Cynthia MEMOIRE CORRIGE

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EPIGRAPHE

‘’La première condition au bonheur est que l'homme puisse trouver joie au travail’’

André Gide

DÉDICACE

A vous mon très cher père NGANDU MUKULU, pour les sacrifices consentis dans mon
parcours pour que je devienne ce que je suis aujourd'hui ;

A vous ma très chère mère IRÈNE MUJINGA pour vos conseils, affections et sacrifices à mon
égard, un signe d'amour pure qu'une mère peut avoir envers sa fille ;
A vous mes grands-parents CÉLESTIN MATUKA KATEND et NUMBI MWAMBA
AIMERENCE pour les encouragements et vos prières ;
A vous mes oncles et tantes qui m'ont apporté assistance de près ou de loin : NGOIE RACHEL,
KUTSHIRI AMUNAS, TSHILOMB NICOLE, MATUKA PHEDON, DAVID MWAMBA,
SOLANGE ILUNGA, PATIENT KYUNGU ;
A vous mes frères et sœurs, d'être à mes côtés dans le malheur et dans le bonheur, pour vos
encouragements et prières : NGANDU MICHEL, DORCAS LUCIE, GUEDALIA MATUKA,
LUNDA BÉNÉDICTE, ALDA NGANDU, ELIADA LUNDA, JOSUÉ NGANDU et ALEXIS
LUMU ;

A tous ceux qui me sont chères, je dédie ce travail.

REMERCIEMENTS

Nous voici aujourd'hui à la fin de nos études supérieures ; si nous sommes à ce jour, c'est l'œuvre
de plusieurs personnes qui se sont dévouées pour notre formation.
Ainsi, il serait ingrat de rester sans exprimer nos remerciements et nos sentiments de
reconnaissance à l'égard de tous ceux qui nous ont aidés à le réaliser.
C'est ainsi que nous tenons avant toute chose à expliquer notre profonde gratitude au CT PAPY
KAZADI et au Master Dr YUNGWE KITENGE CEDRIC, qui en dépit de leurs multiples
occupations, ont assuré la direction de ce travail.
Nos remerciements s’adressent également à toutes les autorités académiques de L'ISTL
Lubumbashi.
A mon père spirituel PIERRE KOJ KALALA ;
Au prophète MOÏSE SANGWA qui n'a jamais cessé de m'encourager et de prier pour moi ;
A vous prophète ÉLIE YA NZAMBE pour vos encadrements et à toute l’équipe Réhoboth

A vous mes très chers oncles, Phedon et Patient pour votre soutien financier
Au couple ABRAHAM NZAVU pour la participation de mon éducation
A la famille NKULU pour leurs soutiens
Au couple MAKAYABU OKER pour le soutient et leurs encouragements
A mes amis pour leurs encouragements et leurs soutiens : kalenga salumu, Appollinaire, Elisée
kapend, Odia Thérèse.

LISTE DES TABLEAUX


Tableau I : Facteurs de risques de l'IMF chez les nouveau-nés

Tableau II. Répartition selon l'âge du nouveau-né


Tableau III : Répartition des enquêtés selon l'âge de leur mère
Tableau IV : Répartition des mères selon la parité
Tableau V : Répartition de la mère selon la rupture de la poche des eaux

Tableau VI : Répartition de la mère selon la fréquence de toucher vaginal


Tableau VII : Répartition des nouveau-nés selon le score d'APGAR

Tableau VIII : Répartition des mères selon la pathologie associée à la grossesse


Tableau IX : Répartition des enquêtés selon les signes cliniques
Tableau X : Répartition de nouveau-né selon l’infection diagnostiquée
Tableau XI : Répartition de nouveau-né selon le traitement reçu
Tableau XII : Répartition de nouveau-né selon la durée d'hospitalisation

Tableau XIII : Répartition de nouveau-nés selon l'évolution de la maladie

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Répartition selon le sexe de nouveau-né


Figure 2 : Répartition des enquêtés selon l'état civil de leur mère
Figure 3 : Répartition des nouveau-nés selon le poids de naissance
Figure 4 : Répartition des enquêtés selon le suivi de la CPN par leur mère
Figure 5 : Répartition des mères selon le type d'accouchement
LISTE DES ABREVIATIONS
INN : infections néonatales

OMS : organisation mondiale de la santé

SA : semaine d'aménorrhée
INP : infections néonatales précoces

HKD : L'hôpital Laquintane de Douala


CMV : Cytomégalovirus

SG : Semaine de grossesse

CPN : consultation prénatale


CPO : consultation post-natale

SGB : sagolactine

NFS : Numération formule sanguine


CRP : C réactive protéine

IMF : Infection materno-foetale


INH : Isoniazide

INM : Intervention non-médicamenteux

HB : Hémoglobine
GE : Goutte épaisse

IG : Immunoglobuline
ATB : Antibiotique

GB : Globules rouges

GR : Globules blancs
LCR : Liquide Cephalo- rachidien

ORL : Oto- rhino laryngologie


PL : ponction lombaire

TORCH : Toxoplasmose, rubéole, CMV, herpes

OTHERS : syphilis, VIH


TRC : Temps de recoloration cutané

RPM : Rupture prolongée des membres


Nné : nouveau - né
RESUME
Introduction : Notre porte sur le profil épidemioclinique de la prise en charge des infections
néonatales à l'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe avec comme objectifs de
déterminer le profil clinique des infections néonatales, de déceler les causes et les facteurs qui
favorisent les infections néonatales et, d’évaluer la qualité de la prise en charge des nouveau-nés
avec Infections néonatales.
Méthodologie : C’est une recherche descriptive, transversale et rétrospective dont la taille
d’échantillon aléatoire est de 90 cas allant de Janvier 2022 à Décembre 2023.
Résultats : ils se présentent de la manière suivante : la fréquence des infections néonatales est de
8,1% ; les nouveau-nés de moins de 7 jours sont beaucoup représenté avec 52 cas soit 57,8% ; 66
cas soit 73,3% des nouveau-nés sont de sexe féminin avec un sexe ratio est de 2,75 ; La tranche
d’âge de mère compris entre 30-35 ans est beaucoup représentée avec 42,2% ; les nouveau-nés
dont le poids varie entre 1500-2000 grammes sont les plus représentés avec 64, 4% ; la majorité
de mères ont suivi les CPN avec 64,4 % des cas ; les mères grande multipare sont beaucoup
représentées avec 44, 5% de cas ; la rupture de la poche des eaux s ‘est plus effectuée
spontanément avec 60% de cas ; la fréquence du toucher vaginal la plus représentée est celle de
8-12 fois avec 47,8% ; la plupart de nouveau-nés avaient le score de 8-10 soit 44,5 % de cas ; la
majorité de mères ont eu un accouchement eutocique avec soit 82,2% de cas ; le paludisme est la
pathologie la plus associée à la grossesse avec 54,5% de cas ; la plupart de nouveau-nés ont
présenté comme signe Clinique la fièvre avec soit 22,2% de cas suivi de la pâleur avec 16,7 % de
cas, de la dyspnée avec 15,6 % de cas et la convulsions avec 13,3 % de cas ; le paludisme est
plus diagnostiqué avec 28, 9% de cas ; l’antibiotique est le traitement le plus instauré avec 94,4%
de cas ; la durée d’hospitalisation la plus représentée est celle de 1-7 avec 44,5% de cas et ; 80%
de nouveau-nés sont sortis de l’hôpital.
Conclusion : Les infections néonatales sont des pathologies fréquentes, difficiles à diagnostiquer
et potentiellement graves. Elles constituent un problème de santé publique et exigent un
diagnostic précoce et une prise en charge thérapeutique adaptée.
Mots clés : Profil ; Epidémiologie, Prise en charge ; Infection néonatale.

