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RP1109

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON


Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
---------- -----------
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS MINISTRY OF PUBLIC WORKS
---------- -----------
SECRETARIAT GENERAL SECRETARIAT GENERAL
---------- ----------
DIVISION DE LA PROTECTION DU DIVISION OF ROAD NETWORK AND
PATRIMOINE ET DE L’ENVIRONNEMENT ENVIRONMENT PROTECTION
ROUTIERS -----------
-----------
Public Disclosure Authorized

Cellule de la Protection de l’environnement Environment Protection Unit


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PLAN DE REINSTALLATION SUCCINCT(PRS)


Des travaux d’élargissement du pont
Sur le Mayo Elbeid à TILDE

Février 2011

DPPER/CPE février 2011 1


Table des matières

RESUME ___________________________________________________________________ 3
1. INTRODUCTION ________________________________________________________ 6
1.1 Contexte du projet ___________________________________________________________ 6
1.2 IMPACTS POTENTIELS ____________________________________________________ 6
1.2.1 Impacts positifs ______________________________________________ 7
1.2.2 Impacts négatifs _____________________________________________ 7
1.3 Description du projet ________________________________________________________ 8
1.4 Objectifs du Plan de Réinstallation _____________________________________________ 8
1.5 Présentation du Plan de Réinstallation _________________________________________ 11
2. CADRE REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DU PROJET ______________ 12
2.1 Cadre Légal et réglementaire du projet ________________________________________ 12
2.2 Comparaison entre la Loi Camerounaise et les Directives de la Banque ______________ 12
2.3 Cadre institutionnel et responsabilités _________________________________________ 15
3. DONNEES SUR LES BIENS ET PERSONNES AFFECTES PAR LE PROJET ____ 16
3.1 Éligibilité _________________________________________________________________ 21
3.2 Principes d’indemnisation ___________________________________________________ 21
3.3 Procédures de recours _______________________________________________________ 22
3.4 Mode de paiement __________________________________________________________ 22
3.5 Barème d’indemnisation _____________________________________________________ 23
4. SUIVI-EVALUATION ____________________________________________________ 27
Procédures de suivi des indemnisations et de réinstallation________________________________ 27
5. BUDGET ET CALENDRIER DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE
REINSTALLATION _________________________________________________________ 28
5.1 Budget ____________________________________________________________________ 28
5.2 Calendrier de mise en œuvre _________________________________________________ 28
6. AUTEURS DU RAPPORT ________________________________________________ 28
7. LISTE DES PERSONNES CONSULTEES ___________________________________ 29
8. QUELQUES PHOTOS DU SITE ___________________________________________ 30
9. BIBLIOGRAPHIE _______________________________________________________ 33

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RESUME

1. Contexte
Le Gouvernement de la République du Cameroun envisage avec l’appui de certains
bailleurs de fonds, notamment la BAD, la Banque Mondiale et l’Union Européenne
d’entreprendre la réalisation du projet pilote de facilitation des transports et du transit sur
le corridor prioritaire Douala-Ndjamena.
Dans le cadre du volet infrastructure de cet important projet, il est programmé en
financement additionnel de la Banque Mondiale, la réalisation des travaux de
l’élargissement du pont à une voie sur le Mayo Elbeid à TILDE, situé sur le tronçon
MAROUA-KOUSSERI, à une quarantaine de kilomètres de Kousseri.
2. Impacts du projet
Les activités du projet sources d’impact sont les suivantes : (i) les installations techniques
du chantier, aires de stockages, préparation des liants, entretien des engins, (ii)
l’installation provisoire de la main d’œuvre (base de vie), (iii) les carrières, et zones
d’emprunts, (iv) le transport de chantier, la circulation et les manœuvres des engins, (v) le
dégagement de la nouvelle emprise, (vii) l’extraction, remblais, compactage, etc. et (viii)
la déviation du cours d’eau.

Les effets positifs vont être fortement ressentis au niveau de la redynamisation des
échanges commerciaux d’une part, et du développement des activités agricoles et de
communication d’autre part. On notera au niveau agricole les possibilités d’extension et
de rajeunissement des plantations, l’augmentation de la production, etc.

Au niveau de la communication, l’élargissement du pont sur le Mayo Elbeid va éliminer ce


point singulier sur le corridor appelé à recevoir un fort trafic. Il fait d’ailleurs partie des
infrastructures à réaliser sur le corridor pilote Douala - N’djamena. En plus on observera
une diminution de gêne quant au dépassement ou croisement à ce point singulier. Ces
travaux vont contribuer à diminuer le risque d’accidents sur ce tronçon de route. Ce
projet contribuera à la pérennité de la RN 1 qui revêt actuellement une importance
économique non seulement nationale, mais également sous régionale (axe Cameroun –
Tchad). En conséquence l’influence socio-économique du projet s’étend à l’ensemble du
territoire national camerounais et même au-delà.

Les impacts négatifs du projet concernent surtout le déplacement involontaire de


certaines populations situées en bordure de l’ouvrage coté Kousseri. En effet, l’évaluation
sociale fait ressortir :

- le déplacement involontaire de près de 13 familles;


- le risque d’exacerbation des IST/VIH/SIDA du fait de l’arrivée des populations
allogènes dans la localité pendant l’exécution des travaux qui va entrainer le
changement des comportements sexuels;
- la destruction d’un puits d’eau situé à 12,80m de la route quand on sait que dans la
région, l’eau constitue une denrée rare et une préoccupation pour les populations;
- la destruction de 15 arbres d’ombrage qui couvrent actuellement les habitations
identifiées.

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Vue de l’ensemble des constructions et biens à indemniser

3. Objectifs du plan de Réinstallation

C’est pour répondre à toutes ces préoccupations que le présent plan d’indemnisation et
de recasement est élaboré pour être mis en œuvre dès la déclaration d’utilité publique.
Les objectifs du plan sont les suivants :

- Minimiser dans la mesure du possible, la réinstallation involontaire et l’acquisition des


terres, en étudiant toutes les alternatives possibles et viables dans la conception du
projet ;
- Dans les cas où la réinstallation et l'acquisition de terres ne peuvent être évitées, des
activités de réinstallation involontaire et de compensation doivent être conçues et
exécutées, en tant que programmes de développement durable, fournissant
suffisamment de ressources d'investissement pour que les personnes déplacées par
le projet aient l'opportunité d'en partager les bénéfices ;
- Les personnes déplacées et compensées doivent être significativement consultées et
doivent avoir l'opportunité de participer à la planification et la mise en œuvre des
programmes de réinstallation ;
- Les personnes qui seraient déplacées seront compensées conformément aux lois en
vigueur au Cameroun avec des tarifs actualisés en conformité avec les Politiques de
sauvegarde de la Banque mondiale (OP 4.12). Elles doivent être assistées dans leurs
efforts pour améliorer leurs moyens d'existence et leur niveau de vie, ou du moins les
rétablir, en termes réels, à leur niveau d'avant le déplacement ou à celui d'avant la
mise en œuvre du projet, selon le cas le plus avantageux.

