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Convention fiscale avec le Portugal


Signée le 24 février 1999, entrée en vigueur le 1er janvier 1999

Art.1.- Personnes visées s’ajouterient aux impôts actuels ou qui les rempla-
La présente Convention s’applique aux personnes ceraient. Les autorités compétentes des États
qui sont des résidents d’un État contractant ou des contractants se communiquent les modifications
deux États contractants. importantes apportées à leurs législations fiscales
respectives.
Art.2.- Impôts visés
1) La présente Convention s’applique aux impôts Art.3.- Définitions générales
sur le revenu perçus pour le compte d’un État Au sens de la présente Convention, à moins que le
contractant, de ses subdivisions politiques ou ad- contexte n’exige une interprétation différente :
ministratives ou de ses collectivités locales, quel • a) Les expressions « un État contractant » et
que soit le système de perception. « l’autre État contractant » désignent, suivant
le contexte, le Portugal ou la Tunisie ;
2) Sont considérés comme impôts sur le revenu les • b) Le terme « Portugal » désigne le territoire
impôts perçus sur le revenu total ou sur des élé- de la République Portugaise situé sur le conti-
ments du revenu, y compris les impôts sur les gains nent européen et les archipels des Açores et
provenant de l’aliénation de biens mobiliers ou Madère, la mer territoriale, ainsi que les autres
immobiliers ainsi que les impôts sur les plus- zones sur lesquelles, en conformité avec la lé-
values. gislation portugaise et le droit international, la
République Portugaise a des droits de souve-
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la raineté relatifs à l’exploration et à
Convention sont : l’exploitation des ressources naturelles du lit
de la mer, du sous-sol marin et des eaux surja-
a) En ce qui concerne le Portugal : centes ;
• 1) L’impôt sur le revenu des personnes physi- • c) Le terme « Tunisie » désigne le territoire de
ques (imposto sobre o rendimento das pessoas la République Tunisienne et les zones adjacen-
singulares - IRS) ; tes aux eaux territoriales de la Tunisie sur les-
• 2) L’impôt sur le revenu des personnes mora- quelles, en conformité avec le droit internatio-
les (imposto sobre o rendimento das pessoas nal, la Tunisie peut exercer les droits relatifs au
colectivas - IRC) ; lit de la mer, au sous-sol marin et à leurs res-
• 3) L’impôt local sur l’impôt sur le revenu des sources naturelles ;
personnes morales (derrama) ; (ci-après dé- • d) Le terme « personne » comprend les per-
nommés « impôt portugais ») ; sonnes physiques, les sociétés et tous autres
groupements de personnes ;
b) En ce qui concerne la Tunisie : • e) Le terme « société » désigne toute personne
• 1) L’impôt sur le revenu des personnes physi- morale ou toute entité qui est considérée
ques ; comme une personne morale aux fins
• 2) L’impôt sur les sociétés ; d’imposition ;
(ci-après dénommés « impôt tunisien »). • f) Les expressions « entreprise d’un État
contractant » et « entreprise de l’autre État
4) La Convention s’applique aussi aux impôts de contractant » désignent respectivement une en-
nature identique ou analogue qui seraient établis treprise exploitée par un résident d’un État
après la date de signature de la Convention et qui

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contractant et une entreprise exploitée par un foyer d’habitation permanent dans les deux
résident de l’autre État contractant ; États, elle est considérée comme un résident de
• g) L’expression « trafic international » désigne l’État avec lequel ses liens personnels et éco-
tout transport effectué par un navire ou un aé- nomiques sont les plus étroits (centre des inté-
ronef exploité par une entreprise dont le siège rêts vitaux) ;
de direction effective est situé dans un État • b) Si l’État où cette personne a le centre de ses
contractant, sauf lorsque le navire ou l’aéronef intérêts vitaux ne peut pas être déterminé, ou si
n’est exploité qu’entre des points situés dans elle ne dispose d’un foyer d’habitation perma-
l’autre État contractant ; nent dans aucun des États, elle est considérée
• h) Le terme « nationaux » désigne toutes les comme un résident de l’État où elle séjourne
personnes physiques qui possèdent la nationa- de façon habituelle ;
lité d’un État contractant et toutes les person- • c) Si cette personne séjourne de façon habi-
nes morales, sociétés de personnes, associa- tuelle dans les deux États ou si elle ne séjourne
tions et autres entités constitutées conformé- de façon habituelle dans aucun d’eux, elle est
ment à la législation d’un État contractant ; considérée comme un résident de l’État dont
• i) L’expression « autorité compétente » dési- elle possède la nationalité ;
gne : • d) Si cette personne possède la nationalité des
- 1) En ce qui concerne le Portugal, le Mi- deux États ou si elle ne possède la nationalité
nistre des Finances, le Directeur Général d’aucun d’eux, les autorités compétentes des
des Impôts ou leurs représentants autori- États contractants tranchent la question d’un
sés ; commun accord.
- 2) En ce qui concerne la Tunisie, le Minis-
tre des Finances ou son représentant auto- 3) Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1,
risé. une personne autre qu’une personne physique est
un résident des deux États contractants, elle est
2) Pour l’application de la Convention par un État considérée comme un résident de l’État où son
contractant, toute expression qui n’y est pas définie siège de direction effective est situé.
a le sens que lui attribue le droit de cet État concer-
nant les impôts auxquels s’applique la Convention, Art.5.- Établissement stable
à moins que le contexte n’exige une interprétation 1) Au sens de la présente Convention, l’expression
différente. « établissement stable » désigne une installation
fixe d’affaires par l’intermédiaire de laquelle une
Art.4.- Résident entreprise exerce tout ou partie de son activité.
1) Au sens de la présente Convention, l’expression
« résident d’un État contractant » désigne toute 2) L’expression « établissement stable » comprend
personne qui, en vertu de la législation de cet État, notamment :
est assujettie à l’impôt dans cet État, en raison de • a) Un siège de direction ;
son domicile, de sa résidence, de son siège de di- • b) Une succursale ;
rection ou de tout autre critère de nature analogue. • c) Un bureau ;
Toutefois, cette expression ne comprend pas les • d) Une usine ;
personnes qui ne sont assujetties à l’impôt dans cet • e) Un atelier ; et
État que pour les revenus de sources situées dans • f) Une mine, un puits de pétrole ou de gaz, une
cet État. carrière ou tout autre lieu d’extraction de res-
sources naturelles.
Il est entendu que l’expression « résident d’un État
contractant » comprend aussi toutes les personnes 3) Un chantier de construction ou de montage ou
morales et entités dont le siège ou la direction ef- des activités de surveillance y exercées ne consti-
fective est situé dans cet État et qui y sont soumises tuent un établissement stable que si leur durée dé-
à un régime de transparence fiscale. passe six mois.
2) Lorsque, selon les dispositions du paragraphe 1, 4) Nonobstant les dispositions précédentes du pré-
une personne physique est un résident des deux sent article, on considère qu’il n’y a pas
États contractants, sa situation est réglée de la ma- « établissement stable » si :
nière suivante :
• a) Il est fait usage d’installations aux seules
• a) Cette personne est considérée comme un fins de stockage, d’exposition ou de livraison
résident de l’État où elle dispose d’un foyer de marchandises appartenant à l’entreprise ;
d’habitation permanent ; si elle dispose d’un

