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Séance 1

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Université de Lomé

Ecole Supérieure d’Agronomie

PROTECTION DE LA NATURE ET DE
L’ENVIRONNEMENT
(ENV. 38O)

Dr. Ir. Essowê OURO-DJERI


Docteur en Géographie et
Ingénieur des Eaux Forêts et Chasses
Contact : 90 03 17 38 / 97 31 21 04

1
PROTECTION DE LA NATURE ET DE
L’ENVIRONNEMENT
Dr E. OURO-DJERI

Séance n°1
(Distanciel 1)

Présentation et discussion du syllabus avec les Etudiants

Chapitre1: Environnement et développement : définition de


quelques fondamentaux (1ère partie)

1.1. La notion de biosphère.

1.2. Notion d’environnement

1.3. Autres terminologies

Chapitre2 : Problèmes d’ordre environnemental aux plans


mondial et africain.

2.1. Identification des problèmes


environnementaux.

2.1.1. Au plan mondial

2.1.2. Au plan africain

2
Introduction

La relation conflictuelle entre l’homme et son milieu naturel remonte au temps où, sur notre
planète, l’espèce humaine a commencé d’affirmer sa supériorité. Ce qui est à la base au début
des années 60, des problèmes d’environnement d’une complexité ascendante dans tous les
domaines d’activités humaines. D’où un éveil de conscience au niveau des intellectuels d’abord
dans les pays développés puis dans les pays en développement et qui est relayé par des
politiciens, par des responsables d’associations et d’ONG, bref par tous ceux qui se soucient du
développement durable et qui appelle à un changement d’attitude à l’égard de comment
l’homme aborde la nature.
Et en celà la conférence organisée en 1968 par l’UNESCO sur l’utilisation et la conservation
de la Biosphère, l’institution de l’Année Européenne de Protection de la Nature et du Jour de la
Terre au Etats-Unis en 1970 ont été des déclics de conscientisation du grand public et de
certains industriels etc sur l’écologie et les graves dangers que présentent pour l’humanité
certaine formes de la civilisation moderne.
En effet si dans les pays technologiquement avancés, plusieurs évènements, notamment les
catastrophes de Torrey-Canyon aux Etats-Unis, Bopal en Inde etc, ont focalisé momentanément
l’attention des hommes par leur gravité au plan environnemental, du côté des pays les moins
avancés, ce sont en revanche l’application des nouvelles techniques de développement, les
surpopulations des villes qui posent des problèmes d’accueil et des problèmes de gestion de
notre cadre de vie.
Somme toute, il y a un pillage de la Biosphère par lequel les sociétés industrielles ou non
dégradent le milieu naturel, l’environnement immédiat ou non, conduisant l’homme, principal
acteur, à cohabiter ainsi avec l’environnement à la fois naturel ou façonné par lui-même.
CHAPITRE 1
ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT : DEFINITION DE QUELQUES
FONDAMENTAUX

La définition des fondamentaux relatifs à l’environnement et au développement à la base des


problèmes environnementaux tels qu’ils se présentent partout constitue la trame de ce premier
chapitre.
1.1.La notion de biosphère
C’est la partie de la terre où la vie est possible en permanence. Elle est composée de trois (3)
couches :

- La lithosphère : c’est la terre ou plus exactement la couche superficielle de la terre ;


- L’hydrosphère : l’eau, l’océan, mondial ;
- L’atmosphère ou la couche gazeuse
Toutes les trois sont baignées par le flux d’énergie solaire.

