Memoire Zaituni Benga-1
Memoire Zaituni Benga-1
Memoire Zaituni Benga-1
0.0. INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
Cherchant à connaître pourquoi les femmes ont choisi l'activité de tricotage en ville
de Butembo, MASIKA MAYAO4 est arrivée à la conclusion selon laquelle « l'activité
1
NGONGO MUSAFIRI, Initiation à la recherche scientifique Bac 1 ISDR-Kibombo, 2023-2024, 82 Pages, inedit.
2
TOKOKO KASONGO, l’analyse critique de la gestion des entreprises rurales par les
entrepreneurs de la commune rurale de Kibombo, TFC ISDR-Kibombo, 2022-2023, Inédit,
36 P.
3
KIYANI PALUKU. Esprit d'entreprise et exigences économiques et sociales cas de la
l'entreprenariat en ville de Butembo, mémoire inédit, FSEG, U.C.G. - Butembo, 2003 -2004. P63-64
4
2
de tricotage joue un rôle dans la survie des responsables des ateliers et des
employés oeuvrant dans ces ateliers ainsi que de leurs familles respectives... Cette
activité a réduit le nombre des chômeurs surtout féminins ».
La nuance entre ce sujet et nos prédécesseurs réside au fait que nous nous
penchons sur l'entrepreneuriat et l'emploi féminin. Elle réside aussi au niveau du
choix de l'activité où nous prenons le cas particulier des femmes entrepreneures de
la commune rurale de Kibombo.
2. PROBLEMATIQUE
5
. KASEREKA KOMBI, la dynamique entrepreneuriale en territoire de Lubero, Mémoire
inédit, FSEG, U.C.G.- Butembo, 2008-2009. P85
d'épanouissement des hommes mais aussi un lieu où les conflits sociaux prennent
de l'ampleur.
L'histoire montre que le progrès économique est surtout le fait des personnes
pragmatiques animées par l'esprit d'entreprise et d'innovation qui arrivent à tirer
partie des occasions qui se présentent et sont prêtes à prendre de risques.
Suite à ceci, l'économie privée a pris le relais. Pour KAMBALE MIREMBE « à la suite
de la défaillance des Etats africains en matière de développement, des nouveaux
acteurs non étatiques prennent le relais. Parmi eux, on retrouve les commerçants et
leurs associations. Ce sont des acteurs de développement qui s'impliquent dans les
initiatives locales de développement. Et ces initiatives sont surtout informelles mais
permettent à ses acteurs de faire face au sous-développement et à la pauvreté »7
Parmi les acteurs non étatiques, les femmes occupent une place importante dans la
création des activités d'auto emploi.
7
KAMBALE MIREMBE, statistique descriptive, cours inèdit, G1 Economie, 2004 - 2005
4
Telles sont les principales questions auxquelles cette recherche va apporter des
réponses.
Pour y arriver, il nous faut maintenant émettre les hypothèses qui seront infirmées,
confirmées ou nuancées selon les résultats de la recherche.
3. HYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition anticipée de réponse, une idée pressentie, le point
de départ nécessaire de toute recherche mais qui attend confirmation par la
vérification argumentative10(*).
- Il est possible que cette activité ne soit pas soutenue par la tenue des documents
comptables pour l'analyse de son évolution ;
- Il se pourrait que l'épargne personnelle, les aides et dons des maris ou parents
soient les principales sources de financement de l'entrepreneuriat féminin.
4. OBJECTIFS DE L’ETUDE
Le choix d'un sujet serait inutile s'il n'y avait pas de problème. En effet, toute
recherche naît de l'existence d'un problème qu'il faut élucider ou duquel il faut
contribuer à la résolution
En dehors du choix porté à ce sujet, nous estimons que ce travail présente un double
intérêt. La présente étude aura, d'une part, le mérite de mettre à la disposition de tout
intellectuel désireux de travailler ou d'investiguer dans le même thème, une source
d'information et particulièrement l'entrepreneuriat féminin. D'autre part, ce travail est
un outil judicieux pour les femmes entrepreneurses afin de s'imprégner du
fonctionnement réel de leurs activités.
6. DELIMITATION DU SUJET
Dans le souci de mieux cerner notre réflexion, il convient d'en préciser les limites. Ce
travail se borne sur l'entrepreneuriat et l'emploi féminin et précisément aux femmes
entrepreneuses de la commune rurale de Kibombo.
7.METHODOLOGIE
Pour mener une recherche à bon port et avoir des résultats fiables, la rigueur et la
pertinence de la démarche scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et
cohérent des méthodes d'analyse et des techniques de collecte des données afin
d'éviter de tâtonnements du chercheur et réduire la probabilité d'aboutir à des
conclusions erronées.
