Cynthia MEMOIRE CORRIGE
Cynthia MEMOIRE CORRIGE
Cynthia MEMOIRE CORRIGE
EPIGRAPHE
‘’La première condition au bonheur est que l'homme puisse trouver joie au travail’’
André Gide
DÉDICACE
A vous mon très cher père NGANDU MUKULU, pour les sacrifices consentis dans mon
parcours pour que je devienne ce que je suis aujourd'hui ;
A vous ma très chère mère IRÈNE MUJINGA pour vos conseils, affections et sacrifices à mon
égard, un signe d'amour pure qu'une mère peut avoir envers sa fille ;
A vous mes grands-parents CÉLESTIN MATUKA KATEND et NUMBI MWAMBA
AIMERENCE pour les encouragements et vos prières ;
A vous mes oncles et tantes qui m'ont apporté assistance de près ou de loin : NGOIE RACHEL,
KUTSHIRI AMUNAS, TSHILOMB NICOLE, MATUKA PHEDON, DAVID MWAMBA,
SOLANGE ILUNGA, PATIENT KYUNGU ;
A vous mes frères et sœurs, d'être à mes côtés dans le malheur et dans le bonheur, pour vos
encouragements et prières : NGANDU MICHEL, DORCAS LUCIE, GUEDALIA MATUKA,
LUNDA BÉNÉDICTE, ALDA NGANDU, ELIADA LUNDA, JOSUÉ NGANDU et ALEXIS
LUMU ;
REMERCIEMENTS
Nous voici aujourd'hui à la fin de nos études supérieures ; si nous sommes à ce jour, c'est l'œuvre
de plusieurs personnes qui se sont dévouées pour notre formation.
Ainsi, il serait ingrat de rester sans exprimer nos remerciements et nos sentiments de
reconnaissance à l'égard de tous ceux qui nous ont aidés à le réaliser.
C'est ainsi que nous tenons avant toute chose à expliquer notre profonde gratitude au CT PAPY
KAZADI et au Master Dr YUNGWE KITENGE CEDRIC, qui en dépit de leurs multiples
occupations, ont assuré la direction de ce travail.
Nos remerciements s’adressent également à toutes les autorités académiques de L'ISTL
Lubumbashi.
A mon père spirituel PIERRE KOJ KALALA ;
Au prophète MOÏSE SANGWA qui n'a jamais cessé de m'encourager et de prier pour moi ;
A vous prophète ÉLIE YA NZAMBE pour vos encadrements et à toute l’équipe Réhoboth
A vous mes très chers oncles, Phedon et Patient pour votre soutien financier
Au couple ABRAHAM NZAVU pour la participation de mon éducation
A la famille NKULU pour leurs soutiens
Au couple MAKAYABU OKER pour le soutient et leurs encouragements
A mes amis pour leurs encouragements et leurs soutiens : kalenga salumu, Appollinaire, Elisée
kapend, Odia Thérèse.
SA : semaine d'aménorrhée
INP : infections néonatales précoces
SG : Semaine de grossesse
SGB : sagolactine
HB : Hémoglobine
GE : Goutte épaisse
IG : Immunoglobuline
ATB : Antibiotique
GB : Globules rouges
GR : Globules blancs
LCR : Liquide Cephalo- rachidien
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0. INTRODUCTION
0.1. PRESENTATION DU SUJET
Le profil épidemio-clinique des infections néonatales constitue un des éléments importants dans
la prise en charge des nouveaux nés dans nos hôpitaux et centres de santé. L'infection néonatale
(INN) est un syndrome clinique de bactériémie caractérisé par des signes et symptômes cliniques
survenant chez un nouveau-né de zéro à un mois de vie, pouvant s'éteindre jusqu'à 3 mois. C’est
un problème majeur de santé publique de par sa forte mortalité. En effet, l'organisation mondiale
de la santé (2015) estime la survenue globale de décès néonatal à 2, 8 millions en 2015 et 47,6 %
sont dues à L'infection néonatale.
0.2. ETAT DE LA QUESTION
De par sa mortalité élevée, l’infection néonatale demeure à ce jour un sérieux problème de santé.
