Code Uic: Recommandations Pour Le Dimensionnement Des Ponts-Rails en Béton Armé Et Précontraint À La Fatigue
Code Uic: Recommandations Pour Le Dimensionnement Des Ponts-Rails en Béton Armé Et Précontraint À La Fatigue
Code Uic: Recommandations Pour Le Dimensionnement Des Ponts-Rails en Béton Armé Et Précontraint À La Fatigue
Application :
A dater du 1er février 2005
Tous les Membres de l’Union Internationale des Chemins de fer
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Sommaire
Résumé .................................................................................................................................1
1- Introduction ................................................................................................................. 2
2.1 - Majuscules............................................................................................................ 3
2.2 - Minuscules............................................................................................................ 3
2.3 - Minuscules grecques ............................................................................................ 3
2.4 - Majuscules grecques ............................................................................................ 4
2.5 - Index général ........................................................................................................ 4
3- Généralités................................................................................................................... 5
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7- Facteurs de correction ............................................................................................. 17
Bibliographie ......................................................................................................................26
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Résumé
La présente fiche vise à proposer des recommandations relatives au contrôle de la fatigue des élé-
ments constitutifs de ponts-rails dans les cas usuels. Elle est valable pour la fatigue à cycle élevé et
s'applique aux ponts neufs mais elle peut aussi être utilisée pour le contrôle de ponts existants, à con-
dition de tenir compte de l'état réel de ces derniers (corrosion de l'acier, etc.).
Le concept de calcul aux états limites est utilisé pour obtenir une durabilité adéquate pendant la vie
de la structure, ce qui garantit également une sécurité adéquate. La fiche définit les actions et la com-
binaison des actions appliquées à la structure. Elle détermine également les efforts et contraintes in-
ternes basées sur ces actions.
Des méthodes, simplifiées lorsque c'est possible, permettent de contrôler la fatigue de l'acier et du
béton d'armement utilisés pour les structures en béton armé et précontraint. Les valeurs des coeffi-
cients appliqués et les définitions utilisées sont indiquées dans des tableaux ou des formules, en pré-
cisant les références lorsque ceci est nécessaire. Enfin la fiche contient une liste de recommandations
relatives au détail de l'armement.
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1 - Introduction
La dernière édition de la fiche UIC n° 774-1, datée de juillet 1984, comportait un chapitre consacré à
la vérification à la fatigue (chapitre 8).
Les anciens Comités ERRI D 183 puis ERRI D 216 ont participé à la rédaction des nouvelles règles
concernant la fatigue des ouvrages en béton, notamment à la détermination des coefficients λ.
La présente édition de la fiche est issue de ces travaux ; elle est par conséquent en conformité avec
les Eurocodes, appelés à réglementer le calcul des ouvrages en Europe. Elle est destinée à remplacer
la 2e édition de la fiche UIC n° 774-1.
L'objet de cette fiche est de donner des recommandations pour la vérification à la fatigue des élé-
ments de ponts-rails dans les cas courants.
Elle est valable pour les phénomènes de fatigue à grand nombre de cycles.
Elle s'applique aux nouveaux ponts, mais elle peut aussi servir de base pour la vérification des ponts
existants, sous réserve de la prise en compte de l'état réel de ces derniers (par exemple, réduction
des sections d'acier en cas de corrosion de ce dernier).
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2 - Prescriptions de base - Notations - Unités
2.1 - Majuscules
A = aire
D = diamètre
G = action permanente
N = nombre de cycles
P = précontrainte
Q = action variable
R = résistance
S = sollicitation
T = température
V = effort tranchant
2.2 - Minuscules
γ = coefficient de sécurité
ζ = coefficient de réduction
η = coefficient de majoration
λ = coefficient de correction
σ = contrainte normale
τ = contrainte de cisaillement
ξ = rapport de résistance d’adhérence
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2.4 - Majuscules grecques
∆ = différence
Θ = angle d’inclinaison des bielles de béton comprimées
∅ = diamètre
Φ = coefficient dynamique
c = béton
d = calcul
fat = fatigue
k = caractéristique
p = précontrainte
s = acier
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3 - Généralités
3.1 - Principes
Lorsqu'ils sont soumis à un grand nombre de cycles de charge, les éléments en béton armé ou pré-
contraint sont susceptibles de subir un endommagement progressif du ferraillage, de la précontrainte
ou du béton, aboutissant à une défaillance structurale, alors même que les contraintes appliquées
sont inférieures à la résistance statique. Ce phénomène est appelé fatigue.
