RP11090 RP0 P1251 de 1 TILDE113110312011
RP11090 RP0 P1251 de 1 TILDE113110312011
RP11090 RP0 P1251 de 1 TILDE113110312011
Février 2011
RESUME ___________________________________________________________________ 3
1. INTRODUCTION ________________________________________________________ 6
1.1 Contexte du projet ___________________________________________________________ 6
1.2 IMPACTS POTENTIELS ____________________________________________________ 6
1.2.1 Impacts positifs ______________________________________________ 7
1.2.2 Impacts négatifs _____________________________________________ 7
1.3 Description du projet ________________________________________________________ 8
1.4 Objectifs du Plan de Réinstallation _____________________________________________ 8
1.5 Présentation du Plan de Réinstallation _________________________________________ 11
2. CADRE REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DU PROJET ______________ 12
2.1 Cadre Légal et réglementaire du projet ________________________________________ 12
2.2 Comparaison entre la Loi Camerounaise et les Directives de la Banque ______________ 12
2.3 Cadre institutionnel et responsabilités _________________________________________ 15
3. DONNEES SUR LES BIENS ET PERSONNES AFFECTES PAR LE PROJET ____ 16
3.1 Éligibilité _________________________________________________________________ 21
3.2 Principes d’indemnisation ___________________________________________________ 21
3.3 Procédures de recours _______________________________________________________ 22
3.4 Mode de paiement __________________________________________________________ 22
3.5 Barème d’indemnisation _____________________________________________________ 23
4. SUIVI-EVALUATION ____________________________________________________ 27
Procédures de suivi des indemnisations et de réinstallation________________________________ 27
5. BUDGET ET CALENDRIER DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE
REINSTALLATION _________________________________________________________ 28
5.1 Budget ____________________________________________________________________ 28
5.2 Calendrier de mise en œuvre _________________________________________________ 28
6. AUTEURS DU RAPPORT ________________________________________________ 28
7. LISTE DES PERSONNES CONSULTEES ___________________________________ 29
8. QUELQUES PHOTOS DU SITE ___________________________________________ 30
9. BIBLIOGRAPHIE _______________________________________________________ 33
1. Contexte
Le Gouvernement de la République du Cameroun envisage avec l’appui de certains
bailleurs de fonds, notamment la BAD, la Banque Mondiale et l’Union Européenne
d’entreprendre la réalisation du projet pilote de facilitation des transports et du transit sur
le corridor prioritaire Douala-Ndjamena.
Dans le cadre du volet infrastructure de cet important projet, il est programmé en
financement additionnel de la Banque Mondiale, la réalisation des travaux de
l’élargissement du pont à une voie sur le Mayo Elbeid à TILDE, situé sur le tronçon
MAROUA-KOUSSERI, à une quarantaine de kilomètres de Kousseri.
2. Impacts du projet
Les activités du projet sources d’impact sont les suivantes : (i) les installations techniques
du chantier, aires de stockages, préparation des liants, entretien des engins, (ii)
l’installation provisoire de la main d’œuvre (base de vie), (iii) les carrières, et zones
d’emprunts, (iv) le transport de chantier, la circulation et les manœuvres des engins, (v) le
dégagement de la nouvelle emprise, (vii) l’extraction, remblais, compactage, etc. et (viii)
la déviation du cours d’eau.
Les effets positifs vont être fortement ressentis au niveau de la redynamisation des
échanges commerciaux d’une part, et du développement des activités agricoles et de
communication d’autre part. On notera au niveau agricole les possibilités d’extension et
de rajeunissement des plantations, l’augmentation de la production, etc.
C’est pour répondre à toutes ces préoccupations que le présent plan d’indemnisation et
de recasement est élaboré pour être mis en œuvre dès la déclaration d’utilité publique.
Les objectifs du plan sont les suivants :
4. Budget à prévoir
Pour remédier à ces impacts socio culturels négatifs du projet, ce plan de réinstallation
des personnes devant être déplacées ainsi que des indemnisations des cultures et des
sites culturels a été élaboré. Il doit servir de cadre de référence pour la gestion de toutes
les questions afférentes aux déplacements des personnes et à l’indemnisation des biens,
des cultures et du patrimoine culturel.