D'après l'organisation mondiale de la santé (OMS), L’infection néonatale est responsable de près
de 30 à 40% de la mortalité néonatale dans les pays du tiers monde ; 2,5 millions d'enfants dans
le monde, sont décédés en 2017 lors de leurs premiers mois de vie. Parmi eux, 47% étaient des
nouveau-nés âgés des moins de 28 jours, l’origine de ces décès est variée, dont trois causes
principales en ressortent ; la prématurité, l'asphyxie et les infections graves. Les infections graves
telles que la septicémie où la pneumonie représente environ 25% des décès néonataux (OMS,
2015) dans le monde, La sagolactine (SGB) est apparu aux États-Unis comme le principal micro-
organisme responsable d'infections néonatales précoces (INP) de plus la SGB est considéré
comme le principal agent infectieux d'infection néonatale précoce dans le monde.
En Europe, la mortalité est de 1 à 4 % des naissances vivantes pour un taux de mortalité de 10 à
40 %.
A Lubumbashi, une étude menée en 2018 aux cliques Universitaire avait trouvé 21 % de taux de
mortalité lié à l'infection néonatale ; elle a présenté la deuxième cause de mortalité après la
prématurité (Mygongga, 2018).
0. 3. PROBLÉMATIQUE
Partant de nos observations dans les institutions sanitaires, il ressort que nous nous posons
quelques questions en rapport avec notre étude :
• Quel est le profil clinique des infections néonatales à l'hôpital général provincial de
référence Jason sendwe ?
• Quelles sont les causes des infections néonatales à L'hôpital général provincial de référence
Jason Sendwe ?
Ce travail constitue à coup sûr une importante base des données et un document de référence
pour les futures chercheurs dans le cas de la prise en charge des infections néonatales.
✓ Intérêt personnel
L’étude sur le profil épidémio-clinic et la prise en charge des infections néonatales nous est
particulièrement intéressante afin de pouvoir comprendre d'avantage et analyser la manière dont
les données épidémiologiques peuvent être utilisées pour améliorer la prise en charge des
infections néonatales, qui peuvent être très graves chez les nouveau-nés. Notre souci étant de
contribuer à améliorer la qualité de soins enfin d'aboutir à la promotion de soins de santé.
✓ Intérêt social
L'intérêt social réside dans l'impact que ces infections peuvent avoir sur la santé et le bien-être
des nouveau-nés, ainsi que sur la société dans son ensemble. Ce présent travail donnera les pistes
des solutions en comprenant mieux ces infections et en mettant en place des stratégies efficaces
de prévention et de traitement, il est possible de réduire la morbidité et la mortalité néonatales, ce
qui contribue à améliorer la santé globale de la population.
0.5. Objectif de L'étude
0.5.1. Objectif général
Dans l'espace, Nous avons mené notre étude en République démocratique du Congo précisément
dans la province du haut-Katanga dans la ville de Lubumbashi à l''hôpital général provincial de
référence Jason sendwe.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en quatre chapitres à savoir :
➢ Le premier chapitre traite du Cadre théorique
C'est un syndrome clinique de bactériémie caractérisé par des signes et symptômes cliniques
survenant chez un nouveau-né de 0 à un mois de vie, pouvant s’étendre jusqu’à 3 mois (Jain et
Maheshwari, 2003).
I.2.2. Épidémiologie
L'épidémiologie bactérienne varie selon les périodes, les pays et même les régions ce qui
empêche d'extrapoler les propositions thérapeutique faites à partir de l'expérience d'un centre,
tout pour les protocoles curatifs que préventifs.
L'infections materno-fœtales dès le début de la grossesse, le dépistage prénatal permet de déceler
les éventuelles infections materno-fœtales.
Qu'elle soit d'origine infectieuse (listériose) virale (CMV) ou parasitaire (toxoplasmose), une
infection materno-foetale est rarement sans conséquences. Une fois le diagnostic posé, une prise
par les équipes médicales en charge de la grossesse dans le but de limiter les risques pour l'enfant
(Espace Natal, 2018).
Les infections materno-foetale sont définies comme celles qui surviennent à un âge inférieur ou
égal à 3jours passé ce délai, le chevauchement des deux modes de contamination pré et post -
natale rend toute distinction pathogénique aléatoire (Oumar et Diallo, 2010). Dans les pays
émergents, l'incidence de l'infection néonatales est élevée et représente entre 27,5 et 74 % dans
les pays développés, l'incidence de l'infections néonatales précoce documentée est comprise
entre 1,2 et 3,6 % naissance vivants (Oumar, Diallo et Auyard, 2018).
L'organisation mondiale de la santé (OMS) estime la survenue globale de décès néonatal à 2,8
millions en 2015 dont 47,6 % sont dues à l'infection néonatale contre 4 millions de décès en
2015 (Tagara, 2018). Leur incidence est de 0,5 % à 1 % des naissances dans les pays industriels
mais elle est plus élevée de 3 % à 5 % dans les pays en développement. Les infections survenant
dans le premier mois de la vie sont responsables de cinq millions de morts par an dans le Monde.
