Corrds 07
Corrds 07
Corrds 07
MP2I – Mathématiques
A. Troesch
1
`1˘
Corrigé de l’exercice – On effectue un développement asymptotique en la variable x, à la précision o x . Pour
commencer, on met les puissances dominantes en facteur dans la fraction :
1 ` x23
ˆ ˆ ˆ ˙˙˙
1
f pxq “ x ¨ 1 ´ sin .
1 ` x1 ´ x12 x
1
Il nous faut donc un DL en à l’ordre 2 de ce qui reste après cette mise en facteur :
x
ˆ ˆ ˙˙ ˜ ˆ ˙2 ˆ ˙¸ ˆ ˆ ˙˙
1 1 1 1 1 1 1 1
f pxq “ x 1 ` o 2
1´ ` 2 ` ´ 2 `o 2
1´ `o
`8 x x x x x x x x2
ˆ ˆ ˙˙ ˆ ˆ ˙˙
1 2 1 1 1
“ x 1´ ` 2 `o 1´ `o
`8 x x x2 x x2
ˆ ˆ ˙˙
2 3 1
“ x 1´ ` 2 `o
`8 x x x2
ˆ ˙
3 1
“ x´2` `o .
`8 x x
Ainsi, la droite d’équation y “ x ´ 2 est asymptote à la courbe de f et la courbe est au-dessus de son asymptote
au voisinage de `8.
Question préliminaires
‚ Méthode 1 : On considère d’abord pQ, Rq P QrXs tels que A “ BQ ` R, et degpRq ă degpBq, existant d’après
le cours (Q étant un corps). On vérifie ensuite que Q est à coefficients entiers.
Pour cela, en notant
degpAq
ÿ degpBq
ÿ degpQq
ÿ
A“ ak X k , B“ bk X k , et Q“ ck X k ,
k´0 k´0 k“0
et en considérant par l’absurde k0 minimal tel que ck0 R Z, on a alors, du fait que B est unitaire et que
degpRq ă degpBq :
degpQq
ÿ
ak0 `degpBq “ ck0 ` ck bdegpBq`k0 ´k .
k“k0
degpQq
ÿ
Puisque ck bdegpBq`k0 ´k P Z, on en déduit que ak0 `degpBq R Z, ce qui est contradictoire.
k“k0
Ainsi, Q P ZrXs , puis R P ZrXs .
‚ Méthode 2 : On procède comme dans le cours pour montrer l’existence d’une division euclidienne dans ZrXs
par le polynôme B (en suivant une remarque qu’on avait faite à ce moment-là), en raisonnant par récurrence
sur degpAq.
˚ L’initialisation se fait pour tout A tel que degpAq ă degpBq en posant Q “ 0 et R “ A.
˚ La propriété étant supposée acquise pour tout A de degré strictement inférieur à n, on considère, avec les
notations précédentes,
à “ A ´ adegpAq X degpAq´degpBq B.
1
On a alors degpÃq ă n, puisque B est unitaire, et on peut lui appliquer l’hypothèse de récurrence. Le
quotient Q̃ et le reste R̃ (bien définis dans QrXs) de à par B sont à coefficients entiers. Or, on obtient
facilement
Q “ adegpAq X degpAq´degpBq ` Q̃ et R “ R̃.
Ainsi, Q et R sont dans ZrXs .
˚ Cette deuxième preuve a l’avantage de s’adapter à n’importe quel anneau, à condition de diviser par un
polynôme unitaire (ou plus généralement un polynôme à coefficient dominant inversible). Il faut juste dans
l’hypothèse de récurrence rajouter l’existence de Q et R, puisque dans la preuve précédente, on s’est servi
de l’existence dans QrXs de ces polynômes. L’unicité, quant à elle, se montre comme dans le cas d’un corps
(degpQBq “ degpQq ` degpBq ici, puisque B est unitaire : le monôme de degré degpQq ` degpBq ne peut
pas disparaître).
