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2007 Gueguen

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Pôle Grenoblois Risques Naturels

PROGRAMME DE RECHERCHE
2007

Gestion du patrimoine bâti et risque sismique : automatisation de calcul de


l'indice de vulnérabilité des bâtiments

P. Guéguen

Laboratoire de Géophysique Interne et Tectonophysique, CNRS, Université Joseph


Fourier, LCPC, Grenoble

G. Taliercio

Taliercio Consultant – Recherche appliquée en Organisation - Management - Systèmes


d’aide à la décision, Grenoble

Programme de recherche 2007 financé par le Conseil Général de l’ Isère


Gestion du patrimoine bâti et risque sismique : automatisation de calcul de
l'indice de vulnérabilité des bâtiments

P. Guéguen

Laboratoire de Géophysique Interne et Tectonophysique, CNRS, Université Joseph


Fourier, LCPC, Grenoble

G. Taliercio

Taliercio Consultant – Recherche appliquée en Organisation - Management - Systèmes


d’aide à la décision, Grenoble

RÉSUMÉ
La réduction du risque sismique nécessite l’évaluation de la vulnérabilité physique des bâtiments. Les
solutions doivent s’adapter à la sismicité modérée qui caractérise la France métropolitaine. Suite à une
enquête réalisée à Grenoble, une méthode d’inventaire sismique a été proposée, puis implémentée dans le
logiciel ISIBAT. Ce logiciel libre part du constat qu’avec l’arrivée de nouvelles contraintes réglementaires, des
outils doivent être proposés aux Collectivités Territoriales afin d’organiser l’inventaire sismique, qui doit
s’intégrer dans une démarche d’évaluation du bâti existant sujet à des choix stratégiques d’aménagement.
Cet outil permet de disposer simplement et rapidement d’une évaluation de la vulnérabilité des bâtiments,
appropriable par les agents des services techniques. Cette première étape d’analyse peut ainsi contribuer à
cibler les ouvrages qui pourront faire l’objet d’un diagnostic complet. Attention, cette méthode reste une
méthode qualitative plus proche de l’inventaire sismique que de l’évaluation de la vulnérabilité et
doit être utilisée en conséquence. Ses résultats, associés à d’autres critères de choix, peuvent également
contribuer aux décisions en matière de programmation de travaux d’entretien ou de nouvelles constructions.
le CD-ROM est disponible sur le site du Pôle Grenoblois.

1. INTRODUCTION

La vulnérabilité sismique d’un environnement urbain est caractérisée par l’aptitude des
bâtiments et des structures à supporter les secousses sismiques (vulnérabilité physique) et par
la capacité des populations à se comporter de façon cohérente et raisonnée face à un
événement majeur (vulnérabilité sociale).

La France est un pays à sismicité modérée. Pourtant, un séisme historique majeur a eu lieu en
France au 20ème siècle d’une magnitude estimée supérieure à 6 et des effets importants dans la
région rurale de Aix-en-Provence (Sud-Est de la France). Ce séisme a servi de base à une
simulation du ministère de l’environnement en 1982. Etant données les transformations socio-
économiques importantes qu'a connu la région depuis 1909, le rapport concluait alors à des
effets directs et indirects majeurs sur les constructions, les vies humaines et l’économie (MEDD,
1982). Les séismes peuvent donc potentiellement provoquer des dommages importants même
dans des pays à sismicité modérée, où ils ne sont pas considérés comme majeurs. C’est le cas
des séismes d’Ossau-Arudy de 1980 (ML=5.1) et d’Annecy de 1996 (ML=4.8) qui malgré des
magnitudes faibles, ont respectivement provoqué environ 20 MF (MEDD, 1982) et 300 MF de
dommages (AFPS, 1996).

