Cours de Maniement de La Langue INP

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 39

M E S R S Union – Discipline - Travail

SUPPORT DE COURS

2021-2022

Dr YAO Béatrice Esther

ÉTUDIANT(E)………………………………………………………….……………
FILIÈRE………………………………………………………………………………..
CONTACTS……………………………………………………………………………

1
COURS INTRODUCTIF

PRÉAMBULE
Les techniques d’expression écrite et orale intitulée ici techniques d’expression et de
communication en entreprise est une partie intégrante de la langue française. Cette discipline,
s’appuyant sur les structures grammaticales, d’ordre sémantique et syntaxique, rend l’apprenant
plus éloquent dans sa prise de parole devant un public homogène ou hétéroclite tout en le
rassurant de ses compétences acquises.
Ainsi, les objectifs que vise les techniques d’expression et de communication en entreprise
peuvent subjectivement être nombreux mais objectivement, nous proposons les plus
prépondérants.

OBJECTIF GÉNÉRAL
Le but de l’enseignement des techniques d’expression française et de communication
en entreprise est de rendre les étudiants aptes à une communication efficace dans la vie courante
et dans la vie professionnelle. Cette communication suppose la maîtrise des techniques
d’expression écrite et orale. Cette maîtrise, à son tour, suppose une connaissance suffisante de
la langue française (vocabulaire et syntaxe), une aptitude à l’analyse et à la synthèse qui permet
de saisir avec exactitude la pensée d’autrui et d’exprimer la sienne avec précision. Au but ainsi
défini, doivent concourir les exercices variés que l’on peut pratiquer avec les apprenants :
- Exposés oraux
- Étude logique d’une argumentation,
- Constitution et analyse d’une documentation
L’intitulé de ce cours Techniques d’Expression et de communication en entreprise
comporte deux termes clés qui ne sont autres que TECHNIQUE, EXPRESSION et
COMMUNICATION.

La TECHNIQUE est la pratique du savoir-faire dans une activité, dans une discipline.
C’est l’ensemble des procédés et des méthodes d’un art, d’un métier, d’une industrie, d’une
discipline. On parlera par exemple de technique de vente et de négociation, de technique de
football, de technique culinaire… La technique est donc relative au fonctionnement d’un
mécanisme.
L’EXPRESSION, quant à elle, est tout simplement l’action de s’exprimer, c’est-à-dire
la manifestation, l’extériorisation de la pensée et de l’état d’âme.
Les Techniques d’Expression se définissent comme l’ensemble des procédés et des
méthodes de la langue française pour mieux s’exprimer, à l’écrit comme à l’oral.
La COMMUNICATION est le fait d’échanger, d’établir une relation avec quelqu’un
ou quelque chose. C’est un concept qui suppose l’idée de correspondance, d’échange, de mise
en relation de deux entités ; le transfert d’une information d’un point donné à un autre.
Autrement dit, elle et l’acte de transmettre un message d’une personne à une personne et
inversement.
En somme, ce cours a été instauré pour mieux communiquer ; communiquer étant la
base de toute transaction entre les êtres humains.

2
À travers ce cours, deux (02) principaux objectifs spécifiques se dégagent. Ce cours devrait :
1- Permettre à l’étudiant de repérer les différents éléments de la langue française afin d’améliorer
le discours aussi bien à l’oral qu’à l’écrit.

2- Inculquer à l’étudiant le goût de la recherche, de la documentation et de l’organisation des idées


afin de mieux s’exprimer et de se faire comprendre en public ou devant un jury.

3
LEÇON 1 : LA PONCTUATION

La ponctuation désigne l’ensemble des signes conventionnels indispensables à l’écrit et


qui servent à marquer les pauses entre les phrases ou autres éléments d’une même phrase. Elle
permet également de délimiter les phrases pour indiquer leur type (en fonction de la
ponctuation, on peut savoir quel type de phrase nous avons) en décrivant sommairement les
intonations de l’oral pour leur donner un rythme.

Enfin, elle permet de lever les équivoques de sens en séparant certains groupes de mots.
Elle a pour fonction première de structurer un texte écrit et s’avère indispensable au lecteur.

I- LES DIFFÉRENTS SIGNES DE PONCTUATION FORTE

Il existe quatre (04) signes de ponctuation forte

1- Le point (.)
Le point sert à indiquer que la phrase est achevée. Il se met à la fin de la phrase déclarative,
impérative, même nominale et marque l’indépendance de l’énoncé dans le contexte. Il
correspond à une pause impérative ou prolongée.

Il se place également après tout mot écrit en abrégé et après chaque lettre constitutive d’un sigle.

Exemple 1 : il faisait vraiment chaud. Les rues étaient désertes.

Exemple 2 : prop. Circ. De tps.

Exemple 3 : O.N.U., U.S.A., U.N.I.C.E.F., P.A.M., O.M.S., P.N.U.D…

2- Le point d’interrogation (?)


Comme son nom l’indique, il se place à la fin d’une phrase interrogative directe. Il est suivi
d’une majuscule sauf s’il est inséré dans une phrase.

Exemple 1 : Les enfants sont-ils partis ?


Exemple 2 : Qu’avez-vous fait ? As-tu bien travaillé ?

3- Le point d’exclamation (!)


Il se met à la fin de la phrase exclamative pour traduire un sentiment d’admiration, de colère.

Exemple : Quelle belle robe ! Quelle maladresse ! Que de mystère !

On l’emploie aussi après une interjection.

Exemple : Oh ! Hélas ! Wahooou ! Hummm !

4
Il peut se placer entre parenthèses et a une valeur de commentaire, il exprime familièrement
l’ironie.

Exemple :

4- Les points de suspension (…)


Ils marquent une pause provisoire. Ils s’emploient pour montrer que l’énoncé n’est pas achevé :

• Soit parce que le locuteur a été interrompu sciemment.


Exemple : Mais monsieur…
• Soit parce que le narrateur laisse imaginer la suite ou laisse place à une
méditation, pour également montrer qu’on pourrait expliquer, pour montrer une
hésitation à exprimer une émotion particulière.
Exemple : Si les autorités voulaient prendre le temps de …
• Je vais prendre l’avion ce soir et …
• Dans ses fournitures scolaires, il y avait des stylos, des livres, des cahiers, des…
• Vous êtes une espèce de …

II-LES AUTRES SIGNES DE PONCTUATION

Ici, ces différents signes ne doivent se trouver qu’à l’intérieur des phrases. Nous en dénombrons
06.
1- Le point-virgule (;)
Le point-virgule signale à la fin d’une proposition, une pause moins longue que celle introduite
par le point. Il crée également un lien logique entre les deux énoncés qu’il sépare et qui
appartiennent à la même phrase.
Exemple : Il faisait très chaud ; la terre était desséchée.
Le point-virgule s’emploie pour séparer, dans une phrase, les parties dont une au moins est déjà
subdivisée par la virgule.
Exemple : Nous savons qu’il viendra ; ce que nous ignorons, c’est à quelle heure.
Le point-virgule et également utilisé pour séparer des propositions de même nature qui ont une
certaine étendue.
Exemple : C’était une personnalité tyrannique, autoritaire et peu ouverte au dialogue ;
d’ailleurs, nombreuses sont les personnes de tous les milieux, qui le lui firent remarquer.

2- Les deux points (:)


Les deux points servent à présenter une énumération.

Exemple : Il déballa les provisions : du pain, du poisson, des œufs, des légumes.

5
Ils permettent aussi de souligner un rapport de cause à conséquence.

Exemple : Je mets mon imperméable : il pleut / Il pleut : je mets mon imperméable.

Ils s’emploient également avec les guillemets pour insérer le discours direct dans le récit.

Exemple : Elle s’écria : « que dis-tu ? »

3- La virgule ( , )

La virgule marque une pause brève et possède plusieurs fonctions. Elle permet d’isoler les
groupes mobiles de la phrase.

Exemple :

-Hier, vers 16 heures, il quittait le service pour le domicile.

-Vers 16 heures, hier, il quittait le service pour le domicile.

-Il quittait le service pour le domicile, vers 16 heures, hier.

La virgule permet également de séparer les termes d’une énumération et si les deux derniers
sont liés par une conjonction de coordination, la dernière disparaît.

Exemple : Les enfants jouaient, sautaient, tapaient des mains et couraient dans tous les sens.

L’absence ou la présence d’une virgule dans une phrase est capitale car elle peut changer le
sens de la phrase.

Exemple : Sa présence : Il n’est plus, atteint par la maladie (décédé)

Le petit garçon mange une glace, au café (le lieu)

Son absence : Il n’est plus atteint par la maladie (guéri)

Le petit garçon mange une glace au café (le parfum)

4- Le tiret (-)
Il ne doit pas être confondu avec le trait d’union des mots composés. Il est utilisé comme un
signe de ponctuation dans le dialogue pour indiquer la prise de parole de chaque interlocuteur.

