Juil2022 CorrigeEcritphysique2022

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 13

AGRÉGATION INTERNE DE PHYSIQUE-CHIMIE

MÉCANIQUE DES FLUIDES CONFINÉS


Eléments de correction sans aucune visée normative

1. Mesure de forces

1. [QP] Mécanique au collège


a. Exemples de fausses conceptions initiales :
- Les objets ont une vitesse et un mouvement indépendamment du référentiel
- Forces et vitesses sont toujours colinéaires
- Le mouvement de l’objet est lié à une cause motrice, s'il n'y a pas de force alors v=0
- Le mouvement de l’objet est une caractéristique propre de l’objet
- Pas d’équivalence entre mouvement uniforme et repos
- Confusion temps et durée
- Confusion position, vitesse, accélération

b. Exemple d'éléments permettant de construire une séquence pédagogique :


Une séquence d'enseignement est en général composée de plusieurs séances. Plusieurs étapes sont
attendues.
- On peut débuter la séquence par une évaluation diagnostique faisant émerger les conceptions initiales
(à l’oral ou à l’aide d’un dispositif de type QCM numérique). Le professeur les classe et en choisit une.
- Lors d'une ou plusieurs séances, le professeur propose une expérience de cours (à préciser) pour y
répondre, par exemple montrant la composition des vitesses ou la détermination d’une vitesse à l’aide
d’une montre (qui permet de faire émerger la différence temps – durée).
- Après le cours qui peut être constitué d’une activité suivie d’une synthèse, le professeur vérifie
l’acquisition des nouvelles notions par une courte évaluation diagnostique.

2. Un référentiel est un solide ou objet de référence par rapport auquel on étudie les mouvements. On
qualifie de "référentiel galiléen" un référentiel dans lequel le barycentre de tout système fermé isolé
se déplace en conservant un vecteur vitesse 𝑣⃗ constant (mouvement rectiligne uniforme).

3. Les forces exercées sur le système constitué par le plan sont :


- Le poids 𝑃⃗ vertical, dirigé vers le bas.
- La tension du ressort 𝑇⃗ verticale, dirigée vers le haut.
On écrit la deuxième loi de Newton :
𝑃⃗ + 𝑇⃗ = 0⃗
On projette cette équation sur l’axe vertical :
−𝑀𝑔 − 𝑘Δ𝑙 = 0
où Δ𝑙 est l’allongement du ressort. On déduit :
𝑀𝑔
Δ𝑙 = − <0
𝑘
On trouve : Δ𝑙 = −294 µm. Le ressort s’enfonce donc de 294 µm sous l’effet du poids du plan

4. On regarde maintenant le système en mouvement. :


𝑃⃗ + 𝑇⃗ = 𝑀𝑎⃗

1
Projetée sur l'axe vertical, l'équation devient : −𝑀𝑔 − 𝑘(𝑧 + Δ𝑙) = 𝑀𝑧̈
En tenant compte de la position à l'équilibre, elle se simplifie : −𝑘𝑧 = 𝑀𝑧̈
On peut écrire
𝑘
𝑧̈ + 𝑧 = 0
𝑀

On identifie : ω = 𝑘/𝑀
[𝑘] = 𝑀 · 𝑇 , [𝑀] = 𝑀. On a donc [ω ]= 𝑇 . Cette équation est homogène.
5. Les solutions générales de cette équation, avec a et b deux constantes, sont :
𝑧(𝑡) = 𝑎cos(ω 𝑡) + 𝑏 sin(ω 𝑡)
Elle nécessite deux conditions initiales pour déterminer a et b.
En choisissant : 𝑧(0) = 𝑧 et 𝑧̇ (0) = 0
On a 𝑧 = 𝑎 et 0 = ω 𝑏
On obtient 𝑧(𝑡) = 𝑧 cos(ω 𝑡)
6. L’ajout d’une masselotte de masse m modifie la pulsation propre du système qui devient :
𝑘
ω =
𝑚+𝑀
On a donc :
1 𝑚+𝑀
=
ω 𝑘
Si on trace en fonction de m, on trouve une droite de pente 1/k et d’ordonnée à l’origine 𝑀/𝑘.
La lecture du graphe donne :
- 1/𝑘 = (3,5 ± 0,5) × 10 m/N donc 𝑘 = 3 × 10 N/m.
- 𝑀/𝑘 = (19,2 ± 0,1) × 10 kg.N/m donc M = 55 𝑔.