En zone sismique, depuis 1994-1995, les règles parasismiques françaises (PS92, 1992) sont
obligatoires pour tous les bâtiments "à risque normal" neufs, y compris les maisons
individuelles. Même si la réglementation technique peut encore être améliorée, en particulier
sur l’intégration des effets de sites locaux, la lenteur du renouvellement urbain, estimé
généralement à 1% par an (Coburn and Spence, 2002) place le bâti existant au cœur de la
vulnérabilité physique au séisme. L’évaluation du risque sismique impose donc une estimation
de l’aléa probable et une représentation de la qualité du bâti. Les méthodes d’évaluation de la
vulnérabilité sismique permettent (1) l’estimation des dommages liés au séisme de scénario, (2)
l’estimation des coûts induits, (3) la distribution des effets urbains et (4) l’identification
préventive des bâtiments les plus vulnérables à renforcer. La difficulté de cette évaluation tient à
la quantité d’ouvrages, à la variabilité des types de construction en Europe, à la
méconnaissance du comportement d’une structure ancienne faute d’informations disponibles
sur sa conception et la qualité des matériaux. Ces difficultés apparaissent également pour une
collectivité qui a la responsabilité de bâtiments publics, d’époque, de nature et de fonctionnalité
variables. Une de ses responsabilités est de faire évoluer son parc immobilier en fonction des
nouvelles contraintes réglementaires, telles que celles concernant l’amiante et l’accessibilité
aux personnes à mobilité réduite, mais aussi en fonction de la répartition de sa population et de
ses nouveaux besoins. Avec l’arrivée de nouvelles contraintes réglementaires liés au risque
sismique, la vulnérabilité des bâtiments devient un nouveau paramètre dans les éléments de
décision pour les gestionnaires de la Ville de Grenoble.

Les objectifs du projet consistent ainsi à développer et à tester un outil logiciel permettant
d’exploiter et de représenter les informations collectées lors d’un inventaire sismique et d’aider
à la gestion et à la décision en matière de vulnérabilité sismique. Ils font suite aux résultats
obtenus dans le cadre des projets VULNERALP (Vulneralp, 2007) et Sismo-DT (Guéguen et al.,
2007b), menés afin de proposer une méthode d'évaluation de la vulnérabilité physique d'une
ville à sismicité modérée, appliquée au cas de Grenoble et des ses écoles primaires.

Cette première version de l’outil (version β) permet de calculer une vulnérabilité sismique par
plusieurs méthodes, définies par la communauté scientifique, qui dépendent du niveau de
sophistication des informations collectées dans chaque structure. L’inventaire sismique permet
également de représenter le niveau de risque pour un scénario de séisme donné. Cet outil est
donc destiné aux utilisateurs des Collectivités Territoriales et aux gestionnaires de parcs
immobiliers. Il a été développé en collaboration avec les services techniques de la ville de
Grenoble, qui y ont apporté leurs compétences-métier.

La génèse de ce projet sera présentée dans une première partie. La méthodologie mise en
place sera détaillée dans la partie suivante, sur la base des expériences acquises lors du projet
VULNERALP et Sismo-DT. La troisième partie sera consacrée à l’outil développé en
collaboration avec la ville de Grenoble qui s’intègre dans la définition d’une stratégie
décisionnelle de gestion du bâti municipal intégrant le risque sismique.

2. LA GENESE DU PROJET

Dans le cadre du projet VULNERALP (Vulneralp, 2007) et Sismo-DT (Guéguen et al., 2007b),
une méthode d’évaluation sommaire de la vulnérabilité sismique a été proposée. L’évaluation la
plus pertinente de la vulnérabilité d’un bâtiment consiste à caractériser complètement la
structure. Nécessaire pour une étude spécifique, cette solution est inapplicable pour l'inventaire
d’un grand nombre de bâtiments à moindre coût. En effet, elle nécessite des informations
détaillées sur la structure (matériaux de construction, organisation structurale, conception et
design…), des moyens de simulations considérables (méthodes numériques, analytiques,
nonlinéaires…) et donc des ressources humaines compétentes en dynamique des structures,
ce qui dans le cas d’une analyse à grande échelle est difficilement envisageable compte tenu
des délais et des budgets nécessaires.

Depuis plusieurs années, les régions du monde qui ont subi des dommages sismiques ont initié
des méthodes d’analyse de la vulnérabilité à grande échelle. Directement issues des retours
d’expériences, celles-ci dépendent du nombre de bâtiments à analyser ainsi que du budget et
du temps disponibles. Les premières méthodes ont ainsi été essentiellement développées aux
Etats-Unis (ATC21, 1988 ; FEMA, 1997 ; Hazus, 1999), au Japon (Otani, 2000), en Turquie
(e.g., Ergunay and Gulkan, 1991), au Canada (Ventura et al., 2005 ; Onur et al., 2005), en Italie
(Benedetti and Petrini, 1986 ; GNDT, 1993, Seismocare, 1998 ; Faccioli et al., 1999 ; Dolce et
al., 2003), mais aussi plus largement en Europe (D’ayala et al., 1997), en Belgique (Jongmans
et Plumier, 2000), au Portugal (Oliveira, 2003), en Suisse (Steimen et al., 2004 ; Lang, 2003) ou
en Espagne (Roca et al., 2006). Récemment, un projet européen (RiskUE, 2003) s’est focalisé
sur la vulnérabilité de 7 grandes villes européennes et un consensus a été atteint pour la
définition d’une méthodologie d’évaluation de la vulnérabilité. Une étude bibliographique portant
sur ces méthodes a été menée par le groupe de travail de l’AFPS « Vulnérabilité sismique du
bâti existant – Approche d’ensemble » (Combescure et al., 2005) en vue d’une application en
France. Des similitudes apparaissent entre les méthodes :

