Mugisa Ruhigwa Patrick Protocole
Mugisa Ruhigwa Patrick Protocole
Mugisa Ruhigwa Patrick Protocole
FACULTE DE MEDECINE
INTRODUCTION
Les exacerbations aiguës de BPCO (EA/BPCO) émaillent l’évolution naturelle de cette maladie.
Fréquemment rencontrées par les pneumologues, urgentistes et médecins généralistes, elles constituent
un motif de plainte des patients BPCO de plus en plus nombreux en raison de l’épidémiologie du
tabagisme et de l’urbanisation de la vie amenant plus rapidement les transmissions infectieuses virales
et l’exposition aux polluants. [1]
La BPCO touche plus de 30 millions de personnes aux États-Unis, mais 10 millions de cas
seulement sont diagnostiqués et 6 millions de patients sont sous traitement, alors que 20 millions ont
une fonction pulmonaire réduite.
Le tabagisme est le principal facteur de risque. Plus de20 % des fumeurs chroniques développent une
BPCO, et plus de 80 % des cas aux États-Unis peuvent être attribués au tabagisme. D’autres facteurs
de risque comprennent l’environnement professionnel et des agressions bronchiques dues à la pollution
de l’air. [2]
La BPCO constitue un réel problème de santé publique, l’organisation Mondiale de la Santé
(OMS) prévoit qu’elle deviendra la troisième cause de décès à l’échelle mondiale en 2030 [4].
Cette affection concerne en France 5 à 10% de la population après 45 ans (soit 2,5 à 3,5 millions
de personnes) dont 1 million est symptomatique (1). Selon le rapport de la Direction de la recherche,
des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) de 2017 [5], en France en 2014, 4 % des 25-64
ans déclaraient souffrir de BPCO et 10 % des 65 ans et plus.
Il s’agit d’une pathologie méconnue, comme l’a démontrée l’étude de Santé Publique France
portant sur l’évolution des connaissances de la bronchopneumopathie chronique obstructive après la
campagne nationale du 31 mai 2019 [5],
Aux USA, en Australie et en grande Bretagne, le taux de prévalence est compris entre 5 et 10%,
au japon de 3 et 5% (6). La dernière enquête épidémiologique réalisée en France situe sa prévalence
cumulée entre 10 et 12% chez les adultes.
Selon le rapport d’ISAAC de 2014 la prévalence des symptômes de BPCO chez les adultes
Variait de 0,8% au Tibet (chine) à Wellington (nouvelle Zélande) chez les 55 à 68 ans, et 2 ,4% à
jodhpur (inde) à 32,6% (Costa Rica) chez les enfants de 60à 70 ans.
En Afrique, peu d’études ont été menées sur la BPCO d’où on pense les chiffres actuellement
connus sont sous–estimés. Au Maroc, la prévalence de BPCO chez les adultes serait de 16% surtout en
milieu urbain. 50 millions d’individus ont manifesté des symptômes de BPCO avec une prévalence de
3,8% pour l’Afrique du sud, 2% pour le Nigeria, 3,3% pour la Tanzanie, 2,7% pour le Cameroun. (1)
En RDC, la prévalence exacte de BPCO n’est pas connue. Les premières données
épidémiologiques ont été collectées durant la phase III d’enquête de l’ISSAC menée entre 2001 et 2003
chez les jeunes de moins de 34 ans. Cette étude a révélé une prévalence de 7,5% d’individus présentant
les symptômes de BPCO à Kinshasa.
De plus en plus d’individus jeunes sont affectés par la BPCO sans malheureusement pouvoir
bénéficier d’un suivi minutieux de leur pathologie. Ceci contribue à une mauvaise évolution de leur
état clinique. Une bonne compréhension des facteurs pronostics ainsi qu’un diagnostic précoce BPCO
permettent un meilleur suivi clinique et influence sur le pronostic de l’asthme.
La BPCO demeure chronique surtout pour les adultes qui ne consultent pas les médecins précocement.
2
Pour mener à bien notre étude, nous nous sommes posé les questions suivantes :
A. Questions Spécifiques
1. Quels protocoles de traitement sont les plus efficaces pour réduire la durée des hospitalisations pour
exacerbation de BPCO ?
2. Quels sont les principaux obstacles à l’optimisation de la prise en charge des patients atteints de
BPCO en période d’exacerbation ?