7. On réécrit le principe fondamental de la dynamique, projeté sur l'axe vertical, en intégrant la force
de frottement :
−𝑀𝑔 − 𝑘(𝑧 + Δ𝑙) − 𝑀α𝑧̇ = 𝑀𝑧̈
Ce qui donne :
𝑘
𝑧̈ + α𝑧̇ + 𝑧 = 0
𝑀

8. Pour le système non amorti, on a :


ℰ =ℰ +ℰ
ℰ = 𝑀(𝑧 ω sin(ω 𝑡)) = 𝑀𝑧 ω sin (ω 𝑡) = 𝑘𝑧 sin (ω 𝑡)
ℰ = 𝑘(𝑧 cos(ω 𝑡)) = 𝑘𝑧 cos (ω 𝑡)
1 1
ℰ = 𝑘𝑧 (sin (ω 𝑡) + cos (ω 𝑡)) = 𝑘𝑧
2 2
L'énergie mécanique est constante : 〈ℰ〉 = ℰ = 𝑘𝑧

9. L'énergie dissipée par frottement sur une période Δ𝑡 = est :


ℇ = −𝛼𝑀𝑧̇ 𝑧 = −𝛼𝑀𝑧̇ Δ𝑡
En moyenne, 〈ℇ 〉 = − 〈𝑧̇ 〉

2
/
Pour 𝑧(𝑡) = 𝑧 𝑒 cos(𝜔 𝑡 + 𝜙).
/ /
On a 𝑧̇ (𝑡) = −𝜔 𝑧 𝑒 𝑠𝑖𝑛(𝜔 𝑡 + 𝜙) + 𝑐𝑜𝑠(𝜔 𝑡 + 𝜙) ≈ −𝜔 𝑧 𝑒 𝑠𝑖𝑛(𝜔 𝑡 + 𝜙)
Et donc
2𝜋𝛼 𝑘 2𝜋 2𝜋 1 2𝜋
〈ℇ 〉 = − 〈𝑧̇ 〉 = − 𝑘 𝑧 〈𝑒 𝑠𝑖𝑛 (𝜔 𝑡 + 𝜙)〉 = − 𝑘𝑧 𝑒 =− 〈ℇ〉
𝜔 𝜔 𝑄 𝑄 2 𝑄

On en déduit que le facteur de qualité est :


2𝜋
𝑄= 〈ℰ〉
Δℰ
Le facteur de qualité est donc une grandeur sans dimension qui caractérise l’amortissement d’un
oscillateur. Il est d'autant plus grand que l'amortissement est faible.

10. La bobine parcourue par un courant sinusoïdal se comporte comme un électroaimant qui crée un
champ magnétique sinusoïdal au cours du temps. Elle exerce donc une force sinusoïdale sur l’aimant.

11. La linéarité de l’équation du mouvement justifie l’utilisation de la notation complexe.

12. On a 𝐹⃗ = 𝐹(𝜔)e ⃗ = 𝐹 exp(𝑖ωt) e ⃗


et 𝑧(𝑡) = 𝑧(𝜔) exp(𝑖ωt); 𝑧̇ (𝑡) = 𝑖ω 𝑧(𝜔) exp(𝑖ωt) ; 𝑧̈ (𝑡) = − 𝜔 𝑧(𝜔) exp(𝑖ωt)
On réécrit la deuxième loi de Newton :
−𝑀𝑔 − 𝑘(𝑧 + Δ𝑙) − 𝑀α𝑧̇ + 𝐹(𝑡) = 𝑀𝑧̈
−𝑘𝑧 − 𝑀α𝑧̇ + 𝐹(𝑡) = 𝑀𝑧̈
On utilise alors la notation complexe :
−𝑘𝑧 − 𝑀α𝑧̇ + 𝐹(𝑡) = 𝑀𝑧̈
D’où :
𝑧(𝜔)[−𝑘 − 𝑖𝑀αω + 𝑀ω ] = −𝐹
𝐹 1 𝐹 1
𝑧(𝜔) = =
𝑀 k/M + 𝑖αω − ω 𝑀 ω − ω + 𝑖αω