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• b) Des marchandises appartenant à l’entreprise 8) Le fait qu’une société qui est un résident d’un
sont entreposées aux seules fins de stockage, État contractant contrôle ou est contrôlée par une
d’exposition ou de livraison ; société qui est un résident de l’autre État contrac-
• c) Des marchandises appartenant à l’entreprise tant ou qui y exerce son activité (que ce soit par
sont entreposées aux seules fins de transforma- l’intermédiaire d’un établissement stable ou non)
tion par une autre entreprise ; ne suffit pas, en hui-même, à faire de l’une quel-
• d) Une installation fixe d’affaires est utilisée conque de ces sociétés un établissement stable de
aux seules fins d’acheter des marchandises ou l’autre.
de réunir des informations, pour l’entreprise ;
• e) Une installation fixe d’affaires est utilisée Art.6.- Revenus immobiliers
aux seules fins d’exercer, pour l’entreprise, 1) Les revenus qu’un résident d’un État contractant
toute autre activité de caractère préparatoire ou tire de biens immobiliers (y compris les revenus
auxiliaire ; des exploitations agricoles ou forestières) situés
• f) Une installation fixe d’affaires est utilisée dans l’autre État contractant, sont imposables dans
aux seules fins de l’exercice cumulé d’activités cet autre État.
mentionnées aux alinéas a) à e), à condition
que l’activité d’ensemble de l’installation fixe 2) L’expression « biens immobiliers » a le sens que
d’affaires résultant de ce cumul garde un lui attribue le droit de l’État contractant où les
caractère préparatoire ou auxiliaire. biens considérés sont situés. L’expression com-
prend en tous cas les accessoires, le cheptel mort ou
5) Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 et vif des exploitations agricoles et forestières, les
2, lorsqu’une personne - autre qu’un agent jouissant droits auxquels s’appliquent les dispositions du
d’un statut indépendant auquel s’applique le para- droit privé concernant la propriété foncière,
graphe 7 - agit pour le compte d’une entreprise et l’usufruit des biens immobiliers et les droits à des
dispose dans un État contractant de pouvoirs paiements variables ou fixes pour l’exploitation ou
qu’elle y exerce habituellement lui permettant de la concession de l’exploitation de gisements miné-
conclure des contrats au nom de l’entreprise, cette raux, sources et autres ressources naturelles ; les
entreprise est considérée comme ayant un établis- navires et aéronefs ne sont pas considérés comme
sement stable dans cet État pour toutes les activités des biens immobiliers.
que cette personne exerce pour l’entreprise, à
moins que les activités de cette personne ne soient 3) Les dispositions du paragraphe 1 s’appliquent
limitées à celles qui sont mentionnées au paragra- aux revenus provenant de l’exploitation directe, de
phe 4 et qui, si elles étaient exercées par la location ou de l’affermage, ainsi que de toute
l’intermédiaire d’une installation fixe d’affaires, ne autre forme d’exploitation de biens immobiliers.
permettraient pas de considérer cette installation
comme un établissement stable selon les disposi- 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3
tions de ce paragraphe. s’appliquent également aux revenus provenant des
biens immobiliers d’une entreprise ainsi qu’aux
6) Une entreprise d’assurance d’un État contractant revenus des biens immobiliers servant à l’exercice
est considérée comme ayant un établissement stable d’une profession indépendante.
dans l’autre État si, d’une façon habituelle, elle
perçoit des primes sur le territoire de cet État ou 5) Les dispositions précédentes s’appliquent éga-
assure des risques qui y sont courus par lement aux revenus provenant des biens mobiliers
l’intermédiaire d’un employé ou par l’intermédiaire qui, conformément à la législation fiscale de l’État
d’un représentant qui n’entre pas dans la catégorie contractant dans lequel les biens en question sont
de personnes jouissant d’un statut indépendant vi- situés, sont assimilés aux revenus provenant des
sée au paragraphe 7 ci-après. biens immobiliers.

