Cours de Maniement de La Langue INP
Cours de Maniement de La Langue INP
Cours de Maniement de La Langue INP
SUPPORT DE COURS
2021-2022
ÉTUDIANT(E)………………………………………………………….……………
FILIÈRE………………………………………………………………………………..
CONTACTS……………………………………………………………………………
1
COURS INTRODUCTIF
PRÉAMBULE
Les techniques d’expression écrite et orale intitulée ici techniques d’expression et de
communication en entreprise est une partie intégrante de la langue française. Cette discipline,
s’appuyant sur les structures grammaticales, d’ordre sémantique et syntaxique, rend l’apprenant
plus éloquent dans sa prise de parole devant un public homogène ou hétéroclite tout en le
rassurant de ses compétences acquises.
Ainsi, les objectifs que vise les techniques d’expression et de communication en entreprise
peuvent subjectivement être nombreux mais objectivement, nous proposons les plus
prépondérants.
OBJECTIF GÉNÉRAL
Le but de l’enseignement des techniques d’expression française et de communication
en entreprise est de rendre les étudiants aptes à une communication efficace dans la vie courante
et dans la vie professionnelle. Cette communication suppose la maîtrise des techniques
d’expression écrite et orale. Cette maîtrise, à son tour, suppose une connaissance suffisante de
la langue française (vocabulaire et syntaxe), une aptitude à l’analyse et à la synthèse qui permet
de saisir avec exactitude la pensée d’autrui et d’exprimer la sienne avec précision. Au but ainsi
défini, doivent concourir les exercices variés que l’on peut pratiquer avec les apprenants :
- Exposés oraux
- Étude logique d’une argumentation,
- Constitution et analyse d’une documentation
L’intitulé de ce cours Techniques d’Expression et de communication en entreprise
comporte deux termes clés qui ne sont autres que TECHNIQUE, EXPRESSION et
COMMUNICATION.
La TECHNIQUE est la pratique du savoir-faire dans une activité, dans une discipline.
C’est l’ensemble des procédés et des méthodes d’un art, d’un métier, d’une industrie, d’une
discipline. On parlera par exemple de technique de vente et de négociation, de technique de
football, de technique culinaire… La technique est donc relative au fonctionnement d’un
mécanisme.
L’EXPRESSION, quant à elle, est tout simplement l’action de s’exprimer, c’est-à-dire
la manifestation, l’extériorisation de la pensée et de l’état d’âme.
Les Techniques d’Expression se définissent comme l’ensemble des procédés et des
méthodes de la langue française pour mieux s’exprimer, à l’écrit comme à l’oral.
La COMMUNICATION est le fait d’échanger, d’établir une relation avec quelqu’un
ou quelque chose. C’est un concept qui suppose l’idée de correspondance, d’échange, de mise
en relation de deux entités ; le transfert d’une information d’un point donné à un autre.
Autrement dit, elle et l’acte de transmettre un message d’une personne à une personne et
inversement.
En somme, ce cours a été instauré pour mieux communiquer ; communiquer étant la
base de toute transaction entre les êtres humains.
2
À travers ce cours, deux (02) principaux objectifs spécifiques se dégagent. Ce cours devrait :
1- Permettre à l’étudiant de repérer les différents éléments de la langue française afin d’améliorer
le discours aussi bien à l’oral qu’à l’écrit.
3
LEÇON 1 : LA PONCTUATION
Enfin, elle permet de lever les équivoques de sens en séparant certains groupes de mots.
Elle a pour fonction première de structurer un texte écrit et s’avère indispensable au lecteur.
1- Le point (.)
Le point sert à indiquer que la phrase est achevée. Il se met à la fin de la phrase déclarative,
impérative, même nominale et marque l’indépendance de l’énoncé dans le contexte. Il
correspond à une pause impérative ou prolongée.
Il se place également après tout mot écrit en abrégé et après chaque lettre constitutive d’un sigle.
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Il peut se placer entre parenthèses et a une valeur de commentaire, il exprime familièrement
l’ironie.
Exemple :
Ici, ces différents signes ne doivent se trouver qu’à l’intérieur des phrases. Nous en dénombrons
06.
1- Le point-virgule (;)
Le point-virgule signale à la fin d’une proposition, une pause moins longue que celle introduite
par le point. Il crée également un lien logique entre les deux énoncés qu’il sépare et qui
appartiennent à la même phrase.
Exemple : Il faisait très chaud ; la terre était desséchée.
Le point-virgule s’emploie pour séparer, dans une phrase, les parties dont une au moins est déjà
subdivisée par la virgule.
Exemple : Nous savons qu’il viendra ; ce que nous ignorons, c’est à quelle heure.
Le point-virgule et également utilisé pour séparer des propositions de même nature qui ont une
certaine étendue.
Exemple : C’était une personnalité tyrannique, autoritaire et peu ouverte au dialogue ;
d’ailleurs, nombreuses sont les personnes de tous les milieux, qui le lui firent remarquer.
Exemple : Il déballa les provisions : du pain, du poisson, des œufs, des légumes.
5
Ils permettent aussi de souligner un rapport de cause à conséquence.
Ils s’emploient également avec les guillemets pour insérer le discours direct dans le récit.
3- La virgule ( , )
La virgule marque une pause brève et possède plusieurs fonctions. Elle permet d’isoler les
groupes mobiles de la phrase.
Exemple :
La virgule permet également de séparer les termes d’une énumération et si les deux derniers
sont liés par une conjonction de coordination, la dernière disparaît.
Exemple : Les enfants jouaient, sautaient, tapaient des mains et couraient dans tous les sens.
L’absence ou la présence d’une virgule dans une phrase est capitale car elle peut changer le
sens de la phrase.
4- Le tiret (-)
Il ne doit pas être confondu avec le trait d’union des mots composés. Il est utilisé comme un
signe de ponctuation dans le dialogue pour indiquer la prise de parole de chaque interlocuteur.