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0. INTRODUCTION
0.1. PRESENTATION DU SUJET
Le profil épidemio-clinique des infections néonatales constitue un des éléments importants dans
la prise en charge des nouveaux nés dans nos hôpitaux et centres de santé. L'infection néonatale
(INN) est un syndrome clinique de bactériémie caractérisé par des signes et symptômes cliniques
survenant chez un nouveau-né de zéro à un mois de vie, pouvant s'éteindre jusqu'à 3 mois. C’est
un problème majeur de santé publique de par sa forte mortalité. En effet, l'organisation mondiale
de la santé (2015) estime la survenue globale de décès néonatal à 2, 8 millions en 2015 et 47,6 %
sont dues à L'infection néonatale.
0.2. ETAT DE LA QUESTION

De par sa mortalité élevée, l’infection néonatale demeure à ce jour un sérieux problème de santé.
D'après l'organisation mondiale de la santé (OMS), L’infection néonatale est responsable de près
de 30 à 40% de la mortalité néonatale dans les pays du tiers monde ; 2,5 millions d'enfants dans
le monde, sont décédés en 2017 lors de leurs premiers mois de vie. Parmi eux, 47% étaient des
nouveau-nés âgés des moins de 28 jours, l’origine de ces décès est variée, dont trois causes
principales en ressortent ; la prématurité, l'asphyxie et les infections graves. Les infections graves
telles que la septicémie où la pneumonie représente environ 25% des décès néonataux (OMS,
2015) dans le monde, La sagolactine (SGB) est apparu aux États-Unis comme le principal micro-
organisme responsable d'infections néonatales précoces (INP) de plus la SGB est considéré
comme le principal agent infectieux d'infection néonatale précoce dans le monde.
En Europe, la mortalité est de 1 à 4 % des naissances vivantes pour un taux de mortalité de 10 à
40 %.

L'infection néonatale constitue un problème de santé publique majeur Au Cameroun. En dépit de


l'amélioration de la prise charge dans le monde et dans notre pays en particulier, L’infection
néonatale reste une affection dont la gravité demeure importante (Djouponb, 2007). Plusieurs
auteurs rapportent leurs expériences sur les infections néonatales (INN), elle était de l'ordre de
16,6% en 1998 à Abidjan et de 73,9 % en 2002 à Ouagadougou et au Maroc. L’infection
néonatale serait à l'origine de plus de 16% de la mortalité périnatale en 2012. Dans les pays
Africains, en Afrique subsaharienne, au sud de l'Asie, en Amérique latine, en Europe, en France,
l'incidence des infections néonatales, en 2002 était de 1 à 4 % .
Bien que la République démocratique du Congo ait fait des progrès considérables en termes de
réduction du taux de mortalité infanto-juvénile qui est passé de 148 pour mille naissances
vivantes en 2007 à 104 en 2017, le nombre de décès des nouveau-nés reste élevé; la situation est
aggravée entre autres par les conflits et les crises qui empêchent de recevoir des soins de santé
appropriés pendant l'accouchement (Taju Deen, 2018). Une étude menée par des chercheurs
congolais et publiée dans la revue BMC Pediatrics en 2018 a mis en lumière la prévalence élevée
des infections néonatales dans les hôpitaux de la RDC, ainsi que les facteurs de risque associés à
ces infections. Les auteurs ont souligné l'importance d'améliorer les pratiques de prévention et de
prise en charge pour réduire la morbidité et la mortalité néonatales dans le pays. De même, dans
un article publié dans la revue pan African Medical Journal en 2016, des experts congolais ont
discuté des défis spécifiques liés à la prise en charge des infections néonatales en RDC,
notamment en termes d'accès aux soins de santé de qualité et de disponibilité des médicaments
essentiels. Ils ont souligné la nécessité d'améliorer les infrastructures de santé et les compétences
du personnel médical pour améliorer les résultats cliniques des nouveau-nés infectés.

A Lubumbashi, une étude menée en 2018 aux cliques Universitaire avait trouvé 21 % de taux de
mortalité lié à l'infection néonatale ; elle a présenté la deuxième cause de mortalité après la
prématurité (Mygongga, 2018).
0. 3. PROBLÉMATIQUE

0.2.1. Enoncé du problème


Chaque année 96.000 enfants meurent en République démocratique du Congo avant d'atteindre
un mois. Le nombre de décès de nouveaux nés à l'échelle mondiale reste alarmant, en particulier
dans les pays les plus pauvres affirme l’Unicef. Au Cameroun à l'hôpital Laquintine de Douala
(HLD) en 2015, le taux de mortalité lié à l'infection néonatale était de 54,93%. Il se pose donc ici
un problème de prise en charge adéquate de ces infections.
L'infection néonatale est la première cause de mortabilité et de mortalité périnatale. Plusieurs
études ont été menées afin d'objectiver l'importance qu’occupent les infections dans la mortalité
néonatale en RDC, et on a observé une incidence d'infection néonatale de 81% en 2006 et une
mortalité néonatales de 57,7% entre 2001 et 2004 (Lutete, 2019).
Nous avons observé un taux élevé des cas d'infection et le non suivi des consultations chez les
nouveau-nés durant notre période de stage dans les centres et hôpitaux de la ville.
0.3.2. Question de recherche

Partant de nos observations dans les institutions sanitaires, il ressort que nous nous posons
quelques questions en rapport avec notre étude :

• Quel est le profil clinique des infections néonatales à l'hôpital général provincial de
référence Jason sendwe ?
• Quelles sont les causes des infections néonatales à L'hôpital général provincial de référence
Jason Sendwe ?

• Quelle est l’organisation de la prise en charge des infections néonatales ?

0.4. CHOIX ET L'INTÉRÊT DU SUJET

0.4.1. Justification du choix


En République démocratique du Congo (RDC), la prise en charge des infections néonatales revêt
une importance particulière en raison de la prévalence élevée de ces infections et de leurs
conséquences sur la santé des nouveau-nés dans le pays. Plusieurs auteurs et experts congolais
ont souligné l'importance de ce sujet et ont apporté des contributions significatives à la
compréhension de cette problématique.

En outre, plusieurs organisations nationales et internationales, telles que le Ministère de la Santé


publique de la RDC et l’OMS (2017) ont également souligné l'importance de renforcer la
surveillance épidémiologique des infections néonatales et d'améliorer les protocoles de prise en
charge pour réduire la mortalité infantile dans le pays.
Le choix de ce sujet n'a pas été fait au hasard car la raison majeure est le constat que nous avons
pu faire durant nos investigations que les infections néonatales dans certaines institutions posent
un grand problème comme relevé ci-haut. Cette situation nous a interpelée d'évaluer la qualité de
la prise en charge des infections néonatales à Lubumbashi précisément à l'hôpital général de
référence Jason sendwe.
0.4.2. L’intérêt du sujet
✓ Intérêt scientifique

Ce travail constitue à coup sûr une importante base des données et un document de référence
pour les futures chercheurs dans le cas de la prise en charge des infections néonatales.
✓ Intérêt personnel

L’étude sur le profil épidémio-clinic et la prise en charge des infections néonatales nous est
particulièrement intéressante afin de pouvoir comprendre d'avantage et analyser la manière dont
les données épidémiologiques peuvent être utilisées pour améliorer la prise en charge des
infections néonatales, qui peuvent être très graves chez les nouveau-nés. Notre souci étant de
contribuer à améliorer la qualité de soins enfin d'aboutir à la promotion de soins de santé.

✓ Intérêt social

L'intérêt social réside dans l'impact que ces infections peuvent avoir sur la santé et le bien-être
des nouveau-nés, ainsi que sur la société dans son ensemble. Ce présent travail donnera les pistes
des solutions en comprenant mieux ces infections et en mettant en place des stratégies efficaces
de prévention et de traitement, il est possible de réduire la morbidité et la mortalité néonatales, ce
qui contribue à améliorer la santé globale de la population.
0.5. Objectif de L'étude
0.5.1. Objectif général

L'objectif général poursuivi est d'étudier l'infection néonatale à Lubumbashi précisément à


l'hôpital général provincial de référence Jason sendwe.

