Hepatite A
Hepatite A
Hepatite A
1. Déclarer :
Tout cas confirmé d’hépatite A sera déclaré à la cellule de surveillance des maladies infectieuses de
l’AViQ dans les 24 heures.
La déclaration se fait en priorité via l’outil Trace.in.Wal (TIW) accessible via le site
https://traceinwal.aviq.be/.
En cas de problème, la cellule est joignable via [email protected] et/ou au 071/33.77.77
durant les heures ouvrables
2. Evaluer avec l’inspecteur les mesures prises et à prendre pour le patient et son entourage
Agent pathogène
Hépatovirus de la famille des picornaviridae constitué d’un ARN entouré d’une capside protéique et
Germe
non enveloppé.
Réservoir Humains et certains primates.
- Très résistant dans le milieu extérieur. Survie dans l’eau durant de longues périodes ;
Résistance - Inactivé par la chaleur : l'autoclavage (120°C pendant 20 minutes), le chauffage (100°C pendant 5
Physico- minutes) ;
chimique - Inactivé par les dérivés chlorés (concentrations de chlore de 2 à 2,5 mg/L pendant 15 minutes), et
les dérivés iodés et le formol (3% pendant 5 minutes à 25°C).
Clinique
- Principalement par voie féco-orale ;
Transmission - Incrimination régulière des eaux de boisson ou d’aliments souillés, tels que les fruits de mer et les
crudités.
Incubation De 15 à 50 jours, avec une durée moyenne de 4 semaines.
Période de Le sujet infecté par le VHA peut être contagieux à partir de 2 semaines avant l’apparition de l’ictère
contagiosité et durant 1 semaine après l’apparition de l’ictère.
Formes ictériques :
- Phase pré-ictérique (1 à 3 semaines) peu spécifique : début souvent brutal, fièvre, anorexie, perte
de poids, nausées, asthénie, syndrome d’allure grippale, arthralgies, urticaire ;
- Phase ictérique avec décoloration des selles, urines foncées, prurit (très rarement) ;
Symptômes - Examen clinique normal (parfois hépatomégalie).
Formes anictériques :
- Asymptomatiques, ou manifestations extra-hépatiques isolées ;
- Elévation constante des transaminases.
La gravité des symptômes augmente avec l’âge des personnes atteintes.
Complications - Hépatite fulminante (moins de 1%) ;
- Taux de létalité est de 0 – 0,3% : Ce taux augmente avec l’âge.
Epidémiologie
Pas d’âge spécifique : toute personne n’ayant jamais été infectée ou vaccinée peut contracter une
Groupe d’âge
hépatite A.
En Belgique, le taux d’incidence d’hépatite A varie d’une année à l’autre.
Incidence En 2022, le nombre de cas d’hépatite A notifié par le réseau de surveillance des laboratoires vigies
était de 138 pour l’ensemble du territoire belge.
L’immunité naturelle est définitive
L’immunité vaccinale (immunité humorale) est considérée comme protectrice. Avec une seule
injection, la protection est estimée à 85% après deux semaines et à plus de 98% après un mois et ce
Immunité
pour une durée d’une année.
Une seconde injection (à 6 à 12 mois d'intervalle) est indispensable pour assurer une protection
durable
Elle dépend fortement de la survenue d’épidémies. Il peut y avoir un effet saisonnier lié à la période
Saisonnalité
de retour de vacances des zones endémiques (Automne ; Sept-Oct.)
Géographie Infection ubiquitaire mais fortement liée aux conditions socio-économiques et au niveau d’hygiène.
Sex-ratio La Belgique est considérée comme étant un pays à faible endémicité.
1
European Centre for Diseases Prevention and Control:
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/PDF/?uri=CELEX:32018D0945&from=EN
Collectivité à Une action de prévention est à entreprendre si le cas est en milieu collectif, c’est-à-dire en crèche ou
risque engarderie, en internat ou s’il s’agit d’une personne travaillant dans la restauration, l’hôtellerie,
l’industrie ou la distribution agro-alimentaire.
