Mon ami

riche.
(Comment devons-nous
chercher l’argent)

Donald EDOA NOMO

 Donald EDOA NOMO

MON AMI
RICHE
(COMMENT DEVONS-NOUS CHERCHER L’ARGENT)

Avec la collaboration de :
Félix GENDRON MBIDA
© Tous droits de reproduction, d’adaptation, de traduction ou de
représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce
soit du texte et/ou de la nomenclature contenus dans le présent
ouvrage, réservés pour tous pays.

Auteur du livre : Donald EDOA NOMO

Couverture et édition : Félix GENDRON
A vous :
 Annick Marlyse BILOA
 Feu Thomas NOAH MVOGO
 Feu Jean Marie MVONDO
 Feu Benjamin NOMO
 Marie MFOUMAYELE
 Jean Baptiste NDZANA
 Alain Claude BILOA
 J.M. MVONDO MVONDO
 Dr. CLAUDEL NOUBISSIE
 Rev. Pasteur ZAHUI
 Guy Robert BIWOLE
 Calvin MENOA
 Felix GENDRON MBIDA
 Jean Luc MBIDA
 Ma Famille
 Mes Collègues et,

A l’Eternel, lui qui a permis que tout ceci soit réalisable.

 SOMMAIRE
PREFACE ................................................................................. ii

PRESENTATION ...................................................................... iv

PREMIÈRE PARTIE: LES REALITES DU 237 ............................... 1

DEUXIÈME PARTIE: MON AMI RICHE (UNE RENCONTRE

QUI CHANGE TOUT) .............................................................. 14

TROISIÈME PARTIE: L'ÉDUCATION FINANCIÈRE .................... 25

QUATRIÈME PARTIE: LES VERTUS DE L’ENTREPRENEURIAT . 36

CINQUIÈME PARTIE: QUAND ET COMMENT CRÉER UNE

ENTREPRISE .......................................................................... 46

SIXIÈME PARTIE : QUELQUES ENTRAVES À L’ENTREPRENARIAT

.............................................................................................. 65

SEPTIEME PARTIE : LE CHEMIN DU SUCCÈS ......................... 74

HUITIÈME PARTIE : LA RICHESSE........................................... 85

NEUVIEME PARTIE : LES MARCHES DE LA RICHESSE ............. 92

TABLE DES MATIERES ........................................................... 97

i
 PREFACE
L’Afrique est certainement le continent qui
regorge encore le plus de ressources naturelles et
humaines. Un endroit où tout est encore à faire, à
construire. Mais malheureusement, c’est aussi dans
cette même Afrique que beaucoup sont encore dans
un sommeil profond et pensent toujours que le
gouvernement viendra les sortir de leurs souffrances.
Seulement, l’on remarque que les efforts mis en
œuvre par l’Etat ne sauraient toujours être bénéfiques
à tout le monde, à tous les niveaux. Par conséquent, il
devient illusoire de dépenser son temps et son énergie
à tenir les leaders politiques pour responsables. Il est
indéniable que les hommes politiques contribuent
énormément au développement de leur pays, sauf
qu’il ne faut pas perdre de vue que les intérêts
personnels ont toujours tendances à primer sur
l’intérêt général ; et c’est ce même intérêt personnel
qui devrait réveiller les dormeurs. Il serait mieux de
prendre les choses en mains, en considérant que Le
problème est certainement ailleurs, c’est-à-dire au
plus profond de nous. En effet, la vie est devenue de
plus en plus difficile, ce qui n’est que le début d’une
situation qui ne fera que grandir au fur et à mesure

ii
que le temps va passer. La richesse est toujours vue
comme une cible inatteignable et ceux qui sont
parvenus à l’atteindre sont constamment taxés de
toutes sortes de pratiques occultes. Ne cherchant pas
ici à dire que certains n’en sont pas coupables, mais
qu’il faudrait certainement pousser la réflexion un peu
plus loin car la vie a bien plus de choses à nous
enseigner qu’on ne le pense. Ayant personnellement
longtemps été dans un sommeil profond, le présent
ouvrage parle d’une rencontre qui a littéralement
transformé un état de léthargie en état d’éveil. La
rencontre avec un ami d’enfance, qui a complètement
changé mon jugement sur la richesse et les personnes
aisées. Ayant appris un certain nombre de choses qui
ont permis de changer mon mindset du tout au tout et
donc, une auto-évolution progressive sur les plans
personnel, psychologique, financier et social. Dans la
profondeur, l’idée ici est de participer modestement,
(des ainés dans le domaine ayant certainement fait un
travail préliminaire), à l’émancipation de la jeunesse
de notre Cameroun et de notre Afrique natale.

iii
 PRESENTATION
La vie est un chemin parsemé d’embuches et d’étapes
pas toujours évidentes. En observant attentivement les
comportements quotidiens de mon entourage, je ne
comprenais pas pourquoi malgré leurs efforts acharnés,
beaucoup de gens, moi-même y compris, vivions et
demeurions dans la pauvreté. Tout au long de mon cursus
scolaire, je me suis toujours imaginé une vie réussie après
mes études car je pensais que c’était les diplômes qui
rendaient prospères. Mais une fois à l’université, j’ai
commencé petit à petit à comprendre qu’il ne suffisait pas
simplement d’avoir des diplômes pour espérer avoir une
vie aisée. Dans tous les statuts (Whatsapp et Facebook)
chacun imagine pouvoir gagner des millions au loto et c’est
chacun qui espère avoir le miracle qui le rendra riche.
Seulement, personne ne le devient jamais aussi facilement
juste en espérant. Les artistes l’ayant pensé (suivez mon
regard), ont cru que pour vendre leurs CD (Compact Disc),
il faut tout bonnement chanter pour l’argent, chanter pour
l’espoir. C’est malheureusement la consolation de
beaucoup de personnes que j’ai pu rencontrer. On peut les
entendre chanter << élevé >> ou encore << quand j’aurai
l’argent>> et pourtant, comme un autre a chanté << toujours
les mêmes-mêmes choses >> nous maintiennent vers le bas.

iv
 Au fil du temps, j’ai rencontré de brillantes et
intelligentes personnes qui, malgré leurs qualités sont
toujours aussi broke¹ que je l’aie été moi-même il y a de cela
quelques années. C’est que nous vivons dans un monde où
90% de la population vit dans la pauvreté contre 10% dans
l’opulence. C’est la triste réalité, mais ceci se justifie presque
toujours par le fait que certains ont compris et assimilé un
ensemble de principes de bases liés à l’enrichissement.
Sans toutefois me constituer en <<Messie>> venu
rendre tout le monde riche, je me permets de mettre en
partage quelques stratégies qui m’ont été enseignées par la
vie et par certaines personnes sur mon chemin, dont <<
MON AMI RICHE >> qui fût le déclencheur, le pacemaker.
Il était surtout plus jeune que moi. Ce qui s’avère important
de souligner vu que dans notre société l’apport d’un plus
petit que soi, en terme de point de vue ou de conseil, est
toujours pris d’un mauvais œil.
Pour embrayer sur l’entrepreneuriat, le constat
alarmant est que beaucoup attendent avoir un financement
pour implémenter leurs idées et quand bien même ils en
ont les moyens, c’est renvoi après renvoi. Il est donc aussi
question dans cet ouvrage, des questions de discipline dans
la gestion des finances car le plus dur n’a jamais seulement
été de devenir prospère mais plutôt de le demeurer.

v
 Comme vous le découvrirez, la vision de Mon Ami
Riche m’a permis de transformer ma vie de jeune étudiant
fauché d’autrefois, en celle d’un investisseur accrédité
d’aujourd’hui.
En fin de compte, je vous encourage à votre tour à
bien vouloir partager ces principes avec votre
environnement car il reste indiscutable que tout le monde
aspire à améliorer sa qualité de vie et à profiter des
merveilles de la liberté financière.
<< Si tout le monde balais devant sa cours, tout le
quartier serait propre>>
Mme Françoise PUENE, Sénatrice du
Cameroun et Entrepreneure

vi
PREMIÈRE PARTIE: LES REALITES DU
237

1
1.1. LES REALITES DE LA JEUNESSE (VERSION 237)
Août 2015 l’office du baccalauréat du Cameroun
faisait de moi l’un des multiples nouveaux bacheliers de la
contrée. C’est ainsi que dès septembre de la même année,
je couru vite m’inscrire en Physique à la faculté des sciences
de l’Université de Yaoundé I. Comme tout nouveau
bachelier j’y allais rempli de rêves et de projets comme s’il
me suffisait d’appuyer sur un bouton pour que ces rêves se
réalisent. Jamais je n’aurai imaginé que ça allait être le début
d’un véritable apprentissage. Tout ce à quoi j’étais habitué
jusqu’ici avait complètement changé, il fallait désormais
tout acheter (les cours, les amitiés etc…). C’est là que pour
la première fois je me rendais compte que mon manque
d’argent était un véritable handicap. Au lycée j’arrivais tant
bien que mal à m'en sortir car à cette époque il fallait certes
de l’argent, mais rien de bien grave pour nous empêcher de
s’en sortir. Par contre à la faculté, tout semblait sortir tout
droit d’une autre planète. Ça devenait un peu compliqué
avec peu de revenus (argent de poche) pour beaucoup trop
de charges.
Une autre situation embarrassant, je me faisais larguer
à cause de l’argent pour la première fois. Au lycée, on avait
pour habitude de se courtiser par envie mais en fac par
contre, on draguait en fonction de la taille de sa poche : on
s’en faisait même désirer. Je commençais donc peu à peu à
comprendre pourquoi un de nos enseignants nous

2
conseillait d’arrêter de nous intéresser aux filles de
l’université et de se retourner plutôt vers celles de troisième
au lycée. Il ne suffisait de rien pour se faire larguer, la
situation financière défavorable faisait tout le job. Même si
les prétextes pour se faire larguer ne manquaient jamais, on
pouvait quand-même toujours se faire prendre la dure
réalité en plein le visage comme ce fut mon cas.
En substance, ce qu’il faut relever ici c’est la triste
transition à laquelle les jeunes font face après leurs études
secondaires. Pour tenter d’y échapper, il devient désormais
obligé soit de se faire parrainer par un X, soit d’avoir eu la
chance d’être le fils ou la fille d’un Y. Mais il faut tout de
même reconnaitre que certains bons élèves, du moins les
plus brillants, réussissent parfois à s’en sortir.
Pour ce qui est de la nuance, les échecs sont très
souvent dissimulés par la plupart des écrivains en
développement personnel, chacun se contentant juste de
parler de son succès. Les influenceurs aujourd’hui
hypnotisent l’opinion avec des réalisations astronomiques
et beaucoup s’imaginent l’entreprenariat comme un
chemin de roses, de chocolats et de bonheur pourtant triste
est de constater que c’est complètement le contraire. Il est
davantage important de partager les échecs les plus
affligeants, pour qu’en continuant la lecture de cet opus,
l’on sache à quoi s’en tenir.

3
 La réalité est que, comme on dit chez nous, <<j’ai
commencé à lire l’heure >> lorsque j’ai voulu changer ma
situation. J’ai appris, comme pour quelqu’un qui veut
apprendre à conduire une moto, que la chute est inévitable
et constitue le chemin par lequel il faut absolument passer
pour connaitre la réussite.
<< L’obstacle sur le chemin ouvre la voie.
N’oubliez jamais, dans chaque obstacle se cache une
chance d’améliorer notre condition. >>
Ryan HOLIDAY, L’obstacle est le chemin.

4
 1.2. MES ECHECS ACADEMIQUES

En fréquentant le collège, je me suis toujours dit que

la vie était simple. Je ne me rendis compte de la triste réalité
qu’une fois à l’université. Le lycée était dans la ville, à
quelques kilomètres de la maison. Il ne m’arrivait jamais de
m’inquiéter pour de l’argent car vivant toujours avec ce qui
me parvenait. Une fois en ville pour la fac, les données
avaient changé. Il fallait prévoir de l’argent pour les
photocopies, il fallait toujours bien se vêtir, il fallait
toujours bien entretenir la petite de peur que quelqu’un
d’autre le fasse à ma place. Ce qui m’a finalement poussé à
moins fréquenter et à plus me concentrer à résoudre par
moi-même le problème en me lançant dans la vie active.
Je me suis donc mis à vouloir chercher de l’argent mais
de façons irrationnelles. En fait, j’ai toujours été moyen et
ça même dans le domaine scolaire. Même si j'ai pu achever
mon cursus primaire et secondaire sans aucuns échecs, une
fois à l'université le bateau a chaviré. J’ai repris deux fois en
première année. Des amis se moquaient de moi disant que
je faisais ma licence en première année et, malgré tous mes
efforts, je ne parvenais toujours pas à m’en sortir. Mon état
ne faisait que s'empirer avec la situation économique
précaire.

5
 En Août 2018 et après un énième échec, j’ai décidé de
partir dans un autre établissement et de recommencer à
zéro. Je me suis inscrit en première année dans une autre
université ou je me suis retrouvé à étudier l’économie par
dépit. Ce n'était pas chose facile car beaucoup de mes
camarades du lycée que j’avais rencontrés surplace
faisaient déjà pour la plupart le niveau Master et donc,
étaient des ainées académiques chargés d’encadrer les
nouveaux. La pré-inscription était facile car j'étais entre de
bonnes mains mais rien qu’à l’idée de voir un
promotionnaire me dire quoi faire et où aller, j’avoue que
j’étais sérieusement mal. Je vivais une situation compliquée,
une expérience difficile.

