Tony Robinson V 1 La Genese Editions Shma
Tony Robinson V 1 La Genese Editions Shma
Tony Robinson V 1 La Genese Editions Shma
COMMENTAIRE MESSIANIQUE
DES LECTURES HEBDOMADAIRES
DE LA TORAH
Volume I
LA GENÈSE
BERÉCHIT
Pour commander la version
imprimée, cliquer sur le lien
ci-dessous :
ISBN 978-2-491514-34-1
Copyright
© 2023 Éditions Sh’ma
www.editions-shma.com
[email protected]
The Family House of Study, Examining the Parashat haShavuah by Thematic Analysis.
Understanding the Torah From a Thematic Perspective
www.restorationoftorah.org
Sauf indications contraires, les citations bibliques sont tirées de la version Louis Segond 1910
ou 1979.
faites).
Que le nom de יהוהsoit loué !
Shalom en Yéshoua Mashiah
Table des matières
Glossaire 5
Préface 6
Notes 196
Glossaire
Adonaï = Seigneur.
Brit Hadasha = Les écrits de la Nouvelle Alliance, le Nouveau Testament.
Elohim = Dieu.
Haftara = La haftara est un texte issu des livres de Prophète, lu après la lecture de
la parasha, à shabbat.
Mishpachah Beit midrash = Étude en famille à la maison.
Parasha = La parasha est l'unité traditionnelle de division du texte de la Bible
hébraïque. La parashat HaShavuah, ou parashat hebdomadaire, est la lecture
jour du shabbat, des passages spécifiques de la Torah sont lus. Ces parashiot sont
est lu.
Rouah HaKodesh = Saint-Esprit.
Shabbat = Repos hebdomadaire du samedi. Le shabbat est le 4ème commandement
Tanakh =
Testament. Ce mot est un acronyme hébreu formé à partir des trois grandes
parties du Tanakh : la Torah, les Prophètes (Neviim) et les écrits (Khetuvim).
Torah = Dans sa forme la plus courte, la Torah comprend les cinq premiers livres
écrits par Moïse.
Yéshoua HaMashiach = Jésus le Messie. Le mot Jésus provient du nom grec
Iesous. En hébreu, le nom du Messie est Yeshoua qui est la contraction de deux
mots : Yé, la racine du nom de Yahweh et Shoua, du verbe yasha qui signifie
secours, délivrance, salut, victoire, triomphe, aide, assistance, sauvetage,
affranchissement, bonheur (ou être heureux). Yeshoua signifie littéralement «
Yahweh qui sauve et délivre ».
5
Préface
Bienvenue chez nous pour notre étude notre Mishpachah Beit midrash.
Chaque shabbat, nous nous réunissons en famille pour étudier les Écritures, et plus
particulièrement la Torah. Nous passons toujours des moments agréables à l écoute
du Saint-Esprit (Rouah HaKodesh, en hébreu). Tout le monde peut se joindre à nous
adultes et enfants pour suivre le programme de la parashat hashavuah. Nous nous
consacrons à cette étude, car la Torah est la fondation de l ensemble des Écritures.
Une compréhension approfondie de la Torah va nous aider à interpréter pleinement
le reste du Tanakh et de la Brit Hadasha. Et, comme Jésus (dont le nom en hébreu
est Yéshoua) le disait lui-même : la Torah nous révèle qui il est. Nous étudions donc
la Torah pour nous rapprocher de Yéshoua qui est la finalité de la Loi (Romains 10.4).
L analyse thématique des Écritures est basée sur les principes suivants : 1) Moïse
sous l inspiration du Saint Esprit a écrit les cinq livres de la Torah. 2) Inspiré par
Adonaï, Moïse a séparé la Parole en cinq livres distincts. Nous présumons donc que
chacun des livres comporte un message ou un thème particulier. 3) À l intérieur de
chaque livre, les mots sont écrits sous forme de paragraphes qui séquencent le texte.
4) Dans la mesure où Adonaï a demandé à Moïse de séparer chaque livre en sous-
paragraphes (appelés parshiot), nous présumons que chaque parasha (singulier de
parshiot) a été écrite en tant qu unité distincte. Chacune de ces parshiot transmet un
thème unique, une pensée ou un concept particulier. Dieu étant l inspirateur de ces
divisions, nous pensons qu elles sont très importantes. Notre analyse thématique des
6
Écritures repose donc sur ces divisions inspirées par Elohim (Dieu). En analysant les
Écritures de manière thématique, nous voyons immédiatement « la main » .
7
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articles d introduction).
8
—Parashat HaShavuah—
tyivaer.B
Beréchit
(Au Commencement)
1 Genèse 1.1-5 p
2 Genèse 1.6-8 p
3 Genèse 1.9-13 p
4 Genèse 1.14-19 p
5 Genèse 1.20-23 p
6 Genèse 1.24-31 p
7 Genèse 2.1-3 p
8 Genèse 2.4-3.15 s
9 Genèse 3.16 s
10 Genèse 3.17-21 p
11 Genèse 3.22-24 s
Les Parshiot de cette 12 Genèse 4.1-26 s
13 Genèse 5.1-5 s
14 Genèse 5.6-8 s
15 Genèse 5.9-11 s
16 Genèse 5.12-14 s
17 Genèse 5.15-17s
18 Genèse 5.18-20 s
19 Genèse 5.21-24 s
20 Genèse 5.25-27 s
21 Genèse 5.28-31 s
22 Genèse 5.32-6.4 p
23 Genèse 6.5-8 p
9
Comprendre la parasha
Genèse 2.4-3.15
I. Commençons notre étude par analyser la huitième parasha de notre sidra (portion de la
Torah) de cette semaine. Lire la parasha stumah, en Genèse 2.4-3.15. Nous avons
déjà appris que chaque parasha contenait un thème unique. Notre but sera donc de
découvrir le thème de cette parasha. Pour cela, nous pouvons faire ressortir les points
principaux du texte, pour avoir une esquisse du passage. Voyons ce que cela donne
pour notre parasha stumah. Souvenez-vous, mon esquisse n’est pas nécessairement
la seule esquisse possible. Essayez de votre côté !
II.
• Genèse 2.4-7 – Création de la végétation et de l’Homme
• Genèse 2.8-14 – Le jardin d’Eden
• Genèse 2.15-17 – Les devoirs de l’Homme dans le jardin d’Eden
• Genèse 2.18-25 – Trouver une aide appropriée pour l’homme
• Genèse 3.1-7 – Adam et Ève sont tentés et chutent
• Genèse 3.8-13 – Adonaï intervient
• Genèse 3.14-15 – Le jugement du serpent
B. Quel(s) est (sont) le(s) thème(s) majeur(s) du passage en Genèse 2.8-14 ?3 Aviez-
vous remarqué que les thèmes du passage en Genèse 2.4-7 ressemblaient de très
près à ceux de Genèse 2.8-14 ? La Torah semble donc vouloir attirer notre
attention sur l’homme et le jardin.
10
D. En quoi Genèse 2.18-25 diffère des points précédents ?6 La Torah nous montre
qu’Adam avait besoin d’avoir une autre relation que celle avec les animaux (qui
ne lui était pas suffisante).
11
Étude des parshiot
Introduction
Au fur et à mesure des connexions thématiques que nous allons établir avec d autres passages des
Écritures, une partie de l immense sagesse de la Torah va s ouvrir à nous. De nombreux passages
difficiles à interpréter vont alors trouver tout leur sens. Si nous connaissons les techniques
littéraires de la Torah,12 des passages obscurs vont devenir plus clairs. La Torah a été écrite avec la
sagesse de notre Créateur. Elohim (Dieu) a caché des pépites dans sa Parole. Si nous voulons les
trouver, nous devons étudier les Écritures avec diligence et comprendre les techniques littéraires
pour les appliquer là où il y a besoin. Regardons quelques exemples pratiques sur la manière
d interpréter la Torah, en comprenant ses techniques littéraires et en utilisant l analyse thématique.
I. L’Offrande de Caïn – Lire Genèse 4.3-4. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi
Adonaï avait rejeté l’offrande de Caïn ? Voyons voir si la Torah nous aide à démêler
cette question ! La Torah utilise souvent des moyens indirects pour nous communiquer
ses vérités. La réponse n’est pas donnée « d’emblée », elle est souvent « cachée » dans
un style littéraire. J’emploie le terme « cachée » entre guillemets, car la réponse nous
paraît souvent dissimulée. En réalité, elle est sous nos yeux. Par exemple, le passage en
Genèse 4.3-4 est écrit de telle façon pour que la réponse soit évidente. Pourquoi, y a-t-
il donc tant de réponses différentes à la question que nous avons posée ci-dessus ? Tout
simplement parce que la plupart d’entre nous (croyants non juifs) ne sont pas familiers
avec la logique hébraïque et les techniques littéraires de la Torah.
A. Certains parmi nous savent que la Torah fait usage de parallélismes, dans le but de
faire passer des informations. Dans un parallélisme, un fait est exposé à deux
reprises. Cela étant, la seconde déclaration utilise des mots légèrement différents
pour transmettre la même pensée. Par exemple, lire le Psaume 33.6.
Les cieux ont été faits par la parole d’Adonaï, et toute leur armée par le
souffle de sa bouche (Psaume 33.6).
Remarquez le parallélisme. Le même fait (Adonaï a créé les cieux par sa Parole) est
transmis à deux reprises, en utilisant un langage légèrement différent. Voici ce
12
qu’est un parallélisme. Il arrive parfois que la Torah utilise deux personnages
différents (et qu’elle les mette en contraste) dans une situation parallèle. La Torah
va ensuite « briser » la symétrie de la situation parallèle pour nous enseigner un
point significatif. C’est lorsque la symétrie est « brisée » que notre attention est
attirée.
B. Notez comment est rédigé Genèse 4.3 « Caïn fit à Adonaï une offrande des fruits de
la terre ». Puis s’enchaîne une situation parallèle, avec « Et Abel, lui aussi ».
Notez que « lui aussi » est une déclaration symétrique à propos d’Abel – à savoir
que lui aussi fit une offrande. Regardez la manière dont la Torah brise la symétrie,
en insérant la phrase, « des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse ». Ici la
symétrie est « cassée ». La Torah ne nous dit rien à propos de la qualité de
l’offrande de Caïn. Par conséquent, la Torah a brisé la symétrie entre les deux
déclarations. Nous nous attendions à lire la même chose concernant Abel, mais la
Torah interrompt de façon abrupte la symétrie en ajoutant une nouvelle information
concernant Caïn. La Torah « brise » la symétrie dans le but de nous montrer la
différence entre l’offrande de Caïn et celle d’Abel. Abel a apporté ses premiers
fruits, mais pas Caïn. Nous voyons donc que l’offrande de Caïn a été rejetée parce
qu’il n’avait pas donné de ses premiers fruits.
II. Punition de Caïn – Lire Genèse 4.1-16. Nous savons que Caïn a tué Abel. Était-ce un
meurtre intentionnel ? Fut-t-il prémédité ? La mort était-elle accidentelle ? Caïn était-il
un tueur impitoyable ? Voyons cela de plus près.
B. Quelle fut la punition de Caïn ?13 Que signifie la déclaration suivante : « Quand tu
cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse ? »14 Cela peut nous sembler
insignifiant, mais nous devons nous souvenir que cet homme était végétarien et que
le travail de la terre était sa seule source de nourriture (mis à part ce qui poussait
naturellement, bien sûr). Quoi qu’il en soit, vous pouvez imaginer la lourdeur de
cette sanction. Souvenez-vous que la nourriture est assimilée à la vie. Donc, en
réalité, Caïn avait été coupé d’une source de vie – la nourriture.
13
C. Êtes-vous en mesure de faire une connexion thématique avec deux autres personnes,
qui elles aussi ont été séparées d’une source de vie ?15 Voyez-vous la connexion ?
Nous avons affaire à un « exil » d’une source de bénédiction et de vie. Lire à présent
Genèse 4.12-14, plus particulièrement le verset 14a. Comment Caïn interprète-t-il
la malédiction de Genèse 4.12 ?16 N’est-ce pas ce que nous avons découvert à
travers l’analyse thématique, dans le point B ci-dessus ? Comme nous pouvons le
voir, l’analyse thématique nous conduit naturellement vers la vérité. Les histoires
des exils d’Adam, d’Ève et de Caïn, sont des histoires dans lesquelles la Torah
associe l’exil à la mort. L’exil est vécu comme une sorte de mort. Dans le cas
d’Adam et de Ève, ils furent exilés de l’arbre de la vie. Dans le cas de Caïn, il fut
exilé de la nourriture, la source de vie de la terre. Ces deux exemples nous
enseignent que la mort est en réalité une séparation de la source de vie. En fait, l’exil
a été la condamnation à mort « le jour » où Adam et Ève ont pris du fruit de l’arbre
de la connaissance du bien et du mal. D’après la Torah, l’exil équivaut à la mort.
D. Sur le plan thématique, pouvez-vous penser à un autre passage biblique qui relie le
meurtre et l’exil ?17
E. Lire Nombres 35. Quelle est la pénalité pour le meurtrier volontaire ?18 Quelle est
celle pour le meurtrier involontaire ?19 Comment le passage en Nombres 35.33-34
est-il thématiquement relié à Genèse 4.10 ?20
G. En vous basant sur les connexions thématiques évidentes entre le péché de Caïn, sa
punition, et celle du meurtrier involontaire, d’après vous, Caïn a-t-il assassiné Abel
de manière volontaire ou bien involontaire ? Pourquoi ?22
III. La profession de Caïn – Genèse 4.2 nous informe sur les professions de Caïn et d’Abel.
Ce verset nous dit que Caïn était laboureur, alors qu’Abel était berger. Pouvez-vous
penser à deux autres frères, dont les situations sont clairement connectées à celles de
Caïn et d’Abel ?23
A. Notez les connexions thématiques suivantes. Elles nous suggèrent que nous
devrions comparer Caïn et Abel avec Jacob et Ésaü.
• Jacob et Ésaü étaient jumeaux. La formulation en Genèse 4.1 insinue que Caïn
et Abel auraient pu être des jumeaux.24
14
• Caïn était laboureur dans les champs, et Ésaü un « homme des champs » (Genèse
25.27).
• Abel et Jacob étaient tous les deux des bergers.
• Dans les deux cas, le métier de l’aîné a trait à la terre.
• Dans les deux histoires, l’aîné est rejeté.
• Dans les deux histoires, il y a une animosité entre les deux frères.
Comme nous pouvons le voir, au niveau thématique, Caïn et Abel sont reliés à Jacob
et à Ésaü. Par conséquent, nous pouvons en découvrir plus sur Caïn, en nous
tournant vers l’histoire de Jacob et d’Ésaü. Regardons une autre symétrie avec
l’histoire de Jacob et d’Ésaü.
Le verset commence par la vie d’Ésaü, et nous dit qu’il « devint un habile chasseur,
un homme des champs ». La Torah fait ensuite un parallèle/une symétrie avec la vie
de Jacob, en nous disant qu’il se « tenait sous les tentes ». Notez la façon dont la
symétrie est brisée, par la phrase « un homme paisible ». Une fois de plus, nous
devrions comprendre que la Torah utilise un moyen indirect pour nous révéler les
caractères de Jacob et d’Ésaü. Jacob était quelqu’un de sain. En cassant la symétrie,
la Torah nous renseigne également sur le caractère d’Ésaü, « l’homme des
champs ». Ésaü n’était pas une personne saine. Par conséquent, nous voyons une
connexion thématique directe entre quelqu’un de malsain et ceux dont les vies sont
en rapport direct avec la terre. En d’autres termes, la Torah utilise Jacob et Ésaü
pour nous apprendre que ceux dont le style de vie dépend de la terre (laboureur ou
homme des champs) sont, d’une certaine manière, malsains. Si vous pensez que
j’exagère en poussant la connexion un peu trop loin, jetez un coup d’œil aux
connexions suivantes. Les justes sont pratiquement toujours des bergers (Abel,
Abraham, Jacob, les fils de Jacob, Moïse, et David). Les impies, en revanche, sont
pratiquement toujours des « laboureurs des champs » (Caïn, Ésaü et les
Égyptiens).25 Nous voyons donc que la Torah utilise les occupations des personnes,
dans le but de nous instruire sur leur condition spirituelle. Ésaü, l’homme des
champs avait un caractère difficile. Il en est de même pour Caïn, le laboureur.
C. Pourquoi Adonaï a-t-il choisi le « laboureur »/cultivateur, pour illustrer les impies.
Regardons ce que le Rabbi Shimshon Raphael Hirsch écrit sur la question.
15
avec le fait de posséder – sont très évidentes chez le fermier…Le fermier est
esclave de son champ, et le champ l’attire. De plus, il tombera facilement en
admiration devant les forces de nature, dont dépendent les fruits de son
champ. La foi envers Dieu a disparu en premier lieu dans les nations
agricoles, au profit de la confiance en l’homme. C’est ainsi que l’idolâtrie a
commencé à se développer. »
D. En résumé, nous avons vu que nous pouvions avoir une plus grande compréhension
des passages bibliques, grâce aux connexions thématiques. J’espère que ces
quelques exemples auront été stimulants et instructifs. ☺
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thème, apprendre à penser de façon hébraïque.
S enraciner dans la Parole. Par de l analyse thématique, rapprocher les portions de la Torah à celles
de .
16
Le messie dans la parasha
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua déclare que Moïse nous parle de lui32. La Torah ne mentionne pas une seule
fois le mot Messie, mais cette étude vous aidera à voir le Messie dans la Torah. Nous verrons
principalement cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique).
I. Romains 1.1-2 nous déclare que l’Évangile est promis dans le Tanakh (écrits de
l’Ancienne Alliance/« Ancien Testament »). Essayons de voir si cela se vérifie dans la
sidra de cette semaine.
II. Prenons maintenant chacune des questions ci-dessus et regardons comment elles nous
instruisent sur Yéshoua et sur son œuvre de rédemption.
A. Quelles sont les conséquences immédiates du péché d’Adam et Ève ? Adam et Ève
s’aperçoivent qu’ils sont nus. Dans la Torah, la nudité symbolise la honte et la
culpabilité. Voir Isaïe 47.3. Ce verset établit une connexion thématique entre la
17
nudité et la honte. Nous voyons donc que la Torah utilise la nudité d’Adam et de
Ève pour nous enseigner sur la honte et la culpabilité (conséquentes au péché).
B. Que font-ils pour cacher leur nudité ? Ils cousent des feuilles de figuier pour couvrir
leur nudité. Voici une illustration des efforts humains pour essayer de couvrir la
honte et la culpabilité suite au péché. Tite 3.5 nous dit que nous sommes sauvés non
à cause de nos œuvres de justice (coudre des feuilles de figuier), mais selon la
Miséricorde d’Adonaï, notre Sauveur.
C. Après avoir péché, Adam et Ève se cachent de la présence d’Adonaï. Qui est
l’initiateur de la restauration de la relation brisée ? Adonaï. Cela nous enseigne que
c’est Adonaï qui nous cherche, pour restaurer la relation avec lui. Comme le dit Isaïe
en Isaïe 53.6, « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre
voie ».
D. D’après vous, les habits revêtus par Adam et Ève sont-ils adéquats ? On dirait que
non, dans la mesure où Adonaï les remplace par des habits faits de peaux d’animaux.
D’où proviennent les habits de peaux ? De toute évidence, Adonaï a sacrifié un
animal pour leurs habits de peaux. Au niveau thématique, nous apprenons que seul
Adonaï est en mesure de nous fournir la couverture qui va véritablement couvrir la
honte et la culpabilité de nos péchés. Une dernière question. En ce qui concerne
l’animal sacrifié pour Adam et de Ève – l’animal était-il fautif ?39 Cela nous
enseigne qu’Adonaï couvre parfaitement notre honte et notre culpabilité, avec un
innocent, qui doit mourir à notre place.
« Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit à
mon sujet. » (Jean 5.46)
I. Nous avons vu précédemment que le berger est décrit comme juste par la Torah. Nous
savons qu’Ésaü était un homme des champs, un chasseur. Au niveau thématique, êtes-
vous capable de montrer comment ce métier est à l’antithèse de celui de berger ?40 Une
18
fois de plus, nous voyons comment le métier d’une personne nous donne un aperçu sur
son cœur. Le berger fait confiance à la nature pour trouver sa nourriture avec ses
troupeaux. Il n’a pas le temps de s’inquiéter de sa propre nourriture, il fait confiance.
D’un autre côté, l’agriculteur est constamment préoccupé par la production de ses
récoltes (sa nourriture). Pourquoi Adonaï utilise-t-il la profession de « laboureur »
comme métaphore pour décrire les injustes ? Voyons si la Torah et la Brit Hadasha (les
écrits de la Nouvelle Alliance/« Nouveau Testament ») nous donnent plus d’éléments
sur la question.
A. Lire Hébreux 11.11-16 et Genèse 23.1-4. Au niveau thématique, comment ces deux
passages sont-ils connectés ?41 Quel style de vie est-il le plus compatible avec celui
de voyageur ? Celui de berger ou bien celui de cultivateur ? Pourquoi ?42
I. Un des objectifs de ces leçons tirées de la Torah est d’enseigner au corps du Messie que
la B’rit Hadasha (les écrits de la Nouvelle Alliance) est en totale harmonie avec la
Torah. Beaucoup de gens croient que la Torah a été abolie ou qu’elle est juste pour les
« Juifs ». Cela est absurde. La Torah est pour tous ceux qui se réclament de l’Elohim
(Dieu) d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Du livre de la Genèse à celui de l’Apocalypse,
il n’y a qu’un message. L’analyse thématique va nous permettre de voir comment le
message de la Torah est identique à celui de la B’rit Hadasha.
« N’aimez point le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un
aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le
monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la
vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. » (1 Jean 2.15-16)
19
Seriez-vous surpris si je vous disais que Jean tire son enseignement de la portion de
la Torah de cette semaine ? Lire Genèse 3.6.
« La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il
était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en
mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en
mangea. » (Genèse 3.6)
I. Les différentes méthodes utilisées par la Torah pour nous enseigner de profondes
vérités sont étonnantes. Les nombreuses vérités que nous retrouvons dans le Nouveau
Testament (la B’rit Hadasha) ont clairement leur fondement dans la Torah. L’analyse
thématique va nous permettre de le voir. Dans de nombreux cas, ces vérités profondes
deviennent apparentes lorsque nous commençons à comparer et à mettre en parallèle
les passages des Écritures (qui partagent un ou plusieurs thèmes communs).
A. Lire Genèse 4.17-24. Lire à présent Genèse 5.1-31. Comment ces deux passages
sont-ils reliés ?45 En effet. Dans la mesure où ils sont reliés sur le plan thématique,
comparons-les. Genèse 4.17-24 retrace la généalogie des descendants de Caïn et
Genèse 5.1-31, celle des descendants d’Adam, à travers Seth. Quelle est la
différence entre les vies des descendants de Caïn et celles des descendants
d’Adam ?46 Cela n’est-il pas surprenant ? Ces listes transmettent presque un
message complètement opposé. La Torah semble faire exprès de nous raconter les
réalisations terrestres et les accomplissements des descendants de Caïn, alors que
les descendants d’Adam sont simplement décrits comme morts.
B. Laissez- moi vous aider à comprendre. Lire Genèse 11.1-4. Comment ce passage
est-il relié à la généalogie de Caïn – concentrez-vous sur le milieu du verset en
Genèse 11.4 ?47 Comme nous pouvons le voir, au niveau thématique, les
descendants de Caïn sont connectés avec la génération de la tour de Babel, ils
partagent tous le même désir de se faire un nom sur la terre.
20
C. Réfléchissons de manière thématique. La seule information que nous ayons
concernant les descendants d’Adam est leur mort. En vous basant sur la sagesse tirée
de la B’rit Hadasha, est-il bon de se souvenir qu’un de nos accomplissements
majeurs est de mourir à nous-mêmes ? Pouvez-vous également me donner une
référence biblique ?48 En effet. En rétrospective, nous savons que la lignée de Caïn
est une lignée impie. Nous savons également que le Messie est issu de la lignée
d’Adam, n’est-ce pas ? La Torah semble donc nous instruire sur les caractéristiques
des justes et des injustes – de la postérité de Satan.
Les justes sont ceux qui ont abandonné l’orgueil et la gloire des poursuites terrestres.
Il s’agit de ceux dont les vies sont cachées dans le Messie. Ceux-là peuvent dire
avec Paul : « J’ai été crucifié avec Christ » (Galates 2.20) ; « nous avons donc été
ensevelis avec lui par le baptême en sa mort » (Romains 6.3-6) ; « je m’affectionne
aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre, car je suis mort, et ma vie
est cachée avec Christ en Dieu » (Colossiens 3.1-3) ; « mais ces choses qui étaient
pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Yéshoua, le
Messie » (Philippiens 3.7-8). Ils peuvent dire : « J’ai renoncé à moi-même, je me
suis chargé de ma croix (pour y mourir), j’ai perdu ma vie à cause de Yéshoua »
(Matthieu 16.24-25).
Les injustes, en revanche, travaillent dur, jour après jour pour se faire un nom. Ils
ont déjà leur récompense. De plus, ils font confiance à leurs bonnes œuvres pour
être « sauvés ». Ils se vantent de leurs œuvres et du nom qu’ils se sont fait. Ils ne
sont pas devenus comme un grain de blé qui meurt pour ensuite recevoir la vie
éternelle (Jean 12.24).
D. Comme nous pouvons le voir, l’analyse thématique nous permet de voir cet
enseignement spirituel à travers deux généalogies qui au premier abord semblent
inintéressantes. ☺
I. Nous sommes tous familiers avec les instructions « casher » de Lévitique 11. Pour de
nombreux croyants, ces instructions alimentaires ont été abolies suite à la mort et à la
résurrection de Yéshoua. Je souhaiterais utiliser l’analyse thématique pour vous
montrer qu’aux yeux d’Adonaï, ce que nous consommons est important. De plus, je
voudrais vous montrer comment le Tanakh nous démontre qu’Adonaï s’attend à ce que
nous obéissions à ces instructions, quelle que soit l’époque à laquelle nous vivons.
A. Quel fut le premier commandement donné à l’humanité ?49 Nous savons qu’Adonaï
commanda à Adam et Ève de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien
et du mal. Au niveau thématique, comment cela est-il relié aux instructions
21
alimentaires de Lévitique 11 ?50 Impressionnant, n’est-ce pas ? La question de la
consommation du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal est une image
des instructions alimentaires de Lévitique 11. Il nous est permis de manger certaines
choses, comme il nous est interdit d’en consommer d’autres. Ce concept est présent
depuis le jardin, avant que la Torah soit donnée.
II. Lire Actes 10.9-14. Notez le fait que cet événement se produit approximativement dix
ans après la mort et à la résurrection de Yéshoua. À cette époque, Pierre pensait-il que
les commandements de Lévitique 11 avaient été abolis ?51 Comme nous pouvons
clairement le constater, Pierre observait strictement les instructions alimentaires de la
Torah (il ne pensait pas du tout qu’elles avaient été abolies).
III. Lire à présent Isaïe 66.1-24. Notez le contexte. Isaïe 66.6 nous dit : « une voix éclatante
sort de la ville, une voix sort du temple. C’est la voix d’Adonaï, qui paie à ses ennemis
leur salaire. Cela se passe le jour d’Adonaï (voir aussi Jérémie 46.10). Isaïe 66.15-16
mentionne de manière spécifique le retour d’Adonaï sur terre dans le feu de son
jugement. Isaïe 66.20 nous parle du retour des exilés à Jérusalem. Isaïe 66.22, de
nouveaux cieux et la nouvelle terre. Nous voyons clairement que tous ces événements
se produisent à la fin des temps – le contexte est celui du jour d’Adonaï. Quand ce
jugement va-t-il commencer ? Voir Apocalypse 19 – le jour d’Adonaï, lorsque Yéshoua
(Adonaï) revient pour juger la terre. Le contexte est celui du Jour d’Adonaï.
A. Regardez maintenant ce que nous dit Isaïe 66.17. Qui Adonaï va-t-il consumer ?
Ceux qui mangent de la chair de porc. Dans son contexte, lorsque Yéshoua revient
pour exécuter son jugement, au jour d’Adonaï, il s’en prendra à ceux qui mangent
la chair de porc. Cela donne à réfléchir…
22
—Parashat HaShavuah—
;xon
Noah
(Noé)
Beréchit 6.9-11.32
(Genèse 6.9-11.32)
24 Genèse 6.9-12 s
25 Genèse 6.13-8.14 s
26 Genèse 8.15-9.7 s
27 Genèse 9.8-9.17 p
28 Genèse 9.18-29 p
29 Genèse 10.1-14 s
30 Genèse 10.15-20 s
Les Parshiot de cette 31
32
Genèse 10.21-32 p
Genèse 11.1-9 p
33 Genèse 11.10-11 s
34 Genèse 11.12-13 s
35 Genèse 11.14-15 s
36 Genèse 11.16-17 s
37 Genèse 11.18-19 s
38 Genèse 11.20-21 s
39 Genèse 11.22-23 s
40 Genèse 11.24-25 s
41 Genèse 11.26-32 p
23
Comprendre la parasha
Genèse 11.1-9
Objectifs Comprendre comment 1) interpréter le thème principal d une parasha, 2) faire des
connexions thématiques avec cette parasha et 3) apprendre à mieux comprendre les thèmes de
celle-ci, en les reliant à d autres passages des Écritures.
La tour de Babel
I. Pour de nombreux critiques, la Bible n’est rien d’autre qu’un mélange d’histoires mises
bout à bout. La vérité est toute autre. La Bible (et la Torah en particulier) est un
document très organisé et structuré. En réalité, elle est tellement bien structurée, que
lorsque nous comprenons et découvrons la manière dont elle est organisée, nous ne
pouvons que tomber à genoux, rendre grâce et donner gloire à Adonaï. Seul un Elohim,
omniscient et tout puissant, est capable de développer des récits si admirablement
structurés. Dans la parashat Beréchit , nous avons vu que nous devons essayer de
comprendre les techniques littéraires que la Torah utilise, si nous voulons en tirer le
maximum. Voici donc une nouvelle technique littéraire employée par la Torah, appelée
chiasme. Un chiasme est essentiellement une méthode d’organisation des récits de la
Torah. Un chiasme est structuré de la manière suivante – une l’histoire est divisée en
deux moitiés ; les thèmes de la première moitié de l’histoire sont répétés dans la seconde
moitié, dans l’ordre inverse. Les deux moitiés de l’histoire pointent en direction d’un
axe central qui est l’élément le plus important du récit.
II.
Thème 1
Thème 2
Thème 3
Thème 4
Axe Central
Thème 4
Thème 3
Thème 2
Thème 1
Vous comprendrez mieux, une fois que vous aurez vu un exemple concret. En voici
un en Genèse 11.1-9.
24
A. Lire Genèse 11.1-9. Commençons par faire l’esquisse générale des événements
racontés dans ces versets.
C1) Genèse 11.7 Descente pour déjouer les plans de la ville et de la tour
25
B. Pour voir le chiasme, il nous suffit de mettre en parallèle et de comparer les deux
moitiés de l’histoire.
III. Voyons si nous pouvons déterminer d’autres thèmes dans ces neuf versets.
A. Voyez-vous des mots-clefs se répéter dans ce passage ?57 Cela est important parce
qu’à de nombreuses reprises, il nous arrive de trouver des sortes « d’en-têtes » ou
autres « pieds de page » marquant le commencement et la fin d’une unité littéraire.
Autrement dit, lorsque nous effectuons une analyse thématique, il est utile de diviser
les passages de la Parole dans des unités qui ont un sens sur le plan thématique.
Souvent, la Torah répète des mots ou des phrases au début et à la fin d’une unité
littéraire. À titre d’exemple, Genèse 1.1 commence par « Au commencement, Dieu
créa les cieux et la terre ». Genèse 2.1 nous dit, « Et ils furent finis les cieux et la
terre, et toute leur multitude. » Nous savons par conséquent que nous pouvons voir
le passage en Genèse 1.1 – 2.1 en tant qu’unité sur le plan littéraire (bien que ce
passage comporte également d’autres pauses de parasha).
B. Comment les éléments de ce chiasme sont-ils reliés sur le plan thématique ?58 De
toute évidence, cette histoire contient de nombreuses leçons importantes à
comprendre. Nous pouvons analyser cette histoire de diverses manières. Elle
comporte un thème ou un message central, intéressant à découvrir. Cette histoire
comporte deux idées principales.
26
Étude des parshiot
I. Continuons notre analyse de Genèse 11.1-9. Dans cette section, nous allons faire des
connexions thématiques avec d’autres passages des Écritures. Nous savons déjà que
cette histoire concerne principalement l’humanité, et la façon dont elle veut 1) se faire
un nom, et 2) rester située dans un endroit particulier. De toute évidence, ce n’est pas
la volonté d’Adonaï. Pourquoi ? Y a-t-il un autre message caché dans le thème principal
de cette histoire ? Est-ce mal de vouloir se faire un nom ? Pour voir le problème, nous
devons comprendre deux choses à propos de l’analyse thématique.
Il se peut que vous ne l’ayez pas remarqué, mais au niveau thématique, ces histoires
sont connectées par un thème commun. De quel thème s’agit-il ?59 Notez les
connexions thématiques suivantes.
Comme nous pouvons donc le voir, lorsque nous analysons la Parole de manière
thématique, nous commençons à repérer de nombreux modèles. Bien que toutes ces
histoires soient complètement différentes, elles partagent toutes plusieurs thèmes
communs. En ce qui concerne le jugement exercé en réponse au péché, comment
ces histoires sont-elles thématiquement reliées entre elles ?60
27
• Caïn est banni (sur le plan symbolique, voir la formulation en Genèse 4.13.) de
la face de la terre parce qu’elle n’allait plus produire de récolte pour lui.
• La génération du déluge est littéralement bannie de la face de la terre lorsqu’elle
est emportée par le déluge.
• La génération de la tour de Babel est bannie/dispersée/exilée de Shinar.
B. La Torah utilise les généalogies comme « Table des matières en cours » pour
diviser le livre en sections reliées entre elles – Avez-vous remarqué l’expression
« les générations de » ? Regardez comme cette expression se répète dans les onze
premiers chapitres.
II. Voyons maintenant pourquoi Adonaï n’a pas voulu que l’homme « se fasse un nom ».
Divisons les onze premiers chapitres de Genèse en trois unités littéraires, avec comme
base les listes généalogiques.
Lisons à présent quelques passages choisis. Ces passages se situent vers la fin de
chacune des trois parties ci-dessus.
A. Lire Genèse 4.26. Notez que ce passage se situe vers la fin de la première unité
littéraire basée sur les généalogies. Au niveau thématique, comment ce verset est-il
connecté au mot « nom » ?61 Cela est important, car cela nous montre qu’Adonaï
voulait que l’homme invoque son nom. Si vous ne possédez pas de Humash (une
traduction hébreu de la Torah qui comporte des commentaires des sages d’Israël),
il n’est pas évident de repérer quelque chose dans les premiers chapitres de la
Genèse. Si vous êtes familier avec l’hébreu, vous verrez dans votre Humash, que le
passage en Genèse 1.1-31 utilise uniquement le mot Dieu (Elohim - ~yihol/a),
lorsqu’il se réfère au Créateur. Genèse 2.4-4.26 en revanche utilise pratiquement à
chaque reprise les quatre lettres (le Tétragramme) du nom de notre Créateur, en
combinaison avec les lettres du mot Dieu ()יהוה. Nous savons que les quatre lettres
qui forment le mot Adonaï forment en réalité son nom, Yahweh. Par conséquent, la
Torah utilise intentionnellement le nom ( )יהוהdans cette seconde partie du récit de
la création. Nous apprendrons plus tard pourquoi Elohim est utilisé en Genèse 1.1-
28
31 et pourquoi la Parole utilise ensuite Adonaï dans le passage en Genèse 2.4-4.26.62
Dans quel but ? Le but est le suivant : en limitant son utilisation, la Torah nous
apprend que le nom est important. En outre, la première unité littéraire se termine
avec des hommes invoquant le nom d’Adonaï.
B. Lire Genèse 9.26. Au niveau thématique, comment ce verset est-il connecté au mot
nom ?63 Je ne pense pas que ce soit une coïncidence que Noé appelle son fils Shem
(nom). En fait, jusqu’à nos jours, le peuple juif ne prononce jamais le nom de notre
Créateur, Adonaï. Savez-vous ce qu’ils disent ? Au lieu de proclamer le nom
d’Adonaï, ils disent HaShem (qui littéralement veut dire le nom). Se pourrait-il que
Noé ait donné le nom de Shem à son fils dans l’espoir que ses descendants utilisent
ce nom pour parler de notre Créateur ? C’est possible. Notez la position de ce verset.
Tout comme Genèse 4.26, il est situé vers la fin de cette unité littéraire.
D. Les conclusions auxquelles nous arrivons sont renforcées lorsque nous considérons
la chose suivante. Dans l’histoire de la génération suivante, Adonaï choisit Abram.
La première chose qu’Abram fait est d’invoquer le nom d’Adonaï – Genèse 12.8.
Comme nous pouvons le voir, avec l’appel d’Abram, le plan d’Adonaï repart dans
le bon sens. Mais attendez, il y a encore davantage. ☺
III. Lire Genèse 11.2. En nous basant sur leurs déplacements, voyons ce que nous pouvons
apprendre sur la génération de la tour de Babel.
29
B. Notez le mot Schinear. Qui d’autre était de Schinear ?66 Lire Genèse 10.8-9.
Comment Nimrod est-il thématiquement relié au thème « se faire un nom » ?67
Rappelez-vous, la semaine dernière, nous avons vu que la génération du déluge et
Nimrod étaient reliés à la lignée de Caïn. Cette lignée (contrairement à celle d’Adam
à travers Seth) s’était fait un nom. Comme nous pouvons le voir, la Torah est en
train de nous peindre une image. À travers des associations avec les descendants de
Caïn, la Torah nous apprend que la génération de la tour de Babel et que Nimrod
sont tout aussi corrompus que la racine dont ils sont issus – Caïn.
B. De plus, nous voyons que la génération de la tour de Babel essaie de créer quelque
chose, tout comme Adonaï avait créé le ciel et la terre. Elle déclare vouloir
construire une ville et une tour qui connectera la terre au ciel. Une fois de plus, nous
voyons l’homme se glorifier, au point de se croire égal au Créateur. Comme nous
pouvons le voir, l’erreur de la génération de la tour de Babel commence à prendre
une odeur religieuse. Il y a un mélange des choses du ciel (les voies d’Adonaï) et
celles de la terre (les voies de l’homme). Cela est d’autant plus souligné par le nom
Babylone qui signifie « mélange ».
30
II. Afin que nous ne soyons pas dispersés – Quel est l’un des tout premiers
commandements (mitzvot) donnés à l’humanité ?70 Si tel est le cas, alors nous savons
qu’Adonaï veut que l’humanité s’étende sur l’ensemble de la terre, n’est-ce pas ? Bien
sûr. Par conséquent, nous voyons la génération de la tour de Babel désobéir
volontairement au plan divin, qui était de remplir la terre. Une fois de plus, l’analyse
thématique nous ouvre vraiment les yeux pour comprendre la perversité de cette
génération mauvaise.
Une fois de plus, nous pourrions nous demander, « qu’y a-t-il de mal à cela ? » Nous
allons voir.
A. Nous savons qu’une ville se définit comme un lieu où les gens vivent et interagissent
les uns avec les autres. La plupart d’entre nous savent que la tour avait sûrement des
connotations religieuses. Nous savons, par exemple, que les vieilles générations
avaient l’habitude de construire des tours pour leur permettre d’adorer les étoiles.
Mais pour quelle raison vouloir se faire un nom dans un endroit particulier ?
1. Lire Deutéronome 12.11 ; 14.23 ; 16.6, 11 et 26.2. La phrase, le lieu, est traduite
du mot hébreu, hamaqom. Bien que Jérusalem ne soit jamais mentionnée par son
nom dans la Torah, au niveau prophétique, nous savons que le lieu, hamaqom,
fait référence à la ville de Jérusalem. Quels sont les thèmes principaux associés
avec hamaqom ?72 Voyez-vous comment ces thèmes correspondent parfaitement
aux objectifs de la génération de la tour de Babel ? À la lettre. Une
31
correspondance thématique parfaite ! D’après vous, pourquoi la Torah relie-t-
elle les objectifs de la génération de la tour de Babel avec ceux d’Adonaï ?73
2. Lire Isaïe 2.1-4. Notez la façon dont ce passage est thématiquement relié à
Genèse 11.1-9.
4. Cela devient maintenant de plus en plus évident que cette génération avait pour
but l’établissement et la propagation d’un faux système religieux. Avez-vous
déjà entendu parler de Mystère Babylone la grande. Il s’agissait de la déification
suprême de l’homme. Dans ce faux système, l’homme pouvait se comporter
comme s’il était le Créateur, se glorifiant comme Dieu. Évidemment, Adonaï a
voulu contrecarrer ce plan démoniaque. L’humanité a essayé d’accomplir le plan
d’Adonaï toute seule – en établissant un lieu, dans une ville (Shinear/Babylone),
avec une maison d’adoration (la tour), où l’humanité aurait pu se faire un nom
(au lieu d’invoquer/faire appel au nom d’Adonaï) avec une seule voix (langage).
32
Le Lien entre la parashat hashavuah et l haftara
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thème, et par ce moyen, apprendre à penser de
façon hébraïque. S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, en rapprochant
les portions de la Torah à celles de .
Le passage de l’haftara à étudier est en Isaïe 54.1-55.5. Votre travail consistera à relier ces
versets de manière thématique à notre parashat hashavuah de la semaine.
I. Comment Isaïe 54.9 est-il relié à la sidra (portion de la Torah) de cette semaine ?76
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.77 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons principalement cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique)
33
3.1-11). Par conséquent, lorsque nous nous tournons vers la Torah, nous devons être
conscients des quelques subtilités ci-dessous :
A. La Torah est une ombre. À titre d’exemple, si à partir de mon ombre, je vous posais
la question de savoir à quoi je ressemble. Ne seriez-vous pas en mesure de me
décrire un peu ? Vous pourriez voir que je suis grand, mince, que j’ai les cheveux
courts et que j’ai de longs bras. En revanche, vous ne seriez pas en mesure de voir
de nombreux détails, comme la couleur de mes yeux, de ma peau ou de mes cheveux.
Vous ne pourriez pas non plus connaître le son de ma voix ni savoir que je porte une
courte barbe. De la même façon, la Torah/Tanakh est comme une ombre. Elle nous
présente une ombre thématique parfaite de Yéshoua, et de toutes les doctrines
pleinement développées dans les écrits de la Nouvelle Alliance. La plupart de ceux
qui ne comprennent pas ce concept ont tendance à voir l’ombre du Messie dans la
Torah, comme étant différent de celui décrit dans la Nouvelle Alliance. En fait, la
Torah nous dépeint en noir et blanc – et souvent de manière cryptée – une photo du
Messie et de son œuvre de rédemption. Les choses ont été ainsi faites, afin
qu’Adonaï puisse révéler la plénitude de son plan, selon son timing (Éphésiens 3.1-
13). Lorsque nous voyons la plénitude du Messie en couleurs – à travers les écrits
de la Nouvelle Alliance – alors il est compréhensible que nous ayons des difficultés
à comprendre l’image en noir et blanc du Messie (l’ombre du Messie), que nous
procure la Torah. Certains vont même jusqu’à la rejeter. Cela est plus
particulièrement le cas lorsque cette ombre en noir et blanc du Messie n’est pas
la fondation de notre foi. Par conséquent, notre but est de la découvrir, avec toutes
les autres doctrines de la Torah. Et croyez-moi, elles sont toutes là. À nous d’ajuster
notre vision (thématique).
Rappelons-nous que la Torah est un livre prophétique qui s’adresse à toutes les
générations. Les événements rapportés ne sont pas des événements isolés dans le
temps, coupés du futur. Au contraire, la plus grande sagesse de ces histoires se
trouve dans leur portée prophétique et messianique. Il faut comprendre que les récits
de la Torah ont plus à voir avec le futur qu’avec le passé.
II. Lire Matthieu 24.36-41. Notez la référence que Yéshoua fait à propos des « jours de
Noé ». Lire à présent 2 Pierre 2.1-9. Comment ces deux passages sont-ils reliés ?79
Nous savons que ces deux passages nous parlent d’événements qui se produiront dans
les derniers jours. Pourquoi se réfèrent-ils donc à Noé ?
34
A. Pouvez-vous nous donner une phrase qui résume l’histoire de Noé ?80 Rappelez-
vous, il est possible que votre réponse soit différente de la mienne ! Quoi qu’il en
soit, nous devrions être d’accord sur les bases. Nous avons affaire à une histoire en
relation avec le péché et le jugement, la punition et la récompense.
B. À votre avis, quel événement futur le déluge nous dépeint-il ? Pourquoi ?81
C. Relire Matthieu 24.36-41 et 2 Pierre 2.1-9. Lire également 1 Pierre 3.20 (qui fait
aussi référence à la parashat Noé). Voyez-vous des connexions thématiques entre
les trois passages ci-dessus et l’histoire de Noé.
Comme nous pouvons le voir, à chaque fois que Yéshoua et Pierre font référence à
l’histoire de Noé, ils mentionnent toujours le jugement et la destruction des impies.
Pourquoi ? Parce qu’elle nous donne une image du jugement futur, avec le retour de
Yéshoua, le Jour d’Adonaï. Nous devons aussi nous rappeler qu’il s’agit aussi du
salut des justes – comme nous le dit 2 Pierre 2.
A. Lire Matthieu 24.36. À quoi Yéshoua fait-il référence, lorsqu’il évoque les jours de
Noé ?82 Les jours de Noé sont-ils une image de la seconde venue de Yéshoua – dans
Matthieu 24.36-39 ?83 Notez la façon dont Yéshoua connecte de manière thématique
la destruction de la génération du déluge avec sa seconde venue. Les mots clefs sont
35
« et il les emporta tous ». Que signifie cette phrase ?84 Comme vous pouvez le voir,
Yéshoua est clairement en train de nous dire que lorsqu’il revient, les gens vont être
détruits, comme aux jours de Noé.