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En réalité la terre qui s’est bâtie voilà près de six (6) milliards d’années fut d’abord abiotique
avec une atmosphère primitive très riche en gaz carbonique (CO2) très pauvre en oxygène (O2).
Elle ne pouvait pas renfermer pendant longtemps une vie animale.
Progressivement la vie végétale a pu se mettre en place et évoluer il y a plus de 3 milliards
d’années(le plus ancien des êtres vivants est cette bactérie connue sous le nom d’Eobacterium
retrouvée dans une formation rocheuse d’Afrique du Sud) d’abord par les végétaux verts,
chlorophylliens qui ont pu littéralement absorber grâce à l’énergie solaire le gaz carbonique de
l’atmosphère primitive et ont enrichi celle-ci en oxygène.
Ce phénomène a permis donc à la vie animale de se mettre en place, d’abord par les formes
simples, les protozoaires, les vers, les invertébrés et enfin les vertébrés dont les mammifères.
Au sommet de ces derniers Dieu plaça l’homme, le plus évolué de tous, mais aussi le pire des
ravageurs.
L’apparition de l’homme sur la terre a modifié beaucoup le visage de cette planète et chaque
jour qui passe la Biosphère modifie sa composition du moins ses trois principaux éléments
subissent des détériorations.
En effet grâce à son cerveau développé, à son langage articulé et grâce à la découverte du feu,
de la roue, l’homme, convaincu que la terre lui est acquise seul, a façonné la nature à sa manière.
Malheureusement ce n’est pas sans danger qu’il aborde cette nature.
1.2. Notion d’environnement
Entendu comme l’ensemble de tout ce qui nous entoure (y compris nous-même),
l’environnement inclut aussi les relations entre l’homme et son milieu naturel (comportant le
milieu physico-chimique et biologique).
C’est une réalité scientifique certes, suscitant à la fois bien d’autres curiosités en ce que c’est
un thème d’agitation, un objet d’une grande peur, c’est une spéculation. C’est aussi un
processus politique ( le Parti des Verts ou Parti Ecologiste ou encore Parti pour le
Développement Durable). Mais pour nous c’est tout cela.
Les éléments principaux de l’environnement démontrant l’importance de celui-ci sont au
nombre de huit ; il s’agit du sol, flore, faune, eau, air, soleil, feu et homme.

• Le sol
Partie superficielle de l’écorce terrestre provenant de la transformation de la roche mère et des
débris animaux et végétaux, le sol reste le support de tout ce que nous voyons (végétaux,
bâtiment, agriculture…etc.) et le gîte des micro- organismes. Il regorge aussi les nappes
phréatiques d’eau.
Par ailleurs de fines particules de sol sont sujettes à des transports par l’eau, l’air (érosion
hydrique et éolienne) ou par l’homme à travers le balayage. Ce qui conduit aux ordures
ménagères dans les villes dont la gestion devient une solution complexe pour les autorités
municipales.

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Par ailleurs le compactage du sol par les gros engins (lors de l’exploitation forestière et des
labours), l’usage des pesticides, des herbicides voire des engrais à des doses surélevées ‘’tuent’’
la microfaune (bactéries, champignons) responsable de la pédogénèse. Le passage répété des
animaux au même endroit entraîne aussi le durcissement du sol, fait soulever la poussière et
crée des rigoles

• Les végétaux
Après avoir permis le passage de la mer sur la terre ferme de la vie animale, les végétaux jouent
des rôles matériels et immatériels importants; s’agissant des rôles matériels, on peut citer les
aliments (légumes, céréales, fourrages), les produits ligneux et des sous –produits (feuilles,
écorces) entrant dans la pharmacopée. Quant aux avantages immatériels, ils vont de la
purification de l’air à la protection du sol contre l’effet dégâteur du vent, de l’eau et des rayons
solaires. Autres actions tout à fait bienfaisantes : la fourniture de l’ombre aux hommes, aux
animaux.

• L’eau
L’importance de l’eau pour l’homme n’est plus à démontrer. Couvrant les trois-quarts de notre
planète, elle constitue 66 % du corps humain et est ,à l’instar de l’air ,du feu , indispensable à
tous les êtres vivants .Pourtant ,l’homme ne cesse de la polluer et les réserves mondiales d’eau
potable diminuent de façon alarmante découlant de multiples dégradations à la fois
chimique (par exemple eau douce devenant saumâtre) et physique (à travers les huiles à moteur
, les ordures ménagères, les déchets toxiques…etc qui y sont jetés, l’envahissement des cours,
fleuves, lagunes par des plants aquatiques telle que la jacinthe d’eau appelée "SIDA VERT" (au
Mali, Niger) ).

• L’air (ou le vent)


Très indispensable aux êtres vivants pour la respiration, la combustion, le séchage des
vêtements etc., l’air est bienfaisant aux êtres vivants notamment en période chaude et joue un
rôle important dans la fécondation des plantes à travers le transport du pollen. Il déplace les
nuages et joue ainsi un rôle dans la pluviosité.
Mais aussi l’air peut être chargé d’odeurs pestilentielles ou de bruits ou de fumées de toutes
sortes. Il s’agit de la pollution acoustique due au décuplement des moyens de transport
motorisés, des industries. Dans les pays Sahéliens, la qualité de l’air peut être entamée par le
transport des bancs de sable ou des sautériaux.
Le transport des bancs de sable et les bruits est dû à l’absence du couvert végétal qui devrait
servir de filtre d’air, ou de tampon acoustique.