Les enfants sont les plus exposés au risque de décès au cours du premier mois qui suit leur
naissance. En 2022, le nombre de décès de nouveau-nés était de 2,3 millions. Les décès
néonatals ont diminué de 44 % depuis 2000. Pourtant, en 2022, près de la moitié (47 %) des
décès chez les enfants de moins de cinq ans sont survenus au cours des 28 premiers jours de vie,
qui correspondent à la période néonatale. Cette période faisant partie de celles où l’être humain
est le plus vulnérable, il est important d’améliorer la couverture et la qualité des soins
intrapartum et néonatals.
En 2022, l’Afrique subsaharienne enregistrait 57 % (entre 2,5 et 3,3 millions, soit 2,8 millions)
de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de cinq ans, et seulement 30 % des naissances
vivantes dans le monde. Son taux de mortalité néonatale était également le plus élevé au monde
avec 27 décès pour 1000 naissances vivantes, suivi de celui de l’Asie centrale et méridionale
avec 21 décès pour 1000 naissances vivantes. (OMS, 2015).
En RDC, le taux de mortalité de 42 pour 1.000 naissances vivantes, ce qui veut dire que la
situation de l'enfant est alarmante car 13 nouveau-né meurent toute les 10 minutes. Une enquête
menée en 2018 aux cliniques universitaires de Lubumbashi par (Muganza et al, 2018).
I.2.3. Physiopathologie et susceptibilité des nouveau-nés aux infections
La naissance constitue un bouleversement immunologique. In utero, le système immunitaire
fœtal doit tolérer les antigènes maternels. Après la naissance, le nouveau-né est exposé à une très
grande quantité d’antigènes étrangers, nécessitant une adaptation rapide du système immunitaire
(Koum et al, 2015).
Le risque d’infection bactérienne est plus élevé à la naissance qu’à toute autre période de la vie
(OMS, 2015). En effet, les nouveau-nés ont une réponse immunitaire innée et adaptative altérée
par rapport aux adultes : Les signes cliniques sont nombreux et aspécifiques. Ils peuvent être
présents dans des situations non infectieuses, ce qui rend le diagnostic clinique d’infection
souvent difficile. Les signes cliniques initiaux peuvent être minimes et isolés. L’évolution vers le
sepsis peut entraîner une défaillance multiviscérale : détresse respiratoire sévère, troubles
hémodynamiques avec insuffisance cardiaque, coagulation intravasculaire disséminée, atteinte
hématologique (neutropénie, thrombopénie) et...
Mode de contamination
Quatre voies de contamination du fœtus ou du nouveau-né sont possibles selon Tagara et Oumar
(2015) :
▪ La voie systémique transplacentaire : C'est à l'origine d'une contamination au cours d'une
septicémie ou bactériémie maternelle ou à partir d'un foyer d'endométrite,
l'envahissement se fait par voie ombilicale, c'est rarement le mode de contamination
fœtale.
▪ La Voie ascendante : La plus fréquente est secondaire à une colonisation du liquide
amniotique (LA) par un germe pathogène ou non provenant de la flore vaginale, avec ou
sans rupture des membres, le streptocoque B (SGB) et E colis sont les plus responsable
d'infections.
▪ Une contamination per-natale : par ingestion, inhalation ou atteinte cutanéo-muqueuse ou
cours du passage dans la filière génitale ; celle-ci concerne surtout les virus
l'immunodéficience humaine (VIH) et l'herpès virus mais aussi certaines bactéries dont
chlomydia trachomotis.
▪ Une contamination postnatale : par le lait maternel est plus ; elle a été rapportée surtout
avec les virus VIH et cytomegalie virus (CMV) et certaines bactéries SGB, E. coli et
stophylocus.
I.2.4. Étiologies des infections néonatales
L'infection néonatale peut être contractée :
• À partir de sources externes après la naissance (post-partum) Les agents viraux fréquents
sont l’herpès simplex, le VIH, le cytomégalovirus (CMV) et l’hépatite B. L'infection
péripartum par le VIH ou le virus de l'hépatite B survient lors du passage à travers une
filière génitale infectée ou par voie ascendante, si l'accouchement est retardé après la
rupture des membranes ; ces virus peuvent être transmis moins fréquemment par voie
transplacentaire. Le CMV est fréquemment transmis par voie transplacentaire.
