Trace Ecrite de Cours en Maths 0

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TRACE ÉCRITE DE COURS EN MATHÉMATIQUES

Extrait des programmes du cycle 4 de 2020 : « Une trace de cours claire, explicite et structurée aide
l’élève dans l’apprentissage des mathématiques. Faisant suite aux étapes importantes de
recherche, de découverte, d’appropriation individuelle ou collective, de présentation commentée, de
débats, de mise au point, la trace écrite récapitule de façon organisée les connaissances, les
procédures et les stratégies étudiées ».
Les "21 mesures pour l'enseignement des mathématiques » rappellent également qu’« il est
essentiel de comprendre qu’en plus d’une culture mathématique citoyenne nécessaire, le cours de
mathématiques apporte, au-delà du raisonnement logique, de l’esprit critique, de la rigueur et de
l’autonomie, la capacité à établir des vérités absolues à travers des preuves ».

On s’intéresse ici à la trace écrite de cours intervenant dans la phase d’institutionnalisation.


Elle est aussi appelée « écrits de savoirs » ou plus communément « leçon » ou « cours ».
La trace écrite de cours en mathématiques est un écrit de référence pour l’élève dans et hors
la classe, et pour toute personne l’accompagnant dans son travail. Elle répond non
seulement à des besoins et des exigences en termes d’apprentissage de savoirs et de
compétences mathématiques, mais encore à la nécessité d’une prise de conscience par
l’élève - et futur citoyen - de la construction scientifique propre aux mathématiques.

Ainsi la trace écrite de cours est-elle conçue dans le respect de certaines attentes «
incontournables » et guidée par des choix réfléchis.

Les enjeux de la trace écrite de cours


Elle permet à l'élève d'ancrer ses savoirs mathématiques et de développer à terme sa
pensée de manière structurée.

Le professeur explicite le caractère incontournable de cette étape dans le processus


d'apprentissage. De plus, il fait vivre la trace écrite dans les échanges à l’oral.

Après avoir manipulé, verbalisé et échangé avec la classe pour construire l’abstraction, le
professeur accorde un temps pour poser, clarifier et institutionnaliser les savoirs. Il intègre
ainsi naturellement les écrits de savoir dans le triptyque manipuler-verbaliser-abstraire.

La trace écrite intervient à différents niveaux dans le processus de mémorisation :

● comme outil dans la première phase d'apprentissage ;


● à l'occasion des exercices et de la résolution de problèmes ;
● comme mémoire des savoirs institutionnalisés.

Trace écrite en cours de mathématiques - 1


Pour être autonome, un élève doit certes ancrer des savoirs dans sa mémoire, mais au-delà
être capable de retrouver une référence - avec ce que cela sous-entend de fiabilité - afin de
réactiver, compléter et affiner ses connaissances. En l'invitant explicitement à recourir aux
écrits de savoir, on développe ainsi chez lui un automatisme de stratégie d'apprentissage qui
sera un élément essentiel de sa construction de futur étudiant et de citoyen.

Les incontournables d'une trace écrite de cours


Toute trace écrite de cours se doit d'être :

CONSTRUITE et COHÉRENTE dans son ensemble


Le professeur est le garant d'une trace écrite de cours articulée et cohérente.

Afin de faire percevoir à l'élève la logique de la construction mathématique des savoirs, il


veille :

o à ne pas limiter son contenu à un catalogue de connaissances et de


méthodes ;
o à utiliser une terminologie adaptée (définition, théorème ou propriété,
exemple, méthode, règle, convention) ;
o à préciser le statut des théorèmes et propriétés, qu'ils soient admis,
démontrés ou partiellement démontrés.

CONSULTÉE en tant que de besoin


Cette habitude est entraînée en classe pour que l'élève l'intègre et soit en capacité de la
reproduire seul. En invitant systématiquement les élèves à chercher dans le cours en cas
d'oubli, de situation de blocage ou de difficulté, le professeur installe cette démarche de
manière durable dans le processus de recherche. Le support de cours est accessible et non
rangé dans le sac de l'élève et sa consultation lors des exercices en classe ou à la maison
est valorisée par le professeur. L'autonomie de l'élève est ainsi renforcée. Cette compétence
relève du domaine 2 du socle de commun de connaissances de compétences et de culture :
les méthodes et outils pour apprendre.

CLAIRE, COMPRÉHENSIBLE et explicite


La trace écrite de cours nécessite un espace clairement identifié, non seulement pour en
faciliter l'accès, mais encore pour renforcer son statut de référence.