0.5.2. Objectifs spécifiques


▪ Déterminer le profil clinique des infections néonatales à l'hôpital général provincial de
référence sendwe ;
▪ Déceler les causes des infections et les facteurs qui favorisent les infections néonatales ;

▪ Evaluer la qualité de la prise en charge des nouveau-nés avec infections néonatales à


L'HGPR Jason Sendwe.
0.6. DÉLIMITATION DU SUJET

Tout travail est toujours limité dans le temps et dans l'espace ;


Dans le temps, ce travail de mémoire couvre la période allant du 01 janvier 2022 au 31 décembre
2023. Cette période s'est avéré favorable aux enquêtes ;

Dans l'espace, Nous avons mené notre étude en République démocratique du Congo précisément
dans la province du haut-Katanga dans la ville de Lubumbashi à l''hôpital général provincial de
référence Jason sendwe.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en quatre chapitres à savoir :
➢ Le premier chapitre traite du Cadre théorique

➢ Le second chapitre parle de la présentation du lieu de recherche et de la méthodologie;


➢ Le troisième chapitre traite les résultats ;

➢ Le quatrième chapitre de la discussion des résultats.

CHAPITRE I. CADRE THÉORIQUE


I.1.DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

I.1.1. Profil : Ensemble de caractéristiques qui fondamentalement un type de base ;


configuration de quelques chose à un moment donné (Dictionnaire médicale, 2015).

I.1.2. Épidémiologie : c'est l'étude de la fréquence et de la répartition d'états ou d'événements


relatifs, à la santé de la population spécifiques, incluant l'étude des déterminants influençant ces
états et l'application de ce savoir pour contrôler les problèmes de santé (Collange, 2010).
I.1.3. Clinique : est une approché médicale basée sur l'observation des symptômes et des
manifestations physiques d'une maladie chez un patient, afin d'établir un diagnostic et de
proposer un traitement approprié (OMS, 2022).
I.1.4. Prise en charge : c'est l'action de prodiguer les soins à une personne présentant les
symptômes due à une maladie ou un accident (Guillaume ,2018).
I.1.5. Infection néonatale : Est définie comme toutes infections bactériennes virale ou
parasitaire du nouveau-né 0 à 28 jour après la naissance (Dimoke, 2009).
I.1.6. Nouveau-né : c'est un enfant de 0 à 28 jour de vie (Dimoke, 2009).
I.1.7. Infection : c'est la pénétration et le développement d'un agent pathogène dans l'organisme
(Dimoke, 2009).
I.1.8. Mortalité : La mortalité fait référence au taux de décès au sein d'une population donnée
sur une période de temps spécifique. (OMS, 2012).
I.2.GENERALITES SUR LES INFECTIONS NEONATALES
I.2.1. Définition de l'infection néonatale :

C'est un syndrome clinique de bactériémie caractérisé par des signes et symptômes cliniques
survenant chez un nouveau-né de 0 à un mois de vie, pouvant s’étendre jusqu’à 3 mois (Jain et
Maheshwari, 2003).

I.2.2. Épidémiologie
L'épidémiologie bactérienne varie selon les périodes, les pays et même les régions ce qui
empêche d'extrapoler les propositions thérapeutique faites à partir de l'expérience d'un centre,
tout pour les protocoles curatifs que préventifs.
L'infections materno-fœtales dès le début de la grossesse, le dépistage prénatal permet de déceler
les éventuelles infections materno-fœtales.
Qu'elle soit d'origine infectieuse (listériose) virale (CMV) ou parasitaire (toxoplasmose), une
infection materno-foetale est rarement sans conséquences. Une fois le diagnostic posé, une prise
par les équipes médicales en charge de la grossesse dans le but de limiter les risques pour l'enfant
(Espace Natal, 2018).
Les infections materno-foetale sont définies comme celles qui surviennent à un âge inférieur ou
égal à 3jours passé ce délai, le chevauchement des deux modes de contamination pré et post -
natale rend toute distinction pathogénique aléatoire (Oumar et Diallo, 2010). Dans les pays
émergents, l'incidence de l'infection néonatales est élevée et représente entre 27,5 et 74 % dans
les pays développés, l'incidence de l'infections néonatales précoce documentée est comprise
entre 1,2 et 3,6 % naissance vivants (Oumar, Diallo et Auyard, 2018).

L'organisation mondiale de la santé (OMS) estime la survenue globale de décès néonatal à 2,8
millions en 2015 dont 47,6 % sont dues à l'infection néonatale contre 4 millions de décès en
2015 (Tagara, 2018). Leur incidence est de 0,5 % à 1 % des naissances dans les pays industriels
mais elle est plus élevée de 3 % à 5 % dans les pays en développement. Les infections survenant
dans le premier mois de la vie sont responsables de cinq millions de morts par an dans le Monde.
Les enfants sont les plus exposés au risque de décès au cours du premier mois qui suit leur
naissance. En 2022, le nombre de décès de nouveau-nés était de 2,3 millions. Les décès
néonatals ont diminué de 44 % depuis 2000. Pourtant, en 2022, près de la moitié (47 %) des
décès chez les enfants de moins de cinq ans sont survenus au cours des 28 premiers jours de vie,
qui correspondent à la période néonatale. Cette période faisant partie de celles où l’être humain
est le plus vulnérable, il est important d’améliorer la couverture et la qualité des soins
intrapartum et néonatals.
En 2022, l’Afrique subsaharienne enregistrait 57 % (entre 2,5 et 3,3 millions, soit 2,8 millions)
de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de cinq ans, et seulement 30 % des naissances
vivantes dans le monde. Son taux de mortalité néonatale était également le plus élevé au monde
avec 27 décès pour 1000 naissances vivantes, suivi de celui de l’Asie centrale et méridionale
avec 21 décès pour 1000 naissances vivantes. (OMS, 2015).
En RDC, le taux de mortalité de 42 pour 1.000 naissances vivantes, ce qui veut dire que la
situation de l'enfant est alarmante car 13 nouveau-né meurent toute les 10 minutes. Une enquête
menée en 2018 aux cliniques universitaires de Lubumbashi par (Muganza et al, 2018).
I.2.3. Physiopathologie et susceptibilité des nouveau-nés aux infections
La naissance constitue un bouleversement immunologique. In utero, le système immunitaire
fœtal doit tolérer les antigènes maternels. Après la naissance, le nouveau-né est exposé à une très
grande quantité d’antigènes étrangers, nécessitant une adaptation rapide du système immunitaire
(Koum et al, 2015).

Le risque d’infection bactérienne est plus élevé à la naissance qu’à toute autre période de la vie
(OMS, 2015). En effet, les nouveau-nés ont une réponse immunitaire innée et adaptative altérée
par rapport aux adultes : Les signes cliniques sont nombreux et aspécifiques. Ils peuvent être
présents dans des situations non infectieuses, ce qui rend le diagnostic clinique d’infection
souvent difficile. Les signes cliniques initiaux peuvent être minimes et isolés. L’évolution vers le
sepsis peut entraîner une défaillance multiviscérale : détresse respiratoire sévère, troubles
hémodynamiques avec insuffisance cardiaque, coagulation intravasculaire disséminée, atteinte
hématologique (neutropénie, thrombopénie) et...

Les infections néonatales bactériennes précoces : sont la conséquence d’une transmission


bactérienne verticale de la mère à l’enfant par trois voies de contamination possibles :
transplacentaire, par voie hématogène et par voie ascendante ou lors du passage dans la filière
génitale (Fleischmann-Struzek et al, 2018). La voie hématogène est moins fréquente que les deux
autres, elle survient lors des pyélonéphrites gravidiques ou lors d’une listériose maternelle à
Listeria monocytogenes. Lors de la contamination par voie ascendante à partir du portage
vaginal.
Les Infections néonatales bactériennes tardives : surviennent entre le troisième et le 28e jour de
vie. Elles sont acquises par transmission horizontale, après interaction avec les germes de
l’environnement, familial ou hospitalier. Ces infections sont de deux types : les infections
communautaires et les infections nosocomiales ou associées aux soins. Dans une étude suisse en
population, 22 % des informations néonatales bactériennes tardives étaient communautaires et 78
% acquises à l’hôpital (Shane et al, 2017).