4. (a) Soit d un diviseur de n. Ce résultat est basé sur l’observation suivante : si d divise à la fois k et n, alors par
définition, ωn,k “ ω n , k . Ainsi :
d d
ź ź ź
pX ´ ωn,k q “ pX ´ ω n , k q “ pX ´ ω nd ,k1 q,
d d
kPv1,nw kPv1,nw k Pv1, d w
1 n
k^n“d k^n“d
k1 ^ n
d “1
(b) On peut trier les entiers k P v1, nw suivant la valeur de leur pgcd avec n, qui est nécessairement un diviseur
de n. Ainsi : n
ź ź ź ź
Xn ´ 1 “ pX ´ ωn,k q “ pX ´ ωn,k q “ Φ nd .
k“1 d|n kPv1,nw d|n
k^n“d
n
Le changement de variable d ÞÑ d, bijectif de l’ensemble des diviseurs de n dans lui-même, amène alors
ź
Xn ´ 1 “ Φd .
d|n
est à coefficients entiers, par hypothèse de récurrence, et unitaire. Ainsi, Φn étant le quotient de X n ´ 1 par
ce polynôme, la question préliminaire amène Φn P ZrXs.
2
‚ D’après le principe de récurrence, pour tout n P N˚ , Φn P ZrXs .
6. Une récurrence forte similaire permet de montrer que Φn p0q “ 1 pour tout n ě 2, en remarquant qu’en revanche
Φ1 p0q “ ´1.
On peut aussi procéder plus directement, en remarquant que si n ě 3, ni 1, ni ´1 ne sont des racines de Φn ,
car ni n ni n2 (si n est pair) ne sont premiers avec n. D’autre part, k ^ n “ 1 si et seulement si n ´ k ^ n “ 1,
donc on peut associer les racines de Φn deux par deux :
ź ź
Φn p0q “ p´ωn,k qp´ωn,n´k q “ 1,
kPv1,t n
2 uw kP v 1,t n
2 uw
k^n“1 k^n“1
(b) On remplace les facteurs X d ´ 1 du produit de droite par leur expression donnée par la question 4(b) :
ź n źź
pX d ´ 1qµpdq “ pΦd1 qµpdq
d|n d|n d1 | n
d
ź
“ pΦd1 qµpdq
dd1 |n
źź
“ pΦd1 qµpdq
d1 |n d| dn1
ř
µpdq
d| n1
ź
“ pΦ q d1 d
d1 |n
ź δ n ,1
“ pΦd1 q d1 “ Φn .
d1 |n
8. Soit p P P.
‚ Supposons n ^ p “ 1. Alors, en notant Dpnq l’ensemble des diviseurs de n,
3
Puisque p ^ n “ 1, µppdq “ ´µpdq pour tout diviseur d de n. Ainsi :
n
ppX p q d ´ 1qµpdq
ś
d|n
Φnp “ n
pX d ´ 1qµpdq
ś
d|n
d’où finalement
Φn pX p q
Φnp pXq “ .
Φn pXq
‚ Supposons n ^ p “ p. Alors, en notant D̃pnq les diviseurs de n sans facteur premier multiple, on a D̃pnq “
D̃pnpq. Ainsi, ź np ź n
Φnp pXq “ pX d ´ 1qµpdq “ ppX p q d ´ 1qµpdq ,
dPD̃pnpq dPD̃pnq
Puisque Fp est un corps (donc sans diviseur de 0), on en déduit qu’ il existe d | ordpaq tel que Φd paq “ 0 .
‚ Puisque Φd divise X d ´ 1, on a en particulier ad “ 1, donc ordpaq | d. Ainsi d “ ordpaq .
Φ np pap q Φ np paq
Φn paq “ “ “ 1,
Φ np paq Φ np paq
4
Ainsi, Φ np paq “ 0 .