Toutes les personnes devant être affectées de quelques manières que ce soit par ce
projet, ont fait l’objet d’un recensement systématique par une mission descendue sur les
lieux à cet effet. Tous les biens meubles et immeubles ont été évalués suivant le barême
de l’arrêté N°2003/418/PM du 25 février 2003, fixant les tarifs des indemnités à allouer
aux propriétaires victimes de destruction pour cause d’utilité publique. Des séances de
validation de tous les états financiers d’expropriation se sont tenues à TILDE, en
présence de toutes les populations concernées.
Les impacts positifs et négatifs sur le milieu humain, physique et naturel sont décrits en
détails dans les différentes EIES. Seuls les impacts sociaux et culturels sont repris ici.
Les impacts négatifs relatifs à la population sont : (i) le déplacement involontaire de près
de 13 familles au voisinage du pont, (ii) la destruction des cultures ne sera pas possible
puisqu’aucun champ n’a été identifié au voisinage de l’ouvrage.
Les effets positifs vont être fortement ressentis au niveau de la redynamisation des
échanges commerciaux d’une part, de la sécurité des usagers de la route et du
développement des activités de communication d’ autre part.
L’impact négatif concernant la qualité de vie est l’émanation des poussières, le bruit, et
les problèmes de sécurité pendant le chantier et à la mise en place des équipements et
des matériaux de construction.
Concernant l’eau et le sol, les impacts négatifs sont : (i) la dégradation de sol sur
l’emprise des pistes des carrières, des voies d’accès et des sites de chantier (ii) la
C’est pour remédier aux impacts négatifs du projet dus aux déplacements involontaires
des populations que ce plan de réinstallation a été élaboré pour servir de cadre de
gestion des problèmes y afférents.
Les impacts des réinstallations involontaires causés par des projets de développement,
s'ils ne sont pas atténués, donnent souvent lieu à des risques économiques, sociaux et
environnementaux sévères, résultant du démantèlement de systèmes de production, de
personnes faisant face à un appauvrissement lorsque leurs biens de production ou leurs
sources de revenus sont perdus. Des personnes étant déplacées dans des
environnements où leurs compétences sont moins applicables et la compétition pour les
ressources étant plus forte, les institutions communautaires et les réseaux sociaux
affaiblis, des groupes de parenté étant dispersés, et l'identité culturelle, l'autorité
traditionnelle et le potentiel pour une aide mutuelle étant diminués ou perdus ; tout ceci
peut constituer une forme d'insécurité de la personne déplacée. La procédure de
réinstallation involontaire n'est pas, dans la plupart des cas, déclenchée parce que les
personnes sont affectées par un déplacement physique. Elle est déclenchée parce que
l'activité du projet nécessite l'acquisition de terres, et que les personnes peuvent être
affectées parce qu'elles cultivent cette terre, y possèdent des bâtiments, l'utilisent pour
abreuver et nourrir des animaux ou d'une manière économique, spirituelle ou de toute
autre manière, et que cette utilisation ne serait plus possible pendant ou/et après la mise
en œuvre du projet.
Dans ces conditions, les autorités administratives locales (Préfets et tous les autres
responsables sectoriels), par l’entremise de la commission ad hoc présidée par le Préfet,
va procéder à l’inventaire et à l’évaluation de tous les biens effectivement détruits à cause
de la mise en œuvre du projet, avec le concours des populations concernées. La
compensation ici sera financière et toutes les victimes devront être impérativement
dédommagées avant le démarrage effectif des travaux.
Approche méthodologique
Pour inventorier tous les biens et cultures susceptibles d’être détruits lors de l’exécution
du projet, l’on a procédé de la manière suivante :
a) la réalisation des enquêtes sur le terrain, qui ont été faites en application du chapitre
(b) de l’article 4 de l’ordonnance n° 74-2 du 06 juillet 1974 fixant régime domanial
pour les routes nationales et provinciales, à savoir 40 m de part et d’autre de l’axe
de la chaussée ; cette emprise est ramenée respectivement à 25 m et 10 m à partir
du bord extérieur du trottoir ou de l’accotement dans les agglomérations et en ville.
