Memoire Complet
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REPUBLIQUE DU SENEGAL
Pour l’obtention de la licence en génie électrique et énergies renouvelables, l’ESTM exige aux
étudiants la rédaction d’un mémoire de fin de cycle. C’est dans cette optique que nous avons élaboré
ce document qui a pour sujet : Étude de la mini centrale photovoltaïque du village de Laminia à
Kédougou.
Ce document constitue notre premier travail de recherche académique, c’est pourquoi nous sollicitons
une grande indulgence de la part du jury quant à son évaluation.
PLAN DETAILLE
Introduction générale
2.4.1 Description
Conclusion générale
INTRODUCTION GENERALE
Le soleil, source inépuisable d'énergie, offre un potentiel énorme pour répondre aux besoins
énergétiques grâce à l'énergie solaire. Celle-ci, captée grâce à des technologies telles que les panneaux
photovoltaïques (PV), est une solution durable et propre, réduisant la dépendance aux combustibles
fossiles et diminuant les émissions de gaz à effet de serre. Au Sénégal, avec son ensoleillement
abondant, l'énergie solaire est une solution prometteuse pour pallier les défis énergétiques. Des projets
comme la mini centrale solaire photovoltaïque hybride 50 kVA GA, 15 kw c de Laminia, illustrent cet
engagement.
Cette dernière étant destinée à alimenter tous les équipements électriques du village, semble
présenter quelques problèmes de stockage dues à des phénomènes naturels mais aussi
démographiques. Cela nous amenant à nous poser la question à savoir : la centrale pourra-t-elle pallier
les problèmes d’autonomie récurrente ?
Notre objectif général sera de faire une analyse complète de la centrale hybride photovoltaïque.
De plus, nos objectifs spécifiques seront :
Si nous avons choisi de traiter ce sujet c’est parce que le village de Laminia se positionne dans
une zone de la région de Kédougou ou la situation météorologique constitue un vrai défi quant à la
distribution électrique à partir de l’énergie solaire.
Comme hypothèse de travail, nous allons étudier les différents documents mis à notre disposition,
recenser les différents appareillages composant la centrale, recenser les données enregistrées afin de
pouvoir les analyser et les interpréter et proposer des solutions pour les générations futures.
Pour mener à bien ce travail nous nous sommes basés sur la recherche documentaire,
l’observation et le guide d’entretien d’un spécialiste de ce domaine.
Ce mémoire sera structuré en trois partie. Tout d’abord, nous parlerons du cadre méthodologique
et théorique dans le but d’avoir une idée sur . Ensuite, de l’étude de la mini centrale et enfin
I : les cadres théorique et méthodologique
I. CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
Dans cette partie, nous allons aborder un des aspects fondamentaux de notre étude : le cadre
théorique et méthodologique. Il s’agira donc d’explorer ces éléments essentiels qui guideront notre
investigation et enrichiront notre compréhension du sujet.
Par conséquent, dans ce chapitre, nous allons parler de la généralité sur les énergies renouvelables
et de l’énergie solaire au Sénégal.
Les énergies renouvelables sont des sources d'énergie issues de phénomènes naturels qui se
régénèrent en permanence. Elles comprennent principalement l'énergie solaire (provenant du
rayonnement du soleil), l'énergie éolienne (générée par le vent), l'énergie hydraulique (produite par le
mouvement de l'eau), l'énergie biomasse (dérivée de la matière organique), et l'énergie géothermique
(issue de la chaleur interne de la Terre. Elles sont inépuisables à l'échelle humaine et ont un impact
environnemental réduit, ce qui en fait des solutions cruciales pour un avenir énergétique durable et
respectueux de l'environnement. Une source d'énergie est renouvelable si le fait d'en consommer ne
limite pas son utilisation future. C'est le cas de l'énergie du soleil, du vent, des cours d'eau, de la terre
et généralement de la biomasse humide ou sèche, à l’échelle de la durée de vie de l’humanité. Ce n'est
pas le cas pour les combustibles fossiles et nucléaires. L’utilisation des énergies renouvelables n’est
pas nouvelle. Celles-ci sont exploitées par l’homme depuis la nuit des temps. Autrefois, moulins à eau,
à vent, bois de feu, traction animale, bateaux à voile ont largement contribué au développement de
l’humanité. Elles constituaient une activité économique à part entière, notamment en milieu rural ou
elles étaient aussi importantes et aussi diversifiées que la production alimentaire. Mais dans les pays
industrialisés, dès le XIXème siècle, elles furent progressivement marginalisées aux profits d'autres
sources d'énergie que l'on pensait plus prometteuses. Dès lors, la pollution atmosphérique, le
réchauffement climatique, les risques du nucléaire et les 11 Energies Renouvelables limites des
ressources ont fait prendre conscience qu'un développement économique respectueux de
l'environnement, dans lequel nous vivons, est nécessaire. Les chocs pétroliers successifs depuis les
années 70 ont démontré les risques économiques et géopolitiques de la production d'énergie reposant
sur l'exploitation des ressources fossiles, dont les réserves sont mal reparties et épuisables. De plus,
une grande partie du monde ne sera sans doute jamais raccordée aux réseaux électriques dont
l'extension s'avère trop couteuse pour les territoires isolés, peu peuplés ou difficiles à y accéder. Les
énergies renouvelables constituent donc une alternative aux énergies fossiles à plusieurs titres :
- Elles sont généralement moins perturbatrices de l'environnement, elles n'émettent pas de gaz a
effet de serre et ne produisent pas de déchets ;
- Elles autorisent une production décentralisée adaptée à la fois aux ressources et aux besoins
locaux ;
- Elles offrent une importante indépendance énergétique.
Elle convertit directement le rayonnement lumineux (solaire ou autre) en électricité. Elle utilise
pour ce faire des modules photovoltaïques composés de cellules solaires ou de photopiles qui réalisent
cette transformation d’énergie.
Figure I-3 : Module photovoltaïque
La quantité d’énergie solaire qui irradie les continents chaque année est presque 2000 fois
supérieure au besoin global en énergie sur la même période. Que ce potentiel doive être exploité le
plus efficacement possible tombe sous le sens, a fortiori lorsqu’on pense à toute la problématique
climatique mondiale
Figure I-4: Cartographie de la quantité d’énergie irradiée
A l’intérieur du soleil, les processus de fusion génèrent des températures pouvant aller jusqu’à
15106 K. Le spectre de la lumière solaire émise repose néanmoins sur des processus dans les couches
externes du soleil. La composition spectrale peut être assimilée, d’un point de vue théorique, à ce que
l’on appelle un corps noir ayant une température de surface de 5777K. Sur le trajet vers la surface de
la Terre, le rayonnement solaire est atténué dans l’atmosphère par diffusion et absorption.
L’énergie solaire thermique
Elle est radicalement différente de l’énergie solaire photovoltaïque, elle, produit de la chaleur à
partir du rayonnement solaire infrarouge afin de chauffer de l’eau ou de l’air. On utilise dans ce cas
des capteurs thermiques qui relèvent d’une toute autre technologie. Dans le langage courant, ce sont
des « chauffes eau solaires » ou des « capteurs à air chaud ».
Il y a aussi ce qu’on appelle l’énergie solaire thermodynamique, qui fonctionne sur le principe de
concentration des uns foyers placé sur une tour qui rayons solaires au moyen des miroirs galbés, en
emmagasine les calories pour les restituer ensuite sous forme mécanique à l’aide d’une turbine à
vapeur par exemple.
b) L’énergie éolienne
Tandis que les roues à vent traditionnelles sont utilisées depuis des siècles à des fins
d’entraînement mécanique, la production d’électricité au moyen d’éoliennes de grande taille connaît
une percée véritable ces dernières années. Les éoliennes permettent de convertir l’énergie du vent en
énergie électrique. Cette conversion se fait en deux étapes :
- au niveau de la turbine, qui reçoit une partie de l’énergie cinétique du vent disponible pour la
convertir en énergie mécanique ;
- au niveau de la génératrice, qui reçoit l’énergie mécanique et la convertit en énergie électrique
qui est transmise ensuite sur le réseau électrique.