Les agents bactériens comprennent les streptocoques du groupe B, les entérobactéries Gram
négatives (principalement Escherichia coli), Listeria monocytogenes, les gonocoques et les
chlamydiae.
a) Infection in utero
L'infection in utero, qui peut survenir à n'importe quel moment avant la naissance, résulte d'une
infection maternelle manifeste ou infraclinique. Ses conséquences dépendent de l'agent
infectieux impliqué et du terme de la grossesse lors de l'infection, elles comprennent la fausse
couche spontanée, le retard de croissance intra-utérin, la naissance prématurée, la mort fœtale
tardive, la malformation congénitale (p. ex., rubéole) et les infections néonatales symptomatiques
(cytomégalovirus, toxoplasmose, syphilis) ou asymptomatiques.
Les agents infectieux transmis par voie transplacentaire comprennent la rubéole, la
toxoplasmose, la syphilis et le virus Zika. Le VIH et l’hépatite B sont moins fréquemment
transmis par voie transplacentaire.
b) Infection intrapartum
Les infections néonatales par le virus de l'herpès simplex, le VIH, le virus de l'hépatite B.
Les streptocoques du groupe B, les entérobactéries Gram négatives (principalement Escherichia
coli), Listeria monocytogenes, les gonocoques et les chlamydias surviennent habituellement lors
du passage au travers d'un canal de naissance infecté.
Parfois, une infection ascendante peut survenir si l'accouchement est retardé après la rupture des
membranes.
c) Infection du post-partum
Les infections du post-partum sont acquises par contact avec une mère infectée soit directement
(tuberculose, qui est également parfois transmise in utero) ou par l'allaitement ou par le contact
avec la famille ou des visiteurs, le personnel soignant et l'environnement hospitalier (nombreux
microorganismes, Infections nosocomiales néonatales).
Flore cervico-vaginale
Le vagin n'est pas stérile, il est constitué de différents groupes de bactéries (Oumar, Diallo et
stoll, 2013) :
o Groupe 1 : présent dans 98 % des cas il s'agit de la flore de Dolerlein qui est constitué de
la ta bacilles ainsi que de streptocoques a hémolytique et de corynébactéries ce groupe
n'est pas à risque d'infection materno-fœtale
o Groupe 2 : il est présent dans 2 à 80 % des cas il comprend des entérobactéries des
strophylocoques. des bactéries anaérobies et des mycoplasmes ce groupe représente un
risque moyen d'IMF.
Ce Sont des facteurs contribuant aux infections maternofoetales chez les nouveau-nés.
Tableau I : Facteurs de risques de l'IMF chez les nouveau-nés (Tagara et Bourillon, 2018)
✓ Rupture prématurée de la poche des eaux (RPPE) surtout si elle a plus de 12 heures, en
l'absence d'antibiothérapie maternelle.
Rupture prématurée des membranes (fissuration) avant 37 SA.
✓ Signes respiratoires
• Apnée.
• Hypotonie ou hypertonie.
• Convulsions.
✓ Troubles hémodynamiques
✓ Signes digestifs
• Difficultés de mise au sein.
• Conjonctivite purulente (lorsqu'elle est précoce, elle peut être le témoin d'une infection à
chlamydiae ; son apparition retardée de quelques semaines est plutôt en faveur d'une
infection à mycoplasme, en l'absence de surinfection liée à l'étroitesse d'un canal
lacrymal).
• Purpura, pétéchies (à différencier des pétéchies faciales post-accouchement, témoins de
traumatisme lors du passage de la filière vaginale).
✓ Autres signes
• Hépato-splénomégalie.
Si le nouveau-né est déjà dans une structure adaptée, il est important de pratiquer un bilan initial
(si son état de santé le permet) qui permettra de poser avec certitude un diagnostic d'infection. Si
cela n'est pas possible, il est inutile et même dangereux de surseoir à la mise en place de
l'antibiothérapie pour effectuer, coûte que coûte, ce bilan.
Il vaut mieux traiter pour rien que de perdre de précieuses minutes.
Bilan à minima chez l'enfant
Une grande variété d'infections, dont le sepsis, doit être envisagée chez le nouveau-né malade ou
très rapidement après la naissance, en particulier en présence de facteurs de risques. Les
infections congénitales telles que la rubéole, la syphilis, la toxoplasmose et à CMV doivent être
recherchées chez le nouveau-né porteur d'anomalies telles qu'un retard de croissance, une surdité,
une microcéphalie ou d'autres malformations, une hépatosplénomégalie ou des anomalies
neurologiques.