C. Contexte – Rien dans le contexte de Matthieu 24.40-41 ne suggère que Yéshoua est
en train de parler d’un « enlèvement ». Le contexte nous parle du jugement des
impies. Yéshoua évoque l’enlèvement en faisant référence au déluge, car le thème
est identique.
F. Une question de timing – Les passages en Matthieu et Luc nous donnent le timing
de l’enlèvement. Cet enlèvement a lieu après la « tribulation de ces jours ». Par
conséquent, même si les passages où il est question de Noé faisaient référence à
l’enlèvement (ce qui n’est manifestement pas le cas), il ne surviendrait qu’après la
tribulation, non pas avant. Ces deux passages nous décrivent clairement un
événement qui a lieu après la tribulation.
36
G. Lire Apocalypse 19.17. Comment ce passage est-il thématiquement relié à Luc
17.34-47 et Matthieu 24.36-41 ?87 Lorsque Yéshoua revient, un ange invite tous les
oiseaux/vautours (souvenez-vous de Luc 17) de la terre à se rassembler pour le
grand festin de Dieu.
H. C’est faire une erreur que d’appliquer les passages ci-dessus à l’enlèvement pré-
tribulation car, 1) aucun d’entre eux ne nous dit que les croyants seront enlevés pour
rencontrer Yéshoua dans les airs, pour être avec lui pour toujours, et 2) aucun des
passages (mis en parallèle) ne nous enseigne quoi que ce soit à propos des croyants
qui vont être enlevés, pour rencontrer Yéshoua dans les airs, pour être avec lui pour
toujours. Comme nous pouvons clairement le voir, les passages parallèles ne parlent
aucunement (quelle que soit notre imagination) d’un enlèvement « secret de l’Église
». C’est très important de comprendre cela.
I. Ce que la Parole entend par « emporter » – Lorsque nous comprenons que la Torah
est la fondation pour comprendre les écrits de la Nouvelle Alliance, nous pouvons
mieux comprendre ce qu’elle nous enseigne à propos de l’expression
« emporter/prendre ». Cette expression était un idiome hébreu qui signifiait
« détruire/tuer » quelque chose/quelqu’un. Lorsque Yéshoua parle de certaines
personnes qui seront prises et d’autres qui seront laissées, il utilise tout simplement
cet idiome pour dire que ceux, qui seront pris, le seront pour être détruits. Voici
quelques versets (du Tanakh) parmi beaucoup d’autres, qui nous enseignent
clairement la chose suivante – être enlevé/pris signifie être pris pour la destruction :
• Isaïe 57.13 : « Quand tu crieras, la foule de tes idoles te délivrera-t-elle ? Le vent les
emportera toutes, un souffle les enlèvera. Mais celui qui se confie en moi héritera le
pays, et possédera ma montagne sainte. »
• Isaïe 57.1 : « Le juste périt, et nul n’y prend garde ; les gens de bien sont enlevés, et
nul ne fait attention que c’est par suite de la malice que le juste est enlevé. »
• Isaïe 40.24 : « Ils ne sont pas même plantés, pas même semés, leur tronc n’a pas
même de racine en terre : Il souffle sur eux, et ils se dessèchent, et un tourbillon les
emporte comme le chaume. »
• Isaïe 64.6 : « Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme
un vêtement souillé ; nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes
nous emportent comme le vent. »
• Ézéchiel 30.4 : « L’épée fondra sur l’Égypte, et l’épouvante sera dans l’Éthiopie,
quand les morts tomberont en Égypte, quand on enlèvera ses richesses, et que ses
fondements seront renversés. »
• Ézéchiel 33.4 : « Et si celui qui entend le son de la trompette ne se laisse pas avertir,
et que l’épée vienne le surprendre, son sang sera sur sa tête. »
37
• Daniel 11.12 : « Et quand cette multitude sera emportée, son cœur s’enorgueillira ;
il fera tomber beaucoup de milliers, mais il n’en sera pas fortifié. » (KJF_2009)
• Osée 1.6 : « Et elle conçut encore, et enfanta une fille, et Dieu dit à Hosea (Osée) :
Appelle son nom Loruhamah, car je ne ferai plus miséricorde à la maison d’Israël,
mais je les enlèverai entièrement. » (KJF_2009)
• Matthieu 22.13 : « Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-le pieds et mains, emportez-
le, et jetez-le dans les ténèbres de dehors ; là seront les pleurs et les grincements de
dents. » (KJF_2009)
• 2 Rois 12.3 : « Mais les hauts lieux ne furent pas ôtés ; le peuple sacrifiait et brûlait
encore de l’encens dans les hauts lieux. » (KJF_2009)
Une analyse correcte des propos de Yéshoua, et la compréhension du mot emporté (qui
signifie détruire (il s’agit d’un idiome hébreu)) nous montrent que le passage en
Matthieu 24 ne peut pas constituer une preuve d’un enlèvement pré tribulation. En ce
qui me concerne, je préfère être…
Laissé derrière
II. Nous avons déjà vu comment la parashat Noé nous instruisait à propos de la destruction
des impies au Jour d’Adonaï. Cela étant, Noé et sa famille ont été délivrés. Que cela
nous enseigne-t-il ? Avant de répondre à cette question, abordons la question du timing.
La parashat Noé nous parle du Jour d’Adonaï. C’est ce jour-là qu’Adonaï fera
disparaître les impies de la face de la terre, n’est-ce pas ? Quand cela va-t-il se
produire ? En Apocalypse 19. Le Jour d’Adonaï aura lieu à la fin de la grande
tribulation, lorsque la colère d’Adonaï sera déversée sur toute l’humanité. Rappelez-
vous, Yéshoua nous dit « après la tribulation de ces jours ». Par conséquent, la parashat
Noé n’est pas une leçon sur la façon de survivre pendant la grande tribulation. Il s’agit
d’une leçon sur la façon de survivre le jour du Jour d’Adonaï, lorsque Dieu s’occupera
(ou devrions-nous plutôt dire, lorsqu’il enlèvera) les impies. Voilà encore une raison
pour laquelle tous ceux qui essaient d’utiliser le scénario du déluge comme étant une
image de l’enlèvement pré tribulation ne dispensent pas droitement la Parole de vérité.
Le « timing de l’enlèvement pré tribulation » ne s’accorde pas du tout avec ce que nous
enseigne l’histoire du déluge.
A. Lire Genèse 7.4. Comme nous pouvons l’imaginer, il valait mieux ne pas se trouver
sur terre au moment du déluge. Ce verset vous fait-il penser à un autre verset en
relation avec le Jour d’Adonaï ?88 En effet. En fait, l’ensemble du livre de Sophonie
nous parle du Jour d’Adonaï. Une fois de plus, nous voyons une équivalence
thématique claire et concise entre le déluge et le Jour d’Adonaï. Il s’agit d’un jour
où toutes les personnes qui seront sur la face de la terre seront enlevées.
38
B. Suite au paragraphe ci-dessus, pourquoi Noé ne fut-il pas tué ?89 En effet. Il était
dans l’arche. Et l’arche, où était-elle ?90 À quelle altitude ?91 Vous êtes-vous déjà
retrouvé(e) sur une montagne par temps couvert ? C’est comme si nous étions au-
dessus des nuages. C’est comme si Noé avait été enlevé au ciel, non ? Réfléchissons
un peu. Quel événement évoque l’image de l’arche montant dans le ciel sauvant Noé
et sa famille ?92 Chaverim (les amis), l’image de l’arche qui monte jusqu’au ciel en
emportant Noé et sa famille est une image de notre rassemblement pour rencontrer
notre Messie dans le ciel. Souvenez-vous de 1 Thessaloniciens 4.14-17.
III. Et pour finir, je vous laisse méditer avec les connexions thématiques entre la fausse
religion établie par la génération de la tour de Babel et le Mystère de Babylone dont il
est question en Apocalypse 17-18.
39
—Parashat HaShavuah—
^.l %,l
Lekh Lekha
(Va par toi même)
42 Genèse 12.1-9 p
43 Genèse 12.10-13.18 p
44 Genèse 14.1-24 s
Les Parshiot de cette 45 Genèse 15.1-21 s
46 Genèse 16.1-16 s
47 Genèse 17.1-14 s
48 Genèse 17.15-27 p
41
pour résumer le point principal. Essayez également de répondre de manière succincte
aux questions suivantes.
• Genèse 12.1-3 – L’appel d’Abram. Quel est (sont) le(s) thème(s) principal(aux) de
ces versets ?93 Notez qu’Adonaï va faire trois choses spécifiques pour Abram : 1) Il
va lui montrer un pays précis 2) Il va faire de ses descendants une grande nation,
et 3) Il va bénir Abram. Voyons maintenant combien de fois les thèmes concernant
le pays et la descendance réapparaissent tout au long de notre sidra.
• Genèse 12.4-9 – Arrivée à Canaan. Quel est le thème principal de ces versets ?94
Notez combien de fois le mot pays est utilisé dans ces quelques versets. En général,
les thèmes d’un passage sont souvent en relation avec les mots répétés.
• Genèse 12.10-20 – La descente et la remontée d’Égypte. Bien que le thème principal
de cette histoire soit en relation avec des événements qui ont lieu en Égypte,
comment ce passage est-il relié au pays de Canaan ?95
• Genèse 13.1-18 – Abram et Lot se séparent. Pourquoi se séparent-ils ?96 Comme
nous pouvons le voir, le thème du pays réapparaît. Quel est (sont) le(s) thème(s)
principal(aux) de Genèse 13.14-18 ?97 Notez que les passages en Genèse 13.14-15
et Genèse 13.17-18 concernent tous les deux le pays.
• Genèse 14.1-24 – La bataille avec les rois.
• Genèse 15.1-21 – L’alliance avec Abram. Quel est le thème principal de ces
versets ?98
• Genèse 16.1-16 – Ismaël et Hagar. Quel est le thème principal de ce passage ?99
• Genèse 17.1-27 – L’alliance de la circoncision. Quel est le thème principal de ces
versets ?100 Au fur et à mesure que nous avançons dans notre sidra, on dirait que le
thème des descendants vient petit à petit remplacer celui du pays.
42
voir toute l’étendue de sa sagesse. Voyons comment l’analyse thématique peut nous
aider à mieux interpréter les histoires de la Torah.
1. Pour soutenir cette interprétation, lire Genèse 12.1-3. Notez que la bénédiction
d’Abraham culminera avec des bénédictions pour le monde entier. Lire à présent
Genèse 18.18-19. Comment ce passage est-il thématiquement relié à Genèse
12.1-3 ?104 Notez que les bénédictions destinées aux nations doivent émaner
d’une nation qui pratique la justice et la droiture, ce que l’humanité n’a pas su
faire jusqu’alors. L’image est désormais claire. Bien que l’humanité, dans sa
dimension universelle, a échoué (Genèse 1-11), reste l’espoir de bâtir une nation
à partir des descendants d’un homme. Cette nation est appelée à être caractérisée
par la justice et la droiture. Cette nation sera une bénédiction pour l’ensemble de
l’humanité qui connaîtra alors le seul véritable Elohim.
43
Interpréter les événements de la vie d Abram de façon
thématique
C. On dirait bien qu’Abram prit joyeusement ses affaires et partit pour l’Égypte. Et
ensuite ? Lire Genèse 12.11-15. Quelle est la véritable signification de cette histoire
(Saraï prise par Pharaon) dans le contexte du plan divin ?108 En effet. Comment
peut-il devenir le père d’une nation, si Pharaon lui prend sa femme pour l’épouser ?
Chaverim (les amis), comme nous pouvons le voir, voici le test N° 2.☺ Quelles sont
les deux implications de ces deux tests ? Le pays et la semence – les principaux
éléments du plan divin. C’est uniquement en interprétant les événements de la vie
d’Abram, à travers le filtre thématique du plan divin, que nous pouvons voir la
véritable signification de la famine et de l’histoire avec Pharaon. Les deux
événements sont en contradiction avec les objectifs et la promesse d’établir une
nation juste et droite. Par conséquent, il s’agit de tests pour tester la foi d’Abram.
44
Ce n’est pas étonnant qu’Abram soit appelé le Père de la foi. Au fur et à mesure que
nous allons poursuivre notre étude de la Torah, essayons d’interpréter chaque
événement selon les principaux thèmes des Écritures.
II. Lire Genèse 13.1-18. Avez-vous noté qu’en Genèse 13.18, Abram n’a toujours pas de
descendants ? En fait, ne croyez-vous pas qu’il doit commencer à se poser des
questions…Des descendants ? Une grande nation ?
B. Avions-nous réalisé que Lot n’avait pas de père, et qu’Abram n’avait pas de fils ?
Avions-nous réalisé que Lot était le neveu d’Abram ? De plus, avions-nous réalisé
que Lot avait suivi Abram depuis son départ de Mésopotamie – Lot fait partie de la
famille (il n’a pas de père) d’Abram (qui n’a pas de fils). Réfléchissons un instant.
N’ayant pas d’enfant, et sachant qu’Adonaï allait faire de lui une nation puissante,
quelles pensées Abram aurait-il pu avoir concernant la promesse et Lot ?109 Est-ce
trop pousser ? Je ne le pense pas ; surtout si nous prenons en compte ce qui suit. En
Genèse 15.1-3, Abram, frustré de ne toujours pas avoir d’enfant, pense qu’Éliezer
sera son successeur. Par conséquent, pourquoi ne pas envisager qu’il aurait pu
penser la même chose avec Lot – qui fait partie de sa famille et qu’il semble même
avoir « adopté ».
III. Lire Genèse 14.1-24, plus particulièrement Genèse 14.21-24. Après avoir vaincu les
quatre rois, le roi de Sodome (qui représente la coalition des cinq rois) approche Abram,
pour lui faire une proposition. Abram la refuse. Ce fait m’avait toujours intrigué,
jusqu’à ce que je lise un article du Rav Chanoch Waxman, à propos de cette histoire.
Voilà ce que ce dernier nous dit :
45
Seule de la nourriture pour ses alliés est requise. Il refuse toute récompense, toute
relation formelle avec Sodome et sa coalition, et toute allusion à quel traité et
souveraineté que ce soit (14.23-24).
En effet, Abraham rejette toute récompense et traité, non seulement avec Sodome,
ses alliés et sa principauté, mais de manière implicite avec tout le reste. Si nous
lisons attentivement le chapitre quatorze, nous arrivons alors à la conclusion
suivante. Les quatre rois, qui sont originaires de Mésopotamie, ont voyagé au-delà
de la rive est de la Jordanie, en effectuant de nombreuses batailles en chemin. Vers
la fin du sud de la mer Morte, ils frappent les cinq rois et continuent ensuite vers le
nord, vers Damas par la rive ouest de la Jordanie. Ils rentrent chez eux. Plus de
batailles en vue. Leur pouvoir et leur contrôle sont incontestés, ils sont les dirigeants
de l’ensemble de la terre de Canaan. Dans un certain sens, la défaite des rois par
Abraham et son sauvetage des Cananéens constitue une hégémonie militaire sur
l’ensemble de la région ; c’est-à-dire la possibilité d’une récompense, d’un traité et
du contrôle de l’ensemble du secteur. »110
Comme nous pouvons le voir, comprendre les coutumes de l’époque nous permet de
mieux comprendre l’histoire. Interprétons maintenant cette histoire au niveau
thématique, en prenant en compte les éléments du plan divin : la terre et les descendants.
B. Je sais que je me répète, mais il s’agit d’un test supplémentaire pour Abram.
Attendra-t-il que la promesse soit accomplie, ou va-t-il perdre patience ? Il a réussi
de nouveau. Quelle déclaration de foi sont les actions d’Abram !
À ce stade de notre étude, j’aimerais souligner le fait que la Torah nous révèle des choses
qui ont une portée prophétique. Elle concerne autant le futur que le passé. Au fur et à
mesure que nous commençons à voir la signification prophétique et messianique de la
Torah, l’abolition de la Torah paraît impossible, même si cela est largement enseigné de
nos jours. Afin de démontrer la nature prophétique de la Torah, nous allons analyser le
passage en Genèse 12.10-20 – qui retrace la descente d’Abram en Égypte. Pourquoi cette
46
histoire est-elle rapportée ? Nous raconte-t-elle seulement un épisode de la vie d’Abram ?
Non. Bien que cette histoire raconte un véritable événement historique, sa signification est
également prophétique. Voyons de quelle manière.
A. Lire Genèse 12.10-20. Certains de ces événements durant cette descente en Égypte
vous rappellent-ils des événements qui sont arrivés plus tard dans les vies des
descendants d’Abram ?
• Quitter Canaan à cause d’une famine ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ?
• Le fait qu’Adonaï fasse tomber une plaie sur Pharaon et sur sa maison ne vous
rappelle-t-il pas quelque chose ?
• Que vous évoque le départ d’Abram d’Égypte ? Abram est chargé de
marchandises qui appartenaient à Pharaon…
Au cas où ces questions ne vous mettent pas « la puce à l’oreille », pensez aux enfants
d’Israël sous le joug égyptien. Jacob et ses fils ne sont-ils pas descendus en Égypte à
cause d’une famine ? Adonaï n’a-t-il pas envoyé des plaies contre l’Égypte pour libérer
Israël de l’oppression du Pharaon ? Lorsque les enfants d’Israël ont quitté l’Égypte,
n’ont-ils pas pillé les Égyptiens de leurs biens ? Il y a quelques années, alors que je
commençai à réfléchir à ces coïncidences évidentes, Abba m’a montré la signification
prophétique suivante de cette histoire. Tout ce que nous devons faire est de regarder
notre père Abraham comme étant une image d’Abba Yahweh, et Saraï comme étant une
image du peuple d’Israël.
• Tout comme Abram est marié à Saraï, Adonaï est marié au peuple d’Israël.
• Une famine en Canaan pousse Abram et Saraï à descendre en Égypte. En Genèse
42.5, c’est une famine en Canaan qui pousse Jacob à envoyer ses fils en Égypte.
Finalement, c’est toute la famille qui descend en Égypte.
• Abram alla en l’Égypte pour y séjourner. Les enfants d’Israël « séjournèrent » en
Égypte.
• Les famines de Genèse 12 et 42 étaient toutes les deux sévères.
• Avant d’arriver en Égypte, Abram convainc Saraï de changer son identité.
Lorsqu’ils arrivent, les Égyptiens ne savent pas que Saraï est l’épouse d’Abram.
Dans l’histoire de l’Exode, au départ, les Égyptiens ne savent pas que le peuple
d’Israël est marié à Adonaï.
• Tout comme Pharaon essaya de prendre possession de Saraï, en la forçant à
l’épouser, c’est pharaon, qui finalement prit possession du peuple d’Israël, en les
asservissant.
• Adonaï envoya des plaies sur Pharaon et sa maison pour avoir pris possession de
Saraï. Dans le récit de l’Exode, Adonaï utilise des plaies contre Pharaon et l’Égypte
pour avoir pris possession [via son esclavage] du peuple d’Israël. Dans les deux
cas, l’épouse a été libérée.
47
• Lorsqu’Abram sortit d’Égypte, il emporta de grandes richesses acquises grâce à
Saraï. Lorsque les enfants d’Israël quittèrent l’Égypte, ils emportèrent de grandes
richesses prises aux Égyptiens.
Pourquoi pensez-vous que ces connexions thématiques existent ? Est-ce par pure
coïncidence ? Bien sûr que non. La vie d’Abram est prophétique de ses descendants,
1) de la future descente en d’Égypte, 2) de leur asservissement et 3) de leur rachat.
Afin de voir une telle révélation, nous devons étudier les grands thèmes de cette
histoire.113 Voyons maintenant ce que nous pouvons apprendre à partir de cette
découverte.
II. La descente d’Abram en Égypte est une véritable prophétie de celle de ses descendants.
Une prophétie n’est pas seulement donnée verbalement. Dans cet exemple, nous voyons
qu’une prophétie peut se produire dans une action/un événement. Si la Torah fait cela
à travers cette histoire, d’après vous, est-il possible qu’elle le fasse avec d’autres récits
du livre de la Genèse ? Affirmatif !
A. Il n’y a pas un seul aspect de notre foi, qui ne trouve pas son fondement dans la
Torah. Dans le but de nous enseigner ses leçons les plus importantes, la Torah utilise
des modèles, des ombres et des images. De plus, les détails de ces doctrines sont
présentés séparément, dans un ordre apparemment aléatoire, un peu ici, un peu par-
là (Isaïe 28.9-10). Nous devons nous rappeler que la Torah est l’ombre et le modèle
des choses à venir. Elle a été écrite de cette manière afin que notre Créateur puisse
révéler ses mystères selon son calendrier (Éphésiens 3.1-11). Par conséquent,
lorsque nous nous plongeons dans la Torah, nous devons être conscients des
subtilités qu’elle renferme.
48
Le Messie dans la parasha
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.114 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons principalement cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique)
La Circoncision et le Messie
I. Nous avons appris que la descente d’Abram en Égypte était en réalité une prophétie de
celle à venir de ses descendants, en Égypte. Nous avons noté que les récits de la Torah
n’étaient pas des événements isolés, mais qu’ils étaient des images prophétiques. Nous
devons bien saisir ce concept. Les récits de la Torah ont plus à voir avec l’avenir
qu’avec le passé. Les événements dans la vie des patriarches sont les images des
événements futurs qui surviendront aussi dans les vies de leurs descendants. Mais il y
a plus. Le plus grand descendant des patriarches est notre Messie – Jésus/Yéshoua.
Nous devrions donc nous attendre à retrouver dans certains des récits de la Torah, des
images prophétiques de la personne et de l’œuvre du Messie. Voyons si nous pouvons
voir des aperçus du Messie dans la sidra de cette semaine.
A. Que penser du signe de la circoncision ? Cela paraît étrange. Lire Genèse 17.9-14.
Si nous nous basons sur ces versets, l’alliance de la circoncision est-elle
importante ?115 Au niveau thématique, à quel événement la circoncision est-elle
reliée ?116 Que se passe-t-il lors de la circoncision ?117 Quel jour est-elle
pratiquée ?118 En utilisant ces indications (la naissance, le chiffre huit et
l’enlèvement de la chair), examinons d’autres versets.
49
Relire Lévitique 12.1-8. Notez que les instructions concernant la circoncision d’un
garçon nouveau-né sont données dans un contexte, où nous retrouvons de nombreux
passages reliés à la naissance (Lévitique 12-15). Sur le plan thématique, il s’agit
d’une preuve supplémentaire, qui connecte la circoncision à la naissance. Notez
également que Lévitique 13-14 traite du metzora (le « lépreux »). Autrement dit, le
passage qui traite du metzora est placé entre Lévitique 12 et Lévitique 15. Deux
chapitres, qui au niveau thématique, sont reliés à la naissance. Voici le tableau
auquel nous avons affaire.
D. Lorsque nous étudierons la parashat Metzora (Lèpre), nous verrons les choses
suivantes :
E. Si le metzora (le lépreux) est une image de la mort, de quelle guérison a-t-il donc
besoin ?119 En effet. En fait, on pourrait dire qu’il a besoin d’être ressuscité ou de
naître de nouveau (allusion). Quel jour le metzora devait-il être purifié ?120 Voyez-
vous le tableau ? Le metzora (le lépreux), une image d’un mort, a besoin d’une vie
nouvelle. Il a besoin de passer par une nouvelle naissance. La purification pour une
nouvelle vie avait lieu le huitième jour, le jour même où un nouveau-né (garçon)
50
devait être circoncis. Sur le plan thématique, le chiffre huit connecte la circoncision
à la nouvelle naissance. Au fur et à mesure de nos études, vous verrez comment la
Torah utilise les chiffres, pour nous enseigner des leçons thématiques.
II. Lire à présent Colossiens 2.11-13. Notons les connexions thématiques entre ces versets
et ce que nous venons de voir.
• Le Lévitique nous apprend que le metzora (le lépreux) a besoin d’une nouvelle vie
(résurrection) ou de naître de nouveau. La Torah connecte de manière thématique
ce processus à la circoncision, dans la mesure où tous les deux se produisent au
huitième jour. Colossiens 2.13 nous enseigne que lorsque nos cœurs n’étaient pas
circoncis, nous étions morts. Ce verset nous enseigne également que la circoncision
de nos cœurs nous a « rendu la vie (ou nous a fait revivre, selon les traductions) avec
lui » (le Messie). Vous voyez maintenant la manière dont la Torah nous enseigne
tout cela ?
B. Lire Romains 2.28-29. Une fois de plus, nous voyons que la circoncision dans la
chair était une image de la circoncision du cœur – le fait de naître de nouveau. Le
concept de la circoncision du cœur est clairement présent dans « l’Ancien
Testament » – voir Deutéronome 10.16 et 30.6. Sur le plan thématique, nous avons
vu comment la circoncision était reliée à la nouvelle naissance par le chiffre huit.
J’espère que vous pouvez désormais comprendre la raison pour laquelle Yéshoua
était étonné que Nicodème ne comprenne pas ce concept de nouvelle naissance. Il
était pourtant enseigné (sous forme d’ombre) dans la Torah. ☺
Foi et justice
I. De nombreuses personnes se trompent lorsqu’elles pensent que les Juifs étaient sauvés
en suivant la loi (la Torah). D’après eux, la Torah a été donnée aux Juifs pour qu’ils la
mettent en pratique. Son but était d’enseigner à l’humanité que personne n’était capable
d’atteindre le standard de justice d’Adonaï. Depuis la venue de Yéshoua, la Torah n’a
plus raison d’être, ses exigences ayant été accomplies en nous par l’intermédiaire de
Yéshoua. Comme vous le savez, une des raisons principales des leçons que vous êtes
en train de lire est de vous montrer l’harmonie entre la Torah et les écrits de la Nouvelle
51
Alliance. Il n’y a pas deux standards différents de justice selon l’époque à laquelle nous
vivons. Avant ou après la résurrection du Messie. Examinons de plus près ce que nous
enseignent la Torah et la B’rit Hadasha à propos des œuvres et de la foi. Nous allons
voir qu’il s’agit de la même chose.
A. Lire Genèse 15.1-6. Au niveau thématique, quels sont les deux grands sujets
bibliques reliés à Genèse 15.6 ?122 Abraham avait sa foi dans quelle promesse ?123
Notez que la Parole nous déclare qu’à cause de la foi d’Abraham, la justice lui fut
imputée. Le plus important à noter ici est la connexion thématique entre la foi et la
justice. Ce passage nous parle-t-il d’obéissance et de justice ? Non. Ce verset est
fondamental, car il nous apprend que nous sommes justifiés par la foi, et non pas en
obéissant à la Torah. Cette question est absolument fondamentale. C’est dans la
Torah que l’on trouve cet enseignement pour la première fois (et non pas dans la
B’rit Hadasha). Par conséquent, il est impossible que la Torah a été donnée afin que
nous puissions être justifiés par son observance.
B. Le fait est que tous les hommes sont nés coupables et que tous ont péché. Il est donc
impossible que nous soyons en mesure de nous justifier par nos propres moyens. De
plus, puisque nous sommes tous pécheurs, afin que nous soyons justifiés, nous
devons d’abord être acquittés, c’est-à-dire pardonnés de nos péchés. Ce processus
est appelé la justification. Nous devons être justifiés de tous nos mauvais faits et
gestes passés. Lire Habakkuc 2.4. Au niveau thématique, quels sont les deux
principaux thèmes reliés à ce verset ?124 Une fois de plus, nous voyons l’importance
de la foi. Elle est exigée, si nous voulons être pardonnés de nos fautes passées. Nous
avons besoin de la foi pour être justifiés. Voilà le point principal que la Torah essaie
de nous enseigner. Lorsqu’une personne croit dans la promesse d’Adonaï, sa foi lui
est imputée à justice.
II. Voyons maintenant ce que la B’rit Hadasha nous enseigne sur le sujet.
A. Lire Romains 1.1-2. Paul a été mis à part pour prêcher la bonne nouvelle de
l’Évangile. Quelle source utilise-t-il pour prêcher l’Évangile ?125 Quel est le sens
des propos de Paul ? Il nous déclare simplement que l’évangile qu’il prêche a sa
source/racines/origines, etc. dans le Tanakh.
B. Lire à présent Romains 1.16-17. Paul cite Habakkuk 2.4 comme étant la source du
fondement de la bonne nouvelle de l’évangile du Messie.
C. Combien de fois Paul mentionne-t-il le mot évangile dans Romains 1-2 ?126 Ne
pensez-vous pas que son but est d’essayer d’être clair concernant le sujet de son
épître ? Je pense que oui.
52
D. Nous avons déjà vu que Paul utilise la Torah comme étant la source de son évangile.
Nous avons également déjà vu qu’au niveau thématique, la Torah reliait la foi et la
justice/justification. Lire Romains 1-4. Vous rendez-vous compte à combien de
reprises Paul relie la foi à la justice/justification ?127 Lire à présent Romains 4. Le
but de l’ensemble de ce chapitre est de nous montrer que l’humanité est uniquement
justifiée par la foi. D’où Paul tire-t-il ce concept ?128 Paul voit clairement la foi
exprimée par Abraham comme étant une leçon (ou une image) qui nous enseigne
comment l’ensemble de l’humanité est justifié et sauvé – tous les hommes, de
l’Ancien et du Nouveau Testament.
En résumé, la Torah (tout comme la B’rit Hadasha) nous enseigne que la foi mène
à la justice/justification. L’obéissance à la Torah est incapable de justifier
quiconque. Tout comme les bonnes œuvres, quelles qu’elles soient. La seule façon
pour l’homme d’être justifié passe par la foi dans la promesse de notre Créateur.
Lorsqu’un homme fait preuve de foi, Adonaï lui impute à justice. Voilà ce qu’est
l’évangile.
L obéissance et la vie/bénédictions
I. On pourrait alors se demander, « pourquoi obéir à la Torah ? Dans quel but ? » Bonne
question. Nous savons déjà qu’obéir à la Torah ne peut pas nous conduire à la justice.
Le meilleur endroit pour comprendre pourquoi est le livre du Deutéronome. Nous
aborderons ce sujet en détail, lorsque nous étudierons le livre du Deutéronome. Voici
un rapide résumé sur la question.
B. Lire Genèse 18.18-19. Qu’est-ce que notre Créateur nous déclare en ce qui concerne
l’obéissance d’Abraham et de ses descendants ?129 Nous voyons ici la première
partie de l’équation – L’offre de l’obéissance de la part de l’homme. Ce verset nous
dit clairement qu’Abram commandera à sa descendance d’obéir à Adonaï. Quelle
sera la réponse d’Adonaï ? Qu’offrira-t-il aux descendants d’Abraham en réponse à
leur obéissance ? S’agit-il d’une justification ?130 Voyez-vous cela ? L’homme
offre son obéissance, Adonaï quant à lui offre ses bénédictions. C’est aussi simple
que ça. Souhaitez-vous revoir cela de nouveau ?
53
« Je le jure par moi-même, parole d’Adonaï. Parce que tu as fait cela, et
que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai et je multiplierai ta
postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de
la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les
nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma
voix. »
Wao ! Une fois de plus nous voyons Abraham obéir au commandement et Adonaï
répondre en offrant d’importantes bénédictions. Chaverim (les amis), la Torah
essaie de nous enseigner que l’obéissance entraîne les bénédictions, et non pas la
justice. Si vous n’êtes toujours pas convaincu, allons au livre de Deutéronome.
F. Lire Deutéronome 6.1-2. Pourquoi mettre en pratique la Torah dans le pays – notez
le mot, afin ?134 Cela est surprenant ? Non.
G. Lire Deutéronome 6.17-19. Pourquoi Israël doit-il garder les commandements, les
lois et les ordonnances ?135
54
En résumé, nous avons vu Adonaï donner à Israël la raison pour laquelle le peuple
doit obéir à la Torah. La raison principale est qu’ils aient la vie et qu’ils possèdent
le pays. Dans la mesure où Adonaï a donné la Torah au peuple d’Israël, nous
pouvons facilement conclure que son but/sa fonction était d’être une source de vie
pour tous ceux qui la mettraient en pratique. Elle a été donnée en cadeau de la part
d’Adonaï au peuple par amour. C’est aussi simple que ça. La fonction principale de
la Torah est d’être une source de bénédictions, de vie, de récompenses, de bonté,
etc. Moïse a été (et continuera à être) très direct et clair sur cette question (la raison
pour laquelle le peuple d’Israël devait obéir à la Torah). Cette raison n’a rien à voir
avec le fait de les maintenir dans un état de justice devant Adonaï. Au niveau
littéral/Pashat d’interprétation, il s’agit d’une question de vie/bénédictions ou de
mort. la Torah est une source de bénédictions. Après avoir étudié ces passages,
quelqu’un peut-il en toute honnêteté interpréter et dire que la Torah a été donnée à
Israël comme source d’asservissement ? Je ne pense pas. Adonaï nous dit-il une
seule fois qu’il leur a donné les statuts et les jugements dans le but de les sauver ?
Adonaï nous dit-il une seule fois qu’il leur a donné les statuts et les jugements dans
le but de les maintenir dans une sorte d’asservissement ? Nous dit-il une seule fois
qu’il leur a donné les statuts et les jugements pour qu’ils voient le péché extrême ?
Nous dit-il une seule fois qu’il leur a donné les statuts et les jugements pour qu’ils
se rendent compte qu’ils ne pourront jamais mettre en pratique ses « lois » ? Non,
non et non. Il a donné la Torah à Israël afin que le peuple puisse jouir de la vie, et
plus particulièrement en terre d’Israël.
Rappelez-vous toujours les leçons suivantes enseignées par la Torah et tout ira
bien pour vous.
• La foi mène à la justice et au salut.
• L’obéissance mène à la vie et aux bénédictions.
55
—Parashat HaShavuah—
a'reY;w
Vayeira
(Il se montra)
Beréchit 18.1-22.24
(Genèse 18.1-22.24)
Comprendre la parasha
Genèse 18.1 - 19.38 s
I. Nous avons déjà vu que la Torah était écrite sous forme de parties, de paragraphes (il y
en a deux sortes), appelées parshiot (parasha au singulier). Chaque parasha traite d’un
sujet particulier et contient un message. Je suis sûr que vous avez remarqué que
certaines de ces parshiot étaient courtes (certaines ne font parfois qu’un verset), alors
que d’autres sont longues. Dans la leçon de cette semaine, nous allons analyser une
57
parasha stumah, qui va de Beréchit 18.1 à 19.38 s. J’ai choisi cette parasha pour deux
raisons : 1) pour sa longueur, et 2) parce qu’à la première lecture, elle semble contenir
deux histoires distinctes et sans lien apparent.
A. Lire Genèse 18.1-19.38. Notez que l’ensemble de cette histoire est contenu dans une
seule parasha. Qu’est-ce que cela suggère-t-il ?136
C. Bien que ces deux histoires semblent indépendantes, que signifie le fait qu’elles
apparaissent toutes les deux dans la même parasha ?139 L’analyse thématique est très
utile dans un cas comme celui-là. Nous devons nous rendre compte que chaque
parasha contient un thème unique. Ainsi, nous sommes amenés à nous rendre
compte que ces deux histoires sont reliées et qu’elles comportent un thème unique.
II. Ces deux histoires semblent être sans aucun rapport, mais à nous de trouver ce qui les
relie.
D. Lire Beréchit 18.17-19. Pourquoi Adonaï partage-t-il à Abraham ce qu’il est sur le
point de faire ?143 Voyez-vous ce qui vient juste de se produire dans ces versets ?
Voici la connexion que nous recherchions. Notez la façon dont la Torah connecte
thématiquement le jugement de Sodome avec la promesse d’un fils. De quelle
manière ? La promesse d’un fils signifie que c’est par lui que sera établie la nation.
Il en est la première étape. Lorsqu’Adonaï dit « Abraham deviendra certainement
une nation grande et puissante », il établit un lien entre la promesse de la naissance
d’Isaac (à travers lequel la nation va voir le jour) et la destruction de Sodome et
Gomorrhe.
E. Pourquoi la Torah fait-elle cette connexion thématique ?144 Nous savons qu’Adonaï
va faire des descendants d’Abraham une grande et puissante nation qui sera une
bénédiction pour toutes les nations du monde – Genèse 12.1-3.
58
F. Comment cette nation (qui appartient à Adonaï) sera-t-elle une bénédiction pour
toute l’humanité (voir le verset 19) ?145 Cette interprétation (Pashat/littérale) est
basée sur une lecture littérale du texte. Nous savons que ce texte a également une
portée messianique.
G. Avant d’aller plus loin, faisons un bref rappel de ce que nous avons déjà appris. Les
événements dans la vie des patriarches sont les ombres prophétiques des événements
futurs (qui se produiront dans les vies de leurs descendants). Nous pouvons donc
nous attendre à ce que cet épisode, mettant en scène Abraham et les villes de
Sodome et Gomorrhe, soit une ombre prophétique pour la future nation d’Israël et
ses interactions avec les nations du monde.
III. Afin de relier le tout ensemble, il nous faut juste comprendre pourquoi Adonaï essaie
de montrer à Abraham que la future nation appelée à naître de sa semence aura, en
quelque sorte, une incidence sur la destruction de villes du type Sodome et Gomorrhe.
B. Sur quelle base demande-t-il à Adonaï de ne pas détruire Sodome ?147 La volonté
d’Adonaï est que tous viennent à la repentance, pourquoi ne détruirait-il pas une
nation, en raison des justes qui s’y trouvent ?148
IV. Pour conclure sur la connexion thématique entre deux histoires, qui en apparence
semblent être indépendantes – la promesse de la naissance d’Isaac et la destruction de
Sodome et Gomorrhe. Adonaï a pour plan de faire d’Abraham une nation puissante.
Cette nation est destinée à être témoin de la gloire du seul véritable Elohim parmi toutes
les autres nations. Sa mission : être une lumière pour les nations. Cette nation est
appelée à être une nation où règnent la droiture et la justice – Genèse 18.18-19. C’est
de cette manière qu’elle sera une bénédiction pour les nations, montrant ce qu’est la
véritable droiture et la véritable justice, afin que les autres nations puissent faire
teshuvah (se repentir), pour ne pas souffrir du jugement divin (rappelez-vous du déluge
et de la génération de la tour de Babel). Le but est que les autres nations puissent faire
teshuvah grâce à l’exemple d’Israël (droiture et justice), avec son intercession en leur
faveur (nous verrons cela plus en détail plus tard). En fait, les propos d’Isaïe reprochent
au peuple d’Israël (Isaïe 26.18) ses manquements dans cette mission.
Nous avons conçu, nous avons souffert, mais c’était pour enfanter du vent : nous
n’avons pas donné le salut à la terre, il ne naît pas d’habitants au monde. (Isaïe
26.18 JER)
Afin de faire comprendre à Abraham avinu (Abraham, notre Père) la portée et le sérieux
de son appel, Adonaï lui a donné un aperçu de ce qui allait arriver à l’humanité (le
59
jugement de Sodome et Gomorrhe) sans l’influence positive d’une nation caractérisée
par la justice et la droiture. Cet exemple concret servira à motiver Abraham pour qu’il
remplisse son appel, à devenir le père d’une telle nation. Cette interprétation contribue
à expliquer comment ces deux histoires, qui semblent indépendantes, sont
véritablement reliées. Voici donc l’interprétation thématique de cette parasha. Cette
interprétation prend en considération ces deux histoires (en apparence sans rapport)
comme les deux parties d’un même message, qu’Adonaï souhaite nous enseigner. Leur
juxtaposition au sein d’une parasha commune nous aide à faire cette connexion. Cette
parasha nous montre combien il est important de comprendre que les divisions des
Écritures sont inspirées par le Rouah/Souffle. Nous avons besoin de retenir cela lorsque
nous interprétons les Écritures.
I. Regardons de plus près la sidra de cette semaine pour en apprendre davantage sur
d’Abraham avinu.
A. Lire Beréchit 18.4-8. Notez les actions d’Abraham. Quel est le thème de ces
versets ?149 Notez les verbes utilisés pour décrire les actions d’Abraham.
« …Abraham alla promptement…il courut…se hâta… » (Rappelez-vous de cela
pour notre étude de la semaine prochaine). Au niveau thématique, y a-t-il d’autres
passages dans notre sidra reliés au thème de l’hospitalité ?150 En fait, notez les
connexions thématiques suivantes.
• Bien qu’Abraham et Lot invitent tous les deux les hommes à se laver les pieds,
Abraham court à leur rencontre.
• Abraham offre presque un banquet à ses invités (de la crème, du lait caillé, de la
viande de veau), alors que Lot offre uniquement des pains sans levain (des
matzots).
Comme nous pouvons le voir, l’hospitalité est le principal thème de notre sidra.
60
B. Lire Beréchit 18.20-33. En ce qui concerne les actions d’Abraham, quel thème est
à retenir ?151 Comme nous pouvons le voir, Abraham joue le rôle d’intercesseur en
faveur des villes de Sodome et Gomorrhe.
C. Lire Beréchit 20.1-7. Ce passage vous en rappelle-t-il un autre ?152 Comparez les
actions d’Abraham entre Beréchit 18.20-33 et 20.1-7. Quel est le thème
commun ?153 En fait, Genèse 20.7, nous informe qu’Avimelech allait uniquement
être guéri après qu’Abraham ait prié pour lui. Voyez-vous l’intercession ?
1. Sachant que les vies des avot (pères) sont les ombres prophétiques de la destinée
de leurs descendants, que suggère le thème que nous venons de voir, en ce qui
concerne la destinée de la nation d’Israël ?154
2. Genèse 20.7 nous dit qu’Abraham était prophète. Jusqu’à maintenant, avons-
nous vu Abraham prophétiser ? Non. Je ne dis pas qu’il n’a jamais prophétisé,
mais nous n’avons vu aucune prophétie verbale lui être spécifiquement attribuée.
Comment Abraham peut-il été présenté comme prophète ?155
4. Lire Exode 19.6 (une nation de prêtres, d’intercesseur) et 1 Pierre 2.9, et mettez
ces passages en parallèle avec Isaïe 56.6-8. Voyez-vous le thème commun avec
l’intercession du peuple d’Adonaï ? Pour qui intercèdent-ils ?156
II. Autres œuvres – Dans la section précédente, intitulée Comprendre la parasha, nous
avons évoqué la mission d’Israël : être la lumière des nations. Isaïe 26.18 déclare que
le peuple d’Israël était supposé « donner naissance aux habitants du monde » et
« donner le salut à la terre ». Une fois de plus, nous pouvons voir une image de cet
appel dans la vie d’Abraham. Lire Genèse 12.5.
« Et Abram prit Saraï sa femme, et Lot, fils de son frère, et tout le bien qu’ils avaient
gagné, et les personnes qu’ils avaient acquises à Charan... » (Genèse 12.5)
Notez la phrase et les personnes qu’ils avaient acquises. Qu’est-ce que cela signifie ?
L’Artscroll Stone Edition du Humash (la Bible en hébreu) traduit cette expression par,
« et les âmes qu’ils avaient faites. » Comment cela se fait-il ? Chaverim (les amis),
Abraham avinu était un évangéliste. Il s’est acquis des âmes (il a fait des disciples)
parce qu’il prêchait la justice. Sa vie est une image du destin de ses descendants qui
61
sont appelés à donner naissance aux peuples du monde, c’est-à-dire, faire des disciples
de la vérité.
III. En résumé, nous avons vu deux thèmes récurrents dans cette sidra – l’hospitalité et
l’intercession. J’aimerais vous soumettre la chose suivante : l’hospitalité entraîne une
intercession parfaite.
À propos de la divinité
I. Il existe de nos jours une grande confusion à propos de la véritable nature de la divinité.
Notre Elohim est-il un Dieu manifesté en trois personnes ? Yéshoua est-il divin, etc. La
plupart des gens ont uniquement étudié ces questions à la lumière des écrits de la
Nouvelle Alliance. La Torah contient, cependant, une quantité importante
d’informations sur la nature de notre Elohim. En fait, un des buts prophétiques de la
Torah est de nous révéler la nature de notre Elohim. Regardons cela de plus près.
A. Lire Genèse 18.1. D’après le texte, qui apparaît à Abraham ?157 Lorsque nous lisons
une traduction française standard, nous lisons la phrase « L’Éternel apparut à
Abraham ». Chaque fois que nous voyons le mot, l’Éternel, l’original hébreu est en
fait le Tétragramme du nom d’Elohim, Adonaï. À ce stade, nous savons que le texte
est en train de nous décrire l’apparition de Yahweh à Abraham.
B. Lire à présent Genèse 18.2. Lorsqu’Abram lève son regard, que voit-il ?158
Extrêmement intéressant. Le texte nous informe qu’Adonaï apparaît à Abraham,
mais le texte nous décrit qu’Abraham voit trois hommes. Que se passe-t-il ici ?
D’après moi, notre Créateur est en train de nous instruire sur sa nature. Concernant
la manifestation de notre Elohim, quelle est la caractéristique la plus importante qui
nous est présentée ici ? Je pense personnellement qu’il s’agit du chiffre trois. Je ne
pense pas que le thème important soit les hommes, car nous savons déjà que notre
Créateur n’est pas un homme ni trois. Cela étant, lorsqu’Abram lève les yeux pour
voir Adonaï, il voit TROIS hommes. Je crois que notre Créateur nous invite à
comprendre sa nature en connectant thématiquement sa manifestation avec le chiffre
trois.
C. Pouvez-vous penser à un autre endroit de l’Écriture, dans lequel il est fait référence
à notre Elohim au pluriel ? Oui !
1. En Genèse 1.1, la Parole nous dit que Dieu créa les cieux et la terre. Vous n’êtes
peut-être pas au courant, mais en hébreu, le mot traduit par Dieu est le mot
Elohim, ~yihol/a. Ce mot est un mot pluriel. Tout à fait. Le mot traduit par Dieu
est en fait au pluriel. Littéralement, il devrait être traduit par Dieux ou mieux par
les tout-puissants. Où veut-on en venir ? Adonaï a choisi un mot pluriel pour
62
représenter qui il est. Cela est important. En fait, les Écritures utilisent
généralement des mots pluriels pour représenter le Tout-Puissant, bien que nous
parlions de lui au singulier.