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5- Les guillemets (« … »)
C’est un signe de ponctuation double. Ils s’emploient au début et à la fin d’un passage, des
paroles ou des pensées de quelqu’un au discours direct. On met un point final avant les derniers
guillemets.
Exemple : Elle disait : « Certains chefs d’États africains sont des dictateurs. »
« J’ai très faim, dit-il. »
Exemple : Les enfants (ne connaissant pas les difficultés des parents) veulent tout avoir.
Exemple : Jean Paul Sartre a développé les théories de l’existentialisme dans ses essais [cf.
L’être et le néant (1943)] mais aussi dans ses pièces de théâtre [cf. Huis clos (1944)]
8- L’astérisque ( * )
L’astérisque est un petit signe en forme d’étoile qui indique un renvoi ou qui, simple ou triple,
tient lieu d’un nom propre qu’on ne veut pas faire connaître, sinon parfois par la simple initiale.
L’alinéa qui a pour fonction d’isoler le paragraphe. Il se marque par une ligne commencée en
retrait à la différence des autres lignes du texte qui débutent à la marge.
La lettre majuscule ou capitale se place en début de phrase ou de vers. Elle marque une
distinction entre les noms propres et les noms communs.
Exemple : M. Mouton et le mouton de la fête.
Elle est employée dans les noms de pays
Exemple : la Côte d’Ivoire, le Mali et le Ghana…
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Cependant dans les noms géographiques, c’est plutôt l’adjectif qualificatif qui le plus souvent
prend la majuscule.
Exemple : le mont Nimba
On l’utilise dans les titres, la première lettre du premier mot et de l’adjectif si celui-ci le précède.
Exemple : La traversée du guerrier de Diégou Bailly
Le Petit Prince de Antoine de Saint Exupéry.
NB : À lire méthodes et techniques de l’expression écrite et oral de Gilles Ferréol Noël Flageul,
Armand Colin, Paris, 1996.
EXERCICES D’APPLICATION
Ce fut une merveilleuse soirée. car tous les invités ; sans exception : étaient repartis satisfaits ?
Et tous ! s’étaient bien amusés, tout en dansant à la cadence mélodieuse des tamtams, Ah. cette
soirée restera ; à jamais gravée dans les mémoires ? dans la mesure où : le mariage de
Maïmouna fut le plus grandiose, du jamais vu dans cette petite ville perdue au milieu des
montagnes. Eh ? toi ; Es-tu du même avis que moi !
Les signes de ponctuation ou signes syntaxiques servent à distinguer selon le sens, les phrases
et les membres de la phrase. Ils indiquent les pauses à faire dans la lecture ou certains
changements de registre dans la voix.
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2 -Corrigez, s’il y a lieu, la ponctuation des phrases suivantes.
1- Je vous serais obligé de bien vouloir m’adresser toute documentation utile concernant
les appartements encore disponibles dans les immeubles, que vous construisez dans le
20ème arrondissement.
2- Cet ordre plus élevé que ceux que je vous remettais habituellement, tenait compte d’une
augmentation très sensible du nombre d’estivants.
3- Cette documentation comprend le plan d’ensemble des immeubles ; le plan détaillé de
divers types d’appartements, de 1 à 8 pièces, la description technique de chaque
appartement, matériaux équipement, un tableau des prix de vente les modalités de
règlement.
4- Ces dépliants, destinés aux visiteurs de mon stand, devraient m’être livrés au plus tard
le 10 mai.
5- Examinez, spécialement s’il ne serait pas utile de compléter, la rédaction par l’offre
d’une visite à l’intéressé.
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LEÇON 2 : LES CONNECTEURS LOGIQUES
Un connecteur logique est un mot, une expression ou un élément qui sert à relier des phrases,
des propositions d’une phrase, des arguments, des idées, des propos afin de parvenir à un
discours, une argumentation ou un texte cohérent.
Dans une argumentation, les idées s’enchainent les unes aux autres par des relations logiques
exprimées aux moyens d’outils grammaticaux appelés les connecteurs logiques ou les
articulations logiques. Ces derniers servent à relier entre eux plusieurs énoncés ou
propositions. En outre, à l’intérieur d’un texte, les connecteurs logiques explicitent les relations
logiques entre les phrases ou les paragraphes. Ils appartiennent à plusieurs catégories
grammaticales qui permettent de mettre en exergue la cohérence dans l’argumentation. Nous
les regroupons en deux groupes : les connecteurs logiques explicites et les connecteurs logiques
implicites.
Elles introduisent des relations logiques et ont des fonctions différentes les unes des autres.
1 -L’addition ou la gradation
C’est une relation logique qui permet d’ajouter un argument nouveau aux précédents. Elle est
introduite par les connecteurs logiques suivants : de plus, en outre, par ailleurs, d’abord,
ensuite, enfin, d’une part…d’autre part, non seulement…mais encore / aussi / surtout, et,
aussi, de même, de surcroit, outre, comme, ainsi que, de même que, aussi que, autant que,
plutôt que, d’autant plus que, d’un côté…de l’autre, puis, premièrement – deuxièmement –
troisièmement…, pour commencer, pour finir…
1- L’opposition
Elle permet d’opposer deux faits ou deux arguments pour mettre en valeur l’un d’entre eux.
Elle se reconnait par les termes suivants : au contraire, cependant, en revanche, tandis que, alors
que, néanmoins, toutefois, pourtant, par opposition, à l’inverse, à l’opposé, par contre…
3- La concession
Elle permet de constater des faits ou des faits ou des arguments opposés à sa thèse tout en
maintenant sa position. C’est un compromis caractérisé par les expressions suivantes : malgré,
sans doute, en dépit de, bien que, quoique, certes, même si, loin de, encore que, quand bien
même que, à moins que…
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4- La cause
Elle permet d’exposer l’origine, la raison d’un fait. C’est la justification de l’argument avancé.