7) Une entreprise n’est pas considérée comme Art.7.- Bénéfices des entreprises
ayant un établissement stable dans un État contrac- 1) Les bénéfices d’une entreprise d’un État contrac-
tant du seul fait qu’elle y exerce son activité par tant ne sont imposables que dans cet État, à moins
l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire que l’entreprise n’exerce son activité dans l’autre
général ou de tout autre agent jouissant d’un statut État contractant par l’intermédiaire d’un établisse-
indépendant, à condition que ces personnes agis- ment stable qui y est situé. Si l’entreprise exerce
sent dans le cadre ordinaire de leur activité. son activité d’une telle façon, les bénéfices de
l’entreprise sont imposables dans l’autre État mais

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uniquement dans la mesure où ils sont imputables à siège est considéré comme situé dans l’État
cet établissement stable. contractant où se trouve le port d’attache de ce na-
vire, ou à défaut de port d’attache, dans l’État
2) Lorsqu’une entreprise d’un État contractant contractant dont l’exploitation du navire est un ré-
exerce son activité dans l’autre État contractant par sident.
l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est
situé, il est imputé, dans chaque État contractant, à 3) Les dispositions du paragraphe 1 s’appliquent
cet établissement stable les bénéfices qu’il aurait pu aussi aux bénéfices provenant de la participation à
réaliser s’il avait constitué une entreprise distincte un pool, une exploitation en commun ou un orga-
exerçant des activités identiques ou analogues dans nisme international d’exploitation.
des conditions identiques ou analogues et traitant
en toute indépendance avec l’entreprise dont il Art.9.- Entreprises associées
constitue un établissement stable. 1) Lorsque :
• a) Une entreprise d’un État contractant parti-
3) Pour déterminer les bénéfices d’un établissement cipe directement ou indirectement à la direc-
stable, sont admises en déduction les dépenses ex- tion, au contrôle ou au capital d’une entreprise
posées aux fins poursuivies par cet établissement de l’autre État contractant ; ou que
stable, y compris les dépenses de direction et les • b) Les mêmes personnes participent directe-
frais généraux d’administration ainsi exposés, soit ment ou indirectement à la direction, au
dans l’État où est situé cet établissement stable, soit contrôle ou au capital d’une entreprise d’un
ailleurs. État contractant
et d’une entreprise de l’autre État contractant, et
4) S’il est d’usage, dans un État contractant, de que dans l’un et l’autre cas, les deux entreprises
déterminer les bénéfices imputables à un établisse- sont, dans leurs relations commerciales ou financiè-
ment stable sur la base d’une répartition des bénéfi- res, liées par des conditions convenues ou impo-
ces totaux de l’entreprise entre ses diverses parties, sées, qui diffèrent de celles qui seraient convenues
aucune disposition du paragraphe 2 n’empêche cet entre des entreprises indépendantes, les bénéfices
État contractant de déterminer les bénéfices impo- qui, sans ces conditions, auraient été réalisés par
sables selon la répartition en usage ; la méthode de l’une des entreprises mais n’ont pu l’être en fait à
répartition adoptée doit cependant être telle que le cause de ces conditions, peuvent être inclus dans
résultat obtenu soit conforme aux principes conte- les bénéfices de cette entreprise et imposés en
nus dans le présent article. conséquence.

5) Aucun bénéfice n’est imputé à un établissement 2) Lorsqu’un État contractant inclut dans les béné-
stable du fait qu’il a simplement acheté des mar- fices d’une entreprise de cet État - et impose en
chandises pour l’entreprise. conséquence - des bénéfices sur lesquels une entre-
prise de l’autre État contractant a été imposée dans
6) Aux fins des paragraphes précédents, les bénéfi- cet autre État, et que les bénéfices ainsi inclus sont
ces à imputer à l’établissement stable sont détermi- des bénéfices qui auraient été réalisés par
nés chaque année selon la même méthode, à moins l’entreprise du premier État si les conditions
qu’il n’existe des motifs valables et suffisants de convenues entre les deux entreprises avaient été
procéder autrement. celles qui auraient été convenues entre les entrepri-
ses indépendantes, l’autre État procède à un ajus-
7) Lorsque les bénéfices comprennent des éléments tement approprié du montant de l’impôt qui y a été
de revenu traités séparément dans d’autres articles perçu sur ces bénéfices si cet ajustement est consi-
de la présente Convention, les dispositions de ces déré comme justifié par cet autre État. Pour déter-
articles ne sont pas affectées par les dispositions du miner cet ajustement, il est tenu compte des autres
présent article. dispositions de la présente Convention et, si néces-
saire, les autorités compétentes des États contrac-
Art.8.- Navigation maritime et aérienne tants se consultent.
1) Les bénéfices provenant de l’exploitation, en
trafic international, de navires ou d’aéronefs ne Art.10.- Dividendes
sont imposables que dans l’État contractant où le 1) Les dividendes payés par une société qui est un
siège de direction effective de l’entreprise est situé. résident d’un État contractant à un résident de
l’autre État contractant sont imposables dans cet
2) Si le siège de direction effective d’une entreprise autre État.
de navigation maritime est à bord d’un navire, ce