« Et Adonaï Elohim dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous,
pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer
sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre
éternellement. »
Et HASHEM Dieu dit, « voici, l’homme est devenu comme le seul d’entre
nous, connaissant le bien et le mal… » (ArtScroll Humash)160
N’étant pas un érudit en hébreu, je ne suis pas en mesure de dire laquelle des
traductions est la meilleure. Ce qui est clair dans ces deux traductions, c’est que l’on
peut facilement déduire qu’une forme de pluralité est associée à notre Elohim.
4. Lire Genèse 11.7. Une fois de plus, notre Créateur parle de lui-même au pluriel.
Revenons maintenant à Genèse 18.
2. De Genèse 18.4 à 18.12 les trois hommes sont associés avec le pluriel. Notez les
mots employés : ils, vous-mêmes, eux, etc. Pourtant, Genèse 18.13 nous dit
clairement qu’Adonaï parla à Abraham. De toute évidence, Yahweh est présent
sur la scène.
3. Lire Genèse 19.24. Ce verset devrait se lire – Puis Adonaï fit pleuvoir sur
Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu d’Adonaï des cieux. Adonaï est-il
dans les cieux ou pas ? En voici une question perplexe.
63
En résumé, voici ce que j’aimerais dire. La question de la « divinité » est une
question qui soulève les passions, quelle que soit notre appartenance. Une chose
est certaine. Nous nous trouvons dans une situation où un Elohim infini essaie
de se manifester à des créatures finies (vous et moi) qui voient uniquement les
choses d’un point de vue limité. Par conséquent, nous devrions donc nous
attendre à ce qu’il y ait de nombreuses questions en suspens, sur la question de
la nature de notre Elohim et sur la façon de comprendre sa complexité. Nous
savons qu’il est UN, ehad (Deutéronome 6.4). Malgré cela, les Écritures
démontrent clairement que cette unité n’est pas nécessairement une unité
numérique ou quantitative. Le meilleur exemple pour illustrer ce point, est
lorsqu’Adonaï déclare à l’homme et à la femme, qu’ils (tous les deux)
« deviendront une seule (ehad) chair ». Au niveau littéral et numérique, mon
épouse et moi ne sommes pas une chair. Alors, qu’est-ce que cela veut dire ? Je
ne sais pas si je suis en mesure de vous donner la « bonne » réponse. Tout ce que
je peux dire, c’est que nous devrions être prudents dans notre vocabulaire et dans
nos conclusions, en ce qui concerne la nature de notre Elohim. Nous devrions
toujours nous rappeler que nous sommes dans un processus d’apprentissage
constant (du moins nous l’espérons). Notre Créateur nous donne
continuellement des révélations plus complètes sur qui il est. Soyons patients
pour comprendre sa nature. Je ne donnerai pas d’autre formulation sur ce point
si ce n’est la suivante : premièrement, Adonaï est UN. Il n’est pas plus qu’un
seul Dieu. Son unité est plutôt qualitative que quantitative. Bien qu’il soit un, il
a clairement choisi de se révéler en tant que pluralité. Les deux révélations sont
vraies en même temps. Il se peut que nous ne comprenions pas tout – et je ne
prétends pas être une autorité en ce qui concerne ce mystère – mais nous pouvons
tous lui faire confiance pour nous fournir ce qui nous manque. Nous devons
avoir confiance dans sa fidélité pour répondre à tous les mystères, lorsque nous
le connaissons comme il nous connaît.
A. Lire Genèse 22.2. Voyez-vous une connexion thématique entre ce verset et un autre
verset de la parashat Lekh Lekha ?161 Si nous mettons en parallèle ces deux
passages, nous voyons une connexion qui fait presque frémir. Dans la parashat Lekh
Lekha, Adonaï demande à Abraham de partir pour aller dans un lieu, qu’il va lui
« montrer », pour faire de ses descendants une nation. Dans la sidra de cette
64
semaine, Adonaï demande à Abraham d’aller jusqu’au pays de Moriah, sur une
montagne qu’il va lui « montrer », pour ôter la vie à son fils. Il faut aussi avoir à
l’esprit qu’Isaac est le fils de la promesse, la promesse d’une grande nation qui doit
se réaliser – l’antithèse de la promesse initiale. D’après vous, Abraham a-t-il eu
conscience de cette contradiction ? On se croirait dans une situation quasi
impossible, n’est-ce pas ?
B. Lire Genèse 22.4-5. Que nous révèle ce verset sur la foi d’Abraham avinu ?162 Cela
est étonnant, n’est-ce pas ? Abraham est supposé offrir Isaac en holocauste (olah),
mais il dit à ses jeunes hommes que lui et Isaac vont revenir. Sait-il quelque chose
que nous ignorons ? Si Abraham obéit au commandement de Dieu, il y a seulement
une seule manière pour Isaac de revenir avec son père – Laquelle ?163 Par
conséquent, la déclaration d’Abram à ses serviteurs est l’une des déclarations de foi
la plus belle de toutes les Écritures !
II. En récompense pour son obéissance, Abraham reçoit trois promesses : 1) qu’il aura une
multitude de descendants, 2) que ses descendants posséderont la porte de leurs ennemis,
c.-à-d. qu’ils auront une suprématie militaire sur leurs ennemis et 3) que toutes les
nations de la terre seront bénies à travers sa postérité.
A. Nous avons déjà vu les promesses 1 et 3 ci-dessus. Il s’agit des promesses données
à Abraham avinu lorsqu’il quitta Ur. La seconde promesse est nouvelle. Sur le plan
thématique, la promesse « de posséder les portes de vos ennemis » est donc reliée à
l’obéissance d’Abraham, qui était prêt à offrir son fils Isaac. Nous verrons la
signification profonde de cette promesse dans la section le Messie dans la parasha.
☺
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thème, et par ce moyen, apprendre à penser de
façon hébraïque. S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, en la voyant en
action lorsque nous rapprochons les portions de la Torah aux portions de .
La lecture de l’haftara se trouve en 2 Rois 4.1-37. En voici quelques versets. Votre travail
consiste à les relier de manière thématique à notre parashat hashavuah de la semaine.
• Sur le plan thématique, comment 2 Rois 4.1 est-il relié à notre portion de la Torah ?164
Souvenez-vous, Adonaï entend toujours les cris des orphelins et des veuves.
• Sur le plan thématique, comment 2 Rois 4.8 est-il relié à notre portion de la Torah ?165
• Sur le plan thématique, comment 2 Rois 4.10 est-il relié à notre portion de la Torah ?166
• Sur le plan thématique, comment 2 Rois 4.13 est-il relié à notre portion de la Torah ?167
Comme nous pouvons le voir, le thème de cette semaine, l’hospitalité, est présent à la
65
fois dans notre sidra et dans l’haftara. Cela ne devrait pas nous surprendre, dans la
mesure où les sages d’Israël choisirent cette haftara à cause de ses nombreuses
connexions thématiques avec notre sidra. Voyez-vous comme il est possible
d’enseigner une leçon d’une portion de la Torah, à partir d’une haftara ? L’analyse
thématique est la clé qui nous permet de comprendre comment ces passages sont reliés.
☺
• Sur le plan thématique, comment 2 Rois 4.14 est-il relié à notre portion de la Torah ?168
• Sur le plan thématique, comment 2 Rois 4.15 est-il relié à notre portion de la Torah ?169
• Sur le plan thématique, comment 2 Rois 4.16a est-il relié à notre portion de la Torah ?170
• Sur le plan thématique, comment 2 Rois 4.16b est-il relié à notre portion de la Torah ?171
• Sur le plan thématique, comment 2 Rois 4.22 est-il relié à notre portion de la Torah ?172
• En 2 Rois 4.23 & 26, quelle est la signification thématique de « tout est bien » employée
par la femme ?173 Comme nous pouvons le voir, les sages d’Israël avaient clairement
vu une allusion à la résurrection dans cette portion de la Torah. C’est la raison pour
laquelle ils ont choisi cette partie de l’haftara.
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.174 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons principalement cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique)
I. La parashat Lekh Lekha nous a enseigné la leçon importante suivante : les vies des
pères sont les ombres prophétiques d’événements futurs dans les vies de leurs
descendants. Nous avons vu que la descente d’Abraham en Égypte était une image
claire, 1) de la future descente du peuple, 2) de son asservissement et 3) de la délivrance
de ses descendants du joug égyptien. Nous avons également noté que l’ultime
descendant des pères était le Messie, Yéshoua. Si sur le plan thématique, nous voyons
un tel parallèle entre la descente d’Abraham en Égypte et celle de ses descendants (un
événement futur), pensez-vous que nous puissions voir des connexions entre la vie des
patriarches et le Messie (sa personne, son œuvre) ? Carrément ! Regardez bien ce qui
suit.
A. Lire Beréchit 22, le récit de l’Akeida. Notez comment Adonaï décrit la relation
entre Abraham et son fils, « …prend ton fils unique, celui que tu aimes » (Genèse
22.2 et 16). Cette terminologie ne vous fait-elle pas penser à un autre passage de
la B’rit Hadasha, qui se réfère à Yéshoua – en tant que le fils unique du Père ?175
66
• Jean 1.18 – Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein
du Père, est celui qui l’a fait connaître.
• Jean 3.18 – Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est
déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
• Hébreux 11.17 – C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à
l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses.
• Marc 1.11 – Et une voix fit entendre des cieux ces paroles : Tu es mon Fils bien-
aimé, en toi j’ai mis toute mon affection.
B. Lire Genèse 22.6. Ce passage nous montre-t-il une image du Messie ? Pouvons-
nous voir comment Isaac remplit parfaitement un des enseignements de Yéshoua
sur la condition de disciple – (c’est en rapport avec le bois) ?176 Comme nous
pouvons le voir, l’enseignement de Yéshoua renvoie à l’histoire de l’Akeida. Cette
illustration est d’autant plus forte lorsque nous nous rendons compte, qu’au moment
de l’Akeida, Isaac avait environ 37 ans (selon les sources juives traditionnelles).
Abraham, âgé de plus de 100 ans, n’aurait pas été en mesure de forcer Isaac à se
soumettre à lui. Isaac a donc volontairement offert sa vie en sacrifice. Wao ! Quelle
image. En voyez-vous une autre ? ☺
C. Lire Genèse 22.13. Ce passage nous montre-t-il une image du Messie ?177
II. Le Signe de la Résurrection – Nous avons vu plus tôt que cette histoire fait allusion à
celle de la résurrection. Vous n’êtes peut-être pas au courant, mais de nombreux auteurs
des midrashim (les interprétations midrashiques de la Torah) dans le judaïsme
traditionnel avaient clairement vu des allusions au concept de la résurrection dans le
récit de l’Akeida. En fait, notez s’il vous plaît qu’un des thèmes principaux de l’haftara
est celui de la résurrection. On peut expliquer ce thème de la manière suivante : lors
d’une résurrection, celui qui était mort est ramené à la vie.
A. Certains auteurs de B’rit Hadasha ont-ils vu des allusions à la résurrection (la vie
émanant de la mort) dans l’Akeida ? Lire Romains 4.16-25. Comment Paul voit-il la
résurrection ? Paul avait vu que le thème de la résurrection (la vie émanant de la mort)
dans la stérilité d’Abraham et de Sarah.
67
B. Lire Hébreux 11.8-19 (en particulier le verset 19). Comme les auteurs de la plupart
des midrashim, et ceux qui ont choisi la portion de l’haftara, Paul avait clairement compris
l’allusion à la résurrection dans l’Akeida.
III. Il y a également d’autres allusions entre Yéshoua et Isaac dans la sidra de cette semaine.
Ces deux expressions sont équivalentes. Elles nous disent la même chose en des
termes différents. Mettre en rapport des expressions équivalentes, qui partagent un
thème commun, est une autre façon d’établir des connexions thématiques. À travers
ces deux expressions équivalentes, il est évident qu’Adonaï désire que nous
puissions voir la connexion entre la naissance d’Isaac et celle de Yéshoua. Il est
évident que les circonstances qui entourent la naissance d’Isaac sont les ombres
messianiques de celles qui allaient entourer la naissance de Yéshoua. Une fois de
plus, nous voyons clairement que les événements dans les vies des patriarches sont
les ombres prophétiques d’événements futurs dans les vies de leurs descendants et
plus particulièrement dans celle du Messie.
Résumons ce que nous avons appris. Nous avons clairement vu que l’histoire de
l’Akeida était une image prophétique de l’œuvre du Messie. Le thème majeur de
cette histoire est la résurrection, autrement dit, la vie qui émane de la mort. Nous
avons également vu que l’incapacité de Sarah à concevoir était également une
annonce de la conception du Messie à venir. L’histoire d’Abraham et de Sarah
mettant au monde un enfant contient également le thème de la vie qui émane de la
mort. Hmmm … Très intéressant. Voilà deux histoires (celle de l’Akeida et celle de
la conception de Sarah) avec une portée prophétique. Elles nous éclairent sur la
personne et sur l’œuvre du Messie, et elles sont toutes les deux thématiquement
connectées par le thème de la résurrection – la vie qui émane de la mort. Avons-
68
nous affaire à un phénomène plus global ? À chaque fois que nous voyons ce thème
de la vie émanant de la mort, avons-nous affaire à un enseignement messianique ?
Attendons de voir, Chaverim (les amis). Dans la section suivante, nous allons voir
l’importance du thème de la résurrection (la vie qui émane de la mort).
Le Signe du Messie
I. En étudiant l’histoire de l’Akeida, j’ai réalisé que les thèmes qu’elle contenait étaient
ceux utilisés par Yéshoua, dans le livre de Jean.
B. Lire Jean 2.13-21. Que demandent les juifs ?179 Sur quel signe Yéshoua se base-t-il
pour prouver son autorité ?180 Voyez-vous ce que je vois ? Yéshoua leur dit que le
signe qui pointe vers lui est celui de la résurrection.
C. Lire Marc 8.27-31. Après que Pierre confesse que Yéshoua est le Messie, quelle
prophétie doit s’accomplir d’après Yéshoua ?181
D. Lire Romains 1.1-4. D’après le verset 4, quel événement déclare que Yéshoua est le
Fils de Dieu, le Messie ?182
Rappelez-vous, Yéshoua est venu pour accomplir la Torah. La Torah doit donc être
en accord avec tout ce qu’il a enseigné. D’après les paroles mêmes de Yéshoua, le
signe qui prouve qu’il est le Messie implique deux concepts :
69
de la Torah) de la semaine dernière : le chiffre huit était thématiquement connecté
à la nouvelle naissance. En ce qui concerne le Messie, à travers des passages de Jean
2.13-21 et de Marc 8.27-31, Yéshoua nous apprend que le chiffre trois est le chiffre
le plus important de toutes les Écritures.
E. Si tel est le cas, pouvons-nous repérer le chiffre trois dans les deux histoires que
nous avons étudiées. Comment le chiffre trois est-il utilisé dans l’Akeida ?183 Le
chiffre trois est-il mentionné dans l’histoire de la conception de Sarah ?184 Quel était
l’âge de Yéshoua lorsqu’il surmonta la Mort par sa résurrection ?185 Wao !
Quand vous lisez la Torah, chaque fois que vous voyez 1) des images de résurrection,
2) des images de vies renouvelées, délivrées d’une mort imminente, et 3) des images de
vies réanimées, suite à la mort, nous savons que la Torah nous éclaire sur le Messie. Ces
thèmes de la résurrection et de la Vie sont particulièrement renforcés lorsqu’ils sont
combinés avec le chiffre trois.
A. Les premiers éléments vivants (les plantes, l’herbe, etc.) ont été créés au
troisième jour. Il ne s’agit pas précisément de vie à la place de la mort, mais ici
la vie émane d’un état où il n’y avait pas de vie auparavant.
C. Jonas dans le ventre du poisson aurait dû mourir, mais le troisième jour, il revient
à la vie. La mort a véritablement été engloutie dans la victoire !
D. L’akeida (la ligature d’Isaac) en Genèse 22 – Abraham était prêt à offrir Isaac
en holocauste (olah). Bien qu’Adonaï empêche Abraham de sacrifier Isaac, le
troisième jour, la Torah suggère la mort et la résurrection d’Isaac. de même
Hébreux 11.17-19 mentionne le fait qu’Abraham reçut Isaac des morts à travers
la résurrection.
I. Ces exemples sont la partie visible de l’iceberg. Si vous continuez à étudier notre
Mishpachah Beit midrash, vous verrez de nombreuses autres images de Yéshoua, notre
70
Messie, dans la Torah. Pour le moment, utilisons ce que nous avons appris, à propos du
signe du Messie, pour en savoir davantage sur son œuvre de rédemption.
C. Lire Juges 16.23-31. Que nous raconte cette histoire ?187 Voyez-vous le signe du
Messie ? Prêtez une attention particulière à Juges 16.30b – Les morts qu’il fit mourir
dans sa mort furent plus nombreux que ceux qu’il avait fait mourir pendant sa vie
» 188 C’est la Victoire à travers la mort, c’est le signe du Messie. Grâce à ce signe,
nous savons que Samson est une image du Messie. Nous savons donc que plusieurs
de ses actions seront prophétiques et qu’elles nous éclaireront sur l’œuvre du
Messie. Au niveau thématique, chaque fois que la Torah relie le signe du Messie à
un personnage, nous savons alors qu’elle est sur le point de nous donner un
enseignement messianique.
D. Au niveau messianique, quel est donc l’enseignement ? Lire Colossiens 2.15. Sur le
plan thématique, comment ce passage est-il connecté au signe du Messie, manifesté
chez Samson ?189 Wao. Si vous lisez cette histoire comme une réalité de l’ombre
prophétique de la victoire de Yéshoua sur Satan, par sa mort, vous êtes très forts.☺
Les thèmes sont identiques. Mais attendez, il y a encore plus !
71
étaient prises, lorsque la porte qui mène à la ville était détruite. Lorsque la porte était
prise, la ville pouvait être conquise. Autrement dit, lorsque nous possédons la porte de
nos ennemis, c’est un signe de victoire.
A. Quels sont les propos de Yéshoua – qui sont reliés aux portes d’une ville (sur le plan
thématique) – après la confession de Pierre, reconnaissant qu’il était le Messie ?191
Lire à présent Apocalypse 1.18. Quelle est la signification de ce passage ?192 Nous
pouvons donc voir comment tout cela est relié à la prophétie en Genèse 22.17. Cette
prophétie est une prophétie messianique (un midrash, non pas au niveau
pashat/littéral). Elle nous éclaire sur le Messie, vainqueur de la mort. Relisez la
prophétie en Genèse 22.15-18 qui déclare que les descendants d’Abraham
posséderaient les portes de leurs ennemis. Cette promesse est directement reliée à
l’Akeida (ligature) d’Isaac. Nous pouvons donc mieux entrevoir que, par sa mort, le
Messie allait posséder la porte de ses ennemis. Voilà ce que nous enseigne la Torah
au niveau thématique, à travers l’Akeida. ☺
III. Dans le livre de l’Exode, nous verrons que la délivrance d’AmYisrael (le peuple
d’Israël) à la mer Rouge est une image prophétique de notre propre délivrance, à travers
la mort de Yéshoua sur la croix. Lorsqu’il nous décrit cet événement, Adonaï déclare
qu’il va racheter le peuple d’Israël avec « une main tendue ». Une telle expression, pour
décrire notre rachat à travers la mort de Yéshoua, est tout à fait appropriée. Lorsqu’il
nous a rachetés, les mains de Yéshoua étaient littéralement tendues, clouées sur le bois.
Voyez-vous une connexion thématique entre le rachat à travers « une main tendue » et
l’histoire de Samson ?193 Il s’agit encore d’images utilisées par la Torah pour nous
éclairer sur l’œuvre parfaite du Messie. Comprendre comment lire et interpréter les
Écritures (de manière thématique), nous permet de nous réjouir de la révélation de
Yéshoua HaMashiach, à travers la Torah.
L hospitalité d Abraham
72
—Parashat HaShavuah—
h''r'f yeY;x
Chayei Sarah
(Les vies de Sarah)
Comprendre la parasha
Genèse 24.1 - 24.67
I. Lire Genèse 24.1-67. Notez qu’il n’y a pas de division, de sous partie dans cette parasha.
Cela signifie que l’ensemble du récit contient un thème unique et principal. Après avoir
lu l’intégralité de cette parasha, d’après vous, quel est le thème principal ?194
A. Que nous dit la Torah sur le serviteur d’Abraham ? Une particularité retient-elle
votre attention ?195 En effet. Notre attention doit être retenue lorsque la Torah oublie
de mentionner des détails attendus par le lecteur. Nous aborderons la signification
73
du serviteur inconnu dans la dernière section de notre étude, Le Messie dans la
parasha.
B. Lire Genèse 24.15-25. Comment Rébecca est-elle décrite en Genèse 24.15-16 ?196
De toute évidence, l’origine de Rébecca est très importante. Abraham fait promettre
à son serviteur de trouver une femme pour Isaac parmi ses proches. Nous passons
généralement rapidement sur l’information, décrivant Rébecca comme étant belle.
Cela étant, nous avons vu dans le passé, que si nous étions en mesure d’établir des
connexions thématiques avec d’autres passages des Écritures, nous pouvions alors
être en mesure d’en découvrir davantage sur la sagesse d’Adonaï. La beauté de
Rébecca vous fait-elle penser à un autre passage ?197 Se pourrait-il que la Torah
établisse une connexion entre ces deux femmes ? Je pense que oui. La Torah fait
une telle déclaration pour nous amener à voir la connexion entre Sarah et Rébecca.
Pourquoi ? Parce qu’elle veut nous montrer que Rébecca a la même beauté
extérieure que Sarah. Pensez-vous que je pousse les choses un peu trop loin ?
Attendez, pour voir.
C. Lire Genèse 24.17-25. Y a-t-il un thème commun dans les actions de Rébecca dans
ces quelques versets ?198 Comme nous pouvons le voir, la Torah souligne à plusieurs
reprises la rapidité, l’empressement de Rébecca. Au niveau thématique, cela ne vous
fait-il pas penser à un autre passage ?199 En effet. Lorsqu’Abraham reçoit les trois
hommes (Genèse 18.4-8), la Parole nous dit, « …Abraham alla promptement…il
courut…se hâta… » Comme nous pouvons le voir, Rébecca et Abraham ont tous
les deux l’opportunité de faire preuve d’hospitalité vis-à-vis d’un ou de plusieurs
étrangers. Ils ont tous les deux agi rapidement, dans l’humilité et le service dans le
but de pourvoir aux besoins des visiteurs. La Torah décrit les actions d’Abraham et
de Rébecca avec les mêmes termes. Pensez-vous que cela soit une coïncidence ?
Est-ce une coïncidence si tous les deux ont eu l’opportunité de faire preuve
d’hospitalité vis-à-vis d’un étranger ? Bien sûr que non.
D. Faisons marche arrière un instant. Lire Genèse 24.12-14, pour comprendre le test
posé par le serviteur pour discerner qui sera l’épouse d’Isaac. Le test proposé peut
sembler banal, jusqu’à ce que nous prenions conscience, 1) que le serviteur avait
dix chameaux avec lui, et 2) qu’un chameau assoiffé peut boire jusqu’à 90 litres
d’eau. Nous pouvons à présent voir toute la grandeur de l’hospitalité de Rébecca.
Rappelez-vous, elle courut encore au puits pour puiser ; et elle puisa pour tous les
chameaux. Notez qu’elle agit de la sorte pour un étranger qu’elle n’avait jamais
rencontré. Ça, c’est de l’hospitalité ! Sur le plan thématique, pourquoi la Torah relie
Rébecca et Abraham à travers leur hospitalité ? Parce qu’elle veut nous apprendre
que Rébecca a la même beauté intérieure qu’Abraham. À travers ces quelques
versets et ces connexions évidentes avec Abraham, nous sommes éclairés sur la
beauté intérieure de Rébecca (appelée à devenir la mère de la future nation).
Rébecca marche sur les pas de notre père Abraham.
74
II. Lire Genèse 24.50-61. Quel verbe est utilisé à plusieurs reprises ?200 Notez combien de
fois les mots aller, partir, retourner, etc. apparaissent.
B. Quel est le descendant de Téra qui a choisi de ne pas rester avec Abraham ?205 En
effet, Lot n’a pas voulu rester avec Abraham. Il n’a pas voulu attendre patiemment
l’accomplissement des promesses. Tel n’est pas le cas de Rébecca qui a fait preuve
de la même foi qu’Abraham, en quittant sa famille pour rejoindre une terre qu’elle
ne connaissait pas et pour accomplir son destin divin.
III. Concernant le test d’hospitalité proposé par le serviteur, comment ce test témoigne-t-il
de sa grande sagesse ? Il nous montre qu’il était tout à fait conscient de l’importance de
l’hospitalité dont Abraham avait toujours fait preuve. Il l’avait vu en action pendant des
années et savait que la jeune mariée potentielle d’Isaac devait être de la même trempe,
pour arriver à construire la nation voulue par Adonaï. Il a donc choisi ce test extrême
comme critère de choix pour trouver une jeune mariée pour Isaac. En rétrospective,
nous voyons qu’il s’agissait d’un choix extrêmement sage. ☺
En résumé, bien que cette parasha traite principalement de la recherche d’une épouse
pour Isaac, nous voyons, à travers les connexions thématiques, qu’elle nous éclaire
également sur la personnalité de Rébecca.
75
Étude des parshiot
I. Dans les trois premières portions de la Torah, nous avons découvert le thème récurrent
du péché et du jugement (Genèse Chapitres 1-11). À partir du chapitre 12 de la Genèse,
la Torah commence à se centrer sur Abraham avinu (notre père). À travers l’analyse
thématique, nous pouvons démontrer (de plusieurs manières) que le livre de la Genèse
peut se diviser en deux parties principales :
II. Approximativement combien y a-t-il de générations entre Adam et Noé ?208 De Shem
à Téra ?209 Combien de fils Noé et Téra ont-ils respectivement eu ?210 D’après Genèse
10.1-32, combien de nations ont été formées à partir des descendants des fils de Noé ?211
D’après Exode 1.5, combien de descendants d’Israël entrèrent en Égypte pour
commencer la nation d’Israël ?212 J’ai récapitulé ces connexions dans le tableau-
dessous. Comme nous pouvons le voir, elles sont claires et étonnantes.
A. Lire Deutéronome 32.8. Ce passage vous paraît-il plus clair désormais ? Notez, s’il
vous plaît, les connexions thématiques suivantes :
• Un des fils de Noé est béni pour représenter Adonaï (Shem) et un des fils de Téra
est béni pour représenter Adonaï (Avram).
76
• La descendance de Nahor, Rebecca, Rachel et Léa retourne demeurer dans les
tentes d’Abraham, tout comme la prophétie concernant Japheth, qui doit retourner
demeurer dans les tentes de Shem.
De toute évidence ces connexions ne sont pas là par hasard ! Adonaï a mis ces
modèles dans la Torah. Question : pourquoi la généalogie des nations est-elle en
parallèle avec celle d’Israël ? Je crois qu’il s’agit d’un témoignage. Tout comme
Adonaï a essayé d’œuvrer à travers l’humanité en général (à travers les descendants
d’Adam), il va maintenant œuvrer à travers les descendants de Shem. Nous avons
vu qu’Adonaï a choisi Abraham avinu pour devenir une grande nation puissante,
caractérisée par la droiture et la justice. À travers les connexions thématiques ci-
dessus, nous voyons que la volonté d’Adonaï était probablement de créer un monde
caractérisé par la droiture et la justice à travers les descendants d’Adam. Cela étant,
à plusieurs reprises, l’humanité a failli dans sa mission. Cette analyse nous montre
l’importance des descendants de Téra (note : pas uniquement ceux d’Abraham).
Comme nous l’avons noté plus tôt, le livre de Genèse contient deux parties
principales (Genèse 1-11 et 12-50). Les connexions thématiques ci-dessus en
témoignent. Les générations d’Adam à Noé représentent les relations entre Adonaï
et l’humanité dans son ensemble. Par la suite, à travers les descendants de Shem,
Adonaï commence à traiter avec la famille de Téra, et plus particulièrement avec
Avram. Nous voyons maintenant pourquoi Abraham envoya son serviteur dans la
maison de son frère (un descendant de Téra) pour trouver une épouse pour Isaac.
Les généalogies nous enseignent que la future nation d’Israël doit provenir des
descendants de Téra. Cela nous explique également la raison pour laquelle, à partir
du chapitre 12, l’accent n’est pas uniquement mis sur Abraham. Il est beaucoup
question de Lot, de Rébecca et d’autres, dans la mesure où ils sont aussi les
descendants de Téra. Souvenez-vous, en Genèse 12-25 l’intitulé mentionne les
générations de Téra, non pas d’Abraham.
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thème, apprendre à penser de façon hébraïque.
S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, en la voyant en action lorsque
nous rapprochons les portions de la Torah aux portions des haftara.
La lecture de l’haftara se trouve en 1 Rois 1.1-31. En voici quelques versets. Votre travail
consiste à les relier de manière thématique à notre parashat hashavuah de la semaine.
I. Comment 1 Rois 1.1 est-il thématiquement connecté à notre portion de la Torah ?213
II. Lire Genèse 25.1-7. Expliquez la raison pour laquelle Abraham a envoyé les fils (qu’il
a eu de Keturah) loin d’Isaac ?214
77
III. Expliquez la façon dont Genèse 25.1-7 est thématiquement relié à 1 Rois 1.5-10 ?215
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.216 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons principalement cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique)
I. Rappelez-vous que la vie des pères est l’ombre prophétique de la vie de leurs
descendants (et plus particulièrement de la vie du Messie). Voyons si sur le plan
thématique, nous pouvons comprendre comment la vie d’Isaac est connectée à celle de
Yéshoua.
A. Quel événement se produit-il la dernière fois que la Torah mentionne Isaac ?217
Après cet événement, quand la Torah parle-t-elle de nouveau d’Isaac ?218 Notez
qu’après la ligature d’Isaac en Genèse 22, il n’est plus mentionné avant la fin du
chapitre 24 de la Genèse. Comme nous allons le voir, ce silence est intentionnel.
C. Notez, s’il vous plaît, la trame thématique des versets qui se réfèrent explicitement
à Isaac en Genèse 22-24.
• Genèse 22 – L’Akeida
• Genèse 24.63 – L’Intercession
• Genèse 24.64-67 – Le Mariage
78
la vie des patriarches sont les ombres prophétiques pour leurs descendants et plus
particulièrement pour le Messie.
B. Isaac était attristé suite à la perte de sa mère et il lui fallait une épouse pour accomplir
les promesses. Le serviteur était parti à la recherche d’une jeune mariée pour lui.
D’après vous quelle était sa requête ?224
C. Sur le plan thématique, nous savons que la Torah connecte intentionnellement des
personnes et des événements, en les plaçant les uns à côté des autres. Isaac est en
train de prier et voilà Rébecca qui débarque ! D’après vous quelle en est la
signification ?225
II. Sur le plan thématique, la Torah fait allusion au fait qu’Isaac était en train d’intercéder
pour sa future épouse. Par conséquent, le gros de Genèse 24 se produit alors qu’Isaac
est en train de prier. Nous avons vu plus tôt, qu’Isaac était une image de Yéshoua lors
de son ministère de Souverain Sacrificateur (entre ses deux venues). Explorons donc
Genèse 24 pour voir si nous pouvons comprendre la signification prophétique du
serviteur inconnu.
B. Nous savons déjà qu’Isaac est une image de Yéshoua, qui prie pour son épouse.
Quelle est la mission principale du serviteur en Genèse 24 ?226 Nous savons que les
croyants nés de nouveau forment l’Épouse de Yéshoua. Qui a pour fonction de
79
trouver l’Épouse, de la convaincre d’épouser le marié, et de lui présenter ?227 C’est
tout à fait ça ! Lire les chapitres 14-16 de Jean. Yéshoua passe beaucoup de temps
à expliquer à ses disciples l’importance qu’aura le Rouah HaKodesh (Saint Esprit)
dans leurs vies, une fois qu’il sera monté aux cieux pour intercéder en tant que
Souverain Sacrificateur. Voyons si nous pouvons en découvrir davantage sur le
serviteur, à l’image du Rouah HaKodesh.
III. Lire Genèse 24.67. Comment Isaac est-il finalement consolé après la mort de Sarah ?228
Avant qu’Éliezer apparaisse avec Rébecca, Isaac avait besoin d’être consolé. Voyez-
vous de quelle manière Éliezer est indirectement connecté à l’œuvre de consolateur ?
Je suis sûr que vous voyez là où je souhaite en venir. Lire à présent Jean 14.26. Yéshoua
déclare que le Consolateur porterait témoignage envers lui. Voyez-vous là une
connexion thématique avec notre sidra ?229 Excellent ! Genèse 24.10 déclare qu’Éliezer
avait à sa disposition tous les biens de son maître. Sachant qu’il était impossible
qu’Éliezer ait littéralement tous les biens d’Abraham avec lui, je suggère que nous
adoptions l’interprétation de Rashi qui avance qu’Éliezer avait avec lui un acte. Cet acte
était la preuve que tout ce qui appartenait à Abraham avait été transmis à Isaac. Son
témoignage devait être tout à fait convaincant.
En résumé, je pense que les connexions ci-dessus nous fournissent la bonne fondation,
pour comprendre qu’Éliezer joue le rôle du Rouah HaKodesh, envoyé pour œuvrer dans
la vie de la future épouse. La B’rit Hadasha (les écrits de la Nouvelle Alliance) nous
informe du rôle important du Saint Esprit dans la vie des croyants, pendant le temps du
ministère de Souverain Sacrificateur de Yéshoua.
I. La semaine dernière, nous avons vu que la Torah nous présentait clairement Adonaï
comme une pluralité. Il est vrai qu’Adonaï est Ehad (Un) ; mais d’une certaine façon
mystérieuse, son unité n’empêche pas sa pluralité. Comme je le disais la semaine
dernière, je préfère m’abstenir de donner une définition spécifique de la nature de notre
Créateur. Mon but étant simplement de vous montrer que la Torah nous enseigne
80
clairement le concept de pluralité dans la divinité. Il ne s’agit pas d’un concept du
« Nouveau Testament ». Comme j’ai déjà eu l’occasion de le mentionner auparavant,
il est très instructif d’analyser les sidras d’après leurs marqueurs, tout comme il est très
instructif d’interpréter les parshiot de manière thématique (de reculer et de prendre de
la distance, pour souligner le thème général d’un texte). Voyons ce à quoi nous avons
affaire, lorsque nous appliquons ce concept aux trois dernières parshiot. Commençons
par diviser nos trois dernières sidras en trois sections : 1) Genèse 12.1-15.21, 2) Genèse
16.1-22.24 et 3) Genèse 23.1-25.18. Voyons ensuite si nous pouvons discerner le thème
principal de chaque section.
A. Genèse 12.1-15.21 – Passez en revue cette portion des Écritures, en prêtant une
attention particulière aux promesses faites par Adonaï à Abraham. Voyez-vous un
thème commun ?234 En effet. Les promesses nous disent toutes qu’il sera le père de
nombreux descendants et qu’il héritera d’une terre qui sera la maison d’une
multitude de descendants. L’accent est mis sur le fait qu’il sera le père d’un grand
nombre de descendants.
B. Genèse 16.1-22.24 – Passez en revue cette portion des Écritures, en prêtant une
attention particulière aux promesses faites par Adonaï à Abraham. Voyez-vous un
thème commun ?235 En effet, presque tous les récits sont connectés soit avec la
promesse d’un fils (un descendant particulier), soit avec son erreur d’avoir essayé
d’en obtenir un avec Agar, soit à la naissance de son fils (promis), soit aux
événements de la vie de ses fils (Ismaël dans le désert ou la ligature d’Isaac).
Clairement, l’accent est mis sur le fils promis.
C. Genèse 23.1-25.18 – Passez en revue cette portion des Écritures, en prêtant une
attention particulière aux promesses faites par Adonaï à Abraham. Voyez-vous un
thème commun ?236 Dans la section précédente, nous avons vu qu’Éliezer était une
ombre prophétique de l’œuvre du Saint Esprit/Rouah HaKodesh. Par conséquent,
au niveau midrashique, nous pouvons dire avec confiance que cette dernière section
des Écritures souligne l’œuvre du Rouah HaKodesh.
Comme nous pouvons le voir, nous avons affaire ici à une image intéressante. Les
trois dernières sidras ont attiré notre attention sur trois thèmes avec le Père, le Fils
et le Saint Esprit. Pensez-vous que cela soit une coïncidence ? Je ne pense pas. Je
pense qu’une fois de plus, la Torah nous montre un enseignement fondamental
concernant la nature de notre Elohim. Si vous êtes en mesure de voir cette révélation,
alors elle est à vous. ☺
81
—Parashat HaShavuah—
tod.lAT
Toldot
(Enfantements)
Beréchit 25.19-28.9
(Genèse 25.19-28.9)
• Genèse 25.19-25.34 p
Les Parshiot de cette • Genèse 26.1-26.33 s
• Genèse 26.34-26.35 s
• Genèse 27.1-28.9 s
Comprendre la parasha
Genèse 25.19-34
I. Lire Genèse 25.19-34. D’après vous quel est le thème principal de ces versets ?237
A. Lire Genèse 25.21. Voyez-vous ici une connexion thématique avec un autre passage
des Écritures ?238 En effet. Par conséquent, nous savons donc que la grossesse de
Rébecca est connectée à celle de Sarah. La racine du mot traduit par plaider ou prier
est tirée de la racine hébraïque, tod.lAT, qui dénote une abondance. Il semblerait
donc qu’Isaac et Rébecca avaient des problèmes de stérilité. D’après Genèse 25.20
83
et 26, Rébecca a attendu vingt ans avant de concevoir. Cela explique aussi les prières
ferventes d’Isaac. Sachant qu’au même titre qu’Isaac, Ismaël est le fils d’Abraham,
mettons leur vie en parallèle et comparons leur descendance.
2. Nous avons affaire à la seconde matriarche qui a des problèmes pour enfanter.
Continuons à garder cela dans un coin de notre mémoire, alors que nous lisons
la suite de la Torah.
B. Lire Genèse 25.22-24. Avez-vous remarqué ce qui arrive à Rébecca ? Après avoir
finalement réussi à concevoir, elle commence à avoir des difficultés pour porter ses
enfants. Adonaï serait-il en train de jouer avec Abraham et avec ses descendants,
concernant leur appel ? Je ne pense pas. Nous mettrons cela en lumière dans la
dernière section, Le Messie dans la parasha.
C. Comment Genèse 25.22 est-il thématiquement relié à Genèse 25.21 ?240 Que répond
Adonaï à Rébecca (à propos de ses difficultés) ?241 Lorsque nous avons étudié la
parashat Beréchit , nous avons vu que la Torah utilisait des parallélismes pour faire
passer des informations. Dans un parallélisme, un fait est exposé à deux reprises. La
seconde déclaration utilise des mots légèrement différents pour transmettre la même
pensée. Par exemple, lire le Psaume 33.6.
Les cieux ont été faits par la parole d’Adonaï, et toute leur armée par le
souffle de sa bouche. (Ps 33.6)
Le même fait (Adonaï a créé les cieux par sa Parole) est répété à deux reprises, avec
un langage légèrement différent. Voici ce qu’est un parallélisme. Il arrive parfois à
la Torah d’utiliser deux personnages différents (et de les mettre en contraste), dans
une situation parallèle. La Torah va ensuite « briser » la symétrie de la situation
parallèle pour nous enseigner un point clef. C’est lorsque la symétrie est « brisée »
que notre attention doit être attirée. Lire à présent Genèse 25.23.
Et Adonaï lui dit : deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se
sépareront au sortir de tes entrailles.
Un de ces peuples sera plus fort que l’autre; et le plus grand servira le plus
petit.
84
Notez le parallélisme dans la première moitié du verset. Les deux déclarations sont
symétriques, elles nous donnent la même information. Regardez la seconde moitié
du verset. Ce verset commence par une déclaration sur la force relative des deux
nations qui se trouvent dans le ventre de Rébecca, puis au moment où nous nous
attendons à trouver une autre déclaration symétrique sur la force de ces nations, la
Torah nous informe que le plus grand sera assujetti au plus petit. Cette information
n’a aucun rapport avec les forces relatives des deux nations. Cette phrase est là pour
casser la symétrie. Le point le plus important à retenir est que le plus grand sera
assujetti au plus petit. La nation la plus forte (bien qu’elle soit la plus forte) servira
la plus faible. Intéressant.
I. Nous avons vu à plusieurs reprises que des événements vécus par les patriarches étaient
des ombres prophétiques (des images) de la vie de leurs descendants. Nous savons que
cela est vrai simplement grâce aux importantes connexions thématiques que nous avons
faites entre les vies des patriarches et les événements qui se sont produits dans les vies
du peuple d’Israël. Voyons à présent une preuve explicite pour confirmer notre
affirmation. Que se passait-il dans le sein de Rébecca durant sa grossesse ?242 D’après
Adonaï, quelle est la signification de leur combat ?243 Comment cet incident vient-il
renforcer l’idée que les pères ont des vies prophétiques pour leurs descendants ?244 Sur
le plan prophétique, le combat des deux enfants dans le ventre de Rébecca annonçait
déjà, que leurs descendants se scinderaient en deux nations antagonistes. C’est ce que
nous verrons se produire au niveau littéral. Les deux enfants ont combattu dans le sein
de leur mère et les générations suivantes combattront plus tard.
A. Nous sommes tous familiers avec les exemples donnés par les prophètes. Certains
événements annoncent (correspondent) à d’autres événements qui se sont déroulés
ultérieurement, n’est-ce pas ? Isaïe 20.1-6 nous parle du prophète qui marcha tout
nu. Cela était une illustration des Israélites qui allaient être emmenés captifs par les
Assyriens. En Ézéchiel 4, le prophète construit un champ de bataille miniature et se
couche sur ses côtés pour montrer à Israël sa défaite face à ses ennemis. Dans les
deux exemples, le prophète illustre un événement ultérieur. Nous avons affaire ici à
deux actes prophétiques explicites. Dommage que la plupart ignorent totalement les
actes prophétiques cachés dans les vies des pères. Ils nous apportent pourtant de
riches leçons prophétiques, et nous enseignent aussi sur le Messie.
II. La Torah utilise souvent des « moyens indirects » (implicites plutôt qu’explicites) pour
faire passer certains messages. Un de ces moyens consiste à créer une situation dans
laquelle nous retrouvons une symétrie qui va être ensuite cassée. Par exemple, nous
retrouvons cela dans l’histoire de Caïn et d’Abel, la Torah nous dit que…
« Caïn fit à Adonaï une offrande des fruits de la terre ; et Abel, lui aussi, en
fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse » (Genèse 4.3-4)
85
Dans ces versets, la Torah nous parle de l’offrande de Caïn, en nous disant « Caïn fit à
Adonaï une offrande des fruits de la terre ». Utilisant une situation parallèle, la Torah
nous dit ensuite : « Et Abel, lui aussi … ». La symétrie est appuyée par l’expression «
lui aussi ». Nous nous attendons à ce que la Torah nous dise quelque chose du genre, et
Abel, lui aussi fit une offrande des fruits…et ce n’est pas le cas. La symétrie est brisée
par la phrase, « Abel, lui aussi en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur
graisse ». En plus de l’offrande, la qualité (les premiers-nés) est mentionnée. La Torah
ne dit rien à propos de la qualité de l’offrande de Caïn. La symétrie est « brisée » dans
le but d’attirer notre attention sur la différence entre les deux offrandes – Abel
apporte le meilleur de ses premiers fruits, ce qui n’est pas le cas pour Caïn. Notre
retrouvons ce style littéraire (dans lequel une symétrie est brisée) à plusieurs reprises
dans notre parasha.
A. Lire Genèse 25.25-26. Notez les premiers mots du verset 25, « le premier sortit
entièrement ». Qu’apprenons-nous sur Ésaü ?245 Notez à présent les premiers mots
du verset 26, « Ensuite sortit son frère… ». Si nous nous basons sur la phrase du
verset 25, à quoi pouvons-nous nous attendre en ce qui concerne Jacob ?246
Comment la symétrie est-elle cassée ?247 Voilà la première différence entre Jacob et
Ésaü. La Torah souhaite attirer notre attention sur ce point. Ésaü est décrit par des
caractéristiques charnelles, alors que Jacob est décrit dans sa motivation interne, sa
volonté et son désir. C’est lorsque nous commençons à comprendre les techniques
littéraires de la Torah, que nous sommes en mesure d’en apprendre davantage sur la
sagesse qu’elle déploie. Une sagesse simple et très profonde.
1. Lire Genèse 25.27. Que nous dit la Torah à propos d’Ésaü (deux choses) ?248
Que nous dit-elle à propos de Jacob ?249 Dans les deux cas, qu’est-ce que la
Torah semble vouloir nous décrire ?250 En analysant les termes qualifiant les
deux hommes, comment est cassée la symétrie (dans la description de leur
occupation) ?251 Quel message la Torah essaie-t-elle de faire passer par cette
asymétrie ?252
3. Lire Genèse 25.28. Comment la symétrie est-elle cassée dans ce verset ?256 Dans
cet exemple de symétrie « brisée », qu’est-ce que la Torah nous enseigne ?257
86
Nous venons de voir trois exemples où la symétrie entre des versets est cassée.
À travers l’analyse thématique, nous voyons que la Torah nous éclaire sur le
mauvais caractère d’Ésaü (il est assimilé à Caïn) et sur le caractère juste de
Jacob.
Péché et nourriture
I. Quel est le message de ces passages ? Autrement dit, que veut nous montrer l’auteur ?258
Lire Genèse 25.29-33. Pourquoi Ésaü vend-il son droit d’aînesse ?259 À cause d’un
manque de maîtrise pour la nourriture, Ésaü cède son droit d’aînesse.