Il était question d’inventorier dans l’emprise du projet tout en identifiant leurs propriétaires
ou les ayants droits :
- les parcelles ayant des titres fonciers ou non;
- les constructions;
- les cultures et arbres fruitiers;
- les poteaux téléphoniques et électriques.
b) l’établissement du plan d’expropriation avec numérotation des parcelles et des
maisons touchées
c) l’évaluation des biens à détruire
d) l’établissement du dossier d’expropriation
Le présent rapport présente les résultats des travaux exécutés à l’issue de ces enquêtes.
Les objectifs visés par l’établissement de ce dossier sont :
Une commission constituée par le Ministère des Domaines et Affaires Foncières et les
autres administrations sectorielles et présidée par le Préfet territorialement compétent,
procèdera, sur la base du dossier d’expropriation et au vu du dossier technique du projet,
à une enquête en vue de la détermination des biens à inclure dans l’expropriation. Par
ailleurs, l’évaluation faite à l’heure actuelle, tient compte de l’état actuel du site du projet.
Les enquêtes sur le terrain ont été facilitées grâce à la collaboration des autorités
administratives et traditionnelles qui ont apporté leurs concours pour la sensibilisation des
populations quant à l’importance du travail à effectuer. La descente sur le terrain s’est
faite en compagnie du chef du village TILDE Monsieur Dramane BARKA et de Monsieur
Souleiman Barka, facilitateur et interprète en langue Kotoko avec qui le village a été
parcouru de bout en bout pour certifier de la légalité des propriétaires des biens
recensés.
Difficultés rencontrées :
Il faut préciser que le coût des expropriations intègre le coût des bâtiments à détruire et
des terrains où des taux forfaitaires au m² équivalents aux taux courants dans la zone ont
été attribués à chaque terrain, majorés le cas échéant des frais d’obtention de titre foncier
pour ceux qui en disposent. Car il faut le noter, au niveau du village, la plupart des
personnes ont hérité leur terrain de leurs parents et ne disposent pas de titres fonciers.
Bien que des cas similaires n’aient pas été rencontrés, il était envisagé, de commun
accord avec les populations, qu’au cas où des personnes louant des terrains auprès des
propriétaires devaient être déplacées, les indemnités relatives à l’occupation du terrain
devaient être reversées aux propriétaires du terrain et ces derniers s’engageaient à leur
fournir une autre portion de terrain pour construire ou cultiver selon le cas. Ce qui devait
revenir aux occupants serait les indemnités inhérentes à l’exploitation du terrain
Afin de permettre une bonne lisibilité du document, nous avons choisi de le présenter
sous la forme d’un texte narratif assorti de tableaux et d’illustrations. Ainsi, le présent plan
comporte cinq chapitres interdépendants et complémentaires. Sa structuration est la
suivante :
1 : Introduction
2 : Cadre réglementaire et institutionnel du projet
3 : Données sur les biens et personnes affectés par le projet
4 : Suivi et évaluation
5 : Budget et Calendrier de mise en œuvre du plan de réinstallation
Ainsi que les exigences de la Banque Mondiale qui visent à s’assurer que la politique de
compensation répond aux exigences de ses directives opérationnelles :
o Le déplacement et la réinstallation des personnes, des biens et des activités
(OP 4.12) ;
o Le patrimoine culturel (OP 4.11)
La directive opérationnelle (OP 4.12) de la Banque Mondiale quant à elle, reprend les
points suivants :
Sujet Législation Camerounaise Politique de la Banque Mondiale Propositions par rapport aux différences
Indemnisation/Compensation
Paiement d’une indemnisation à la valeur Compensation en nature ou en espèces au coût Appliquer la directive de la BM comme
Principe général nette actuelle, c'est-à-dire en tenant compte de de remplacement intégral compte non tenu de la l’ont déjà fait certains expropriants
la dépréciation de l’actif affecté. dépréciation de l’actif affecté. camerounais.