Exemple : - Dis-moi quel plat tu aimes.


- Je préfère l’alloco au poulet, c’est délicieux.
À l’intérieur d’une phrase, le tiret sert à isoler un ou plusieurs constituants, une explication, un
commentaire, une citation rapide.
Exemple : un jeune homme - un adolescent de 16 ans - monta sur l’esplanade.

6
5- Les guillemets (« … »)
C’est un signe de ponctuation double. Ils s’emploient au début et à la fin d’un passage, des
paroles ou des pensées de quelqu’un au discours direct. On met un point final avant les derniers
guillemets.
Exemple : Elle disait : « Certains chefs d’États africains sont des dictateurs. »
« J’ai très faim, dit-il. »

6- Les parenthèses (…)


Elles sont aussi des signes de ponctuation double. On s’en sert pour isoler une remarque, une
explication, un commentaire.

Exemple : Les enfants (ne connaissant pas les difficultés des parents) veulent tout avoir.

7- Les crochets […]


Les crochets servent au même usage que les parenthèses. On les emploie pour isoler une
indication qui contient déjà des parenthèses.

Exemple : Jean Paul Sartre a développé les théories de l’existentialisme dans ses essais [cf.
L’être et le néant (1943)] mais aussi dans ses pièces de théâtre [cf. Huis clos (1944)]

8- L’astérisque ( * )
L’astérisque est un petit signe en forme d’étoile qui indique un renvoi ou qui, simple ou triple,
tient lieu d’un nom propre qu’on ne veut pas faire connaître, sinon parfois par la simple initiale.

Exemple : La réunion a eu lieu chez Mme B*** ?

Non, c’était chez au domicile de Y*.

III- LES ARTIFICES TYPOGRAPHIQUES COMPLÉMENTAIRES

Il existe des artifices typographiques qui complètent la ponctuation. Il s’agit de :

L’alinéa qui a pour fonction d’isoler le paragraphe. Il se marque par une ligne commencée en
retrait à la différence des autres lignes du texte qui débutent à la marge.

Nous avons également le changement de caractères : les majuscules, les minuscules,


l’italique, le gras…

La lettre majuscule ou capitale se place en début de phrase ou de vers. Elle marque une
distinction entre les noms propres et les noms communs.
Exemple : M. Mouton et le mouton de la fête.
Elle est employée dans les noms de pays
Exemple : la Côte d’Ivoire, le Mali et le Ghana…

7
Cependant dans les noms géographiques, c’est plutôt l’adjectif qualificatif qui le plus souvent
prend la majuscule.
Exemple : le mont Nimba
On l’utilise dans les titres, la première lettre du premier mot et de l’adjectif si celui-ci le précède.
Exemple : La traversée du guerrier de Diégou Bailly
Le Petit Prince de Antoine de Saint Exupéry.

LES SIGNES DE LA LANGUE ÉCRITE


Les signes de la langue écrite s’organisent en trois (03) groupes :

-Les signes de la ponctuation

-Les lettres : l’alphabet (majuscule, minuscule) les voyelles, les consonnes.

-Les signes orthographiques : les accents, le tréma, la cédille, l’apostrophe et le trait


d’union.

NB : À lire méthodes et techniques de l’expression écrite et oral de Gilles Ferréol Noël Flageul,
Armand Colin, Paris, 1996.

EXERCICES D’APPLICATION

1- Donnez un sens à ce texte volontairement mal ponctué en le ponctuant


correctement.

Ce fut une merveilleuse soirée. car tous les invités ; sans exception : étaient repartis satisfaits ?
Et tous ! s’étaient bien amusés, tout en dansant à la cadence mélodieuse des tamtams, Ah. cette
soirée restera ; à jamais gravée dans les mémoires ? dans la mesure où : le mariage de
Maïmouna fut le plus grandiose, du jamais vu dans cette petite ville perdue au milieu des
montagnes. Eh ? toi ; Es-tu du même avis que moi !

Les signes de ponctuation ou signes syntaxiques servent à distinguer selon le sens, les phrases
et les membres de la phrase. Ils indiquent les pauses à faire dans la lecture ou certains
changements de registre dans la voix.

8
2 -Corrigez, s’il y a lieu, la ponctuation des phrases suivantes.

1- Je vous serais obligé de bien vouloir m’adresser toute documentation utile concernant
les appartements encore disponibles dans les immeubles, que vous construisez dans le
20ème arrondissement.
2- Cet ordre plus élevé que ceux que je vous remettais habituellement, tenait compte d’une
augmentation très sensible du nombre d’estivants.
3- Cette documentation comprend le plan d’ensemble des immeubles ; le plan détaillé de
divers types d’appartements, de 1 à 8 pièces, la description technique de chaque
appartement, matériaux équipement, un tableau des prix de vente les modalités de
règlement.
4- Ces dépliants, destinés aux visiteurs de mon stand, devraient m’être livrés au plus tard
le 10 mai.
5- Examinez, spécialement s’il ne serait pas utile de compléter, la rédaction par l’offre
d’une visite à l’intéressé.

9
LEÇON 2 : LES CONNECTEURS LOGIQUES

Un connecteur logique est un mot, une expression ou un élément qui sert à relier des phrases,
des propositions d’une phrase, des arguments, des idées, des propos afin de parvenir à un
discours, une argumentation ou un texte cohérent.

Dans une argumentation, les idées s’enchainent les unes aux autres par des relations logiques
exprimées aux moyens d’outils grammaticaux appelés les connecteurs logiques ou les
articulations logiques. Ces derniers servent à relier entre eux plusieurs énoncés ou
propositions. En outre, à l’intérieur d’un texte, les connecteurs logiques explicitent les relations
logiques entre les phrases ou les paragraphes. Ils appartiennent à plusieurs catégories
grammaticales qui permettent de mettre en exergue la cohérence dans l’argumentation. Nous
les regroupons en deux groupes : les connecteurs logiques explicites et les connecteurs logiques
implicites.

I- LES ARTICULATIONS LOGIQUES EXPLICITES

Elles introduisent des relations logiques et ont des fonctions différentes les unes des autres.

1 -L’addition ou la gradation
C’est une relation logique qui permet d’ajouter un argument nouveau aux précédents. Elle est
introduite par les connecteurs logiques suivants : de plus, en outre, par ailleurs, d’abord,
ensuite, enfin, d’une part…d’autre part, non seulement…mais encore / aussi / surtout, et,
aussi, de même, de surcroit, outre, comme, ainsi que, de même que, aussi que, autant que,
plutôt que, d’autant plus que, d’un côté…de l’autre, puis, premièrement – deuxièmement –
troisièmement…, pour commencer, pour finir…

1- L’opposition

Elle permet d’opposer deux faits ou deux arguments pour mettre en valeur l’un d’entre eux.
Elle se reconnait par les termes suivants : au contraire, cependant, en revanche, tandis que, alors
que, néanmoins, toutefois, pourtant, par opposition, à l’inverse, à l’opposé, par contre…

2- La comparaison ou la mise en parallèle


Elle permet d’établir le rapprochement entre deux faits. Elle est identifiable à travers les termes
tels que : de même, de la même manière, ainsi que, comme, tel que, plus que, moins que,
pareillement, également…

3- La concession
Elle permet de constater des faits ou des faits ou des arguments opposés à sa thèse tout en
maintenant sa position. C’est un compromis caractérisé par les expressions suivantes : malgré,
sans doute, en dépit de, bien que, quoique, certes, même si, loin de, encore que, quand bien
même que, à moins que…

10
4- La cause
Elle permet d’exposer l’origine, la raison d’un fait. C’est la justification de l’argument avancé.
On la reconnait par l’emploi des termes tels que : car, en effet, parce que, puisque, comme, en
raison de, sous prétexte que, dans la mesure où, étant donné que, à cause de, d’autant plus que…

5- La conséquence
Elle permet d’énoncer le résultat, l’aboutissement d’un fait, d’une idée. Les mots qui
l’introduisent sont : donc, c’est pourquoi, par la suite, de là, d’où, dès lors, par conséquent, de
sorte que, si bien que, si…alors, de ce fait, afin de, au point de / que…

II- LES ARTICULATIONS LOGIQUES IMPLICITES

La liaison est implicite quand elle n’est pas clairement exprimée ou énoncée, quand elle est
sous-entendue, quand elle repose sur le sens, sur une simple juxtaposition des idées, des faits
ou des arguments. Ici, c’est le contexte qui permet de les identifier à travers divers éléments du
texte. À l’oral, l’intonation et les pauses permettent d’exprimer le rapport de sens entre des
idées juxtaposées mais à l’écrit l’absence d’articulation explicite est composée par :

1- La disposition typographique du texte


Il s’agit de la structure externe du texte ; c’est-à-dire la disposition des paragraphes. Ces
derniers permettent généralement de suivre l’évolution de la pensée de l’auteur. Cependant, il
faut remarquer que chaque paragraphe ne comporte pas forcément une seule idée et que dans
deux paragraphes, on n’exprime pas toujours deux idées différentes.