La résistance des ponts ferroviaires à la fatigue doit être vérifiée. L'objectif de cette vérification est de
démontrer que les effets de fatigue dus aux charges de trafic ferroviaire ne compromettront pas la sé-
curité du pont-rail pendant sa durée de vie en service prévue.
La vérification à la fatigue porte sur la capacité de résistance des divers éléments de la structure. Elle
est effectuée séparément pour le béton et pour l'acier.
L'endommagement de fatigue peut être évité dans une large mesure en suivant les dispositions cons-
tructives du point 6 - page 16. Bien évidemment, le respect de ces dernières ne dispense pas de la
vérification à la fatigue.
- les structures ou les éléments en béton armé et en béton précontraint pour lesquels le rapport des
actions variables aux actions permanentes est élevé ;
- les jonctions mécaniques ou par soudure des armatures de béton armé et les jonctions par cou-
pleurs des armatures de précontrainte, notamment dans les zones soumises à de fortes variations
de contraintes.
La vérification à la fatigue n'est pas nécessaire pour les éléments de ponts pour lesquels l'application
du coefficient dynamique n'est pas demandée, par exemple les ponts avec une couverture de terre
ou de matériaux "amortissant" d'épaisseur suffisante, pour les piles et les culées qui ne sont pas
reliées de façon rigide au tablier (à l'exception des dalles et parois des culées creuses et des murs
garde-grève) et pour les fondations.
Pour certains éléments, il peut être nécessaire de considérer les sollicitations dues aux fluctuations
de la vitesse et/ou de la direction du vent.
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3.2.2 - Autres actions à prendre en compte pour le calcul des contraintes
- la précontrainte,
- la température.
- pour les vérifications simplifiées (voir points 4.3 - page 11 et 5.2.1 - page 14)
S d ,fat = S Σ G kj + P k + 0 ,8Q k1 + 0 ,6 T k (1)
j≥1
- pour les vérifications générales (voir points 4.4 - page 12 et 5.2.2 - page 15)
S d ,fat = S Σ G kj + P k + Q k1 + 0 ,8 T k (2)
j≥1
où : Gkj, Pk, Qk1 et Tk sont respectivement les valeurs caractéristiques des actions permanentes, de
la précontrainte, de l’action variable de fatigue et de la température.
Nota : en l’absence d’une méthode de vérification plus élaborée, pour les joints de couplage, la valeur
caractéristique minimale de la force de précontrainte qui s’exerce dans les coupleurs doit être
réduite par application d’un coefficient de 0,85.
- Les sollicitations et les contraintes sont déterminées en se basant sur l'hypothèse de sections
transversales fissurées, en négligeant la résistance à la traction du béton, mais en satisfaisant à
la compatibilité des déformations unitaires, les sections planes restant planes.
- Il est possible de déterminer les sollicitations et les contraintes à l'aide de modèles élastiques li-
néaires dans l'ensemble des éléments structuraux examinés. Dans les zones fissurées, il est loi-
sible de tenir compte d'une rigidité réduite.
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- L'influence de la différence de comportement vis-à-vis de l'adhérence des aciers de précontrainte
et des armatures doit être prise en compte en augmentant les contraintes dans les armatures, cal-
culées selon l'hypothèse d'une adhérence parfaite, selon le coefficient ci-après, selon prEN 1992-1
de janvier 2001 (voir Bibliographie - page 26).
A s + Ap
η = ----------------------------------------------- (3)
A s + A p ξ∅ s ⁄ ∅ p
ξ
Acier de précontrainte
En pré-tension En post-tension
Barres lisses et fils - 0,3
Torons 0,6 0,5
Fils à empreintes 0,7 0,6
Barres striées 0,8 0,7
- Lors du calcul des sollicitations d'effort tranchant à l'aide de la méthode des bielles d'inclinaison
variable, l'inclinaison des bielles comprimées Θfat peut être déterminée par application de
l'équation :
avec :
Θ: angle des bielles de béton comprimé avec la fibre moyenne de la poutre dans le cal-
cul vis-à-vis de l’état-limite ultime.