1.3. MES ECHECS DANS LE MONDE DU

BUSINESS
À un moment donné, vu qu’à l’école tout ne se passait
pas comme je l’espérais, il était peut-être temps pour moi
de chercher ma voie car, bien qu’étant la voie par excellence
dans le contexte <<camerounais>>, l’école n’est
malheureusement plus la seule voie qui mène au succès.
C'est ainsi que je décide d'entrer dans le monde des projets
et des entreprises.
J’ai tout d’abord commencé par concevoir des petits
projets car l’Etat semblait réellement encourager les jeunes

6
entrepreneurs. J’en donc commencé à monter des projets
que j'ai soumis à des aînées à travers des business plan en
quête de financements. Seulement, aucun de ceux-ci n'a
jamais vu le jour. Dans la <<culture africaine>>, la majeur
partie des gens ne cherche pas à investir dans des projets,
encore moins dans les idées de projet d’un autre ; ils
préfèrent plutôt investir sur les gens.
Ce qu’il faut comprendre c’est que la plupart des gens
investissent en fonction du promoteur du projet et non pas
toujours en fonction du projet en lui-même. Pour la petite
quantité qui pense le faire, c’est chacun qui veut créer son
propre projet, sa propre entreprise, chose qui est
regrettable mais dont personne ne peut rien changer. Ma
minime expérience n’était pas un atout non plus. N’étant
pas crédible auprès de toute institution financière (banque)
j’avais du mal à me constituer un capital de départ et mon
manque d’éducation financière n’arrangeait pas trop la
situation d’où la succession d’un certain nombre d’échecs.
LES ÉTANGS DE POISSON
En avril 2021, juste après mon anniversaire, j'ai décidé
de faire un tour au village et c'est ainsi que me vint l’idée de
remettre à jour les étangs de poisson de mon oncle. J’avais
donc contacté un ami qui faisait dans l’élevage de poisson
et avec qui j’envisageais collaborer. En fait n’étant pas
suffisamment renseigné sur le domaine, je ne pouvais pas

7
tout prévoir en avance même si de toute façon on ne peut
toujours tout prévoir à l’avance dans la vie.
Pour commencer, nous avons travaillé sur un devis de
projet avec l’avis d’un habitué, mon ami Alain Claude.
L’idée était de d’abord réhabiliter un site, ensuite
implanter un système de circulation des eaux. Avec la
prochaine étape, on se lançait dans la recherche des alevins
et de l’aliment. Sauf que dans ma tête, je n’avais jamais
pensé à ce que cela pouvait impliquer en termes de de
finances. Je me suis donc retrouvé embarqué dans un
projet qui n’avait pas été pensé de bout en bout. J'ai injecté
les 250.000 francs CFA durement économisés et j'avais
tout juste pu acheter le matériel et dépenser pour d’autres
premières nécessités. Apres la réhabilitation du site, <<le
carburant>> était fini, plus d’énergie pour continuer et
ceci malgré toutes les stratégies mises en place pour
collecter des fonds auprès des potentiels investisseurs. En
réalité, j’étais tellement excité par le projet que j’avais
manqué de réalisme. Je n’avais pas pris en compte
l’ampleur de la chose et avec mes moyens limités, je me
suis fait griller.
Leçon n° 1:
Toujours prendre en compte l'envergure du projet
avant de se lancer. Même s’il est vrai qu’il n’est pas toujours
évident de tout planifier en avance, une bonne planification
dans tous les compartiments est de rigueur.

8
LA SALLE DE JEUX VIDEO

L’année qui a suivi mon échec dans la pisciculture, j’ai

mis sur pied une salle de jeux vidéo. Là encore et avec
beaucoup de surprise, le projet est mort avant même
d’avoir commencé. En effet, j’avais basé l’affaire sur deux
appareils pour un début, ce qui me paraissait plutôt une
bonne affaire. La routine c’était des locations journalières
qui généraient d’ailleurs pas mal de revenus. Par la suite,
l’idée est tout de suite devenue de passer à un autre niveau
et j‘avais donc pensé à louer un local et de m’y installer car
certains de mes amis ne cessaient de me mettre en garde
contre d'éventuels malhonnêtes qui pourrait disparaître
avec les appareils. Une fois installée, les clients se faisaient
très rares car dans notre milieu ceux qui y jouaient étaient
considérés comme des bandits, des perdus etc. Ce qui
explique d’ailleurs pourquoi la plupart de mes clients
préféraient louer les appareils pour jouer chez eux, ceci
paraissait plus responsable.
Seulement, je me suis progressivement retrouvé avec
des charges considérables, sans argent, avec un loyer à
payer et toutes les dépenses associées au business. Il est vrai
que je faisais un peu de chiffre, mais tout retournait pour
supporter les charges fixes et variables. N’ayant pas,
comme pour l’autre projet, des connaissances poussées en
marketing, en gestion des finances et autres, il m’était

9
difficile de faire grandir l’activité car, dans un premier
temps elle ne respectait pas tous les critères d’une bonne
idée de projet. Dans un second temps, je ne parvenais plus
à faire un chiffre d’affaire pouvant me permettre de
supporter les charges. Il a donc fallu fermer et revendre ce
que je pouvais pour espérer récupérer un petit quelque
chose et me relancer ailleurs.
Leçon n° 2:
Toujours avoir un business model et non simplement
un business plan car une fois le business lancé c’est le
business modèle qui est le plus important. De plus votre
activité doit être socialement acceptable sinon votre
entourage sera votre pire ennemi.

LA ROTISSERIE DE POULET

L’idée de la rôtisserie m'est venue en tête lorsque j'ai

commencé à travailler avec <<mon ami riche>> dans
l’un de ses projets. L’idée était de trouver une solution au
problème d’écoulement de poulets auquel il faisait face.
En effet l’AMI RICHE était propriétaire de fermes de
poulets et était à la recherche d’un commercial pour l’aider
à écouler ses produits. Il était question pour un début de
vendre les poulets dans les marchés et autres espaces
publiques. Seulement, le modèle ne paraissait pas
pertinent d’où m’est donc venue l’idée de la rôtisserie.

10
 D’entrée de jeu, je me suis associé à une dame par le
canal d’une camarade de l’université. Nous avions mis sur
pied le projet et les résultats étaient bons dès les débuts.
Elle représentait 60% du business et moi 40% bien qu’en
étant le promoteur. Mais une fois l’activité ayant atteint le
plein régime, les accords devenaient difficiles à respecter.
La collaboration devenait amère et nous étions tout le
temps en désaccord. Lors de nos réunions d’évaluation elle
avait toujours tendance à renégocier le partage des parts.
Car il faut bien le reconnaitre, comparativement à mes
apports, les siens dépassaient largement les 60% que nous
avions convenu et elle s’était bien rendu compte de cela.
Finalement, elle décida de m’éjecter du projet car possédant
plus d’actifs que moi. Ceci nous a directement conduits à
une rupture. Sauf qu’une fois m’étant retiré, elle aussi
abandonna le projet un mois plus tard.
Leçon n°3 :
- Toujours se rassurer de ne jamais être le plus petit
décisionnaire dans son propre projet ceci en ayant la
majorité des actions ;
- Il est important de trouver l'équilibre avec ses
collaborateurs, un moyen de contrôle sur son activité
car tout le monde peut devenir gourmand à un moment
donné.

11
LE COMMERCE DU BOIS
Je continuais à me battre comme je pouvais, je faisais
tout ce qu’un jeune pouvait faire pour manger. C’est ainsi
que ma mère, un jour, me proposa de vendre du bois. Elle
était persuadée que ce serait un business rentable.
J’avais commencé avec un capital de 3000 francs. Au
départ, ce capital devait servir de frais de déplacement pour
couper et transporter du bois du village vers la ville, ce que
je fis. J’avais coupé et transporté du bois avant de me
mettre à attendre un véhicule pour le transporter vers la
ville ou je vivais. En effet, j’avais discuté plus tôt avec un
chauffeur de clando (véhicule de transport généralement
sans papier) avec qui j’avais échangé de contact. Nous
avions mis surplace une espèce de partenariat parce qu’à ce
moment-là j’avais un peu appris sur le business compte
tenu des échecs que j’avais connu jusqu’ici. Pendant un
moment, tout se passait bien. J’épargnais pas mal d’argent,
mais je ne parvenais à générer que le juste nécessaire pour
me nourrir, retourner au village pour chercher d’avantage
de bois et aussi aller à l’université. Bref je ne m’en sortais
pas comme je l’avais espérer.
Un jour alors que je m’étais retrouvé face à un
problème de pension, j’étais obligé de puiser dans mon
capital car je fréquentais deux universités la même année et
en plus, il fallait appeler ma mère (comme d’habitude) pour
qu’elle complète les frais. Je me retrouvais une fois de plus
12
sans rien car il est important de le souligner, en me faisant
un peu d’argent j’avais réussi à me libérer
psychologiquement et je parvenais un peu à me concentrer
sur mes études.
Leçon n°4 :

- Il faut toujours prévoir un fonds pour les

mauvais moments du business, car toute
activité peut connaitre des tensions de
trésorerie à tout moment

13
DEUXIÈME PARTIE: MON AMI RICHE
(UNE RENCONTRE QUI CHANGE
TOUT)

14
 Apres être passé par des hauts et des bas, le désespoir
était à son paroxysme. La multitude d’échec me poussait
même déjà à penser que j’étais maudit. Comment est-ce
qu’on pouvait autant échouer dans tout ce que l’on
entreprenait. Je me posais des questions tous les jours.
C’est ainsi qu’un jour, pendant que nous discutions, mon
ami David me fit savoir qu’un autre ami que nous avions
en commun faisait dans l’élevage de poulets de chair. Il me
vint donc en tête de trouver cet ami-là afin de lui proposer
mes services de livraison du bois de chauffage et espérer
qu’il me paye en avance pour pouvoir me relancer. En
même temps, ça m’aurait permis de passer à un autre
niveau car dans le domaine du bois de chauffage, la
livraison de masse était réservée au gros poisson, du moins
à un certain type de fournisseurs. Seulement, l’ami en
question était, hélas, introuvable ou ne prenait jamais de
téléphone etc. Près d’un mois plus tard, alors que je faisais
mes cent pas (petite promenade), là je le croisai enfin : mon
ami riche.

2.1. MA RENCONTRE AVEC MON AMI RICHE

Ayant plusieurs fois changé de secteur d’activité,

d’aide-maçon à serveur pour traiteur, en passant par toutes
sortes de petits boulots que je faisais çà et là, je m’étais
finalement lancé dans la commercialisation du bois de

15
chauffage. Le plus important était de survivre, survivre
parce que j’étais mort psychologiquement en voyant mes
promotionnaires réussir à des concours ou être
positionnés par leurs parents. Dans mon contexte, même
si je n’étais pas assez désespéré, on ne voyait pas les choses
sous le même angle.
Soudain, alors que je marchais sur la route pour me
détendre un peu, j'entendis une voix qui m'appelais, c'était
mon ami d'enfance, THOMAS : mon ami riche, appelons-
le ainsi. Un garçon de la vingtaine aux réalisations
époustouflantes pour son âge. Lui et moi avions grandi
ensemble dans un quartier de la banlieue de Yaoundé.
Nous avions fréquenté les mêmes classes et nous étions
séparés en entrant au collège. Notre rencontre eu un impact
sur ma façon de voir les choses et sur les décisions que
j’allais désormais prendre.
Un dimanche soir pendant que je rentrais après avoir
été à la salle de jeux pour regarder le championnat anglais,
j’eu une merveilleuse surprise. M’ayant aperçu le premier,
Thomas m’interpella et l’on eut cette discussion :

- Thomas: Mbang, Mbang, Mbang, Bonsoir mon frère,

comment tu vas?
- Moi : Bonsoir gars, je me porte bien et toi-même?
- Thomas: moi ça va plutôt bien, ça fait longtemps mais
qu'est-ce que tu deviens?

16
 - Moi: ah mon frère je suis toujours là rien de nouveau.
Mais dis-moi, j’aurai appris que tu fais dans l'élevage de
poulets de chair. C’est vrai?
- Thomas: Oui c’est vrai. Je gère ça en parallèle mais je suis
principalement à fond sur ma formation en
architecture.
- Moi: Et dis ça ne te dirait pas de faire affaire avec moi,
j'ai un petit commerce de bois de chauffage. Je pourrais
bien souvent te livrer de temps en temps pour le
chauffage de tes poulets.
A cette proposition que je trouvais intéressante, sa réponse
m'avait transpercé au plus profond, on aurait dit une flèche.

- Thomas: Mon frère tu sais, je comprends bien que tu

cherches des partenaires pour ton affaire mais je pense
que je ne pourrais pas vraiment trop t'aider. Mais si tu
veux un conseil, trouve toi des documents sur le
développement personnel et la création d’entreprise car
selon moi, actuellement tu as plus besoin de
connaissances dans le monde des affaires que de
partenaires.
J'étais totalement désorienté et en même temps animé
d’une colère terrible. Comment est-ce que la lecture
pouvait m’aider à surmonter mes difficultés financières que
j’avais en ce moment ? Comment des livres pouvaient
résoudre mon problème d’argent et payer mes factures?

17
 Ayant remarqué que ma mine avait totalement changé,
il me posa d’autres questions :

- Thomas: Mon Bro, dis-moi tu vends ton bois là

comment ?
- Moi: En fait j’achète le bois dans les villages, j’achemine
ça ici et je le revends en détails. Le transport me coûte
en moyenne TTC4 100 000 francs.
- Thomas: Et dis-moi bro tu parviens à écouler un camion
en combien de temps ?
- Moi: Disons en un mois en moyenne et j'ai des marges
de 20 ou 40 milles en fonction de la tendance.
Pendant ce temps j’étais déjà pas mal troublé par toutes ses
questions et je n’étais pas au bout de mes surprises

- Thomas: Gars comme je t’ai dit tout à l’heure, il y a des

choses que tant que tu continues de les faire sans un
certain nombre de connaissances, tu continueras
d’obtenir les même résultats crois-moi. Regarde mon
frère, tu as une marge de 20 mille par mois dans ton
business ce qui veut dire que d’une certaine façon tu
travailles pour 20 mille francs de salaire tous les mois.
C’est vrai que pour le moment tu es toujours en famille,
mais très bientôt tu seras appelé à partir d’ici, à payer
un loyer, payer la ration, payer la scolarité de tes futurs
enfants etc… Crois-tu vraiment que c’est possible avec
une somme pareille ?

18
 - Moi: Non pas vraiment et surtout avec les tendances
économiques du moment.
J’en savais quelques choses, vu que je venais nouvellement
de me découvrir une passion pour l'économie et avec les
leçons que j’avais apprises, je savais déjà que la vie
deviendrait de plus en plus dure avec l’inflation et le fameux
problème de devises.