Les examens suivants doivent aussi être réalisés :
• NFS
• CRP
• Glycémie
• Calcémie
En maternité et dans les services hospitaliers, il faut se laver les mains avant et après chaque
manipulation d'enfants, s'essuyer les mains dans des serviettes en papier jetables (les serviettes
en tissu sont vite souillées), stériliser les biberons et les tétines, faire circuler dans des passages
différents les objets propres et les objets sales.
Il faut se souvenir que, malgré les moyens médicaux modernes, l'infection est encore une cause
majeure de mortalité chez le nouveau-né et que la prévention à l'aide de moyens simples
d'hygiène est indispensable (Neu, 2015).
En autre, les professionnels de santé doivent veiller à la consultation prénatale régulière de toutes
les femmes enceintes et à une instauration d'un traitement antibiotique après rupture prématurée
des membranes.
I.5.2. Traitement médicamenteux
a) Modalités du traitement antibiotique
En l'absence d'éléments d'orientation, on institue une antibiothérapie probabiliste couvrant les
germes les plus fréquemment en cause dans ce type d'infection : Streptocoque du groupe B et
Escherichia coli
L'antibiothérapie est double au départ pour éviter une pression de sélection de germe ainsi que
l'apparition d'un mutant résistant.
Cette antibiothérapie doit satisfaire aux règles suivantes :
• L'antibiotique choisi doit être le plus ancien possible et le plus utilisé (application de
consensus thérapeutique) pour garder en réserve l'utilisation d'antibiotiques plus récents
et plus efficaces si besoin (ceci évite l'apparition rapide de germes résistants pouvant
poser secondairement des problèmes thérapeutiques gravissimes en cas d'infection
nosocomiale).
• L'antibiothérapie doit être la moins toxique pour l'enfant : attention à l'immaturité rénale du
prématuré, au risque d'ototoxicité lié à l'utilisation exagérée d'aminosides.
• Elle doit être la plus diffusible, d'où l'importance de l'utilisation impérative de la voie N,
afin d'avoir la distribution la plus rapide dans tout l'organisme.
• L'antibiotique prescrit doit, dans la mesure du possible, être le plus facile à administrer car,
dès que la phase aiguë est passée et l'état de l'enfant stabilisé, il peut être discuté le choix
d'une voie orale.
• La moins coûteuse : les médicaments génériques ont la même efficacité (à condition d'avoir
une traçabilité sûre du produit utilisé). Le traitement principal en cas d'infection
bactérienne supposée chez le nouveau-né est un traitement antimicrobien empirique
débuté rapidement avec des médicaments comme l'ampicilline et la gentamicine ou
l'ampicilline et le cefotaxime. Le choix du médicament est semblable à celui des adultes,
car les microorganismes infectieux et leur sensibilité ne sont pas spécifiques aux
nouveau-nés. Cependant, la dose et la fréquence d'administration des médicaments sont
affectées par de nombreux facteurs, dont l'âge et le poids (voir les tableaux Antibiotiques
chez les nouveau-nés).
b) Consensus thérapeutique
- Amoxicilline : 100 mg/kg/24 h (si méningite : 200 mg/kg/24 h),
L'association d'aminosides n'est indiquée que dans le cas d'une infection néonatale avérée ; dans
les autres cas, il est possible d'administrer une monothérapie, à choisir en fonction de
l'orientation clinique. En cas d'IMF à SB, il est fondamental de s'assurer que la mère a reçu un
traitement adapté par amoxicilline non seulement pour prévenir une complication puerpérale
maternelle, mais également pour éviter le portage ultérieur et prévenir une récidive lors d'un
accouchement futur (Amzallag, 2010).
Cet Hôpital dont l'édification n'a pas été une tâche facile fut construit en deux phases à savoir :
La première phase : Cette phase de construction consacrée au pavillonnaire fut exécutée en
1928.Elle comptait à sa construction de l'édifice à l'Etage 1958. Toutefois, une aile sera
construite avant l'accession de notre pays à l'indépendance du pays. Il faut signaler que c'est un
hôpital de l'Est, qui géré jusqu'en 1962 par l'Etat lui-même. En 1962, suite à l'installation du
camp de réfugiés de triste mémoire entre la Ruashi où se trouvait l'hôpital Universitaire de l'UOC
(Université Officielle du Congo) et le centre-ville les autorités Universitaire seront incapable
d'accomplir la formation des étudiants en Médecine se verront obliger de déménager pour
s'installer à l'Hôpital Sendwe.il ya à partir de cette date Une gestion bicéphale avec une direction
de l'État à côté de celle de l'universitaire. Notons que cette même année sera celle de
l'inauguration du bâtiment à l'étage.