2- La ponctuation
Le point marque la fin d’une idée et annonce le commencement d’une autre.
Le point-virgule détache nettement les idées partielles, marque expressivement la fin d’un
enchainement, permet de faire ressortir le lien entre le contenu des propositions juxtaposées.
Dans la phrase longue, il délimite les propositions et peut être remplacé par une virgule. Le
point-virgule permet d’établir plusieurs sortes de rapports en tenant compte du sens des idées
exprimées. Les deux points et le point-virgule peuvent exprimer :
-une cause ou une explication : l’enfant ne bougeait pas : il avait peur.
-une conséquence : il s’ennuyait dans son village ; il voulait le quitter.

3- Les temps verbaux


Le passage d’un temps verbal à un autre est aussi une connexion implicite :
-Passé-présent-futur…………….. (chronologie)

-Présent-passé………………Flash-back (rétrospective)

11
TABLEAU RÉCAPITULATIF DE L’USAGE DES CONNECTEURS LOGIQUES

12
Une cause Une Une hypothèse Un doute Une opposition Une addition Un exemple Une Une alternative
conséquence ou une comparaison
concession
Les Ou
conjonctions Mais, or Et, ni…ni
de Car Donc
coordination
Les adverbes En effet, de fait Ainsi, aussi, En ce cas, pour A cette fin, dans Au contraire, bien De plus, en Ainsi, c’est-à-dire, Autant, Soit…soit, ou
et les alors, c’est un peu, sinon, ce but, pour cela sûr, cependant, outre, ensuite, d’abord, d’une parallèlement, bien…ou bien
locutions pourquoi, selon, certes, d’ailleurs, par ailleurs, en part…d’autre part, en pareillement,
adverbiales lors, d’où, en apparemment du reste, en plus, puis, effet, notamment, par semblablement
conclusion, revanche, également, de exemple, en particulier,
par néanmoins, par même, en l’occurrence, à savoir
conséquent, contre, pourtant, d’abord,
bref, enfin, soit, toutefois, au encore, en
finalement demeurant, du ajout, en
moins, seulement, additif
évidemment
Les Comme, du fait De sorte que, A condition que, Afin que, pour Alors que, bien Ainsi que Comme, autant dire que Autant que, de Soit que…soit
conjonctions que, étant donné de telle à moins que, à que, de sorte que, encore que, il même que, plus que
de que, parce que, manière que, supposer que, au que est certain que, il que, moins que
subordinatio puisque, sous si…que, si cas où, pourvu est vrai que,
n ou les prétexte que, bien que, que, si, dans la même si, nul
locutions attendu que, tellement que, mesure où, dés doute que, quand
conjonctives c’est que à tel point que, lors que, pour bien même,
jusqu’à ce que peu que quoique, tandis
que, en admettant
que, au lieu que
Les Par Pour Malgré Avec Quant à, en d’autres
prépositions termes, à ce propos
Autres Grâce à, à cause Faut de quoi, Sauf si, sans Afin de, en En dépit de, à Non Au lieu de Au lieu de
locutions de, à force de, en somme, en doute faveur de l’exception de seulement…m
en raison de, définitive, en ais encore, de
faute de… guise de surcroît
conclusion,
pour conclure

13
EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1

Complétez ces phrases avec les connecteurs logiques qui conviennent.

1- Le pasteur commença……………………..par sermonner les fidèles………………il


prononça des bénédictions………………………il fit les dernières prières.
2- Ton chien est très fidèle………………………..il s’attaque à moi.
3- La télévision est…………………un moyen de
communication……………………...elle peut devenir un outil de propagande.
4- ………………………..tu y seras, prends soins d’étudier tes leçons.
5- Le sport est…………………..un jeu, ……………………il fortifie les muscles.
6- ……………………………je sois fatiguée, j’ai pu faire mon exercice.
7- Il a raté son avion…………………..il s’était dépêché.
8- Il a fait très chaud……………..ton chien mourait-il de soif.
9- …………………….tout sera terminé, vous vous reposerez.
10- Ce livre est passionnant…………………….le début est lent.
11- …………………….il partait pour Tokyo, je n’ai pu le voir.
12- Cette maison est chère……………………elle est dans un quartier tranquille.
13- Elle a fait la fête hier………………….c’était son anniversaire.

Exercice 2

Complétez ces phrases avec les connecteurs logiques qui conviennent et donnez leur
valeur

1- Ton chien aboit…………………………….il a peur.


2- Tu as le choix, ……………………tu appelles…………………tu viens à la maison.
3- Ma fille est……………………belle que la miss.
4- ………………………….tu es arrivé, nous pouvons commencer la réunion.
5- Les stagiaires sont studieux…………………………les dames.
6- Vous avez couru………………………….vous êtes à l’heure.
7- Les hommes sont…………………promptes à parler……………….les dames.
8- Décides-toi, ………………………tu rentres………………….tu sors.
9- Vous avez perdu…………………… c’est à vous de payer l’amende.
10- Attention à ce chat……………………il est prompte à griffer.
11- Les temps sont durs…………………..les fins du mois.

14
LEÇON 3 : LES REGISTRES DE LANGUE

INTRODUCTION

Registre de langue ou niveau de langue, ces deux termes sont utilisés comme des synonymes
en grammaire pour désigner le type de langue dans lequel s’exprime un locuteur. Les registres
de langue sont les manières différentes d’exprimer une même idée, de produire un même
discours.
Ainsi, la maîtrise de la communication suppose que l’on adapte la forme de son message au
destinataire que l’on vise et au but que l’on se donne. Tous les utilisateurs d’une même langue
ne communiquent pas de la même façon. On ne s’adresse pas de la même manière à un
adolescent, à un ami, à un collègue ou à une assemblée d’érudits. Ceci suppose qu’une
conversation entre amis demande moins de contraintes lexicales et syntaxiques que des
échanges dans un amphithéâtre par exemple. Chaque situation de communication exige
l’emploi de la forme lexicale et syntaxique qui y répond. Autrement dit, pour formuler une idée,
on dispose de plusieurs énoncés possibles qui concernent le choix du vocabulaire et de la
syntaxe en fonction de la situation de communication. Par conséquent, la langue fournit
plusieurs registres qui permettent d’exprimer différemment des contenus semblables. On
distingue trois grands registres de langues traditionnels auxquels l’on pourrait ajouter deux
autres.

I- LES DIFFÉRENTS REGISTRES DE LANGUE

1- Le registre familier
Le registre familier est le registre de conversation entre amis, entre copains, avec les proches,
avec les enfants…Ici, l’utilisateur, emploie une langue peu surveillée, se permet des écarts par
rapport à la syntaxe correcte et au vocabulaire neutre ; c’est-à-dire qu’il utilise des tournures et
un vocabulaire familier, une syntaxe qui ne suit pas toujours les normes grammaticales. Il est
situé un cran en dessous du registre courant. La syntaxe est simplifiée et approximative avec
des ellipses, des juxtapositions ; des phrases interrogatives ont la forme directe, sans inversion
de sujet. Il est davantage utilisé à l’oral qu’à l’écrit.
Exemple : Allez, amène-toi ! / Tu vas où ? / On ne va pas se fatiguer pour ça. / Est-ce que tu
as peur de ce marigot, toi ? Tu dis quoi même ?

2- Le registre médian ou courant

Dans ce registre, l’on utilise une langue commune puisée dans le français standard ; Le
vocabulaire et la syntaxe usuels sont sentis comme corrects. C’est le registre de l’utilisation de
la langue dans le strict respect des règles de grammaire, sans en faire entorse de quelque manière
que ce soit. Ce registre est largement utilisé au cours des émissions radiodiffusées et télévisées,
dans les entretiens, conversations sérieuses, dans la correspondance administrative ou
professionnelle, dans les communications écrites courantes, dans les articles de journaux voire
dans les articles scientifiques.
Exemple : Viens, s’il te plaît ! / Qu’est-ce que tu as fait ? Que dis-tu ?