Prévention pré-exposition
Mesures - Application des règles d’hygiène générale et spécifiques aux maladies à transmission oro-
préventives fécale ;
générales - Conseils d’hygiène aux voyageurs dans les régions endémiques.
- Germe :
Le virus de l'hépatite A (VHA) appartient au genre hépatovirus de la famille des picornaviridae. Il est
constitué d’un ARN entouré d’une capside protéique et est non enveloppé. Il existe un seul sérotype
du virus.
- Réservoir :
L’homme et certains primates sont les seuls réservoirs du virus de l’hépatite A.
- Résistance physico-chimique :
Le VHA est très résistant dans le milieu extérieur et il survit dans l’eau durant de longues périodes.
Il est inactivé par l'autoclavage (120°C pendant 20 minutes) et le chauffage à 100°C pendant 5 minutes.
Il est également inactivé par les dérivés chlorés (concentrations de chlore de 2 à 2,5 mg/L pendant 15
minutes), iodés et par le formol (3% pendant 5 minutes à 25°C).
NB : le virus résiste aux concentrations de chlore présentes dans l’eau du robinet (la dose maximale
autorisée est de 0,25 mg/L) et dans les eaux de piscine.
La chlorhexidine est inactive et l’alcool peu actif.
- Pathogenèse :
Le virus arrive au foie par voie digestive. Il s’y multiplie alors au sein des hépatocytes et des
macrophages. Il est ensuite excrété dans les selles. Les lésions occasionnées le sont principalement par
les réactions immunitaires cellulaire et humorale.
2. Clinique
- Transmission :
Le virus de l’hépatite A se transmet principalement par voie féco-orale. La consommation de boissons
ou d’aliments souillés, tels que les fruits de mer ou les crudités, est régulièrement incriminée.
Des transmissions transplacentaires, transfusionnelles et par des rapports sexuels de type génito-anal
ont été décrites.
- Incubation :
La période d’incubation est de 15 à 50 jours (de 28 à 30 jours en moyenne). La durée d’incubation varie
en fonction de la quantité de virus à laquelle le sujet a été exposé : plus la quantité de virus est grande,
plus la période d’incubation est courte.
- Période de contagiosité :
Le virus est excrété dans les selles deux semaines avant le début de l’ictère jusqu’à au moins 1 semaine
après. L’excrétion fécale est brève mais intense. Elle peut néanmoins être plus prolongée, jusqu’à 6
mois, en particulier chez les nourrissons. Le virus est également présent dans le sang durant la même
période.
Forme ictérique :
- Phase pré-ictérique, d’une durée de 1 à 3 semaines, peu spécifique, de début souvent brutal
et marquée par de la fièvre, une anorexie, une perte de poids, des nausées, de l’asthénie, un
syndrome d’allure grippale, des arthralgies, de l’urticaire.
- Phase ictérique avec coloration jaune des téguments, décoloration des selles, urines peu
abondantes et foncées, prurit (très rarement).
L’examen clinique est normal (parfois hépatomégalie).
Forme anictérique :
- Asymptomatique, ou manifestations extra-hépatiques isolées.
- Une augmentation des transaminases peut faire évoquer le diagnostic. Cependant, il existe
des formes asymptomatiques sans augmentation des transaminases.
L’évolution de la maladie est le plus souvent favorable, la guérison intervient sans séquelle en quelques
semaines à quelques mois.
- Complications :
La maladie peut évoluer vers une forme prolongée cholestatique (persistance des signes cliniques
et/ou biologiques). Des rechutes sont possibles (1 à 2% des cas) et surviennent moins d’un mois après
la guérison apparente.
Les formes fulminantes sont peu fréquentes et surviennent dans moins de 1% des cas.
Le taux de létalité de l’hépatite A est proportionnel à l’âge. Selon les données de surveillance du CDC,
ce taux est de 0 à 0,3 % chez les enfants de moins de 14 ans, de 0,3 % chez les adolescents et jeunes
adultes (15 à 39 ans), de 0,8 % chez les adultes (40 à 59 ans) et de 2,6 % chez les adultes de 60 ans et
plus et ceux avec une maladie chronique du foie (19,20).