13. On définit la fonction de transfert complexe 𝐻(𝜔) = 𝑘𝑧(𝜔) /𝐹 .


On a donc :
ω
𝐻(𝜔) =
ω − ω + 𝑖αω
On en déduit :
ω
𝐻(𝜔) =
(ω − ω )² + α ω

𝛼𝜔
𝜙(𝜔) = − arctan pour ω < ω
ω −ω
𝛼𝜔
𝜙(𝜔) = −arctan − 𝜋 pour ω < ω
ω −ω
Le facteur – 𝜋 permet d'assurer la continuité de 𝜙(𝜔) en ω = ω où 𝜙(ω ) = −𝜋/2
On peut alors calculer : 𝐻(0) =1, 𝐻(𝜔 ) = 𝑄, 𝐻(∞) =0

3
14. Sur la figure 3, on peut trouver une estimation du facteur de qualité en regardant 𝐻(𝜔 ) = 𝑄.
On trouve 𝑄~100.
15. En travaux pratiques, on utilise souvent des diapasons. Le facteur de qualité du diapason est bien
plus élevé que celui du SFA, typiquement de l’ordre de 1000. On peut estimer l’ordre de grandeur
du facteur de qualité d’un diapason en tapant fortement sur le diapason et en estimant le temps au
bout duquel l’intensité sonore est divisée par deux. On peut estimer qu’on entend le diapason pendant
un temps typique de 3 s quand on l’a excité. Le nombre de périodes en 3 secondes, associées à un
diapason de 440 Hz est donc 𝑄 = 3 × 440 ≃ 1200.
16. Si l’on souhaite mesurer avec le SFA des forces qui dépendent du temps, il est nécessaire de
connaître avec précision la réponse spectrale du capteur de force.

2. Mesure du déplacement
2.1 Condensateur plan
17. On rappelle les équations de Maxwell dans le vide :
div 𝐸⃗ = 0
𝜕𝐵⃗
rot⃗ 𝐸⃗ = −
𝜕𝑡

div 𝐵 = 0
𝜕𝐸⃗
rot⃗ 𝐵⃗ = 𝜀 𝜇
𝜕𝑡

En statique = 0⃗, on a donc : rot⃗ 𝐸⃗ = 0⃗, ce qui implique qu’il existe un champ 𝑉 tel que
𝐸⃗ = −grad⃗(𝑉).
18. On écrit :
div 𝐸⃗ = −div grad⃗(𝑉) = − Δ𝑉 = 0
Dans le cas 1D qui nous intéresse, V est donc solution de l’équation différentielle :
𝑑 𝑉
=0
𝑑z
19. Cette équation se résout naturellement en intégrant deux fois :
𝑉(𝑧) = 𝑎𝑧 + 𝑏
où a et b sont deux constantes d’intégration qu’on trouve en écrivant 𝑉(0) = 𝑉 et 𝑉(𝑒) = 𝑉 , soit :

𝑉 −𝑉
𝑉(𝑧) = 𝑧+𝑉
𝑒

4
20. On écrit alors :
𝑉 −𝑉
𝐸⃗ = −grad⃗(𝑉) = 𝑒⃗
𝑒

21. On utilise l’expression du champ au voisinage d’un conducteur :


𝜎
𝐸⃗ = 𝑒 ⃗
𝜀
Où 𝜎 est la densité surfacique de charge sur le conducteur.D’où :
𝑄
𝐸⃗ = 𝑒⃗
𝑆𝜀
22. En combinant les équations de la question 20 et 21, il vient :
𝑄 𝑉 −𝑉
=
𝑆𝜀 𝑒
𝑄 ε 𝑆
𝐶 ≡ =
𝑉1 − 𝑉2 𝑒

2.2 Mesure du déplacement par capteur capacitif

23. On trouve 𝐶 = 2,5 nF. Cette valeur est petite par rapport aux capacité utilisées régulièrement au
laboratoire qui sont plutôt de l’ordre du µF.
24. La force entre les armatures du condensateur s’obtient simplement à partir d’un argument
énergétique.
ε0 𝑆
On peut calculer l’énergie électrique emmagasinée dans le condensateur, 𝑊el (𝑧) = 𝑧
𝑈 où 𝑈 est la
tension aux bornes du condensateur d'épaisseur z. On peut alors calculer la norme de la force
(attractive) entre les armatures, en dérivant à tension constante :
𝑑𝑊el ϵ 𝑆𝑈
𝐹= (𝑒) = −
𝑑𝑧 2𝑒
On trouve 𝐹 = 3,1 mN.