A partir de 1974, la direction de l'hôpital sera confiée à la Gécamines pour permettre à la
population de la ville de bénéficier d'une Médecine et des soins de bonne qualité à un prix moins
cher. Deux ans plus tard l'Université quittera pour aller s'installer à l'ancienne Clinique reine
Elizabeth actuellement Clinique universitaire. Pendant la gestion de la Gécamines, l'Hôpital
sendwe comptait 377 agents d'exécution, 88 agents classe 4 et 65 agents de cadre dont 15
médecins. Compte tenu des différentes d'ordre économiques qui ont entraîné la faillite de la
Gécamines ; L'autorité politique en concertation avec le Gouvernorat de province du Katanga,
l'université de Lubumbashi à Gécamines le consulat de Belgique, avait jugé bon de reprendre la
gestion de l'hôpital et la confiée à l'université de Lubumbashi qui en reprit la direction à partir du
31 juillet 2005. Signalons qu'à partir du 31 juillet 2010, le contrat a pris fin et jusque-là, il ya un
comité de gestion provisoire.
L'hôpital Sendwe avec sa capacité de 1200 lits est classé en deuxième position après l'Hôpital
Général de Kinshasa, il dessert pour ainsi dire la population de toutes les communes de
Lubumbashi, mais aussi celle venant de tout le reste du Katanga, de deux Kasaï et du sud Kivu.
Vu son importance bien que disposant de 1200 lits, il connaissait un pourcentage d'occupation de
plus de 100 %.
II.1.3. PLAN ADMINISTRATIF
L'administration de l'Hôpital Sendwe est rendu complexe délicate part le fait que son tuteur l'État
congolais confie la gestion à qu'il veut et cette complexité ne facilitent pas la solution de multiple
problème poses. Pour mieux assurer la gestion, L'hôpital Sendwe fonctionne avec deux
structures à savoir :
• La structure Administrative et
• La structure Médicale
a) Structure Administrative
Elle est dirigée par un comité de la gestion composé d'un médecin Directeur et d'un
Administrateur Gestionnaire. Elle s'occupe de l'admiration courante de l'Hôpital, elle coordonne
les différents services, elle engage le personnel soignant suivant la formation de chacun. Elle
fonction sous la direction du Médecin Directeur. Plusieurs Administrateur Gestionnaire se sont
succédé à la tête de l'Hôpital depuis sa création :
o kASHIKALA, de 1996-1997
o ZINGA, de 1997-2000
o SHISOLA, de 2003-2004
b) La Structure Médicale
Elle est dirigée par un médecin directeur qui coordonne les services médicaux. C’est un secteur
vaste qui comprend plusieurs services spécialisés à savoir :
• La chirurgie
• La gynécologie-obstetrique
• La medicine interne
• La pediatrie
II.2. METHODOLOGIE
Notre population cible est constituée des nouveau-nés de 0-28 jours hospitalisés dans le service
de néonatalogie de l'hôpital général provincial Jason sendwe au cours de la période d’étude soit
du 01 janvier 2022 au 31 décembre 2023.
Il s'agit d'une étude d'observation descriptive transversale et retrospective. Les données ont été
récoltées par la technique documentaire à l'aide d'un questionnaire préétabli suivi de l'analyse des
fiches de consultation et registre d'hospitalisation.
a) Critères d'inclusion
• Les nouveaux - nés hospitalisés dans le service de néonatalogie pour l'infection néonatale
au cours de notre période d’étude
b) Critères exclusion
• Les nouveaux - nés hospitalisés pour infection néonatale en dehors de notre période
d’étude,
• Les nouveau-nés hospitalisés pour autre pathologie que celle de notre étude.
Notre l'étude s'est intéressée aux récoltes des variables suivantes : L'âge du nouveau-nés le sexe,
l'âge de la mère, l'Etat civil, le poids de naissance, suivi de la CPN, la parité, rupture de la poche
des eaux, la fréquence du toucher vaginal, la durée du travail, le type de complication et la prise
en charge.
II.2.5. Echantillonnage
Nous avons utilisé l'échantillonnage aléatoire simple ayant une taille de 90 cas pour une période
allant du 01 janvier 2022 au 31 décembre 2022
Les analyses statistiques des données pratiques ont été faites à l'aide du logiciel Epi Info. Au
cours de ces analyses, nous avons calculé la proportion.
▪ Des tableaux et
▪ Des diagrammes.