7.1.Méthode
8
GRAWITZ. M, Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 2001. P.509
7.KAKUHI.K., « Les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives dans une recherche
en sciences sociales » in parcours et initiatives n°4, UCG /Butembo, Mai 2006. P.20.
6
Dans le cadre du présent travail, nous avons estimé que l'usage de la méthode
analytique, et la méthode descriptive permettent la réalisation de nos objectifs.
7.2. Techniques.
L'usage des méthodes nous a obligé à recourir à certaines techniques qui nous ont
également favorisé la récolte des données nécessaires à la rédaction du présent
travail.
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Le travail est articulé sur quatre chapitres devancés par la présente introduction.
9
NGONGO MUSAFIRI, Cours de l’intiation à la recherche scientifique Bac1 ISDR-Kibombo, 2023-2024, 74P,
inédit.
7
Il sera important d'épingler les notions autour des concepts clés dont
l'entrepreneuriat, l'entrepreneuriat féminin et l'emploi.
I.1. L’ENTREPRENEURIAT
I.1.1. Définition
10
Belcourt, M. L., Burke, R. J. et Lee-Gosselin, H. (1991). Une cage de verre : les entrepreneures au Canada.
Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme.
8
I.1.2.Types d’entrepreneuriat
Nous avons déjà évoqué les différents types d'entreprises et d'entrepreneurs dans
les deux premières sections. Nous inspirant de ces types d'entreprises, nous
pouvons dire qu'il existe autant des types d'entrepreneuriat qu'il y a de types
d'entreprises et/ou d'entrepreneurs. Ainsi, nous pouvons avoir l'entrepreneuriat
public, l'entrepreneuriat privé, l'entrepreneuriat social, etc.
- Dans l'esprit de cet entrepreneur il y a une vision de l'avenir qui est préférable à
celle de l'état présent ;
- La stratégie est délibérée et la vision d'ensemble est claire en revanche les détails
sont malléables, incomplets et émergents.
I.2.1.Définition et notions
12
Régis LABEAUME, « Types d'entrepreneuriat » [en ligne] [référence du 30 janvier
2009disponible sur http://www.defi.gouv.qc.ca.
10
Dès lors, l'entrepreneuriat englobe toutes les activités économiques, y compris celles
de production, de commercialisation.
L'entrepreneuriat féminin est donc cet esprit d'initiative des femmes qui se manifeste
de manière prépondérante ; les femmes ont tendance à s'organiser compte tenu des
ressources disponibles pour satisfaire leurs besoins. NGONGO MUSAFIRI14le
définissent comme : « un ensemble d'activités mises sur pieds et gérées par les
femmes elles-mêmes indépendamment de la taille de l'entreprise ». L'entrepreneuriat
féminin désigne enfin de comptes les activités des femmes qui se prennent en
charge, qui s'organisent pour créer des activités économiques rentables dans les
secteurs formel et/ou informel. Il s'agit ici, comme le dit G.TCHOUASS, « de la
dynamique féminine qui se manifeste par un esprit de créativité admirable. »
13
.GASSE YVON, D'AMOUR Aline (1993), profession entrepreneurs, les éditions
transcontinentales inc Fondation de l'entrepreneurship, 1993.
14
NGONGO MUSAFIR, Entrepreneuriat et développement, cours inédit, ISDR Kibombo, 2013-2024, Page35.
15
LARUE.D et CAILLOT A., Economie d'Entreprise coedit. Hachette-licet, Paris, 1984.
11
Les résultats d'une enquête menée au Burkina 27(*) ont montré que dans plus de la
moitié des cas c'est le besoin d'indépendance (24%) et le besoin d'entreprendre
(27%) qui ont poussé les personnes interrogées à se lancer dans les affaires. 33 %
des MER (Micro Entreprises Rurales) ont cependant dans leur famille une personne
qui exerce le même métier qu'eux, et 16% d'entre eux ont hérité de leur entreprise.
Il est généralement admis que les femmes, parce que « mères de famille » sont
naturellement portées à entreprendre pour la survie de toute la famille. C'est cela qui
fait entre autres la spécificité de l'entreprenariat féminin. De plus, l'entreprenariat
féminin se caractérise par des modes de financement particuliers.