4. Budget à prévoir

Pour la mise en œuvre du présent Plan de Réinstallation, il est prévu que le


Gouvernement de la République du Cameroun mobilise au cours de l’exercice 2011, un
budget de 80 350 800 (quatre vingt millions trois cent cinquante mille huit cent) francs
CFA. Ce budget concerne l’indemnisation des constructions et biens tels que résumé
dans le tableau ci-après ainsi que le suivi-évaluation et l’audit:

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N° Biens à dédommager Montant (FCFA)
1 Constructions 52 463 100
2 Puits aménagés d’eau potable 170 000
3 Parcelles de terrain 3 497 540
4 Arbres d’ombrage 150 000
5 Imprévus et divers (25%) 14 070 160
6 Suivi-évaluation et audit 10 000 000
TOTAL 80 350 800

5. Calendrier de mise en œuvre

A partir de la date d’approbation du plan de réinstallation par la Banque Mondiale et le


gouvernement, le calendrier suivant est proposé pour la mise en œuvre du plan de
réinstallation :
 Deuxième trimestre 2011 : Déclaration d’utilité publique du projet après accord du
financement.
 Troisième trimestre 2011 : Mise en place de la commission départementale
d’indemnisation.
 Premier trimestre 2012 : Démarrage des paiements,

 Deuxième trimestre 2012 : vérification de l’effectivité des indemnisations et de la


réinstallation par la Commission préfectorale et rédaction des PV contradictoires.

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1. INTRODUCTION

1.1 Contexte du projet


Le Gouvernement de la République du Cameroun envisage avec l’appui de certains
bailleurs de fonds, notamment la BAD, la Banque Mondiale et l’Union Européenne
d’entreprendre la réalisation du projet pilote de facilitation des transports et du transit sur
le corridor prioritaire Douala-Ndjamena.
Dans le cadre du volet infrastructure de cet important projet, il est prévu des
investissements qui ont un impact sur l’environnement de la zone du corridor.
C’est le cas des travaux de l’élargissement du pont à une voie sur le Mayo Elbeid à
TILDE, situé sur le tronçon Maroua-Kousseri. Ces travaux auront une incidence certaine
sur l’environnement et le milieu social. En effet, les travaux de terrassement et la
recherche d’intrants de ce projet (sites d’emprunts latéritiques, carrières) vont entraîner la
démolition des habitations et du puits aménagé au voisinage de l’ouvrage et l’abattage de
tous les arbres d’ombrage qui peuplent le coté amont de l’ouvrage, rive Kousseri.
Certaines démolitions de maisons vont s’accompagner d’un déplacement de populations
sur de nouveaux sites mais toujours au voisinage de l’ouvrage

Pour remédier à ces impacts socio culturels négatifs du projet, ce plan de réinstallation
des personnes devant être déplacées ainsi que des indemnisations des cultures et des
sites culturels a été élaboré. Il doit servir de cadre de référence pour la gestion de toutes
les questions afférentes aux déplacements des personnes et à l’indemnisation des biens,
des cultures et du patrimoine culturel.

Toutes les personnes devant être affectées de quelques manières que ce soit par ce
projet, ont fait l’objet d’un recensement systématique par une mission descendue sur les
lieux à cet effet. Tous les biens meubles et immeubles ont été évalués suivant le barême
de l’arrêté N°2003/418/PM du 25 février 2003, fixant les tarifs des indemnités à allouer
aux propriétaires victimes de destruction pour cause d’utilité publique. Des séances de
validation de tous les états financiers d’expropriation se sont tenues à TILDE, en
présence de toutes les populations concernées.

1.2 IMPACTS POTENTIELS


Les activités du projet sources d’impact sont les suivantes : (i) les installations techniques
du chantier, aires de stockages, préparation des liants, entretien des engins, (ii)
l’installation provisoire de la main d’œuvre (base de vie), (iii) les carrières, zones
d’emprunts, (iv) le transport de chantier, la circulation et les manœuvres des engins, (v) la
création de voies de déviation, (vi) le dégagement de la nouvelle emprise, (vii)
l’extraction, remblais, compactage, etc. et (viii) la déviation du cours d’eau.

Les impacts positifs et négatifs sur le milieu humain, physique et naturel sont décrits en
détails dans les différentes EIES. Seuls les impacts sociaux et culturels sont repris ici.

Les impacts négatifs relatifs à la population sont : (i) le déplacement involontaire de près
de 13 familles au voisinage du pont, (ii) la destruction des cultures ne sera pas possible
puisqu’aucun champ n’a été identifié au voisinage de l’ouvrage.

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Les impacts négatifs sur le milieu culturel concernent : (i) les perturbations possibles du
système traditionnel de pensée et des us et coutumes, (ii) l’abattage d’arbres jouant un
rôle important dans le bien être et la vie sociale de la communauté.

1.2.1 Impacts positifs

Les effets positifs vont être fortement ressentis au niveau de la redynamisation des
échanges commerciaux d’une part, de la sécurité des usagers de la route et du
développement des activités de communication d’ autre part.

(i) Au niveau du commerce, on notera :

- L’arrivée probable des infrastructures d’animation, de récréation et de détente


(restaurants, bars, boîtes de nuit, buvettes diverses dans la zone du projet où elles
n’existent pas) etc.,

(ii) Au niveau de la communication on notera:

- la décongestion de la circulation et fluidité du trafic en ce point singulier du tronçon


Maroua- Kousseri ;
- ce projet contribuera à la pérennité de la RN 1 qui revêt actuellement une importance
économique non seulement nationale, mais également sous régionale (axe Cameroun
– Tchad). En conséquence l’influence socio-économique du projet s’étend à
l’ensemble du territoire national camerounais et même au-delà.

(iii) Au niveau de la sécurité, on notera :

- cet ouvrage va améliorer la fluidité de la circulation et partant, va contribuer à la


diminution du taux d’accidents sur l’ensemble du corridor.

1.2.2 Impacts négatifs

L’impact négatif concernant la qualité de vie est l’émanation des poussières, le bruit, et
les problèmes de sécurité pendant le chantier et à la mise en place des équipements et
des matériaux de construction.

Les impacts négatifs relatifs à la population sont :

- le déplacement involontaire de près de 13 familles;


- A moyen et long termes les risques et la gravité des accidents pourront être observés
par : l’accroissement de la vitesse et le trafic dans la zone du projet.
- L’amélioration des déplacements et l’accroissement du nombre et de la gravité des
accidents vont continuer à charger davantage les centres de santé, qui disposent déjà
à l’heure actuelle d’un personnel et d’équipements insuffisants.
- A moyen et long termes l’augmentation de la prévalence des IST/SIDA due au
changement de comportements sexuels, au développement des échanges et aux
comportements à risque souvent observés chez les jeunes femmes à la recherche de
la fortune, etc.

Concernant l’eau et le sol, les impacts négatifs sont : (i) la dégradation de sol sur
l’emprise des pistes des carrières, des voies d’accès et des sites de chantier (ii) la

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pollution de l’eau, le déversement des sédiments et des matières polluantes dans le
Mayo Elbeid, (iii) le risque de tarissement du cours d’eau en saison sèche, (iv) la
perturbation de la circulation des eaux superficielles.

C’est pour remédier aux impacts négatifs du projet dus aux déplacements involontaires
des populations que ce plan de réinstallation a été élaboré pour servir de cadre de
gestion des problèmes y afférents.

1.3 Description du projet

Les interventions envisagées ou programmées dans le cadre de ce projet


d’élargissement à deux voies du pont sur le Mayo Elbeid sont les suivantes :

 Les installations de chantier ;


 La construction des culées et piles,
 La construction des poutres ;
 La construction du tablier et la mise en œuvre de la couche de roulement
 L’aménagement des remblais d’accès ;
 La recherche des intrants (emprunts latéritiques et carrières de granulats).

1.4 Objectifs du Plan de Réinstallation

Les activités de réinstallation involontaire et de compensation sont conçues et mises en


œuvre comme programmes de développement durable, allouant suffisamment de
ressources susceptibles d’appuyer les populations à déplacer dans leurs efforts
d’amélioration de leurs conditions d’existence.