3. Comment l’utilisation des technologies de télémédecine peut-elle améliorer la prise en charge des
exacerbations de BPCO ?
4. Quelle est l’efficacité des différentes stratégies de prévention des exacerbations de BPCO dans un
contexte hospitalier ?
B. Questions Générales
1.Quelle est l’importance de la prise en charge efficace des exacerbations de BPCO en milieu
hospitalier ?
2. Quels sont les standards actuels pour la gestion des exacerbations de BPCO ?
3. Quels sont les défis rencontrés dans la gestion des exacerbations de BPCO en milieu hospitalier ?
OBJECTIFS
Objectifs général
1. Évaluer les pratiques actuelles de prise en charge des exacerbations de BPCO en milieu hospitalier.
2. Identifier les opportunités d’amélioration dans la gestion des exacerbations de BPCO.
3. Proposer des stratégies d’optimisation basées sur les meilleures pratiques et les dernières avancées
médicales.
Objectifs spécifiques
1. Analyser les différents protocoles de traitement utilisés pour les exacerbations de BPCO et comparer
leur efficacité.
2. Identifier les facteurs limitant l’optimisation de la prise en charge des exacerbations de BPCO en
milieu hospitalier.
3. Évaluer l’impact de l’utilisation de la télémédecine sur la gestion des exacerbations de BPCO.
4. Proposer un protocole optimisé pour la prise en charge des exacerbations de BPCO, incluant des
recommandations pratiques pour les professionnels de la santé.
Hypothèses
Hypothèses Générales
1 L’optimisation de la prise en charge des exacerbations de BPCO en milieu hospitalier réduit la durée
de l’hospitalisation.
2. Une gestion efficace des exacerbations de BPCO diminue le taux de réadmission des patients.
3
La spirométrie permet également d’évaluer la sévérité de l’obstruction avec le VEMS (cf. rubrique «
évaluation »).
Rx thorax : pas utile pour diagnostiquer une BPCO mais permet d’exclure d’autres diagnostics
et de suggérer la présence d’autres comorbidités. Les signes classiquement associés à la BPCO
sont :
Une distension et hyperclarté pulmonaire
Un aplatissement des coupoles diaphragmatiques
Une diminution de la trame vasculaire
Une horizontalisation des côtes sur le cliché de face
Une augmentation de la clarté rétrosternale ou rétrocardiaque
5
L’évaluation de la BPCO se base, d’une part, sur la sévérité de l’obstruction (VEMS) avec le grade
GOLD 1 à 4, et d’autre part, depuis 2011, également sur les symptômes et le risque d’exacerbations
avec le groupe GOLD A à D (cf. figure 1). Le premier est prédictif de la mortalité et du nombre
d’hospitalisations. Le second permet de définir le choix du traitement (cf. rubrique « prise en charge
»).
GRADE GOLD 1 à 4 : SEVERITE DE L’OBSTRUCTION :
GOLD 1 : léger VEMS > 80% du prédit
GOLD 2 : modéré VEMS 50 - 80% du prédit
GOLD 3 : sévère VEMS 30 - 50% du prédit
GOLD 4 : très sévère VEMS < 30% du prédit
GROUPE GOLD A à D :
Evaluation des symptômes par différents questionnaires tels que :
Modified British Medical Research Council (mMRC) : 5 questions évaluant l’intensité des symptômes
(https://www.mdcalc.com/mmrc-modified-medical-research-council-dyspnea-scale ou version français validée
[11]).
COPD Assessment Test (CAT) : 8 questions qui évaluent l’état de santé (https://www.mdcalc.com/copd-
assessment-test-cat ou version français validée [12]).
Evaluation du risque d’exacerbations : une exacerbation se définit comme un événement aigu caractérisé par
une péjoration des symptômes respiratoires au-delà de la variation quotidienne normale et menant à un
changement de traitement médicamenteux
5. PRISE EN CHARGE
5.1 BPCO STABLE
Les 3 principaux axes de traitements sont les suivants :
Arrêt du tabac : seul et unique traitement définitif réduisant la progression de la maladie et la
mortalité.
Amélioration des symptômes et de la qualité de vie : pharmacothérapie, réhabilitation
pulmonaire, oxygénothérapie.
Prévention des exacerbations : mesures nutritionnelles et éducatives, vaccination,
antibiothérapie prophylactique.