Elle n'est pas seulement conçue pour être utilisée en classe. En dehors de la classe, elle
facilite l’autonomie de l’élève, mais aussi l’aide apportée par la famille, l'entourage ou dans le
cadre du dispositif Devoirs faits. La trace écrite de cours permet donc de communiquer
l'ensemble des écrits de savoirs dans un langage simple et accessible à tous. Ainsi, des
remarques au sein du cours clairement identifiées (codage couleur, bulles, marge) et
reformulant dans un langage courant et explicite le contenu mathématique, ont toute leur
place en collège.

La trace écrite figurant dans le "cahier" de l'élève ne reflète pas toujours fidèlement celle
proposée et attendue par le professeur ; des erreurs, des oublis, des graphies peu lisibles
peuvent persister malgré la vigilance de l'enseignant lors de la prise de note en classe. Pour
remédier à cela, il est intéressant de proposer une version complète et correcte des écrits de
savoir sur l'espace numérique de travail, à disposition notamment des familles et des acteurs
de Devoirs faits.

Trace écrite en cours de mathématiques - 2


CITOYENNE dans ses intentions
Dans un souci d'éducation à la citoyenneté et à l'esprit critique, il est important que l'élève ne
donne pas de caractère "magique" aux mathématiques et qu'il distingue les sujets sur
lesquels il peut porter un avis de ceux pour lesquels la vérité mathématique établie est
indiscutable.

Il est indispensable que l'élève bénéficie de cet apprentissage lors de la scolarité obligatoire.
Apprendre à distinguer vérités et croyances est donc une dimension essentielle de
l'enseignement des mathématiques au collège.

Ainsi, les méthodes proposées sont systématiquement reliées à des définitions et des
propriétés. Le professeur explicite – dans un langage clair et sans formalisme excessif – le
raisonnement présent dans la construction logique du cours et dans les démonstrations
proposées.

Les exemples sont choisis en accordant une attention particulière à la lutte contre les
stéréotypes et en étant vigilant aux sujets susceptibles d’entrer en résonance avec les vécus
des élèves.

Une trace écrite de cours guidée par des choix réfléchis


La construction de la trace écrite de cours s'inscrit dans une réflexion pédagogique et
didactique globale sur le processus de formation des élèves au regard de leurs besoins.

Le sens d’une notion se construit petit à petit avant d’être institutionnalisé dans les écrits de
savoir. La trace écrite de cours est le moment charnière entre la phase importante de
construction progressive de la notion et la phase tout aussi importante d’automatisation.

Après la phase d'institutionnalisation, le travail sur le sens se poursuit, couplé au travail


d’automatisation (questions flash, exercices d’entraînements...).

En amont de la construction de la trace écrite de cours, le professeur mène en parallèle une


réflexion sur quatre niveaux :

● la temporalité de la trace écrite au sein de la séance : une institutionnalisation


profitable est exigeante sur le plan cognitif ; la concentration des élèves étant
réduite au-delà d'une phase d'attention de 35 minutes, il convient d'éviter de
positionner la phase d'institutionnalisation en fin de séance ;
● l'intégration de l'apprentissage de la notion au sein des progressions séquentielle,
annuelle et de cycle ;
● la place de l’acte d’écriture par l’élève : de manière générale, l’écriture manuscrite
est une première étape permettant d'ancrer les savoirs dans la mémoire ;
● les choix d'ordre pratique : modalités employées pour partager les contenus ;
supports élèves utilisés pour la trace écrite ; forme de présentation retenue ; trace
écrite de référence disponible en classe pour les élèves, ou encore sur l'espace
numérique de travail pour les élèves absents, pour les familles, pour les acteurs
de Devoirs faits.

En outre, le professeur veille à ce que les élèves aux besoins éducatifs particuliers puissent
bénéficier d'une trace écrite de cours qui leur est adaptée.

Trace écrite en cours de mathématiques - 3


En conclusion
La conception d'une trace écrite de cours nécessite d'effectuer des choix en pleine
conscience, respectant les incontournables et questionnant régulièrement les enjeux.

La genèse des écrits de savoir, de la verbalisation – par et avec les élèves – à la trace écrite
présente dans les « cahiers », s'appuie sur un scénario pédagogique réfléchi et construit, et
laissant une part belle aux échanges avec les élèves. Il est essentiel qu’une trace écrite de
cours vive et se développe au fil des séances, sous l’égide du chef d’orchestre qu’est le
professeur.