Mode de contamination
Quatre voies de contamination du fœtus ou du nouveau-né sont possibles selon Tagara et Oumar
(2015) :
▪ La voie systémique transplacentaire : C'est à l'origine d'une contamination au cours d'une
septicémie ou bactériémie maternelle ou à partir d'un foyer d'endométrite,
l'envahissement se fait par voie ombilicale, c'est rarement le mode de contamination
fœtale.
▪ La Voie ascendante : La plus fréquente est secondaire à une colonisation du liquide
amniotique (LA) par un germe pathogène ou non provenant de la flore vaginale, avec ou
sans rupture des membres, le streptocoque B (SGB) et E colis sont les plus responsable
d'infections.
▪ Une contamination per-natale : par ingestion, inhalation ou atteinte cutanéo-muqueuse ou
cours du passage dans la filière génitale ; celle-ci concerne surtout les virus
l'immunodéficience humaine (VIH) et l'herpès virus mais aussi certaines bactéries dont
chlomydia trachomotis.
▪ Une contamination postnatale : par le lait maternel est plus ; elle a été rapportée surtout
avec les virus VIH et cytomegalie virus (CMV) et certaines bactéries SGB, E. coli et
stophylocus.
I.2.4. Étiologies des infections néonatales
L'infection néonatale peut être contractée :

• In utero, par voie transplacentaire ou par des membranes rompues

• Dans la filière génitale au cours de l'accouchement (intrapartum)

• À partir de sources externes après la naissance (post-partum) Les agents viraux fréquents
sont l’herpès simplex, le VIH, le cytomégalovirus (CMV) et l’hépatite B. L'infection
péripartum par le VIH ou le virus de l'hépatite B survient lors du passage à travers une
filière génitale infectée ou par voie ascendante, si l'accouchement est retardé après la
rupture des membranes ; ces virus peuvent être transmis moins fréquemment par voie
transplacentaire. Le CMV est fréquemment transmis par voie transplacentaire.

Les agents bactériens comprennent les streptocoques du groupe B, les entérobactéries Gram
négatives (principalement Escherichia coli), Listeria monocytogenes, les gonocoques et les
chlamydiae.
a) Infection in utero
L'infection in utero, qui peut survenir à n'importe quel moment avant la naissance, résulte d'une
infection maternelle manifeste ou infraclinique. Ses conséquences dépendent de l'agent
infectieux impliqué et du terme de la grossesse lors de l'infection, elles comprennent la fausse
couche spontanée, le retard de croissance intra-utérin, la naissance prématurée, la mort fœtale
tardive, la malformation congénitale (p. ex., rubéole) et les infections néonatales symptomatiques
(cytomégalovirus, toxoplasmose, syphilis) ou asymptomatiques.
Les agents infectieux transmis par voie transplacentaire comprennent la rubéole, la
toxoplasmose, la syphilis et le virus Zika. Le VIH et l’hépatite B sont moins fréquemment
transmis par voie transplacentaire.
b) Infection intrapartum
Les infections néonatales par le virus de l'herpès simplex, le VIH, le virus de l'hépatite B.
Les streptocoques du groupe B, les entérobactéries Gram négatives (principalement Escherichia
coli), Listeria monocytogenes, les gonocoques et les chlamydias surviennent habituellement lors
du passage au travers d'un canal de naissance infecté.

Parfois, une infection ascendante peut survenir si l'accouchement est retardé après la rupture des
membranes.

c) Infection du post-partum

Les infections du post-partum sont acquises par contact avec une mère infectée soit directement
(tuberculose, qui est également parfois transmise in utero) ou par l'allaitement ou par le contact
avec la famille ou des visiteurs, le personnel soignant et l'environnement hospitalier (nombreux
microorganismes, Infections nosocomiales néonatales).
Flore cervico-vaginale
Le vagin n'est pas stérile, il est constitué de différents groupes de bactéries (Oumar, Diallo et
stoll, 2013) :
o Groupe 1 : présent dans 98 % des cas il s'agit de la flore de Dolerlein qui est constitué de
la ta bacilles ainsi que de streptocoques a hémolytique et de corynébactéries ce groupe
n'est pas à risque d'infection materno-fœtale
o Groupe 2 : il est présent dans 2 à 80 % des cas il comprend des entérobactéries des
strophylocoques. des bactéries anaérobies et des mycoplasmes ce groupe représente un
risque moyen d'IMF.

o Groupe 3 : présent de 0.1 à 2% des cas il comprend les méningocoques, pneumocoques il


est à haut risque d'IMF.
I.2.5. Facteurs de risques

Ce Sont des facteurs contribuant aux infections maternofoetales chez les nouveau-nés.
Tableau I : Facteurs de risques de l'IMF chez les nouveau-nés (Tagara et Bourillon, 2018)

Critères majeurs Critères majeurs

✓ Tableau évocateur d'une charioomniotite ✓ ✓RPM> 12 h mais < 18 h


jumeau atteint d'une IMF
✓prématurité spontanée < 37 SA et > 35 SA
✓ Température maternelle avant au début du
travail d'accouchement > 38° ✓ Anomalie RCF à l’asphyxie fœtale
inexpliquée
✓prématurité spontanée < 35 SA
✓Liquide anomalie teinte au méconial.
✓RPM >18 heures
✓En dehors d'un antibiophyloxie maternelle
- Antécédent d'infection materno-foetale à SG
-partage vaginale de SG chez la mère

-Bactériurie à SG chez la mère pendant la


grossesse.

Le risque de contracter une infection péripartum et post-partum est inversement proportionnel à


l'âge gestationnel. Les nouveau-nés sont immunologiquement immatures, avec une fonction des
polynucléaires neutrophiles, des monocytes et immunitaire à médiation cellulaire diminuées ; et
ce tout particulièrement chez le prématuré (Fonction immunologique néonatale).
Les anticorps maternels de type IgG sont transférés activement à travers le placenta, mais des
taux efficaces contre tous les microorganismes ne sont atteints qu'à proximité du terme. Les
anticorps de type IgM ne traversent pas le placenta. Le prématuré a une production d'anticorps
intrinsèques diminuée et une activité des facteurs du complément réduite. La prise en charge du
prématuré nécessite souvent des procédures invasives (p. ex., intubation endotrachéale, accès IV
prolongé), qui prédisposent à l'infection. Autre la prématurité ; nous avons la réanimation
néonatale dans les conditions douteuses d'asepsie et la rupture prolonger des membres supérieurs
à 12h (Kemeze & al, 2016).
I.3. SYMPTOMATOLOGIE DES INFECTIONS NEONATALES

Chez le nouveau-né, la symptomatologie de l'infection a tendance à être aspécifique (p. ex.,


vomissements ou prise alimentaire insuffisante, somnolence ou léthargie accrue, fièvre ou
hypothermie, tachypnée, éruptions, diarrhée, distension abdominale). De nombreuses infections
congénitales contractées avant la naissance peuvent causer ou être accompagnées de symptômes
ou d'anomalies diverses (p. ex., restriction de croissance, surdité, microcéphalie, anomalies,
retard de croissance, hépatosplénomégalie, anomalies neurologiques).

I.3.1. Identification des situations à risque


L'officier de santé (infirmier, sage-femme), dont le champ de travail est à distance d'une structure
hospitalière équipée, n'a le plus souvent que peu de moyens diagnostiques. Il faut donc
impérativement, lors de l'accouchement et avant si possible, savoir repérer les situations à risque.
Cela nécessite d'interroger régulièrement la future mère à la recherche de petits signes pouvant
faire évoquer la possibilité d'une infection Néonatale.
Il faut également pratiquer, à chaque consultation, un examen clinique soigneux. Au moindre
doute, il conviendra d'orienter la mère vers un centre équipé, avant l'accouchement si possible.
En effet, passée la naissance, en cas d'infection néonatale, chaque minute est précieuse pour
prévenir de conséquences en général gravissimes en l'absence de traitement approprié.
Les situations qu'il faudra savoir repérer pour anticiper l'infection néonatale sont les suivantes :
✓ Chorio-amniotite.

✓ Fièvre maternelle > 38°C avant le travail.