25. [QP] Etude du condensateur. Classe de terminale. Spécialité physique-chimie.


a.

5
b. Le premier programme permet de délivrer une tension carrée e(t) de période T = 10 ms.
Remarque : le deuxième programme prévoit 300 mesures toutes les 5ms soit 1,5 s pour la
décharge et 1,5 s pour la charge.
c. La broche commune à C et R est reliée à A0 sur la carte arduino
d. L’acquisition est numérique sur une échelle de 0 à 1023. 1023 correspond à 5 V. La valeur x
lue par la carte correspond donc à la tension x*5/1023
e. Lors de la charge du condensateur, la loi des mailles permet d'écrire :
𝐸 = 𝑅𝑖(𝑡) + 𝑢 (𝑡) avec 𝑖(𝑡) = = 𝐶
𝑑𝑢
𝐸 = 𝑅𝐶 + 𝑢 (𝑡)
𝑑𝑡
La solution générale de cette équation est 𝑢 (𝑡) = 𝐴 𝑒 / + 𝐸
Comme à t=0, 𝑢 (𝑡) = 0, on a 𝐴 = −𝐸 et 𝐸 − 𝑢 (𝑡) = 𝐸 𝑒 /
On cherche à obtenir une expression affine en t. Il faut donc prendre le logarithme de cette
expression : ln(𝐸 − 𝑢 (𝑡)) = ln 𝐸 − 𝑡/𝑅𝐶
Intérêt pédagogique : La représentation logarithmique permet d’extraire le temps
caractéristique 𝜏 à partir du coefficient directeur de la droite qui est égal à − = − .
f. La question pourrait être : « À partir du tracé de ln(E-uc(t)) en fonction de t et de sa
modélisation, retrouver la valeur du temps caractéristique de la charge d'un condensateur de
capacité C à travers une résistance R. » D’après le modèle théorique, le coefficient directeur
de la droite vaut − . La modélisation donne une valeur de -24,4 s-1 pour ce coefficient
directeur. On trouve 𝜏 = 41𝑚𝑠.

g. L'intérêt didactique de cette représentation est de montrer le lien affine entre la dérivée et sa
fonction, avec un coefficient directeur égal à −1/τ.
Les équations différentielles de la charge et de la décharge permettent d'écrire
𝑑𝑢 /𝑑𝑡 = −(1/τ)(𝑢 − 𝐸) pour la charge,
𝑑𝑢 /𝑑𝑡 = −(1/τ)𝑢 pour la décharge.

h. L’intérêt scientifique du portrait de phase est que nous n’avons pas besoin de calculer la
fonction pour étudier le système, et que nous pouvons facilement calculer le comportement
asymptotique d’un système dynamique en fonction des conditions initiales.

26. Les lois de Kirchhoff expriment la conservation de l'énergie et de la charge dans un circuit électrique.
Elles portent le nom du physicien allemand qui les a établies en 1845 : Gustav Kirchhoff.
Loi des nœuds : La somme des intensités des courants qui entrent par un nœud est égale à la somme
des intensités des courants qui sortent du même nœud.
6
Loi des mailles : Dans une maille quelconque d'un réseau, dans l'approximation des régimes quasi
stationnaires et à condition que les variations de flux magnétique à travers la maille soient
négligeables, la somme algébrique des différences de potentiel le long de la maille est constamment
nulle.
27. 𝑣 − 𝑅 𝑖 − 𝑣 = 0
28. 𝑣 = 𝑣 = 𝑣 et le courant 𝑖 étant nul, on a le même courant dans R1 et R2 et donc 𝑣 = 𝑣
D'où 𝑣 = 𝑣

29. 𝑣 = 𝑣 + 𝑅 𝑖 = 𝑣 +𝑅 𝑖
Que l'on simplifie en − 𝑣 =𝑅 𝑖 et donc 𝑣 =− 𝑖 = 𝑅 𝑖 avec 𝑅 = −