Trace écrite en cours de mathématiques - 4


Focus : les questions à se poser autour de la trace
écrite
Selon les choix effectués, les traces écrites de cours peuvent être de natures différentes d’un
enseignant à l’autre, d’une séquence à une autre, mais il est indispensable de faire des choix
en pleine conscience et donc d'être capable de les interroger et de les expliciter. Voici
quelques questions pour guider la réflexion.

Questions d’ordre pratique


L’enseignant effectue des choix en fonction des habitudes de travail qu’il veut instaurer
en classe, ou de celles qu’il a déjà instaurées. Ces choix ne sont pas anodins et d’eux
dépendent une partie de la formation des élèves et la perception qu’ils ont de
l’importance et de l’utilité de cette trace écrite de cours. Le professeur clarifie les codes
qu’il utilise dans les leçons et les explicite aux élèves.

Les choix d’ordre pratique s’opèrent autour d’un questionnement qui peut prendre la
forme suivante :

Quelles modalités de transmission ?


● Écrire au tableau (tout ou partie)
● Donner des fiches polycopiées à compléter ou non
● Projeter un diaporama
● Écrire en direct sur l’ordinateur
● Écrire sur une tablette ou une feuille avec projection par un visualiseur
● …

Quels supports ?
● Cahier
● Classeur
● Porte vue
● Numérique
● ...

Quelles formes/présentations ?
● Chapitres I.1. II. …
● Fiche de cours (une page = un cours)
● Capsules vidéo
● …

Quelle trace écrite de référence dans l'espace numérique de


travail (à disposition des élèves, familles, accompagnateurs,
acteurs de Devoirs faits)?
● Document de référence du professeur (cours complet)
● Photo du tableau

Trace écrite en cours de mathématiques - 5


● Photo de la trace écrite d'un élève intégrée au cahier de la classe déposé dans
l’espace numérique de travail
● ...

Questions d'ordres didactique et pédagogique


Quelques questions à se poser au préalable :
● Quels objectifs viser ?
● Quelle place au sein de la progression dans les apprentissages ?
● Quel scénario pour amener et construire en classe la trace écrite institutionnelle (par
exemple en termes de manipulation, verbalisation, abstraction ; ou encore l’écriture
est-elle collaborative ou non, etc.) ?

Quelques points à vérifier avec attention :


● La cohérence dans le fil chronologique de la construction des notions.
● Des énoncés dont le statut est clairement identifié (définition, propriété, exemple,
convention, méthode, etc.).
● Des énoncés corrects, complets, éventuellement accompagnés de commentaires
dans un langage usuel accessible à tous ou de schémas ; des approches variées
répondant aux besoins différents des élèves.
● Des exemples soigneusement choisis : simples, mais pas uniquement ; explicitant
l'énoncé ; n'induisant pas la création de fausses représentations.
● Des figures géométriques codées permettant de visualiser facilement la définition ou
la propriété.
● ...

Trace écrite en cours de mathématiques - 6


Quelques exemples de traces écrites mises en
perspective
Il ne s'agit pas de présenter ici des traces écrites de cours idéales ou modélisantes, mais
des témoignages mettant en avant le processus réflexif sous-jacent et les effets attendus.

Ainsi, chaque ensemble de traces écrites est accompagné d'une présentation et d’une mise
en contexte explicitant les choix de l'enseignant.

Témoignage 1 : Autour de Pythagore


(Voir annexe 1)

Témoignage 2 : Additions et soustractions de nombres en


écriture fractionnaire
(Voir annexe 2)

Trace écrite en cours de mathématiques - 7


ANNEXE 1
Témoignage 1 : Autour du théorème de Pythagore

Collège urbain dans un quartier


Population plutôt Cycle 4
prioritaire (politique de la ville)
socialement défavorisée classe de 4e
avec internat

Le témoignage de l’enseignante
Mes principes de base

1. La trace écrite de cours n’est pas disjointe des autres travaux proposés aux
élèves ; elle s’intègre dans leur processus de formation.

2. Ce temps de formation arrive « au bon moment » :

Dans la mesure du possible, les élèves ont été préparés petit à petit pour pouvoir aborder
cette notion de manière sereine, notamment quand c’est une nouvelle notion (un nouveau
concept) ou une notion qui est omniprésente dans l’enseignement des mathématiques.