Il est primordial, dans un premier temps, d’insister sur l’éducation thérapeutique des patient-e-s
autant pour la compréhension de la maladie que pour favoriser et réévaluer de manière motivationnelle
l’adhésion au traitement. En effet, les patient-e-s peuvent présenter une appréhension de l’effort en
raison de la dyspnée qui risque de favoriser leur déconditionnement. L’entretien motivationnel ainsi
que la promotion continue de la physiothérapie sont des éléments essentiels notamment pour une
amélioration de leur qualité de vie [13]. Par ailleurs, le traitement doit être personnalisé pour chaque
patient-e selon leur réponse individuelle. Il est donc nécessaire durant chaque consultation de suivi de
:
« Review » : discuter des symptômes, des effets secondaires, de la prise du traitement et des
exacerbations (score CAT, ABCD et spirométrie 1x/an)
« Assess » : observer la prise puis adapter la méthode et la technique d’inhalation
« Adjust » : ajuster le traitement en fonction, proposer de la réhabilitation, des interventions
nutritionnelles et motivationnelles (arrêt du tabac), éducatives (prise de traitement,
mobilisation) et prophylactiques (vaccination, antibiothérapie)
Ces patient-e-s doivent bénéficier de molécules de longue durée d’action : LAMA et/ou LABA.
Le choix peut se faire en fonction de la réponse et de la préférence individuelle du patient. En absence
de réponse satisfaisante, un traitement combiné doit être introduit.
Groupe C
Le traitement est similaire au groupe B. A noter que les LAMA, généralement plus efficaces
que les LABA, sont à privilégier.
Groupe D
Le traitement est similaire au groupe C sauf que l’on peut introduire des CSI selon les critères
précédemment décrits (cf. tableau 4). Il faut également exclure toute autre pathologie concomitante
pouvant expliquer la péjoration de la symptomatologie chez le-la patient-e.
Si certain-e-s patient-e-s continuent de présenter des épisodes d’exacerbations malgré un traitement
maximal de LABA, LAMA +/- CSI, il faut envisager de :
- Stopper le CSI (manque d’efficacité ou effet secondaire)
- Introduire un inhibiteur de la PDE4 (roflumilast), chez les patient-e-s avec un VEMS < 50%
- Introduire une prophylaxie antibiotique en prévention des exacerbations (voir ci-dessous)
Réhabilitation pulmonaire
Pour les groupes B, C ou D, la réhabilitation diminue la fréquence de nouvelles hospitalisations
et la mortalité. Elle améliore significativement les symptômes, la qualité de vie et les troubles anxio-
dépressifs. Elle reste efficiente en termes de coût-santé [13].
Les patient-e-s peuvent être adressé-e-s au moment du diagnostic, après une exacerbation, ou si leurs
symptômes se péjorent. Pour obtenir une efficacité optimale, il est essentiel d’adresser les patient-e-s
dans les 4 semaines suivant un épisode aigu. La réhabilitation peut se faire en tout cas une fois par
année.
Aux HUG, le service de pneumologie propose, sous la responsabilité du Dr Ivan Guerreiro, un
programme ambulatoire de réhabilitation pulmonaire auquel on peut adresser les patient-e-s atteints de
BPCO (téléphone des physiothérapeutes : 079 553 30 83). Il existe également différents autres centres
ambulatoires de physiothérapie. Les patient-e-s devraient par ailleurs tous être encouragés à avoir une
activité physique régulière.
Oxygénothérapie à domicile et ventilation non invasive
L’oxygénothérapie à domicile (plus de 15 heures par jour) chez les patient-e-s BPCO sévère et
hypoxémique au repos réduit la mortalité [21]. Les critères gazométriques pour son introduction chez
les patient-e-s stables sont les suivants :
- PaO2 < 7.3 kPa (55 mmHg) ou saturation en O2 < 88% présentes à 2 reprises sur 3 semaines
- PaO2 entre 7.3 et 8.0 kPa (55-60 mmHg) avec des signes d’hypertension pulmonaire, d’insuffisance
cardiaque congestive ou une polycythémie
L’indication doit être réévaluée tous les 60-90 jours (à réaliser chez le pneumologue). Les
patient-e-s doivent également être éduqué-e-s sur son utilisation (par exemple, ne pas fumer à domicile
au vu du risque de brûlures). L’oxygénothérapie à domicile n’est pas indiquée chez les patient-e-s sans
désaturation au repos ou avec une désaturation uniquement à l’effort [22].
