Trace Ecrite de Cours en Maths 0
Trace Ecrite de Cours en Maths 0
Trace Ecrite de Cours en Maths 0
Extrait des programmes du cycle 4 de 2020 : « Une trace de cours claire, explicite et structurée aide
l’élève dans l’apprentissage des mathématiques. Faisant suite aux étapes importantes de
recherche, de découverte, d’appropriation individuelle ou collective, de présentation commentée, de
débats, de mise au point, la trace écrite récapitule de façon organisée les connaissances, les
procédures et les stratégies étudiées ».
Les "21 mesures pour l'enseignement des mathématiques » rappellent également qu’« il est
essentiel de comprendre qu’en plus d’une culture mathématique citoyenne nécessaire, le cours de
mathématiques apporte, au-delà du raisonnement logique, de l’esprit critique, de la rigueur et de
l’autonomie, la capacité à établir des vérités absolues à travers des preuves ».
Ainsi la trace écrite de cours est-elle conçue dans le respect de certaines attentes «
incontournables » et guidée par des choix réfléchis.
Après avoir manipulé, verbalisé et échangé avec la classe pour construire l’abstraction, le
professeur accorde un temps pour poser, clarifier et institutionnaliser les savoirs. Il intègre
ainsi naturellement les écrits de savoir dans le triptyque manipuler-verbaliser-abstraire.
Elle n'est pas seulement conçue pour être utilisée en classe. En dehors de la classe, elle
facilite l’autonomie de l’élève, mais aussi l’aide apportée par la famille, l'entourage ou dans le
cadre du dispositif Devoirs faits. La trace écrite de cours permet donc de communiquer
l'ensemble des écrits de savoirs dans un langage simple et accessible à tous. Ainsi, des
remarques au sein du cours clairement identifiées (codage couleur, bulles, marge) et
reformulant dans un langage courant et explicite le contenu mathématique, ont toute leur
place en collège.
La trace écrite figurant dans le "cahier" de l'élève ne reflète pas toujours fidèlement celle
proposée et attendue par le professeur ; des erreurs, des oublis, des graphies peu lisibles
peuvent persister malgré la vigilance de l'enseignant lors de la prise de note en classe. Pour
remédier à cela, il est intéressant de proposer une version complète et correcte des écrits de
savoir sur l'espace numérique de travail, à disposition notamment des familles et des acteurs
de Devoirs faits.
Il est indispensable que l'élève bénéficie de cet apprentissage lors de la scolarité obligatoire.
Apprendre à distinguer vérités et croyances est donc une dimension essentielle de
l'enseignement des mathématiques au collège.
Ainsi, les méthodes proposées sont systématiquement reliées à des définitions et des
propriétés. Le professeur explicite – dans un langage clair et sans formalisme excessif – le
raisonnement présent dans la construction logique du cours et dans les démonstrations
proposées.
Les exemples sont choisis en accordant une attention particulière à la lutte contre les
stéréotypes et en étant vigilant aux sujets susceptibles d’entrer en résonance avec les vécus
des élèves.
Le sens d’une notion se construit petit à petit avant d’être institutionnalisé dans les écrits de
savoir. La trace écrite de cours est le moment charnière entre la phase importante de
construction progressive de la notion et la phase tout aussi importante d’automatisation.
En outre, le professeur veille à ce que les élèves aux besoins éducatifs particuliers puissent
bénéficier d'une trace écrite de cours qui leur est adaptée.
La genèse des écrits de savoir, de la verbalisation – par et avec les élèves – à la trace écrite
présente dans les « cahiers », s'appuie sur un scénario pédagogique réfléchi et construit, et
laissant une part belle aux échanges avec les élèves. Il est essentiel qu’une trace écrite de
cours vive et se développe au fil des séances, sous l’égide du chef d’orchestre qu’est le
professeur.
Les choix d’ordre pratique s’opèrent autour d’un questionnement qui peut prendre la
forme suivante :
Quels supports ?
● Cahier
● Classeur
● Porte vue
● Numérique
● ...