On la reconnait par l’emploi des termes tels que : car, en effet, parce que, puisque, comme, en
raison de, sous prétexte que, dans la mesure où, étant donné que, à cause de, d’autant plus que…
5- La conséquence
Elle permet d’énoncer le résultat, l’aboutissement d’un fait, d’une idée. Les mots qui
l’introduisent sont : donc, c’est pourquoi, par la suite, de là, d’où, dès lors, par conséquent, de
sorte que, si bien que, si…alors, de ce fait, afin de, au point de / que…
La liaison est implicite quand elle n’est pas clairement exprimée ou énoncée, quand elle est
sous-entendue, quand elle repose sur le sens, sur une simple juxtaposition des idées, des faits
ou des arguments. Ici, c’est le contexte qui permet de les identifier à travers divers éléments du
texte. À l’oral, l’intonation et les pauses permettent d’exprimer le rapport de sens entre des
idées juxtaposées mais à l’écrit l’absence d’articulation explicite est composée par :
2- La ponctuation
Le point marque la fin d’une idée et annonce le commencement d’une autre.
Le point-virgule détache nettement les idées partielles, marque expressivement la fin d’un
enchainement, permet de faire ressortir le lien entre le contenu des propositions juxtaposées.
Dans la phrase longue, il délimite les propositions et peut être remplacé par une virgule. Le
point-virgule permet d’établir plusieurs sortes de rapports en tenant compte du sens des idées
exprimées. Les deux points et le point-virgule peuvent exprimer :
-une cause ou une explication : l’enfant ne bougeait pas : il avait peur.
-une conséquence : il s’ennuyait dans son village ; il voulait le quitter.
-Présent-passé………………Flash-back (rétrospective)
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TABLEAU RÉCAPITULATIF DE L’USAGE DES CONNECTEURS LOGIQUES
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Une cause Une Une hypothèse Un doute Une opposition Une addition Un exemple Une Une alternative
conséquence ou une comparaison
concession
Les Ou
conjonctions Mais, or Et, ni…ni
de Car Donc
coordination
Les adverbes En effet, de fait Ainsi, aussi, En ce cas, pour A cette fin, dans Au contraire, bien De plus, en Ainsi, c’est-à-dire, Autant, Soit…soit, ou
et les alors, c’est un peu, sinon, ce but, pour cela sûr, cependant, outre, ensuite, d’abord, d’une parallèlement, bien…ou bien
locutions pourquoi, selon, certes, d’ailleurs, par ailleurs, en part…d’autre part, en pareillement,
adverbiales lors, d’où, en apparemment du reste, en plus, puis, effet, notamment, par semblablement
conclusion, revanche, également, de exemple, en particulier,
par néanmoins, par même, en l’occurrence, à savoir
conséquent, contre, pourtant, d’abord,
bref, enfin, soit, toutefois, au encore, en
finalement demeurant, du ajout, en
moins, seulement, additif
évidemment
Les Comme, du fait De sorte que, A condition que, Afin que, pour Alors que, bien Ainsi que Comme, autant dire que Autant que, de Soit que…soit
conjonctions que, étant donné de telle à moins que, à que, de sorte que, encore que, il même que, plus que
de que, parce que, manière que, supposer que, au que est certain que, il que, moins que
subordinatio puisque, sous si…que, si cas où, pourvu est vrai que,
n ou les prétexte que, bien que, que, si, dans la même si, nul
locutions attendu que, tellement que, mesure où, dés doute que, quand
conjonctives c’est que à tel point que, lors que, pour bien même,
jusqu’à ce que peu que quoique, tandis
que, en admettant
que, au lieu que
Les Par Pour Malgré Avec Quant à, en d’autres
prépositions termes, à ce propos
Autres Grâce à, à cause Faut de quoi, Sauf si, sans Afin de, en En dépit de, à Non Au lieu de Au lieu de
locutions de, à force de, en somme, en doute faveur de l’exception de seulement…m
en raison de, définitive, en ais encore, de
faute de… guise de surcroît
conclusion,
pour conclure
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EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1
Exercice 2
Complétez ces phrases avec les connecteurs logiques qui conviennent et donnez leur
valeur
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LEÇON 3 : LES REGISTRES DE LANGUE
INTRODUCTION
Registre de langue ou niveau de langue, ces deux termes sont utilisés comme des synonymes
en grammaire pour désigner le type de langue dans lequel s’exprime un locuteur. Les registres
de langue sont les manières différentes d’exprimer une même idée, de produire un même
discours.
Ainsi, la maîtrise de la communication suppose que l’on adapte la forme de son message au
destinataire que l’on vise et au but que l’on se donne. Tous les utilisateurs d’une même langue
ne communiquent pas de la même façon. On ne s’adresse pas de la même manière à un
adolescent, à un ami, à un collègue ou à une assemblée d’érudits. Ceci suppose qu’une
conversation entre amis demande moins de contraintes lexicales et syntaxiques que des
échanges dans un amphithéâtre par exemple. Chaque situation de communication exige
l’emploi de la forme lexicale et syntaxique qui y répond. Autrement dit, pour formuler une idée,
on dispose de plusieurs énoncés possibles qui concernent le choix du vocabulaire et de la
syntaxe en fonction de la situation de communication. Par conséquent, la langue fournit
plusieurs registres qui permettent d’exprimer différemment des contenus semblables. On
distingue trois grands registres de langues traditionnels auxquels l’on pourrait ajouter deux
autres.
1- Le registre familier
Le registre familier est le registre de conversation entre amis, entre copains, avec les proches,
avec les enfants…Ici, l’utilisateur, emploie une langue peu surveillée, se permet des écarts par
rapport à la syntaxe correcte et au vocabulaire neutre ; c’est-à-dire qu’il utilise des tournures et
un vocabulaire familier, une syntaxe qui ne suit pas toujours les normes grammaticales. Il est
situé un cran en dessous du registre courant. La syntaxe est simplifiée et approximative avec
des ellipses, des juxtapositions ; des phrases interrogatives ont la forme directe, sans inversion
de sujet. Il est davantage utilisé à l’oral qu’à l’écrit.