- Thomas: Tu sais moi par exemple, après les problèmes

que tu connais là avec le pater, j’ai traversé beaucoup
d’étapes qui m’ont tellement enseigné sur la vie.
Aujourd’hui je parviens grâce à tous ce que j’ai mis en
œuvre à payer la moitié de ma scolarité qui coûte
2.000.000 FCFA, et mon père s’occupe l’autre moitié.
Je me charge également de la scolarité de ma copine qui
fréquente MATAMFEN, ainsi que de plusieurs autres
dépenses.
Sur le coup, je n’en croyais pas mes oreilles. Je
m’interrogeais sur comment un jeune-homme, comme
moi, parvenait déjà à son âge à payer plus d’un million de
francs CFA de scolarité par an. Pour ma part, c’est à peine
si je m’en sortais avec les 50.000 francs de scolarité à payer
à Soa. C'était vraiment incroyable et je vous assure que je
pensais déjà à des choses étranges. En fait, comme pour
tout bon camerounais, dès qu’un truc semble impossible la
sorcellerie n’est pas loin. Je commençais donc directement

19
à le soupçonner d’avoir rejoint un cercle exotérique car je
ne comprenais pas comment il pouvait se faire autant
d’argent et de sur quoi fréquenter en même temps. J'étais
perturbé par son histoire jusqu’au moment où je décidai
moi aussi de me mettre à son école et d’apprendre ces
principes qui lui permettaient de pouvoir se prendre en
charge tout seul. Epris d’orgueil et de prétention, je décidai
alors de mettre un terme à notre échange, en effet j’étais
complètement déçu de n’avoir pas pu résoudre mon
problème qui était de trouver de potentiels partenaires pour
mon business de bois de chauffage.
<<La réponse à la prière d’un homme, c’est l’apparition
d’un homme dans sa vie>>

Rev. Wielfried ZAHUI

20
 2.2. LA DESILLUSION
Très longtemps après notre échange, je ne comprenais
pas toujours comment tout ce qu’il venait de me dire devait
me venir en aide. La frustration que je ressentais en ce
moment-là venait certainement de tous ces échecs que
j’avais accumulés. Je m’étais toujours dit qu’il me permettra
de me relancer, mieux encore, qu’il me rendrait moi aussi
propriétaire d’un gros business.
En sortant du lycée, je m’étais imaginé plein de
scénarios possibles pour ma vie, mais pas celui-ci. Je ne
comprenais toujours pas comment malgré tous mes efforts
je ne réussissais pas. Face à moi, j’avais des camarades ayant
percé et pourtant durant nos années de lycée ils n’étaient
pas trop brillants sur le plan scolaire. Je n’avais toujours pas
compris que la réussite dans la vie n’est pas une équation
linéaire. Qu’elle n’a pas une unité de mesure comme
pourrait l’avoir la distance, le poids ou toutes autres
grandeurs mesurables.
Imaginez un jeune garçon, pas forcément le plus
brillant mais qui après un parcours scolaire plutôt sans
faute, ne parvenait plus à sortir la tête sur le plan
universitaire, financier et social. C’était enrageant, énervant
et même parfois frustrant. Frustrant parce que voir des
camarades avoir des situations sociales stables alors que
l’on est encore en train de chercher à se frayer un chemin.

21
Entre autres, il y avait aussi le regard de la famille, qui se
voit ne plus pouvoir compter sur une valeur jadis sûre. En
ce moment, l’isolement fut ce qui m’a caractérisé pendant
un certain moment de ma vie. Cette réalité à crée un temps
d’inactivité ou des temps mort pas toujours facile à gérer.
Et le pire c’était le conseil de mon frère, qui au lieu de
me venir en aide me demandait de lire, de continuer de me
cultiver et d’apprendre. Je ne voyais vraiment pas comment
la lecture devait me permettre de vivre décemment, de
pourvoir me procurer certaines chose comme tout le
monde autour de moi. C’est seulement plus tard que je
venais à réaliser qu’en plus de m’avoir aidé, Thomas venait
en quelques minutes de me redonner l’espoir qui devait me
faire parvenir à un autre niveau.

2.3. LE DENOUEMENT: LE CHANGEMENT

RADICALE

Après plusieurs tentatives et après beaucoup d’échecs

j'ai commencé à m'interroger sur moi, sur mes stratégies et
aussi sur mes méthodes. Est- ce qu’il ne fallait pas les
changer ? Devrais-je continuer à observer ou plutôt à
passer à l’action ? Je mettais de plus en plus de temps à
écouler ma marchandise, sans parler des tensions de
trésorerie que je connaissais déjà. En fait, ça ne marchait
tout simplement plus pour mon business. Il fallait bien

22
trouver un autre moyen de me faire de l’argent vu qu’il
fallait bien se prendre en charge. J’ai donc recommencé
avec les chantiers de construction par ci par là. Mais
comme toujours, je ne réussissais à rien améliorer sur ma
qualité de vie.
Un jour pendant que j’étais resté tout seul à la maison,
je me mis à réfléchir sur la suite à donner à ma vie. Et là me
vint l’idée de recontacter mon ami THOMAS, pour qu’il
m’oriente dans la lecture dont il m’avait parlé. Seulement
lors de notre rencontre, je n’avais même pas pris son
contact et donc il m’était impossible de le joindre. J’ai donc
décidé de me lancer personnellement dans les recherches
et c’est ainsi que je tombais pour la première fois sur le livre
<<Père Riche Père Pauvre>> de Robert KIYOSAKI (un
bouquin que je vous recommande fortement, à vous, vos
enfants et vos proches). Comme moi vous aurez
certainement la surprise de découvrir qu’il est plus facile de
devenir aisé et en peu de temps. Il éduque à agir
contrairement à ce qu’on nous a enseigné jusqu'ici, dont
trouver un emploi, économiser 10% de son revenu et
amasser une fortune au bout de 70 ans. Pourtant comme
pense l’auteur de <<L’autoroute du millionnaire>> M.J.
DEMARCO, je n’ai pas envie d’attendre mes 70 ans pour
vivre aisément et j’imagine que personne non plus sur cette
terre.

23
 A partir de ce moment, j'ai commencé à apprendre les
lois d'enrichissement à travers plusieurs œuvres que j'ai
lues. Grâce aux stratégies qu’elles proposaient, j’ai pu
mettre sur pieds plusieurs petites affaires qui m’ont donné,
pour la première fois, accès à certains plaisirs. Mais comme
on le dit souvent si bien, le plus dur n’est pas de devenir
riche mais de se le maintenir. Pour ce faire, il existe un
ensemble de lois et de principes qu’il faut connaitre au
préalable.
Le fait est que la construction de la richesse n’est pas
toujours un chemin prédéfini et il est possible d’avoir soi-
même ses propres règles, dont le dénominateur commun
reste quand-même ces quelques préceptes abordés ci-
dessous.

24
TROISIÈME PARTIE: L'ÉDUCATION
FINANCIÈRE

25
 3.1. QUELQUES EXPRESSIONS À
MAITRISER
D’entrée de jeu, il existe un ensemble de mots et
concepts très importants que toute personne qui souhaite
améliorer sa qualité de vie à travers les affaires devrait
maîtriser.
● Un Actif: C’est tout ce qui fait entrer de l’argent. Ça
peut être un salaire, une activité etc… C’est le point
fort de toute personne qui prospère. Les riches ont
bien compris que pour rester dans l’aisance il faut faire
travailler tout argent pour gagner. Le père riche disait
<< les pauvres travaillent pour de l’argent mais les riches
laissent l'argent travailler pour eux>>
● Un passif : c’est tout ce qui fait sortir de l’argent. Ça
peut être un loyer, une voiture à usage personnel, une
perruque etc… La plupart des gens que je connais et
qui gagnent énormément d’argent à la fin du mois se
retrouvent généralement à vivre dans la misère au plus
tard après le 15 du mois, tout en attendant
impatiemment la prochaine fin du mois. Ceci arrive
tout simplement parce qu’ils orientent mal leurs
dépenses et d’aucun ne pouvant pas supporter se
retrouvent à recourir à l’endettement dont le
remboursement en lui-même va rendre les choses
encore plus problématiques.

26
● La trésorerie: c’est la somme d’argent dont on
dispose pour une activité. Elle est très importante pour
toute personne qui veut faire dans l'entreprenariat.
Comme je le dit souvent si bien, il faut être capable
d’avoir une certaine somme d’argent tout en gardant
l’esprit tranquille. C’est dire de pouvoir posséder de
l’argent avec soi sans pour autant être pressé de le
dépenser. Pour tout un entrepreneur, il est important
de toujours être dans ces conditions, financièrement
prêt à tout moment pour saisir des opportunités
d’investissement. ce qui nous amène à la quatrième
expression.
● Besoin en Fonds de Roulement (BFR) : c’est la
quantité d’argent minimale nécessaire pour le
fonctionnement d’une entité. Ça peut être pour une
maison, une entreprise ou encore une carrière. Dans
les faits, tout le monde doit pouvoir estimer le
minimum d’argent dont il a besoin pour vivre sans
toutefois trop souffrir car, oui, il faut quand même un
peu de souffrances pour s'améliorer. Comme on le dit
si bien souvent rien de bon ne se crée dans la facilité.
Pour ce qui est du BFR à l’échelle familiale par
exemple, beaucoup trop de familles souffrent parce
qu’elle ne planifie pas leurs dépenses à l’avance. Pire
encore, elles ne savent pas d’où viendra l’argent pour
telle ou telle charge. C’est un gros problème car

27
 comme toute entreprise et même tout foyer a besoin
d’un fond pour les charges fixes. Il est prudent de
toujours se demander, quels sont ses charges fixes,
combien elles coutent chaque mois et d’où va provenir
l’argent pour la dépense. En répondant à ces
questions on amorce irréfutablement la marche vers la
richesse.
● Devise : c’est une unité monétaire acceptée par un
pays étranger. Les devises majeures et leur
dénomination sont :

- le Dollar américain (USD) ;

- l’Euro (EUR) ;
- le Yen (JPY) ;
- la Livre sterling (GBP) ;
- le dollar australien (AUD) ;
- le dollar canadien (CAD) ;
- le franc suisse (CHF).
Le ratio d’une paire de devise peut en théorie être de deux
types :

- la cotation directe : qui indique que la devise

étrangère est la devise de base ; la devise locale est
la devise de cotation ;

28
 - la cotation indirecte : qui indique que la devise
locale est la devise de base et la devise étrangère
est la devise de cotation.
Le choix de la cotation directe ou indirecte varie selon la
zone dans laquelle se situent les personnes qui participent
aux échanges. De nombreux pays utilisent des cotations
directes. Des pays anglophones comme le Royaume-Uni,
l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada préfèrent les
cotations indirectes.
● Portefeuille : On désigne par portefeuille l’ensemble
des actifs financiers possédés par une personne
physique ou morale. C’est aussi le terme qui traduit
l’ensemble des avoirs d’une entreprise et qui permet
de mesurer la valeur nette d’une celle-ci ou d’une
personne. Il regroupe plusieurs actifs détenus par une
entreprise ou une personne. Dans un portefeuille, les
actifs peuvent être de plusieurs types : les actions, les
obligations, les matières premières et/ou les produits
dérivés.
● Inflation : C’est la hausse démesurée des prix sur le
marché. La vie dans notre contexte actuelle, avec les
stratégies gouvernementales en places favorisant la
hausse des prix, est le plus gros piège de notre époque
mais bon nombre de nous ne sont pas encore au
courant. En effet, il existe un système de prêt

29
systématique à l’extérieur orchestré par certains
dirigeants dans le but de refinancer des vides créés par
les vols et la mauvaise gestion. Pourtant qui dit prêt,
dit forcément intérêt et, qui dit intérêt dit taux
d’intérêt. La principale manifestation de l’inflation se
traduit par des observations vulgaires tel que : <<la fête
de noël si est plus dure que celle de l'année dernière >> ; << à
notre époque on nous donnait 25frs et tu mangeais jusqu'à te
rassasier>>. Des plaintes que nous avons forcément
déjà vécues par nous-même sans prendre le temps de
se pencher sur la question et d’essayer de comprendre
à quoi cela était du. Ce phénomène de cherté toujours
grandissante établit à suffisance que << le 1000 FCFA
d'aujourd'hui vaudra certainement 900 FCFA de
demain>>. Autrement dit, ce qui coute 500 FCFA
aujourd'hui vaudra 550 FCFA ou 600 FCFA dans peu
de temps. On est donc d'accord que c'est une
mauvaise idée de dilapider son revenu aussitôt qu'il
nous parvient entre les mains. En dépensant une
somme d’argent aujourd'hui, nous dépensons
sensiblement 12% de plus. L’investissement paraît
alors l’une des solutions les plus appropriées au
problème. Environ 10% de la population mondiale l’a
compris et c’est pourquoi nous remarquons que les
riches s’enrichissent davantage et les pauvres
s’appauvrissent davantage ; les prix sur le marché

30
 augmentent au quotidien et les salaires quant à eux
baissent considérablement.
Au demeurant, Il est important pour toute personne
de connaitre la gestion des finances et d’apprendre la
discipline qui va avec, ce sans quoi peu importe le degré
d’argent généré, la pauvreté ne sera jamais très loin.