30. L'équation différentielle du circuit est 𝐿 + (𝑟 + 𝑅 ) + =0


On observe des oscillations si le coefficient d'amortissement est ≤ 0 :
𝑅 +𝑟 ≤0
𝑅 𝑅
𝑟≤
𝑅
Au seuil d'oscillations, l'oscillation apparait à la fréquence propre du circuit LC :
1 1
𝑓 =
2π 𝐿𝐶
On calcule 𝑓 = 71 kHz.
31. Les défauts de l’ALI sont :
- Saturation en courant et en tension
- Impédance d’entrée non infini,
- Slew rate,
- Courant de polarisations,
- Bande passante finie

32. 𝑓 = , la différentielle logarithmique donne immédiatement :


Δ𝑓 Δ𝑒
=+
𝑓 2𝑒
On trouve ainsi que la variation de fréquence associée à une variation d’épaisseur de 0,1 nm attendue
est :
Δ𝑒 0,1 × 10
Δ𝑓 = 𝑓 = 7.10 = 0,35 𝐻𝑧
2𝑒 2 × 10 × 10
L’incertitude-type acceptable pour une mesure de fréquence doit donc être inférieure à 0,3 Hz. C’est
tout à fait atteignable avec un fréquencemètre commercial de bonne qualité.
33. La représentation du signal de sortie de l’oscillateur a l'allure suivante:

7
Pour mesurer l'amplitude 𝑎, on peut utiliser un convertisseur fréquence/tension, une détection synchrone
ou une boucle à verrouillage de phase.

34. [QP] Niveau Terminale STL SPCL Systèmes oscillants


a. Le programme consiste à faire le tracé de l’intensité électrique dans un circuit LC en régime
libre non amorti, pour L=10mH et pour deux valeurs de C (C1=2,2µF et C2=0,1µF). Il permet
de montrer l’influence de la valeur de C sur la période.

Exemples d’implicites :
- L'objectif du programme : impact de C sur la période des oscillations
- Les unités ne sont pas fournies
- Le tracé de l’échelle en abscisse est automatique et limité à T1
- Il faut que les deux valeurs de T soient proches pour que les périodes soient visibles sur le même
graphe
- Il n'y a pas de pertes dans le circuit
- Le choix de la fonction (sin)
- La valeur de l’échantillonnage (256 points)

b.

c. Protocole = Charger le condensateur ; préparer l’acquisition pour une acquisition débutant par
exemple à 0,9E en mode décroissant ; basculer rapidement l’interrupteur sur (2) pour procéder
à l’acquisition
Critères de bonne mesure :
- Choisir une période (dépend de L et C), compatible avec la fréquence d'échantillonnage du système
d’acquisition, par exemple f > 10 fe (Shannon)
- Choisir une inductance élevée avec une résistance la plus faible possible
- Mesurer plusieurs pseudo-périodes pour diminuer l’erreur de mesure

8
d.
Réponse élève Commentaires Correction
1-a Non, la période ne dépend que de k et m 1-d
1-c Non, l'énergie est constante (en l'absence de frottements)
2-c Non, l'amplitude est maximale et v=0 Aucune proposition
2-d Non, il manque  dans cos(t) correcte
3-c Revoir la définition de Q. 3-a (Q caractérise la
qualité de la résonance)
Sur la copie, étaient attendues les bonnes réponses, la correction des réponses fausses ainsi que des
commentaires.

e. Les propositions suivantes sont des exemples. D’autres propositions sont possibles.
Q1 -La première question a été peu réussie, signifiant que le pendule élastique est peu compris. Les
conceptions initiales sont à prendre en considération avec attention.
Remédiation possible : Déconstruire le lien entre élongation max et période en répétant des mesures pour
différentes élongations à l'instant initial.

Q2- Pour 1/3 des élèves la fonction sinusoïdale est mal exploitée.
Remédiation : faire dessiner des fonctions sinusoïdales. L’utilisation d’une applet est utile ici.

Q3- Question difficile tant que la résonance n’est pas bien comprise et formulation de la question complexe.
Remédiation : faire une démonstration expérimentale en mécanique. Comparer les oscillateurs mécaniques et
électriques.

2.3 Déplacement par céramique piézoélectrique

35. La piézoélectricité est la propriété que possèdent certains matériaux de se polariser électriquement
sous l’action d’une contrainte mécanique et réciproquement de se déformer lorsqu’on leur applique
un champ électrique. Les deux effets sont indissociables. Elle a été découverte par Pierre et Jacques
Curie.
Au laboratoire de physique les dispositifs à ultrasons pour étudier les ondes ultra sonores s’appuient
souvent sur la piézoélectricité.