Exemple : Allez, amène-toi ! / Tu vas où ? / On ne va pas se fatiguer pour ça. / Est-ce que tu
as peur de ce marigot, toi ? Tu dis quoi même ?
Dans ce registre, l’on utilise une langue commune puisée dans le français standard ; Le
vocabulaire et la syntaxe usuels sont sentis comme corrects. C’est le registre de l’utilisation de
la langue dans le strict respect des règles de grammaire, sans en faire entorse de quelque manière
que ce soit. Ce registre est largement utilisé au cours des émissions radiodiffusées et télévisées,
dans les entretiens, conversations sérieuses, dans la correspondance administrative ou
professionnelle, dans les communications écrites courantes, dans les articles de journaux voire
dans les articles scientifiques.
Exemple : Viens, s’il te plaît ! / Qu’est-ce que tu as fait ? Que dis-tu ?
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3- Le registre soutenu
Le registre soutenu s’emploie pour manifester une distinction sociale ou culturelle dans le but
d’approfondir une réflexion intellectuelle ou pour marquer la différence vis-à-vis du
destinataire. C’est la langue des écrits soignés, des discours officiels, des conférences, des
communications savantes, des cours à l’université ou au lycée.
Il ya une recherche de précision et d’originalité dans le vocabulaire et la syntaxe ; le vocabulaire
est rare et la syntaxe est complexe, c’est-à-dire qu’il y a prédominance de subordination et des
articulations logiques.
4- Le registre technique
Il est exclusivement utilisé pour des échanges professionnels entre spécialistes d’un même
métier ou d’une même discipline scientifique. Il permet de s’exprimer avec une grande
précision dans le domaine concerné et de manifester une appartenance commune.
Exple : Ce châssis est énorme (dans le domaine de la mécanique).
5- Le registre relâché
C’est le parler populaire ou le français populaire, le français de certains milieux marginaux. Le
vocabulaire est déroutant et inaccessible aux "non-initiés". Dans ce registre, beaucoup de mots
déformés et d’expressions nouvelles enrichissent les énoncés. Les utilisateurs de ce registre
n’ont qu’une connaissance empirique de la langue et se donnent toute liberté de parler sans
contrainte lexicale et syntaxique aucune. Les phrases interrogatives ont une structure
incroyablement relâchée. Au niveau lexical, la rigueur n’est pas non plus observée et cela se
traduit par la création lexicale : des mots originaux qu’on ne trouve dans aucun dictionnaire
français sont employés.
Exple : Qui ça ? / Ça veut dire quoi ça ? / Djo, tu n’as pas plon pour moi ? / Il a kètèkètè,
aujourd’hui, il est en Europe.
Remarque :
Ces cinq niveaux d’expression se rencontrent dans des contextes culturels différents.
Ainsi, le registre de langue peut varier chez le même individu selon les situations dans
lesquelles il se trouve. Par exemple, un jeune s’exprimera différemment devant un
adulte qu’il ne connaît pas, devant un ami de classe, dans une conversation personnelle,
face à un public, etc. En résumé, l’utilisation d’un tel ou tel registre de langue dépend :
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III- COMMENT RECONNAITRE ET UTILISER LES REGISTRES DE
LANGUE ?
Les différents registres se distinguent par la présence de certaines marques linguistiques qui
les caractérisent. Ces distinctions peuvent porter sur :
EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1
1- Tu viens où ?
3- Il faut sciencer.
4- Tu viens ?
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8- T’as fait quoi ?
INTRODUCTION
Nous vivons en société c’est-à-dire avec des gens avec qui nous entretenons des rapports
au quotidien, avec des gens avec qui nous devons échanger, nous devons comprendre aussi ; à
qui nous devons transmettre nos aspirations et besoins. Dès lors l’acte de communication
devient important et inévitable. Aussi important et incontournable que l’on ne peut se passer de
communiquer, de s’exprimer. Cela dit communiquer est l’acte de base, le fondement de toute
existence sociale.
Si communiquer est fondement de toute vie en société alors ne peut-on pas se poser
l’interrogation suivante :
Qu’est-ce que communiquer et s’exprimer ?
Pourquoi communiquer et s’exprimer ?
Comment le faire ?
Avec quoi le faire ?
1- Communiquer
Communiquer est un concept qui suppose l’idée de correspondance, d’échange, de mise en
relation de deux entités ; seul le transfert d’une information ou d’un bien d’un point donné à un
autre.
D’où communiquer pourrait se définir comme étant : l’acte de transmettre un message d’une
personne à une personne et inversement.
Cette notion est à distinguer de celle d’expression.
2- S’exprimer
S’exprimer, c’est la simple manifestation, la simple extériorisation de la pensée et l’état
d’âme.
Communiquer n’est pas s’exprimer mais l’expression intègre forcément le processus de
communication. Cependant, s’exprimer ne suppose pas forcément la communication mais peut
devenir un acte de communication.
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Pour communiquer ou s’exprimer, l’on dispose de deux types de moyens : les moyens
verbaux et les moyens non-verbaux.
Les moyens verbaux : ce sont les moyens d’expression utilisant dans leur manifestation
une langue naturelle.
Les moyens non- verbaux : ce sont ceux qui n’utilisent pas une langue naturelle. De tous
ces moyens de l’expression la langue est la plus importante car elle est la plus utilisée.
Pour qu’un message puisse être transmis, il faut selon le linguiste ROMAN JAKOBSON que
soient réunis six éléments essentiels appelés facteurs de la communication.