3.2. COMMENT GÉRER SES FINANCES

Les centres d'intérêt, les passions, les envies diffèrent

d’une personne à l’autre. De même, tout le monde se fait
sa propre définition de la richesse, de la prospérité. Un
salaire de 200.000 FCFA suffirait largement à une personne
pendant qu'une autre le verrait comme de l'argent de
poche. Il est donc clair que nous ne pouvons pas toujours
penser de la même façon en ce qui concerne l’argent. Nous
ne pouvons pas avoir le même standing de vie, les mêmes
convictions et encore moins les même aspirations.
Cependant, la gestion des finances passe par une
discipline très rigoureuse. Ce n’est pas toujours facile de
s’en sortir mais avec de la volonté et en suivant certains
principes, on peut être sûr de transformer sa façon de
communiquer avec l’argent. Oui, il s’agit de communiquer
car avec l’argent, soit on donne des ordres, soit on en
reçoit. Ceci étant, la gestion des finances s’adresse
beaucoup plus au salarié et autres personnes disposant

31
d’une source de revenus assez fixes car on ne peut pas gérer
ce qu’on ne possède pas. Par conséquent, le premier pas à
ce niveau lorsqu’on ne possède pas encore d’activité
génératrice de revenu consiste à s’arrêter, se trouver une
source de revenus à travers un travail ou un commerce,
avant de revenir pour la suite.
Au cour de mon parcours dans le business school c’est-à-
dire depuis ma rencontre avec mon ami riche, j’ai pu à
travers le temps, comprendre comment faisaient les gens
aisées pour rester toujours dans l’opulence et toujours
gagner de plus en plus d’argent alors que la classe des moins
nantis, qui pourtant fait beaucoup plus d’effort, n’en gagne
jamais suffisamment. Ce principe est simple et résumé dans
le tableau suivant :

REVENUS 100%
Compte de charges 50%
Compte d’investissement 30%
Compte de dons 10%
Compte de
10%
plaisir/divertissement
Dans le tableau ci-dessus, le compte de charges
correspond au loyer, à la ration alimentaire, les factures de
courant et d’eau, le crédit de communication etc… Il est

32
donc important de rester dans cette tranche là car au-delà
il est très difficile de pouvoir s’en sortir. Une fois dépassé
les 50%, il est urgent de réduire drastiquement les charges
en déménageant par exemple, ou encore en se mettant à la
cuisine en lieu et place des livraisons de repas ou du
restaurant. Ce qui va permettre d’économiser un peu
d’argent pour le réorienter dans le compte l’investissement.
Pour ce qui est du compte d’investissement, il est
recommandé d’y consacrer 30% de ses revenus. C'est le
compte le plus important pour un avenir dans le monde
des affaires. Il permet de déterminer le futur en termes de
finances. Il est également important de clairement le
distinguer du compte d’épargne car d’aucuns s’y
confondent de manière inconsciente.
Pour poursuivre avec le compte des dons, il est très
important dans notre contexte socioculturel. En effet,
lorsqu’un membre de la famille commence à posséder des
avoirs, peu importe le montant, il est de sa responsabilité
de venir en aide au reste de la famille. C’est pourquoi pour
rester en harmonie avec les siens, il est très important de
trouver un peu d’argent pour aider la famille, les
nécessiteux et autre personnes dans le besoin. Cependant il
faut s’assurer de quand-même rester dans la limite de ce
qu’on aurait décidé, car peu importe à quel point l’aide sera
importante, la demande sera toujours encore plus grande,
d’où la nécessité de la réguler.

33
 En définitive, il est important de se faire plaisir et non
de se distraire car la distraction fait oublier les objectifs à
atteindre. L’homme est à la fois Psycho, Socio et bio, trois
entités de soi qu’il est important de maintenir en parfaite
harmonie. Si un côté est négligé, il peut causer un
déséquilibre qui va conduire à son tour à un échec global.
Pour mieux le comprendre, essayons de le traduire dans
une application pratique.
Exemple: Soit un Homme ou une Femme qui a un revenu
mensuel de 100.000 franc par mois. Il lui est donc conseillé
de répartir son argent comme suit :

REVENUS MENSUELS 100.000 frs

Compte de Charge 50.000 frs
Compte d’investissement 30.000 frs
Compte de dons 10.000 frs
Compte de plaisir 10.000 frs

<<l’homme est bio-psycho-social et chacune de

ces entités est intimement liée>>
Dr Claudel NOUBISSIE.

34
35
QUATRIÈME PARTIE: LES VERTUS DE
L’ENTREPRENEURIAT

36
 4.1. LA CRÉATION D’EMPLOI
Entreprendre est l’une des choses qui contribue
énormément au développement d’un pays. En plus
d’apporter de la plus-value, l’un des avantages les plus
importants de l’entreprenariat est la création d'emploi.
Créer un emploi pour quelqu’un nourrit indirectement une
famille. En effet, beaucoup de camerounais sont
aujourd’hui sans emploi faute de travail, ce qui rend
disponible une ressource humaine bon marché pour les
porteurs de projet. C’est vrai que ce n'est pas toujours
chose facile face aux mentalités rétrogrades qui trouvent
inapproprié et du régime de l’exploitation, le fait de se faire
employer ou de se faire manager par un plus jeune que soi.
Mais pour la majorité, 80% des chômeurs sont pour la plus
part disposés à travailler, même pour un petit revenu et peu
importe qui est le patron. Ce qui est déjà un gros avantage.
Pour autant, il est toujours souhaitable de collaborer
avec des personnes sérieuses, même si d’en faire le choix
n’est pas toujours aisé.
<<La main de lance doit devenir le fer de lance,
la jeunesse doit prendre le pouvoir>>
Valère BESSALA, Le Guide de JOUVENCE.

37
 4.2. L’ARGENT MAUVAIS MAÎTRE, BON
SERVITEUR.
L’argent est un instrument d'échange. Il est au cœur de
tous les rapports interhumains. Il a connu plusieurs
mutations dans le temps pour finalement avoir la forme et
la valeur actuelle. Il est très important de chercher l’argent
car il intervient dans tous les domaines de la vie. Il faut de
l’argent pour manger, pour s’habiller, pour se soigner etc.
Même lorsqu’on perd un proche, il faut de l’argent pour
organiser les obsèques. Cette situation a conduit le monde
dans une avidité sans nulle autre pareille. Nombreux sont
les avis négatifs sur l’argent et plusieurs personnes pensent
qu’il faudrait se compromettre ou se livrer à des pratiques
non imaginables pour se faire de l’argent.
Tout au long de mon parcours entrepreneurial, j’ai pu
apprendre qu’il faut toujours faire travailler son argent pour
soi au lieu de travailler pour de l’argent, car <<plus dur tu
travailleras pour de l’argent, moins tu en gagneras>>.
Prenons par exemple cette réflexion du Dr Claudel
NOUBISSIE à propos d’un gars qui décharge des camions
de ciment à raison de 25 frs par sac. Selon vous il doit
décharger combien pour avoir 5000 frs ? Beaucoup
j’imagine. C’est pourquoi Robert KIYOSAKI dans le
quadrant du cash-flow recommande les quadrants P et I.

38
 4.3. L'INTÉRÊT COMPOSÉ
Les intérêts composés sont des intérêts capitalisés,
c'est-à-dire qui se cumulent au fil des ans à partir d'un
capital de départ. Pour illustrer comment fonctionne
l’intérêt composé, prenons l’effet boule de neige.
Imaginons que vous vous tenez au sommet d’une colline
enneigée avec une boule de neige dans les mains. Vous
faites ensuite rouler la boule de neige jusqu’en bas de la
colline. À mesure que la boule de neige roule, de la neige se
colle à sa surface et elle grossit de plus en plus. Plus elle
roule, plus la neige s’accumule autour d’elle et plus elle
grossit. L’intérêt composé s’accumule de façon semblable
à la neige sur une boule de neige qui dévale une colline : il
est calculé à la fois sur le montant du capital et sur les
intérêts accumulés et pour grandir, le temps n’aura juste
qu'à faire son travail.

4.4. LA FISCALITÉ L’AMI DES RICHES

La fiscalité désigne l'ensemble des règles, lois et
mesures qui régissent le domaine fiscal d'un pays. En
d’autres termes, la fiscalité se résume aux pratiques utilisées
par un Etat ou une collectivité pour percevoir des impôts
et autres prélèvement obligatoires. Elle joue un rôle très
déterminant dans l’économie d’un pays. Elle participe au
financement des besoins de ce dernier (travaux
autoroutiers, constructions de bâtiments publics…).

39
 Il existe 4 types de régime d’imposition :
l’impôt sur le revenu des personnes physique (IRPP) ;
l’impôt sur les sociétés (IS) ;
la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ;
la taxe foncière (TF).

a. L’impôt sur le revenu des personnes physiques

C’est une taxe prélevée sur les salaires ou revenus des

personnes physiques (salariées). La loi des finances
2002/014 du 30 décembre 2002 institue l’impôt sur les
revenus salariaux en remplacement de la taxe
proportionnelle sur les salaires et la surtaxe progressive.
Selon les articles 29 et 34, le salaire taxable est constitué de
l’ensemble des éléments suivants :
- le salaire de base mensuel ou le salaire mensuel des
heures normales ;
- le salaire des heures supplémentaires ;
- les indemnités à caractère de complément de salaire ;
- les indemnités en espèces représentatives d’avantages
en nature ;
- le salaire exceptionnel ;
- la prime de transport ;
- les avantages en nature ;
- l’indemnité de préavis ;

40
 - les indemnités et primes de fin de carrières.
De ce salaire taxable sont prélevées les contributions au
crédit foncier, les redevances audiovisuels, la taxe
communale etc.
b. L’impôt sur les sociétés

L’impôt sur les sociétés est un impôt qui s’applique

aux bénéfices réalisés par les sociétés et autres entités
juridiques. Il est l’un des principaux moyens pour un
gouvernement de taxer les activités économiques des
entreprises. Dans la plupart des pays, il est calculé un taux
fixe ou progressif sur le bénéfice de l’entreprise, après que
certaines déductions et crédits fiscaux ont été appliqués. Le
bénéfice est défini comme le revenu de l’entreprise moins
les charges (coûts et dépenses). L’impôt sur les sociétés est
distinct de l’impôt sur le revenu des personnes physiques.

c. La taxe sur la valeur ajoutée

La TVA est un impôt général sur la consommation qui

frappe en principe toutes les opérations de livraisons des
biens et services au Cameroun, qu’il soit d’origine nationale
ou internationale. C’est une taxe fractionnée à chacun des
stades d’un circuit de production ou de distribution. La
charge fiscale de la taxe est supportée par le dernier
acquéreur non redevable de cet impôt : c’est le

41
consommateur final du produit ou du service. Au
Cameroun le taux de la TVA est : 19,25%
<<Dans la vie, soit tu es le client, soit tu es le
vendeur>>
Président NDJASSO.
d. La taxe foncière

La taxe sur la propriété foncière (TPF) est un impôt

qui porte sur les biens immeubles bâtis ou non bâtis situées
dans les chefs-lieux d’unités administratives ou dans des
agglomérations qui bénéficient des voies bitumées,
d’adduction d’eau et/ou de téléphone.

La TPF est fixée au taux de 0,1% de la valeur de la

propriété foncière et due par toute personne physique ou
morale propriétaire d’immeuble(s) bâti(s) ou non bâti(s), y
compris tout propriétaire de fait. Elle est acquittée en cas
de bail emphytéotique, de bail à construction, de bail de
réhabilitation ou objet d’une autorisation d’occupation
temporaire du domaine public, par le preneur du bail ou le
titulaire de l’autorisation.

Par ailleurs sont exonérés de la TPF, les propriétés

appartenant :

42
 - à l’État, aux collectivités territoriales décentralisés
et aux établissements publics n’ayant pas un
caractère industriel et commercial ;
- aux établissements hospitaliers et scolaires
publics ou privées ;
- aux organismes confessionnels et aux
associations culturelles ou de bienfaisances
déclarées d’utilité publique, en ce qui concerne
leurs immeubles affectés à un usage non lucratif ;
- aux établissements industrielles, agricoles,
d’élevage et de pêche en ce qui concerne leurs
constructions à usage d’usine, de hangars ou de
magasins de stockage, à l’exception des
constructions à usage de bureau qui y sont
érigées ;
- aux organismes internationaux ayant un accord de
siège avec le Cameroun ;
- aux représentations diplomatiques, sous réserve
de réciprocité ;
- aux clubs, associations ou organismes sportifs
agrées, les propriétés destinées aux activités
sportives ainsi que les infrastructures sportives
Sont également exonérés, les terrains exclusivement
affectés à l’agriculture, à l’élevage et/ou à la pêche, ainsi que
les infrastructures sportives.

43
 Au demeurant, le plus important reste de se demander
comment l'impôt peut-il contribuer à rendre riche? C’est
sans doute une question pertinente car d’après ce qui
précède on peut plutôt considérer que l’impôt contribue
plutôt à retirer de l’argent des poches personnelles pour le
compte des fiscs. A ce niveau, il est important de savoir
qu’en fait seuls les grands hommes d'affaires et
propriétaires d’entreprises savent comment fonctionner
avec l'impôt pour s’enrichir davantage.

4.5. LE PATRIMOINE
Il existe plusieurs types de patrimoine. Celui qui nous intéresse ici
c’est le patrimoine d’une entreprise qui est l’ensemble des biens sur
lesquels le dirigeant de l’entreprise peut faire valoir un droit ou un titre de
propriété. En effet, il désigne tous les biens liés directement ou
indirectement à une entreprise.

Pour certains entrepreneurs et investisseurs chevronnés, c’est aussi

un moyen pour se faire de l’argent sans payer trop d’impôts. Le patrimoine
d’une entreprise est constitué d’actifs immobiliers et financiers soit :

- les propriétés foncières ou immobilières (terrain, logement,

maison…) ;
- des biens professionnels (entreprise personnelle, fonds de
commerce, charge de profession libérale ….) ;
- des placements financiers (dépôts bancaire, compte épargne, actions
ou part de fond collectifs.

On désigne l’ensemble des actifs financiers possédés par quelqu’un par le

terme de portefeuille (des meubles, des équipements ménagers, des
véhicules ; des objets d’arts ou de collection ; des droits ou brevets, des

44
droits d’auteurs, etc.) ; auquel on déduit les dettes et les devoirs. La
formule de calcul du patrimoine net se présente alors comme suit :

Patrimoine net = (Actifs + Droit) – (Dettes + Devoirs)

45
 CINQUIÈME PARTIE: QUAND ET
COMMENT CRÉER UNE ENTREPRISE

46
 5.1. QUAND CREER UNE ENTREPRISE
(LA PROCEDURE PERSONNELLE)
Débuter une activité génératrice de revenus ou créer
une entreprise est devenu l’apanage de tout le monde. Ce
qui est une bonne chose pour notre pays et notre continent
qui en ont vraiment besoin. Cependant, il serait fatale de ne
pas savoir quand créer une activité et encore moins
comment procéder. Il existe donc un certain nombre
d’étapes à suivre.
a. IDENTIFIER UN PROBLÈME
Un entrepreneur crée une entreprise sur la base d’un
problème à résoudre et non sur une simple idée. En réalité,
les gens sont prêts à récompenser financièrement pour un
service ou un produit qui vient résoudre un problème
précis. Mais malheureusement, nombreux sont ceux qui
investissent dans une affaire en se focalisant uniquement
sur une brillante idée qu’ils ont eu sans toutefois se
demander quel problème celle-ci viendrait à résoudre. Une
fois un problème identifié, la solution suit plus facilement.
En trouvant une idée géniale, il faudrait d’abord se rassurer
que cette idée respecte les critères énumérer dans la
prochaine section.
b. LES CARACTERISTIQUES D’UNE IDEE
D’ENTREPRISE

47
 D’entrée de jeu, les idées ou projets de création ou de
reprise d’entreprises peuvent être classés en deux grandes
catégories :
- les idées classiques qui consistent à reprendre ou créer
une entreprise sur la base d’un concept existant. Cette
typologie d’entrepreneuriat nécessite d’être capable de
se différencier de la concurrence en s’appuyant sur
certaines spécificités qui vous permettront de
proposer une offre et une valeur ajoutée distinctes ;
- les projets innovants qui s’appuient sur des idées ou
des concepts nouveaux. Créer son entreprise sur la
base d’une idée nouvelle nécessite de pouvoir la mettre
en œuvre mais aussi de la faire accepter par les futurs
clients.
i. Une bonne idée d’entreprise répond à un besoin
La première caractéristique d’une bonne idée est de
répondre à un besoin. Cela parait évident et pourtant,
combien de créateur d’entreprise se lancent sans s’être
assurer qu’il existe un marché ? En effet, vérifier l’existence
d’un besoin ne consiste pas à échanger autour d’un verre
afin de s’entendre dire : « elle est top ton idée ! », « Ça va
forcément marcher ! ». C’est évidemment un peu plus
complexe que cela et ça nécessite un peu de méthode.
Il faut dans un premier temps évaluer le besoin aussi
appelé par les startuppers « pain point » ou point de douleur.