Il n’y a pas de passage à la chronicité.
3. Diagnostic
- Diagnostic biologique :
Le virus est présent dans le sang, la salive et dans les selles durant la phase pré-ictérique et durant la
phase ictérique. Il persiste en moyenne 1 semaine dans les selles après le début de l’ictère. Dans la
salive, il est détectable jusqu’à plusieurs semaines après le début de l’hépatite.
L’apparition des anticorps est quasi simultanée avec les manifestations cliniques.
Le diagnostic est sérologique et repose sur la mise en évidence d’anticorps spécifiques (IgM et/ou IgG
anti VHA)..
Les IgM apparaissent en début d’infection, puis leur concentration diminue au cours du temps, ils sont
donc indicatifs d’une infection aigue. Les IgG persistent toute la vie et permettent de connaitre le statut
immunitaire vis-à-vis de l’hépatite A, mais ne permettent pas d’estimer de quand date l’infection
(Figure 1). Les Ig totaux anti-VHA sont le reflet tant de la présence d’IgG que d’IgM ; un résultat positif
pour les Ig totaux ne permet donc pas de savoir si l’infection est aigue ou ancienne. La connaissance
des résultats en IgM est primordiale pour cela.
Autres tests réalisés au Centre Nationale de Référence (CNR) : ces tests sont à charge du patient ou de
l’AViQ si accord préalable des inspecteurs de la cellule de surveillance des maladies infectieuses :
- La PCR : le génome viral peut être également détecté dans la salive au début des signes
cliniques.
- La recherche d’anticorps anti-VHA dans la salive permet de détecter des infections récentes
(présence d’IgM spécifiques) ou anciennes (présences d’anticorps totaux spécifiques, IgG). Le
CNR ne teste actuellement que la présence d’anticorps totaux spécifiques.
• Un test positif signifie que le patient a déjà été infecté dans le passé et est immunisé.
• Un test négatif signifie que le patient n’a jamais été en contact avec le virus ou qu’il a été
vacciné (le taux d’IgG en cas de vaccination n’est pas assez élevé pour être détecté comme
positif).
Cette technique non-invasive permet notamment de savoir à quels enfants proposer la
vaccination en cas d’épidémie d’hépatite A dans une école, particulièrement chez les enfants
de moins de 5 ans, après avoir pris connaissance de leur statut vaccinal.
Manifestations biologiques :
L’élévation des transaminases type ALAT (alanine aminotransférase) est souvent très marquée (20 à
40 fois la normale) et supérieure à l’élévation des transaminases type ASAT (aspartate
aminotransférase). L’élévation de la bilirubinémie se fait principalement aux dépens de la bilirubine
conjuguée. L’atteinte de la fonction hépatocellulaire est exceptionnelle, mais les taux de prothrombine
et de facteur V doivent être mesurés systématiquement, une valeur inférieure à 50% faisant craindre
une forme fulminante.
Confirmation du diagnostic :
Echantillons à prélever :
• Sérum pour détection des anticorps spécifiques (test ELISA)
• Sérum et salive pour la détection des ARN viraux par PCR
Transport
Les prélèvements peuvent être envoyés par la poste (triple emballage – T° ambiante) ou par coursier.
- Critère de diagnostic :
Critères cliniques :
Toute personne chez laquelle des symptômes apparaissent discrètement (fatigue, douleurs
abdominales, perte d’appétit, nausées intermittentes et vomissements, par exemple) ET présentant
au moins un des trois signes suivants : fièvre, ictère, élévation des transaminases sériques.
- Cas possible :
N/A.
- Cas probable :
Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique.
- Cas confirmé :
Toute personne répondant aux critères de laboratoire.
5. Epidémiologie
- Groupe d’âge :
Toute personne n’ayant jamais été infectée ni vaccinée peut contracter l’hépatite A.