✓ Risque de prématurité spontanée.

✓ Rupture prématurée de la poche des eaux (RPPE) surtout si elle a plus de 12 heures, en
l'absence d'antibiothérapie maternelle.
Rupture prématurée des membranes (fissuration) avant 37 SA.

• Antécédent d'infection à streptocoque B (SB) chez la mère, en l'absence


d'antibioprophylaxie par de l'amoxicilline (s'assurer que celle-ci a été correctement suivie,
sinon le risque persiste).
• Portage de SB connu, sans aucune mesure prise (notamment antécédent d'accouchement en
contexte d'infection à SB et absence de traitement de la mère).
✓ Anomalies du rythme cardiaque fœtal.

✓ A l'amnioscopie : liquide amniotique teinté ou méconial avant la rupture de la poche des


eaux.
D'autres éléments des antécédents maternels peuvent conduire à orienter la mère, cette liste n'est
pas exhaustive : tout élément orientant vers une pathologie gravidique maternelle est un facteur
de risque potentiel d'infection materno-foetale ou d'infection retardée, du fait de l’iatrogénie liée
à cette pathologie.
Le nouveau-né doit être pris en charge à la moindre suspicion d’infection néonatale, il s’agit
d’une urgence extrême.
La prise en charge du nouveau-né doit être instituée dans une structure adaptée pouvant mettre en
place un traitement par voie intraveineuse (pas de voie intramusculaire chez le nouveau-né).
Un nouveau-né présentant une infection néonatale peut avoir les signes suivant (Amzallag, 2010)
:
✓ Signes généraux

Instabilité thermique : hypothermie ou hyperthermie : il est important de garder en


mémoire que, contrairement à une pensée établie - seul le bébé qui"chauffe"est infecté -,
nombre d'infections néonatales sont marquées, entre autres, par une difficulté du
nouveau-né à se réchauffer.
Teint gris, impression d'enfant en souffrance, geignard, hypotonique, avec des difficultés
alimentaires.

✓ Signes respiratoires

• Apnée.

• Accès de cyanose, parfois fugaces et discrets (cyanose péribuccale, il faut penser à


surveiller la paume des mains et la plante des pieds de ces enfants suspects).
• Détresse respiratoire aiguë, qui peut être décalée par rapport à la naissance et oriente dans
ce cas vers une infection à streptocoque B ou une pneumopathie (souvent dans le cadre
d'un syndrome d'inhalation).
✓ Signes neurologiques

• Hypotonie ou hypertonie.

• Convulsions.

• Tension anormale de la fontanelle.

✓ Troubles hémodynamiques

• Accès de tachycardie ou de bradycardie.

• Temps de recoloration allongé, supérieur à 3 secondes.

✓ Signes digestifs
• Difficultés de mise au sein.

• Régurgitations, ballonnement abdominal.

• Diarrhées, parfois sérosanglantes.

✓ Signes cutanéo-muqueux évocateurs d’infection néonatale

• Omphalite dans les jours suivant la naissance.

• Conjonctivite purulente (lorsqu'elle est précoce, elle peut être le témoin d'une infection à
chlamydiae ; son apparition retardée de quelques semaines est plutôt en faveur d'une
infection à mycoplasme, en l'absence de surinfection liée à l'étroitesse d'un canal
lacrymal).
• Purpura, pétéchies (à différencier des pétéchies faciales post-accouchement, témoins de
traumatisme lors du passage de la filière vaginale).

✓ Autres signes

• Hépato-splénomégalie.

• Ictère précoce (attention, d'autres étiologies sont possibles en particulier les


incompatibilités ABO-Rhésus), prolongé ou qui rechute secondairement (Micheline et
Amzallag, 2010).
I.4. EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

Si le nouveau-né est déjà dans une structure adaptée, il est important de pratiquer un bilan initial
(si son état de santé le permet) qui permettra de poser avec certitude un diagnostic d'infection. Si
cela n'est pas possible, il est inutile et même dangereux de surseoir à la mise en place de
l'antibiothérapie pour effectuer, coûte que coûte, ce bilan.
Il vaut mieux traiter pour rien que de perdre de précieuses minutes.
Bilan à minima chez l'enfant
Une grande variété d'infections, dont le sepsis, doit être envisagée chez le nouveau-né malade ou
très rapidement après la naissance, en particulier en présence de facteurs de risques. Les
infections congénitales telles que la rubéole, la syphilis, la toxoplasmose et à CMV doivent être
recherchées chez le nouveau-né porteur d'anomalies telles qu'un retard de croissance, une surdité,
une microcéphalie ou d'autres malformations, une hépatosplénomégalie ou des anomalies
neurologiques.
Les examens suivants doivent aussi être réalisés :
• NFS

• CRP

• Glycémie

• Calcémie

L.5. PRISE EN CHARGE DE L'INFECTION NEONATALE


L.5.1. Prévention des infections néonatales
Le traitement préventif est primordial. Il se résume à l'asepsie de tous les gestes, même les plus
anodins, pour tous les soins donnés au nouveau-né. En salle de travail, les manœuvres de
réanimation doivent être aseptiques. Le matériel stérile à usage unique est un progrès important à
cet égard.

En maternité et dans les services hospitaliers, il faut se laver les mains avant et après chaque
manipulation d'enfants, s'essuyer les mains dans des serviettes en papier jetables (les serviettes
en tissu sont vite souillées), stériliser les biberons et les tétines, faire circuler dans des passages
différents les objets propres et les objets sales.
Il faut se souvenir que, malgré les moyens médicaux modernes, l'infection est encore une cause
majeure de mortalité chez le nouveau-né et que la prévention à l'aide de moyens simples
d'hygiène est indispensable (Neu, 2015).
En autre, les professionnels de santé doivent veiller à la consultation prénatale régulière de toutes
les femmes enceintes et à une instauration d'un traitement antibiotique après rupture prématurée
des membranes.
I.5.2. Traitement médicamenteux
a) Modalités du traitement antibiotique
En l'absence d'éléments d'orientation, on institue une antibiothérapie probabiliste couvrant les
germes les plus fréquemment en cause dans ce type d'infection : Streptocoque du groupe B et
Escherichia coli
L'antibiothérapie est double au départ pour éviter une pression de sélection de germe ainsi que
l'apparition d'un mutant résistant.
Cette antibiothérapie doit satisfaire aux règles suivantes :
• L'antibiotique choisi doit être le plus ancien possible et le plus utilisé (application de
consensus thérapeutique) pour garder en réserve l'utilisation d'antibiotiques plus récents
et plus efficaces si besoin (ceci évite l'apparition rapide de germes résistants pouvant
poser secondairement des problèmes thérapeutiques gravissimes en cas d'infection
nosocomiale).
• L'antibiothérapie doit être la moins toxique pour l'enfant : attention à l'immaturité rénale du
prématuré, au risque d'ototoxicité lié à l'utilisation exagérée d'aminosides.
• Elle doit être la plus diffusible, d'où l'importance de l'utilisation impérative de la voie N,
afin d'avoir la distribution la plus rapide dans tout l'organisme.
• L'antibiotique prescrit doit, dans la mesure du possible, être le plus facile à administrer car,
dès que la phase aiguë est passée et l'état de l'enfant stabilisé, il peut être discuté le choix
d'une voie orale.
• La moins coûteuse : les médicaments génériques ont la même efficacité (à condition d'avoir
une traçabilité sûre du produit utilisé). Le traitement principal en cas d'infection
bactérienne supposée chez le nouveau-né est un traitement antimicrobien empirique
débuté rapidement avec des médicaments comme l'ampicilline et la gentamicine ou
l'ampicilline et le cefotaxime. Le choix du médicament est semblable à celui des adultes,
car les microorganismes infectieux et leur sensibilité ne sont pas spécifiques aux
nouveau-nés. Cependant, la dose et la fréquence d'administration des médicaments sont
affectées par de nombreux facteurs, dont l'âge et le poids (voir les tableaux Antibiotiques
chez les nouveau-nés).
b) Consensus thérapeutique
- Amoxicilline : 100 mg/kg/24 h (si méningite : 200 mg/kg/24 h),

Avant J7 : en 2 injections voie IV lente,


Après J7 : en 3 injections voie IV lente,
- Gentamycine ou netilmicine :

Avant J7 : 4 mg/kg/24 h en perfusion d'une heure en 2 administrations à 12 heures


d'intervalle, Après J7 : 6 mg/kg/24 h en 3 prises à 8 heures d'intervalle, en perfusion IV
d'une heure,
C3G : Cefotaxime 100 mg/kg/24h en 2 administrations IV lentes à 12 heures
d'intervalle.
Durée du traitement :
- Pour une infection systémique : 8 à 10 jours.