3. Application à l’étude de la condensation capillaire

36. Sur la figure 8, on observe d’abord qu’il n’y a pas de force lorsque les surfaces sont éloignées l’une de
l’autre. Quand on les approche, on observe à une distance caractéristique l’apparition soudaine d’une
force attractive entre les surfaces. Cette force passe par un maximum quand les surfaces se touchent.
Puis la force décroit quand on continue à approcher les surfaces et on observe une répulsion des surfaces
qui correspond à leur répulsion élastique.
Quand on sépare alors les surfaces, on observer un hystéresis lors de la séparation. La force attractive
se prolonge sur des distances plus grandes jusqu’à disparaître.
37. La force de gravitation entre deux sphères ponctuelles est une force de norme :
𝑚
𝐹 =𝐺
𝑟
L’application numérique donne : 𝐹 = 5,5 × 10 N

9
Cette force est extrêmement faible. À l’échelle du laboratoire, l’interaction gravitationnelle entre deux
objets est en général extrêmement faible.
38. La force mesurée sur la figure 8 est typiquement de 10 N. La force électrostatique mesurée est de
3 mN. Ces deux forces sont du même ordre de grandeur. Cependant, la force du condensateur est une
constante dont les variations sont négligeables au cours de l’expérience, elle ne perturbe pas la mesure
39. Ce phénomène est appelé hystérésis. Autres exemples : frottement solide, aimantation, hystérésis de la
ligne de contact.
40. Dans cette question, on s’intéresse à la mesure de la tension superficielle d'un liquide par la méthode
d’arrachement.
a. Les forces qui s'exercent sur la lame sont le poids, la force de tension superficielle, la poussée
d’Archimède et la tension 𝐹⃗ .

b. Lorsqu’on se déplace d’un quantité dz>0, on transforme de l’interface solide-liquide par de


l’interface solide-gaz. La forme de l’interface liquide-gaz ne change pas. On a donc :
𝑑𝐸 = (γ − γ )(pdz).
Comme 𝑝 ~2𝐿, on a donc :
𝑑𝐸 = (γ − γ )(2Ldz).
c. On calcule alors :
𝑑𝐸
𝐹⃗ = 𝑒 ⃗ = 2𝐿(γ − γ )𝑒⃗ = 2𝛾L𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒⃗
𝑑𝑧
On vérifie que c’est une force qui est dirigée vers le haut, opposée à la force de tension
superficielle.
d. Au moment de l’arrachement, on a 𝐹⃗ + 𝑃⃗ + (−𝐹⃗) = 0⃗
La force totale qui s’exerce sur la lame est
𝐹⃗ = +2𝛾L𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒⃗ + ρ 𝐿𝑒𝐻g𝑒 ⃗
2𝛾L𝑐𝑜𝑠𝜃 = 9,78 × 10 N
ρ 𝐿𝑒𝐻𝑔 = 7,55 × 10 N
La norme de la force totale F est :
F=8,52 × 10 N

41. On cherche alors à calculer, dans le même esprit la force liée à la présence d’un ménisque d’eau de
petite taille entre une sphère et un plan.
a. On utilise le théorème de Pythagore et on trouve directement :
𝑅 = 𝑎 + 𝑅 − (ℎ − 𝑧)
On développe cette expression :
𝑎 = 2𝑅(ℎ − 𝑧) − (ℎ − 𝑧)
𝑎 ~2𝑅(ℎ − 𝑧) quand (ℎ − 𝑧) ≪ 𝑅

b. Lors du déplacement de la sphère d’une quantité dz<0 correspondant à da>0, on remplace une
surface sèche 𝑑𝑆 = 2 ∗ 2𝜋𝑎𝑑𝑎 par une surface mouillée :
𝑑𝐸 = (γSL − γSG )𝑑𝑆 = 4𝜋𝑎(γSL − γSG )𝑑𝑎
Le facteur 2 (manquant dans l'énoncé) vient du fait qu’on modifie la surface sur la sphère et la
surface sur le plan.
c. On utilise comme précédemment :
2𝑎𝑑𝑎 = −2𝑅𝑑𝑧

10
𝑑𝐸
𝐹⃗ = 𝑒 ⃗ = −4𝜋𝑅(γSL − γSG )𝑒 ⃗
𝑑𝑧
Soit, en utilisant la loi de Young-Dupré :
𝐹⃗ = +4𝜋𝛾𝑅𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒 ⃗
42. Si on calcule cette force dans le cas précédent (on fait l’hypothèse du mouillage total, 𝜃 = 0) ∶
𝐹 ≈ 8,5.10 N
Cette valeur correspond à la valeur du pic de force mesurée.