Les femmes qui réussissent malgré tout à créer leurs entreprises le font au plus petit
niveau. En raison de la variété des obstacles et des différents niveaux socio-
économiques en présence, les femmes entrepreneures ne constituent pas un groupe
homogène car elles ont des motivations, des intérêts et surtout des potentiels très
divers. Au-delà de leurs différences, les micro-entreprises dirigées par les femmes
ont certaines caractéristiques communes :
- Elles exercent généralement dans des domaines des compétences qu'elles ont
acquises dans la sphère familiale ;
Au-delà des différences liées au secteur d'activités, les activités dirigées par les
femmes ont des caractéristiques communes :
- Les femmes exercent généralement dans le domaine des compétences qu'elles ont
acquises dans la sphère domestique ;
- Les activités entrepreneuriales des femmes démarrent avec un capital très faible ;
Par leur travail, leur créativité et leur sens d'initiative, les femmes d'Afrique se sont
aujourd'hui imposées dans leur société comme les actrices incontournables. Mais
comment financent-elles leurs initiatives ?
Selon le professeur NSIMBA LUZOLO,17.le financement correct d'un projet est une
des conditions de réussite de ce projet. Il distingue 3 sources des capitaux dont les
capitaux propres, les capitaux empruntés et les aides.
17
NSIMBA LUZOLO.P. , Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises (PME), cours
inédit, G3 Economie UCG - Butembo, 2005-2006.
13
Les capitaux empruntés sont constitués des dettes à long et moyen terme. Ces fonds
peuvent provenir des institutions financières bancaires et non bancaires (banques
commerciales et de caisses d'épargne et de crédit) ; mais aussi des obligations.
Les aides, sont généralement distribuées par l'Etat ou la collectivité locale. Elles sont
de nature financière (subventions, avances remboursables, garanties d'emprunt),
fiscale (exonération d'impôt, réductions et abattement fiscaux) ou encore sociale
(exonération des charges sociales).
Charles HOANG 18estime que pour démarrer son entreprise, le créateur doit faire un
choix optimal de ses ressources financières. Il distingue ainsi deux ressources
principales : les fonds propres et les dettes.
- Les fonds propres représentent les apports effectués par les associés et les
subventions obtenues par les organismes gouvernementaux. Pour lui, les
subventions deviennent aussi directement des fonds propres.
- Les dettes, l'endettement représentent les montants qu'il faudra emprunter (à court
terme, moyen et long terme) pour compenser l'insuffisance de fonds propres.
Nous avons essayé d'évoquer dans ce point les principaux moyens de financement
d'une entreprise. Il existe aussi d'autres qui sont spécifiques à l'entrepreneuriat
féminin.
Depuis une trentaine d'années, le financement des micro entreprises, tenues par les
femmes ou non, n'a pas changé. Plus de 90% de ces entreprises sont financées par
l'épargne personnelle et familiale, la plupart des chefs d'entreprises ayant des
problèmes pour trouver les fonds initiaux. Aide-toi et le ciel t'aidera ! Telle est la
maxime du micro entrepreneur qui doit dans les deux tiers des cas trouver seul le
financement de son entreprise avant d'espérer compléter sa mise par un apport
familial, éventuellement tontinier.
2° Les tontines
D'après M. LELART19 il est difficile de définir les tontines africaines car il existe
plusieurs variantes. La plus connue en République Démocratique du Congo est le
18
HOANG.C. Abdelhamid. et SADI, Choix de la structure financière, [en ligne] [référence
du 09 février 2009, disponible sur http://www.bibliothèque.refer.org.
19
LELART.M, « les circuits parallèles de financement : étant de la question » in
entrrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et développement, Ed John
Libbey Eurotext, Paris, 1990.
14
Les conditions d'octroi de micro crédit exigées par les différentes Institutions de
Micro Finance (IMF) peuvent être classées en ordre d'importance décroissant de la
manière suivante : être membre de la coopérative, avoir une caution (épargne dans
l'IMF), être propriétaire d'un terrain, faire partie d'un groupe solidaire, être bon
producteur et avoir une ancienneté d`au moins six mois dans une activité génératrice
de recettes.
Comme on peut le constater, ces conditions excluent déjà un certain nombre des
micro entrepreneurs qui ne peuvent pas remplir telle ou telle autre condition. Comme
souvent l`objectif interne des institutions de micro finance est d'avoir un bon taux de
remboursement, elles souhaiteraient plutôt s'assurer que le prêteur est
potentiellement solvable. Ce faisant elles laissent de côté toute une catégorie des
demandeurs qui pourraient peut être se révéler performant dans la gestion du prêt.
C'est pourquoi les femmes en particulier recourent aux tontines.
En effet, il arrive que les femmes manquent de confiance en elles ou même qu'elles
aient une image négative d'elles. Ce facteur psychologique n'est pas à négliger en ce
qui concerne la femme. En plus, les femmes éprouvent des difficultés à concilier
leurs rôles familiaux et les contraintes de temps qu'implique l'exercice de l'activité
économique.