- Pour une méningite à SB : 15 jours.

- Pour une méningite à E. coli : 21 jours.

En cas de non confirmation d'une infection néonatale (clinique et résultats biologiques),


l'antibiothérapie peut être arrêtée au bout de 48 heures.

L'association d'aminosides n'est indiquée que dans le cas d'une infection néonatale avérée ; dans
les autres cas, il est possible d'administrer une monothérapie, à choisir en fonction de
l'orientation clinique. En cas d'IMF à SB, il est fondamental de s'assurer que la mère a reçu un
traitement adapté par amoxicilline non seulement pour prévenir une complication puerpérale
maternelle, mais également pour éviter le portage ultérieur et prévenir une récidive lors d'un
accouchement futur (Amzallag, 2010).

CHAPITRE II. PRÉSENTATION DU CADRE DE TRAVAIL ET MÉTHODOLOGIE


II.1. PRÉSENTATION DU CADRE DE RECHERCHE

II.1.1. Situation géographique


Situé dans la zone de santé de Lubumbashi, L'hôpital Général Provincial de Référence Jason
Sendwe est limité :
• Au Nort par l'avenue sendwe,

• Au sud par le Lycée wema

• À l'ouest par l'avenue Likasi

• À l'Est par le camp Assistant et l'inspection provinciale de la santé.

II.1.2. Historique de l'hôpital


L'hôpital Général Provincial de Référence, appelé jadis Hôpital Prince Léopold fut construit en
1928. Les mobiles qui avaient poussé les autorités de l'époque à construire cet hôpital Propre aux
indigènes furent à la fois d'ordre social et humanitaire c'est-à-dire la lutte contre les maladies
endémique dues à la poussée démographique, afin d'éviter la contagion dans l'Hôpital reine
Elizabeth (Hôpital pour blanc).

Cet Hôpital dont l'édification n'a pas été une tâche facile fut construit en deux phases à savoir :
La première phase : Cette phase de construction consacrée au pavillonnaire fut exécutée en
1928.Elle comptait à sa construction de l'édifice à l'Etage 1958. Toutefois, une aile sera
construite avant l'accession de notre pays à l'indépendance du pays. Il faut signaler que c'est un
hôpital de l'Est, qui géré jusqu'en 1962 par l'Etat lui-même. En 1962, suite à l'installation du
camp de réfugiés de triste mémoire entre la Ruashi où se trouvait l'hôpital Universitaire de l'UOC
(Université Officielle du Congo) et le centre-ville les autorités Universitaire seront incapable
d'accomplir la formation des étudiants en Médecine se verront obliger de déménager pour
s'installer à l'Hôpital Sendwe.il ya à partir de cette date Une gestion bicéphale avec une direction
de l'État à côté de celle de l'universitaire. Notons que cette même année sera celle de
l'inauguration du bâtiment à l'étage.
A partir de 1974, la direction de l'hôpital sera confiée à la Gécamines pour permettre à la
population de la ville de bénéficier d'une Médecine et des soins de bonne qualité à un prix moins
cher. Deux ans plus tard l'Université quittera pour aller s'installer à l'ancienne Clinique reine
Elizabeth actuellement Clinique universitaire. Pendant la gestion de la Gécamines, l'Hôpital
sendwe comptait 377 agents d'exécution, 88 agents classe 4 et 65 agents de cadre dont 15
médecins. Compte tenu des différentes d'ordre économiques qui ont entraîné la faillite de la
Gécamines ; L'autorité politique en concertation avec le Gouvernorat de province du Katanga,
l'université de Lubumbashi à Gécamines le consulat de Belgique, avait jugé bon de reprendre la
gestion de l'hôpital et la confiée à l'université de Lubumbashi qui en reprit la direction à partir du
31 juillet 2005. Signalons qu'à partir du 31 juillet 2010, le contrat a pris fin et jusque-là, il ya un
comité de gestion provisoire.
L'hôpital Sendwe avec sa capacité de 1200 lits est classé en deuxième position après l'Hôpital
Général de Kinshasa, il dessert pour ainsi dire la population de toutes les communes de
Lubumbashi, mais aussi celle venant de tout le reste du Katanga, de deux Kasaï et du sud Kivu.
Vu son importance bien que disposant de 1200 lits, il connaissait un pourcentage d'occupation de
plus de 100 %.
II.1.3. PLAN ADMINISTRATIF
L'administration de l'Hôpital Sendwe est rendu complexe délicate part le fait que son tuteur l'État
congolais confie la gestion à qu'il veut et cette complexité ne facilitent pas la solution de multiple
problème poses. Pour mieux assurer la gestion, L'hôpital Sendwe fonctionne avec deux
structures à savoir :
• La structure Administrative et

• La structure Médicale

a) Structure Administrative

Elle est dirigée par un comité de la gestion composé d'un médecin Directeur et d'un
Administrateur Gestionnaire. Elle s'occupe de l'admiration courante de l'Hôpital, elle coordonne
les différents services, elle engage le personnel soignant suivant la formation de chacun. Elle
fonction sous la direction du Médecin Directeur. Plusieurs Administrateur Gestionnaire se sont
succédé à la tête de l'Hôpital depuis sa création :

o MBOMBO MUJANI, de 1990-1992

o SONGA création: de 1992-1994

o LUPUNG A YAV, de 1994-1996

o kASHIKALA, de 1996-1997

o ZINGA, de 1997-2000

o LUPUNG A YAV, de 2000-2003

o SHISOLA, de 2003-2004

o KYUNGU SHIMBI, de 2004-2006

o KASEKI WILLY, de 2006-2008

o GEORGETTE MUSONDA, de 2008-2010

o KITTE JULES, de 2010-2011

o DEO KILONDA, de 2011 à ce jour.

b) La Structure Médicale

Elle est dirigée par un médecin directeur qui coordonne les services médicaux. C’est un secteur
vaste qui comprend plusieurs services spécialisés à savoir :

• La chirurgie

• La gynécologie-obstetrique

• La medicine interne

• La pediatrie

• L'hôpital du jour qui comprend les dispensaires, Ophtalmologie, O.R.L, la


dentisterie, la dermatologie et la Kinésithérapie

• Les urgences et la P.M.I

II.2. METHODOLOGIE

II.2.1. Population d’étude

Notre population cible est constituée des nouveau-nés de 0-28 jours hospitalisés dans le service
de néonatalogie de l'hôpital général provincial Jason sendwe au cours de la période d’étude soit
du 01 janvier 2022 au 31 décembre 2023.

II.2.2. Type d'étude et technique de collecte des données

Il s'agit d'une étude d'observation descriptive transversale et retrospective. Les données ont été
récoltées par la technique documentaire à l'aide d'un questionnaire préétabli suivi de l'analyse des
fiches de consultation et registre d'hospitalisation.

II.2.3. Critères de sélection

a) Critères d'inclusion

• Les nouveaux - nés hospitalisés dans le service de néonatalogie pour l'infection néonatale
au cours de notre période d’étude

b) Critères exclusion

• Les nouveaux - nés hospitalisés pour infection néonatale en dehors de notre période
d’étude,

• Les nouveau-nés hospitalisés pour autre pathologie que celle de notre étude.

II.2.4. Variables récoltées

Notre l'étude s'est intéressée aux récoltes des variables suivantes : L'âge du nouveau-nés le sexe,
l'âge de la mère, l'Etat civil, le poids de naissance, suivi de la CPN, la parité, rupture de la poche
des eaux, la fréquence du toucher vaginal, la durée du travail, le type de complication et la prise
en charge.