43. Résolution de problème.


Le calcul précédent permet d'estimer la force d’adhésion entre deux billes de verre à partir de la formule
en présence d’un ménisque :
𝐹 = 4𝜋𝛾𝑅𝑐𝑜𝑠𝜃
En réalité, le force d’adhésion entre deux billes est plutôt la moitié de la valeur précédente du fait que la
courbure du ménisque entre deux billes est plus faible qu’entre une sphère et un plan :
𝐹 = 2𝜋𝛾𝑅𝑐𝑜𝑠𝜃
L’eau mouillant parfaitement le verre (θ = 0°), il est raisonnable de simplifier cette expression et de
prendre comme estimation :
𝐹 = 2𝜋𝛾𝑅
La force capillaire entre deux billes de verre de rayon Rb= 100µm est donc typiquement de 45 µN.
On peut comparer cette force au poids d’une bille

𝑃= 𝑅 ρ𝑔
3
Dans le cas d’une bille de verre, on trouve : 0,1µ𝑁.
On trouve ainsi que la force capillaire est susceptible de soutenir : 45/0.1=450 billes.
La hauteur de la colonne de billes correspondante est 450 × 200.10 = 0,09 m.
Ce modèle prévoit ainsi qu’on pourrait faire des châteaux de sable de taille la dizaine de centimètre. C’est
effectivement l’ordre de grandeur mesuré. Néanmoins, ce modèle purement adhésif néglige complètement
le rôle des forces de frottement qui permettent d’atteindre, pour les plus grands châteaux de sable, une
hauteur typique un peu plus grande de 1 m.

4. Application à la nanorhéologie

4.1 Généralités sur la mécanique des fluides

44. La viscosité dynamique s’exprime en Pa·s. On a comme dimension :


[η] = 𝑀 · 𝐿 · 𝑇
La viscosité dynamique de l’eau à température typique de l’eau est 1 mPa·s.
La viscosité de l’eau diminue quand la température augmente.
La viscosité des gaz augmente quand la température augmente. Plus précisément, elle augmente comme
𝑇 / .
45. Un fluide newtonien est un fluide pour lequel la viscosité (c'est-à-dire le rapport entre la contrainte de
cisaillement et le taux de cisaillement) est indépendante du taux de cisaillement. Ces fluides présentent
une relation linéaire entre la contrainte de cisaillement et le taux de cisaillement.
Plusieurs exemples de fluides non newtoniens sont possibles : ketchup, peinture, mélange eau+fécule
de maïs. Le miel (liquide) est un liquide newtonien.

11
46. Cette question introduit le nombre de Reynolds qui permet de caractériser les types d'écoulements.
a. L’équation locale pour la dynamique d’un fluide newtonien incompressible s’appelle

l’équation de Navier Stokes. Le terme + 𝑣⃗ · grad⃗ 𝑣⃗ représente l’accélération
particulaire de la particule fluide.
b. Le terme de transport convectif est 𝜌 𝑣⃗ · grad⃗ 𝑣⃗ et le terme de transport diffusif 𝜂Δ𝑣⃗.
c. Le nombre de Reynolds est une mesure de l’ordre de grandeur du terme convectif sur le
terme diffusif dans l’équation de Navier Stokes :
ρ𝑈 /𝐿 ρ𝑈𝐿
𝑅𝑒 = =
η𝑈/𝐿 η

47. [QP]
a. Il n’y a pas d’influence entre les particules de fluide (viscosité nulle) comme il n’y a pas de
frottement dans le cas de la chute libre. L’influence des interactions s’effectue à travers les
termes de pression dans la relation de Bernoulli.
1 1
𝑃 + 𝜌𝑣 + 𝜌𝑔ℎ = 𝑃 + 𝜌𝑣 + 𝜌𝑔0
2 2
Or, la pression en A est identique à celle de B et 𝑣 = 0 d'où 𝜌𝑔ℎ = 𝜌𝑣 conduisant à
l’expression indiquée.
b.