I.2.5.4.2. La religion
Les représentations des organisations fournissant des services financiers sont très
faibles dans la ville. Cet état de choses réduit considérablement les capacités des
femmes du fait de la rareté des capitaux.
En effet, jusqu'à une époque très récente, l'économie des pays en développement
était perçue en termes dualistes : d'un côté le secteur traditionnel ou primaire dominé
par l'agriculture et l'élevage ; de l'autre côté, l'on avait le secteur moderne dominé par
les activités industrielles et le capital étranger. A cette époque, les problèmes
d'emploi et de chômage se posaient moins. Face à la montée de la crise, ces deux
secteurs ont montré leurs limites en matière d'emplois et de bien être. D'où la
nécessité de nouvelles opportunités. Les femmes sont alors appelées à prendre des
initiatives pour créer des richesses. Ces activités, bien que relevant du secteur
informel, se présentent de plus en plus comme une stratégie de développement.
ZOUTTEN ET COMPAGNIE ont ainsi mis un accent particulier sur cet aspect de
développement surtout en faveur des minorités telles que les femmes. « Le
processus de développement de nos pays ne peut être envisagé indépendamment
des activités informelles »40(*). On comprend alors que l'équilibre social de nos pays
est en grande partie assuré par le secteur informel. Les petits métiers et les AGR qui
17
- La technologie rudimentaire.
20
.TCHOUASSI. G. limites du fonctionnement du couple Etat/ marché : une analyse
exploratoire de l'entrepreneuriat social et solidaire des femmes, Cameroun, 2005.
18
Le plein emploi apparaît pour la première fois en 1913 sous la plume de ARTUR
CECIL PIGOU C'est un objectif de politique économique. On considère qu'il est
atteint lorsque le chômage n'intervient que pour des raisons telles que l'âge des
travailleurs, leur état de santé ou de qualification insuffisante. On parle alors de
chômage fructionnel. Le plein emploi est une situation d'une zone dont le chômage
est réduit au chômage fructionnel (appelé aussi chômage de transition ou chômage
incompressible : c'est le chômage de faible durée existant entre l'arrêt d'un emploi, et
le début d'un autre). Il n'existe pas de difficulté particulière à trouver un emploi. Cette
situation correspond selon certains à un taux de chômage inférieur à 5%, au sens du
bureau international du travail (BIT), pour d'autres le plein emploi existe lorsque le
taux du chômage global est marginal : moins de 1%.Le plein emploi peut concerner
l'économie entière, ou bien seulement certains marchés du travail (par exemple, le
21
OCDE, la renaissance partielle de l'emploi independant, paris, 2000.
22
. DJAOWE.J. ET C.A.BITA, « le rôle des institutions dans la création et le developpemnt de
la petite entreprise Camerounaise, » in Victor TSAP, Cameroun 2005.
19
marché des artisans qualifiés), lorsque le passage d'un marché de travail à un autre
est faible.
La définition courante du plein emploi restreint un peu les données qu'elle est censée
couverte .Par exemple seule les femmes exerçant un emploi et celles qui sont
inscrites au chômage sont comptabilisées dans la population active, les femmes au
foyer, et pour plus particulièrement même celles qui ont quittées leur emploi pour
assurer un service familial indispensable (éducation des enfants en bas âge,
assistance auprès des parents âgés ou handicapés) n'étant pas prise en compte.
Est donc en situation de sous emploi visible toute personne active occupée,
travaillant en deçà des normes légales.
Il se définit comme le fait de percevoir moins que le salaire minimum, soit d'occuper
un emploi à faible productivité, selon l'hypothèse que rémunération et productivité ne
sert plus à la survie de la famille qu'au financement de l'activité.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce premier chapitre nous a permis d'éclairer les notions théoriques en rapport avec
notre sujet de recherche.
20
Le moment est venu alors d'aborder le deuxième chapitre qui est consacré à la
présentation du champ d'investigation et la méthodologie.
2.1.1.1. Historique
21
2.1.2.2. Limite
2.1.4. Hydrographie
Les ruisseaux et petites rivières en majorité, servent d’eau potable. Parmi ces eaux,
d’autres alimentent en poissons, source des protéines animales. Ils ont souvent les
directions différentes dont les plus importants sont. Kaswa, Sholekolo, Kamisuku,
Tchankola, Kenlé, Lupia, Lombole, Pongo, Danger, Makengo, Lehani, Tete etc.
( Rapport de l’Etat-civil du territoire de Kibombo, 2017.)