Néanmoins l’incidence la plus élevée en Belgique concerne le groupe d’âge des 5 - 14 ans, suivi des
15 - 44 ans et des plus de 70 ans.
- Incidence :
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime à 1,5 million le nombre total annuel de cas
d'hépatite A à l'échelle mondiale. Le taux d'incidence est corrélé avec le niveau d'hygiène, la
prévalence de la maladie étant maximale dans les pays les moins développés.
En Wallonie, 48 cas ont été notifiés via la déclaration obligatoire en 2022, 9 en 2021, 4 en 2020 et 42
en 2019 (tableau 1). Le nombre de cas fluctue selon les années, selon la survenue d’épidémies, qui
font alors augmenter le nombre de cas déclarés. Ainsi, le nombre de cas déclarés a brusquement
augmenté en 2014 à la suite de la survenue d’une épidémie touchant certaines écoles dans la province
de Liège. Un pic de cas est également survenu en 2017 touchant les autres régions de Belgique ainsi
que d’autres pays européens. En effet, à partir de juin 2016, une augmentation du nombre d’infections
par VHA a été constatée dans plusieurs pays européens parmi les hommes ayant des relations
sexuelles avec des hommes. Le nombre de cas notifiés via la déclaration obligatoire (et via le réseau
des laboratoires vigies) a fortement diminué en 2020 et en 2021 à la suite de la crise du COVID-19
(diminution de la transmission par les mesures de confinement, mais également diminution du nombre
de diagnostics).
Figure 2 : nombre de cas d’hépatite A diagnostiqués et rapportés par les laboratoires vigies en
Belgique par région (2011-2022) (Source : laboratoires vigies)
- Saisonnalité :
Il est difficile d’établir une saisonnalité pour cette maladie, une épidémie pouvant rapidement modifier
le nombre de cas durant quelques mois. Il existe une recrudescence saisonnière pendant la période
automnale (septembre – octobre) probablement liée au retour de vacances en zones endémiques..
- Géographie:
L’hépatite A est répandue dans le monde entier. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire où les
conditions sanitaires et les pratiques en matière d’hygiène sont insatisfaisantes, l’infection est
courante et la plupart des enfants (90 %) sont infectés par le VHA avant l’âge de 10 ans, le plus souvent
de manière asymptomatique. Dans les pays à revenu élevé où les conditions sanitaires et d’hygiène
sont bonnes, les taux d’infection sont bas. La maladie peut survenir chez des adolescents et des adultes
appartenant à des groupes à haut risque
6. Population à risque
Personnes à risque de contracter l’hépatite A, par la présence dans l’entourage d’un malade ou par
exposition à la même source environnementale que celui-ci :
- Membres de la maisonnée d’un malade atteint d’hépatite A;
- Personnes appartenant à la même collectivité que le malade, en particulier si : hygiène
précaire, présence d’enfants de moins de 5 ans, présence de personnes handicapées;
- Personnes faisant usage des mêmes sanitaires que le malade atteint d’hépatite A;
- Personnes qui ont consommé des aliments communs à ceux consommés par le malade
atteint d’hépatite A (typiquement coquillages et crudités).
- Grossesse et allaitement :
La femme enceinte ne présente pas un risque plus élevé de développer une hépatite A sévère.
Cependant, elle présente un risque d’accouchement prématuré si elle contracte le virus durant les
deux derniers trimestres de grossesse (risque inconnu pour le 1er trimestre).
De rares cas de transmission en période périnatale dans les deux semaines avant l'accouchement ont
été documentés, mais habituellement l'hépatite A chez le nouveau-né est le plus souvent
asymptomatique et bénigne.
Il n'y a pas de contre-indication à l'allaitement d'un nouveau-né ou d'un enfant par une mère infectée
par le virus de l’hépatite A (VHA).
- Traitement :
Aucun traitement spécifique contre l'infection à VHA ne s'est avéré efficace. Le traitement reste
symptomatique :
- Le repos;
- La contre-indication à la consommation d’alcool et d’autres hépatotoxines;
- Une surveillance rapprochée et l’hospitalisation en cas d’hépatite fulminante.