1. toutes admettent différents niveaux d’investigation selon la qualité de l’estimation;


2. elles graduent les dommages et classent les constructions suivant une typologie pré-
définie;
3. elles se basent sur la recherche d’indicateurs structuraux qui modulent la vulnérabilité,
collectés en auscultant visuellement le bâtiment d’étude.

Au moment de leur application, elles suivent un cheminement identique : établir une échelle de
dommage, définir une typologie structurale et sa distribution dans la ville, calculer un indice de
vulnérabilité et estimer un dommage pour un niveau d'agression. En général, sur la base
d’observations post-sismiques, les indicateurs de vulnérabilité sont reliés de façon statistique
aux dommages, grâce à un indice (ou score) de vulnérabilité IVi et une pondération Wi, pour
établir des courbes d’endommagement (ou de vulnérabilité), qui estiment le niveau de
dommage probable (Fig. 1).

Figure 1: Courbes de vulnérabilité donnant le dommage sismique moyen en fonction de l'intensité


macrosismique EMS98 et de l'indice de vulnérabilité IV caractérisant la qualité sismique du bâti, d'après
GNDT (1993).

Ces méthodes sont développées dans des pays à sismicité élevée, sismicité qui justifie des
dispositifs plus importants que ceux qui pourraient être employés en France métropolitaine. La
compréhension des critères structuraux est complexe et nécessite un équilibre entre moyens,
méthodes applicables et résultats recherchés. La méthode choisie dépend donc des objectifs à
atteindre et des moyens disponibles, des données accessibles et des forces mobilisables.

C’est le cas en particulier de Grenoble, une des villes « sismiques » les plus importantes de la
région Rhône-Alpes par sa population, son importance économique, la présence d’industries
sensibles et enfin par l’observation d’une sismicité historique et instrumentale. D’autre part, à
cause de sa situation sur un bassin sédimentaire important, Grenoble est depuis plusieurs
années identifiée comme un site pilote pour l’estimation de l’aléa régional et local (e.g., Lebrun
et al., 2001; Guéguen et al., 2007a). Ces informations ont motivé la validation et l’application
d’une méthode élémentaire d’évaluation de la vulnérabilité sismique à grande échelle,
exportable à d’autres régions à sismicité modérée.

La méthode VULNERALP (Guéguen et al., 2007c) vient compléter cet état de l'art. Une certaine
similitude entre les constructions anciennes italiennes et françaises (en particulier en
maçonnerie) permet de s’inspirer entièrement de la méthode du GNDT (GNDT, 1993 ;
Seismocare, 1998). Elle consiste à identifier les faiblesses probables des constructions vis-à-vis
du séisme et à leur attribuer une note ou indice de vulnérabilité, calée sur des observations de
dommage lors de séismes destructeurs italiens. Ces valeurs ont été utilisées dans la méthode
VULNERALP puisque aucun retour d’expérience exhaustif n’est disponible en France. Cette
méthode, certainement la plus validée en Europe, permet également la représentation des
dommages, et leur équivalence avec le dommage moyen D, suivant l’échelle européenne
macrosismique (EMS98, 2001) (Fig. 2). Les typologies des constructions utilisées dans
VULNERALP sont identiques à celles détaillées dans l’EMS98.

Figure 2: Illustrations des niveaux de dommage de l’Echelle Macrosismique Européenne (d’après


EMS98, 2001 et Giovinazzi and Lagomarsino, 2003).

Enfin, Combescure et al. (2005) ont recensé les critères structuraux incontournables quelques
soient les méthodes référencées utilisées dans notre approche.