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- Pour les structures en béton précontraint comportant des câbles adhérents, il n'est possible de
calculer les contraintes que si l'effort de précontrainte réel est connu. Si le moment dû à l'action
de fatigue est inférieur au moment de décompression de la section transversale, la variation de
contrainte reste faible. Pour des éléments partiellement précontraints comportant des câbles ad-
hérents, les contraintes dans les câbles de précontrainte augmentent de façon importante lorsque
le moment de décompression est dépassé.
- Lorsque la précontrainte est exercée au moyen de câbles de précontrainte non adhérents, il con-
vient de calculer les contraintes de façon itérative.
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4 - Vérifications à la fatigue de l’acier de béton armé et de
béton précontraint
4.1 - Principes
Il est admis que la résistance à la fatigue de l'acier de béton armé et de béton précontraint est vérifiée
si la condition suivante est satisfaite :
∆σ Rsk ( N∗ )
S d ,fat = ∆σ s ( Q fat ) ≤ ---------------------------- = R d ,fat (5)
γ sfat
∆σ s ( Q fat ) : variation de contrainte dans l’acier sous l’effet des actions de fatigue
La résistance à la fatigue est en principe vérifiée selon la méthode simplifiée du point 4.3 - page 11.
Il est possible d'effectuer la vérification générale selon le point 4.4 - page 12 si la vérification simplifiée
n'est pas assurée.
Les dispositions suivantes concernant la vérification à la fatigue s'appliquent à tous les types
d’armatures.
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4.2 - Résistance à la fatigue
Les types habituels de ferraillage et de précontrainte sont divisés en catégories de fatigue selon leur
résistance à la fatigue ∆σ Rsk , exprimée en MPa, pour un nombre N* de cycles de charge (tableau 2).
Tableau 2 : Catégories de fatigue pour les armatures de béton armé et les aciers de précontrainte
Barres soudées
comprenant des b) 107 3 5 58,5
soudures bout à bout
Coupleurs b) 107 3 5 35
a) Les valeurs de ∆σ Rsk sont celles de la barre droite appropriée. Pour une barre de diamètre
∅ présentant un rayon de courbure D < 25∅ , ces valeurs sont obtenues en multipliant les
valeurs relatives aux barres droites par un coefficient de réduction
ζ = 0 ,35 + 0 ,026 ⋅ D ⁄ ∅ . Pour les étriers, ζ prend la valeur 0,9.
b) Valeurs à fixer par l’autorité compétente du réseau.
m
( ∆σ Rsk ) = N
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log ∆σRsk
m = k1
m = k2
1
logN* logN
Fig. 1 - Allure des courbes caractéristiques de résistance à la fatigue (courbes S-N) de l’acier
- Une attention spéciale sera portée aux effets de la fatigue dans un environnement agressif tel que
défini par les classes d’exposition 4 et 5 du prEN 1992-1, tableau 4.1.
- Pour les éléments en béton armé dans lesquels le processus de corrosion a commencé, la valeur
de ∆σ Rsk pour les barres droites et courbes peut être déterminée en réduisant l’exposant de con-
trainte k2 à k2 = 5.
La vérification simplifiée consiste à s’assurer que les variations de contraintes dans l’élément consi-
déré demeurent en deça de la limite de fatigue, ceci pour la totalité de la vie en service de l’ouvrage :
∗
N∗ ∆σ Rsk ( N )
∆σ s ( Q fat ) ≤ m -------- ⋅ ----------------------------- (6)
ND γ sfat
expression dans laquelle m = k1 et N* sont donnés dans le tableau 2 - page 10 et ND est le nombre
de cycles pour lequel la limite de fatigue est déterminée. Pour tous les types de ferraillage
6
N D = 5 ⋅ 10 cycles de charge. La variation de contrainte ∆σ s ( Q fat ) est déterminée sous la combi-
naison d’actions (1) du point 3.2.3 - page 6.
L’attention est attirée sur le fait que cette formule simplifiée est fondée sur des hypothèses légèrement
différentes de celles de l’Eurocode, mais toutefois admissibles, compte tenu du degré de précision de
ces vérifications.
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4.4 - Vérification générale
Si la résistance à la fatigue n’est pas démontrée selon la méthode simplifiée, il est possible d’utiliser
la méthode générale ci-après, qui consiste à montrer que la variation de contrainte équivalente ne dé-
passe pas la résistance théorique :
∆σ Rsk ( N∗ )
∆σ s,equ ≤ -------------------------------- (7)
γ f ⋅ γ sd ⋅ γ sfat
La variation de contrainte ∆σ s ( Q fat ) est celle qui se produit sous l’action du schéma de charges UIC
71 (y compris le coefficient de majoration dynamique) dans la position la plus défavorable, sous l’in-
fluence de la combinaison d’actions (2) du point 3.2.3 - page 6.