2.1.5. Population
tous les atouts nécessaires pour lancer cette activité à une production forte, surtout
de sa place qu’il occupe à la subdivision administrative d’être choisi à une entité
territoriale décentralisée non loin de chef-lieu de la province le riz, maïs, arachide,
patate douce, bananier, palmier, … sont valables à la culture dont le revenu de cette
population provient essentiellement de la vente de ces produits.
1.2.6.5. Education
L’éducation de base est le premier objectif d’un plan de
développement et la faim d’instruction n’est pas moins déprimante que la faim
d’aliments. Savoir lire et écrire, acquérir les connaissances professionnelles se
reprendre confiance en soi et découvrir que l’on peut progresser avec les autres.
Pour ce faire, la commune rurale de Kibombo regorge à son sein
écoles primaires, écoles secondaires et trois institutions supérieures et universitaires
publiques. Il est constaté que, malgré la gratuité de l’enseignement aux cinq
premières années du primaire prônée par la constitution de la RDC, presque toutes
les écoles de la commune obligent la prime des enseignants ; ce qui fait que certains
parents n’envoient pas leurs enfants à l’école.
Les jeunes du secondaire prétextent l’incapacité de payer les frais
scolaires souvent exigés au même titre que beaucoup de ces jeunes diplômés qui
n’ont pas l’ambition d’embrasser les études supérieures, ils traînent oisivement dans
le milieu.
26
COUP
e
06 INST. MULUMBA MAYANGA TETE ECP/30 069 037 106 PEDA
07 INST. MABILA LUPIA LUMUMBA ECP/81e 101 037 138 SOC.
08 INST. BATANGA MISSION MAMBA ECP/81e 077 030 107 SOC.
09 INST. LUALABA MAYANGA TETE ECP/5e 073 077 150 PEDA
BIOC.
10 INST. LUPIA LUMUMBA ECP/8e 064 048 112 PEDA
WANKENGE SOC.
11 INST. BESAMBA MAYANGA TETE ECK 035 018 053 PEDA
SOC.
12 INST. MWINYI LUPIA NGANZA ECI 066 036 102 PEDA
SELEMANI SOC.
13 EDAP/ISP MISSION LUMUMBA PRIVE 135 100 235 PEDA
LITT.
TOTAL GENERAL 1147 847 1994
Commentaire : pour le tableau ci-haut, nous trouvons 14 écoles secondaires dans la
commune rurale de Kibombo dont 08 sont dans le quartier Lupia, 03 dans le quartier
Mayanga et 02 dans le quartier Mission avec les options confondues, différents
régimes de gestion. Le total s’élève à 1994 élèves dont 1147 garçons et 847 filles.
( Les statistiques des ESU/KIBOMBO en 2017)
G F G F G F G F G F G F
GEDR 01 00 07 03 - - - -
PR 03 00 04 01 - - - _
TOTAL 70 12 20 02 11 06 - - - - 121
HOSP 11 04 15 05 08 04 - - - -
TOTAL 19 15 19 17 08 04 - - - - 82
Hist 21 03 03 - 04 - - - 05 -
28
GAIF 64 03 22 01 28 01 06 - 19 -
Agron 02 - 01 - 02 - - - - -
Infor 01 03 08 06 - - - - - -
Math 05 - - - - - - - - -
Angl
2.1.7.1. Agriculture
C’est l’ensemble travaux transformant le milieu naturel pour la production des
végétaux et des animaux utiles à l’homme. ( Dictionnaire robert ; op.cit.)
2.1.7.2. Elevage
L’élevage demeure une activité aussi importante que l’agriculture ;
l’élevage pratiquée dans la commune rurale de Kibombo est celui du petit détail et la
29
volaille, les espèces les plus élevées sont : chèvre, mouton, porc, chien, chat, lapin,
canard, poule, pigeon, cobaye… en cheptel réduit.
Il est à noter encore que l’élevage constitue une source d’argent de
paysans pouvant être stable, mais, il se pratique toujours en divagation avec tous les
risques possibles.
2.1.7.3. Pêche
La pêche de poissons se fait aux filets, hameçons, nasses. Il y a
l’aménagement des étangs piscicoles qui va aider cette population à élèves des
poissons pour l’alimentation et production des recettes. Pour attraper les pissons,
l’usage du système toxique est très courant dans le milieu, lequel système reste
contre indiqué dans les principes du développement harmonieux.
Mais, cette population se trouve à une grande distance de
l’exploitation de cette activité comme le fleuve et d’autres rivières pouvant contenir
les poissons. De notre part, cette pêche traditionnelle soit transformée en moderne
pour une grande productivité pouvant améliorer les conditions de vie, tel serait le rôle
des associations de développement.