A. Cela vous fait-il penser à un autre passage des Écritures, où le désir de manger
quelque chose entraîne un péché ?260
B. Pouvez-vous penser à une autre connexion thématique entre l’appétit d’Ésaü et celui
d’Adam, qui implique quelque chose de perdu suite à leurs péchés ?261
II. Lire Genèse 26.1-5. Pourquoi Isaac doit-il aller à Guérar ?262 Cela vous fait-il penser à
un autre passage des Écritures ?263 Lire Genèse 26.9-11. Les actions d’Isaac et de
Rébecca vous rappellent-elles quelque chose ?264 Intéressant, n’est-ce pas ? Pouvez-
vous penser à d’autres connexions thématiques entre Isaac et Abraham ? Considérez les
choses suivantes :
• Abraham et Isaac ont eu tous les deux des femmes stériles, Sarah et Rébecca.
87
• Abraham et Isaac ont fait tous les deux l’expérience d’une famine dans la terre
promise.
• Abraham et Isaac ont prétendu tous les deux que leurs épouses étaient leurs sœurs.
• Les bergers d’Abraham et d’Isaac se sont disputés avec d’autres. Ceux d’Abraham
avec les serviteurs de Lot et ceux d’Isaac, avec les bergers de Guérar.
• Abraham et Isaac ont tous les deux fait un pacte avec Abimélec.
• Abraham et Isaac ont eu tous les deux, deux enfants. Un seul de leurs enfants a
obtenu les bénédictions de Genèse 12.1-3.
Comme nous pouvons le voir, Abraham et Isaac ont une vie presque identique. L’aviez-
vous déjà remarqué ? Voilà la puissance de l’analyse thématique. Leurs vies sont si
semblables que le midrash ha-Gadol (Beréchit 26.1) déclare que « tout ce qui est arrivé
à Abraham, est arrivé [aussi] à Yitzchak ». Nous reviendrons sur ce phénomène dans la
section Le Messie dans le parasha. Voyez-vous déjà la signification de ces nombreuses
connexions thématiques ? ☺
I. Voyons comment un récit dans la vie de notre père Isaac est l’ombre prophétique
d’événements futurs.
A. Lire Genèse 26.1-33, qui représente une parasha stumah entière. Qu’est-ce que cela
signifie ?265 Comment les versets 1-19 nous décrivent-ils la relation entre Isaac et
ses voisins ?266 Comment les événements des versets 19-21 témoignent de leur
mauvaise relation ?267 Que se passe-t-il dans les histoires de puits dans les versets19-
22 ?268
B. Après avoir fait la paix avec ses voisins (le symbole est l’absence de querelles à
propos d’un puits), quel événement clef se passe-t-il (versets 23-25) ?269 Après avoir
bâti un autel à Adonaï, quel événement clef se produit-il entre Isaac et Abimélec ?270
Existe-t-il une connexion entre la construction de l’autel (et l’invocation du nom
d’Adonaï) et l’alliance avec Abimélec ?271 Comme nous l’avons appris, « invoquer
le nom d’Adonaï », revient à le faire connaître au monde. Ramban partage cette
compréhension dans son commentaire de Genèse 12.8 (lorsque Abraham invoque
le nom d’Adonaï) – « ... et Abraham invoquait le nom devant l’autel, et dévoilait
l’existence de Dieu à toute l’humanité... » Souvenez-vous, qu’à partir du livre de la
Genèse, c’est le but ultime d’Israël. Les Israélites sont appelés à être une nation
modèle, pour que toutes les autres nations viennent à adorer le seul et véritable
Elohim.
C. Pour nous aider à comprendre la signification des événements qui tournent autour
du puits, nous avons besoin de quelques informations supplémentaires. Nous
88
apprendrons plus tard qu’Adonaï fera finalement demeurer son nom dans un endroit
bien particulier, appelé hamaqom (littéralement le lieu). Il s’agit du lieu dans lequel
Israël l’adorera à travers ses offrandes. Nous savons que ce lieu sera situé à
Jérusalem (le temple). De plus, sur le plan thématique, un des mots clefs utilisés
pour caractériser ce hamaqom est le mot repos ou shalom. Le hamaqom sera un lieu
de repos/paix. Faisons un saut rapide dans le temps. Voir 1 Rois 5.12-6.13.
Comment le passage en 1 Rois 5.12 est-il thématiquement relié à l’histoire des puits
d’Isaac ?272 Pourquoi Salomon a-t-il construit le temple ?273 En gardant l’histoire du
puits de Jacob à l’esprit, lire Deutéronome 12.10. Quelle est la connexion ?274
D. Pourquoi la Torah s’attarde-t-elle tant sur ces histoires de combats pour des puits ?
Voyez-vous la signification prophétique des trois puits d’Isaac ? L’histoire des puits
d’Isaac est l’ombre prophétique d’événements futurs (dans les vies de ses
descendants). Les sages d’Israël enseignent que l’histoire des puits est l’histoire des
trois temples. Les deux premiers puits ont été construits au milieu de luttes et de
conflits (avec les voisins d’Isaac), les voisins d’Israël ont finalement détruit les deux
premiers temples. Le troisième puits, caractérisé par la paix entre Isaac et ses
voisins, est semblable au troisième temple, qui sera construit lorsque le Messie
reviendra. Il sera construit lorsqu’Israël sera en paix avec ses voisins, et ne sera pas
détruit. Comme nous pouvons le voir, l’analyse thématique nous aide à voir
comment Adonaï nous annonce la fin depuis le commencement (cf. Isaïe 46.10). ☺
En résumé, l’histoire des puits d’Isaac nous enseigne la chose suivante : avant
qu’Israël puisse être une lumière pour les nations et qu’il puisse faire connaître
Adonaï, il faut qu’Israël parvienne à faire la paix avec ses voisins. C’est logique.
Comment Israël serait-il en mesure de conduire les nations à la repentance et à la
connaissance du véritable Dieu, s’il est en guerre avec ses voisins et si ces derniers
le méprisent ? La paix entre Israël et ses voisins est la condition préalable. C’est la
raison pour laquelle David n’a pas été « autorisé » à construire le temple. Le temple
n’a pas été construit avant le règne de Salomon, il a été construit quand le peuple
d’Israël était en paix avec ses voisins. De plus, lorsque Salomon a construit le
temple, les nations voisines avaient un grand respect et une crainte d’Israël. Tout
comme Abimélec, vis à vis d’Isaac.
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thème, et par ce moyen, apprendre à penser de
façon hébraïque. S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, en la voyant en
action lorsque nous rapprochons les portions de la Torah aux portions des haftara.
89
I. Quel thème en Malachie 1.1-5 est-il thématiquement connecté à un des thèmes de notre
sidra (portion de la Torah) ?275
A. Comment la description des caractères d’Ésaü et d’Édom, faite par Adonaï, est-elle
thématiquement reliée à Genèse 25.24-34 et 27.41 ?276
B. Quelle portion de notre sidra est-elle thématiquement reliée à Malachie 1.6b ?277
C. Comment Malachie 1.11 est-il connecté avec un des thèmes de notre sidra ?278 Ce
n’est pas une surprise si Abimélec a très envie de faire une alliance de paix avec
Isaac après qu’Isaac se soit tourné vers Adonaï.
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.279 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons surtout cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique).
I. Ces quelques dernières semaines, nous avons appris beaucoup de choses sur l’unité et
la pluralité de notre Créateur. Cette semaine, nous allons voir un autre point fascinant
qui nous éclaire sur la nature de notre Elohim.
A. Dans la section Étude des parshiot, nous avons vu que la vie d’Isaac était à mettre
en parallèle avec celle d’Abraham. Lire Genèse 12.10-17. Vous rappelez-vous de
notre midrash sur ces versets ? Dans l’interprétation midrashique de ce passage,
notre père Abraham était une image d’Abba Adonaï et Saraï, une image du
peuple d’Israël.
B. Faisons une avance rapide jusqu’à l’Akeida (Genèse 22). Vous rappelez-vous de
notre midrash sur ce passage ? Dans l’interprétation midrashique de ces versets,
Isaac était une image de Yéshoua : il était sur le point d’être exécuté, mais il est
« comme ressuscité ». Abraham représentait une image du Père, offrant son fils
unique, aimé. Dans la parashat Chayei Sarah, nous avons appris qu’Isaac était une
90
image de Yéshoua dans son rôle de Souverain Sacrificateur dans le ciel (entre sa
première et sa seconde venue).
C. Que veut nous enseigner la Torah ? La Torah nous apprend clairement qu’Abraham
est parfois une image du Père, et qu’Isaac est parfois une image du Messie Yéshoua.
II. Lorsque nous passons en revue la liste des ressemblances entre Abraham et Isaac (telle
que nous l’avons vue dans la section Étude des parshiot), ne trouvez-vous pas
surprenant que la vie d’Isaac soit presque l’image inversée de son père ? Bien qu’Isaac
réagisse différemment dans certaines circonstances, les événements de la vie
d’Abraham se sont reproduits dans la vie d’Isaac. Au niveau thématique, on dirait
qu’Isaac reproduit tout ce que son père a fait.
A. Lire Jean 5.17-38, en gardant à l’esprit les similitudes des événements de la vie
d’Isaac et d’Abraham.
• Notez la façon dont Yéshoua déclare qu’il fait les œuvres de son Père (Jean
5.17).
• Notez la façon dont les juifs réalisèrent que Yéshoua se faisait l’égal d’Adonaï
(Jean 5.18).
• Notez la façon dont Yéshoua déclare qu’il faisait uniquement ce que son Père
faisait (Jean 5.19).
• Notez la façon dont Yéshoua peut ressusciter les morts, car le Père le peut
également (Jean 5.21).
• Notez la façon dont Yéshoua déclare que les hommes doivent honorer le Fils,
comme ils honorent le Père. Avez-vous remarqué la façon dont Abimélec a
finalement honoré Isaac, tout comme il avait honoré son père Abraham ?
B. Lire à présent Jean 8.33-59. Dans ce passage, Yéshoua essaie de convaincre les Juifs
qu’il est le Fils du Père. Il essaie de leur montrer qu’il fait les œuvres de son Père.
Ensuite, il leur déclare qu’ils ne peuvent pas être les descendants d’Abraham parce
qu’ils ne font pas ses œuvres. Nous voyons donc que tout comme Isaac a fait les
mêmes œuvres que son père Abraham, Yéshoua a fait de même en ce qui concerne
celles de son Père.
C. Lire Jean 10.22-42. Notez la façon dont Yéshoua déclare qu’il fait les œuvres de son
Père. Lire à présent Jean 10.30. Yéshoua clôt le débat, en déclarant simplement que
lui et le Père sont ehad (un). Notez la réaction des Juifs en Jean 10.33. Ils savaient
exactement ce qu’il était en train de dire qu’il se faisait l’égal du Père.
D. Que nous apprend la Torah à travers ces importantes connexions entre les vies
d’Abraham et d’Isaac ? Isaac s’est retrouvé pratiquement dans les mêmes situations
que son père, et il a dû répondre à chacune de ces situations, tout comme Abraham.
91
Autrement dit, Adonaï « a amené » Isaac à faire les mêmes œuvres que son père, en
le mettant dans les mêmes situations que lui. Nous pouvons donc en conclure
qu’Isaac a fait les œuvres de son père. Chaverim (les amis), Isaac a fait les mêmes
expériences qu’Abraham, cela nous donne une belle image de la relation entre
Yéshoua et le Père. C’est comme si Isaac était presque comme son père.
Pratiquement toutes les situations de la vie d’Isaac nous rappellent celles de son
père. Nous savons 1) qu’Abraham est une image du Père et 2) qu’Isaac est une image
de Yéshoua, n’est-ce pas ? Par conséquent, en connectant sur le plan thématique 1)
Abraham au Père, 2) Isaac au Fils, et 3) Abraham et Isaac ayant des expériences de
vie presque identiques, la Torah nous instruit sur l’unité de Yéshoua et de son Père.
Wao, quelle révélation ! Les vies d’Abraham et d’Isaac nous enseignent que le Père
et Yéshoua sont Ehad.
I. Dans la section Comprendre la parasha, nous avons vu que les deux premières
matriarches (Sarah et Rébecca) avaient eu des difficultés à enfanter. Sur le plan
thématique, cela vous fait-il penser à un autre personnage de la Torah ?280 En effet. Et
le premier né de Rachel n’est autre que Joseph. Nous aurons l’occasion de revenir sur
ce point lorsque nous étudierons la vie de Joseph. Joseph est l’un des principaux
personnages de la Torah. À travers lui, nous avons une belle image du Messie et de son
œuvre. Il s’agit là d’un indice majeur pour nous aider à mieux comprendre la stérilité
des matriarches. Voici un bref récapitulatif.
D. Combien y a-t-il de matriarches ? Trois. Combien parmi elles sont stériles ? Trois.
Quelle est la signification de tout cela ? Dans la parashat Vayeira, nous avons appris
la signification du chiffre trois.
92
Le Signe du Messie La résurrection la vie
Chaque fois que nous voyons dans la Torah 1) des images de résurrection, 2) des
images de vies renouvelées après avoir été délivrées d’une mort imminente, et 3) des
images de vies réanimées, suite à la mort, nous savons que la Torah nous éclaire sur le
Messie. Ces thèmes de résurrection et de vie sont particulièrement renforcés lorsqu’ils
sont combinés avec le chiffre trois.
a. Les premiers éléments vivants (les plantes, l’herbe, etc.) ont été créés au
troisième jour. Il ne s’agit pas précisément de vie à la place de la mort, mais
ici la vie émane d’un état où il n’y avait pas de vie auparavant.
B. Nous avons également vu que la stérilité était un signe du Messie, car Paul déclare
en Romains 4, que la vie est apparue dans des entrailles stériles, mortes. Par
conséquent, lorsque nous voyons la vie sortir d’entrailles stériles, nous devrions
immédiatement faire la connexion avec le signe du Messie et commencer à
rechercher une signification messianique. Ce n’est donc pas une coïncidence si Isaac
et Joseph sont des images messianiques.
C. L’histoire de Rachel comporte aussi cette difficulté à enfanter. La stérilité était vue
comme la mort. La vie qui émane d’une femme stérile est comme une résurrection.
Lire Genèse 30.1. Comment Rachel se voit-elle pendant toute sa période de
stérilité ?281 Comme nous pouvons le voir une fois de plus, la Torah fait la
connexion entre la stérilité et la mort. Pourquoi ? Afin que nous puissions voir le
thème de la résurrection, chaque fois qu’un enfant naît d’entrailles stériles. Cela
nous fait alors penser au Messie. La mère du Messie a dû avoir recours à une
93
intervention surnaturelle pour concevoir, tout comme les matriarches. Cela vous
étonne-t-il ? Bien sûr que non. Les trois matriarches ont eu besoin d’une
intervention surnaturelle pour concevoir (faire jaillir la vie d’un utérus mort), cela
nous éclaire sur la naissance de Yéshoua. La mère du Messie (qui était vierge) a eu
également besoin d’une aide surnaturelle pour concevoir celui qui allait apporter la
vie à travers sa mort et sa résurrection au bout de trois jours. Avec un peu de
chance, vous allez comprendre l’Axiome thématique suivant :
Un enseignement messianique est à portée de main, chaque fois que nous voyons le
chiffre trois et des images de vie, là où préalablement il y avait la mort. ☺
94
—Parashat HaShavuah—
aeceY;w
Vayeitzei
(Il sortit)
Beréchit 28.10-32.3
(Genèse 28.10-32.3)
1 Genèse 28.10-32.3 p
Comprendre la parasha
Genèse 28.10-32.3
Objectifs Comprendre comment 1) interpréter le thème principal d une parasha, 2) faire des
connexions thématiques avec cette parasha et 3) apprendre à mieux comprendre les thèmes en les
reliant à d autres passages des Écritures.
I. Voici une superbe parasha, remplie d’informations. Commençons par noter que cette
parasha commence en Genèse 28.10 et se termine en Genèse 32.3. Si vous êtes familiers
avec nos études, alors vous savez que la longueur de cette parasha n’est pas un hasard.
Qu’est-ce que cela veut dire ?282 En effet. Bien qu’il y ait de nombreuses sous-histoires
dans ce récit, nous savons que leur présence au sein d’une parasha unique signifie qu’ils
font partie d’un thème général. Déterminons ce thème. Commençons par définir la
trame générale des événements.
95
• Genèse 30.1-24 – Rivalité entre Rachel et Léa.
• Genèse 30.25-43 – Prospérité de Jacob.
• Genèse 31.1-21 – Fuite de Jacob de Laban.
• Genèse 31.22-42 – Confrontation entre Jacob et Laban.
• Genèse 31.43-32.3 – Alliance entre Jacob et Laban.
Faisons maintenant une petite expérience thématique. Lire Genèse 28.10-22 et Genèse
31.45-32.3. Mettre en parallèle et comparer ces passages. Voyez-vous des connexions
thématiques ?283 Hmm, intéressant. Quel est le premier événement qui se produit dans
cette parasha ? Quel est le dernier ?284 Très, très intéressant, n’est-ce pas ?
Réfléchissons. Sans avoir besoin de lire davantage, à quoi avons-nous affaire ici ? Si
vous pensez à un chiasme, alors Bravo ! Chaque fois que vous voyez deux événements
semblables, au commencement et à la fin d’un passage, vous pouvez être certain(e)
d’être en présence d’un chiasme. La structure d’un chiasme est la suivante :
généralement, une histoire est divisée en deux moitiés. Les thèmes de la première moitié
sont répétés dans la deuxième partie, mais dans l’ordre inverse. Rajoutons que la
première et la deuxième moitié de l’histoire pointent toutes les deux en direction de la
partie la plus importante du chiasme, l’axe central. Le Tanakh en comporte
probablement des centaines. Cette structure littéraire, développée par Adonaï, est là
pour nous aider à mieux comprendre les thèmes de sa Parole éternelle. Regardons de
plus près le chiasme ci-dessous.
A. Lire Genèse 28.10-12. Quels sont les versets thématiquement reliés à ce passage ?285
Les connexions sont les suivantes :
• Dans la première référence, Jacob quitte la terre promise, en route vers Paddan
Aram.
Dans le dernier passage, il quitte Paddan Aram pour retourner vers la terre
promise.
• Dans la première référence, Jacob voit des anges monter et descendre sur une
échelle. Dans le dernier passage, les anges le visitent.
C. Lire Genèse 29.1-35. Quels sont les versets thématiquement reliés à ce passage ?287
96
• Dans la première référence, Jacob travaille quatorze années pour Rachel et Léa.
Dans le dernier passage, il passe en revue ses quatorze années de travail pour
Rachel et Léa.
• Dans la première référence, Jacob est trompé. Il n’obtient pas Rachel bien qu’il
la désirait. Dans le dernier passage, Laban est trompé. Il ne trouve pas ses idoles
cachées sous Rachel.
• Dans la première référence, Laban invite Jacob à établir son salaire. Dans le
dernier passage, Jacob relate ses changements de salaires par Laban.
• Dans la première référence, les sept ans de travail de Jacob pour Rachel semblent
très faciles. Dans le dernier passage, Jacob travaille durement sous la main
cruelle de Laban.
D. Lire Genèse 30.1-21. Quels sont les versets thématiquement reliés à ce passage ?288
• Dans la première référence, Léa se rend compte qu’elle est bénie par un autre
enfant, après avoir donné sa servante à Jacob. Dans le dernier passage, Laban se
rend compte qu’il est béni grâce à Jacob.
• Dans la première référence, Léa croit que Jacob va rester de manière permanente
avec elle. Dans le dernier passage, Laban veut que Jacob reste avec lui.
• Dans la première référence, Léa conçoit un enfant grâce aux mandragores
qu’elle a payées à Rachel. Dans le dernier passage, Jacob utilise des tiges pour
rendre son bétail plus fertile.
• Dans la première référence, Jacob est béni par la fécondité : les enfants naissent
les uns après les autres. Dans le dernier passage, le bétail de Jacob prolifère
abondamment.
97
| | | D1) Genèse 30.25-43 Le bétail de Jacob prolifère abondamment
| | |
| | C1) Genèse 31.1-42 Jacob travaille durement sous Laban
| |
| B1) Genèse 31.45-55 Un pilier, en souvenir de l accord avec Laban
|
A1) Genèse 32.1-3 Retour sur la terre promise
A. Absolument superbe. Seul notre Créateur a pu créer une telle structure. En fait, il y
a d’autres chiasmes à l’intérieur de celui que nous venons de voir.
B. Passons maintenant à la question à 1000 Euros ! Quel est le thème général qui unit
toutes les histoires de cette parasha ?289 En effet. C’est l’essentiel de cette parasha.
Elle commence par l’exil de la terre d’Israël et se termine par un retour à la terre
promise. Nous verrons plus tard, pourquoi la naissance de Joseph est l’axe central
de cette histoire d’exil et de rédemption. J’ai hâte. ☺
Le lieu (hamaqom)
I. La Torah utilise certains mots (ou expressions particulières) pour nous faire passer des
messages importants. Un mot peut apparaître à plusieurs reprises, à quelques versets
d’intervalle. La répétition attire notre attention sur ce mot-clef qui s’accompagne d’un
important concept prophétique.
A. Lire Genèse 28.10-22. Quel mot semble revenir à plusieurs reprises dans ces
passages ?290
98
l’endroit où Abraham était prêt à offrir Isaac, son fils bien-aimé. C’est ce que nous
apprend la Torah.
II. Regarder comment Jacob caractérise ce lieu. Il s’agit d’un endroit 1) où Adonaï est
présent, 2) c’est un lieu terrible, 3) un endroit où demeure Adonaï ; et 4) la porte des
cieux. De plus, il l’appelle Bethel, la Maison d’Elohim (Dieu). Voici toutes les
connexions thématiques qui font référence à ce lieu. Pourquoi ces descriptions ?
III. Le livre du Deutéronome utilise l’expression, le lieu où Adonaï votre Elohim (Dieu)
fera résider son nom à de nombreuses reprises. La phrase, le lieu, vient du mot hébreu,
hamaqom (~Aq’M;h). Bien que Jérusalem ne soit jamais mentionnée de cette manière
dans la Torah, au niveau prophétique nous savons que ce lieu – hamaqom – fait
référence à Jérusalem.
Un medley thématique
99
descendants en Égypte, 2) de leur asservissement, et 3) de leur rédemption. Pour repérer
une telle révélation, nous devons étudier les grands thèmes de cette histoire. Si nous
regardons Abram comme l’image d’Adonaï et Saraï comme étant le peuple d’Israël,
alors nous pourrons facilement voir cette image prophétique.
• Tout comme Abram est marié à Saraï, Adonaï est marié à Israël.
• Une famine en Canaan pousse Abram et Saraï à descendre en Égypte. En Genèse
42.5, c’est une famine en Canaan qui pousse Jacob à envoyer ses fils en Égypte.
Finalement, c’est toute la famille qui descend en Égypte.
• Abram partit en Égypte. Les enfants d’Israël séjournèrent aussi en Égypte.
• Les famines de Genèse 12 et 42 sont toutes les deux caractérisées de sévères.
• Avant d’arriver en Égypte, Abram a convaincu Saraï de changer son identité.
Lorsqu’ils arrivent, les Égyptiens ne savent pas que Saraï est l’épouse d’Abram.
Dans l’histoire de l’Exode, les Égyptiens ne savent pas, au début, que le peuple
d’Israël est marié à Adonaï.
• Pharaon essaya de mettre la main sur Saraï, en la forçant à l’épouser. De même,
c’est pharaon, qui finalement a pris possession d’Israël, en asservissant le peuple.
• Adonaï envoya des plaies sur Pharaon et sa maison à cause de la main mise sur
Saraï. Dans le récit de l’Exode, Adonaï utilise des plaies contre Pharaon et l’Égypte
pour la mainmise sur le peuple d’Israël [via son esclavage]. Dans les deux cas,
l’épouse a été libérée.
• Lorsqu’Abram sortit d’Égypte, il emporta de grandes richesses acquises grâce à
Saraï. Lorsque les enfants d’Israël quittèrent l’Égypte, ils emportèrent de grandes
richesses qui appartenaient aux Égyptiens.
Cela nous amène à notre parasha actuelle. La parashat Vayeitzei raconte l’histoire, 1)
de la fuite de Jacob d’Ésaü, 2) de la naissance de ses enfants avec ses deux épouses, 3)
du séjour chez son oncle Laban (un homme dominateur, oppresseur), et 4) de sa fuite
100
de chez Laban avec son retour à Canaan. Les sages d’Israël considèrent le départ de
Jacob de Canaan, pour fuir les intentions meurtrières de son frère, comme un exil de la
terre. Dans ce cas, nous pouvons considérer le retour de Jacob à Canaan comme un
retour (ou rédemption) du peuple en terre d’Israël après sa servitude sous le joug
égyptien. Nous pouvons alors assimiler l’oppression de Jacob chez Lavan à
l’oppression du peuple d’Israël par Pharaon. Pouvons-nous trouver d’autres preuves
thématiques pour étayer cette analogie prophétique ? Oui. Regardez les connexions
thématiques entre l’histoire de la parashat Vayeitzei et la rédemption en Égypte
(connexions établies par Rav Michael Hattin de Har Etzion Yeshiva en Israël294).
• Jacob a travaillé pour Laban (Genèse 29.20), tout comme le peuple d’Israël a
travaillé pour Pharaon (Exode 1.13).
• Adonaï voyait l’asservissement Jacob (Genèse 31.12), tout comme il voyait celui
du peuple d’Israël (Exode 3.7).
• À Paddan Aram, la famille de Jacob s’est grandement multipliée (Genèse 30.43),
tout comme le peuple d’Israël a proliféré abondamment en Égypte (Exode 1.7).
• Jacob a fui Laban (Genèse 31.21), tout comme le peuple d’Israël a fui Pharaon
(Exode 14.5).
• On rapporta à Laban la fuite de Jacob (Genèse 31.22), tout comme on rapporta à
Pharaon que le peuple d’Israël avait fui (Exode 14.5).
• Laban a poursuivi Jacob (Genèse 31.23), tout comme Pharaon a poursuivi le peuple
d’Israël (Exode 14.5). D’après la tradition juive, Pharaon a su 3 jours après la sortie
d’Égypte, qu’Israël n’était pas revenu au troisième jour. Il décida alors de les
poursuivre et les rattrapa à la mer Rouge au septième jour. Laban découvrit que
Jacob avait fui 3 jours après son départ. Il le poursuivit pendant sept jours (Genèse
31.23-24).
Comme vous pouvez le voir avec l’analyse thématique, nous découvrons des
parallèles étonnants entre la parashat Vayeitzei et l’histoire de l’Exode. Cette
méthode d’analyse est importante. De toute évidence, la Torah utilise l’histoire de
l’exil de Jacob pour nous apprendre qu’un jour le peuple d’Israël serait exilé et ferait
l’expérience du joug égyptien. Voici un exemple parfait de révélation progressive.
L’histoire de la descente d’Abram en Égypte nous informe que ses descendants
connaîtraient un exil, mais la parashat Vayeitzei nous fournit plus de détails sur cet
exil qu’en Genèse 12.10-20.
II. Regardons de plus près l’histoire de l’exil et de la rédemption dans la parasha de cette
semaine. Que devons-nous conclure d’après les parallèles thématiques entre la parasha
de cette semaine et l’exil, la délivrance et la rédemption d’Égypte ?
101
• Aviez-vous remarqué que la fécondité de la famille de Jacob était une image de celle
des Israélites ?
• Aviez-vous remarqué que l’exode de Jacob et de sa famille était une image de
l’exode du peuple d’Israël ?
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thème, apprendre à penser de façon hébraïque.
S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, en rapprochant les portions de la
Torah à celles de .
Le passage de l’haftara à étudier est en Osée 11.7-14.10. Votre travail consistera à relier
ces versets de manière thématique à notre parashat hashavuah de la semaine.
I. Comment le passage en Osée 11.10-11 est-il thématiquement relié à notre sidra ?296
II. Nous avons vu précédemment que la situation de Jacob était assimilée à l’exil égyptien
et à la rédemption. Lire à présent Osée 12.13-14. Regardez comment le prophète utilise
102
des éléments de la parasha de cette semaine et des éléments de l’histoire de l’exil
égyptien, comme s’il s’agissait d’une seule histoire. L’histoire devrait se raconter de la
manière suivante.
Israël alla en Égypte, ils étaient soixante-dix âmes, et servirent l’Égypte en tant
qu’esclaves. Par un prophète [Moïse], Adonaï fit monter Israël hors d’Égypte, et
par un prophète Israël fut gardé.
Notez comment le prophète remplace des scènes de la vie de Jacob, dans la première
moitié de l’histoire.
Jacob s’enfuit au pays d’Aram, Israël servit pour une femme, et pour une femme
il garda les troupeaux. Par un prophète [Moïse], Adonaï fit monter Israël hors
d’Égypte, et par un prophète Israël fut gardé.
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.297 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons surtout cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique)
L échelle de Jacob
I. Lire Genèse 28.10-22. Dans ce récit, Jacob fait un rêve et voit des anges monter et
descendre sur une échelle. Sur le plan thématique, cela vous fait-il penser à un passage
des écrits de la Nouvelle Alliance ?298 Yéshoua fait clairement une connexion entre lui
et l’échelle de Jacob. Il est l’échelle sur laquelle les anges sont montés et descendus.
Dans cet exemple, nous voyons que le rêve de Jacob était une ombre (image)
prophétique d’événements qui allaient se produire dans la vie du Messie.
A. Lorsque je vois les mots monter et descendre, cela me fait automatiquement penser
à Moïse qui est une image du Messie. Comme nous le verrons dans le livre de
l’Exode, la vie de Moïse est également une image prophétique de l’œuvre de
Yéshoua. Par exemple, dans Exode 19.1-25, passage qui décrit le Matan Torah (le
don de la Torah), les mots monter et descendre sont utilisés à plus de sept reprises.
Que fait Moïse ?299 Moïse monte et descend d’une montagne à sept reprises en trois
103
jours. Quelle marche ! Dans la parashat Noah, souvenez-vous, l’altitude d’une
montagne était souvent assimilée au ciel, aux cieux. Les aller-retour de Moïse
évoquent les montées et descentes du ciel/cieux dans la mission du Messie.
B. Et que faisait Moïse lors de ces montées et descentes ?300 En effet, il faisait office
de médiateur de l’alliance entre Adonaï et Israël. C’est exactement le rôle de
Yéshoua. Ce que Moïse a fait pour Israël et pour Adonaï, Yéshoua l’a fait pour
Adonaï et pour le monde – I Timothée 2.5.
C. Rassemblons les pièces du puzzle : à travers l’exemple de Moïse, nous savons que
l’œuvre du Messie impliquera de nombreuses montées et descentes pour servir
d’intermédiaire entre l’Homme et Elohim. Toujours pas convaincu ? Pouvez-vous
penser à d’autres passages du Tanakh, en relation avec les montées et descentes de
Moïse ? Oui.
Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu ? Qui a recueilli le vent dans
ses mains ? Qui a serré les eaux dans son vêtement ? Qui a fait paraître les
extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le
sais-tu ? (Proverbes 30.4).
1. Connaissez-vous un Père et un Fils dont nous pouvons dire d’eux, 1) qui est
monté et descendu, et 2) qui a fait paraître les extrémités de la terre ?
Sûrement, vous le connaissez.
2. Qui est celui qui est le premier à être descendu (Jean 6.51) du ciel en tant que
prophète, pour annoncer les paroles de la Nouvelle Alliance ? Vous le
connaissez sûrement.
3. Qui est celui qui, après nous avoir rachetés avec son sang, est monté
(Éphésiens 4.8) au ciel pour devenir notre Souverain Sacrificateur ? Vous le
connaissez sûrement.
5. Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils
de l’homme qui est dans le ciel (Jean 3.13).
Comme nous pouvons le voir, ces versets nous montrent clairement que les
montées et les descentes de Moïse étaient une image de l’œuvre rédemptrice de
Yéshoua. Comme Moïse qui était le médiateur entre Adonaï et le peuple
104
d’Israël, Yéshoua, est le médiateur entre Adonaï et l’humanité. Son œuvre de
rédemption l’a fait monter et redescendre du ciel à plusieurs reprises.
A. Lire Genèse 28.13-22. Sur quoi Jacob était-il en train de dormir ?301 Jacob fit deux
choses avec cette pierre. Lesquelles ? Quel vœu Jacob fait-il à propos de la
pierre/pilier ?302
B. Nous avons déjà laissé sous-entendre que cette histoire avait une
portée/signification messianique. Voyez-vous laquelle ? Ne vous fait-elle pas
penser à un passage de la B’rit Hadasha, où Yéshoua fait un vœu concernant un
rocher/une pierre☺ ? Si vous avez deviné Matthieu 16.13-20, alors Bravo.
Regardez les connexions thématiques entre les vœux de Jacob et de Yéshoua. Elles
sont claires et limpides.
S’agit-il d’une simple coïncidence ? Si vous êtes des étudiants assidus, alors, vous
savez que non. Les actes posés par Jacob étaient prophétiques d’Am Yisrael (le
peuple d’Israël) – construisant le temple – et de Yéshoua construisant son temple –
la Kehillah/l’Assemblée. Le mot traduit par église, dans la plupart des versions
françaises de la Bible, n’est pas la meilleure traduction du mot grec ekklesia, qui
signifie « une assemblée appelée hors de ». Yéshoua aurait employé le terme
kehillah en hébreu. Nous savons que le temple messianique est désormais un corps
composé de ceux qui sont appelés hors (du monde) et qui se sont joints au Messie,
Yéshoua. Rappelez-vous de Jacob oignant la pierre (rocher) avec de l’huile ?
Qu’est-ce que cela représente/ prophétise ?303 Au niveau prophétique, les paroles
de Moïse annonçaient vraiment le Messie.
105
—Parashat HaShavuah—
x;l.viY;w
Vayishlah
(Il envoya)
Beréchit 32.4-36.43
(Genesis 32.4-36.43)
2 Genèse 32.4-33.17 s
3 Genèse 33.18-20 s
4 Genèse 34.1-30 p
5 Genèse 34.31-8 p
Les Parshiot de cette 6 Genèse 35.9-22 p
7 Genèse 35.23-29 p
8 Genèse 36.1-19 s
9 Genèse 36.20-30 s
10 Genèse 36.31-43 p
Comprendre la parasha
Genèse 32.4-33.17
Objectifs Comprendre comment 1) interpréter le thème principal d une parasha, 2) faire des
connexions thématiques, 3) apprendre à mieux comprendre les thèmes en les reliant à d autres
passages des Écritures.
107
Rappelez-vous que je ne suis pas « le standard ». Votre trame sera peut-être différente
(et peut-être plus ajustée) que la mienne. L’important est d’apprendre.☺ Essayez de
faire en sorte que les titres de votre trame soient les plus courts possibles. Cela vous
aidera à mieux déterminer les thèmes principaux.
A. Lire Genèse 32.4-7. Avant même de lire Genèse 32.7, comment savons-nous que
Jacob est très troublé par les sentiments d’Ésaü, vis-à-vis de son retour ?304 Pourquoi
Jacob était-il inquiet de la réaction d’Ésaü ?305 Voilà donc la scène. La dernière fois
que Jacob a vu Ésaü, ce dernier voulait le tuer. Cela remonte à vingt ans plus tôt.
Jacob se demande si Ésaü a toujours les mêmes intentions.
B. Lire Genèse 32.7-8. Notez les informations des messagers de Jacob et la réponse
donnée. À quoi pouvons-nous nous attendre ?306
C. Lire Genèse 32.7-23. Quel mot caractérise l’état émotionnel de Jacob ?307 Comme
nous pouvons le voir, Jacob se hâte avec inquiétude. Il a extrêmement peur pour la
vie de sa famille.
D. Lire Genèse 32.25-33. Ce passage ne semble-t-il pas étrange ? Bien sûr que si. Il
soulève immédiatement de nombreuses questions. Contre qui, Jacob se bat-il ?
Quelle est la cause de cette lutte ? Pourquoi Jacob voulait-il que l’ange le bénisse ?
Ce passage a-t-il quelque chose à voir avec la rencontre de Jacob et d’Ésaü ?308 Je
n’ai pas toutes les réponses à ces questions. Cependant, j’aimerais partager le peu
de connaissance que j’ai, et nous essaierons de nous rapprocher de la véritable
signification de ces événements. Pour le moment, passons cette section. Nous y
reviendrons plus tard.
E. Lire Genèse 33.1-15. Ce passage fait-il suite au premier passage de cette longue
parasha ? Pourquoi ou pourquoi pas ?309 Autrement dit, Genèse 32.4-24 nous amène
à penser qu’Ésaü s’approche avec les mêmes intentions meurtrières qu’il y a 20 ans,
quand Jacob avait dû s’enfuir pour sauver sa vie. Puis, tout d’un coup, Genèse 33.1-
15 nous montre une image totalement différente du personnage. Cela ne correspond
plus à l’image dépeinte par les messagers qui angoisse Jacob. Cela devrait
immédiatement retenir notre attention.
108
II. Qu’est-il arrivé ? Pouvez-vous me dire ce qui s’est passé entre Genèse 32.4-24 et
Genèse 33.1-15 ?310 Avez-vous vu ce qui s’est passé ? Je vous demandais plus tôt, si
Genèse 32.25-33 avait quelque chose à voir avec la rencontre de Jacob et d’Ésaü. Nous
pouvons désormais penser qu’il y a un lien entre les deux événements. C’est ici que se
trouve la clef de la transformation apparente d’Ésaü. Notez que la rencontre entre Jacob
et l’ange est située à un moment crucial : elle est exactement située entre les deux
différents portraits d’Ésaü. Les événements qui entourent la lutte de Jacob ont sûrement
eu une incidence sur le changement apparent d’Ésaü.
A. Nous pouvons regarder cette parasha de plusieurs façons. Les messagers de Jacob
ont-ils mal interprété les intentions d’Ésaü qui approchait avec 400 hommes ? Ou
bien, Ésaü avait-il l’intention de tuer Jacob, puis il a soudain changé d’avis ? Je ne
connais pas « La réponse », mais voici ma compréhension actuelle (qui n’est pas
forcément la bonne réponse !). D’après moi, Ésaü avait l’intention de tuer Jacob
jusqu’à ce que Jacob rencontre l’ange. Voici mon raisonnement.
A. Lire Genèse 32.8-22. Que fait Jacob (trois choses) pour se préparer à sa rencontre
fatidique avec Ésaü ?311 Genèse 32.22 nous informe qu’après ces trois préparatifs,
Jacob passa la nuit dans le camp. Comme le souligne Rav Chanoch Waxman d’Har
Etzion Yeshiva :
Belle analyse de la part de Rav Waxman. Sa thèse soutient que Jacob vit un
changement d’avis de dernière minute. Notez que Waxman mentionne bien que
Jacob avait déjà divisé sa famille et ses biens en deux camps. On voit maintenant
Jacob les rassembler tous ensemble pour un voyage de l’autre côté du Jabbok. Il
s’agit sûrement d’un changement de plan (le plan initial consistait à rencontrer Ésaü
en deux groupes séparés). Que s’est-il donc passé en Genèse 32.23-24 ?! Pourquoi
Jacob s’est-il réveillé pendant la nuit et a-t-il envoyé sa famille traverser le Jabbok ?
Les avis des commentateurs classiques sont partagés. Certains prétendent qu’il
109
voulait simplement partir à la première heure, pour être prêt au cas où Ésaü leur
tombe dessus. D’après moi, c’est Rashbam qui touche la cible en plein dans le mille
avec sa spectaculaire, extraordinaire, stupéfiante connexion thématique ! Il note la
similitude de ce passage avec Jacob, avec un autre passage qui met David en scène.
B. Lire 2 Samuel 17.21-24. Dans ce passage, David prend la fuite devant Absalom.
Notez les connexions thématiques avec notre sidra (portion de la Torah) de la
semaine.
Par ces étonnantes connexions thématiques, Rashbam conclut que tout comme
David était en train de fuir Absalom, Jacob était en train de fuir Ésaü. Adonaï a
donc envoyé l’ange pour empêcher Jacob de s’enfuir. De plus, cela expliquerait
la blessure à la hanche pour l’empêcher de s’enfuir. Toute la beauté de cette
interprétation réside dans cette connexion thématique claire (avec un événement
semblable). Si vous êtes familiers avec nos études, vous savez qu’une telle
connexion n’est pas fortuite.
I. Maintenant que nous comprenons mieux ce que vit Jacob en pleine nuit avant son
rendez-vous avec Ésaü (il essayait de le fuir), voyons si nous pouvons mieux
comprendre sa lutte avec l’ange.
A. Lire Genèse 32.25-33. Au niveau thématique, cette lutte de Jacob avec un ange,
vous fait-elle penser à un autre passage des Écritures ?313 En effet. Notez également
que tout comme Jacob lutta avec l’ange dans l’obscurité de la nuit, Jacob lutta avec
Ésaü dans l’obscurité du ventre de sa mère. Dans les deux cas, la lutte prend fin avec
la lueur du jour.
B. Faisons l’inventaire de la vie de Jacob. Dans le ventre de sa mère, il luttait avec Ésaü
pour sortir le premier. C’est comme s’il savait d’avance que la bénédiction était
110
réservée pour le premier-né. Il profita de la faiblesse d’Ésaü, pour lui acheter son
droit d’aînesse. Il trompa son père pour prendre la bénédiction qui lui était destinée.
Regardez tous les préparatifs qu’il organise pour apaiser Ésaü. En dehors de sa
prière, Jacob avait fait tout son possible pour apaiser la colère de son frère.
Finalement, dans un moment de désespoir, il essaie même de lui échapper. Nous
voyons que Jacob a l’habitude d’essayer de faire les choses astucieusement, par lui-
même. Après ce bref aperçu de sa vie, pensez-vous que Jacob gère les choses dans
la puissance du Rouah (Esprit) d’Adonaï ? Je ne le pense pas. En fait, je crois que
l’ange a été envoyé pour l’empêcher de prendre la fuite. L’ange a été envoyé pour
mettre Jacob en face d’Ésaü. Jacob avait besoin d’être pardonné pour continuer son
chemin et devenir la nation qu’Adonaï avait planifiée.
C. L’épisode avec l’ange n’est pas la première intervention d’Adonaï dans les
« combines » de Jacob. Souvenez-vous comment son oncle Laban lui avait substitué
Léa pour Rachel. D’après vous, est-ce une simple coïncidence si Jacob a été trompé
de la même manière qu’il avait trompé son père ? La vue d’Isaac était très faible. Il
ne pouvait donc pas voir qu’il était en train de bénir Jacob. De même Jacob ne
pouvait pas voir que Rachel avait été remplacée par Léa, à cause de l’obscurité de
sa tente. Voici un exemple de jugement, mesure pour mesure. Il semble qu’Abba
Yahweh intervienne constamment dans la vie de Jacob pour l’aider à régler certaines
choses.
II. Notez ce que l’ange dit à Jacob en Genèse 32.28-29. La formulation est très importante.
Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël ; car tu as lutté avec Dieu et
avec des hommes, et tu as été vainqueur.
Ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël ; car tu t’es comporté comme un
prince avec Dieu et avec les hommes, et tu as prévalu.
Les deux traductions prennent une nouvelle dimension, lorsque nous substituons la
signification du nom de Jacob, qui signifie supplanter. « Ton nom ne sera plus appelé
supplanter » ou dans d’autres versions : « ils ne t’appelleront plus celui qui supplante ».
Qui représente le « ils » ? Je crois que ce « ils » fait référence à tous ceux qui savaient
comment Jacob avait obtenu le droit d’aînesse et sa bénédiction. C’est comme si l’ange
était en train de dire, « personne ne se souviendra plus de toi en tant que celui qui
supplante par la tromperie et par la magouille ». Pourquoi ? Parce que Jacob a lutté avec
Dieu et avec des hommes. Il s’agit probablement de ses luttes avec Laban et avec Ésaü.
111
raison qui l’amena à continuer à lutter avec l’ange de manière si intense. Je crois
qu’après que l’ange l’ait empêché de s’enfuir, Jacob fut forcé de prendre une
décision concernant son avenir. Allait-il continuer à essayer de manipuler et de
tromper comme il l’avait fait dans le passé ou bien allait-il commencer à avoir
confiance en Adonaï pour accomplir ses promesses ? On dirait que Jacob en avait
finalement assez de ses combines et de ses luttes. Comment pouvons-nous le
savoir ? Parce qu’au lieu de lutter avec l’ange pour se libérer et prendre la fuite, il
lutte avec lui, pour être béni. C’est comme s’il disait : « OK, je ne vais plus faire les
choses à ma façon dorénavant. Je vais suivre ta voie, mais je sais que je n’y arriverai
pas tant que tu ne m’auras pas béni. Je ne bougerais donc point tant que je n’aurai
pas eu ta bénédiction. »
I. Poursuivons maintenant notre lecture, après la lutte avec l’ange. Jacob a-t-il changé ?
A. Lire Genèse 33.1-2. Ces versets en disent long. Nous comprendrons leur portée si
nous les connectons avec un autre passage de la Parole. En voyez-vous un, qui sur
le plan thématique, soit relié avec Jacob divisant sa famille ?314 En effet. Pourquoi
avait-il divisé sa famille en deux camps ?315 Cette fois, Jacob ne divise pas les siens
en deux camps. Il les met simplement en ordre pour rencontrer Ésaü. S’il avait
toujours eu peur pour sa vie, ne les aurait-il pas gardés divisés en deux camps
distincts comme précédemment ? Je pense que si. Mais après avoir passé la nuit à
lutter avec l’ange, Jacob est un nouvel homme. Il n’est plus Jacob, celui qui
supplante. Il est désormais Israël. Il est celui qui vient d’être béni par Adonaï. Que
peut donc faire Ésaü contre lui, si ce n’est la volonté d’Adonaï ? Le fait que Jacob
abandonne son plan initial (de diviser sa famille et ses biens en deux camps) est la
preuve que sa rencontre avec l’ange a fait de lui un homme différent. Au lieu d’être
un magouilleur prêt à fuir, il confronte Ésaü en toute confiance, d’une manière
sincère et humble.