Il doit donc y avoir conversion et transmission régulières de l’énergie la seule possibilité de stockage
étant inertielle au prix d’une accélération de la turbine. Ce fonctionnement général est illustré par la
figure 1.1 :
- Le mât : il permet de déplacer le rotor à une hauteur suffisante pour permettre son mouvement
(nécessaire pour les éoliennes à axe horizontal), le mât abrite généralement une partie des
composants électriques et électroniques (modulateur, commande multiplicateur, générateur,
etc..).
- Le rotor : composé de trois pales en général et du nez de l’éolienne, il est entraîné par
l’énergie du vent et peut être couplé directement ou indirectement à une pompe (cas des
éoliennes à pompage) ou plus généralement à un générateur électrique. Il est lié à la nacelle
par le moyeu.
- La nacelle : elle est montée au sommet du mât abritant les composants mécaniques,
pneumatiques, certains composants électriques et électroniques nécessaires au
fonctionnement de la machine (dans le cas des éoliennes produisant des électricités, un poste
de livraison situé à proximité du parc éolien permet de relier ce parc au réseau électrique pour
y injecter l’intégralité de l’énergie produite par ce mât électromagnétique).
- Les pales : elles représentent les éléments les plus importants du rotor, et elles sont le
convertisseur de l’énergie cinétique du vent en couple mécanique (il y a plusieurs points à
prendre en contact pour la construction des pales qui sont l’aérodynamisme et la structure).
L’éolienne est en plein essor dans le monde entier. Le tableau 1 présente l’évolution sur les
dernières années des puissances installées dans quelques pays caractéristiques. Au total 58 982 MW
étaient installées dans le monde fin 2005. L’Europe est toujours leader du marché (croissance de 18%
en 2005) mais l’Amérique du Nord (36% de croissance en 2005) et surtout l’Asie (48% de croissance
en 2005 grâce à l’Inde et à la Chine) sont maintenant en plus fort développement.
Cependant l’un des facteurs essentiels reste encore la volonté politique affichée par plusieurs
gouvernements pour favoriser les implantations en rassurant les investisseurs par des mesures
incitatives (Production Tax Credit aux Etats-Unis, Renewable Energy law en Chine, obligations
d’achat à des tarifs avantageux dans plusieurs pays européens dont la France). L’énergie éolienne est
fonction de la vitesse de vent, ce qui en fait une énergie intermittente et difficilement prévisible. Son
insertion dans les réseaux électriques entraîne des problèmes et contraintes spécifiques qui doivent être
pris en compte par les opérateurs de réseaux. En fait tant que ce type de production restait marginal,
les contraintes étaient limitées. Aussi pendant longtemps les parcs éoliens n’ont souvent eu pour seules
« contraintes » que de produire lorsqu’il était possible de produire et de ne pas dégrader la qualité de
tension sur les réseaux. Aujourd’hui, du fait du développement important et toujours croissant en
termes de puissance installée des parc éoliens, ils sont assujettis à des exigences techniques de plus en
plus sévères imposées dans des règles de raccordement aux réseaux définies à l’initiative des
gestionnaires de réseaux. La faisabilité et la qualité des réponses à ces nouvelles exigences dépend
fortement de la structure et de la technologie des systèmes générateurs éoliens
c) L’énergie hydraulique
L’eau sert de source d’énergie depuis plus de 2 000 ans. L’intérêt, c’est qu’elle est illimitée car de
l’eau, il y en a partout autour de nous : dans les rivières, les fleuves, les océans… Cette source
d’énergie est d’autant plus fantastique qu’elle se renouvelle sans qu’on n’ait rien à faire : c’est la
nature qui fait tout le travail. L’eau des lacs ou des rivières qu’on utilise pour produire de l’électricité
est ensuite rejetée dans la nature et achève sa course dans les océans. L’eau de mer s’évapore grâce à
l’action du soleil. Cette vapeur d’eau se transforme en nuages, avant de retourner sur les continents et
les océans sous forme de pluie. Celle-ci pénètre alors dans les sols et alimente les cours d’eau, avant
de repartir pour un tour. Cette ronde sans fin s’appelle le cycle de l’eau. Aussi, cette dernière, en
coulant ou en chutant dégage une énergie impressionnante. On l’oublie souvent, mais cette énergie
renouvelable est l’une des plus répandues au monde, loin devant l’éolien ou le solaire. Elle a sur eux
un énorme avantage : elle peut se stocker.L’ancêtre des centrales hydroélectriques n’est autre que le
moulin à eau qui est apparu en Europe au Moyen-Age. L’énergie de l’eau est captée par des roues à
aube qui entraînent des machines conçues pour moudre le grain, scier la pierre ou encore forger les
métaux. Un moulin à eau remplaçait 40 esclaves pour moudre le blé ! Certains travaux de force sont
ainsi devenus beaucoup moins pénibles.
- Les centrales alimentées par une retenue d’eau. Elles se trouvent en montagne. On construit
un barrage pour bloquer l’eau qui descend d’une vallée : au lieu de s’écouler normalement,
l’eau est stockée dans un lac de retenue. Pour produire de l’électricité, on la fait chuter dans
une conduite vers une centrale située plus bas. Cette réserve d’eau constitue un moyen de
stockage très pratique : on peut produire de l’électricité à tout moment. Le barrage agit un peu
comme un robinet qui permettrait de se servir en eau seulement quand on a soif : de la même
manière, on peut l’activer et lui demander de produire de l’électricité seulement quand on a
besoin. Un lac de retenue sert parfois à d’autres usages comme l’alimentation d’une ville en
eau, l’irrigation des cultures ou les activités de loisir.
- les centrales au fil de l’eau. Posées sur un fleuve ou une rivière, elles utilisent le courant.
Elles aussi nécessitent un barrage, mais beaucoup moins haut : on parle de centrale de basse
chute. Elles ne peuvent stocker l’énergie et produisent de l’électricité en continu, selon le
débit du cours d’eau. Si le cours d’eau est à sec en été, la production est nulle. S’il pleut
beaucoup en hiver, la production augmente.
Parmi toutes les énergies renouvelables, l’hydraulique est la seule à être exploitée à grande échelle
pour produire de l’électricité, et ceci dans le monde entier. En 2018, elle assurait 16% de la production
électrique mondiale, encore loin derrière le charbon (38%) et le gaz (23%). Quatre pays se partagent
plus de la moitié de la production : la Chine fait la course en tête, avec un quart de l’électricité
produite, suivie du Brésil, du Canada et des États-Unis. Dans le monde, on recense aujourd’hui
quelque 10 000 grands barrages produisant de l’électricité. Parmi les plus impressionnants : le barrage
d’Itaipu, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay, ou encore celui des Trois-Gorges en Chine. Sa
retenue d’eau s’étend sur 600 km de longueur, soit la distance en Paris et Marseille ! Le barrage lui-
même est long de plus de 2 kilomètres, pour une hauteur de 140 mètres. Alors qu’en Europe, on a
quasiment construit tous les barrages que l’on pouvait sur les cours d’eau, ailleurs, il reste un grand
potentiel de développement. En Amérique du Sud, 30% seulement du potentiel hydroélectrique est
exploité, 22% en Asie et 7% en Afrique.