λ s = λ s ,1 ⋅ λ s ,2 ⋅ λ s ,3 ⋅ λ s ,4 (9)
Les valeurs des coefficients λ s sont reprises dans l’ENV 1992-2, chapitre 7, annexe F106 (voir Biblio-
graphie - page 26).
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Le coefficient partiel de sécurité γ f concernant les charges est, selon l’ENV 1992, pris égal à 1, de
même que le coefficient γ sd concernant les sollicitations. Dans le cas de systèmes statiques comple-
xes où la détermination des sollicitations et des contraintes est soumise à davantage d’incertitude, un
coefficient partiel de sécurité γ sd égal à 1,1 peut être retenu.
Nota : la valeur γf = 1 se justifie par le fait que le convoi UIC 71 est la référence des Eurocodes actuels.
L’attention est attirée sur l’évolution des charges ferroviaires et la préparation d’un nouveau
schéma de charges (UIC 2000), plus agressif que le schéma actuel
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5 - Vérification à la fatigue du béton
5.1 - Principes
Pour le béton comprimé, la résistance à la fatigue est fonction, non seulement de l’étendue de con-
trainte, mais aussi du niveau de contrainte.
La vérification concerne les fibres de béton comprimées ainsi que les bielles d’effort tranchant.
Dans ce dernier cas, la résistance du béton à la fatigue fcd doit être réduite par application du coeffi-
cient ν donné par le prEN 1992-1, équation (6.8).
σ c ,m ax σ c ,m in
----------------- ≤ 0 ,5 + 0 ,45 ⋅ ---------------
- ≤ 0 ,9 (10)
f cd f cd
avec :
fcd = f ck ⁄ γ c , où γ c = 1 ,5
σ c ,m ax ≤ 0 ,5 f cd (11)
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5.2.2 - Vérification générale
Dans le cas où les conditions ci-dessus ne sont pas satisfaites, une vérification plus détaillée peut
s’avérer nécessaire.
Dans les éléments ne comportant pas d’armatures d’effort tranchant, la résistance du béton à la fati-
gue sous effort tranchant peut être présumée suffisante si l’une ou l’autre des conditions ci-après est
satisfaite. Dans le cas contraire, une vérification plus élaborée de la fatigue peut être nécessaire :
avec :
avec :
bw : largeur de la section considérée
Dans le cas du poinçonnement, les contraintes de cisaillement de calcul maximales et minimales doi-
vent satisfaire les équations (12) et (13).
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6 - Dispositions constructives
- Lorsque cela est possible, les jonctions entre armatures de béton armé, ainsi que les ancrages et
coupleurs des câbles de précontrainte doivent être situés dans des zones où les variations de
contraintes sont faibles.
- Le soudage des armatures de béton armé (y compris l'utilisation de treillis soudés) doit si possi-
ble être évité, car il réduit de façon importante la résistance à la fatigue.
- Si des soudures supportant des charges sont inévitables dans le ferraillage, seules des soudures
en bout peuvent être utilisées.
- Les soudures de pointage sont interdites pour les armatures de béton armé, l'acier de précon-
trainte et les gaines.
- Lorsque des barres sont liées mécaniquement ou par soudures, il convient de vérifier la résistan-
ce à la fatigue des jonctions à l'aide d'essais préalables.
- Les armatures d'effort tranchant doivent envelopper les armatures longitudinales et l'on doit veiller
à ce que l'enrobage minimal réglementaire des aciers d'effort tranchant soit bien respecté.
- Les rayons de courbure des armatures ne doivent en aucun cas être inférieurs aux valeurs mini-
males précisées dans les normes.
- Lorsque la précontrainte est réalisée à l'aide de câbles non adhérents, les points critiques sont les
ancrages et les coupleurs éventuels.
Le ferraillage, dont le processus de mise en place doit être étudié avec soin, doit être disposé de façon
à faciliter la mise en œuvre du béton.