De la ventilation non invasive VNI peut être proposée aux patients hypercapniques
symptomatiques après évaluation par le pneumologue. La présence d’un chevauchement avec un
syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) justifie la mise en place d’un traitement par
pression positive continue (CPAP) après évaluation au Centre de Médecine du Sommeil (tél 022 372
99 52, [email protected]).
9
Chirurgie/traitements endoscopiques
L’option chirurgicale est à envisager principalement chez des patient-e-s avec échec de
traitements conservateurs optimaux. Elles incluent les bullectomies, les chirurgies de réduction de
volume, la transplantation pulmonaire (arrêt du tabac nécessaire). Certaines procédures endoscopiques
de réduction de volume peuvent être proposées même si les bénéfices à long termes de ces gestes
onéreux ne sont pas encore clairement établis.
Stade terminal de la maladie et soins palliatifs
Les soins palliatifs doivent être considérés précocement. L’introduction précoce de ces soins
permet d’améliorer la qualité de vie, de diminuer les symptômes de dyspnée et d’évaluer plus
régulièrement les patient-e-s. Au stade terminal, l’administration d’opiacés, d’O2 (indépendamment de
la saturation) ou l’électrostimulation neuromusculaire sont des traitements efficaces pour diminuer la
dyspnée.
5.1.3 PRÉVENTION DES EXACERBATIONS
Prophylaxie antibiotique
Chez les patient-e-s présentant au moins deux épisodes d’exacerbation par année malgré un
traitement maximal, il est indiqué de prescrire une antibiothérapie prophylactique pour une durée
maximale d’un an (une durée plus longue ne montre pas de bénéfices sur la prévention des
exacerbations) [23]. A noter qu’il existe des risques de résistance, de QT long et d’atteinte auditive.
Vaccination
Les exacerbations étant souvent liées à des infections, il est primordial que les patient-e-s soient
vacciné-e-s :
Une fois contre le pneumocoque, le vaccin polysaccharidique 13-valents (Prévenir ®) étant
largement préféré au Pneumovax®. Une dose de rappel est nécessaire s’il s’agit de patient-e-s
de grade GOLD 3 ou 4 ou qui présente une maladie en aggravation. A noter que ce vaccin n’est
pas encore systématiquement remboursé par les assurances [24].
Une vaccination annuelle contre la grippe.
Une vaccination à jour contre le Covid-19 [25].
Une protection à jour contre la coqueluche.
Les causes sont majoritairement les infections virales (notamment lié au rhinovirus) mais pas
exclusivement (infection bactérienne, infection à Pseudomonas aeruginosa, pollution atmosphérique,
changement de température ambiante ou diminution/interruption de traitement ; inconnues dans 30%
des cas). Le plus grand facteur de risque pour de futurs épisodes d’exacerbations reste un antécédent
d’exacerbation.
Ces épisodes aigus ont un impact négatif sur les symptômes, la qualité de vie, et le déclin des
fonctions pulmonaires. Elles sont associées à un taux de mortalité significatif (50% à 5 ans) et ont des
coûts socio-économiques élevés.
Il est important de garder en tête les potentiels diagnostics différentiels avant de conclure à une
exacerbation (cf. ci-dessus). Ces examens complémentaires permettent de préciser le diagnostic et la
sévérité de l’exacerbation :
Un ECG,
Un laboratoire (formule sanguine, fonction rénale, électrolytes, dosage BNP/pro-BNP)
Une radiographie du thorax,
Eventuellement une gazométrie.
Une culture des expectorations peut être faite chez les patient-e-s hospitalisé-e-s, si celles-ci
sont purulentes ou si le-la patient-e n’a pas répondu à une première ligne de traitement.
La spirométrie est inutile en période d’exacerbation.
5.2.2 Traitement lors d’exacerbation
Les bronchodilatateurs de courte durée d’action (SABA et/ou SAMA) sont recommandés
en phase aigüe. Pour un traitement ambulatoire optimal, l’utilisation d’une chambre d’inhalation
(spacer) ou d’un appareil de nébulisation est préconisée.
La corticothérapie est essentielle (Prednisone 40 mg une fois par jour) avec, selon le degré
d’exacerbation et la probabilité de surinfection bactérienne, l’antibiothérapie
Le dosage de la procalcitonine (PCT) comme moyen alternatif pour l’indication au traitement
antibiotique reste très débattu et non recommandé pour l’heure [27].