48
Cette phase consiste à déterminer puis caractériser
l’élément déclencheur du futur achat. Est-ce un manque,
un besoin vital, une envie, une douleur, une peur ?
Comment s’exprime ce besoin ? Auprès de qui ? Quand ?
Pourquoi ? À quelle fréquence ? Et surtout, combien les
clients potentiels sont-ils prêts à dépenser pour combler ce
besoin ?
Dans un deuxième temps, il faut évaluer le marché.
Pour ce faire, l’outil idéal est de faire une étude de marché.
Bien que peu exaltante, l’étude de marché est l’outil idéal
pour mesurer, comprendre et analyser son futur marché.
Une idée de création d’entreprise ne peut être valable que
si elle répond à une demande et dispose d’un marché. C’est
ensuite la qualité du concept et du projet qui auront pour
charge de répondre à la demande décelée et mise en avant
par l’idée. Créer une entreprise sans avoir étudié les
caractéristiques de son marché cible (volume de clients,
offres concurrentes existantes, tarifs, typologie des clients,
saisonnalité, segmentation de la clientèle, etc.), ou encore
sans s’être penché sur les points forts et les points faibles
du projet, revient à partir à l’aveuglette. Ce qui est l’opposé
de ce que souhaitent les entrepreneurs qui comptent sur
leur projet pour vivre et s’épanouir professionnellement.
Faire une étude de marché est donc une étape
incontournable pour valider la qualité d’une idée.

49
 Dans un troisième temps enfin, il faut créer l’offre
c’est-à-dire la définir, la concevoir dans un premier ordre
de manière théorique. Le créateur pourra par exemple
réaliser un prototype disposant des quelques
fonctionnalités essentielles qui lui permettra de la présenter
pour tester son degré d’acceptation.
ii. Une bonne idée d’entreprise permet de gagner de
l’argent
Deuxième évidence, une bonne idée de création
d’entreprise est une idée qui permettra au porteur de projet
de se rémunérer et à l’entreprise de gagner de l’argent pour
se développer. A ce stade, pas besoin de réaliser un plan
prévisionnel financier complet. Toutefois, il parait
intéressant de mesurer les dépenses et les investissements
nécessaires pour concevoir et commercialiser l’offre de
produit ou de service. Un calcul rapide permet ensuite de
se faire une idée de la rentabilité du projet, sur sa faisabilité
financière ainsi que sur un certain nombre de conditions
financières indispensables à sa réussite.
Une bonne idée de création d’entreprise doit
permettre de gagner de l’argent peu importe le montant. Il
faudrait toujours se demander, on a fait quel chiffre
d’affaire aujourd’hui, puis on a fait les marges de combien.
Et progressivement développer des stratégies pour
améliorer le rendement.

50
iii. Une bonne idée d’entreprise correspond au
porteur de projet.
Il n’existe pas de bonne idée de création universelle.
Pour qu’une idée aboutisse à une entreprise viable il faut
qu’elle soit soutenue par un porteur de projet ou une équipe
fondatrice en capacité de conduire le projet à chacune des
étapes de la création.
La qualité d’une idée est donc liée au tempérament,
aux compétences et aux moyens du porteur de projet. Pour
qu’une idée aboutisse à une création d’entreprise réussie, il
faut s’assurer qu’elle disposera de l’ensemble des moyens
nécessaires à la conception, au financement
(crowdfunding, subvention, etc.) et à la mise en place du
projet.
iv. Une bonne idée prend en compte les contraintes
externes
Un projet de création d’entreprise évolue dans un
environnement plus ou moins restrictif et plus ou moins
porteur. Ainsi, la qualité d’une idée de création dépend en
grande partie de l’environnement dans laquelle elle sera
mise en œuvre.
La réglementation, le niveau de concurrence,
l’existence de partenaires ou de compétences spécifiques
particulières, la nature et le montant des financements
externes, l’intégration de l’innovation, l’écoute des

51
pouvoirs publics, sont autant de facteurs externes qui
agissent de manière plus ou moins directe sur les chances
du succès du projet. La qualité d’une idée dépendra donc
en partie du moment et du lieu où elle est imaginée et mise
en œuvre.
c. IMPLÉMENTER LA SOLUTION À
PETITE ÉCHELLE

Il est conseillé de commencer toutes activités à petite

échelle, histoire de commencer petit et de grandir au fur et
à mesure. En effet, nombreux pensent que le plus dur est
de créer une entreprise pourtant ce n’est pas toujours le cas.
Le plus difficile en entreprise est de pouvoir maintenir une
activité en vie. La survie d’une structure passe par un
chiffre d’affaire qui supporte les charges (fixes et variables),
car si une entreprise ne fait pas plus d’argent qu’elle n’en
dépense, elle va faire faillite. En plus du business plan, il est
important d’avoir un business model et un plan de
refinancement de l’entreprise en cas de tension de
trésorerie. Pour mon exemple, dans mes débuts dans les
transferts de crédit de communication et de dépôt-retrait
d’argent, j’ai dû refinancer le business trois fois de suite
avant de pouvoir m’imposer sur le marché.
Faire du commerce par exemple n’est pas juste une
affaire de vendre un produit et faire un bénéfice, c’est bien
plus profond que ça. Il est donc recommandé à qui

52
souhaiterait investir de l’argent, du temps dans une AGR
(activités génératrice de revenus) de bien vouloir mettre sur
pied un business plan qui aide considérablement dans les
planifications et les estimations. Ensuite, il est important
d’établir un business model pour comprendre comment
fonctionne le domaine sollicité, qui en sont les principaux
acteurs (fournisseurs, vendeurs et consommateurs). Enfin,
il est judicieux d’avoir une stratégie de refinancement ou
d’avoir une assurance business.
d. SEGMENTATION-CIBLAGE-
POSITIONNEMENT

La démarche SCP est une méthode marketing qui

consiste à segmenter un marché, à cibler les clients ou
utilisateurs potentiels et à positionner son offre de manière
optimale. Cette méthode permet aux entreprises de mieux
comprendre leur marché et d’adapter leur stratégie en
conséquence.

- La segmentation implique que l’offre de service ne

peut être destinée à tout le monde au moment. Sinon
on se retrouve partout et nulle part en même temps.
Segmenter son offre revient à déterminer à qui on
vend, à déterminer le profil des clients et à les classer
selon leurs préférences et leurs ressources.

53
Plusieurs critères devront être considéré pour une
segmentation réussie : les croyances, la qualité de vies, les
habitudes, le sexe, la tailles etc.

- Le ciblage implique que la cible devrait toujours être

le segment qui émet une forte demande et dont
l’offre des entreprises déjà présentes ne satisfait pas
pleinement. Ne pas s’investir dans un secteur où
l’offre est supérieure ou égale à la demande.

- Le positionnement implique qu’une fois le marché

segmenté et le type de clients ciblé, il ne reste plus
qu’à se concentrer sur ceux-ci. Le positionnement
traduit l’étape où l’on se focalise sur les 20% du
marché qui donnent les 80% des recettes. Ceci à
travers des stratégies de communication, marketing
et de ventes orientées afin de générer du profit.

e. LE BUSINESS MODEL

La différence entre un business plan et un business

model n’est pas toujours évidente pour certains porteurs de
projets. Un business plan est un document décrivant la
stratégie financière et commerciale choisie pour mener à
bien un projet entrepreneurial. Il formalise par écrit les
projections de développement d'une entreprise. Découlant
du modèle d'entreprise, il définit les objectifs à atteindre,

54
ainsi que les méthodes et les délais nécessaires pour y
parvenir. C’est un document de projection et d’estimation
des résultats, qui n’a rien à voir avec la réalité sur le terrain.
Par contre, le business model est une représentation
synthétique des aspects majeurs de l'activité d'une
entreprise ou d'une organisation. Pour faire simple, c'est un
document qui retrace les moyens et les stratégies utilisés
pour avoir une plus-value. On le produit lorsque l’activité
a déjà démarré et fonctionne déjà. Il retrace intégralement
les astuces, les principaux clients, les périodicités et autres.
La loi de Pareto le synthétise parfaitement.
Lorsqu’on a une activité à mettre en œuvre, il est
important de toujours relever comment elle fonctionne. De
savoir qui sont ses clients, lesquels entre dans les 20% de
clients qui font avoir 80% des revenus (loi de Pareto) et de
s'y concentrer. Il est donc important d’avoir un business
model car c’est en fonction de ce dernier que l’on peut
déterminer quand recruter, avant d’aller emprunter de
l’argent pour augmenter le capital ou pour n'importe quelle
autre action liée à la propension du business. Mais en
dehors de ceci, il est important de connaitre qui contrôle le
secteur d’activité convoité.
<<20% de tes clients représente 80% de tes
revenus>>.
Wilfriedo PARETO, économiste Italien.

55
 f. QUI CONTRÔLE LE SECTEUR
D'ACTIVITÉ (le monopole du marché)

En règle générale, tout ce qui existe comme marché

est soumis au contrôle d’une personne ou d’un groupe de
personnes qu’il est important de connaitre lorsqu’on veut
se lancer. En effet, les troupeaux ont des leaders, les
associations des présidents et, c’est pareil pour tout secteur
entrepreneurial. C’est une réalité que j’ai personnellement
appris au cours de mes expériences, à partir d’un échange
avec un ainé qui m’a dit : <<mon petit quand tu veux faire un
truc, il faut toujours chercher à connaître le leader du domaine dans
lequel tu es. Ça paraît anodin mais c’est la réalité, chaque secteur
d’activité est contrôlé par une personne ou un groupe de personnes (une
communauté) et celle-ci régit le fonctionnement de l’activité>>. Il
continua en disant : << Au marché central de Yaoundé par
exemple, tu ne peux pas prospérer si tu n’es pas ressortissant d’une
certaine localité, sinon c’est la faillite à coup sûr >>. De même
dans les entreprises, dans les universités et partout ailleurs
il y’a toujours un cartel qui mène la danse. Sur le coup,
j’étais complètement bouleversé et choqué. Cela peut
paraître triste mais ça fonctionne comme ça depuis des
années et il est donc toujours avisé d’avoir cette
information avant de se lancer. Il sera donc impératif de

56
faire un choix entre, soit intégrer une communauté, soit en
créer une.

g. LA SCALABILITÉ

La scalabilité est un terme particulièrement utilisé dans

l'univers du web. Il s'agit de la faculté d'un produit, d'un
logiciel ou d'une application à s'adapter aux fluctuations de
la demande et du marché, tout en conservant ses
fonctionnalités de base. C’est le niveau où le produit ou le
service offert peut répondre à la demande tout en restant
accessible et ceci de manière automatique (sans plus avoir
besoin de travailler). C’est ce que tout entrepreneur
recherche, à savoir être capable de distribuer ses produits à
grande échelle sur un territoire plus important et ceci même
en dormant.
C’est le dernier palier que les grandes entreprises ont
atteint. Elles sont capables de distribuer leurs produits dans
toutes les villes, dans tous les pays et dans tous les
continents. Il est donc possible d’avoir leurs produits de
l’autre bout du monde sans contrainte de temps. C’est le
sommet de l’échelle entrepreneuriale.

5.2. COMMENT CREER UNE ENTREPRISE

Après avoir exploré quand créer une entreprise, il est
important de connaitre les étapes de création d’une

57
entreprise et les différents positionnements qui vont avec.
Toujours est-il que cette étape ne doit être franchie sans
celle abordée plus haut. Surtout que, vu le contexte
économique, il est raisonnable de toujours commencer à
petite échelle. En effet, se lancer dans l’entreprenariat n’est
pas toujours chose aisée. Que ce soit au Cameroun ou
ailleurs, l’on est souvent confronté à des formalités
administratives et juridiques complexes. Formalités qui
peuvent se résumer en quelques étapes :
a. LE CHOIX DE LA FORME JURIDIQUE DE
L’ENTREPRISE

Lorsque vous créez une entreprise, il est important de

déterminer sa forme juridique. En fonction de vos attentes,
vous avez la possibilité de choisir entre une entreprise
individuelle (EI) communément appelée Etablissement
(Ets), ou une société commerciale.
L’Entreprise Individuelle n’a pas de personnalité
juridique. Elle ne peut être créée que par une personne
physique et offre l’avantage à l’entrepreneur de rester seul
maitre à bord. Le principal inconvénient de ce type
d’entreprise est l’unicité du patrimoine entre l’entité et son
promoteur.
Certains entrepreneurs préfèrent l’EI, tandis que d’autres
portent leur choix sur les sociétés commerciales. En effet,
il existe, sous l’égide du droit OHADA, deux grands types

58
de sociétés commerciales. Dans la première catégorie, on
retrouve les sociétés de personnes, à savoir :

- société en nom collectif ;

- société en commandite simple et ;
- société en participation.
La seconde catégorie quant à elle regroupe les sociétés
de capitaux que sont :

- les sociétés anonymes (SA) ;

- les sociétés par actions simplifiées (SAS)
pluripersonnelle ou unipersonnelle (SASU) ;
- les sociétés en commandite par actions ;
- les sociétés à responsabilité limitée (SARL) ;
- les sociétés de coopératives.
La société commerciale induit une gestion plus
formelle. Elle peut être créée par une seule personne ou par
plusieurs personnes physiques et/ou morales. Elle offre
l’avantage de voir le patrimoine de l’entreprise dissocié de
celui des promoteurs. Le choix d’une forme d’entreprise
dépend aussi de l’incidence fiscale. Autrement dit, certaines
options sont fiscalement plus avantageuses que d’autres.