Quelles formes/présentations ?
● Chapitres I.1. II. …
● Fiche de cours (une page = un cours)
● Capsules vidéo
● …
Ainsi, chaque ensemble de traces écrites est accompagné d'une présentation et d’une mise
en contexte explicitant les choix de l'enseignant.
Le témoignage de l’enseignante
Mes principes de base
1. La trace écrite de cours n’est pas disjointe des autres travaux proposés aux
élèves ; elle s’intègre dans leur processus de formation.
Dans la mesure du possible, les élèves ont été préparés petit à petit pour pouvoir aborder
cette notion de manière sereine, notamment quand c’est une nouvelle notion (un nouveau
concept) ou une notion qui est omniprésente dans l’enseignement des mathématiques.
En classe, les élèves l’utilisent pour les premiers exercices à faire (allant vers
l’automatisation). Elle est parfois autorisée en évaluation (suivant le type d’évaluation, la
classe, les élèves).
Pour l’utilisation de la trace écrite en dehors de la classe, des consignes sont données
aux élèves mais aussi aux surveillants ou professeurs assurant Devoirs faits ou
l’étude du soir pour les internes.
Mes choix
Choix Motivation
Support élèves Cahier. Choix d'établissement.
Forme Une page de cahier = une fiche Un titre en haut de chaque page
de cours, identifiée par un titre en de cahier afin de retrouver
haut de la page. facilement ce que l’on souhaite
sans être obligé de « rentrer »
dans un chapitre et de chercher
ensuite le paragraphe
correspondant.
Présentation Elle se fait toujours sur le même Les élèves sont habitués aux
modèle, avec les mêmes codes codes ; ils identifient mieux les
couleur. différentes natures d’énoncés et
retrouvent plus facilement les
informations.
Modalité de Cours écrit petit à petit au tableau, Moment officiel et posé, important
transmission expliqué au fur et à mesure sous dans la formation des élèves où
forme dialoguée, et copié par les tous font la même chose en
élèves. même temps.
Quelques remarques
● La nature des contenus des fiches de cours est variable : il peut s’agir de contenus
portant sur un objet mathématique, sur un théorème, une technique opératoire, des
formules à retenir, un savoir-faire, etc.
● Pour certains élèves bénéficiant d’un PPRE, je mets à disposition soit une photocopie du
cours d’un camarade, soit la photo du tableau, soit – exceptionnellement et sur demande
– une version numérique du cours. Ces demandes sont nombreuses en début d’année ;
elles deviennent très rares ensuite : les élèves préfèrent une photo du tableau ou d’un
autre cahier.
● Afin de ne pas cumuler les difficultés, je construis une progression par objectif ciblé.
Ainsi, la première fiche présentée ici permet de donner du sens au théorème de
Fiche n°4 Démontrer qu'un triangle n'est pas rectangle à l'aide du théorème de Pythagore
Fiche n°6 Démontrer qu'un triangle est rectangle à l'aide de la réciproque du théorème de
Pythagore
Autrement dit : sur cette figure, en additionnant les aires des deux carrés verts, on
obtient l’aire du carré rose. (C’est ce que permet d’affirmer le théorème de Pythagore)
Exemple :
Le théorème de Pythagore nous permet d’affirmer que l’aire du carré construit sur le
côté [BC], qui est l‘hypoténuse, est égale à 25 cm².
Remarque importante :
Le fait de connaître l’aire d’un carré nous permet ensuite de trouver la longueur du
côté du carré !
Dans l’exemple précédent, on peut donc en déduire que la longueur du côté [BC] est
égale à 5 cm.
Théorème :
Remarque :
On retrouve bien ainsi, mais dit ou écrit d’une manière différente, l’énoncé « géométrique »
du théorème de Pythagore.
En effet :
Exemple 1 :
Énoncé :
ABC est un triangle rectangle en A.
AB = 6 cm et AC = 7 cm.
Calculer la longueur BC.