15
3- Le registre soutenu
Le registre soutenu s’emploie pour manifester une distinction sociale ou culturelle dans le but
d’approfondir une réflexion intellectuelle ou pour marquer la différence vis-à-vis du
destinataire. C’est la langue des écrits soignés, des discours officiels, des conférences, des
communications savantes, des cours à l’université ou au lycée.
Il ya une recherche de précision et d’originalité dans le vocabulaire et la syntaxe ; le vocabulaire
est rare et la syntaxe est complexe, c’est-à-dire qu’il y a prédominance de subordination et des
articulations logiques.

Exple : venez, je vous prie ! / Qu’avez-vous fait ?

4- Le registre technique
Il est exclusivement utilisé pour des échanges professionnels entre spécialistes d’un même
métier ou d’une même discipline scientifique. Il permet de s’exprimer avec une grande
précision dans le domaine concerné et de manifester une appartenance commune.
Exple : Ce châssis est énorme (dans le domaine de la mécanique).

5- Le registre relâché
C’est le parler populaire ou le français populaire, le français de certains milieux marginaux. Le
vocabulaire est déroutant et inaccessible aux "non-initiés". Dans ce registre, beaucoup de mots
déformés et d’expressions nouvelles enrichissent les énoncés. Les utilisateurs de ce registre
n’ont qu’une connaissance empirique de la langue et se donnent toute liberté de parler sans
contrainte lexicale et syntaxique aucune. Les phrases interrogatives ont une structure
incroyablement relâchée. Au niveau lexical, la rigueur n’est pas non plus observée et cela se
traduit par la création lexicale : des mots originaux qu’on ne trouve dans aucun dictionnaire
français sont employés.
Exple : Qui ça ? / Ça veut dire quoi ça ? / Djo, tu n’as pas plon pour moi ? / Il a kètèkètè,
aujourd’hui, il est en Europe.

Remarque :

Ces cinq niveaux d’expression se rencontrent dans des contextes culturels différents.
Ainsi, le registre de langue peut varier chez le même individu selon les situations dans
lesquelles il se trouve. Par exemple, un jeune s’exprimera différemment devant un
adulte qu’il ne connaît pas, devant un ami de classe, dans une conversation personnelle,
face à un public, etc. En résumé, l’utilisation d’un tel ou tel registre de langue dépend :

-du contexte socioculturel

-de l’âge des interlocuteurs et des liens qui les unissent

-du but que l’on fixe à la communication.

16
III- COMMENT RECONNAITRE ET UTILISER LES REGISTRES DE
LANGUE ?

Les différents registres se distinguent par la présence de certaines marques linguistiques qui
les caractérisent. Ces distinctions peuvent porter sur :

-la phonétique, la façon dont est prononcé l’énoncé


-le lexique, le vocabulaire employé
-la morphologique, les formes grammaticales : l’imparfait du subjonctif est réservé au registre
soutenu
-la syntaxe, les constructions de phrases et d’ordre des mots : la subordination dans le registre
soutenu ; la phrase segmentée dans le registre familier.
Exple : Moi, cette histoire, je la connais. Toi, non.
-la stylistique, l’utilisation des effets de style, les images dans la langue soutenue et dans l’argot.
L’utilisation des différents registres de langue peut être déterminée par le style même de
l’écrivain mais elle peut être également exigée par le genre littéraire.
Par exemple, l’oraison funèbre ou le discours officiel demandent un autre registre que le récit
de souvenirs d’enfance ou la confidence intime.
Un écrivain utilisera différents registres de langue selon le ton qu’il veut donner aux
personnages, dans un roman, une pièce de théâtre, un dialogue de film, etc.
En effet, le langage permet à lui seul de situer socialement le personnage et même le caractériser
psychologiquement.

EXERCICES D’APPLICATION

Exercice 1

1- Tu viens où ?

2- Elle s’est pointée à 8h.

3- Il faut sciencer.

4- Tu viens ?

5- Elle est belle hein !

6- Hier, on est allé danser.

7- On remarque la présence de Co2.

17
8- T’as fait quoi ?

9- Monsieur Harry s’est payé une voiture.

10- Attends un peu, j’arrive.

LEÇON 4 : EXPRESSION ET COMMUNICATION

INTRODUCTION

Nous vivons en société c’est-à-dire avec des gens avec qui nous entretenons des rapports
au quotidien, avec des gens avec qui nous devons échanger, nous devons comprendre aussi ; à
qui nous devons transmettre nos aspirations et besoins. Dès lors l’acte de communication
devient important et inévitable. Aussi important et incontournable que l’on ne peut se passer de
communiquer, de s’exprimer. Cela dit communiquer est l’acte de base, le fondement de toute
existence sociale.
Si communiquer est fondement de toute vie en société alors ne peut-on pas se poser
l’interrogation suivante :
Qu’est-ce que communiquer et s’exprimer ?
Pourquoi communiquer et s’exprimer ?
Comment le faire ?
Avec quoi le faire ?

I- QU’EST-CE QUE COMMUNIQUER ET S’EXPRIMER ?

1- Communiquer
Communiquer est un concept qui suppose l’idée de correspondance, d’échange, de mise en
relation de deux entités ; seul le transfert d’une information ou d’un bien d’un point donné à un
autre.
D’où communiquer pourrait se définir comme étant : l’acte de transmettre un message d’une
personne à une personne et inversement.
Cette notion est à distinguer de celle d’expression.

2- S’exprimer
S’exprimer, c’est la simple manifestation, la simple extériorisation de la pensée et l’état
d’âme.
Communiquer n’est pas s’exprimer mais l’expression intègre forcément le processus de
communication. Cependant, s’exprimer ne suppose pas forcément la communication mais peut
devenir un acte de communication.

18
Pour communiquer ou s’exprimer, l’on dispose de deux types de moyens : les moyens
verbaux et les moyens non-verbaux.
Les moyens verbaux : ce sont les moyens d’expression utilisant dans leur manifestation
une langue naturelle.
Les moyens non- verbaux : ce sont ceux qui n’utilisent pas une langue naturelle. De tous
ces moyens de l’expression la langue est la plus importante car elle est la plus utilisée.

NB : Communiquer ou ne pas communiquer, tout est communication. On ne peut donc pas se


passer de l’expression et de la communication. Tout est donc d’abord expression de quelque
chose avant de devenir un acte de communication.

II- LES FACTEURS DE LA COMMUNICATION

Pour qu’un message puisse être transmis, il faut selon le linguiste ROMAN JAKOBSON que
soient réunis six éléments essentiels appelés facteurs de la communication.

1- Schéma des 6 facteurs de la communication

EC MR
MaéeoE
EC
fd
n
TsE
T éseP
a
E lraT
U egE
R neU
tR

2- Explication des facteurs de la communication

L’émetteur : est celui qui conçoit et qui fait partir le message. (Destinateur)

Le récepteur : est celui qui reçoit et décode le message. (Décodeur ou destinataire)

Le référent : est ce dont on parle, le sujet ou le thème

Le message : est ce que l’on dit du référent, mais aussi la façon dont on le dit.
(Information ou énoncé), c’est le développement du référent.

19
Le canal : c’est le support physique, instrument de circulation du message, élément de
contact ou de liaison. (Medium)

Le code : est un ensemble de signes conventionnels préétablis servant de moyen


d’expression, c’est la langue utilisée.

EXERCICE 1

Identifier les facteurs de la communication présents dans ce discours

Le journaliste sportif annonce en portugais à l’aide d’un microphone aux joueurs que le match
entre Real Madrid et Manchester city aura lieu à 19 h 30 mn.

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………

EXERCICE 2
Identifiez les différents facteurs de la communication présents dans ce discours
Le griot du village annonce en malinké, à l’aide d’un haut-parleur aux villageois que l’opération
coup de balai aura lieu le samedi prochain à 7 heures.

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

20
III- LES FONCTIONS DU LANGAGE ET LEURS INDICES

Les six facteurs de la communication analysés plus haut entrainent donc six fonctions
du langage ou de la communication. Chacune d’elle est centrée sur l’un des éléments précités.
Par fonction du langage, il faut entendre selon ROMAN JAKOBSON, « le rôle spécifique
que joue tout élément de la phrase dans l’acte de communication ».

1- La fonction référentielle (dénotative)


C’est la fonction centrée sur le référent. Il s’agit de présenter la réalité, de transmettre
des informations objectives sur cette réalité ; que celle-ci soit présente ou absente. Le
texte assume alors une fonction référentielle.
Cette fonction se reconnaît :
• À l’emploi de la 3ème personne de la conjugaison : il, elle, ils, elles
• Adjectifs possessifs : ses, son, sa, leur
• Adjectifs démonstratifs : cet, cette, cette, ceux
• Indications de lieux et de temps : là-bas, à l’aube
• Précisions numériques : maquis 405, Treichville Av. 22, rue 12 ; bus 13 ; salle
B 33

Exemple : Ne peut être candidat à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire, que tout citoyen
jouissant de ses droits civiques, justifiant d’une bonne santé physique et mentale, d’une probité,
ivoirien d’origine, âgé de 40 ans et de 75 ans au plus au titre de l’année électorale.