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2) Toutefois, ces dividendes sont aussi imposables 1) Les intérêts provenant d’un État contractant et
dans l’État contractant dont la société qui paie les payés à un résident de l’autre État contractant sont
dividendes est un résident, et selon la législation de imposables dans cet autre État.
cet État, mais si la personne qui reçoit les dividen-
des en est le bénéficiaire effectif, l’impôt ainsi éta- 2) Toutefois, ces intérêts sont aussi imposables
bli ne peut excéder 15 % du montant brut des divi- dans l’État contractant d’où il proviennent et selon
dendes. Les autorités compétentes des États la législation de cet État, mais si la personne qui
contractants règlent d’un commun accord les moda- reçoit les intérêts en est le bénéficiaire effectif,
lités d’application de ces limitations. Le présent l’impôt ainsi établi ne peut excéder 15 % du mon-
paragraphe n’affecte pas l’imposition de la société tant brut des intérêts. Les autorités compétentes des
au titre des bénéfices qui servent au paiement des États contractants règlent d’un commun accord les
dividendes. modalités d’application de cette limitation.

3) Le terme « dividendes » employé dans le présent 3) Le terme « intérêts » employé dans le présent
article désigne les revenus provenant d’actions, article désigne les revenus des créances de toute
actions ou bons de jouissance, parts de mine, parts nature, assorties ou non de garanties hypothécaires
de fondateur ou autres parts bénéficiaires à ou d’une clause de participation aux bénéfices du
l’exception des créances, ainsi que les revenus débiteur, et notamment les revenus des fonds pu-
d’autres parts sociales soumis au même régime blics et des obligations d’emprunts, y compris les
fiscal que les revenus d’actions par la législation de primes et lots attachés à ces titres. Les pénalisations
l’État dont la société distributrice est un résident. pour paiement tardif ne sont pas considérées
Le terme « dividendes » comprend aussi, en ce qui comme des intérêts au sens du présent article.
concerne le Portugal, les bénéfices attribués ou
payés en vertu d’un contrat de participation aux 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
bénéfices (associação em participação). s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif des
intérêts, résident d’un État contractant, exerce dans
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne l’autre État contractant d’où proviennent les inté-
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif des rêts, soit une activité industrielle ou commerciale
dividendes, résident d’un État contractant, exerce par l’intermédiaire d’un établissement stable qui y
dans l’autre État contractant dont la société qui paie est situé, soit une profession indépendante au
les dividendes est un résident, soit une activité in- moyen d’une base fixe qui y est située, et que la
dustrielle ou commerciale par l’intermédiaire d’un créance génératrice des intérêts s’y rattache effecti-
établissement stable qui y est situé, soit une profes- vement. Dans ce cas, les dispositions de l’article 7
sion indépendante au moyen d’une base fixe qui y ou de l’article 14, suivant les cas, sont applicables.
est située, et que la participation génératrice des
dividendes s’y rattache effectivement. Dans ce cas, 5) Les intérêts sont considérés comme provenant
les dispositions de l’article 7 ou de l’article 14, sui- d’un État contractant lorsque le débiteur est cet État
vant les cas, sont applicables. lui-même, une subdivision politique ou administra-
tive, une collectivité locale ou un résident de cet
5) Lorsqu’une société qui est un résident d’un État État. Toutefois, lorsque le débiteur des intérêts,
contractant tire des bénéfices ou des revenus de qu’il soit ou non un résident d’un État contractant,
l’autre État contractant, cet autre État ne peut per- a dans un État contractant un établissement stable,
cevoir aucun impôt sur les dividendes payés par la ou une base fixe, pour lequel la dette donnant lieu
société, sauf dans la mesure où ces dividendes sont au paiement des intérêts a été contractée et qui sup-
payés à un résident de cet autre État ou dans la me- porte la charge de ces intérêts, ceux-ci sont consi-
sure où la participation génératrice des dividendes dérés comme provenant de l’État où l’établissement
se rattache effectivement à un établissement stable stable, ou la base fixe, est situé.
ou à une base fixe situés dans cet autre État, ni pré-
lever aucun impôt, au titre de l’imposition des bé- 6) Lorsque, en raison de relations spéciales existant
néfices non distribués, sur les bénéfices non distri- entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que
bués de la société, même si les dividendes payés ou l’un et l’autre entretiennent avec de tierces person-
les bénéfices non distribués consistent en tout ou en nes, le montant des intérêts, compte tenu de la
partie en bénéfices ou revenus provenant de cet créance pour laquelle ils sont payés, excède celui
autre État. dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
effectif en l’absence de pareilles relations, les dis-
Art.11.- Intérêts positions du présent article ne s’appliquent qu’à ce
dernier montant. Dans ce cas, la partie excédentaire