59
 b. LE CENTRE DE FORMALITE DE
CREATION D’ENTREPRISE (CFCE)

Avant, créer une entreprise était réservé aux riches

entrepreneurs et les procédures à accomplir étaient un
véritable parcours du combattant. Depuis la Loi
n°2016/014 du 14 décembre 2016 et son décret
d’application n°2017/0877/PM du 28 février 2017, plus
besoin d’aller chez le notaire pour créer une société. Afin
de faciliter la création des entreprises à tous les usagers, le
gouvernement camerounais a réuni dans un guichet unique,
presque toutes les structures intervenant dans le processus.
L’on a alors vu naître une plateforme nommée « My
business.cm » dédiée à la création en ligne des entreprises
avec pour corollaire physique, les Centres de Formalités de
Création des Entreprises (CFCE). Pour le moment, ces
centres n’existent que dans les villes de Douala, Yaoundé,
Bafoussam, Bamenda et Garoua. Leur implantation dans
d’autres parties du territoire national n’est qu’une question
de temps.
C’est le lieu de préciser en ce qui concerne les sociétés,
que le CFCE ne facilite que la création des entreprises
individuelles et des SARL dont le capital social varie de 100
000 FCFA à 999 999 FCFA. Pour les autres formes sociales
(SA, SARL de plus d’un million de francs CFA de capital,
SAS etc.), la création se fait par-devant notaire.

60
i. Les pièces requises pour créer une entreprise au
CFCE
En fonction du choix du type d’entreprise,
l’entrepreneur doit fournir certaines pièces en vue de la
création de son entité. Pour les entreprises individuelles, il
faut:

- 01 photocopie de la Carte Nationale d’Identité

(CNI) du promoteur ;
- 01 extrait du casier judiciaire de ce dernier ;
- 01 plan de localisation.
Pour les sociétés, on vous demandera :
- cinq exemplaires des statuts rédigés par un
professionnel. Quatre exemplaires devront être
timbrés au moment du dépôt ;
- une photocopie de la CNI de l’associé unique ou
des associés ;
- un extrait du casier judiciaire du gérant et ;
- un plan de localisation.
Il importe de souligner que le CFCE ne vous exigera
pas la preuve de libération du capital social. A condition
que celui-ci soit inférieur à un million.
Les étrangers, c’est à dire les entrepreneurs qui n’ont
pas/plus la nationalité camerounaise, peuvent également

61
créer leur entreprise au CFCE. Pour cela, ils doivent
produire les documents suivants:
- copie du passeport ;
- copie de la carte de séjour ou de résidence ;
- extrait de casier judiciaire du pays d’origine et ;
- copie certifiée conforme de l’acte de mariage ou
certificat de célibat.

ii. Le coût de création de l’entreprise au CFCE

Afin de mener à bien votre projet, vous devrez en
principe débourser au CFCE les sommes suivantes :

- 41 500 FCFA pour la création d’une entreprise

individuelle et ;
- 55 000 FCFA pour la création d’une SARL (41500Fcfa
de frais de procédure et 13500 FCFA représentant les
frais de publicité dans un journal d’annonces légales).
Pour ce dernier cas, vous devrez en plus prévoir les
frais de timbre pour chaque page écrite des statuts.
Abordons à présent l’issue de la procédure de création
simplifiée d’une entreprise au Cameroun.
iii. Les documents délivrés par le CFCE à l’issu de
la procédure de création d’entreprise

62
 A l’issue des procédures effectuées auprès du CFCE,
l’entrepreneur reçoit divers documents. Ils attestent de
l’existence de son entreprise.
Pour l’entreprise individuelle : le premier document est
la preuve de de l’immatriculation au registre du commerce
et du Crédit Mobilier (RCCM). Ce document est délivré par
le Greffier en Chef du Tribunal de Première Instance du
lieu où l’entreprise aura son siège. Le second document
était la carte de contribuable qui avait une validité de 10
ans. Mais elle a été remplacée par l’attestation
d’immatriculation, que l’entrepreneur peut lui même
générer à partir du site internet de la Direction Générale
des Impôts www.dgi.cm.
Pour la SARL, il est délivré en plus des documents
susvisés, deux exemplaires originaux de statuts dûment
authentifiés par le chef de CFCE. Cette authentification se
fait par signature au bas des statuts établis sous seing privé.
Egalement par apposition sur chaque page d’un cachet
portant la mention << Authentifié par le CFCE >>.
Cependant, la création d’une entreprise ne se limite pas
seulement au CFCE. Il y a encore d’autres formalités
administratives à accomplir. Des cabinets d’avocats par
exemples peuvent également accompagner les
entrepreneurs dans la procédure.

63
iv. Les documents certifiant la création d’une
entreprise
Une entreprise est régulièrement considérée comme
créée, lorsqu’elle est capable de justifier son existence à
travers les éléments suivants :

- inscription au Registre de Commerce et du Crédit

Mobilier ;
- immatriculation comme contribuable auprès de
l’administration fiscale ;
- affiliation à la Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale ;
- attestation d’exonération de la patente pour la
première année d’existence ;
- inscription au registre des coopératives et des
Groupes d’Initiative Commune pour toutes les
entreprises et organisations d’économie sociale.
Cf. l’instruction N°001/CAB/PM du 18 mars
2010 relative aux formalités administratives de
création des entreprises aux Cameroun.

64
 SIXIÈME PARTIE : QUELQUES
ENTRAVES À L’ENTREPRENARIAT

65
 6.1. LE REGARD DES AUTRES
L’avis des autres est à la fois un bon et un mauvais
compagnon. L’homme dans sa nature aime se sentir
apprécié par son entourage. Le plus souvent, l’entourage
réagit négativement vis-à-vis de nos projets non pas parce
qu’il ne nous aime pas, mais souvent par amour pour nous.
<<Non tu vas échouer>>, <<tu n'en es pas capable>>, <<tu
n'as pas suffisamment d’argent pour réaliser ça, c’est pour les riches ce
genre d’investissement>>, etc. C'est très souvent le genre de
conseils qui nous est donné chaque fois qu’on parle d’un
projet à quelqu’un. Il est donc nécessaire de faire preuve de
discernement face à l’avis des autres sur nos idées de projet
car dans certains cas, un frère, un ami ou une autre
personne peut nous faire réaliser une ou deux choses qui
nous auraient échappé et ainsi nous faire gagner en temps.
Il est donc nécessaire de faire une analyse rationnelle
lorsqu’on veut aborder notre idée de projet avec un tiers.

6.2. HÉRITAGE COLONIALE

Avant l’arrivée des occidentaux, nous avions une école
que tout parent enseignait à son enfant en vue d’une
meilleure vie dans le futur. En effet, les parents à l’époque
faisaient des champs en fonction des projets et avec une
certaine périodicité. Les champs de manioc, maïs et
arachides servaient par exemple pour soutenir la maison.

66
Par contre les champs de cacao, café et autres servaient
pour les projets et grandes réalisations.
Cette école, certains l’ont appelée l’école de la vie, sauf
qu’à un moment nous sommes entrés dans un système
éducatif qui concourt à l’apprentissage des domaines qui,
parfois ne nous aident pas ou alors nous aident très peu
dans la vie de chaque jour. Il ne s’agit pas ici de rejeter
l’école, mais bien au contraire, il s’agit de comprendre que
l’école est certes bien mais semble, à mon sens, incomplète.
En effet, la vie de chaque jour est régie par des échanges,
des rapports interhumains désormais centrés autour d’une
chose : l'intérêt (l’argent).
Pour autant, ce qu’il faut retenir en plus comme
entrave, c’est que ces différents domaines nous ont été
enseignés à dessein. Conscients de leurs difficultés à
écouler les produits, les étrangers capitalistes n’ont eu
aucun intérêt à ce qu'on puisse en savoir plus sur la gestion
des finances, la création de richesse et autres. Ils ont
grandement eu besoin d’ouvriers et le système éducatif
actuel participe considérablement à l’atteinte de leurs
objectifs.
L’école fait beaucoup de bien car elle nous permet de
mieux appréhender un certain nombre de choses. Dans
notre société actuelle, la majorité des parents incite leurs
progénitures à aller à l’école pour obtenir des diplômes en

67
vue d’un avenir meilleur. Mais je pense que malgré toutes
les connaissances acquises, l'école conventionnelle affiche
une limite qui handicape beaucoup notre société. D'où la
nécessité de se former dans la gestion des finances, car il
est désormais urgent que tout le monde apprenne les
rouages de l'argent et ce, dès le bas âge.
<< Les messages subliminaux que nous envoie la
société à longueur de journée nous poussent à penser
qu’on doit d’abord finir nos études, avant de
commencer à chercher du travail ceci à tel point que
chercher du travail devient notre travail >>
Valère BELIAS, Un pied à l’école, un pied dans le business

6.3. LA ZONE DE CONFORT

La zone de confort est un état psychologique dans
lequel une personne se sent à l'aise. Dans cette zone, elle
peut garder le contrôle tout en éprouvant un faible niveau
de stress et d'anxiété. Une fois un objectif atteint, c’est pour
la majorité une occasion de souffler, de se recomposer. Ça
peut être une bière, une pause et pour certains un arrêt.
Pourtant les défis sont toujours présents. À chaque
problème résolu, un autre survient immédiatement. C’est
Damoclès à tort de rester dans le confort, il faut toujours
faire un peu plus chaque jour. Avoir un diplôme de licence
implique la possibilité de s’inscrire en master ; De même

68
avoir un travail c’est bien parce que d’aucuns sont au
chômage, mais avoir un travail c’est aussi la possibilité
d’avoir une activité en parallèle, une deuxième source de
revenus. Le fait est que le monde évolue rapidement, il y a
toujours un génie dans un domaine qui naît chaque jour et
donc il faut éviter le piège de rester dans la moyenne.
L’histoire du football a connu la succession de plusieurs
génies qui étaient toujours les uns plus doués que les
précédents. Avant on entendait parler au Brésil du roi Pélé,
puis est arrivé un joueur que j’ai pu à peine voir jouer,
Ronaldinho qui était lui aussi très alaise dans la
manipulation du ballon et dont tout le monde connaît
surement l’histoire ; mais par la suite le <<maestro>>
Neymar Jr est arrivé et ainsi de suite. Le retard de certains
et, leur dépassement par les autres n’est que l’effet de la
zone de confort. Ce qu’elle a pu causer à de grands athlètes
ne met personne à l’abri. Il est donc vivement conseillé de
toujours réagir lorsque paraissent les premiers signes et
éviter au maximum la procrastination.

6.4. LA PROCRASTINATION
La procrastination désigne l’attitude de remettre
systématiquement au lendemain ce que l'on peut faire le
jour même. L’adage << qui renvoie à demain trouve malheur en
chemin>> démontre clairement les risque de cette attitude.

69
La plupart du temps, les gens renvoient toujours des tâches
qu’ils peuvent accomplir en se disant pouvoir les faire plus
tard. Sauf que dans la majeure partie des cas, ces tâches ne
sont jamais faites ou sont mal faites à cause de la pression
ou d’autres facteurs. C’est pareil dans l’entreprenariat car
les potentiels entrepreneurs qui renvoient
systématiquement tout à plus tard ne réussissent jamais.
Certains disent ne pas avoir des moyens pour le moment,
d’autres n’ont pas de temps et ainsi de suite. On se retrouve
des années plus tard avec des projets en tête qui y sont
restés sans jamais être matérialisés. Il est important de lutter
contre la procrastination quand on a des projets, des rêves
ou même des ambitions.
En physique on définit la trajectoire comme un
ensemble de positions successivement occupées par un
objet au cours de son mouvement. La réussite en entreprise
peut être assimilée à une trajectoire, donc à un ensemble de
positions, de petites actions menées qui aboutissent à un
résultat bien déterminé. De fait, pour gagner une guerre, il
faut passer par un ensemble de batailles.

6.5. LES PETITS OBJECTIFS

En règle générale, il est certes coutume de commencer
par des petites actions pour réaliser des exploits, mais il
serait tout de même suicidaire de ne pas penser grand. En

70
effet, il est une sagesse populaire qui dit qu’il faut toujours
viser la lune pour au moins atteindre les étoiles. Beaucoup
trop de gens ne réussissent pas toujours, non pas parce
qu’ils se fixent des objectifs trop élevés et ne les atteignent
pas, mais surtout parce qu’ils se fixent des objectifs bien
trop petits et les atteignent. Tout porte à croire que le
problème est d’abord la taille du projet. Je ne dis pas de
commencer un grand projet directement par des grandes
actions mais de toujours concevoir son projet de la façon
la plus grande et complète possible. Un projet doit être
pensé grand car la demande peut croître plus vite que
l’offre c’est pourquoi il est important de tout prévoir en
avance, pour éviter d’être pris au piège d’une demande
importante à laquelle l’entreprise ne pourrait pas répondre.
C’est ce que j’appelle souvent une réussite spontanée, car
nul n’est à l’abri de l’effet.
<< Tout ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement
et les mots pour le dire arrivent aisément>>,
BOILEAUX.
6.6. LE FINANCEMENT
Le financement d’un projet est la chose la plus difficile
à obtenir pour les jeunes entrepreneurs qui entre
nouvellement dans le monde des affaires. En réalité, les
institutions financières qui fournissent les capitaux exigent
un certain nombre de critères que ne possèdent pas
toujours les entrepreneurs novices. Ces institutions et

71
investisseurs, mettent de l’argent non pas souvent pour la
pertinence du projet, mais beaucoup plus sur le porteur du
projet. Cependant, beaucoup de jeunes entrepreneurs n’ont
pas toujours ces informations. Ils font des business plan
colossaux, avec des montants basés sur des statistiques pris
pour la plus part sur internet. Sauf que la méfiance est de
mise pour ce genre d’informations.
Aussi, on a coutume de dire que l’argent n’aime pas les
bruits mais ce n’est pas l’argent qui n’aime pas les bruits, je
dirai plutôt, les informations qui donnent de l’argent ne
font pas de bruits. Des informations aussi stratégiques ne
peuvent être divulguées ainsi sur internet. Il est donc
important pour le porteur du projet de savoir se vendre
ainsi que son projet. La bonne nouvelle est qu’il est possible
de se former, apprendre et savoir gérer sa progression, ceci
afin d’être finançable.
<< L’homme représente 95% de son talent et 5% de
son financement>>
Mme Françoise PUENE, Sénatrice du Cameroun.

