ou considéré comme tel ».

L'entrepreneuriat féminin est donc cet esprit d'initiative des femmes qui se manifeste
de manière prépondérante ; les femmes ont tendance à s'organiser compte tenu des
ressources disponibles pour satisfaire leurs besoins. NGONGO MUSAFIRI14le
définissent comme : « un ensemble d'activités mises sur pieds et gérées par les
femmes elles-mêmes indépendamment de la taille de l'entreprise ». L'entrepreneuriat
féminin désigne enfin de comptes les activités des femmes qui se prennent en
charge, qui s'organisent pour créer des activités économiques rentables dans les
secteurs formel et/ou informel. Il s'agit ici, comme le dit G.TCHOUASS, « de la
dynamique féminine qui se manifeste par un esprit de créativité admirable. »

L'entrepreneuriat féminin vise par conséquent l'amélioration des conditions de vie


individuelles et collectives, en un mot le développement qui de nos jours connaît une
diversité des définitions.

I.2.2.L’esprit d’entreprise chez les femmes

Werner Sombart définit l'esprit d'entreprise comme l'ensemble des qualités


psychiques qu'exige l'heureuse réalisation d'une entreprise. La passion de l'argent,
l'amour des aventures, l'esprit d'invention, etc. constituent les traits d'esprit
d'entreprise. Comme le dit D. LARUE pour dissocier l'entrepreneur du non-
entrepreneur, il faut ajouter à l'esprit d'entreprise l'esprit bourgeois lequel se
caractérise par la prudence, la circonspection, la raison, le calcul, l'ordre et
l'économie15. L'entrepreneur idéal se signale d'abord par son esprit d'entreprise. La
culture entrepreneuriale n'est pas une création ex Nihilo La création ex Nihilo
correspond à des créations par un individu ou un groupe (salarié, chômeur,...) d'une
entreprise exerçant une activité nouvelle. Cette logique souligne « l'indépendance de
la jeune entreprise, le fait que l'initiative est celle de l'entrepreneur et qu'il y a bien
quelque chose de nouveau et non la simple continuation d'une activité existante ».
Mais peut être une reprise, entreprise technologique, artisanale, etc.

13
.GASSE YVON, D'AMOUR Aline (1993), profession entrepreneurs, les éditions
transcontinentales inc Fondation de l'entrepreneurship, 1993.
14
NGONGO MUSAFIR, Entrepreneuriat et développement, cours inédit, ISDR Kibombo, 2013-2024, Page35.

15
LARUE.D et CAILLOT A., Economie d'Entreprise coedit. Hachette-licet, Paris, 1984.
11

Quant à Albert et Marion26(*), ils considèrent que l'esprit entrepreneurial consiste à


« identifier des opportunités et à réunir des ressources suffisantes et de natures
différentes pour les transformer en entreprises ».

Les résultats d'une enquête menée au Burkina 27(*) ont montré que dans plus de la
moitié des cas c'est le besoin d'indépendance (24%) et le besoin d'entreprendre
(27%) qui ont poussé les personnes interrogées à se lancer dans les affaires. 33 %
des MER (Micro Entreprises Rurales) ont cependant dans leur famille une personne
qui exerce le même métier qu'eux, et 16% d'entre eux ont hérité de leur entreprise.

On peut ainsi affirmer avec Marcel LANCELIN16 ayant constaté un développement


rapide de l'emploi indépendant et de la création d'entreprise par les femmes au cours
des années 80, que l'esprit d'entreprise chez les femmes est dû à leur « aspiration à
l'indépendance économique et à la conquête vers l'autonomie ».

En effet, les femmes sont de plus en plus nombreuses à assurer l'entretien de


plusieurs autres personnes. Comme l'ont confirmé certaines études, la taille des
ménages a plus augmenté pour les ménages dirigés par les femmes. Dans
beaucoup de domaines, ce sont souvent les contributions des femmes qui
permettent à la famille de vivre dans des conditions décentes 29(*). Le développement
des micro entreprises est particulièrement important pour les femmes car elles y
trouvent les revenus additionnels dont elles ont cruellement besoin pour assurer la
survie de leur famille et de leurs enfants.

I.2.3. Spécificités de l’entreprenariat féminin

Il est généralement admis que les femmes, parce que « mères de famille » sont
naturellement portées à entreprendre pour la survie de toute la famille. C'est cela qui
fait entre autres la spécificité de l'entreprenariat féminin. De plus, l'entreprenariat
féminin se caractérise par des modes de financement particuliers.

Les femmes qui réussissent malgré tout à créer leurs entreprises le font au plus petit
niveau. En raison de la variété des obstacles et des différents niveaux socio-
économiques en présence, les femmes entrepreneures ne constituent pas un groupe
homogène car elles ont des motivations, des intérêts et surtout des potentiels très
divers. Au-delà de leurs différences, les micro-entreprises dirigées par les femmes
ont certaines caractéristiques communes :

- Elles exercent généralement dans des domaines des compétences qu'elles ont
acquises dans la sphère familiale ;

- Elles ont un capital très faible ;

.LANCELIN. M, « Quelques éléments de réflexion sur les problèmes d'épargne et de


16

crédit », in Technique financière et développement dans l'esprit d'entreprise, ED AUPELF-


UREF, Jhn Libbey , Paris,1993.
12

- Les activités ne sont généralement pas déclarées et opèrent dans le secteur


informel de l'économie ;

- La production se fait généralement à domicile ;

- Elles se concentrent toutes dans les secteurs les moins rentables ;

- L'activité économique venant se superposer aux travaux ménagers et à l'éducation


des enfants, les femmes ne peuvent pas accorder une attention soutenue à l'activité
économique ;

- La production est écoulée localement ;


- Les moyens de transport sont pénibles.

Les femmes dans la commune de Kibombo mènent plusieurs activités économiques


dans le but d'améliorer leurs conditions de vie et participer au développement socio-
économique de la région. Ainsi, l'on observe des femmes qui exercent dans le
secteur informel (petit commerce) et celles qui exercent dans des groupes
formalisés.

Au-delà des différences liées au secteur d'activités, les activités dirigées par les
femmes ont des caractéristiques communes :

- Les femmes exercent généralement dans le domaine des compétences qu'elles ont
acquises dans la sphère domestique ;

- Les activités entrepreneuriales des femmes démarrent avec un capital très faible ;

- La production généralement n'est pas spécifiée et se fait à domicile (écoulement


local de la production).

Par leur travail, leur créativité et leur sens d'initiative, les femmes d'Afrique se sont
aujourd'hui imposées dans leur société comme les actrices incontournables. Mais
comment financent-elles leurs initiatives ?

I.2.4. Modes de financement de l’entrepreneuriat féminin

Selon le professeur NSIMBA LUZOLO,17.le financement correct d'un projet est une
des conditions de réussite de ce projet. Il distingue 3 sources des capitaux dont les
capitaux propres, les capitaux empruntés et les aides.

Les capitaux propres comprennent le capital social et l'autofinancement (on le trouve


dans les comptes réserves, reports à nouveau, provisions, amortissement).

17
NSIMBA LUZOLO.P. , Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises (PME), cours
inédit, G3 Economie UCG - Butembo, 2005-2006.
13

Les capitaux empruntés sont constitués des dettes à long et moyen terme. Ces fonds
peuvent provenir des institutions financières bancaires et non bancaires (banques
commerciales et de caisses d'épargne et de crédit) ; mais aussi des obligations.

Les aides, sont généralement distribuées par l'Etat ou la collectivité locale. Elles sont
de nature financière (subventions, avances remboursables, garanties d'emprunt),
fiscale (exonération d'impôt, réductions et abattement fiscaux) ou encore sociale
(exonération des charges sociales).

Charles HOANG 18estime que pour démarrer son entreprise, le créateur doit faire un
choix optimal de ses ressources financières. Il distingue ainsi deux ressources
principales : les fonds propres et les dettes.

- Les fonds propres représentent les apports effectués par les associés et les
subventions obtenues par les organismes gouvernementaux. Pour lui, les
subventions deviennent aussi directement des fonds propres.

- Les dettes, l'endettement représentent les montants qu'il faudra emprunter (à court
terme, moyen et long terme) pour compenser l'insuffisance de fonds propres.

Nous avons essayé d'évoquer dans ce point les principaux moyens de financement
d'une entreprise. Il existe aussi d'autres qui sont spécifiques à l'entrepreneuriat
féminin.

1° L'épargne personnelle et familiale

Depuis une trentaine d'années, le financement des micro entreprises, tenues par les
femmes ou non, n'a pas changé. Plus de 90% de ces entreprises sont financées par
l'épargne personnelle et familiale, la plupart des chefs d'entreprises ayant des
problèmes pour trouver les fonds initiaux. Aide-toi et le ciel t'aidera ! Telle est la
maxime du micro entrepreneur qui doit dans les deux tiers des cas trouver seul le
financement de son entreprise avant d'espérer compléter sa mise par un apport
familial, éventuellement tontinier.

2° Les tontines

D'après M. LELART19 il est difficile de définir les tontines africaines car il existe
plusieurs variantes. La plus connue en République Démocratique du Congo est le

18
HOANG.C. Abdelhamid. et SADI, Choix de la structure financière, [en ligne] [référence
du 09 février 2009, disponible sur http://www.bibliothèque.refer.org.

19
LELART.M, « les circuits parallèles de financement : étant de la question » in
entrrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et développement, Ed John
Libbey Eurotext, Paris, 1990.
14

« likelemba ». Originairement, il s'agissait d'une pratique très ancienne qui consistait


autrefois à confier le trésor du clan entre les mains du « lemba » en lui imposant
d'effectuer les dépenses indispensables. C'est devenu surtout dans les villes une
association dans laquelle les membres mettent en commun tout ou partie de leur
« salaire », leur avoir et le confient à l'un d'eux, à tour de rôle. Cette pratique, surtout
observée chez les femmes, présente un certain nombre de caractéristiques.