II. À travers l’ensemble du récit, avez-vous remarqué les dispositions prises par Jacob vis-
à-vis d’Ésaü ? Notez à combien de reprises, Jacob considère Ésaü comme son maître
(au lieu de frère) et à combien de reprises, il se présente devant lui, comme serviteur
(Genèse 32.4-7, 12, 14, 17-19, 21; 33.3, 5, 8, 13-15). Wao ! Notez combien de fois
Jacob salue Ésaü (Genèse 33.3). Tous les gestes de Jacob traduisent un renversement
complet par rapport aux bénédictions (qu’il a volées). La bénédiction donnée à Jacob
(Genèse 27.28-29) déclarait que Jacob devait être « le maître sur tous ses frères ». De
plus, Isaac lui avait dit, « sois le chef de tes frères, que les fils de ta mère s’inclinent ».
Que se passe-t-il ici ? C’est exactement l’opposé qui se produit. Jacob appelle Ésaü son
maître et se prosterne devant lui. Je reviendrai sur cette question dans la section, Le
112
Messie dans le parasha. Pour le moment, comprenons simplement la transformation de
Jacob en Israël.
I. Nous venons de voir la transformation de Jacob. Qu’en est-il d’Ésaü ? Nous avons déjà
eu l’occasion de noter une contradiction apparente chez Ésaü, entre Genèse 32.4-24 et
Genèse 33.1-15. Genèse 32.4-24, nous amène à penser qu’Ésaü s’approche de Jacob
avec les mêmes intentions meurtrières que 20 ans auparavant (quand Jacob avait dû
s’enfuir pour sauver sa vie). Puis tout d’un coup, Genèse 33.1-15 nous présente une
image totalement différente de celle dépeinte par les messagers de Jacob – Jacob était
angoissé. J’ai laissé sous-entendre précédemment que l’épisode avec l’ange était la clef
de compréhension de cette transformation.
A. Tout comme le laisse sous-entendre Genèse 32.4-24, je crois qu’au départ, Ésaü
s’approchait de Jacob avec l’intention de le tuer. Tout comme Jacob a été transformé
après sa rencontre avec l’ange, je crois qu’Ésaü a également été transformé. Je crois
qu’après avoir eu affaire à Jacob, Adonaï s’est chargé d’Ésaü ! Je crois que le cœur
d’Ésaü a été adouci. Ce changement est directement en lien avec Jacob qui a renoncé
à ses actions passées. Autrement dit, le changement de caractère d’Ésaü est un
accomplissement immédiat de la bénédiction donnée par l’ange. La bénédiction a
changé autant Ésaü que Jacob. C’était Jacob qui devait changer le premier, pour
laisser ensuite la place à Ésaü. Bien que la lutte avec l’ange puisse sembler à
première vue hors de propos, elle est la clef de compréhension de la transformation
de Jacob en Israël et d’Ésaü en un homme enclin à pardonner à son frère sa tromperie
passée. Une fois Jacob devenu Israël, Ésaü pouvait alors lui pardonner. Si Jacob
était resté Jacob, celui qui supplante et qui magouille, Ésaü ne lui aurait pas
pardonné.
113
Étude des parshiot
I. Nous avons essayé de vous montrer, à travers l’ensemble de nos commentaires, que la
Torah est un document prophétique. Les histoires que la Torah nous raconte ne sont pas
des événements historiques isolés. Chaque histoire a une portée prophétique et
messianique, que nous pouvons découvrir à travers l’analyse thématique. Les érudits
juifs de la Torah savaient très bien que les événements de la vie des patriarches étaient
les ombres prophétiques d’événements futurs dans la vie de leurs descendants.
II. Lire Genèse 34.1-35.7. Concentrons-nous sur deux des événements principaux de ce
passage. Le premier concerne la proposition d’Hamor – Genèse 34.8-10. Le second
concerne les voyages de Jacob à Bethel – Genèse 35.5. Lire à présent Nombres 25.1-9
et Nombres 31.1-20. Comment ces passages des livres de la Genèse et des Nombres
sont-ils thématiquement reliés ?316
• Dans les deux histoires, des païens essaient de marier le peuple d’Israël avec
leurs filles.
• Les deux récits nous parlent des relations entre Israélites et païens.
• Dans les deux histoires, les païens mâles sont décimés.
• Dans les deux histoires, les femmes, les enfants et le butin sont conservés par le
peuple d’Israël.
A. Lire à présent Genèse 35.1-7. Au niveau thématique, ce passage vous fait-il penser
à un autre passage de la Torah à mettre en lien avec le voyage de Jacob à Bethel ?317
En effet.
114
d’Israël, après son séjour dans le désert. Voici un autre exemple qui nous montre
comment les vies des patriarches sont les ombres prophétiques d’événements pour
leurs descendants. La menace d’assimilation d’Hamor est une image prophétique
pour le peuple d’Israël qui allait faire face à cette même menace en entrant sur la
terre promise. Quant à la crainte qui tombe sur le Cananéen, lorsque Jacob entre en
terre d’Israël, elle est l’ombre prophétique de la crainte qui allait un jour saisir les
habitants de Canaan, lorsque le peuple d’Israël viendrait prendre possession de leur
Terre. Une fois de plus, nous pouvons voir que les récits de la Torah concernent
autant le futur, que le passé. Baruch HaShem Adonaï ! Qu’est-ce cela nous
enseigne sur les périples de Jacob ?318 En effet. Nous avons déjà vu comment les
vies d’Abraham et d’Isaac étaient les ombres prophétiques d’événements futurs.
Abraham est souvent une image du Père dans les cieux, et Isaac une image de
Yéshoua. Nous voyons maintenant que Jacob et sa famille représentent une image
de la nation d’Israël. Gardez ces images prophétiques à l’esprit lorsque vous
étudierez la Torah au cours des prochaines années. Nous allons encore voir
ultérieurement dans la Genèse, d’autres circonstances étonnantes où les histoires de
Jacob et de sa famille sont des images prophétiques d’événements futurs. Vous allez
être grandement bénis. ☺
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thèmes, apprendre à penser de façon hébraïque.
S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, en rapprochant les portions de la
Torah à celles de .
Le passage de l’haftara à étudier est en Abdias 1.1-21. Votre travail consistera à relier ces
versets de manière thématique à notre parashat hashavuah de la semaine.
I. Comment Abdias 1.1 est-il thématiquement relié à notre sidra (portion de la Torah) ?319
II. Vous n’êtes peut-être pas au courant, à moins que vous possédiez un Humash (une
Bible en hébreu), mais en Genèse 33.4, chaque lettre dans l’expression « et il
l’embrassa » comporte un petit point. Cela est tout à fait inhabituel. Les sages d’Israël
sont divisés en ce qui concerne la signification de ces points. Certains pensent qu’il
s’agit d’une allusion au fait que le baiser d’Ésaü n’était pas sincère.
A. Lire Ézéchiel 35.1-5. D’après ces versets, Ésaü va conserver sa haine pour Israël
pour toujours. Personnellement, je pense qu’il est possible que les points aient la
signification suivante. Ésaü a fait preuve d’un réel pardon, mais cela ne sera pas le
cas pour ses descendants. Je pense qu’Ésaü a vécu un réel changement à cause de la
transformation de Jacob en Israël. Au niveau prophétique, nous savons que la
transformation de la nation des descendants de Jacob en Israël, celle (qui l’emporte
115
sur Elohim), ne s’achèvera qu’au retour du Messie, lorsqu’Israël sera à la tête de
toutes nations. Par conséquent, je pense que ces points sont là pour avertir les futures
générations d’Israël. En effet, Ésaü a véritablement pardonné à Jacob, mais ne vous
y trompez pas... Ses descendants n’auront pas la même sollicitude. Leur baiser ne
sera pas sincère. Comme nous le voyons dans la lecture de l’haftara, Édom agit de
manière déloyale envers son frère, Jacob.
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.320 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons principalement cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique).
« Notez à combien de reprises, Jacob considère Ésaü comme son maître au lieu de
son frère, et à combien de reprises il se présente devant lui, comme serviteur (Genèse
32.4-7, 12, 14, 17-19, 21 ; 33.3, 5, 8, 13-15). Wao ! Sur le plan thématique, quelle
image de Jacob ! Notez combien de fois Jacob salue Ésaü (Genèse 33.3). Tous les
gestes de Jacob sont un renversement par rapport aux bénédictions (qu’il a volées).
La bénédiction donnée à Jacob (Genèse 27.28-29) déclarait que Jacob devait être le
maître sur tous ses frères. De plus, Isaac lui avait dit, sois le chef de tes frères, que
les fils de ta mère s’inclinent. Que se passe-t-il ici ? C’est exactement l’opposé qui
se produit. Jacob appelle Ésaü son maître et se prosterne devant lui. »
Comme je vous le disais, Ésaü a changé parce que Jacob avait changé. Regardons
comment les choses fonctionnent.
116
B. Voyez-vous une connexion thématique entre ce que nous venons de voir, et un des
enseignements de Yéshoua à propos de ses disciples ?321 En effet. Voici la nouvelle
motivation de Jacob, ou devrions-nous plutôt dire, d’Israël. Au lieu d’essayer
d’obtenir le rôle de leader, de premier, il prend désormais celui de serviteur. Il a
compris qu’il devait servir pour diriger.
C. C’est la raison qui amène Ésaü à le recevoir. Sur le plan prophétique, la nation juive
ne sera jamais respectée par les pays arabes, tant qu’elle ne sera pas transformée en
Israël, celle qui l’a emporté sur Elohim. Israël devra être le serviteur des nations, car
c’est son appel. Cela arrivera seulement lorsque le peuple d’Israël sera rassemblé
par le Messie, Yéshoua. La paix avec Ésaü pourra alors avoir lieu.
I. Lire Genèse 35.16-20. Dans ce passage, Rachel meurt pendant l’accouchement de son
deuxième fils. Alors qu’elle était en train de mourir, elle nomma son fils Ben Oni, ce
qui signifie fils de mon deuil. Il y a donc une connexion thématique entre Rachel, son
enfant et le deuil. Cette connexion vous en rappelle-t-elle une autre ?322 En Jérémie
31.15, le prophète nous dit que Rachel pleure sur ses enfants. Dans une leçon
précédente, nous avons vu pourquoi les enfants de Rachel devaient être reliés au
Messie. Rachel était la troisième matriarche et avait besoin d’une intervention
surnaturelle pour concevoir un enfant à partir d’un utérus stérile/mort. Bien qu’elle ait
déjà eu Joseph, elle dut attendre encore environ huit ans avant de concevoir son second
fils, que Jacob rebaptisa Benjamin.
A. Notez l’endroit dans lequel Rachel meurt. Juste à la sortie d’Éphrata. Connaissez-
vous un verset qui, sur le plan thématique, relie le Messie à Éphrata ?323 Comme
nous pouvons le voir, il s’agit d’une prophétie messianique sur la naissance du
Messie. D’après Matthieu 2.5-6, les autorités religieuses de l’époque comprenaient
la signification de ce verset.
C. Lire à présent Matthieu 2.16-18. Comme nous pouvons le voir, lorsque Rachel
nomma son fils Ben Oni (fils de mon deuil), en réalité, elle était en train de
prophétiser sur le futur deuil qui arriverait lors de la naissance du Messie. Ce deuil
fait référence au meurtre de tous les bébés mâles de moins de deux ans. Une fois de
117
plus, nous voyons que les vies des patriarches et des matriarches ont autant affaire
avec l’avenir qu’avec le passé.
II. Voyez-vous une autre connexion thématique, en rapport avec le deuil de Rachel et le
meurtre des bébés innocents ?325 En effet. Qu’est-ce que cette connexion thématique
nous enseigne à propos de Moïse ?326 Nous le savons, car, comme Yéshoua, Moïse était
le libérateur que le peuple d’Israël attendait. Tout comme Satan essaya de détruire
Moïse à sa naissance, il a également essayé de tuer Yéshoua.
III. Cela vous fait-il penser à un autre libérateur que Satan va essayer de détruire à sa
naissance ?327 En Exode, Pharaon essaie de détruire le futur libérateur de la nation
d’Israël, en donnant l’ordre de jeter tous les bébés mâles dans le Nil. Dans
l’Apocalypse, Satan essaie de détruire l’enfant qui est appelé à régner sur les nations
avec une verge de fer. Notez les ressemblances suivantes.
A. En Exode, celui qui devait être tué (Moïse) était destiné à régner et à exercer son
autorité. En Apocalypse 12, l’enfant-homme qui devait être tué est destiné à régner
sur les nations avec une verge de fer.
D. En Exode, Pharaon essaie d’utiliser les eaux du Nil pour détruire le libérateur. En
Apocalypse 12, Satan essaie d’utiliser de l’eau pour détruire le reste de la semence
de la femme. S’agit-il d’une simple coïncidence ?
118
l’ascension de Yéshoua, qui est un événement passé. De plus, Yéshoua n’a
pas été délivré de Satan – comme le dit Apocalypse 12 – en étant enlevé au
ciel, auprès de Dieu et de son trône. Et pour finir, Apocalypse 14.4 déclare
que certains marcheront avec lui sur le mont Tziyon (Apocalypse 14.1), ce
sont ceux qui ont été rachetés de la terre (Apocalypse 14.4) comme premiers
fruits, ce qui signifie thématiquement « être enlevé jusqu’auprès de Dieu et
de son trône » (Apocalypse 12.5).
B. Lire Apocalypse 2.14. Dans ce passage Yéshoua nous dit que la dernière génération
aura affaire à la doctrine de Balaam. Souvenez-vous que cette doctrine apparaît en
premier lieu en Genèse 34. Sa portée est prophétique. Nous voyons donc que
l’histoire de Genèse 34 était en réalité l’ombre prophétique d’événements qui se
rapportent à la dernière génération, celle qui verra le Messie revenir dans toute sa
gloire. Nous pouvons désormais comprendre pourquoi Isaïe fait la prophétie
suivante :
119
—Parashat HaShavuah—
b,veY;w
Vayeishev
(Il demeura)
Beréchit 37.1-40.23
(Genèse 37.1-40.23)
• Genèse 37.1-36 p
• Genèse 38.1-30 s
Les Parshiot de cette • Genèse 39.1-23 p
• Genèse 40.1-23 p
Introduction
I. Nous savons à présent que les histoires et les récits de la Torah concernent plus l’avenir
que le passé. La Torah (ainsi que l’intégralité de la Parole) est un livre prophétique qui
contient une prophétie (un message de la part d’Adonaï) adressée à toutes les
générations. Nous ne pourrons jamais voir l’ampleur de son application dans notre vie,
à moins que nous apprenions à étudier la Parole de manière thématique. Le but des
121
quatre prochaines études est de vous montrer les nuances thématiques et la portée
prophétique des quatre dernières portions de la Genèse. Nous abandonnerons notre
format habituel afin d’aborder plusieurs sujets importants. Avant de nous plonger dans
le vif du sujet, passons rapidement en revue certains thèmes déjà évoqués.
B. Comme nous pouvons le voir, à travers les chapitres ci-dessus, nous avons appris
deux thèmes importants :
C. Posons une question importante : Adonaï va-t-il passer outre le péché dans les vies
de ceux qu’il a choisis pour former cette nation modèle ? La réponse est négative.
Autrement dit, nous devrions observer comment les deux thèmes fondamentaux
suivants, 1) le péché et le jugement, et 2) la création d’une nation modèle/sainte,
s’entrecroisent et s’affectent mutuellement. Nous savons, par exemple, que Jacob
pécha, lorsqu’il dupa son père et prit la bénédiction de son frère Ésaü. Il n’y avait
rien de saint dans son geste. Adonaï a-t-il passé outre ce péché ? La réponse est
négative. Quel événement dans la vie de Jacob fut le jugement/la réprimande pour
son action passée ? Sur le plan thématique, quelle preuve pouvez-vous avancer pour
étayer votre réponse ?328 Pensez-vous que ce soit une simple coïncidence que Jacob
soit trompé de la même manière qu’il trompa son père ? La réponse est négative. La
vue d’Isaac était très faible par conséquent, il ne pouvait pas voir qu’il avait béni
Jacob à la place d’Ésaü. De même, Jacob ne pouvait pas voir que Rachel avait été
remplacée par Léa, à cause de l’obscurité dans sa tente. Ésaü était l’aîné, c’est donc
lui qui aurait dû recevoir la bénédiction à la place de Jacob, le plus jeune. Léa était
122
plus âgée que Rachel. Elle reçut la bénédiction de se marier en premier (suite à la
duperie de Laban), avant sa plus jeune sœur. Ce second événement répara, ajusta ou
compensa la duperie du premier. Chaverim, voici un bel exemple de
jugement/réprimande mesure pour mesure de la part de notre Créateur.
D. Au fil de notre étude de la Genèse, je reviendrai sur l’interaction entre ces deux
thèmes que nous venons d’aborder.
II. De nombreux passages de cette portion de la Torah ont une portée messianique. Nous
passerons donc brièvement sur ces nombreux passages qui semblent à première vue
placés de façon aléatoire. Nous y reviendrons dans la section le Messie dans le parasha.
Un mauvais départ
I. Lire Genèse 37.1. À ce stade, nous nous attendons à ce que tout aille bien pour Jacob
et sa famille. Jacob est dans le pays, avec ses douze fils. Toute sa famille est réunie. Il
ne reste plus qu’à ses fils à convoler en justes noces et à commencer à avoir plein
d’enfants pour que la nation promise (caractérisée par la droiture et la justice) puisse
rapidement voir le jour. Facile, non ? C’est bien ce qui a été prophétisé, n’est-ce pas ?
A. Lire Genèse 37.2. Le mot traduit par générations dans la plupart des Bibles
françaises, est traduit par chroniques dans la version de l’Artscroll Humash (la Bible
en Hébreu). Il s’agit d’une traduction du mot hébreu, Toldot (tAd.lAT). Ce mot peut
signifier chroniques/histoire ou descendants/générations. Quelle définition utiliser ?
C’est le contexte qui va le déterminer. Lire Genèse 36.1. L’Artscroll Humash traduit
ce verset par : « Et voici les descendants d’Ésaü … » Cette traduction est la bonne
dans la mesure où la Torah continue à citer la suite de la liste des descendants directs
d’Ésaü. En revanche, Genèse 37.2 n’est pas suivi d’une liste de générations, mais
d’un compte rendu historique. Par conséquent, je ne pense pas que, les versions
françaises qui utilisent le mot générations (connotation de descendants) offrent la
meilleure traduction. Nous sommes plutôt en face d’une chronique ou d’une histoire
concernant Jacob (et non pas d’une liste de descendants). Dans ce récit qui
commence ici et qui se termine en Genèse 50, nous pouvons même dégager une
allusion subtile soulignant l’importance de la portée de ce passage. Rappelez-vous,
le nom de Jacob/Israël est le nom de la nation entière. Par conséquent, si nous
pensons à Jacob comme représentant l’ensemble de la nation (plutôt que l’individu)
nous pouvons voir que Genèse 37.2 nous dit la chose suivante : Ce qui suit n’est pas
seulement l’histoire des chroniques d’un homme, Jacob. C’est aussi une chronique
concernant la nation entière d’Israël, s’étalant sur plusieurs millénaires. Souvenez-
vous, les récits de la Torah sont les ombres prophétiques d’événements futurs qui
arriveront dans la vie des descendants des patriarches et matriarches. Voici une
123
première allusion (niveau Remez) attirant notre attention sur la portée prophétique
des histoires qui suivent.
II. Relire Genèse 37.2. Regardez les informations fournies concernant Joseph et ses frères.
L’Artscroll Humash nous propose la traduction suivante :
« …Joseph, âgé de dix-sept ans, était un berger avec ses frères près du troupeau… »
Malheureusement, la plupart de nos Bibles françaises ne nous disent pas que Joseph
était berger, bien que le texte hébreu le laisse clairement entendre (en utilisant le mot
hébreu, h,[or qui signifie berger). Pourquoi cela est-il important ? Nous avons déjà vu
que lorsque la Torah nous donnait une indication sur le métier d’une personne, elle nous
donnait également une indication sur son caractère. Les impies sont rattachés aux
métiers de la terre/travail des champs (par exemple, Caïn, Ésaü, etc.),329 tandis que, les
justes sont des bergers et des voyageurs (itinérants comme Abraham, Isaac, Jacob,
Joseph, Moïse, David, Yéshoua, etc.). Nous voyons donc que la Torah sous-entend
(Remez) déjà que Joseph était quelqu’un de juste.
A. Joseph était avec les fils de Bilhah et de Zilpah. Qu’est-ce que cela nous amène à
penser sur les relations au sein de la famille ?330 Bilhah et Zilpah étant les servantes
de Jacob, Genèse 37.2 semble indiquer que la relation entre Joseph et les fils de Léa
était probablement déjà coupée. La Parole nous dit clairement que Joseph était
uniquement avec les fils de Bilhah et de Zilpah, et non pas avec ceux de Léa.
B. Cela étant, comme nous pouvons le voir, les relations entre Joseph et les fils de
Bilhah et Zilpah n’étaient pas très bonnes non plus. Autrement dit, la Torah nous
fait comprendre que le noyau de la future nation caractérisée par la droiture et la
justice avait déjà quelques défauts.
C. Lire Genèse 37.3-4. D’après vous, l’affection de Jacob envers Joseph a-t-elle
quelque chose à voir avec la discorde déjà évidente au sein de la famille ?331 Si nous
nous basons sur Genèse 37.3-4, quel mot caractérise le mieux les relations entre les
enfants ?332 Ils n’arrivent pas à se parler gentiment, il y a une haine naissante les
uns envers les autres.
E. En nous basant sur Genèse 37, quel mot caractérise le mieux la relation entre Jacob
et Joseph ?334 Au niveau thématique, cette relation particulière entre un patriarche
et son fils vous fait-elle penser à un autre exemple ?335
124
F. Lire Genèse 37.5-8. En nous basant sur ces versets, quel mot caractérise le mieux la
relation entre les frères ?336 Lire Genèse 37.9-11. Si nous nous mettons dans les
souliers de Joseph, d’après vous, dans quel état d’esprit partage-t-il ses rêves ?337
Quel nouveau mot caractérise la relation entre les frères ?338 Si nous mettons tous
ces faits bout à bout, nous voyons que les frères de Joseph le rejettent.
G. Qu’est-ce qui semble catalyser la haine des frères de Joseph ?339 Notez comment les
Écritures soulignent qu’ils « le haïrent encore davantage pour ses rêves ». Notez
également que les rêves de Joseph semblent être prophétiques. Ses rêves semblent
être des prophéties de son futur statut parmi ses frères.
I. Lire Genèse 37.12-14. Ce passage décrit comment Joseph fut envoyé par son père
Jacob pour prendre des nouvelles de ses frères à Sichem. Prêtez attention à Genèse
37.14 : il l’envoya de la vallée (ou de la profondeur, selon les traductions) de Hébron.
À moins d’être familiers avec la géographie d’Israël, nous ne pouvons pas voir la
subtilité de ce détail. Comme le note Rashi, Hébron est sur une montagne. Comment
peut-il donc être envoyé de la vallée d’Hébron ? Voici un autre passage qui fait aussi
allusion (Remez) à l’histoire qui suit, il contient d’importantes informations
prophétiques. Le mot traduit par profondeur/vallée peut aussi vouloir dire mystère –
comme dans le sens d’un profond mystère. Par conséquent, nous pouvons nous attendre
à une bonne surprise.
A. Lire Genèse 37.15-17. Il arrive souvent que nous tombions sur des passages, qui ne
semblent pas avoir de sens. Cela semble être le cas des quelques versets que nous
venons de lire. On pourrait même se poser la question de leur importance, car ils ne
semblent pas fournir de renseignements évidents. Si nous creusons, alors nous nous
apercevons que ce genre de passages nous fournit souvent d’importantes
125
informations sur le plan thématique. Par exemple, nous savons déjà que Jacob avait
envoyé Joseph pour aller retrouver ses frères. Ce passage nous informe ensuite que
Joseph est à la recherche de ses frères perdus. J’emploie le mot « perdus », car aux
yeux de Joseph, ils ne sont pas là où ils sont supposés être. Genèse 37.17 nous dit
que Joseph « les trouva » à Dothan. Il les trouva, parce que pour lui, ils étaient
perdus.
B. Lire Genèse 37.18-36. D’après Genèse 37.18, les frères de Joseph complotèrent
contre lui avant même qu’il arrive. En fait, nous lisons que leur but était de le faire
mourir. Bien qu’ils voulaient le tuer, ils ne le firent point, et décidèrent plutôt de le
vendre à des étrangers. Notez que Ruben ne voulait pas le tuer.
D. Ils jetèrent Joseph dans une fosse dans laquelle il n’y avait pas d’eau. Joseph fut
vendu à des ismaélites pour vingt pièces d’argent. Ruben est celui qui revint et qui
trouva la fosse vide. Les frères plongèrent la tunique de Joseph dans le sang.
Retenez tous ces détails.
I. À ce stade, c’est comme si la Torah faisait une digression. Dans la dernière scène,
Joseph est emmené en Égypte. Lire le chapitre 38, jusqu’à Genèse 39.1. Voyez-vous ce
qui se passe en Genèse 39.1 ? L’histoire de Joseph reprend son cours, comme si le
chapitre 38 n’avait jamais existé. Que s’est-il passé ? Les amis, cela fait partie du grand
mystère de la profondeur/vallée d’Hébron. Le temps ne me permet pas d’entrer en
détail pour montrer comment Genèse 38 est en rapport avec le reste de l’histoire de la
vie de Joseph. Si vous souhaitez comprendre cette digression plus en détail, n’hésitez
pas à télécharger l’article suivant – Introduction de la Torah aux Deux Maisons
d’Israël.342 Pour le moment, poursuivons le fil de notre étude.
A. Lire Genèse 38.1-11. Lorsque ces événements ont lieu, où est Juda (par rapport au
reste de sa famille) ?343
B. Dans cette histoire, Juda a trois fils, nommés Er, Onan, et Schéla. Il donna pour
femme Tamar à Er, mais Er mourut à cause de ses péchés. Si un homme mourait
sans laisser de descendants, la coutume voulait que son frère encore en vie épouse
126
la femme du défunt. Tamar devint donc l’épouse d’Onan. Onan mourut aussi
prématurément à cause de ses péchés. Juda pensait que ses fils mouraient à cause de
Tamar, c’est pourquoi il ne lui donna pas Schéla, son plus jeune fils, pour époux. Il
avait peur pour lui. Le judaïsme donne un nom à Tamar. Le terme de isha katlanit
– une femme mortelle. Sachant que les fils de Juda moururent de leurs propres
péchés, Juda a-t-il fait le bon discernement concernant Tamar ?344
C. D’après vous, le comportement de Tamar était-il injuste ?345 Comme nous pouvons
le voir, elle était tout à fait déterminée à assurer une descendance portant le nom de
son premier mari.
D. Lire Genèse 38.25. Ce verset vous rappelle-t-il quelque chose ? Oui, lorsque les fils
de Jacob amènent à leur père la tunique de Joseph tachée de sang. Ils lui demandent
alors : « Voici ce que nous avons trouvé. Reconnais si c’est la tunique de ton fils,
ou non ». Voyez-vous ce qui est en train de se passer ici ? Une fois de plus, nous
sommes devant une punition/réprimande divine, mesure pour mesure. Rappelez-
vous, c’est Juda qui avait décidé de vendre Joseph. Pour camoufler leur péché
(conçu par Juda), ils donnèrent à leur père la tunique de Joseph, tachée de sang, en
lui faisant croire que Joseph avait été dévoré par une bête sauvage. Les événements
se retournent contre Juda. Désormais, et dans les mêmes termes, c’est Juda qui est
confronté avec la preuve de ses méfaits – « Reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet,
ce cordon et ce bâton ». Une fois de plus, nous voyons le Père essayer de corriger
le comportement de la famille de Jacob, pour créer une nation pleine de justice et
de droiture. De toute évidence, Juda avait quelques problèmes qui avaient besoin
d’être traités. C’est la façon employée par le Père pour l’aider à voir ses erreurs.
II. Lire Genèse 39. Je voudrais vous prouver que les chapitres 38 et 39 de la Genèse sont
intimement connectés entre eux. Bien qu’ils semblent traiter de deux sujets différents,
ils partagent en réalité de nombreux thèmes communs. Ces thèmes communs renforcent
la connexion entre les deux histoires.
A. Regardez le début de Genèse 38.1 : « Il arriva, vers ce temps-là, que Juda se sépara
de ses frères... » De quelle période s’agit-il ? La réponse se trouve dans l’histoire
qui se déroule à la fin de Genèse 37. Il s’agit de cette même période où Joseph est
vendu comme esclave en Égypte.
B. Mettez en parallèle et comparez, s’il vous plaît, Genèse 38.1 et Genèse 39.1. Au
niveau thématique, comment ces deux versets sont-ils connectés ?346
127
D. Voici une dernière connexion thématique que vous serez en mesure de faire après
avoir lu la parashat Miketz : les deux frères finissent par enfanter deux fils. Est-ce
une coïncidence, ou bien la Torah essaie-t-elle constamment de connecter ces deux
récits ? Je pense que vous connaissez la réponse.
Joseph, le serviteur
• Joseph travailla également, sous les ordres d’un maître, le gardien de la prison.
• Il trouva faveur auprès du gardien de la prison.
• Le gardien de la prison donna toute autorité à Joseph, son second.
• Dans la prison, il réussissait tout ce qu’il faisait.
• La Torah nous dit qu’Adonaï était avec lui dans la prison.
E. Ces connexions thématiques nous poussent à nous poser d’autres questions. Elles
nous poussent à mettre en parallèle et à comparer ces passages. Quelle est la
principale différence entre les deux carrières de Joseph ?349 Comme l’indique si
joliment Rav Chanoch Waxman, dans sa première fonction chez Potiphar, 1) Joseph
sert un homme proéminent, 2) il est responsable de l’ensemble de la propriété de
Potiphar, 3) il travaille dans sa belle maison et 4) il a même un accès privilégié à
son maître et à son épouse. Au contraire, sous le gardien de prison, 1) Joseph vit et
travaille dans une prison miteuse, 2) il ne sert pas quelqu’un en vue, il ne vit pas
dans le luxe et 3) tous ses subordonnés sont de misérables esclaves, condamnés
comme lui. Comme nous pouvons le voir, Joseph vit une transition. Entre son poste
à responsabilité chez Potiphar et celui de responsable du gardien de prison, il y a un
grand pas en arrière.
128
littéral/physique (Genèse 39.1), mais il descend/régresse également, il perd de son
prestige, de son importance. En fait, nous pouvons comparer la position de Joseph
sous Potiphar et sous le gardien de prison, avec celle de chez son père. Nous voyons
alors que Joseph était le premier dans trois situations différentes. Notez, s’il vous
plaît, les choses suivantes :
G. Nous avons vu plus tôt que le manteau/tunique multicolore de Joseph était un signe
de royauté, accordé aux enfants de rois. Si nous considérons le père de Joseph
comme étant son premier « patron », nous pouvons assimiler ce dernier « à un roi ».
Nous pouvons désormais mieux voir la vertigineuse descente/chute de Joseph. Il
passe de la première position auprès du roi (Jacob), à celle de responsable des
affaires de Potiphar, un haut fonctionnaire du roi (d’Égypte), puis à celle de second
auprès d’un modeste gardien, dans une fosse puante : une prison. Quelle chute.
L adversité de Joseph
A. Joseph était-il innocent ou coupable des allégations portées contre lui par l’épouse
de Potiphar ? Il était innocent, bien sûr.
129
II. Lire Genèse 40.1-23. Sur le plan thématique, voyez-vous des connexions entre cette
histoire, qui implique les rêves de l’échanson et du panetier, et un autre passage de notre
sidra ?351
A. Vous rappelez-vous pourquoi Joseph est rejeté par sa famille, puis vendu en tant
qu’esclave ?352 Les rêves de Joseph, et leurs interprétations furent en grande partie
responsables de sa situation actuelle. Malgré tout, Joseph désire interpréter d’autres
rêves. Qu’apprenons-nous sur le caractère de Joseph ?353 Vous voyez les amis, si
j’avais été à la place de Joseph, je me serais probablement dit la chose suivante :
« La dernière fois que j’ai interprété des rêves, j’ai terminé en prison. La dernière
chose à faire est d’ouvrir ma grande bouche, pour essayer d’interpréter les rêves de
quelqu’un d’autre ». Autrement dit, Joseph n’était pas affligé même si ses rêves et
leurs interprétations étaient la cause de sa modeste situation actuelle. En fait, il
croyait toujours qu’Adonaï était celui qui donnait les rêves et leurs interprétations,
et ce malgré sa mauvaise expérience. Ça, c’est de la foi ! Pas de doute là-dessus.
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thèmes, et apprendre à penser de façon hébraïque.
S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, en rapprochant les portions de la
Torah et de .
La lecture de l’haftara se trouve en Amos 2.6-3.8. En voici quelques versets. Votre travail
consiste à les relier de manière thématique à notre parashat hashavuah de la semaine.
130
Comprendre les quatre dernières portions de la Torah de Beréchit au niveau
messianique
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.359 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons principalement cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique)
II. Le thème de la vie et de la mort (la Résurrection) est le principal thème utilisé par la
Torah pour nous révéler le Messie et son œuvre. Pour le voir, nous devons tout d’abord
comprendre que Yéshoua a fait la même affirmation.
B. Lire Jean 2.13-21. Qu’est-ce que demandaient les Juifs ?361 Quel signe Yéshoua leur
donne-t-il ?362
C. Lire Marc 8.27-31. Après que Pierre confesse que Yéshoua est le Messie, Yéshoua
prophétise. Quelle est sa prophétie ?363
D. Lire Romains 1.1-4. Selon le verset quatre, quel est l’événement qui permet de
reconnaître Yéshoua en tant que Messie et Fils de Dieu ?364
131
Yéshoua annonce lui-même que sa résurrection d’entre les morts est la preuve qu’il est
le Messie. Notons que les puissants thèmes de la vie et de la mort proviennent de la
résurrection de Yéshoua. À travers toute la Torah, c’est la résurrection qui est le signe
même du Messie. Si nous voulons voir le Messie dans la Torah, alors nous devons
chercher les thèmes qui sont en relation avec la vie au lieu de la mort, c’est-à-dire la
résurrection. Souvenez-vous, Yéshoua est venu pour accomplir la Torah. Par
conséquent, la Torah doit confirmer tout ce qu’il a enseigné. Yéshoua dit lui-même que
la preuve qu’il est le Messie implique les deux concepts suivants :
I. Le signe de la stérilité – Nous avons déjà appris que trois des matriarches avaient
eu des problèmes de stérilité. Nous avons vu qu’il s’agissait d’un signe du messie,
parce que la vie voit le jour à partir d’un utérus mort. La semaine dernière, nous
avons vu la portée messianique de la naissance de Benjamin (le deuxième enfant de
Rachel). Nous nous attendons donc à voir une dimension messianique dans la vie
de Joseph. Vous n’allez pas être déçus !
II. Le signe de l’élection divine – Avez-vous remarqué que les premiers-nés n’avaient
pas eu droit aux bénédictions qui leur étaient dues ? Abel a été choisi à la place de
Caïn, Isaac à la place d’Ismaël, Jacob à la place d’Ésaü, Joseph à la place de Ruben,
Perez à la place de Zerah et Éphraïm à la place de Manassé. Pourquoi les seconds
ont-ils été choisis à la place des premiers-nés ? Parce qu’Adonaï (que son nom
glorieux soit béni) voulait nous faire comprendre la portée messianique d’une telle
élection. Yéshoua est le second Adam. Les bénédictions de la vie éternelle ne
passent pas par le premier-né des hommes, Adam (originaire de la terre). Elles
passent par Yéshoua (qui est descendu du ciel), celui qui nous donne la vie par
l’Esprit (Voir 1 Corinthiens 15.45-49).
132
III. Joseph le berger – Nous avons déjà appris que, généralement, les justes étaient des
bergers. Ce thème est commun à Abraham, Isaac, Jacob, Joseph et Moïse. Pourquoi
ce thème commun ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous
faire comprendre sa portée messianique. Le Messie est le Bon Berger (Voir Jean
10.11).
IV. Celui qui était haï – Pourquoi les frères de Joseph le haïssaient-ils ? Parce
qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous faire comprendre la portée
messianique d’une telle haine. Tout comme Joseph fut haï par ses frères, Yéshoua
fut haï par les siens aussi (Voir Jean 15.24-25).
VI. Pourquoi Jacob aimait-il Joseph plus que ses frères – Nous avons vu, plus tôt, que
Jacob aimait davantage Joseph que ses autres fils. Au niveau thématique ce grand
amour est connecté à celui d’Abraham pour Isaac. Adonaï avait dit à Abraham
« Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes et offre-le en holocauste » (voir
Genèse 22.2). Pourquoi l’amour de Jacob pour Joseph était-il thématiquement
connecté à celui d’Abraham pour Isaac ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux
soit béni, voulait nous montrer la portée messianique d’un tel amour. Yéshoua est
le Fils unique du Père, que le Père aime d’un amour infini.
VII. Le rejet de Joseph par ses frères – Pourquoi Joseph était-il rejeté par ses frères ?
Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous montrer la portée
messianique d’un tel rejet. Joseph a été rejeté par ses frères, ce passage des Écritures
nous montre la vie de Joseph comme une image du Messie dans sa première venue.
Yéshoua fut rejeté lors de sa première venue – à sa deuxième apparition – Yéshoua
sera accepté par ses frères (la maison de Juda), tout comme Joseph sera accepté
lorsqu’il se révélera à ses frères plus tard dans la Genèse. Le Tanakh nous présente
quatre personnes dont les vies sont les ombres de la première et de la seconde venue
du Messie.
A. Joseph
133
B. Moïse – Au départ, le leadership de Moïse a été rejeté par ses frères.
Cependant, lorsqu’il revint après quarante ans passés à Madian, ils
acceptèrent son leadership.
C. David – Au départ, David a été rejeté par Saül qui est une image du leadership
religieux de l’époque de Yéshoua.
D. Jephté – Au départ, Jephté a été rejeté par ses frères. Cependant, lorsqu’il
revint, ils acceptèrent son leadership.
VIII. Ils le détestèrent encore plus après ses rêves – Pourquoi les rêves de Joseph ont-ils
conduit ses frères à le détester encore plus ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux
soit béni, voulait nous faire comprendre la portée messianique d’une telle haine. Les
rêves de Joseph étaient des manifestations surnaturelles du Rouah (le
Souffle/l’Esprit) d’Elohim. Yéshoua fut également détesté encore plus, après les
manifestations surnaturelles du Rouah dans sa vie (voir Matthieu 12.10-15). Notez
le nombre de fois où les leaders religieux voulurent le tuer, précisément à cause des
œuvres surnaturelles qu’il faisait. De toute évidence, les frères de Joseph ne
pensaient pas que l’origine des rêves de leur frère était surnaturelle. Il en était de
même avec les leaders religieux à l’époque de Yéshoua. Ils prétendaient qu’il
chassait des démons par la puissance de Satan.
IX. Signification messianique des rêves de Joseph – Pourquoi Joseph avait-il des rêves
prophétiques, prédisant sa future position de leader vis-à-vis de ses frères ? Parce
qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous faire comprendre la portée
messianique de ses rêves. Le but était de nous instruire à propos du Messie : Sa
royauté a été prophétisée par de nombreux prophètes. Il y avait des prophéties
surnaturelles sur l’autorité à venir de Joseph ; de la même manière, il y a eu de
nombreuses prophéties sur la venue du Royaume et sur l’autorité de Yéshoua, notre
Messie (voir Isaïe 9.6-7).
X. Joseph fut envoyé à Sichem pour aller voir ses frères et leurs troupeaux –
Pourquoi Jacob envoya-t-il Joseph pour prendre des nouvelles de ses frères et de
leurs troupeaux à Sichem ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait
nous faire comprendre la portée messianique d’une telle mission. Tout comme
Joseph fut envoyé, Yéshoua fut envoyé par le Père dans les cieux, à ses frères sur la
terre. Notez l’évidente connexion thématique entre Jacob envoyant Joseph et le Père
envoyant son fils, dans la parabole de Yéshoua en Marc 12.1-12.
XI. À la recherche des brebis perdues – Joseph fut envoyé pour vérifier que tout se
passait bien pour ses frères et pour leurs troupeaux. Pourquoi en fut-il ainsi ? Parce
qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous montrer la portée
messianique d’une telle mission. Tout comme Joseph dit à l’étranger qu’il est
envoyé pour chercher ses frères, Yéshoua a été envoyé pour chercher et sauver les
brebis perdues de la Maison d’Israël (voir Jean 10.1-21).
134
XII. La Conspiration contre Joseph – Quand Joseph s’approchait de ses frères à Dothan,
pourquoi ses frères conspirèrent-ils secrètement contre lui ? Parce qu’Adonaï, que
son nom glorieux soit béni, voulait nous montrer la portée messianique d’une telle
conspiration. Tout comme les frères de Joseph conspirèrent contre lui, les leaders
religieux conspirèrent contre le Messie, Yéshoua (voir le Psaume 2 ; 41.9 et
Matthieu 26.59 ; 27.1).
XIII. Ils ne voulaient pas tuer Joseph eux-mêmes – Pourquoi les frères de Joseph ne le
tuèrent-ils pas ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous
montrer la portée messianique d’un tel acte. Le but était de nous enseigner que les
frères du Messie n’allaient pas être ceux qui le tueraient. Il fut mis dans les mains
des païens, pour qu’ils l’exécutent (voir Jean 18.28-19.42, plus particulièrement
Jean 18.31).
XIV. Ils jetèrent Joseph dans une fosse – Pourquoi Joseph fut-il jeté dans une fosse ?
Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous faire comprendre la
portée messianique d’un tel acte. La fosse était en réalité une sorte de réservoir, un
trou creusé dans la terre, pour collecter de l’eau. C’est également une image du
sépulcre du Messie. C’est dans un trou de terre que le Messie fut déposé.
XV. Joseph n’était pas dans la fosse lorsque Ruben vint le sauver – Pourquoi Joseph
n’était-il pas dans la fosse, lorsque Ruben est venu le récupérer ? Parce qu’Adonaï,
que son nom glorieux soit béni, voulait nous faire comprendre la portée messianique
d’un tel événement. Notez, que Ruben était le seul frère qui voulait sauver Joseph
du meurtre. Par conséquent, il représente le reste des disciples de Yéshoua qui ne
voulaient pas qu’il meure. Ruben alla à la fosse/puits (une tombe, au niveau
prophétique), mais il ne trouva pas Joseph. Il en est de même pour le reste des
croyants (les disciples de Yéshoua), qui ne trouvèrent pas Yéshoua dans la tombe.
Il était ressuscité, Baruch HaShem Adonaï. Notez également qu’il n’y avait pas
d’eau dans la fosse. L’Eau est essentielle pour la VIE. Nous voyons donc que l’eau
est une allusion (Remez) au fait que la fosse/puits était un lieu où règne la MORT –
comme une tombe.
XVI. On ôta à Joseph son vêtement – Pourquoi les frères de Joseph lui ôtèrent-ils son
manteau/tunique ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous
montrer la portée messianique d’un tel geste. Le but était de nous enseigner qu’ils
avaient rejeté son leadership (symbolisé par le fait de lui avoir enlevé sa tunique
royale). De la même manière, les Romains déshabillèrent Yéshoua et lui enlevèrent
ses vêtements (voir Matthieu 27.26-33). Notez la connexion thématique entre le
vêtement ôté et la royauté.
135
XVII. Vendu pour vingt pièces d’argent – Pourquoi Joseph fut-il vendu pour vingt pièces
d’argent ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous faire
comprendre la portée messianique d’une telle transaction. Tout comme Joseph fut
vendu comme esclave pour vingt pièces d’argent, Yéshoua fut trahi pour trente
pièces d’argent (voir Matthieu 27.3-10).
XVIII. Son manteau royal fut plongé dans du sang – Pourquoi l’identité de Joseph était-
elle confirmée par son manteau plongé dans du sang ? Parce qu’Adonaï, que son
nom glorieux soit béni, voulait nous montrer la portée messianique d’un tel geste,
et nous enseigner à reconnaître le Messie à son retour. Ses vêtements royaux seront
tachés de sang (voir Apocalypse 19.11-16, plus particulièrement le verset 13).
XIX. Jacob déchira ses vêtements lorsqu’il apprit que Joseph était mort – Pourquoi
Jacob déchira-t-il ses vêtements ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni,
voulait nous montrer la portée messianique d’un tel geste. Le but est de nous
enseigner comment le cœur du Père allait être déchiré par la mort de son Fils unique.
Le voile du Temple se déchira au moment de la mort de Yéshoua. Y aurait-il une
connexion thématique avec ce que nous venons de voir ?
XX. Juda et Tamar – Juda a eu trois garçons (notez l’allusion), nommés Er, Onan, et
Schéla. Il donna pour femme Tamar à Er, mais Er mourut à cause de ses péchés. Si
un homme mourait sans laisser de descendants, la pratique voulait que son frère
encore en vie épouse la femme du défunt. Tamar devint donc l’épouse d’Onan. Onan
a également connu une mort prématurée à cause de ses péchés. Juda pensait que ses
fils mouraient à cause de Tamar, c’est pourquoi il ne lui donna pas pour époux
Schéla, son plus jeune fils. Il avait peur pour lui. Tamar, voulant élever une
descendance au nom de Er, et voyant que Juda ne lui donnerait pas Schéla pour
époux, se déguisa en prostituée et eut une relation avec Juda. Juda ne savait pas que
la prostituée était sa belle-fille. En Genèse 38, il est écrit qu’après trois mois (notez
l’allusion), Juda s’aperçut que Tamar était enceinte. Il demanda à ce qu’elle soit
brûlée à mort (notez l’allusion), pour s’être prostituée. Mais comme elle avait en sa
possession le cachet, le cordon, et le bâton de Juda, laissés en gage (trois éléments),
elle s’en servit comme preuve pour attester la paternité de Juda. Sa condamnation à
mort fut annulée, lui préservant la vie. Juda réalisa, tout de suite après, que Tamar
était plus juste que lui. Tout ce qu’elle voulait, c’était élever une descendance au
nom de Er. Parce que Juda lui retenait son dernier fils, elle se sentit obligée de le
tromper afin de tomber enceinte. Par conséquent Tamar n’était pas une femme
mortelle. Elle fit sortir la vie de son sein, en donnant la vie à deux jumeaux, Pérets
et Zérakh. Voyez-vous le signe du Messie dans cette histoire ?365 Quelle est donc la
portée messianique ? Lire Matthieu 1.3. Nous voyons que Pérets fait partie de la
liste des ancêtres du Messie.!!