d) La géothermie
L’énergie géothermique est emmagasinée sous la croûte terrestre. Son exploitation, qui présente de
nombreux aspects positifs, peut-être réalisée de façon durable : il s’agit d’une source renouvelable
pratiquement inépuisable, qui fournit une énergie thermique et électrique de façon ininterrompue, avec
une puissance constante. Respectueuse de l’environnement, elle contribue à réduire les émissions de
CO2, requiert une emprise au sol limitée, et du fait de sa nature endogène, réduit la vulnérabilité
inhérente aux importations d’énergie. L’énorme quantité d’énergie enfermée dans le sous-sol de la
Terre, issue notamment du processus de formation primitif de l’univers, vient en partie de la
désintégration des isotopes radioactifs (uranium, thorium et potassium) présents principalement dans
la croûte terrestre, et en second lieu dans le manteau. Le centre de la Terre, dont la température est
estimée à plus de 5 000 °C, émet donc un flux thermique en direction de la surface, qui s’ajoute au
flux thermique d’origine radiogénique. Au total, d’après les estimations, la puissance thermique ainsi
émise par la Terre serait d’environ 42 x 1012 W 2. Le flux thermique terrestre moyen, quant à lui,
équivaudrait à 65 mW/m2 pour la croûte continentale et à 101 mW/m2 pour la croûte océanique.3
Étant donné que la surface de la terre n’est pas continue, mais formée d’un ensemble de plaques
adjacentes en mouvement les unes par rapport aux autres, comme le montre la théorie de la tectonique
des plaques, il est évident que, du fait de ces discontinuités dans la surface - irrégularités de l’épaisseur
ou fractures de la croûte terrestre -, cette grande quantité d’énergie en provenance du sous-sol peut être
transférée à la surface de façon plus efficace et plus visible, provoquant au passage quelques
phénomènes physiques remarquables et bien connus comme le volcanisme, les fumerolles, les geysers
et les sources thermales. La Toscane, le Latium, la Campanie et la région tyrrhénienne, située en face,
caractérisés par un amincissement local de la croûte terrestre et un flux thermique élevé qui peut
atteindre 450 mW/m2 , constituent ainsi un secteur privilégié pour l’exploitation de l’énergie
géothermique.4 Le Japon, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et le Mexique sont les premiers à avoir
emboîté le pas à l’Italie sur la voie de la production d’électricité d’origine géothermique, ce qui a été
rendu possible grâce à leur position en bordure des plaques continentales. L’histoire de cette
technologie révèle qu’elle a été d’abord adoptée dans les endroits où son exploitation était la plus
immédiate, car la nature du lieu donnait accès à un fluide géothermique, en l’occurrence de la vapeur
d’origine géothermique, ainsi qu'à une capacité de l'exploiter. On est ensuite passé à des lieux moins
immédiats, avec un fluide géothermique constitué d’eau chaude, qui, pour la production d’énergie
électrique, nécessitait la mise en place d’un cycle plus complexe. Aujourd’hui, une nouvelle étape est
sur le point d’être franchie : la géothermie est susceptible de devenir une ressource énergétique
importante, comme évoqué dans l’étude du MIT. Il est donc essentiel de ne pas se limiter aux régions
privilégiées et aux territoires situés en bordure de plaques (qui représentent moins de 1/10 des terres
émergées), et de développer une technologie permettant l’exploitation de l’énergie géothermique
quasiment n’importe où, en acheminant vers la surface un fluide caloporteur, et en produisant de
l’énergie électrique grâce à un système de conversion à haut rendement, dans la plupart des cas à l'aide
d'un cycle dit « binaire », c’est-à-dire d'un cycle qui, en plus du fluide endogène, utilise un second
fluide pour convertir l’énergie.
Figure I-10 : Centrale au fil de l’eau
e) Le biogaz
Dans tous les endroits où sont stockés et accumulés des déchets fermentescibles totalement ou
partiellement privés d’aération continue. Il s’agit des centres de stockage des déchets, des stations
d’épuration des eaux (production de boues) et des digesteurs à fermentation de déchets organiques.
Ces équipements, appelés aussi méthaniseurs, valorisent les déchets ménagers organiques triés, les
effluents agricoles (déjections animales) ou ceux des industries agroalimentaires et papetières. Les
méthaniseurs sont installés la plupart du temps sur les sites mêmes de production de ces effluents ou
boues.
De tous les constituants du biogaz. Le méthane (CH4) est le plus important et sa teneur dans le
mélange détermine la qualité du biogaz. Selon AUBART (1982), plus la teneur en méthane du biogaz
est importante, plus le biogaz est pur et de qualité meilleure. La teneur en méthane varie de 60 à 70 %
pour les déchets d’élevage à 75 % pour les substrats graisseux.
f) La biomasse
Dans le domaine de l'énergie, le terme de biomasse regroupe l'ensemble des matières organiques
pouvant devenir des sources d'énergie. Elles peuvent être utilisées soit directement (bois énergie), soit
après une *méthanisation de la matière organique (biogaz) ou de nouvelles transformations chimiques
(biocarburant). Elles peuvent aussi être utilisées pour le compostage. Issue des forêts et/ou de
l'agriculture la biomasse représente un potentiel énergétique important et donc une alternative réaliste
aux énergies fossiles. L'énergie tirée de la biomasse peut dans la plupart des cas être considérée
comme une énergie renouvelable.
Par ailleurs, les ressources en biomasse peuvent être classées en plusieurs catégories, selon leurs
origines :
- C'est une source d'énergie renouvelable à condition de bien gérer les forêts.
- C'est une énergie dont le coût est compétitif et dont le prix varie peu.
- C'est une énergie moins polluante que les énergies fossiles. Il n'y a pas de rejets de soufre
dans les fumées.
- Il n'y a pas d'impact sur l'effet de serre : le CO2 rejeté dans l'atmosphère correspond à la
quantité de CO2 absorbée par les arbres pendant leur croissance.
- C'est une énergie dont la valorisation est créatrice d'emplois locaux
g) L’énergie marémotrice
L’énergie marémotrice consiste à utiliser le marnage dans des zones littorales pour produire de
l’électricité en exploitant la différence de hauteur entre deux bassins séparés par un barrage, selon la
marée haute et la marée basse se succédant. C'est une énergie intermittente, mais très prédictible : le
phénomène de marée est induit par l’effet gravitationnel sur l’océan de deux astres à proximité de
notre planète : la Lune et le soleil. En conjuguant turbinage et pompage, une centrale marémotrice peut
constituer un moyen de stockage. Le potentiel de l’énergie marémotrice dans le monde est estimé à
près de 380 TWh/an, soit 1,5% à 2% de la production électrique mondiale annuelle.
Tous ces mouvements astraux peuvent être calculés sur des milliers d’années, ce qui permet
d’obtenir une prédiction des marées à très long terme en horaire et en amplitude.
Un bras de mer ou un estuaire en zone de fort marnage est équipé d’une infrastructure qui met en
œuvre des turbines de basse chute actionnées par le flux d’eau de mer entre les deux bassins (situés à
des niveaux différents).
Il est courant de distinguer deux grands types d’infrastructures marémotrices (3) : le simple bassin et
le double bassin.
Simple bassin
Le simple bassin consiste à barrer un bras de mer par un ouvrage capable de retenir un important
volume d’eau. Le barrage délimitant le bassin est percé d’ouvertures, certaines étant dotées de vannes
simples, d’autres étant dotées de vannes munies de turbines.
Par exemple, la centrale de Rance est composée de 24 travées contenant autant de turbines et d’un
barrage mobile constitué de 6 vannes (de 15 x 10 m).
le « simple effet au vidage » : le bassin de retenue est, avec les vannes fermées, « clôturé » à
marée haute. Puis on ouvre les vannes lorsque le niveau de la mer est redescendu
suffisamment bas pour faire fonctionner les turbines (ou « bulbes ») connectées à des
alternateurs ;
le « double effet » : on fait tourner les turbines à la fois lors du remplissage et lors du vidage,
ce qui offre une plage de production plus longue (exemple de la Rance). Des pompages
complémentaires permettent d’optimiser les différences de niveau tout en préservant le bilan
énergétique.
Figure I-13 : Schéma de fonctionnement d'une centrale marémotrice avec simple bassin : effet
au remplissage
Figure I-13 : Schéma de fonctionnement d'une centrale marémotrice avec simple bassin : effet
au vidage
Double bassin
Le double bassin consiste à rajouter un bassin artificiel, situé plus bas que le niveau de la mer (y
compris à marée basse). Compte tenu du décalage quotidien de l’heure de la marée, la production
électrique est disponible certains jours à l’heure de pointe et d’autre jour en période de faible
consommation.
Un bassin supplémentaire permet l’exploitation d’une différence de potentiel quelle que soit la
hauteur d’eau de la mer (il est également possible de « sur-remplir » le bassin de la vallée de la Rance
et de turbiner au moment le plus opportun).
Il constitue un moyen de stockage (comme une STEP) pour une meilleure maîtrise de la
production en conjuguant turbinage et pompage. Ce dispositif offre des plages de production plus
longues mais nécessite une infrastructure plus complexe et plus coûteuse.