- Mesures d’hygiène :
Appliquer les mesures d’hygiène générale et les mesures d’hygiène spécifiques aux maladies à
transmission oro-fécale, disponibles sur ce site.
- Isolement – éviction :
Eviction de la personne atteinte de VHA d’une collectivité et en cas de manipulation de denrées
alimentaires pendant 1 semaine après le début de l'ictère ou des signes cliniques.
- Prophylaxie :
Les mesures prophylactiques et la prise en charge de l’entourage sont d’application dès confirmation
d’un cas.
- Respect des mesures d’hygiène standards;
- Information de l’entourage du cas index;
- Renforcement des mesures hygiène, particulièrement en ce qui concerne la vaisselle du
patient, les sanitaires utilisés par le patient, les jouets pour les enfants;
- Mesures d’hygiène :
- Surveillance :
Surveillance active de l’entourage proche aussi rapidement que possible pour limiter la
propagation. Une personne sera considérée comme contact proche si elle a utilisé les mêmes
sanitaires ou si elle fait partie de la même maisonnée que le patient index.
Surveillance et dépistage des nouveaux cas dans l’entourage du patient durant 2 mois : toute
personne de l’entourage qui présente des symptômes compatibles avec une hépatite devrait donc
être testée.
Surveillance et dépistage des nouveaux cas durant 2 mois chez les personnes ayant consommé un
aliment commun qui a pu être incriminé dans l’infection à hépatite A.
- Prévention post-exposition
Deux moyens de protection existent contre l’hépatite A après une exposition auprès d’un malade
: la vaccination et l’administration d’immunoglobulines. Ces dernières n’étant plus disponibles en
Belgique, seule la vaccination est recommandée dans certains cas, le plus rapidement possible et
dans un délai maximum de 14 jours après la première exposition avec le malade (cas confirmé).
Cas général :
La vaccination est recommandée chez les personnes vivant sous le même toit ou chez les
personnes ayant un contact rapproché avec le malade en dehors du milieu familial.
Cas particuliers :
- Vaccination post-exposition au sein des institutions pour personnes handicapées ou
personnes avec moins d’autonomie :
Lorsqu’un cas apparaît, vacciner toutes les personnes non immunisées (ou sans information
claire quant à l’immunité) qui utilisent les mêmes sanitaires ou qui encadrent le malade
(membre du personnel et pensionnaires), ainsi que les personnes de l’entourage proche du
malade.
- Vaccination post-exposition dans le cadre de la médecine scolaire :
Lorsque 2 cas non-familialement apparentés surviennent dans une même classe, la vaccination
est recommandée à tous les élèves de la classe, ainsi qu’à ceux qui utilisent les mêmes
sanitaires que le malade dans un délai de deux semaines après le premier contact avec le
malade.
La vaccination est également recommandée chez tous les élèves ou étudiants de
l’enseignement spécial ou des internats qui ont présenté des contacts rapprochés avec le
malade ou qui ont fait usage des mêmes sanitaires.
- Vaccination post-exposition au sein d’une structure d’accueil avec des enfants qui n’ont pas
atteint l’âge de la propreté (crèche, gardienne d’enfant, garderies, écoles maternelles) :
La vaccination est recommandée chez le personnel non-immunisé de ces structures.
Dans certains cas, une vaccination pourra être recommandée aux enfants ou aux parents.
- Patients qui présentent des désordres immunitaires et les patients à risque de forme grave
d’hépatite A :
Ils recevront le vaccin en priorité et sans attendre les résultats de la sérologie.
- Cas particulier des communautés de vie en situation d’hygiène précaire :
Une hygiène précaire augmente le risque de propagation de l’épidémie de l’hépatite A. Il est
donc opportun de vacciner les personnes exposées.
- Collectivité à risque :
Une action de prévention est à entreprendre si le cas est en milieu collectif, c’est-à-dire en crèches ou
garderies, internats, enfant de famille immigrée de retour de vacances, personnel dans la restauration
ou l’hôtellerie, industrie et distribution agro-alimentaire.