136
XXI. Joseph et la femme de Potiphar – Pourquoi le récit impliquant Joseph et la femme
de Potiphar a-t-il été rapporté ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni,
voulait nous montrer la portée messianique d’un tel récit. Tout comme Joseph a été
faussement accusé, Yéshoua lui aussi, a été faussement accusé (Matthieu 26.59-60).
XXIII. Joseph en Prison – Alors qu’il est en prison (Genèse 40), Joseph interprète les rêves
de deux des serviteurs de Pharaon, l’échanson et le panetier. Notez combien de fois
nous voyons le chiffre trois.
Dans l’interprétation des rêves : au bout de trois jours, un des hommes est appelé à
vivre, l’autre est appelé à mourir. C’est le signe qui nous montre que la vie de Joseph
(et cet incident en particulier) est une ombre de celle du Messie. Vous n’êtes toujours
pas convaincus ? D’après Isaïe 53, Yéshoua est emprisonné comme criminel.
Comment cela est-il thématiquement relié à la vie de Joseph ?366 Deux criminels
furent exécutés avec Yéshoua. Thématiquement, comment cela est-il relié à
l’expérience de Joseph en Genèse 40 ?367 Un des criminels reçoit la vie, alors que
l’autre reçoit la mort. Comment cela est-il thématiquement relié à l’exécution de
Yéshoua ?368 En Genèse 40, comment le panetier est-il exécuté ?369 En Genèse 40,
comment les professions des deux criminels symbolisent-elles l’œuvre du Messie de
manière prophétique ?370 Voyez-vous maintenant, comment la vie de Joseph était une
ombre prophétique de l’œuvre du Messie ?
XXIV. Joseph, l’Égyptien – Pourquoi Adonaï a-t-il permis que Joseph soit vendu aux
Égyptiens ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous faire
comprendre la portée messianique d’un tel acte. Joseph fut rejeté par ses frères et
remis aux païens. De même, Yéshoua fut rejeté par ses frères et remis aux Romains.
Pourquoi les chapitres 39-41 de la Genèse retracent-ils vingt ans de la vie de
137
Joseph ? Parce qu’Adonaï, que son nom glorieux soit béni, voulait nous montrer la
portée messianique de ce chiffre. Adonaï nous enseigne à travers cela, que les païens
connaîtraient le Messie comme Sauveur pendant 2000 ans. Durant les vingt années
de l’exil de Joseph, loin de sa famille, il ressemble aux païens – il parlait la langue
égyptienne, il avait un nom égyptien, il s’habillait comme un Égyptien et
ressemblait à un Égyptien. Ses frères ne le reconnurent même pas (lorsqu’ils furent
amenés devant lui) après vingt ans de séparation. Il en est de même pour Yéshoua.
Partout à travers le monde païen, il est connu sous le nom de Jésus. Sa
transformation en païen est désormais si complète que la plupart des croyants non-
juifs ne le voient plus comme un Rabbin, observateur de la Torah. De plus ses frères
juifs le voient comme un faux dieu païen.
En résumé, les paroles de Yéshoua semblent encore plus vraies aujourd’hui, qu’elles
ne l’ont jamais été : « Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est
de moi qu’il a écrit (Jean 5.46). »
138
—Parashat HaShavuah—
#EQIm
Miqeitz
(Au bout de)
Beréchit 41.1-44.17
(Genèse 41.1-44.17)
• Genèse 41.1-44.17
I. Lire Genèse 41.1-32. Quel est le sujet principal de ce passage des Écritures ?371
Comment cette sidra (portion de la Torah) est-elle thématiquement reliée à la portion
de la Torah, de la semaine passée ?372 La semaine dernière, nous avons vu que les rêves
de Joseph ont contribué à son emprisonnement. Comme nous allons l’étudier cette
semaine, c’est l’interprétation des rêves de Pharaon qui va aider Joseph à sortir de
prison.
139
A. C’est la troisième fois que nous voyons une relation entre Joseph et les rêves
(souvenez-vous des rêves de l’échanson et du panetier, et des rêves dans lesquels
Joseph était leader). Comment tous ces rêves sont-ils thématiquement reliés entre
eux ?373 En effet. À l’origine, Joseph fait deux rêves. Alors qu’il est en prison, il
interprète deux rêves. Et enfin, Pharaon fait deux fois le même rêve.
C. Dans les deux dernières sidras, pourquoi la Torah met-elle tant l’accent sur les
rêves ? Les rêves semblent être le thème central de l’histoire. La compréhension des
rêves nous rend capables de comprendre la sagesse qui se cache derrière.
D. Sur le plan thématique, cette histoire ne vous en rappelle-t-elle pas une autre ?374
Tout à fait.
E. Lire Daniel 2.1-49. Si nous examinons les points ci-dessus concernant Joseph, nous
remarquons que les mêmes thèmes se répètent dans le déroulement de l’histoire en
Daniel 2.
• Les deux rois font un rêve prophétique en relation avec des événements futurs
qui touchent l’ensemble du monde.
• Dans les deux histoires, l’esclave hébreu rend gloire à son Elohim pour lui avoir
révélé le rêve.
• Dans les deux histoires, après avoir correctement interprété le rêve, l’esclave
hébreu reçoit des présents.
De toute évidence, Adonaï essaie de nous montrer les similitudes entre les deux
récits. Dans les deux histoires, un esclave hébreu est élevé à une position d’honneur
après avoir réussi à interpréter le rêve d’un roi païen.
140
II. Lire Genèse 41.14, Genèse 37.22 et 37-30. Voyez-vous une connexion thématique entre
ces deux passages ?375 Vous allez peut-être penser que j’exagère un peu, dans la mesure
où Genèse 37.22-30 nous dit que Joseph fut jeté dans une citerne (Louis Second), alors
que Genèse 41.14 nous parle d’une fosse (citerne/cachot ou prison selon les
traductions). Qui dit vrai ? Le mot hébreu utilisé en Genèse 37.22-30 et Genèse 41.14
est le même. Il s’agit du mot bōr, rAB, qui signifie fosse. Maintenant, nous pouvons
mieux voir la connexion. Dans les deux passages, Joseph est sorti hors de la fosse.
Comme nous l’avons étudié la semaine dernière, les prisons étaient souvent de simples
trous creusés dans le sol.
III. Notez les privilèges accordés à Joseph après sa bonne interprétation du rêve :
Comme nous pouvons le voir, on donne à Joseph le contrôle sur les affaires de
l’ensemble de la terre d’Égypte. Il devient la main droite de Pharaon.
B. Quand Joseph était sur le char de Pharaon, les Égyptiens criaient avrech (avrech est
le mot hébreu traduit par « à genoux » dans la version Louis Segond). D’après
Rashi, ce mot est une contraction de deux mots. Le mot hébreu père, av, et le mot
araméen roi, rach. Rashi comprend que ce mot signifie père du roi ou bien
conseiller/mentor du roi.
C. Quelle que soit l’interprétation littérale, voyez-vous un thème commun entre le mot
avrech et la position de Joseph, telle que nous le voyons dans la parashat
Vayeishev ?378 En effet. Souvenez-vous comment le statut de Joseph avait été
rabaissé. Au départ, Joseph était le fils numéro un auprès de son père, avant de
passer au premier rang sous l’autorité du chef de la prison. Par ailleurs,
thématiquement, nous avions vu que Jacob faisait figure de roi et Joseph, figure de
fils de roi. Que nous apprend cette histoire à propos du nouveau statut de Joseph ?379
Comme nous pouvons le voir, Joseph retrouve sa position initiale.
141
D. Souvenez-vous que les habits de Joseph avaient servi à l’identifier. Dans notre sidra
(portion de la Torah), à quoi servent-ils ?380 Une fois de plus, nous pouvons voir un
renversement complet de situation. La semaine passée, les habits de Joseph le
faisaient passer pour mort, tué par un animal sauvage. Cette semaine, ils permettent
de le reconnaître comme souverain. La semaine passée, ses habits le font passer pour
un criminel ; cette semaine sa tenue est celle du commandeur en second de Pharaon
d’Égypte. Il passe de la misère à la richesse.
F. Dans les deux dernières sidras, avez-vous remarqué une connexion thématique entre
les femmes au contact de Joseph ?382
A. Notez le nouveau nom qui est donné à Joseph, Tsaphnath-Paenéach, qui signifie
Nourriture/Pain de la Vie/Conservateur de la Vie/ce vivant approvisionne le pays.
Ce nom donné par Pharaon est prophétique.
B. Lire Genèse 41.47-57. Ce passage nous renseigne sur la mise en œuvre du plan de
Joseph. De toute évidence, Adonaï a donné un rêve à Pharaon et à Joseph
l’interprétation, dans un but bien précis. Savez-vous pourquoi Adonaï a été si bon ?
Si ce n’est pas évident à premier abord. Les versets ci-dessous vous aideront.
• Genèse 41.33-36.
• Genèse 41.55-57.
• Genèse 42.18.
• Genèse 43.8.
Si vous n’arrivez toujours pas à voir pourquoi Adonaï a donné ce rêve et son
interprétation, lisez ce qui suit. Si Adonaï ne leur avait pas révélé le futur, que se
serait-il passé durant les sept années de famine ?383 En effet. Par conséquent, en
révélant l’avenir, Adonaï s’est assuré que la population du monde n’allait pas
mourir, mais qu’elle allait avoir la vie. C’est le thème le plus important.
142
Joseph et ses frères sont rassemblés
I. Lire Genèse 42.1-9. Quel est le thème commun entre ce passage, la première partie de
notre sidra et la sidra de la semaine dernière ?384 Tout à fait. Une fois de plus, nous
voyons l’importance des rêves de Joseph. Lorsque ses frères se prosternent devant lui,
Joseph se souvient des rêves qu’il avait faits.
A. Lire Genèse 42.1-5. Comment ces versets vous rappellent-ils la relation entre Jacob
et Joseph – voir Genèse 37.1-14 ?385 Comme nous pouvons le lire, Jacob préférait
Rachel à Léa et à ses autres concubines. Sa préférence pour Rachel et sa partialité
vis-à-vis de ses enfants vont de pair. Benjamin a désormais la faveur de Jacob, tout
comme l’avait Joseph auparavant.
B. Joseph n’est pas allé faire paître le troupeau avec ses frères en Genèse 37.12-14,
notez que Benjamin n’a pas non plus la permission de partir avec ses frères.
Remarquez la préférence de Jacob pour Benjamin (comme pour Joseph auparavant).
C. Joseph reconnaît ses frères, mais ceux-ci ne le reconnaissent pas. Cela ne vous fait-
il pas penser à un thème équivalent ?386
D. Joseph se comporte comme un étranger envers ses frères. Il est dur envers eux. Cela
ne vous fait-il pas penser à un thème équivalent ?387
E. Lire Genèse 42.9-16. Regardez ce qui se passe lorsque Joseph se souvient de ses
rêves. Il accuse ses frères d’espionnage. Pourquoi les accuse-t-il d’être des espions ?
Lire Genèse 37.1-12, le passage avec les rêves. Voyez-vous une connexion entre
Genèse 42.9 et Genèse 37.1-12 – je vous aide : lire Genèse 37.2b et 12 ?388 Comme
nous pouvons le constater, le passage en Genèse 37.1-12 parle des rêves de Joseph,
et comment Joseph avait été envoyé pour surveiller ses frères. En effet Jacob
l’envoyait régulièrement prendre de leurs nouvelles. Joseph rapportait à son père
leurs mauvais propos. Nous pouvons donc facilement nous imaginer qu’aux yeux
de ses frères, Joseph devait passer pour un espion. C’est fou comme les rôles se sont
renversés.
F. En lisant les passages suivants Genèse 42.9-16, notez le nombre de fois où le mot
espion est employé (Genèse 42.9, 11, 14, 16, 30, 31 et 34). On dirait que nous avons
affaire à un nouveau thème.
II. Comme nous pouvons le voir, les sujets et les principaux thèmes importants de la
parashat Vayeishev font leur réapparition dans la parashat Miqeitz. Pourquoi ? Avez-
vous une petite idée ?389 Tout à fait. Je ne l’ai pas encore mis en évidence, mais nous
143
avons affaire ici à un chiasme, un parallélisme se cache derrière le texte. ☺ Veuillez
noter les passages suivants :
• Genèse 42.1-3 – Jacob envoie ses fils en Égypte acheter des provisions.
• Genèse 42.4 – Jacob n’envoie pas Benjamin, car il l’aime plus que tout.
• Genèse 42. 5-6 – Les frères de Joseph se prosternent devant lui.
• Genèse 42.7-8 – Joseph reconnaît ses frères avant eux.
• Genèse 42.9-16 – Joseph accuse ses frères d’espionnage.
• Genèse 42.17 – Joseph jette ses frères dans une fosse (en prison).
A. Voyons si nous pouvons établir une partie de la structure parallèle entre Genèse 37
et Genèse 42. Lire Genèse 37.18-30. Quel est l’événement principal ?390
Maintenant, nous allons déterminer les principaux événements qui se produisent
avant et après Genèse 37.18-30.
?????
Genèse 37.18-30 Joseph est jeté dans une fosse
?????
B. Lire Genèse 37.1-17, les versets juste avant Genèse 37.18-30. Quel est le thème
principal ?391 Maintenant, lire Genèse 37.31-36, les versets juste après Genèse
37.18-30. Quel est le thème principal du passage ?392 Mettons maintenant notre
tableau à jour.
C. Nous venons de dégager les principaux thèmes encadrant Genèse 37.18-30, lorsque
Joseph est jeté dans la fosse. Le passage parallèle se trouve en Genèse 42.17-18.
Procédons de la même manière pour ce passage.
144
?????
Genèse 42.17-18 Joseph fait emprisonner ses frères pendant trois jours
?????
D. Lire Genèse 42.1-17, les versets juste avant Genèse 42.17-18. Quel est le thème
principal ?393 Lire maintenant Genèse 42.19-38, les versets juste après Genèse
42.17-18. Quel est le thème principal ?394 Remplissons notre second tableau.
E. Voyez-vous le parallèle ? Est-ce une coïncidence ? Bien sûr que non ! Sur le plan
thématique, ces deux passages sont parfaitement symétriques. Regardez, s’il vous
plaît, la chose suivante :
B’) Genèse 42.17-18 – Joseph emprisonne ses frères pendant trois jours
• Les frères de Joseph sont emprisonnés trois jours
145
Comme nous pouvons le voir, ces passages sont reliés entre eux par des thèmes
communs. Après relecture, nous pouvons y voir plus clair.
III. Lire Genèse 43.21-28. Les frères de Joseph ont fait la même connexion thématique que
la nôtre. À deux reprises, ils reconnaissent que les événements qu’ils sont en train de
vivre sont des jugements d’Adonaï, pour le mauvais traitement infligé à Joseph.
A. On dirait que les rôles sont inversés et que les frères de Joseph récoltent ce qu’ils
ont semé. Pourquoi Joseph les accuse-t-il d’être des espions ? Essaie-t-il de se
venger du passé ?
B. Dans notre leçon de la semaine dernière, nous avons vu comment chaque personne
est finalement amenée à reconnaître ses péchés et la manière dont ils sont
réprimandés. Nous avons vu que le jugement divin/la réprimande était un thème
prédominant sous-jacent :
• Jacob, pour avoir favorisé Joseph au détriment de ses frères, le perd pour
toujours (en apparence).
• Pour avoir été orgueilleux, Joseph est rabaissé.
• Pour son pharisaïsme et son infidélité, Juda est rabaissé.
• Onan et Er meurent tous les deux à cause de leurs péchés.
Les frères de Joseph sont-ils rattrapés par leurs péchés ? Souvenez-vous. Que
demandèrent-ils à leur père lorsqu’ils amenèrent la tunique de Joseph tachée de
sang : « Voici ce que nous avons trouvé. Reconnais si c’est la tunique de ton fils, ou
non ».
(Plus tard, dans une étonnante volte-face, Juda est aussi confronté à sa faute :
« Reconnais, je te prie, à qui sont ce cachet, ce cordon et ce bâton ».)
Les frères de Joseph sont accusés d’espionnage et sont jetés dans une fosse (prison),
exactement comme Joseph. Une fois de plus, nous voyons le Père essayer de corriger
le comportement des membres de la famille de Jacob, afin qu’ils puissent
commencer à bâtir une nation fondée sur la droiture et la justice. N’est-il pas étrange
de voir Joseph prendre le « rôle de Dieu » et faire souffrir ses frères ? Après tout, il
a ses raisons et des choses à régler avec eux. Est-il en train d’exécuter le jugement
sur eux au nom d’Adonaï ? A-t-il pris à son compte la question du jugement ?
IV. Nous avons déjà vu Joseph accuser ses frères d’espionnage, comme lui-même avait été
accusé. Joseph les fait jeter en prison/dans une fosse, comme lui-même avait été jeté
dans une fosse. À présent, voyons la suite. Les frères de Joseph craignaient d’être
vendus comme esclaves (Genèse 43.18). C’est ce qui arrive à Siméon, Joseph l’avait
vécu aussi. Wao ! Nous avons affaire à la vie de Joseph rejouée par ses frères. On dirait
qu’il est en train de recréer les situations qu’il a vécues afin que ses frères puissent
146
comprendre ce qu’il a vécu. Est-ce le plan de Joseph ou bien celui d’Adonaï ? Agit-il
de la sorte par rancune, par vengeance ?
I. Lire Genèse 42.35-43.10. Les deux fils proposent un plan à leur père pour s’assurer de
la survie de Benjamin. D’après vous, pourquoi Jacob est-il d’accord avec le plan de
Juda plutôt qu’avec celui de Ruben ?395 Le plan de Juda s’accorde parfaitement avec
celui d’Adonaï pour l’élévation de Joseph – la préservation de la vie. Relisez Genèse
43.8. L’idée est de préserver la vie.
II. Lire Genèse 43.15-34. Joseph voulait que ses frères fassent venir Benjamin pour une
raison bien précise. Son plan a finalement réussi. Joseph est rempli de compassion à la
vue de Benjamin. Pourquoi Joseph ne révèle-t-il pas son identité à ses frères ?
Combien de temps ce jeu va-t-il encore durer ? Pourquoi tous ces agissements de la
part de Joseph ?
III. Lire Genèse 44.1-17. Alors que nous approchons de la fin de notre sidra, Joseph joue
un dernier tour à ses frères. Quel est le résultat final ? Lire Genèse 44.9-10 et 16-17. Le
résultat : Benjamin est retenu comme esclave alors que ses frères sont libres de
retourner auprès de leur père. Joseph a orchestré tout ce scénario avec brio. Pourquoi ?
Est-il poussé à jouer avec les émotions de ses frères par soif de vengeance ?
147
Le Lien entre la parashat hashavuah et l haftara
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thèmes, et s imprégner de la pensée hébraïque.
S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, en rapprochant les portions de
la Torah et de .
L’haftara de la semaine est le passage en 1 Rois 3.15-4.1. Je vais énumérer quelques versets
de l’haftara du jour. Votre travail consistera à en relier les thèmes avec la parashat
hashavuah de cette semaine.
I. Comment 1 Rois 3.15 est-il thématiquement relié à notre portion de la Torah ?396
II. À ce stade, on dirait que l’haftara n’a pas de connexion thématique avec notre sidra.
Avant de vous donner quelques indices, repérez-vous les principaux thèmes des deux
passages bibliques que nous sommes en train d’étudier ?
B. En reprenant les réponses aux questions ci-dessus, sur quel critère Salomon s’est-il
basé pour discerner la véritable mère de l’enfant ?399
IV. Comment Salomon discerne-t-il ?400 Voici la clef qui nous montre comment l’haftara
est reliée à la portion de la Torah. Salomon utilise sa sagesse pour mettre en situation
les deux femmes et tester leur amour pour l’enfant. Comment cela est-il relié à notre
portion de la Torah ?401
A. Vous voyez, Chaverim (les amis), lorsque Joseph agissait de la sorte envers ses
frères, il n’était pas en train d’agir par rancœur, par haine ou par revanche. En
aucune manière il n’essayait de leur rendre la monnaie de leur pièce. Il savait que
ses frères l’avaient haï dans le passé. Il voulait savoir si oui ou non ils avaient mûri,
avant de se révéler à eux. Avaient-ils appris quelque chose de leurs erreurs ? Il savait
que la nation ne pourrait voir le jour à moins d’être remplie de droiture et de justice.
De toute évidence, ses frères avaient lamentablement échoué dans ce domaine. Ils
n’avaient pas agi de manière droite et juste. Avaient-ils changé ? Comment Joseph
pouvait-il discerner l’intention de leur cœur ? Comment pouvait-il connaître leurs
pensées ?
B. Dans sa sagesse, Joseph a conçu un plan. Tout comme Salomon, il a mis ses frères
en situation, dans le but de les tester. Il leur a donné une nouvelle chance. Allaient-
148
ils haïr le second fils de Rachel, tout comme ils avaient haï Joseph ? Allaient-ils haïr
le fils préféré de Jacob ? Y avait-il parmi eux quelqu’un prêt à livrer sa vie pour leur
petit frère ?
D. Pour finir, je ne crois pas que Joseph essayait d’agir comme Dieu. Il cherchait juste
à savoir si ses frères s’étaient repentis. Tout comme Salomon, il les a mis en
situation pour que se révèlent les pensées de leur cœur.
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.402 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la
Torah. Nous verrons principalement cela à travers l étude thématique et le midrash (une
méthode d exégèse herméneutique).
I. Le thème de la vie et de la mort (la résurrection) est le thème le plus utilisé par la Torah
pour nous révéler la personne et le ministère du Messie. Pour que cela soit plus évident,
il nous faut revenir sur les propos de Yéshoua.
A. Réfléchissons un peu. Quel est le mot qui exprime le mieux le concept de vie et de
mort ?403 C’est exactement ça ! La résurrection (autrement dit la vie à la place de la
mort) est le principal thème utilisé par la Torah pour révéler la personne et l’œuvre
du Messie.
B. Lire Jean 2.13-21. Qu’est-ce que demandaient les juifs ?404 Quel signe Yéshoua leur
donne-t-il ?405
C. Lire Marc 8.27-31. Après que Pierre confesse que Yéshoua est le Messie, Yéshoua
prophétise. Quelle est sa prophétie ?406
149
D. Lire Romains 1.1-4. Selon le verset quatre, quel est l’événement qui permet de
reconnaître Yéshoua en tant que Messie et Fils de Dieu ?407
Yéshoua annonce lui-même que sa résurrection d’entre les morts prouve qu’il est le
Messie. Notons que les puissants thèmes de la vie et de la mort proviennent de la
résurrection de Yéshoua. À travers toute la Torah, c’est la résurrection qui est le signe
même du Messie. Si nous voulons voir le Messie dans la Torah, alors nous devons
chercher les thèmes qui sont en relation avec la vie à la place de la mort, c’est-à-dire la
résurrection. Souvenez-vous, Yéshoua est venu pour accomplir la Torah. Par
conséquent, la Torah doit confirmer tout ce qu’il a enseigné. Yéshoua dit lui-même que
la preuve qu’il est le Messie implique les deux concepts suivants :
I. Lorsque vous lisez la Torah, chaque fois que nous voyons 1) des images de
résurrection, 2) des images de vies renouvelées après avoir été délivrées d’une mort
imminente, et 3) des images de vies réanimées, suite à la mort, nous savons que la Torah
nous éclaire sur le Messie. Ce thème de la Résurrection et de vie, est particulièrement
renforcé lorsqu’il est combiné avec le chiffre trois.
A. Les premiers éléments vivants (les plantes, l’herbe, etc.) furent créés au
troisième jour. Il ne s’agit pas précisément de vie à la place de la mort,
mais ici la vie émane d’un état où il n’y avait pas de vie auparavant.
150
C. Jonas dans le ventre du poisson aurait dû mourir, mais le troisième jour, il
revient à la vie. La mort a véritablement été engloutie dans la victoire !
II. Dans la première partie, nous avons montré le thème commun entre l’élévation de
Joseph et celle de Daniel (en Daniel 2). Nous avons également repéré le signe du
Messie dans la vie de Joseph. Dans la parashat Vayeishev, nous avions vu une image
de la mort et de la résurrection de Yéshoua dans la vie de Joseph. Par ailleurs, nous
avons établi une correspondance entre la descente de Joseph en Égypte et la descente
de Yéshoua de son trône céleste pour revêtir la condition de serviteur (cf. Philippiens
2). En plus de la connexion thématique à Daniel 2, il faut retenir et découvrir la
dimension messianique de Joseph qui interprète le rêve de Pharaon, et qui devient vice-
roi d’Égypte. Nous allons donc découvrir comment la connexion thématique à Daniel
2 nous révèle également une dimension messianique de la vie de Joseph.
B. D’après Daniel 2.1-10, que devait-il arriver à Daniel ?408 En fait, nous savons que
Daniel reçoit la vie. C’est le signe de la résurrection du Messie. La peine de mort
qui pesait sur Daniel a été ôtée.
C. Trouvons-nous le chiffre trois (le chiffre de la résurrection) dans cette histoire ?409
Cela constitue le signe du Messie : la vie, la mort, et le chiffre trois. Par
conséquent, l’histoire de Daniel 2 a bien une dimension messianique.
III. Quelle est donc la dimension messianique du passage en Genèse 41.1-46 ? Joseph était
la main droite de son père et il est devenu le bras droit d’un chef de prison. Ce
changement de statut est une image de la descente de Yéshoua qui renonça à sa
prérogative divine, et qui s’humilia en prenant la condition humaine. Nous avons vu
une image de la mort et de la résurrection du Messie, lorsque Joseph interpréta les rêves
de l’échanson et du panetier. Le passage en Genèse 41.1-46 ferme la boucle en nous
éclairant sur le Messie glorifié. Après sa résurrection, le Messie est monté vers le Père
pour s’asseoir à sa droite. Dans Genèse 41.1-46, Joseph sort de sa condition d’esclave
151
pour devenir la main droite de Pharaon, roi d’Égypte. C’est une illustration parfaite de
Yéshoua qui était avec le Père (image de la relation de Joseph et de Jacob) qui s’est
humilié (Joseph est devenu un esclave en Égypte), avant d’être glorifié, à la droite du
Père (l’élévation de Joseph à la droite de Pharaon).
I. J’avais trouvé intéressant de noter que les frères de Joseph avaient été jetés dans une
fosse (Genèse 37.22, 24 et 27-30). Bien que Genèse 41.14 nous dise qu’on fit sortir
Joseph d’une prison, d’un cachot, ou d’une citerne (selon les traductions), en Genèse
37.22, le mot hébreu employé est le même, il signifie une fosse. Dans la parashat
Vayeishev, les passages en Genèse 37.22, 24, et 37-30 faisaient allusion à l’enterrement
et à la résurrection de Yéshoua, le Messie. Par conséquent, ne devrions-nous pas aussi
voir une image de la résurrection en Genèse 41.14 ? En d’autres termes, ne voyez-vous
pas la descente et la remontée de la fosse comme une allusion à la résurrection du
Messie. Je pense que oui. Voyons maintenant les preuves thématiques qui viennent
soutenir cette affirmation.
A. Dans quel autre passage du Tanakh retrouve-t-on le même thème (un esclave hébreu
qui descend et qui remonte d’une fosse) ?411 C’est exact. Dans ce passage, Daniel
est jeté dans une fosse aux lions. Le mot traduit par fosse (Louis Segond), vient de
la racine bg (SEC# H1358) en hébreu qui signifie antre (d’animaux sauvages) ou
fosse. La traduction Artscroll du Tanakh traduit l’hébreu par le mot fosse. La
connexion thématique est simple. Tout comme Joseph est descendu et remonté de
la fosse (prison), Daniel est descendu et remonté de la fosse (aux lions).
Daniel aurait dû mourir lorsqu’il fut jeté (descendu) dans la fosse aux lions. Mais il
est ressorti (remonté) vivant. Ces signes sont ceux du Messie. Cette histoire nous
éclaire donc sur le Messie. Par conséquent, le passage en Genèse 41.14 a également
une portée messianique. Quelle est donc la dimension messianique de Daniel 6 ?
152
Accrochez-vous bien, car ça décoiffe !
II. Lorsque Yéshoua était sur la route d’Emmaüs, il a montré aux deux disciples tout ce
qui concernait sa vie, sa souffrance et sa mort, dans la Torah, les Prophètes et les Écrits.
Pensez-vous que nous puissions trouver dans le Tanakh des événements évoquant la
souffrance de Yéshoua (souffrance causée par des hommes malveillants) ? Regardez…
A. Lire Daniel 6.1-4. Notez comment Daniel fut élevé au-dessus de tous ses
camarades.
B. Lire Daniel 6.5-6. Notez la jalousie des pairs de Daniel. Pensez maintenant aux
récits des Évangiles. Quelles personnes étaient jalouses de Yéshoua, au point de
porter de faux témoignages contre lui ?413 Lire à présent Matthieu 26.59-61. Voyez-
vous la similitude ? Notez la façon dont les autorités religieuses n’ont pas trouvé
de faute chez Yéshoua. Les satrapes de Babylone n’en trouvèrent pas non plus chez
Daniel.
D. Lire Daniel 6.15. Regardez comment Darius essaie d’empêcher la mort de Daniel.
Il ne voulait absolument pas qu’il soit tué. Lire Daniel 6.19. Darius n’arrive pas à
dormir la nuit où Daniel est censé mourir. Lire à présent Matthieu 27 et Jean 19.
Quelles sont les connexions thématiques avec Daniel 6.15 et 19 ?415 Je ne sais pas
vous, mes amis, mais en ce qui me concerne je trouve que c’est trop. Comment
Adonaï pourrait-il faire des connexions encore plus claires ? Baruch HaShem
Yahweh !
E. Lire Daniel 6.16. Les accusateurs de Daniel rétorquent au roi de ne pas enfreindre
la loi. Lire Jean 19.7. Quelle est la connexion thématique avec Daniel 6.16 ?416
Notez les propos de Pilate, il ne retient pas de faute contre Yéshoua. Même chose
pour les satrapes avec Daniel.
153
G. Pensez à la pierre de la tombe de Yéshoua qui a été roulée. Yéshoua aurait dû être
retrouvé mort, mais il est revenu à la vie pour vivre éternellement. Baruch HaShem
Adonaï. L’histoire de Daniel dans la fosse aux lions est une véritable illustration de
la vie de Yéshoua (avec son procès, sa mort, son ensevelissement, et sa
résurrection) !
III. Nous avons déjà vu la connexion thématique entre Genèse 37.18-30 et Genèse 42.17-
18. Il s’agit de deux récits parallèles. Un premier passage peut nous aider à interpréter
le second. De même, nous pouvons relier thématiquement certaines parties des
Écritures pour nous aider à comprendre la Torah.
A. Lorsque nous lisons qu’une personne est sortie d’une fosse, nous sommes attentifs,
car ce passage des Écritures a sûrement une portée messianique. Dans notre leçon
sur la parashat Vayeishev, j’ai mentionné que Joseph dans la fosse représentait une
image de la mort du Messie. L’image de Ruben de retour à la fosse, ne trouvant pas
Joseph a des similitudes avec la tombe trouvée vide après la résurrection de
Yéshoua. Certains d’entre vous trouveront cela « un peu tiré par les cheveux ».
Nous pouvons maintenant voir une connexion thématique entre Genèse 37.18-30 et
Genèse 42.17-18. Bien que le signe du Messie ne soit pas présent dans le passage
en Genèse 37.18-30, il est présent dans le passage en Genèse 42.17-18. Au niveau
des thèmes, de son chiasme et de sa structure parallèle, Genèse 42.17-18 est
clairement relié à Genèse 37.18-30. Lire Genèse 42.17-18. Voyez-vous le signe du
Messie ?418 Le mot hébreu traduit par le mot prison veut également dire fosse.
Comme nous pouvons le voir, le signe du Messie nous aide à découvrir toutes les
images messianiques de la Torah.
Autres images
I. Souvenez-vous des Égyptiens qui scandaient avrech devant Joseph, debout sur le char
de Pharaon. D’après Rashi, le mot avrech signifie père du roi ou conseiller/mentor du
roi. Cela vous fait-il penser à un passage qui fait référence au Messie en tant que Père
ou Conseiller ?419
II. J’ai encore beaucoup de choses à partager avec Joseph, pain de la vie…
III. D’après Genèse 41.46, Joseph avait trente ans lorsqu’il a été présenté à Pharaon.
Connaissez-vous d’autres versets thématiquement reliés à Genèse 41.46 ? Oui. 2
154
Samuel 5.4 David avait trente ans lorsqu’il commença à régner. Luc 3.23 déclare que
Yéshoua avait environ trente ans lorsqu’il débuta son ministère. Est-ce une
coïncidence ? Joseph et David avaient tous les deux trente ans lorsqu’ils furent élevés
à leurs postes de dirigeants. Yéshoua a débuté son ministère à l’âge de trente ans.
Coïncidence ? Bien sûr que non ! Joseph et David sont les deux principales figures
messianiques du Tanakh. Ce thème est choisi par Adonaï pour nous aider à voir David
et Joseph comme des figures messianiques.
155
—Parashat HaShavuah—
v;GiY;w
Vayigash
(Il s’avança)
Beréchit 44.18-47.27
(Genèse 44.18-47.27)
• Genèse 44.18-46.7 s
• Genèse 46.8-27 s
Les Parshiot de cette
• Genèse 46.28-47.27 p
I. La semaine dernière, nous avons vu Joseph orchestrer un plan magistral pour mettre ses
frères face à un dilemme bien particulier. Quel était ce dilemme ? Dans la parashat
Vayeishev les frères de Joseph avaient conspiré contre lui : ils l’avaient vendu comme
esclave, ils avaient agi cruellement envers lui et leur père, Jacob. Nous voyons
maintenant, Joseph arranger les circonstances pour mettre ses frères dans la même
situation. Vont-ils abandonner Benjamin – qui a pris la place de Joseph en tant que fils
157
bien-aimé auprès de Jacob – comme esclave en Égypte, et lui tourner le dos comme ils
l’avaient fait pour Joseph ? Ou bien vont-ils agir différemment ?
B. Comment savons-nous que Benjamin a « pris la place de Joseph » en tant que fils
préféré ? Prenez en considération les connexions thématiques suivantes concernant
la relation entre Joseph/Jacob et celle entre Benjamin/Jacob.
• Dans Genèse 37.12-14, Joseph reste à la maison avec leur père, tandis que ses
frères vont aux champs avec leurs troupeaux. Dans la sidra de cette semaine,
Benjamin reste avec son père alors que ses frères sont partis en Égypte.
• Genèse 37.3, nous dit que Jacob aime Joseph plus que tous ses autres fils. Dans
la sidra de cette semaine, Juda exprime combien Jacob « aime » [Benjamin].
D’après Juda, l’âme de Jacob est liée à celle de Benjamin.
• Genèse 37.3 fait référence à Joseph comme étant le fils de la vieillesse de son
père, le terme employé est « le fils de sa vieillesse ». Dans la sidra de cette
semaine, Juda parle de Benjamin comme étant lui aussi, le « le fils de sa
vieillesse ».
• Pour finir, en Genèse 37.34-36, Jacob refuse d’être consolé et déclare qu’il allait
mourir à cause de Joseph. Dans la sidra de cette semaine, Juda nous dit à cinq
reprises que Jacob va mourir si Benjamin ne revient pas avec eux.
C. Comme nous pouvons le voir, le grand amour de Jacob pour son fils Joseph s’est
reporté sur Benjamin. Les deux garçons étaient ceux que Jacob avait eus de Rachel
dans sa vieillesse. Juda insiste sur l’absence de Benjamin qui allait entraîner la mort
de leur père.
158
Le Chiasme de Genèse 45.1-17
I. Nous avons déjà eu l’occasion de voir des chiasmes. Vous rappelez-vous comment
repérer un chiasme ? Un chiasme est un modèle littéraire construit de la manière
suivante : une histoire est généralement divisée en deux parties. Les thèmes développés
dans la première moitié sont répétés dans la seconde, dans l’ordre inverse. Les deux
moitiés de l’histoire pointent vers un axe central, qui est la partie la plus importante de
l’histoire.
Thème 1
Thème 2
Thème 3
Thème 4
Axe Central
Thème 4
Thème 3
Thème 2
Thème 1
Modèle de Chiasmes
Il y a probablement des centaines de chiasmes dans le Tanakh. C’est l’un des modèles
littéraires développés par Adonaï pour nous aider à comprendre les thèmes de sa Parole
éternelle. L’axe central est toujours la partie la plus importante. Sur le plan thématique,
les thèmes encadrant l’axe central sont complémentaires (ils nous donnent un aperçu
l’un de l’autre). Voici une manière de les repérer.
A. Lire Genèse 45.4-8. N’avons-nous pas déjà vu ces événements auparavant ? Si vous
n’avez pas remarqué la répétition de certains faits, relisez donc ce passage. Les
voyez-vous à présent ? Voilà à quoi cela ressemble :
Genèse 45.4 Joseph dit à ses frères : Approchez-vous de moi. Et ils s’approchèrent.
Il dit : Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour être mené en Égypte.
Genèse 45.5 Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m’avoir
vendu pour être conduit ici, car c’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a
envoyé devant vous.
159
Genèse 45.6 Voilà deux ans que la famine est dans le pays ; et pendant cinq années
encore, il n’y aura ni labour, ni moisson.
Genèse 45.7 Dieu m’a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et
pour vous faire vivre par une grande délivrance.
Genèse 45.8 Ce n’est donc pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu ; il m’a
établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays
d’Égypte.
Genèse 45.9 Hâtez-vous de remonter auprès de mon père, et vous lui direz : Ainsi a
parlé ton fils Joseph : Dieu m’a établi seigneur de toute l’Égypte ; descends vers
moi, ne tarde pas.
160
B. Notez comment sur le plan thématique, chaque élément du chiasme est équivalent
à son élément correspondant. Pourtant, cela ne semble pas être le cas du point G.
Deux points sont sur un même plan : Joseph (votre frère), avec Joseph (le maître sur
la maison de Pharaon). Cela est évident lorsque nous nous souvenons des rêves qu’il
avait eus. Il s’agit de Joseph, le frère qui rêva qu’un jour ses frères se prosterneraient
devant lui, car il serait leur maître. La connexion thématique avec Joseph (le maître
sur la maison de Pharaon) nous montre que ses rêves étaient justes.
C. Que faisons-nous de l’axe central ? Cela paraît plutôt étrange que l’accent du
chiasme soit mis sur les deux années de famine passées et les cinq années restantes.
Quel semble être le point le plus important de cet axe central ?422 La Torah semble
souligner que, bien que les deux années de famine soient passées, il en reste encore
cinq autres. Est-ce que ce chiasme pointe vers les éléments principaux de l’axe
central ?423 Préserver la vie en fournissant de la nourriture pendant cinq ans est donc
le thème important.
II. En parlant du chiffre cinq, avez-vous remarqué combien de fois il est utilisé dans
l’histoire de la réconciliation entre Joseph et ses frères ? Considérez la chose suivante :
• Genèse 43.34 – Joseph leur fit porter des mets, et Benjamin en eut cinq fois plus
que les autres. Ils burent, et se réjouirent avec lui.
• Genèse 45.6 – Voilà deux ans que la famine est dans le pays ; et pendant cinq années
encore, il n’y aura ni labour ni moisson.
• Genèse 45.11 – Là, je te nourrirai, car il y aura encore cinq années de famine ; et
ainsi tu ne périras point, toi, ta maison, et tout ce qui est à toi.
• Genèse 45.22 – Il leur donna à tous des vêtements de rechange, et il donna à
Benjamin trois cents sicles d’argent et cinq vêtements de rechange.
• Genèse 47.2 – Il prit cinq de ses frères, et les présenta à Pharaon.
• Genèse 41.34 – Que Pharaon établisse des commissaires sur le pays, pour lever un
cinquième des récoltes de l’Égypte pendant les sept années d’abondance.
• Genèse 47.24 – À la récolte, vous donnerez un cinquième à Pharaon, et vous aurez
les quatre autres parties, pour ensemencer les champs, pour vous nourrir avec vos
enfants et ceux de vos maisons.
• Genèse 47.26 – Joseph fit de cela une loi, qui a subsisté jusqu’à ce jour, et d’après
laquelle un cinquième du revenu des terres de l’Égypte appartient à Pharaon ; il n’y
a que les terres des prêtres qui ne soient pas à Pharaon.
Le chiffre cinq est le chiffre le plus important dans le plan de Joseph. Souvenez-vous
que le nom égyptien de Joseph, Zaphenath-paneah, signifie « ce vivant est
l’approvisionnement du pays ». Son nom était prophétique du rôle qu’il allait
accomplir. Il a fourni du pain au monde entier (pas seulement à l’Égypte). Voyons la
prédominance du chiffre cinq dans la vie de Joseph.
161
A. En Genèse 41.34, nous apprenons qu’un cinquième des productions durant les sept
ans d’abondance sera stocké pour fournir de la nourriture pendant les sept ans de
famine.
B. En Genèse 43.34, Joseph donne cinq fois plus de nourriture à Benjamin qu’à ses
autres frères. Bien que ce passage ne parle pas directement de Joseph en train de
fournir de la nourriture au monde pendant les sept ans de famine, notez la connexion
thématique entre la nourriture et le chiffre cinq. Notez aussi qu’en Genèse 43.29,
Joseph bénit Benjamin en lui disant, « que Dieu te fasse grâce, mon fils ».
C. Lire Genèse 45.11. Une fois de plus, nous voyons le chiffre cinq quand Joseph
donne de la nourriture à ceux qui l’aime.
E. En Genèse 47.2, Joseph présente ses frères à Pharaon. Devinez quoi ? Il ne lui en
présente que cinq.
F. Plus tard, Joseph instaure une taxe d’un cinquième sur les Égyptiens. Wao. Cinq par
ici, cinq par-là, il y a des cinq partout !
162
III. Pourquoi Joseph fut-t-il envoyé en Égypte – Lire Genèse 45.6, l’axe central de notre
chiasme. Notez les versets qui encadrent Genèse 45.6. D’après Genèse 45.5-7, Pourquoi
Adonaï a-t-il établi Joseph Vice-Roi d’Égypte ?424
A. D’après Genèse 42.2, Jacob doit envoyer ses fils en Égypte pour acheter de la
nourriture pour qu’ils puissent vivre et ne pas mourir. D’après Genèse 43.8, Juda
doit emmener Benjamin en Égypte afin qu’ils puissent vivre et ne pas mourir.
D’après Genèse 45.7, « Dieu m’a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans
le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance ».
B. D’après Genèse 43.7 et 27, qu’est-ce que Joseph veut savoir à propos de Jacob ?425
D’après Genèse 45.26 et 28, qu’est-ce que Jacob veut savoir à propos de Joseph ?426
D’après Genèse 47.25, pourquoi l’Égypte est-elle si reconnaissante envers
Joseph ?427 Vous voyez, Chaverim, nous avons affaire à une histoire qui traite de la
vie et de la mort. Si Joseph n’avait pas interprété les rêves de Pharaon et s’il n’avait
pas stocké de nourriture pendant les sept années d’abondance, l’Égypte et le reste
du monde auraient péri. Rappelez-vous, la famine n’était pas uniquement en Égypte,
mais sur la terre entière. Nous pouvons donc facilement conclure qu’Adonaï a
envoyé Joseph en Égypte pour préserver la vie de sa famille et du monde entier.
IV. Mathématiques 101 – Passons en revue les actions de Joseph. Pendant les sept années
d’abondance, l’Égypte stocke un cinquième de son grain pour que le peuple ait
suffisamment de quoi survivre pendant les sept années de famine. Si vous mettez de
côté un cinquième de votre revenu pendant sept ans, pensez-vous que vos économies
puissent être suffisantes pour subvenir à vos besoins pendant sept autres années, sans
revenu régulier ? J’en doute sérieusement. Qu’est-ce que nous dit la Torah à propos du
grain mis de côté par Joseph durant ces sept années ? – Lire Genèse 41.48-49. Je ne sais
pas vous, mais de mon côté, il y a un truc qui ne colle pas. Si j’économise vingt pour
cent de mon revenu pendant sept ans, à la fin de cette période, j’aurais mis de côté 1 +
2/5ème de mon salaire, ce qui n’est pas une somme considérable comme le sable de la
mer. Comment le grain stocké a-t-il pu devenir si abondant, « qu’il cessa de le
compter » ? Lire à présent Genèse 41.53-57. L’Égypte avait non seulement assez de
pain pour elle-même, mais elle pouvait en vendre au monde entier de l’époque. Il est
clair qu’ici, nous n’avons pas simplement affaire à une simple question de
mathématiques. En fait, lorsque nous poursuivons le fil du récit sur la famine, nous nous
rendons compte que l’Égypte ne manqua jamais de grain. Par contre, à plusieurs
reprises, il manqua au peuple les moyens d’acheter ce grain.
163
IV. Lire Genèse 47.13-27. Notez, s’il vous plaît, les conséquences des sept années de
famine :
• Tout l’argent de la terre d’Égypte et de Canaan est donné à Joseph. Joseph donne
ensuite cet argent au Pharaon.