2.1.7.4. Chasse
Comme ci-haut, le système de chasse est toujours traditionnel, la
population de la cité avec sa végétation, pratique les pièges, la chasse au filet, la
chasse au feu, au fusil pour attraper les gibiers. Les espèces animales sauvages
rencontrées sont des antilopes, des lièvres, des singes, des porc-épique, des
pangolins.
2.1.7.5. Artisanat
Dans ce domaine, les paysans tissent des paniers, des vannes, des
chaises, des grabats, des nattes. Dans cette contrée, il y a des coiffeurs, des
couturiers, des menuisiers, des forgerons, des maçons, charpentiers, des savetiers,
… toutes ces œuvres d’art pratiquées restent pour la survie des différentes familles.
B. ONG de développement
1. CTB : Coopération Technique Belge est une organisation internationale qui
s’occupe d’aménagement et d’entretien des routes ;
2. MSF/HOLLANDE ; qui intervient dans le dépistage volontaire de la
trypanosomiase ou maladie du sommeil et le paludisme à l’HGR/Kibombo. Cette
organisation a aussi réhabilité la source d’eau potable de TETE.
3. PIRAM : est un programme du gouvernement financé par les pays donateurs qui
intervient dans la réhabilitation de l’agriculture contre la pauvreté au Maniema. Sa
direction nationale se trouve à Kindu chef-lieu du Maniema.
2.1.7.7. La FEC
31
La FEC est une fédération qui a pour objet d'assumer les fonctions de
chambre de commerce, d'industrie, de métiers et d'agriculture ainsi que
d'organisation professionnelle des employeurs. Peut devenir membre de la
Fédération, d'après l'article 5 de ses Statuts révisés de juin 2005, toute personne
physique ou morale constituée en entreprise de droit privé ou toute autre
organisation structurée d'entreprises qui exploite légalement sur le territoire de la
RDC une activité commerciale, industrielle, agricole, artisanale ou libérale.
Pour mener une recherche à bon port et avoir des résultats fiables, la
rigueur et la pertinence de la démarche scientifique doivent reposer sur un choix
judicieux et cohérent des méthodes d'analyse et des techniques de collecte des
données afin d'éviter de tâtonnements du chercheur et réduire la probabilité d'aboutir
à des conclusions erronées.
2.2.1. Méthode
2.2.2. Techniques.
L'usage des méthodes susdites nous a obligé à recourir à certaines techniques qui
nous ont également favorisé la récolte des données nécessaires à la rédaction du
présent travail.
23
GRAWITZ. M, Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 2001. P.509
7. KAKUHI.K., « Les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives dans une recherche
32
des textes légaux, des annuaires, TFC, mémoires, des notes des cours ainsi que des
sites Internet, bref toute la documentation disponible.
Elle est celle qui est supposée la mieux placée, la plus apte à donner
plus ou moins correctement les éléments de réponse aux questions posées par le
chercheur avec le moins d'erreurs possibles.
2.2.4. Echantillonnage
Pour cette étude, nous avons opté pour l'échantillonnage aléatoire qui est basé sur
le tirage par la technique de l'urne parmi les différents éléments de la population de
référence. La taille de l'échantillon est de 55 individus, obtenus de la manière
suivante à partir de la formule de
La collecte des données est une phase indispensable de la recherche et elle s'inscrit
de ce fait dans l'ensemble des objectifs et dispositifs méthodologiques du travail.
33
C'est une opération qui consiste à recueillir avec exactitude les informations
indispensables auprès des personnes ou des individus retenus dans l'échantillon.
CONCLUSION DU CHAPITRE
De 18 à 25 10 18,1
De 26 à 35 15 27,2
De 36 à 45 25 45,4
De 45 à 60 5 9
Total 55 100
Nous remarquons donc que l'activité de vente des marchandises est entreprise par
les adultes avec une moyenne de 31 ans.
La question traitant de l'âge montre que l'échantillon est constitué des femmes
adultes et jeunes c'est-à-dire celles susceptibles de contribuer aux activités d'auto-
emploi et au développement. L'on note une forte représentation des femmes ayant
un âge qui varie entre 22 et 34 ans.
Etant donné que l'activité est l'apanage des adultes, il sied maintenant de présenter
nos enquêtés par rapport à leur statut matrimonial.
L'état matrimonial permet d'étudier si la plupart des nos enquêtées sont célibataires
ou mariées. Le tableau ci-après nous présente la synthèse des résultats obtenus.
Il ressort de ce tableau, que la plupart de vendeuses des poissons sont des mariées
80% contre 20% des célibataires.
La répartition des répondantes suivant le régime matrimonial révèle que 80% sont
mariées (mariage coutumier, mariage légal ou mariage de fait). Elles ont par
conséquent des foyers et des enfants en charge.