• Le soleil
Principale source naturelle d’énergie, le soleil est un élément de l’environnement qui influence
positivement et aussi négativement les autres éléments de l’environnement.
Du point de vue positif, la lumière et la chaleur émanant du soleil sont indispensables à la
production de la matière verte et au cycle de l’eau. En effet, les plantes, nécessaires à la vie

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humaine en raison du fait qu’elles fournissent de l’oxygène, ont besoin de la lumière pour vivre
et se développer. Par ailleurs la lumière solaire favorise la fabrication de la vitamine D
indispensable aux cellules de la peau humaine.
Outre aussi que le soleil permet de se faire une idée sur l’heure ou de s’orienter, ou de ne pas
perdre la vue, il transforme son énergie en énergie électrique à travers les plaques solaires.
Le soleil intervient dans le séchage, la conservation des denrées alimentaires telles que les
céréales. Ainsi il ressort que le soleil exerce un effet desséchant sur les autres éléments de
l’environnement, tels le sol, les cours d’eau, mais aussi élève la température entraînant ainsi la
fatigue humaine.

• Le feu
Découvert il y a plus de 2 milliards d’années, il constitue une source d’énergie pour se chauffer,
cuire les aliments, éloigner en brousse ou en forêt les reptiles ; il permet aussi de constituer le
fourrage dans les pâturages, ou de préparer le champ dans le système d’écobuage.
Mais il est aussi le plus grand ennemi des végétaux et des humains. C’est ainsi qu’au Togo,
malgré l’interdiction des feux de brousse tardifs et leur substitution pour les feux précoces, les
dégâts des feux de brousse sont élevés au plan économique. L’on estime en effet que de
novembre 1982 à Mai 1983, le Togo a perdu 16 milliards de CFA par suite d’incinération des
champs de café, de cacao, de palmier à huile.

*La faune

C’est l’ensemble des animaux (mammifères, poissons, reptiles) et des insectes vivant dans une
zone géographique donnée ; elle donne une idée sur la diversité biologique d’un espace donné
et qui est loin d’être connue à ce jour.

• L’homme
L’homme constitue un très important maillon des éléments qui viennent d’être énumérés, en ce
que ses méthodes de consommation sont la source de tous les problèmes environnementaux qui
assaillent notre œkoumène. Et pour cause ?
D’abord il veut des profits et il crée des risques réels et des grands risques. Il perd le sens du
véritable bien- être. Par les actes que l’homme pose, les activités qu’il mène, l’homme
s’aventure inexorablement vers le déclin de sa propre espèce. En effet croyant que la nature lui
est acquise, l’homme, coupe, hache, déracine les végétaux, il brûle et massacre d’autres formes
animales ; il mange beaucoup, il défèque beaucoup, il amasse, il dépose beaucoup d’ordures
ménagères. Il élève beaucoup d’édifices, il barre les fleuves, il occupe les côtes marines, il trace
de longues et larges routes et il se déplace avec une vitesse extraordinaire avec des bruits
assourdissants, et ce grâce aux sources d’énergie qu’il déterre (pétrole, charbon, gaz), enfin il
pollue l’air, les eaux et les sols. Il tente de se ramener à l’atmosphère primitive. Par cette
pollution associée à l’agriculture, il fait étendre la désertification ; et de cette pollution associée
aux phénomènes naturels, il fait qu’il s’opère des changements climatiques à tous les niveaux
(température, pluies, etc.).Enfin recréant une atmosphère primitive riche en gaz carbonique à la

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surface de la planète, l’homme grâce à son génie a en plus cloisonné les hommes en deux (2)
catégories : les riches et les pauvres. Les deux groupes nuisent à l’environnement.

1.3. Autres terminologies


− Le développement est l’expansion ou la réalisation de potentialités ou en clair le fait
d’amener graduellement à un plus grand ou meilleur état
− Le développement économique est un changement permettant d’atteindre un ensemble
d’objectifs sociaux pour une société.
− Le Produit National Brut (PNB)

C’est la production d’un pays par la population intérieure qu’extérieure pendant une année (et
en valeur monétaire) ;

− Le développement durable

C’est le développement qui répond à la fois aux besoins de la génération actuelle sans
compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins (Brundtland,
1986).Le développement durable (DA) pose en filigrane l’équité intra-génération et l’équité
inter-génération ;