Le traitement antibiotique et la corticothérapie sont à prescrire chacun pour une durée de 5-7 jours au
maximum, un traitement plus long étant associé à des risques plus élevés de pneumonies (corticoïdes)
et de résistances (antibiotiques).
L’oxygénothérapie doit être contrôlée avec une cible de saturation d’O2 entre 88 et 92% afin
d’éviter une baisse du drive respiratoire et éviter un risque de surmortalité. L’utilisation des HFO (high
flow oxygen therapy) peut être une alternative à la VNI mais nécessite encore des études plus
approfondies.
La VNI en milieu hospitalier doit également être instaurée en absence de contre-indication et
en présence de :
- Une hypercapnie symptomatique (pH < 7.35 et/ou PaCO2 > 6.0 kPA (45 mmHg)).
- Une dyspnée sévère associée à des signes de fatigue des muscles respiratoires.
- Une hypoxémie persistante malgré un traitement d’oxygénothérapie.
11
Les patient-e-s présentant les critères suivants devraient potentiellement bénéficier d’une
hospitalisation :
- Une dyspnée au repos, tachypnée, désaturation, confusion, trouble de l’état de conscience.
- L’utilisation des muscles accessoires, mouvements thoraciques paradoxaux, cyanose et oedème des
membres inférieurs nouveaux (signes cliniques d’insuffisance cardiaque).
- Une insuffisance respiratoire aiguë (PaO2 < 8 kPa (60 mmHg) et/ou une PaCO2 > 6 kPa (45 mmHg)).
- La non-réponse à un traitement initial.
- Une comorbidité importante (insuffisance cardiaque par exemple).
- Un isolement social.
5.2.4 Exacerbation de BPCO et COVID-19
Depuis la pandémie de Covid-19, des recommandations concernant les exacerbations BPCO
dans le cadre d’une infection au SARS-CoV-2 sont apparues.
Tout-e patient-e BPCO présentant des symptômes d’exacerbation ou d’infection des voies
respiratoires supérieures doit faire l’objet d’un dépistage Covid-19. Un CT scan à la recherche d’une
pneumonie Covid-19 est à considérer au cas par cas, notamment pour les décompensations sévères. Les
indications à l’antibiothérapie sont celles d’une exacerbation habituelle. La corticothérapie systémique
et inhalée n’est pas contre-indiquée.
En parallèle des traitements habituels de l’exacerbation, la thérapie pour le Covid-19 doit
également être instaurée avec l’usage des corticoïdes systémiques (dexaméthasone) et d’un antiviral
(remdesivir) si nécessaire. Le suivi post Covid-19 et la réhabilitation font également partie du
traitement.
12
Le 02 octobre 1986, il y eut la signature de la gestion de l’hôpital public de Goma, qui fût
confiée à la coopération Italienne jusqu’en 1991 a l’issue de l’arrangement particulier entre le
gouvernement d’Italie et conseil Exécutif de la république du zaïre. Ce n’est qu’en 1991 que le
gouvernement de zaïre prendra le control effectif de cette institution sanitaire qui avait comme
dénomination « Hôpital général de référence de Goma ». Ce dernier ayant été appelé à recevoir les
malades lui transférés par les centres de santé.
La mission de L’HPNK est d’assurer la continuité des soins aux patient qui requièrent un plateau
technique non disponible au niveau de l’HGR, pour des raisons d’efficients. Cette mission lui a été
confiée par l’arrêté ministériel n°1250/CAB/MIN/089/2003 portant définition de la carte sanitaire de
la province du Nord-Kivu.
Les activités sont organisées dans cet hôpital en différents services notamment :
Le service d’archivage
Il a pour rôle de garder les dossiers médicaux de tous les malades qui sont passés à l’hôpital pour
la consultation ou qui ont été hospitalisé pendant une période donnée.
Un ordinateur pour le responsable, ou il saisit ses rapports et enregistre les dossiers qu’il garde.
Des étagères qui sont rangées selon les départements et qui contiennent les dossiers des malades
déjà arrangés selon l’ordre chronologie d’arrivée,
Cependant, avec le nouveau système instauré dans l’Hôpital provincial du Nord-Kivu qui
est celui de l’information des dossiers médicaux dans de tablettes, ce service semble être de
moins en moins utilisé.