Cette première évaluation nous a permis d’identifier les secteurs de la ville qui pourraient subir
le plus de dommages en cas de séismes de scénarios probables pour la région de Grenoble.
Cette information peut évidemment être particulièrement utile dans le cadre du développement
d'une politique de prévention du risque sismique à l'échelle de la ville.

Afin d'aborder ces questions de manière efficace, nous avons choisi de nous recentrer sur un
aspect du fonctionnement de la ville directement dépendant des décisions municipales : la
gestion des établissements scolaires. Un premier travail a été réalisé dans le cadre du projet
Sismo-DT, qui s’est focalisé sur la caractérisation de quelques ouvrages et sur l’expertise de la
méthode par les services techniques de la ville de Grenoble. Les écoles sont les bâtiments
publics qui en cas d’endommagement sismique peuvent avoir des conséquences importantes
sur la société. En effet, au-delà des perturbations sociales liées à leur fermeture à la suite d'un
séisme, ce sont également des établissements de repli et d'hébergement d'urgence qui ne sont
plus disponibles. Par ailleurs, les écoles sont par leur conception même et leur fonction plus
susceptibles de subir des dommages irréversibles. On note en effet quasi-systématiquement
des asymétries dues à la présence de préaux ou de classes en enfilade le long d’un côté, deux
critères à priori favorisant la vulnérabilité, pour des bâtiments en général construits avant
l’application des règles parasismiques. Le retour d’expérience des séismes de Chi-Chi (Taiwan
2001), Turquie (2001), de Molisé (2002), d’Algérie (2003), conforté par les observations
récentes faites lors du séisme chinois du 14 mai 2008 dans la province du Sichuan, ont montré
la possible vulnérabilité des écoles et le traumatisme inhérent à l’effondrement de ces
bâtiments. A ce titre, l’expérience de l’école de San Giuliano lors du séisme de Molise a
tellement marqué l’attention de la société civile italienne qu’un programme de diagnostic
sismique des bâtiments sensibles est programmé sur les 5 prochaines années.

En France, l’amélioration de la sécurité relève de la mobilisation de différents acteurs : usagers


(éducation nationale) et propriétaires du bâtiment (conseils général, régional, mairies). Leur
coordination garantit la satisfaction des objectifs de sécurité. Ces objectifs sont cependant
difficilement identifiés, faute de clarification des responsabilités et des critères de gestion. En
effet, avec le patrimoine scolaire de l’Etat, les acteurs locaux ont hérité d’une gestion intégrée
de la sécurité scolaire. Or, les critères de mobilisation peuvent être divergents ou convergents
entre usagers et propriétaires mais aussi en fonction des tâches à accomplir : le diagnostic, la
construction parasismique, l’organisation, la formation, et la gestion de crise. Dans
l’agglomération grenobloise, la gestion des écoles est administrative, axée sur les prescriptions
réglementaires. Le succès des politiques de sécurité parasismique correspond à la rencontre
d’initiatives locales, encouragées par l’octroi de soutiens étatiques.

C’est pourquoi des efforts ont été réalisés dans le cadre du projet Sismo-DT (SISMODT, 2007)
afin de préciser comment évaluer la vulnérabilité des écoles grenobloises et de proposer aux
collectivités en charge de ces édifices (les communes en générale) un moyen de considérer le
risque sismique comme une brique du processus décisionnel mis en place dans la politique de
gestion du parc collectif communal.

Les échanges préliminaires avec les services de la Ville ayant mis en évidence le potentiel
représenté par les méthodes de diagnostic, il convenait d'en préciser le domaine d'application
dans le contexte des missions des services partenaires de l'opération (Fig. 3). La connaissance
du patrimoine bâti est une fonction élémentaire de gestion. Les études ont été menées selon
deux axes de travail :

1. hiérarchisation des Ecoles/groupes scolaires (GS) au regard de la vulnérabilité au risque


sismique, ce qui permet de disposer d'une connaissance exhaustive du patrimoine, soit 71
écoles.
2. connaissance élaborée et précise de la vulnérabilité d'une trentaine d'écoles.

A la suite de cette première expertise, un outil informatique baptisé ISIBAT a été développé afin
d’aider l’utilisateur final dans le traitement, l’analyse et l’interprétation des données collectées et
des résultats.
Figure 3 : Tentative de diagramme opérationnel pour l’évaluation de la vulnérabilité à grande échelle.