EC MR
MaéeoE
EC
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TsE
T éseP
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E lraT
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R neU
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L’émetteur : est celui qui conçoit et qui fait partir le message. (Destinateur)
Le message : est ce que l’on dit du référent, mais aussi la façon dont on le dit.
(Information ou énoncé), c’est le développement du référent.
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Le canal : c’est le support physique, instrument de circulation du message, élément de
contact ou de liaison. (Medium)
EXERCICE 1
Le journaliste sportif annonce en portugais à l’aide d’un microphone aux joueurs que le match
entre Real Madrid et Manchester city aura lieu à 19 h 30 mn.
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EXERCICE 2
Identifiez les différents facteurs de la communication présents dans ce discours
Le griot du village annonce en malinké, à l’aide d’un haut-parleur aux villageois que l’opération
coup de balai aura lieu le samedi prochain à 7 heures.
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III- LES FONCTIONS DU LANGAGE ET LEURS INDICES
Les six facteurs de la communication analysés plus haut entrainent donc six fonctions
du langage ou de la communication. Chacune d’elle est centrée sur l’un des éléments précités.
Par fonction du langage, il faut entendre selon ROMAN JAKOBSON, « le rôle spécifique
que joue tout élément de la phrase dans l’acte de communication ».
Exemple : Ne peut être candidat à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire, que tout citoyen
jouissant de ses droits civiques, justifiant d’une bonne santé physique et mentale, d’une probité,
ivoirien d’origine, âgé de 40 ans et de 75 ans au plus au titre de l’année électorale.
La fonction expressive est centrée sur l’émetteur lui-même. Il s’agit d’exprimer ses
sentiments, ses émotions, ses impressions voire son état d’âme. Il devient le centre d’intérêt de
son propre discours. Il se dévoile.
Elle se reconnaît :
• Emploi de la 1ère personne de la conjugaison : je, nous
• Usage des adjectifs et pronoms possessifs de la 1 ère personne : ma, mon, mes,
nos, nôtres, le nôtre, les nôtres, le mien, la mienne…
Cette fonction est centrée sur le récepteur. Un discours qui s’adresse à ce 2ème agent de la
communication (récepteur), vise à l’interpeler, à attirer son attention, à l’exhorter à faire
quelque chose. Ce discours cherche à modifier le comportement du récepteur. Et met en
évidence la fonction exhortative ou conative.
Elle se reconnaît :
• Emploi de la 2ème personne de la conjugaison : tu, vous
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• Adjectifs possessifs de la 2ème personne : votre, ta, ton, vos
• Certaines interrogations : EX : vas-tu apprendre tes leçons ?
Exemple : Défi à la force de David DIOP ; Finis vos problèmes d’insomnie ; les bonus ; les
soldes ; Veillée de prière, moment de puissance et de révélation.
S’appuie sur le canal. L’intention ici est d’établir le contact physique ou physiologique avec
le destinataire, de le maintenir ou de l’interrompre. Ici l’émetteur veut vérifier les bonnes
conditions matérielles et physiologiques de transmission du message et du maintien de contact.
La fonction phatique contrôle donc la circulation physique du message.
Elle se reconnaît :
• Emploi de mots vides ou vidés de leur sens : Exple : eh bien, allô, euh
• Certaines formules de politesse. Exple : pardon, excuse, stp, svp.
Exemple : Allo !!! N’est-ce pas? Manchin…
Cette fonction est centrée sur le message. Qu’on le veuille ou non on peut s’exprimer aussi pour
créer le plaisir esthétique, pour jouer sur les mots et aller à la recherche d’une certaine beauté.
On transforme ainsi le simple message en un objet esthétique et cela confère au texte une
fonction esthétique ou poétique.
Elle se reconnaît à l’usage
• Fréquent des mots chargés de connotation
• D’images (figures de styles
Exemple : la poésie avec ses vers, ses rimes...
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LEÇON 5 : LA CONJUGAISON FRANÇAISE
La conjugaison est l’ensemble des formes que peut prendre un verbe. Quant au verbe, il
s’agit d’un mot qui exprime soit une action faite ou subie par un sujet, soit l’existence ou l’état
du sujet, soit, enfin, l’union de l’attribut du sujet.
La locution verbale est une réunion de mots qui exprime une idée unique et joue le rôle
d’un verbe : donner lieu, avoir envie, prendre garde, faire savoir…
Le mode, le temps et la personne déterminent chacune des formes que peut prendre un
verbe.
En français, il existe 4 modes personnels :
- L’indicatif exprime des actions et des vérités générales ;
- Le subjonctif exprime un souhait, une volonté ou un conseil ;
- Le conditionnel exprime une condition ;
- L’impératif exprime un ordre.
Chacun de ces modes est subdivisé en temps. On distingue les temps simples des temps
composés. Un temps composé se construit toujours avec un auxiliaire puis le verbe au participe
passé.
Enfin, chaque temps comporte 6 personnes repérées par les pronoms personnels sujets je,
tu, il / elle/ on, nous, vous, ils/elles.
Il existe également trois modes impersonnelles comme le participe, le gérondif et l’infinitif.
Au total, pour chaque verbe, il peut exister près d’une centaine de formes possibles mais qui,
pour la plupart se ressemblent beaucoup.
Ce chapitre se propose de revisiter la conjugaison française, avec pour objectif de permettre
aux étudiants de reconnaître et d’analyser les variations du verbe en fonction de la personne, du
mode et du temps.
2- Le radical
Le radical est la partie d’un mot (ici du verbe) qui ne change pas quand on le conjugue.
Exemple : Pleurer
Verbe au présent : tu pleures ; Verbe au futur : tu pleureras ; Radical : pleur
3- Les groupes
On classe les verbes en trois groupes selon la terminaison de leur infinitif.