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7 - Facteurs de correction
L’étendue équivalente de contrainte pour l’acier de béton armé et de précontrainte est donnée par
l’équation (14) :
avec :
∆σ s ,71 Etendue de contrainte sous l’action du modèle de charges 71 (disposé dans la po-
sition la plus défavorable) sous combinaison non-fréquente d’actions, comprenant
le coefficient de majoration dynamique selon l’ENV 1991-3 (voir Bibliographie -
page 26)
Le facteur de correction λ s prend en compte la portée, le volume annuel de trafic, la durée de vie et
le nombre de voies ; il est donné par la formule ci-après :
λ s = λ s ,1 ⋅ λ s ,2 ⋅ λ s ,3 ⋅ λ s ,4 (15)
avec :
Le facteur λ s ,1 est fonction de la portée de l’élément considéré et de la nature du trafic ; les valeurs
de λ s ,1 pour un trafic standard et pour un trafic lourd, données par l’ENV 1991-3, tableaux F.1 et F.2,
sont rappelées par le tableau 3.
Pour les autres combinaisons de trains types, le facteur λ s ,1 peut être calculé à partir des méthodes
données par les documents appropriés (voir, par exemple, le document explicatif intitulé : "Fatigue De-
sign for Concrete Railway Bridges in Eurocode 2, Part 2, Loading, Resistance, Verification Formats").
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Le coefficient λ s ,2 traduit l’influence du volume de trafic annuel. Il est donné par l’équation (16) :
Vol
λ s ,2 = k2 -------------------- (16)
6
25 ⋅ 10
avec :
Le coefficient λ s ,3 traduit l’influence de la durée d’utilisation de projet et peut être donné par
l’équation (17) :
N années
λ s, 3 = k 2 -------------------
- (17)
100
avec :
k2 k2 k2
λ s ,4 = n + ( 1 – n ) ⋅ s 1 + ( 1 – n )s 2
(18)
∆σ 1 ∆σ 2 Nc
s 1 = ------------------ s 2 = ------------------ n = -------
∆σ 1 – 2 ∆σ 1 – 2 NT
avec :
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Si seules des contraintes de compression se développent sous l’effet des charges de trafic sur une
seule voie, prendre la valeur correspondante s j = 0 .
≤2 0,90 0,95
[1] 5 9 106
≥ 20 0,65 0,70
≤2 1,00 1,05
[2] 3 7 106
≥ 20 0,70 0,70
≤2 1,25 1,35
[3] 3 5 106
≥ 20 0,75 0,75
≤2 0,80 0,85
[4] 3 5 107
≥ 20 0,40 0,40
≤2 0,95 1,05
[1] 5 9 106
≥ 20 0,50 0,55
≤2 1,00 1,15
[2] 3 7 106
≥ 20 0,55 0,55
≤2 1,25 1,40
[3] 3 5 106
≥ 20 0,55 0,55
≤2 0,75 0,90
[4] 3 5 107
≥ 20 0,35 0,30
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Tableau 3 : Coefficient λs,1 dans le cas de poutres en travées indépendantes et continues
≤2 0,90 1,00
[1] 5 9 106
≥ 20 0,65 0,65
≤2 1,05 1,15
[2] 3 7 106
≥ 20 0,65 0,65
≤2 1,30 1,45
[3] 3 5 106
≥ 20 0,65 0,70
≤2 0,80 0,90
[4] 3 5 107
≥ 20 0,35 0,35
≤2 0,85 0,85
[1] 5 9 106
≥ 20 0,70 0,75
≤2 0,90 0,95
[2] 3 7 106
≥ 20 0,70 0,75
≤2 1,10 1,10
[3] 3 5 106
≥ 20 0,75 0,80
≤2 0,70 0,70
[4] 3 5 107
≥ 20 0,35 0,40
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Les coefficients λ s,1 pour des portées L comprises entre 2 m et 20 m peuvent s’obtenir de la manière
suivante :
λ s ,1 ( L ) = λ s ,1 ( 2 ) + [ λ s ,1 ( 20 ) – λ s ,1 ( 2 ) ] ( log L – 0 ,3 )
Pour la définition des sections en travée de rive, sections sur appui intermédiaire ou en travée d’une
travée intermédiaire (voir figure 2) :
Travée de rive
L1 L2
La résistance à la fatigue du béton comprimé est réputée assurée si l’expression suivante est vérifiée :
avec :
S cd ,m in ,e qu σ cd ,m in ,e qu σ cd ,m in ,e qu
R equ = ------------------------------- ; S cd ,m in ,e qu = S d ----------------------------- ; S cd ,m ax ,e qu = S d -----------------------------
S cd ,m ax ,e qu f cd ,f at f cd ,f at
Les bornes supérieure et inférieure de l’étendue équivalente de contraintes doivent être calculées par
l’équation (20) :
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avec :
λ c = λ c ,0 ⋅ λ c ,1 ⋅ λ c ,2 ⋅ λ c ,3 ⋅ λ c ,4 (21)
avec :
Le coefficient λ c ,0 traduit l’influence de la contrainte sous charges permanentes ; il peut être calculé
par l’équation (22) :
σ c ,p erm
λ c ,0 = 0 ,94 + 0 ,2 ------------------- ≥ 1 ,0 (22)
f cd ,f at
Pour la zone tendue pré-comprimée par de la précontrainte, la valeur λ c ,0 peut être prise égale à 1,0.