Avant tout, ce phénomène tontinier a un caractère informel. Les tontines africaines


reposent sur la personnalisation des relations qui unissent les membres. Cette
personnalisation des membres permet de mieux situer la finance informelle par
rapport à la finance institutionnelle. La finance informelle présente ainsi les
caractéristiques suivantes :

- absence des conditions : pas d'autorisation à solliciter, pas des démarches à


effectuer, pas des garanties à apporter, pas des formalités à remplir, pas de délais à
respecter ;

- absence de frais de gestion : l'administration est réduite au minimum, un cahier où


sont inscrits les noms et les sommes versées et rendues suffit ;

- absence de cadre fixé : les tontines peuvent regrouper quelques membres ou


quelques centaines et durer quelques semaines ou plusieurs années ;

- absence de contrôle par la Banque centrale.

Le phénomène tontinier a aussi un caractère financier. Bien que les tontines


mutuelles ne soient assorties d'aucun intérêt, le membre qui verse sa part dispose en
contre partie d'une créance équivalente qui va augmenter à chaque tour. Les
créances et les dettes qui se compensent parfaitement pendant tout le cycle
s'annulent au dernier tour.

3° Les micro crédits accordés par les IMF

Les conditions d'octroi de micro crédit exigées par les différentes Institutions de
Micro Finance (IMF) peuvent être classées en ordre d'importance décroissant de la
manière suivante : être membre de la coopérative, avoir une caution (épargne dans
l'IMF), être propriétaire d'un terrain, faire partie d'un groupe solidaire, être bon
producteur et avoir une ancienneté d`au moins six mois dans une activité génératrice
de recettes.

Comme on peut le constater, ces conditions excluent déjà un certain nombre des
micro entrepreneurs qui ne peuvent pas remplir telle ou telle autre condition. Comme
souvent l`objectif interne des institutions de micro finance est d'avoir un bon taux de
remboursement, elles souhaiteraient plutôt s'assurer que le prêteur est
potentiellement solvable. Ce faisant elles laissent de côté toute une catégorie des
demandeurs qui pourraient peut être se révéler performant dans la gestion du prêt.
C'est pourquoi les femmes en particulier recourent aux tontines.

4° Autres sources de financement


15

Les autres sources de financement de la micro et petite entreprise peuvent être


classées selon la typologie suivante : famille élargie, épargne associative, épargne
sociétaire, prêteurs et usuriers37(*).

I.2.5. Les principaux obstacles à l’entrepreneuriat féminin

L'entrepreneuriabilité est l'autre moyen de réduire le chômage au niveau


macroéconomique. Les contraintes relatives à la formation des sociétés et à la
création d'entreprises de manière formelle sont des freins à la promotion de l'esprit
d'entreprise et d'initiative. La création d'activités tout comme la création d'entreprises
ne sont pas évidentes, car l'esprit d'entreprise repose toujours sur la conjonction d'un
environnement institutionnel favorable, de programmes publics bien conçus et de
facteurs culturels propices. Les contraintes peuvent être de plusieurs ordres dont les
principales s'expriment tel qu'il suit : les contraintes administratives, les contraintes
financières, les contraintes fiscales, les contraintes culturelles38(*)

Les femmes se trouvent confrontées à des nombreux obstacles relatifs au lancement


de leurs activités économiques. Il s'agit principalement des obstacles d'ordre
psychologique, socioculturel, professionnel, infrastructurel, juridique et même des
obstacles liés au niveau d'instruction des femmes.

I.2.5.1. Les obstacles d'ordre psychologique

En effet, il arrive que les femmes manquent de confiance en elles ou même qu'elles
aient une image négative d'elles. Ce facteur psychologique n'est pas à négliger en ce
qui concerne la femme. En plus, les femmes éprouvent des difficultés à concilier
leurs rôles familiaux et les contraintes de temps qu'implique l'exercice de l'activité
économique.

I.2.5.2. Les obstacles socioculturels

Au plan socioculturel, des préjugés défavorables à l'égard des femmes obstruent


leurs activités. Cet ascendant culturel expliquerait aussi la restriction concernant le
choix du secteur d'activité des femmes. A cela, l'on peut ajouter le niveau
d'instruction des femmes qui généralement est bas. L'éducation de la jeune fille est
empreinte de préjugés. Cet état de choses réduit considérablement les chances des
filles et des femmes de suivre une formation professionnelle.

I.2.5.3 Les obstacles d'ordre infrastructurel

S'agissant des obstacles infrastructurels, l'accès au crédit, à la technologie, aux


services d'appui et à l'information est difficile pour les femmes. Les structures
d'encadrement existantes semblent très insuffisantes pour l'encadrement de la
masse féminine. Il faut aussi signaler ici que le système des transports et des
communications est très limité.

I.2.5.4 L'absence d'un environnement incitatif


16

Les interventions destinées à promouvoir l'entrepreneuriat féminin n'obtiennent pas


de résultats satisfaisants car l'environnement économique n'est pas propice. Il s'agit
particulièrement des politiques générales de développement, des politiques fiscales
et monétaires et de la législation.

I.2.5.4.1. Les politiques

Les politiques générales de développement, les politiques fiscales et monétaires sont


importantes lorsqu'il s'agit de développer l'entrepreneuriat féminin. Les micro-
entreprises croupissent sous le poids de la fiscalité, ce qui décourage généralement
les femmes.

I.2.5.4.2. La religion

Les règlements et procédures administratifs qui conduisent à l'enregistrement au


registre du commerce représentent un goulot d'étranglement pour les jeunes
entreprises.

I.2.5.4.3. Les INSTITUTIONS

Les représentations des organisations fournissant des services financiers sont très
faibles dans la ville. Cet état de choses réduit considérablement les capacités des
femmes du fait de la rareté des capitaux.

I.2.6. L’entrepreneuriat féminin et le secteur informel

Le contexte de crise économique des années 1980 explique l'abondante littérature


actuelle au sujet du secteur informel. G. NIHAN, cité par A. SAMBA . définit ce secteur
comme étant : « un ensemble d'activités de petite échelle où le salarial est très limité,
où le capital avancé est faible, mais où il y a une circulation monétaire, vente des
biens et services ». On comprend à travers cette définition que les activités
génératrices de revenus relèvent du secteur informel et participent au
développement socio-économique.

En effet, jusqu'à une époque très récente, l'économie des pays en développement
était perçue en termes dualistes : d'un côté le secteur traditionnel ou primaire dominé
par l'agriculture et l'élevage ; de l'autre côté, l'on avait le secteur moderne dominé par
les activités industrielles et le capital étranger. A cette époque, les problèmes
d'emploi et de chômage se posaient moins. Face à la montée de la crise, ces deux
secteurs ont montré leurs limites en matière d'emplois et de bien être. D'où la
nécessité de nouvelles opportunités. Les femmes sont alors appelées à prendre des
initiatives pour créer des richesses. Ces activités, bien que relevant du secteur
informel, se présentent de plus en plus comme une stratégie de développement.
ZOUTTEN ET COMPAGNIE ont ainsi mis un accent particulier sur cet aspect de
développement surtout en faveur des minorités telles que les femmes. « Le
processus de développement de nos pays ne peut être envisagé indépendamment
des activités informelles »40(*). On comprend alors que l'équilibre social de nos pays
est en grande partie assuré par le secteur informel. Les petits métiers et les AGR qui
17

constituent le secteur informel favorisent l'amélioration des conditions de vie des


populations.

EN RDC, la dynamique entrepreneuriale de femmes reste très marquée et est de


plus en plus croissante même si les activités qu'elles créent et dirigent ne sont que
génératrices de revenus. Cette dynamique s'explique aussi par la présence des
femmes dans presque tous les secteurs économiques. E. ZANGA cité par
TCHOUASS20et FILDER énonce que les ONG entrepreneuriales disposent de deux
principaux moyens d'action auprès des populations marginalisées. En outre, faisant
allusion à l'entrepreneuriat féminin, il estime qu'il faut : « Repenser le développement
économique en Afrique par la formation des femmes à l'entrepreneuriat ».

1.2.7. Les femmes et développement de la micro entreprise

L'accès des femmes au marché du travail est systématiquement difficile du fait de


leur manque de qualification. Dans ce contexte, l'exercice d'une activité
indépendante ou la création d'une micro-entreprise sont les moyens auxquels les
femmes ont recours pour générer un revenu assurant leur subsistance et celle de
leurs enfants. Ainsi, le secteur privé prend une importance accrue. La raison en est
que, les femmes représentent la majorité des entrepreneurs dans le secteur informel.
Toutefois, l'entrepreneuriat féminin représente un véritable moteur de la croissance
économique. Par conséquent, par souci d'efficacité économique, il convient de
s'assurer que le potentiel représenté par les femmes n'est pas ignoré. Le taux de
croissance sans précédent du commerce international et l'accélération du progrès
technologique communément désigné par le terme mondialisation offrent de
nouvelles opportunités pour les femmes. Bien qu'il n'existe aucune définition
universelle des micros et petites entreprises, on s'accorde cependant sur leurs
caractéristiques générales que sont :

- L'accès limité au crédit ;

- Le manque de capacité de gestion ;

- La technologie rudimentaire.

Les micro-entreprises dirigées par les femmes ne s'en éloignent pas.

I.3. APPROCHE EXPLICATIVE DE L’EMPLOI

I.3.1. Définition du concept de l’auto emploi

Plusieurs expressions interviennent dans la désignation de l'auto emploi. On désigne


également l'auto emploi à travers les expressions de « travail indépendant » ou de «
travail autonome ».Pour l'organisation de coopération et de développement
économique, l'OCDE, l'emploi indépendant est perçu comme une source très

20
.TCHOUASSI. G. limites du fonctionnement du couple Etat/ marché : une analyse
exploratoire de l'entrepreneuriat social et solidaire des femmes, Cameroun, 2005.
18

importante de développement de l'entrepreneuriat et de la petite entreprise. Ce qui


représente un potentiel de croissance de l'emploi à long terme. Selon la définition
internationale « un emploi indépendant est un emploi dont la rémunération est
directement liée au bénéfice et dont le titulaire prend les décisions de gestion
affectant l'entreprise ou est tenu responsable de la bonne santé de l'entreprise» .
Dans cette définition, il y a des exceptions notables qui sont à signaler, en particulier
le cas des propriétaires gérants d'entreprise constitués en société qui représentent
une part importante de l'emploi indépendant dans certains pays de l'OCDE (31,4%
au USA en 1998 par exemple)21

Les propriétaires gérants sont propriétaires de leurs entreprises et responsables de


leur gestion. Mais d'un point de vu juridique ils sont salariés de l'entreprise. En règle
générale, l'expression « emploi indépendant » désigne doncles «travailleurs à leur
propre compte » et les « employeurs ».