(b) Notons n “ pvp pnq m, où m ^ p “ 1. En itérant la question précédente, a est racine de Φm . On déduit de la
question 3 que ordpaq “ m, et donc que n “ pvp pnq ordpaq .
5. On suppose que p n’est pas le plus grand facteur premier de n. Or, puisque ordpaq | p ´ 1, ordpaq ne peut pas
avoir de facteur premier supérieur à p. Ainsi, l’égalité obtenue dans la question précédente montre que n^p “ 1,
et ordpaq “ n. La question II-1 amène alors n | p ´ 1, c’est-à-dire p ” 1 rns .
6. On suppose qu’il existe un nombre fini d’entiers premiers p tels que p ” 1 rns, et on les note p1 , . . . , pk . Soit N
un multiple de n.
(a) Pour tout ℓ P N˚ , en notant aℓ le coefficient (entier) du monôme de degré ℓ de Φn , on a
aℓ pN p1 . . . pk qℓ ” 0 rN p1 . . . pk s,
donc
Φn pN p1 . . . pk q ” Φn p0q “ 1 rN p1 . . . pk s ,
d’après la question I-6 et l’hypothèse n ě 2.
(b) ‚ Puisque N p1 . . . pk tend vers `8 en `8, quitte à prendre N un multiple assez grand de n, Φn pN p1 . . . pk q
est au moins égal à 2, et admet donc un diviseur premier.
‚ Soit p un diviseur premier de Φn pN p1 . . . pk q. On a alors, sur Fp :
Φn pN p1 . . . pk q “ 0,
donc N p1 . . . pk est une racine (dans Fp ) de Φn , donc soit p est le plus grand diviseur de n, soit p ”
1 rN p1 . . . pk s. Comme n divise le module de congruence, dans ce dernier cas, on a aussi p ” 1rns, et p
est donc égal à l’un des pi .
‚ Les deux possibilités sont incompatibles avec le résultat de la question 6(a), impliquant que Φn pN p1 . . . pk q
est premier avec N p1 . . . pn , donc avec np1 . . . pn .
‚ Ainsi, l’hypothèse de finitude est fausse : il existe une infinité de nombres premiers p congrus à 1 modulo n .
1. ‚ Pour tout x P Fp , xp ´ x “ 0, d’après le théorème de Fermat. Ainsi x est racine de Fp . Par conséquent,
Fp Ă RacK pX p ´ Xq.
‚ Comme X p ´X ne peut pas avoir plus de p racines dans K, on les a ainsi toutes obtenues : RacK pX p ´ Xq “ Fp
(et de plus ces racines sont simples).
2. ‚ Les raisonnements des questions 1 à 3 de la partie II restent valide dans le corps K, pour une racine a P K
de Φn , lorsque n ^ p “ 1. La seule petite chose supplémentaire à montrer est que a est bien d’ordre fini, ce
qui résulte du fait que Φn divise X n ´ 1, donc ad “ 1.
Ainsi, toute racine de Φn est un élément de K d’ordre n.
‚ Réciproquement, soit a un élément de K d’ordre n. Alors a est racine de X n ´ 1. Il est donc, d’après I-4(b),
racine d’un des Φd , pour d | n. Mais les racines de Φd sont des éléments d’ordre d de K d’après le point
précédent, donc nécessairement d “ n.
‚ Les racines de Φn sont donc exactement les éléments d’ordre n de K. De plus, puisque n ^ p “ 1, le même
calcul qu’en II-3 montre que ces racines sont toutes simples. Enfin, Φn est unitaire, et scindé sur K. Ainsi,
ź
Φn “ pX ´ ωq .
ωPK|ordpωq“n
3. (a) Soit pA, Bq P Fp rXs. L’anneau Fp rXs étant commutatif, on peut utiliser la formule du binôme :
p ˆ ˙
p
ÿ p ℓ p´ℓ
pA ` Bq “ AB .
ℓ“0
ℓ
pA ` Bqp “ Ap ` B p .