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Le coefficient λ c ,2 traduit l’influence du volume de trafic annuel. Il peut être calculé par l’équation (23) :
1 Vol
λ c ,2 = 1 + --- log -------------------- (23)
8 25 ⋅ 10
6
avec :
Le coefficient λ c ,3 traduit l’influence de la durée d’utilisation de projet. Il peut être calculé par l’équa-
tion (24) :
1 N années
λ c ,3 = 1 + --- log -------------------- (24)
8 100
avec :
1
λ c ,4 = 1 + --- log n ≥ 0 ,54 pour a ≤ 0 ,8
8
(25)
λ c ,4 = 1 ,0 pour a > 0,8
max { ∆σ c ,1, ∆σ c ,2 } Nc
a = --------------------------------------------------- ; n = ------- (26)
∆σ c ,1 – 2 NT
avec :
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Tableau 4 : Coefficient λc,1 dans le cas de poutres en travées indépendantes et continues
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Tableau 4 : Coefficient λc,1 dans le cas de poutres en travées indépendantes et continues
Les coefficients λ c ,1 pour des portées comprises entre 2 m et 20 m peuvent s’obtenir de la manière
suivante :
λ c ,1 ( L ) = λ c ,1 ( 2m ) + [ λ c ,1 ( 20m ) – λ c ,1 ( 2m ) ] ( log L – 0 ,3 )
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Bibliographie
1. Fiches UIC
Fiche UIC n° 774-1 : Recommandation pour le dimensionnement des ponts-rails en béton armé et pré-
contraint, 2e édition, juillet 1984 (obsolète)
Fiche UIC n° 776-1 : Charges à prendre en considération dans le calcul des ponts-rails, 4e édition,
juillet 1994 (nouvelle édition en cours de préparation)
Fiche UIC n° 778-1 : Recommandations relatives aux facteurs de fatigue à considérer lors du dimen-
sionnement des ponts métalliques de chemin de fer, 2e édition, janvier 1997
2. Rapports ERRI
ERRI D 216/RP 2 : Fatigue des ponts-rails en béton - Essais sur modèles, janvier 2001 (nouvelle édi-
tion : approuvée en mai 2002, publiée en juillet 2002)
ERRI D 216/RP 3 : Fatigue des ponts-rails en béton - Rapport final, approuvé en janvier 2002, publié
en avril 2003
ERRI D 216/DT 377 : Fatigue des ponts-rails en béton - Comportement à la fatigue de poutres indus-
trielles précontraintes pour tabliers de ponts-rails, approuvé en décembre 1999, publié en avril 2000
ERRI D 216/DT 384 : Fatigue in concrete railway bridges - Fatigue capacity of small railway concrete
bridges - Prevision of the results of Swedish full-scale tests - Comparison and analyses (n’existe qu’en
anglais), approuvé en mars 2000, publié en août 2000
ERRI D 216/DT 386 : Fatigue in concrete railway bridges - Independent verification of the correction
factors used in the fatigue design in Eurocode 2, Part 2 (n’existe qu’en anglais), approuvé en juin
2000, publié en août 2000
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3. Normes Européennes
prEN 1992-1 : 2001, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton - Partie 1 : Règles générales et rè-
gles pour les bâtiments, janvier 2001 (nouvelle édition : pr EN 1992-1-1 : 2002)
ENV 1991-3 : 1997, Eurocode 1 : Bases de calcul et actions sur les structures - Partie 3 : Charges sur
les ponts dues au trafic, (remplacée par EN 1991-2 : 2003)
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