6.7. LA RÉUSSITE SPONTANÉE

Réussir est le but de tout entrepreneur. Cependant la
réussite spontanée a été à l’origine de l’échec de pas mal de
promoteurs d’entreprise. La réussite nécessite une certaine
préparation pour pouvoir durer sur le long terme. Vous

72
êtes-vous déjà demandé pourquoi ces gens qui gagnent
énormément d’argent au pari foot, au PMUC et autres se
retrouve peu de temps après aussi fauchés qu’ils ne l’étaient
avant ? Ils n’ont juste pas appris à gérer tout cet argent qui,
à un moment, finit par les quitter. Pour ce qui est par
exemple du milieu des stars ou, de nos jours, tout le monde
aspire à la célébrité, que ce soit dans la musique, le sport ou
l’art, la venue spontanée du succès chez les nouveaux n’est
pas toujours facile à gérer. Les voyages en business classe,
les sacs GUCCI, les montres Rolex et j’en passe. Que des
dépenses superflus qui font qu’au bout d’un certain temps,
les liquidés commencent à tarir et l’on se retrouve
exactement au point de départ, voir pire.
En effet, la préparation est d’abord psychologique. Il
est important d’avoir des projets à court, moyen, long et à
très long termes. Oui très long termes car, selon moi l’on
devrait savoir ce qu’on souhaiterait faire une fois à la
retraite au moins 50 ans en avance.

73
SEPTIEME PARTIE : LE CHEMIN DU
SUCCÈS

74
 7.1. APPRENDRE D’ABORD UN DOMAINE
PRÉCIS
Je recommande toujours à tous ce que j’encadre de
faire un petit examen, de chercher au fond d’eux leur
véritable atout et de s’y concentrer. C’est la première étape
pour n’importe quelle métamorphose. Il est plus facile de
commencer par sa passion et surtout d’en faire une source
de revenus. Mais il ne faudrait pas espérer rester dans cette
activité bien longtemps, du moins si votre objectif est de
faire fortune. Notre passion ne peut pas toujours permettre
d’atteindre un certain niveau. Nous l’avons vu plus haut,
l’idée de projet doit résoudre un problème bien précis. Ce
n’est pas sûr que ce qui te passionne aille forcément
intéresser les autres. Il est important de toujours savoir se
relancer et ce, dans n’importe quel domaine. C’est
pourquoi il est nécessaire d’apprendre de ses aînés. Car
ceux qui nous précèdent savent généralement ce qui a
fonctionné, ce qui fonctionne et comment ça fonctionne.

7.2. APPRENDRE DES AÎNÉS

Le problème majeur de la jeunesse c’est qu’elle pense
déjà tout savoir et estime pour la plupart qu’il n’y a plus
rien à apprendre, ce qui est une erreur grave. C’est vrai que
certaines personnes, pour une raison ou une autre, ne
partagent pas l’expérience acquise. Mais il faut réitérer qu’il

75
est important de toujours être à la recherche de nouvelles
informations, de toujours chercher le savoir. En effet, être
un aîné ici n’est pas seulement une question d’âge mais
aussi et surtout une question d’expérience. Il est donc
souhaitable pour celui qui veut se lancer, de poser des
questions à ceux qui sont dans le même domaine, de
chercher un mentor et un mentor qui a lui aussi, déjà fait
quelque chose de concret dans le même secteur d’activité.
Il est important de parler de son projet, pas nécessairement
d’en parler à tout le monde, mais surtout d’en parler à
quelqu’un qui peut apporter un plus.
Aussi, il faut surtout éviter de croire, comme
beaucoup, que l’on se fera voler son idée. Personne ne peut
réaliser le projet d’un autre de la même façon qu’il l’aurait
fait (on peut tous avoir la même idée mais pas forcément la
même vision et encore moins la même façon de procéder).
Pour autant, il n’existe aucun secteur qui n’ait pas encore
été abordé par d’autres.
<<Un homme qui a fait 100 villages avant ses 100 ans
est plus sage qu’un homme qui a fait 100 ans
surplace>>
Dicton BETI.

76
 7.3. QUITTER LE NAVIRE
L’une des choses que j’ai aussi appris à combattre dans
ma quête c’est le confort ou plus précisément la zone de
confort. La zone de confort est un état psychologique dans
lequel une personne se sent à l'aise. Dans cette zone, elle
peut garder le contrôle tout en éprouvant un faible niveau
de stress et d'anxiété. En réalité, beaucoup se contentent
du peu qu’ils ont de peur de tout perdre.
Il est donc temps pour toi qui veut grandir, de quitter
la maison des parents, de toi-même commencer à payer tes
études, fournitures ; de commencer ce projet auquel tu
penses depuis des mois et autres. De te lancer dans cet
élevage ou d’écrire cet article que tu as toujours voulu. Bref
pour accéder à la grandeur, il faut accepter de quitter tout
ce à quoi l’on a toujours été habitué pour pouvoir affronter
les réalités de ce monde sans règles, car il faut le savoir, le
monde en général et celui du business en particulier n’a pas
de règles, c’est une jungle où tout atout est un avantage.

77
 7.4. SE FAIRE FORMER EN PERMANENCE
La formation est un apprentissage auquel certaines
personnes n’adhèrent pas toujours. Pourtant c’est à tort de
penser que l’on sait déjà tout. Il est plus que nécessaire pour
un entrepreneur qui veut prospérer de toujours se former,
de toujours apprendre car le domaine entrepreneurial est
un monde sans règles concrètes et en constantes mutations.
Pour rester longtemps dans le top, il faut toujours
apprendre de nouvelles choses. Le management, la gestion
des stocks, la finance, la gestion des ressources humaines
et beaucoup d’autres disciplines font partie du quotidien
des promoteurs d’entreprise. La formation est le quotidien
des leaders, le monde étant en constante évolution, la
technologie change, les innovations apparaissent chaque
jour et donc pourquoi rester dans de vieilles habitudes.
Prenant par exemple le cas de la célèbre application
Whatsapp qui, au bout d’un moment, demande toujours de
faire la mise à jour. La pertinence d’une telle nécessité vise
à permettre à l’utilisateur de profiter des dernières
innovations de cette application. C’est pareil avec le monde
des affaires, chaque jour il y’a de nouvelles tendances, de
nouvelles opportunités. Ce qui rendait riche hier n’est plus
certainement d’actualité aujourd’hui. Comment donc avoir
ce genre d’informations si l’on ne se cultive pas, si l’on ne
cherche pas. Quoi de plus que de travailler sur soi, sur ses
habitudes.

78
 << On est tous des ignorants, mais on n’ignore
pas tous la même chose>>
Dr Claudel NOUBISSIE.

7.5. TRAVAILLER SUR L’INVESTISSEMENT DE

SOI
Le travail sur soi est vraiment nécessaire lorsqu’on
décide de changer de paradigme. Le travail sur soi passe par
plusieurs aspects de sa propre personne, notamment les
aspects physique, relationnel, intellectuel et surtout la
vision.
a. L’aspect Physique :
Il est important de se vêtir à l’image de la personne
qu’on veut devenir dans le futur, d’où l’adage <<dress the
way you want to be adress>>. La plupart des gens se fie à
l’apparence. Pour quelqu’un qui n’est pas connu,
l’entourage lui portera toujours un jugement en fonction de
son physique. C’est la triste réalité qu’on apprend tous à
nos dépends.
C’est l’exemple d’un voisin avec qui nous sommes allés
au mariage de son oncle. Pendant qu’on se battait à trouver
un moyen d’entrer sans invitation, l’un des nôtres qui était
plutôt très bien vêtu (costume cravates), s’était retrouvé à
discuter avec les portiers en peu de temps. A un moment,

79
il se retrouvait entrain de donner des directives aux
portiers, dans le genre qui faire entrer ou encore, qui
empêcher d’entrer. Ce fut une scène stupéfiante mais on
comprenait tous par-là et pour la première fois,
l’importance d’une apparence soignée.
b. L’aspect relationnel:
L’aspect relationnel est un élément fondamental pour
la progression dans la vie. Très souvent, on a l’habitude de
dire que la réponse à la prière d’un homme c’est l’apparition
d’un autre homme dans sa vie. Il est donc important de
changer ses fréquentations et de chercher à se frotter au
maximum aux personnes qui réussissent dans le domaine.
Robert KIYOSAKI dans L’école des affaires recommande
aux jeunes entrepreneurs de se trouver un mentor dans
exactement le même domaine d’activités qu’ils convoitent.
De même, T. Herveker dans les secrets d’un esprit
millionnaire, s’exprime en disant que si tu veux voler avec
les aigles, il faut éviter de nager avec les canards. Pour
mieux comprendre cette assertion, il est important
d’assimiler quatre mots clés dans la phrase.

- <<Nager>>, qui traduit la limitation car l’eau est

limitée dans l’espace (soit 71% de la surface de la
terre) ;

80
 - <<Canard>>, qui traduit la peur, la superficialité car
le canard nage à la surface, ne va pas en profondeur et
aime les eaux calmes ;
- <<Voler>>, qui traduit l’infinité car le ciel est infini
et c’est chacun qui fixe sa limite ;
- <<Aigle>>, qui évoque la famille des oiseaux les plus
féroces du ciel, des véritables prédateurs. C’est la
représentation d’un moral haut, d’un mindset et d’une
détermination hors du commun.

<< Si tu veux voler avec les aigles, il ne faudrait

pas nager avec les canards >>
T. Herv eker, les secrets d’un esprit millionnaire.

c. L’aspect intellectuel

Comme nous l’avons déjà souligné plus haut, un

leader, un chef d’entreprise ne devrait jamais cesser
d’apprendre, surtout dans les domaines comme le
marketing, la comptabilité, la finance, le management, les
TIC car le monde est en constante évolution et si on ne fait
pas de mise à jour on se retrouve dépassé et tout de suite
mis sur la touche. Il est donc important de toujours se
remettre en question, de toujours se poser la question de
savoir ce qu’on a appris à la fin de chaque journée. Il s’agit
aussi de rester attentif et éveillé car n’importe qui, à

81
n’importe quel moment, peut nous enseigner une leçon
susceptible d’être utile les jours avenirs.
d. La vision:
On ne le dira jamais assez, c’est la pensée de l’homme
qui détermine son devenir. C’est dire que tout leader est à
l’image de sa pensée, de ses projets et de ses envies. Il est
donc très important d’avoir des projets à très courts termes
(qu’on peut implémenter dans les prochaines heures), les
projets à cours termes (qu’on peut implémenter dans les
prochains jours), les projets à moyen termes (qu’on peut
implémenter dans les prochains mois) et les projets à long
termes (qu’on peut implémenter dans les prochaines
années). Cependant, il est tout aussi important que tous ces
projets soient liés les uns aux autres.

<<C’est la pensée de l’homme qui détermine

son devenir>> LONGUE LONGUE

7.6. TRAVAILLER LA MAITRISE DE SOI

La maitrise de soi est un atout très important pour
quelqu’un qui souhaite devenir prospère et réellement
évoluer dans un domaine précis (école, travail, affaire,
business et autres..). Il est important de toujours pouvoir se
maîtriser face aux envies et frustrations. Car le plus difficile
dans la vie, surtout dans le monde des affaires, ce n’est pas

82
de devenir riche mais plutôt de le rester sur le long terme.
En effet, on peut voir autour de soi des gens qui après une
augmentation de salaire, une promotion au travail, un gain
quelconque, migré directement vers un nouvel
appartement plus cher, acheté une nouvelle voiture,
augmenté le compte du plaisir etc…
L’échec arrive très souvent par manque de discipline,
il est préférable de rester un an ou deux années de plus dans
votre maison, de conserver votre voiture sauf en cas de réel
nécessité. Je vous recommande de faire un exercice de
travail de votre discipline financière.
Exercice : mettre une somme d’argent de côté
(200 000, 500 000 ou même 1 000 000 en fonction des
moyens), prendre le temps de regarder cette somme
chaque matin pendant au moins 6 mois sans faire
aucun projet dessus.

7.7. ÉQUILIBRER VOTRE VIE

Équilibrer sa vie garantit un épanouissement total car
une vie de concentration sans décompression peut mener
à la mort. La mort dont on parle ici n'est pas toujours
physique, mais le plus souvent elle est morale et croyez-
moi, c’est la pire de toutes.

83
 Chacun en fonction de ses envies et de ses préférences
devrait toujours se récompenser avec une petite détente. Ça
peut être du football (dans mon cas) qui, pratiqué sur base
régulière, permet de s'évader un peu des chiffres, des
stratégies de mobilisation, des collectes de fond pour
investissement et bien d’autres. En effet, on ne le dira
jamais assez, la nature a horreur du vide et, en chassant le
naturel, il revient toujours au galop.
En me consacrant à l’écriture de ce bouquin, c'était
aussi pour relever à quels points il est important de se
concentrer pour faire de l’argent mais sans toutefois oublier
d’également prendre du temps pour ses proches. La vérité
est que si nous sommes des personnes instruites
aujourd'hui c'est bien évidemment parce que des gens ont
bien voulu accepter de s’occuper de notre éducation. De
même, si nous pouvons être en santé aujourd'hui, c'est bel
et bien parce que nos proches ont pris de la peine de nous
soigner. Pour certains nous sommes des parents et pour
autant nous avons une éducation à assurer. C’est dire que
nous ne sommes rien sans les autres et il serait sage de
comprendre que chacun est important pour soi, pour sa
famille, pour son pays et pour son époque.