5
(b) L’égalité précédente se généralise par une récurrence immédiate à davantage de termes. Soit alors P P Fp rXs,
qu’on écrit
ÿd
P pXq “ ak X k .
k“0
Φm pX p q Φm pXqp
Φn pXq “ Φmp pXq “ “ “ Φm pXqp´1 ,
Φm pXq Φm pXq
1. (a) On montre par récurrence sur k P N la propriété Ppkq : pour tout pa0 , . . . , ak q P Zk`1 , il existe Q P Zk rXs
tel que
k ˆ ˙ ˆ ˙
ÿ
ℓ 1 1
a0 ` aℓ X ` ℓ “ Q X ` ,
ℓ“1
X X
et si ak ‰ 0, degpQq “ k.
‚ Le cas k “ 0 est trivial, il suffit de poser Q “ a0 constant.
‚ Soit k P N. On suppose Ppkq vérifié. Soit pa0 , . . . , ak`1 q P Zk`2 . Par symétrie des coefficients binomiaux,
et d’après la formule du binôme, il existe des coefficients entiers (dont à peu près la moitié sont nuls)
tels que
ˆ ˙k`1 k`1 ÿ ˆ ˙
1 1
X` “ bℓ X ℓ ` ℓ ,
X ℓ“0
X
et bk`1 “ 1. Ainsi :
k`1 ˆ ˙ ˆ ˙p`1 k ˆ ˙
ÿ
ℓ 1 1 ÿ
ℓ 1
a0 ` aℓ X ` ℓ ´ ak`1 X ` “ a0 ´ ak`1 b0 ` paℓ ´ ak`1 bℓ q X ` ℓ .
ℓ“1
X X ℓ“1
X
On peut appliquer l’hypothèse de récurrence sur cette expression : il existe Q1 P Zk rXs tel que
k`1 ˆ ˙ ˆ ˙k`1 ˆ ˙
ÿ 1 1 1
a0 ` aℓ X ℓ ` ℓ ´ ak`1 X ` “ Q1 X ` .
ℓ“1
X X X
6
En posant Q “ Q1 ` ak`1 X k`1 P Zk`1 rXs, il vient alors :
k`1 ˆ ˙ ˆ ˙
ÿ 1 1
a0 ` aℓ X ℓ ` ℓ “ Q X ` .
ℓ“1
X X
2k
ÿ
P pXq “ aℓ X ℓ ,
ℓ“0
on a
2k
ÿ 2k
ÿ 2k
ÿ
aℓ X ℓ “ aℓ X 2k´ℓ “ a2k´ℓ X ℓ .
ℓ“0 ℓ“0 ℓ“0
Ainsi, par identification, pour tout ℓ P v0, 2kw, aℓ “ a2k´ℓ . On se ramène alors à la question précédente, en
considérant
k ˆ ˙
1 ÿ
ℓ 1
P pXq “ a k ` a k´ℓ X ` .
Xk ℓ“1
Xℓ
Or, k ÞÑ n ´ k est une bijection de Ppnq dans lui-même, et les ωn,k peuvent être associés 2 à 2 par conjugués
(donc de produit égal à 1) ; la parité de ϕpnq amène alors :
ˆ ˙
ϕpnq 1 ź
X Φn “ pX ´ ωn,k q “ Φn pXq.
X
kPPpnq
ϕpnq
D’après la question 1, il existe donc Ψn P ZrXs, de degré 2 , tel que
ˆ ˙
1 Φn pXq
Ψn X` “ ϕpnq
.
X X 2
3. (a) Soit ω P K˚ , et ξ “ ω ` ω1 . Puisqu’on est en caractéristique p, on a (comme dans III-3, c’est en fait le
morphisme de Forbenius qui est en jeu) :
1
ξp “ ωp ` p .