II.2.7. Considération éthnique
Pour cette étude, nous avons tenu compte de l'éthique et la déontologie. Ce qui nous a permis
d'utiliser le secret professionnel recommandé dans toute profession. C'est dans ce cadre que nous
avons pu travailler et avons mis un accent particulier dans la confidentialité des réponses fournis
dans les fiches de consultation de l'hôpital général provincial de référence Jason sendwe.
Pendant notre recherche jusqu'à l'élaboration du travail, nous avons eu certaines difficultés à
savoir :
En ce qui concerne le sexe, il ressort de cette figure que 66 cas soit 73,3% des nouveau-nés sont
de sexe féminin et 24 cas soit 26,7 % de sexe masculin. Le sexe ratio est de 2,75.
Il ressort de ce tableau que l'âge compris entre 30-35 ans est beaucoup représenté soit 42,2% de
cas suivi de la tranche d'âge de 35-40 avec 22,2 % de cas. La moins représentée est celle de 40 et
plus avec 4,5% de cas.
Cette figure montre que la majorité de mères sont mariées soit 81,1 % de cas.
Cette figure renseigne que les nouveau-nés dont le poids varie entre 1500-2000 grammes sont les
plus représentés avec 64, 4% de cas suivi de la tranche de 2500 à 3000 grammes avec 17,8% de
cas.
Cette figure renseigne que la majorité de mères ont suivi les CPN soit 64,4 % des cas contre
35,6% qui n’ont pas suivi.
Selon ce tableau, les mères grande multipare sont beaucoup représenté soit 44, 5% de cas suivi
de primipares avec soit 28, 8 %.
Ce tableau montre que la rupture de la poche des eaux s ‘est plus effectuée spontanément que
provoquée avec respectivement 60% et 40% de cas.
Il ressort de ce tableau que le paludisme est la pathologie la plus associée à la grossesse 54,5%
de cas suivi des infections urogénitales avec 22,2 % de cas.
III.4. ASPECTS CLINIQUES
Tableau IX : Répartition des enquêtés selon les signes cliniques de l'enfants
Signes cliniques Effectif Pourcentage (%)
Fièvre 20 22,2
Dyspnée 14 15,6
Diarrhée 3 3,3
Toux 8 8,9
Convulsions 12 13,3
Refus de téter 8 8,9
Pâleur 15 16,7
Vomissement 10 11,1
Il ressort de ce tableau que la plupart de nouveau-nés ont présenté comme signe Clinique la
fièvre avec soit 22,2% de cas suivi de la pâleur avec 16,7 % de cas, de la dyspnée avec 15,6 % de
cas et la convulsions avec 13,3 % de cas.
Il ressort de ce tableau que l’antibiotique est le traitement le plus instauré avec 94,4% suivi des
antipaludéens avec 65,5 % de cas.
Tableau XII : Répartition de nouveau-né selon la durée d'hospitalisation
Durée d'hospitalisation en jour Effectifs Pourcentage (%)
1-7 40 44,5
8-14 39 43,3
15-21 11 12,2
Total 90 100
Ce tableau renseigne que la durée d’hospitalisation la plus représentée est celle de 1-7 avec
44,5% de cas suivi de 8-14 avec 43,3% de cas.
Sur 1112 nouveau - nés enregistrés à l'hôpital général provincial Jason Sendwe nous avons
observés 90 cas des infections néonatales, nous avons eu une fréquence de 8,1%. Nos résultats
sont différents à celui de Coulibaly (2019) qui a trouvé une fréquence de 17, 6% et de Diallo
(2010) qui a trouvé 60,4%.
IV.2. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
Les nouveau-nés dont l'âge variait entre 0-7 jour sont les plus représentés soit 57,8 % de cas. Ce
résultat est proche de celui de Diallo (2010) au Mali qui avait retrouvé 76 % des cas. La
vulnérabilité de cette tranche d’âge pourrait s’expliquer par une transmission verticale (de la
mère à l'enfant) avant ou pendant l'accouchement (Aujard, 2009).
La majorité des nouveau-nés sont de sexe féminin avec 73, 3 % de cas. Ce résultat est se
rapproche à celui de Benmammar (2012) en Algérie qui a trouvé 78,6% de cas. Cette
prédominance féminine n’a aucune signification scientifique car aucune preuve de liaison n’a été
trouvée entre le sexe et l’infection néonatale.
Le poids variant entre 1500-2000 grammes est le plus représenté avec 44, 4 %. Le petit poids à la
naissance était aussi plus représenté dans l’étude de Coulibaly (2019) avec 69,8%. Ceci pourrait
s’expliquer par la fréquence élevée d’infection néonatale chez les prématurés en rapport avec
leur baisse d’immunité et fait partie d’un de facteurs de risques anamnestiques de l’infection
chez les nouveau-nés.