• Tout le bétail d’Égypte est vendu à Joseph pour de la nourriture. Joseph donne
ensuite le bétail à Pharaon.
• Toute la terre d’Égypte, sauf les parcelles des prêtres, est vendue à Joseph pour de
la nourriture. Joseph la donne ensuite au Pharaon.
• Joseph fait déménager la nation entière d’Égypte.
• Joseph obtient que les Égyptiens soient les serfs de Pharaon.
• Le peuple a la vie sauve, il est reconnaissant envers Joseph. Les Égyptiens donnent
volontairement leur vie au service de Pharaon.
A. Voyez-vous un thème constant dans les actions de Joseph ?429 En effet. À chaque
reprise, Joseph prend ce que le peuple lui apporte, et le donne au Pharaon. Il est son
fidèle serviteur. De plus, le peuple d’Égypte asservi travaille pour Pharaon dans la
joie. C’est presque trop beau pour être vrai. Et pourtant, c’était comme ça !
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thèmes, et apprendre à penser de façon hébraïque.
S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, en rapprochant les portions de la
Torah avec les portions de .
I. Ceux parmi vous qui sont familiers avec l’enseignement des deux maisons d’Israël
reconnaîtront immédiatement les connexions thématiques entre la portion de la Torah
de cette semaine et la réunion finale des deux maisons d’Israël. Je n’ai pas beaucoup
parlé de cet enseignement biblique, car je prévois de consacrer un enseignement entier
sur le sujet. Voici de quoi vous mettre en appétit !
II. Jusqu’ici, nous nous sommes concentrés sur la portée messianique de la descente de
Joseph en Égypte. Mais cela cache un autre enseignement. Rappelez-vous de l’axiome :
les événements vécus par les patriarches sont les ombres prophétiques d’événements de
vie de leurs descendants. L’événement culminant étant le Messie. Voyons donc ce que
notre sidra nous enseigne sur l’avenir de la nation d’Israël.
A. L’exil de Joseph en Égypte est également une image de l’exil du royaume du nord
d’Israël au sein des nations de toute la terre. L’image est claire et nette. Tout comme
il y avait une hostilité entre Joseph (qui est l’image de la maison
164
d’Israël/Joseph/Éphraïm) et ses frères, il y avait également une hostilité entre le
royaume du nord (appelé la maison d’Israël) et le royaume du sud (ou la maison
de Juda). Nous savons que le peuple d’Israël sera finalement divisé en deux maisons
– la maison de Juda et la maison de Joseph/Éphraïm. Cela est un fait historique (1
Rois 11-12). Nous pouvons désormais comprendre pourquoi la Torah se concentre
sur Juda et sur Joseph. Ces deux personnages sont les images de l’avenir de la
nation. Cela explique aussi pourquoi Juda se repent envers Joseph. Voici l’image de
la réunion/réconciliation finale de la maison d’Israël avec la maison de Juda.
B. L’haftara nous enseigne que c’est le Messie qui finalement réconciliera les deux
maisons d’Israël. Nous pouvons nous attendre à voir toute l’ampleur de cette
réunification lors de sa seconde venue.
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.430 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons cela surtout à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique.
Étude messianique
I. Dans les parashiot Vayeishev et Miqeitz, nous avons clairement vu l’image prophétique
de la première venue de Yéshoua. Sur le plan thématique, nous avons vu des allusions
concernant les points suivants.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui aurait une naissance
surnaturelle.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, le second Adam, à travers lequel nous
sommes appelés à recevoir la vie.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, le Bon Berger.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui était haï par ses frères.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, le Fils du Roi.
165
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, le Fils unique du Père, que le Père
aime d’un amour infini.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui rejeté par ses frères et haï sans
cause.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui dont la prophétie nous dit qu’il
sera le futur dirigeant de ses frères.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui est envoyé pour prendre des
nouvelles de ses frères.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui cherche les brebis perdues
du Père.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui contre lequel on a conspiré.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui a été remis dans les mains
des païens, parce que ses frères ne voulaient pas lui donner eux-mêmes la mort.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui a été mis dans une
fosse/tombe.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui n’a pas été retrouvé dans la
fosse/tombe.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui dont les habits ont été déchirés.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui a été vendu pour de l’argent.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui dont l’habit a été trempé dans
le sang.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui est un descendant de Perez,
le fils de Juda et de Tamar.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui a été faussement accusé
(pour un crime qu’il n’a pas commis).
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui a abandonné toutes
prérogatives divines pour s’abaisser et devenir un serviteur.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui allait utiliser le pain et le vin
comme les symboles de sa mort.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui sera emprisonné avec deux
autres prisonniers.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui donnera la vie éternelle à
l’un des prisonniers exécutés avec lui.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui sera remis dans les mains
des païens pour être exécuté.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui sera exécuté pendu à un
arbre.
Une prophétie concernant le Messie Yéshoua, celui qui sera exalté à la droite du
Père.
A. Nous avons également vu que la séparation de Joseph de ses frères nous enseigne
sur la séparation du Messie d’avec ses frères pendant une longue période de temps.
Pendant le temps de cette séparation – et après son ascension au poste de vice-roi
166
d’Égypte – les païens allaient le connaître comme leur sauveur. C’est le thème de la
sidra de cette semaine.
I. La semaine dernière, nous avons vu que l’image de Joseph, descendant dans une fosse,
était une image de la mort du Messie, et que sa remontée de la fosse était une image de
la résurrection du Messie. Genèse 37.22-30 nous dit que les frères de Joseph le mirent
dans une fosse (NEG). Plus tard, nous le voyons en remonter. En Genèse 39.19-23,
Joseph descend dans un cachot ou dans une prison, selon les traductions. En Genèse
41.14 les serviteurs du Pharaon firent monter/sortir Joseph du cachot ou de la prison.
Le mot hébreu utilisé dans ces deux histoires (dans lesquelles nous voyons Joseph
descendre et remonter d’une fosse/prison) est le même ! Il s’agit du mot bor, rAB, qui
signifie fosse. Dans les deux passages, Joseph sort d’une fosse. Au niveau thématique,
nous avons également rapproché ces deux événements avec le signe du Messie (la vie,
la mort et le chiffre trois), ce qui établit ainsi la signification messianique de la descente
et de la montée de Joseph des deux fosses. Je souhaiterais présenter d’autres preuves
montrant que la descente et la remontée de Joseph d’une fosse, bor (rAB) est une image
de la mort, puis de la vie, c’est-à-dire de la résurrection.
A. Lire Genèse 44.1-10. Prêtez une attention particulière à la proposition des frères de
Joseph en Genèse 44.9, ainsi qu’à la reformulation du serviteur, en Genèse 44.10.
N’y a-t-il pas quelque chose d’étrange ?431 En effet. Ces deux versets ne s’accordent
pas. Les frères de Joseph déclarent que le voleur doit mourir. Le serviteur répond
« qu’il en soit donc selon vos paroles. Celui sur qui se trouvera la coupe sera mon
esclave ». Notez que les frères ne disent rien à propos du voleur devenant esclave,
bien qu’ils venaient de dire qu’il devait mourir.
167
Notez que le Shéol, le séjour des morts, est assimilé à la fosse, le même mot se traduit par
prison, cachot, etc.
Cette connexion thématique nous aide à mieux voir la dimension messianique de la
descente et de la remontée de Joseph de la fosse. C’est exactement l’image de la
descente et de la remontée du Messie de la tombe. Baruch HaShem Yahweh !
C. Chaque fois que quelqu’un échappe à la mort, nous savons que ce passage a une
portée messianique. C’est le signe du Messie. Si nous nous basons sur la proposition
des frères de Joseph, qu’aurait-il dû arriver à Benjamin ?432 Nous avons donc affaire
au signe du Messie. Nous savons, à plus forte raison, que cette histoire à un sens
messianique.
II. Lire Genèse 45.25-28. Remarquez, qu’à deux reprises, nous apprenons que « Joseph
est vivant. » Aux yeux de Jacob, Joseph était mort. Autrement dit, voici une connexion
thématique supplémentaire entre l’expérience de Joseph (son séjour en prison) et la
mort. Pendant son long séjour en prison, aux yeux de son père, il était mort. Pour Jacob,
il est véritablement « ressuscité ».
II. Les chapitres de Genèse 37-43 nous enseignent sur la première venue du Messie. Il
s’agit de l’époque où, 1) Joseph fait l’expérience d’une descente de statut, 2) ses frères
le rejettent, 3) symboliquement, il meurt et ressuscite, puis 4) il est élevé à la droite de
Pharaon. Nous avons affaire ici aux images suivantes : 1) à la descente de Yéshoua sur
la terre dans sa condition d’homme 2) à son rejet par Israël, 3) à sa mort et à sa
résurrection, et 4) à son élévation à la droite du Père. Nous savons déjà que lorsque le
Messie reviendra, tout Israël l’acceptera. Par conséquent, il n’est donc pas difficile de
comprendre que les chapitres de Genèse 44-50 soient en rapport avec la seconde venue
du Messie. En effet. Les événements de la sidra de cette semaine sont une image
prophétique d’événements futurs, qui se produiront lors du retour de Yéshoua, lorsqu’il
sera réconcilié avec ses frères, Israël.
168
A. À quel moment Joseph se révèle-t-il à ses frères ?433 Voyez-vous une corrélation
thématique entre le timing de la révélation de Joseph à ses frères et la future
révélation de Yéshoua à Israël ?434 En effet. Ce n’est pas une coïncidence. Il s’agit
de la signification prophétique des deux années de l’axe central de notre chiasme.
La seconde venue du Messie en Israël, sa révélation à ses frères aura lieu après 2
000 ans, tout comme Joseph se révéla à ses frères après deux années de famine. Au
niveau thématique, comment savons-nous que les deux années de famine
correspondent à 2 000 années ? Parce que la Parole utilise la faim physique (un
manque de pain, famine physique) comme une image de la faim spirituelle (un
manque de « pain spirituel »/famine spirituelle), c’est-à-dire un manque de Parole
d’Elohim (Dieu), dans sa forme la plus pure, centrée sur la Torah. Amos 8.11 nous
parle d’une famine à venir, celle « d’entendre la Parole d’Adonaï ». Ce n’est que
depuis ce siècle (2 000 ans après la première apparition de Yéshoua) que la Torah
est rétablie au sein du corps du Messie comme étant la véritable fondation de notre
foi à mettre en pratique. Notez, s’il vous plaît, les parallèles thématiques suivants :
• Les frères de Joseph l'ont rejeté lorsqu’il était jeune, puis ont accepté plus tard
son leadership, après une longue période de séparation. Il en est de même pour
Yéshoua. Israël l'a rejeté lors de sa première venue, mais acceptera son
leadership après une longue période de séparation, lors de sa seconde venue.
• Pendant sa période de séparation, Joseph est connu auprès des païens comme un
sauveur. Il est inconnu de ses frères. Il a le look égyptien, il porte un nom
égyptien, il parle la langue égyptienne. Bref, il a tout d’un Égyptien. Lorsque ses
frères sont emmenés auprès de lui, après vingt ans de séparation, ils ne le
reconnaissent pas. Il en est de même pour Yéshoua. Pendant les 2 000 dernières
années, Jésus est le Sauveur, aux yeux du monde « païen », mais Il n’est pas
connu comme tel auprès des Juifs. Sa transformation en païen est si parfaite que
la plupart des croyants non-juifs ne voient même plus, qu’en réalité, Yéshoua est
Rabbin, Torah observant. De plus, ses frères juifs le voient comme un faux
prophète.
B. Notez que pendant les deux premières années de famine, Joseph fournit du pain à
l’ensemble du monde. Le monde aurait péri sans Joseph (« ce vivant est
l’approvisionnement du pays », la signification de son nom, Zaphenath-paneah).
Joseph en train de fournir du pain au monde est tout simplement une image du salut
169
apporté par Yéshoua (comme nous allons le voir ci-dessous). La Torah nous
enseigne donc que tout comme Joseph a fourni du pain pour la vie du
monde pendant les deux premières années de la famine (alors qu’il est séparé de ses
frères), Yéshoua allait fournir le salut (une allusion au pain de la vie) au monde
pendant les 2000 années de séparation d’avec ses frères. Comme nous pouvons le
voir, les parallèles thématiques tombent pile-poil !
En résumé, tous ces parallèles nous enseignent la chose suivante : les chapitres 37-
43 du livre de la Genèse nous éclairent sur la première venue de Yéshoua, les
chapitres 44-50 nous éclairent sur sa seconde venue, lorsqu’il sera accepté par ses
frères. Maintenant que nous venons de voir le sens prophétique du chiffre deux de
l’axe central de notre chiasme, passons maintenant au chiffre cinq.
III. Nous savons déjà que Joseph est une image du Messie Yéshoua. Nous avons déjà vu la
connexion thématique entre la préservation de la vie en fournissant du pain et le chiffre
cinq. Voyez-vous la connexion – entre le chiffre cinq et le pain ? Rappelez-vous de tous
les cinq que nous avons vus plus tôt. Tous étaient connectés avec des actes de
bienveillance pendant la période où Joseph fournissait du pain pour le monde. Au
niveau thématique, existe-t-il un récit mettant en scène Yéshoua et les concepts que
nous venons de voir ?435
A. Lire Matthieu 14.13-21, Marc 6.31-46, Luc 9.2-17 et Jean 6.1-14. Avez-vous
remarqué le chiffre cinq dans cette histoire ? Notez, s’il vous plaît, la chose
suivante :
Comme nous pouvons le voir, le parallèle est évident. Il a été fait dans un but précis.
Tout comme Joseph avait fourni du pain, Yéshoua a fait de même pour ce groupe
de personnes. Le chiffre cinq prédomine dans cette histoire. Par conséquent, la
signification messianique du chiffre cinq dans l’axe central de notre chiasme nous
montre que Joseph est bien une image du Messie Yéshoua, fournissant du pain à la
multitude. Mais attendez, il y a encore davantage.
170
C. Lire Jean 6.26-65. Nous savons que Joseph a pourvu pour la nourriture
physique/pain. Cela vous évoque-t-il une image de l’œuvre du Messie ?437 En effet,
ce pain spirituel n’est autre que son corps. Yéshoua est le Pain de la vie ! Notre
image prophétique est désormais complète. Joseph a pourvu au pain de vie pour le
monde entier. C’est l’image de l’œuvre du Messie Yéshoua, qui allait fournir le Pain
de la Vie (lui-même), la vie éternelle au monde ! Génial ! Mais attendez, il y a
encore davantage…
D. Nous voyons le signe du Messie dans toute cette histoire. Que seraient devenus les
peuples du monde, si Joseph ne leur avait pas fourni de grain pendant les sept années
de famine ? Ils auraient tous péri. Cela montre également que l’histoire de Joseph
est une image prophétique de l’œuvre du Messie. Il apporte la vie à ceux qui étaient
destinés à mourir. C’est le signe de la résurrection. Mais attendez, il y a encore
plus…
E. Notez également que le pain multiplié était du pain d’orge. Nous savons que l’image
utilisée par la Torah pour la résurrection du Messie se trouve dans la troisième Fête
biblique qui est le Jour de l’agitation de la gerbe d’Omer (les premiers fruits de
l’orge). Ce Jour saint est une ombre de la résurrection de Yéshoua, lorsque le grand
prêtre agitait la gerbe d’orge devant Adonaï. Chaque fois que l’orge est mentionnée,
un enseignement messianique n’est pas loin.
F. Nous savons que l’image du Messie, se donnant comme pain de vie, est une image
de notre salut. Si nous mangeons de ce pain, la deuxième mort n’aura pas d’emprise
sur nous. Pensez-vous que cela soit une coïncidence si le chiffre cinq (le chiffre qui
nous enseigne la grâce) est le nombre associé au message du salut à travers le pain
de la vie ? Bien sûr que non ! Nous sommes sauvés par la grâce au moyen de la foi.
C’est ce que la Torah nous enseigne à travers l’histoire de Joseph, l’homme qui
fournit le pain de Vie.
L du Messie
I. Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Moïse avait écrit Genèse 47.13-27 ? Ce
complément d’histoire ne vous paraît-il pas étrange ? En général, les passages étranges
ont une portée messianique significative. Voyons si nous découvrons la portée
messianique de notre histoire. Rappelons-nous de ce que nous avons
vu précédemment :
171
Nous allons donc essayer de rapprocher ce passage aux événements concernant la
deuxième venue du Messie, surtout après la réconciliation de Yéshoua avec le peuple
d’Israël.
II. Passons également en revue une autre image prophétique importante. Précédemment,
nous avons parlé de l’élévation de Joseph à la droite de Pharaon comme étant une image
de l’exaltation de Yéshoua à la droite du Père dans les cieux. Si cela est vrai, alors cela
ne fait-il pas de Pharaon une image du Père ? Oui et non. Pharaon est une image du
Père, en ce qui concerne sa position de dirigeant suprême. Le pharaon était le roi
d’Égypte, la superpuissance du monde de l’époque. Au niveau charnel, Pharaon était le
roi de rois. Il était donc une image du Père par sa fonction royale. Nous pourrons bien
voir la signification du passage de Genèse 47.13-27, si nous considérons Pharaon
comme une image du Père, comme Roi de l’univers, avec Joseph – une image de
Yéshoua – à sa droite. En fait, si nous considérons Pharaon comme une image du Père,
nous comprenons mieux l’élévation de Joseph à sa droite comme une image de
l’élévation de Yéshoua auprès du Père. Ne laissez pas la comparaison entre Pharaon et
le Père vous perturber. Sur le plan thématique, la Torah utilise les relations entre les
hommes pour illustrer des images du Messie. Après tout, le lion est une image à la fois
de Yéshoua et de Satan, n’est-ce pas ? 438
C. Pour finir, notez que tous les peuples étaient reconnaissants de devenir les
serfs/esclaves/serviteurs de Pharaon. Notez Genèse 47.25.
Ils dirent : tu nous sauves la vie. Que nous trouvions grâce aux yeux de mon
seigneur, et nous serons esclaves de Pharaon.
Wao ! Nous avons affaire à des gens très dociles. Pourquoi, d’après vous, étaient-
ils si enclins à devenir esclaves ?439 En effet. Ils étaient tout simplement
reconnaissants d’être vivants. Ils savaient qu’ils devaient leur vie à Joseph – et à
Pharaon. De plus, regardez comment ils font appel à la grâce de leur maître. Notez
également leur promesse à Pharaon – Ils veulent être ses serviteurs.
D. Avez-vous remarqué que chaque fois que la question de la terre est abordée, les
prêtres n’ont pas à céder les leurs. Pourquoi ?440
172
E. Voici les sujets abordés dans le passage en Genèse 47.13-27.
III. Cet enchaînement de thèmes vous évoque-t-il l’œuvre du Messie Yéshoua ?441
Souvenez-vous de notre ligne de temps prophétique. Après son retour, Yéshoua, va
établir son Royaume pendant une période de 1000 ans, ensuite nous passerons à notre
état éternel. Passons en revue chacun des thèmes/sujets ci-dessus et regardons comment
ils illustrent le Royaume millénaire et l’état éternel.
• Bien que Pharaon soit le dirigeant/roi suprême, Joseph est celui qui traite les
affaires les plus importantes de son royaume. De la même façon, d’après 1
Corinthiens 15.24-28, le Messie est appelé à régner sur l’univers pendant un
temps bien spécifique. C’est lui qui s’occupe de tout « le travail », et non pas le
Père, bien qu’il soit au-dessus de son Fils. Joseph donne littéralement l’ensemble
du royaume à Pharaon – tout l’argent, les animaux, les terres et le peuple. Après
avoir sorti la nation égyptienne de la famine, Joseph était en mesure de tout
donner à Pharaon. De la même manière, d’après 1 Corinthiens 15.24-28, au
temps défini, Yéshoua remettra tout au Père. Tous seront soumis à lui. Joli,
n’est-ce pas ?! Tout cela est prophétiquement annoncé dans notre histoire de la
Genèse.
173
immédiatement après que la nation soit sauvée de la famine, du spectre de la
mort. En d’autres termes, il rendit le royaume une fois la mort « vaincue ». A-t-
on besoin d’en dire davantage ?
C. Joseph fait venir le peuple dans les villes – Pour une raison quelconque, Joseph fait
venir le peuple dans les villes. De plus, en Genèse 47.21, nous voyons qu’il se
préoccupe des frontières de l’Égypte. Lire à présent Apocalypse 21 et Ézéchiel 47-
48. Quel est le sujet le plus important de ces passages ?443 Tout à fait étonnant. Les
thèmes de Genèse 47.13-27 sont les mêmes thèmes que ceux du millénaire et de
notre futur état éternel. Notez comment les passages en Apocalypse et Ézéchiel
focalisent sur la grande ville, la nouvelle Jérusalem, et sur qui peut y en entrer. Tout
comme Joseph déplaça le peuple dans les villes.
D. Une taxe spéciale sur le peuple – Lire Ézéchiel 45-46. Sur quoi l’accent est-il
mis ?444 Une fois de plus, nous voyons une similitude, sur le plan thématique, avec
notre portion de la Torah. La taxe de vingt pour cent sur les produits de la terre, nous
montre comment un jour, nous rendrons tous à Adonaï une partie des bénédictions
obtenues de lui.
E. Stipulations spéciales pour les prêtres – Lire Ézéchiel 44-45. Notez que le sujet
traite des conditions spéciales et des instructions destinées aux prêtres qui serviront
dans le Royaume à venir. En fait, Ézéchiel 40-48 parle du royaume millénaire.
Comme nous pouvons le voir, tous les thèmes présentés en Genèse 47.13-27 sont
développés dans Ézéchiel 40-48. Lire Ézéchiel 45.1-45. Quelle est la connexion
thématique avec le passage en Genèse 47.13-27 ?445
174
récits de la Torah. Qu’Abba Adonaï vous bénisse et développe en vous la
compréhension de la Torah, l’Arbre de Vie.
I. Nous avons déjà vu une image de l’amour du Père pour son Fils, à travers l’amour
d’Abraham pour Isaac, et à travers l’amour de Jacob pour son fils Joseph. Sur le plan
thématique, ces deux relations nous éclairent sur l’amour incroyable qui existe entre le
Père et son Fils, Yéshoua. Précédemment, nous avions évoqué que Jacob avait reporté
son affection sur Benjamin après « la perte » de Joseph. La connexion thématique qui
relie Benjamin à Joseph vient du fait que tous les deux étaient les enfants de Rachel, la
femme préférée de Jacob. Notez comment Genèse 44.30 nous révèle que l’âme de Jacob
est liée à celle de Benjamin. Une fois de plus, cela nous éclaire sur la proximité/intimité
du Père avec son Fils, Yéshoua.
II. Nous avions remarqué précédemment, comment Juda était prêt à donner sa vie en
échange de celle de Benjamin. Est-ce que cela nous montre une image de l’œuvre du
Messie ?446 Ce n’est pas une coïncidence si Juda (allusion à la tribu de Juda) était prêt
à donner sa vie pour un(e) autre. Cet acte prophétique nous enseigne que le Messie, le
substitut ultime, allait appartenir à la tribu de Juda. Nous savons que la descente dans
une prison/fosse est l’image utilisée par la Torah pour décrire la mort. Par conséquent,
la volonté de Juda d’aller dans une fosse/prison montre son désir de mourir pour
Benjamin (voir Romains 5.7-8). Une fois de plus, quand nous commençons à
comprendre le langage prophétique de la Torah, nous voyons une profusion d’images
annonçant l’œuvre de notre Messie, Yéshoua.
175
—Parashat HaShavuah—
yix.y;w
Vayehi
(Il vécut)
Beréchit 47.28-50.26
(Genèse 47.28-50.26)
• Genèse 47.28-31 p
• Genèse 48.1-22 p
• Genèse 49.1-4 p
• Genèse 49.5-7 p
• Genèse 49.8-12 p
• Genèse 49.13 p
• Genèse 49.14-15 s
Les Parshiot de cette • Genèse 49.16-17 s
• Genèse 49.18 s
• Genèse 49.19 s
• Genèse 49.20 s
• Genèse 49.21 s
• Genèse 49.22-26 p
• Genèse 49.27-50.26 p
177
Les derniers jours de Jacob et de Joseph
I. Lire Genèse 47.28-50.26. Comparez les quatre premiers versets de ce passage aux trois
derniers versets. Voyez-vous une connexion entre ces deux passages ? Si oui, alors 1)
comment sont-ils reliés ? 2) sachant qu’ils apparaissent au commencement et à la fin
de la sidra de cette semaine, cela vous évoque-t-il quelque chose ?447 En effet.
Souvenez-vous, un chiasme est un modèle littéraire, construit de la manière suivante.
Une histoire est généralement divisée en deux parties. Les thèmes développés dans la
première moitié sont répétés dans la seconde, dans l’ordre inverse. Les deux parties de
l’histoire pointent toutes les deux vers un axe central qui est la partie la plus importante
de l’histoire.
Thème 1
Thème 2
Thème 3
Thème 4
Axe Central
Thème 4
Thème 3
Thème 2
Thème 1
Je suis convaincu que les chiasmes sont l un des modèles littéraires développés par Adonaï pour
nous aider à comprendre la trame thématique de sa Parole éternelle. En fait, la plupart
des histoires du Tanakh sont des chiasmes qui se suivent. Certains, plus petits, viennent
même s’imbriquer à l’intérieur d’autres chiasmes plus grands, qui peuvent s’étaler sur
plusieurs livres. Cette semaine, nous resterons centrer sur le chiasme de notre sidra pour
guider notre analyse. Essayez, par vous-même, d’essayer de le déchiffrer.
178
A) Genèse 47.28-31 Avant de mourir, Jacob demande à ce que ses os soient rapatriés d Égypte
B) Genèse 48.1-6 Jacob est malade, Joseph et ses fils sont venus devant lui, Jacob s adresse
/commande ses fils
C) Genèse 48.7 Rachel a été enterrée sur la route d Éphrata
D) Genèse 48.8-20 Jacob « voit » Éphraïm et Manassé, éloge de Joseph, Manassé et
Éphraïm appelés à devenir une multitude
E) Genèse 48.21-22 Jacob est sur le point de mourir, pourparlers à propos de la
sécurité de la terre des Amorites
F) Genèse 49.1-2 Prophétie sur le futur
G) Genèse 49.3-4 Ruben
H) Genèse 49.5-7 Siméon et Lévi appelés à être
dispersés/séparés/éparpillés parmi leurs frères (à l intérieur d Israël)
I) Genèse 49.8-12 Bénédictions du leadership de Juda
J) Genèse 49.13 Zabulon
K) Genèse 49.14-15 Appauvrissement d Issacar
L) Genèse 49.16-17 Description de Dan dans un contexte de
guerre (causant la chute du cavalier)
M) Genèse 49.18 J espère en ton secours, O Adonaï.
L ) Genèse 49.19 Description de Gad dans un contexte de guerre
(battu au départ, mais vainqueur sur ses ennemis par la suite)
K ) Genèse 49.20 Abondance d Asher
J ) Genèse 49.21 Naphtali
I ) Genèse 49.22-25 Bénédictions de Joseph, qui sera fructueux
H ) Genèse 49.26 Joseph fut exilé/séparés de ses frères
G ) Genèse 49.27 Benjamin
F ) Genèse 49.28 Bénédictions prophétiques
E ) Genèse 49.29-33 Jacob est sur le point de mourir, pourparlers à propos de la
sécurité du pays (la caverne de Machpelah)
D ) Genèse 50.1-11 Les Cananéens voient leur deuil, éloge de Jacob, le cortège était
très nombreux. (Une grande multitude)
C ) Genèse 50.12-14 Jacob est enterré à Machpelah
B ) Genèse 50.15-21 Jacob est mort, les autres fils de Jacob sont devant Joseph,
« commandement » de la part de Jacob
A ) Genèse 50.22-26 Avant de mourir, Joseph demande à ce que ses os soient rapatriés
d Égypte
179
points I’– G’ sont thématiquement reliés ?450 Comme nous pouvons le voir, nous
avons affaire à un texte hautement structuré. Il n’a pas été écrit « au petit bonheur
la chance ».
Regardez comment les thèmes de la première moitié de notre chiasme sont quasi
connectés à leur équivalent dans la seconde moitié. Je n’ai pas réussi à déchiffrer
certains thèmes, du coup, j’ai simplement inscrit le nom de la tribu. Mais soyez
assurés, ils sont bien là.
II. Lire Genèse 47.28-31. Au niveau thématique, ce passage ne vous fait-il pas penser à un
autre ?451 Lire Genèse 24.1-4 et 12, un passage de la parashat Chayei Sarah. Combien
de connexions thématiques pouvez-vous établir ?
• Les deux passages nous parlent de vieux patriarches, d’hommes d’un âge avancé.
• Dans les deux passages, un patriarche demande à quelqu’un de jurer en plaçant la
main sur la cuisse.
• Les deux passages utilisent la phrase « bonté et vérité ».
• Dans les deux passages, le sujet implique le déplacement d’une personne.
• Dans les deux passages, le patriarche se préoccupe du déplacement d’une personne
d’une ville du monde à la terre d’Israël.
A. Comme nous pouvons clairement le voir ; ces passages sont reliés entre eux. En
quoi sont-ils différents ?
180
toute la sagesse de la Torah. Par exemple, à travers nos comparaisons, nous voyons
que l’épouse qui doit être transportée en terre d’Israël est associée à la vie. Par
contre, les os qui doivent être transportés en terre d’Israël sont associés à la mort.
Dans quel autre passage de la Torah voyons-nous une épouse connectée au thème
de la vie ?452 Cette analyse fait également allusion à la création d’Ève pour Adam.
Nous voyons que celui-ci a été endormi (une image de mort) pour qu’Adonaï puisse
donner vie à sa femme – tirée de sa côte (= os).
III. La Bénédiction – Veuillez lire les passages suivants. Le but est d’établir une connexion
thématique avec une histoire précédente de la Genèse. Lire, dans l’ordre : Genèse 48.1-
2, 10, 13-19 ; et 50.12-18.
A. A quoi les versets ci-dessus vous font-ils penser ?453 En effet. Notez les connexions
thématiques suivantes avec la parashat Toldot, en Genèse 27.18-45 :
B. Dans notre analogie, qui est thématiquement reliée à Jacob – c’est plus délicat que
nous pouvons le penser ?454 Si vous avez répondu qu’Éphraïm était une image de
Jacob, en pensant que Manassé était une image d’Ésaü, je comprends votre
raisonnement. Cependant, je ne pense pas que la Parole fasse une connexion entre
Jacob et Ésaü comme étant les ombres prophétiques d’Éphraïm et de Manassé.
D’après moi, le véritable enjeu se situe entre Joseph et ses frères :
181
d’aînesse. Il le fait en adoptant et en bénissant ses deux fils, donnant ainsi à
Joseph une double bénédiction à travers eux.
À ce stade de notre comparaison, je pense qu’au niveau thématique, Jacob est relié
à Éphraïm et à Manassé – qui ne sont en fait que les substituts de Joseph – parce
qu’il (ils) reçoit(vent) la bénédiction. Les frères de Joseph sont, quant à eux,
connectés à Ésaü, qui n’a pas obtenu de bénédiction spéciale. Jacob les bénit au
compte-gouttes.
C. Jusque-là, notre image est parfaite. Si nous poursuivons notre analogie jusqu’à
Genèse 50.12-18 : à la fin de l’histoire, les frères de Joseph pensent que Joseph veut
les tuer, tout comme Jacob savait qu’Ésaü voulait le tuer. D’après Genèse 50.12-18,
qui représente Ésaü ? Et qui représente Jacob ? Pourquoi ?455 Une telle comparaison
paraît bizarre, n’est-ce pas ? Prenons en considération ce que la Torah essaie de nous
montrer.
D. Comment Joseph répond-il au plan de ses frères qui essaient de sauver leur peau en
inventant une histoire ? Le récit nous dit qu’il pleura. Pourquoi une telle réaction ?
Avant de répondre, considérons la chose suivante. Joseph avait pourvu à tous leurs
besoins pendant dix-sept ans, malgré cela, ses frères ne croyaient pas qu’il était
sincère. Maintenant que leur père est mort, nous voyons véritablement leur cœur.
Ils ne croient pas que Joseph leur a vraiment pardonné, ils pensent qu’il va
maintenant se venger. Voici ce que nous dit Rav Chanoch Waxman sur la question :
Pourquoi Joseph pleura-t-il ? D’après moi, la raison se trouve dans ce que nous
révèle notre analyse thématique. Les frères pensaient vraiment que Joseph voulait
se venger. Était-ce le cas ? Bien sûr que non. Son cœur était sincère et il leur avait
véritablement pardonné. Mais devinez quoi ?! Ses frères ne l’avaient pas cru. Ils
s’étaient complètement trompés sur son compte, tout comme nous le montre notre
analyse thématique. Elle assimile Joseph à Ésaü, bien que cela ne soit pas vrai. De
182
la même manière, les frères assimilent Joseph à Ésaü, en pensant que ce dernier veut
leur nuire. Ce qui est également faux. Nous voyons clairement cette fausse vision
des frères de Joseph dans la connexion thématique entre Joseph et Ésaü. L’image
est poignante. Elle nous montre la vision erronée des frères de Joseph, malgré
l’amour, la grâce, la pitié et le pardon de Joseph.
III. La Question du premier-né – Lire Genèse 49.3-4. Regardez comment Jacob se réfère
à Ruben en tant que premier-né. Comment comprendre l’expression, tu n’auras pas la
prééminence ?457 Ce passage nous enseigne que Ruben a perdu son statut de premier-
né, à cause de son péché avec Bilhah, la concubine de son père.
Prêtons donc une attention particulière aux bénédictions et regardons comment ces
privilèges sont partagés entre les frères.
IV. Siméon et Lévi – Souvenez-vous…Le thème du péché et du jugement était l’un des
principaux thèmes du livre de la Genèse. Nous avons vu un thème commun à de
nombreux jugements – celui de la dispersion. En Genèse 34, Siméon et Lévi tuent les
habitants de Shechem. Leur punition ? La dispersion de leur tribu en terre d’Israël.
Siméon et Lévi n’obtiendront pas la propriété des terres héritées. Les lévites auront
droit à certaines villes dispersées dans tout Israël et Siméon héritera d’un certain
nombre de villes dispersées au sein de Juda (voir Josué 19.1).
B. Lire Nombres 6.1-21. Nous verrons plus tard, dans la parashat Nasso, que le vœu
de naziréat permettait à l’israélite moyen d’atteindre un degré de sainteté équivalent
à celui du souverain sacrificateur/grand prêtre. Le but était de se rapprocher
d’Adonaï pendant une période de séparation. En appelant Joseph un naziréen, la
Torah montre que Joseph a fait un vœu de séparation. Saviez-vous qu’à deux
reprises, la Torah mentionne que Joseph était naziréen ? Lire Deutéronome 33.16.
183
• Les bénédictions de ton père surpassent les bénédictions de mes ancêtres
jusqu’au bout des collines éternelles ; elles seront sur la tête de Joseph, et sur le
sommet de la tête de celui qui a été mis à part de ses frères. (Genèse 49.26 DRB)
Comparez les mots ci-dessus (en italique/gras) au passage en Nombres 6.7-8. Ils
font référence au naziréen.
Nous pouvons clairement voir une connexion par l’utilisation des mots sur la tête
et par le concept de séparation.
V. Juda – Lire Genèse 49.8-12. Nous avons vu plus tôt que le premier-né était celui qui
devenait le leader. Nous avons également vu que Ruben n’avait pas obtenu ce rôle, bien
qu’il soit le premier-né. Nous apprenons maintenant que la fonction de leadership est
accordée à Juda. Voyez-vous la connexion entre cette bénédiction accordée à Juda et le
rôle de Juda dans la réconciliation de la famille ?458
A. Nous avons également vu qu’à travers Éphraïm et Manassé, Joseph reçoit une
double portion. Rappelez-vous que la double portion et que le rôle de leader étaient
normalement attribué au premier-né. Voyons maintenant comment ces deux
bénédictions sont divisées entre Juda et Joseph. Lire I Chroniques 5.1-2a. Ce
passage confirme notre idée concernant le partage des bénédictions du premier-né.
Soit dit en passant, cette division sera à l’origine de la division du royaume en deux
maisons : la maison d’Israël (qui formeront les 10 tribus du royaume du nord) et la
maison de Juda (les 2 tribus du royaume du sud).
184
B. Comment le passage en Genèse 49.8-12 est-il relié au chiasme, et pourquoi ?459
Nous savons désormais pourquoi Joseph et Juda sont connectés dans le chiasme –
les deux reçoivent les bénédictions du premier-né.
C. Lire Genèse 49.22-26a. Que décrivent ces versets ?460 Cela fait partie des
bénédictions du premier-né.
D. Sur le plan thématique, Genèse 49.25 vous fait-il penser à un autre passage ?461 Lire
Genèse 27.28-29. Ce passage décrit la bénédiction qu’Isaac avait prévue pour Ésaü,
le premier-né. Nous devrions donc nous attendre à ce que ce passage nous aide à
comprendre les privilèges accordés à un premier-né. Quels sont les deux principaux
éléments de cette bénédiction ?462 Lire à présent les bénédictions accordées à Juda,
puis ensuite celles accordées à Joseph. Regardez comment tous les deux sont bénis.
Qu’est-ce que Jacob accomplit à travers ces bénédictions ?463 Une fois de plus, nous
voyons une preuve supplémentaire conforter notre assertion : Jacob a divisé la
bénédiction du premier-né entre Joseph et Juda. Ce passage en Genèse 27.28-29 est
vraiment très important. Il décrit les bénédictions données au premier-né. Par
conséquent, lorsque nous voyons les bénédictions données à Joseph (être fructueux,
Genèse 27.28) et celles données à Juda (le leadership, Genèse 27.29), nous savons
à coup sûr que la bénédiction du premier-né a été divisée entre eux deux.
Normalement, ces deux parties de la bénédiction auraient dû être données à une
seule personne.
VI. Lire Genèse 49.16-17. Que signifient ces versets ? Comme ils sont difficiles à
comprendre, permettez-moi de citer l’interprétation de l’Artscroll Humash464 :
185
A. Comme nous pouvons le voir, dans cette bénédiction, les rabbins font une connexion
avec Samson (qui était issu de la tribu de Dan). Certains d’entre vous ne sont peut-
être pas d’accord avec cette interprétation. Personnellement, je pense qu’il y a
d’autres éléments qui viennent soutenir cette affirmation. Si nous reprenons la
bénédiction reçue par Joseph, quelle autre connexion thématique pouvons-nous
faire avec Samson ?465 En effet. Si cela ne vous paraît pas évident, attendez la
dernière section, lorsque nous aborderons la question du Messie, Yéshoua. ☺
VII. Bien évidemment, nous devons nous poser la question de l’axe central. Qu’en est-il ?
A. Lire Genèse 49.18. De toute évidence, ce verset a une portée messianique. C’est le
Messie qui apportera le salut d’Adonaï. Souvenez-vous, nous avons affaire à des
bénédictions qui concernent l’avenir. Jacob exprime clairement qu’il est sur le point
de leur parler des temps à venir (ou des derniers jours, Genèse 49.1). Ces
bénédictions trouveront leur accomplissement ultime dans les derniers jours.
Comment cela est-il thématiquement relié à l’axe central ?466 « Les derniers jours »
est une période très éloignée du moment où Jacob donne ces
prophéties/bénédictions. C’est exactement le point exprimé dans l’axe central –
l’espérance (l’élément de temps) de notre secours/salut. Bien qu’un
accomplissement intermédiaire puisse avoir lieu, ces prophéties verront leur plein
accomplissement à la fin des temps.
Objectifs Apprendre à relier les Écritures par thèmes, apprendre à penser de façon hébraïque.
S enraciner et comprendre l importance de l analyse thématique, lorsque nous rapprochons les
portions de la Torah à l haftara.
La lecture de l’haftara se trouve en 1 Rois 2.1-12. En voici quelques versets. Votre travail
consiste à les relier de manière thématique à notre parashat hashavuah de la semaine.
I. Comment 1 Rois 2.1-2 est-il thématiquement relié à notre sidra (portion de la Torah)
de la semaine ?467
II. Comment 1 Rois 2.5-9 est-il thématiquement relié à notre sidra de la semaine ?468
III. Le passage en 1 Rois 2.11-12 est-il messianique ?469
186
Comprendre les quatre dernières portions de la Torah de Beréchit au niveau
messianique
Objectifs Apprendre comment la Torah nous enseigne sur la vie et sur le ministère de Yéshoua
HaMashiach. Yéshoua nous dit que Moïse a écrit à son propos.470 Dans la mesure où la Torah ne
mentionne pas une seule fois le mot Messie, cette section vous aidera à voir le Messie dans la Torah.
Nous verrons principalement cela à travers l étude thématique et le midrash (une méthode
d exégèse herméneutique).
II. Précédemment, nous avons remarqué que l’axe central avait une portée messianique.
En fait, notre chiasme comporte de nombreuses allusions clairement messianiques.
Passons donc en revue les points suivants de notre chiasme – I, L, M et H’.
Chiasme, Point I
I. Le point I concerne surtout les bénédictions de Juda. Lire Genèse 49.8-12. Nous savons
déjà que Juda a hérité de la bénédiction du leadership…Cette prophétie va encore plus
loin.
187
C. Lire Genèse 49.10. Il s’agit d’une prophétie messianique très claire. Le Messie va
sortir de la tribu de Juda – le sceptre ne partira pas de Juda. Quelle est la
signification de l’expression, jusqu’à ce que Shiloh vienne ? Voici ce que nous dit
l’Artscroll Humash à ce propos (page 279) :
Le midrash nous explique que le mot Shiloh est un composé de deux mots
signifiants un cadeau à celui, une référence au Roi Messie, à qui toutes les
nations apporteront des cadeaux.473
Chiasme, Point L
I. Nous avons vu, précédemment, que les rabbins avaient attribué à Samson la prophétie
en Genèse 49.16-17. Dans la section précédente, nous avons vu que la prophétie
messianique était clairement connectée au thème de guerre. Cela amène une question.
Comment la prophétie concernant Dan est-elle thématiquement reliée au thème de la
guerre et au Messie ?476 Si nos connexions sont justes, alors nous allons voir une portée
messianique à travers Samson dans la prophétie de la tribu de Dan. Avant de nous
tourner vers Samson, voyons comment la Torah nous éclaire sur la définition
fondamentale du salut.
188
II. Dans notre mentalité occidentale, lorsque nous parlons du salut, nous pensons
généralement à Jean 3.16. Être sauvé signifie être pardonné de nos péchés, pour qu’un
jour nous puissions aller au ciel.477 Notre concept du salut est plus intangible, éthéré et
temporel. La vue hébraïque (et scripturale) du salut est en total désaccord avec notre
mentalité occidentale actuelle. Voici ce que nous pouvons lire dans le livre de Marvin
Wilson, Our Father Abraham (Notre Père Abraham) :
Dans la plupart des cas, la délivrance/salut avait lieu lorsqu’Abba Adonaï était
vainqueur sur les ennemis d’Israël, directement ou bien par l’intermédiaire d’hommes.
Voici deux exemples concrets tirés du livre I Samuel.
« Jonathan parla favorablement de David à Saül, son père : que le roi, dit-il, ne
commette pas un péché à l’égard de son serviteur David, car il n’en a point commis
envers toi. Au contraire, il a agi pour ton bien ; il a exposé sa vie, il a tué le Philistin,
et Adonaï a opéré une grande délivrance pour tout Israël. Tu l’as vu, et tu t’en es
réjoui. Pourquoi pécherais-tu contre le sang innocent, et ferais-tu sans raison mourir
David ? » (1 Samuel 19.4-5)
« Anne pria, et dit : Mon cœur se réjouit en Adonaï, Ma force a été relevée par
Adonaï ; Ma bouche s’est ouverte contre mes ennemis, car je me réjouis de ton
secours. » (1 Samuel 2.1)
Dans le premier exemple, le salut biblique a lieu lorsque David tue Goliath. Dans le
second, il a lieu lorsque Hannah réussit à concevoir. Cela a permis à Hannah de
s’élever au-dessus de l’autre épouse d’Elchanah, sa rivale qui lui rappelait
constamment sa stérilité. Quel est le point que je souhaite souligner ? Si nous
voulons comprendre ce qu’est le salut, nous devons nous tourner vers les exemples
de salut présentés dans les Écritures. Si nous voulons comprendre comment le
Messie nous apporte ce salut, ne devrions-nous pas compter sur la pléthore
d’exemples retrouvés partout dans le Tanakh ? Est-ce surprenant si les plus grandes
images du Messie se trouvent dans les récits de la délivrance du peuple d’Israël de
ses adversaires ? Ne devrions-nous pas regarder les exemples où le peuple est sauvé
de la mort ou du mal, pour obtenir une image claire du Messie qui est le plus grand
libérateur ? Bien sûr que si … Si nous voulons comprendre la définition biblique du
salut – être délivré de nos ennemis. En fait, les juges du livre des Juges sont des
figures messianiques. Nous pouvons clairement voir (à travers l’analyse thématique)
les images de la première et de la seconde venue du Messie dans les histoires du
189
livre des Juges. Voyons comment Samson (un juge) nous éclaire sur l’œuvre du
Messie.
A. Lire Juges 13.2-7. Si vous ne possédez pas de Tanakh en hébreu, vous ne pouvez
pas savoir que ces versets forment une parasha P’tuchah. Cela signifie que cette
parasha possède un thème unique. En lisant ce passage, avez-vous eu l’impression
de lire certains événements à deux reprises ? Vous devriez maintenant savoir à quoi
nous avons affaire. Contrairement à un chiasme, les thèmes de la première moitié
de la parasha sont répétés dans la seconde, dans le même ordre. De plus, il n’y a pas
d’axe central. Nous avons simplement affaire à un parallélisme. Mais tout comme
les chiasmes, nous pouvons les mettre en parallèle et en comparer les thèmes.
Bien que les chiasmes et les structures parallèles puissent sembler ennuyeux au
premier abord, ils s’avèrent en fait être très fructueux… Comme c’est le cas ici.