En somme, les énergies renouvelables offrent une solution durable et essentielle pour répondre aux
défis environnementaux et énergétiques mondiaux. Leur adoption croissante contribue à la réduction
des émissions de gaz à effet de serre et à la transition vers un avenir énergétique plus propre et
équitable. Les initiatives et investissements dans ce domaine sont cruciaux pour assurer un
développement durable et résilient pour les générations futures.
En Afrique de l’Ouest, plus précisément au Sénégal, l'énergie solaire constitut une énergie
prometteuse pour la production d'électricité propre et renouvelable grâce à son ensoleillement
abondant. Raison pour laquelle nous allons aborder par la suite le sujet de l'énergie solaire au Sénégal.
Nous allons ainsi parler de son potentiel solaire et de son impact sur le plan économique
L'énergie solaire est une source d'énergie renouvelable obtenue à partir du rayonnement du soleil.
Elle est captée à l'aide de panneaux photovoltaïques qui convertissent la lumière en électricité, ou par
des systèmes thermiques qui utilisent la chaleur solaire pour produire de l'eau chaude ou de la vapeur.
Elle joue un rôle crucial dans la transition vers une énergie durable, réduisant la dépendance aux
énergies fossiles et contribuant à la lutte contre le changement climatique. De plus, l'installation de
systèmes solaires peut être décentralisée, offrant une solution énergétique même dans les régions
isolées. Avec l'évolution des technologies et la baisse des coûts, l'énergie solaire devient de plus en
plus accessible et constitue une pièce maîtresse dans le paysage énergétique mondial.
L’énergie solaire est encore trop peu utilisée au Sénégal, en comparaison des grands services
qu’elle peut rendre. Malgré tout, le pays s’est déjà lancé dans un ambitieux programme par la mise en
œuvre de projets destinés à diversifier, augmenter et améliorer la capacité de production énergétique,
ayant débouché sur de bons résultats et un certain nombre d’applications intéressantes. Le
Gouvernement du Sénégal a mis en place une politique visant à « rechercher des solutions alternatives
à ses problèmes d’approvisionnement en énergie, en favorisant, dans ce cadre, le développement des
énergies renouvelables au moyen de la diversification des sources de production ».
Potentiel solaire du Sénégal
Un des meilleurs potentiels solaires du monde, avec en moyenne 5,5 kWh/m²/jour au sol
d’énergie solaire brute.
Niveau d’insolation annuelle : 394 milliers de milliards kWh ou encore de 33 830 000 000
TEP (tonnes équivalent pétrole).
Dakar reçoit presque 2 fois plus d’ensoleillement que Paris, quand un Sénégalais consomme
20 fois moins d’énergies primaire qu’un Français.
Sur le plan économique, le solaire apporte une source virtuellement inépuisable d’énergie et la
commission européenne pour les énergies renouvelables prévoit que l’énergie solaire représentera une
proportion de 20 % dans les énergies renouvelables, celles-ci devant apporter 20 % de l’énergie en
2020 et 50 % en 2040.
Les systèmes de production d’énergie solaire ont un coût proportionnel quasi-nul : il n’y a pas de
combustible, seulement des frais (entretien, gardiennage, réparation…) qui dépendent très peu de la
production. Il faut cependant tenir compte des coûts d’investissement, beaucoup plus élevés que pour
les techniques fossiles ou les autres renouvelables (éolien, hydraulique…).
L’usage de capteurs thermiques permet de produire de l’eau chaude sanitaire à faible coût. Une
fois l’installation réalisée, l’entretien est très peu coûteux et permet de faire des économies
substantielles de combustible fossile ou d’électricité.
En revanche, pour la production d’électricité, le coût de l’installation est important (pour le solaire
thermodynamique) ou très élevé (pour le photovoltaïque) et ces techniques ne sont pas encore matures
pour une généralisation. De nombreux pays ont donc mis en place des systèmes d’incitation financière
(sous forme de détaxation, de subventions ou de tarifs avantageux pour le rachat de l’énergie
produite).
L’usage de systèmes de production d’énergie solaire se justifie aussi dans les situations où il est
très coûteux de transporter des combustibles (fossiles) ou de procéder à un raccordement au réseau
électrique, comme pour des appareils isolés (balises marines, horodateurs), ou dans des zones isolées
ou peu peuplées.
Tout compte fait, en dépit de sa profusion et à cause de ses coûts d’investissements lourds,
l’énergie solaire au Sénégal, est aujourd’hui une énergie peu compétitive, sauf situations particulières,
et qui ne se développe que grâce aux aides gouvernementales. Toutefois, un nombre croissant
d’acteurs estiment qu’il serait imprudent d’attendre les effets du pic de production du pétrole sur le
prix (économique et politique) des énergies fossiles, ou ceux des éventuels changements
climatiques dus à leur combustion (effet de serre) ; Quand ces phénomènes se manifesteront, il sera
trop tard pour réagir, ce qui justifie un soutien des États à cette technique qui a un grand potentiel de
réduction de prix, passant notamment par une augmentation de la production.
En conclusion, les énergies renouvelables représentent une alternative essentielle pour un avenir
énergétique durable, en réduisant notre dépendance aux combustibles fossiles et en limitant l'impact
environnemental. Parmi ces sources, l'énergie solaire se distingue par son potentiel particulièrement
favorable, notamment au Sénégal. Grâce à son ensoleillement abondant, le pays est bien positionné
pour exploiter cette ressource, favorisant ainsi un accès plus large à l'électricité et soutenant un
développement économique respectueux de l'écosystème. Un soutien accru des États à cette
technologie, qui possède un grand potentiel pour réduire les coûts et augmenter la production, est donc
essentiel pour préparer un avenir énergétique plus durable et résilient.
Ceci nous amène à nous intéresser, par la suite, au cadre méthodologique de notre étude.
Une centrale solaire, en général, est un centre de production d’électricité verte ou de chaleur. Ces
infrastructures d’énergies renouvelables se développent un peu partout dans le monde. Les systèmes
hybrides combinent cette technologie avec d'autres sources comme les éoliennes ou les batteries,
assurant une production d'énergie continue et fiable, adaptée aux besoins variables des régions et des
micro-réseaux. Ainsi, dans ce chapitre, nous nous aborderons et expliquerons les différents types de
centrales solaires ainsi que les systèmes hybrides.
Une centrale solaire est une installation conçue pour capter et convertir l'énergie solaire en
électricité ou en chaleur. Elle utilise des panneaux photovoltaïques pour transformer la lumière du
soleil en courant électrique ou des capteurs thermiques pour produire de la chaleur. Les centrales
solaires peuvent varier en taille, allant des installations résidentielles aux grandes centrales de
plusieurs mégawatts. C’est pourquoi elles jouent un rôle crucial dans la transition énergétique. De ce
fait, nous allons discuter de son fonctionnement et recenser les différents types qui la composent.
Une centrale solaire est un parc composé de milliers de panneaux solaires. Ces derniers captent
l’énergie solaire pour la transformer en courant électrique et la distribuer. Les centrales solaires, aussi
parfois appelées « fermes solaires » sont capables de produire une très grande quantité d’énergie et
donc d’alimenter de nombreux foyers en électricité renouvelable. En clair, c’est une façon industrielle
de produire de l’énergie verte, en utilisant uniquement la lumière du soleil. On retrouve des centrales
solaires dans divers endroits comme des champs, à proximité d’usines ou sur des friches abandonnées.
Les panneaux solaires peuvent être installés sur une toiture déjà existante ou posés à même le sol.
L’avantage de ces installations solaires, c’est qu’elles produisent de l’énergie en silence, ce qui ne
dérange ni le voisinage ni la faune environnante.
Alors, comment passe-t-on de la lumière du soleil, à de l’énergie renouvelable grâce aux centrales
solaires ? Les panneaux solaires qui composent une centrale solaire sont recouverts de cellules
photovoltaïques connectées entre elles. Leur rôle est de capter les rayons solaires, ce qui leur permet
de générer un courant électrique continu. Celui-ci est acheminé jusqu’à un onduleur qui se charge de
le transformer en courant alternatif et de l’envoyer au transformateur. L’électricité verte ainsi obtenue
est ensuite élevée à la tension du réseau et injectée sur le circuit de distribution.