L’objectif de ce travail préalable au moment officiel de « trace écrite de cours » est de


laisser vivre des stratégies, de laisser le temps aux élèves de se confronter à des
situations, de manipuler, verbaliser, construire petit à petit certaines notions ou stratégies
avec mon aide. Pour certaines, je travaille sur un temps long, en pointillé, et non en une
vingtaine de minutes « d’activité de découverte ». Dans ce cadre, je veille à ne pas
oublier que beaucoup des thèmes abordés ne sont pas neufs pour les élèves. Je
m’appuie sur leurs connaissances, leurs savoir-faire, même incomplets ou fragiles, pour
ne pas les faire réviser, mais faire avancer chacun d’eux.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 1- 1


Ce travail préalable mène à la production d’une synthèse écrite d’activité. Elle porte sur
les stratégies employées, les avantages et les inconvénients de chacune d’elles.

3. La trace de cours écrite est activement consultée

En classe, les élèves l’utilisent pour les premiers exercices à faire (allant vers
l’automatisation). Elle est parfois autorisée en évaluation (suivant le type d’évaluation, la
classe, les élèves).

Pour l’utilisation de la trace écrite en dehors de la classe, des consignes sont données
aux élèves mais aussi aux surveillants ou professeurs assurant Devoirs faits ou
l’étude du soir pour les internes.

Mes choix

Choix Motivation
Support élèves Cahier. Choix d'établissement.
Forme Une page de cahier = une fiche Un titre en haut de chaque page
de cours, identifiée par un titre en de cahier afin de retrouver
haut de la page. facilement ce que l’on souhaite
sans être obligé de « rentrer »
dans un chapitre et de chercher
ensuite le paragraphe
correspondant.
Présentation Elle se fait toujours sur le même Les élèves sont habitués aux
modèle, avec les mêmes codes codes ; ils identifient mieux les
couleur. différentes natures d’énoncés et
retrouvent plus facilement les
informations.
Modalité de Cours écrit petit à petit au tableau, Moment officiel et posé, important
transmission expliqué au fur et à mesure sous dans la formation des élèves où
forme dialoguée, et copié par les tous font la même chose en
élèves. même temps.

Quelques remarques
● La nature des contenus des fiches de cours est variable : il peut s’agir de contenus
portant sur un objet mathématique, sur un théorème, une technique opératoire, des
formules à retenir, un savoir-faire, etc.

● Pour certains élèves bénéficiant d’un PPRE, je mets à disposition soit une photocopie du
cours d’un camarade, soit la photo du tableau, soit – exceptionnellement et sur demande
– une version numérique du cours. Ces demandes sont nombreuses en début d’année ;
elles deviennent très rares ensuite : les élèves préfèrent une photo du tableau ou d’un
autre cahier.

● Afin de ne pas cumuler les difficultés, je construis une progression par objectif ciblé.
Ainsi, la première fiche présentée ici permet de donner du sens au théorème de

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 1- 2


Pythagore par une approche géométrique ; la seconde présente l’énoncé sous la
forme classique et l’égalité algébrique qui en découle ; etc.

Les traces écrites de cours

Fiche n°1 Théorème de Pythagore énoncé géométrique

Fiche n°2 Théorème de Pythagore énoncé classique

Fiche n°3 Calculer une longueur à l'aide du théorème de Pythagore

Fiche n°4 Démontrer qu'un triangle n'est pas rectangle à l'aide du théorème de Pythagore

Fiche n°5 Réciproque du théorème de Pythagore

Fiche n°6 Démontrer qu'un triangle est rectangle à l'aide de la réciproque du théorème de
Pythagore

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 1- 3


Théorème de Pythagore
Introduction : énoncé « géométrique »

Théorème « version géométrique » :

Si un triangle est rectangle,

alors la somme des aires des carrés


construits sur les côtés de l’angle droit est
égale à l’aire du carré construit sur
l’hypoténuse.

Autrement dit : sur cette figure, en additionnant les aires des deux carrés verts, on
obtient l’aire du carré rose. (C’est ce que permet d’affirmer le théorème de Pythagore)

Exemple :

ABC est un triangle rectangle en A, tel que AB = 3 cm et AC = 4 cm.

Le triangle ABC est rectangle, donc le


théorème s’applique : en additionnant les
aires des carrés construits sur les côtés de
l’angle droit, on obtient l’aire du carré
construit sur l’hypoténuse.

L’aire du carré construit sur le côté [AB] est


égale à 9 cm².

L’aire du carré construit sur le côté [AC] est


égale à 16 cm².

Le théorème de Pythagore nous permet d’affirmer que l’aire du carré construit sur le
côté [BC], qui est l‘hypoténuse, est égale à 25 cm².