2- Fonction émotive ou expressive

La fonction expressive est centrée sur l’émetteur lui-même. Il s’agit d’exprimer ses
sentiments, ses émotions, ses impressions voire son état d’âme. Il devient le centre d’intérêt de
son propre discours. Il se dévoile.
Elle se reconnaît :
• Emploi de la 1ère personne de la conjugaison : je, nous
• Usage des adjectifs et pronoms possessifs de la 1 ère personne : ma, mon, mes,
nos, nôtres, le nôtre, les nôtres, le mien, la mienne…

Exemple : Je pense que le BTS devrait se préparer sur 3 ans.

3- Fonction conative ou exhortative

Cette fonction est centrée sur le récepteur. Un discours qui s’adresse à ce 2ème agent de la
communication (récepteur), vise à l’interpeler, à attirer son attention, à l’exhorter à faire
quelque chose. Ce discours cherche à modifier le comportement du récepteur. Et met en
évidence la fonction exhortative ou conative.

Elle se reconnaît :
• Emploi de la 2ème personne de la conjugaison : tu, vous
21
• Adjectifs possessifs de la 2ème personne : votre, ta, ton, vos
• Certaines interrogations : EX : vas-tu apprendre tes leçons ?
Exemple : Défi à la force de David DIOP ; Finis vos problèmes d’insomnie ; les bonus ; les
soldes ; Veillée de prière, moment de puissance et de révélation.

4- Fonction phatique ou de contact

S’appuie sur le canal. L’intention ici est d’établir le contact physique ou physiologique avec
le destinataire, de le maintenir ou de l’interrompre. Ici l’émetteur veut vérifier les bonnes
conditions matérielles et physiologiques de transmission du message et du maintien de contact.
La fonction phatique contrôle donc la circulation physique du message.
Elle se reconnaît :
• Emploi de mots vides ou vidés de leur sens : Exple : eh bien, allô, euh
• Certaines formules de politesse. Exple : pardon, excuse, stp, svp.
Exemple : Allo !!! N’est-ce pas? Manchin…

5- Fonction métalinguistique ou de glose

La fonction métalinguistique est centrée sur le code. Lorsque l’interlocuteur risque de ne


pas comprendre ce que vous dites ou certains mots, il faut les expliquer ou les définir. La
fonction qui joue ce rôle est appelée fonction métalinguistique.
• Elle utilise souvent les formules introduisant la définition.
EX : c’est-à- dire, en d’autres termes, par ailleurs, par définition
• Certaines interrogations. EX : que signifie cela ? qu’est-ce à dire ?
Exemple : le dictionnaire
PPTE : c’est-à-dire un programme de réduction des dettes des pays pauvres très endettés.

6- Fonction poétique ou esthétique

Cette fonction est centrée sur le message. Qu’on le veuille ou non on peut s’exprimer aussi pour
créer le plaisir esthétique, pour jouer sur les mots et aller à la recherche d’une certaine beauté.
On transforme ainsi le simple message en un objet esthétique et cela confère au texte une
fonction esthétique ou poétique.
Elle se reconnaît à l’usage
• Fréquent des mots chargés de connotation
• D’images (figures de styles
Exemple : la poésie avec ses vers, ses rimes...

22
LEÇON 5 : LA CONJUGAISON FRANÇAISE

La conjugaison est l’ensemble des formes que peut prendre un verbe. Quant au verbe, il
s’agit d’un mot qui exprime soit une action faite ou subie par un sujet, soit l’existence ou l’état
du sujet, soit, enfin, l’union de l’attribut du sujet.
La locution verbale est une réunion de mots qui exprime une idée unique et joue le rôle
d’un verbe : donner lieu, avoir envie, prendre garde, faire savoir…
Le mode, le temps et la personne déterminent chacune des formes que peut prendre un
verbe.
En français, il existe 4 modes personnels :
- L’indicatif exprime des actions et des vérités générales ;
- Le subjonctif exprime un souhait, une volonté ou un conseil ;
- Le conditionnel exprime une condition ;
- L’impératif exprime un ordre.
Chacun de ces modes est subdivisé en temps. On distingue les temps simples des temps
composés. Un temps composé se construit toujours avec un auxiliaire puis le verbe au participe
passé.
Enfin, chaque temps comporte 6 personnes repérées par les pronoms personnels sujets je,
tu, il / elle/ on, nous, vous, ils/elles.
Il existe également trois modes impersonnelles comme le participe, le gérondif et l’infinitif.
Au total, pour chaque verbe, il peut exister près d’une centaine de formes possibles mais qui,
pour la plupart se ressemblent beaucoup.
Ce chapitre se propose de revisiter la conjugaison française, avec pour objectif de permettre
aux étudiants de reconnaître et d’analyser les variations du verbe en fonction de la personne, du
mode et du temps.

I-L’INFINITIF, LE RADICAL, LES GROUPES ET LES AUXILIAIRES


1- L’infinitif
On reconnaît un verbe en le conjuguant : on peut le faire changer de temps ou de
personne.
Lorsqu’il n’est pas conjugué, il est à l’infinitif. C’est le « nom » du verbe.
Exemple : dans la phrase : « L’avion atterrit sur une piste trempée. »
- Le verbe conjugué est : ……………………….
- L’infinitif de ce verbe est :……………………

2- Le radical
Le radical est la partie d’un mot (ici du verbe) qui ne change pas quand on le conjugue.
Exemple : Pleurer
Verbe au présent : tu pleures ; Verbe au futur : tu pleureras ; Radical : pleur

3- Les groupes
On classe les verbes en trois groupes selon la terminaison de leur infinitif.
- 1er groupe : infinitif en – ER (sauf « aller ») : pleurer, parler, manger…

23
- 2ème groupe : infinitif en – IR et participe présent en –issant : rougir, grandir,
applaudir…
- 3ème groupe : tous les autres verbes sauf être et avoir : aller, vivre, prendre, faire,
pouvoir…

4- Les auxiliaires – être et avoir

Ces deux verbes peuvent être utilisés seuls ou bien utilisés comme auxiliaire pour conjuguer
d’autres verbes.
Exemples : Ils ont tous leurs crayons.
Nous sommes dans la classe.
Les acteurs ont apporté leurs déguisements.
Nous sommes partis en classe de découverte.

II-LES PERSONNES ET LES TERMINAISONS

1- Pour conjuguer un verbe


Pour conjuguer un verbe on change les pronoms personnels devant le verbe pour indiquer
qui fait l’action.
Si les pronoms changent, les terminaisons des verbes changent également. La terminaison
varie selon la personne (1ère, 2ème, 3ème), le nombre (singulier ou pluriel), le temps (présent,
futur) et le mode.
Si je parle de Moi, Toi j’utilise le pronom je, tu : par exemple : je rigole/ tu pleures.
Si je parle de quelqu’un ou de quelque chose j’utilise il ou elle : par exemple : Il pense/ elle
participe.
Si je parle de nous, vous j’utilise nous, vous : par exemple : Nous faisons/ Vous jouez.
Si je parle de plusieurs personnes ou de plusieurs choses j’utilise Ils/ Elles : par exemple :
Ils s’amusent / Elles peuvent.

2- Les modes
Il existe six (06) modes :

L’infinitif : le verbe ne se conjugue pas. Il est invariable. (Courir les jupons sans cesse.)

L’indicatif : il exprime une certitude. (J’explique la leçon.)

Le conditionnel : une action soumise à une condition. (Si elle acceptait, je danserais.)

L’impératif : il exprime un ordre, un conseil. (Sors !)

Le subjonctif : il exprime une action incertaine. (J’ai besoin d’une étudiante qui sache
faire la cuisine.)

Le participe : chaque verbe à un participe présent (qui se termine en –ant ) et un


participe passé (qui se termine par é, i ou u). Le participe peut s’accorder en genre

24
(masculin/féminin) et en nombre (singulier/pluriel). Exemples : parler = parlant, parlé ;
sortir = sortant, sorti ; pouvoir = pouvant, pu.

3- Temps simple et temps composé


Un verbe peut être conjugué à un temps simple (présent, imparfait, futur, passé simple) ou
à un temps composé (passé composé, plus-que-parfait, futur antérieur, passé antérieur).
Un temps composé se forme à partir de l’auxiliaire être ou avoir conjugué à un temps simple
suivi du participe passé du verbe à conjugué.