- Pour le bâti et les cultures, la commission - Pour les cultures : basé sur l’âge, l’espèce et - Actualiser ces barèmes d’une manière
d’expropriation établit la valeur après le prix en haute saison régulière
expertise en tenant compte des barèmes - Pour le bâti : basé sur le coût des matériaux - Pour le bâti, tenir compte uniquement
officiels et de la main d’œuvre sur le marché local de la valeur de remplacement et de la
Calcul de la compensation des main d’œuvre nécessaire
actifs affectés - Pour les terres : valeur du marché, frais - Pour les terres, baser la compensation
divers/enregistrements, capacité de sur la valeur du marché réel et non pas
- Pour les terres, le prix est calculé suivant production, emplacements, investissements la valeur des cessions du service des
le prix de cession du service des et autres avantages similaires aux terrains Domaines.
domaines acquis pour le projet.
Les personnes affectées par le projet doivent
Assistance au Recasement des bénéficier en plus de l’indemnité de Prévoir une assistance par le Projet pour le
Rien n’est prévu par la loi
personnes déplacées déménagement d’une assistance pendant le suivi
recasement et d’un suivi après le recasement.
Éligibilité
Reconnus et susceptibles de recevoir une
Propriétaires coutumiers de Reconnus pour l’indemnisation des terres en Appliquer la Directive de la Banque
indemnité ou une compensation des terres
terres cas de mises en valeur dûment constatées. Mondiale
acquises
Indemnisation et compensation des terres
Propriétaires des terrains titrés Reconnus pour l’indemnisation Pas de différence
acquises
Non reconnus pour l’indemnisation des terres. Compensation des structures bâties et des
Appliquer la directive de la Banque
Occupants informels Susceptibles d’être reconnus en pratique pour cultures affectées
Mondiale
les mises en valeur : immeubles et cultures Assistance au Recasement
Occupants informels après la Pas de dispositions spécifiques, donc aucune
Aucune compensation ni assistance Pas de différence
date limite d’éligibilité compensation
Dans l’évaluation des biens à indemniser, il est chargé d’effectuer le métré des bâtiments
et autres infrastructures. Ses responsables départementaux sont aussi membres de la
commission d’expropriation.
Les collectivités dans les commissions d’expropriation sont représentées par le Maire ou
son représentant et les chefs traditionnels desdites localités. Par ailleurs, tous les états
de paiements sont validés de façon participative en assemblée générale au niveau de
chaque village.
Les données sur les biens et personnes affectées par le projet de l’élargissement du pont
sur le Mayo Elbeid à TILDE se trouvent détaillées ci-après avec toutes les informations y
afférentes. Toutefois, ces données concernent les maisons d’habitations, les terrains sur
lesquels ces maisons sont bâties, le puits qui appartient à toute la communauté et les
arbres d’ombrage qui ont aussi été affectés à la communauté.
Aucune culture ni tombe n’a été identifiée sur le site du projet. Les tableaux ci-dessous
nous donnent la situation des expropriations par types de biens affectés.
Les données ci-dessus évoquées ont été obtenues sur la base d’une séance de travail
effectuée en présence du Chef du village TILDE et des populations concernées. C’est en
compagnie du Chef du village et d’un facilitateur qui servait d’interprète que l’équipe de la
mission a identifié les constructions et leurs propriétaires. Les prix proposés ont été
évalués sur la base des prix des matériaux dans la localité. Ils sont nettement au-dessus
des montants figurant dans les textes réglementaires nationaux. La séance de travail sur
le terrain avec les populations n’a pas fait l’objet d’un compte rendu, toutefois, la liste des
personnes consultées est jointe en annexe.