ω
7
Ainsi,
1 1
ξ p “ ξ ðñ ω p ` p
“ω`
ω ω
ðñ ω 2p ´ ω p`1 ´ ω p´1 ` 1 “ 0
ðñ ω p`1 pω p´1 ´ 1q ´ pω p´1 ´ 1q “ 0
ðñ pω p´1 ´ 1qpω p`1 ´ 1q “ 0
ðñ ω p´1 “ 1 ou ω p`1 “ 1
ðñ ω p “ ω ˘1 .
(b) ‚ Soit ξ P RacK pΨn q. Alors ω est racine de Φn , et d’après III-2, puisque n ^ p “ 1, ordK pωq “ n.
‚ Par ailleurs ξ P Fp si et seulement si ξ est racine de X p ´ X (question III-1), donc si et seulement si
ω p˘1 “ 1 (question IV-3(a)), donc si et seulement si ordK pωq divise p ´ 1 ou p ` 1, donc si et seulement
si n divise p ´ 1 ou p ` 1, donc si et seulement si
p ” ˘1 rns .
d
ÿ
4. (a) Soit Ψn “ ak X k , avec a0 “ a et pour tout k P v0, dw, ak P Z.
k“0
‚ Pour montrer que Θn est bien défini, il faut montrer que a ‰ 0, donc que 0 n’est pas racine de Ψn . Or,
0 est racine de Ψn si et seulement s’il existe z P RacpΦn q tel que 0 “ z ` z1 , donc tel que z 2 ` 1 “ 0. On
voit venir l’hypothèse n ‰ 4, puisque c’est elle qui nous permet de nous assurer que i et ´ i ne sont pas
racines de Φn et donc d’assurer a0 ‰ 0, puis la bonne définition de Θn .
‚ Alors
ÿd
Θn “ 1 ` ak ak´1 X k P ZrXs .
k“1
(b) Les ωn,k sont racines de Φn , pour k ^ n “ 1, donc les
ˆ ˙
1 2kπ
ωn,k ` “ 2 cos
ωn,k n
sont racines de Ψn . Chaque racine est représentée exactement 2 fois sous cette forme (pour k et n ´ k).
Ainsi, cela fournit très précisément ϕpnq
2 racines distinctes de Ψn . On les a donc toutes, puisque Ψn est de
degré ϕpnq
2 d’après IV-2(b).
Les racines de Θn sont obtenues en divisant les racines de Ψn par a ‰ 0. Elles sont donc encore réelles et simples .
(c) En particulier, la fonction polynomiale réelle associée change donc de signe en ses racines, et d’après le TVI,
uniquement en ses racines. Comme ϕpnq 2 ą 0, cela arrive au moins une fois, et on en déduit l’existence d’un
intervalle ra, bs non réduit à un singleton tel que x ÞÑ Θn pxq soit strictement négative sur cet intervalle.
(d) Puisque
m
lim ¨ np1 . . . pk “ 0,
ℓÑ`8 pℓ0
8
(e) Notons
ϕpnq
ÿ2
Θn pXq “ bj X j .
j“0
Alors
ϕpnq
2
ˆ ˙
ϕpnqℓ
m ÿ ℓp ϕpnq ´j q
p0 2
Θn ¨ np1 . . . pk “ bℓ pmnp1 . . . pk qj p0 2 PZ.
pℓ0 ℓ“0
ℓp ϕpnq ´j q
bℓ pmnp1 . . . pk qj p0 2 ” 0 rnp1 . . . pk s,
donc ˆ ˙
ϕpnqℓ
m ϕpnqℓ
p0 2
Θn ¨ np1 . . . pk ” p0 2
b0 rnp1 . . . pk s
pℓ0
Par définition de Θn , b0 “ 1, et par définition de p0 , p0 ” 1 rnp1 . . . pk s. Ainsi
ˆ ˙
ϕpnqℓ
m
p0 2
Θn ¨ np1 . . . pk ” 1 rnp1 . . . pk s
pℓ0
ϕpnqℓ ´ ¯
m
(f) ‚ Soit p un diviseur premier de p0 2
Θn pℓ0
¨ np1 . . . pk distinct de p0 . Tout d’abord, la relation de la
question précédente assure que
ˆ ˙
ϕpnqℓ
m
p0 2
Θn ¨ np1 . . . pk ^ np1 . . . pk “ 1,
pℓ0
donc
Ψn pq0ℓ mnp1 . . . pk q “ 0
Ainsi, Ψn admet une racine dans Fp , et puisque p ^ 1 “ n, on en déduit que p ” ˘1 rns (question 3(b)).