III-LE PASSÉ, LE PRÉSENT, LE FUTUR


Une action peut se dérouler à différents moments :
• Dans le passé : hier, avant-hier, la semaine dernière, l’an passé…Exemple : Hier,
nous avons visité le musée des arts.
• Dans le présent : Aujourd’hui, en ce moment, actuellement…Exemple :
Aujourd’hui, nous allons au restaurant.
• Dans le futur : demain, après-demain, l’an prochain, plus tard…Exemple :
Demain, nous irons au cinéma.

25
LEÇON 6 : L’ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ

La grammaire française compte 6 modes :


• 04 modes personnels qui sont : l’indicatif, le subjonctif, l’impératif et le conditionnel.
• 02 modes impersonnels : l’infinitif et le participe.
Le participe, l’un des modes impersonnels a 02 temps : le présent et le passé.
Exemple : parlant / parlé
Le participe passé est beaucoup utilisé en grammaire et son accord n’est pas toujours aisé. C’est
pour quoi il est bon d’en maîtriser les contours.
Le participe passé est la forme adjective d’un verbe. Il peut facilement prendre la valeur d’un
adjectif qualificatif. Il exprime le résultat de l’action et marque un état. Le participe passé
s’emploie sous plusieurs ordres : celui qui s’accorde seul, celui qui s’emploie avec l’auxiliaire
être et celui employé avec l’auxiliaire avoir.

I- LE PARTICIPE PASSÉ EMPLOYÉ SANS AUXILIAIRE

Le participe passé employé seul ou sans auxiliaire suit les règles d’accord de l’adjectif.
Trois cas se présente :
1- Lorsqu’il est épithète, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom
auquel il se rapporte.
Exemple : Sarah porte une robe fleurie
2- Lorsqu’il est attribut du sujet, il s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.
Exemple : L’étudiante avait l’air découragée
3- Lorsqu’il est attribut du COD, il s’accorde en genre et en nombre avec le COD.
Exemple : Je trouve les mangues abimées

Comme un adjectif, le participe passé employé seul s’accorde en genre et en nombre avec
le nom ou le pronom auquel il se rapporte car le verbe « être » reste sous-entendu.
Exemple : une maison détruite / une commande livrée / la lessive faite / Étonnée par ses
résultats, elle resta muette.

II- L’ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ AVEC L’AUXILIAIRE


« ÊTRE »

Le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » s’accorde en genre et en nombre avec le
nom sujet ou le pronom sujet du verbe.
Exemple : Les invités sont arrivés très tôt ce matin. / Les salles sont ouvertes.
Elle est tombée / Les voisins sont étonnés.
Lorsque le verbe a plusieurs sujets de genre différents, le participe passé ne s’accorde qu’en
nombre.
Exemple : La voiture et le camion sont entrés en collision.
NB : Lorsque le sujet du verbe est Nous ou Vous, le participe passé s’accorde selon le sens.

26
Exemple : -Vous êtes allée en voyage (vouvoiement adressé à une dame)
-Vous êtes allées en voyage (propos adressés aux jeunes filles)
-Vous êtes allés en voyage (on s’adresse à des jeunes hommes)

III- L’ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ AVEC


L’AUXILIAIRE « AVOIR »

Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet, si celui-ci est
placé avant le verbe.
Exemple : La chanson qu’il a composée/ Les hommes qu’elle a aimés
La note qu’il a prise/ Les femmes que j’ai vues

IV - LES CAS PARTICULIERS

1- Le participe passé est invariable quand le COD est placé après le verbe ou quand le
verbe n’admet pas de COD (verbes intransitifs, verbes transitifs directs)
Exemple : Elles ont beaucoup marché/ Ils ont bien travaillé (verbe intransitif)
Il a vu les éléphants/ Il a fini ses devoirs (verbes transitifs directs).
2- Certains participes passés comme vu, supposé, attendu, excepté, ôté, passé, y
compris, non compris, ci-joint, ci-inclus restent invariables quand ils précèdent le nom
mais s’accordent quand ils se placent après le nom.
Exemple : ci-inclus les factures demandées / les factures demandées ci-incluses
Vous trouverez vos lettres ci-jointes / Vous trouverez ci-joint vos lettres.
3- Avec les verbes d’état comme rester, demeurer, paraitre, sembler, avoir l’air,
être…, le participe passé attribut s’accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Exemple : Yasmina semble affectée par la nouvelle
4- Le participe passé reste invariable lorsque le COD est le pronom neutre « LE » ou « L’".
Exemple : Elle devait me remettre aujourd’hui cette somme, du moins, je l’avais vivement
espéré.
5- Le participe passé des verbes impersonnels ou employés comme semi- auxiliaire
(jouant le rôle d’auxiliaire) reste invariable.
Exemple : Les mangues qu’il a failli cueillir n’étaient pas mûres.
Voici toutes les cassettes que j’ai pu trouver.
6- Le participe passé des semi-auxiliaires reste invariable, même quand le verbe à
l’infinitif qui le suit n’est pas exprimé ou est sous - entendu.
Exemple : Je n’ai pas entrepris les démarches que j’aurais dû (entreprendre).
7- Le participe passé comme valu, coûté, vécu, régné, couru, pesé, marché, servi…
employé dans un sens de quantité, de valeur marchande, de durée, etc. ou dans un sens
figuré reste invariable car leur complément est en général complément circonstanciel.
Exemple:
-Les dangers que j’ai couru (sens figuré)
- La distance que j’ai courue (sens propre)
- Les années que j’ai vécu (la durée)
-La situation que j’ai vécue (sens propre))

27
8- Lorsque le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir est suivi immédiatement d’un
verbe à l’infinitif, alors il y a accord si le COD placé avant l’auxiliaire fait l’action de
l’infinitif.
Exemple: L’actrice que j’ai vue jouer était une ivoirienne.

9- Le participe passé ne s’accorde pas si le COD placé avant l’auxiliaire ne fait pas l’action
de l’infinitif.
Exemple: La pièce que j’ai vu jouer était intéressante.
Exemple : la pièce que j’ai vu jouer (on joue une pièce)
10- Le participe passé de ces verbes suivants suivis d’un infinitif reste invariable : devoir,
faire, pouvoir, vouloir.
Exemple : Les maisons qu’il a fait construire. / Les sommes qu’il a dû débourser.
11- Le participe des verbes intransitifs reste invariable car par nature, ils ne possèdent pas
de COD.
Exemple : Les deux heures qu’il a dormi (verbe intransitif).
12- Lorsque le COD est le pronom EN, représentant un groupe nominal dont le déterminant
est un partitif alors le participe passé reste invariable.
Exemple : des expériences ? J’en ai eu. / Des mangues ? Il en a cueilli.
13- Le participe passé été est toujours invariable
Exemple : Alice y a été l’année dernière.
14- Quand le COD est un adverbe de quantité suivi d’un complément (beaucoup de, un peu
de, trop de…), le participe passé s’accorde avec le complément de l’adverbe.
Exemple : un peu de neige restait devant la maison, on l’a enlevée (on a enlevé quoi ?
de la neige en petite quantité.
Beaucoup de gens que j’ai vus depuis sont d’accord avec moi (j’ai vu qui ? Des gens en
grand nombre).
15- Quand le COD est un nom collectif ou un nom de fraction suivi d’un complément (une
multitude de, une foule de, une partie de, un tiers de, la moitié de…), le participe passé
s’accorde soit avec le nom collectif ou de fraction, soit avec le complément de ce nom.
Exemple : Il est entré dans la pièce une multitude d’insectes que la lumière a attirée / Il
est entré dans la pièce une multitude d’insectes que la lumière a attirés.

V- L’ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ DES VERBES PRONOMINAUX

Les participes passés des verbes pronominaux, selon les cas, suivent les règles d’accord des
participes passés conjugués avec l’auxiliaire ÊTRE ou des participes passés conjugués avec
l’auxiliaire AVOIR.
Les verbes pronominaux sont des verbes qui se conjuguent avec un pronom personnel réfléchit.
Du point de vue syntaxique, on distingue 02 types de verbes pronominaux :
1- Les verbes essentiellement pronominaux : ce sont des verbes qui n’existent qu’à la
forme pronominale ou alors changeant de sens en devenant pronominaux (s’emparer, se
blottir, s’enfuir, s’évanouir, etc.)