Remarque importante :
Le fait de connaître l’aire d’un carré nous permet ensuite de trouver la longueur du
côté du carré !
Dans l’exemple précédent, on peut donc en déduire que la longueur du côté [BC] est
égale à 5 cm.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 1- 4


Théorème de Pythagore

Théorème :

Si un triangle est rectangle,


alors le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des
longueurs des deux autres côtés.

Énoncé utilisant la notation mathématique :

Si le triangle ABC est rectangle en A,

alors BC² = BA² + AC².

Remarque :

On retrouve bien ainsi, mais dit ou écrit d’une manière différente, l’énoncé « géométrique »
du théorème de Pythagore.

En effet :

BC² est l’aire du carré construit sur le côté [BC]

BA² est l’aire du carré construit sur le côté [BA]


AC² est l’aire du carré construit sur le côté [AC].

Donc écrire : BC² = BA² + AC²


revient à écrire que l’aire rose est égale à la somme des
deux aires bleues.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 1- 5


Calculer une longueur
à l’aide du théorème de Pythagore

Exemple 1 :

Énoncé :
ABC est un triangle rectangle en A.
AB = 6 cm et AC = 7 cm.
Calculer la longueur BC.

Résolution :
Premier réflexe : on identifie le côté dont on cherche la longueur : est-ce l’hypoténuse ou non ?
Si oui, il faudra additionner des carrés, sinon, il faudra les soustraire.

Le triangle ABC est rectangle en A. ← On met la condition qui permet d’utiliser le théorème.
D’après le théorème de Pythagore, ← On cite le théorème.
BC² = AB² + AC² ← On écrit l’égalité de Pythagore dans le triangle.
BC² = 6² + 7² ← On remplace par les valeurs connues.
BC² = 36 + 49 ← On calcule.
BC² = 85
BC = √85 ← On pense bien que l’on cherche une longueur et non une aire.
BC = 9,22 à 0,01 près ← On peut donner une valeur approchée du résultat.

Conclusion :
La longueur BC est 9,2 cm à 0,1 près. ← On n’oublie pas de conclure en répondant
précisément à la question (valeur numérique et unité).

Exemple 2 :

Énoncé :
RST est un triangle rectangle en R.
RS = 12 cm et ST = 15 cm.
Calculer la longueur RT.

Résolution :
Premier réflexe : on identifie le côté dont on cherche la longueur : est-ce l’hypoténuse ou non ?
Si oui, il faudra additionner des carrés, sinon, il faudra les soustraire.

Le triangle RST est rectangle en R. ← On met la condition qui permet d’utiliser le théorème.
D’après le théorème de Pythagore, ← On cite le théorème.
RT² = ST² - SR² ← On écrit l’égalité de Pythagore dans le triangle.
RT² = 15² - 12² ← On remplace par les valeurs connues.
RT² = 225 - 144 ← On calcule
RT² = 81
RT = √81
RT = 9 ← On pense bien que l’on cherche une longueur et non une aire.

Conclusion : La longueur RT est 9 cm. ← On n’oublie pas de conclure en répondant


précisément à la question (valeur numérique et unité)

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 1- 6


Démontrer qu’un triangle n’est pas rectangle
à l’aide du théorème de Pythagore

Exemple :

Énoncé :
On considère un triangle IJK dont les longueurs des côtés sont :
IJ = 6 cm
JK = 12 cm
IK = 13 cm
Le triangle IJK est-il rectangle ?

Résolution :
Premier réflexe : on identifie le côté qui serait l’hypoténuse dans le cas où le triangle serait
rectangle (c’est-à-dire le côté le plus long.) Ici, c’est le côté [IK].

Si le triangle est rectangle, alors il l’est en J (car [IK] est le côté le plus long).

On sait que si le triangle est rectangle, alors l’égalité de Pythagore est forcément vérifiée (c’est
le théorème qui permet de l’affirmer !).
Si elle n’est pas vérifiée, cela signifie donc que le triangle n’est pas rectangle.
Il s’agit donc pour nous, dans un premier temps, de tester l’égalité de Pythagore.

A-t-on IK² = IJ² + JK² ? ← On annonce ce que l’on veut tester.

IK² = 13² = 169 ← On fait les tests.


IJ² + JK² = 6² + 12² = 36 + 144 = 180
donc IK² ≠ IJ² + JK² ← On conclut sur le fait que l’égalité est vérifiée
ou non.

Maintenant que l’on sait ce qu’il en est, il nous reste à terminer la rédaction du raisonnement.

Dans le triangle IJK l’égalité de Pythagore n’est pas vérifiée.