- 1er groupe : infinitif en – ER (sauf « aller ») : pleurer, parler, manger…
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- 2ème groupe : infinitif en – IR et participe présent en –issant : rougir, grandir,
applaudir…
- 3ème groupe : tous les autres verbes sauf être et avoir : aller, vivre, prendre, faire,
pouvoir…
Ces deux verbes peuvent être utilisés seuls ou bien utilisés comme auxiliaire pour conjuguer
d’autres verbes.
Exemples : Ils ont tous leurs crayons.
Nous sommes dans la classe.
Les acteurs ont apporté leurs déguisements.
Nous sommes partis en classe de découverte.
2- Les modes
Il existe six (06) modes :
L’infinitif : le verbe ne se conjugue pas. Il est invariable. (Courir les jupons sans cesse.)
Le conditionnel : une action soumise à une condition. (Si elle acceptait, je danserais.)
Le subjonctif : il exprime une action incertaine. (J’ai besoin d’une étudiante qui sache
faire la cuisine.)
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(masculin/féminin) et en nombre (singulier/pluriel). Exemples : parler = parlant, parlé ;
sortir = sortant, sorti ; pouvoir = pouvant, pu.
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LEÇON 6 : L’ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ
Le participe passé employé seul ou sans auxiliaire suit les règles d’accord de l’adjectif.
Trois cas se présente :
1- Lorsqu’il est épithète, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom
auquel il se rapporte.
Exemple : Sarah porte une robe fleurie
2- Lorsqu’il est attribut du sujet, il s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.
Exemple : L’étudiante avait l’air découragée
3- Lorsqu’il est attribut du COD, il s’accorde en genre et en nombre avec le COD.
Exemple : Je trouve les mangues abimées
Comme un adjectif, le participe passé employé seul s’accorde en genre et en nombre avec
le nom ou le pronom auquel il se rapporte car le verbe « être » reste sous-entendu.
Exemple : une maison détruite / une commande livrée / la lessive faite / Étonnée par ses
résultats, elle resta muette.
Le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » s’accorde en genre et en nombre avec le
nom sujet ou le pronom sujet du verbe.
Exemple : Les invités sont arrivés très tôt ce matin. / Les salles sont ouvertes.
Elle est tombée / Les voisins sont étonnés.
Lorsque le verbe a plusieurs sujets de genre différents, le participe passé ne s’accorde qu’en
nombre.
Exemple : La voiture et le camion sont entrés en collision.
NB : Lorsque le sujet du verbe est Nous ou Vous, le participe passé s’accorde selon le sens.
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Exemple : -Vous êtes allée en voyage (vouvoiement adressé à une dame)
-Vous êtes allées en voyage (propos adressés aux jeunes filles)
-Vous êtes allés en voyage (on s’adresse à des jeunes hommes)
Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet, si celui-ci est
placé avant le verbe.
Exemple : La chanson qu’il a composée/ Les hommes qu’elle a aimés
La note qu’il a prise/ Les femmes que j’ai vues
1- Le participe passé est invariable quand le COD est placé après le verbe ou quand le
verbe n’admet pas de COD (verbes intransitifs, verbes transitifs directs)
Exemple : Elles ont beaucoup marché/ Ils ont bien travaillé (verbe intransitif)
Il a vu les éléphants/ Il a fini ses devoirs (verbes transitifs directs).
2- Certains participes passés comme vu, supposé, attendu, excepté, ôté, passé, y
compris, non compris, ci-joint, ci-inclus restent invariables quand ils précèdent le nom
mais s’accordent quand ils se placent après le nom.
Exemple : ci-inclus les factures demandées / les factures demandées ci-incluses
Vous trouverez vos lettres ci-jointes / Vous trouverez ci-joint vos lettres.
3- Avec les verbes d’état comme rester, demeurer, paraitre, sembler, avoir l’air,
être…, le participe passé attribut s’accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Exemple : Yasmina semble affectée par la nouvelle
4- Le participe passé reste invariable lorsque le COD est le pronom neutre « LE » ou « L’".
Exemple : Elle devait me remettre aujourd’hui cette somme, du moins, je l’avais vivement
espéré.
5- Le participe passé des verbes impersonnels ou employés comme semi- auxiliaire
(jouant le rôle d’auxiliaire) reste invariable.
Exemple : Les mangues qu’il a failli cueillir n’étaient pas mûres.
Voici toutes les cassettes que j’ai pu trouver.
6- Le participe passé des semi-auxiliaires reste invariable, même quand le verbe à
l’infinitif qui le suit n’est pas exprimé ou est sous - entendu.
Exemple : Je n’ai pas entrepris les démarches que j’aurais dû (entreprendre).
7- Le participe passé comme valu, coûté, vécu, régné, couru, pesé, marché, servi…
employé dans un sens de quantité, de valeur marchande, de durée, etc. ou dans un sens
figuré reste invariable car leur complément est en général complément circonstanciel.
Exemple:
-Les dangers que j’ai couru (sens figuré)
- La distance que j’ai courue (sens propre)
- Les années que j’ai vécu (la durée)
-La situation que j’ai vécue (sens propre))
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8- Lorsque le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir est suivi immédiatement d’un
verbe à l’infinitif, alors il y a accord si le COD placé avant l’auxiliaire fait l’action de
l’infinitif.
Exemple: L’actrice que j’ai vue jouer était une ivoirienne.
9- Le participe passé ne s’accorde pas si le COD placé avant l’auxiliaire ne fait pas l’action
de l’infinitif.
Exemple: La pièce que j’ai vu jouer était intéressante.
Exemple : la pièce que j’ai vu jouer (on joue une pièce)
10- Le participe passé de ces verbes suivants suivis d’un infinitif reste invariable : devoir,
faire, pouvoir, vouloir.
Exemple : Les maisons qu’il a fait construire. / Les sommes qu’il a dû débourser.
11- Le participe des verbes intransitifs reste invariable car par nature, ils ne possèdent pas
de COD.
Exemple : Les deux heures qu’il a dormi (verbe intransitif).