28
Exemple : Des jeunes filles se sont évanouies/ Les manifestants se sont aperçus de leurs erreurs
/ La famille s’est emparée du conseil d’administration.
2- Les verbes occasionnellement pronominaux : ils sont de trois types.
- les verbes pronominaux de sens réfléchi : le sujet exerce l’action sur lui-même
Exemple : La salle de conférence s’est vidée progressivement.
NB : Les verbes comme se rendre compte de, se plaire, se jouer de, se rire de et se complaire
font exception car leur participe passé reste invariable.
- les verbes pronominaux de sens réciproque : les sujets exercent l’action les uns sur les
autres.
.Exemple : Les étudiants se sont salués.
Elles se sont rencontrées (elles ont rencontré elles). COD
- Lorsque le COD est placé avant le verbe, le participe passé s’accorde.
Exemple : Les lettres qu’ils se sont écrites (ils ont écrit des lettres à eux) COD
- Lorsque le COD est placé après le verbe, le participe passé ne s’accorde pas.
Exemple : Ils se sont écrit des lettres (ils ont écrit des lettres à eux). COD
Je me suis lavé les mains COD
-Lorsqu’il n’y a pas de COD et que le pronom réfléchi représente un COI, le participe passé ne
s’accorde pas.
Exemple : Ils se sont souri (ils ont souri à eux) COI
-Lorsque le participe passé est suivi d’un verbe à l’infinitif, les règles d’accord sont les mêmes
que le participe passé conjugué avec l’auxiliaire AVOIR.

EXERCICE D’APPLICATION

Mettez les verbes entre parenthèses au participe passé

1- Les arbres s’étaient (baisser)……………..vers les ronces et les ronces étaient


(monter)………………vers les arbres.

2- Ce cheval ne vaut plus la somme qu’il a (valoir)……………...autrefois.

3- Les filles se sont (donner)………………. un coup de main.

4- La semence que les animaux ont (détruire)…………………cette année.

5- Les mangues qu’il a (faillir)……………...cueillir n’étaient pas mûres.

6- Les ignames (se vendre)…………………cette période-là.

7- Les dépenses que ces constructions ont (générer)………………….nous ont été


(restituer)…………………………bien après.

8- Elle songea aux années qu’elle avait (vivre)……………….ensuite.

29
9- Quelques assaillants s’étaient (bander)………………….. les yeux et étaient
(descendre)…………………….dans la forêt.

10- Les inondations qu’il y avait (avoir)……….avaient (ravager)……………………les


habitations.

11- Les chèvres que j’aurais (mener)………………………brouter dans les buissons.

12- Il débuta des histoires que nous n’avons pas (croire)…………………. Aussitôt.

13- Voyez ces belles mangues, j’en ai (cueillir)………………….pour ma mère.

14- Les jeunes se sont (rendre)…………………… compte de leurs erreurs.

15- Elles se sont (rire)……………………de leur enseignant.

16 -Cette charmante dame s’est (marier)………………….à Monsieur Kouamé hier.

17-Nous sommes toutes (sortir)……………………aujourd’hui, le professeur nous a

(emmener)………………………au musée et nous a


(montrer)…………………………..toutes les nouvelles salles.

18- Ces livres nous avaient (plaire)………..., nous les avons (relire)…………avec engouement.

19- Elles nous (relater)……………….leur enfance douloureuse.

20- Les musées qu’elles avaient (visiter)…………….. contenaient des tableaux de grande
valeur.

21- Cette lettre nous a (rassurer)……………., elle nous a (donner)…………..un grand


réconfort.

22- Le chat restait immobile comme une sentinelle qu’on a (oublier)………………de relever.

23- Les passereaux qui nous avaient (égayer)………………tout l’été, ont (fuir)………….dès
les premier froids.

24- Dès qu’ils m’ont (voir)………………., ils sont (venir)………………………

25- O n’oublie pas facilement les personnes qu’on a vraiment (aimer)……………………….

30
LEҪON 7 : L’ENVIRONNEMENT DU MOT

INTRODUCTION
Le mot est une unité lexicale qui a une forme et un sens. Définir le mot, c’est donner ses
différents sens. Les dictionnaires proposent la définition dont les différents sens sont classés
du plus au moins utilisé.
Exemple : le mot PIED (un nom) enregistre plusieurs sens qui sont les suivants :
1- Partie du membre inférieur des humains qui repose sur le sol.
2- Manière de marcher ou de se tenir : avoir bon pied, bon œil
3- Extrémité de la patte chez certains animaux (pied de porc, de bœuf…)
4- Partie d’un objet par laquelle il repose sur le sol (le pied de la chaise/table)
5- Plant pour certains végétaux : le pied d’un cacaoyer/ caféier
6- Ensemble de syllabes constituant une unité rythmique dans la métrique ancienne
7- Ancienne unité de longueur dont la valeur est à 0,3248 m

1- Le sens propre des mots


C’est le sens premier du mot, c’est-à-dire le sens selon le dictionnaire. Le sens concrète du
mot.
Ex. Un pont est une construction permettant de franchir une voie vers une autre.
2- Le sens figuré du mot
C’est le sens souvent imagé que peut prendre un mot. C’est donc le sens abstrait du mot.
Ex. Cette voiture sert de pont entre les succursales. Pont : liaison
3- La polysémie
Ce sont les différents sens que peut avoir un même mot. La plus part des mots sont
polysémiques et le contexte aide à trouver le sens d’un mot.
Ex. GLACE = une eau congelée / un dessert / un miroir
4- La dénotation
C’est le sens précis et permanent d’un mot donné par le dictionnaire.
Ex. Le soleil a pour dénotation un astre autour duquel gravite la terre.
5- La connotation
La connotation, c’est le sens secondaire et suggéré d’un mot variant selon le contexte.
Ex. Le soleil a pour connotation la lumière, la vie, le jour, la chaleur, le feu mais aussi la
sécheresse, la souffrance, les brulures…

6- La synonymie
Les synonymes sont des mots de sens proches et d’écriture différentes et qui appartiennent
à une même classe grammaticale ( nature : nom = nom, verbe = verbe, adjectif = adjectif).

31
Ex. Se précipiter = se lancer (verbes synonymes)
Heureux = joyeux (adjectifs synonymes)
Les signes précurseurs = les signes annonciateurs / avant-coureur
Remarque :
Il convient d’employer de manière réfléchie les mots synonymes car il y a entre eux les
nuances de sens. Ils peuvent exprimer une nuance affective, élogieuse ou péjorative.
-le degré d’intensité : irritation – colère – fureur – rage
-le registre de langue : un ami, un copain, un compagnon, un pote.
-la nuance péjorative : poli, obséquieux, courtois

7- L’antonymie
Les antonymes sont des mots qui s’opposent de par leur sens. Ils appartiennent à une même
classe grammaticale. Un mot, du fait de sa polysémie peut avoir plusieurs antonymes.
Ex. la main gauche la main droite
un geste gauche un geste droit
une planche gauche une planche plane
L’antonyme peut s’exprimer à l’aide de préfixes divers et suffixes spéciaux ou encore des
mots entièrement nouveaux.
Ex. normal ≠ anormal
Possible ≠ impossible
Frêle ≠ robuste
Un mot qui possède plusieurs sens peut avoir un antonyme pour chaque sens.
Ex. une pièce claire ≠ une pièce obscure
une phrase claire ≠ une phrase confuse

8- La paronymie
Les paronymes sont des mots qui sont presque homonymes et qui ont une prononciation très
voisine. Il faut prendre garde à ne pas les confondre.
Ex. infecter ≠ infester / conjoncture ≠ conjecture / illuminer ≠ éliminer / émigrer ≠
immigrer.
9- L’homonymie
Les homonymes sont des mots qui soit se prononcent soit s’écrivent de la même manière mais
qui n’ont pas le même sens.
- Les mots qui s’écrivent de la même manière sont appelés des homographes. Ce sont

32
donc des mots qui ont la même orthographe mais qui n’ont pas le même sens.
Ex. glace = eau congelée / dessert / miroir.
- Les mots qui se prononcent de la même manière sont appelés les homophones.
Ex : mère / maire / mer et ver / verre / vert / vers.

10- Le champ lexical

Dans un contexte donné, lorsqu’un ensemble de signes (mots) permet de signifier et d’illustrer
un autre contexte, de présenter ou de qualifier une chose ou un être, on parle de champ lexical.
En d’autres termes, c’est une série de mots, qui possèdent des propriétés communes et se
rapportant à une même idée ou notion.
Ex : le champ lexical de la joie regroupe les mots suivants : gaité, heureux, liesse, allégresse,
rire, plaisir, chanter, content, réjouir…

11- Le champ sémantique


Un signe (mot) peut être employé plusieurs fois dans un contexte avec des significations plus
ou moins différentes. L’ensemble de ces significations est appelé champ sémantique.
Ex : le champ sémantique de la “nuit”
La tristesse, le malheur, la mort, l’obscurité, échec…

EXERCICES D’APPLICATION

Trouvez les relations entre les mots suivants

1- Disette / Famine =

2- Consommer / Consumer =

3- Victoire / Défaite =

4- Écharpe / Foulard =

5- Trois / Troie =

6- Imminente / éminente =

7- Frêle / Robuste =

33
LEҪON 8 : LES TEMPS VERBAUX

En histoire, le temps situe l’action par rapport aux grandes divisions temporelles (passé,
présent et futur). Cette situation est liée au moment des actes, de la parole ou au moment de
l’énonciation ou même par rapport à un moment daté.
Cependant, il s’agit ici du temps du verbe qui constitue un élément essentiel de la phrase. Le
choix des temps offre de nombreuses variations et donne des informations sur la situation de
l’action dans la temporalité et sur son existence présentée comme réelle ou hypothétique.