D’après le théorème de Pythagore, si le triangle était rectangle, alors l’égalité serait
vérifiée.
Donc le triangle n’est pas rectangle.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 1- 7


Réciproque du théorème de Pythagore

Rappel du théorème :

Si un triangle est rectangle,


alors le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des deux
autres côtés.

Réciproque du théorème :

Si le carré de la longueur du plus grand côté est égal à la somme des carrés des
longueurs des deux autres côtés,
alors le triangle est rectangle (et le plus grand côté en est l’hypoténuse).

Énoncé utilisant la notation mathématique :

Si BC² = BA² + AC²,

? alors le triangle ABC est rectangle en A.

Remarque :

L’énoncé « géométrique » de la réciproque du théorème de Pythagore serait de ce type :

Si la somme des aires des carrés construits sur


les deux petits côtés d’un triangle est égale à
l’aire du carré construit sur le plus grand côté,

? alors le triangle est rectangle.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 1- 8


Démontrer qu’un triangle est rectangle
à l’aide de la réciproque du théorème de
Pythagore

Exemple :

Énoncé :
On considère un triangle IJK dont les longueurs des côtés sont :
IJ = 5 cm
JK = 12 cm
IK = 13 cm
Le triangle IJK est-il rectangle ?

Résolution :
Premier réflexe : on identifie le côté qui serait l’hypoténuse dans le cas où le triangle serait
rectangle (c’est-à-dire le côté le plus long.) Ici, c’est le côté [IK].

Si le triangle est rectangle, alors il l’est en J (car [IK] est le côté le plus long).

Il s’agit donc pour nous, dans un premier temps, de tester l’égalité de Pythagore.

A-t-on IK² = IJ² + JK² ? ← On annonce ce que l’on veut tester.

IK² = 13² = 169 ← On fait les tests


IJ² + JK² = 5² + 12² = 25 + 144 = 169
donc IK² = IJ² + JK² ← On conclut sur le fait que l’égalité est vérifiée
ou non

Maintenant que l’on sait ce qu’il en est, il nous reste à terminer la rédaction du raisonnement.

Dans le triangle IJK, IK² = IJ² + JK².


D’après la réciproque du théorème de Pythagore,
le triangle est rectangle en J.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 1- 9


ANNEXE 2

Témoignage 2 : Additions et soustractions de


nombres en écritures fractionnaires
Collège périurbain Population socialement mixte Cycle 4 Classe de 5e

Le témoignage de l’enseignante
Mes principes de base
Je commence par proposer une activité introduisant la nouvelle notion.
À l’issue de celle-ci, la propriété ciblée est construite, verbalisée et mise en forme par les
élèves, pour être ensuite institutionnalisée.
Le cours est complété avec les élèves au tableau. Il ne s’agit jamais de la leçon entière, mais
seulement d’une petite partie.

Mes choix

Choix Motivation
Support élèves Un grand classeur. Choix de l’équipe disciplinaire.
Le classeur permet de ranger : le
sommaire, la grille de compétences
pour y reporter le résultat des
évaluations, le contrat de classe
donné en début d’année, les trames
des leçons, les cartes mentales, les
différents travaux.

Forme Trames polycopiées à compléter La trame polycopiée a pour avantage


pour les élèves. de passer moins de temps dans
l’écriture de la structure de la trace
écrite tout en gardant les choses les
plus essentielles à écrire pour
permettre aux élèves de mieux
mémoriser la notion.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 1


Présentation Séquence avec présentation sous Le plan du cours est explicite.
la forme de paragraphe : I) 1) Les encadrés permettent aux élèves
Chaque définition/ propriété/ (et à leurs parents) de pouvoir
méthode/ théorème/ règle est identifier très rapidement les
encadré(e). essentiels à connaître.

Modalité de Fiches vidéo projetées, Elles permettent l’interaction entre


transmission complétées au tableau avec l’aide l’oral et l’écrit.
des élèves.

Quelques remarques
● À la maison comme en classe, les élèves ont accès à toutes leurs leçons facilement tout
au long de l’année, de la première séquence à la dernière travaillée.

● J’utilise la police Comic sans MS, car elle fait partie des polices conseillées pour les
élèves DYS.

● La séquence fait partie d’une progression spiralée.

● Les exemples sont choisis avec soin pour permettre aux élèves de vérifier que la notion a
été bien comprise, pour les aider lors des recherches d’exercices ou pour s’entraîner
avant une évaluation.