3. MÉTHODE D'ÉVALUATION VULNERALP

Un travail précédent (Guéguen et Vassail, 2003) identifie les types de construction et leur
distribution sur Grenoble, selon les particularités locales et les évolutions nationales des
constructeurs (les codes de dimensionnement en particulier). Il montre que :

• le centre est essentiellement constitué de maçonnerie de pierre (les carrières des


montagnes voisines ayant fourni des pierres calcaires);
• les quartiers périphériques sont essentiellement en béton armé, poteaux-poutres avant
1965 et murs voiles après 1970;
• les quartiers de l’expansion sont très hétérogènes, mélangeant des maisons
individuelles et des logements collectifs, des constructions en béton et des
constructions en maçonnerie, réalisées à des époques de construction différentes.

Ordinaire, cette variabilité est le point de blocage de toute étude de vulnérabilité sismique à
échelle urbaine. En effet, la qualité sismique du bâti dépend de ses caractéristiques structurales
qu'il faut représenter dans la ville. La distinction des constructions en maçonnerie et en béton
armé est d’autant plus importante que, d’après les expériences passées, le comportement
sismique de ces deux catégories est radicalement différent.

Le niveau 1.0 de VULNERALP, validé sur la ville de Nice (Guéguen et al., 2007c), a donc été
établi selon les types de construction que l’on trouve dans Grenoble. La typologie des écoles
s’inscrit également dans cette caractérisation et la méthode VULNERALP, à l’origine
développée pour le bâti courant, s’adapte à cette typologie particulière.

La méthode est établie sur la base de 6 critères structuraux que sont :

• le matériau de construction,
• l’irrégularité en élévation,
• l’irrégularité en plan,
• la forme du toit,
• son époque de construction,
• la nature de la fondation au sens du GNDT.

Les critères utilisés pour l'évaluation sont élémentaires : ils ne nécessitent pas d’entrer dans les
bâtiments et les pré-requis sont limités. En revanche, ce type d'évaluation suppose une bonne
connaissance du milieu urbain afin de distinguer en particulier les époques et les matériaux de
construction. Cette stratégie permet alors de relier la vulnérabilité à un niveau de dommage
compatible avec celui de l’EMS98. Des matrices sont ensuite proposées, avec l’intervalle des
valeurs probables [IV-;IV+] extraites des critères et des valeurs du GNDT. Une fois la méthode
définie, il reste à collecter des informations sur les bâtiments et leur distribution sur la zone
d'étude.

La méthode "VULNERALP niveau 1" proposée par l'inventaire sismique est apparue trop lourde
à mettre en place dans le cadre des impératifs opérationnels. C'est pourquoi il a été décidé
d'appliquer une méthode baptisée "1 allégée" ou "0.5". La grille d'enquête initiale a été
améliorée et structurée afin d’être lue, comprise et imprimée facilement (Voir http://www-
lgit.obs.ujf-grenoble.fr/~pgueg/VULNERALP).

Le niveau 0.5 a permis aux services de la ville de réaliser l’inventaire sismique des
constructions dont ils ont la charge. Cet inventaire est une première étape qui permet de
classer ou de hiérarchiser les bâtiments qui a priori seraient les plus vulnérables en cas de
séismes. Le niveau 1.1, plus sophistiqué, et donc mobilisant plus de moyens, permet d’affiner la
connaissance sismique du bâti. Il réduit les incertitudes et précise la qualité moyenne du bâti.
Par ce moyen, on peut distinguer les types de constructions et, au sein d’un même type, les
constructions présentant les faiblesses les plus probables.

4. FONCTIONNALITÉ DU LOGICIEL ISIBAT

L’outil informatique permet de calculer un indice de vulnérabilité des ouvrages face au risque
sismique suivant plusieurs niveaux d’évaluation d’ores et déjà validés pour les besoins de
gestion du patrimoine d'une Collectivité Locale, mais aussi pour des niveaux d’évaluation plus
sophistiqués. Il est donc destiné aux gestionnaires de parcs immobiliers des Collectivités
Territoriales.