Les impacts des réinstallations involontaires causés par des projets de développement,
s'ils ne sont pas atténués, donnent souvent lieu à des risques économiques, sociaux et
environnementaux sévères, résultant du démantèlement de systèmes de production, de
personnes faisant face à un appauvrissement lorsque leurs biens de production ou leurs
sources de revenus sont perdus. Des personnes étant déplacées dans des
environnements où leurs compétences sont moins applicables et la compétition pour les
ressources étant plus forte, les institutions communautaires et les réseaux sociaux
affaiblis, des groupes de parenté étant dispersés, et l'identité culturelle, l'autorité
traditionnelle et le potentiel pour une aide mutuelle étant diminués ou perdus ; tout ceci
peut constituer une forme d'insécurité de la personne déplacée. La procédure de
réinstallation involontaire n'est pas, dans la plupart des cas, déclenchée parce que les
personnes sont affectées par un déplacement physique. Elle est déclenchée parce que
l'activité du projet nécessite l'acquisition de terres, et que les personnes peuvent être
affectées parce qu'elles cultivent cette terre, y possèdent des bâtiments, l'utilisent pour
abreuver et nourrir des animaux ou d'une manière économique, spirituelle ou de toute
autre manière, et que cette utilisation ne serait plus possible pendant ou/et après la mise
en œuvre du projet.

Les objectifs de la réinstallation sont les suivants :

- Minimiser dans la mesure du possible, la réinstallation involontaire et l’acquisition des


terres, en étudiant toutes les alternatives possibles et viables dans la conception du
projet ;

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- Dans les cas où la réinstallation et l'acquisition de terres ne peuvent être évitées, des
activités de réinstallation involontaire et de compensation doivent être conçues et
exécutées, en tant que programmes de développement durable, fournissant
suffisamment de ressources d'investissement pour que les personnes déplacées par
le projet aient l'opportunité d'en partager les bénéfices ;
- Les personnes déplacées et compensées doivent être significativement consultées et
doivent avoir l'opportunité de participer à la planification et la mise en œuvre des
programmes de réinstallation ;
- Les personnes qui seraient déplacées seront compensées conformément aux lois en
vigueur au Cameroun avec des tarifs actualisés en conformité avec les Politiques de
sauvegarde de la Banque mondiale (OP 4.12). Elles doivent être assistées dans leurs
efforts pour améliorer leurs moyens d'existence et leur niveau de vie, ou du moins les
rétablir, en termes réels, à leur niveau d'avant le déplacement ou à celui d'avant la
mise en œuvre du projet, selon le cas le plus avantageux.

Dans ces conditions, les autorités administratives locales (Préfets et tous les autres
responsables sectoriels), par l’entremise de la commission ad hoc présidée par le Préfet,
va procéder à l’inventaire et à l’évaluation de tous les biens effectivement détruits à cause
de la mise en œuvre du projet, avec le concours des populations concernées. La
compensation ici sera financière et toutes les victimes devront être impérativement
dédommagées avant le démarrage effectif des travaux.

Approche méthodologique

Pour inventorier tous les biens et cultures susceptibles d’être détruits lors de l’exécution
du projet, l’on a procédé de la manière suivante :

a) la réalisation des enquêtes sur le terrain, qui ont été faites en application du chapitre
(b) de l’article 4 de l’ordonnance n° 74-2 du 06 juillet 1974 fixant régime domanial
pour les routes nationales et provinciales, à savoir 40 m de part et d’autre de l’axe
de la chaussée ; cette emprise est ramenée respectivement à 25 m et 10 m à partir
du bord extérieur du trottoir ou de l’accotement dans les agglomérations et en ville.

Il était question d’inventorier dans l’emprise du projet tout en identifiant leurs propriétaires
ou les ayants droits :
- les parcelles ayant des titres fonciers ou non;
- les constructions;
- les cultures et arbres fruitiers;
- les poteaux téléphoniques et électriques.
b) l’établissement du plan d’expropriation avec numérotation des parcelles et des
maisons touchées
c) l’évaluation des biens à détruire
d) l’établissement du dossier d’expropriation

Le présent rapport présente les résultats des travaux exécutés à l’issue de ces enquêtes.
Les objectifs visés par l’établissement de ce dossier sont :

a) Mettre à la disposition du Maître d’Ouvrage et du bailleur de fonds, des


informations nécessaires à la bonne connaissance des personnes et des biens
situés dans l’emprise du projet ;

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b) Procéder à une estimation préalable du coût des expropriations et des indemnités
diverses susceptibles d’être prises en charges par l’État ;
c) Prévenir les problèmes sociaux, économiques et politiques pouvant naître du fait
de la réalisation du projet ;
d) Faciliter la mise en œuvre de la procédure administrative de l’expropriation pour
cause d’utilité publique.

Une commission constituée par le Ministère des Domaines et Affaires Foncières et les
autres administrations sectorielles et présidée par le Préfet territorialement compétent,
procèdera, sur la base du dossier d’expropriation et au vu du dossier technique du projet,
à une enquête en vue de la détermination des biens à inclure dans l’expropriation. Par
ailleurs, l’évaluation faite à l’heure actuelle, tient compte de l’état actuel du site du projet.

Les enquêtes sur le terrain ont été facilitées grâce à la collaboration des autorités
administratives et traditionnelles qui ont apporté leurs concours pour la sensibilisation des
populations quant à l’importance du travail à effectuer. La descente sur le terrain s’est
faite en compagnie du chef du village TILDE Monsieur Dramane BARKA et de Monsieur
Souleiman Barka, facilitateur et interprète en langue Kotoko avec qui le village a été
parcouru de bout en bout pour certifier de la légalité des propriétaires des biens
recensés.

Difficultés rencontrées :

Quelques difficultés ont été néanmoins rencontrées telles que :

- La presque totalité des propriétaires n’avaient aucune pièce officielle


pour leur identification.

Enquêtes proprement dites

La mission à l’intérieur de l’emprise du projet consistait à :

- identifier et relever la filiation des propriétaires des terrains et des constructions,


- rechercher les statuts juridiques des terrains,
- procéder à l’inventaire et à la description des biens,
- relever les caractéristiques techniques des bâtiments,
- évaluer ensuite le coût global de l’expropriation.

Il faut préciser que le coût des expropriations intègre le coût des bâtiments à détruire et
des terrains où des taux forfaitaires au m² équivalents aux taux courants dans la zone ont
été attribués à chaque terrain, majorés le cas échéant des frais d’obtention de titre foncier
pour ceux qui en disposent. Car il faut le noter, au niveau du village, la plupart des
personnes ont hérité leur terrain de leurs parents et ne disposent pas de titres fonciers.

Bien que des cas similaires n’aient pas été rencontrés, il était envisagé, de commun
accord avec les populations, qu’au cas où des personnes louant des terrains auprès des
propriétaires devaient être déplacées, les indemnités relatives à l’occupation du terrain
devaient être reversées aux propriétaires du terrain et ces derniers s’engageaient à leur
fournir une autre portion de terrain pour construire ou cultiver selon le cas. Ce qui devait
revenir aux occupants serait les indemnités inhérentes à l’exploitation du terrain

DPPER/CPE février 2011 10


(bâtiments ou cultures). Des fiches d’enquêtes ont été mises au point pour faciliter
l’exécution des travaux sur le terrain.