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des paiements reste imposable selon la législation cet État lui-même, une subdivision politique ou
de chaque État contractant et compte tenu des au- administrative, une collectivité locale ou un rési-
tres dispositions de la présente Convention. dent de cet État. Toutefois, lorsque le débiteur des
redevances, qu’il soit ou non un résident d’un État
Art.12.- Redevances contractant, a dans un État contractant un établis-
1) Les redevances provenant d’un État contractant sement stable, ou une base fixe, pour lequel le
et payées à un résident de l’autre État contractant contrat donnant lieu au paiement des redevances a
sont imposables dans cet autre État. été conclu et qui supporte la charge de celles-ci, ces
redevances sont réputées provenir de l’État contrac-
2) Toutefois, ces redevances sont aussi imposables tant où l’établissement stable, ou la base fixe, est
dans l’État contractant d’où elles proviennent et situé.
selon la législation de cet État, mais si la personne
qui reçoit les redevances en est le bénéficiaire ef- 6) Lorsque, en raison de relations spéciales existant
fectif, l’impôt ainsi établi ne peut excéder 10 % du entre le débiteur et bénéficiaire effectif ou que l’un
montant brut des redevances. Les autorités compé- et l’autre entretiennent avec de tierces personnes, le
tentes des États contractants règlent d’un commun montant des redevances, compte tenu de la presta-
accord les modalités d’application de cette limita- tion pour laquelle elles sont payées, excède celui
tion. dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
effectif en l’absence de pareilles relations, les dis-
3) Le terme « redevances » employé dans le présent positions du présent article ne s’appliquent qu’à ce
article désigne les rémunérations de toute nature dernier montant. Dans ce cas, la partie excédentaire
payées pour l’usage ou la concession de l’usage des paiements reste imposable selon la législation
d’un droit d’auteur sur une uvre littéraire, artistique de chaque État contractant et compte tenu des au-
ou scientifique, y compris les films cinématogra- tres dispositions de la présente Convention.
phiques ainsi que les films et enregistrements pour
transmissions radiophoniques et télévisées, d’un Art.13.- Gains en capital
brevet, d’une marque de fabrique ou de commerce, 1) Les gains qu’un résident d’un État contractant
d’un dessin ou d’un modèle, d’un plan, d’une for- tire de l’aliénation de biens immobiliers visés à
mule ou d’un procédé secrets, ainsi que pour l’article 6 et situés dans l’autre État contractant sont
l’usage ou la concession de l’usage d’un équipe- imposables dans cet autre État.
ment industriel, commercial ou scientifique et pour
des informations ayant trait à une expérience ac- 2) Les gains provenant de l’aliénation de biens mo-
quise dans le domaine industriel, commercial ou biliers qui font partie de l’actif d’un établissement
scientifique. stable qu’une entreprise d’un État contractant a
dans l’autre État contractant, ou de biens mobiliers
Le terme « redevances » comprend aussi les rému- qui appartiennent à une base fixe dont un résident
nérations payées en contrepartie d’une assistance d’un État contractant dispose dans l’autre État
technique ou des études techniques ou économi- contractant pour l’exercice d’une profession indé-
ques en relation avec l’usage ou la concession de pendante, y compris de tels gains provenant de
l’usage des droits et biens et avec les informations l’aliénation de cet établissement stable (seul ou
mentionnés dans le présent paragraphe. avec l’ensemble de l’entreprise) ou de cette base
fixe, sont imposables dans cet autre État.
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
s’appliquent pas, lorsque le bénéficiaire effectif des 3) Les gains provenant de l’aliénation de navires ou
redevances, résident d’un État contractant, exerce aéronefs exploités en trafic international, ou de
dans l’autre État contractant d’où proviennent les biens mobiliers affectés à l’exploitation de ces na-
redevances, soit une activité industrielle ou com- vires ou aéronefs, ne sont imposables que dans
merciale par l’intermédiaire d’un établissement l’État contractant où le siège de direction effective
stable qui y est situé, soit une profession indépen- de l’entreprise est situé.
dante au moyen d’une base fixe qui y est située, et
que le droit ou le bien générateur des redevances 4) Les gains provenant de l’aliénation de tous biens
s’y rattache effectivement. Dans ce cas, les disposi- autres que ceux visés aux paragraphes 1, 2 et 3 ne
tions de l’article 7 ou de l’article 14, suivant les sont imposables que dans l’État contractant dont le
cas, sont applicables. cédant est un résident.

5) Les redevances sont considérées comme prove- Art.14.- Professions indépendantes


nant d’un État contractant lorsque le débiteur est

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1) Les revenus qu’un résident d’un État contractant Art.16.- Tantièmes


tire d’une profession libérale ou d’autres activités Les tantièmes, jetons de présence et autres rétribu-
de caractère indépendant ne sont imposables que tions similaires qu’un résident d’un État contractant
dans cet État. Toutefois, ces revenus sont imposa- reçoit en sa qualité de membre du conseil
bles dans l’autre État contractant dans les cas sui- d’administration ou de surveillance d’une société
vants : qui est un résident de l’autre État contractant sont
• a) Si ce résident dispose de façon habituelle imposables dans cet autre État.
dans l’autre État contractant d’une base fixe
pour l’exercice de ses activités. En ce cas, les Art.17.- Artistes et sportifs
revenus sont imposables dans l’autre État mais 1) Nonobstant les dispositions des articles 14 et 15,
uniquement dans la mesure où ils sont imputa- les revenus qu’un résident d’un État contractant tire
bles à cette base fixe ; de ses activités personnelles exercées dans l’autre
• b) Si ce résident séjourne dans l’autre État État contractant en tant qu’artiste du spectacle, tel
contractant pour une période ou des périodes qu’un artiste de théâtre, de cinéma, de la radio ou
d’une durée totale égale ou supérieure à 183 de la télévision, ou qu’un musicien, ou en tant que
jours pendant l’année fiscale considérée. sportif, sont imposables dans cet autre État.