− La nature est l’ensemble des composantes existant réellement sur la terre sans avoir
été modifiées par l’homme ; il s’agit de l’homme lui-même, de l’eau, de l’air, du sol, de
la forêt, de la faune (à l’état original) ;
− Ressources naturelles ou richesses naturelles désignent les ressources exploitables et
directement consommables par l’homme et issues du monde minéral ou biologique.
En effet les ressources naturelles peuvent être donc :

− Biotiques ou renouvelables : elles concernent donc les êtres vivants animaux et


végétaux
− Abiotiques ou non renouvelables ; il s’agit de l’air de l’eau du climat, du sol. Ce sont
des ressources facilement détruites par l’homme et pourtant très vitales.
− L’écologie est la science qui étudie les corrélations entre les micro-organismes vivants
ou tous les êtres vivant entre eux et avec leur milieu ;
− Le biotope est l’espace géographique à l’intérieur duquel vivent les espèces (animales
et végétales). Les espèces végétales et animales d’un biotope constituent la biocénose.
Et l’ensemble biotope-biocénose s’appelle l’écosystème ;
o L’équilibre naturel : le biotope et la biocénose exercent l’un sur l’autre une
interaction caractérisée par des transferts ou prélèvements qui maintiennent un état
d’équilibre.
Certification : reconnaissance par une institution indépendante du prestataire des exigences
fixées dans un référentiel ;
Qualité : aptitude d’un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences
(selon l’ISO 9000) ;

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Sécurité : état dans lequel le risque de dommages corporels et matériels est limité à un niveau
acceptable ;
Référentiel : document contenant l’ensemble des critères à remplir pour la certification ;
Audit : processus méthodologique et documenté pour déterminer dans quelle mesure les critères
(de sélection) sont satisfaits ;
Management : politique d’une entreprise pour gérer les risques et/ou pour accroitre le revenu ;
Polluant/Contaminant : élément solide ou liquide nocif à la vie introduit volontairement ou
non dans un milieu donné consommé de l’homme ou servant de cadre de vie ; ce concept
renvoie à la notion de toxicité ou de risque toxique évalué à travers des indicateurs utilisés en
santé au travail ;
Protection/Conservation/Management de l’environnement : volonté de réduire au minimum
les effets dommageables des activités humaines sur l’environnement et d’améliorer en
permanence sa performance, tout en l’exploitant.
Avantage concurrentiel : maîtrise des facteurs de succès d’une entreprise répondant aux
exigences des clients (qualité, prix etc).
Assurance-qualité : partie du management visant à donner confiance aux clients que leurs
exigences sont satisfaites ;
Non- conformité : écart constaté correspondant à un non-respect d’une exigence du référentiel
remettant en cause la certification. Il s’agit d’un risque avéré.
Observation : information présentée à l’audité en vue d’améliorer une situation observée non
couverte par une exigence du référentiel.
Postulant : entreprise non titulaire de la certification et qui entreprend les démarches à cet effet :
Remarque : écart constaté correspondant à un non-respect d’une exigence du référentiel ne
remettant pas en cause immédiatement la certification. Il s’agit d’un risque potentiel à court
terme ;
Titulaire : entreprise bénéficiant de la certification
Lieu de travail : lieu physique où les travailleurs doivent être ou doivent se rendre en raison de
leur travail et qui est sous le contrôle d’un employeur ;
Maladie professionnelle : conséquence négative sur la santé due à l’exposition plus ou moins
prolongée à un risque qui existe lors l’exercice habituel de la profession ;
Santé : état de bien-être total, social et mental de la personne (OMS) et
Entreprise : unité bien structurée composée de travailleurs et de staff produisant ou
commercialisant des biens ou services.

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Chapitre II

PROBLEMES D’ORDRE ENVIRONNEMENTAL AUX PLANS


MONDIAL ET AFRICAIN
Les problèmes environnementaux constituent de nos jours des questions de préoccupation
mondiale tant pour les pays avancés pour lesquels le développement est à l’origine des
problèmes d’environnement que pour les pays en voie de développement pour lesquels la
pauvreté et le sous-développement des sociétés en sont les causes.
Somme toute, quels sont ces problèmes environnementaux tant dans les pays développés que
dans les pays en voie de développement ?
2.1. Identification des problèmes environnementaux
Tous les pays, développés ou non, ont chacun des préoccupations environnementales dont la
typologie se présente comme suit.
2.1.1. Au plan mondial