Or, p étant distinct des pi , il ne peut pas vérifier p ” ´1 rns. On en déduit que p ” 1rns.
ϕpnqℓ ´ ¯
‚ Tous les diviseurs premiers de p0 2 Θn pmℓ ¨ np1 . . . pk (y compris éventuellement p0 ) vérifient p ” 1rns.
0
Donc ˇ ˆ ˙ˇ
ˇp 2 Θn m ¨ np1 . . . pk ˇ ” 1 rns.
ˇ ϕpnqℓ ˇ
ˇ 0 ℓ
p0 ˇ
ϕpnqℓ ´ ¯
Mais comme p0 2 Θn pmℓ ¨ np1 . . . pk ă 0, on en déduit que
0
ˆ ˙
ϕpnqℓ
m
p0 2
Θn ¨ np1 . . . pk ” ´1 rns,
pℓ0
9
1. (a) On suppose que cpP q “ 1. On montre que si cpP Qq ‰ 1, alors cpQq ‰ 1. Pour cela, on se donne p P P tel
que p | cpP Qq et on montre que p | cpQq. On note
`8
ÿ `8
ÿ `8
ÿ
P “ ak X k , Q “ bk X k et PQ “ ck X k
k“0 k“0 k“0
Par hypothèse, il existe un indice k0 , qu’on peut choisir maximal (du fait que les coefficients sont nuls à
partir d’un certain rang), tel que ak0 ı 0 rps. On montre par récurrence descendante sur j P v0, degpQqw que
p | bj .
‚ Pour commencer,
degpQq
ÿ
cdegpQq`k0 “ bi adegpQq´i`k0 ” bdegpQq ak0 rps,
i“0
par maximalité de k0 . Comme par hypothèse cdegpQq`k0 ” 0 rps, et par inversibilité de ak0 modulo p, on
en déduit que bdegpQq ” 0 rps.
‚ Supposons que pour j P v0, degpQq ´ 1w, bi ” 0 rps pour tout i ą j. Alors
degpQq
ÿ j´1
ÿ degpQq
ÿ
cj`k0 “ bi aj`k0 ´i “ bj ak0 ` bj ak0 `j´i ` bj ak0 `j´i .
i“0 i“0 i“j`1
La première somme est divisible par p car les ak0 `j´i le sont, la deuxième l’est aussi, car les bj le sont
par hypothèse de récurrence. Ainsi,
bj ak0 ” cj`k0 ” 0 rps.
n´1
ÿ ź
nX n´1 “ pX ´ ωn,j q.
k“0 jPv0,n´1wztju
En évaluant en ω i “ ωn,i , tous les termes de la somme sont nuls, sauf celui correspondant à l’indice i “ j,
et on obtient ź
nω pn´1qi “ pω i ´ ω j q .
jPv0,n´1wztiu
10
(b) Ainsi,
n´1
ź ź n´1
ź
pω i ´ ω j q “ nω ipn´1q
i“0 jPv0,n´1wztiu i“0
n
ř
ipn´1q npn´1q2
n
“n ω i“0 “ nn ω 2
npn´1q2 npn´1q2
Si n est pair, 2 ” 0 r n2 s et si n est impair, n ´ 1 est pair, donc 2 ” 0 rns. On en déduit que
npn´1q2
ω 2 P t´1, 1u, et donc
n´1
ź ź
pω i ´ ω j q “ ˘nn .
i“0 jPv0,n´1wztiu
Ainsi, I est un idéal de QrXs . Comme il contient le polynôme X n ´ 1, il est non réduit à t0u.