1.5 Présentation du Plan de Réinstallation

Afin de permettre une bonne lisibilité du document, nous avons choisi de le présenter
sous la forme d’un texte narratif assorti de tableaux et d’illustrations. Ainsi, le présent plan
comporte cinq chapitres interdépendants et complémentaires. Sa structuration est la
suivante :

1 : Introduction
2 : Cadre réglementaire et institutionnel du projet
3 : Données sur les biens et personnes affectés par le projet
4 : Suivi et évaluation
5 : Budget et Calendrier de mise en œuvre du plan de réinstallation

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2. CADRE REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DU PROJET

2.1 Cadre Légal et réglementaire du projet

Le plan de réinstallation prend en compte les textes régissant le régime des


indemnisations en République du Cameroun notamment :

 La Loi n° 85/9 du 4 juillet 1985 et son décret d’application n° 87/1872 du 16


décembre 1987 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et aux
modalités d’indemnisation en ses articles 7,9 et 10 qui fixent la base d’évaluation
des indemnisations ainsi que leurs modalités d’exécution.
 Le Décret n° 2003/418/PM du 25 février 2003 fixant les tarifs des indemnités à
allouer aux propriétaires victimes de destruction pour cause d’utilité publique de
cultures et arbres fruitiers. Au niveau de l’article 12 du Décret sus visé, il est stipulé
qu’en cas de contestation sur le montant des indemnités, l’exproprié adresse sa
réclamation à l’Administration chargée des Domaines. S’il n’obtient pas de
satisfaction, il est autorisé à saisir la juridiction compétente dans un délai d’un
mois, à compter de la date de la notification de la décision contestée, pour réparer
le préjudice.

 L`Arrêté n° 00832/Y.15.1/MINUH/D000 du 20 novembre 1987 fixant les bases de


calcul de la valeur vénale des constructions frappées d’expropriation pour cause
d’utilité publique.

Ainsi que les exigences de la Banque Mondiale qui visent à s’assurer que la politique de
compensation répond aux exigences de ses directives opérationnelles :
o Le déplacement et la réinstallation des personnes, des biens et des activités
(OP 4.12) ;
o Le patrimoine culturel (OP 4.11)

2.2 Comparaison entre la Loi Camerounaise et les Directives de la Banque

Ce projet comporte un volet réinstallation de 13 familles sur le Domaine Privé de l’Etat.


Pour ce qui est des compensations et de la réinstallation, il y a une différence
d’approches entre la Loi Camerounaise et la législation Banque Mondiale.

 La législation camerounaise, notamment le décret 80-22 du 17 juillet 1980 prévoit


en son article 2 : <<Ceux qui exploitent ou se maintiennent sans autorisation
préalable sur un terrain appartenant à autrui sont passibles d’une amende de 50
000 à 200 000 FCFA et d’un emprisonnement de 2 mois à 3 ans, ou de l’une de
ces deux peines seulement.>> . L’article 3 prévoit :<<La juridiction compétente
ordonne le déguerpissement immédiat de l’occupant à ses propres frais (…) Si le
propriétaire du fond exige la suppression de constructions, plantations ou
ouvrages, celle ci est exécutée au frais de l’occupant et sans aucune indemnité
pour ce dernier>>.

La directive opérationnelle (OP 4.12) de la Banque Mondiale quant à elle, reprend les
points suivants :

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 l’intérêt porté à la lutte contre la pauvreté ;
 La notion de compenser les dommages non seulement en espèces, mais
également en nature ;
 La compensation par coût de « remplacement » ce qui implique qu’une maison
ancienne qui ne peut être remplacée par une autre maison dans le même état doit
être remplacée par une maison nouvelle sans dépréciation pour vétusté ;
 Le manque d’un titre foncier ou d’autorisation d’habiter ne peut être une raison de
refuser la compensation ; Le paragraphe 15 C de la directive précise que les
personnes qui n’ont ni droit ou titre doivent être réinstallées.

En appliquant uniquement la loi camerounaise plusieurs personnes affectées par le


projet ne devraient pas être indemnisées. Le présent plan applique le principe de
subsidiarité et fait prévaloir les dispositions des directives opérationnelles de la Banque
mondiale qui restent favorables aux populations.

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Comparaison de la législation Camerounaise et des règles de la Banque Mondiale

Sujet Législation Camerounaise Politique de la Banque Mondiale Propositions par rapport aux différences
Indemnisation/Compensation
Paiement d’une indemnisation à la valeur Compensation en nature ou en espèces au coût Appliquer la directive de la BM comme
Principe général nette actuelle, c'est-à-dire en tenant compte de de remplacement intégral compte non tenu de la l’ont déjà fait certains expropriants
la dépréciation de l’actif affecté. dépréciation de l’actif affecté. camerounais.
- Pour le bâti et les cultures, la commission - Pour les cultures : basé sur l’âge, l’espèce et - Actualiser ces barèmes d’une manière
d’expropriation établit la valeur après le prix en haute saison régulière
expertise en tenant compte des barèmes - Pour le bâti : basé sur le coût des matériaux - Pour le bâti, tenir compte uniquement
officiels et de la main d’œuvre sur le marché local de la valeur de remplacement et de la
Calcul de la compensation des main d’œuvre nécessaire
actifs affectés - Pour les terres : valeur du marché, frais - Pour les terres, baser la compensation
divers/enregistrements, capacité de sur la valeur du marché réel et non pas
- Pour les terres, le prix est calculé suivant production, emplacements, investissements la valeur des cessions du service des
le prix de cession du service des et autres avantages similaires aux terrains Domaines.
domaines acquis pour le projet.
Les personnes affectées par le projet doivent
Assistance au Recasement des bénéficier en plus de l’indemnité de Prévoir une assistance par le Projet pour le
Rien n’est prévu par la loi
personnes déplacées déménagement d’une assistance pendant le suivi
recasement et d’un suivi après le recasement.
Éligibilité
Reconnus et susceptibles de recevoir une
Propriétaires coutumiers de Reconnus pour l’indemnisation des terres en Appliquer la Directive de la Banque
indemnité ou une compensation des terres
terres cas de mises en valeur dûment constatées. Mondiale
acquises
Indemnisation et compensation des terres
Propriétaires des terrains titrés Reconnus pour l’indemnisation Pas de différence
acquises
Non reconnus pour l’indemnisation des terres. Compensation des structures bâties et des
Appliquer la directive de la Banque
Occupants informels Susceptibles d’être reconnus en pratique pour cultures affectées
Mondiale
les mises en valeur : immeubles et cultures Assistance au Recasement
Occupants informels après la Pas de dispositions spécifiques, donc aucune
Aucune compensation ni assistance Pas de différence
date limite d’éligibilité compensation

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2.3 Cadre institutionnel et responsabilités

Au moins cinq départements ministériels interviennent à des niveaux sectoriels divers à la


gestion des problèmes d’expropriation. Il s’agit de :

- Le Ministère des Domaines et des Affaires Foncières (MINDAF).

Il a en charge la gestion du patrimoine national. Il est chargé de l’élaboration, de la mise


en œuvre et de l’évaluation de la politique du Gouvernement en matière domaniale,
foncière et cadastrale. A ce titre, il est responsable, entre autres, de la gestion du
domaine national et des propositions d’affectation. Il joue un rôle primordial dans la
sécurisation foncière. Ses responsables sont membres des commissions
départementales d’expropriation et chargées de l’évaluation du patrimoine immobilier
(terrains et habitations).

- Le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD)

Il joue le rôle de Ministère de l’Intérieur, à ce titre, il représente territorialement toutes les


administrations dans les services déconcentrés. Ses responsables (Préfets) assurent la
présidence des commissions départementales d’expropriation.

- Le Ministère des Travaux Publics (MINTP)

Dans l’évaluation des biens à indemniser, il est chargé d’effectuer le métré des bâtiments
et autres infrastructures. Ses responsables départementaux sont aussi membres de la
commission d’expropriation.