La définition qu'ont retenu JOSEPH DJAOWE et CHARLES-ALAIN BITA 22dans leur


étude, est que « L'auto emploi repose sur les conditions suivantes : il est le fruit d'un
libre choix, il assure un revenu adéquat à la famille et repose sur une relation de
dépendance et/ou de subordination et enfin, il génère des revenus supérieurs aux
prestations qu'on pourrait percevoir en cas d'assistance ».45

Les statisticiens de l'emploi indépendant distinguent trois sous catégories :

- emploi indépendant sans salarié, ce qui correspond à la catégorie des «


Travailleurs à leur propre compte » ;

- emploi indépendant avec salariés (catégorie des « employeurs » ; et les travailleurs


familiaux non rémunérés

I.3.2. Le plein emploi

Le plein emploi apparaît pour la première fois en 1913 sous la plume de ARTUR
CECIL PIGOU C'est un objectif de politique économique. On considère qu'il est
atteint lorsque le chômage n'intervient que pour des raisons telles que l'âge des
travailleurs, leur état de santé ou de qualification insuffisante. On parle alors de
chômage fructionnel. Le plein emploi est une situation d'une zone dont le chômage
est réduit au chômage fructionnel (appelé aussi chômage de transition ou chômage
incompressible : c'est le chômage de faible durée existant entre l'arrêt d'un emploi, et
le début d'un autre). Il n'existe pas de difficulté particulière à trouver un emploi. Cette
situation correspond selon certains à un taux de chômage inférieur à 5%, au sens du
bureau international du travail (BIT), pour d'autres le plein emploi existe lorsque le
taux du chômage global est marginal : moins de 1%.Le plein emploi peut concerner
l'économie entière, ou bien seulement certains marchés du travail (par exemple, le

21
OCDE, la renaissance partielle de l'emploi independant, paris, 2000.
22
. DJAOWE.J. ET C.A.BITA, « le rôle des institutions dans la création et le developpemnt de
la petite entreprise Camerounaise, » in Victor TSAP, Cameroun 2005.
19

marché des artisans qualifiés), lorsque le passage d'un marché de travail à un autre
est faible.

La définition courante du plein emploi restreint un peu les données qu'elle est censée
couverte .Par exemple seule les femmes exerçant un emploi et celles qui sont
inscrites au chômage sont comptabilisées dans la population active, les femmes au
foyer, et pour plus particulièrement même celles qui ont quittées leur emploi pour
assurer un service familial indispensable (éducation des enfants en bas âge,
assistance auprès des parents âgés ou handicapés) n'étant pas prise en compte.

I.3.3. Sous emploi

Selon l'organisation internationale du travail (OIT), le sous emploi existe

« lorsque la durée ou la productivité de l'emploi d'une personne est inadéquate par


rapport à un autre emploi possible que cette personne est disposée à occuper et
capable de faire ».Il s'agit d'une défaillance du marché du travail.

On distingue deux (2) formes de sous emploi :

1. Le sous emploi visible

Le sous emploi visible se mesure par le volume horaire consacré à l'activité. Ce


volume horaire est comparé aux normes en vigueur en vue de déterminer le sous
emploi visible.

Est donc en situation de sous emploi visible toute personne active occupée,
travaillant en deçà des normes légales.

2. Le sous emploi invisible :

Il se définit comme le fait de percevoir moins que le salaire minimum, soit d'occuper
un emploi à faible productivité, selon l'hypothèse que rémunération et productivité ne
sert plus à la survie de la famille qu'au financement de l'activité.

CONCLUSION DU CHAPITRE

Ce premier chapitre nous a permis d'éclairer les notions théoriques en rapport avec
notre sujet de recherche.
20

Ainsi, la première section a élucidé le vocable entrepreneuriat en décelant les


définitions, les caractéristiques, les types,...

Quant à la deuxième section consacrée au concept entrepreneuriat féminin, nous


avons défini et donné les spécificités de cet entrepreneuriat, présenter les modes de
financement, les obstacles, etc.

Enfin, la troisième section a élucidé des notions sur l'auto emploi.

Le moment est venu alors d'aborder le deuxième chapitre qui est consacré à la
présentation du champ d'investigation et la méthodologie.

CHAPITRE DEUXIEME : METTHODOLOGIE

II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE RURALE DE KIBOMBO

2.1.1.1. Historique
21

Kibombo, nom localisant le chef-lieu de territoire et de la commune


rurale. Il tire son origine du nom « KIYOMBO », une maman vendeuse du tabac en
poudre qui était populaire dans ce milieu.
Après transfert de chef-lieu du territoire à Kibombo gare, le pouvoir
coutumier était prédisposé à diriger la cité de Kibombo, qui est l’actuelle commune
rurale de Kibombo et les dirigeants se succédèrent en trois vagues : entité
coutumière, la cité et celle de la commune rurale. Cela de la manière suivante :
MAKENGO, le premier dirigeant, puis KATANGA, vient LUTULA, MAKENGO et
KELOSI. La concentration de la population venue de deux côtés de rives (du fleuve
Congo et de la rivière LOMAMI) venue en quête d’emploi des entreprises privées des
colonisateurs. On créera un cercle des évolués vers 1955 : ceci par concours des
cinq collectivités ayant construit une maison en ce sens dans le chef-lieu du territoire.
Sous la direction de MAMBA Georges et LUPIA MAKAYANGA qui utilisèrent ce
bureau, deviendra centre extra coutumier en 1961 après l’indépendance. Le chemin
de fer est l’élément d’attraction des gens vers cette agglomération et surtout à
l’implantation de la gare dans ce milieu. Après la rébellion de 1964, l’entité revient
sous la gestion du chef de chefferie des Aluba.
Avec l’événement de l’AFDL, la cité fut organisée et reconnue par le
décret-loi N°81 du 02 Juillet 1998 portant l’organisation territoriale et administrative
de la République Démocratique du Congo. Il convient de signaler qu’à part le
premier, tous les autres chefs de cité de Kibombo font l’objet d’une nomination et leur
succession s’est passée de la manière suivante :
 Le premier chef de cité fut Emanuel LODI DJAMBA de 1998 à 2000 ;
 Le deuxième chef de cité PUNGU WATU WA WATU de 200 à 2001 ;
 Le troisième fut KITETE MAYANI Véronique de 2001 en avril 2003 ;
 Le quatrième revient Monsieur PUNGU WATU WA WATU de 2003 à 2011 ;
Le cinquième chef de cité était Monsieur HYANO LOKOTO de novembre 2011 à
2017; (Rapport annuel du territoire de Kibombo, 2017, P 28.)

 Après, le sixième vient OPELELE LOMENGE Gustave nommé comme chef


de cité à l’intérim en 2017 et, qui à son tour rendra le tablier le 26 Janvier
2018 après une longue maladie.
L’Arrêté Ministériel n° 25/CAB/VPM/MININTERSEC/ERS/09/2018 du
08 Février 2018 de son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de
l’Intérieur et Sécurité, viendra renverser la tendance en nommant à la tête de cette
entité qui, désormais la commune rurale de Kibombo, des nouveaux animateurs :
Monsieur DIPENGE LOMAMI Blanchard Bourgmestre. Le nouveau dirigeant de cette
entité décentralisée, a été installé lundi 19 février 2018 par le Déléguéde l’Autorité
Provinciale, l’Excellence Monsieur DJAMBA OMANA Jean, Ministre Provincial en
Charge de l’Education.
2.1.2. Aspect géographique
Comme toutes les communes rurales implantées dans la province du
Maniema, celle de Kibombo est située au chef-lieu du territoire.
2.1.2.1. Superficie
22

Elle couvre 100 Km², la commune rurale s’étend sur un rayon de


5Km² dont 5 km vers route Samba, 5 km route Kindu, 5 km route rail Kindu et 5 km
vers la fleuve Congo.

2.1.2.2. Limite

Cette entité administrative est limitée :


 A l’est par la rivière Lumungu, de son point d’intersection avec le parallèle
portant de 5 km de la route Kiyeye jusqu’à sa source ;
 A l’ouest : une droite joignant cette source au point d’intersection PK5
(cimetière de Mamba Georges) une parallèle joignant au point d’intersection
PK 112 rail ;
 Au nord : une droite joignant au point d’intersection à celle de PK 5 route
Kiyeye.
 Au sud : un parallèle joignant cette source au confluent de la rivière
Munyonga sur la rivière pépinière, la rivière Munyonga jusqu’à sa source une
droite joignant celle-ci au point d’intersection du PK 122 rail, un parallèle
joignant jusqu’à la source de la rivière Munyonga.

2.1.3. Situation climatique


La commune rurale de Kibombo se trouve dans le climat tropical
humide caractérisé par deux saisons l’une pluvieuse et l’autre sèche. La saison de
pluie est très logue avec huit mois de pluviosité soit de septembre en avril de chaque
année ; tandis que la saison sèche est courte. Elle dure quatre mois soit de mai en
août de chaque année.
Sur ces conditions climatiques, la commune rurale de Kibombo est
couverte d’une végétation faible dont des vastes des savanes herbeuses et des
petites forêts secondaires le long du fleuve et des rivières, elle est favorable vivrière
et pérenne.

2.1.4. Hydrographie

Les ruisseaux et petites rivières en majorité, servent d’eau potable. Parmi ces eaux,
d’autres alimentent en poissons, source des protéines animales. Ils ont souvent les
directions différentes dont les plus importants sont. Kaswa, Sholekolo, Kamisuku,
Tchankola, Kenlé, Lupia, Lombole, Pongo, Danger, Makengo, Lehani, Tete etc.
( Rapport de l’Etat-civil du territoire de Kibombo, 2017.)

2.1.5. Population

Partant les données statistiques du recensement administratif


effectué en 2012 par l’officier de l’Etat-civil du territoire de Kibombo, la population de
la commune rurale de Kibombo est estimée à un effectif de 39 878 habitants de
manière hétérogène. La répartition de cette population est inégale à travers les
quartiers qui forment cette entité ; représentée sur le tableau ci-dessous :
23

TABLEAU 1. REPARTITION DE LA POPULATION


N° QUARTIER ADULTES ET JEUNES VOMUME
VIELLARDS DEMOGRAPHIQUE

HOMMES FEMMES GARÇONS FILLES TOTAL

01 LUPIA 3 657 4 376 3 752 4 575 16 306

02 MAYANGA 2 772 3 296 2 786 4 216 13 070

03 MISSION 1850 2632 2800 3166 10 448

TOTAL 8 279 10 304 9 338 11 957 39 878

Commentaire : en observant ce tableau des données statistiques, nous constatons


que l’effectif de la population jeune est supérieur à celui des adultes.