12- Lorsque le COD est le pronom EN, représentant un groupe nominal dont le déterminant
est un partitif alors le participe passé reste invariable.
Exemple : des expériences ? J’en ai eu. / Des mangues ? Il en a cueilli.
13- Le participe passé été est toujours invariable
Exemple : Alice y a été l’année dernière.
14- Quand le COD est un adverbe de quantité suivi d’un complément (beaucoup de, un peu
de, trop de…), le participe passé s’accorde avec le complément de l’adverbe.
Exemple : un peu de neige restait devant la maison, on l’a enlevée (on a enlevé quoi ?
de la neige en petite quantité.
Beaucoup de gens que j’ai vus depuis sont d’accord avec moi (j’ai vu qui ? Des gens en
grand nombre).
15- Quand le COD est un nom collectif ou un nom de fraction suivi d’un complément (une
multitude de, une foule de, une partie de, un tiers de, la moitié de…), le participe passé
s’accorde soit avec le nom collectif ou de fraction, soit avec le complément de ce nom.
Exemple : Il est entré dans la pièce une multitude d’insectes que la lumière a attirée / Il
est entré dans la pièce une multitude d’insectes que la lumière a attirés.
Les participes passés des verbes pronominaux, selon les cas, suivent les règles d’accord des
participes passés conjugués avec l’auxiliaire ÊTRE ou des participes passés conjugués avec
l’auxiliaire AVOIR.
Les verbes pronominaux sont des verbes qui se conjuguent avec un pronom personnel réfléchit.
Du point de vue syntaxique, on distingue 02 types de verbes pronominaux :
1- Les verbes essentiellement pronominaux : ce sont des verbes qui n’existent qu’à la
forme pronominale ou alors changeant de sens en devenant pronominaux (s’emparer, se
blottir, s’enfuir, s’évanouir, etc.)
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Exemple : Des jeunes filles se sont évanouies/ Les manifestants se sont aperçus de leurs erreurs
/ La famille s’est emparée du conseil d’administration.
2- Les verbes occasionnellement pronominaux : ils sont de trois types.
- les verbes pronominaux de sens réfléchi : le sujet exerce l’action sur lui-même
Exemple : La salle de conférence s’est vidée progressivement.
NB : Les verbes comme se rendre compte de, se plaire, se jouer de, se rire de et se complaire
font exception car leur participe passé reste invariable.
- les verbes pronominaux de sens réciproque : les sujets exercent l’action les uns sur les
autres.
.Exemple : Les étudiants se sont salués.
Elles se sont rencontrées (elles ont rencontré elles). COD
- Lorsque le COD est placé avant le verbe, le participe passé s’accorde.
Exemple : Les lettres qu’ils se sont écrites (ils ont écrit des lettres à eux) COD
- Lorsque le COD est placé après le verbe, le participe passé ne s’accorde pas.
Exemple : Ils se sont écrit des lettres (ils ont écrit des lettres à eux). COD
Je me suis lavé les mains COD
-Lorsqu’il n’y a pas de COD et que le pronom réfléchi représente un COI, le participe passé ne
s’accorde pas.
Exemple : Ils se sont souri (ils ont souri à eux) COI
-Lorsque le participe passé est suivi d’un verbe à l’infinitif, les règles d’accord sont les mêmes
que le participe passé conjugué avec l’auxiliaire AVOIR.
EXERCICE D’APPLICATION
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9- Quelques assaillants s’étaient (bander)………………….. les yeux et étaient
(descendre)…………………….dans la forêt.
12- Il débuta des histoires que nous n’avons pas (croire)…………………. Aussitôt.
18- Ces livres nous avaient (plaire)………..., nous les avons (relire)…………avec engouement.
20- Les musées qu’elles avaient (visiter)…………….. contenaient des tableaux de grande
valeur.
22- Le chat restait immobile comme une sentinelle qu’on a (oublier)………………de relever.
23- Les passereaux qui nous avaient (égayer)………………tout l’été, ont (fuir)………….dès
les premier froids.
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LEҪON 7 : L’ENVIRONNEMENT DU MOT
INTRODUCTION
Le mot est une unité lexicale qui a une forme et un sens. Définir le mot, c’est donner ses
différents sens. Les dictionnaires proposent la définition dont les différents sens sont classés
du plus au moins utilisé.
Exemple : le mot PIED (un nom) enregistre plusieurs sens qui sont les suivants :
1- Partie du membre inférieur des humains qui repose sur le sol.
2- Manière de marcher ou de se tenir : avoir bon pied, bon œil
3- Extrémité de la patte chez certains animaux (pied de porc, de bœuf…)
4- Partie d’un objet par laquelle il repose sur le sol (le pied de la chaise/table)
5- Plant pour certains végétaux : le pied d’un cacaoyer/ caféier
6- Ensemble de syllabes constituant une unité rythmique dans la métrique ancienne
7- Ancienne unité de longueur dont la valeur est à 0,3248 m
6- La synonymie
Les synonymes sont des mots de sens proches et d’écriture différentes et qui appartiennent
à une même classe grammaticale ( nature : nom = nom, verbe = verbe, adjectif = adjectif).
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Ex. Se précipiter = se lancer (verbes synonymes)
Heureux = joyeux (adjectifs synonymes)
Les signes précurseurs = les signes annonciateurs / avant-coureur
Remarque :
Il convient d’employer de manière réfléchie les mots synonymes car il y a entre eux les
nuances de sens. Ils peuvent exprimer une nuance affective, élogieuse ou péjorative.
-le degré d’intensité : irritation – colère – fureur – rage
-le registre de langue : un ami, un copain, un compagnon, un pote.
-la nuance péjorative : poli, obséquieux, courtois
7- L’antonymie
Les antonymes sont des mots qui s’opposent de par leur sens. Ils appartiennent à une même
classe grammaticale. Un mot, du fait de sa polysémie peut avoir plusieurs antonymes.