2) L’expression « profession libérale » comprend 2) Lorsque les revenus d’activités qu’un artiste du
notamment les activités indépendantes d’ordre spectacle ou un sportif exerce personnellement et
scientifique, littéraire, artistique, éducatif ou péda- en cette qualité sont attribués non pas à l’artiste ou
gogique, ainsi que les activités indépendantes des au sportif lui-même mais à une autre personne, ces
médecins, avocats, ingénieurs, architectes, dentistes revenus sont imposables, nonobstant les disposi-
et comptables. tions des articles 7, 14 et 15, dans l’État contractant
où les activités de l’artiste ou du sportif sont exer-
Art.15.- Professions dépendantes cées.
1) Sous réserve des dispositions des articles 16, 18,
19 et 20, les salaires, traitements et autres rémuné- Art.18.- Pensions
rations similaires qu’un résident d’un État contrac- Sous réserve des dispositions du paragraphe 2 de
tant reçoit au titre d’un emploi salarié ne sont im- l’article 19, les pensions et autres rémunérations
posables que dans cet État, à moins que l’emploi ne similaires, payées à un résident d’un État contrac-
soit exercé dans l’autre État contractant. Si l’emploi tant au titre d’un emploi antérieur, ne sont imposa-
y est exercé, les rémunérations reçues à ce titre sont bles que dans cet État.
imposables dans cet autre État.
Art.19.- Fonctions publiques
2) Nonobstant les dispositions du paragraphe 1, les 1)
rémunérations qu’un résident d’un État contractant • a) Les rémunérations, autres que les pensions,
reçoit au titre d’un emploi salarié exercé dans payées par un État contractant ou l’une de ses
l’autre État contractant ne sont imposables que subdivisions politiques ou administratives ou
dans le premier État si : collectivités locales à une personne physique,
• a) Le bénéficiaire séjourne dans l’autre État au titre de services rendus à cet État ou à cette
pendant une période ou des périodes subdivision ou collectivité, ne sont imposables
n’excédant pas au total 183 jours au cours de que dans cet État.
l’année fiscale considérée ; et • b) Toutefois, ces rémunérations ne sont impo-
• b) Les rémunérations sont payées par un em- sables que dans l’autre État contractant si les
ployeur ou pour le compte d’un employeur qui services sont rendus dans cet État et si la per-
n’est pas un résident de l’autre État ; et sonne physique est un résident de cet État qui :
• c) La charge des rémunérations n’est pas sup- - i) Possède la nationalité de cet État ; ou
portée par un établissement stable ou une base - ii) N’est pas devenu un résident de cet État
fixe que l’employeur a dans l’autre État. à seule fin de rendre les services.

3) Nonobstant les dispositions précédentes du pré- 2)


sent article, les rémunérations reçues au titre d’un • a) Les pensions payées par un État contractant
emploi salarié exercé à bord d’un navire ou d’un ou l’une de ses subdivisions politiques ou ad-
aéronef exploité en trafic international sont impo- ministratives ou collectivités locales, soit di-
sables dans l’État contractant où le siège de direc- rectement, soit par prélèvement sur des fonds
tion effective de l’entreprise est situé. qu’ils ont constitués, à une personne physique,
au titre de services rendus à cet État ou à cette