2.1.6. Aspect politico-administratif

L’Arrêté Ministériel n° 25/CAB/VPM/MININTERSEC/ERS/09/2018 du


08 Février 2018 de son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de
l’Intérieur et Sécurité nommant à la tête de la commune, des nouveaux animateurs :
Monsieur DIPENGE LOMAMI Blanchard Bourgmestre et LOKALE SHUKU Augustin
Bourgmestre adjoint de l’Education.
En principe, les animateurs de la commune sont élus par la
communauté, placés sur l’autorité provinciale par un arrêté provincial. Ce qui n’est
pas le cas aujourd’hui.
La commune rurale de Kibombo est composée des trois quartiers
notamment : Lupia, Myanga et mission. Chaque quartier est subdivisé en blocs et
ces derniers en avenues. Les deux autres quartiers sont plus vastes que le quartier
Mayanga.

2.1.6.1. Organisation administrative

Le bureau de la commune rurale est constitué de plusieurs


composantes dont : l’office du bourgmestre qui est le chef direct, du bourgmestre
adjoint, du secrétaire administratif, du comptable, du préposé de l’Etat-civil, du
greffier, etc. Malgré qu’il soit dans une entité territoriale décentralisée, le
bourgmestre reçoit certaines instructions administratives de chef de territoire.
Il coordonne toutes les activités de sa juridiction, secondé par son
adjoint. A côté de lui, il y a le secrétaire administratif de préposé de l’Etat-civil, le
receveur comptable, le greffier, les agents des différents services générateurs de
recette ainsi que de sécurité.
Le chef de la commune est secondé par les chefs des quartiers, des
blocs et d’avenues se trouvant dans son rayon d’action.
Cette juridiction se trouve dans la zone à vocation agricole premier
palier de cinq chantiers de la République. De sa position stratégique, elle jouit des
24

tous les atouts nécessaires pour lancer cette activité à une production forte, surtout
de sa place qu’il occupe à la subdivision administrative d’être choisi à une entité
territoriale décentralisée non loin de chef-lieu de la province le riz, maïs, arachide,
patate douce, bananier, palmier, … sont valables à la culture dont le revenu de cette
population provient essentiellement de la vente de ces produits.

2.1.6.2. Commerce, industrie, petite et moyenne entreprise


1. Commerce
Cette entité dispose d’un centre commercial qui est opérationnel
dans lequel se vendent les produits manufacturés, agricoles, … qui servent à la
population de se procurer de ce dont elle a besoin malgré la cherté des articles et
fixation des prix forfaitaires des certains biens par les commerçants. Les petites
pharmacies pour l’équilibre sanitaire sont aussi parsemées çà et là.
2. Industrie
Le départ de l’homme blanc fait disparait l’industrie où la production
de l’hévéa, du bois et du café. L’industrie est l’ensemble des activités économiques
ayant pour objet l’exploitation des richesses minérales et sources énergie, la
transformation des matières premières en produits finis. Pour cela, dans la commune
rurale de Kibombo, nous trouvons les industries comme : les moulins, rizeries,
presses à huile, les décortiqueuses,…
Mais le départ de l’homme blanc a fait disparaître les industries qui
produisaient l’hévéa, le café, le bois. C’est dans le centre commercial qu’on trouve le
marché central de Kibombo et le petit marché à la cité vers Pene-Mwarabu sur l’axe
menant vers Kibombo-rive qui ne couvrent pas efficacement les besoins de la
communauté.
3. Artisanat
Dans ce domaine, les paysans tissent les paniers, vannes, chaises,
grabats, nattes et d’autres fabriquent les bancs. Pour les œuvres d’art nous citons :
chaises, les coiffeurs ainsi que les couturiers qui travaillent aussi pour la survie de
leurs ménages.

2.1.6.3. Voies et moyens de communication


2.1.6.3.1. voies de communication
Les plus importantes sont : la voie routière, la voie ferrée et la voie
fluviale.
- Voie routière : se trouvant à 5 Km de l’axe principal reliant Kindu-Samba. A
part celle-ci, il y en a d’autres qui la relient avec certains coins comme le village
Kiyeye, Kibombo-rive, Mufunkwa, Projet et Mbokamiba, Makungu, Katalama, Lowe,
etc.
- Voie ferroviaire : c’est l’unique voie qui relie la province du Maniema et celle
du Katanga en passant par Kibombo à 117 Km où il y a une gare de la SNCC
(société nationale de chemin de fer congolais) ;
25

- Voie fluviale : ce parcours malgré fréquenté par plusieurs usagers chaque


semaine, il observe beaucoup des cas de noyades causés par des rapides qui le
caractérisent.
2.1.6.3.2. Moyens de communication
- Réseaux cellulaires : fusionnés dans le même site : Airtel et Vodacom. Ces
deux réseaux sont opérationnels malgré la perturbation et déconnexion qui sont
souvent observées. Ces deux réseaux facilitent la communication avec d’autres
cieux.
- Radio diffusion : la seule radio télé communautaire dénommée RTC 117 sert à
informer la communauté locale et voisine. A part cela, on y trouve encore trois
phonies dans la cité de Kibombo : à la police nationale congolaise, à la SNCC et au
BCZ.
2.1.6.4. Aspect social
2.1.6.4.1. Santé
Dans cette juridiction administrative abrite un Hôpital Général de
référence où cinq médecins œuvrent sous la supervision du médecin chef de zone,
secondé du médecin directeur et des trois médecins traitants chargés des
techniques générales des soins. Cet hôpital est secondé à son tour par trois centres
de santé : Kaswa, Kasuku et Méthodiste. Chaque centre de santé est à son tour
dirigé par un infirmier du niveau A1. Il y a également un dispensaire privé BDOM
(Bureau Diocésain des Œuvres Médicales) appartenant à l’église catholique, un
dispensaire de la croix et un dispensaire de l’ISTM/Kibombo. Aussi sont visibles
quelques petites pharmacies afin de servir la population à l’approvisionnement en
médicaments. Outre, partant de rapport du conseil d’administration de 2012, la
population recours à la tradition en se soignant avec les produits indigènes, d’autres
se rendent en grand nombre dans des chambres des prières suite à la crainte des
prix exorbitants des frais de traitement lors de la prise en charge des malades dans
les structures sanitaires.

1.2.6.5. Education
L’éducation de base est le premier objectif d’un plan de
développement et la faim d’instruction n’est pas moins déprimante que la faim
d’aliments. Savoir lire et écrire, acquérir les connaissances professionnelles se
reprendre confiance en soi et découvrir que l’on peut progresser avec les autres.
Pour ce faire, la commune rurale de Kibombo regorge à son sein
écoles primaires, écoles secondaires et trois institutions supérieures et universitaires
publiques. Il est constaté que, malgré la gratuité de l’enseignement aux cinq
premières années du primaire prônée par la constitution de la RDC, presque toutes
les écoles de la commune obligent la prime des enseignants ; ce qui fait que certains
parents n’envoient pas leurs enfants à l’école.
Les jeunes du secondaire prétextent l’incapacité de payer les frais
scolaires souvent exigés au même titre que beaucoup de ces jeunes diplômés qui
n’ont pas l’ambition d’embrasser les études supérieures, ils traînent oisivement dans
le milieu.
26

Nous proposons que, les autorités politico-administratives, la société


civile, les autorités scolaires et les parents jouent le grand rôle dans la sensibilisation
des enfants et des jeunes dans la cadre de la bonne éducation.
1. Ecoles primaires
Ces écoles, de tous les réseaux confondus, se trouvent implantées à
travers la cité et dans les différents quartiers. Ces écoles sont les suivantes :

Tableau 2. Les écoles primaires.


N° DENOMINATION IMPLANT. ADRESSE REGIM EFFECTIFS OBS
G F TOT
01 EP MATUMAINI MISSION LUMUMBA ECC 412 - 412
02 EP MAENDELEO MISSION LUMUMBA ECC - 469 469
03 EP LWALABA LUPIA NGANZA ENC 70 86 156
04 EP KINGOMBE MAYANGA MAYANGA ENC 111 124 239
05 EPA KIBOMBO LUPIA DES ECOLES ENC 202 241 443
e
06 EP BADI MISSION KILIMA ECP/30 086 098 184
e
07 EP MARKO LUPIA DES ECOLES ECP/30 087 069 156
e
08 EP2 KIBOMBO LUPIA KASONGO ECP/81 140 056 194
e
09 EP MAMBA MISSION MAMBA ECP/81 137 118 255
e
10 EP KADAKADA MAYANGA TETE ECP/5 266 294 560
e
11 EP WANKENGE LUPIA LUMUMBA ECP/8 038 048 086
12 EP ABASI LUPIA LUBAO ECI 138 113 235
13 EP MANGAZA MAYANGA LUKOMESHA ECK 070 107 177
14 EP SHUKU LUPIA LUKONGE ENC 035 079 114
TOTAL GENERAL 2265 143 3696
1
Commentaire : le tableau nous montre tous les détails des écoles primaires se
trouvant dans la commune rurale de Kibombo, d’où le quartier Lupia possède six
écoles, quatre écoles dans le quartier mission et trois écoles dans le quartier
Mayanga. ( La Sous-division de l’EPSP/KIBOMBO, référence aux archives se
trouvant au bureau d’exploitation et statistique, 2018.)
Tableau 3. Les écoles secondaires.
N° DENOMINATION LIEU ADRESSE REGIME EFFECTIFS OPT.
G F TOT
01 INST. MWAMBA LUPIA AV. DES E.C.C 097 050 147 PEDA
ECOLES SOC.
02 INST. DE KBB LUPIA AV. DES E.N.C 096 086 182 PEDA
ECOLES
03 INST. KINGOMBE LUPIA NGANZA E.N.C 083 079 163 PEDA
BIOL.
04 INST. HODARI LUPIA DES E.N.C 088 086 174 AGRI
ECOLES SOCI.
05 ITPK MAYANGA BALA E.N.C 080 082 162 AGRI
27