Il existe trois grands types de centrales solaires, avec quelques différences au niveau du
fonctionnement :
Soit installés sur un support fixe (à même le sol ou sur une toiture pour les installations
domestiques) ;
milieu des années 2000. Au niveau mondial, le solaire photovoltaïque connaît chaque année une
croissance supérieure à 10 %. En 2019, près de 115 GWc de panneaux photovoltaïques ont été
installés sur la planète, l’immense majorité pour assembler de grandes centrales solaires. C’est 12 %
de plus qu’en 2018. Fin 2019, la puissance totale installée dans le monde représentait près de 627
GWc et produirait près de 3 % de l’électricité mondiale d’après une estimation de l’Agence
internationale de l’énergie (AIE).
Aujourd’hui, la Chine, les États-Unis ou l’Inde sont passés à la vitesse supérieure en faisant sortir
de terre des centrales solaires photovoltaïques affichant des puissances atteignant plusieurs centaines
de MWc. La plus grande de toutes, mise en service en Inde en décembre 2020, à Bhadla, couvre près
de 50 km², la moitié de la superficie de Paris, et atteint une puissance record de 2 245 MWc,
l’équivalent d’une petite centrale nucléaire.
Pétrole 33,1%
Charbon 27,0%
Gaz naturel 24,2%
Hydroélectricité 6,4%
Nucléaire 4,3%
Eolien 2,2%
Solaire (photovoltaïque et thermique) 1,1%
Biomasse et géothermie 1%
Agrocarburant 0,7%
Tableau 2. Répartition de la production mondiale d’énergie en 2019 par source d’énergie
Pourtant l’énergie photovoltaïque disponible est en théorie inépuisable, contrairement par exemple
à l’hydroélectricité qui a déjà quasiment atteint son potentiel maximum. On estime qu’il faudrait
couvrir à peine 1 % du territoire français de panneaux solaires pour couvrir tous les besoins en énergie
du pays. Dans un contexte où le recours aux énergies fossiles est de plus en plus controversé, quelles
sont les raisons qui empêchent donc l’énergie photovoltaïque de se développer encore plus
rapidement ?
Si l’énergie du soleil est a priori gratuite, la fabrication des cellules photovoltaïques permettant de
la transformer en énergie électrique coûte encore très cher malgré les progrès importants réalisés dans
ce domaine. La production d’un kWh d’origine photovoltaïque coûte encore en moyenne de 2 à 3 fois
plus cher qu’un kWh d’origine nucléaire et jusqu’à 4 fois plus cher qu’un kWh issu du charbon.
Or, il n’existe à ce jour qu’une seule manière de stocker efficacement de grandes quantités
d’électricité : les batteries lithium-ion, les mêmes qui font rouler les voitures électriques. Néanmoins,
leur coût, aussi bien financier qu’environnemental, et leur faible longévité ne permettent pas d’en faire
une réponse à grande échelle au problème de l’intermittence de l’énergie solaire photovoltaïque. En
l’état actuel des connaissances, les centrales solaires photovoltaïques ne peuvent s’envisager que
comme une source complémentaire d’approvisionnement en électricité en parallèle des autres sources
d’énergie, à la fois renouvelables et conventionnelles.
Malgré les inconvénients du photovoltaïque, cette technologie semble être appelée à un avenir
radieux. De nombreux projets, plus ou moins aboutis, tentent en effet d’apporter des solutions
nouvelles pour améliorer ses performances ou faciliter son usage, avec par exemple :
les centrales solaires flottantes : installées sur des étendues d’eau intérieures (lacs, bassins
d’irrigation, etc.), elles permettent d’envisager le photovoltaïque dans les régions qui
manquent de place au sol, comme au Japon ;
les centrales solaires spatiales (CSS) : placées en orbite, ces centrales permettraient de
produire de l’électricité 24 h/24. Néanmoins, ce type de projet, bien que soutenu par la NASA
ou par le gouvernement chinois, demeure au stade expérimental. Le coût astronomique que
représenterait l’envoi dans l’espace d’une centrale complète de plusieurs centaines de tonnes
est un obstacle qui reste pour le moment largement infranchissable.
Une centrale thermique est constituée de panneaux solaires qui captent la chaleur du rayonnement
solaire pour chauffer un fluide caloporteur. Ce fluide permet ensuite de chauffer de l’eau chaude
sanitaire via un échangeur de chaleur ou être utilisé pour alimenter un système de chauffage central.
Hormis leur couleur noire, les panneaux solaires thermiques ressemblent à s’y méprendre aux
panneaux solaires photovoltaïques. Pourtant, ils n’ont rien à voir. On distingue trois types de panneaux
solaires thermiques :
les capteurs solaires à plans vitrés : composé d’une simple vitre teintée en noir, ils captent la
chaleur puis la restituent directement au fluide caloporteur placé sous le panneau. Ce sont les
capteurs les plus courants ;
les capteurs non-vitrés : composés de tubes en plastique noir peu coûteux à l’intérieur desquels
circule le fluide primaire à chauffer, ils ne permettent pas d’atteindre des températures très
élevées (30 °C au mieux) ;
les capteurs à tubes sous vides : ce type de panneaux utilise le même principe que les capteurs
non-vitrés mais les tubes sont composés de cuivre et sont vides d’air pour améliorer les
échanges de chaleur avec le fluide caloporteur.
Aussi appelés chauffe-eaux solaires, ces systèmes permettent de couvrir l’essentiel des besoins en
eau chaude d’un foyer. Ils doivent cependant être complétés d’un autre système de production d’eau
chaude, fonctionnant à l’électricité par exemple, pour prendre le relais des panneaux thermiques quand
le soleil se fait discret plusieurs jours d’affilée.
Le solaire thermique est également utilisé pour faire fonctionner de grandes centrales destinées à
alimenter un réseau de chauffage collectif, à l’échelle d’un quartier ou d’une petite ville. Ce type de
centrale thermique, aussi appelée centrale solaire thermique à basse température, utilise le même
principe que les chauffe-eau solaires domestiques mais à une échelle beaucoup plus importante.
Comme c’est le cas pour la majorité des installations domestiques, les centrales de chauffage
solaire utilisent principalement des capteurs solaires à plans vitrés. L’eau chaude produite est ensuite :
soit stockée dans des réservoirs souterrains pour être utilisée plus tard.
La plus grande centrale solaire thermique au monde se trouve au Danemark et couvre une
superficie de 156 694 m². Ce type d’installation destiné à un usage collectif demeure cependant très
marginal et représente moins de 1 % du marché mondial du solaire thermique.
Dans une centrale solaire thermodynamique, l’énergie du soleil est captée par des miroirs
appelés héliostats qui permettent de la concentrer pour chauffer un fluide. Porté à haute température,
ce fluide caloporteur, de l’eau le plus souvent ou bien des sels fondus (des sels en phase liquide),
permet de produire de la vapeur via un échangeur de chaleur qui fait ensuite tourner une turbine
produisant de l’électricité.
la centrale à tour : au lieu de chauffer un liquide caloporteur sous chaque miroir, ce système
concentre l’énergie du soleil sur un seul point situé au sommet d’une tour qui domine toute
l’installation. Ce type de centrale évite les déperditions de chaleur en rapprochant le liquide
caloporteur du système de production mais nécessite que les miroirs pivotent sur leur axe tout
au long de la journée pour rediriger correctement les rayons du soleil vers la tour ;
la centrale solaire à miroir de Fresnel : ce type de centrale est constitué de petits miroirs
rectangulaires qui pivotent sur eux-mêmes pour rediriger les rayons du soleil vers un miroir
secondaire situé juste au-dessus d’eux. Ce second miroir permet de chauffer directement un
liquide caloporteur, des sels fondus en général, qui est ensuite acheminé vers une chaudière
afin de produire la vapeur d’eau qui entraîne le générateur d’électricité.
Quelle que soit la technique employée pour capter l’énergie du soleil, une centrale
thermodynamique est toujours constituée de 4 éléments principaux :
Ce système de production d’électricité est un système dit thermodynamique, le même qui est
utilisé pour produire de l’électricité dans une centrale nucléaire, les déchets radioactifs en moins.
Sur le papier, les centrales thermodynamiques semblent présenter de nombreux avantages : elles
utilisent une source d’énergie renouvelable et contrairement aux centrales photovoltaïques elles
peuvent continuer à fonctionner la nuit, résolvant le problème de l’intermittence de l’énergie solaire.