- Le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER)

Les responsables départementaux de ce ministère sont aussi membres de la commission


d’évaluation des biens à indemniser. En effet, ce sont ces derniers qui évaluent les
cultures et autres plantations à indemniser.

- Les Collectivités locales

Les collectivités dans les commissions d’expropriation sont représentées par le Maire ou
son représentant et les chefs traditionnels desdites localités. Par ailleurs, tous les états
de paiements sont validés de façon participative en assemblée générale au niveau de
chaque village.

Dans l’exécution du présent projet, le suivi de mise en œuvre du plan de réinstallation


sera supervisé par la Division de la Protection du Patrimoine et de l’Environnement
Routiers. C’est une structure du Ministère des Travaux Publics dont l’une des attributions
est le suivi des problèmes d’expropriation et de réinstallation. Cette structure est donc
chargée de manager les opérations d’expropriation au niveau de chaque département.
Car, du point de vue administratif, ces opérations sont pilotées localement par le Préfet
qui est à la tête du comité ad hoc d’expropriation

DPPER/CPE février 2011 15


Sur la base des listes arrêtées au niveau de chaque département, le Ministère des
Travaux Publics envoie les budgets correspondants majorés des frais de tenue de la
commission au Préfet qui se charge du paiement aux bénéficiaires. En cas de
contestation, les intéressés adressent leur requête au Ministre des Travaux Publics qui
commet des missions de vérification sur place. Lorsque le tort est avéré, l’intéressé est
remis dans ses droits à travers des dotations budgétaires complémentaires. Au cas où il
n’y a pas d’entente, l’intéressé peut saisir la juridiction compétente pour rentrer dans ses
droits.

3. DONNEES SUR LES BIENS ET PERSONNES AFFECTES PAR LE PROJET

Les données sur les biens et personnes affectées par le projet de l’élargissement du pont
sur le Mayo Elbeid à TILDE se trouvent détaillées ci-après avec toutes les informations y
afférentes. Toutefois, ces données concernent les maisons d’habitations, les terrains sur
lesquels ces maisons sont bâties, le puits qui appartient à toute la communauté et les
arbres d’ombrage qui ont aussi été affectés à la communauté.

Aucune culture ni tombe n’a été identifiée sur le site du projet. Les tableaux ci-dessous
nous donnent la situation des expropriations par types de biens affectés.

Les données ci-dessus évoquées ont été obtenues sur la base d’une séance de travail
effectuée en présence du Chef du village TILDE et des populations concernées. C’est en
compagnie du Chef du village et d’un facilitateur qui servait d’interprète que l’équipe de la
mission a identifié les constructions et leurs propriétaires. Les prix proposés ont été
évalués sur la base des prix des matériaux dans la localité. Ils sont nettement au-dessus
des montants figurant dans les textes réglementaires nationaux. La séance de travail sur
le terrain avec les populations n’a pas fait l’objet d’un compte rendu, toutefois, la liste des
personnes consultées est jointe en annexe.

DPPER/CPE février 2011 16


EVALUATION DES SUPERFICIES DES TERRAINS AU DROIT DU PONT

SUR LE MAYO ELBEID A TILDE

PU/m²
N° Noms et Prénoms Lon (m) Lar (m) Sup (m²) Total
(FCFA)
MAHAMAT MAMBI 2 000 197 640
EN01 12,2 8,1 98,82
MAMAB 2 000 197 640
EN02 12,2 8,1 98,82
ABA MALOUM MAHAMAT 2000 322 080
EN03 13,2 12,2 161
Mme MOUSSA 2 000 208 950
EN04 10,5 9,95 104,5
KALIA Oousman 2 000 308 700
EN05 14,7 10,5 154,4
ADAM NDOUNGOUSS 2 000 196 300
EN06 13 7 ?55 98,15
MAHAMAN BARKA 2 000 433 800
EN07 24,1 9 216,9
EN08 2 000 250 800
LIMAN MAHAMAT 11,4 11 125,4
ABAME CHIFFA 2 000 327 700
EN09 14,5 11,3 163,9
BARKA ABDOURAME 2 000 158 050
EN10 14,5 5,45 79,03
ALHADJI GARGA MADI 2 000 222 400
EN11 13,9 8 111,2
MOUSSA ALHADJI 2 000 278 200
EN12 13 10,7 139,1
TOUDJA OUMAR 2 000 395280
EN13 18,3 10,8 197,6
TOTAL GENERAL 3 497 540

DPPER/CPE février 2011 17


EXPERTISE DES CONSTRUCTIONS

ELARGISSMENT DU PONT SUR LE MAYO ELBEID A TILDE

Position
Type de Lon lar Sup Année PU/m²
n° const (sens Kousseri- Dist/axe Noms et Prénoms n° CNI V F Valeur Description
bien (m) (m) (m²) Age (FCFA)
Maroua)
 Fondation en piquets
 Elévation en poto poto
EN01 Gauche 12,60m MAHAMAT MAMBI Bâtiment 12,2 8,1 98,82 2 ans 30 000 1 1 2 964 600
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
 Fondation en piquets
 Elévation en poto poto
EN02 Gauche 12,60m MAMAB Bâtiment 12,2 8,1 98,82 2 ans 30 000 1 1 2 964 600
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
 Fondation en piquets
ABA MALOUM  Elévation en poto poto
EN03 Gauche 12,60m Bâtiment 13,2 12,2 161 2 ans 30 000 1 1 4 831 200
MAHAMAT  Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
 Fondation en piquets
 Elévation en poto poto
EN04 Gauche 13,00m Mme MOUSSA Bâtiment 10,5 9,95 104,5 2 ans 30 000 1 1 3 134 250
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
 Fondation en piquets
 Elévation en poto poto
EN05 Gauche 13,00m KALIA Oousman Bâtiment 14,7 10,5 154,4 2 ans 30 000 1 1 4 630 500
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
 Fondation en piquets
ADAM  Elévation en poto poto
EN06 Gauche 12,80m Bâtiment 13 7 ?55 98,15 2 ans 30 000 1 1 2 944 500
NDOUNGOUSS  Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
 Fondation en piquets
 Elévation en poto poto
EN07 Gauche 12,80m MAHAMAN BARKA Bâtiment 24,1 9 216,9 2 ans 30 000 1 1 6 507 000
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle

DPPER/CPE février 2011 18


 Fondation en piquets
EN08  Elévation en poto poto
Gauche 15,90m LIMAN MAHAMAT Bâtiment 11,4 11 125,4 2 ans 30 000 1 1 3 762 000
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
 Fondation en piquets
 Elévation en poto poto
EN09 Gauche 15,90m ABAME CHIFFA Bâtiment 14,5 11,3 163,9 2 ans 30 000 1 1 4 915 500
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
 Fondation en piquets
 Elévation en poto poto
EN10 Gauche 17,60m BARKA ABDOURAME Bâtiment 14,5 5,45 79,03 2 ans 30 000 1 1 2 370 750
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
 Fondation en piquets
ALHADJI GARGA  Elévation en poto poto
EN11 Gauche 17,60m Bâtiment 13,9 8 111,2 2 ans 30 000 1 1 3 336 000
MADI  Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle

 Fondation en piquets
 Elévation en poto poto
EN12 Gauche 17,60m MOUSSA ALHADJI Bâtiment 13 10,7 139,1 2 ans 30 000 1 1 4 173 000
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle

 Fondation en piquets
 Elévation en poto poto
EN13 Gauche 17,60m TOUDJA OUMAR Bâtiment 18,3 10,8 197,6 2 ans 30 000 1 1 5 929 200
 Charpente en rôniers et lattes
 1 porte en tôle
TOTAL 52 463 100