Résolution :
Premier réflexe : on identifie le côté dont on cherche la longueur : est-ce l’hypoténuse ou non ?
Si oui, il faudra additionner des carrés, sinon, il faudra les soustraire.
Le triangle ABC est rectangle en A. ← On met la condition qui permet d’utiliser le théorème.
D’après le théorème de Pythagore, ← On cite le théorème.
BC² = AB² + AC² ← On écrit l’égalité de Pythagore dans le triangle.
BC² = 6² + 7² ← On remplace par les valeurs connues.
BC² = 36 + 49 ← On calcule.
BC² = 85
BC = √85 ← On pense bien que l’on cherche une longueur et non une aire.
BC = 9,22 à 0,01 près ← On peut donner une valeur approchée du résultat.
Conclusion :
La longueur BC est 9,2 cm à 0,1 près. ← On n’oublie pas de conclure en répondant
précisément à la question (valeur numérique et unité).
Exemple 2 :
Énoncé :
RST est un triangle rectangle en R.
RS = 12 cm et ST = 15 cm.
Calculer la longueur RT.
Résolution :
Premier réflexe : on identifie le côté dont on cherche la longueur : est-ce l’hypoténuse ou non ?
Si oui, il faudra additionner des carrés, sinon, il faudra les soustraire.
Le triangle RST est rectangle en R. ← On met la condition qui permet d’utiliser le théorème.
D’après le théorème de Pythagore, ← On cite le théorème.
RT² = ST² - SR² ← On écrit l’égalité de Pythagore dans le triangle.
RT² = 15² - 12² ← On remplace par les valeurs connues.
RT² = 225 - 144 ← On calcule
RT² = 81
RT = √81
RT = 9 ← On pense bien que l’on cherche une longueur et non une aire.
Exemple :
Énoncé :
On considère un triangle IJK dont les longueurs des côtés sont :
IJ = 6 cm
JK = 12 cm
IK = 13 cm
Le triangle IJK est-il rectangle ?
Résolution :
Premier réflexe : on identifie le côté qui serait l’hypoténuse dans le cas où le triangle serait
rectangle (c’est-à-dire le côté le plus long.) Ici, c’est le côté [IK].
Si le triangle est rectangle, alors il l’est en J (car [IK] est le côté le plus long).
On sait que si le triangle est rectangle, alors l’égalité de Pythagore est forcément vérifiée (c’est
le théorème qui permet de l’affirmer !).
Si elle n’est pas vérifiée, cela signifie donc que le triangle n’est pas rectangle.
Il s’agit donc pour nous, dans un premier temps, de tester l’égalité de Pythagore.
Maintenant que l’on sait ce qu’il en est, il nous reste à terminer la rédaction du raisonnement.
Rappel du théorème :
Réciproque du théorème :
Si le carré de la longueur du plus grand côté est égal à la somme des carrés des
longueurs des deux autres côtés,
alors le triangle est rectangle (et le plus grand côté en est l’hypoténuse).
Remarque :
Exemple :
Énoncé :
On considère un triangle IJK dont les longueurs des côtés sont :
IJ = 5 cm
JK = 12 cm
IK = 13 cm
Le triangle IJK est-il rectangle ?
Résolution :
Premier réflexe : on identifie le côté qui serait l’hypoténuse dans le cas où le triangle serait
rectangle (c’est-à-dire le côté le plus long.) Ici, c’est le côté [IK].
Si le triangle est rectangle, alors il l’est en J (car [IK] est le côté le plus long).
Il s’agit donc pour nous, dans un premier temps, de tester l’égalité de Pythagore.
Maintenant que l’on sait ce qu’il en est, il nous reste à terminer la rédaction du raisonnement.
Le témoignage de l’enseignante
Mes principes de base
Je commence par proposer une activité introduisant la nouvelle notion.
À l’issue de celle-ci, la propriété ciblée est construite, verbalisée et mise en forme par les
élèves, pour être ensuite institutionnalisée.