II.3 Méthodes
Elle sera une étude rétrospective et analytique basée sur la prévalence et les facteurs pronostics
de l’asthme chez l’enfant sur une période de 12 mois soit du 1ér janvier 2023 au 30 Décembre 2025.
1. Diagnostic confirmé de BPCO : Patients avec un diagnostic documenté de BPCO, basé sur des
critères cliniques et spirométriques (VEMS/CVF < 70%).
2. Exacerbation aiguë : Patients hospitalisés pour une exacerbation aiguë de BPCO, définie par une
aggravation des symptômes respiratoires nécessitant un traitement médical supplémentaire.
3. Âge : Patients âgés de 40 ans et plus, car la BPCO est plus fréquente chez les adultes d’âge moyen
et les personnes âgées.
4. Consentement éclairé : Patients ayant donné leur consentement éclairé pour participer à l’étude.
14
5. Durée de l’hospitalisation : Patients dont la durée d’hospitalisation pour exacerbation de BPCO est
d’au moins 24 heures.
1. Comorbidités : Présence de comorbidités courantes chez les patients atteints de BPCO (comme les
maladies cardiovasculaires, le diabète, l’hypertension) ne constitue pas un critère d’exclusion.
2. Traitements antérieurs : Les patients ayant reçu des traitements antérieurs pour la BPCO, y compris
les soins ambulatoires et les hospitalisations antérieures, ne sont pas exclus.
3. Niveau de gravité de la BPCO : Inclure les patients avec différents niveaux de gravité de la BPCO
(léger, modéré, sévère, très sévère).
2. Echantillonnage
Notre étude portera sur tous les patients répondant à tous les critères d’inclusion fixés ; soit Il
s’agira d’un échantillonnage de recrutement systématique des patients hospitalisés pendant notre
période d’étude et dont le diagnostic BPCO est retenu sur des données anamnestique et paracliniques.
A. Variables Démographiques
1. Âge
2. Sexe
3. Statut socio-économique
4. Habitudes tabagiques : Actuel, passé, non-fumeur
B. Variables Cliniques
1.Sévérité de la BPCO : Basée sur la classification GOLD (Global Initiative for Chronic Obstructive
Lung Disease)
2. Fréquence des exacerbations : Nombre d’exacerbations dans l’année précédente
3. Comorbidités : Présence de conditions médicales supplémentaires (hypertension, diabète, maladies
cardiovasculaires, etc.)
4. Symptômes cliniques : Dyspnée, toux, expectorations, etc.
5. Résultats des tests spirométriques : VEMS, VEMS/CVF
15
C. Variables de Traitement
1. Type de traitement administré : Bronchodilatateurs, corticostéroïdes, antibiotiques, oxygénothérapie,
ventilation non invasive, etc.
2. Durée du traitement
3. Réponse au traitement : Amélioration des symptômes, durée de l’hospitalisation, taux de réadmission
D. Variables Relatives aux Soins
1. Temps de réponse initiale : Temps écoulé entre l’arrivée à l’hôpital et le début du traitement
2. Protocole de soins suivi : Adhérence aux lignes directrices et protocoles établis
3. Interventions non pharmacologiques : Réhabilitation respiratoire, éducation du patient, suivi post-
hospitalisation
E. Variables de Résultats
1. Durée de l’hospitalisation : Nombre de jours passés à l’hôpital
2. Taux de réadmission : Réadmissions dans les 30 jours suivant la sortie
3. Mortalité : Taux de mortalité intra-hospitalière
4. Qualité de vie : Évaluation à l’aide de questionnaires standardisés (ex. : CAT – COPD Assessment
Test)
5. Coûts des soins : Coûts directs et indirects associés à la prise en charge de l’exacerbation
4. Plan d’analyse des données
Les différents paramètres seront analysés statiquement et regroupes dans des tableaux grâce aux
logiciels IBM SPSS 23 et MS Excel 2016.
L’exposition aux allergènes et l’obésité seront considérées comme variables dépendantes et l’âge, le
sexe, les antécédents constituaient les variables indépendantes
Le test de Khi 2 sera utilisé pour les variables quantitatives et le test de student pour les variables
quantitatives.
5 Considérations éthiques
Nous allons respecter la confidentialité des données recueillies par la numérotation et l’anonymat
de nos fiches techniques que nous allons détruire à la fin de l’étude.