Pourtant, en 2019, la puissance installée au niveau mondial dépassait à peine 6,2 GWc, soit plus de
100 fois moins que celle des centrales solaires photovoltaïques.
l’ensoleillement nécessaire. Pour être rentables, les centrales solaires thermodynamiques ont
besoin de beaucoup de soleil, ce qui limite leur installation aux régions proches de l’équateur ;
la durée de vie limitée des héliostats. Soumis à d’importantes contraintes thermiques, les
miroirs des centrales thermodynamiques sont fragiles et se dégradent rapidement en perdant
en productivité au fil du temps ;
des capacités de stockages toutes relatives. La possibilité de stocker la chaleur pour produire
de l’électricité la nuit présente l’inconvénient de faire baisser la productivité d’une centrale
solaire thermodynamique le jour ;
Pour toutes ces raisons, et malgré une progression annuelle conséquente, le solaire
thermodynamique demeure confidentiel et réservé aux pays recevant un bon ensoleillement, comme
les États-Unis ou L’Espagne notamment. C’est d’ailleurs une différence importante avec le solaire
photovoltaïque qui conserve de bonnes capacités même sous des latitudes peu clémentes.
En conclusion, les centrales solaires, qu'elles soient photovoltaïques ou thermiques, jouent un rôle
essentiel dans la transition vers des sources d'énergie renouvelable. Les centrales photovoltaïques
convertissent directement la lumière du soleil en électricité grâce à des panneaux solaires, tandis que
les centrales thermiques utilisent la chaleur solaire pour produire de l'énergie. Chacune de ces
technologies offre des avantages uniques et contribue à la diversification de notre approvisionnement
énergétique.
Parallèlement à ces avancées, une attention croissante est portée aux systèmes hybrides, qui
combinent différentes technologies pour optimiser la production et l'efficacité énergétique.
Le système hybride de production de l’énergie dans sa vue la plus générale, est celui qui combine
et exploite plusieurs sources disponibles facilement mobilisables. Il consiste en l’association de deux
ou plusieurs technologies complémentaires de manière à accroître la fourniture d’énergie par une
meilleure disponibilité. Les sources d’énergie comme le soleil et le vent ne délivrent pas une puissance
constante, et leur combinaison peut permettre de parvenir à une production électrique plus continue.
Plusieurs classifications de systèmes hybrides sont réalisées selon le critère choisi. Dans la suite
sont présentées les classifications les plus répandues :
Les systèmes hybrides peuvent être divisés en deux groupes. Dans le premier groupe, on trouve les
systèmes hybrides, travaillant en parallèle avec le réseau électrique, appelés aussi connectés au réseau.
Ces systèmes contribuent à satisfaire la charge du système électrique du pays. Les systèmes hybrides
du deuxième groupe fonctionnent en régime isolé ou en mode autonome. Ils doivent répondre aux
besoins des consommateurs situes dans des sites éloignes du réseau électrique : refuges de montagne,
iles, villages isolés, panneaux de signalisation routière .
Trois critères peuvent être pris en compte dans le classement en fonction de la structure du système.
- Le premier critère est la présence ou non d'une source d'énergie classique. Cette source
conventionnelle peut être un générateur diesel, une micro turbine à gaz, et dans le cas d’une
étude du réseau électrique complet – une centrale tout entière.
- Un second critère possible est la présence ou non d’un dispositif de stockage. La présence
d’un stockage permet d’assurer une meilleure satisfaction des charges électriques pendant les
périodes d'absence d'une ressource primaire à convertir en électricité. Les dispositifs de
stockage peuvent être des batteries rechargeables, des électrolyseurs avec réservoirs
d'hydrogène, des volants d’inertie, etc….
- La dernière classification possible est celle relative au type de sources d'énergie
renouvelables utilisées. La structure du système peut contenir un système photovoltaïque, une
éolienne, un convertisseur d'énergie hydraulique (centrales hydroélectrique ou utilisation des
vagues) ou une combinaison de ces sources. Un critère important pour la sélection de la
source utilisée est le potentiel énergétique disponible qui dépend de l'endroit d'installation du
système hybride. Un autre facteur déterminant est le consommateur électrique alimente. Son
importance détermine le besoin d’une source supplémentaire, d’un dispositif de stockage
et/ou d’une source conventionnelle
Les générateurs électriques d’un SEH peuvent être connectés en différentes configurations. Trois
configurations s’imposent parmi les systèmes d’énergie hybrides constitués par des sources d’énergie
renouvelable, des batteries et des générateurs diesels : architecture à bus CC, architecture à bus AC et
architecture mixte à bus CC-AC
a) Architecture à bus à CC
Dans le système hybride présenté dans la Figure 1.3, la puissance fournie par chaque source est
centralisée sur un bus à CC. Ainsi, les systèmes de conversion d’énergie à CA fournissent d’abord leur
puissance à un redresseur pour être convertie en CC. Le ou les générateur(s) diesel(s) sont connectés
en série avec l’onduleur pour alimenter les charges à CA. Les générateurs diesels ne peuvent donc pas
alimenter les charges à CA directement. L’onduleur doit alimenter les charges à CA à partir du bus à
CC et doit suivre la consigne fixée pour l’amplitude et la fréquence. Les batteries et l’onduleur sont
dimensionnés pour alimenter des pics de charge, alors que le générateur diesel est dimensionné pour
alimenter les pics de charge et les batteries en même temps. La puissance délivrée peut être contrôlée
par la commande du courant d’excitation de la partie électrique du générateur diesel ou en incorporant
un régulateur de charge dans les sources d’énergie renouvelable. Les avantages et les désavantages
d’un tel système sont présentés ci-après.
- Avantages :
• Le générateur diesel peut être dimensionné de façon optimale, c’est-à-dire de sorte à fonctionner à
puissance nominale pendant le processus de chargement des batteries jusqu’à un état de charge de 75-
85 %.
- Désavantages :
• Le rendement de l’ensemble du système est faible, parce qu’une certaine quantité d’énergie est
perdue à cause des batteries et des pertes dans les convertisseurs.
• Les générateurs diesels ne peuvent pas alimenter directement la charge, l’onduleur doit donc être
dimensionné pour assurer le pic de charge.
Figure.1.3 : Structure à bus CC d’un système hybride
b) Architecture à bus à AC
Dans la topologie à bus AC, toutes les sources de productions sont reliées au bus AC via des
convertisseurs. Cette configuration offre des performances supérieures par rapport à la configuration
précédente, puisqu’un découplage de différentes sources de production permettrait celles-ci d’agir de
façon assez indépendante les unes des autres. Cependant, le rendement de l’ensemble du système est
faible, parce qu’une certaine quantité d’énergie est perdue à cause de l’utilisation des convertisseurs
statiques et ce type d’association complique le système de commande. L’architecture à bus AC est
plus adaptée à une génération distribuée (c’est à dire raccordée au réseau électrique).
La configuration à deux bus, à CC et à CA, est présentée dans la Figure 1.5. Celle-ci a des
performances supérieures par rapport à la configuration antérieure. Dans cette configuration, les
sources d’énergie renouvelable et les générateurs diesels peuvent alimenter une partie de la charge à
CA directement, ce qui permet d’augmenter le rendement du système et de réduire la puissance
nominale du GD et de l’onduleur. Le ou les générateur(s) diesel(s) et l’onduleur peuvent fonctionner
en autonome ou en parallèle en synchronisant leurs tensions en sortie. Les convertisseurs situés entre
les deux bus (le redresseur et l’onduleur) peuvent être remplacés par un convertisseur bidirectionnel,
qui, en fonctionnement normal, réalise la conversion CC/CA (fonctionnement onduleur). Quand il y a
un surplus d’énergie de la part du générateur diesel, il peut aussi charger les batteries (fonctionner en
redresseur). L’onduleur bidirectionnel peut alimenter les pics de charge quand le générateur diesel est
surchargé.
Figure.1.5 : Structure à bus mixte (DC& AC) d’un système hybride
- Avantages :
- Désavantage :
L’intérêt essentiel d'utiliser les technologies d’hybridation est d’assurer l’énergie demandée par la
charge sans interruption et, si possible, de produire le maximum d’énergie à partir des sources
d’énergie renouvelable :
• Lisser la puissance délivrée par les sources d’énergies : il s’agit d’être capable, de délivrer
régulièrement des puissances supérieures à la puissance moyenne du générateur électrique ou de
récupérer de l’énergie pour recharger la source de puissance.