Le cours est complété avec les élèves au tableau. Il ne s’agit jamais de la leçon entière, mais
seulement d’une petite partie.
Mes choix
Choix Motivation
Support élèves Un grand classeur. Choix de l’équipe disciplinaire.
Le classeur permet de ranger : le
sommaire, la grille de compétences
pour y reporter le résultat des
évaluations, le contrat de classe
donné en début d’année, les trames
des leçons, les cartes mentales, les
différents travaux.
Quelques remarques
● À la maison comme en classe, les élèves ont accès à toutes leurs leçons facilement tout
au long de l’année, de la première séquence à la dernière travaillée.
● J’utilise la police Comic sans MS, car elle fait partie des polices conseillées pour les
élèves DYS.
● Les exemples sont choisis avec soin pour permettre aux élèves de vérifier que la notion a
été bien comprise, pour les aider lors des recherches d’exercices ou pour s’entraîner
avant une évaluation.
Méthode 1 : Propriété 1 :
Pour calculer la somme de deux nombres , b et c sont des nombres positifs
en écritures fractionnaires de même quelconques, avec c différent de 0.
dénominateur :
• On additionne les numérateurs. 𝑎 𝑏 𝑎+𝑏
+ =
• On garde le dénominateur commun. 𝑐 𝑐 𝑐
Démonstration de la propriété 1 :
10 7 2,3 1,4
+ +
3 3 5 5
10 + 7 2,3 1,4 2,3 + 1,4
= = + =
3 5 5 5
17 3,7
= =
3 5
et quand on ajoute une moitié d’un gâteau avec une autre moitié, on obtient un
gâteau entier et non sa moitié.
On a donc bien :
1 1 2
+ = = 1.
2 2 2
.
Exemples : Calculer
10 7 2,3 1,4
𝐶 − 𝑝𝑢𝑖𝑠 − .
3 3 5 5
Exemple : Calculer
6 4
𝑐 + .
5 15
Méthode 1 : Propriété 1 :
Pour calculer la somme de deux nombres en a, b et c sont des nombres positifs
écritures fractionnaires de même quelconques, avec c différent de 0.
dénominateur :
● On additionne les numérateurs. 𝑎 𝑏 𝑎+𝑏
+ =
● On garde le dénominateur commun. 𝑐 𝑐 𝑐
Démonstration de la propriété 1 :
𝑎 𝑏
𝑂𝑛 𝑠𝑜𝑢ℎ𝑎𝑖𝑡𝑒 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑡 .
𝑐 𝑐
𝑎 𝑏
× 𝑐 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑞𝑢𝑒 × 𝑐 = 𝑏.
𝑐 𝑐
𝑎 𝑏 𝑎 𝑏
𝑀 = × 𝑐+ × 𝑐 𝑀 = × 𝑐+ × 𝑐
𝑐 𝑐 𝑐 𝑐
𝑀 = 𝑎+ 𝑏 𝑎 𝑏
𝑀 =( + )× 𝑐
𝑐 𝑐
On a donc :
𝑎 𝑏
( + )×𝑐 = 𝑎+ 𝑏
𝑐 𝑐
C’est-à-dire :
(𝑢𝑛 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒) × 𝑐 = 𝑎 + 𝑏
𝑎+𝑏
𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ 𝑢𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑖, 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖é 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑐, 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑎 + 𝑏 .
𝑐
Exemples : Calculer
10 7 2,3 1,4
+ 𝑝𝑢𝑖𝑠 + .
3 3 5 5
10 7
+3 2,3 1,4
3 +
10 + 7 5 5
= 2,3 1,4 2,3 + 1,4
3 = + =
17 5 5 5
= 3,7
3 =
5
et quand on ajoute une moitié d’un gâteau avec une autre moitié, on obtient un
gâteau entier et non sa moitié.
On a donc bien :
1 1 2
+ = = 1.
2 2 2
.
Exemples : Calculer
10 7 2,3 1,4
− 𝑝𝑢𝑖𝑠 − .
3 3 5 5
Exemple : Calculer
6 4
+ .
5 15