PU/m²
N° Noms et Prénoms Lon (m) Lar (m) Sup (m²) Total
(FCFA)
MAHAMAT MAMBI 2 000 197 640
EN01 12,2 8,1 98,82
MAMAB 2 000 197 640
EN02 12,2 8,1 98,82
ABA MALOUM MAHAMAT 2000 322 080
EN03 13,2 12,2 161
Mme MOUSSA 2 000 208 950
EN04 10,5 9,95 104,5
KALIA Oousman 2 000 308 700
EN05 14,7 10,5 154,4
ADAM NDOUNGOUSS 2 000 196 300
EN06 13 7 ?55 98,15
MAHAMAN BARKA 2 000 433 800
EN07 24,1 9 216,9
EN08 2 000 250 800
LIMAN MAHAMAT 11,4 11 125,4
ABAME CHIFFA 2 000 327 700
EN09 14,5 11,3 163,9
BARKA ABDOURAME 2 000 158 050
EN10 14,5 5,45 79,03
ALHADJI GARGA MADI 2 000 222 400
EN11 13,9 8 111,2
MOUSSA ALHADJI 2 000 278 200
EN12 13 10,7 139,1
TOUDJA OUMAR 2 000 395280
EN13 18,3 10,8 197,6
TOTAL GENERAL 3 497 540
Position
Type de Lon lar Sup Année PU/m²
n° const (sens Kousseri- Dist/axe Noms et Prénoms n° CNI V F Valeur Description
bien (m) (m) (m²) Age (FCFA)
Maroua)
Fondation en piquets
Elévation en poto poto
EN01 Gauche 12,60m MAHAMAT MAMBI Bâtiment 12,2 8,1 98,82 2 ans 30 000 1 1 2 964 600
Charpente en rôniers et lattes
1 porte en tôle
Fondation en piquets
Elévation en poto poto
EN02 Gauche 12,60m MAMAB Bâtiment 12,2 8,1 98,82 2 ans 30 000 1 1 2 964 600
Charpente en rôniers et lattes
1 porte en tôle
Fondation en piquets
ABA MALOUM Elévation en poto poto
EN03 Gauche 12,60m Bâtiment 13,2 12,2 161 2 ans 30 000 1 1 4 831 200
MAHAMAT Charpente en rôniers et lattes
1 porte en tôle
Fondation en piquets
Elévation en poto poto
EN04 Gauche 13,00m Mme MOUSSA Bâtiment 10,5 9,95 104,5 2 ans 30 000 1 1 3 134 250
Charpente en rôniers et lattes
1 porte en tôle
Fondation en piquets
Elévation en poto poto
EN05 Gauche 13,00m KALIA Oousman Bâtiment 14,7 10,5 154,4 2 ans 30 000 1 1 4 630 500
Charpente en rôniers et lattes
1 porte en tôle
Fondation en piquets
ADAM Elévation en poto poto
EN06 Gauche 12,80m Bâtiment 13 7 ?55 98,15 2 ans 30 000 1 1 2 944 500
NDOUNGOUSS Charpente en rôniers et lattes
1 porte en tôle
Fondation en piquets
Elévation en poto poto
EN07 Gauche 12,80m MAHAMAN BARKA Bâtiment 24,1 9 216,9 2 ans 30 000 1 1 6 507 000
Charpente en rôniers et lattes
1 porte en tôle
Fondation en piquets
Elévation en poto poto
EN12 Gauche 17,60m MOUSSA ALHADJI Bâtiment 13 10,7 139,1 2 ans 30 000 1 1 4 173 000
Charpente en rôniers et lattes
1 porte en tôle
Fondation en piquets
Elévation en poto poto
EN13 Gauche 17,60m TOUDJA OUMAR Bâtiment 18,3 10,8 197,6 2 ans 30 000 1 1 5 929 200
Charpente en rôniers et lattes
1 porte en tôle
TOTAL 52 463 100
Compte tenu de certains aléas, le montant à prendre en compte doit être majoré de 25%, ce qui nous donne un montant global des indemnisations
de 70 350 800 FCFA.
b) Ceux qui ont des droits formels et légaux sur les terres (incluant droit coutumier et
traditionnel reconnu par les lois nationales applicables) ; ceux qui n’ont pas les droits
formels et légaux sur des terres au moment où le recensement débute, mais qui ont
les revendications sur de telles terres ou biens (dans les cas ou de telles
revendications sont reconnues par les lois nationales applicables ou par un processus
identifié dans le cadre de politique de réinstallations) ; et enfin ceux qui n’ont pas de
droit ou revendication légale reconnue sur les terres qu’ils occupent.
Au regard de la multiplicité des statuts d’occupants des terres, certaines dispositions ont
été prises, de commun accord avec les populations et les chefs traditionnels, pour
satisfaire tout le monde. Ainsi, certains occupants, notamment les nomades, seront
dédommagés pour les structures ou cultures qu’ils ont faites sur les terres, mais le prix du
terrain revient au propriétaire légitime. Toutefois, il a été convenu pour ces nomades qui
désiraient encore rester dans la zone, que leurs anciens pourvoyeurs de terrains leur en
trouvent encore pour leur permettre de continuer leurs activités.