Afin de le rendre apte à être utilisé par l’ensemble des Collectivités Territoriales de la Région
Rhône Alpes, le logiciel permettra à l’utilisateur :

D’élaborer l’inventaire de vulnérabilité d’un bâtiment, pour différents niveaux de précision


(niveau 1 à niveau 2 voire 3)
De disposer d’une vision complète de la vulnérabilité de chacun des bâtiments composant
un ensemble fonctionnel cohérent : par exemple chacun des bâtiments composant un
groupe scolaire ou de l’ensemble des bâtiments dont les fonctions sont identiques : par
exemple tous les bâtiments destinés à la restauration collective
De croiser la vulnérabilité d’un bâtiment avec des scénarios d’aléas, avec une restitution
mettant en évidence les dommages subis et les principaux points de faiblesse du
bâtiment (fonction « Etude de danger »).

La totalité des spécifications fonctionnelles et techniques du logiciel ont été définies en


collaboration avec les services techniques de la Ville, faisant l’objet d’un cahier des charges
détaillé, repris sommairement ici.

Cet outil logiciel doit être indépendant de tout système d’exploitation et de logiciels
commerciaux particuliers. Il sera porté sur un CD-Rom exécutable permettant de charger des
informations textuelles du bâti et d’exporter les résultats sur un disque local (browser possible).
Le principe est celui du « logiciel libre ».

Le logiciel permet plusieurs fonctionnalités indispensables :

 Entrée des données


 Modification des données
 Sauvegarde des données
 Visualisation des données
 Sauvegarde des résultats
 Visualisation des résultats
 Exportation (fichiers ou imprimante) des données et des résultats
 Choix de la méthode de calcul
 Résultats combinant plusieurs méthodes
 Tutorial/aide de fonctionnement de l’outil
 Tutorial/aide/description de l’utilisation des méthodes

Plusieurs niveaux d’utilisation sont possibles:


1. Administration : modification des informations
2. Simulation : simulation de l’aléa sismique et consultation des résultats + lecture des
informations
3. Consultation : lecture des informations

L’outil permet la constitution d’une base d’information décrivant les structures, ou le parc de
structures, à analyser. Pour cela, l’intégration de données doit pouvoir se faire en interactif
(bâtiment par bâtiment) ou à partir d’une table descriptive formatée des bâtiments, pré-existante
au sein de la Collectivité. On peut distinguer la création d’une nouvelle base d’information,
l’importation d’une base existante et la modification d’une base existante.

Plusieurs bâtiments peuvent contribuer à former un établissement. Les informations


descriptives des établissements et bâtiments sont regroupées dans une base de données
d’ « Ensemble ». Par exemple, l’ « ensemble » peut être « Ville de Grenoble » ou « Groupes
Scolaires » ou « Secteur X ». Cette base de données d’ensemble peut être exportée afin d’être
utilisée sur un autre poste ou par un autre utilisateur.

Les paramètres nécessaires à la description des structures sont relatifs à un bâtiment. Il s’agit
des paramètres structuraux ou non structuraux des bâtiments, nécessaires aux calculs de
vulnérabilité. Pour un bâtiment donné créé au niveau de « description générale », le logiciel
propose systématiquement à l’utilisateur de renseigner tous les paramètres requis par tous les
niveaux de diagnostic (1, 2 ou 3).

La production d’un état récapitulatif des paramètres renseignés permet à l’utilisateur de


connaître le niveau de connaissance d’un ouvrage et de déterminer le niveau d’analyse (1, 2 ou
3) qu’il lui est possible de demander. Le renseignement des données d’un niveau supérieur
permet de mettre à jour automatiquement les données nécessaires au(x) niveau(x) inférieurs.
Par exemple : le renseignement des paramètres nécessaires pour le niveau 2 met à jour les
informations du niveau 1.

Pour cette première version du logiciel, les résultats des diagnostics sont obtenus selon des
requêtes préformatées et non par requêtes libres dans la base de données. Une version
ultérieure du logiciel pourra permettre les requêtes libres. Les sorties peuvent être établies :

 par bâtiment ou par regroupement de bâtiments choisis dans la liste des bâtiments
 par établissement (regroupement de plusieurs bâtiments)
 par fonction ou attribut de bâtiments
 par secteur géographique
 par unité géographique de zonage sismique
 sur l’ensemble de la base d’information (Etat récapitulatif)
 par choix du niveau d’analyse : 1.0 ou 1.1 ou 2 ou 3
 par choix de l’indice d’aléa sismique : faible, moyen, fort

Les différentes informations ayant été renseignées, les résultats sont restitués sous forme de
« Projets ». L’élaboration d’un « Projet » consiste à :

 choisir les établissements et / ou bâtiments faisant l’objet de l’analyse


 choisir le niveau d’analyse requis : 1.0 ou 1.1 ou 2 ou 3 : par défaut c’est le niveau le plus bas permis
par le renseignement des paramètres des bâtiments sur lesquels porte l’analyse

L’utilisateur doit donner un nom au Projet qu’il a souhaité créer et peut en sauvegarder les
résultats. Un projet sauvegardé ne peut pas être modifié, mais il peut donner lieu à l’élaboration
d’une nouvelle version.