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subdivision ou collectivité, ne sont imposables 1) Les éléments du revenu d’un résident d’un État
que dans cet État. contractant, d’où qu’ils proviennent, qui ne sont
• b) Toutefois, ces pensions ne sont imposables pas traités dans les articles précédents de la pré-
que dans l’autre État contractant si la personne sente Convention ne sont imposables que dans cet
physique est un résident de cet État et en pos- État.
sède la nationalité.
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne s’appliquent
3) Les dispositions des articles 15, 16 et 18 pas aux revenus autres que les revenus provenant
s’appliquent aux rémunérations et pensions payées de biens immobiliers tels qu’ils sont définis au pa-
au titre de services rendus dans le cadre d’une acti- ragraphe 2 de l’article 6, lorsque le bénéficiaire de
vité industrielle ou commerciale exercée par un tels revenus résident d’un État contractant exerce
État contractant ou l’une de ses subdivisions politi- dans l’autre État contractant, soit une activité
ques ou administratives ou collectivités locales. industrielle ou commerciale par l’intermédiaire
d’un établissement stable qui y est situé, soit une
Art.20.- Étudiants et stagiaires profession indépendante au moyen d’une base fixe
1) Tout résident de l’un des États contractants qui qui y est située, et que le droit ou le bien générateur
séjourne dans l’autre État exclusivement : des revenus s’y rattache effectivement. Dans ce
• a) En qualité d’étudiant inscrit dans une uni- cas, les dispositions de l’article 7 ou de l’article 14,
versité, un collège ou une école de cet autre suivant les cas, sont applicables.
État ;
• b) En qualité d’apprenti du commerce ou de Art.22.- Élimination de la double imposition
l’industrie ; 1) Lorsqu’un résident d’un État contractant reçoit
• c) Ou en tant que bénéficiaire d’une bourse, des revenus qui, conformément aux dispositions de
d’une subvention ou d’une allocation à titre de la présente Convention, sont imposables dans
récompense qui lui est versée par une institu- l’autre État contractant, le premier État accorde sur
tion religieuse, charitable, scientifique ou édu- l’impôt qu’il perçoit sur les revenus de ce résident
cative et dont l’objet essentiel est de lui per- une déduction d’un montant égal à l’impôt sur le
mettre de poursuivre des études ou des recher- revenu payé dans cet autre État. Dans ce cas, cette
ches ; déduction ne peut toutefois excéder la fraction de
est exonéré d’impôt dans cet autre État en ce qui l’impôt sur le revenu, calculé avant déduction, cor-
concerne les sommes qu’il reçoit de l’étranger en respondant aux revenus imposables dans cet autre
vue de son entretien, de ses études ou de sa forma- État.
tion, en ce qui concerne toute bourse dont il est
titulaire ou en ce qui concerne toute somme qu’il 2)
reçoit en rémunération d’une activité lucrative dé- • a) En ce qui concerne l’article 7, pour
pendante, qu’il exerce dans cet autre État en vue l’application du paragraphe 1, l’expression
d’acquérir une formation pratique, pendant une « l’impôt sur le revenu payé dans cet autre
période de cinq années et dans la limite de US$ État » inclut tout l’impôt qui aurait été payé
5000 par an ou son équivalent en monnaie de l’un dans cet État contractant, s’il n’avait pas été
des États contractants. exempté, déduit ou réduit temporairement en
vertu de la législation en vigueur dans cet État
2) Toute personne physique résidente de l’un des contractant visant la promotion du développe-
États contractants qui séjourne dans l’autre État ment économique.
contractant en qualité d’employé d’une entreprise • b) En ce qui concerne l’article 10, paragraphe
du premier État ou d’une des organisations visées à 2, pour l’application du paragraphe 1,
l’alinéa c) du paragraphe premier du présent article, l’expression « l’impôt sur le revenu payé dans
ou en vertu d’un contrat passé avec ladite entreprise cet autre État » inclut tout l’impôt qui aurait
ou ladite organisation à seule fin d’acquérir une été payé dans cet État contractant, s’il n’avait
expérience technique ou professionnelle ou pas été exempté, déduit ou réduit en vertu de la
l’expérience des affaires auprès d’une personne législation en vigueur dans cet État contractant.
autre que ladite entreprise ou ladite organisation, Cette déduction ne peut pas excéder le montant
est exonérée d’impôt dans cet autre État en ce qui correspondant à l’application du taux prévu par
concerne la rétribution qu’elle reçoit pendant une le paragraphe 2 de l’article 10.
année et dans la limite d’un montant équivalent en
monnaie de l’un des États contractants à US$ 5000. Ce régime n’est pas applicable aux dividendes
payés par une société résidente en Tunisie à une
Art.21.- Autres revenus société résidente du Portugal pendant la période où

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cette société profite de la déduction de la base