Aviez-vous remarqué que le thème de la structure était l’image inversée de sa
contrepartie… Sauf le point E) ? Au niveau thématique, quel message ressort
lorsque nous connectons E à E ‘ ? Que diriez-vous de ce qui suit :
Sauvera Israël
À travers
Sa Mort.!!
Wao!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
!!!!!
190
à tous continuer à développer nos compétences dans le domaine de l’analyse
thématique... Pour ne pas passer pas à côté de telles perles. Après tout, Adonaï les
met là pour notre bien. Cet enseignement thématique au début de l’histoire de la vie
de Samson est une prophétie qui nous annonce comment il allait délivrer Israël, à
travers sa mort. Mais il y a encore davantage.
C. Jean Baptiste et Samuel semblent plus proches sur le plan thématique. Voyons ce
que leur connexion nous enseigne. Pourquoi la Torah relie-t-elle Samuel et Jean
Baptiste ?
1. Lire 1 Samuel 7.1-8. Ces versets nous délivrent le premier message de Samuel
dans sa fonction de prêtre et prophète – son premier sermon. ☺ Comparez-le
avec celui de Jean Baptiste en Matthieu 3.1-12. Comment ces deux premiers
messages sont-ils connectés ?481 Voyez-vous la connexion ?
191
donc que notre rédemption à travers Yéshoua impliquera une guerre contre Satan. En
fait, nous savons que l’aspect de cette guerre est présent dans toutes les alliances faites
par Adonaï avec les patriarches et avec le peuple d’Israël. En Genèse 22.17, Adonaï
promet à Abraham que ses descendants posséderont la porte de leurs ennemis. Nous
avons déjà vu que l’histoire de la délivrance du joug égyptien sous Pharaon était en
réalité une image de notre délivrance du joug du péché et de Satan. Tout comme le
peuple d’Israël était totalement impuissant face à l’Égypte et n’était pas en mesure de
se libérer par lui-même, il en est de même pour nous avec le péché. Il n’y a rien que
nous puissions faire pour nous débarrasser de ce joug. Tout comme Adonaï envoya un
sauveur (Moïse) pour délivrer Israël du joug égyptien, Elohim nous envoie Yéshoua
pour nous délivrer de l’esclavage du péché (Romains 5-9).
A. Gardons cela à l’esprit, et lisons Juges 16.23-31. Quels signes du Messie voyez-
vous ? Rappelez-vous de notre définition – chaque fois que nous voyons 1) des
images de résurrection, 2) des images de vies renouvelées, délivrées d’une mort
imminente, et 3) des images de vies réanimées, suite à la mort, nous savons que la
Torah est en train de nous éclairer sur le Messie. Ces thèmes de la résurrection et
de la vie, sont particulièrement renforcés lorsqu’ils sont combinés avec le chiffre
trois [ou 30, 300, 3,000]. Voyez-vous ce signe ici ?484 Que nous décrit cette
histoire ?485 Au niveau thématique, la phrase la plus explicite qui connecte cet
épisode au Messie se trouve en Juges 16.30b – Les morts qu’il fit mourir dans sa
mort furent plus nombreux que ceux qu’il avait fait mourir pendant sa vie. Comment
cela se fait-il ? Lire Colossiens 2.15. Nous voyons ici que Yéshoua remporte sa plus
grande bataille contre Satan et ses sbires, à travers sa mort. En fait, notez que Juges
16.30b nous dit que Samson a fait plus de morts le jour de sa mort, que durant toute
sa vie. Chaverim, voilà une image qui nous montre comment la plus grande victoire
de Yéshoua allait être remportée... Le jour de sa mort ! Bien que Samson ait tué de
nombreux ennemis d’Israël durant toute sa vie, sa plus grande victoire survient le
jour de sa mort. De même, bien que Yéshoua ait détruit de nombreuses œuvres de
Satan (la maladie, etc.) pendant sa vie, c’est à travers sa mort qu’il remporte la plus
grande victoire sur Satan en obtenant pour nous la vie éternelle ! À travers la bataille
finale de Samson, Adonaï nous éclaire sur le Messie : Yéshoua allait obtenir sa plus
grande victoire sur l’ennemi de l’humanité par sa mort. Cette connexion thématique
est bien soulignée dans le verset suivant.
Ce verset nous montre clairement deux choses. D’une part, Satan est vaincu par la
mort de Yéshoua – tout comme survient la plus grande victoire de Samson, lors de
192
sa mort. À travers la mort de Yéshoua, ce verset nous enseigne que nous sommes
libérés de la crainte de la mort. De même, la mort de Samson a libéré le peuple
d’Israël de la crainte des Philistins.
B. Pour finir, souvenez-vous de l’image suivante. Lorsque Samson pousse les deux
piliers, quel mouvement fait-il avec ses mains ? Quelle en est la portée
prophétique ?486
Sachant que la vie de Samson nous éclaire sur celle de Yéshoua, nous devrions
immédiatement faire les connexions thématiques suivantes, selon l’ordre des points ci-
dessus.
Chaverim (les amis). L’arrestation de Samson, qui est remis entre les mains des
Philistins par la nation juive, est l’histoire de l’arrestation de Yéshoua qui est remis
entre les mains des Romains. Est-ce une coïncidence si c’est la tribu de Juda qui remet
Samson aux Philistins ? Est-ce une coïncidence si Joseph est remis entre les mains des
Égyptiens par ses frères ? Est-ce une coïncidence si Moïse s’enfuit, craignant que l’un
de ses propres frères le dénonce aux Égyptiens ? Est-ce une coïncidence si David
s’enfuit loin de ses frères pour vivre chez les Philistins pendant un certain temps ?
Qu’est-ce que tous ces personnages ont en commun ? Ils sont tous des figures
messianiques, des images de Yéshoua. De toute évidence, nous devrions aussi voir
Samson comme un modèle du Messie. Il était à la fois juge et libérateur ; il apporte le
salut/la délivrance (selon la définition biblique). Il nous donne une image de Yéshoua
l’ultime Libérateur, et nous éclaire sur son œuvre de rédemption.
193
Chiasme, Point M
Maintenant que nous connaissons mieux la « bonne » définition du salut, nous pouvons
facilement voir, qu’au niveau prophétique, Jacob était en train « d’appeler/ de faire venir »
le Salut d’Adonaï : son nom est Yéshoua (délivrance).
Chiasme, Point H
I. Le thème de la vie et de la mort (la résurrection) est le principal thème utilisé par la
Torah pour nous révéler le Messie et nous éclairer sur son œuvre. Pour mieux le voir,
nous devons tout d’abord comprendre le ministère que Yéshoua devait accomplir pour
nous apporter notre grande délivrance.
A. Quels sont les trois rôles que le Messie est appelé à remplir, et quand doit-il les
accomplir ?487 Quel rôle Yéshoua accomplit-il en ce moment ?488 Lire Genèse
49.26. Sachant que Joseph est une figure de Yéshoua et que la Torah nous dit qu’il
était « nazaréen », en quoi Yéshoua est-il « nazaréen » ?489
194
II. Nous avons vu précédemment que les prophéties/bénédictions des fils de Jacob
faisaient allusion à Yéshoua. Il s’agit là d’une forme de prophétie. Mais rappelez-vous
de l’axiome principal que nous avons appris de la Torah – les vies des patriarches sont
les ombres prophétiques des événements futurs pour les vies de leurs descendants, et
plus particulièrement pour celle du Messie. Nous en avons vu un bel exemple avec
Samson. Y en a-t-il d’autres ? Je veux mon n’veu ! 😉
A. Lire 1 Rois 1.32-40, un récit de l’onction de Salomon en tant que Roi. Il y a deux
images messianiques particulières à repérer dans ce passage. Les avez-vous vues ?
B. Lire 1 Rois 1.38 et Luc 19.30-38. Comme nous pouvons le voir, Salomon est monté
sur l’âne de David pendant son intronisation. Cette image est une image prophétique
du Messie qui allait rentrer dans la ville monté sur un âne, acclamé par le peuple.
Voici un acte prophétique qui est clairement connecté à Yéshoua.
C. Lire 1 Rois 1.40 et Luc 19.39-40. Yéshoua faisant référence « aux pierres qui
crieront ». Il s’agit d’une allusion directe à 1 Rois 1.40. Peut-on être plus clair ? De
toute évidence, Yéshoua fait allusion à l’intronisation de Salomon pour nous faire
comprendre sa royauté. Il est le Messie Roi, et nous montre cette vérité dans le
Tanakh.
C’est comme s’il était en train de dire « si vous voulez voir où les Écritures rendent
témoignage de ma vie, de ma mission, de mon ministère, tournez-vous vers le récit
de l’intronisation du Roi Salomon. »
Shabbat Shalom.
195
Notes
1 La végétation (les arbres et les herbes), l’eau (la pluie et la vapeur) et l’homme.
2 Oui. L’apparition de la végétation est dépendante de l’eau et de l’homme pour croître.
3La végétation (dans le jardin/Gan Eden), les arbres (l’arbre de la Vie et l’arbre de la
connaissance du Bien et du Mal), l’eau (les quatre rivières) et l’homme.
4Une fois de plus, nous voyons que la Torah souligne la relation entre l’homme et la
végétation du jardin.
5 L’arbre de la connaissance du bien et du mal
6
Les points précédents soulignaient la relation entre l’homme et la végétation. Ce point
souligne le besoin de l’homme d’avoir une relation plus aboutie – avec la femme.
7 À travers l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
8 La relation entre l’homme et son Créateur.
9 Qu’elle a été cassée.
10 Adam et Ève sont chassés du jardin, de l’endroit où Adonaï semble demeurer.
11 Adam et Ève ne sont pas morts physiquement le jour où ils ont pris du fruit de l’arbre
défendu, mais ils ont été exilés du jardin d’Eden, là où se trouvait l’arbre de la Vie, et là
où demeurait Adonaï. Nous pouvons donc en déduire que la mort est une séparation
d’avec notre Créateur et d’avec la vie.
12Techniques grammaticales, dispositifs littéraires et modèles que la Torah utilise pour
nous enseigner sa sagesse.
13 La terre n’allait plus lui porter ses fruits.
14 Cela signifie qu’il ne sera plus jamais capable de se nourrir à partir de ses cultures.
15Oui. Adam et Ève ont été séparés de l’arbre de vie à travers leur exil/bannissement
du jardin.
16Le fait que la terre n’allait plus lui porter de fruit est vécu comme un exil/bannissement
de la terre.
17 Oui. Les instructions concernant les meurtres involontaires en Nombres 35.
196
18 La sentence de mort – la mort physique
19 L’exil de sa terre ancestrale vers une ville de refuge.
20 Les deux passages nous parlent du sang versé des victimes.
21 Le meurtrier involontaire était exilé de son lieu de résidence. En Genèse 4.11, Caïn est
exilé de la terre, car elle ne va plus produire de fruit pour lui. Le meurtrier involontaire
faisait l’expérience d’une « mort », en vivant dans une ville de refuge, loin de son lopin
de terre ancestral. Caïn est appelé à devenir un errant sur la terre, sans lieu de
« résidence ancestrale ». Tout comme le vengeur pouvait potentiellement tuer le
meurtrier involontaire, de la même manière, Caïn craint que quelqu’un le tue, à cause du
meurtre de son frère Abel.
22 Je crois que Caïn tua Abel de façon involontaire. Nous savons d’après Nombres 35
que le meurtrier intentionnel devait mourir. Le meurtrier involontaire, quant à lui est
condamné à vivre en exil. Dans la mesure où Caïn est exilé, il semble que son crime fut
involontaire.
23 Oui. À Jacob et Ésaü.
24 Le texte nous dit qu’elle conçut et enfanta Caïn. En revanche, lorsqu’Ève enfanta Abel,
le texte ne dit pas qu’elle « conçut. Cette formulation peut amener à penser qu’ Ève
conçut et enfanta deux enfants. La même formulation est employée lorsque Jacob et
Ésaü naissent – elle conçut – puis le texte nous explique comment chaque jumeau vient
au monde (Genèse 25.21-26). Lorsque la Parole nous décrit la naissance des enfants de
Jacob (nous savons qu’ils ne sont pas jumeaux), le texte nous dit que Léa conçut avant
la naissance de chaque enfant. Je ne serai pas dogmatique sur ce point, mais je pense
qu’il est fort possible que Caïn et Abel aient été jumeaux.
25Voir le passage en Genèse 46.34. La Parole nous dit que tous les bergers sont en
abomination aux Égyptiens.
26 La signification du nom de Caïn.
27Les deux passages nous parlent de la création des cieux et de la terre. Ils nous disent
qu’Adonaï créa les hommes et qu’il leur donna la vie.
28Les deux passages nous disent qu’Adonaï établit une lumière pour les nations.
Rappelez-vous, il créa les luminaires en Genèse 1.
29 Les deux passages nous parlent de guerre entre deux ennemis
30 Les deux passages nous parlent de la souffrance d’une femme en travail.
31Isaïe 42.15-16 est à l’opposé du procédé de création. Durant la création, Adonaï élève
des montagnes et des collines, il fait pousser la végétation, il amène l’eau et la répand
partout, il amène la lumière dans les ténèbres. L’opposé se produit dans notre haftara.
32En Jean 5.46, Yéshoua nous dit que Moïse parle de lui. Le Psaume 40.6-8, parle du
Messie. Paul nous dit que toutes les Fêtes sont les ombres prophétiques du Messie
Yéshoua.
33 Ils s’aperçoivent qu’ils sont nus.
34 Ils cousent des feuilles de figuier pour se couvrir.
35 La peur apparaît et la relation est brisée.
36 Adonaï.
37On dirait que non, dans la mesure où Adonaï les remplace par des habits faits de la
peau d’un animal.
38
De toute évidence, Adonaï a dû sacrifier un animal pour faire leurs habits avec sa peau.
39 Non. Il s’agit d’une victime innocente.
40Le berger est préoccupé par la nourriture et le bien-être de ses animaux. Le chasseur
cherche principalement à les tuer. Par conséquent, la compassion est plus un trait du
berger (que du chasseur).
41 Tous les deux nous apprennent qu’Abraham était étranger/voyageur sur la terre.
42 Celui de berger. Le cultivateur doit posséder une terre pour la cultiver. Le berger n’a
pas de terre, il doit voyager de terre en terre pour trouver de la verdure pour son troupeau.
Le fermier aura tendance à être plus possessif. Le voyageur, quant à lui, n’est pas
tellement préoccupé par la terre. Il est plus difficile pour l’agriculteur de quitter sa terre.
Le berger est plus disposé à se déplacer pour son troupeau.
43 Oui. Parce que le berger est comme un voyageur. Il reconnaît que la terre n’est pas à
lui, et il est disposé à partir, à voyager. De la même façon, le juste reconnaît que cette
terre n’est pas sa destination finale. Il est ouvert pour suivre Adonaï (tout comme Abram),
en tant que voyageur sur la terre. Il est à la recherche de la nouvelle Jérusalem.
44Nous verrons plus tard que Joseph et David sont de véritables figures messianiques,
des ombres du Messie. Ils sont tous les deux des bergers, une image de Yéshoua, le bon
Berger.
45 Ces deux passages nous présentent une liste généalogique.
46 Concernant les descendants de Caïn, nous retrouvons, dans pratiquement tous les
cas, un développement de l’accomplissement de leur vie sur terre. En ce qui concerne
les descendants d’Adam, à travers Seth, la Parole nous annonce simplement leur mort.
47La génération de la tour de Babel voulait se faire un nom sur terre. C’est exactement
ce qu’ont fait les descendants de Caïn. Ils se sont fait un nom sur terre. Et leurs exploits
sont décrits, pour que des milliers d’années après, nous puissions les voir.
48 Oui. Il est bon de savoir que notre vieil homme est mort à travers le Messie. Que dire
de Galates 2.20 – « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis,
c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de
Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi ».
49 Le commandement (mitzvah) de ne manger que des fruits et des légumes.
50 Au niveau thématique, le commandement de ne manger que des fruits et des légumes
et de ne pas toucher au fruit de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, revient à
discerner, séparer ce qui est pur de ce qui est impur.
51 Absolument pas. D’après Actes 10.14, Pierre observait toujours les lois de la cacherout.
52
En A, le monde a un langage. Il est uni « va dans une même direction ». Dans l’entrée
A1, le monde a de multiples langages. Il est désorganisé.
53En B, le peuple se rassemble dans un lieu géographique. En B1, Adonaï disperse le
peuple dans plusieurs endroits.
54En C, le peuple se met d’accord et planifie la construction de la ville et de la tour. En
C1, Adonaï dit « Allons, descendons. » pour empêcher la construction de la ville et de la
tour.
55En D, ils commencent la construction de la ville et de la tour pour atteindre les cieux.
En D1, Adonaï descend (des cieux) pour voir la construction de la ville et de la tour.
56 Le plan de l’humanité : se faire un nom pour ne pas être dispersé.
57 Oui. Genèse 11.1 et 11.9. Ces deux versets utilisent les mots « toute la terre ».
58On dirait que la seconde moitié de l’histoire est toujours en opposition avec les
événements de la première moitié.
59 Ces histoires comportent le thème du péché et du jugement.
60 Chaque jugement implique une dispersion/un exil.
61 Après la naissance de Seth, les hommes commencèrent à appeler le nom de Adonaï.
62 Cela montre comment Adonaï se révèle à travers son nom et ses autres désignations.
63 Noé appelle son fils Shem, qui en hébreu signifie nom.
64 Ce passage nous dit que l’humanité voulait se faire un nom.
65 De Caïn.
66 Nimrod.
67De toute évidence, Nimrod s’était fait un nom. Sa réputation est encore connue de nos
jours.
68 Oui, Adonaï utilise cette expression en créant l’univers.
69 Oui. Le serpent dit à Ève que l’humanité pourrait être comme Dieu. Voir Genèse 3.4-
5.
70 Remplissez la terre – Genèse 1.28.
71 Mais oui. Bien sûr ! Le plan de Adonaï était de choisir un lieu (une ville), dans laquelle
il allait construire un temple, pour y faire demeurer son nom.
72Il s’agit du lieu dans lequel Adonaï va faire demeurer son nom. Une ville particulière,
dans laquelle se trouvera un temple pour adorer Adonaï.
73
Pour nous enseigner que la génération du déluge pensait qu’elle était comme lui.
Exactement comme l’avait dit satan…vous serez comme des dieux.
74Au début, la génération de la tour de Babel parlait une seule langue. Adonaï leur donna
de multiples langages. Dans ce passage, nous apprenons qu’un jour, Adonaï donnera de
nouveau aux nations une seule langue.
75 Notre conclusion était la suivante – Au niveau thématique, nous pouvons voir qu’au
lieu de s’unir pour invoquer le nom du seul véritable Elohim, ils s’unissent pour invoquer
le nom de l’homme. Sophonie nous dit que des lèvres pures seront données aux peuples,
afin qu’ils invoquent le nom de Adonaï.
76 C’est tellement évident que cela se passe de commentaire ! ☺
77
En Jean 5.46, Yéshoua nous dit que Moïse parle de lui. Le Psaume 40.6-8, parle du
Messie. Paul nous dit que toutes les Fêtes sont les ombres prophétiques du Messie
Yéshoua.
78 À travers l’interprétation Remez (allusion), nous réalisons qu’un animal innocent a dû
être sacrifié pour procurer les peaux pour couvrir la honte et la culpabilité suite au péché
d’Adam et Ève.
79Tous les deux mentionnent Noé. Ils se rapportent à des évènements appelés à se
produire à la fin des temps, juste avant le retour de Yéshoua. Notez que le sujet de 2
Pierre est celui du Jour de Adonaï.
80Oui. L’histoire de Noé raconte la manière dont Adonaï condamna le monde à cause de
ses péchés, mais il sauva une famille entière à cause de la justice d’un homme.
81Je pense qu’il nous dépeint le jugement dernier – le jour du Seigneur. Pourquoi ? Parce
que, tout comme tout être vivant sur toute la terre fut détruit durant le déluge, de la même
manière tout le monde sera impacté lorsque Yéshoua reviendra.
82 À sa seconde venue.
83 Pendant la période de Noé, les gens vivaient leurs vies ignorant que le monde était sur
le point d’être détruit. Les jours de Noé sont aussi une image du monde lors du retour du
Messie.
84 Elle signifie qu’ils furent tous tués. C’est ce qui arriva une fois que Noé entra dans
l’Arche. Les eaux du déluge détruisirent tous ceux (hommes et animaux) qui n’étaient pas
dans l’arche.
85
Les deux passages sont reliés par le prédicat emporter/pris.
86 Les trois passages se rapportent au retour de Yéshoua.
87 Ce passage se rapporte également au retour de Yéshoua.
88 Oui. Sophonie 1.1-3.
89 Parce qu’il n’était pas sur la terre.
90 Elle a été emportée avec les eaux du déluge.
91
Genèse 7.20 nous dit que les eaux couvrirent les montagnes. Par conséquent, l’arche
était à la même hauteur que les montagnes.
92 Pour moi, c’est comme être emporté dans les nuages ☺☺☺.
93 Un changement de lieu, pour devenir une nation.
94 La terre de Canaan.
95 Une famine sur la terre de Canaan les pousse à descendre en Égypte.
96 Le pays était insuffisant pour qu’ils demeurent ensemble. (Genèse 13.6).
97 Le thème principal concerne le pays. Le second concerne les descendants.
98Le thème dominant du passage en Genèse 15.1-6 sont les descendants. Celui du
passage en Genèse 15.7-21 est le pays.
99 Les descendants. Pourquoi ? Parce qu’Abram et Saraï sont en train d’essayer de
trouver la façon dont Abram peut avoir des descendants, pour que la promesse de Adonaï
s’accomplisse.
100 La promesse d’un fils afin qu’Abram puisse avoir une multitude de descendants.
101 Leur thème général est celui du péché et du jugement.
102
En Genèse 1-11 Adonaï traite avec l’humanité d’une façon universelle, alors qu’en
Genèse 12-50 Il traite avec un individu et ses descendants.
103Le concept d’une famille élue a été introduit avec Noé, mais ensuite la descendance
de Noé recompose toute l’humanité.
104
Les deux passages mentionnent le fait que les descendants d’Abram seront une
bénédiction pour l’ensemble des nations de la terre.
105Adonaï va faire des descendants d’Abram une nation puissante qui sera une
bénédiction pour l’ensemble du monde.
106Il s’agit du pays qui sera habité par la future nation composée par les descendants
d’Abram, qui seront une bénédiction pour l’ensemble du monde.
107La famine dont il est question en Genèse 12.10 est en opposition directe avec la
promesse qu’Abram a reçu en Genèse 12.1 et 7.
108
Ce que fait Pharaon (le fait de prendre Saraï pour femme) va empêcher Abram d’avoir
une descendance et de créer une nation puissante.
109 Abram pourrait penser que la promesse allait être accomplie à travers Lot.
110 Parashat Lekh Lekha, “By What Shall I Know?” de Rav Chanock Waxman,
http://www.vbm-torah.org/parasha.62/031lekhlekha.htm.
111 L’ensemble du pays de Canaan.
112Oui. Abram sait qu’Adonaï lui a promis le pays de Canaan, à lui et à ses descendants.
D’après Genèse 13.17, Adonaï promet de donner le pays à Abram. Par conséquent, le
refus d’Abram est une autre déclaration stupéfiante de sa foi envers Adonaï et de la
promesse qu’il lui a faite.
113La capacité de voir des révélations comme celles-ci est la raison pour laquelle nous
devons commencer à voir les choses de manière thématique. Voir les choses de cette
manière augmentera votre capacité de voir ces trésors.
114
En Jean 5.46, Yéshoua nous dit que Moïse parle de lui. Le Psaume 40.6-8, parle du
Messie. Paul nous dit que toutes les Fêtes sont les ombres prophétiques du Messie
Yéshoua.
115 Extrêmement, sachant que ceux qui n’étaient pas circoncis étaient exclus de l’alliance.
116 À la naissance.
117 Le prépuce est ôté de l’organe masculin.
118 Au huitième jour.
119 Il a besoin de la VIE. Le mort a besoin d’être ramené à la vie.
120 Au huitième jour.
121 À chaque fois qu’une personne naît de nouveau !
122 La foi et la justice.
123La promesse qu’Adonaï lui donnerait un fils. Par ce fils, Adonaï allait accomplir sa
promesse de faire d’Abraham une nation puissante.
124 La foi et la justification.
125 Le Tanakh, c’est-à-dire l’ensemble de « l’Ancien Testament ».
126 Cinq fois.
127 À au moins à 14 reprises.
128 De notre sidra, de la Parashat Lekh Lekha, en Genèse 15.6.
129Il nous déclare qu’Abraham commandera à ses enfants de « garder les voies de
Adonaï », c’est-à-dire de lui obéir.
130Non. Il lui promet d’accomplir en sa faveur les promesses qu’il lui a faites » …Les
bénédictions de l’alliance que nous retrouvons en Genèse 12.1-3.
131Il n’est pas question ici de la vie éternelle, mais d’une vie abondante et remplie de
bénédiction sur cette terre.
132
mettiez les en pratique afin que vous viviez et que vous entriez en possession du pays
que vous donne Adonaï.
133 Pour leur prouver que ceux qui obéissent à la Torah reçoivent la vie.
134Le but d’observer les commandements dans le pays, c’est pour que le peuple d’Israël
puisse prolonger ses jours (c’est-à-dire, pour que le peuple ait une longue vie) en Eretz
Yisrael (terre d’Israël).
135Afin qu’ils soient heureux (c.-à-d., qu’ils aient une belle VIE), et qu’ils entrent en
possession du bon pays qu’Adonaï a juré à leurs pères de leur donner.
136 Chaque partie de cette parasha a un seul et même thème.
137 On dirait qu’il y a deux histoires distinctes : l’une à propos de la promesse d’un fils,
l’autre à propos de la destruction de Sodome.
138 Non.
139Sans savoir que ces deux histoires sont reliées entre elles par Adonaï, au sein d’une
unité (parasha), nous pourrions penser qu’elles n’ont aucun rapport entre elles. Le fait
qu’elles soient dans une seule et même parasha nous pousse à réaliser qu’un thème
commun les unit.
140 Les anges sont présents dans les deux histoires.
141Dans la première histoire, les deux anges/hommes annoncent la promesse d’un fils.
Dans la seconde, ils font tomber le jugement sur Sodome et délivrent Lot. Dans la
première histoire, ils amènent la vie/la bénédiction. Dans la seconde, ils amènent la mort.
Dans les deux histoires, la personne qui fait preuve d’hospitalité envers les deux hommes
est bénie (bénédiction en rapport avec la vie), alors que ceux qui ne font pas preuve
d’hospitalité (les gens de Sodome et Gomorrhe) en paient de leurs vies.
142
Oui, le passage en Genèse 18.18-19.
143 Il se confie à Avraham parce que 1) il va faire de ses descendants une nation
puissante, 2) toutes les nations seront bénies à travers lui/sa nation et 3) Avraham va
transmettre à sa famille droiture et justice.
144Pour que nous puissions comprendre que ces deux histoires – (1) celle de la promesse
d’un fils, qui sera la première étape dans la création de la nation et (2) celle de la
destruction de Sodome – sont clairement reliées.
145 Parce qu’ils transmettront un héritage de justice et de droiture. Cet héritage va
culminer dans une nation, où régneront la droiture et la justice. Cet exemple de droiture
et de justice (le but ultime de cette nation) sera une bénédiction pour l’humanité et
éclairera sur l’idolâtrie pour revenir vers le véritable Elohim.
146 Il intercède en faveur de la ville.
147Il demande à Adonaï de ne pas détruire Sodome, à cause des justes qui se trouvent
dans la ville.
148 Il ne la détruirait pas, dans l’espoir que les justes aient une influence positive sur les
injustes pour les amener à faire teshuvah (repentance).
149 Son hospitalité.
150 Oui. Lot a également l’opportunité de faire preuve d’hospitalité.
151 Celui de l’intercession.
152 Oui, Avraham et Sarah utilisent la même stratégie avec Pharaon.
153 Avraham intercédant en faveur d’autres personnes.
154Un des rôles de la nation d’Israël sera d’intercéder en faveur d’autres nations, afin
qu’elles bénéficient des bénédictions de Adonaï (plus particulièrement de la vie éternelle
en Yéshoua.).
155Àtravers sa vie. La plupart des actions de sa vie sont des ombres prophétiques pour
ses descendants.
156
Pour les nations.
157 Adonaï.
158 Trois hommes.
159 Au pluriel – Faisons.
160 L’Artscroll Stone Edition du Humash. Brooklyn : 1993, 1994, et 2000.
161 Oui, avec le verset en Genèse 12.1-2.
162
Bien qu’Adonaï lui ait demandé d’offrir Isaac en olah (holocauste), Abraham déclare
que lui et son fils vont revenir.
163 S’il était allé jusqu’au bout du commandement, Isaac aurait été offert en holocauste
(olah). Par conséquent, la seule façon pour Isaac de revenir avec Abraham était le retour
à la vie. Qu’il ressuscite des morts.
164 L’homme de Dieu vient au secours d’une personne qui crie pour être délivrée de
l’injustice de ses oppresseurs. De même, Adonaï avait entendu le « le tollé » de Sodome
et Gomorrhe et il est personnellement venu mettre de l’ordre.
165Elle fait preuve d’hospitalité envers l’homme de Dieu et lui prépare un repas. Avraham
a fait la même chose envers les trois hommes.
166Il s’agissait d’un acte extrême d’hospitalité, tout comme Avraham s’était précipité pour
être hospitalier avec les anges.
167Dans l’haftara, l’homme de Dieu veut accorder une bénédiction à la femme à cause
de son hospitalité. Il en est de même dans notre sidra : les 3 hommes accordent une
bénédiction à Sarah et à Avraham, juste après avoir été accueillis.
168La femme Sunamite était stérile, tout comme l’était Sarah. Son mari était bien avancé
en âge, tout comme l’était Avraham.
169La femme Sunamite se présenta « à la porte », tout comme Sarah écoutait « à l’entrée
de la tente » lorsque les trois hommes parlaient à Avraham.
170Dans les deux passages, le messager qui accorde la bénédiction annonce que la
femme concevra un fils « à cette saison l’année prochaine. »
171Dans les deux passages, la femme stérile semble avoir du mal à croire la promesse
d’un fils.
172Dans l’haftara, la femme (dont le fils est mort) prend un âne et un serviteur pour aller
vers une montagne et prier l’homme de Dieu d’intercéder en faveur de son fils mort. Dans
notre sidra, Abram (dont le fils était apparemment sur le point de mourir) prend deux
serviteurs et un âne pour aller vers une montagne où son fils est supposé mourir.
173Elle ne semble pas du tout être bousculée dans sa foi, bien que son fils soit mort, peut-
être va-t-il vivre de nouveau. Cela ressemble à la foi inébranlable d’Avraham, lorsqu’il dit
à ses serviteurs que lui et Isaak vont revenir. Quelle connexion.
174
En Jean 5.46, Yéshoua nous dit que Moïse parle de lui. Le Psaume 40.6-8, parle du
Messie. Paul nous dit que toutes les Fêtes sont les ombres prophétiques du Messie
Yéshoua.
175
Si, à Jean 3.16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin
que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ».
176Oui, Yéshoua nous dit que si quelqu’un veut être son disciple, qu’il porte sa propre
« croix » et qu’il le suive. C’est exactement ce que fait Isaac, lorsqu’il porte le bois sur
lequel il devait être sacrifié.
177Le bélier était pris dans le buisson par les cornes. Lorsque Yéshoua fut offert en
sacrifice, Il portait une couronne d’épines.
178 Au niveau physique, elles sont toutes les deux incapables d’enfanter. Saraï est trop
vieille, quant à Miriam, elle n’a jamais eu de relation avec un homme.
179 Un signe.
180Qu’il allait mourir (détruisez ce temple [Son Corps]) et qu’il allait se relever au troisième
jour.
181 Qu’il allait mourir et se relever au troisième jour.
182 Sa résurrection des morts.
183 Avraham voit l’endroit où sacrifier Isaac…Le troisième jour – Genèse 22.4.
184Oui. Genèse 17.1, nous dit qu’Avraham avait 99 ans (33 x 3) ☺, lorsqu’il a reçu la
promesse qu’Isaac allait naître à la même époque l’année suivante..
185 Trente-trois ans.
186Incroyable, mais vrai ! En Juges 16.1-3, nous voyons Samson porter/posséder la porte
de la ville de Gaza, les ennemis des Israélites.
187 La guerre entre Samson et les Philistins.
188Oui, Sanson détruisit/vaincu ses ennemis par sa mort. Nous voyons donc une victoire
suite à la mort. De plus, nous voyons le nombre (3) 000 [3000 Philistins furent tués].
189 Samson a détruit ses ennemis et a obtenu la victoire sur eux par sa mort. Il en est de
même pour Yéshoua qui a détruit ses ennemis et a remporté la victoire par sa mort sur
la croix.
190 Il s’agit de la mort. Elle est la dernière à être détruite – I Corinthiens 15.26.
191 Il dit que les portes de l’enfer ne prévaudraient pas contre ceux qu’il a appelés.
192Yéshoua possède les clés des portes de l’enfer et de la mort. Il possède donc la porte
du dernier ennemi à être détruit, la mort elle-même.
193 Samson était situé entre deux piliers. Pour détruire le temple de Dagon, il a dû étendre
ses mains, pour faire pression sur les piliers. Le temple s’est effondré, et il remporta ainsi
la victoire sur ses ennemis.
194 Trouver une épouse pour Isaac.
195 La Torah ne mentionne jamais son nom.
196Elle est décrite comme étant la fille de Nahor, le frère d’Abraham. La Torah nous dit
également qu’elle est très belle.
197 Oui. Le passage en Genèse 12.11 nous informe également que Saraï était très belle.
198Oui. La Parole nous dit qu’elle s’empressa d’abaisser sa cruche, elle s’empressa de
vider sa cruche et courut encore au puits pour puiser.
199 Si. Au passage en Genèse 18, lorsqu’Abraham reçoit les trois hommes.
200 Le verbe aller.
201 Dans le pays de Canaan, la terre promise.
202 De la maison de son père et du pays de sa famille en Mésopotamie.
203 Oui.
204Oui, elle suit les pas d’Abraham qui lui aussi a quitté sa famille et sa terre pour aller
vers une terre promise où ses descendants allaient devenir une multitude.
205 Lot.
206Genèse 24.60 nous dit que les parents de Rébecca ont prononcé une bénédiction
pour qu’Adonaï multiplie sa descendance. Rébecca n’aurait pas pu être choisie pour être
la mère d’une telle semence innombrable, si elle n’avait pas fait preuve de la même
hospitalité qu’Abraham. Cette hospitalité est le test qu’elle devait passer afin d’être
choisie pour devenir l’épouse d’Isaac.
207 Elle utilise des phrases spécifiques. Ici, « voici les générations de ».
208 Environ dix.
209 Environ dix.
210 Trois chacun.
211 Soixante-dix.
212 Soixante-dix.
213 Genèse 24.1 nous dit également qu’Abraham était vieux.
214La promesse faite à la semence d’Avraham concernant la nation puissante passe
uniquement par Isaac. Il les éloigne pour qu’ils n’essayent pas d’usurper ce rôle.
215Adonijah s’est exalté pour usurper la royauté du fils choisi, Salomon. Avraham a agi
pour empêcher un tel scénario.
216
En Jean 5.46, Yéshoua nous dit que Moïse parle de lui. Le Psaume 40.6-8, parle du
Messie. Paul nous dit que toutes les Fêtes sont les ombres prophétiques du Messie
Yéshoua.
217 L’Akeida en Genèse 22.
218 En Genèse 24.62.
219 Oui, il s’agit d’une image prophétique qui nous montre comment le Père était enclin à
offrir Yéshoua, son Fils unique, en sacrifice pour nos péchés. Isaac a symboliquement
offert sa vie en sacrifice. C’est comme si il était ressuscité (Voir Hébreux 11 qui nous dit
de manière figurée, qu’Avraham reçu Isaac des morts).
220Il était en train de prier. Le mot hébreu est très puissant. Il était dans l’intercession
profonde.
221 Il épouse Rébecca.
222 Yéshoua est venu une première fois en tant que prophète pour mourir pour nous. Il a
été ressuscité par la puissance de Adonaï, puis est monté au ciel pour faire office de
Souverain Sacrificateur. Il intercède pour nous devant le trône. Il va revenir une seconde
fois pour épouser sa jeune mariée. Wao !
223
Ce dernier verset nous montre que lorsque Rébecca fut donnée comme épouse à
Isaac, celui-ci fut consolé de la mort de Sarah. Par conséquent, l’histoire de la recherche
de l’épouse d’Isaac est connectée à la vie et à la mort de Sarah. Cette recherche a lieu
suite à l’énorme vide laissé par la mort de Sarah dans la vie d’Isaac. Apparemment, il en
fut de même pour Avraham, puisqu’il se remaria et eut d’autres enfants. Cela rapproche
joliment la longue parasha qui traite de la recherche de l’épouse d’Isaac au titre de notre
parashat HaShavuah (la Vie de Sarah).
224 Ses prières étaient probablement tournées vers sa future épouse.
225 Le fait que le texte concernant l’intercession d’Isaac soit placé juste à côté de celui
dans lequel Rébecca (qu’il épouse immédiatement) lui est présentée fait allusion au fait
qu’il était en train de prier pour elle. Le fait que Rébecca se présente au moment de sa
prière peut être vu comme une réponse à ses prières.
226Le serviteur est en réalité celui qui part à la recherche de la jeune mariée, pour la
convaincre d’épouser le marié. Il ramène l’épouse au marié.
227 On dirait qu’il s’agit là du travail du Ruach HaKodesh (Souffle de Sainteté/Saint Esprit).
228 Il est réconforté à travers son mariage avec Rébecca.
229En Genèse 24.34-49, Éliezer est en train de rendre témoignage concernant son
maître. Il parle à Rébecca (et à ses parents) à propos d’Isaac et du fait qu’il doit lui trouver
une jeune mariée.
230Une fois de plus, nous voyons Éliezer parler de son maître. Il n’était pas là pour faire
sa propre promotion, mais uniquement celle de son maître, tout comme le Ruach
HaKodesh (le Souffle de Sainteté/Saint Esprit).
231Tout comme le Ruach HaKodesh est envoyé par le Père pour nous instruire sur le
salut, il en est de même, pour Abraham (le père d’Isaac), qui envoie Éliezer pour instruire
Rébecca (la jeune fiancée d’Isaac) sur son appel : devenir la mère d’une grande nation.
232Une fois de plus, nous voyons que le Consolateur rendra témoignage envers le Fils.
C’est exactement ce que fit Éliezer.
233 De toute évidence, il l’informa des promesses faites à Abraham et à ses descendants.
234 Oui, d’une certaine façon, presque toutes les promesses se rapportent au fait
qu’Abraham deviendra le Père de nombreux peuples et nations.
235 Oui, la plupart des promesses concernent celle d’un fils.
236 Oui, cette section entière est en relation avec la mission d’Éliezer qui essaie de trouver
l’épouse d’Isaac.
237 Les différences entre Jacob et Ésaü.
238 Oui, avec Sarah qui elle aussi était stérile.
239 Oui, bien qu’Abraham reçoive la promesse d’avoir de nombreux descendants, il
semblerait qu’il y ait un grand travail et beaucoup de souffrance pour la naissance de
cette nation.
240Dans les deux cas, quelqu’un est en train d’intercéder auprès de Adonaï pour la
grossesse de Rébecca.
241 Il lui dit qu’elle porte en son sein deux nations différentes.
242
Les enfants étaient en train de se battre.
243Dieu nous dit que deux nations vont voir le jour et qu’elles se sépareront. Il nous dit
également qu’une nation servira l’autre. Je ne sais pas vous, mais en ce qui me
concerne, on dirait que ça sent le conflit !
244 Voici une preuve concrète qui nous montre la véracité de ce principe.
245C’est son apparence inhabituelle qui est décrite premièrement. Ensuite son nom est
donné.
246Si la symétrie avait été respectée, nous aurions pu nous attendre à lire quelque chose
sur l’apparence de Jacob (comme c’est le cas pour Ésaü), puis ensuite sur son nom.
247Elle est cassée parce qu’au lieu de nous donner une description de l’apparence de
Jacob, la Torah nous décrit un geste inhabituel.
248 Ésaü était un habile chasseur, un homme des champs.
249 Jacob était un homme paisible qui restait sous les tentes.
250 Leurs occupations.
251Il y a une connexion logique entre un habile chasseur et un homme des champs. Il ne
semble pas y avoir de rapport logique entre un homme simple et un homme demeurant
sous des tentes.
252 Ésaü est décrit uniquement à travers son activité (la chasse), alors que Jacob est
décrit comme « un homme simple », sa personnalité avec une certaine moralité
transparaît.
253Caïn était fermier et apporta des fruits de la terre, tout comme Ésaü. Abel était berger
et apporta de son cheptel, tout comme Jacob.
254Ces connexions thématiques mettent en lumière le caractère des personnes. Ésaü
était comme Caïn, et Jacob comme Abel.
255Le chasseur (Ésaü) s’intéresse aux animaux pour les tuer. Le berger s’intéresse aussi
aux animaux, mais pour en prendre soin.
256L’amour d’Isaac pour Ésaü est expliqué, alors que l’amour de Rébecca pour Jacob
est simplement mentionné.
257 Ésaü gagna l’affection par ses œuvres. L’affection donnée à Jacob était naturelle (car
il n’avait pas besoin de faire quoi que ce soit)
258L’auteur fait de son mieux pour établir un contraste entre Jacob et Ésaü. Pratiquement
chaque passage nous montre les différences entre les deux personnages. Cela semble
être tout à fait évident. Comme nous l’avons vu dans la première section, ce contraste
concerne surtout les deux personnages principaux.
259 Parce qu’il a faim
260 Oui, à l’histoire d’Adam et d’Ève. C’est étonnant de constater que le tout premier péché
de l’humanité implique une personne qui mange quelque chose, et elle n’aurait pas dû le
faire.
261Ésaü a perdu la bénédiction de son droit d’aînesse. Adam a perdu toutes les
bénédictions du jardin d’Eden. Ils ont renoncé à d’énormes bénédictions, en mangeant
quelque chose dont ils auraient pu se passer. Au fur et à mesure de notre étude de la
Torah, nous verrons beaucoup d’autres passages bibliques, thématiquement reliés à ces
deux exemples. Nous verrons également comment ces connexions thématiques
apportent une nouvelle lumière sur la question de savoir si oui ou non, il est important de
manger casher (le casher biblique, qui n’est pas le casher rabbinique NDT).
262 À cause de la famine.
263Oui, lorsqu’Avram arrive pour la première fois à Canaan, une famine l’entraîne en
Égypte.
264 Oui. Avram et Saraï ont utilisé la même tactique lorsqu’ils étaient en Égypte.
265Cela signifie que tous les évènements de ce chapitre des Écritures sont reliés entre
eux par un thème ou par un sujet commun.
266 Isaac était extrêmement béni et obtint de nombreuses richesses à Guérar. Les
Philistins étaient jaloux de lui.
267
Isaac et ses voisins se disputent à propos des puits qu’Isaac a creusés.
268 Après avoir creusé les deux premiers puits, Isaac se dispute avec ses voisins. Après
la construction du troisième, il est en paix avec ses voisins.
269
Il fabrique un autel et invoque le nom de Adonaï.
270 Abimélec souhaite établir une alliance de paix avec Isaac.
271Oui, en juxtaposant les histoires, la Torah amène un lien de cause à effet. Isaac a
recherché Adonaï et a bâti un autel, puis son voisin Abimélec a demandé à faire la paix
avec lui.
272 Isaac est en paix avec ses voisins. Il établit une alliance avec eux. Idem pour Salomon.
Il est en paix et il établit une alliance avec l’un de ses voisins.
273D’après I Rois 5.19, Salomon a construit le temple pour permettre au nom de Adonaï
de demeurer à un endroit. En ce lieu le peuple pouvait venir et prier son nom.
274 Deutéronome 12.10 nous dit qu’Adonaï fera demeurer son nom dans un lieu
particulier : « il vous donnera du repos, après vous avoir délivrés de tous vos ennemis
qui vous entourent, et vous vous établirez en sécurité ». C’est exactement ce qui s’est
passé dans l’histoire des puits d’Isaac.
275 Le choix souverain de Jacob sur Ésaü.
276Comme nous l’avons vu dans la première partie de cet enseignement, à travers des
connexions thématiques, la Torah décrit le caractère d’Ésaü. Les versets de l’haftara
déclarent explicitement ce que notre portion de la Torah déclare implicitement (le mauvais
caractère d’Ésaü).
277En Malachie 1.6b, le nom de Adonaï est dédaigné. Dans notre sidra, son nom est
honoré parce qu’Isaac appelle le nom de Adonaï.
278 Le but est que le nom de Adonaï soit magnifié parmi les nations. Ce but est atteint
lorsque les Philistins demandent instamment à Isaac de faire une alliance avec eux.
279
En Jean 5.46, Yéshoua nous dit que Moïse parle de lui. Le Psaume 40.6-8, parle du
Messie. Paul nous dit que toutes les Fêtes sont les ombres prophétiques du Messie
Yéshoua.
280 Oui, à Rachel qui a mis un certain temps avant de pouvoir enfanter.
281 Elle se voit comme morte.
282 Que tous les évènements de ce récit font partie d’un seul thème principal.
283Oui, les deux passages mentionnent l’édification d’un pilier en monument. Les deux
passages mentionnent la visite d’anges.
284
Dans le premier (Genèse 28.10-12), des anges visitent Jacob, dans les derniers
(Genèse 32.1-3), des anges visitent Jacob.
ISBN 978-2-491514-35-8
ISBN 978-2-491514-36-5 Volume 3, Le Lévitique
ISBN 978-2-491514-37-2 Volume 4, Les Nombres
ISBN 978-2-491514-38-9 Volume 5, Le Deutéronome
Nombres 6.23-26