Pour les propriétaires, aucun problème ne se pose, il suffit juste de se faire recenser et se
présenter le jour des paiements munis des pièces d’identification (carte nationale
d’identité).
Pour faciliter les opérations, les états vont être établis par catégories de biens à
dédommager. Ainsi, il y aura des états séparés pour tout ce qui est maisons, cultures,
terrains, tombes et un état pour tous les accessoires (puits, clôtures, etc.).
L’indemnisation prévue dans le cadre de la mise en œuvre du projet s’appuiera sur les
principes suivants :
1
Si des propriétaires sont introuvables ou inconnues, le service des domaines effectuera les démarches requises pour identifier ceux-ci par des
recherches de titres, la publication dans des journaux locaux ou autres moyens appropriés. Dans ce cas, l’argent demeurera dans un compte spécial
jusqu'à ce que le propriétaire soit identifié.
Pour les plantations, l’indemnisation des cultures annuelles se fera au coût de la récolte
en période de soudure (coût le plus élevé) à payer au cultivateur. Quant à elle,
l’indemnisation des cultures pérennes sera basée sur le coût de l’arbre pondéré par le
coût des récoltes probables jusqu’à la croissance d’un nouvel arbre.
Mais pour le cas d’espèce, la requête est adressée au Ministre des Travaux Publics
(Division de la Protection du Patrimoine et de l’Environnement Routiers) qui procède à
une contre expertise et à des enquêtes sur le terrain pour juger de la pertinence de la
requête avant de statuer. Ladite requête devra être déposée auprès de la Préfecture de
Kousseri (avant le démarrage des travaux) ou de la Mission de contrôle des travaux (si
les travaux ont démarré) et celles-ci se chargeront de l’acheminer à la Division de la
Protection du Patrimoine et de l’Environnement Routiers. Des affiches indiquant qu’un
bureau est ouvert à ce sujet au sein de la Mission de contrôle devront être
confectionnées et diffusées dans la zone du projet.
Les coûts résultant de ces évaluations, sont totalement pris en charge par le
Gouvernement de la République du Cameroun à travers le Budget d’Investissement
Public du Ministère des Travaux Publics. Par ailleurs, les programmations budgétaires
sont faites de telle manière que toutes les victimes des expropriations soient payées
avant le démarrage effectif des travaux et qu’elles aient eu le temps de se construire une
nouvelle habitation (article 4.2 de la loi N° 85/9).
L’évaluation des indemnisations a été faite sur la base de la loi N° 85/009 du 04 juillet
1985 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et aux modalités
d’indemnisation en ses articles 7,9 et 10 qui fixe la base d’évaluation des indemnisations,
ainsi que leurs modalités.
LES PARCELLES :
- Les terrains issus d’une transaction normale de droit commun ou d’une acquisition
des terrains domaniaux sont indemnisés sur la base du prix d’achat, majoré des frais
divers d’acquisition. En l’absence de la donnée sur le prix d’achat, nous avons pris
une base de calcul de 5000 FCFA/m² couvrant tous les frais.
Afin de couvrir les frais de reconstitution des bornes sur le terrain et de la mise à jour du
titre foncier, nous proposons d’ajouter à l’indemnité calculée sur la base ci-dessus, un
forfait de 80 000 FCFA lorsque le terrain titré n’est touché que partiellement.
Nonobstant les dispositions de l’article 9 sus évoqué par rapport aux terrains non titrés, et
afin de se conformer à la Directive Opérationnelle OP 4.12 de la Banque Mondiale, ces
derniers ont été évalués sur la base des terrains coutumiers comme signalé plus haut.