Difficulté conceptuelle : on passe d’un fluide en mouvement dans la canalisation à un


raisonnement où le fluide est statique dans le tube.
Dans la réalité on observe un niveau dans le tube 3 plus haut que celui de 2 mais plus bas que
celui de 1. Ceci est dû à la perte de charge dans la canalisation liée aux phénomènes dissipatifs
dus à la viscosité.

c. Domaine de la biologie ou de la chimie : circulation sanguine, trompe à eau de laboratoire


Domaine de la mécanique : tube de Pitot sur les avions, débitmètre à Venturi, pompes, jets d’eau

4.2 Ecoulement entre une sphère et un plan

48. Analyse de courbe expérimentale.


a. Tout d’abord, on observe en regardant la pente de la droite à petits nombres de Reynolds que :
𝐿𝑜𝑔𝐶 = −𝐿𝑜𝑔𝑅 + 𝑏
𝐶 =𝐴𝑅
La valeur de A peut se déterminer en regardant par exemple 𝐶 (1) ≈ 24. D’où 𝐴 ≈ 24.
b. On en déduit alors que :
1 1 𝜂
𝐹 ⃗ = − ρ𝑉 π𝑅 𝐶 𝑒 ⃗ = − ρ𝑉 π𝑅 24 ≈ −6πη𝑉𝑅𝑒 ⃗
2 2 𝜌𝑉2𝑅
NB : la lecture du graphe étant délicate, il est possible de trouver A entre 30 et 20.
12
49. Le nombre de Reynolds est 𝑅 = ≈ 10 ≪ 1. En utilisant le résultat de la question 48, on
trouve 𝐹~2 × 10 N.
50. La force mesurée est négative : il s’agit bien d’une force de répulsion.
Quand la sphère est loin du plan, la force est nulle. Quand la sphère se rapproche du plan, la force
augmente en amplitude. Plus la sphère se rapproche du plan plus la force de répulsion est grande.
Par contre l’ordre de grandeur des forces mesurées : la dizaine de micro-newtons ne correspond pas du
tout aux forces calculées à la question 49. Les forces sont beaucoup plus grandes que celles calculées
précédemment.

51. On rappelle l’énoncé du théorème de Buckingham (ou Vachy-Buckingham) : on a dans le problème 5


quantités physiques, ici η, 𝑅, 𝑉, 𝐷 𝑒𝑡 𝐹. Ces variables font intervenir 3 unités fondamentales : longueur,
masse et temps, il est donc possible de construire uniquement deux nombres sans dimensions et une
fonction 𝑔, telle que :
𝑔(𝐹/(6πη𝑅𝑉), 𝑅/𝐷) = 0
D’où la forme proposée dans l’énoncé.
52. La situation physique x tend vers zéro correspond à la situation où la sphère est très loin du plan. On
s’attend à retrouver le résultat de la question 48 d’une sphère très loin d’un plan.
On avait montré que dans ce régime :
𝐹~6πη𝑅 𝑉
On s’attend donc à avoir ϕ(0) = 6𝜋.
53. Sachant que 𝜙(𝑥) ≃ 𝑥 pour 𝑥 ≫ 1, on peut déduire que lorsque la sphère est très proche du plan on
s’attend à ce que qu’on puisse écrire :
ηR 𝑉
𝐹=
𝐷
- On s’attend donc à ce que tracer 1/𝐹 en fonction de 𝐷 soit une droite comme observé.
- Les points à grande distance sont très dispersés car ils correspondent à des forces très petites dont la
meure est bruitée.
- On peut estimer la valeur de la viscosité à partir de la pente de cette droite. On trouve :
η = 66 mPa·s
NB: Une erreur de typographie dans l’énoncé à fait disparaître un facteur 6π et la viscosité trouvée
expérimentalement est plutôt 3.5 mPa·s plus proche de la valeur tabulée.
54. L’origine possible de cette ordonnée à l’origine correspond à :
- Un problème de détermination de l’origine,
- Une couche de liquide bloquée sur les surfaces, cette hypothèse étant la plus probable.

13

Vous aimerez peut-être aussi