• Pour les pays développés à revenus élevés


- L’élimination des déchets solides et dangereux
- Le niveau des nappes phréatiques et leur pollution
- La dépollution des anciennes décharges de déchets et des anciens sites industriels
- Les effets des produits agrochimiques sur la faune et la flore sauvages
- L’élimination des déchets industriels et agricoles
- La préservation des terres sauvages
- La surexploitation des stocks de poissons
- Les pluies acides
- La gestion des ressources en eau face à des demandes croissantes
- La conservation de la biodiversité
- Le réchauffement global et la couche d’ozone.
• Pour les pays en développement

- La déforestation / la désertification
- L’érosion des sols et l’envasement
- Le surpâturage
- L’usage des pesticides
- La perte de fertilité des sols
- La pollution de l’eau potable
- La pollution atmosphérique
- L’insuffisance des systèmes élémentaires d’assainissement.

Chacun des problèmes sus- mentionnés a un impact soit sur la productivité, soit sur la santé,
soit, sur l’agrément, soit sur l’ ‘’ existence ‘’ comme l’indique le tableau n° 1 ci-après :

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Tableau n° 1 : Question d’environnement et catégories d’impact

QUESTIONS PRODUC-
SANTE AGREMENT EXISTENCE
D’ENVIRONNEMENT TIVITE
Vertes (en relation avec les ressources
naturelles) + + + +
- Erosion et fertilité des sols
+ + + +
- Dégradation des terres
- Désertification
+ + + +
- Salinité + + + +
- Déboisement + + + +
- Pertes d’habitats + + + +
Brunes (pollution)
- Pollution atmosphérique + + + +
- Elimination des déchets
+ + + +
- Déchets toxiques
- Embouteillages, bruit
+ + + +
+ + + +
Bleues (en rapport avec l’eau)
- Epuisement, contamination des + + + +
eaux souterraines
- Pollution des eaux de surface + + + +
- Environnement marin + + + +
- Surexploitation des pêcheries
+ + + +
Globales
- Réchauffement, global, couche + + + +
d’ozone
- Biodiversité, disparition + + + +
d’espèces
Source : PNAE, 1998
2.1.2. Au plan africain
Le processus de développement dans l’agriculture, l’industrie, les transports et l‘installation des
établissements humains conduit à des problèmes de toutes sortes dans les pays africains.
L’ampleur de tels problèmes corrélée aux secteurs sus-nommés peut être corrigée par la prise
en compte des études d’impact sur l’environnement.
2.1.2.1. Agriculture
Le processus de développement agricole entraîne souvent la transformation de système
d’agriculture à faible productivité en système où la productivité est relativement élevée. De tels
changements exercent des effets déterminants sur le processus de développement lui-même et
sur l’environnement dont l’importance des effets est variable selon le type d’agriculture
pratiqué.

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°Agriculture traditionnelle
En effet, l’agriculture traditionnelle dans de nombreuses régions tropicales, notamment lorsque
l’expansion s’intensifie, expose l’environnement à toute une série de risques. Ce sont
notamment la disparition rapide des matières nutritives du sol et la dégradation d’un sol agricole
primitivement planté à la suite du défrichement des forêts, l’appauvrissement rapide du sol,
résultant de son exploitation ininterrompue, que le sol ne peut supporter sans l’addition
d’éléments nutritifs, étant donné son infertilité relative, l’érosion du sol due à des pluies
variables et intenses suivies de sécheresses prolongées ou à l’inondation et enfin la destruction
inconsidérée de ressources forestières pour la culture sur brûlis.
Il est possible de prévenir certains de ces dommages infligés à l’environnement par une
planification appropriée et des mesures préservatrices de la culture telles l’application de
nouvelles techniques d’exploitation( comme par exemple la foresterie) et de conservation des
sols (édictées pour le Togo par le Projet PGCIT).
°Agriculture moderne
Avec l’agriculture moderne l’environnement peut avoir à souffrir surtout de l’action des agents
chimiques utilisés pour lutter contre les insectes et plantes nuisibles, ainsi que les travaux
d’irrigation. Les engrais, à l’inverse, ne semblent pas constituer de menace au taux indiqué.
Mais dans les pays en voie de développement, ce n’est pas souvent le cas. En effet, l’utilisation
d’engrais chimiques et pesticides, de variétés de semences à haut rendement tels les OGM
(organismes génétiquement modifiés) aujourd’hui à la mode dans les pays africains pour des
raisons de haute productivité se fait sans respect d’itinéraire technique (surdose, absence
d’irrigation et de mécanisation des labours etc.). Cela présente des effets à long terme sur la
population humaine et animale et sur l’environnement, compromettant ainsi les objectifs visés.
2.1.2.2. Aménagement des bassins fluviaux
Les projets d’aménagement des bassins fluviaux sont d’une importance capitale pour le
développement économique et social et jouent souvent un rôle très important dans les
programmes de développement. Mais des problèmes d’environnement (tels la constitution de
foyers de maladies hydriques, le colmatage des réservoirs par les sédiments, l’assèchement des
pêcheries en aval, l’extension de la salinisation et de l’accumulation d’eau dans les terres
irriguées, l’inondation de riches zones agricoles et forestières, le déplacement des populations
et la perte de ressources minérales, de parcs naturels ou de sites historiques importants etc)
peuvent survenir si des études et des analyses poussées lors de l’établissement des plans de
grands barrages ou de sites de barrages, afin de réduire autant que possible les effets secondaires
négatifs de ces travaux par une planification judicieuse n’ont pas été faites en amont.
Il est possible de remédier facilement à certains d’entre eux, mais d’autres sont pratiquement
irréversibles en raison de l’importance de l’investissement et de l’impossibilité de déplacer les
installations. Certains peuvent prendre une très grande ampleur et compromettre l’objectif
même du projet ou plan d’aménagement. En tout état de cause, une analyse préliminaire permet
de prévoir la plupart d’entre eux.
Ex : Cas du barrage d’Akossombo au Ghana (avec l’avènement de l’érosion côtière).