Ceci laisserait comprendre que les responsabilités familiales amènent les femmes de
Kibombo à être plus entreprenantes.
Le fait que seulement 20% des répondantes soient veuves ou célibataires montre le
faible intérêt des femmes non mariées qui semblent mener des activités
économiques par plaisir personnel.
De ce tableau, nous constatons que les femmes entrepreneurs dans la vente des
souliers usagers ont fréquenté l'école primaire (60%) et les études secondaires
(11%). Aucun entrepreneur n'a fréquenté les études supérieures.
Selon la taille des ménages de nos enquêtés, nous avons recueilli les informations
ci-dessous :
Il ressort de ce tableau que la plupart de nos enquêtées, soit 45,4% ont des
personnes dans leur ménage.
Par rapport à l'ancienneté de nos enquêtées, nous avons obtenu les résultats repris
dans le tableau ci- dessous :
Modalités EFFECTIF %
Moins d'un an 6 10.9
Entre 1 et 5ans 20 36.3
Entre 6 et 10 ans 5 9
Entre 11 et 15 ans 10 18.1
38
Il ressort de ce tableau que 10,9% de nos enquêtés ont moins d'un an dans l'activité,
43,3% des enquêtés ont une ancienneté allant de un à 5ans. De même 9% des
femmes entrepreneuses ont une ancienneté allant de 6 à 10 ans. Ainsi, 18,1% ont
entre 11 et 15 ans et enfin 25,4% des vendeuses des souliers usagers ont plus de 15
ans dans leurs activités.
Nous avons cherché à connaître si les vendeuses sont des propriétaires ou des
travailleurs.
Modalités EFFECTIF %
Propriétaire 55 100
Travailleur 0 0
Total 55 100
Modalités EFFECTIF %
NON 50 90,9
OUI 5 9
Total 55 100
De ce tableau, nous constatons que 90,9% des enquêtées ne tiennent pas des
documents comptables alors que seulement 9 % tiennent certains documents
comme la facture, la fiche des stocks.
39
Cette faiblesse du taux de tenue des documents comptables peut être dûe au faible
niveau d'étude.
III.3.1.Sources de financement
Sources EFFECTIF %
Mari 40 72,7
Emprunt 3 5,4
Parents et fières 10 18,1
Changement d'activité 2 3,6
Total 55 100
Il ressort de ce tableau que les sources de financement des leurs activités sont
multiples dont le mari pour 72,7% ; les emprunts 3,6%, les parents et frères 5,4% et
le changement d'activité 3,6%
Nous constatons donc que les maris interviennent énormément dans le financement
de vente des leurs produits. Ce qui est tout à fait logique car l'activité est plus
entreprise par les femmes mariées.
Les maris donnent à leurs femmes d'occupations. Le travail des femmes aurait donc
pour origine les pressions familiales.
Nous avons demandé à nos enquêtés quels sont les motifs qui les ont poussé à
entreprendre leurs activités.
Facteurs EFFECTIF %
Chômage 20 36,3
Divorce 3 5,4
Autonomie 7 12,7
Charges familiales 25 45,4
Total 55 100
40
Contraintes EFFECTIF %
Manque des clients 20 36,3
Mauvais état des marchandises 3 5,4
Multiplicité des taxes 25 45,4
Pas de difficultés 7 12,7
Total 55 100
Les résultats ci-dessus de l'enquête révèlent que 93,4% des entrepreneuses ont des
difficultés dans l'exercice de leurs activités.
En les classant selon leur fréquence de citation, nous constatons que le manque de
la clientèle figure avec une fréquence de citation de 5,4%.
Au niveau social, l'activité offre l'emploi aux entrepreneurs mais aussi contribue à
l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs.
Pour ce qui est du nombre des points de vente, nous avons obtenu les informations
ci-dessous :
Nombre EFFECTIF %
1 49 89
2 6 10,9
Total 55 100
De ce tableau, le constat est que les vendeuses des marchandises ont soit 1 ou 2
points de vente. Toutefois, il ressort que la majorité des effectifs enquêtés ont un
seul point de vente, soit 89% contre 10,9 % des effectifs ayant déclaré de tenir deux
points de vente.
Nombre EFFECTIF %
0 51 92,7
2 4 7,2
Total 55 100
Ceci est une des caractéristiques du secteur informel où l'activité n'est entreprise que
par le propriétaire de l'organisation. Le nombre du personnel est faible.