● Le cours « version élève » et celui « version professeur » (c’est-à-dire le cours complété)


sont mis en pièce jointe sur l’ENT dans le cahier de texte. Cela permet aux élèves
absents de rattraper la leçon et celle-ci est ainsi disponible lors de Devoirs faits.

Les traces écrites de cours

Document distribué aux élèves (trame de cours) Additions et soustractions de nombres


en écritures fractionnaires.

Trace écrite de cours complétée Additions et soustractions de nombres en écritures


fractionnaires.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 2


Séquence
5ème

ÉCRITURES FRACTIONNAIRES : Addition et soustraction

I. De deux nombres en écritures fractionnaires de même dénominateur

Méthode 1 : Propriété 1 :
Pour calculer la somme de deux nombres , b et c sont des nombres positifs
en écritures fractionnaires de même quelconques, avec c différent de 0.
dénominateur :
• On additionne les numérateurs. 𝑎 𝑏 𝑎+𝑏
+ =
• On garde le dénominateur commun. 𝑐 𝑐 𝑐

Démonstration de la propriété 1 :

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 3


Exemples : Calculer
10 7 2,3 1,4
𝐶 + 𝑝𝑢𝑖𝑠 + .
3 3 5 5

10 7 2,3 1,4
+ +
3 3 5 5
10 + 7 2,3 1,4 2,3 + 1,4
= = + =
3 5 5 5
17 3,7
= =
3 5

Attention : on n’additionne pas les dénominateurs.


1 1 2 2 1
+ ≠ 𝑐𝑐𝑐 = ,
2 2 4 4 2

et quand on ajoute une moitié d’un gâteau avec une autre moitié, on obtient un
gâteau entier et non sa moitié.

On a donc bien :

1 1 2
+ = = 1.
2 2 2
.

Méthode 2 : Propriété 2 (admise) :


Pour calculer la différence de deux , b et c sont des nombres positifs
nombres en écritures fractionnaires de quelconques avec c différent de 0.
même dénominateur :
• On soustrait les numérateurs. 𝑎 𝑏 𝑎−𝑏
− =
• On garde le dénominateur commun. 𝑐 𝑐 𝑐

Exemples : Calculer
10 7 2,3 1,4
𝐶 − 𝑝𝑢𝑖𝑠 − .
3 3 5 5

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 4


10 7 2,3 1,4
− −
3 3 5 5
10 − 7 2,3 1,4 2,3 − 1,4
= = − =
3 5 5 5
3 0,9
= =
3 5
=1

II. De deux nombres en écritures fractionnaires de dénominateurs


différents

Méthode 3 : Pour calculer la somme ou la différence de deux nombres en écritures


fractionnaires de dénominateurs différents :
● On écrit les nombres avec un même dénominateur.
● On applique la méthode 1 ou la méthode 2.

Exemple : Calculer
6 4
𝑐 + .
5 15

5 × 3 = 15 a) On remarque que 15 est un multiple de 5.


6 6 × 3 18 b) On utilise la propriété des quotients égaux pour transformer le
= =
5 5 × 3 15 nombre
6
en un nombre de dénominateur 15 égal à .
6
5 5

On dit que l’on « réduit » les nombres en écritures fractionnaires


au même dénominateur (ici 15).
6 4 18 4 18 + 4 c) On applique ensuite la méthode 1.
+ = + =
5 15 15 15 15
22
=
15

III. D'un nombre décimal et d'un nombre en écriture fractionnaire

Méthode 4 : Pour calculer la somme ou la différence d’un nombre décimal et d’un


nombre en écriture fractionnaire :
● On écrit le nombre décimal sous la forme d'un nombre en écriture
fractionnaire.
● On applique la méthode 3.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 5


Exemple Calculer
2
3+ .
9
27 a) On exprime le nombre 3 sous la forme du
3= quotient de 27 par 9 pour obtenir deux écritures
9
fractionnaires de même dénominateur.
2 27 2 27 + 2 29 b) On applique ensuite la règle de l’addition de
3+ = + = =
9 9 9 9 9 deux nombres en écriture fractionnaire de
même dénominateur.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 6


Séquence
5ème
ÉCRITURES FRACTIONNAIRES : Addition et soustraction

I. De deux nombres en écritures fractionnaires de même dénominateur

Méthode 1 : Propriété 1 :
Pour calculer la somme de deux nombres en a, b et c sont des nombres positifs
écritures fractionnaires de même quelconques, avec c différent de 0.
dénominateur :
● On additionne les numérateurs. 𝑎 𝑏 𝑎+𝑏
+ =
● On garde le dénominateur commun. 𝑐 𝑐 𝑐