COUP
e
06 INST. MULUMBA MAYANGA TETE ECP/30 069 037 106 PEDA
07 INST. MABILA LUPIA LUMUMBA ECP/81e 101 037 138 SOC.
08 INST. BATANGA MISSION MAMBA ECP/81e 077 030 107 SOC.
09 INST. LUALABA MAYANGA TETE ECP/5e 073 077 150 PEDA
BIOC.
10 INST. LUPIA LUMUMBA ECP/8e 064 048 112 PEDA
WANKENGE SOC.
11 INST. BESAMBA MAYANGA TETE ECK 035 018 053 PEDA
SOC.
12 INST. MWINYI LUPIA NGANZA ECI 066 036 102 PEDA
SELEMANI SOC.
13 EDAP/ISP MISSION LUMUMBA PRIVE 135 100 235 PEDA
LITT.
TOTAL GENERAL 1147 847 1994
Commentaire : pour le tableau ci-haut, nous trouvons 14 écoles secondaires dans la
commune rurale de Kibombo dont 08 sont dans le quartier Lupia, 03 dans le quartier
Mayanga et 02 dans le quartier Mission avec les options confondues, différents
régimes de gestion. Le total s’élève à 1994 élèves dont 1147 garçons et 847 filles.
( Les statistiques des ESU/KIBOMBO en 2017)

Tableau 4. Les institutions supérieures et universitaires


( Les statistiques des ESU/KIBOMBO en 2017)
N° DENO REG OPT EFF G1 EFF G2 EFF G3 EFFL1 EFFL2 TOT GEN

G F G F G F G F G F G F

01 ISDR PUBL A.R 70 12 16 02 00 02 - - - - 101 20

GEDR 01 00 07 03 - - - -

PR 03 00 04 01 - - - _

TOTAL 70 12 20 02 11 06 - - - - 121

02 ISTM PUBL ACC 08 11 04 12 - - - - - - 46 36

HOSP 11 04 15 05 08 04 - - - -

TOTAL 19 15 19 17 08 04 - - - - 82

03 ISP PUBL FLAF 42 03 10 02 23 03 04 - 06 02 28 27


8
Geo - - - - 02 01 - - - -

Hist 21 03 03 - 04 - - - 05 -
28

GAIF 64 03 22 01 28 01 06 - 19 -

Agron 02 - 01 - 02 - - - - -

Infor 01 03 08 06 - - - - - -

Math 05 - - - - - - - - -

Angl

TOTAL 135 12 44 09 59 05 10 00 30 02 306

Source: Données statistiques des différents bureaux d’appariteurs respectifs.

1.2.6.6. Croyances religieuses


Sur le plan religieux ; la commune rurale de Kibombo est parsemée
des différentes églises dont les principales sont les suivantes : Catholique,
Musulmane, Méthodiste, Kimbanguiste, 5ème CELPA, 8me CEPAC, 30ème CEPECO,
Centre Viens et vois, et Voie inter viens et vois, Eglise unie du saint esprit,
Assemblée de Dieu Révélé et non révélé (Branam), Kimbangu rouge, Bethel,
Sereshe, La vie en Christ, Kitawala, Neno, Nzambemalamu, Paul Lawi, moie
Jéhovah, Jérusalem yaMitume, Lion judas, néo apostolique, Jérusalem ya Baba.
Il est à remarquer que toutes ces religions sont monothéistes bien
qu’elles ont des doctrines différentes.

2.1.7. Aspect économique


La population de la commune rurale de Kibombo vit essentiellement
de l’agriculture qui reste la principale occupation des paysans ou des ruraux de
l’entité.
On y pratique aussi la pêche et élevage ainsi que le petit commerce.

2.1.7.1. Agriculture
C’est l’ensemble travaux transformant le milieu naturel pour la production des
végétaux et des animaux utiles à l’homme. ( Dictionnaire robert ; op.cit.)

Ce sont les activités agricoles qui font vivre la majorité de la


population de la cité de Kibombo, et souvent on cultive es produits comme : le riz,
manioc, le maïs, l’arachide, la banane, à cela on peut ajouter aussi les amarantes,
tomate, niébé, soja, qui sont périodiques, on cultive encore le palmier à huile, la
culture du café qui tend à la disparition.
L’agriculture pratiquée est toujours du type extensif dont al
production ne sert qu’à la satisfaction des besoins quotidiens pour la subsistance des
familles.

2.1.7.2. Elevage
L’élevage demeure une activité aussi importante que l’agriculture ;
l’élevage pratiquée dans la commune rurale de Kibombo est celui du petit détail et la
29

volaille, les espèces les plus élevées sont : chèvre, mouton, porc, chien, chat, lapin,
canard, poule, pigeon, cobaye… en cheptel réduit.
Il est à noter encore que l’élevage constitue une source d’argent de
paysans pouvant être stable, mais, il se pratique toujours en divagation avec tous les
risques possibles.

2.1.7.3. Pêche
La pêche de poissons se fait aux filets, hameçons, nasses. Il y a
l’aménagement des étangs piscicoles qui va aider cette population à élèves des
poissons pour l’alimentation et production des recettes. Pour attraper les pissons,
l’usage du système toxique est très courant dans le milieu, lequel système reste
contre indiqué dans les principes du développement harmonieux.
Mais, cette population se trouve à une grande distance de
l’exploitation de cette activité comme le fleuve et d’autres rivières pouvant contenir
les poissons. De notre part, cette pêche traditionnelle soit transformée en moderne
pour une grande productivité pouvant améliorer les conditions de vie, tel serait le rôle
des associations de développement.

2.1.7.4. Chasse
Comme ci-haut, le système de chasse est toujours traditionnel, la
population de la cité avec sa végétation, pratique les pièges, la chasse au filet, la
chasse au feu, au fusil pour attraper les gibiers. Les espèces animales sauvages
rencontrées sont des antilopes, des lièvres, des singes, des porc-épique, des
pangolins.

2.1.7.5. Artisanat
Dans ce domaine, les paysans tissent des paniers, des vannes, des
chaises, des grabats, des nattes. Dans cette contrée, il y a des coiffeurs, des
couturiers, des menuisiers, des forgerons, des maçons, charpentiers, des savetiers,
… toutes ces œuvres d’art pratiquées restent pour la survie des différentes familles.

2.1.7.6. ONG et associations de développement


Certains organismes et associations de développement sont
implantés dans la commune rurale de Kibombo pour les différentes interventions
dans le souci de renforcer les capacités des bénéficiaires, augmenter les revenus
tout en changeant les mauvaises mentalités extrémistes en vue de rendre meilleur
les conditions de vie de la population, dans le domaine de la santé, … parmi ses
organisations, on peut trouver :
A. ONG à caractère philanthropique et humanitaire
1. GIZ : Coopération Allemande qui appuie la zone de santé rurale de Kibombo en
médicaments et certains matériels ;
2. UNICEF : pour les fournitures scolaires et argent selon les écoles ciblées ;
3. AMOLK : Association des Amis de Maman Olive LEMBE KABILA pour la
distribution des kits scolaires aux enfants de première et de deuxième année du
primaire.
30

B. ONG de développement
1. CTB : Coopération Technique Belge est une organisation internationale qui
s’occupe d’aménagement et d’entretien des routes ;
2. MSF/HOLLANDE ; qui intervient dans le dépistage volontaire de la
trypanosomiase ou maladie du sommeil et le paludisme à l’HGR/Kibombo. Cette
organisation a aussi réhabilité la source d’eau potable de TETE.
3. PIRAM : est un programme du gouvernement financé par les pays donateurs qui
intervient dans la réhabilitation de l’agriculture contre la pauvreté au Maniema. Sa
direction nationale se trouve à Kindu chef-lieu du Maniema.

C. ONG de droit de l’homme


1. AZADHO : elle intervient pour la défense des droits humains dans la commune
rurale de Kibombo.
D. Associations à caractère social et culturel
Dans la commune rurale de Kibombo, on peut rencontrer les
associations ci-après : COORDIMA, GADDKI, MSAADA WETU, ADKI, GRAAPI,
ASPECO, Asbl BAMBA,… A part ces associations, les mutualités comme AMUREKI,
ANAMONGO et d’autres groupements internes sont observés dans le milieu.

2.1.8. Urbanisme et habitat


Dans la commune de Kibombo quelques maisons sont modernes et réunissant les
conditions hygiéniques tandis que dans certains quartiers populaires comme
Mayanga, Lupiya il y a une grande promisuité, les maisons sont petites, construites
en brique en dobe pour la plus part, sans cour et sans autres aménagements
possibles. Ces maisons sont érigées difficilement accessibles et sans urbanisation.
Les habitations sont généralement construites en briques en dobe avec couvertures
en paille et tuilles pour certaines maisons de l’époque coloniale et en tôle pour
d’autres maisons. Depuis quelques années, les constructions poussent partout.
L’urbanisme de la commune de Kibombo se caractérise par, les
constructions anarchiques et naissance des avenues et les rues ; (i) le sous
équipement des services d’urbanisme ; (ii) la non application rigoureuse des lois et
textes légaux et règlementaires en la matière ;(iii) l’absence de renforcement des
capacités des agents et cadres de services concernés ; la délivrance désordonnée
des titres fonciers ; (iv) l’absence des crédits immobilières, de nouveaux lotissements
et de crédits alloués pour les études de faisabilité de lotissement ; (v) le non
recyclage de déchets. De cette situation, surgissent les menaces ci-après : les
conflits fonciers, la désorganisation de l’habitat dans la commune de Kibombo, la
recrudescence des maladies dues à la promiscuité ; les érosions et éboulement et
les catastrophes naturelles.

2.1.7.7. La FEC
31

La FEC est une fédération qui a pour objet d'assumer les fonctions de
chambre de commerce, d'industrie, de métiers et d'agriculture ainsi que
d'organisation professionnelle des employeurs. Peut devenir membre de la
Fédération, d'après l'article 5 de ses Statuts révisés de juin 2005, toute personne
physique ou morale constituée en entreprise de droit privé ou toute autre
organisation structurée d'entreprises qui exploite légalement sur le territoire de la
RDC une activité commerciale, industrielle, agricole, artisanale ou libérale.