Les mesures sont à discuter avec la cellule de surveillance des maladies infectieuses de
l’AVIQ dont les coordonnées se situent en début du document.
9. Prévention pré-exposition
- Vaccination :
La vaccination contre l’hépatite A ne figure pas dans le calendrier vaccinal établi par le Conseil
Supérieur de la Santé (CSS). Le Centre fédéral d’expertise des soins de santé a jugé insuffisant le
rapport coût/efficacité d’une éventuelle vaccination universelle contre l’hépatite A à l’âge de 1 an. La
vaccination aurait le rapport coût/efficacité le plus favorable chez les enfants de 1 à 12 ans voyageant
dans des régions endémiques pour l’hépatite A.
Le vaccin est recommandé par le CSS pour les groupes suivants :
- Les voyageurs vers les zones endémiques (pour les voyageurs, la première injection
doit se faire en principe au moins deux semaines avant le départ, mais la vaccination
juste avant le départ reste justifiée, le schéma étant alors complété ultérieurement) ;
- Les hommes homosexuels et bisexuels ;
- Les candidats à une transplantation hépatique ;
- Les patients atteints de pathologies chroniques du foie (patients atteints d’hépatite B
et C) ;
- Les hémophiles ;
- Les personnes en contact avec un patient atteint d’hépatite A ;
- Le personnel et les résidents d’institutions d’accueil de personnes présentant un
handicap mental ;
- Les enfants et les adolescents d’émigrants qui retournent dans leur pays d’origine ;
- Les personnes impliquées dans la chaîne alimentaire ;
- Les personnes en contact étroit avec un enfant récemment adopté qui provient d’un
pays à haute prévalence d’hépatite A. La première dose doit être administrée de
préférence deux semaines avant l’arrivée de l’enfant adopté.
Le vaccin contre l’hépatite A est de type entier « inactivé ». Il n’est donc pas contre-indiqué chez la
femme enceinte ou la personne immunodéprimée. Il s’agit d’un vaccin globalement bien toléré. Il
existe sous 2 formes :
- Vaccin monovalent : l’Havrix® qui existe sous forme junior pour les enfants entre 1 et 15 ans
ou sous forme adulte pour les personnes à partir de 16 ans.
- En association avec le vaccin contre l’hépatite B : le Twinrix® qui existe également sous forme
adulte ou pédiatrique.
Ce vaccin offre un intérêt pour les personnes exposées à un risque de contamination à la fois
par le virus de l'hépatite A et le virus de l'hépatite B (entre autres certains groupes
professionnels, certains voyageurs).
Ce vaccin combiné n'est pas adapté pour la vaccination après un contact avec un patient
atteint d'hépatite A : il contient une trop faible quantité de virus de l'hépatite A.
Personnes de contact
Sciensano
Personne responsable : Dieter Van Cauteren
E-mail : [email protected]
Tél. : 02/642.57.23.
6. Profession :………………………
B. Histoire clinique :
Symptômes :
C. Signes biologiques :
E. Recherche de sources
1. Transmission interhumaine :
Durant les 2 à 6 semaines précédant les signes cliniques, y a-t-il une ou plusieurs personne(s) de
l’entourage du patient/de la patiente qui a (ont) présenté une hépatite A ou un ictère ?
2. Voyage et activités :
Baignade collective (piscine, pataugeoire ou autre) au cours des 6 semaines précédant le début de
la maladie
Oui Non Inconnu
3. Contamination alimentaire :
Alimentation au cours des 6 semaines précédant le début des premiers signes cliniques
- La provenance :
- Pêche Oui Non Inconnu
Boissons :
Au cours des 6 semaines précédant le début des premiers signes cliniques, le patient a-t-il bu :
Habitudes alimentaires :
Le patient/la patiente mange-t-il habituellement :
- En classe ? Oui Non Inconnu
- A l’internat ? Oui Non Inconnu
- A la cafeteria ? Oui Non Inconnu
- Autre lieu ? Oui Non Inconnu
A préciser…………………………………………