La question relative aux réalisations de nos enquêtés, les résultats suivants ont été
obtenus :
Réalisation EFFECTIF %
Achat parcelles, motos 35 63,6
Boutiques 15 27,2
Rien 5 9
Total 55 100
De ce tableau, il ressort que 63,6 % de nos enquêtés ont déjà acheté des parcelles
et motos pour taxi alors que 27,2 % ont ouvert des boutiques dans la commune de
Kibombo.
C'est ainsi que nous avons de même cherché à connaître, quelles étaient les
ambitions ou les perspectives d'avenir des vendeuses des marchandises..
Perspectives EFFECTIF %
Achat parcelles, champs 30 54,5
Voiture, Moto 15 27,2
Changement d'activité 10 18,1
Total 55 100
Nous remarquons donc que la moitié d'effectifs enquêtés voudraient avoir une
parcelle ou un champ pour y pratiquer l'agriculture.
N° SECTEURS NOMBRE ¨%
01 Agro-alimentaire 14 25.4
02 Restauration 10 18.1
03 Vente des poissons et viandes 20 36,3
04 Petit commerce 8 14,5
05 Elevage et agriculture 4 7,2
TOTAL
La sensibilisation ;
Des formations en entrepreneuriat déficientes ;
Octroi de microcrédit
4.1 LA SENSIBILISATION
La sensibilisation est définie comme le fait de rendre sensible
chose à quelqu’un, la lui faire percevoir, comprendre.25
scolarisation. Certes, des campagnes d’alphabétisation ont été instaurées par les
services de l’État sénégalais et les partenaires techniques et financiers ; mais
elles ne sont pas intégrées à des programmes de formation pour une meilleure
création et une tenue des entreprises.
D’un autre côté, si les programmes de microcrédit ont justifié le ciblage des
femmes défavorisées pour la lutte contre la pauvreté, l’analyse de leurs pratiques
révèle l’absence d’offres de services non financiers accompagnant l’octroi de
crédits à ces femmes. L’objectif de la pérennisation et de la rentabilisation prend
le dessus sur l’offre de services de base non financiers.
CONCLUSION DU CHAPITRE
45
Quant au financement, nous avons constaté que les maris constituent la principale
source de financement de l'entreprenariat féminin.
CONCLUSION
46
Le premier chapitre a été consacré aux considérations théoriques de cette étude sur
l'entrepreneuriat féminin. Le second chapitre présente la méthodologie, le troisième a
porté sur les résultats et le dernier s’est basé sur les axes stratégiques.
Car il va lui attribuer un cachet spécial conformément à son aspect pour le domaine
sous étude.
Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes posés les questions suivantes,
constituant notre problématique :
- Il se pourrait que l'épargne personnelle, les aides et dons des maris ou parents
soient les principales sources de financement de l'entrepreneuriat féminin.
- Cette activité ne serait pas soutenue par la tenue des documents pour favoriser
l'analyse de son évolution.
- Pour les caractéristiques de nos enquêtées l'âge moyen est de 31 ans. Ce sont les
adultes et jeunes qui entreprennent l'activité de vente des différentes marchandises.
47
Quant au statut matrimonial, les femmes mariées occupent une part importante alors
que pour le niveau d'étude, la plupart des femmes ont fréquenté les études
secondaires.
La taille moyenne des ménages est de 3 personnes alors que toutes les enquêtées
sont propriétaires de leurs activités ;
- Les sources de financement sont multiples dont le mari, les emprunts, les parents
et frères, et l'épargne personnelle.
- Et au chiffre d'affaire, la moyenne a été de 25$ par mois et 53,9 % des effectifs
enquêtés estiment que la rentabilité est élevée.
Quant aux stratégies, nous avons proposé des stratégies ci-après ; la sensibilisation
des femmes, l’octroi des microcrédits, des formations des femmes entrepreneures
Suite à ces analyses, il ressort que toutes nos hypothèses ont été confirmées mais
aussi notre objectif a été atteint.
Que nos lecteurs émettent des avis et considérations pour l'amélioration dans les
recherches ultérieures.
48
BIBLIOGRAPHIE
3. Dictionnaire Hachette Encyclopédique, Grand Format, 43, quai de Grenelle, 75905Paris Cedex 15.
p 1481
9. Vincent F. Manuel de gestion pratique des associations de développement du tiers monde, Paris,
éd. L’Harmattan, Tome I, 1971, p 216.
RAPPORTS
IV. WEBOGRAPHIE
ANNEXE
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
50
I. Identité
v Age
v Statut matrimonial
v Niveau d'étude
v Nombre d'enfants
II. Questions.
3. Quelles sont les causes qui vous ont poussée à entreprendre l'activité de vente de
souliers usagers ?
- Charges familiales.
9. Quelles sont les difficultés aux quelles vous vous heurtez dans l'exercice de votre
métier ?