• Palier pendant une durée limitée à l’incapacité partielle ou totale de la source d’énergie. Par exemple,
si on prend le système hybride PV-Eolien qui est souvent utilisé, on remarque que le système PV
fournit l’énergie pendant le jour où le rayonnement solaire est plus fort, par contre, le système éolien
produit l’énergie dans la nuit où le vent peut souffler. De même, le vent souffle plus pendant l’hiver et
l’automne et il diminue au printemps tandis que le rayonnement solaire le plus intense se situe pendant
l'été. Cette complémentarité journalière et saisonnière des ressources solaires et éoliennes permet par
exemple au site isolé d’avoir une disponibilité de l’énergie plus fiable.
• La nature stochastique des sources d’énergie renouvelable : la difficulté principale des SEH
comportant ce type de sources est de pouvoir produire à chaque instant l’énergie demandée par la
charge.
• La dynamique des générateurs d’énergie renouvelable peut causer des problèmes dans le
fonctionnement des SEH : par exemple le démarrage d’une éolienne quand la vitesse du vent est
élevée, dans ce cas la puissance produite par l’éolienne atteint presque instantanément la puissance
nominale du générateur, en effet la production de l’énergie électrique peut connaitre des changements
rapides, il en résulte des problèmes de qualité d’énergie (variations de tension et de fréquence) qui
peuvent détruire des appareils électroniques sensibles et même l’arrêt complet du système.
• La durée de vie des composants d’un SEH peut être beaucoup plus courte que la durée de vie des
composants individuels
Ce type de système hybride est utilisé le plus souvent dans des sites qui se caractérisent par un
climat chaud comme par exemple l’Algérie et l’Arabie saoudite, etc. où le potentiel solaire est
important. L’objectif de ces systèmes lorsqu’ils travaillent en mode autonome, est d’alimenter sans
interruption une maison, un bâtiment de logements ou administratif ou un village. D’autres systèmes
alimentent des centres de recherche qui sont également connectés au réseau électrique. Les systèmes
autonomes contiennent souvent des batteries mais aussi d’autres dispositifs de stockage. Les batteries
et le champ photovoltaïque produisent du courant continu. Par contre, les moteurs diesels peuvent
entraîner des générateurs continus ou alternatifs. Le plus souvent, les consommateurs demandent du
courant alternatif ; on distingue alors différentes structures de systèmes selon le type de la machine
électrique couplée avec le moteur diesel. Ces structures ont été décrites et classifiées selon le type de
flux énergétiques.
Systèmes photovoltaïque/éolien/diesel
La mise en place d’un tel système a pour objectif de diversifier les sources d’énergie
renouvelables. On recherche ainsi une diminution plus significative de la quantité de fuel consommé
puisque les sources renouvelables peuvent se compléter et fournir une plus grande quantité d’énergie.
Une partie des travaux est orientée vers des systèmes installés ou vers la conception de nouveaux
systèmes. On trouve aussi des études d’interconnexion de systèmes dans le réseau électrique, dans
l’état de New York ou en Arabie saoudite. D’autres auteurs optimisent la configuration du système
selon divers critères : probabilité de perte de charge, combinaison d’un coût minimal du système et
d’une quantité minimale d’émissions nuisibles auxquels s’ajoute la charge non satisfaite minimale.
Pour trouver le système optimal on utilise des algorithmes de Pareto, des algorithmes génétiques et
évolutifs ou de la logique floue. Ces systèmes alimentent des maisons et des refuges ou des villages.
Ils peuvent être autonomes ou interconnectés avec le système électrique du pays.
Le stockage peut être sous forme de batteries, de réservoir d’hydrogène avec électrolyseur et pile à
combustible ou d’une combinaison des deux. Rothert et Wollny (2006) développent une stratégie
optimale de gestion du dispositif de stockage
Ces systèmes hybrides fonctionnent surtout en mode autonome dans des sites où
l’approvisionnement en carburant diesel ou le raccordement au réseau électrique est difficile, voire
même impossible. Dans la suite de ce paragraphe, quatre configurations de système hybride avec ou
sans stockage, seront présentées
L’installation photovoltaïque doit être raccordée avec une autre source d’énergie, pour qu’il soit
possible de satisfaire la charge durant la nuit ou par temps nuageux. Ces systèmes alimentent soit des
maisons, soit des villages. Certains travaux traitent de modélisation et d’analyse, d’autres de
dimensionnement optimisé des composants du système
Système hybride éolien/stockage
L’interconnexion du dispositif de stockage avec un générateur éolien peut avoir deux objectifs
possibles : soit un rôle de tampon lorsque le système fonctionne en parallèle avec le réseau électrique,
le dispositif permet alors de lisser les variations rapides de la puissance électrique en provenance de
l’éolienne, soit un rôle de stockage à plus long terme, en régime autonome pour permettre
l’alimentation du consommateur lors des périodes de faible vitesse du vent.
L’inconvénient majeur des deux systèmes hybrides précédemment décrits est le manque de
diversité de l’alimentation parce que la ressource primaire utilisée est unique. Cela induit plusieurs
inconvénients comme par exemple le surdimensionnement des éléments dont l’objectif est d’assurer
une alimentation continue, ce qui va se traduire par un investissement initial élevé (et donc limiter le
développement de ces systèmes) et une augmentation du prix du kilowatt heure produit. Ces
inconvénients peuvent être limités ou même éliminés par l’incorporation d’une seconde source
d’énergie. Les études concernent des systèmes existants, des bancs d’essais ou des travaux théoriques.
Dans ce dernier cas, on étudie l’influence de l’ajout d’une seconde source d’énergie dans un système
déjà existant où on élabore un nouveau système hybride. La plupart des travaux concerne
l’optimisation de la configuration du système hybride selon divers critères : probabilité minimale de
perte de charge, coût minimal du kilowatt heure produit, ou la combinaison de ces deux critères
combine plusieurs critères d’optimisation tels que la minimisation de la probabilité de manque
d’alimentation, de l’énergie produite non utilisée et du coût du kilowatt heure produit.
Ce type de système hybride est très rare, parce qu’il n’assure pas une sécurité d’alimentation, il
manque soit une source conventionnelle soit un dispositif de stockage. Pour cette raison, les
recherches sur ces systèmes sont rares
Les éoliennes, les panneaux photovoltaïques (PV) et les générateurs diesels sont souvent utilisés
dans les SEH. Ceux-ci peuvent aussi inclure d’autres sources d’énergie comme l’énergie hydraulique,
marémotrice, géothermique ou l’énergie contenue dans l’hydrogène (piles à combustible). Les
convertisseurs, les charges, les charges de délestage et une forme de gestion de l’énergie peuvent
également faire partie d’un SEH. Les batteries sont habituellement utilisées pour le stockage
d’énergie, mais il existe d’autres options telles que le stockage inertiel (volant d’inertie) et le stockage
d’hydrogène. Une description des composants habituels des SEH est donnée ci-après
Dans un SEH, le générateur classique est généralement le moteur diesel directement couplé au
générateur synchrone (Figure1.6). La fréquence du courant alternatif à la sortie est maintenue par un
gouverneur de vitesse sur le moteur diesel. Le gouverneur fonctionne en ajustant le flux de carburant
au diesel, pour garder la vitesse du moteur et la vitesse du générateur constantes. La fréquence du
réseau est directement liée à la vitesse de rotation du générateur et elle est donc maintenue au niveau
désiré.
Systèmes de stockage
Le stockage d’énergie est souvent utilisé dans les petits systèmes hybrides afin de pouvoir
alimenter la charge pour une durée relativement longue (des heures ou même des jours). Il est parfois
aussi utilisé avec les SEH connectés à des grands réseaux de courant alternatif isolés. Dans ce cas, il
est utilisé pour éliminer les fluctuations de puissance à court terme. Il est généralement réalisé grâce
aux batteries.