DPPER/CPE février 2011 19


EXPERTISE DU PUITS SUR LE PROJET D’ELARGISSEMENT DU PONT SUR LE MAYO ELBEID A TILDE

(sens Kousseri- Profondeur PU/ml


n° Puits Dist/axe Noms et Prénoms n° CNI Valeur Total Description
Maroua) (ml) (FCFA)
Puits
communauté Aménagé
P01 Gauche 12,80m 20 8 500 170 000 170 000
villageoise avec
margelle
TOTAL PUITS 170 000 170 000

EXPERTISE DES ARBRES D’OMBRAGE


LOCALITE : TILDE
N° NOMS ET PRENOMS CNI POSITION SPECIFICATIONS NOMBRE PRIX VALEUR TOTALE
( sens Kousseri- UNITAIRE
Maroua)
Communauté villageoise Gauche Arbres d’ombrage 15 10 000 150 000
TOTAL ARBRES D’OMBRAGE 150 000

RECAPITULATIF DES INDEMNISATIONS

N° PROJET Bâtiments Terrains Puits Arbres d’ombrage Total


1 Réhabilitation du pont sur le Mayo Elbeid à TILDE 52 463 100 3 497 540 170 000 150 000 56 280 640
TOTAL GENERAL 52 463 100 3 497 540 170 000 150 000 56 280 640

Compte tenu de certains aléas, le montant à prendre en compte doit être majoré de 25%, ce qui nous donne un montant global des indemnisations
de 70 350 800 FCFA.

DPPER/CPE février 2011 20


3.1 Éligibilité

L’objectif fondamental du plan d’indemnisation et de recasement étant d’améliorer ou tout


au moins de retenir la qualité de vie des populations dont l’existence est modifiée par une
action du projet pour laquelle il n’y a pas d’autres alternatives, toute personne affectée
négativement par une activité du projet doit être compensée pour au moins l’équivalent
de la perte subie. Au sens du présent plan d’indemnisation et de recasement, sont
éligibles :

a) Quiconque est affecté directement ou indirectement par le projet de l’élargissement du


pont à une voie sur le tronçon Maroua-Kousseri;

b) Ceux qui ont des droits formels et légaux sur les terres (incluant droit coutumier et
traditionnel reconnu par les lois nationales applicables) ; ceux qui n’ont pas les droits
formels et légaux sur des terres au moment où le recensement débute, mais qui ont
les revendications sur de telles terres ou biens (dans les cas ou de telles
revendications sont reconnues par les lois nationales applicables ou par un processus
identifié dans le cadre de politique de réinstallations) ; et enfin ceux qui n’ont pas de
droit ou revendication légale reconnue sur les terres qu’ils occupent.

c) Les propriétaires ou occupants non identifiés au moment du recensement des


personnes affectées par le projet. Dans de tels cas, des recherches seront entreprises
en collaboration avec les autorités locales pour identifier et entrer en contact avec ces
personnes après le recensement.1

Au regard de la multiplicité des statuts d’occupants des terres, certaines dispositions ont
été prises, de commun accord avec les populations et les chefs traditionnels, pour
satisfaire tout le monde. Ainsi, certains occupants, notamment les nomades, seront
dédommagés pour les structures ou cultures qu’ils ont faites sur les terres, mais le prix du
terrain revient au propriétaire légitime. Toutefois, il a été convenu pour ces nomades qui
désiraient encore rester dans la zone, que leurs anciens pourvoyeurs de terrains leur en
trouvent encore pour leur permettre de continuer leurs activités.

Pour les propriétaires, aucun problème ne se pose, il suffit juste de se faire recenser et se
présenter le jour des paiements munis des pièces d’identification (carte nationale
d’identité).
Pour faciliter les opérations, les états vont être établis par catégories de biens à
dédommager. Ainsi, il y aura des états séparés pour tout ce qui est maisons, cultures,
terrains, tombes et un état pour tous les accessoires (puits, clôtures, etc.).

La date limite d’éligibilité correspond à la clôture des PV de paiement c'est-à-dire à la


date de démarrage des travaux. Toutefois, les victimes éventuelles touchées au cours de
l’exécution des travaux seront normalement dédommagées selon la procédure.

3.2 Principes d’indemnisation

L’indemnisation prévue dans le cadre de la mise en œuvre du projet s’appuiera sur les
principes suivants :
1
Si des propriétaires sont introuvables ou inconnues, le service des domaines effectuera les démarches requises pour identifier ceux-ci par des
recherches de titres, la publication dans des journaux locaux ou autres moyens appropriés. Dans ce cas, l’argent demeurera dans un compte spécial
jusqu'à ce que le propriétaire soit identifié.

DPPER/CPE février 2011 21


- indemniser les pertes subies au coût de remplacement ;
- les personnes affectées doivent être indemnisées avant le démarrage des
travaux ;
- les cultures détruites seront indemnisées sur la base du Décret N° 2003/418/PM
du 25 février 2003 fixant les tarifs des indemnités à allouer au propriétaire victime
de destruction pour cause d’utilité publique de cultures et arbres fruitiers.
- les maisons détruites seront indemnisées sur la base de l’arrêté
N°00832/Y.15.1/MINUH/D.000 du 20 novembre 1987 fixant les bases de calculs
de la valeur vénale des constructions frappées d’expropriation pour cause d’utilité
publique.
- Pour les occupants informels, ils recevront suivant la valeur de reconstitution à
neuf les indemnisations pour les bâtiments en place. Les frais inhérents au terrain
seront versés au propriétaire qui doit s’engager à trouver un autre lot pour
permettre aux sinistrés de se refaire une maison.

Pour les plantations, l’indemnisation des cultures annuelles se fera au coût de la récolte
en période de soudure (coût le plus élevé) à payer au cultivateur. Quant à elle,
l’indemnisation des cultures pérennes sera basée sur le coût de l’arbre pondéré par le
coût des récoltes probables jusqu’à la croissance d’un nouvel arbre.

3.3 Procédures de recours

Le Décret n° 87/1672 du 16 décembre 1987 portant application de la loi N° 85/9 du 04


juillet 1985 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et aux modalités
d’indemnisation précise en son article 12 qu’en cas de contestation sur le montant des
indemnités, l’exproprié adresse sa réclamation à l’Administration chargée des Domaines.
S’il n’obtient pas de satisfaction, il est autorisé à saisir la juridiction compétente dans un
délai d’un mois, à compter de la date de la notification de la décision contestée, pour
réparer le préjudice.

Mais pour le cas d’espèce, la requête est adressée au Ministre des Travaux Publics
(Division de la Protection du Patrimoine et de l’Environnement Routiers) qui procède à
une contre expertise et à des enquêtes sur le terrain pour juger de la pertinence de la
requête avant de statuer. Ladite requête devra être déposée auprès de la Préfecture de
Kousseri (avant le démarrage des travaux) ou de la Mission de contrôle des travaux (si
les travaux ont démarré) et celles-ci se chargeront de l’acheminer à la Division de la
Protection du Patrimoine et de l’Environnement Routiers. Des affiches indiquant qu’un
bureau est ouvert à ce sujet au sein de la Mission de contrôle devront être
confectionnées et diffusées dans la zone du projet.

3.4 Mode de paiement

Les coûts résultant de ces évaluations, sont totalement pris en charge par le
Gouvernement de la République du Cameroun à travers le Budget d’Investissement
Public du Ministère des Travaux Publics. Par ailleurs, les programmations budgétaires
sont faites de telle manière que toutes les victimes des expropriations soient payées
avant le démarrage effectif des travaux et qu’elles aient eu le temps de se construire une
nouvelle habitation (article 4.2 de la loi N° 85/9).