16
CHRONOGRAMES D’ACTIVITES
MOIS/ANNEE SEMAINES HEURE ACTIVITES
BUDGET
Intitulés de l’activité Coût Total
Fiche de Récolte des données 1$ 1$
Frais de Récolté à l’HPNK 5$ 5$
Connexion Internet 20$ 20$
Frais de transport pour la 10$ 10$
récolte des données et de la
Restauration
Statisticien pour l’Analyse 30$ 30$
des données
Dépôt mémoire 50$ 50$
Rédaction et Publication de 200$ 200$
l’Article
Fiche de Feu Vert 1$ 1$
Formalité pour la défense 100$ 100$
Total 417$ 417$
18
REFERENCES BIBLOIGRAPHIQUES
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19. 19. Pascoe S, Locantore N, Dransfield MT, Barnes NC, Pavord ID. Blood eosinophil counts,
exacerbations, and response to the addition of inhaled fluticasone furoate to vilanterol in
patients with chronic obstructive pulmonary disease: a secondary analysis of data from two
19
ANNEXE
- ☐ 40-49 ans
- ☐ 50-59 ans
- ☐ 60-69 ans
- ☐ 70 ans et plus
2. Sexe :
- ☐ Homme
- ☐ Femme
3. Statut socio-économique :
- ☐ Faible revenu
- ☐ Revenu moyen
- ☐ Revenu élevé
4. Habitudes tabagiques :
- ☐ Actuel fumeur
- ☐ Ancien fumeur
- ☐ Non-fumeur
Section 2 : Antécédents Médicaux
5. Depuis combien de temps avez-vous été diagnostiqué avec la BPCO ?
- ☐ Moins de 1 an
- ☐ 1-5 ans
- ☐ 5-10 ans
- ☐ Plus de 10 ans
6. Avez-vous des comorbidités ?
- ☐ Hypertension
- ☐ Diabète
21
- ☐ Maladies cardiovasculaires
- ☐ Aucune
- ☐ 1-2
- ☐ 3-4
- ☐ 5 ou plus
Section 3 : Symptômes et Gravité
8. Quels sont vos principaux symptômes actuels ? (Cochez tout ce qui s’applique)
- ☐ Dyspnée
- ☐ Toux
- ☐ Expectorations
- ☐ Fatigue
- ☐ Légère
- ☐ Modérée
- ☐ Sévère
- ☐ Très sévère
Section 4 : Prise en Charge et Traitements
10. Quel type de traitement recevez-vous actuellement pour la BPCO ? (Cochez tout ce qui
s’applique)
- ☐ Bronchodilatateurs
- ☐ Corticostéroïdes
- ☐ Antibiotiques
- ☐ Oxygénothérapie
- ☐ Oui
- ☐ Non
12. Utilisez-vous des technologies de télémédecine pour gérer votre BPCO ?
- ☐ Oui
- ☐ Non
Section 5 : Qualité des Soins et Résultats
13. À quelle fréquence suivez-vous les protocoles de soins prescrits par votre médecin ?
- ☐ Toujours
- ☐ Souvent
- ☐ Parfois
- ☐ Rarement
14.Comment évalueriez-vous la qualité des soins que vous recevez à l’hôpital ?
- ☐ Très bonne
- ☐ Bonne
- ☐ Moyenne
- ☐ Mauvaise
- ☐ Très mauvaise
15. Combien de jours avez-vous été hospitalisé€ pour la dernière exacerbation de BPCO ?
- ☐ Moins de 3 jours
- ☐ 3-7 jours
- ☐ Plus de 7 jours
16. Avez-vous été réadmis à l’hôpital dans les 30 jours suivant votre sortie pour une
exacerbation de BPCO ?
- ☐ Oui
- ☐ Non
23
17. Comment évalueriez-vous votre qualité de vie après votre dernière exacerbation de BPCO ?
- ☐ Très bonne
- ☐ Bonne
- ☐ Moyenne
- ☐ Mauvaise
- ☐ Très mauvaise
18. Quels sont les principaux obstacles que vous rencontrez dans la gestion de votre BPCO en
milieu hospitalier ? (Cochez tout ce qui s’applique)
- ☐ Manque d’information
- ☐ Problèmes de transport
Remerciements
Nous vous remercions d’avoir pris le temps de répondre à ce questionnaire. Vos réponses sont
précieuses pour améliorer la prise en charge des exacerbations de BPCO en milieu hospitalier.