(b) L’anneau QrXs étant principal l’idéal I est engendré par un polynôme P0 qu’on peut choisir unitaire. Tout
autre polynôme annulateur non nul de ω sera alors un multiple de P0 . S’il est unitaire, il est alors soit égal
à P0 soit de degré strictement plus grand. D’où l’unicité de P0 .
(c) P0 est irréductible sur Q, sinon il ne serait pas de degré minimal (l’un de ses facteurs irréductibles devait
annuler ω). De plus, il a une racine commune dans C avec X n ´ 1, donc X n ´ 1 ^C P0 ‰ 1. Par inertie du
PGCD (i.e. invariance par extension du corps, du fait que l’alrgorithme d’Euclide se déroule de la même
manière), on en déduit que X n ´ 1 ^Q P0 ‰ 1. Par irréductibilité de P0 , on en déduit que
X n ´ 1 ^Q P0 “ P0 ,
et donc P0 est l’un des facteurs irréductibles unitaires de X n ´ 1. D’après la question 1(c), P0 P ZrXs .
4. Soit p P P. On suppose que ω p n’est pas racine de P0 . On note
z1 ´ z2 “ pP ´ Qqpωq P A et z1 z2 “ pP Qqpωq P A.
Xn ´ 1 ź
P0 pXqSpXq “ “ pX ´ ω j q
X ´ ωp
jPv1,nwzp
11
(c) On a alors ź
P0 pω p qSpω p q “ pω p ´ ω j q.
jPv1,nwzp
Par ailleurs, ź ź
pω i ´ ω j q P A,
iPv0,n´1wztpu jPv1,nwztiu
donc s’écrit sous la forme U pωq, pour U P ZrXs. Soit alors T pXq “ U pXqSpX p q. On a
ź ź
P0 pω p qT pωq “ pω i ´ ω j q “ ˘nn .
iPv0,n´1w jPv1,nwztiu
(d) D’après la question III-3, P0 pX p q “ P0 pXqp dans Fp rXs, donc il existe R P ZrXs tel que
P0 pX p q ´ P0 pXqp “ pRpXq.
On en déduit que
P0 pω p q ´ P0 pωq “ pRpωq donc: P0 pω p q “ pRpωq.
On a alors
pRpωqT pωq “ ˘nn .
Par ailleurs, RT P ZrXs et P0 aussi, et est unitaire. On en déduit que le reste V de la division de RT par
P0 est dans ZrXs. On a alors
pV pωq “ nn .
Si V n’est pas un polynôme constant, cela contredit la minimalité de P0 parmi les polynômes annulateurs
de ω. Ainsi, V est une constante entière, et donc p | nn , puis p | n .
5. Soit k P Ppnq. Alors k est produit de nombres premiers p1 . . . ps . En particulier p1 ne divise pas n, donc par
contraposée de la question précédente, ω p1 est racine de P0 . Puisque ordpωq “ n et p1 ^ n “ 1, ordpω p1 q “ n,
donc ω p1 engendre l’ensemble des racines n-ièmes de 1 (on dit que c’est une racine primitive). On peut alors
refaire le même raisonnement en remplaçant ω par ξ “ ω p1 . On en déduit que ξ p2 est encore racine de P0 .
En itérant ce procédé, ω p1 ...ps est racine de P0 , donc ω k est racine de P0 .
On a donc montré que les racines de Φn sont toutes des racines de P0 . Comme Φn est scindé sur C et comme
ces racines sont simples, on en déduit que Φn divise P0 . Comme P0 est irréductible et que les deux polynômes
sont unitaires, on en déduit que P0 “ Φn , et donc que Φn est irréductible dans QrXs.
Comme il est unitaire, cpΦn q “ 1 et donc Φn est irréducible dans ZrXs .
12