L'âge compris entre 30-35 ans est beaucoup plus représenté avec 42,2% de cas et la plupart
d'entre elle était de marié 81,1%.
IV.3. ANTECEDENTS OBSTETRICAUX DES MERES
La majorité de mères ont suivi les CPN soit 64, 4 % des cas et la majorité de mères ont eu un
accouchement eutocique avec 82,2% de cas. Ce résultat était comparable à ceux de Diallo
(2010) soit 76% des cas. Cela souligne l’importance du suivi des grossesses, surtout au cours du
troisième trimestre et à l’approche de l’accouchement qui contribue à une diminution de la
morbidité et de la mortalité néonatales (Emira, Makrem, Sihem & al, 2008).
Les mères grande multipare sont beaucoup plus représentées avec 44, 5% de cas; la fréquence du
toucher vaginal la plus représentée est celle de 8-12 fois avec 47, 8%. Ces résultats expliquent la
présence de l’infection maternofoetale car ils sont parmi les facteurs de risque pouvant expliquer
la transmission néonatale.
Le paludisme est la pathologie la plus associée à la grossesse 54,5% de cas suivi des infections
urogénitales avec 22,2 % de cas. Ceci s’explique par le fait que la plupart de nouveau-nés
enquêtés ont présenté comme signe Clinique la fièvre avec 22,2 de cas et renforce la théorie de la
transmission verticale (de la mère à l'enfant) avant ou pendant l'accouchement (Aujard, 2009).
IV.6. EVOLUTION
Nous avons constaté que 80% de nouveau-nés sont sortis de l’hôpital contre 20% qui sont
décédés. Ce faible taux pourrait s’expliqué par l’impact de la précocité du diagnostic et d’une
prise en charge adéquate des infections maternofoetale dans le service.
CONCLUSION
Nous avons repertorié 90 cas d'infection néonatale au cours de la période allant de janvier 2022
àDécembre 2023 sur un échantillonnage de 1112 les résultats se présentent de la manière
suivante :
- La fréquence des infections néonatales est de 8,1% ;
- les nouveau-nés de moins de 7 jours sont beaucoup représenté avec 52 cas soit 57,8% ;
- 66 cas soit 73,3% des nouveau-nésés sont de sexe féminin avec un sexe ratio est de 2,75 ;
- La tranche d’âge de mere compris entre 30-35 ans est beaucoup représentéé avec 42,2% ;
- la majorité de mères sont mariées avec 81,1 % de cas ;
- les nouveau-nés dont le poids varie entre 1500-2000 grammes sont les plus représentés avec
64, 4% ;
- la majorité de mères ont suivi les CPN avec 64,4 % des cas ;
- les mères grande multipare sont beaucoup représentées avec 44, 5% de cas ;
- la rupture de la poche des eaux s ‘est plus effectuée spontanément avec 60% de cas ;
- la fréquence du toucher vaginal la plus représentée est celle de 8-12 fois avec 47,8% ;
- la plupart de nouveau-nés ont présenté comme signe Clinique la fièvre avec soit 22,2% de
cas suivi de la pâleur avec 16,7 % de cas, de la dyspnée avec 15,6 % de cas et la
convulsions avec 13,3 % de cas ;
- la durée d’hospitalisation la plus représentée est celle de 1-7 avec 44,5% de cas et ;
Au terme de cette étude, nous avons compris que les infections néonatales sont des pathologies
fréquentes, difficiles à diagnostiquer et potentiellement graves. Elles constituent un problème de
santé publique et exigent un diagnostic précoce et une prise en charge thérapeutique adaptée.
RECOMANDATIONS
▪ Au Ministère de la santé publique, hygiène et prévention :
o Assurer une bonne formation du personnel de santé dans la prise en charge des infections
néonatales ;
o Améliorer le plateau technique dans les services de néonatalogie
▪ Au personnel de santé :
o Rédiger un protocole de prise en charge des infections maternofoetale
o Vulgarisation des femmes enceinte sur la notion de la CPN et CPON
o Veiller à l'asepsie avant, pendant et après l'accouchement afin d’éviter la transmission des
germes au fœtus ou au nouveau-né ;
▪ A la population :
o Respecter strictement toutes les consignes données par les personnels de santé dans le
service de néonatologie ;
o Consulter précocement un médecin devant tout signe d’infection ou une rupture des
membranes au troisième trimestre.
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