Les informations sont restituées en clair et sous la forme codée (paramètres). Un système de
couleurs permet de visualiser d’un coup d’œil les informations requises pour chaque niveau
d’analyse (1 couleur par niveau d’analyse).

5. EXEMPLE DE FONCTIONNEMENT DE l’OUTIL ISIBAT

Le fonctionnement de l’outil ISIBAT a été mis au point avec les services techniques de la Ville
de Grenoble, en privilégiant la simplicité et l’ergonomie afin de le rendre aisément utilisable.
Pour cela, le principe des menus successifs a été retenu, en s’efforçant dans tous les cas de
nommer les champs de façon à en rendre la compréhension évidente , le but étant de l’utiliser
sans documentation technique.

Les informations gérées par l’outil ISIBAT sont organisées selon une arborescence ordonnée
depuis l’échelle la plus large à l’échelle la plus serrée. Ainsi, on va commencer à définir le projet
(ou base), puis les ensembles du projet. Ces ensembles sont constitués d’établissements
constitués de plusieurs bâtiments. Afin de renseigner les bâtiments, il faut systématiquement les
attacher à un projet, un ensemble et un établissement, sachant qu’un bâtiment peut être lui
même un établissement, un ensemble ou un projet (Fig. 4).

Figure 4. Description de l’arborescence de la base de données ISIBAT.

Les informations sont rentrées comme selon la série de figures jointes:

1. Définition de la base. 2. Définition d’un ensemble

3. Définition d’un établissement. 4. Définition d’un bâtiment.


5. Inventaire sismique.
En plus des informations générales, l'utilisateur peut
effectuer l’inventaire sismique de chaque bâtiment,
c'est-à-dire renseigner l'ensemble des paramètres
ayant une influence sur la vulnérabilité des bâtiments,
ce qui permettra ensuite au logiciel de déterminer un
indice de vulnérabilité par bâtiment.

Il existe trois méthodes de calcul qui correspondent à


trois niveaux de précisions différents : les méthodes
1.0, 1.1 et 2.0.

A minima, il est indispensable de renseigner un


paramètre de niveau 1.0 lorsqu'il est demandé (Paramètres 1 à 9). En revanche, lorsque l'on
demande seulement un paramètre de niveau 2.0 (Paramètres 10 à 14), on peut ne pas donner
de réponse.

Le logiciel calcule ensuite l'indice de vulnérabilité du bâtiment selon les méthodes disponibles,
c'est-à-dire celles pour lesquelles tous les paramètres ont été remplis. Après renseignement du
paramètre d'un certain niveau, le logiciel propose à l'utilisateur d'entrer le paramètre pour le
niveau de précision supérieur. La fenêtre se déroule alors petit à petit.

La création de « Projets » permet d'exploiter les données saisies jusque là, et en particulier
celles concernant l'inventaire sismique.

Le logiciel demande dans un premier temps de donner un nom au projet, d'indiquer le nom de
son créateur et propose de laisser des commentaires sur l'état actuel de la base.

Vient ensuite la fenêtre de choix du projet.

6. Résultats.
Il existe plusieurs types de
projets possibles, concernant
chacun des entités du
programme : base,
ensembles, établissements,
bâtiments. A la création du
projet, l’utilisateur choisit le
point de vue à adopter. Le
projet se charge ensuite
d'éditer une fiche de résultats
contenant les informations sur
l'entité (nom, code ...) et
l'indice de vulnérabilité si on
souhaite traiter un bâtiment,
ou l’indice la vulnérabilité
moyenne si l'on parle d'un
ensemble ou d'un
établissement. Dans ce
dernier cas, on récapitule
également les différents éléments composant l'entité dans un tableau avec quelques
informations générales (liste de bâtiments pour un établissement, liste d'établissements pour un
ensemble).

Le fonctionnement général de l’outil est détaillé dans le Guide de l’Utilisateur fourni avec le
logiciel.

6. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Un paradoxe existe dans les pays à sismicité modérée : ils souhaitent évaluer la vulnérabilité
sismique du bâti existant à grande échelle et à moindre coût, sans observations post-sismiques
et avec une certaine précision. C’est dans cet esprit que la méthode VULNERALP a été
calibrée. Elle consiste à estimer le dommage moyen en conformité avec l’échelle européenne à
partir de recherches visuelles de critères structuraux simples.

Après une validation sur le bâti niçois, la méthode a été appliquée à Grenoble, sur des données
collectées auprès de la population. La simplicité des paramètres permet de s’assurer à moindre
coût d’un taux faible de critères erronés. Cette affirmation a en particulier été validée par
comparaison avec des informations recueillies par des experts sur des quartiers et sur des
bâtiments cibles et par comparaison avec l’histoire de l’urbanisation de Grenoble (Guéguen et
al., 2007).

Suite à l'évaluation des écoles grenobloises, des actions sont en cours actuellement pour
transférer de façon opérationnelle la méthode VULNERALP aux services de la ville de Grenoble
qui souhaitent commencer une évaluation sismique de son patrimoine urbain. Une grille
d'enquête spécifique a été construite et depuis utilisée par des services techniques en charge
de patrimoine urbain. Les résultats obtenus par l'application de cette méthode à la Ville de
Grenoble permettent ainsi une évaluation comparative et opérationnelle de la vulnérabilité des
bâtiments et des établissements. Associés aux critères de décision à caractère politique et
socio-économique, ils contribuent à préparer les choix stratégiques en matière de gestion du
patrimoine bâti : entretien, renforcement, voire démolition ou construction à neuf.

Le « portage » des méthodes d’analyse de la vulnérabilité sur le logiciel ISIBAT est apprécié par
les responsables en charge de l’entretien du patrimoine bâti, du fait de la facilité et de la rapidité
du traitement automatique des informations. D’autre part, l’ergonomie du logiciel lui confère un
statut d’utilisation opérationnelle indispensable.

Un apport indirect, mais appréciable, du logiciel ISIBAT réside dans la formalisation des
connaissances sur les établissements et les bâtiments. Cette formalisation permet d’une part la
validation des connaissances et d’autre part leur partage entre les agents ingénieurs et
techniciens impliqués dans la maintenance des bâtiments.

Les travaux menés dans le cadre de cette étude ont montré qu’il s’avérait toutefois utile de
préciser la limite et la distinction avec le diagnostic sismique. Cette distinction a donc fait l’objet
d’une précision dans le logiciel. Il est clair que les approches de « diagnostic » et
d’« inventaire » ne s’opposent pas mais qu’elles se complètent.

Toutefois, dans la culture des services, l’approche par « diagnostic » est déjà admise et
classiquement utilisée car ponctuelle et motivée par un résultat opérationnel immédiat rendu
nécessaire par une programmation déjà décidée dans un cadre réglementaire exigeant. Elle
relève d’une logique « corrective » et structurelle couramment admise par les ingénieurs et
décideurs.
Quant à elle, l’approche par inventaire facilitée par le logiciel ISIBAT relève d’une logique
« préventive » apparue plus récemment, notamment avec le développement des plans
communaux de sauvegarde.

L’importance du parc immobilier de la Ville de Grenoble, qui représente 1 200 bâtiments soit 1
million de mètres carrés, justifie l’intérêt d’une approche de type «inventaire» qui permet de
disposer assez rapidement d’une vision de l’ensemble des établissements ou des bâtiments.

Les prochains développements consisteront donc à passer à une utilisation en vraie grandeur
de la démarche d’inventaire, en prenant en compte le contexte opérationnel des services, au
plan de l’organisation et du management, dans les processus de programmation et de prise de
décision concernant les travaux neufs et d’entretien des bâtiments.

D’autre part, outre leur usage pour les fonctions classiques de maîtrise d’ouvrage, les résultats
fournis par le logiciel ISIBAT pourrait également être valorisés dans une réflexion utile aux
fonctions de gestion de crise et de mise en œuvre des secours, comme aux urbanistes. En
effet, bâtiments et établissements, complétés par les infrastructures, peuvent être considérés
comme les éléments d’un ensemble concourant aux différentes fonctions du système urbain.
Ce volet ouvre le champ d’une approche orientée sur une dimension systémique et sociétale de
la vulnérabilité sismique.

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