DPPER/CPE février 2011 22


Les paiements se feront localement par billetage auprès de la recette des finances
territorialement compétente, les budgets y afférents devant être délégués au Préfet
territorialement compétent.

3.5 Barème d’indemnisation

L’évaluation des indemnisations a été faite sur la base de la loi N° 85/009 du 04 juillet
1985 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et aux modalités
d’indemnisation en ses articles 7,9 et 10 qui fixe la base d’évaluation des indemnisations,
ainsi que leurs modalités.

LES PARCELLES :

Conformément à la loi sus évoquée, l’article 9 stipule :

- Les terrains sans titre foncier ne bénéficient d’aucune indemnité


- Les terrains coutumiers ayant bénéficié d’un titre foncier sont indemnisés selon les
dispositions de la circulaire du vice premier ministre chargé de l’urbanisme et de
l’habitat signée le 22 mars 1994. Cette circulaire fixe les prix minima de vente des
terrains domaniaux dans la ville de Kousseri à 200FCFA/m², Maltam, moutourwa,
Fotokol et Waza à 50FCFA/m².

- Les terrains issus d’une transaction normale de droit commun ou d’une acquisition
des terrains domaniaux sont indemnisés sur la base du prix d’achat, majoré des frais
divers d’acquisition. En l’absence de la donnée sur le prix d’achat, nous avons pris
une base de calcul de 5000 FCFA/m² couvrant tous les frais.

Afin de couvrir les frais de reconstitution des bornes sur le terrain et de la mise à jour du
titre foncier, nous proposons d’ajouter à l’indemnité calculée sur la base ci-dessus, un
forfait de 80 000 FCFA lorsque le terrain titré n’est touché que partiellement.

Nonobstant les dispositions de l’article 9 sus évoqué par rapport aux terrains non titrés, et
afin de se conformer à la Directive Opérationnelle OP 4.12 de la Banque Mondiale, ces
derniers ont été évalués sur la base des terrains coutumiers comme signalé plus haut.

LES CULTURES :

La base d’évaluation des cultures à utiliser en cas de destruction probable de cultures est
le Décret 2003/418/PM du 25 Février 2003, fixant les tarifs des indemnités à allouer au
propriétaire victimes de destruction pour cause d’utilité publique de cultures et arbres
cultivés. Les taux dudit texte sont entre autres les suivants :
Caféier: Prix : 25 000 FCFA
Palmier à huile : Prix : 10 000 FCFA /pied
Banane plantain : Prix : 1500 FCFA /pied.soit 2 pieds au m², on a le prix de 3000 FCFA
Manguier : 100% adultes : Prix : 35 000 F CFA*
Safoutier : Prix : 50 000 FCFA
Oranger : Prix : 25 000 FCFA
Corossolier et autres arbres fruitiers : Prix : 25 000 FCFA
Arbres d’ombrage : Prix : 10 000FCFA

DPPER/CPE février 2011 23


Goyavier : Prix : 25000 FCFA
Manioc : Prix : 1800 FCFA / m²
Avocatier : Prix : 35000 FCFA
Rônier : Prix : 10000 FCFA

LES BATIMENTS :

Conformément à l’article 10 de la loi ci- dessus rappelée, la valeur des constructions et


des autres mises en valeur est déterminée par la commission de constat et d’évaluation,
présidée par le Préfet territorialement compétent.

Cette commission relève de l’autorité du ministre chargé des domaines. C’est donc en
vertu de ses prérogatives que celui- ci a, par arrêté N°00832/4.15.1/MINUH/d000 en
date du 20 novembre 1987, fixé les bases de calcul de la valeur des constructions
frappées d’expropriation pour cause d’utilité publique. Le tableau ci-après présente les
taux au m2 pour les six (6) types de maisons pour l’année 1987. Puis par application
d’un taux de valorisation de 7,5% par an pour les constructions en dur et de 4% par an
pour les semi dur et les planches, nous obtenons les taux à appliquer allant de 1998 à
2006.

Taux au m2 pour les six (6) types de maisons selon arrêté


N°00832/4.15.1/MINUH/d000 en date du 20 novembre 1987. Les taux donnés dans le
tableau ci-dessous sont en FCFA.

Année THS HS SM SO SD Bois


1987 196 263 159393 132 543 103058 42 661 28439
1988 210982.725 171347.475 142483.725 110787.35 45860.575 30571.925
1989 226806.429 184198.536 153170.0044 119096.4013 49300.11813 32864.81938
1990 243816.912 198013.426 164657.7547 128028.6313 52997.62698 35329.68083
1991 262103.18 212864.433 177007.0863 137630.7787 56972.44901 37979.40689
1992 281760.918 228829.265 190282.6178 147953.0871 61245.38268 40827.86241
1993 302892.987 245991.46 204553.8141 159049.5686 65838.78639 43889.95209
1994 325609.961 264440.82 219895.3502 170978.2863 70776.69536 47181.69849
1995 350030.708 284273.881 236387.5014 183801.6577 76084.94752 50720.32588
1996 376283.012 305594.422 254116.564 197586.7821 81791.31858 54524.35032
1997 404504.237 328514.004 273175.3063 212405.7907 87925.66747 58613.6766
1998 434842.055 353152.554 293663.4543 228336.225 94520.09253 63009.70234
1999 467455.209 379638.996 315688.2134 245461.4419 101609.0995 67735.43002
2000 502514.35 408111.92 339364.8294 263871.0501 109229.7819 72815.58727
2001 540202.926 438720.314 364817.1916 283661.3788 117422.0156 78276.75631
2002 580718.146 471624.338 392178.481 304935.9822 126228.6667 84147.51304
2003 624272.007 506996.163 421591.867 327806.1809 135695.8168 90458.57651
2004 671092.407 545020.875 453211.2571 352391.6445 145873.003 97242.96975
2005 721424.338 585897.441 487202.1014 378821.0178 156813.4782 104536.1925
2006 775531.163 629839.749 523742.259 407232.5941 168574.4891 112376.4069

THS=Très Haut Standing HS= Haut Standing


SM=Standing Moyen
SO=Standing Ordinaire SD= Semi Dur

Les six catégories de constructions contenues dans l’arrêté du Ministre chargé des
domaines ne correspondent pas aux types de bâtiments identifiés sur le terrain ; toutes

DPPER/CPE février 2011 24


les maisons sont en poto poto, type de construction adaptées aux matériaux locaux et
correspondant au pouvoir d’achat des populations de la localité.

Une enquête menée sur le terrain nous a permis d’évaluer approximativement le prix
unitaire d’une maison en poto poto en se basant sur une maison d’environ 100 m² on a
pu obtenir le prix du m².

Les maisons recensées ont été classées par catégories dans chaque type :

Le coût au mètre carré de chaque bâtiment est calculé en tenant compte des coûts des
différents éléments entrant dans sa construction tels qu’indiqué sur le tableau N°2 ci-
après. Le coût au m² ainsi fixé permet de calculer la valeur à neuf de chaque type de
bâtiment, dans l’hypothèse de l’utilisation d’une main d’œuvre professionnelle.
Théoriquement, on devrait appliquer à ces coûts un coefficient de vétusté pour tenir
compte de la dégradation des constructions. Nous pensons qu’il serait juste d’omettre
l’application de ce coefficient pour compenser les préjudices d’ordre moral et affectif
causés par ces expropriations. Ce coefficient serait plus recommandable dans les cas
d’expertise judiciaire immobilière ou d’une construction que le propriétaire aurait décidée
sur sa propre initiative de mettre en vente. À ces coûts s’ajoute systématiquement la
valeur foncière qui varie selon que le terrain est titré ou non.