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2.1.2.3. Industries
La pollution provoquée par le développement industriel représente actuellement une menace
plus potentielle que réelle dans de nombreux pays en voie de développement. Pour faire face,
ceux-ci devraient pour ce faire examiner avec soin la question de l’implantation des industries
en déconcentrant des unités industrielles de la zone industrielle située sur la côte togolaise par
des mesures d’incitation, de promouvoir des techniques respectueuses de l’environnement, de
contrôler les rejets des matières polluantes dans l’atmosphère.
2.1.2.4. Transport
L’adoption de l’automobile ou de tout autre engin motorisé comme moyen principal de
transport des personnes entraîne aujourd’hui de sérieuses conséquences telles la pollution de
l’air, qui affecte la population, la végétation et le paysage, la multiplication des accidents, la
saturation des espaces et les anomalies dans la configuration des peuplements humains.
L’utilisation des transports en commun (bus, tramway, métro) et de la mobilité douce (vélo,
roulette etc) réduisant ainsi le besoin de se déplacer en voiture particulière représente
incontestablement dans les zones urbaines le moyen d’éviter les problèmes d’environnement
liés à l’utilisation intensive des voitures particulières.
2.1.2.5. Peuplement humain

 Zones rurales
Dans la plupart des pays en voie de développement, la majorité de la population vit toujours
dans des régions rurales. Or les ruraux souffrent souvent de l’insuffisance des services en
matière d’hygiène, de nutrition, d’approvisionnement en eau potable et d’évacuation des
effluents, au même titre que les citadins.
L’explosion démographique peut dans certaines situations aggraver encore ces problèmes et
accroître encore la disproportion entre les besoins et les ressources des populations rurales.
Dans ces conditions, il se produit souvent un exode des populations vers les villes qui provoque
une dégradation encore plus marquée des conditions de vie urbaine où la surpopulation et le
chômage peuvent s’en trouver encore aggravés dans les villes.

 Zones urbaines
La concentration d’entreprises dynamiques dans les villes crée des foyers de développement et
une surpopulation par attrait des populations en quête de travail. Chaque ville a son chiffre de
population maximale ou charge, lié aux ressources économiques et humaines et de
l’infrastructure disponibles. Mais lorsque la population dépasse ce chiffre, la dégradation est
très rapide par suite de pollution de l’air et de l’eau, d’hypertrophie de la ville, de maladies, de
manque d’eau, de rejet d’effluents non traités, d’embarras de la circulation et de détérioration
de l’habitat naturellement liés à une surexploitation du milieu urbain.
2.1.2.5. Pollutions
Entendue comme la contamination directe ou indirecte de l’environnement provoquée par un
acte susceptible d’influer négativement le milieu de vie de l’homme, la pollution a fait l’objet

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d’attention dans la loi-cadre de l’environnement (articles 67 à 133) et dans la politique nationale
de l’environnement du Togo. C’est ainsi que l’on note plusieurs types de pollutions dont les
pollutions du milieu marin contre lesquelles il est prévu une lutte ( par transformation
envisagée des boues de phosphates, création des aires marines protégées etc).

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