Les statistiques de la FEC/Kibombo, en 2005, donnent une liste des


entreprises membres par secteur d'activités et en relèvent douze, conformément au
tableau suivant :

2.2. METHODE ET TECHNIQUES UTILISES

Pour mener une recherche à bon port et avoir des résultats fiables, la
rigueur et la pertinence de la démarche scientifique doivent reposer sur un choix
judicieux et cohérent des méthodes d'analyse et des techniques de collecte des
données afin d'éviter de tâtonnements du chercheur et réduire la probabilité d'aboutir
à des conclusions erronées.

2.2.1. Méthode

M. GRAWITZ23 définit la méthode comme « un ensemble d'opérations intellectuelles


par lesquelles une discipline cherche à atteindre des vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie. Elle dicte surtout de façon concrète d'envisager ou
d'organiser la recherche, mais ceci de façon plus ou moins précise, complète et
systématique ».

Dans le cadre du présent travail, nous avons estimé que l'usage de la


méthode analytique, et la méthode descriptive permettent la réalisation de nos
objectifs.

- La méthode analytique : une approche explicative a facilité la détermination des


facteurs explicatifs mais aussi l'analyse des informations recueillies sur terrain ;

2.2.2. Techniques.

L'usage des méthodes susdites nous a obligé à recourir à certaines techniques qui
nous ont également favorisé la récolte des données nécessaires à la rédaction du
présent travail.

- La technique documentaire : consiste à puiser les données existantes dans les


écrits en rapport avec le sujet. Nous avons consulté divers documents portant sur
l'entrepreneuriat. Parmi les documents consultés, on a des ouvrages, des revues,

23
GRAWITZ. M, Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 2001. P.509

7. KAKUHI.K., « Les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives dans une recherche
32

des textes légaux, des annuaires, TFC, mémoires, des notes des cours ainsi que des
sites Internet, bref toute la documentation disponible.

- La technique d'interview : consiste à puiser les données utiles à une enquête


suscitant des déclarations orales de quelques personnes susceptibles de fournir ces
données. Nous avons aménagé des entrevues avec les femmes entrepreneuses de
la dite commune.

2.2.3. Population cible

La population - cible ou population de référence est l'ensemble des objets possédant


les informations désirées pour répondre aux objectifs d'une étude.

Elle est celle qui est supposée la mieux placée, la plus apte à donner
plus ou moins correctement les éléments de réponse aux questions posées par le
chercheur avec le moins d'erreurs possibles.

Sur ce, notre population de référence est constituée des


entrepreneuses de la commune rurale de Kibombo. La taille de notre population est
de N=39 878.

2.2.4. Echantillonnage

Un échantillon est un groupe relativement petit et choisi scientifiquement de manière


la plus fidèlement possible dans une population. Ainsi, au lieu d'étudier l'ensemble de
la population, on étudie une partie ou un sous-ensemble de cette population qui est
représentatif et à partir duquel on peut tirer des conclusions pour l'ensemble de cette
population. Son mode de désignation constitue un problème fondamental dans une
étude scientifique. En effet, toute étude qui se veut scientifique est subordonnée par
la représentativité de l'échantillon pour qu'elle soit fiable et crédible.

Dans l'impossibilité de couvrir tout l'ensemble de la population des entrepreneurs,


nous avons construire un échantillon. Dans l'élaboration de l'échantillon, nous avons
recouru à l'échantillonnage aléatoire simple.

Pour cette étude, nous avons opté pour l'échantillonnage aléatoire qui est basé sur
le tirage par la technique de l'urne parmi les différents éléments de la population de
référence. La taille de l'échantillon est de 55 individus, obtenus de la manière
suivante à partir de la formule de

2.2.5. Collecte des données

La collecte des données est une phase indispensable de la recherche et elle s'inscrit
de ce fait dans l'ensemble des objectifs et dispositifs méthodologiques du travail.
33

C'est une opération qui consiste à recueillir avec exactitude les informations
indispensables auprès des personnes ou des individus retenus dans l'échantillon.

Les données primaires ont été recueillies à l'aide du questionnaire. Ce questionnaire


a été élaboré en tenant compte de nos variables d'études (cfr annexe). Pour les
enquêtées qui savent lire et écrire l'administration était directe (auto administration) ;
pour celles qui ne savent pas lire l'administration était indirecte

2.3. Difficultés rencontrées


Pour réaliser notre travail, nous nous sommes butés aux difficultés ci-après :

 La perte des questionnaires par certains enquêtés ;


 Certains enquêtés étaient en train de nous considérer comme des agents de
renseignement ;
 Surcharge professionnelle de mon encadreur ;
 Deuil ;
Pour contourner cette situation, nous avons usé de la patience, la
persévérance, la sagesse et de l’animation.

CONCLUSION DU CHAPITRE

Ce deuxième chapitre a été consacré à la présentation de notre champ


d'investigation mais aussi à la méthode et les techniques utilisées dans ce travail.

Pour ce qui est de la présentation du champ d'investigation qui est la commune de


Kibombo, il y a lieu de retenir que son économie est basée sur le commerce et
l'agriculture. Quant à la situation entrepreneuriale féminine de la commune rurale de
Kibombo, il est à noter que beaucoup de femmes préfèrent travailler dans le monde
informel et couvrent une proportion de 8,1%. Contre 91, 9% d'hommes.
34

Quant à la méthodologie, notre travail se penche plus à


l’entrepreneuriat féminin et dont la taille de la population est de 39 878 individus et la
taille de l'échantillon est de 347 individus.

CHAPITRE III. ANALYSE DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ

Ce troisième chapitre est consacré à l'analyse de l'entrepreneuriat


féminin de la commune rurale de Kibombo.

Il s'agit donc de l'analyse des données recueillies sur terrain et


l'interprétation des résultats obtenus.
35

Nous avons ainsi à présenter les caractéristiques des femmes


entrepreneuses,,, sa rentabilité, les facteurs à la base de cet entreprenariat et
les contraintes y relatives.

III. CARACTERISTIQUES DES FEMMES ENTREPRENEUSES

Les caractéristiques des enquêtes ou mieux des femmes


entrepreneuses sont présentées par rapport à l'âge, au statut matrimonial, au niveau
d'études à la taille des ménages, à l'ancienneté et à la propriété.

III.1.1. Répartition selon l’âge

La répartition selon l'âge de nos enquêtées est présentée dans le


tableau ci-dessous.

Tableau N° 5 Répartition des enquêtes selon l'âge.

Age /An Effectif %

De 18 à 25 10 18,1

De 26 à 35 15 27,2

De 36 à 45 25 45,4

De 45 à 60 5 9

Total 55 100

Source nos enquêtes

Nous remarquons donc que l'activité de vente des marchandises est entreprise par
les adultes avec une moyenne de 31 ans.

La question traitant de l'âge montre que l'échantillon est constitué des femmes
adultes et jeunes c'est-à-dire celles susceptibles de contribuer aux activités d'auto-
emploi et au développement. L'on note une forte représentation des femmes ayant
un âge qui varie entre 22 et 34 ans.

Cette tranche d'âge représente l'âge de la responsabilité, de la réalisation des rêves


de jeunesse. En effet, porté à cet âge, les femmes ont convolé à de justes noces et
ont eu des maternités. Se pose alors pour elles la nécessité de pourvoir aux besoins
de leurs familles.

A plus de 30 ans, les charges familiales s'alourdissent et la femme est obligée de


produire d'avantage.
36

Etant donné que l'activité est l'apanage des adultes, il sied maintenant de présenter
nos enquêtés par rapport à leur statut matrimonial.

III.1.2. Répartition selon l’état matrimonial

L'état matrimonial permet d'étudier si la plupart des nos enquêtées sont célibataires
ou mariées. Le tableau ci-après nous présente la synthèse des résultats obtenus.

Tableau n° 6 : Présentation des enquêtées selon l'état matrimonial.

ETAT MATRIMONIAL EFFECTIF %


Mariée 44 80
célibataire 11 20
Total 55

Source : nos enquêtés

Il ressort de ce tableau, que la plupart de vendeuses des poissons sont des mariées
80% contre 20% des célibataires.

La répartition des répondantes suivant le régime matrimonial révèle que 80% sont
mariées (mariage coutumier, mariage légal ou mariage de fait). Elles ont par
conséquent des foyers et des enfants en charge.

Ceci laisserait comprendre que les responsabilités familiales amènent les femmes de
Kibombo à être plus entreprenantes.

Le fait que seulement 20% des répondantes soient veuves ou célibataires montre le
faible intérêt des femmes non mariées qui semblent mener des activités
économiques par plaisir personnel.

III.1.3. Répartition par rapport au niveau d’étude

Les caractéristiques de nos enquêtées par rapport au niveau d'étude

sont présentées dans le tableau suivant :

Tableau n°7 : Caractéristique des enquêtées selon le niveau d'étude.

Niveau d’étude EFFECTIF %


Primaire 33 60
Secondaire 11 20
supérieur 11 20
Total 55 100
37

Source : nos enquêtes

De ce tableau, nous constatons que les femmes entrepreneurs dans la vente des
souliers usagers ont fréquenté l'école primaire (60%) et les études secondaires
(11%). Aucun entrepreneur n'a fréquenté les études supérieures.

III.1.4. Répartition selon la taille des ménages

Selon la taille des ménages de nos enquêtés, nous avons recueilli les informations
ci-dessous :

Tableau n°8 : Répartition des enquêtées selon la taille des ménages.

Taille de ménages EFFECTIF %


0 3 5.4
1 5 9
2 10 18.1
3 12 21.8
4 et plus 25 45.4
Total 55 100

Source : nos enquêtes

Il ressort de ce tableau que la plupart de nos enquêtées, soit 45,4% ont des
personnes dans leur ménage.

En moyenne, nous constatons que les femmes entrepreneuses de Kibombo, ont


dans leurs ménages trois personnes ou enfants.

III.1.5. Répartition par rapport à l’ancienneté

Par rapport à l'ancienneté de nos enquêtées, nous avons obtenu les résultats repris
dans le tableau ci- dessous :

Tableau n° 9: répartition des enquêtées par rapport à l'ancienneté

Modalités EFFECTIF %
Moins d'un an 6 10.9
Entre 1 et 5ans 20 36.3
Entre 6 et 10 ans 5 9
Entre 11 et 15 ans 10 18.1
38

Plus de 15 ans 14 25.4


Total 55 100

Source : nos enquêtes

Il ressort de ce tableau que 10,9% de nos enquêtés ont moins d'un an dans l'activité,
43,3% des enquêtés ont une ancienneté allant de un à 5ans. De même 9% des
femmes entrepreneuses ont une ancienneté allant de 6 à 10 ans. Ainsi, 18,1% ont
entre 11 et 15 ans et enfin 25,4% des vendeuses des souliers usagers ont plus de 15
ans dans leurs activités.