CRITERES RETENUS POUR LA TYPOLOGIE ET LA CATEGORISATION DES


BATIMENTS :

Type I : Maison en dur :

Cat1 :

- Fondations superficielles en béton armé


- Mur en parpaings sable ciment ou en briques de terres cuites
- Charpentes en bois
- Toitures en tôles ondulées
- Plafonds
- Toilettes modernes
- Ouvertures : portes et fenêtres en bois
- Revêtement du sol en chape de ciment et finitions en carreau ou gerflexes
- Peinture intérieure et extérieure
- Avec eau et électricité

Cat2 : idem cat1 mais sans eau

Type II : maison en semi dur

Cat1 :

- Soubassement en briques de terre


- Mur en briques de terres crépies
- Charpentes en bois
- Toitures en tôles ondulées
- Plafonds
- Toilettes modernes

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- Ouvertures : portes et fenêtres en bois
- Revêtement du sol en chape de ciment et finitions en carreau ou gerflexes
- Peinture intérieure et extérieure
- Avec eau et électricité

Cat2 : idem cat1, mais chape en mortier maigre lissé toilettes extérieures, sans eau ni
électricité

Cat3 : idem cat1, mais chape en mortier maigre lissé toilettes extérieures, sans eau, avec
électricité, sans plafond.

Type III : Maison en brique de terre :

Cat1 :

- Soubassement en briques de terre


- Mur en briques de terres
- Charpentes en bois
- Toitures en tôles ondulées
- Plafonds
- Toilettes traditionnelles extérieures
- Ouvertures : portes et fenêtres en bois
- Sol en terre damée
- Avec électricité

Cat2 : Idem cat1, mais sans plafond, ni électricité

Cat3 : Idem cat2, toiture en nattes

Type IV : Maison en matériaux provisoires

Cat1 :

- Ossature en piquets
- Bardage en matériaux de récupération (vieilles tôles, nattes tissées, bois sauvages,
etc.)
- Charpente quelconque
- Toitures en vieilles tôles ondulées
- Plafond aucun
- Sol en terre

Cat2 : idem cat1 avec mur en planche, plafond et chape lisse

Cat3 : idem cat2 avec sol en terre et sans plafond

Cat4 : idem cat2 avec sol en terre et sans plafond, toiture en nattes

Type V : Hangar/Garage/boukarou

Cat1 : Hangar

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Cat2 : garage

Cat3 : boukarou

Les maisons recensées sur le site ne répondent pas à toute la typologie susmentionnée
car, toutes ces habitations sont construites de la même façon et sont aménagées de
façon suivante :

 Fondation en piquets ;
 Elévation en poto poto ;
 Charpente en rôniers et lattes ;
 Toiture en paille ;
 1 porte en tôle.

LES ACCESSOIRES :

Le accessoires comprennent les aménagements divers réalisés sur le terrain par les
propriétaires et qui doivent être détruits ; dont :
- Les WC extérieurs
- Les puits
- Les murs de soutènement
- Les clôtures.

4. SUIVI-EVALUATION

Procédures de suivi des indemnisations et de réinstallation

Conformément aux dispositions de la loi Camerounaise, une commission préfectorale doit


être mise en place pour cette fin. Cette commission est composée des personnalités ci-
après :
 le Préfet du Département concerné ou son représentant, Président
 le Responsable du Service Départemental des Domaines, Secrétaire
 le Responsable du Service Départemental du Cadastre (MINDAF), membre
 le Représentant du service des domaines (MINDAF), membre
 le Responsable du service local de l’Urbanisme et de l’Habitat, membre
 le Responsable compétent des Mines et de l’Energie, membre
 le Responsable du Service Départemental de l’Agriculture, membre
 le Responsable du Service Départemental des Routes, membre
 le Représentant du Service ou de l’Organisme demandeur, membre.
 le député concerné, membre
 le maire de la commune concernée, membre
 les Autorités traditionnelles, membres

Cette commission est chargée de:


 Identifier les personnes et les biens effectivement affectés par le projet ;
 évaluer les biens affectés ;

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 dresser le procès verbal de constat ;
 S’assurer avant le démarrage des travaux de l’indemnisation et de la réinstallation
effective des personnes affectées.

5. BUDGET ET CALENDRIER DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE


REINSTALLATION

5.1 Budget

Nous arrêtons la présente évaluation d’expropriation à la somme de 80 350 800 F.CFA


(quatre vingt millions trois cent cinquante mille huit cents).

N° Biens à dédommager Montant (FCFA)


1 Constructions 52 463 100
2 Puits aménagés d’eau potable 170 000
3 Parcelles de terrain 3 497 540
4 Arbres d’ombrage 150 000
5 Imprévus et divers (25%) 14 070 160
6 Suivi-évaluation et audit du PRS 10 000 000
TOTAL 80 350 800

Comme signalé plus haut, le coût de toutes ces expropriations est financé par le Budget
d’investissement du Ministère des Travaux Publics.

5.2 Calendrier de mise en œuvre

A partir de la date d’approbation du plan de réinstallation par la Banque Mondiale et le


gouvernement, le calendrier suivant est proposé pour la mise en œuvre du plan de
réinstallation :

- Deuxième trimestre 2011 : Déclaration d’utilité publique du projet après accord du


financement;
- Troisième trimestre 2011 : Mise en place de la commission départementale
d’évaluation des biens;
- Premier trimestre 2012 : Démarrage des paiements;
- Deuxième trimestre 2012 : vérification de l’effectivité des indemnisations et de la
réinstallation par les Commissions préfectorales et rédaction des PV contradictoires.

La date limite d’éligibilité est fixée au démarrage effectif des travaux. Toutefois, il sera
possible aux victimes touchées pendant des travaux de saisir le Ministre des Travaux
Publics par voie de recours, pour être dédommagées.

6. AUTEURS DU RAPPORT

Nom et Prénoms Fonction


NTEP Jacques Chef de Cellule de Protection de l’Environnement/MINTP

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7. LISTE DES PERSONNES CONSULTEES

N° NOMS ET PRENOMS QUALITE


01 DREMANE BARKA Chef du village TILDE
02 SOULEIMAN BARKA Facilitateur, Interprète
03 MAHAMAT MAMABI Notable du village
04 MAMAB Notable du village
05 ABA MALOUM MAHAMAT Notable du village
06 Mme MOUSSA Notable du village
07 M. KALIA OUSMAN Notable du village
08 M. ADAM NDOUNGOUSS Notable du village
09 M. MAHAMAN BARKA Notable du village
10 M. LIMAN MAHAMAT Notable du village
11 M. ABAME CHIFFA Notable du village
12 M. BARKA ABDOURAMANE Notable du village
13 M. ALHADJI GARGA MADI Notable du village
14 M. MOUSSA ALHADJI Notable du village
15 M. TOUDJA OUMAR Notable du village

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8. QUELQUES PHOTOS DU SITE

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DPPER/CPE février 2011 31
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9. BIBLIOGRAPHIE

1. Plan de Réinstallation (PR) (Tronçons Ngaoundéré-Garoua, Maroua-Kousseri et


Contournement de la ville de Kousseri), MINTP, Juillet 2009.
2. Etude d’impact environnemental en vue du bitumage de la voie de contournement
de Kousseri, MINTP, juillet 2009.
3. Plan de Réinstallation des travaux de bitumage de la route Garoua Boulaï-
Ngaoundéré, MINTP, octobre 2010

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