II.2.5. Echantillonnage

Nous avons utilisé l'échantillonnage aléatoire simple ayant une taille de 90 cas pour une période
allant du 01 janvier 2022 au 31 décembre 2022

II.2.6. Procédés d'analyse et présentation des résultats

Les analyses statistiques des données pratiques ont été faites à l'aide du logiciel Epi Info. Au
cours de ces analyses, nous avons calculé la proportion.

Les résultats sont présentés sous formes

▪ Des tableaux et
▪ Des diagrammes.
II.2.7. Considération éthnique

Pour cette étude, nous avons tenu compte de l'éthique et la déontologie. Ce qui nous a permis
d'utiliser le secret professionnel recommandé dans toute profession. C'est dans ce cadre que nous
avons pu travailler et avons mis un accent particulier dans la confidentialité des réponses fournis
dans les fiches de consultation de l'hôpital général provincial de référence Jason sendwe.

II.2.8. Difficultés rencontrées

Pendant notre recherche jusqu'à l'élaboration du travail, nous avons eu certaines difficultés à
savoir :

o Certaines fiches était incomplet


o Beaucoup des conditions d'accéder aux services des recolécoltes des données,

o Un mauvais classement pour les dossiers des années précédentes.

CHAPITRE III. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS


III.1. FREQUENCE
Sur un total de 1112 nouveau-nés hospitalisés à l'hôpital général de référence Jason sendwe, nous
avons tiré un échantillon de 90 nouveau-nés hospitalisés pour les infections néonatales soit une
fréquence globale de 8, 1%.
III.2. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
Tableau II. Répartition selon l'âge du nouveau-né
Âge en jour Effectifs Pourcentage (%)
0-7 52 57,8
7-14 24 26,7
14-21 14 15,5
Total 90 100
Ce tableau nous prouve que les nouveau-nés de moins de 7 jours sont beaucoup représenté avec
52 cas soit 57,8%.
Figure 1 : Répartition selon le sexe de nouveau-né

En ce qui concerne le sexe, il ressort de cette figure que 66 cas soit 73,3% des nouveau-nés sont
de sexe féminin et 24 cas soit 26,7 % de sexe masculin. Le sexe ratio est de 2,75.

Tableau III : Répartition des enquêtés selon l'âge de leur mère


Tranche d’age (en année) Effectifs Pourcentage (%)
20-25 10 11,1
25-30 18 20
30-35 38 42,2
35-40 20 22,2
40 et plus 4 4, 5
Total 90 100

Il ressort de ce tableau que l'âge compris entre 30-35 ans est beaucoup représenté soit 42,2% de
cas suivi de la tranche d'âge de 35-40 avec 22,2 % de cas. La moins représentée est celle de 40 et
plus avec 4,5% de cas.

Figure 2 : Répartition des enquêtés selon l'état civil de leur mère

Cette figure montre que la majorité de mères sont mariées soit 81,1 % de cas.

Figure 3 : Répartition des nouveau-nés selon le poids de naissance

Cette figure renseigne que les nouveau-nés dont le poids varie entre 1500-2000 grammes sont les
plus représentés avec 64, 4% de cas suivi de la tranche de 2500 à 3000 grammes avec 17,8% de
cas.

III.3. LES ANTECEDENTS OBSTETRICAUX DE LA MERE


Figure 4 : Répartition des enquêtés selon le suivi de la CPN par leur mère

Cette figure renseigne que la majorité de mères ont suivi les CPN soit 64,4 % des cas contre
35,6% qui n’ont pas suivi.

Tableau IV : Répartition des mères selon la parité


Parité Effectifs Pourcentage (%)
Primipare 26 28,8
Multipare 24 26,7
Grande multipare 40 44,5
Total 90 100

Selon ce tableau, les mères grande multipare sont beaucoup représenté soit 44, 5% de cas suivi
de primipares avec soit 28, 8 %.

Tableau V : Répartition de la mère selon la rupture de la poche des eaux


Rupture de la poche des eaux Effectifs Pourcentage (%)
Spontanée 54 60
Provoquée 36 40
Total 90 100

Ce tableau montre que la rupture de la poche des eaux s ‘est plus effectuée spontanément que
provoquée avec respectivement 60% et 40% de cas.

Tableau VI : Répartition de la mère selon la fréquence de toucher vaginal


Fréquence Effectifs Pourcentage (%)
2-4 17 18,9
4-8 30 33,3
8-12 43 47,8
TOTAL 90 100
Dans ce tableau, on constate que la fréquence du toucher vaginal la plus représentée est celle de
8-12 fois avec 47,8% que celle de 2-4 avec soit 18,9% de cas.

Tableau VII : Répartition des nouveau-nés selon le score d'APGAR


Score Effectifs Pourcentage (%)
0-4 12 13,3
5-7 38 42,2
8-10 40 44,5
Total 90 100
L'analyse de ce tableau nous fait remarquer que la plupart de nouveau-nés avaient le score de 8-
10 soit 44,5 % de cas suivi du score de 5-7 avec 42,2% de cas.

Figure 5 : Répartition des mères selon le type d'accouchement

Cette figure renseigne qu’accouchement la majorité de mères ont eu un accouchement eutocique


avec soit 82,2% de cas contre 17,8% de cas d’accouchement dystocique.
Tableau VIII : Répartition des mères selon la pathologie associée à la grossesse
Pathologie associée Effectifs Pourcentage (%)
Anémie 13 14,5
Infection urogénitale 20 22,2
Paludisme 49 54,5
DPPNI 3 3,3
Syphilis 5 5,5
Total 90 100

Il ressort de ce tableau que le paludisme est la pathologie la plus associée à la grossesse 54,5%
de cas suivi des infections urogénitales avec 22,2 % de cas.
III.4. ASPECTS CLINIQUES
Tableau IX : Répartition des enquêtés selon les signes cliniques de l'enfants
Signes cliniques Effectif Pourcentage (%)
Fièvre 20 22,2
Dyspnée 14 15,6
Diarrhée 3 3,3
Toux 8 8,9
Convulsions 12 13,3
Refus de téter 8 8,9
Pâleur 15 16,7
Vomissement 10 11,1

Il ressort de ce tableau que la plupart de nouveau-nés ont présenté comme signe Clinique la
fièvre avec soit 22,2% de cas suivi de la pâleur avec 16,7 % de cas, de la dyspnée avec 15,6 % de
cas et la convulsions avec 13,3 % de cas.

Tableau X : Répartition de nouveau-né selon l’infection diagnostiquée


Diagnostic Effectifs Pourcentage (%)
Méningite 12 13,3
Ictère 14 15,6
Détresse respiratoire 24 26,7
Paludisme 26 28,9
Syphilis 8 8,9
Tétanos 6 6,6
Total 90 100
Ce tableau nous montre que le paludisme est plus diagnostiqué avec 28, 9% de cas suivi de la
détresse respiratoire avec 26, 7% de cas.

III.5. PRISE EN CHARGE


Tableau XI : Répartition de nouveau-né selon le traitement reçu
Traitement reçu Effectifs Fréquence (%)
Antibiotique 85 94,4
Antipaludéens 59 65,5
Aspiration bucco- 26 28,8
nosopharyngee
Oxygenotherapie 8 8,9

Il ressort de ce tableau que l’antibiotique est le traitement le plus instauré avec 94,4% suivi des
antipaludéens avec 65,5 % de cas.
Tableau XII : Répartition de nouveau-né selon la durée d'hospitalisation
Durée d'hospitalisation en jour Effectifs Pourcentage (%)
1-7 40 44,5
8-14 39 43,3
15-21 11 12,2
Total 90 100
Ce tableau renseigne que la durée d’hospitalisation la plus représentée est celle de 1-7 avec
44,5% de cas suivi de 8-14 avec 43,3% de cas.