84
HUITIÈME PARTIE : LA RICHESSE

85
 8.1. LES PRINCIPAUX TYPES DE RICHESSES
POUR UN ENTREPRENEUR
La richesse se caractérise par l’abondance de biens, de
moyens et de revenus. C’est une condition, l’état d'une
personne qui possède des biens très importants et
beaucoup de ressources. Pour autant, on peut distinguer
une typologie de richesses que doit spécifiquement
rechercher un entrepreneur.
1.1. Le relationnel
Le relationnel est une composante certaine de la
richesse. En effet, la richesse relationnelle correspond à
la capacité de séduction et d'interactions de l'entrepreneur
avec son milieu environnant. De même, la richesse
collective découle de la dynamique d'un groupe. Elle est
mesurée et amplifiée par des pratiques managériales. Le
leader doit pouvoir maintenir des personnes de confiance
auprès de lui. C’est une faculté qui demande beaucoup de
courage, beaucoup de sympathie, beaucoup d’attention et
d’écoute. Il ne faudrait pas se retrouver entrain de dire d’un
proche, <<non s’il ne m’appelle pas, je ne l’appelle pas non
plus>>, << j’ai ma fierté, je ne cours pas derrière les
gens>> etc.
En tant qu’entrepreneur, il est très important de se
faire le maximum de connaissance, peut-être pas
directement des amis car là encore c’est un autre débat,

86
mais surtout des contacts, des relations. En réalité, ce sont
ces liens, ces relations et ces influences que nous pouvons
nourrir, développer, maintenir ou encore négliger au profit
ou au détriment de nos projets.
Bien qu’il soit avéré que l’importance du capital social
(relationnelle) se manifeste d’abord au niveau de notre vie
personnelle, il faut aussi remarquer qu’elle est davantage
utile pour n’importe quel projet ou activité professionnelle.
En effet, la force majeure des humains est de pouvoir
coopérer ensemble pour arriver à un but. Aussi, un capital
social qui est constamment nourri facilite tout ce que l’on
peut entreprendre.
1.2. Le matériel
La ressource matérielle est une partie de la richesse que
l’on peut voir. C’est elle qui perd très souvent l’opinion. Il
est important de savoir quel type de matériel un
entrepreneur devrait rechercher. En effet, on entend très
souvent des gens dire qu’ils préfèrent s’offrir un téléphone
de valeur, une voiture de luxe ou autres appareils pour
conserver leur argent. Sauf que, comme nous l’avons vu
plus haut, l’inflation détruit aisément ce genre
d’investissement si l’amortissement n’est pas passer par là.
La richesse matérielle qu’un entrepreneur devrait
toujours rechercher concerne entre autres des biens qui
prennent de la valeur chaque jour. Cependant, il faut

87
toujours faire la différence entre un bien que l’on s’offre
pour se faire plaisir et un bien d’investissement. Ce type de
richesse marque la valeur d’une entreprise ou d’un individu.
C’est aussi lui qui conduit irréfutablement à une richesse
dite financière.
1.3. La richesse financière
La richesse financière est sans doute la composante
qui fait l’unanimité. C’est surtout, il faut le dire, la richesse
qui résulte foncièrement de toutes les autres. La
matérialisation des quatre types de richesse concourt sans
équivoque à la production financière. Pour ce faire, le jeune
entrepreneur devra toujours garder à l’esprit qu’il faut de
l’argent pour faire de l’argent, même si c’est possible de
débuter sans argent. La croissance financière peut être
regroupée selon le schéma précis : Les marches de la richesse,
que nous verrons plus bas.
1.4. Le spirituel
Pour tout bon croyant (moi y compris), l’existence de
richesses spirituelles est incontestable. Elles sont
permanentes et existent dans les lieux célestes. Dans cet
ordre, il faut compter : le pardon de Dieu, la certitude du
salut, la vie éternelle, l'adoption par Dieu notre Père qui a
fait de nous ses enfants, l'Esprit qui nous a été
communiqué, les places préparées pour nous dans les

88
Cieux etc. Aussi, il importe de considérer que derrière
chaque réussite il y a une part de divinité.
e. L’émotionnel
L’émotion est une manifestation de la vie affective. Il
existe une certaine universalité dans les réactions
émotionnelles exprimées sur le visage. De nombreuses
études ont démontré que certaines expressions faciales liées
à des émotions de base (joie, tristesse, colère, peur, dégoût,
surprise etc…) sont reconnues et interprétées de manière
similaire dans différentes cultures à travers le monde. Par
exemple, un sourire est généralement associé à la joie et une
expression de froncement de sourcils est souvent perçue
comme une manifestation de colère ou de désapprobation.
L’impact des émotions sur les interactions avec l’entourage
a toujours été direct car les gens ont tendance à facilement
collaborer avec une personne qui affiche un sourire et,
inversement, ils ont tendance à fuir ceux qui ne sourissent
jamais.
8.2. LA VALEUR NETTE
Pour certains, la richesse est synonyme de rutilantes
voitures, de condo en hauteur et de vêtements griffés.
Pourtant, la majorité des personnes financièrement
indépendantes ont un mode de vie beaucoup moins
éblouissant, privilégiant la prudence et les horizons à long
terme.

89
 Votre valeur nette équivaut au total de vos actifs (ce
que vous possédez), moins votre passif (ce que vous
devez). C'est une façon courante de mesurer la valeur d'une
personne ou d'une entreprise. Une croissance continue de
la valeur nette indique une situation financière saine.
Lorsque vous avez par exemple dressé la liste de tous vos
actifs et passifs, vous pouvez facilement calculer votre
valeur nette. Pour ce faire, il suffit de soustraire le montant
total des passifs du montant total des actifs. Cependant
pour augmenter sa valeur nette dans notre contexte, il est
important de connaitre les actifs les plus impactant. Nous
aurons le temps d’y revenir au cours de nos différentes
formations mais il faut savoir que c’est la valeur nette qui
permet généralement aux banquiers et aux investisseurs de
faire confiance à l’entrepreneur. Et donc pour être bien
parti, en plus de travailler sur soi comme nous avons vu
plus haut, il faudrait absolument penser à travailler sa valeur
nette. Ceci passe par des petites habitudes qui se
construisent au bout du temps. Pour calculer la valeur nette
il faut considérer la formule suivante :

VALEUR NETTE =
ACTIFS (CE QUI VOUS APPARTIENT)
–
PASSIF (CE QUE VOUS DEVEZ)

90
 « La pauvreté n’est pas une vertu et la richesse n’est
pas un vice. Le désir de richesse est donc un but
légitime, naturel, divin. Pourtant, il ne suffit pas de le
vouloir pour le devenir. La réalité doit être beaucoup
plus complexe car seule une minorité parvient à
concrétiser ce souhait de richesse »
Pasteur Athanase KADJA

91
NEUVIEME PARTIE : LES MARCHES
DE LA RICHESSE

92
 Bien que chacun ait sa propre definition de la richesse,
il est plutôt judicieux de considérer que celle-ci n’est pas
une destination mais un processus. Le processus de
l’enrichissementt passe par des escaliers : les marches de la
richesse.
9.1. LA PAUVRETE

C’est la première marche des escaliers vers la richesse.

La pauvreté dont il est fait allusion ici est l’etat d’une
personne qui est au chomage. Un individu sans revenus
constants et qui survit par tous les moyens. Au-delà de la
considération monétaire, cette pauvreté est non seulement
causée par le manque d'opportunités d'emplois et la
faiblesse des revenus, mais aussi par l'insuffisance des
infrastructures économiques, la corruption, la mauvaise
gestion des ressources publiques, le faible accès aux
facteurs de production, etc. Pour autant, la recherche d’un
emploi devient alors impérative pour ceux qui sont au
chômage : c’est la base. Il devient donc difficile de parler
d’entreprenariat quand on arrive à peine à subvenir à ses
besoins essentiels ( manger, se vêtir, etc….).
9.2. LA STABILITE FINANCIERE
La stabilité financière est une composante essentielle
du bien-être socio-économique d’un individu. Bien qu’il
n'existe pas un indicateur qui permette de mesurer la
stabilité financière, elle peut être considérée comme l’état

93
d’une personne qui peut, au moins, subvenir à ses besoins
élémentaires et, par conséquent vivre normalement dans la
limite de ses revenus.
Par ailleurs, il existe une catégorie de personnes qui,
lorsque les revenus sont épuisés, s’en vont s’endetter pour
arrondir leurs dépenses dans les biens de consommations.
C’est l’un des principaux caractères de la classe moyenne.
Cependant, les fins de mois devennant compliquées au fur
et à mesure que le temps passe, les situations quant à elles
ne feront que s’empirer à leur tour.

9.3. LA LIBERTE FINANCIERE

Dans une approche plus générale, la « liberté financière »
se définit comme la capacité pour un individu de ne plus
être dépendant d'un emploi pour vivre. La capacité de faire
ce qui l'intéresse réellement dans la vie et d'être lui-même.
La liberté financière peut être atteinte suivant quatre étapes
classiques :
- dépenser moins que ce que l’on gagne grâce aux
revenus d'activité ;
- épargner et constituer des excédents à mettre en
réserve ;
- investir autant que possible et laisser l’argent travailler
pour soi pendant le sommeil et ;

94
 - profiter des revenus de son patrimoine.

« La liberté financière consiste à faire

travailler votre argent pour vous et non
travailler pour de l'argent » Robert
KIYOSAKI.

9.4. LA RICHESSE
La richesse en elle-même est un état financier dans
lequel l’on possède des actifs qui depassent largement
l’ensemble de nos passifs. C’est la dernière marche de
l’escalier, le rêve de tous. C’est la dernière étape dans le
processus et c’est également la plus difficile à atteindre.
Aussi, la richesse fait aussi partie de l’etat du cœur, l’etat de
santé et l’ataraxie qui va avec.

La richesse
La liberté
financière

La stabilité
financière

7%
La pauvreté
10%
18%
65%

95
96
 TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ............................................................................................................................................... i
PREFACE .................................................................................................................................................. ii
PRESENTATION....................................................................................................................................... iv
PREMIÈRE PARTIE: LES REALITES DU 237 ............................................................................................... 1
1.1. les réalités de la jeunesse (version 237)...................................................................................... 2
1.2. MES ECHECS ACADEMIQUES........................................................................................... 5
1.3. Mes échecs dans le monde du business..................................................................................... 6
DEUXIÈME PARTIE: MON AMI RICHE (UNE RENCONTRE QUI CHANGE TOUT) .......................... 14
2.1. MA RENCONTRE AVEC MON AMI RICHE ................................................................... 15
2.2. LA DESILLUSION............................................................................................................... 21
2.3. LE DENOUEMENT: LE CHANGEMENT RADICALE ................................................... 22
TROISIÈME PARTIE: L'ÉDUCATION FINANCIÈRE .................................................................................... 25
3.1. QUELQUES EXPRESSIONS À MAITRISER ..................................................................... 26
3.2. COMMENT GÉRER SES FINANCES ............................................................................... 31
QUATRIÈME PARTIE: LES VERTUS DE L’ENTREPRENEURIAT ................................................................. 36
4.2. L’ARGENT MAUVAIS MAÎTRE, BON SERVITEUR........................................................ 38
4.3. L'INTÉRÊT COMPOSÉ....................................................................................................... 39
4.4. LA FISCALITÉ L’AMI DES RICHES .................................................................................. 39
4.5. LE PATRIMOINE ................................................................................................................ 44
CINQUIÈME PARTIE: QUAND ET COMMENT CRÉER UNE ENTREPRISE ................................................. 46
5.1. QUAND CREER UNE ENTREPRISE (LA PROCEDURE PERSONNELLE) ................ 47
5.2. COMMENT CREER UNE ENTREPRISE .......................................................................... 57
SIXIÈME PARTIE : QUELQUES ENTRAVES À L’ENTREPRENARIAT .......................................................... 65
6.1. LE REGARD DES AUTRES................................................................................................ 66
6.2. HÉRITAGE COLONIALE ................................................................................................. 66
6.3. LA ZONE DE CONFORT ............................................................................................... 68
6.4. LA PROCRASTINATION ................................................................................................... 69
6.5. LES PETITS OBJECTIFS..................................................................................................... 70
6.6. LE FINANCEMENT ........................................................................................................... 71
6.7. LA RÉUSSITE SPONTANÉE ............................................................................................. 72
SEPTIEME PARTIE : LE CHEMIN DU SUCCÈS........................................................................................ 74
7.1. APPRENDRE D’ABORD UN DOMAINE PRÉCIS ........................................................... 75

97
 7.2. APPRENDRE DES AÎNÉS .................................................................................................. 75
7.3. QUITTER LE NAVIRE ....................................................................................................... 77
7.4. SE FAIRE FORMER EN PERMANENCE ......................................................................... 78
7.5. TRAVAILLER SUR L’INVESTISSEMENT DE SOI .......................................................... 79
7.6. TRAVAILLER LA MAITRISE DE SOI ............................................................................... 82
7.7. ÉQUILIBRER VOTRE VIE ................................................................................................. 83
HUITIÈME PARTIE : LA RICHESSE ........................................................................................................... 85
8.1. LES PRINCIPAUX TYPES DE RICHESSES POUR UN ENTREPRENEUR ................... 86
8.2. LA VALEUR NETTE ........................................................................................................... 89
NEUVIEME PARTIE : LES MARCHES DE LA RICHESSE............................................................................. 92
9.1. LA PAUVRETE .................................................................................................................... 93
9.2. LA STABILITE FINANCIERE ............................................................................................ 93
9.3. LA LIBERTE FINANCIERE ............................................................................................... 94
9.4. LA RICHESSE ...................................................................................................................... 95
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................ 97

98
Ayant personnellement longtemps été dans un sommeil profond,
le présent ouvrage parle d’une rencontre qui a littéralement
transformé un état de léthargie en état d’éveil. La rencontre avec
un ami d’enfance, qui a complètement changé mon jugement
sur la richesse et les personnes aisées. Ayant appris un certain
nombre de choses qui ont permis de changer mon mindset du
tout au tout et donc, une auto-évolution progressive sur les
plans personnel, psychologique, financier et social. Dans la
profondeur, l’idée ici est de participer modestement, (des ainés
dans le domaine ayant certainement fait un travail préliminaire),
à l’émancipation de la jeunesse de notre Cameroun et de notre
Afrique natale.

Donald EDOA NOMO, est un jeune

camerounais âgée de 26 ans originaire
d’Obak par Okola. Il a fait ses études
primaires à Yaoundé, le secondaire à
Yaoundé et Ayos, ses études
supérieures à l’université de Yaoundé I
NGOA-EKELLE et à l’université de
Yaoundé II SOA. Actuellement
Réfractionniste à Magrabi ICO
Cameroon Eye Institute. Il s’est donné
pour mission d’œuvrer à la
redynamisation de l’économie camerounaise à travers
l’entrepreneuriat jeune.

Sans toutefois se constituer en <<Messie>> venu rendre tout le

monde riche, il se permet de mettre en partage quelques
stratégies qui lui ont été enseignées par la vie et par certaines
personnes sur son parcours.

99