d’imposition de 95 % de ces dividendes en confor- Art.24.- Procédure amiable
mité avec la législation fiscale du Portugal. 1) Lorsqu’une personne estime que les mesures
prises par un État contractant ou par les deux États
3) Lorsque, conformément à une disposition quel- contractants entraînent ou entraîneront pour elle
conque de la Convention, les revenus qu’un rési- une imposition non conforme aux dispositions de la
dent d’un État contractant reçoit sont exempts présente Convention, elle peut, indépendamment
d’impôt dans cet État, celui-ci peut néanmoins, des recours prévus par le droit interne de ces États,
pour calculer le montant de l’impôt sur le reste des soumettre son cas à l’autorité compétente de l’État
revenus de ce résident, tenir compte des revenus contractant dont elle est un résident ou, si son cas
exemptés. relève du paragraphe 1 de l’article 23, à celle de
l’État contractant dont elle possède la nationalité.
Art.23.- Non-discrimination Le cas doit être soumis dans les deux ans qui sui-
1) Les nationaux d’un État contractant ne sont vent la première notification de la mesure qui en-
soumis dans l’autre État contractant à aucune im- traîne une imposition non conforme aux disposi-
position ou obligation y relative, qui est autre ou tions de la Convention.
plus lourde que celles auxquelles sont ou pourront
être assujettis les nationaux de cet autre État qui se 2) L’autorité compétente s’efforce, si la réclama-
trouvent dans la même situation, notamment au tion lui paraît fondée et si elle n’est pas elle-même
regard de la résidence. en mesure d’y apporter une solution satisfaisante,
de résoudre le cas par voie d’accord amiable avec
La présente disposition s’applique, aussi, nonobs- l’autorité compétente de l’autre État contractant, en
tant les dispositions de l’article 1, aux personnes vue d’éviter une imposition non conforme à la
qui ne sont pas des résidents d’un État contractant Convention.
ou des deux États contractants.
3) Les autorités compétentes des États contractants
2) L’imposition d’un établissement stable qu’une s’efforcent, par voie d’accord amiable, de résoudre
entreprise d’un État contractant a dans l’autre État les difficultés ou de dissiper les doutes auxquels
contractant n’est pas établie dans cet autre État peuvent donner lieu l’interprétation ou l’application
d’une façon moins favorable que l’imposition des de la Convention. Elles peuvent aussi se concerter
entreprises de cet autre État qui exercent la même en vue d’éliminer la double imposition dans les cas
activité. La présente disposition ne peut être inter- non prévus par la Convention.
prétée comme obligeant un État contractant à ac-
corder aux résidents de l’autre État contractant les 4) Les autorités compétentes des États contractants
déductions personnelles, abattements et réductions peuvent communiquer directement entre elles en
d’impôt en fonction de la situation ou des charges vue de parvenir à un accord comme il est indiqué
de famille qu’il accorde à ses propres résidents. aux paragraphes précédents. Si des échanges de
vues oraux semblent devoir faciliter cet accord, ces
3) A moins que les dispositions du paragraphe 1 de échanges de vues peuvent avoir lieu au sein d’une
l’article 9, du paragraphe 6 de l’article 11 ou du commission composée de représentants des autori-
paragraphe 6 de l’article 12 ne soient applicables, tés compétentes des États contractants.
les intérêts, redevances et autres dépenses payés par
une entreprise d’un État contractant à un résident Art.25.- Échange de renseignements
de l’autre État contractant sont déductibles, pour la 1) Les autorités compétentes des États contractants
détermination des bénéfices imposables de cette échangent les renseignements nécessaires pour ap-
entreprise, dans les mêmes conditions que s’ils pliquer les dispositions de la présente Convention
avaient été payés à un résident du premier État. ou celles de la législation interne des États contrac-
tants relative aux impôts visés par la Convention
4) Les entreprises d’un État contractant, dont le dans la mesure où l’imposition qu’elle prévoit n’est
capital est en totalité ou en partie, directement ou pas contraire à la Convention. L’échange de rensei-
indirectement, détenu ou contrôlé par un ou plu- gnements n’est pas restreint par l’article 1. Les ren-
sieurs résidents de l’autre État contractant, ne sont seignements reçus par un État contractant sont te-
soumises dans le premier État à aucune imposition nus secrets de la même manière que les renseigne-
ou obligation y relative, qui est autre ou plus lourde ments obtenus en application de la législation in-
que celles auxquelles sont ou pourront être assujet- terne de cet État et ne sont communiqués qu’aux
ties les autres entreprises similaires du premier personnes ou autorités (y compris les tribunaux et
État. organes administratifs) concernées par

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l’établissement ou le recouvrement des impôts vi- ou tout autre dégrèvement qui est, ou puisse être,
sés par la Convention, par les procédures ou pour- accordé :
suites concernant ces impôts, ou par les décisions • a) Par la législation d’un État contractant en
sur les recours relatifs à ces impôts. Ces personnes vue de la détermination de l’impôt perçu par
ou autorités n’utilisent ces renseignements qu’à ces cet État ; ou
fins. Elles peuvent faire état de ces renseignements • b) Par un quelconque accord particulier conclu
au cours d’audiences publiques de tribunaux ou par un État contractant.
dans des jugements.
Art.28.- Entrée en vigueur
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne peuvent en 1) La présente Convention sera ratifiée et les ins-
aucun cas être interprétées comme imposant à un truments de ratification seront échangés à Tunis
État contractant l’obligation : aussitôt que possible.
• a) De prendre des mesures administratives
dérogeant à sa législation et à sa pratique ad- 2) La Convention entrera en vigueur un mois après
ministrative ou à celles de l’autre État contrac- l’échange des instruments de ratification et ses dis-
tant ; positions seront applicables pour la première fois :
• b) De fournir des renseignements qui ne pour- • a) Aux impôts dûs à la source dont le fait géné-
raient être obtenus sur la base de sa législation rateur se produira après le 31 décembre de
ou dans le cadre de sa pratique administrative l’année de l’échange des instruments de ratifi-
normale ou de celles de l’autre État contrac- cation ;
tant ; • b) Aux autres impôts sur les revenus afférents
• c) De fournir des renseignements qui révéle- aux périodes imposables commençant après le
raient un secret commercial, industriel, profes- 31 décembre de l’année de l’échange des ins-
sionnel ou un procédé commercial ou des ren- truments de ratification.
seignements dont la communication serait
contraire à l’ordre public. Art.29.- Dénonciation
La présente Convention demeurera en vigueur tant
Art.26.- Agents diplomatiques et fonctionnaires qu’elle n’aura pas été denoncée par un État contrac-
consulaires tant. Chaque État contractant peut dénoncer la
Les dispositions de la présente Convention ne por- Convention par voie diplomatique avec un préavis
tent pas atteinte aux privilèges fiscaux dont bénéfi- minimum de six mois avant la fin de chaque année
cient les agents diplomatiques ou les fonctionnaires civile à compter de la cinquième année suivant
consulaires en vertu soit des règles générales du celle de l’échange des instruments de ratification.
droit des gens, soit des dispositions d’accords parti- Dans ce cas, la Convention cessera d’être applica-
culiers. ble :
• a) Aux impôts dûs à la source dont le fait géné-
Art.27.- Autres dispositions rateur se produira après le 31 décembre de
Les dispositions de la présente Convention ne peu- l’année de la dénonciation ;
vent en aucun cas être interprétées comme limitant • b) Aux autres impôts sur des revenus afférents
les exonérations, abattements, déductions, crédits aux périodes imposables commençant après le
31 décembre de l’année de la dénonciation.

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