Démonstration de la propriété 1 :

𝑎 𝑏
𝑂𝑛 𝑠𝑜𝑢ℎ𝑎𝑖𝑡𝑒 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑡 .
𝑐 𝑐

On sait seulement que :

𝑎 𝑏
× 𝑐 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑞𝑢𝑒 × 𝑐 = 𝑏.
𝑐 𝑐

On considère le calcul 𝑀 suivant :


𝑎 𝑏
𝑀 = × 𝑐 + × 𝑐.
𝑐 𝑐

Première manière de « calculer » 𝑀 : Deuxième manière de « calculer » 𝑀 :

𝑎 𝑏 𝑎 𝑏
𝑀 = × 𝑐+ × 𝑐 𝑀 = × 𝑐+ × 𝑐
𝑐 𝑐 𝑐 𝑐

𝑀 = 𝑎+ 𝑏 𝑎 𝑏
𝑀 =( + )× 𝑐
𝑐 𝑐

On a donc :
𝑎 𝑏
( + )×𝑐 = 𝑎+ 𝑏
𝑐 𝑐
C’est-à-dire :
(𝑢𝑛 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒) × 𝑐 = 𝑎 + 𝑏
𝑎+𝑏
𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ 𝑢𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑖, 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖é 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑐, 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑎 + 𝑏 .
𝑐

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 7


Donc
𝑎 𝑏 𝑎+𝑏
+ = .
𝑐 𝑐 𝑐

Exemples : Calculer
10 7 2,3 1,4
+ 𝑝𝑢𝑖𝑠 + .
3 3 5 5

10 7
+3 2,3 1,4
3 +
10 + 7 5 5
= 2,3 1,4 2,3 + 1,4
3 = + =
17 5 5 5
= 3,7
3 =
5

Attention : on n’additionne pas les dénominateurs.


1 1 2 2 1
+ ≠ 𝑐𝑐𝑐 = ,
2 2 4 4 2

et quand on ajoute une moitié d’un gâteau avec une autre moitié, on obtient un
gâteau entier et non sa moitié.

On a donc bien :

1 1 2
+ = = 1.
2 2 2
.

Méthode 2 : Propriété 2 (admise) :


Pour calculer la différence de deux a, b et c sont des nombres positifs
nombres en écritures fractionnaires de quelconques avec c différent de 0.
même dénominateur :
● On soustrait les numérateurs. 𝑎 𝑏 𝑎−𝑏
− =
● On garde le dénominateur commun. 𝑐 𝑐 𝑐

Exemples : Calculer
10 7 2,3 1,4
− 𝑝𝑢𝑖𝑠 − .
3 3 5 5

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 8


10 7 2,3 1,4
− −
3 3 5 5
10 − 7 2,3 1,4
= = −
3 5 5
3 2,3 − 1,4
= =
3 5
=1 0,9
=
5

II. De deux nombres en écritures fractionnaires de dénominateurs


différents

Méthode 3 : Pour calculer la somme ou la différence de deux nombres en écritures


fractionnaires de dénominateurs différents :
● On écrit les nombres avec un même dénominateur.
● On applique la méthode 1 ou la méthode 2.

Exemple : Calculer
6 4
+ .
5 15

5 × 3 = 15 a) On remarque que 15 est un multiple de 5.


6 6 × 3 18 b) On utilise la propriété des quotients égaux pour
= =
5 5 × 3 15 transformer le nombre
6
en un nombre de dénominateur 15
5
6
égal à .
5

6 4 18 4 18 + 4 On dit que l’on « réduit » les nombres en écritures


+ = + = fractionnaires au même dénominateur (ici 15).
5 15 15 15 15
22 c) On applique ensuite la méthode 1.
=
15

III. D'un nombre décimal et d'un nombre en écriture fractionnaire

Méthode 4 : Pour calculer la somme ou la différence d’un nombre décimal et d’un


nombre en écriture fractionnaire :
● On écrit le nombre décimal sous la forme d'un nombre en écriture
fractionnaire.
● On applique la méthode 3.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 9


Exemple Calculer
2
3+ .
9
27 a) On exprime le nombre 3 sous la forme du
3= quotient de 27 par 9 pour obtenir deux
9
écritures fractionnaires de même
dénominateur.
2 27 2 27 + 2 29
3+ = + = = b) On applique ensuite la règle de l’addition de
9 9 9 9 9
deux nombres en écriture fractionnaire de
même dénominateur.

Trace écrite en cours de mathématiques - Annexe 2- 10

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