Tableau XIII : Répartition de nouveau-nés selon l'évolution de la maladie


Évolution de la maladie Effectifs Pourcentage (%)
Guérison 72 80
Décès 18 20
Total 90 100
Ce tableau nous montre que 80% de nouveau-nés sont sortis de l’hôpital contre 20 %sont
décédés.

CHAPITRE IV. DISCUSSIONS


IV. 1. FREQUENCE

Sur 1112 nouveau - nés enregistrés à l'hôpital général provincial Jason Sendwe nous avons
observés 90 cas des infections néonatales, nous avons eu une fréquence de 8,1%. Nos résultats
sont différents à celui de Coulibaly (2019) qui a trouvé une fréquence de 17, 6% et de Diallo
(2010) qui a trouvé 60,4%.
IV.2. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
Les nouveau-nés dont l'âge variait entre 0-7 jour sont les plus représentés soit 57,8 % de cas. Ce
résultat est proche de celui de Diallo (2010) au Mali qui avait retrouvé 76 % des cas. La
vulnérabilité de cette tranche d’âge pourrait s’expliquer par une transmission verticale (de la
mère à l'enfant) avant ou pendant l'accouchement (Aujard, 2009).
La majorité des nouveau-nés sont de sexe féminin avec 73, 3 % de cas. Ce résultat est se
rapproche à celui de Benmammar (2012) en Algérie qui a trouvé 78,6% de cas. Cette
prédominance féminine n’a aucune signification scientifique car aucune preuve de liaison n’a été
trouvée entre le sexe et l’infection néonatale.
Le poids variant entre 1500-2000 grammes est le plus représenté avec 44, 4 %. Le petit poids à la
naissance était aussi plus représenté dans l’étude de Coulibaly (2019) avec 69,8%. Ceci pourrait
s’expliquer par la fréquence élevée d’infection néonatale chez les prématurés en rapport avec
leur baisse d’immunité et fait partie d’un de facteurs de risques anamnestiques de l’infection
chez les nouveau-nés.
L'âge compris entre 30-35 ans est beaucoup plus représenté avec 42,2% de cas et la plupart
d'entre elle était de marié 81,1%.
IV.3. ANTECEDENTS OBSTETRICAUX DES MERES
La majorité de mères ont suivi les CPN soit 64, 4 % des cas et la majorité de mères ont eu un
accouchement eutocique avec 82,2% de cas. Ce résultat était comparable à ceux de Diallo
(2010) soit 76% des cas. Cela souligne l’importance du suivi des grossesses, surtout au cours du
troisième trimestre et à l’approche de l’accouchement qui contribue à une diminution de la
morbidité et de la mortalité néonatales (Emira, Makrem, Sihem & al, 2008).

Les mères grande multipare sont beaucoup plus représentées avec 44, 5% de cas; la fréquence du
toucher vaginal la plus représentée est celle de 8-12 fois avec 47, 8%. Ces résultats expliquent la
présence de l’infection maternofoetale car ils sont parmi les facteurs de risque pouvant expliquer
la transmission néonatale.
Le paludisme est la pathologie la plus associée à la grossesse 54,5% de cas suivi des infections
urogénitales avec 22,2 % de cas. Ceci s’explique par le fait que la plupart de nouveau-nés
enquêtés ont présenté comme signe Clinique la fièvre avec 22,2 de cas et renforce la théorie de la
transmission verticale (de la mère à l'enfant) avant ou pendant l'accouchement (Aujard, 2009).

IV.4. CARACTERISTIQUES CLINIQUES


La plupart de nouveau-nés ont présenté comme signe Clinique la fièvre avec 22,2% de cas suivi
de la pâleur avec 16,7 % de cas, de la dyspnée avec 15,6 % de cas et la convulsions avec 13,3 %
de cas. En comparant avec la théorie et les résultats d’autres auteurs, l’ordre d’arrivée des signes
cliniques n’ont aucun intérêt.
Tenant compte des éléments diagnostiques, il s’avère que le paludisme est plus représentée avec
28, 9% de cas suivi de la détresse respiratoire avec 26, 7% de cas.

IV. 5. PRISE EN CHARGE


L’antibiothérapie a été plus administrer avec 94,4%. Ceci corrobore avec la théorie qui stipule
que le ‘’traitement principal en cas d’infection supposée chez le nouveau-né est un traitement
antimicrobien empirique débuté rapidement avec des médicaments comme l’ampicilline et la
gentamycine ou l’ampicilline et le cefotaxime’’ (Brenda, 2022).

IV.6. EVOLUTION
Nous avons constaté que 80% de nouveau-nés sont sortis de l’hôpital contre 20% qui sont
décédés. Ce faible taux pourrait s’expliqué par l’impact de la précocité du diagnostic et d’une
prise en charge adéquate des infections maternofoetale dans le service.

CONCLUSION

L'étude descriptive, transversale et rétrospective portant sur le profil épidemioclinique de la prise


en charge des infections néonatales à l'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe avec
comme objectifs de déterminer le profil clinique des infections néonatales, de déceler les causes
et les facteurs qui favorisent les infections néonatales et, d’évaluer la qualité de la prise en charge
des nouveau-nés avec Infections néonatales.

Nous avons repertorié 90 cas d'infection néonatale au cours de la période allant de janvier 2022
àDécembre 2023 sur un échantillonnage de 1112 les résultats se présentent de la manière
suivante :
- La fréquence des infections néonatales est de 8,1% ;

- les nouveau-nés de moins de 7 jours sont beaucoup représenté avec 52 cas soit 57,8% ;

- 66 cas soit 73,3% des nouveau-nésés sont de sexe féminin avec un sexe ratio est de 2,75 ;

- La tranche d’âge de mere compris entre 30-35 ans est beaucoup représentéé avec 42,2% ;
- la majorité de mères sont mariées avec 81,1 % de cas ;

- les nouveau-nés dont le poids varie entre 1500-2000 grammes sont les plus représentés avec
64, 4% ;

- la majorité de mères ont suivi les CPN avec 64,4 % des cas ;

- les mères grande multipare sont beaucoup représentées avec 44, 5% de cas ;

- la rupture de la poche des eaux s ‘est plus effectuée spontanément avec 60% de cas ;

- la fréquence du toucher vaginal la plus représentée est celle de 8-12 fois avec 47,8% ;

- la plupart de nouveau-nés avaient le score de 8-10 soit 44,5 % de cas ;

- la majorité de mères ont eu un accouchement eutocique avec soit 82,2% de cas ;

- le paludisme est la pathologie la plus associée à la grossesse avec 54,5% de cas ;

- la plupart de nouveau-nés ont présenté comme signe Clinique la fièvre avec soit 22,2% de
cas suivi de la pâleur avec 16,7 % de cas, de la dyspnée avec 15,6 % de cas et la
convulsions avec 13,3 % de cas ;

- le paludisme est plus diagnostiqué avec 28, 9% de cas ;

- l’antibiotique est le traitement le plus instauré avec 94,4% de cas ;

- la durée d’hospitalisation la plus représentée est celle de 1-7 avec 44,5% de cas et ;

- 80% de nouveau-nés sont sortis de l’hôpital.

Au terme de cette étude, nous avons compris que les infections néonatales sont des pathologies
fréquentes, difficiles à diagnostiquer et potentiellement graves. Elles constituent un problème de
santé publique et exigent un diagnostic précoce et une prise en charge thérapeutique adaptée.

RECOMANDATIONS
▪ Au Ministère de la santé publique, hygiène et prévention :
o Assurer une bonne formation du personnel de santé dans la prise en charge des infections
néonatales ;
o Améliorer le plateau technique dans les services de néonatalogie
▪ Au personnel de santé :
o Rédiger un protocole de prise en charge des infections maternofoetale
o Vulgarisation des femmes enceinte sur la notion de la CPN et CPON
o Veiller à l'asepsie avant, pendant et après l'accouchement afin d’éviter la transmission des
germes au fœtus ou au nouveau-né ;
▪ A la population :
o Respecter strictement toutes les consignes données par les personnels de santé dans le
service de néonatologie ;
o Consulter précocement un médecin devant tout signe d’infection ou une rupture des
membranes au troisième trimestre.

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