III.1.6. Répartition par rapport à la propriété

Nous avons cherché à connaître si les vendeuses sont des propriétaires ou des
travailleurs.

Les informations ci- dessous ont été recueillies :

Tableau : N°10 Répartition par répartition des enquêtées par rapport à la


propriété

Modalités EFFECTIF %
Propriétaire 55 100
Travailleur 0 0
Total 55 100

Source : Nos enquêtés

De ce tableau nous constatons que la totalité de nos enquêtées sont toutes


propriétaires de leur activité. Elles ne dépendent de personne ou mieux ne sont pas
des salariés.

III.2. LA TENUE DES DOCUMENTS

A la question y relative, les réponses suivantes ont été obtenues :

Tableau n° 11 : Tenue des documents comptables

Modalités EFFECTIF %
NON 50 90,9
OUI 5 9
Total 55 100

Source : nos enquêtes

De ce tableau, nous constatons que 90,9% des enquêtées ne tiennent pas des
documents comptables alors que seulement 9 % tiennent certains documents
comme la facture, la fiche des stocks.
39

Cette faiblesse du taux de tenue des documents comptables peut être dûe au faible
niveau d'étude.

III.3. FINANCEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ

Pour ce qui est de financement de l'entrepreneuriat féminin dans la commune de


Kibombo, nous avons demandé qu'elle était la principale source de financement de
leur activité mais aussi le capital de démarrage.

III.3.1.Sources de financement

Le tableau ci-dessous nous présente cette situation.

Tableau n°12 : sources de financement

Sources EFFECTIF %
Mari 40 72,7
Emprunt 3 5,4
Parents et fières 10 18,1
Changement d'activité 2 3,6
Total 55 100

Sources : nos enquêtés

Il ressort de ce tableau que les sources de financement des leurs activités sont
multiples dont le mari pour 72,7% ; les emprunts 3,6%, les parents et frères 5,4% et
le changement d'activité 3,6%

Nous constatons donc que les maris interviennent énormément dans le financement
de vente des leurs produits. Ce qui est tout à fait logique car l'activité est plus
entreprise par les femmes mariées.

Les maris donnent à leurs femmes d'occupations. Le travail des femmes aurait donc
pour origine les pressions familiales.

III.4.FACTEURS A LA BASE DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ

Nous avons demandé à nos enquêtés quels sont les motifs qui les ont poussé à
entreprendre leurs activités.

Les réponses ci-dessous nous ont été déclarées.

Tableau n° 13 : Facteur de l'entrepreneuriat.

Facteurs EFFECTIF %
Chômage 20 36,3
Divorce 3 5,4
Autonomie 7 12,7
Charges familiales 25 45,4
Total 55 100
40

Source : nos enquêtes

De ce tableau, nous constatons que plusieurs facteurs sont à la base de


l'entreprenariat féminin. Ainsi il ressort que 36, »% des nos enquêtes ont été motivé
par le chômage, 5,4 divorce, 12,7% veulent l'autonomie ou une dépendance dans les
charges alors que 45,4% ont eu comme motif principal les charges familiales .

III.5. CONTRAINTES LIEES A L’ENTREPRENEURIAT FEMININ

Les femmes entrepreneuses se heurtent en plusieurs difficultés comme on peut le


constater ci-dessous :

Tableau N°14 : contraintes liées à l'entreprenariat féminin

Contraintes EFFECTIF %
Manque des clients 20 36,3
Mauvais état des marchandises 3 5,4
Multiplicité des taxes 25 45,4
Pas de difficultés 7 12,7
Total 55 100

Source : nos enquêtés

Les résultats ci-dessus de l'enquête révèlent que 93,4% des entrepreneuses ont des
difficultés dans l'exercice de leurs activités.

En les classant selon leur fréquence de citation, nous constatons que le manque de
la clientèle figure avec une fréquence de citation de 5,4%.

Ensuite, on observe le problème de marchandises défraîchies avec 5,4% des


déclarations ; les difficultés liées à la multiplicité des taxes interviennent pour 45,4%.

III.6. CONTRIBUTION DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ AU


DEVELOPPEMENT

L'entrepreneuriat féminin contribue au développement bien que constitué de micro


entrepreneurs. La contribution au développement est observée au niveau
économique et social.

Au point de vue économique, cette initiative contribue à la vie économique en


fournissant une gamme variée des biens et services destinés à la satisfaction des
besoins de l'homme.

Au niveau social, l'activité offre l'emploi aux entrepreneurs mais aussi contribue à
l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs.

L'activité de vente des souliers usagers répond de même aux besoins de la


population en leur offrant des biens répondant à leur besoin notamment les
chaussures.
41

Pour ce qui est du nombre des points de vente, nous avons obtenu les informations
ci-dessous :

Tableau n°15 : Nombre des points de vente

Nombre EFFECTIF %
1 49 89
2 6 10,9
Total 55 100

Source : nos enquêtes

De ce tableau, le constat est que les vendeuses des marchandises ont soit 1 ou 2
points de vente. Toutefois, il ressort que la majorité des effectifs enquêtés ont un
seul point de vente, soit 89% contre 10,9 % des effectifs ayant déclaré de tenir deux
points de vente.

Quant à la question relative au nombre du personnel employé, nous avons recueil


les informations ci-dessous :

Tableau N°16 : Personnel employé

Nombre EFFECTIF %
0 51 92,7
2 4 7,2
Total 55 100

Source : nos enquêtes

Au vu de ce tableau, les informations recueillies dévoilent que 92,7 % des enquêtés


n'ont aucun employé pour leur petit commerce alors que seulement 7,2 % n'ont qu'un
seul employé.

Ceci est une des caractéristiques du secteur informel où l'activité n'est entreprise que
par le propriétaire de l'organisation. Le nombre du personnel est faible.

La question relative aux réalisations de nos enquêtés, les résultats suivants ont été
obtenus :

TABLEAU N°17 : Réalisation des vendeuses

Réalisation EFFECTIF %
Achat parcelles, motos 35 63,6
Boutiques 15 27,2
Rien 5 9
Total 55 100

Source : nos enquêtes


42

De ce tableau, il ressort que 63,6 % de nos enquêtés ont déjà acheté des parcelles
et motos pour taxi alors que 27,2 % ont ouvert des boutiques dans la commune de
Kibombo.

C'est ainsi que nous avons de même cherché à connaître, quelles étaient les
ambitions ou les perspectives d'avenir des vendeuses des marchandises..

Les résultats suivant ont été obtenus :

Tableau N°18: perspectives d'avenir

Perspectives EFFECTIF %
Achat parcelles, champs 30 54,5
Voiture, Moto 15 27,2
Changement d'activité 10 18,1
Total 55 100

Source : nos enquêtes

De ce tableau, il se révèle que la plupart des vendeuses des marchandises ont


comme ambition l'achat d'une parcelle (54,5 %), la voiture ou moto pour taxi (27,2
%), le changement d'activité ou donc la diversification (18,1 %).

Nous remarquons donc que la moitié d'effectifs enquêtés voudraient avoir une
parcelle ou un champ pour y pratiquer l'agriculture.

Tableau n° 19: Répartition des commerçantes par secteur d’activités.

N° SECTEURS NOMBRE ¨%
01 Agro-alimentaire 14 25.4
02 Restauration 10 18.1
03 Vente des poissons et viandes 20 36,3
04 Petit commerce 8 14,5
05 Elevage et agriculture 4 7,2
TOTAL

Source : nos enquêtes

Il ressort de l’analyse de ce tableau N° 19 que 36.3 % femmes interrogées exercent


le commerce des poissons et viandes, et 25,4 % dans l’agro-alimentaire et 18, 2%
des femmes interrogées s’adonnent à la restauration, 14,5% des commerçantes
exercent des petits commerces, 7,2% Enfin d’autres activités dans le secteur de
l’élevage et agriculture.

CHAPITRE IV. LES AXES STRATEGIQUES

Vincent Fernand, dans son ouvrage manuel de gestion pratique


des associations de développement rural du tiers monde, montre le rôle capital d’une
43

stratégie dans l’action du développement ou la définition de politiques. Il s’agit de savoir


comment, quand et avec qui agir. Les stratégies doivent conduire au changement en
rapport de la situation réelle où l’on se trouve.24 Pour le cas précis, nous avons opté pour
les stratégies ci-après :

 La sensibilisation ;
 Des formations en entrepreneuriat déficientes ;
 Octroi de microcrédit

 Création des centres de formation féminine.

4.1 LA SENSIBILISATION
La sensibilisation est définie comme le fait de rendre sensible
chose à quelqu’un, la lui faire percevoir, comprendre.25

La sensibilisation permet d’éveiller les consciences des femmes et


les pousse à l’action, au changement. Avant toute action de développement, il faut
préparer les individus, la communauté en éveillant leur conscience sur un sujet donné.
En d’autres termes il s’agit d’informer, d’éduquer, de mobiliser, d’éveiller etc.

4.1.1 LES OBJECTIFS DE LA SENSIBILISATION


 Eveiller la prise de conscience des femmes;
 Provoquer un changement positif des comportements ;
 Valoriser le statut de la femme à partir des entreprises ;
4.1.2 LES MOYENS DE LA SENSIBILISATION

Les moyens ci-après peuvent être utilisés :

 MASSE MEDIA : RADIO, TELEVISION, JOURNAUX, FILM, AFFICHES, BANDES


DESSINNEES ;
 Les chansons, les théâtres ;
 Les caravanes motorisées.
4.2. Des formations en entrepreneuriat déficientes

La gestion d’une entreprise implique la maîtrise d’un certain nombre de


compétences (gestion, marketing, comptabilité.) Or, les femmes entrepreneures
présentent un taux d’analphabétisme assez élevé résultant d’une faible
24
Vincent F. Manuel de gestion pratique des associations de développement du tiers monde, Paris, éd.
L’Harmattan, Tome I, 1971, p 216.
25
Dictionnaire Hachette Encyclopédique, Grand Format, 43, quai de Grenelle, 75905Paris Cedex 15. p 1481
44

scolarisation. Certes, des campagnes d’alphabétisation ont été instaurées par les
services de l’État sénégalais et les partenaires techniques et financiers ; mais
elles ne sont pas intégrées à des programmes de formation pour une meilleure
création et une tenue des entreprises.