Système de supervision
La plupart des systèmes hybrides comportent une certaine forme de commande. Les chargeurs des
batteries, par exemple, incluent souvent un système de commande pour empêcher la surcharge des
batteries ou que leur état de charge baisse trop. Les réseaux multi – diesel peuvent utiliser des
méthodes relativement sophistiquées pour gérer les générateurs diesels et régler le flux de puissance.
Convertisseurs
Dans un SEH, des convertisseurs sont utilisés pour charger des batteries de stockage et pour
transformer le CC en CA et vice-versa. Trois types de convertisseurs sont souvent rencontrés dans les
SEH : les redresseurs, les onduleurs et les hacheurs.
Charges
Les charges électriques rendent utile la puissance électrique. Il existe des charges à caractère
résistif et inductif. Les charges résistives incluent les ampoules à incandescence, les chauffe-eaux etc.
Les appareils utilisant des machines électriques sont des charges résistives et inductives. Elles sont les
principaux consommateurs de puissance réactive. Les charges à CC peuvent avoir aussi des
composants inductifs, mais les seuls effets introduits par ceux-ci sont les variations transitoires de
tension et courant pendant les changements dans le fonctionnement du système.
Dans les zones rurales, le coût élevé de l’extension du réseau électrique oblige les institutions à
envisager d’autres solutions alternatives. Parmi elles, on trouve l’utilisation de groupes électrogènes
(GE) diesel souvent considérés comme une solution économique et fiable, mais générant quelques
nuisances d’ordre environnementale et pratique pour l’usager:
• Maintenance compliquée et coûteuse, • Faible durée de vie (environ 5 ans et parfois moins),
• Impossibilité d’une production électrique continue sur 24 heures (ou nécessité de disposer de
plusieurs GE).
Ainsi, ………………………………………………………… ;
À la date de 18 Aout 2015, une étude sur le projet d’installation de la mini-centrale de Laminia a
recensé les informations ci-après. Le village de Laminia compte 64 ménages regroupant 896
habitants ; l’agriculture, l’élevage et le commerce sont les principales activités exercées sur ce site. Il
se situe à 12 Km du village électrifié le plus proche et du réseau moyen tension de la SENELEC.
L’adduction d’eau est assurée par la présence d’un forage électrifié avec une pompe à motricité
humaine (PMH) et 6 puits fonctionnels. Parmi ces infrastructures Laminia, possède des écoles, des
postes et cases de santé, une Église, une mosquée et d’autres infrastructures commerciales et
d’administration financière. Les activités productives prépondérantes sont la menuiserie de bois,
menuiserie métallique et la laiterie.
Tableau : fiche socio économique du village de Laminia
Avec les programmes de la PNUD, la PUDC et la DAO ; des services pour les études en
électrification rurale par voie solaire ont induit à un bilan énergétique de l’ensemble des infrastructures
actives du village de Laminia
Dans le rapport pour la demande en énergie du village, une puissance de 15 kWc a été prévue pour
le champ PV avec 60 modules polycristallins de 250 Wc repartis sur une surface de 303 m 2. Le parc de
stockage compte 24 batteries à gel avec une tension de 2V / 1500 Ah par cellule de batterie. Avant
dimensionnement et installation de cette mini-centrale une estimation énergétique a été faite pour les
générations futures. En effet, la valeur totale estimée est de 85 kWh / jour et est repartie comme suit :
l’énergie totale prévue pour les ménages : 64 kWh soit une moyenne de 1kWh par ménage
2.4.1 Description
a) Information du site
b) Information de la centrale
Le repérage d’un point sur la surface terrestre se fait par le biais de ses coordonnées, qui sont
donnés par :
La Latitude (φ) : Une latitude donne la localisation d’un point par rapport à l’équateur. Elle
est comptée de 0 à 90 degrés, positivement vers le pôle Nord et négativement vers le pôle Sud.
φ¿ 12 ,55 ℃
Longitudes (L) : La longitude d’un lieu donné est l’angle formé par le méridien de ce lieu
avec le méridien d’origine (méridien de Greenwich). Elle est comptée de 0 à 180°,
positivement vers l’Est et négativement vers l’Ouest. L¿−12 ,17 ℃
L’altitude : Elle est l’élévation d’un lieu par rapport au niveau de la mer, elle est de 121
mètres au-dessus de la mer.
Champ photovoltaïque:
Câblage :
Il permet la connexion entre les équipements électriques et assurent le transport du courant
électrique.
Tableau III: Fiche technique des câbles DC
Partie câblage DC Valeur observée
Type / section câbles modules-modules RV-K06/1KV/1C- 4 mm 2
Type de connecteurs utilisés Débrochable
Type et section de câble de chaines RV-K06/1KV/1C- 4 mm 2
Type attaches câbles et mode de fixation Attachés par collier plastique
SORTIE CA
PCA max 25 000 W
I CAmax 36,2 A
Tension de sortie nominale et plage de 230 / 400 V
fonctionnement V max
Fréquence nominale 50 Hz
Rendement
Rendement maximal PCA max (ℵ ) 98,3 %
Autoconsommation en mode veille 1W
ENTREE DC BATTERIE
Tension d’entrée assignée / plage de tension 48 / 41 à 63V
DC
Courant de charge maximal / courant de 140 / 115 /130 A
charge assigné DC / Courant de décharge
RENDEMENT
Rendement maximal 95,8 %
Autoconsommation en mode veille 6,5 W
Figure 5 : Onduleur Sunny Island 8.0H-11
Batteries :
Notre parc de stockage renferme des batteries Tudor 22EAN qui sont des accumulateurs à électrolyte
liquide. La capacité de stockage installée est de 3087 Ah à C10 et une tension nominale unitaire de
1.8Vpc à 20℃ . La Configuration des batteries de la mini-centrale de Laminia présente 2 bancs de 24
batteries branché chacune en série délivrant une tension de sortie égale à 43,2V.
Figure 5:
parc de stockage de la mini-centrale de Laminia
Groupe électrogène (GE):
Comme système de secours la mini-centrale photovoltaïque de Laminia possède un GE fonctionnant
en mode appoint. Le groupe électrogène conserve sa fonction de secours, mais est prévu pour un
fonctionnement quasi-quotidien de quelques heures.
Tableau V: Fiche technique du groupe électrogène
Désignation Valeurs installées
Marque ; Modèle CUMMINS/Gensets ; C50
Moteur 4BTA3.9-G2
Puissance charge variable, durée limitée 44 W
(ESP)
Puissance charge variable, durée limitée 40 W
(PRP)
Tension nominale 380 / 415 V
Fréquence 50 Hz
Tension DC batterie 27,5 V
BatFuse-B.03
Type NH1
Cartouches-fusibles admissibles 80 A à 250 A
Support Fusible interrupteur-sectionneur
Quantité 6
La communication externe est faite grâce au sunny un web box. Il offre à l’exploitant la
capacité de contrôler à distance l’état de fonctionnement des différents éléments de la centrale
via l’application Sunny portal. Il permet également de prévoir et d’apporter des solutions sur
les erreurs du système en communiquant le numéro de série spécifique du dispositif. Avec le
dispositif Sunny WEBBOX, nous suivons le système depuis un poste centralisé.
Cluster Controller
Le Cluster Controller est un dispositif de surveillance et de pilotage d’onduleurs SMA avec interface
Speedwire/Webconnect dans des installations photovoltaïques décentralisées et de grandes
installations photovoltaïques. Le Cluster Controller remplit principalement les tâches suivantes :
• Envoi des données de l’installation à un serveur FTP et/ou au portail Internet Sunny Portal
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Coffret DC-DC
Il est le premier système de protection avant le raccordement des strings aux onduleurs. Il permet de
couper l’injection du courant continu en amont de l’onduleur. A l’aide de fusibles, le coffret DC-DC
sécurise les câbles sortant du champ (strings) contre les surintensités, les courants de court-circuit et
éviter le retour du courant vers les panneaux. Il contient également un parafoudre DC contre les
surtensions
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Principe de fonctionnement
Il met en exergue l’état de marche de la mini centrale de Laminia. Pour mieux appréhender cette
partie, nous allons répartir nos explications en différents points :
Après avoir transformé l’irradiation solaire en électricité, le courant continu produit par les panneaux
est transporté par les câbles DC (4mm2 de section) dans l’onduleur d’injection. Mais