I- LES DIFFÉRENTS TYPES DE TEMPS


Il existe deux catégories de temps à savoir :
1- Les temps absolus
Nous avons l’imparfait, le présent, le passé simple, le passé composé, le futur qui sont ou de
l’énonciation.
2- Les temps relatifs
Ce sont : le plus-que-parfait, le passé antérieur et le futur antérieur. Ils sont utilisés par rapport
à un élément daté.
II- LA VALEUR DES TEMPS
Les différents temps possèdent plusieurs valeurs dont la connaissance est importante dans la
lecture méthodique des textes.
1- Le présent de l’indicatif
Il exprime une action qui se déroule au moment où l’on parle.
Il peut aussi indiquer l’habitude, la répétition, la généralisation (ex : rire est le propre de
l’homme) et l’actualisation de l’action passée, ce qui arrive souvent dans les textes historiques
(présent de la). Employé sous forme de périphrase, il peut aussi exprimer le passé récent (notre
vendeur vint d’en trouver un autre) ou le future proche (il va partir).
2- L’imparfait de l’indicatif
Il exprime une action passée qui insiste sur sa durée (la semaine dernière, je rédigeais mon
article). Il est le temps par excellence de la description mais il se trouve abondamment utilisé
dans le récit.
3- Le passé simple
Peu utilisé dans la langue parlée, ce temps qui est celui du récit, exprime une action qui s’est
déroulée à un moment précis du passé. Il a une valeur ponctuelle ou une valeur durative (la

34
grève dura des semaines et des mois). Il exprime également une succession des actions
présentées.

4- Le futur simple
Il présente une action non réalisée dans le présent et qui le sera dans le futur. Il met l’accent sur
la certitude (ex: demain, dès l’aube, je partirai en voyage), la recommandation ou l’ordre (une
fois, au bureau, tu lui transféreras cet argent)
5- Le passé composé
Ce temps exprime une action achevée, il insiste souvent sur les conséquences de cet achèvement
qui se prolongent jusque dans le présent (dire qu’on a appris suppose qu’on possède la
connaissance). Il est également le temps par excellence du récit oral en lieu et place du passé
simple.

6- Le plus-que-parfait et le futur antérieur


Relativement à d’autres moments datés, ces deux temps sont utilisés pour situer des actions
dans le passé et dans le futur. Dans le discours indirect, le plus-que-parfait est la transposition
du passé composé. Ex : il affirme qu’il est venu/il affirma qu’il était venu.

7- Le passé antérieur
Également temps relatif, il situe l’action à un moment passé. Ex : quand il eut fini, il partit.
NB : L’aspect des temps désigne la façon dont l’action est réalisée. Ils sont classés en fonction
de leur aspect accompli (précise la fin de l’action) ou inaccompli (la fin de l’action n’est pas
précisée). Ainsi, le présent, le futur, l’imparfait et le passé simple insistent quant à eux sur
l’action accomplie.

35
LEÇON 9 : LES CONSTRUCTIONS VERBALES

Toute phrase doit observer une cohérence interne, c’est-à-dire que le verbe en son sein ne peut
se construire en dehors des normes relatives à son sa particularité.
Le verbe est un mot qui qui se conjugue. Il se présente sous différente formes et c’est l’ensemble
de ses formes qui définissent sa conjugaison. En tant que pivot de la phrase, le verbe est ce qui
permet d’affirmer quelque chose à propos du sujet.
Les verbes diffèrent entre eux par la façon dont ils se construisent dans la phrase et on en
distingue 3 grands types.

1- Les verbes intransitifs


Ce sont des verbes qui se construisent sans complément d’objet.
Exemple: trembler, souffler, tousser, récidiver…
L’enfant tousse / Paul tremble
Un verbe intransitif peut néanmoins être suivi d’un complément qui n’est pas un COD.
Exemple: Paul tremble ce soir.
NB: les verbes intransitifs ne peuvent pas transposer à la voix passive. Cependant, certains
verbes peuvent être tantôt transitifs tantôt intransitifs; ils n’ont pas alors le même sens.
Exemple:
Peux-tu me passer ce livre? (Ici passer a le sens de donner, il est transitif)
Le temps passe trop vite (passe = fuir, s’écouler, il est intransitif )

2- Les verbes transitifs


Ce sont des verbes qui se construisent avec un CO.
Exemple: J’ai lu le journal.

On distingue:
-les verbes transitifs directs : ce sont des verbes qui se construisent avec un COD
Exemple : lire, regarder, aimer, laver…
Henry a fermé la porte / Irié lave sa tenue d’école.

-les verbes transitifs indirects sont des verbes qui se construisent avec un COI
Exemple : penser, parler, écrire, nuire…

36
Koffi a écrit à son employeur
Elle pense à sa mère
L’éducateur parle aux étudiants

-Les verbes doublement transitifs


Ce sont les verbes qui se construisent avec deux compléments d’objet dont l’un est COD et
l’autre COI.
Exemple : Valery a prêté le journal à Marie / Paul écrit une lettre à sa mère.
NB: la plupart des verbes transitifs peuvent s’employer sans complément d’objet tout en gardant
le même sens. L’on parle alors de l’emploi absolu.
Exemple : Paul pense / Jean réfléchit

3- Les verbes attributifs


Ce sont des verbes qui introduisent un attribut et qui sont aussi intransitifs. On a être, devenir,
paraître, sembler…
Exemple : Alice est une rêveuse (le verbe être est ici attribut, il sert à exprimer une propriété,
une caractéristique d’Alice. Une rêveuse n’est pas un COD du verbe, il est attribut du sujet
Alice.

4- Les types de fautes récurrentes


Les fautes sont dues à l’inobservation de certaines précautions dans la construction des phrases.
Une erreur dans la construction d’une phrase représente une incorrection à l’oral comme à
l’écrit. Par conséquent, contrôler cette construction, c’est se donner les moyens d’enrichir son
vocabulaire, de lire plus juste, de parler ou d’écrire correctement, de bien apprécier les nuances.
Lorsqu’on hésite, il faut consulter le dictionnaire qui renseigne sur les constructions, donne les
exemples et illustre le bon usage.
-Après “ET” , il faut répéter la préposition
Exemple : J’ai écrit à Pierre et à Paul
J’ai parlé à Marie et à Anne.
-Le mauvais choix du pronom relatif
Exemple : Ce projet de coup d’État que les autorités ont annoncé hier avait été évoqué avec
insistance depuis le lundi par la presse locale.

37
5- Les répétitions à éviter
La répétition dans l’énonciation revèle une certaine pauvreté dans le langage. Pour l’éviter, on
emploie les pronoms personnels compléments et relatifs compléments.
Exemple: Apprendre quelque chose à quelqu’un : c’est moi qui le lui ai appris.

La forme du pronom complément dépend à la fois de:


-la construction du verbe
-ce que représente le verbe (est-ce que le pronom désigne une personne? Une chose? Le nom
est-il au singulier ou au pluriel? Au masculin ou au féminin?)
Exemple : Tu te moques des étrangers? Oui, je me moque d’eux.
Tu te moques de ma situation? Oui, je m’en moque.

EXERCICE D’APPLICATION
Réécrivez ces phrases sans leurs éventuelles fautes de construction.
1-Il cherche à plaire et se faire aimer par ceux qui l’entourent.

2-Voulez-vous rester ou sortir de l’université?

3-Il importe d’informer nos militants et leur donner les moyens de se défendre contre nos
adversaires.

4-Ils ont pour devoir pour rémédier la situation qui avait été ainsi créée.

5-Nous nous sommes finalement décidés d’admettre d’autres membres au sein de l’association.

6-Ce livre que je te conseille la lecture, tu trouveras, justement ce que tu as besoin pour faire
l’exposé.

7-La mesure envisagée par la direction vise à décharger l’équipe de dépannage les travaux qui
pourront se faire aux heures normales de service.

8-Les responsables CVAV invitent les enfants intéressés par ce movement de bien vouloir se
faire connaître.

38
39

Vous aimerez peut-être aussi