4.3. OCTROI DE MICROCREDIT

D’un autre côté, si les programmes de microcrédit ont justifié le ciblage des
femmes défavorisées pour la lutte contre la pauvreté, l’analyse de leurs pratiques
révèle l’absence d’offres de services non financiers accompagnant l’octroi de
crédits à ces femmes. L’objectif de la pérennisation et de la rentabilisation prend
le dessus sur l’offre de services de base non financiers.

CONCLUSION DU CHAPITRE
45

Ce troisième chapitre a été consacré à l'analyse de l'entrepreneuriat féminin dans la


commune rurale de Kibombo. Nous avons présenté les caractéristiques de ces
entrepreneurs selon plusieurs variables dont l'âge, la taille des ménages,
l'ancienneté, le statut matrimonial,...

Quant au financement, nous avons constaté que les maris constituent la principale
source de financement de l'entreprenariat féminin.

Aussi, ces entrepreneurs se heurtent à plusieurs contraintes dont la multiplicité des


taxes, la mauvaise qualité des produits,...

Et cette activité contribue au développement socio-économique de la commune


rurale de Kibombo.

CONCLUSION
46

A l’issu de notre travail scientifique sur «Analyse critique de l'entrepreneuriat féminin


dans la commune rurale de Kibombo» a constitué l'objet de notre étude de mémoire.

L'objectif principal de cette étude consistait à l'élaboration d'un travail scientifique


permet d’analyser et critiquer l’entrepreneuriat féminin dans la commune rurale de
Kibombo.

Notre travail est subdivisé en quatre chapitres suivants :

Le premier chapitre a été consacré aux considérations théoriques de cette étude sur
l'entrepreneuriat féminin. Le second chapitre présente la méthodologie, le troisième a
porté sur les résultats et le dernier s’est basé sur les axes stratégiques.

Car il va lui attribuer un cachet spécial conformément à son aspect pour le domaine
sous étude.

Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes posés les questions suivantes,
constituant notre problématique :

- Quels sont les facteurs motivationnels de l'entreprenariat féminin dans la commune


rurale de Kibombo ?

- Quelles sont les sources de financement de cet entrepreneuriat féminin ?

- Ces activités suivent-elles certaines normes économiques : tenue, d'une


comptabilité ?

Ces différentes questions ont suscité en nous les suppositions suivantes :

- Il est probable que les facteurs à la base de l'entrepreneuriat féminin soient


l'insuffisance du revenu des époux, l'auto emploi ou la lutte contre le chômage ;

- Il se pourrait que l'épargne personnelle, les aides et dons des maris ou parents
soient les principales sources de financement de l'entrepreneuriat féminin.

- Cette activité ne serait pas soutenue par la tenue des documents pour favoriser
l'analyse de son évolution.

Quant à la méthodologie, nous avons fait usage de la méthode analytique,


descriptive ainsi que aux techniques documentaire et de questionnaire pour faciliter
la récolte et le traitement des données.

Nous avons ainsi tiré un échantillon de 55 femmes comme vendeuses des


marchandises.

Après traitement, nous avons abouti aux constats suivants :

- Pour les caractéristiques de nos enquêtées l'âge moyen est de 31 ans. Ce sont les
adultes et jeunes qui entreprennent l'activité de vente des différentes marchandises.
47

Quant au statut matrimonial, les femmes mariées occupent une part importante alors
que pour le niveau d'étude, la plupart des femmes ont fréquenté les études
secondaires.

La taille moyenne des ménages est de 3 personnes alors que toutes les enquêtées
sont propriétaires de leurs activités ;

- Les sources de financement sont multiples dont le mari, les emprunts, les parents
et frères, et l'épargne personnelle.

Le capital moyen de démarrage de l'activité a été de 90 %.

- Plusieurs facteurs motivationnels de l'entrepreneuriat féminin ont été dévoilés,


notamment le chômage, le divorce, l'augmentation des charges familiales et
l'autonomie ;

- Et au chiffre d'affaire, la moyenne a été de 25$ par mois et 53,9 % des effectifs
enquêtés estiment que la rentabilité est élevée.

- L'activité de vente de leurs produits se heurte à plusieurs difficultés, notamment le


manque des clients, le mauvais état des chaussures ou souliers, la multiplicité des
taxes.

Nous avons ainsi relevé que l'Etat étouffe l'entreprenariat féminin.

- Au point de vue socio-économique, l'entrepreneuriat de vente des produits


contribue d'une façon ou d'une autre au développement socio-économique. Cet
entrepreneuriat contribue à la vie socio-économique en fournissant une gamme
variée des produits satisfaisant les besoins de la population locale et à des prix
adaptés. Il offre aussi de l'emploi aux femmes engagées dans cette dynamique et
contribue à l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs.

Quant aux stratégies, nous avons proposé des stratégies ci-après ; la sensibilisation
des femmes, l’octroi des microcrédits, des formations des femmes entrepreneures

Suite à ces analyses, il ressort que toutes nos hypothèses ont été confirmées mais
aussi notre objectif a été atteint.

Toutefois, le présent travail n'est qu'une charpente de réflexion.

Que nos lecteurs émettent des avis et considérations pour l'amélioration dans les
recherches ultérieures.
48

BIBLIOGRAPHIE

1.LANCELIN. M, « Quelques éléments de réflexion sur les problèmes d'épargne et


de crédit », in Technique financière et développement dans l'esprit d'entreprise, ED
AUPELF-UREF, Jhn Libbey , Paris,1993.

2. Belcourt, M. L., Burke, R. J. et Lee-Gosselin, H. (1991). Une cage de verre : les


entrepreneures au Canada. Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme.

3. Dictionnaire Hachette Encyclopédique, Grand Format, 43, quai de Grenelle, 75905Paris Cedex 15.
p 1481

4. GRAWITZ. M, Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris,


2001. P.509

5.HOANG.C. Abdelhamid. et SADI, Choix de la structure financière, [en ligne]


[référence du 09 février 2009, disponible sur http://www.bibliothèque.refer.org

6.HENAULT.G et R M'ROBERT, l'entrepreneuriat en Afrique francophone : culture,


financement et développement, AUPELF-UREF, Paris, 1990. P1

7.GASSE YVON, D'AMOUR Aline (1993), profession entrepreneurs, les éditions


transcontinentales inc Fondation de l'entrepreneurship, 1993.

8.TCHOUASSI. G. limites du fonctionnement du couple Etat/ marché : une analyse


exploratoire de l'entrepreneuriat social et solidaire des femmes, Cameroun, 2005.

9. Vincent F. Manuel de gestion pratique des associations de développement du tiers monde, Paris,
éd. L’Harmattan, Tome I, 1971, p 216.

II. DOUCUMENTS INEDITS MEMOIRES, TFC, COURS

1. DJAOWE.J. ET C.A.BITA, « le rôle des institutions dans la création et le


developpemnt de la petite entreprise Camerounaise, » in Victor TSAP, Cameroun
2005.

2. LARUE.D et CAILLOT A., Economie d'Entreprise coedit. Hachette-licet, Paris, 1984.

3. KASEREKA KOMBI, la dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero,


Mémoire inédit, FSEG, U.C.G.- Butembo, 2008-2009. P85

4. MASIKA MAYAO G. l'Esprit d'entreprenariat féminin en ville de Butembo cas des


tricoteuses, TFC inédit, faculté des Sciences Economiques et Gestion U.C.G.-
Butembo. 2005-2006.
49

5. KIYANI PALUKU. Esprit d'entreprise et exigences économiques et sociales cas de


la l'entreprenariat en ville de Butembo, mémoire inédit, FSEG, U.C.G. - Butembo,
2003 -2004. P63-64

6 KAMBALE MULUME, statistique descriptive, cours inèdit, G 1 Economie, 2004 –


2005

7. NGONGO MUSAFIR, Entrepreneuriat et développement, cours inédit, ISDR


Kibombo, 2013-2024, Page35.

8. NGONGO MUSAFIRI, Initiation à la recherche scientifique Bac 1 ISDR-Kibombo, 2023-


2024, 82 Pages, inedit

9. NSIMBA LUZOLO.P. , Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises (PME),


cours inédit, G3 Economie UCG - Butembo, 2005-2006.

10. LELART.M, « les circuits parallèles de financement : étant de la question » in


entrrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et développement, Ed
John Libbey Eurotext, Paris, 1990.

11. TOKOKO KASONGO, l’analyse critique de la gestion des entreprises rurales


par les entrepreneurs de la commune rurale de Kibombo, TFC ISDR-Kibombo, 2022-
2023, Inédit, 36 P.

RAPPORTS

5. OCDE, la renaissance partielle de l'emploi independant, paris, 2000.

IV. WEBOGRAPHIE

1. Régis LABEAUME, « Types d'entrepreneuriat » [en ligne] [référence du 30 janvier


2009disponible sur http://www.defi.gouv.qc.ca.

ANNEXE

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
50

I. Identité

v Age

v Statut matrimonial

v Niveau d'étude

v Nombre d'enfants

II. Questions.

1. Depuis quelle année, exercez-vous cette activité ?

2. Est-elle votre propre activité. Ets-vous un employé ?

3. Quelles sont les causes qui vous ont poussée à entreprendre l'activité de vente de
souliers usagers ?

4. Quelle est votre source de financement ?

5. Le capital de démarrage était de combien ?

6. quel votre chiffre d'affaires moyen mensuel ?

7. Quelles sont les charges aux quelles vous faites face ?

- Charges familiales.

- Charges de l'état (fixales)

8. Estimez-vous que votre activité est rentable ?

9. Quelles sont les difficultés aux quelles vous vous heurtez dans l'exercice de votre
métier ?

10. Quelles sont vos différentes réalisations ?

11. Quelles sont vos perspectives d'avenir ?

12. Quels sont les documents comptables que vous utilisez ?

13. les nombres des points de vente ?

14. Le personnel employé :- nombre

Vous aimerez peut-être aussi