Ex. la main gauche la main droite
un geste gauche un geste droit
une planche gauche une planche plane
L’antonyme peut s’exprimer à l’aide de préfixes divers et suffixes spéciaux ou encore des
mots entièrement nouveaux.
Ex. normal ≠ anormal
Possible ≠ impossible
Frêle ≠ robuste
Un mot qui possède plusieurs sens peut avoir un antonyme pour chaque sens.
Ex. une pièce claire ≠ une pièce obscure
une phrase claire ≠ une phrase confuse
8- La paronymie
Les paronymes sont des mots qui sont presque homonymes et qui ont une prononciation très
voisine. Il faut prendre garde à ne pas les confondre.
Ex. infecter ≠ infester / conjoncture ≠ conjecture / illuminer ≠ éliminer / émigrer ≠
immigrer.
9- L’homonymie
Les homonymes sont des mots qui soit se prononcent soit s’écrivent de la même manière mais
qui n’ont pas le même sens.
- Les mots qui s’écrivent de la même manière sont appelés des homographes. Ce sont
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donc des mots qui ont la même orthographe mais qui n’ont pas le même sens.
Ex. glace = eau congelée / dessert / miroir.
- Les mots qui se prononcent de la même manière sont appelés les homophones.
Ex : mère / maire / mer et ver / verre / vert / vers.
Dans un contexte donné, lorsqu’un ensemble de signes (mots) permet de signifier et d’illustrer
un autre contexte, de présenter ou de qualifier une chose ou un être, on parle de champ lexical.
En d’autres termes, c’est une série de mots, qui possèdent des propriétés communes et se
rapportant à une même idée ou notion.
Ex : le champ lexical de la joie regroupe les mots suivants : gaité, heureux, liesse, allégresse,
rire, plaisir, chanter, content, réjouir…
EXERCICES D’APPLICATION
1- Disette / Famine =
2- Consommer / Consumer =
3- Victoire / Défaite =
4- Écharpe / Foulard =
5- Trois / Troie =
6- Imminente / éminente =
7- Frêle / Robuste =
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LEҪON 8 : LES TEMPS VERBAUX
En histoire, le temps situe l’action par rapport aux grandes divisions temporelles (passé,
présent et futur). Cette situation est liée au moment des actes, de la parole ou au moment de
l’énonciation ou même par rapport à un moment daté.
Cependant, il s’agit ici du temps du verbe qui constitue un élément essentiel de la phrase. Le
choix des temps offre de nombreuses variations et donne des informations sur la situation de
l’action dans la temporalité et sur son existence présentée comme réelle ou hypothétique.
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grève dura des semaines et des mois). Il exprime également une succession des actions
présentées.
4- Le futur simple
Il présente une action non réalisée dans le présent et qui le sera dans le futur. Il met l’accent sur
la certitude (ex: demain, dès l’aube, je partirai en voyage), la recommandation ou l’ordre (une
fois, au bureau, tu lui transféreras cet argent)
5- Le passé composé
Ce temps exprime une action achevée, il insiste souvent sur les conséquences de cet achèvement
qui se prolongent jusque dans le présent (dire qu’on a appris suppose qu’on possède la
connaissance). Il est également le temps par excellence du récit oral en lieu et place du passé
simple.
7- Le passé antérieur
Également temps relatif, il situe l’action à un moment passé. Ex : quand il eut fini, il partit.
NB : L’aspect des temps désigne la façon dont l’action est réalisée. Ils sont classés en fonction
de leur aspect accompli (précise la fin de l’action) ou inaccompli (la fin de l’action n’est pas
précisée). Ainsi, le présent, le futur, l’imparfait et le passé simple insistent quant à eux sur
l’action accomplie.
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LEÇON 9 : LES CONSTRUCTIONS VERBALES
Toute phrase doit observer une cohérence interne, c’est-à-dire que le verbe en son sein ne peut
se construire en dehors des normes relatives à son sa particularité.
Le verbe est un mot qui qui se conjugue. Il se présente sous différente formes et c’est l’ensemble
de ses formes qui définissent sa conjugaison. En tant que pivot de la phrase, le verbe est ce qui
permet d’affirmer quelque chose à propos du sujet.
Les verbes diffèrent entre eux par la façon dont ils se construisent dans la phrase et on en
distingue 3 grands types.
On distingue:
-les verbes transitifs directs : ce sont des verbes qui se construisent avec un COD
Exemple : lire, regarder, aimer, laver…
Henry a fermé la porte / Irié lave sa tenue d’école.
-les verbes transitifs indirects sont des verbes qui se construisent avec un COI
Exemple : penser, parler, écrire, nuire…
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Koffi a écrit à son employeur
Elle pense à sa mère
L’éducateur parle aux étudiants
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5- Les répétitions à éviter
La répétition dans l’énonciation revèle une certaine pauvreté dans le langage. Pour l’éviter, on
emploie les pronoms personnels compléments et relatifs compléments.
Exemple: Apprendre quelque chose à quelqu’un : c’est moi qui le lui ai appris.
EXERCICE D’APPLICATION
Réécrivez ces phrases sans leurs éventuelles fautes de construction.
1-Il cherche à plaire et se faire aimer par ceux qui l’entourent.
3-Il importe d’informer nos militants et leur donner les moyens de se défendre contre nos
adversaires.
4-Ils ont pour devoir pour rémédier la situation qui avait été ainsi créée.
5-Nous nous sommes finalement décidés d’admettre d’autres membres au sein de l’association.
6-Ce livre que je te conseille la lecture, tu trouveras, justement ce que tu as besoin pour faire
l’exposé.
7-La mesure envisagée par la direction vise à décharger l’équipe de dépannage les travaux qui
pourront se faire aux heures normales de service.
8-Les responsables CVAV invitent les enfants intéressés par ce movement de bien vouloir se
faire connaître.
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