LES CULTURES :
La base d’évaluation des cultures à utiliser en cas de destruction probable de cultures est
le Décret 2003/418/PM du 25 Février 2003, fixant les tarifs des indemnités à allouer au
propriétaire victimes de destruction pour cause d’utilité publique de cultures et arbres
cultivés. Les taux dudit texte sont entre autres les suivants :
Caféier: Prix : 25 000 FCFA
Palmier à huile : Prix : 10 000 FCFA /pied
Banane plantain : Prix : 1500 FCFA /pied.soit 2 pieds au m², on a le prix de 3000 FCFA
Manguier : 100% adultes : Prix : 35 000 F CFA*
Safoutier : Prix : 50 000 FCFA
Oranger : Prix : 25 000 FCFA
Corossolier et autres arbres fruitiers : Prix : 25 000 FCFA
Arbres d’ombrage : Prix : 10 000FCFA
LES BATIMENTS :
Cette commission relève de l’autorité du ministre chargé des domaines. C’est donc en
vertu de ses prérogatives que celui- ci a, par arrêté N°00832/4.15.1/MINUH/d000 en
date du 20 novembre 1987, fixé les bases de calcul de la valeur des constructions
frappées d’expropriation pour cause d’utilité publique. Le tableau ci-après présente les
taux au m2 pour les six (6) types de maisons pour l’année 1987. Puis par application
d’un taux de valorisation de 7,5% par an pour les constructions en dur et de 4% par an
pour les semi dur et les planches, nous obtenons les taux à appliquer allant de 1998 à
2006.
Les six catégories de constructions contenues dans l’arrêté du Ministre chargé des
domaines ne correspondent pas aux types de bâtiments identifiés sur le terrain ; toutes
Une enquête menée sur le terrain nous a permis d’évaluer approximativement le prix
unitaire d’une maison en poto poto en se basant sur une maison d’environ 100 m² on a
pu obtenir le prix du m².
Les maisons recensées ont été classées par catégories dans chaque type :
Le coût au mètre carré de chaque bâtiment est calculé en tenant compte des coûts des
différents éléments entrant dans sa construction tels qu’indiqué sur le tableau N°2 ci-
après. Le coût au m² ainsi fixé permet de calculer la valeur à neuf de chaque type de
bâtiment, dans l’hypothèse de l’utilisation d’une main d’œuvre professionnelle.
Théoriquement, on devrait appliquer à ces coûts un coefficient de vétusté pour tenir
compte de la dégradation des constructions. Nous pensons qu’il serait juste d’omettre
l’application de ce coefficient pour compenser les préjudices d’ordre moral et affectif
causés par ces expropriations. Ce coefficient serait plus recommandable dans les cas
d’expertise judiciaire immobilière ou d’une construction que le propriétaire aurait décidée
sur sa propre initiative de mettre en vente. À ces coûts s’ajoute systématiquement la
valeur foncière qui varie selon que le terrain est titré ou non.
Cat1 :
Cat1 :
Cat2 : idem cat1, mais chape en mortier maigre lissé toilettes extérieures, sans eau ni
électricité
Cat3 : idem cat1, mais chape en mortier maigre lissé toilettes extérieures, sans eau, avec
électricité, sans plafond.
Cat1 :
Cat1 :
- Ossature en piquets
- Bardage en matériaux de récupération (vieilles tôles, nattes tissées, bois sauvages,
etc.)
- Charpente quelconque
- Toitures en vieilles tôles ondulées
- Plafond aucun
- Sol en terre
Cat4 : idem cat2 avec sol en terre et sans plafond, toiture en nattes
Type V : Hangar/Garage/boukarou
Cat1 : Hangar
Cat3 : boukarou
Les maisons recensées sur le site ne répondent pas à toute la typologie susmentionnée
car, toutes ces habitations sont construites de la même façon et sont aménagées de
façon suivante :
Fondation en piquets ;
Elévation en poto poto ;
Charpente en rôniers et lattes ;
Toiture en paille ;
1 porte en tôle.
LES ACCESSOIRES :
Le accessoires comprennent les aménagements divers réalisés sur le terrain par les
propriétaires et qui doivent être détruits ; dont :
- Les WC extérieurs
- Les puits
- Les murs de soutènement
- Les clôtures.
4. SUIVI-EVALUATION
5.1 Budget
Comme signalé plus haut, le coût de toutes ces expropriations est financé par le Budget
d’investissement du Ministère des Travaux Publics.
La date limite d’éligibilité est fixée au démarrage effectif des travaux. Toutefois, il sera
possible aux victimes touchées pendant des travaux de saisir le Ministre des Travaux
Publics par voie de recours, pour être dédommagées.
6. AUTEURS DU RAPPORT